AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  PublicationsPublications  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


 

Le Deal du moment :
Réassort du coffret Pokémon 151 ...
Voir le deal

Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

 :: Gestion du personnage :: ◄ Fiches de présentations :: ► Les Enfers
MessageSujet: Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. EmptySam 19 Aoû - 21:59

 
Owen Maundrell

Γνῶθι σεαυτόν – Connais-toi toi-même


Physique

Aussi loin que je me souvienne, personne ne m’a jamais considéré comme beau. Une racaille oui, mais un beau gosse, jamais. Vous pourriez alors dire que je me trompe et que je n’ai pas confiance en moi, mais ce serait se voiler la face. Ne vous en faîtes pas, je l’accepte et le vis bien, mais ça n’en reste pas moins une vérité.
De ce que m’a raconté ma grand-mère, lorsque je suis né, le seul son qu’ont pu émettre mes parents a été « Oh. ». Une interjection qu’ils ont répétée plusieurs fois en l’espace de quelques minutes. Un seul mot qui traduisait déjà la déception que j’étais à leurs yeux. Je suppose que c’est de là que vient mon prénom. Je devais déjà avoir, à cette époque, mon visage triangulaire, ma mâchoire anguleuse et ce regard trop dur pour mon âge. Comme tous parents normaux, ils auraient voulu un beau bébé souriant, fort et habile ; manque de chance, ils ont juste enfanté un gamin chétif et geignard. Un incapable, un fragile. Ça les a dissuadés de procréer à nouveau, je crois.
Comme Serge Gainsbourg, je me suis posé des questions sur mon physique, plus particulièrement sur son origine. Nous avons partagé les mêmes pensées. Il disait : « Ma mère était belle, mon père aussi, je ne vois donc pas d’où peut venir ma laideur… Peut-être de mon chien. ». Bon, contrairement à lui, j’ai grandi avec un magnifique samoyède, Brady. Pas de bol, c’est une fausse piste.
Mais pour reprendre avec mes parents, pendant les quelques années que j’ai passé avec eux, aucun d’eux ne m’a jamais complimenté. Triste réalité, mais je m’y suis fait. A quoi bon se morfondre ? Je l’ai fait par le passé, et qu’est-ce que ça a changé ? Rien. Combien de fois ai-je veillé la nuit, à me regarder dans le miroir et à n’y voir qu’un monstre, une lamentable erreur de la nature ? Combien de larmes de rage et de frustration ont coulé lorsque j’accumulais les échecs ? Beaucoup trop je crois, et ça n’a fait que m’ébranler davantage. Mon père ne m’a jamais regardé avec fierté, pas plus que ma mère ne m’a rassuré lorsque, du haut de mes cinq ans, je blâmais tout ce que j’étais… Je ne leur connais que deux émotions : le dédain et la honte. Avec le temps, j’ai compris que me présenter aux autres était source d’angoisse pour eux, vu comment ils se tordaient les mains d’avance, ou leurs bégaiements et leurs regards fuyants quand ils m’annonçaient comme leur fils. Ils croyaient que je ne m’en rendais pas compte. Ils se trompaient.
