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Loin des rives noires du fleuve silencieux.
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MessageSujet: Loin des rives noires du fleuve silencieux. Loin des rives noires du fleuve silencieux. EmptyMar 3 Oct - 13:19


LOIN DES RIVES NOIRES
DU FLEUVE SILENCIEUX

feat. Nolan




Que tu voies un médecin ? Est-ce vraiment nécessaire ? Voilà ce que je trouve souvent désopilant dans l'humanité, lorsqu'elle règle tous les problèmes comme s'ils étaient des maladies.

Iahmes regardait une dernière fois le document qu'il avait entre les mains. Son oeil unique reflétaient ces caractères, alors que son cerveau les interprétaient différemment. Il n'aurait peut-être pas dû en parler aux strates supérieures, de ses problèmes d'intégration. Disons pour faire simple, de ces quelques soucis d'acclimatation. Il ne détestait pas l'endroit, il n'avait simplement pas fait les déplacements adéquats pour s'y habituer. Il savait qu'il aurait dû faire plusieurs voyages pour venir visiter, s'informer, faire le tour.
Il n'avait pas eu le temps. Ni l'envie.
Il avait déménagé du jour au lendemain, avait pris ses bagages et était parti.
Il n'avait jamais vu les maisons aux murs colorés.
Il n'avait jamais pu faire un tour au port, visiter les marchés du matin ou du soir.
C'était ce qui contribuait à ce malaise, cette dépression passagère, alors que le bon vivant qu'il était n'avait jamais déprimé de son existence. Qu'il avait connu les voyages comme jamais, mais qu'il n'arrivait pas à s'habituer à ce pays, à cette ville, n'était dû qu'à cela.
Alors effectivement, il était d'autant plus embêté par la chose qu'il n'approuvait pas forcément le côté médical, il ne supportait pas le fait d'être limité à quelqu'un de malade. D'ailleurs il n'avait jamais eu à rencontrer un médecin autrement que lorsqu'il était enfant ou qu'il devait se vacciner.
Mais l'étudiant qu'il était ne pouvait qu'obéir aux ordres supérieurs.
Cette lettre lui était parvenue il y a quelques jours de cela : il avait pour obligation de consulter le médecin de l'école, de voir comment il pourrait traiter le problème. Au début, il était persuadé que c'était plus pour vérifier que la possession se déroulait bien, qu'il n'y avait pas de problèmes avec le dieu et que ce n'était pas le moment de s'en inquiéter. Puis il avait sorti du texte les termes adaptation et dépression.

Tout cela c'est parce que tu t'obstines à ne voir que le mauvais côté de ta présence ici. Si tu essayais de rencontrer d'autres personnes, de sortir te promener,  tu n'en serais pas là.

-C'est déjà ce que je fais. Je cours tous les matins, parfois je vais voir Venceslas... au final j'ai quand même une attache quelque part. Mais tu ne pourras certainement pas comprendre, si toi tu es déjà habitué à ce pays.

Hm...

Puis il se tut. Il ne l'entendit plus. Sa tasse de café fumante éveilla en lui l'envie de boire une gorgée, il attrapa l'anse pour apporter le bord aux lèvres. Ce liquide brûlant passa sa langue, déposant la senteur amère du breuvage sur sa langue, réchauffant par là son corps entier.
Il venait de courir, comme tous les matins. Il avait réussi à acheter des vêtements de sport pour continuer son exercice physique; c'était ce qu'il faisait déjà chez lui. Mais étrangement sa course n'avait pas la même saveur que lorsqu'il courait dans les rues de son pays.
Le doctorant se figea.
Il venait de comprendre.
Le problème n'était pas en soi qu'il en avait conscience, mais qu'il comparait tout ce qu'il faisait à ce qu'il avait fait par le passé. C'était toujours mieux, « là-bas ». C'était toujours plus beau, toujours plus développé, toujours parfait...
Il déposa le courrier sur la table et riva son oeil unique sur l'extérieur, pensif. Il se sentit bête. C'était peut-être la première fois qu'il avait cette sensation en lui. Et la honte le submergea. Le médecin trouvera certainement cela hilarant. Mais il se devait d'avancer.

