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Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline]
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MessageSujet: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] EmptyDim 8 Oct - 0:04



L'amour est un mensonge


Une routine s’était installée depuis mon arrivée. D’abord tout s’était passé comme à chaque fois que j’arrivais dans un lieu : on me regardait avec curiosité se demandant comment j’étais et si j’étais sympa. Quelques filles avaient murmuré que j’étais « mignon » sans que ça me fasse réagir. Chose qui avait été agréablement surprenant, c’était que je n’avais pas eu à me présenter devant toute la classe. Par contre, cela n’empêcha pas qu’on vienne pour tenter de me connaître… sans grand résultat. Mettant d’abord ça sur le compte sur le fait que je venais de quitter mon pays, mes camarades finirent par se décourager. Cela amena même certains à vouloir me faire réagir en employant des moyens de plus en plus violents.

Après que je sois « choisi » pour être lié à Toueris, mes présences se firent plus rares en cours à cause de ma barrière. Bien que celle-ci soit transparente, il arrivait qu’elle me coupât totalement du monde sans que je sois capable de faire quoi que ce soit pour y remédier. Sans que je sache vraiment pourquoi, je ne tenais pas vraiment à être séparé de ma déesse qui, même si elle était bavarde, toujours présente et parfois effrayante. Etait-elle ce que j’imaginais chez une maman ? Ou était-ce un simple besoin ? Sincèrement, je n’en savais absolument rien et même si je venais à en connaître la réponse il n’était pas certain que je parvienne à l’accepter totalement.

Un jour où je m’étais décidé à tenter le coup d’aller en cours, j’eue la chance de ne pas être pénalisé par l’apparition inopinée de ma barrière par moments. Un bien pour un mal puisque même si je pus avoir la chance d’agir enfin comme un lycéen normal j’eue le droit d’avoir mon lot de problèmes quotidien : depuis quelques mois, des garçons de ma classe, des non possédés, s’étaient mis en tête de chercher à me faire réagir. Cela pouvait se faire de différentes manières plus ou moins violentes. Ces derniers temps c’était même plus violent qu’autre chose, faisant réagir ma déesse au quart de tour. Surtout que je ne me défendais jamais pour des raisons qui m’étaient propres.

Du coup, ce jour-là encore, ils me bloquèrent à la fin des cours alors que j’allais sortir pour rejoindre mon dortoir pour m’emmener derrière le bâtiment des clubs. A l’abris de tous les regards, ils se mirent à me menacer, me demandant de l’argent de je n’avais pas. Mais je gardai simplement le silence, les ignorant totalement. Ils n’étaient pas si effrayants que ça quand ils ne faisaient que ces méthodes. C’est ce que je pensais, à tort… Cette fois ils en eurent assez et l’un d’eux me frappa dans l’estomac sans ménagement. J’en eu le souffle coupé alors que je tombais à genoux sur le sol, étourdi. Sans que j’eue le temps de me protéger, des dizaines de coups se mirent à pleuvoir de tous les côtés. J’allais encore avoir mon lot de soins suite à ça, mais j’en avais l’habitude. Ce dont j’en avais le moins c’était le fait que Toueris hurlait, les menaçant s’ils n’arrêtaient pas, me poussait sans succès à me défendre au point d’être sur le point de devenir aussi effrayante que la dernière fois.


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MessageSujet: Re: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] EmptyLun 9 Oct - 23:57
Le pas d'un nouveau depart ? Non jamais.



Assise au fond, la fenêtre juste à ma droite, j’observai les couleurs du ciel en cette fin de matinée. Majoritairement gris, il était parsemé de quelques tâches blanchâtres, une brise s'était levée, chatouillant les brins d'herbe du parc. Je soupirai doucement ayant hâte que ce cours se termine et que je puisse déjeuner tranquillement dans l’herbe (oui je commençais à manger régulièrement et plus sainement).

-Miss Aberline ? Vous semblez très attentive à la leçon, vous devriez ainsi être capable de répéter ce que je viens de dire n’est ce pas ?

Atalante émit un petit ricanement moqueur, contrairement à ce que vous pouriez penser, ce dernier ne m’était pas destiné.

« Avec plaisir, répondis-je platement, décollant ainsi mon regard de la fenêtre pour le poser sur mon professeur d’anglais. Vous disiez que la pièce de Shakespeare s'inscrit dans une série d'histoires d'amour tragiques remontant à l'Antiquité. Son intrigue est basée sur un conte italien traduit en anglais et en vers par Arthur Brooke en 1562 sous le titre The Tragical History of Romeus and Juliet. En 1582, William Painter en propose une version en prose dans Palace of Pleasure."

Elle ouvrit de grands yeux, éberluée, ne se doutant pas une seule seconde que je pouvais à la fois regarder dehors et en même temps écouter. Mrs X resta un moment silencieuse puis me pria d’arrêter de rêver et de plus me concentrer sur le cours. Maugréant intérieurement j’obéis à sa requête et par la même occasion pris connaissance de l’heure affichée sur l’énorme horloge.
Huit, sept, six, cinq, quatre, trois, deux, un.. DRIIIIIIIING !!!
Avec un léger empressement je rangeai mes affaires et quittai la salle de classe sans un regard en arrière. Sans crier gare, on me ramena à l’intérieur en me saisissant le bras.

-J’ai pris connaissance de votre dossier jeune file, je suis au courant pour votre hmm condition. Si jamais vous avez besoin de parler sachez que..

« Merci, la coupai-je, mais je me porte parfaitement bien, veuillez m’excuser mais je suis pressée. »

Le couloir était à présent presque vide et pourtant je me sentais étouffer.

*bon.. fallait t’y attendre, nouvelle année veut dire nouveaux profs, et donc nouvelle tentative d’approche d’élèves à disons « problèmes »*

*Je sais, néanmoins je n’ai pas apprécié surtout le terme auquel elle a eu recourt, ça a eu pour effet de me mettre de mauvaise humeur.*

J’avais envie de me défouler et décidai de me rendre au fight club pour extérioriser ma colère grandissante. Le regard fixé droit devant, j’avançai rapidement vers le gymnase, je perçus malgré tout du mouvement sur ma droite mais n’y prêtai point attention. Arrivant devant la porte, j’entendis comme un martèlement répété, je contournai alors le bâtiment, intriguée et découvrit ce qu’il se tramait. Un petit groupe de garçons violentant une personne sans (a priori) défense. Je ne pouvais fermer les yeux, une bande de brutes sans le moindre soupçon d’intelligence s’acharnant sur un plus faible physiquement, il fallait agir. Mon sac se détacha de mon dos pour s’écraser sur le sol.