A l’instar de mes parents, les autres ne m’ont jamais désiré. Le Vilain Petit Canard devait être l’histoire de ma vie. C’est con, mais c’est ce que je me suis toujours dit. Je m’endormais le soir en espérant me transformer, moi, misérable larve, en un magnifique papillon. Chaque retour à la réalité était un véritable coup de fouet. La métaphore peut paraître forte, mais c’était l’impression que j’avais quand l’illusion se brisait et que le rêve laissait place à la réalité. Parce qu’en vérité, je n’étais qu’un nain de jardin au crâne plus dégarni que les autres et au dos voûté, chose due à un retard musculaire – je collectionnais les retards à l’époque, avec le retard de croissance et les difficultés scolaires –, ce qui m’obligeait à marcher avec une canne. On me traitait de vieillard. Mes cheveux hirsutes d’une blondeur bien trop pâle, presque blancs, encourageaient les moqueries. Les professeurs considéraient mon regard brun aux éclats d’acier trop froid, trop indifférent, trop insolent. Je devais avoir une mine patibulaire pour effrayer tous mes camarades, même les racailles de cours de récré. Comment voulez-vous qu’une quelconque personne se retourne sur moi ? Il y a eu cette fille, une fois. Eileen. Autant de lettres que dans le mot « Erreur » et avec la même signification. Une leçon qui m’a coûté une cicatrice à côté de l’œil gauche. Un espoir, une déception.
Mais heureusement, j’ai changé avec les années. Oh, pas au point qu’un ancien camarade ne puisse me reconnaître, mais tout de même. D’abord, j’ai changé de style, préférant les tenues plus « rock » au look d’intello que j’avais au départ. J’en avais marre d’être frêle alors je me suis mis au sport, plus précisément au patinage artistique, et même si je traîne à voir les résultats, aussi bien concernant mon physique que mon endurance actuellement des plus pathétiques, j'arrive à me mouvoir avec un minimum de grâce - eh non, je ne danse pas comme un arbre ! Dans un même temps, la puberté m’a nettement fait grandir, me permettant d'atteindre le mètre quatre-vingt-cinq. Elle a été l’engrais de la jeune pousse que j’étais. Ne rêvons pas, je ne suis pas devenu une fleur, mais au moins, je ressemble davantage à un pin qu’à un saule pleureur : je suis droit et résistant désormais, plus fort aussi ; pourtant, les autres se tiennent toujours à l’écart, comme s’ils avaient peur d’être piqués par des aiguilles alors qu’à bien y réfléchir, c’est toujours eux qui m’ont fait du mal. Ils savent tous que la beauté de la rose surpasse toujours celle de la pâquerette. Ce qu’ils oublient, par contre, c’est que chaque rose a ses épines, tandis que la fleur blanche ne leur fera aucun mal. Mais ça, au fond, je crois qu’ils s’en foutent. Moi aussi, je m’en fous. Je sais ce que je vaux. Je sais que la beauté d’une âme prévaut sur celle du corps. Je ne suis pas moins beau que les autres, je le suis juste d’une manière différente. C’est moins évident qu’un corps d’Apollon, mais c’est là, quelque part, dans une cage d’os. Un cœur qui ne demande qu’à être accepté. Une beauté secrète qui n’attend qu’à être dévoilée. Une simple pâquerette aux yeux de tous, mais une fleur au cœur d’or pour les plus fins connaisseurs. Ignorez-moi, puisque je ne suis pas beau comme vous, et vous ne saurez jamais ce que vous ratez. Moi par contre, je connaîtrai la limite de votre beauté, parce qu’aucun maquillage n’a jamais pu camoufler la laideur d’un cœur.

Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. 19_410
Particularités

La locution latine « Ad astra per aspera », ce qui signifie « Vers les étoiles à travers les difficultés », est tatouée sur l’intérieur de mon avant-bras droit. Autour du cou, j’ai une chaîne avec une plaque militaire, cadeau de ma grand-mère. Mon oreille gauche est ornée d’un petit diamant, et il m’arrive aussi de porter des pinces d’oreille. Mon blouson en faux cuir noir ne me quitte – presque – jamais. Et comme vous le savez déjà, j’ai ma cicatrice à côté de l’œil gauche.

Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. 19_410
Caractère

La croyance populaire veut que les yeux soient le miroir de l’âme. Froid. Intransigeant. Insolent. Méprisant. Odieux. Mauvais. Inquiétant. Autant d’adjectifs péjoratifs pour qualifier mon regard, autant de mots qui ne me définissent pas. C’est là le plus grand défaut des Hommes, je crois : s’arrêter aux apparences. Confondre « être » et « paraître ». Ils se satisfont des artifices et des mensonges sans jamais courir après la vérité et percer les plus grands mystères. Cette dureté dans mon regard, ce n’est qu’une armure. Le reflet de toutes les déceptions récoltées, toute l'indifférence accordée, toutes les méchancetés encaissées. Ce que vous voyez n’est qu’une illusion, le fruit d’un long travail sur moi-même, parce qu’en vrai, je ne suis qu’un écorché. J’ai peur des autres et j’ai peur des échecs. Difficile à croire quand vous me voyez afficher un air confiant ou jouer les grandes gueules avec les professeurs, hmm ? Eh bien, à défaut de pouvoir me défendre, j’intimide. Mes expressions ont toujours rythmé ma vie, et ça ne serait pas une surprise pour vous si vous m’observiez un peu plus. Ainsi, je rougis et adopte vite une mine renfrognée ou gênée au gré des situations. Ca ne me plaît pas. Je n’aime pas l’idée qu’on puisse lire toutes mes émotions comme un livre ouvert, mais voilà, je suis très expressif, j’y peux rien.
A force d’être marginalisé par la société, j’ai fini par me tourner vers les animaux, mais ça n’a pas été plus concluant ; je ne compte plus les fois où je me suis fait mordre, griffer, pincer et chier dessus. Y a juste Brady qui m'aime bien. Pour autant, je refuse de consommer tout produit lié de près ou de loin à leur mort et leurs souffrances. Les seules nourritures animales que je tolère sont le miel et les œufs. D’ailleurs, mon repas préféré est le petit-déjeuner, surtout lorsqu’il y a des toasts au miel avec du thé. En parlant de nourriture, j’adore cuisiner, mais pour une obscure raison, je n’excelle PAS DU TOUT dans ce domaine. Je me retrouve vite débordé et perdu à chaque fois. Même si ça part d’une bonne intention, je finis toujours par échouer. Ma grand-mère m’a d’ailleurs banni de la cuisine, mais j’avoue m’y rendre lorsqu’elle s’absente. Elle finit toujours par le savoir de toute façon, parce qu’il arrive toujours un incident. Je crois que sa plus grande peur est que je mette le feu à la maison, vu qu’elle m’a fait promettre de ne jamais fumer ni même d’avoir un briquet ou des allumettes sur moi. En fait, ça peut se comprendre : j’ai déjà fait exploser plusieurs fours à micro-ondes, raté de nombreuses gâteaux pré-préparés, refait de nombreuses fois la décoration de la cuisine, cassé de la vaisselle précieuse, déclenché l’alarme incendie au beau milieu de la nuit, ce qui nous avait d’ailleurs attiré la foudre des voisins… La liste est longue, mais je n’abandonne pas l’idée de réussir un plat, un jour.