Tu sais, Iahmes...

Il sortit de ses pensées. Il s'était trop plongé en lui, trop requestionné.

Ce n'est pas que je ne regrette pas mon pays. Mais je n'ai pas tant de choix. Pas aujourd'hui.

Iahmes n'en avait plus, à dire vrai. Il s'était déjà engagé. Il apprécia tout de même cet avis et il étira ses lèvres en un léger sourire.

-Merci Seth.

Ah, enfin tu me remercies pour ma grandeur !

Le jeune homme soupira, déposa sa tasse dans l'évier et commença à ranger ce qui traînait par-ci par-là. Autant dire pas grand chose. Il était du genre à tout mettre au bon endroit, mais il s'occupa des dernières touches : coup de chiffon ou de balai. Dans cet appartement où la seule vie se résumait à lui et à sa possession, il n'avait pas grand chose à mettre de côté.

C'est un quartier calme, il ne se passe pas grand chose en journée. Pourquoi ne pas aller au centre-ville encore ? On s'éclaterait. Tu aurais dû prendre une habitation plus proche.

Tout de même. De là à ce qu'il vienne directement chez lui... le directeur avait certainement peur de quelque chose. Ou alors le médecin en question n'avait pas eu le choix.
La sonnette retentit, il alla à l'interphone et ouvrit. Il n'était pas difficile de s'orienter par ici, il lui indiqua tout de même le chemin assez rapidement. Puis, comme pour donner un certain repère, il entrouvrit la porte d'entrée.
Ces habitudes-là, il ne les changerait pour rien au monde.

-Dr Wrigt, Bonjour !

Il tendit la main.





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MessageSujet: Re: Loin des rives noires du fleuve silencieux. Loin des rives noires du fleuve silencieux. EmptyLun 6 Nov - 16:00
Nolan c’était réveiller de mauvaise humeur, la tête appuyée sur son bureau. Il avait encore du s’endormir sur ses notes… Il passa une main sur son visage en marmonnant des choses intelligible.
Se levant comme si son corps était désarticulé il se traina à la cuisine afin de faire bouillir de l’eau. Après un bon thé, tout irait mieux.
Il regarda l’eau dans la casserole se mettre à frémir, des gouttelettes de condensations se formant sur les rebords du récipient métallique. Des bulles d’air remontaient à la surface créant un léger remous dans l’eau.
Fasciner par sa contemplation il lui fallut un instant pour saisir que l’eau était prête à être versée dans un tasse. Il s’exécuta avant de placer dans la dite tasse un sachet d’Earl Grey.
Le temps que le thé infuse il nettoya la casserole et l’a mis à sécher.

Il se posta à sa fenêtre, avalant une première gorgée du breuvage. Fermant les yeux les connections dans sa tête commencèrent à se faire. Quel jour était-il ?

*Samedi, au vu de luminosité je dirai entre 9h et 10h.*

Il pinça les lèvres pour ne pas faire de réflexion sur les talents de miss météo de Diancecht, il était encore bien trop tôt pour qu’une dispute se déclenche.
Nolan préféra aller à son réfrigérateur dans le but de se trouver quelques choses pour se nourrir.

Il découvrit sur la porte blanche un post it coller avec quelques lignes rédigées rapidement. Dans son propre cas il pouvait confirmer qu’il avait bel et bien hérité d’une « écriture de médecin ». Plissant les yeux afin de déchiffrer le charabia il lâcha un énorme soupir.
Il avait complètement oublié que le directeur avait encore, comme à l’accoutumée, abuser de ses pouvoirs… Il lui avait demandé de se rendre au domicile d’un nouvel enseignant, apparemment il souffrait du mal du pays.
Nolan avait beau eu répéter qu’il n’était point psychologue… quand le petit être grisonnant qu’était le directeur avait décidé quelque chose on ne pouvait le faire changer d’avis…

Il ouvrit le frigo et en sortis du fromage de chèvre et quelques tranches de jambon. Il avait encore le temps de petit déjeuner avant de se rendre à sa consultation.

Une fois sa collation englouti il se dépêcha de s’apprêter, il ne devait pas non plus trop trainer, si il continuait dans cette lancée il allait finir par arriver en retard.

Enfilant son mentaux il sortit de chez lui rapidement, descendant dans Quay street. Regardant à gauche et à droite il secoua la tête avant de remonter à grande enjambée à son étage, il avait oublié de prendre l’adresse de son collègue.

Il redescendit une nouvelle fois les marches, cette fois c’était bon, il pouvait y aller.
Il marcha quelques minutes dans les rues passantes avant d’arriver dans des ruelles plus calmes. Cela lui changeait de chez lui.

Regardant une fois de plus son bout de papier il se rendit compte qu’il était dans la bonne rue il ne suffisait que de trouver le bon numéro. Arriver au 17 il confirma que le nom indiqué sur la sonnette était bien celui de Kadiri.
De ses doigts fins il appuya sur la sonnette attendant une réaction. Il espérait que le professeur ait peut-être oublié leur rendez-vous et ainsi pourrait rentrer chez lui. Une voix masculine répondit à l’interphone lui décrivant le chemin à suivre pour se rendre à l’appartement du professeur.

Lorsqu’il arriva au pallier la porte était entrouverte, malgré le souhait du Docteur Wright, laissant apparaitre par la suite un homme de grande taille. Il semblait être en bonne forme physique.
Nolan repéra rapidement les deux similitudes flagrantes qu’ils partageaient. En effet, tous deux avaient les cheveux blancs… et il manquait à tous deux un œil.

L’homme devant être Kadiri lui tendit une main qu’il s’empressa de saisir. Il avait une poigne forte sans être trop dure.

-Dr Wrigt, Bonjour !

« Professeur Kadiri. »

Nolan passa les mains dans son dos attendant une réaction de la part de son patient du jour.

HRP:

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MessageSujet: Re: Loin des rives noires du fleuve silencieux. Loin des rives noires du fleuve silencieux. EmptyJeu 9 Nov - 14:47


LOIN DES RIVES NOIRES
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feat. Nolan




Il sourit simplement, devant cette allure, plus grande que la sienne, aux mêmes apparences. Il était difficile de savoir si le destin lui jouait des tours, mais il trouva cela amusant. Alors il répondit à bien des égards à cette nouvelle intrusion, et il le fit entrer comme n'importe quel bon ami.

-Appelez-moi Iahmes. Dit-il en souriant, Entrez, je vous prie.

Seth se faisait analyste, curieux. L'aura de cette personne l'intriguait, il se demandait si vraiment tous les membres de cette école étaient destinés à être possédés. Si oui, cela impliquait beaucoup de choses. Et à la fois qu'il pouvait assouvir ses envies les plus malsaines : comme conquérir l'école, au détriment d'autres dieux.
Tu peux laisser tomber l'idée, ce n'est pas dans mes objectifs et je n'hésiterai pas à t'arrêter. Avait répliqué le professeur avec beaucoup de calme, au creux de ses tempes. Même s'il savait que ces intérêts n'étaient pour le dieu qu'une façon d'exprimer son caractère bien affirmer.
La difficulté à agir pour ce dernier faisait que ce genre de remarques ne pouvait être pris au sérieux. Pas à ce stade où Iahmes ne le subissait pas dans la douleur.

-Je vous sers quelque chose à boire ? J'ai fait du café ce matin, mais je peux faire du thé aussi.

La chaleur de l'intérieur changeait énormément de celle du couloir, et cela faisait plaisir à ressentir de nouveau, lorsqu'il ferma la porte derrière lui. Le calme qui régnait dans le quartier se transmettait également à l'appartement, où seule leur agitation émettait une activité.
Il invita le médecin à s'installer confortablement, que ce soit à table ou sur le divan, en espérant qu'il ne se ferait pas ausculté avec minutie, comme tout bon médecin aimerait le faire. Il sembla remarquer à son hôte que le visage de ce dernier semblait refléter le dur labeur de son métier, mais il préféra ne pas en relever les insignes.  
Le professeur s'était dirigé vers le plan de travail, commençait à préparer les tasses.

-Je suis confus que vous soyez obligé de venir un samedi matin... si j'avais pu, j'aurais même annulé la chose. Malheureusement, ce n'est pas vraiment dans mes cordes.

Il ne pouvait aller contre les décisions du directeur, cette menace qu'il avait au-dessus de la tête comme une épée de Damoclès, surveillait ses moindres faits et gestes. Le moindre écart dans le comportement du dieu et dans la faiblesse du jeune homme entraînerait certainement des conséquences catastrophiques et ne seraient pas remédiables.

Ce vieux... avait lancé le dieu, de manière spontanée. Il me hérisse le poil.
Même Seth ne semblait pas le garder en son cœur, et cela l'en intrigua d'autant plus.

-D'autant que vous devez avoir beaucoup de travail. Parut-il abattu et désolé.





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MessageSujet: Re: Loin des rives noires du fleuve silencieux. Loin des rives noires du fleuve silencieux. EmptyMar 14 Nov - 22:24
Nolan entra dans l’appartement du professeur Kadiri suite à son invitation. Celui-ci lui avait demandé de l’appeler par son prénom, en temps normal il aurait refusé dans le cadre de leur relation patient-médecin, cependant ils étaient aussi collègue.
Il observa l’intérieur à la décoration plutôt moderne était plutôt lumineux grâce à la grande baie vitrée située dans le salon qu’il apercevait depuis le hall d’entrée.

« Dans ce cas appelez-moi Nolan. »

Nolan s’avança un peu plus pour permettre ainsi à son collègue de fermer la porte de l’appartement. Il enleva son manteau alors qu’Iahmes le précédait dans la pièce de vie, laissant sa canne de dandy à l’entrée.
Son hôte lui proposa à boire poliment, c’était un homme de manière.

« Je prendrai comme vous, merci. »


Alors que son collègue lui fit signe de s’installer il se dirigea vers la table, en profitant pour sortir son calepin et le dossier de son patient du jour.

Ce dernier s’excusa d’ailleurs du dérangement, lui expliquant bien que la décision ne venait point de lui mais des strates supérieures.

Nolan se tourna vers lui, faisant signe de la main que ce n’était rien

« Ne vous en faites pas, c’est mon métier et je sais à quel point faire changer d’avis cette vieille tortue est compliquer. »


Il lui adressa un sourire presque amical attendant que le jeune homme le rejoigne avec leurs tasses.

« Merci. »

Il prit une gorgée de boisson chaude avant de reposer la tasse et d’ouvrir son calepin à une nouvel page.

« Bien Iahmes, on m’a fait parvenir que vous étiez sujet à une « baisse de régime ». C’est exact ? Je ne suis pas psychologue mais je vais tacher de vous aider. Je vais premièrement essayer de distinguer si cette déprime provient d’une cause physique ou psychologique. »

Nolan marqua une pause ôtant le capuchon de sa plume.

« Commençons donc par une question primordiale. Depuis quand est apparue cette baisse de moral ? coïncide-t-elle avec l’arrivée de Seth dans votre vie ? »


*J’ai lu des choses intéressantes dans le temps sur ce dieu, il n’était pas vu d’un très bon œil si je ne me trompe… et vu que je ne me trompe jamais…*

Le jeune homme souris légèrement suite à cette remarque. En effet c’était la divinité du désordre et de la perturbation… Ça ne présageait rien de bon, mais il ne fallait pas se fier aux apparences.
Le médecin avait pu voir au fil des années, encore étudiant ou non, que le passage de la possession était une épreuve plus ou moins difficile. Il avait été témoin de la dépression de plusieurs personne… pouvant même finir tragiquement.
La cohabitation avec la divinité et son attitude envers le possédé était essentiel pour que le tout se passe au mieux. Etre en relation conflictuelle avec quelqu’un qui se trouvent dans votre tête n’est pas de tout repos... il fallait mieux avoir du caractère dans ce cas.

Nolan attendit la réponse de son collègue, prêt à prendre note des éléments intéressants. Il espérait pouvoir lui venir en aide, après tout c’était sa vocation non ?
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MessageSujet: Re: Loin des rives noires du fleuve silencieux. Loin des rives noires du fleuve silencieux. EmptySam 18 Nov - 17:58


LOIN DES RIVES NOIRES
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Le professeur s'installa en face du médecin. Ce dernier lui donnait une certaine impression de calme malgré la fatigue qui dominait son visage. Il avait l'habitude, cela était certain. Il sourit à sa remarque, ils étaient effectivement d'accord sur ce qu'ils pensaient du directeur. Il ne put s'empêcher de penser que beaucoup étaient dans la même situation qu'eux, et que cette personnalité, quelle qu'elle soit, avait une emprise certaine sur leurs faits et gestes. Comme quoi, le contrôle ne se résumait pas qu'à la puissance physique.
Il déposa le sucre sur le milieu de la table, en pris un et plongea la cuiller dans le liquide noir. Il touillait avec un certain calme, posé, alors que le médecin commençait son questionnaire. Il savait qu'il allait être interrogé, mais il ne s'attendait pas à devoir tout intimer. Il devrait s'y habituer, et cela ne pouvait que l'encourager à parler.

-Effectivement. Approuva-t-il à sa question, en l'écoutant attentivement.

Mais lorsqu'il entama la question du dieu, il ne sut pas immédiatement quoi répondre. En réalité, il eut un doute sur la véritable raison pour laquelle il était ainsi. C'est vrai après tout, il était du genre à sourire en toute occasion, à lancer des fêtes par-ci par-là. À remonter le moral des troupes. Il avait toujours eu envie de bouger et de fêter quelque chose, aussi, qu'est-ce qui avait fait qu'il était dans cet état ? Ce n'était certainement pas le dieu. Du moins, pas en grande partie.
On lui avait demandé de partir expressément, le temps de s'habituer à l'environnement. Sauf qu'il n'avait pas eu le temps de s'y habituer. Et que de base il n'avait jamais voulu venir. Peut-être que c'était ça aussi, sa petite dépression ? C'était seulement qu'il boudait le fait de partir, de son confort qu'il avait chez son père et dans le musée du Caire, à l'université... qu'il avait déjà ses habitudes et qu'il n'était pas prêt de changer. Ceci avait un énorme impact sur son arrivée, retardée à cause des papiers.
Il avait également refusé de visiter, avait déménagé directement du jour au lendemain. Il s'était donc retrouvé sans contact et sans connaissance du terrain, dans un endroit qui était totalement à l'opposé de chez lui, avec des coutumes à l'opposé des siennes, avec un climat qui ne ressemblait en rien au désert aride ou aux bordures du Nil.

-Je dirais qu'elle s'est faite avant. Avoua-t-il, comme à lui-même. Je ne désirais pas venir mais l'on m'y a incité, aussi l'envie n'était pas là lorsque j'ai dû prendre mes fonctions ici.

Il venait lentement, sûrement, faire un point avec lui-même. Était-ce véritablement la présence du médecin, l'approche avec laquelle il discutait avec lui ? Il ne saurait dire. Du moins, elle libéra quelque chose, rien qu'un tout petit quelque chose qui fit qu'il réalisa.

-Du coup, en arrivant début août, j'ai tout de suite été possédé par le dieu sans que j'aie eu le temps de m'habituer à la ville et au pays. Je pense qu'il y a du résiduel là-dedans.


Le professeur continua de touiller de sa cuiller le café sombre qui résidait dans sa tasse et sommeillait en l'attente de ses lèvres. Il la porta une fois sur ces dernières pour déguster une gorgée du breuvage, avant de reposer la tasse, délicatement, comme si elle n'avait jamais servi.  
Même ce café semblait si différent. Lui qui était habitué à boire le café noir de son père, n'arrivait pas à savourer les mêmes extraits que ce dernier. Pourtant, cela ne l'empêchait pas d'être buvable et à son goût. Il aurait certainement dû déménager avec tous ses biens, si cela n'était pas si excessif et si le doctorant n'était pas aussi peu matérialiste.

-Par contre, cela ne change rien au fait que je n'arrive pas à m'entendre avec. Peut-être que cela m'épuise et m'irrite, ne me laissant pas le temps de prendre mes marques... enfin.

Il pencha la tête. Pour autant le sourire, léger, fin, qu'il portait sur ses lèvres ne s'était pas dissipé. Iahmes avait beau avoir été marqué par les nombreuses réflexions, touché par le temps, les gens, les mœurs, il arrivait toujours à sourire même de cette façon si subtile.

-Du moins, depuis que je l'ai dans la tête, je fais des cauchemars incessants. Je ne dors presque pas et je suis obligé d'évacuer tout cela dans le sport.
 
Plus qu'avant en tout cas. Mais il ne dira certainement pas qu'il se lèvre à 3h pour aller courir.





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MessageSujet: Re: Loin des rives noires du fleuve silencieux. Loin des rives noires du fleuve silencieux. EmptyDim 26 Nov - 19:17
Iahmes confirma à Nolan qu’il était bien atteint de déprime. Le médecin acquiesça silencieusement laissant son collègue poursuivre sa réponse.
Il prit des notes alors qu’il écoutait son patient lui expliquer que son moral avait commencé à baisser avant la possession. C’était un point intéressant… décevant certes car il ne pourrait pas approfondir ses recherches sur les effets de la possession mais c’était tout de même un point intéressant et important sur le traitement qu’il recommanderait par la suite.

Nolan fut tout de même surpris d’apprendre que son collègue n’était pas venu en Irlande la joie dans l’âme.
Certes changer de pays, de culture, pouvait être déstabilisant mais il était rare qu’un tel changement de vie soit fait à contre cœur. Il se demandait qui donc dans l’entourage de Iahmes avait autant d’emprise sur lui pour le pousser à tout quitter…

*Question intéressante n’est-ce pas ? Cela peut aussi être du à des circonstances… mais de la manière dont il parle j’opterais aussi pour le fait que ce soit du à une personne… cette personne doit être très importante à ses yeux… tu devrais creuser sur cette voie.*


Le jeune médecin écoute avec intérêt la suite de l’histoire de son collègue. Ce dernier avait donc à peine eu le temps de fouler le sol irlandais qu’il se voyait affubler d’un dieu…
Fronçant les sourcils Nolan nota qu’il devrait en parler avec le directeur. Il ne pouvait pas faire subir ce genre de choses à ses employer, surtout à une personne ayant contact avec les élèves…
Il prit aussi note que la relation entre le possédé et la divinité n’était pas au beau fixe. Il allait bientôt tenir les comptes, il était à peu près certain que 70% des possédé ne s’entendait pas avec leur dieux… Peut-être que le directeur avait un moyen de faire des choix plus stratégiques dans la fameuse salle 3.4 ?

*Ou peut-être qu’il ne contrôle rien du tout. On pourrait le droguer et ensuite le questionner. *

*On pourrait oui. Mais je tiens à ma vie.*

Il sentit que DIancecht était déçus mais ne s’en soucia pas. Il avait un patient à aider. Ce dernier lui racontait justement que depuis la possession il était atteint de cauchemars et qu’il ne dormait plus. Intéressant…

Nolan releva la tête de son calepin et bu une gorgée de café avant de reprendre ses questions.

« Je vois. Suite à ces révélations j’ai deux questions pour vous. »


Il marqua une pause, vérifiant qu’il n’en avait effectivement que deux.

« Premièrement, qu’est-ce qui vous a pousser à quitter l’Egypte si vous n’en aviez pas le cœur. Ensuite, de quoi traire vos cauchemars ? Est-ce toujours le même ou bien des nouveaux ? Une suite logique ? »



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