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Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess]
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 :: Pensionnat :: ◄ Les Clubs :: ► Club de Musique
MessageSujet: Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] EmptyLun 20 Fév - 16:46




« Es-tu sûr que c'est une bonne idée ?
- Pourquoi c'en s'rait pas une ?
- … Ca me paraît un peu...
- Quoi ?
- Irresponsable !
- « Irresponsable » ? Pourquoi ?
- Ca ne se fait pas ce que tu fais.
- Ah ? Pourtant j'me renseigne juste. Et puis t'avais qu'à l'dire plus tôt qu'tu voulais que j'aille ailleurs.

Freyr soupira tandis que son humain ouvrit brusquement une autre porte. Hm... Une cuisine...

- Ne pense même pas venir ici pour faire tes repas.
- Pourquoi pas ? Ce sera cent fois mieux que c'qu'on mange au self !
- Ne dis pas de bêtise, des personnes se donnent du mal pour faire ces repas pour autant de personnes, elles sont tellement respectables... Oui, tu dois les respecter ! Elles te nourrissent ! C'est la moindre des choses !
- Bah, ça f'ra un problème en moins alors ! Si j'me fais à manger, pas b'soin de respecter je-n'sais-qui !

Freyr soupira encore alors que l'humain entra dans la cuisine, l'inspectant.
Depuis ce matin, il se comportait « bizarrement ». Il s'était pourtant levé tôt, s'était préparé et avait préparé ses affaires, comme à son habitude. Mais contre toute attente du dieu, il avait séché les cours et errait depuis dans le campus sans but précis. Enfin, sans but précis à la base. Au fur et à mesure que les heures passaient et que l'après-midi arrivait, il avait réfléchi et s'était dit que ça pourrait être sympa de voir à quoi ressemblaient les clubs. Il s'était rendu presque en traînant des pieds jusqu'au bâtiment des clubs en effrayant le peu de personnes qu'il croisait avec son masque à gaz qui laissait apparaître que son œil droit et ses lentilles sclérales qui rendaient le blanc de ses yeux noir et ses pupilles rouges.
Au bout de quelques minutes, déjà ennuyé, il sortit de la cuisine, fermant la porte, puis il marcha dans le couloir, visant la porte suivante. Des voix se faisaient entendre. Des gloussements stupides et naïfs et des « shhht ! Moins fort, on va nous entendre ! ». Gyula arqua un sourcil en levant les yeux au ciel en entendant ça. Il décida que c'était l'heure de s'amuser et mit sa capuche sur sa tête.

- … Gyula, qu'est-ce que tu comptes faire ? Gyula !

Il n'écoutait déjà plus Freyr et ouvrit brusquement la porte faisant ainsi sursauter et crier les deux adolescents à moitié nus. Il pouvait lire sur leur visage la terreur ce qui le faisait sourire, il se sentait comme dans un film d'horreur, peut-être qu'eux aussi, il était dans le rôle du tueur et eux dans ceux des victimes. Il fit un pas qui les fit tressauter. Il tourna la tête lentement, regardant la salle. Une salle de musique pour faire c'genre de trucs...Il retourna sa tête dans leur direction et s'approcha lentement. Pas à pas. N'hésitant pas à faire des pauses tandis qu'ils se collaient contre le mur en face de la porte.
Il s'arrêta et se mit de côté leur laissant la voie libre pour rejoindre la sortie. Il tira sur le bas de son masque pour découvrir légèrement sa bouche pour qu'il puisse parler sans qu'ils puissent la voir. Il prit un voix très grave et rauque, imitant un peu son père en colère, qui semblait effrayer le couple.

- Dehors.

Dit-il alors froidement. Il n'avait pas besoin de crier ou de dire quoique ce soit d'autres. Ils prirent leurs vêtements et fuirent à toute allure sous le regard amusé du Norvégien. Ces cons ! Une fois sûr qu'il était seul, il retira sa capuche et ébouriffa un peu ses cheveux pour les remettre en place.

- J'en reviens pas... Ils allaient créer la vie et tu les as interrompu !
- … « Créer la vie » ?! Laisse-moi rire ! Ils allaient juste coucher ensemble avec un préservatif ou elle allait prendre la pilule ! Et même s'ils faisaient aucun des deux, elle aurait avorté si elle tombait enceinte ! Un classique !
- Quoi ? Une pilule ? Avorter ? C'est quoi ça ?

Gyula poussa un soupir en souriant un peu et lui expliqua tant bien que mal ce que ces deux termes étaient. Son dieu s'indigna que de tels procédés puissent exister. Pas étonnant v'nant du dieu d'la fertilité...Au bout d'un certain temps à errer dans la salle, il s'installa au piano et ouvrit son sweat rouge, dévoilant son t-shirt noir.

- Tu sais jouer ?

L'étudiant secoua doucement la tête mais posa tout de même ses doigts sur les touches. Il appuya faisant un semblant de musique.