*t’es cinglée ? on va pas aider c’pauvre minable, j’suis sûre qu’il mérite c’qui lui arrive*

Trop tard, elle avait beau dire ce qu’elle voulait ma décision était prise. A grandes enjambées, les nerfs à vifs, je m’approchai du petit groupe d’élèves. D’une voix étrangement calme et posée je leur conseillai vivement de le laisser tranquille. Après m’avoir étudié  de haut en bas, puis furent pris d’un fou rire.

*à cause de ta taille*

C’en était trop, je mis une droite à celui qui semblait être le chef être le chef de bande. Ensuite, j’esquivai un coup porté par un garçon fluet et lui réduit, à l’aide de mon genou, ses parties génitales en pièces. Un troisième que je n’avais pas vu venir me frappa à l’estomac. Je me courbai en deux, sous l’emprise de la douleur, puis dans un excès de rage, balançai mon poing sur le premier venu. Il réussit à s’écarter au dernier moment et ma main se fracassa contre le mur. Je les vis s’écarter tout en me regardant, effrayés, puis s’enfuirent. Je ne compris la raison de leur fuite que lorsque je retirai ma main du mur, a hole.

« Fichtre ! », m’exclamai-je.

Sous le coup de la colère je ne contrôlais pas mon pouvoir, une chance que personne ne ce soit trouvé à la place de ce pauvre mur.

*j’tavais prévenu qu’c’était pas une bonne idée*

Si jamais le directeur avait vent de cette petite altercation, tout était fini pour moi, je m’en était plutôt bien sortie avec Nolan mais cette fois ça ne passerait pas. Un peu paniquée et à la fois soulagée que le groupe soit parti, j’aidai le japonais à se lever (oui eh bien faute de connaître son nom..).

« Il est préférable que nous ne restions pas dans les parages, tu as de quoi te soigner ? »
, le questionnai-je

Je l’observai rapidement, il avait quelques éraflures sur le visage, de plus j’envisageai la présence d’autres hématomes cachés.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] EmptyMar 10 Oct - 20:00



L'amour est un mensonge


La douleur s’éternisait comme l’envie de mes agresseurs de me frapper puisque les coups pleuvaient encore et toujours sur mon corps meurtri. J’avais le goût du sang dans la bouche et le souffle coupé. Je pouvais facilement imaginer qu’au moins 60% de mon corps serait couvert de bleu dès le lendemain. Heureusement, ce serait caché sous mon uniforme.
J’étais calme par habitude. Certes, j’avais peur et je me sentais triste que chaque jour cela se passe comme cela. Au contraire, Toueris était à deux doigt de vraiment s’énerver comme elle le faisait rarement. Je n’aimais pas qu’elle s’énerve de cette façon ou qu’elle veuille me protéger au dépit de la santé d’autrui. Elle le savait mais ne pouvait s’en empêcher. Pour toute raison, elle m’avait déclaré que j’étais son protégé, donc que je me trouvais être plus important que n’importe qui à ses yeux. Je ne comprenais pas comment cela pouvait être possible à vrai dire…

Puis, soudain, les coups s’arrêtèrent. Une voix ferme et féminine s’opposait à celles de mes agresseurs qui se moquèrent ouvertement de la nouvelle venue. Profitant qu’ils s’étaient éloignés de moi, j’ouvris les yeux et m’asseoir pour voir ce qu’il se passait. Rien que cela me fut difficile tant j’avais mal partout, un peu comme si j’avais fait trop de sport… en pire.

*Si seulement je pouvais avoir une forme physique ! Au moins je pourrais leur donner moi-même une bonne leçons à ces sales garnements !*

Lui demander de se calmer était aussi inutile qu’espérer que je sois aimé de mes parents un jour. Et je n’exagérais même pas ! Je finis donc par lever les yeux vers le combat en cours. Comme je ne m’attendais à rien concernant tout cela, même si j’étais le principal concerné, je ne fus pas si surpris que ça de voir que c’était une jeune femme d’environ mon âge qui mettait la pâtée aux trois garçons. Ses magnifiques cheveux rouges juste un peu plus longs que les miens volaient à chacun de ses mouvements fluides. Puis, d’un coup, alors qu’elle cherchait visiblement à en finir parce qu’elle commençait à perdre l’avantage, elle frappa un mur au lieu de sa cible, ce qui laissa un gros trou dedans, la faisant jurer. Effrayés, la bande partit en courant pour le plus grand bonheur de Toueris. Du coup, alors que j’essuyais le sang qui avait coulé de mon nez et ma bouche, je l’écoutai s’exclamer :

*Bon débarras ! Et ne revenez plus ! Yuki, faudra que tu remercies cette jeune fille fort aimable.*

Encore une fois, je ne lui répondis pas, mais pas pour les mêmes raisons : je voyais la fameuse jeune fille « fort aimable » venir dans ma direction. Elle semblait à la fois inquiète, effrayée et soulagée. Un drôle de mélange à mon avis qui occupa tant mon attention que ma barrière en fut que trop fragile pour empêcher ma sauveuse de m’aider à me relever. Ce contact me plut autant qu’il me déplut, mais je n’en montrai rien, la laissant faire avant de m’écarter d’au moins deux pas. Après tout, ce n’était pas parce qu’elle m’avait aidé et qu’elle me demandait si j’avais de quoi me soigner que j’allais lui faire confiance.