De manière générale, je n’excelle pas dans les travaux manuels, même si j’adore ça. Par exemple, quand je jardine, je tue la végétation, même quand elle est facile d’entretien – RIP le cactus que des amis de ma grand-mère m’avaient offert. Ou lorsque je bricole, je monte le meuble à l’envers, même en suivant attentivement la notice. Il n’y a qu’au tricot et à la couture où j’arrive à faire quelque chose de potable, et vous remarquerez que j’utilise très souvent les deux mêmes couleurs : noir et bleu, mes préférées.
Contrairement à la plupart des gens, je me plais à accomplir les tâches domestiques. Heureusement pour moi, on n’a pas encore critiqué ma façon de repasser et plier le linge, ni ma manière de passer l’aspirateur et la serpillère… quoique, à chaque fois que je mets ma tenue de nettoyage, ma grand-mère explose de rire. Je n’ai jamais su pourquoi.
Arrivant à faire très peu de choses de mes mains, je me suis finalement réfugié dans l’art – c’est bien connu, c’est pour les incompris. J’ai essayé le dessin et la peinture, mais je n’arrive même pas à dessiner les bonshommes bâtons, et mon génie est trop abstrait pour le plus tordu des artistes. A l’inverse, la musique me réussit assez : je joue du violon depuis plusieurs années déjà, et ma voix de ténor a toujours ensorcelé les rares personnes qui ont eu la chance de m’entendre chanter. J’écris aussi quelques morceaux qui s’inscrivent dans mon univers musical, c’est-à-dire la pop-rock : peu importe que la musique soit dynamique ou lente, tant qu'elle a des paroles avec du sens, ça me va. Cependant, là où je réussis le plus, c’est l’écriture. Ayant beaucoup observé les autres plus que je n’ai passé du temps avec eux, mais aussi à cause de mon âge, je crois avoir une perception différente et une plus grande maturité. Mes professeurs de lettres ont souvent complimenté ma plume, me considérant comme un rêveur solitaire doté d’une grande créativité, mais étrangement, je n’ai jamais eu la moyenne en philosophie. Paradoxal, mais soit. C’est peut-être parce que j’ai une trop grande ouverture d’esprit et que je suis incapable de juger quoi que ce soit. Un défaut en littérature, mais une qualité sociale, je pense. Cela veut dire qu’on peut se confier à moi sans craindre le rejet ni la divulgation d’un secret – à qui pourrais-je le raconter ? Personne ne daigne m’écouter. Mais bon, autant je suis très à l’écoute, autant je donne de très mauvais conseils. Et s’il n’y avait que ça… J’ai aussi un sens de l’orientation déplorable. Je ne comprends pas pourquoi, je finis toujours par me perdre. Ma grand-mère soutient que se fier à un nuage pour se déplacer est une fâcheuse habitude. Personnellement, je pense que le problème est ailleurs, alors je continue de le faire.
Même si j’accorde peu de temps aux nouvelles technologie, j’apprécie les jeux vidéo, en particulier les RPG, et les animes. Yuri!!! on Ice est de loin le premier dans cette catégorie.
Enfin, malgré toutes mes déceptions sociales, je continue d’être serviable, généreux, et même oblatif – à croire que je n’ai pas retenu la leçon… Aussi, je ne désespère pas de trouver l’amour. Oui, je suis un grand romantique, et ce n’est pas un fait que je vais crier sur tous les toîts. Mais c’est vrai, je raffole des comédies romantiques et je chiale à chaque fois comme une madeleine devant le film Avant Toi, mon préféré. Pour les dessins animés, La Belle et la bête est, sans surprise, le numéro un.  Et contrairement aux adolescents de mon âge qui cachent souvent des revues pornographiques sous leur lit, moi je planque des magazines people – parce que oui, j’aime aussi la mode et les ragots – et mes shōjos. L’un de mes favoris est He is a beast !. Oui, je suis niais. Très niais même, et je ne l’assume pas du tout. Oui, j’ai des occupations que le société classe souvent comme féminines, mais je m’en fous. Eh oui, je collectionne les défauts plus que les qualités. Mais vous savez quoi ? Je suis comme ça, et si ça vous plaît pas, c'est pas mon problème.

