Quand on le voit marcher dans la rue ou dans les couloirs, on peut croire que Milo est quelqu’un d’assez prétentieux et bien trop sûr de lui. Bah en fait non. Disons que, le courage c’est pas vraiment son genre. En général assez peureux et ayant un caractère assez faible (dû à certains manque de confiance en lui), c’est un miracle qu’il soit encore présent et que sa divinité n’ait pas encore pris le contrôle de son esprit. En réalité, peut-être qu’il peut se montrer plus persévérant qu’il ne le pense ?
Depuis sa possession, il est en perpétuelle évolution au niveau de son caractère. Plus facilement irritable (il faut dire qu’avec une déesse cherchant sans cesse à éradiquer ton esprit, tu ne peux qu’être irrité) et s’énervant bien plus facilement qu’avant, Milo a de moins en moins peur de s’opposer à ce qu’il n’aime pas et se défend bien plus facilement. Bien évidemment, il manque encore énormément de répartie, mais il devient chaque jour un peu plus confiant. (Il aime se dire qu’il est le cliché de l’anti-héros qui devient au fur et à mesure un héros, même s’il déteste ça.) En parlant de cliché, Milo déteste tout ce qui est cliché, répétitif, mais continue à lire ou regarder des comédies romantiques à la pelle, lisant presque trois livres par semaines quelques fois.
Il peut également se montrer très assidu, mais a souvent bien trop la flemme pour travailler, préférant lire, écrire, ou s’allonger dans son lit à regarder un film ou des épisodes de séries.

Milo est quelqu’un d’assez intellectuel. Très peu sportif, il arrive malgré tout à garder un corps (bien trop) maigre, ne mangeant pas énormément. Il préfère largement passer l’après-midi dans sa chambre à lire plutôt qu’aller courir au soleil ou s’allonger à bronzer sur la plage. (de toute façon en Irlande, à quel moment peut-on bronzer ?) Passionné de lecture, il a fini par aimer écrire également, ayant une imagination assez fleurissante mais un style qui laisse quelques fois à désirer. Mais il ne se prend pas la tête, aimant simplement inventer quelques morceaux d’histoires qui n’auront jamais de suites.
Son manque de sport se voit sur son corps très peu musclé. Sa minceur est cependant peu visible puisqu’il ne dépasse pas le mètre soixante-dix. Certains disent qu’il est petit, mais il se trouve parfaitement à la hauteur. Globalement, l’italo-irlandais aime bien son corps, passant par ses cheveux roux (ou châtains, même lui il ne sait pas) ou ses mains (bien que trop fines). Cependant, il arrive malgré tout à détester ses yeux mal faits qui le forcent à porter des lunettes (qu’il « oublie » dans sa chambre la plupart du temps). Son excuse ? Apparemment, elles n’iraient pas avec ses vêtements, bien que ce soit faux. Élevé dans un monde assez chic, Milo ne met que très peu de vêtements qu’il considère comme ceux des classes sociales plus basses (ah oui, il peut se montrer un peu trop élitiste quelques fois) comme des survêtements ou des baskets. (ou tout du moins, il ne les met pas en public) Quand il est en public, il met très (très très très) souvent des chemises, bien souvent boutonnées jusqu’en haut (avec quelques fois un nœud papillon). On le voit aussi avec ses jeans (pliés en bas, bien évidemment) et des chaussures montantes, bien souvent en cuir et noires.

« Tout commence en Italie, dans un village du Sud, où tout le monde parle italien sans blague et où, contrairement aux clichés, ne mangent pas que des pâtes. Ils mangent aussi de la pizza voyons.

En réalité, je suis moi-même rempli de cliché sur les italiens, alors que mes parents le sont. En vrai, il faut dire que mes parents sont les représentations de ces clichés italiens. Mon père possède une Vespa, ils mangent des pâtes à chaque repas, ma mère est bien trop protectrice et mes parents parlent tellement avec les mains que mes mains ont fini par prendre le contrôle de mon corps et bouger seules lorsque je parle.

Je n’ai été que deux fois dans le village natal de ma mère, là où elle a rencontré mon père alors qu’elle n’avait que vingt ans, et lui vingt-quatre. La première fois était pour l’enterrement de ma grand-mère maternelle quand j’avais treize ans, et la deuxième était pour rendre visite à la famille de mon père pour ses quarante ans. Je n’ai qu’une seule chose à dire par rapport à cela : encore heureux que je parle italien ! J’ai passé plus de deux semaines en Italie, là où j’ai passé plus de deux semaines à répondre à des interrogatoires sur ma vie personnelle (un moment très délicat pour un adolescent en pleine quête identitaire) ou même ma vie scolaire. J’avais tellement souffert pendant ces deux semaines.