*Tu exagères Yuki ! Elle t’a empêché de devoir endurer plus encore.*
*Il n’empêche qu’elle l’ait fait de manière intéressée. Ça marche comme ça d’habitude.*
*Pas toujours, heureusement…*


Les yeux verts de la jeune femme étaient sur moi, comme si elle cherchait à me détailler. Je connaissais ce genre de regard que je détestais au plus haut point, quoi qu’une petite différence s’y trouvait. Mais quoi ? Je n’arrivais pas à la nommer. Suspicieux, j’hésitais entre lui parler et m’en aller. C’est ma déesse qui me poussa fortement à répondre au moins par politesse et la remercier. Je pris donc sur moi pour dire, le regard fuyant :

- Non, j’ai rien sur moi, mais c’est pas grave. Ca passera. … Merci.

Suite à ça, je tournai les talons lentement pour m’apprêter à partir. Trop certainement puisque cela lui donnait l’occasion de m’attraper ou de me suivre sans difficulté. Mais je ne pensais pas que ce serait ce qu’elle ferait puisque je ne voyais pas pourquoi on me voudrait du bien.


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MessageSujet: Re: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] EmptyLun 23 Oct - 0:12
Le pas d'un nouveau depart ? Non jamais.



Il s’était écarté de moi, surement par manque de confiance. Je ne pouvais le blâmer, vu ce à quoi il venait d’assister ce n’était pas surprenant. Suite à ma question, il garda un moment silence puis m’informa qu’il n’avait rien sur lui mais que ce n’était point grave puis il me remercia rapidement et tourna les talons.

*bon débarras*

Je restais immobile, ne m’attendant pas à ce qu’il prenne aussi vite la fuite puis me ressaisis et le rattrapai en agrippant le bas de son t-shirt.

« Attends », lui intimai-je.

Je sais, j’ai pour habitude d’éviter toute type de personne et non de leur courir après, cependant il existe des cas exceptionnels, comme celui auquel je suis confronté maintenant.

*Ellyn !*

J’ignorais Atalante, la faisant passer désormais en mode « fond sonore ».

« Tu devrais te rendre dans ce cas à l’infirmerie, sinon tes plais risquent de mal cicatriser. »
Ma main commençait à me picoter et, baisant les yeux, je vis qu’il n’y avait pas que le mur qui était endommagé. Heureusement que je ne m’étais pas servie de la même main pour attraper sa chemise, sinon je l’aurais tâché involontairement de sang. Soudain ce fut la révélation : my purse ! Il est important de savoir que dedans ce dernier, se trouvait tout le nécessaire. Je m’explique, j’ai pris, suite à de mauvaises expériences, l’habitude de mettre tout le nécessaire dans mon sac. C’est-à-dire : livres, vêtements de rechanges, eau, allumettes, lampe de poche, tutti quanti. Le plus fondamental, à l’heure actuelle, restait ma petite trousse de soin.  Je retournai rapidement en arrière me saisis de mon sac à dos qui jonchait sur le sol, puis revient vers le garçon veillant à laisser cette fois une certaine distance entre nous. Après avoir ouvert la fermeture, je plongeai ma main non endolorie dans mes affaires et trouvai promptement ce que je cherchais. Bien que j’y entrepose beaucoup de choses, mon sac reste tout de même très rangé, me facilitant chaque exploration à l’intérieur. Je sortis la trousse et l’exhibai devant le blessé.

« Cette solution est peut-être préférable, moins de personnes auront ainsi vent de cette hmm échauffourée, dis-je tout en regardant distraitement derrière, vérifiant que personne ne venait dans notre direction. Nous devrions nous éloigner et nous poser dans un endroit un peu plus à l’écart. »

Mon héroïne continuait de protester mais de façon moins violente qu’au début, ce qui soulagea un peu le mal de tête qu’elle me donnait.

« Qu'en dis-tu ? »
, l’interrogeai-je. J’espérais fortement qu’il accepte, cela m’embêta un peu de devoir le laisser partir dans cet état.

Je tirai une nouvelle fois sur le bas de son haut, plus légèrement cette fois, puis commençais à avancer. In petto je priai pour qu’il me suive.

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MessageSujet: Re: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] EmptyLun 23 Oct - 14:26



L'amour est un mensonge


Je n’eus pas le loisir d’aller très loin. Trois ou quatre pas. Ce fut tout ce que je pus faire avant de ressentir une pression sur mon haut. Ce dernier était sale comme le reste de ma tenue à cause du sol sur lequel j’étais couchée encore une minute plus tôt, mais aussi un peu par mon propre sang. Derrière moi, j’entendis la voix de la jeune femme aux cheveux rouges me demandant d’attendre. Doucement, je me tournai vers elle pour la regarder en essayant de cacher ma peur. Qu’allait-elle me dire ? Qu’allait-elle me dire ? Allais-je encore souffrir ? Je ne cessai de me poser des questions de ce genre tout en l’écoutant me déclarer que pour ne pas avoir de problèmes cicatrisation il serait mieux que j’aille à l’infirmerie. Sur le coup, je ne répondis rien, bien trop surpris pour parvenir à penser.

*Tu vois qu’il n’y avait rien à craindre : ce qu’elle vient de te dire est extrêmement gentil de sa part.*

Même à Toueris je ne répondis pas. Qu’aurais-je pu dire de toute façon ? Mon système immunitaire n’était pas au top à cause de la malnutrition dont j’étais pleinement conscient et j’étais déjà blessé d’avant. Mais voilà, comment prétendre à chaque fois à l’infirmière que j’étais tombé ? J’y allais bien trop souvent depuis quelques mois. J’étais d’avis qu’il était plus prudent de me faire oublier quelques temps.

*Tu n’es vraiment pas raisonnable…*

Elle savait très bien qu’elle ne saurait pas me faire changer d’avis comme ça. J’avais beau être sous sa protection, ses pouvoirs étaient bien plus limités que lorsqu’elle était en liberté et je ne maîtrisais pas très bien le seul pouvoir utile dans ce genre de moments. La preuve : lorsque j’en avais besoin, ma barrière était trop fragile alors qu’elle m’empêchait d’aller en cours la plupart du temps.
Mon interlocutrice, après avoir découvert qu’elle s’était blessée à la main en frappant dans le mur un peu plus tôt, alla vers son sac et revint avec avant de fouiller dedans. Sans bouger d’un pouce, je la regardai faire sans trop savoir comment réagir. Je ne savais pas ce qu’elle mijotait et je ne la connaissais pas. J’avais déjà eu affaire à des personnes m’ayant sauvé pour mieux me tabasser eux-mêmes, pourquoi serait-ce différent ?

