Tu n’avais jamais cru à une quelconque divinité… du moins avant de tomber nez à nez avec Heimdall suite à ton périple dans la salle 3.4, tu n’avais jamais cru au destin non plus, pas avant de l’avoir retrouvée.

Ah… Annabelle.
Rien que dans son prénom on pouvait trouver un petit indice sur sa beauté, car oui, dès qu’elle t’avait donné ce dernier tu n’avais pu t’empêcher de te rappeler un cours de français sur les adjectifs qualificatifs et t’étais fait la remarque qu’il s’agissait d’une coïncidence amusante. Tu ne lui avais pas fait la remarque, de peur de passer pour un dragueur à deux balles et te prendre un râteau monumental, ce qui ne t’étais pas arrivé souvent. Tu pris donc ton temps, histoire de ne pas réduire tes chances avec elle et pourtant ta précaution eût l’effet inverse. Il aurait fini quelques années, entrecoupée d’une perte totale de foi en la matière dût à une Friend Zone de laquelle tu n’arrivais pas à sortir. D’ailleurs tu te considérais comme chanceux que la demoiselle soit restée célibataire depuis le temps.
Quoi qu’il en soit en une seule journée la situation c’était débloquée. Des retrouvailles comme si vous vous étiez quitté hier, de bonnes tranches de rigolade, une soirée alcoolisée, un dîner délicieux et te voilà presque nu sur son lit après un baisé langoureux, tu sentais presque encore ses lèvres sur les tiennes.
Elle avait disparu de la pièce et tu te retrouvais un peu comme un con, regardant l’encadrement de la porte, tout en te demandant si tu allais être « opérationnel » avec tout ce que tu avais pu boire… et tu ne te posas pas la question trop longtemps. Tu avais attendu un bout de temps avant ne serait-ce que pouvoir goûter à ses lèvres alors tu comptais bien te montrer à la hauteur de ses envies, ne serait-ce que par fierté… et puis bon, pas la peine de le nier tu ne manquais pas d’envie toi non plus.

Alors maintenant, que faire ?
L’attendre sur le lit sans même ton boxer, en posant avec simplement une partie du drap pour couvrir ton intimité ? Non ; bien que tu ais eu envie de faire une connerie du genre, tout d’abord parce que tu étais un peu soûl et puis surtout parce tu es un troll en puissance. Non tu décidais simplement de l’attendre, assis sur le bord du lit sans avoir retiré autre chose que tes chaussettes pour le moment, regardant encore et toujours l’entrée de cette chambre. Tu rougissais un peu, un léger frisson parcourant ton échine en imaginant les moments à venir.

« Et bien mon grand, tu en as des choses en tête, avec de la chance tu arriveras à réaliser pas mal d’entre-elle ce soir mais je doute que vous arriviez à tout faire cette nuit, elle ne tiendrait plus debout… et toi non plus d’ailleurs. », t’envoya la divinité Asgardienne en ricanant.

Tu détournais un peu le sujet en lui répondant que la manière qu’il avait de lire le flux de ta pensée avant même que tu ais eu le temps de tout te dire intérieurement t’impressionnerais toujours. Mais tu n’étais qu’un simple mortel de Midgard, en termes de perception tu ne l’égalerais jamais et en expérience quelle qu’elle soit tu avais bien quelques millénaires de retard.
Ton cœur s’emballa un instant lorsque tu la vis passer la porte avant de venir s’approchée de toi. Tu n’attendis pas une seconde de plus, te levant et l’embrassant de manière aussi passionnée que fougueuse, tes bras passant autour de son corps et la blottissant contre toi.
Tu fis durer ce baisé, jusqu’à finir par te laisser tomber sur le lit, l’entrainant dans ta chute en riant. Le choc ne fut pas brutal, la demoiselle ayant un matelas digne de ce nom et tu profitais, sans doute pour la première fois, de cet instant pour regarder Annabelle dans les yeux alors que vous étiez l’un contre l’autre, ton visage à quelques centimètres du sien à peine. Tu pouvais sentir son souffle contre toi, tu voyais ses yeux se perdre dans les tiens et sur ton visage. Tu lui souris.

Tu lui volais un baisé de plus avant de lui chuchoté un « Je t’aime », rapidement suivi par un « C’est pas du jeu, t’es plus couverte que moi ! ». Inutile de dire que tu parcourais doucement son dos à la recherche de la fermeture éclair de sa robe et tu savais très bien où elle se trouvait puisque tu l’avais aidée à la fermer tout à l’heure. Un léger zip se fit entendre alors que tu abaissais lentement la pièce métallique, laissant la robe de la demoiselle devenir un peu plus lâche, ne collant plus totalement à son corps et glissant petit à petit sur sa peau.
Tes yeux ne quittaient toujours pas les siens, malgré une envie presque irrépressible d’observer plus en détail les sous-vêtements de la jeune prof’ d’anglais ; habilement, tu passais au-dessus d’elle, l’aidant à retirer sa robe et l’envoyant au-delà du lit alors que tes lèvres effleuraient sa joue et prenaient la direction de son cou. Tu passais un coup de langue le long de sa gorge, d’abord de haut un bas, puis un second de bas en haut. Tes bras s’appuyaient sur le matelas, approximativement au niveau de ses épaules.

Ton envie à son égard ne faisait que grandir. Tu t’apprêtais à la manger toute crue, à passer un moment fusionnel avec elle ; une fois de plus tu allais prendre tout ton temps, tu allais faire durer les choses.