J'étais rentrée de la serre quelque minute avant que la pluie ne se mette à tomber.

J'avais eu une longue journée et je n'avais qu'une envie : m'allonger et lire. Alors, je pris mon sac et commençai à chercher mon livre, mais j'avais beau vider mon sac, il restait introuvable. Je fouillai les papier sur mon bureau, vidai mon étagère et mon armoire, mais il n'était nulle part. Harry Potter et la coupe de feu, mon tome préféré avais disparu.

Je me laissai tomber sur mon lit, dégoûtée et commençai à regarder la pluie tomber avec fracas contre ma fenêtre. Des éclaires illuminaient le ciel en grondant tel un animal grognant de colère.

Je posai ma tête sur la vitre en écoutant les sons qui me parvenaient, le tonner, le clapotis de l'eau et ... ma sonnerie ?

Qui pouvait bien m'envoyer un message ?

J'attrapai mon téléphone qui gisait sur ma table de nuit, il indiquait quatre nouveaux message de Mykhaila Zelenko (Mr. President). Comme son surnom l'indiquait, c'était le président du club de botanique. Je lui avis parlé quelques fois mais sans plus. Ça avait l'air d'être quelqu'un de sympa avec qui j'aimerai bien faire connaissance. J'ouvris mon téléphone et lus rapidement les quelques lignes qu'il m'avait envoyé.

Apparemment, c'est lui qui avait mon ouvrage. J'avais dû le laisser sur la table de la serre avant de partir.

Je le remerciai et après quelques messages échangés et le numéro de Lawrence, nous nous donnâmes rendez-vous dans près de la salle commune d'ici une trentaine de minutes.

Je profitai du temps que j'avais devant moi pour prendre soin de mes petites plantes qui survivaient au chaud, sur le rebords de ma fenêtre.

Quand l'heure fut venue, je passai un gros pull en lainage beige par-dessus mon uniforme et enfila des ballerines noires qui me servaient plus de chaussons que de chaussures. Je pris également une grande serviette dans mes affaires pour le jeune homme, vu le temps qu'il faisait même avec un parapluie il risquait d'être mouillé. Puis je descendis les étages pour me rendre au point de rendez-vous. Les couloirs étaient vides et celui à côté de la salle commune semblait encore plus sombre. C'était un peu flippant...

Je m'avançais doucement de crainte que je-ne-sais-quoi jaillisse derrière moi. J'envoyai un message au président et m'appuya contre l'un des murs pour me laisser glissais contre. Je ramenai mes genoux contre ma poitrine coinçant au passage la serviette entre moi et mes jambes. Je laissai ma tête partir en arrière et allait se poser contre le papier peint jaune du couloir. Je fermai les yeux et écouta les bruits que j'entendais autour de moi, tout en attendant mon sauveur de livre.