Nika c’est le type de personne discrète qu’on voit tous les jours dans les couloirs mais dont on ne se souvient pas. Elle a cette particularité de se fondre dans la masse sans se faire remarquer. C’est une solitaire aguerrit mais sous ces airs de fantôme inaccessible, Nika est en réalité une jeune femme au grand cœur.

Elle a la particularité d’être d’une douceur improbable. Quoiqu’il se passe, Nika restera d’un calme plat et profond, utilisant sa voix douce et faible pour apaiser les mœurs. Du plus loin qu’elle s’en souvienne, elle n’a perdu son calme qu’une seule fois dans sa vie. C’était lors de son réveil après la possession. L’agitation de son esprit, l’incompréhension de la situation, tout cela avait contribué à sa perte de contrôle. Mais depuis qu’elle avait compris et accepté la présence de Freyja dans son esprit, le côté maternel et doux de la déesse renforçait cette partie de son caractère.

Nika n’est pas une personne que l’on catégoriserait comme ayant réellement un caractère affirmé. A vrai dire, la jeune fille est typiquement la personne qui ne fera aucun choix d’elle-même. Posez-lui une question, proposez-lui de faire un choix, elle vous répondra : « Je ne sais pas. » Elle a besoin d’être poussée, d’être stimulée pour oser s’affirmer – si l’on peut parler d’affirmation. Elle n’ira jamais dans le sens contraire de quelqu’un. Si vous affirmez une théorie, et même si Nika sait que celle-ci est fausse, elle ne vous contredira pas. Tout ce qu’elle veut, c’est éviter les conflits et les argumentations qui lui feraient perdre son temps. Elle ne se mettra pas en travers du chemin de quelqu’un, et n’est pas du genre à se rebeller ou imposer son avis. Nika, elle écoute. Elle écoute et sourit. Freyja est bien la seule aujourd’hui à savoir les vrais sentiments de la jeune fille et à pouvoir avoir une véritable discussion avec celle-ci.

Nika c’est aussi une grande timide. Une jeune fille qui n’osera pas aller vers les autres, qui reste en retrait. La plupart des personnes du pensionnat n’ont jamais entendu le son de sa voix. Elle ne se mêle pas avec les personnes de son âge. Certains disent qu’elle a peur de l’Homme. Nika dirait plutôt qu’elle a peur de La Cruauté de l’espèce humaine. Mais si vous avez une demande quelconque, et même si vous êtes complétement étranger à la jeune fille, elle n’osera pas vous dire non. Car Nika n’a jamais appris à dire non. C’est cette mauvaise manie qui l’a amenée dans cette aventure rocambolesque.

Nika est peut-être infirmière, mais elle reste une jeune femme de 21 ans. C’est encore une fille un peu immature, toujours à s’extasier devant ce qui est mignon. Elle possède dans sa chambre une collection ahurissante d’ours en peluche. Sa mère tenait à lui en offrir un à chacun de ses anniversaires et à chacun des moments clés de sa vie. Son dernier ourson lui a été offert pour son départ et elle le serre tout contre son cœur chaque nuit.

La jeune fille adore aussi les animaux, en particulier les rats. Elle en possède deux dans son appartement qu’elle a nommé Olga et Sergeï. Elle discute beaucoup avec eux et les considère comme ses seuls amis. Freyja est d’ailleurs très heureuse de partager cette passion avec son hôte, et impose même à Nika des petites sorties à la SPA de la ville où elle est bénévole.

Nika a adopté avec la possession le côté maternel de Freyja. Elle agira subtilement comme une maman poule, surtout lorsque de jeunes étudiants viennent la voir dans son bureau pour divers problèmes. Elle aime aider les autres quand ils sont dans le besoins et qu’ils sollicitent son aide. C’est en partie pour cela qu’elle a choisi le métier d’infirmière. Pour être au service d’hommes et de femmes qui lui demandent de l’aide. Etre serviable de par son métier, sans devoir aller plus loin qu’une relation professionnelle d’aidant-aidé.

Freyja et Nika se ressemblent un peu au fond. Deux être doux et pacifiques, amoureuses de la nature. Avec l’acquisition de Freyja, Nika est devenue végétarienne. Elle mangeait déjà peu de viande auparavant, cela ne l’a donc pas dérangée. Nika partage aussi une nouvelle passion avec la déesse, la confection de vêtements. Elles aiment passer leurs journées de repos ensemble à créer des patrons, coudre et enfiler de nouvelles créations.



Nika a de longs cheveux châtain clair qu’elle laisse pousser depuis ses 5 ans, lorsque sa mère les avait coupé pour la première et dernière fois. Elle adore porter des accessoires dans ses cheveux et possède toute une collection de nœud et pince dans ses tiroirs.

