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like a smell of... burned || Gyula Eriksen
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MessageSujet: like a smell of... burned || Gyula Eriksen like a smell of... burned || Gyula Eriksen EmptyVen 24 Mar - 18:17




like a smell of... burned


Je ne suis pas très douée je le sais mais parfois il faut bien essayer pour être sûre de ses capacités pour pouvoir s'améliorer enfin je pense que c'est quelque chose qu'il faut au moins faire plusieurs fois si ce n'est tout le temps comme ça au lieu de douter tu sais de quoi tu es capable.

Les choses ne vont pas comme tu le supposais. Tu as cette impression d'avoir mal fait un truc, d'avoir loupée une étape dans ta préparation. Les yeux sur le livre, tu lis encore les mêmes mots en boucle, un peu comme une cassette dans un vieux lecteur. « … Mais, j'ai tout fait comme il faut ! Pourquoi c'est pas comme le dit le livre ? » Si ce n'est pas bon, c'est que tu as oubliée une étape. La cuisine est simple comme domaine, tu as juste à suivre les instructions. Tu fronces les sourcils avant de poser l'ouvrage et de grogner. « Mais je le sais ! Mais regarde ! » Tu désignes un passage expliquant le temps de cuisson. « C'est écrit 20 à 30 minutes, ça fait à peine 10 et ça brûle ! » Tu commences à perdre ton sang-froid et tu lèves les bras au ciel. Est-ce trop demander de vouloir préparer un repas ? Tu en as maintenant la confirmation. Ta maladresse ne t'aide pas, et tu fais cramer le seul repas que tu aimes. Sans savoir le préparer. Tu n'es décidément pas douée. Même pour lire les instructions, tu arrives à te tromper et à ne pas réussir un repas simple. Comment tu feras plus tard ? Tu mangeras de la viande grillée? « Tu peux parler ! Toi au moins t'as pas besoin de te nourrir, vu que c'est moi qui mange ! » Tu fais la moue, tu boudes avant finalement de te rendre compte que c'était un peu trop... pâteux. Ta préparation commençait à coller à la casserole à cause de la température, et tu as la fameuse idée (ou pas) de mettre de l'eau à l'intérieur.

C'est une mauvaise idée... Ce n'est pas marqué qu'il faut de l'eau jeune fille. Tu vas finir par tout faire exploser. Tu hausses les épaules. « Mais non, t'en fais pas. Il n'y a pas de raison pour que de l'eau fasse tout sauter. Et puis... » Tu plisses le nez. L'odeur devenait de plus en plus forte et tu écarquilles tes yeux en voyant alors ta casserole. La viande est noire, les oignons n'existent même plus et ton air devient perplexe. Tu n'as pas mis le feu trop fort par hasard ? Il est marqué feu doux si je ne me trompe pas. Tu te baisses légèrement pour regarder. Effectivement, c'était trop fort pour un feu doux. « Sérieusement ? C'est maintenant que tu me le dis ? » C'est toi qui es au premier plan, et c'est moi qui doit te dire ce que tu fais ? Je croyais que tu n'aimais pas ça... Tu croises les bras avant de prendre la casserole. Mauvaise idée sans les gants. La casserole a une poignée en métal, et avec la chaleur, cette dernière est brûlante. Et sans aucune surprise, ta main ne supporte pas la température et tu cries de douleur avant de reculer, de faire tomber l'ustensile sur le sol dans un fracas bruyant tout en faisant déverser la viande et les oignons sur le sol. Tu t'agites en tenant ta main, lâchant des jurons au passage. « Ah mais c'est pas vrai hein ! J'vais devoir tout recommencer là ! » Du calme. Va mettre ta main sous l'eau froide et concentre toi la prochaine fois. « Gna gna gna... On voit que c'est pas toi qui cuisine. » Je pense que je m'en sortirais nettement mieux que toi haha... Tu grognes encore avant de te tourner en entendant la porte s'ouvrir, et tu plisses les yeux en voyant le jeune homme qui te fait face. « … Si t'es là pour te moquer, la casserole est encore brûlante et j'hésiterais pas à m'en servir. » Tu entends un soupir dans ta tête et tu fixes le nouveau venu. Il ne te dit rien au premier coup d’œil, mais les moqueries au vu de ton humeur, ça ne va clairement pas le faire.

COSMIC SHEEP.
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MessageSujet: Re: like a smell of... burned || Gyula Eriksen like a smell of... burned || Gyula Eriksen EmptyMer 29 Mar - 17:06
Like a smell of... Burned !