*Parce qu’elle n’a pas le même caractère que ces personnes ou parce qu’elle t’aide de manière désintéressée. Tout le monde n’est pas comme ceux qui t’ont fait du mal, Yuki.*

Comme pour lui donner raison, elle sortit une trousse dans laquelle se trouvait le nécessaire aux premiers soins visiblement. Me la montrant, la jeune femme me dis tout en regardant derrière elle qu’user de ses affaires serait certainement plus confortable pour que toute cette histoire reste entre nous avant de me proposer qu’on aille ailleurs. Elle me demandait mon avis, cherchait des solutions pour moi, comme quand Toueris le faisait, mais physiquement. J’en étais d’autant plus perdu : il ne fallait pas qu’elle s’attache à moi sans quoi nous allions sans doute souffrir tous les deux. Elle en voyant combien j’étais laid et désespérément, moi en découvrant que je m’étais fait un nouveau faux espoir. Pourtant, quand elle tira doucement le bas de mon haut doucement avant de prendre de l’avance, je la suivis sans rien dire. Je n’avais aucune idée de l’endroit où elle m’emmenait ni même ce qu’elle comptait faire pour mes petites contusions, mais je me sentais responsable de sa blessure. J’allais devoir l’aider pour rembourser ma dette envers elle et, ainsi, me retrouver à nouveau seul.

Une fois que nous fûmes là où elle souhaitait me mener, qui ne soit pas plein de monde, je me plaçai face à elle lui déclarai comme une évidence :

- Donne-moi ta main et ta trousse de soin : tu pisses le sang.

*Un peu d’élégance, voyons !*

Pourtant, je savais qu’elle était fière de moi par mon initiative. Pourtant, je savais pertinemment que ce n’était pas forcément une bonne chose. Nous allions nous blesser mutuellement, nous allions finir par nous disputer, voir même pire. Alors… pourquoi faisais-je un pas vers elle ?


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MessageSujet: Re: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] EmptyMer 25 Oct - 11:10
Le pas d'un nouveau depart ? Non jamais.



Après avoir marché quelques temps, je ralentis, un peu étonnée et enchantée qu’il m’ait suivi. Bien que je ne sois pas une experte en soin, j’avais dû apprendre à force de me faire mal, j’espérais que ma méthode ne lui déplaise pas. Je m’apprêtai à lui demander de s’asseoir pour me faciliter le nettoyage de ses plaies lorsqu’il m’ordonna de lui donner ma main et ma trousse. Malgré le fait que j’étais convaincue qu’il était plus urgent de le soigner et que ma main pouvait attendre j’obtempérai.

*les hommes savent pas y faire, il va t’casser le bras moi j’te le dis*

*Est-ce trop de demander d’arrêter de mâcher tes mots lorsqu’un une présence masculine fait son apparition ? C’est vraiment désagréable.*

*ouais c’est trop me d’mander*

Je ne poussai pas plus loin avec Atalante, espérant qu’elle se contienne pendant que nous allions nous guérir mutuellement. Le garçon fouilla dans ma trousse pour trouver le nécessaire et une fois cela fait je tendis ma main qui, après une longue observation, « pissait le sang » en effet. Je me laissai faire, le visage sans la moindre expression, attendant patiemment qu’il ait terminé pour échanger les rôles. Je me demandais si c’était la première fois qu’il se retrouvait dans ce genre de situation, j’entendais par-là se faire frapper. L’envie de savoir était contenue, ne serait-ce que pour la forme, cela ne faisait pas de quémander une telle information, surtout que je ne le connaissais pas. Une fois qu’il eut terminé, je soufflai un merci et tentai de sourire à demi. Je saisis la trousse de soin et rassemblai tout ce dont j’avais besoin. Munis de compresses, j’aspergeai ces dernières de désinfectant et marquai une pause avant de commencer à purifier ses blessures.

« Pardon d’avance si je te fais mal, je ne suis pas de nature douce. »

Il était prévenu au moins. Je désinfectai ses plaies essayant tout de même de ne pas trop lui faire mal, très concentrée je ne le regardai pas dans les yeux mais fixais consciencieusement sa peau abîmée. J’épongeai le sang qu’il lui coulait du nez puis essuyai le filet rougeâtre qui s’écouler sur le coin de sa bouche. Panser les plaies n’était pas nécessaire, étant donné que j’avais arrêté les saignements. Je posai les compresses à côté de moi puis m’immobilisai un moment.

« Tu as mal autre part ? », demandai-je en ne regardant plus son visage à présent.

La probabilité qu’on l’ait frappé au ventre était de 87,46 %, chiffre trop important pour être ignoré. Les hématomes, ce n’était pas bien grave, mais je devais envisager des coupures dans le pire des cas. J’étais arrivée longtemps après qu’ils aient commencé à le passer à tabac, qui sait ce qu’ils avaient fait avant my entrance. Maintenant je ne m’en voulais plus du tout d’avoir engagé le combat, je regrettai simplement de ne pas avoir pu les arrêter plus tôt.

« Si tu n’as que des hématomes, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, je te conseille simplement de te passer de l’arnica ou de la glace cela te soulagera autant que ça accélérera le processus de guérison. Dans le cas où tu saignerais soit tu me laisses regarder, dis-je en baissant légèrement les yeux, gênée, soit je me tourne et te laisse le soin de le faire. »

« Ou je peux très bien partir si tu préfères », ajoutai-je aussitôt ne voulant qu’il se fourvoie sur mes intentions.

*en v’là une bonne idée*

Le temps commençait à se couvrir et un frisson me parcourra l’échine. Je frottai mes main sur mes avant-bras par réflexe, mais tout en sachant pertinemment que cela ne servirait pas à grand-chose.

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MessageSujet: Re: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] EmptyMer 25 Oct - 22:32



L'amour est un mensonge


Il n’était pas sûr que mon « ordre » pour qu’elle me donne sa main pour me permettre de la soigner soit judicieux. Après tout, elle n’avait pas de compte à me rendre. Cependant, cela ne sembla pas lui venir à l’esprit et elle accéda à ma demande, me donnant ainsi ce que je lui avais demandé. Avec précaution, notamment parce que je ne voulais pas m’attirer ses foudres d’une façon ou d’une autre, je sortis des compresses propres, du désinfectant et un bandage que je gardai sur mes genoux, le sol n’étant pas un lieu très saint. Puis, de la même façon, je me mis à nettoyer sa main couverte de sang pour découvrir où se trouvait l’origine et arrêter les saignements. Tout cela, je le fis silencieusement pour limiter ma maladresse. J’avais beau avoir souvent été blessé, je ne m’étais jamais soigné d’une quelconque façon. Heureusement, cela parut lui convenir au moins un peu puisqu’elle n’en fit aucun commentaire à voix haute, préférant me remercier avec contenance.

*Elle est certainement gênée. Après tout, tu ne lui as pas laissé le choix…*
*J’crois pas l’avoir non plus, malheureusement.*
*Arrête, Yuki ! Comme si ça ne te faisais pas un peu plaisir.*


Lorsque j’eue terminé, pensant que je n’en avais aucune idée, je rangeai ses affaires que je rendis à la personne face à moi en faisant attention à ne pas la toucher plus que ce que je venais de faire. Je me sentais vraiment mal à l’aise et ne savais pas comment atténuer cette sensation pourtant hors propos selon ma déesse. Je réfléchissais donc en observant chacun des gestes de la patiente devenue infirmière.

Ses excuses me firent plus peur qu’autre chose. Je parvins néanmoins à retenir ma barrière pour la laisser m’approcher et me soigner. Faisait-elle plus attention à ses gestes ou étais-je simplement habitué à de plus grosses douleurs que celles-là ? Aucune idée. Quoi qu’il en soit, je ne sentis absolument rien, ce qui m’aida dans ma mission de ne pas bouger. Ça, par contre, ce fut une sacrée épreuve car dès qu’elle approchait une compresse de mon visage je devais retenir avec force un mouvement de recul pratiquement incontrôlable.

Lorsque mon visage fut totalement nettoyé, et certainement sauf de toute nouvelle effusion de sang jusqu’à ce que ces gars me retrouvent, la jeune femme posa les compresses à côté d’elle et elle me demanda si je n’avais pas mal autre part. Très sincèrement, si : tout mon corps me faisait souffrir, et particulièrement mes côtes et mon estomac. Cependant, lui montrer signifiait que j’allais devoir ôter mon haut, geste que je refusais catégoriquement de faire en public ou en ayant le risque de me faire attaquer d’une quelconque façon. Du coup, je ne répondis pas sur le coup. Toueris ne savait pas trop comment faire pour me rassurer sur ce point, surtout en sachant pertinemment mes raisons qui étaient loin d’être négligeables.

- Si tu n’as que des hématomes, il n’y a pas lieu de s’inquiéter, je te conseille simplement de te passer de l’arnica ou de la glace cela te soulagera autant que ça accélérera le processus de guérison. Dans le cas où tu saignerais soit tu me laisses regarder, soit je me tourne et te laisse le soin de le faire.

Si je saignais ou non, je n’en avais aucune idée et l’idée de vérifier ne serait pas mal. Cependant, je ne me sentais pas d’aller à l’encontre de mes peurs à ce moment-là. Comment aurais-je pu alors que des souvenirs aussi glauques que douloureux me donnant la nausée m’assaillaient en pensant même à relever mon haut. Ou je peux très bien partir si tu préfères.

*Courage ! Tu peux le faire. Tu dois le faire ! Pour notre bien à tous les deux.*
*Impossible…*


Pâle comme un linge, je me sentais trembler de plus en plus tandis que ma protectrice cherchait à me convaincre en usant de douceur et tact. Malheureusement, cela n’avait absolument aucun effet. C’était comme si un mur me barrait la route du chemin menant à la simplicité de certains gestes. Et comment le révéler à cette fille qui me faisait face ? J’avais honte de tout ça et il n’était pas encore certain qu’elle ne fasse pas partie des personnes me voulant du mal, que ce soit d’une façon ou d’une autre.

- Je… je ne sais pas… je ne peux pas… articulai-je avec difficulté.

Agenouillé sur le sol, je fixai mes mains posées sur mes cuisses avec une terreur luisant dans mes yeux. Que devais-je faire ?


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MessageSujet: Re: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] EmptySam 28 Oct - 18:57
Le pas d'un nouveau depart ? Non jamais.


Mes yeux s’étaient perdus durant quelques instants dans le vague, attendant une réponse venant du garçon. Quand je le regardai de nouveau, je remarquai son teint anormalement livide, ce qui me fit réaliser que je devais m’y prendre très mal. Evidemment c’était loin d’être surprenant, je savais très bien que je n’étais pas habile concernant les relations humaines. J’aurais très bien pu m’en aller, étant de nature impatiente et surtout, préférant la compagnie des livres que celle des êtres humains, pourtant rester ici avec lui ne me coutais pas. Bien sûr il me peinait de le voir dans cet état mais j’entendais par-là que sa présence en général ne m’insupportait pas mais avait plutôt quelque chose d’apaisant. Ce n’est peut-être pas intelligible pour vous, je vous concède que moi-même j’ai grand mal à l’expliquer.

*arrache lui son t-shirt, qu’on en finisse !*

*Calme toi Attila, tu vois bien qu’il est mal.*

Il tremblait à présent de plus en plus, bien qu’il me dépassât largement, il paraissait tout chétif et fragile just as china. J’avais presque envie de tenter un geste vers lui, de lui tapoter l’épaule (presque, n’abusons rien, je ne suis pas démonstrative d’affection).

- Je… je ne sais pas… je ne peux pas…, prononça-t-il en évitant de me regarder.

Saquerlotte, je le savais, je n’aurais pas dû lui proposer une telle chose. J’avais simplement réussi à l’effrayer, well done.

*tu vois ? tous des faibles*

Il fallait que j’agisse, que je prenne une initiative qui ne l’affecte pas trop et en même temps l’aide, je devais absolument soulever son t-shirt. Et la lumière fut, j’ouvris grand les yeux éclairée par une idée assez .. hmm disons peu conventionnelle. J’attrapai mon sac et en sortis mes bandages de protection pour la boxe puis les déroulai. Cela fait, je pliai la bande en deux et l’appliquant sur mes oculaires, fis un nœud derrière la tête. J’extirpai ensuite de la trousse de soin une paire de gants et m’en munis (je voulais éviter les microbes). Me fichant éperdument de l’aspect que je devais avoir et combien ridicule était mon idée, j’expliquai au garçon.

« J’ai trouvé un compromis, je me cache les yeux et toi tu essaies de ne pas bouger pendant que je vérifie que tu n’aies rien. »

Sans attendre une réponse je soulevai, comme le permettait mon absence de vue, son t-shirt et commençai à inspecter son buste.  Après avoir minutieusement palpé son thorax j’en déduis que ce dernier n’était pas abîmé, gravement du moins. Je descendis mes mains vers l’abdomen, et glissant sur la droite, sentis, à travers le gant un gonflement assez étendu. La peau semblait partiellement arrachée, aucun liquide ne vint à la rencontre de mes doigts, j’en déduisis qu’il devait soit avoir un peu saigné et le sang avait séché soit que l’éraflure n’était même pas assez profonde pour que le sang surgisse. Dans le doute, je gardai ma main gauche autour de la petite blessure et de l’autre je cherchai à tâtons une compresse et l’antiseptique. Je posai la compresse sur ma cuisse puis l’aspergeai de désinfectant. En vérité j’humectai plus ma peau que la compresse, n’oubliez pas je vous prie que je ne discerne rien les yeux bandés. Après une dizaine de tentative d’imbiber la compresse et non ma cuisse, je laissai la petite bouteille de côté puis saisissant le morceau reposant sur ma cuisse trempée, je l’appliquai sur l’éraflure du blessé. Je nettoyai sa plaie, avec moins de douceur que la première fois, oubliant de le ménager. Atalante ne soufflait mot, à mon plus grand soulagement. Pensant la plaie propre je déposai la compresse sur le sol et m’y prenant à trois fois, sortis un pansement de la trousse (le plus grand que j’avais, voulant être sûre de recouvrir entièrement la blessure). Avec les dents, j’ouvris le sachet et en retirai la gaze, puis la collai sur la peau du garçon avec mes deux mains. Libérée de mes gants, je baissai son haut promptement.

« J’espère que je ne t’ai pas fait mal, si c’est le cas je m’en excuse. Vérifie régulièrement ta plaie, il ne faut surtout pas que cela s’infecte. Ah et aussi pardon pour mes manières peu euh ..élégantes. », dis-je ravie que mes yeux soient cachés, l’empêchant de percevoir mon regard gêné.

*c’quand même une prouesse c’que tu viens de faire, dommage que ce soit pour c’te tâche*

*Merci, je suppose.*

Je décidai de ne pas détacher tout de suite le bandage, émettant la possibilité qu’après ça il souhaite partir en courant pour fuir La-tarée-qui-le-palpe-sans-la-moindre-pudeur.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] EmptyMar 31 Oct - 0:11



L'amour est un mensonge


Comme pour me laisser réfléchir à quoi faire, quoi penser et que choisir, le silence nous enveloppa. Personne ne semblait vouloir le rompre, si ce n’était les Dieux qui, eux n’étaient entendus que par les personnes qu’ils possédaient. La mienne cherchait d’ailleurs à me rassurer et me convaincre de me laisser faire sans cesse jusqu’à ce que je finisse par murmurer quelques mots en rapport avec mes pires craintes. Le simple fait de devoir enlever mon haut me donnait des sueurs froides donc savoir que c’était pour qu’une personne puisse me regarder et me palper, une personne qui pouvait finalement être mal intentionnée, j’en trembler plus que j’aurais pu l’imaginer.

Soudain, la jeune femme face à moi se mit à s’activer sans dire un mot. J’avais peur de ce qu’elle allait faire, surtout que je ne parvenais pas à traduire l’expression de son visage. Et cela ne venait pas d’elle, mais de moi. Ni plus, ni moins. Je la regardai donc avec des yeux de merlan frit ouvrir son sac pour sortir plein de matériel, dont un bandage qu’elle déroula, plia en deux pour les placer sur ses yeux. Elle mit ensuite une paire de gants et, enfin, elle m’expliqua un peu son idée qui, à mes yeux, n’avait rien de rassurant : elle voulait se bander les yeux pour me rassurer. En fait… non. Ça ne marcherait pas, je le savais pertinemment ! Pourtant, elle fit comme si c’était d’accord et, sans ménagement, elle souleva mon haut. Interloqué, je ne bougeai pas. Sous les conseils de Toueris, je tentai avec grand peine de respirer de façon régulière alors que je sentais le gant froid palper ma peau trempée de sueur. Par plusieurs fois j’en vins à me dire que c’était peine perdue, que je n’arriverais pas à le supporter.

Pourtant, malgré toute la rancœur, le dégoût et la terreur que ce que je sentais me faisait ressentir, je ne bougeai pas. Peut-être était-ce grâce aux paroles maternelles et rassurantes que me murmuraient ma déesse. A moins que je ne sois trop choqué par la situation. Autre chose ? Je ne voyais pas quoi et réfléchir n’était à priori pas vraiment ce que je pouvais faire à ce moment-là. C’est tout ce à quoi je pus penser quand je ressentis une douleur à un endroit bien précis de mon abdomen qu’elle me palpait avec une certaine douceur brutale. Inconsciemment, je rentrais le ventre comme pour m’échapper de ce contact, mais cela ne servait à rien et je dus me contenter de la laisser nettoyer et penser ma blessure. Je n’avais pas remarqué cette dernière et je ne sus pas à quoi elle ressembler. Après tout, si j’en pris connaissance c’est seulement parce que je la vis tenter d’imbiber une compresse de désinfectant… sans y parvenir puisque le liquide alla sur sa cuisse et nulle part ailleurs. Elle dû donc s’y prendre à deux fois avant de pouvoir nettoyer ma blessure qui devait se trouver proche de ses doigts gantés sur ma peau. Et lorsqu’elle eut terminé ce passage humide et froid, elle mis un grand pansement sur ce qui devait être ma blessure.

Lorsqu’elle eut retiré ses gants et enfin baissé mon haut, je me reculai d’au moins l’équivalent d’un pas en l’écoutant me déclarer espérer qu’elle ne m’ait pas fait de mal. Puis, vinrent de nouveaux conseils qui précédèrent des excuses.

*Cette jeune fille est vraiment très gentille. Tu devrais la remercier Yuki.*

*Je me sens si mal que je pourrais vomir dès que j’ouvrirais la bouche…*

*Arrêtes donc ton cirque maintenant ! C’est la moindre des politesses que de remercier une personne qui t’aide. Personne ne te l’as donc jamais appris ?*

- Tu devrais le savoir plus que quiconque…

J’avais répondu en marmonnant dans ma barbe pour répondre à Toueris, sans vraiment faire attention. Du coup, lorsque je m’en rendis compte, je plaquai mes deux mains sur ma bouche en arborant un air horrifié. Qu’avais-je donc fait ? Ma déesse, était tellement surprise qu’elle ne pipa mot. Ce fut pire quand je me levai pour aller me cacher derrière le bâtiment. Après quelques dizaines de secondes, je retournai vers elle d’un pas comme pressé et constipé, me courbai et lui déclarait :

- Merci.


Puis je retournais derrière mon mur pour revenir aussi sec de la même façon et, dans une nouvelle courbette, je fis sur le même ton empressé et peu sûr de soi :

- Pardon.

Et je retournai me cacher. Je tremblais. J’avais peur. Je doutais bien qu’elle ne me pardonnerait pas aussi facilement de mon comportement stupide et incompréhensible. Après tout, qui n’aimait pas enlever son maillot à part moi ? Mais, au fond, je ne doutais pas une seule seconde que cela ne finirait pas comme ça.

*Je suis certaine qu’elle est plus compréhensive que tu le penses.*

*Si une telle compréhension existait, je n’en serais pas là aujourd’hui.*

En entendant cela, Toueris se mit à rire doucement comme si elle savait quelque chose qui m’échappait totalement. Qu’est-ce que cela pouvait bien être ?


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MessageSujet: Re: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] EmptyDim 26 Nov - 11:25
Le pas d'un nouveau depart ? Non jamais.



Je ne l’entendais pas bouger ce qui m’inquiétai un peu, puis il prononça une phrase que je ne compris pas. Parlait-il tout seul ? C’était un M après tout à en juger par sa cravate, ces mots devaient être destinés à son dieu. Il se leva et partit sans rien, ce qui je le reconnais me peinait un peu. Bien sûr mes techniques pour soigner ne sont pas conventionnelles mais toujours est-il que j’ai pris le temps de panser ses blessures, j’aurais apprécié un peu de reconnaissance de sa part. Soudain je perçus des pas venir en ma direction, je ne tournis pas la tête.

-Merci.

Je souris légèrement, ce garçon me surprenait à chaque instant. Je m’apprêtai à retirer mon bandeau étant donné qu’il était de nouveau parti lorsque, les mains derrière la tête, il vint une nouvelle fois et s’excusa laconiquement. Je ne pipai mot, ne sachant quoi faire ou répondre et quand je défis la bande de mes yeux, il avait disparu. Me massant les tempes, j’eus le droit à un cri de victoire venant de ma colocataire. Je ramassai rapidement les affaires éparpillées et mis dans un sac en plastique les compresses usées. Une fois cela fait je me levai et titubai sur quelques mètres, je n’avais pas mangé ce matin et l’incident m’avait empêché de déjeuner. Je chassai d’un geste les paillettes dansantes devant mes oculaires et me dirigeai vers l’entrée du gymnase. Après avoir pénétré le bâtiment, je me hâtai en direction des flyers disposés sur une petite table. Je me saisis d’un de taille moyenne, et sortis sans plus attendre. Contournant la façade je me rendis sur les lieux de l’incident et eus un petit sursaut de surprise en voyant le japonais. Ne voulant qu’il pense que je le suivais, je brandis le flyer.

« Je vais dissimuler l’impact, après je te promets que je m’en irais. »

J’ouvris mon sac et en extirpai du scotch, j’observai rapidement le fameux trou et fus soulagée en voyant qu’il était moins imposant que ce que j’imaginais, après tout ma force n’était pas si extraordinaire que ça, d’autres auraient pu causer cela, enfin c’est ce que j’aimais croire. Plaquant la petite feuille sur le mur, je coupai des morceaux de scotch que je collai avec application. Le travail étant terminé je rangeai mon outil et me retournai vers le garçon.

« Adieu », dis-je en m’éloignant rapidement.

Trop rapidement, la tête me tournait de plus en plus et j’avais beaucoup de mal à rester debout. J’essayai de chasser mes vertiges sans succès si bien que je vacillai sur le côté, me rattrapant piteusement sur le sol avec mes mains.

*nom d’une pipe en terre Ellyn, tu vas pas encore nous faire le coup !*

Je tentai de m’assoir tant bien que mal, respirant par à coup.

*Ça va aller, je vais juste rester comme cela quelques minutes, le temps de reprendre mes esprits.*

Je fermai les yeux et me concentrai sur ma respiration « tout va bien », me répétais-je inlassablement, ça va passer. Useless. Mes muscles se relâchaient tandis que je sentais que tout tournait autour de moi.

*ELLYN SURTOUT NE..*

La tête atteignant le sol dans un bruit sourd, je sombrais, accompagnée de la voix d’Atalante que faisait écho.

Le vent chatouillant mon visage, j’ouvris les yeux brusquement. Mon évanouissement ne devait pas avoir duré plus d’une minute pourtant j’avais l’impression de me réveiller d’un long et profond sommeil. Je me redressai sur mes coudes difficilement, la vue un peu floue.

*et plus jamais tu me fais ça, on avait dit stop hein, maintenant tu vas manger le sandwich que tu as dans ton sac et discute pas*
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MessageSujet: Re: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] EmptyMar 28 Nov - 5:23



L'amour est un mensonge


Seul dans mon coin, si on ne comptait pas la déesse qui ne pouvait pas me quitter d’une semelle, j’attendais que le temps passe sans vraiment trop savoir quoi faire. Vu que je n’étais pas prêt à retourner en cours et encore moins de prendre le risque qu’on me retrouve dans les dortoirs, il ne me restait que deux possibilités : rester là ou rejoindre le toit comme à chaque fois que je séchais le cours.