Vox clamantis in deserto – La voix qui crie dans
le désert

Cela ne fait même pas un cinquième de siècle que je vis, et pourtant, j’ai certainement traversé bien plus d’épreuves qu’un bon nombre de mes aînés. A dix-neuf ans, je suis encore à l'école et rentre en terminale littéraire ; ayant rencontré quelques difficultés scolaires en primaire, en plus de problèmes familiaux, j’ai redoublé mon CP. Dans les semaines qui ont précédé leur divorce, mes parents se battaient énormément à propos de moi. Oh, pas pour avoir ma garde, vous pensez bien ! Aucun ne voulait de moi, évidemment, alors chacun essayait de me refiler à l’autre. Leurs disputes sur le sujet étaient fréquentes et violentes. Ce sentiment d’être un parasite, un raté, a éclaté ma confiance en moi. Je pleurais tous les soirs, seul, recroquevillé sous mes draps. Une nuit, alors que j’étais chez ma grand-mère, elle m’a surpris en larmes. Je lui ai tout raconté. Je me rappelle encore l’enchaînement d’émotions dans son regard : tristesse, colère, déception. Le lendemain, elle proposait à mes parents de m’adopter et, pour la première fois depuis des mois, ils étaient d’accord. Même si au fond, c’est la meilleure chose qui me soit arrivée, cette décision m’avait anéanti à l’époque. Dès que l’occasion se présentait, on m’abandonnait. A partir de là, j'ai commencé à vivre à Salisbury, dans le Wilthshire, et je n’ai plus eu aucune nouvelle de mes parents. Ma grand-mère a été aussi désappointée que moi. Mais au fil des années, je suis passé outre, parce que l’amour inconditionnel de ma mère de substitution surpassait tout ; elle était mon antidote, le baume pour mes cicatrices. Je ne serais pas là sans elle, aujourd’hui. C’est elle qui m’a ramassé à la petite cuillère à mes six ans, et c’est en même temps qu’elle que j’ai lutté pour la survie, au beau milieu de ma puberté. Parce qu’il n’y avait pas que la première année de CP de merdique ; la 4ème a aussi été abominable pour moi. J’avais tout l’air du garçon intello un peu bizarre : physique ingrat et look studieux, je n’avais pas d’amis, alors je me focalisais sur mes résultats pour rendre ma grand-mère fière de moi. En plus, j'ai commencé à développer de l'intérêt pour la mythologie gréco-romaine et les langues mortes, au point d’apprendre le latin et le grec ancien de façon à pouvoir les parler couramment. Imaginez un peu l’image que je devais renvoyer aux autres élèves. J’avais beau prétendre m’en moquer, ce n’était pas le cas. La vérité, c’est que la solitude me pesait de plus en plus. Pour ne pas inquiéter ma grand-mère, je lui parlais de Sean, Ash et David, des amis formidables, des amis qui n’existaient pas. Elle n’a jamais su que leurs initiales formaient le mot « sad ». C’était un détail trop discret, un appel à l’aide trop subliminal pour être compris.
Le repas du midi était ma plus grande hantise, parce que je mangeais seul à une table. Mon impopularité était exposée aux yeux de tous et les regards étaient braqués sur moi. Les murmures des autres élèves étaient comme le bruissement des feuilles en pleine nuit. C’était si pesant que je préférais souvent m’isoler dans la cour plutôt qu’aller manger, ce qui accentuait ma fragilité déjà bien apparente. Sans personne pour m’épauler, j’étais vulnérable. Pas comme Eileen. Cette fille était tout mon contraire : belle, populaire, aimée. Je me rappelle encore ses boucles blondes, ses yeux bleus de chat et son corps menu. Elle avait tout d’une princesse. Un midi, elle m’a invité à manger avec elle. Si j’avais su ce qui se passerait après, j’aurais décliné l’invitation, mais j’étais tellement heureux et crédule… Alors je me suis assis à sa table. J’ai cru découvrir les joies de l’amitié avec elle. Ce  n’était qu’un tissu de mensonges. Elle avait feint la sympathie pour s’amuser, pour m’enfoncer.
