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Malentendu ou mal entendu ? [Gyula Eriksen]
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MessageSujet: Malentendu ou mal entendu ? [Gyula Eriksen] Malentendu ou mal entendu ? [Gyula Eriksen]  EmptyVen 4 Aoû - 0:17
Je crois bien que je n’étais jamais aussi bien qu’avec un ballon dans la main. Depuis mon arrivée à Immortalia, j’avais eu peu d’occasions de m’atteler à mon sport préféré. Tout d’abord par timidité :  Une jeune fille fan de basket, ça en faisait hausser des sourcils. Ensuite par peur : Une muette dans une équipe, c’était plus un handicap qu’autre chose. Les stratégies étaient souvent basées sur la communication orale, surtout dans les équipes amateurs.
Avant que l’année scolaire ne commence, j’avais eu l’espoir de pouvoir rejoindre l’équipe de l’établissement. Mais après plusieurs observations de matchs, j’avais abandonné. On ne m’avait rien dit, rien refusé, tout bonnement car je n’avais rien demandé. C’était peut-être lâche, mais bon, tant pis.
Aujourd’hui, après plusieurs mois d’abstinences, je décidais de faire quelques tirs seule. Je n’ennuierais personne ainsi. Le basket me manquait trop mais plus que ça : Mes frères me manquaient, ces deux gugus qui m’avaient initiée à la joie qu’était de tirer dans un panier. Je me sentais plus proche d’eux en jouant.

« Formidable ! » annonça Guo face à ma résolution. « Je vais enfin pouvoir te voir jouer ! »

Motivée, j’enfilais une tenue de sport composée d’un training et d’un débardeur. Le temps étant encore assez frais, j’ajoutais une veste légère. De mon armoire, je sortis mon propre ballon d’un orange éclatant de n’avoir pas encore été utilisé. C’était un cadeau de mon père, pour mon entrée au lycée. Avec patience, je regroupais toutes mes mèches de cheveux en une queue haute pour qu’ils ne me gênent pas. Fin prête, je sortis de ma chambre.
On était un samedi et vu que ma famille était restée en Angleterre, je passais mes week-ends à Immortalia. Ils étaient nombreux à faire de même parmi les élèves et aujourd’hui ne faisait pas exceptions. Alors que je me dirigeais vers le gymnase en traversant le jardin, un groupe de garçon un peu plus âgé que moi m’aborda.

- Eh ! m’interpella l’un d’eux. Tu comptes faire un match ?

N’ayant pas pris de sac, je n’avais aucun carnet avec moi pour communiquer avec eux et mon smartphone était rester dans le tiroir de ma table de nuit. Je l’y avais laissé, croyant que ma séance de tir ne durerait qu’une demie heure. Ne voulant pas entamer une conversation que je ne pouvais tenir, je fis semblant de rien et continuais à marcher.

« Un peu raté vu comment tu l’as dévisagé » remarqua l’Immortel.
« Avec un peu de chances, ils n’insisteront pas » je lui répondis sans trop y croire.

Et, bien évidemment, ils insistèrent.

- Attend ! On ne va pas te manger hein ! On veut juste se joindre à toi ! Enfin à vous, j’imagine que vous êtes plusieurs.

Zut, zut, zut et rezut ! Je me tournais vers celui qui parlait et hochais la tête dans l’optique d’affirmer le fait qu’on était plusieurs.

- Il reste de la place ? m’interrogea le garçon avec espoir.

Je secouais négativement la tête et repris précipitamment mon chemin.

- Eh mais attend ! Mon dieu, on croirait que je viens de tenter de l’agresser ! entendis-je.

Deux mains agrippèrent mon ballon et le soustraire à ma poigne. Scandalisée, je me tournais vers le jeune homme tout en le fusillant du regard. Son groupe d’ami, composé de trois autres élèves, se rapprocha et se posta à quelques pas de nous.

- On peut quand même se joindre à vous ? C’est pas grave si les équipes sont un peu plus nombreuses non ?

Sans même faire un signe pour lui répondre, je tentais de récupérer mon ballon mais une jeune fille m’interrompit.

- Eh les gars, ma meilleure amie est dans sa classe. L’emmerdez pas, elle est sourde !