- Tu es plutôt doué pour quelqu'un qui ne sait pas !
- … C'est qu'tu connais pas plutôt... »

Il ne put s'empêcher de sourire et, à la demande du dieu solaire, il pianota un air sans vraiment savoir ce qu'il faisait et espérant que personne sachant jouer ne vienne. Il savait pertinemment bien qu'il jouait du grand n'importe quoi, sa seule sécurité était son assurance et le nombre peu important de fausses notes.
Gyula Eriksen
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MessageSujet: Re: Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] EmptyDim 26 Fév - 21:38
Par veine, le professeur d’anglais ne s’était pas pointé, et les étudiants fixaient maintenant l’horloge, se tenant en haleine alors qu’ils comptaient sagement les secondes. A la quinzième minute, un garçon poussa un cri de guerre et tous se précipitèrent en trombe hors de la salle. Tess prenait son temps, ramassant son cahier d’esquisse dans lequel elle avait gribouillé quelques dessins et bribes de poèmes durant le dernier quart d’heure. C’était son dernier cours de l’avant midi, et elle se retrouvait avec bien trop de temps libre : elle suivait déjà un horaire détaillé d’études, solide sans être draconien, qui lui permettait de jongler plusieurs activités de développement personnel.

Tess décida d’ailleurs de se diriger vers la salle de musique. D’après ce qu’elle se souvenait de l’horaire des classes, il n’y avait pas de cours à cette heure, et les membres du club côtoyaient rarement la salle, outre en soirée. Si sa bonne chance ne l’avait pas encore lâchée, elle allait pouvoir pratiquer le piano presque deux heures. Ceci dit, même si elle ne se sentait pas d’attaque, elle serait passée simplement pour y écouter ses albums préférés, assise au bord d’une fenêtre donnant sur la grande cour, tout en dégustant un des jolis petits diners en boite que lui préparait sa tante Saoirse à chaque fin de semaine. Elle voyait bien que ce n’était pas particulièrement sociable, mais elle n’allait pas non plus se mettre en quatre pour chercher quelqu’un à qui parler. Enfant, elle était déjà une figure emblématique de l’indépendance émotionnelle, et ne se nouait de liens que très rarement, quand les circonstances le demandaient.  

Par exemple, depuis son arrivée en Irlande, elle pouvait compter les liens d’amitié qu’elle avait tissés sur les doigts de sa main: il y avait Mykha, un hyperactif bien gentil et le président du club de botanique qu’elle avait rejoint par soucis de relaxation ; Ethan, un mordu des arts aussi mal embouché que passionné et qui était lui aussi un président, cette fois du club d’arts visuels ; Law, un rouquin compatissant mais parfois névrosé qui a fouillé dans ses rêves (le vilain) mais qui s’est racheté (partiellement) en lui sauvant la vie ; puis Gyula, un agréable garçon d’origine norvégienne, friand de piercings et de tatouages. Elle l’avait rencontré à la célébration de la Saint-Valentin, et croyais bien avoir rencontré son frère d’une autre mère. Elle regrettait ne pas avoir pu lui parler plus longtemps que ces cinq minutes. Sinon, sa colocataire de chambre allait peut-être pouvoir remédier au manque de filles dans ses connaissances proches… si elles pouvaient déjà se rencontrer, pour commencer.

« Ah, tiens ? » Il y avait dans l’air une mélodie simple mais mouvementée. Elle tassa son casque d’écoute pour libérer une oreille : elle ne reconnaissait pas les notes, puis comprit qu’il n’y avait rien à reconnaitre. Quiconque jouait ne comptait que sur l’improvisation pure, mais elle pouvait tout de même entendre çà et là les fioritures freestyle d’un musicien de jazz.

« C’est plaisant, quand même. » Tess ne pouvait s’empêcher de sourire, ni de cacher l’ombre de regret qui y transparaissait. « Malheureusement, ça veut aussi dire que mes plans tombent à l’eau. »

« Passons par l’atelier, alors ! » le dieu forgeron Goibniu offrit comme alternative. « Tes muscles vont s’atrophier si tu ne fais pas plus de travaux manuels. »

« Ils sont encore endoloris après la séance d’hier, je vais m’en claquer un à ce rythme. » Tess baissait les bras, déjà essoufflée à l’idée de sculpter une autre pierre picte, même à une échelle 1/8. « J’ai aussi planifié avec ma tante une belle fin de semaine à Galway, je ne veux pas annuler ça parce que vous me malmenez. »

« C’est vrai, je ne veux pas manquer la visite au Centre des Arts, » Credne dit en se ralliant à Tess. « Surtout que l’exposition “Entre Chien et Loup” ferme le 4 Mars, c’est trop risqué ! »

Luchta, le menuisier divin en rajouta aussi : « Et je veux revoir la cathédrale, c’est fou les avancées architecturales… et j’entends qu’elle a été construite au-dessus d’une vieille prison, si ce n’est pas fascinant ! »

« Ça ne vous dérange vraiment pas que des gens croient à un Dieu unique plutôt qu’à vous, maintenant ? »

« Notre temps est passé, » répondit-il avec bonhommie et légèreté. « Et ce n’est pas non plus la croyance des hommes qui donnait sens à nos vies, mais nos propres décisions… alors que décides-tu, Tess ? »

« Je décide… de finir mes esquisses, et d’aller manger dans la grande cour, » décida-t-elle résolument, les mains sur les hanches.  « C’est ringard ? »

« Oh non, bien au contraire, ça me semble parfait. »

Tess se remis en marche, passant devant la porte de la salle de musique pour se diriger vers la sortie. Ce n’était qu’à quelques pas de l’escalier qu’elle s’arrêta complètement.

« Mais euh, » Goibniu commença, un peu désorienté.

« Attends un peu, » Credne demanda, essayant de replacer ce qu’il vient de voir.