Cela faisait un petit bout de temps que Gyula avait visité le bâtiment des clubs, c'était d'ailleurs à ce moment qu'il s'était dit qu'il irait plus souvent pour cuisiner au lieu de manger au self. Il n'avait malheureusement jamais trouvé le temps de le faire à cause des cours, de l'adaptation et de petits soucis causés par Freyr. Et malgré ça, l'idée ne lui avait jamais échappé. Oh non ! Quand il s'agissait de son bien-être, il n'oubliait pas ! Il avait tellement horreur de cette foule d'étudiants et de lycéens qui parlaient fort, riaient, mangeaient bruyamment, tapaient avec leurs plateaux, assiettes, couverts et verres, certains puaient la transpiration, d'autres les parfums ou déodorants aux odeurs tellement chimiques qu'elles vous intoxiquent en un rien de temps. Et surtout, ils respiraient. Bref, l'étudiant voulait rester seul, au calme et surtout ne pas être dérangé pendant l'heure du repas. Il avait donc analysé et réfléchit à l'organisation qu'il devait avoir pour avoir le temps d'aller à la cuisine, cuisiner et manger. Louper une fin ou un début de cours n'était pas un problème. Louper un ou deux cours non plus.
Il avait donc tout préparer pour cette journée qui s'annonçait exceptionnelle. Le dieu nordique avait tout aussi hâte que lui, bien qu'au début il était sceptique car il n'aimait pas quand son hôte sèche les cours et traîne dans les clubs comme il l'avait fait à quelques reprises déjà. C'était surtout que la recette qu'avait prévu de préparer le jeune Norvégien lui donnait très envie. Il avait eu du mal à rassembler tout ce qu'il lui fallait, sachant pertinemment qu'il était compliqué de trouver certains ingrédients ici. Il avait réussi à convaincre certains de ses proches de lui en apporter. Sa mère avait préparé un plat simple à base de skrei dans une boite hermétique, sa grande sœur et le meilleur ami de leur père avaient fait le déplacement jusqu'en Irlande, en bateau et en voiture avec du poisson dans une glacière. Évidemment, ils n'étaient pas venus uniquement pour le lui donner, loin de là. Sa sœur devait se rendre en Irlande pour son travail et leur ami avait pour objectif de prendre des nouvelles de son filleul, ses parents ne pouvant pas se permettre un tel trajet à cause de leur travail.
Gyula avait donc passé tout le week-end avec ses proches à Galway. Il avait refusé de trop s'éloigner du pensionnat de peur que quelque chose arrive à une telle distance. Déjà, Galway était une première pour lui. Par chance,  Freyr s'était tenu à carreau en leur présence, bien que des fois il réussit pas à ne pas commenter ou répondre. Dans l'ensemble tout s'était bien passé, l'humain avait été heureux de revoir ses proches qu'il n'avait pas vu depuis longtemps, il était aussi satisfait, ayant eu l'impression d'avoir pu cacher son secret, notamment grâce à la discrétion de son dieu.
Les deux jours étaient passés rapidement, il avait reçu des cadeaux d'un peu tout le monde, ce qui lui avait fait chaud au cœur, il avait d'ailleurs dû attendre d'être dans sa chambre pour fondre en larmes et étouffer ses cris dans son oreiller. Ce n'était pas une vie d'être éloigné comme ça de sa famille. Ce n'était pas une vie de devoir constamment cacher un lourd secret. Sa famille et ses amis lui manquaient horriblement, et chaque jour passé avec Freyr à ses côtés le lui rappelait.