Je levais les yeux aux ciels. Sourde ? Non mais et puis quoi encore ? Manchote et borgne ? J’étais muette merde ! Y a que la bouche qui déconne. Si je lui touchais lui tapais l’oreille à cette nana, ça lui ne ferait pas le même effet que si je lui agrafais la langue non ? Et dieu seul sait qu’elle l’aurait mérité pour gueuler ce genre de truc sans tact en plein milieu d’un jardin devant la principale intéressée.

« Pauvre andouille » songeais-je avec aigreur.
« Si elle te croit sourde, tu n’es pas sensée l’entendre et donc, elle peut ajouter tout le tact qu’elle veut, tu ne l’entendras pas » répondis Guo.
« Mais je l’entends. Cette idiote a besoin de sérieux cours en anatomie. Si je lui lance la balle sur la tête, tu crois qu’elle comprendra la différence entre un nez et une oreille ? »

L’idée me tenta un instant puis je croisais les regards de pitié de ceux qui il n’y a pas deux minutes voulaient jouer au basket avec moi.

« Oh mais si j’étais sourde je ne serais pas ici ! Les sourds peuvent assister à tous les cours qu’ils veulent, s’ils n’entendent rien, ils apprennent rien. »

N’ayant aucun moyen de communiquer avec cette belle bande d’énergumène, j’arrachais la balle des mains de son ravisseur et signais en langage des signes anglais un « crétin » qui finit de les transformer en merlan frit.
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MessageSujet: Re: Malentendu ou mal entendu ? [Gyula Eriksen] Malentendu ou mal entendu ? [Gyula Eriksen]  EmptyJeu 10 Aoû - 20:24
Malentendu ou mal entendu - ft. Senna Shay
Une journée à traînasser sur l’herbe du parc en grignotant des salmiakkit. Que demander de plus ?
Gyula était allongé sur l’herbe, somnolant, une main dans son paquet de bonbons salés posé sur son ventre. Il sombrait de plus en plus dans le monde des rêves au point de ne même plus entendre la voix du dieu nordique qui le sermonnait de ne rien faire de sa journée. Une excuse ? Il n’en avait pas et n’en cherchait pas, il souhaitait simplement se détendre, profiter de la fraicheur du vent avant que l’été ne s’installe, bien qu’il sût pertinemment que la saison estivale ne serait pas la même que s’il avait été en Espagne, loin de là. Il avait souvent plu depuis son arrivée au pensionnat et avait fini par apprécier les journées de « beau temps » – c’est-à-dire quand il ne pleuvait pas – comme aujourd’hui, même si le ciel était un peu couvert, aucun signe d’une pluie imminente était en vue. Allongé sur l’herbe, il pouvait sentir la nature autour de lui, les brindilles lui chatouillaient la peau, le vent se glissait dans ses cheveux noir délavé – ou plutôt, à ce stade, gris foncé – et il pouvait entendre les petits craquements de branches causés par des petits oiseaux agités. Malheureusement, il pouvait également entendre des gens qui passaient, des skates, des vélos – certes peu nombreux mais quand même présents – et surtout des gens qui se promenaient à pied, qui parlaient, qui riaient, qui s’embrassaient, bref, qui respiraient. Au bout d’un certain temps, agacé de ne pas pouvoir se reposer autant qu’il le souhaitait, il ouvrit les yeux et se redressa en bâillant. Il se glissa sous un arbre pour pouvoir s’y adosser tout en étant assis et ébouriffa ses cheveux pour en retirer les brindilles et autres éléments étrangers, puis il repassa une main dans ses cheveux pour remettre un peu d’ordre dans sa chevelure. Il bâillait encore avant de mettre un salmiakki dans sa bouche. Il regarda autour de lui, l’esprit encore embrouillé par son repos, et remarqua un groupe d’élèves qui semblaient particulièrement chiants – comme tous les autres en fait – mais ceux-là semblaient faire partie de la catégorie des gens vraiment lourds et profondément débiles. Qu’est-ce qu’il aimait défigurer ce genre de personnes !