« Donc tout le monde l’a vu, oui ? » Luchta voulut confirmer.

« Je crois bien, mais juste pour être certaine… » Tess retourna sur ses pas, ouvrit la porte de la salle de musique sans cogner ou prévenir. Elle se tenait là dans le cadre, les yeux grands ouverts. Assis au piano à queue, un type se tenait avec un masque à gaz. « Oh. En effet, c'est vraiment ce que tu portes. »

Après un court silence, elle décida que l’air qui planait entre eux était déjà si gênant qu’il avait du même coup brisé la glace. Considérant que quoiqu’elle dise, rien ne sera plus bizarre que le masque de ce jeune homme, elle décida de lui parler, ironiquement, sans aucun filtre. « Tu ne vas pas me demander si je suis ta maman, j’espère ? »

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MessageSujet: Re: Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] EmptyVen 3 Mar - 18:51




Gyula continuait de pianoter, amusé par la réaction animée et gaie de Freyr qui semblait oublier ce qu'il avait fait pour pouvoir occuper la salle. Mi-concentré sur ce qu'il faisait, il sursauta entendant la voix d'une fille et appuya brusquement sur les touches du piano duquel échappait un son terrible. L'étudiant regarda en direction de la voix, toujours surpris, mais il écarquillait encore plus les yeux quand il remarqua qui était cette fille. Tess ??

- Ah ! Enfin un nom que tu retiens ! Sinon oui, c'est bien la jolie et forte Tess~

Le dieu nordique semblait particulièrement content de la revoir, peut-être même plus que le Norvégien qui ne s'y était vraiment pas attendu. Il resta figé sans savoir comment réagir ni quoi dire, il entrouvrit les lèvres pour dire quelque chose dans ce silence qui devenait gênant, mais elle le coupa dans son élan. Il leva les sourcils, étonné et ne comprit pas l'allusion qu'elle faisait lorsqu'elle lui demanda s'il allait l'appeler « maman ». Il se félicita intérieurement de ne pas avoir retiré son masque plus tôt car il savait qu'il devait faire une tête très bizarre. Il se leva et tenta de s'approcher mais se prit le pied dans celui du banc et trébucha, se rattrapant sur l'instrument de musique pour ne pas tomber. Il leva la tête et la regarda, les joues rouges d'embarras, sentant la chaleur les envahir, il comprit qu'il rougissait et se dit encore une fois qu'il avait vraiment bien fait de garder son masque. Il se redressa et, veillant à ne pas se prendre les pieds nulle part, il s'avança vers la demoiselle, restant tout de même assez proche du piano.
Il la regarda de la tête au pied, un sourire aux lèvres. Il ne s'était pas imaginé la revoir ou plutôt, il y avait songé mais ne pensait pas que ça arriverait de si tôt et encore moins de façons aussi imprévues. La vague de joie qui l'envahit grandit et venait autant de Freyr que de lui-même. Il se souvenait de cette horrible soirée de St-Valentin organisée par le pensionnat, il y était allé juste pour passer le temps et faire plaisir à son dieu, mais aussi dans l'espoir de rencontrer Freyja. Tess avait été sa première partenaire de la soirée, il avait pris plaisir à lui parler et avait regretté la courte durée de la conversation. Il se rappelait qu'elle lui avait dit avoir trois dieux dans sa tête et se demandait soudainement si tout se passait bien pour elle.
Il hésita un instant à se démasquer et décida que jouer le jeu pourrait être amusant.

- Tu ne comptes pas faire comme avec le précédent couple, j'espère ?!
- Non, t'en fais pas !

Il ricana intérieurement et s'approcha d'elle en détachant la sangle basse de son masque pour pouvoir parler et se faire entendre. Il ouvrit grand les yeux pour mettre un peu plus en avant ses yeux rouges et noirs.

- On s'est perdu, « maman » ?

Il avait insisté sur le mot « maman », ça lui faisait d'ailleurs bizarre de dire ce mot en parlant de quelqu'un d'autre que sa propre mère, mais il voulait jouer le jeu jusqu'au bout et s'en amusait. Il savait que son accent ne passait pas inaperçu et était plutôt reconnaissable, mais il s'en fichait et continua son petit jeu :

- Une jeune fille comme toi ne devrait pas traîner « seule » (il mima les guillemets avec ses doigts) ici, surtout pas à cette heure-ci. N'es-tu pas censée être en cours ?

Il lui parlait sur un ton à la fois plein de reproches et de taquinerie. Il se rapprocha d'elle lentement mais en faisant de grandes enjambées, ce qui n'était pas un problème au vue de la longueur de ses jambes. Il resta tout de même à une certaine distance, souriant derrière son masque et tourna autour d'elle, faisant semblant d'être « intéressé ». Il se replaça en face d'elle et croisa les bras, l'observant silencieusement. Il resta ainsi pendant quelques instants, créant une sorte de malaise ambiant, c'était ce qu'il souhaitait en tout cas.
Il finit par s'avancer et poser sa main sur sa petite tête blonde, caressant doucement ses cheveux. De sa main libre il retira tant bien que mal son masque, le laissant sur le haut de sa tête et lui adressa un sourire malicieux.

- Tu vas bien depuis la dernière fois ?

Il continua de caresser ses cheveux avant de retirer sa main de ses cheveux, ne voulant pas trop s'imposer. Il s'écarta même de quelques petits pas et l'observa en gardant un petit sourire dessiné sur ses lèvres.