Le Norvégien se dirigeait donc vers le bâtiment des clubs après être rapidement passé dans sa chambre pour récupérer sa glacière et un tablier violet que lui avait offert sa mère. Pour la première fois depuis son arrivée dans l'établissement, il s'était habillé très normalement, portant juste l'uniforme, sans même son sweat rouge !
Il s'approchait d'un pas vif, ayant hâte de préparer un mølje qui n'était autre qu'un plat traditionnel norvégien. Alors qu'il arrivait dans le couloir où se trouvait le club de cuisine, une odeur le fit grimacer, au bout d'un moment il mit mettre son avant-bras devant son nez et sa bouche. Il entendit quelque chose tomber et une voix féminine. Il ouvrit alors la porte et observa les dégâts. Une fille avec des cheveux étrangement roses se tenait vers les plaques et regardait une casserole qui était par terre. Ce n'était pas la seule chose qui était par terre, il y avait tout une sorte de liquide et purée dans lesquels se trouvaient des choses noires. C'quoi c'massacre ?! Avant qu'il ne puisse dire quoique ce soit, la fille se retourna pour le regarder et le menaça de le frapper avec la casserole brûlante s'il se moquait. Il décida de ne pas répondre, se contentant de soupirer et fit de grands pas avant d'atteindre la fenêtre et l'ouvrir. Il fallait aérer cette salle, non seulement pour l'odeur mais aussi pour la fumée qui s'était accumulée, bien qu'elle soit légère.
Il posa sa glacière par terre et sortit de son sac un de ses torchons épais qu'il plia en s'approchant de la fille qu'il poussa un peu en arrière. Il s'accroupit pour attraper la casserole en grimaçant de dégoût et la laissa retomber dans l'évier, puis ouvrit le robinet un instant pour la refroidir et vaguement la rincer. Il posa son regard sur le truc qui était étalé au sol sans pouvoir déterminer ce que c'était. Il se tourna brusquement vers la fille, les sourcils froncés et grognant.

« Hva i helvete er dette, seriøst! Hun ønsket å forgifte noen, det kan ikke være noe annet!*
- Calme-toi, Eirikr, je suis sûr qu'il y a une explication à cet accident.
- Qu'est-ce qu't'as foutu ?!
- Qu'est-ce que je viens de te dire ?

Freyr poussa un soupir tandis que son humain regardait autour de lui à la recherche de quelque chose pour nettoyer ce bazar dont il ne voulait même pas connaître le nom. Contre son gré, il le connut, son regard se posant sur un livre de recettes dans lequel il reconnut le mot « curry ». Il regarda la sorte de bouillie par terre en se demandant si c'était vraiment censé être du curry. A croire que oui.. Il posa une de ses mains sur la table de travail et lâcha un soupir. Le dieu nordique essaya de le calmer en diffusant des sensations douces et chaleureuse. Gyula se laissa faire, prêt à coopérer et regarda de nouveau la fille en poussa un autre soupir.

- Écoute, j'ai faim... J'ai pas qu'ça à foutre d'ma journée, alors j'vais t'aider à nettoyer. Alors reste pas planté là comme une tulling** !

Il profita de cet instant pour la regarder rapidement, de longs cheveux roses, des grands yeux verts et un reste de corps très banal à ses yeux.

- Arrête ! Regarde-la mieux et tu verras qu'elle est très, très mignonne !
- C'est c'que tu dis à chaque fois qu'on croise une fille.
- Oui mais celle-ci a énormément de charme ~
- Et elle sait pas suivre une recette.

Le dieu râla, ne supportant plus les critiques de l'humain. Ce dernier passa rapidement ses mains dans ses cheveux dont le noir était devenu moins intense, passa quelques mèches derrières ses oreilles qui n'étaient ornées d'aucun piercing. Il attrapa finalement un rouleau d'essui-tout, en coupa plusieurs feuilles qu'il posa sur la table et en coupa d'autres qu'il tendit à la fille, lui indiquant du regard le pseudo-curry.

ft. Kay


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MessageSujet: Re: like a smell of... burned || Gyula Eriksen like a smell of... burned || Gyula Eriksen EmptyDim 2 Avr - 13:46




like a smell of... burned


Je ne suis pas très douée je le sais mais parfois il faut bien essayer pour être sûre de ses capacités pour pouvoir s'améliorer enfin je pense que c'est quelque chose qu'il faut au moins faire plusieurs fois si ce n'est tout le temps comme ça au lieu de douter tu sais de quoi tu es capable.

Tu fronces les sourcils alors qu'il avance sans un mot et qu'il ouvre la fenêtre. Il y a de la fumée, mais ce n'est pas non plus étouffant. Il pose une glacière avant de te pousser avec un torchon et tu croises les bras. Fallait le dire si tu gênes ! Tu serres les dents, déjà bien agacée de base, alors si en plus il t'agresse presque quand il te parle, ça va pas aller non plus. « Dis donc ! Tu pourrais me parler autrement ! Je l'ai pas fait exprès alors tu vas te calmer tout de suite ! » Parle aussi pour toi. Tu n'es pas non plus dans de bonnes dispositions pour parler calmement. Tu grognes, il a raison en plus. Il se remet à parler après avoir un peu nettoyé et tu soupires. Bon. Lui répondre mal ne va pas arranger le reste, il faut donc... Ne pas s'emporter. Il vient de t'insulter là ? Je ne suis pas sûr mais je ne pense pas que ce soit un compliment ce qu'il vient de te sortir.