Ses yeux sont d’un brun doré. Elle tient cette couleur du côté de sa mère, et elle en est très fière. Ses cils sont plutôt grands, et Nika les sublime grâce à du mascara tous les jours. D’ailleurs le mascara est bien le seul maquillage qu’elle porte, Freyja étant totalement contre ce genre d’usage, il a fallu faire un compromis.

La jeune fille est au final de corpulence normale pour quelqu’un de son âge, sauf au niveau de sa taille car Nika ne mesure qu’1m56. Son frère avait l’habitude de l’appeler la naine pour l’embêter, mais Nika ne s’est jamais sentie offensée par rapport à ces remarques sur sa taille.

Niveau vestimentaire, comme Nika les fabrique elle-même, elle aime porter ses propres créations qui oscillent entre un style sobre et plutôt particulier. Elle porte tout de même sa blouse blanche quand elle est dans son bureau et pour bien faire la différence entre vie professionnelle et personnelle.

« Prends un nouveau départ. »

Nika tenait fermement la brochure qu’elle avait entre les mains. Elle n’en revenait toujours pas du choix qu’elle venait de faire. Assise sur l’un des bancs de l’aéroport de Koltsovo, les yeux rivés sur ses jambes pâles, son esprit s’agitait. Que faisait-elle ? Etait-ce vraiment la bonne solution ? Qu’adviendrait-il d’elle si tout ne se passait pas comme convenu là-bas. Et si…et si elle commettait une grave erreur.

Elle déplia la brochure de nouveau et la lu pour la énième fois. « Pensionnat Immortalia. Intégrez notre prestigieuse école. » Elle avait eu cette idée folle d’accepter ce poste d’infirmière dans ce pensionnat irlandais. Jeune diplômée, elle avait posté sa candidature sur plusieurs sites internet. Elle se souvient avoir écrit être « une personne volontaire, prête à quitter sa région ». Elle n’imaginait pas que ces quelques mots pussent la faire basculer dans toute cette histoire. Elle avait alors reçu ce mail étrange d’un directeur de ce pensionnat en Irlande. Intéressé par sa candidature, il lui offrait logement et salaire plus qu’onéreux. C’était un poste stable. Un poste qui lui donnait bien des avantages. Mais il fallait traverser une bonne partie du globe. S’en aller. Recommencer une nouvelle vie.

Après tout, elle n’avait aucune attache à Iekaterinbourg. A part sa famille proche, Nika n’avait personne qui la retenait ici. Elle avait eu une vie banale. Sans grands évènements marquants. Elle se souvient vaguement d’un jour d’été quand elle n’avait que 5 ans, où pleurant à chaude larme, sa mère lui coupait les cheveux. Son frère avait eu la merveilleuse idée de lui lancer un chewing gum sur la tête. Mais elle n’avait que peu de souvenirs. Elle avait toujours eu ce côté solitaire depuis son enfance, préférant s’asseoir dans un coin, seule, à étudier, que d’aller discuter et s’amuser avec les autres. Elle n’avait pas de véritable ami.

Sa mère l’avait encouragé à prendre ce poste à l’étrange. « C’est une occasion en or, tu as 21 ans, tu es jeune, profite de ce que la vie peut t’offrir, chérie. » Elle l’avait serrée fort contre son cœur. Si sa mère était d’accord, elle le ferait. Et puis c’était bien connu, Nika ne savait pas dire non.

« Bienvenue au pensionnat Miss Iélanov. »

Nika se croyait dans un rêve. La bâtisse qui se dressait devant elle était prestigieuse. L’Irlande était véritablement un pays d’une beauté sans égale. Au fond d’elle-même, Nika se disait que ces 5 heures de vol étaient finalement bien récompensées. Elle avait été accueillie par le directeur de l’établissement lui-même. Cet étrange homme. Il avait ce quelque chose en lui qui inspirait à la fois respect et peur. Mais Nika ne saurait pas dire exactement pourquoi ces sentiments lui venaient à l’esprit dès qu’elle le voyait. Il lui avait fait visiter l’école entière. Des couloirs interminables, des salles à perte de vue. Et puis, il y avait cette salle. La salle 3.4. Interdite d’accès. Nika n’était pas assez curieuse pour s’y intéressée. Si cette salle était interdite c’est qu’il y avait une bonne raison.

Elle logerait dans un appartement que lui fournissait l’école. Un logement cosy et à son goût. Elle s’y sentirait comme chez elle, elle en était certaine. Elle avait même droit à un grand bureau et tout le matériel nécessaire pour les soins infirmiers. Elle n’aurait pas rêvé mieux. Non, elle n’aurait vraiment pas rêvé mieux.