Peu après cet événement, ma grand-mère a eu un AVC qui l’a plongé dans le coma. J’étais au plus mal, et au lieu de me soutenir, Eileen m’a noyé. Elle a dit à des camarades que j’avais essayé de l’embrasser de force. Je n’ai jamais su pourquoi elle était allée raconter de telles conneries aux autres. Voulait-elle de l’attention, me punir de ma réussite à l’école, me rappeler qu'elle était une étoile et moi une larve, me montrer que je ne méritais pas d’exister ? Je n’en sais rien, mais le fait est que personne n’a douté de sa parole et que j'étais déjà jugé coupable. J’étais seul contre le reste de l’école. Ma grand-mère n’était pas en mesure de m’aider, pas plus que mon chien. J’ai subi de profondes humiliations de la part de mes camarades, allant des injures à la violence physique, en passant par la tête dans l’eau des toilettes ou le vol de mes affaires. Mais celle qui m’a le plus marquée a été l’agression à la sortie des cours. Le petit ami d’Eileen avait eu vent de l’affaire, et évidemment, cette histoire ne lui avait pas plu. Lui non plus n'a pas cherché à démêler le vrai du faux. Il m’a tiré jusqu’à une ruelle sombre où se trouvait toute sa bande. On m’a balancé contre les poubelles. J’ai été rué de coups. Une pluie d’insultes s’est abattue sur moi. Puis j’ai vu l’éclat d’un couteau, et j’ai flippé. Des cascades de larmes ont inondé mes joues sans que je ne puisse les retenir ni les arrêter. Des rires, des moqueries et des injures fusaient de partout. Pris d’un courage de lâche, je me suis débattu et j’ai tenté de m’enfuir. C’est ce jour-là que j’ai manqué de perdre mon œil gauche ; heureusement pour moi, la lame du couteau a entaillé mon arcade. J’ai crié à l’aide. Un homme a accouru en hurlant et les autres se sont dispersés. J’ai juste eu le temps de le remercier avant de m’écrouler sous toute la douleur que je supportais depuis des jours. Quelques temps plus tard, je me réveillais à l’hôpital. Je me sentais mal, mais surtout, j’avais terriblement honte. Si j’étais si faible, à quoi bon vivre ? Je voulais arracher cet organe qui me maintenait en vie, faire taire mes émotions. Je me suis mordu la lèvre, puis je me suis levé.  Je m’apprêtais à me jeter de la fenêtre de ma chambre quand j’ai vu ma grand-mère arriver en fauteuil roulant. Elle voulait me faire la surprise de son réveil. Je me souviens de son regard suppliant et apeuré quand elle m’a vu debout sur le radiateur, sur la pointe des pieds, la main sur le rebord de la fenêtre, prêt à basculer. Pour la première fois, je l’ai vu pleurée. Elle m’a supplié de me confier à elle, de tout lui raconter. Après une hésitation, j’ai accepté. Je suis resté. Pour elle, pour Brady. Mais bien sûr, j’ai fait une phobie scolaire. Ma grand-mère a bien essayé de me rassurer et de me renvoyer assez tôt à l’école pour éviter que je prenne trop de retard, mais rien n’y faisait, j’étais terrorisé. Je n’ai jamais autant fugué qu’à cette époque. Mon absence a duré deux mois. Sans surprise, j’ai dû refaire une deuxième 4ème, mais dans un autre collège cette fois, pour un nouveau départ. C’est suite à cette aventure que j’ai commencé à me fermer aux autres, au point d’être presque incapable de vraiment m’attacher. J’avais bâti des remparts autour de mon cœur. En parallèle, j’ai développé deux phobies : la première concerne le port d'armes blanches. Je perds mes moyens lorsque je vois quelqu'un proche de moi avec un objet tranchant. La seconde est une aphenphosmophobie, c’est-à-dire une peur du contact physique. Même si j’ai suivi une thérapie qui a amoindri ma phobie, je garde encore des séquelles. La preuve, je dresse encore des stratégies pour ne pas être touché, et je dois admettre qu’elles sont souvent ridicules. Lorsque je n’ai pas le choix, j’essaie de prendre sur moi, mais je peux néanmoins être en proie à une crise si on s’approche trop de mon visage ou si on fait un geste qui me rappelle mon agression. Cela se traduit par des frissons, des vertiges et des angoisses pouvant aller jusqu’à la panique.
Finalement, mes dernières années au collège se sont bien déroulées : j’assurais mes notes et j’échangeais un peu avec quelques camarades, sans pour autant tisser une forte amitié avec eux. Je m’étais endurci, j’avais changé. Mon travail acharné m’a permis d’intégrer le prestigieux pensionnat d’Immortalia, en Irlande. Je repense encore à la phrase de ma grand-mère quand j’ai reçu ma lettre d’admission : « Tu vas à Poudlard ? ». Hahaha, si seulement ! …Hum. Enfin bref, le fait est que j’ai passé les deux premières années dans une moitié d’école, à me demander à quoi servait l’autre partie. Ce n’est qu'il y a deux mois, lors d’une convocation chez le directeur, que j’ai compris son utilité. Parce qu’en fait, on ne mélange pas les torchons avec les serviettes.