Après quelques instants de silence, tu finis par prendre les morceaux de sopalin qu'il te désigne sans un mot et tu râles encore. Pour ne pas changer depuis que tu as commencée à cuisiner. « Tulling toi même ! Si t'as faim t'as qu'à aller t'acheter un truc au lieu de me faire chier tiens ! » T'es incorrigible on dirait. Tu grognes en te baissant pour nettoyer le sol, tu plisses les yeux en marmonnant alors que tu essais de ne pas salir plus qu'autre chose. C'est chaud, tu relèves les mains avant de les lever vers le plafond. « C'est chaud bordel ! J'vais pas me brûler encore une fois pour cette connerie ! » Et tu te lèves avant d'aller vers les robinets et de passer ta main sous l'eau. Déjà que tu t'es brûlée avec la casserole tout à l'heure, ce n'est pas non plus la peine d'en rajouter. Tu soupires, et tu regardes une nouvelle fois le désastre que tu as fait.

Tu n'as pas douée hein. Tu te calmes finalement, le contact de l'eau t'apaise et tu regardes ta main sous le liquide frais. Ta colère disparaît rapidement, et tu fronces les sourcils. Je n'y suis pour rien, ne m'accuse pas trop vite veux-tu. Tu restes là, pendant quelques instants à contempler juste l'eau, à sentir à quel point ça te soulage finalement. C'est simple, tu ne sens plus la brûlure sur ta peau et, presque à regrets, tu coupes l'eau avant de t'essuyer la main. « … Bon. Plus vite on nettoie, plus vite je recommencerais pour faire mieux. » Il est hors de question que tu te laisses faire par un simple repas ! Tu passes à côté du garçon, et tu le fixes. « Au fait, c'est quoi ton nom ? Parce que c'est bien beau de débarquer ici en gueulant des trucs bizarre, mais la moindre des choses c'est se présenter j'pense. »

COSMIC SHEEP.
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MessageSujet: Re: like a smell of... burned || Gyula Eriksen like a smell of... burned || Gyula Eriksen EmptyMar 25 Juil - 19:56
Like a smell of... Burned - ft. Kay Callahan
Alors qu’il l’avait légèrement poussée pour pouvoir attraper la casserole, il n’avait pas pu s’empêcher de s’énerver contre elle et elle le lui rendit tout aussi bien. Elle avait croisé les bras, se défendit de ne pas avoir volontairement causé ce désastre et lui ordonna presque de se calmer. Les sourcils de Gyula se froncèrent un peu plus (oui, oui, c’est possible) et ce sentiment qui se diffusait en lui n’était plus de la colère. Oh que non ! A ce stade c’était de la rage. Le Norvégien ne connaissait pas vraiment les degrés d’énervement et passait donc très facilement du simple agacement à la fureur. Son regard s’attarda sur la casserole qu’il venait de tremper dans l’eau, son bras était pris d’une démangeaison pour la prendre et la balancer sur la demoiselle.

« Calme-toi, Eiriksson. Elle doit être nerveuse, tu sais. Tu l’as bien vu quand tu es arrivé, non ? Et puis, penses au mølje !

Après avoir pensé plusieurs injures norvégiennes, il lâcha un soupir et accepta de se calmer. Il n’était pas là pour ça et puis, sa journée devait rester bonne. Il laissa Freyr lui transmettre des émotions douces et ses muscles se détendirent. Il était calme… Mais pour combien de temps encore ? L’attitude de la jeune fille ne l’aidait absolument pas à rester dans cet état. Il se dit toutefois qu’il ferait en sorte de cumuler un maximum de choses pour se lâcher plus tard, en fin de journée. Le dieu nordique accepta de l’aider du mieux qu’il pouvait, ne voulant pas que ça se terminer comme avec la « demoiselle de la douche des filles ».
L’élève aux cheveux roses prit les feuilles d’essuie-tout que lui tendait le jeune homme, elle s’était tue et il apprécia ça, il se dit même qu’elle ne devait pas être aussi stupide que ce qu’il avait imaginé. Cette idée s’affaiblit quand elle reprit immédiatement la parole pour, encore une fois, s’énerver contre lui. Il n’apprécia pas le fait qu’elle utilise un mot norvégien pour lui parler… Au moins sa prononciation était bonne. Mais est-ce que cela signifiait qu’elle avait compris ce qu’il lui avait dit ?