- C'est bien la première fois que je te sens comme ça avec quelqu'un fait de chair et d'os, Eirikr !
- Ma famille est faite de chair et d'os...
- Oh ! Je le sais bien, mais je ne les ai jamais vraiment rencontré !

Il se sentit embarrassé avec les paroles de Freyr mais n'affichait rien physiquement, commençant petit à petit à gérer ses émotions. Il observa son « amie », ça lui faisait un peu bizarre de la voir comme ça, en plein jour. La première qu'il l'avait vu les lumières étaient tamisées, ses cheveux étaient plus blonds et ses yeux plus pâles que ce qu'il avait pensé. Il retira complètement son masque à gaz et recoiffa ses cheveux couleur charbon d'un geste rapide de la main. Il retourna vers le piano pour déposer le masque sur le banc et se retourna vers elle, un léger sourire aux lèvres.

- Qu'est-ce qui t'amène ici ? »

Il s'appuya sur le piano sans la quitter du regard. Bizarrement, cette ambiance familière qu'il avait eu avec elle pendant la soirée était de retour, comment était-ce possible que deux inconnus se sentent aussi proches aussi vite ? Il pensa alors brièvement à sa rencontre avec Amy avec qui le moindre contact physique déclenchait toute une panoplie de sensations familières, mais c'était dû à leurs divinités. Là, leurs dieux n'avaient rien en commun, du peu que le Norvégien connaissait au sujet du trio qu'elle avait dans sa tête. Il n'arrivait donc pas à déterminer pourquoi il se sentait aussi bien en sa présence. Il la détailla de nouveau du regard, à la recherche de quelque chose. Tiens, elle n'a pas son appareil photo avec elle ?

- Elle ne va pas l'avoir constamment avec elle, c'est comme si tu étais tout le temps avec ton masque à gaz !
- Je sais ! J'suis pas idiot ! J'le r'marquais juste !
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MessageSujet: Re: Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] EmptyDim 19 Mar - 20:46
À la première question du type au masque à gaz, Tess ne fit qu’incliner sa tête, bien perplexe. Si une personne semblait être au mauvais endroit, c’était bien lui. Ceci dit, y faire allusion ne semblait pas pour le moment être la meilleure des idées : elle avait entendu parlé d’un élève qui avait sorti son flingue pendant un cours de biologie dans l’édifice universitaire la semaine d’avant, et maintenant qu’elle a eu son moment de recul, elle se demande si son choix de l’aborder n’aurais pas manqué de sagesse.

Malgré cette forte possibilité, cela ne lui a pas empêcher de répondre à la deuxième question comme si de rien n’était. « Le professeur d’anglais ne s’est pas pointé, c’est temps libre. » Il sonnait très taquin, trop théâtral pour avoir été entièrement sérieux, mais il soulevait tout de même un bon point. « En effet, c’est triste à dire mais les écoles ne sont plus aussi sécuritaires avec toutes les tensions sociopolitiques courantes… cela dit, je ne crois pas être plus en danger ici que les garçons. Immortalia est un endroit étrange mais, pour le meilleur et pour le pire, tout le monde ici semble être également à risque. »

Il l’observait maintenant à distance, prenant des poses bien relaxées et parfois suggestives, sans pour autant dire un mot. Elles semblaient étrangement familières, et certaines images de l’évènement de Saint-Valentin lui revinrent soudainement à l’esprit. Une des personnes qu’elle avait photographiées ? Elle repensait immédiatement à Gyula, qu’elle avait forcé à faire plusieurs poses loufoques pour mettre en valeur son tatouage tribal… mais il n’avait pas les cheveux couleur charbon, non ? Les aurait-il teints ? De plus, Il avait la même taille et un style vestimentaire bien similaire. Plus elle le regardait, plus il devenait difficile d’imaginer quelqu’un d’autre sous ce masque, ce qui expliquait bien le manque de danger qu’elle aurait dû ressentir en présence d’un potentiel terroriste à armes chimiques. Lorsqu’il s’avança finalement pour lui poser la main sur la tête, elle en était finalement certaine et se mit à sourire avant même qu’il ôte son masque.

« Pas mal du tout, » lui répondit-elle, donnant des coups de paumes à ses cheveux déjà ébouriffés pour les raplatir un tantinet. Malheureusement, ils n’arrêtaient pas de rebondir comme des ressorts, et elle abandonna vite une bataille perdue d’avance. « Je n’ai tapé personne encore en deux ans—bien que, juste là, tu es passé tout proche d’avoir ruiné ma série ! »

Gyula partit déposer son masque sur le piano, se recoiffant sur le chemin du retour. Malgré ses efforts, plusieurs touffes ressortaient tout croche, comme des brindilles d’un nid d’oiseau. Tess tira la langue de côté, se mis sur la pointe des pieds, et lui tapa les mèches avec autant de délicatesse qu’elle s’était montrée plus tôt à elle-même (à savoir aucune).  Satisfaite de son travail, elle se remit les pieds plats au sol, puis lui renvoya jovialement la balle. « Sinon toi Gyula, tout va bien ? »

Tess était sincèrement heureuse de le revoir : ils ne s’étaient parlés que cinq minutes cette soirée-là, mais elle aurait cru avoir parlé à un ami de longue date qu’elle n’avait pas revu depuis des années, donc le cœur n’avait absolument pas changé. C’était un retour à une bonne vieille routine, si vive en sa mémoire qu’elle croyait bien avoir déjà ressenti cela, il y a bien longtemps.