ἀπὸ μηχανῆς Θεός – Deux ex machina

Une femme distinguée au port altier et à l’air impérieux, aux courbes à la perfection soulignée par un tailleur noir des plus élégants, avec des talons à la hauteur vertigineuse. Une peau laiteuse enduite d’une huile douce au parfum suave et enivrant. De courts cheveux noirs entretenus avec attention, peut-être un carré plongeant. Deux grands yeux verts qui vous toisent avec sévérité et qui vous foudroient au moindre faux pas. Un visage sublime recouvert d’un voile de mépris. En résumé, une beauté stricte. Une femme fatale, mais une horrible coincée, voilà l’image que je me fais d’Héra, même s’il est presque impossible que l’apparence que je lui ai imaginée soit la sienne. Pour moi, elle a tout d’une femme d’affaire omnipotente et tyrannique, et pour cause, c’est une souveraine.

Elle, reine du ciel et de l’Olympe, déesse du mariage et des femmes, esprit vengeur par excellence ; moi, simple humain foulant la Terre, un homme qui casse pas trois pattes à un canard et qui n’aspire qu’à la tranquillité. Sur le papier, ça n’annonçait rien de bon pour la cohabitation. Fidèle à son caractère, elle a essayé durant de longues semaines de m’éliminer avec les moyens limités dont elle disposait. Manque de bol, j’ai connu le harcèlement, j’ai désormais les armes et la force mentale pour contrecarrer ses plans. Ses reproches, je les avais déjà entendus : « Tu es faible », « Tu es laid. », « Tu n'es qu'un bon à rien. », « Tu ne mérites pas d’exister. ». Elle fait preuve d’un cruel manque d’originalité – en même temps, elle est vieille école… Parfois, elle se montre plus perfide en jouant avec mes mauvais souvenirs. Ça par contre, c’est bas, et je lui ai bien fait savoir en poussant une gueulante, une nuit. Suite à ça, elle a commencé à ouvrir les yeux. Elle devient sensible à mes rares qualités : elle s'étonne de ma débrouillardise, de mon implication, de ma faculté à essuyer les échecs sans abandonner, de ma détermination à toujours me surpasser, mais c'est ma loyauté qui lui plaît plus particulièrement. Mon profond intérêt pour la Grèce antique et mon aisance dans les langues anciennes m’ont aussi permis de remonter un peu dans son estime, je pense. Et puis, au fond, je crois qu’elle aime avoir un peu de défi. Attention, je ne parle pas de s’opposer à elle ni de lui tenir tête lorsqu’elle se fait insistante, là, vous déclencherez une autre Guerre de Troie ! Il faut juste oser lui dire la vérité et argumenter pour lui faire comprendre l’excès de certaines de ses réactions – parce que non, on ne punit pas de cécité toute personne qui n’abonde pas dans notre sens, désolé. Cependant, il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’une divinité, qui plus est une femme. Il faut toujours ménager son Excellence.
Enfin, faut pas rêver, je ne suis pas son hôte idéal, on le sait tous les deux. On s’habitue doucement à la situation, mais elle continue de m’envoyer des pics dès que l’occasion se présente, et surtout, elle peut reprendre sa fureur si elle est dans un mauvais jour. Elle occupe énormément de place aussi, parce qu’elle s'avère très possessive. Elle veut avoir un œil sur tout, comme un patron avec sa société. Parfois, elle essaie de reprendre le contrôle, et c’est vraiment pénible. Héberger Héra dans son corps, ce n’est pas ce que j’appellerais des vacances. Les seules choses qu’elle m’apporte, c’est de la matière pour clasher la personne en face de moi – sa jalousie est un radar à imperfections presque infaillible –, le don de jauger la fidélité et la sincérité des gens – sont-ils honnêtes dans leurs sentiments, quels sont leurs intentions ? – et, cadeau empoisonné, un grand pouvoir de persuasion et de dissuasion. Présenté comme ça, l’idée est séduisante, on est d’accord… sauf quand on ne contrôle pas ce talent. J’en suis au point où je ne sais pas si les autres s’exécutent de leur propre gré ou parce que je les ai commandés, et évidemment, Héra se garde bien de me le dire. Ah par contre, y a du monde pour me rabaisser, hein ! Et vous voulez connaître la dernière phrase que j’entends en guise de bonne nuit ? « Θνητὰ φρόνει. ». Ça veut dire « Souviens-toi que tu vas mourir. ». Pas étonnant que Zeus aille voir ailleurs si elle est toujours aussi acariâtre...

Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. 19_410
Test de RP

A venir, j'y travaille. ;]

Carte d'identité

Je m’appelle Owen Maundrell, mais si je t’apprécie, tu pourras m’appeler Ow. J'ai 19 ans, d'ailleurs, je suis né le 22 novembre 1998, mais que je sois ton aîné ou non, j’exige un minimum de respect et de courtoisie. J’ai grandi à Salisbury, dans le Wiltshire, ce qui fait de moi un Anglais. Mais ça n’a plus d’importance maintenant que je fais partie des Olympiens. D'ailleurs, je suis en Terminale littéraire.
Héra est ma déesse, et peu importe le jugement de Pâris, elle reste la plus belle – c’est la reine des reines, adresse-lui tous tes hommages si tu ne veux pas subir sa fureur, et crois-moi, je parle en connaissance de cause. A côté d’elle, je casse pas des briques. Il paraît que je ressemble à Kanji Tatsumi de Persona 4, mais on me compare aussi à Brady de Fire Emblem : Awakening. Je ne sais pas si je dois en rire ou en pleurer. Si jamais tu es désespéré.e au point de jeter ton dévolu sur moi, sache que je ne me colle pas d’étiquette et que je suis assez ouvert. Je marche au feeling, je ne me pose pas vraiment de question.