« Qu’ont-ils fait pour que tu veuilles les frapper ? Rien. Je préfère encore tu restes là à te prélasser.
- Mouais… J’suis sûr qu’ils ont d’jà fait plein d’conn’ries et qu’ils ont soûlé plein d’gens. Ou p’t-être qu’ils vont l’faire !
- Ce n’est pas une raison. Ils ne t’ont pas fait de tort, comme tu n’as pas de preuves qu’ils en aient fait à quelqu’un.
- Bwarf…. T’m’as coupé l’envie d’m’amuser avec eux…

Freyr ricana et se moqua ouvertement de son hôte, ce que ce dernier tenta de laisser passer jusqu’à ce que le dieu aille trop loin. Il s’énerva contre lui avant de couper net la conversation, il ne voulait pas se prendre la tête aujourd’hui, il fallait que ça s’arrête un peu. Il décida donc de se changer les idées en profitant d’une promenade dans le parc tout en mangeant ses réglisses salés. Certaines plantes avaient déjà fleuri tandis que d’autres étaient pleines de boutons qui n’attendaient que les rayons de soleil d’été pour déployer leurs pétales. Gyula pouvait se plaindre de tout sauf d’une chose : l’entretien des plantes. La personne qui s’en chargeait – et il savait de qui il s’agissait – faisait un excellent travail. Le Norvégien ne put se retenir de sourire et repensa au club de botanique, peut-être qu’il devrait s’y inscrire… Il hésitait encore à le faire, pourtant, depuis son arrivée à Immortalia son rapport avec la nature s’était plus ou moins développé et dans un sens, il voulait davantage mettre la main à la pâte, le seul problème qu’il y voyait c’était les autres membres du club. Il se rappela de ce que lui avait dit Lawrence : son ami – ou bien son colocataire, il ne savait plus trop – était le président du club mais… Qu’est-ce que ça pouvait bien lui apporter, il ne connaissait pas ce type et même si ça avait été le cas, cela n’aurait peut-être rien changé à son avis actuel sur le fait de rejoindre le club. Il poussa un soupir, ne sachant plus trop quoi penser de tout ça quand soudain des voix attirèrent son attention.

- Eh mais attend ! Mon dieu, on croirait que je viens de tenter de l’agresser !

« Agresser » ? Le Norvégien fronça les sourcils et regarda en direction des voix. Il reconnut le groupe qu’il avait croisé avant et décida de s’approcher pour mieux entendre ce qu’il se passait, c’est comme ça qu’il remarqua une fille qui ne semblait définitivement pas apprécier leur compagnie. Il resta un moment sans bouger, sa main libre dans la poche de son jean noir.

- On a toujours pas d’preuves qu’ils ont rien fait, hein ?
- … Tu devrais aider cette fille au lieu de rester immobile. Elle est plutôt mignonne, tu ne trouves pas ? Elle te remerciera sans doute de façon très… Chaleureuse ~
- T’penses vraiment qu’à ça... tss…

L’étudiant s’approcha donc d’un pas nonchalant, faisant craquer sa nuque en penchant la tête de chaque côté, il fourra son paquet de salmiakkit dans son sac en bandoulière violet foncé avant de s’arrêter net en entendant une fille stopper ses amis.

- Eh les gars, ma meilleure amie est dans sa classe. L’emmerdez pas, elle est sourde !

Elle était sourde ?? Il ouvrit grand les yeux pour regarder la demoiselle en question, il l’observa et sembla remarquer sa colère, il fut davantage surpris en la voyant récupérer son ballon et faire un signe aux autres. Elle parlait donc le langage des signes… Il n’avait pas compris ce qu’elle venait de dire et pensa que c’était parce qu’il ne connaissait pas assez cette langue. Il garda son regard jaune sur elle. Elle avait de longs cheveux noirs tout comme ses yeux et elle semblait être de taille moyenne. En un sens, elle lui faisait penser à son frère qui, lui, était muet. La surdité et le mutisme sont différents – logique – mais pas tant que ça car tous deux empêchent la communication vocale ou en tout cas la rendent difficile en ce qui concerne les sourds et de ce fait, ces deux handicaps utilisent le langage des signes. Evidemment tous les handicapés victimes de l’un ou de l’autre ne l’utilisent pas forcément selon le pourcentage de handicap ou même l’envie, mais c’était le cas pour une généralité et le frère de Gyula en faisait partie. C’est comme ça que le jeune adulte avait appris à communiquer – au moins un peu – en langage des signes. Certes son frère l’entendait, mais parfois il aimait bien se prêter au jeu, cela avait d’ailleurs renforcé leur relation et ils avaient même créés leur propre langage codé en prenant pour base le langage des signes ce qui impressionna le Vane qui voulait en savoir plus sur cette langue mystérieuse.
L’étudiant norvégien poussa un soupir et tira un peu sur son t-shirt blanc pour le baisser au niveau de son dos. Finalement il s’approcha du groupe en attrapant son pendentif viking en marmonnant une prière en vieux norrois, il avait pris cette habitude avant chaque affrontement comme le faisait son père avant chaque reconstitution de combat. La nouveauté étant la présence du collier, un cadeau d’anniversaire qu’il avait récemment reçu. Une fois à la hauteur des élèves, il lança un regard noir aux types qui s’en était pris à l’étudiante sourde, il s’était placé de sorte d’avoir chaque personne dans son champ de vision afin d’éviter les mauvaises surprises. Du haut de son mètre 85, il dominait presque tout le monde à l’exception de deux des gars qui faisaient approximativement la même taille.