À ce moment, son sourire s’effaça. En effet, ce qu’elle ressentait n’était pas une simple impression. Tess se rappela d’un petit visage rond, avec des cheveux bruns qui pendaient comme les oreilles frisées d’un épagneul français. Elle se souvenait d’un rire haletant, trop intense pour des poumons d’enfants. D’un garçon francophone à une école anglaise, qui se départageait des autres par son accent mais qui, par la force de son caractère, ne passait jamais pour un intrus. Elle se rappelait du petit Sammy, son meilleur ami à l’âge de onze ans. Pauvre Sammy…

Tess fixait maintenant son compagnon Norvégien avec ses yeux pâles et imperturbables : elle semblait en pleine analyse, comme si des engrenages tournaient silencieusement dans la noirceur de ses pupilles. Après un moment de silence, son sourire était revenu, et elle continua leur conversation comme si de rien n’était. Le silence des trois dieux, par contre, semblait plus lourd qu’avant, empli de doutes.

« Avec tout ce temps en trop, je comptais me pratiquer au piano pour pousser ma prothèse à ses limites. Mes dieux et moi, nous allons construire une version améliorée après avoir recueilli assez de données. Lorsque j’ai entendu de la musique provenant de la salle, j’ai faillé laisser faire, mais par chance ton masque m’a trop intrigué. D’ailleurs, tu joues très bien ! Mieux que moi, en tout cas. »

Bien qu’elle disait la vérité, quelque chose sonnait faux dans ses dires et elle ne savait pas quoi. Ces mots semblaient soudainement plus mécaniques, moins vivants. Elle se sentait comme à onze ans, seule dans sa chambre avec sa première prothèse sur ses genoux, pratiquant ses sourires devant le miroir sans succès. Tess se secoua la tête, inspira longuement mais silencieusement, puis se redonna du poil de la bête. Avec un sourire en coin, elle pointa les lentilles rouges et noires de Gyula, puis le masque au repos sur le piano. D’un ton réprobateur, elle lui dit : « Asthmatique de la vieille école, ou tu as des plans néfastes pour la nouvelle ? »  

Puis, avant qu’il puisse répondre, elle ajouta avec nonchalance : « Je peux aider ? »
Tess Obeline
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MessageSujet: Re: Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] EmptyVen 24 Mar - 15:03




Il écouta son petit discours sur l'insécurité, amusé. Il admettait qu'elle avait raison, cet endroit n'était clairement pas le plus sûr au monde, tout d'abord avec cette fameuse salle qui renfermait des dieux (non mais, sérieusement, ce n'est absolument pas rassurant!) et en plus de ça les capacités que développaient certaines personnes ne devaient pas être des plus rassurants. Gyula n'avait d'ailleurs toujours pas su quelles étaient celles de Freyr... Il se souvint de ce qu'avait fait Lawrence lors du cours de biologie et se demanda même ce qu'il avait bien pu faire exactement et si c'était dû à un quelconque pouvoir. On lui avait parlé de "choc vagal", mais il ne savait pas ce que c'était, on n'apprenait pas ce genre de terme à l'école, à moins d'être spécialisé... Spécialisé dans quoi ? Et puis rien était impossible ici ! Il se dit alors qu'il demanderait plus de renseignement au garçon à leur prochaine rencontre. Et (pour revenir à l'insécurité) sans même parler des choses surnaturelles de ce lieu : quelques jours avant un type avait débarqué en cours avec un pistolet ! Le Norvégien s'était plus ou moins bien remis de cet événement très... Spécial, même si la crainte revenait parfois quand il y repensait. Ce n'était pas le cas à présent, peut-être était-ce dû à ce soulagement qu'il ressentait quand il était avec Tess ?
Il apprécia d'ailleurs sont attitude détendue face à lui et le sourire qu'elle lui adressa avant même qu'il ne retire son masque. Il se demanda à ce même instant si elle avait deviné qui se cachait derrière le masque à gaz. Il ne voulut pas insister là-dessus, imaginant que son accent l'avait trahi.

Il l'observa se battre contre ses cheveux alors qu'elle répondait à sa question. Il retint d'ailleurs un rire alors qu'elle lui raconta avoir songé à le frapper, il ne sut pas déterminé si c'était une plaisanterie ou si elle y avait vraiment songé, mais il se dit que dans les deux cas ça aurait été amusant. Étrangement, venant d'elle, cela ne le dérangeait pas. Freyr apprécia son comportement et les différents sentiments qui émanaient de son hôte, ils lui faisaient du bien et changeaient leur quotidien plutôt morose et négative. Gyula l'observa s'approcher et se mettre sur la pointe des pieds avant de caresser brusquement sa chevelure noire. Sur le coup, il ne comprit pas ce qu'elle voulait faire et se crispa, puis la laissa, se distrayant et détendant en regardant son expression faciale. Malgré le manque de douceur évident de ses gestes, il appréciait ce contact physique. Il l'avait déjà remarqué durant la St-Valentin, lorsqu'elle avait créé ce contact entre leurs avant-bras, il avait tellement apprécié la chaleur qui se dégageait de sa peau et même de sa prothèse qu'il avait voulu prolonger ce contact en lui tenant les poignets. Il n'était pas de nature à être tactile avec les inconnus, mais c'était comme si elle n'en était pas une à ses yeux. Il avait plutôt l'impression d'être en présence d'une « amie de toujours », une personne qu'il souhaitait protéger même s'il avait conscience de sa force.
Elle lui rendit alors sa question et il se contenta de hausser les épaules. Il ne savait pas trop s'il allait vraiment bien, à l'instant même oui, plus généralement moins bien... Par rapport aux cours, ça n'allait jamais très bien tant il avait horreur de ça. Et puis, il y avait le dieu nordique. Comment bien aller quand on a un être divin dans sa tête ? Il lâcha un petit soupir avant de finalement répondre.