Pour en revenir à mes origines, je suis donc né de deux parents italiens, mais je suis né en Irlande. Mes parents sont arrivés en Irlande déjà mariés, ma mère me donnant naissance quatre ans après leur arrivée.
Déjà à ce moment-là, on ne peut pas dire qu’ils étaient dans le besoin. Mes parents étaient tous les deux devenus propriétaires d’une société créée par mon oncle paternel, qui est décédé. Il faut croire que mes parents étaient faits pour diriger une entreprise, puisqu’ils la dirigent avec une main de fer mais sont adorés des employés.

Alors, je n’ai jamais vécu avec un problème d’argent, c’est pour cela que mon inscription au pensionnat ne posa aucun problème. En plus d’avoir une bonne réputation, mes parents aimaient le cadre du pensionnat, sans savoir ce qu’il se passait réellement à l’intérieur de cet établissement, et je fais bien en sorte qu’ils ne l’apprennent jamais.

Ce n'est qu'en Janvier 2016 que ma possession a eu lieu. Cela ne faisait donc qu'une seule année (et deux mois) que je vivais avec Anubis. C'était pour moi bien trop dur de m'adapter à la situation, même si j'avais hérité d'un locataire assez peu bruyant. Mais les attaques pour occuper mon corps étaient assez énervantes et très dures à repousser. Je ne me suis toujours pas habitué à ce changement ... Mais, s'habitue-t-on seulement à ce genre de situation ? Je ne sais pas réellement s’il est possible de s'adapter .. Tout du moins, je ne sais pas vraiment si j'en suis capable. »

« Le côté positif à la possession par Anubis, c’est le silence de ce dernier. Des fois, j’en viens à me demander s’il n’a pas disparu en cours de route. Par contre, le seul moment où il n’est pas silencieux est les moments où il tente de prendre possession totale de mon corps. Les hurlements de désespoir, les pleurs et les « Pourquoi refuses tu de te sacrifier pour ton dieu ?! » partent dans tous les sens et retentissent pendant plusieurs minutes dans ma tête.

Je me souviens encore de cette fois où il a voulu m’attaquer en plein milieu d’un cours. J’étais exactement dans le cours où je suis en ce moment, et je peux dire que je ne garde pas un bon souvenir de cet instant. J’étais assis en cours, en train de prendre des notes quand j’ai ressenti cette sensation assez indescriptible qui indique que le dieu tente d’éradiquer l’esprit. Je n’arrive pas à l’expliquer, mais je suis sûr que tous ceux ayant un dieu obsédé par le contrôle total du corps me comprendront.
Pendant dix minutes, je n’ai entendu que des hurlements et des pleurs. Ils étaient si forts dans ma tête que je me demande sincèrement comment les autres ne l’ont pas entendu. Ses hurlements m’ont provoqué un mal de tête si fort que j’ai été obligé de quitter la salle pour pouvoir me défendre. Le moment le plus épuisant de ma vie. Pendant un moment, j’ai vraiment cru que j’allais y passer.
J’étais exactement dans ce cours. Il m’a ruiné un cours que j’aime, en plus. Et en y repensant, cela fait plusieurs semaines qu’il n’a rien tenté. Va-t-il tenter sa chance dans peu de temps ?


En quittant le cours, je l’entendis me dire :

Tu ne portes pas de noir aujourd’hui.

Je soupirai. S’il en était capable, il m’obligerait à porter du noir chaque jour de la semaine.

« J’aime bien le noir aussi, mais c’est pas pour autant que je dois en porter tous les jours. »

Je l’entendis soupirer à son tour avant qu’il ne retourne dans son silence quotidien. Il était TRES rare qu’il parle plus de quelques minutes. Le seul moment où il parlait longtemps était lorsque je le questionnais sur sa famille. La famille des dieux égyptiens (tout comme chaque famille de dieux dans chaque mythologie existant d’ailleurs) étaient si compliquée qu’il tentait de me l’expliquer depuis trois ans mais que je ne comprenais toujours rien à ce qu’il me disait. Le débat se finissait toujours par un j’ai hérité du plus grand idiot de la Terre ou d’un « de toute façon ta famille est trop compliquée. » de la mienne.

En réalité, tous chez lui était bien trop compliqué. Même les pouvoirs qu’il m’avait donnés étaient bien trop compliqués à maîtriser. Depuis trois ans, j’avais tenté de comprendre la transformation la transformation en chacal et de la maîtriser, mais je n’arrivais qu’à transformer mes yeux, allonger mes dents et finalement les transformer en celles d’un chacal. Cependant, le mois dernier, j’avais réussi à transformer mes oreilles en oreilles de chacal (avec les poils et tout ouais). Allais-je un jour réussir à me transformer à ma guise ? Je suppose que nous allons le savoir plus tard.
L’autre pouvoir qu’il m’a donné n’est pas mieux. Enfin, le concept est absolument génial. Je ne l’ai jamais utilisé entièrement, mais j’adorerais pouvoir le contrôler. En fait, la seule fois où j’ai tenté de communiquer avec un mort, je n’ai même pas réussi à en contacter un seul. Au bout de trois minutes seulement, j’étais tellement fatigué que je me suis endormi et ne me suis réveillé que le lendemain matin. J’avais dormi vingt heures d’affilée. »