- Hé, vous voyez pas qu’vous la faites chier ? C’te fille a un handicap alors foutez-lui la paix.

Il n’avait pas haussé le ton, simplement parler froidement, imitant un peu la voix de son père en colère et accentuant son accent nordique pour donner plus d’impact à ses mots. Il se tourna vers la brune et la fixa du regard un instant le temps de se creuser le cerveau pour se souvenir des signes qu’il avait appris avec son petit frère puis lui indiqua en langue des signes norvégienne « ne t’en fais pas, je m’occupe de la situation ». Il entendit des murmures provenant des autres et ne put se retenir de penser qu’ils étaient vraiment stupides. Il posa son regard sur eux et fronça les sourcils.

- Vous f’rez mieux de déguerpir si vous voulez pas avoir d’soucis avec moi.
- Ah ouais ? Et t’es qui toi ?

L’un des deux grands s’était avancé, tandis que la fille lâcha un « cherche pas les embrouilles, on devrait y aller… ». Instinctivement, le Norvégien leva le menton pour dominer du regard l’autre et étira un sourire intimidant et défiant.

- Crois-moi, t’veux pas l’savoir.

Il retira son sac de son épaule pour le laisser tomber à côté de ses pieds et joignit ses mains pour faire craquer ses phalanges. Il s’avança d’un pas vers l’autre sans changer sa posture.

- Dernier avertiss'ment. Dégagez.
- Sinon quoi ? Tu vas nous frapper ? Je te rappelle qu’on est plus nombreux.
- Et laisse-moi t’dire qu’avec mes huit ans d’boxe j’m’en fous d’combien vous êtes.

Il avait peut-être un peu exagéré, il avait fait sept ans de boxe et pendant une année complète il n’avait pas repris ses entraînements, il s’y était remis récemment en rejoignant le club du pensionnat. Son niveau n’était pas des meilleurs, il faisait partie de la moyenne, mais il savait se battre et avait utilisé ça de nombreuses fois quand il était encore en Norvège. Peu lui avait importé le nombre d’opposants, il s’était toujours battu jusqu’au bout, c’était bien son avantage lors des combats, bien que souvent il se retrouvait dans un sale état. Il regarda du coin de l’œil la brune et signa de ses mains « écarte-toi, je m’occupe de tout ». Il serra finalement les poings et se mit en position défensive face au plus proche.

- Tu es sûr que c’est une bonne idée ?
- J’en ai rien à foutre, si ça peut m’permettre de m’défouler un peu en aidant quelqu’un.
- … Eirikr, tu sais, parler peut aussi aider… Tu pourrais leur montrer comment s’excuser, tu ne crois pas ?
- J’vais compter jusqu’à cinq, si à cinq z’êtes encore là, j’vous fais la fête à ma façon. Cinq…

Freyr poussa un soupir exaspéré tandis que son hôte prenait bien appui sur ses pieds et fixait ses opposants du regard pour éviter toutes mauvaises surprises.

- Quatre. »
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MessageSujet: Re: Malentendu ou mal entendu ? [Gyula Eriksen] Malentendu ou mal entendu ? [Gyula Eriksen]  EmptyLun 4 Sep - 22:00
Je crus tout d’abord que cette désastreuse expérience était finie mais j’avais fait des conclusions trop hâtives et, surtout, bien trop optimistes. Alors que je m’apprêtais à laisser en plan le groupe des fantastiques imbéciles, un autre jeune homme se joignit à la fête. Je tiquais à son approche peu délicate mais comme l’avait dit Guo, on l’avait induit en erreur en lui faisant croire que j’étais sourde.
Les gens étaient quand même de sacrés hypocrites. Il suffisait qu’une personne ne puisse pas les entendre pour qu’ils oublient toutes notions de délicatesse. Une vague de colère me submergea, intense et rapide, tout de suite tempérée par la même phrase depuis des années : Si je ne prends pas la peine de les comprendre, jamais ils ne le feront.
Mes sombres pensées furent interrompues par la surprise. Celui qui voulait jouer au bienfaiteur signait. Mais j’eus beau me concentrer, seuls quelques signes me semblaient vaguement familiers, pas assez pour que je puisse comprendre quoi que ce soit.
Tandis qu’il se retournait vers le groupe et que les esprits s’échauffaient, je fus prise d’une pensée. Ce garçon jouait-il avec moi pour passer pour un super-héros ? Après tout, je ne pouvais pas dire aux autres que le charabia qu’il avait signé ne voulait absolument rien dire. Je me repris ; je me faisais des idées.

« Il a peut-être utilisé le langage des signes international, tu m’as bien dit que ce moyen de communication changeait en fonction du pays ? Ce que je trouve stupide, c’est l’une des langues qui pourrait facilement être harmonisée au niveau mondial pour faciliter les échanges » intervint Guo.
« Tu as surement raison » concédais-je, autant pour sa théorie que son opinion qui me semblait intéressante.

Je laissais ma divinité à ses réflexions révolutionnaires sur la facilitation de la vie des sourds et muets et me penchait sur la translation des signes qu’il m’avait adressé en langue internationale. Je la maniais moins bien, mais j’étais convaincue que cela ne voulait rien dire.
Exaspérée quand il m’adressa à nouveau des signes incompréhensibles, je finis alarmée quand je compris que ça allait très mal terminer. Je me maudis intérieurement : Si j’avais pris ne serais que mon téléphone pour communiquer, rien de tout ça ne serait arrivée. À cause d’un manque de jugeote certain, j’étais maintenant « sourde », entourée d’idiots et en plein milieu d’une bagarre probable.
Ne pouvant ni crier, ni leur demander d’arrêter d’une voix féminine et aigue comme dans les films, je me retrouvais impuissante à regarder mon « bienfaiteur » entamer un décompte. Il arrivait à deux quand, sous l’effet de la panique, je lançais ma balle sur le groupe. Celle-ci atterrit sur la tête d’un des garçons et rebondit pour ensuite embrasser celle de celui qui signait comme un pied.
Ma balle fit un « poum » peu retentissant en rencontrant le sol, rien d’aussi impressionnant que ce qu’elle avait pu produire avec les deux têtes. J’hésitais entre être horrifiée et éclater de rire (réaction qui, chez moi, se résumait à un simple sourire et des soubresauts aux épaules sans qu’un seul bruit de gorge ne soit émis). En voyant les mines dépitées qu’on m’adressait, je choisis la deuxième option.

« Si tu voulais qu’on te trouve bizarre, je pense que tu y as réussis à merveille » me dis l’Immortel, moqueur.

Je ne fis pas attention et continuais à être secouée de rire. Plus que de l’amusement, c’était aussi le stress qui me faisait réagir comme ça. Décidemment, la volonté d’une simple partie de basket m’emmenait dans des situations plus que délirantes.
Me reprenant, j’adressais aux groupes qui m’avaient abordé en premier un des signes comme on en adresse aux chiens ou aux chats pour les faire fuir. Ils ne comprendraient peut-être pas la langue des signes mais ça, c’était parfaitement compréhensible. Je tapotais ensuite l’épaule de mon bienfaiteur pour attirer son attention et saisit l’une de ses manches en la tirant vers l’arrière.
Je mis juste assez de force pour qu’il sente la pression, je n’étais pas assez stupide pour croire pouvoir le faire reculer par la force. Il devrait coopérer et j’espérais qu’il le fasse, je ne souhaitais pas me retrouver au milieu d’une bagarre.

« Quand c’est aux handicapés de régler la situation, c’est que le monde va mal » adressais-je à Guo sur le ton de l’humour.
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MessageSujet: Re: Malentendu ou mal entendu ? [Gyula Eriksen] Malentendu ou mal entendu ? [Gyula Eriksen]  Empty
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