« On fait aller...

Il esquissa un sourire, ne souhaitant pas l'inquiéter.

- Mais ça va. Je commence à un peu mieux gérer mes émotions avec Freyr et on se tolère un peu plus.. Je trouve !

Le dieu solaire lâcha un ricanement joyeux, ne niant pas les progrès de son hôte car il n'avait pas tort. Il voulut poser de nouveau sa main sur ses cheveux blonds mais remarque que son sourire s'était effacé. Elle le regardait pourtant fixement mais semblait perdue dans ses pensées. Il ne quitta pas du regard, se demandant à quoi elle pensait, si elle allait vraiment bien. Était-ce ses dieux qui l'occupaient et discutaient avec elle ? De quoi ? Que lui disaient-ils pour lui faire perdre toute expression de joie qu'elle avait avant ? Est-c'que c'ma faute ?

- Je ne crois pas que tu aies dit quoique ce soit de déplacer. Peut-être qu'elle n'allait pas bien... Je me demande quand même ce qui lui arrive... Fais quelque chose pour l'aider !
- Comme si j'allais la laisser comme ça !

Il sentit que son dieu aurait souri s'il le pouvait et qu'il était franchement satisfait de son comportement envers la demoiselle. Elle sembla revenir à elle-même et lui adressa un sourire tandis qu'elle lui expliqua être venue pour s'entraîner au piano et tester les capacités de sa prothèse. Elle complimenta sa façon de jouer, mais il se dit que ce devait être ironique étant donné qu'il ne savait pas vraiment jouer du piano, ou vaguement. Mais là n'était pas le problème. Ce dernier était qu'il ne reconnaissait pas la tonalité de Tess. Sa tonalité ne semblait pas aussi joyeuse que ce qu'elle semblait vouloir lui montrer, il la connaissait, cette tonalité gaie, ou du moins, il pensait la connaître. Il l'écouta silencieusement le questionner, ne pouvant s'empêcher de s'inquiéter pour elle.

- Je n'joue pas siii bien qu'ça... J'suis sûr qu'tu joues mieux qu'moi !

Gyula serra les dents instant, le temps de réfléchir à ce qu'il pouvait ou non faire. Il s'approcha alors d'elle et la serra dans ses bras en caressant le derrière de sa tête blonde. Il détourna le regard, ne sachant pas quoi faire à présent.

- … J'espère que t'es prête, parce qu'mon plan est djevelsk* !... Non... Hm... Terrible ? C'est ça ?

Il la regarda du coin de l’œil et cessa ses caresses, gardant sa main sur ses cheveux. Il lâcha un soupir, se creusant le cerveau pour essayer de la faire sourire. Il ne savait pas trop comment faire ça, il avait plus l'habitude d'empirer les situations, sa franchise n'étant jamais une bonne amie pour lui et lui avait très souvent apporté des soucis.

- Je vais exterminer tous les svinnene** ! … Nei... Idiots ? Abrutis ? Non.. Tu sais, les types... Quand ils sont chiants et méchants et qu'on les aime vraiment pas... Tu les appelles comment déjà ?

Il fronça les sourcils, cherchant ce mot qu'il n'arrivait pas à retrouver, il la dévisagea dans l'espoir qu'elle puisse l'aider à le trouver. Il prit le temps de mieux l'observer tandis que son esprit divaguait à la recherche du mot mais aussi de la raison qui lui avait fait perdre son sourire qui le soulageait tant. Il s'interrogea même un instant si c'était dû à ses plaisanteries, notamment celle à laquelle elle n'avait pas répondu. Il se demanda aussi si c'était dû à ses lentilles noires et rouges, l'avaient-elles dérangé ? Intrigué ? Inquiété ? Était-ce le masque à gaz ? Un mauvais souvenir ?  Il baissa son regard et la serra un peu plus contre lui avant de la lâcher et s'écarter un peu. Il craignait soudainement d'avoir été trop loin dans ses gestes et détourna le regard.

- Au moins tu as essayé quelque chose !

L'étudiant ne put retenir un léger sourire, rassuré par les paroles de son dieu. Il finit par relever les yeux et le poser sur le sien, bleu pâle qu'il appréciait et enviait.

- … T'es sûre qu'ça va ? »

Il fourra ses mains dans les poches de son sweat, ne sachant pas trop quoi faire. Il se racla la gorge et poussa un soupir de malaise.



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MessageSujet: Re: Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] EmptyMer 29 Mar - 18:12
Tess eut un sursaut lorsque, sans préambule, Gyula l’a prise dans ses bras. Ce n’était pas tant de la gêne, pas une bouffée de chaleur soudaine ou une sensation rouge sur ses joues… mais plutôt l’étrangeté du contact de son visage contre la poitrine de Gyula. Ne sachant pas trop ce qui était attendu d’elle dans ce genre de situation, elle avait entièrement oublié l’existence de ses propres bras, et n’avait donc pas eu la présence d’esprit pour réciproquer.

Tess était vaguement consciente qu’un garçon ne l’avait encore jamais étreinte, mais cela était loin d’une chose qu’elle attendait ou même désirait un tant soit peu. Cependant, elle pouvait aussi ressentir un détachement similaire en ce garçon, et ne lisait donc rien de bien inapproprié dans ce geste. Malheureusement, elle n’arrivait pas à y trouver de soulagement pour ce malaise qu’elle tentait—apparemment très mal—de cacher. Ses commentaires penauds, par contre, avaient réussi à faire percer un peu de lumière dans son cœur ; elle retint un petit ricanement, comme le souffle d’un ballon qui se dégonfle légèrement.

« Les brutes ? » laissa-t-elle s’échapper, levant les yeux pour plus ou moins lui faire face. Gyula ne la serrait pas fort contre lui, mais ses joues étaient tout de même boursoufflées par le contact, lui donnant un vague air de famille avec un petit suisse.   « Si tu m’en laisses quelques-uns à fouailler, je suis partante. »

Éventuellement, Gyula relâcha son emprise sur elle. Tess, un peu égoïstement, appréciait le refroidissement de l’air provoqué par ce retour à la liberté, mais savait aussi que son ami ne devait pas avoir réalisé ce qu’il souhaitait accomplir avec son geste amical. Lorsqu’il lui demanda si elle allait vraiment bien, Tess ne savait pas trop quoi répondre. Ces derniers temps, elle n’avait pas trop pensé à Sammy, et bien qu’elle sût que c’était du progrès, elle ne pouvait s’empêcher de voir cette distanciation comme une trahison. Se retrouver soudainement avec une nouvelle connaissance qui lui faisait tant penser à lui… elle n’y était pas habituée, et se retrouvait plus chamboulée qu’elle ne s’y attendait. La joie et le deuil coexistaient en elle, et Gyula en était la source.

« Honnêtement ? Pas sur le coup… mais je pense que je comprends pourquoi, maintenant. »  Elle le regardait en souriant, mais son visage était autant empli de reconnaissance que de peine. « Je réalise pourquoi tout est si facile avec toi, et ça rend les choses… un peu plus difficiles. »

S’entendant elle-même, Tess devint mécontente de son manque de transparence. Elle n’avait pas de raison de lui cacher quelque chose qui le concernait directement, surtout si cela pouvait affecter leur amitié naissante. Surtout, elle n’aimait pas les mystères et les malentendus. « En gros… je viens de comprendre que tu me fais beaucoup penser à mon meilleur ami. Et là… quand je te vois, je pense à son décès. »

Ses jambes ne tremblaient pas, mais elle voulait tout de même s’asseoir. Tess se dirigea vers le piano, mais se posa sur le tabouret sans faire face à l’instrument. Elle s’accroupit un peu, mains jointes et coudes sur ses genoux. « Désolée, c’est injuste pour toi. La journée était si bien partie aussi, et je te mets ça sur le dos. Au final, c’est mon problème, alors ne t’en fait pas, hein ? »

Elle repensait à Sammy maintenant, mais ne s’arrêtait pas à la dernière fois qu’elle l’avait vu vivant. Elle repensait à son intérêt pour des jeux de cartes, l’un plus incompréhensible que l’autre. Son accent québécois de souche alors qu’il parlait en anglais, et qui ralliait les gens à lui par sa bonne humeur et son caractère unique. Il avait ses brutes à lui aussi, mais Sammy les brisait différemment : pas à coup de poings, mais avec des assauts incessants d’amitié. En ce sens, il était complètement à l’opposé—et de Gyula, et de Tess.  Et je n’y vois là aucun problème.

Elle tapota l’autre côté du tabouret : il n’y avait pas tant de place, mais elle était petite et Gyula n’était pas un colosse. « D’ailleurs, on n’a jamais eu le temps de finir notre conversation de Saint-Valentin. Ces svinnene, tu leurs a mis la pâtée comment ? Un maximum de détails, je t’en prie ! »
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MessageSujet: Re: Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess] EmptyJeu 12 Oct - 18:50
Retrouvailles ensoleillées - ft. Tess Obeline
L'étreinte ne semblait pas avoir été une bonne idée, ça n'avait pas vraiment fonctionné. C'était pourtant ce que faisait ses parents quand il n'allait pas bien et il le faisait lui-même avec certaines de ses amies sans qu'elles s'en plaignent. Gyula se demanda donc s'il s'y était mal pris, après tout, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas serré quelqu'un contre lui, depuis son départ de Norvège. Il réfléchit rapidement et confirma ce qu'il pensait : il n'avait enlacé personne après son arrivée en Irlande et ce n'était pas une question de solitude, il en avait rencontré des personnes. Quelques-unes, certes, mais c’était simplement parce qu’il ne s'y était pas assez attaché.
Il s’amusa cependant de voir ses joues gonflées par le contact avec son torse et répéta à voix basse le mot « brutes », peu convaincu que ce soit le mot exact, il haussa légèrement les épaules comme pour signifier un « tant pis ». Il lui adressa un mince sourire.