 

De l’autre côté du miroir

Moi ? Je ne suis pas très intéressant. Je suis juste venu retrouver un Salamèche égaré sur le forum, il se reconnaîtra. ♥
Plus sérieusement, moi c’est Aris, mais vous pouvez m’appeler Monsieur Pain de mie ou Briocheman si ça vous fait marrer. J’ai 18 ans, mais il paraît que je les fais pas, huh. J'ai de nombreux points communs avec Ow, mais je vous laisse (re)découvrir lesquels. :’]
Ca fait un bail que j’ai pas RP, et à vrai dire, ça me manque un peu. Y a pas l’air d’avoir trop de monde ici, ça me paraît convivial, le contexte me séduit, c’est parfait, je plante ma tente. ^^

Comme dit précédemment,  les couleurs préférées d'Owen sont le noir et le bleu.
J'espère ne pas avoir fait trop de fautes au niveau du français ou de la cohérence. S'il y a le moindre problème, signalez-le-moi surtout. Et pardon, ma présentation est longue, j'ai tendance à – trop ? – détailler. :v

Ah, et dernier truc : je suis actuellement en vacances dans un camping où il n'y a la connexion gratuite qu'au bar, et je ne peux décemment pas y passer ma vie – j'aurai l'air de quoi, moi, après ? xD
Enfin voilà, juste pour vous dire que c'est normal si je traîne un peu pour terminer ma fiche, même si j'ai déjà préparé le plus gros.


Owen Maundrell
Anonymous
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. EmptySam 19 Aoû - 22:24
Un tueur de cactus :wut:

Sinon, bienvenue et bon courage pour ton test rp et pour trouver le code :gyula: :p
Gyula Eriksen
Gyula Eriksen

Me, Myself & I
Me joindre:
Pouvoirs:
Inventaire:
Eternel Asgard
Eternel Asgard
Messages : 807
Localisation : Loin de la foule
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. EmptySam 19 Aoû - 22:41
C'est un peu réducteur, haha. ^^
Merci. :]
Invité
Anonymous
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. EmptyLun 21 Aoû - 11:37
Hello ! coucou

Bienvenu sur le forum ! J'ai beaucoup aimé lire ta fiche et je suis curieuse de voir ce qu'un RP ensemble donnerait. Huhu

A bientôt sur le forum ! fesses
Aislinn O'Riley
Aislinn O'Riley

Me, Myself & I
Me joindre:
Pouvoirs:
Inventaire:
Mont Olympe
Mont Olympe
Messages : 1430
Localisation : O'Connaire on the Docks
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. EmptyLun 21 Aoû - 14:50
Salut ! :)

Merci beaucoup ! J'ai essayé de bien travailler mon perso, mais je reste un peu insatisfait de mon écriture concernant sa présentation. J'essaierai d'arranger ça pour mon test de rp.
Mais si jamais un rp avec Ow te tente toujours lorsque j'aurai fini ma fiche, pas de problème, ça sera avec grand plaisir ! :)
Invité
Anonymous
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. EmptyLun 28 Aoû - 21:31
Bienvenue ! J'aime beaucoup ton avatar et le style de personnage que tu nous ponds là, ça change vraiment de ce qu'on peut voir d'ordinaire :gyula:
Hâte de te croiser en RP et si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à contacter le staff !
Alum S. Cleary
Alum S. Cleary

Me, Myself & I
Me joindre:
Pouvoirs:
Inventaire:
Eternel Asgard
Eternel Asgard
Messages : 1621
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres. Empty
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Owen Maundrell – Si mes défauts ne vous plaisent pas, j'en ai d'autres.
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Pensionnat Immortalia :: Gestion du personnage :: ◄ Fiches de présentations :: ► Les Enfers-
Sauter vers: