Physique : Abbie est une jeune femme agréable à regarder si l’on se fie au standard de beauté moderne. Elle a de longs cheveux bruns qui tombent un peu plus bas que ses omoplates, elle les attache uniquement lorsqu’elle travaille. Dans ces moments elle se fait une toque. Ses yeux quant à eux étaient bruns lors de sa naissance, mais ont pris une couleur violette au moment de sa possession. Elle porte donc des lentilles de couleur brune pour paraître normale.

Au niveau des proportions, Abbie mesure environ un mètre soixante-dix et pèse… bah ce n’est pas poli de demander cela à une femme donc c’est top secret! Sa garde-robe est plutôt simple, elle porte pratiquement toujours des robes de couleurs foncées accompagnées de collant et d’accessoire assorti. Toutefois, ses uniformes de travail sont, quant à eux, très colorés. Ces derniers sont simplement des vêtements une pièce qui s’enfile par-dessus sa tenue du jour. Ses combinaisons ressemblent à n’importe quelle tenue typique de concierge, mais contrairement à la norme les siennes sont de couleurs éclatantes voir aveuglante, assorti d’un bandeau dans ses cheveux bien entendu.

Sa possession lui donne également le pouvoir de devenir une chèvre. Plus précisément, elle peut devenir un petit bébé chèvre, une chèvre plus mature ou toute forme entre les deux. Toutefois, peu importe la forme qu’elle arbore, elle a toujours un pelage noir et soyeux ainsi que des yeux violets,

Caractères : Abbie est d’une nature très douce et enjouée. Elle aime la vie et considère chacune des facettes de son existence comme étant des petites merveilles. Toujours souriante, elle vient en aide à tous ceux qui, selon elle, pourraient bénéficier de sa présence même contre leur gré. Elle adore discuter avec les élèves qu’ils soient normaux ou possédés. Cette femme de ménage est souvent connue comme une personne capable de remonter le moral de tous. Son emploi est une véritable passion. Jour, soir, nuit, si elle le pouvait elle nettoierait en permanence le pensionnat et ses alentours. Elle adore également s’occuper des plantes et arbustes qui ornent le campus d’Immortalia.

Toutefois, si quelqu’un manque de respect envers son travail, qu’il pollue, produit une forme de saleté quelconque, intimide physiquement ou verbalement un élève, elle a tendance à se faire pousser des cornes et à charger. Enfin, c’est principalement pour ces raisons qu’elle risque de les charger… Sa colère peut facilement être atténuée par de simples excuses, car elle croit naïvement que tout le monde mérite une seconde chance... au moins une dizaine de fois.  

Vous voulez connaître mon histoire? D’accord, mais seulement devant une bonne tasse de thé vert! Bon par où vais-je commencer. Mon nom tient, Abbie, c’est le nom que mes parents m’ont choisi. Le nom d’une grand-mère ou d’une tante éloigné, je crois. J’aime bien ce nom, j’aime son élégance malgré sa simplicité. Désolé je divague. Donc mes parents sont tous les deux docteurs en psychologie, et même plutôt connus dans leur domaine. J’ai donc grandi dans une famille aisée et j’ai toujours suivi mes parents dans leurs voyages partout sur le globe pour des congrès et des recherches diverses. En plus, j’étais scolarisé à domicile par mes parents. On peut donc dire que j’étais pratiquement tout le temps avec eux. Du moins pendant les quinze premières années de ma vie.

Puis, j’ai appris que je n’étais qu’un sujet pour une de leurs recherches sur le développement de l’enfant. En fait, la psychologie cherche sans cesse la manière parfaite d’élever les enfants, ainsi que bien d’autres sujets. Je devais être cet enfant parfait élevé dans un habitat contrôlé comme un vulgaire rat de laboratoire. Cette découverte a simplement détruit, qui j’étais. C’est plutôt fascinant comment l’être humain peut être détruit en une fraction de seconde avec les bonnes circonstances… Désolé hahaha je m’éloigne de nouveau. Malgré ma découverte ,qui venait altérer leurs données, mes parents ne voulaient pas mettre quinze longues années de recherche en péril, ils ont donc poursuivi leur plan initial. J’ai été envoyé à Immortalia, probablement la meilleure école du monde, pour y étudier la psychologie comme eux. Je n’aime pas vraiment parler de mon temps passer chez les élèves normaux, j’espère que cela ne vous dérange pas trop.  

Un jour, j’ai été « sélectionné » par la direction du pensionnat. J’ai été possédé et j’ai joint le groupe des étudiants M. C’est l’évènement le plus marquant de ma vie. Toute mon existence a changé. C’est comme si j’étais morte depuis mes quinze ans et que soudainement la vie m’était rendue. Je ne voulais pas gaspiller cette seconde chance. À la fin de mes études, j’ai mis fin à ma relation avec mes parents. Par la suite, j’ai voyagé et appris à travers le monde, mais ma place était à Immortalia donc me voilà. Je veux aider les élèves comme cette école m’a aidé, mais a ma manière, et tout cela, dans une propreté impeccable! Oh! Le thé est prêt!

La noirceur fut brisée quand une porte s’ouvrit laissant passer la lumière du couloir. Abbie entra dans la pièce qui lui servait de salon. Elle était exténuée, dans la même journée elle avait du chargé au moins une quinzaine d’étudiants mal propre et remonter le moral de presque autant d’élèves. Tout ça jumelé avec ses tâches quotidiennes, elle avait terminer beaucoup plus tard que d’habitude. Elle ouvrit la lumière et soupira.

–La situation au pensionnat ne me semble pas excellente par les temps qui courent.

Elle se donna deux bonnes claques au visage et se parla à elle-même pour se ressaisir

-Abbie Valentine doit être forte et heureuse et non pas une faible qui se lamente! Une bonne tasse de thé me fera le plus grand bien. En plus, c’est une journée spécial aujourd’hui!
Elle se dirigea vers sa cuisine en souriant et mis de l’eau sur le feu tout en choisissant, dans sa panoplie de thés quelle variété lui ferait le plus plaisir. Au final, elle opta pour du genmaicha.

-Tu sais Yáng, la vie, ce n’est pas facile pour personne. Nous vivons souvent une existence solitaire entourée d’étrangers qui viennent et qui quittent nos vies. Durant la majeure partie de mon existence, j’étais seule incomprise et déprimée. Mes parents, dans leur volonté de faire de moi une grande psychologue comme eux, m’ont envoyé à Immortalia, cette école réputée pour son excellence. Je maudissais mes parents et ma vie à cette époque. Puis j’ai amorcé mes études dans la foule d’élèves qui brisaient constamment le silence de l’école qui la faisait vivre en quelque sorte. Puis la direction m’a vue moi la petite fille invisible parmi la foule et m’a kidnappée. Je ne saurais dire où et quand, mais cet évènement a changé ma vie tout entière. Bien entendu, tous les élèves de la section M pourraient dire la même chose, mais pour moi ma possession était spéciale. C’était comme si au centre de la noirceur de mon existence jaillissait soudainement un grand pilier de lumière. Une lumière chaude et réconfortante comme quand une personne chère vous regarde dans les yeux et vous dit que tout va bien aller, c’était la même émotion, sauf que je ressens constamment cette sensation. Non seulement je n’étais plus seule, mais jamais je ne le serais de nouveau. La chèvre est mon âme sœur, mon meilleur ami et mon confident. Maintenant, je bénis cette vie qui m’a été offerte. Sans toi je n’étais rien seulement une coquille vide.

L’esprit qui jusqu’à présent avait été silencieux répondit donc à son hôte

-Tu n’étais pas rien ma douce, tout être dont la moitié lui manquerait aurait été dans le même état que toi. Même si je suis un dieu ayant vécu des milliers de vies humaines, j’ai ressenti la même chose tout ce temps, un manque important a mon existence, mais, au moment où mon esprit est entré en toi, tout a changé. La souffrance et le vide ont disparu.

-Maintenant, nous sommes ensemble Yáng, je ne te laisserai plus jamais souffrir ou ressentir autre chose que ce bien-être fabuleux, qui occupe nos vies depuis déjà trois ans. Alors, bon anniversaire de possession à nous.

Elle alla dans le réfrigérateur pour en sortir un petit gâteau quel déposa sur la table. C’était impossible pour elle de surprendre l’être divin qui vivait en elle avec une surprise, mais elle aimait tout de même faire des petits gestes pour lui.

Abbie sourit tendrement, seule dans sa cuisine accompagnée d’une tasse de thé chaude, devant un petit gâteau maladroitement décorer avec ce qui devait être un dessin d’Abbie et d’une chèvre ainsi que trois petites bougies, dont les flammes disparurent sous son souffle chaud.

-Puisse notre bonheur être éternel.