« Miss Iélanov. Pourriez-vous me suivre s’il-vous-plait ? C’est urgent. »

Nika ne s’attendait pas à voir le directeur débarquer en plein milieu de la matinée dans son bureau. Que se passait-il donc pour qu’il vienne la voir directement ? Cela faisait déjà quelques semaines que la jeune infirmière s’était installée à Immortalia. Elle faisait tout son possible pour prodiguer des soins adaptés et pour être la plus irréprochable possible. Alors qu’avait donc-t-elle fait de mal ? Nika priait pour qu’elle ne soit pas renvoyée suite à une faute d’inattention de sa part. Tout reposait sur ce boulot. Si jamais elle perdait tout, que deviendrait-elle ? Elle devrait alors retourner en Russie ?

Silencieusement elle suivait le petit homme dans les étages de la grande bâtisse. Les couloirs se ressemblaient tous tellement qu’elle n’avait aucune idée où ils se rendaient. Ce n’est que lorsqu’elle aperçut l’inscription sur la porte qu’elle réalisa. La salle 3.4 ? Mais que faisaient-ils devant la salle 3.4 ? Le directeur sortit une clé de sa poche de veste et l’inséra délicatement dans la serrure. Un cliquetis suffit pour la déverrouiller. Il leva alors les yeux vers la jeune fille. De la malice y brillait. Souriant, il invita Nika à entrer. Entrer dans la salle interdite. Un pas en avant, et elle se retrouva dans cette pièce sombre.

*Bonjour Nika.*

Nika s’étira puis se frotta les yeux. Pourquoi la réveillait-on si tôt ? Que se passait-il donc ? Elle sentit une douleur dans tous les muscles de son corps comme si elle avait couru un marathon la veille. Une nausée soudaine la prit et lui fit tourner de l’œil.

*Je suis vraiment enchantée de te connaitre enfin. Tu m’as l’air d’une personne très agréable et puis tu es tellement mignonne, je n’aurai pas rêvée meilleure hôte.*

Mais qui lui parlait ? Nika tournait la tête dans tous les sens, mais personne ne se tenait près d’elle. Elle était seule dans son bureau, allongée sur un des lits de l’infirmerie. Mais d’où venait la voix ?

*Je vois que tu es perdue. C’est moi qui te parle. Je m’appelle Freyja. Déesse nordique de l’amour. Je suis, comme qui dirait à l’intérieur de ta tête. Tu peux m’entendre, mais tu ne peux pas me voir. Je suis un esprit qui a pris possession de ton corps. Te rappelles-tu de la salle 3.4. C’est là où tout s’est passé Nika. C’est là où nous sommes devenues plus qu’une.*

Nika était totalement désorientée. Tout cela n’avait aucun sens. Elle se prit la tête entre les mains. Elle devait se réveiller. Tout cela n’était qu’un mauvais rêve. Etre possédé par une déesse. « Ce n’est pas logique. Ce n’est pas réel. »

Elle vit finalement le directeur entrer dans le bureau, un grand sourire dévoilant une dentition quasi parfaite. Pourquoi ? Pourquoi était-il si heureux alors qu’elle souffrait ? Alors qu’elle devenait folle ? La panique l’avait tétanisée. Nika avait du mal à respirer, elle ne pouvait plus bouger. Son regard fixé sur le sourire de l’homme, alors que la voix continuait son discours à l’intérieur de son crâne. Mais elle n’écoutait plus la voix. Elle n’entendait plus rien que les battements affolés de son cœur.

Il avait attendu le calme. Il avait attendu que la crise soit passée. Et enfin il lui avait expliqué. Le directeur avait mis des mots sur ce qui se passait à l’intérieur d’elle. « Possession ». Elle avait été possédée par une déesse. Freyja. Elles étaient désormais deux dans un seul corps. Elle Nika, jeune infirmière, et Freyja, déesse nordique. Nika ne comprenait pas. « Pourquoi moi ? »

« Parce que vous avez montré les capacités nécessaires à la possession. Vous avez été assez forte pour la supporter sans grande séquelle. Parce que vous le méritez. Voilà pourquoi. »

Elle devait maintenant se rendre à l’évidence. Nika devait cohabiter avec cet esprit à l’intérieur d’elle-même. Elle n’avait pas le choix. Elle n’avait plus le choix. Freyja semblait être tout de même pas très compliquée à vivre. Elle verra ce que l’avenir lui réservera. La section M serait désormais son nouveau refuge.

Ici, tu vas nous parler de ton dieu. Tu vas nous le décrire, et nous dire comment tu t'entends avec lui, ce que ça vous fait à tous les deux d'être dans le même corps. Et tout à la fin, tu vas nous mettre ton test RP, mais si tu veux, tu peux combiner les deux parties.