« T’en fais pas, j’t’en laiss'rai autant qu’tu veux ! »

Il finit par la lâcher et l’observa attentivement alors qu’il lui demanda si elle allait vraiment bien. Elle lui adressa un sourire et pourtant, ce n’était pas de la gaieté, c’était un mélange de sentiments que le Norvégien n’arrivait pas décerner. Il l’écouta silencieusement, soulagé qu’elle lui parle même s’il ne comprenait absolument pas son explication sur l’aisance de leur relation. Il fronça un peu les sourcils, se répétant la phrase plusieurs fois sans parvenir à comprendre où elle voulait en venir.
Freyr lui fit comprendre son inquiétude sur le fait qu’elle mette un terme à leur relation. T’es trop extrême. Pourtant, l’humain garda l’idée en tête, il fallait s’attendre à tout, peut-être ?
Elle reprit finalement la parole et s’expliqua. Il l’écouta silencieusement, sérieusement, le malaise l’envahit et il baissa son regard. Comment était-il censé réagir ? Que devait-il dire ? S’excuser ? De quoi ? Ce n’était pas sa faute s’il lui rappelait son ami. Devait-il lui donner ses condoléances ? Ce n’était pas approprié, il ne la connaissait pas plus que ça, il ne connaissait pas cet ami ni ce qu’il s’était passé. Il n’était qu’un étranger mal placé dans cette histoire. Il était de trop. Il ne s’était jamais retrouvé dans ce genre de situation, sauf quand il était petit mais il ne s’en souvenait que vaguement et en tant qu’enfant personne ne lui avait dit quoique ce soit sur ce qu’il devait dire ou faire.
Il serra les dents et retint un soupir. Ses mains bien fourrées dans les poches de son sweat, il restait immobile, se questionnant sur ce qu’il pouvait faire pour arranger ou au moins égayer ce moment qui lui était précieux. Alors qu’elle s’excusait, il secoua légèrement la tête.

- J’veux pas d’tes excuses. ‘Fin… C’pas ta faute. J’vois pas ça comme un problème ou un… Fardeau. Et pis, j’ai l’droit d’m’en faire pour toi… Même s’tu l’veux pas… T’as pas à supporter ça seule…

Il se mordit l’intérieur de la joue, avait-il dit ce qu’il fallait ? Il demanda conseil à Freyr qui, comme lui, ne savait pas quoi répondre, n’ayant pas la même culture ni la même façon de gérer les décès. Toutefois, il rassura son hôte sur sa façon de faire qu’il trouvait plutôt honnête et correcte. Le Norvégien l’observa, se disant qu’il avait beau ne pas beaucoup la connaître, il n’aimait pas la voir comme ça, il préférait quand elle souriait. A son geste sur le tabouret, il s’approcha et s’assit à côté d’elle en retirant ses mains de ses poches et les joignant sur ses cuisses, le dos courbé. Elle sût lui arracher un sourire amusé en prononçant « svinnene ». Il la regarda sournoisement :


- T’parles norvégien maint’nant ?

Il ricana et inspira avant de soupirer longuement en réfléchissant par quoi commencer.


- Hmm… J’m’étais inscrit dans un club d'boxe. Après… Quatre mois j’crois, j’ai commencé à frapper les gens qui m’soûlaient. Après j’ai gagné en force et j’m’en suis pris au gars qu'm'avait l’plus blessé… J’lui avais donné rendez-vous dans un coin tranquille, avec ses potes, histoire qu’tout l’monde l’voit s’faire tabasser ! Il est v’nu et j’l’ai frappé fort au visage, direct’ment ! Il était choqué !


Il ricana en y repensant.


- Il s’y attendait pas ! Il saignait du nez ! Et il a voulu m’frapper, mais grâce à mes cours j’m’en suis sorti. J’l’ai frappé encore et ses potes sont v’nus nous gêner pour m’empêcher d’lui faire manger la terre !


Il plissa les yeux en regardant Tess, peu sûr de lui.


- C’comme ça qu’on dit ? Faire manger la terre ?

Il se massa la nuque, un peu gêné de ne pas pouvoir raconter son histoire sans demander de l’aide pour son anglais.


- Après, ils m’ont frappé, mais j’m’en foutais, j’ai pété l’nez à c’t’ordure !


Il étendit ses jambes en souriant fièrement.


- J’l’ai r’vu plusieurs jours après, il était furieux et… Il avait honte ! J’l’ai r’trouvé un aut’ jour, et là j’lui ai mis une d’ces pâtés ! Y avait personne pour nous arrêter ! Coups de poings dans les côtes, au visage, coups d’pieds et d’genoux aussi. J’lui ai cassé un côté, encore l’nez, il saignait comme pas possible ! Bon… Moi aussi, il était fort, mais j’m’en foutais ! Il était dans un sale état ! J’lui avais même déboité l’épaule ! »

Il mimait quelques gestes, bien qu’il ne se souvînt pas de tous les détails. Tout s’était passé très rapidement et il n’avait fait que suivre ses réflexes comme il avait appris dans son club. Il entendait Freyr ricaner, presque fier de son humain qui affichait un sourire fier, presque niais. Il était content de pouvoir enfin en parler à la photographe, espérant pouvoir lui changer un peu les idées, car il n’avait pas oublié ce qu’elle lui avait dit avant.
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Retrouvailles ensoleillées [PV: Tess]
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