- Si c’est le cas, ça expliquerait pourquoi elle est aussi énervée…
- Ce s’rait étonnant…

Il la jaugea du regard, les sourcils légèrement froncés. Il attrapa les feuilles d’essuie-tout qu’il avait laissé sur la table et s’accroupit, faisant craquer ses genoux. N’aimant pas que des gens aient le dessus sur lui – car oui, c’est la sensation qu’il avait depuis qu’il l’impression qu’elle comprenait le norvégien – il se mit à grommeler :

- Ravi de t’faire chier ! Et j’suis p’t-êtr’ tulling mais c’pas moi qui ai foutu c’truc dégueu’ partout !

Elle poussa un grognement et se baissa pour ramasser, il se dit alors que tout serait vite fait et bien fait et qu’il pourrait enfin se mettre à cuisiner. Mais non, il fallait qu’elle s’énerve pour la énième fois se plaignant que son curry raté était trop chaud et qu’elle ne voulait pas se brûler. Il lui lança un regard noir du coin de l’œil et l’observa se rincer la main. Il soupira assez fort pour faire comprendre son agacement et continua de rassembler la bouillie, la chaleur qui en émanait était en effet forte mais il ignora ce fait, tant pis s’il se faisait mal, il voulait juste cuisiner, manger et partir tranquillement. Au mieux, ça lui permettrait d’avoir une excuse pour ne pas prendre de notes en cours. Au pire, ça le gênerait pour faire à manger.
Il plia un peu plus le papier pour l’épaissir et ainsi moins sentir la chaleur. Il profita du silence pour réfléchir et se calmer davantage, il pensa d’ailleurs au fait qu’il venait de trouver (pour la deuxième fois) une personne pire que lui.

- Eh, t’vois qu’ça existe !
- … C’est un peu de la triche parce que dans les deux cas ce sont des situations particulières. Et dans les deux cas tu ne les as pas aidées à se calmer.
- … Parce qu’en plus faut que j’fasse en sorte qu’elles s’calment ?! J’ai été suffisamment sympa avec le bonbon enragé !
- « Le bonbon enragé » ?...

Gyula sentait que son dieu se retenait de rire à cause de ce surnom stupide qui lui était spontanément venu à l’esprit. Il regarda d’ailleurs la concernée et arqua un sourcil. Combien de temps comptait-elle encore passer à se rincer la main ? Il se demanda même si elle ne le faisait pas exprès pour qu’il nettoie tout et se calma avant même de s’énerver grâce à la rapidité de son dieu à diffuser des sensations apaisantes. Il l’observa s’essuyer la main et l’entendit projeter de recommencer. QUOI ?!  

- Qu’est-ce qu’il se passe ? Tu m’as presque fait sursauter avec ton cri !
- Il est hors de question qu’j’laisse c’te fille toucher un ustensile d’cuisine !

Leurs regards se croisèrent et il fronça un peu les sourcils à ses paroles. Au moins, une chose était claire : elle ne comprenait pas le norvégien. Il se leva alors en pliant l’essuie-tout qu’il jeta à la poubelle, il se plaça ensuite en face d’elle, un peu trop près à son goût d’ailleurs, mais il n’avait pas tellement le choix s’il voulait physiquement s’imposer et éviter de mettre les pieds dans le petit tas qu’il avait fait avec le pseudo-curry qu’elle avait fait tomber.
Il prit une expression qui se voulait être neutre mais un peu froide en même temps pour lui faire comprendre, avant même d’ouvrir la bouche, qu’il n’était pas là pour sympathiser.

- Huh, qu’est-ce que ça peut t’foutre qu’j’m’appelle Jakob*, Magnus ou Olaf* ? J’suis juste v’nu faire à manger et il s’trouve qu’t’as fait un désastre ici. Y aucune raison qu’on s’voit après ça alors ça t’sert à rien d’connaître mon nom.

Il attrapa d’autres feuilles d’essuie-tout et s’accroupit pour continuer de ramasser le pseudo-curry.

- Maint’nant qu’t’as fini d’te rincer la main, file-moi un coup d’main pour qu’on finisse vite. »

Il lâcha un grognement et lança un regard autour de lui pour voir ce qu’il restait à nettoyer, heureusement pour lui, une grande partie avait été essuyé. Il ne put contenir un sourire en s’imaginant cuisiner et savourer son plat norvégien.


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