*Il faut aussi que tu penses à manger quelque chose, Yuki.*

*Je n’ai pas vraiment envie d’être malade à cause de ça…*

*Tu le seras bien plus si tu continues à ne rien manger jour après jour. Tu es déjà maigre à faire peur ! Aller, du nerf, va me faire plaisir et te prendre quelque chose à grignoter.*


Puisque l’idée ne me plaisait pas, je soupirai sans m’en cacher avant de regarder s’il y avait quelqu’un dans les environs. De toute façon, je ne voulais pas prendre le risque de rester sur place. Personne. C’était une évidence. Je me levai donc et essuyai mon uniforme de la terre qui aurait pu s’accrocher dessus. Puis, je sortis d’un pas peu assuré alors que je restais sur le qui-vive. Après tout, je ne tenais pas vraiment à me retrouver face à face avec de nouveaux agresseurs et encore moins les mêmes que plus tôt.

En passant près des dojos, j’entendis un bruit sourd. Sur le coup je ne voulus pas y aller : c’était tendre le bâton pour me faire battre que d’y retourner. Pourtant, à cause de l’insistance de mon accompagnatrice éternelle, je m’y risquai le coeur battant. C’est ainsi que je trouvai, allongée sur le sol, la fille qui m’avait aidé. Autour de nous, il n’y avait personne et elle ne semblait pas blessée. Je pouvais donc facilement écarter la possibilité qu’elle ait fait une mauvaise rencontre. Sur le mur, je vis un flyer là où aurait dû se trouver un trou.

*Elle a dû vouloir cacher ça pour éviter d’avoir des ennuis.*

Sur le coup, je n’en compris pas la raison et je ne demandais rien. Il y avait, vraisemblablement, plus important : que faisait-on pour elle ? Ne sachant pas, je m’accroupis à ses côtés en cherchant une solution en écoutant les propositions de Toueris. Et quand elle finit par se réveiller, je fus tellement surpris que j’en tombai à la renverse. Puis, poussé mentalement, je finis par demander avec très peu de confiance :

- C-ça va ?

Ce fut tout ce que je pus prononcer alors que j’aurais également voulu dire que je n’étais pas là pour la nuire. Qu’en la voyant ainsi j’étais inquiet et que je souhaitais l’aider. Mais cela aurait été me dévoiler et il en était absolument hors de question. Puis vu l’état dans lequel j’étais peu importe ce que j’aurais voulu dire, je n’aurais pas su trouver les mots. Toueris, quant à elle, se sentait fière de moi sans que j’en comprenne la raison. Je n’avais pourtant rien fait pour.


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MessageSujet: Re: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] EmptyMar 2 Jan - 10:26
Le pas d'un nouveau depart ? Non jamais.



Des papillons noirs voltigeaient avec légèreté devant mes yeux, m’obligeant à les fermer. Je demeurai ainsi quelques instants, les yeux clos, la tête dodelinant subtilement d’un côté sur l’autre.  Lorsque je les rouvris, les lépidoptères avaient disparus, remplacé par un visage familier, un visage que je ne pensais pas revoir de sitôt. J’eus un brusque mouvement de recul, saisis d’étonnement et d’incompréhension. Pourquoi diable était-il là ?

- C-ça va ?, balbutia-t-il.

Me ressaisissant, je m’assis en tailleur calmement, les mains posées sur mes genoux. Il était revenu, il s’assurait que j’allais bien, peut-être ne l’avais-je pas si effrayé que ce que je croyais.  Je sentais néanmoins Atalante prête à bondir sur lui, façon de parler bien évidemment.

« Euh oui je vais bien, merci. J’ai simplement eu un petit étourdissement, rien d’alarmant. »

Entendant mon ventre gronder, je me dis que j’étais obligée d’écouter mon héroïne et de manger un peu. J’avais envie de lui proposer de partager mon repas, cependant je prédisais un refus catégorique de sa part, me laissant indécise.

*tu préfères manger seule d’habitude, pourquoi ça changerait hein ? j’le sens pas j’te dis*

*Bon j’ai compris, tu ne l’aimes pas, tout comme chaque personne de sexe masculin qui constitue notre univers, mais je t’en prie pour une fois aie l’obligeance de garder ta haine pour toi.*

Atalante se renfrogna, mais ne pipa plus mot.

Je levai les yeux vers le garçon, tentai de lui dire quelque chose mais échouai lamentablement. Mes lèvres remuaient sans qu’aucun mot ne sorte, je devais vraiment avoir l’air absurde. Bloodyhell, il fallait vraiment que je travaille mes interactions sociales, même si elles sont inusitées. Je me concentrai sur l’herbe qui ondulait sous la puissance de la brise qui passait, le camaïeu qu’offrait la couleur verte. Évitant cette fois ci son regard j’essayai une nouvelle fois de formuler une proposition.

« Je ne me suis pas restauré, mon malaise devait être dû à ça. Je hmm si tu veux on peut partager, j’ai deux sandwichs dans mon sac. Un jambon fromage et un jambon, tomate, salade. Je ne sais pas pourquoi j’en ai pris deux, n’ayant pas un très grand appétit. Peut-être avais-je prédit notre rencontre », dis-je en tentant de plaisanter.

Mais cela ne m’allait pas, il avait dû le sentir. Je soupirai.


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MessageSujet: Re: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] EmptyMer 3 Jan - 7:49



L'amour est un mensonge


Contre toute attente, la jeune femme eut le même recul que moi si j’avais été dans sa situation. C’était assez étrange de voir cela et Toueris ne se priva pas de me faire remarquer que les autres devaient être aussi dubitatifs que ce que j’étais, même si je le cachais au mieux, devant mes fuites. Je ne répondis pas, certain que, quoi que je pense, j’aurais tort. Regardant donc la jeune femme aux cheveux rouges se mettre en tailleur, apparemment plus calme, je me redressai légèrement en espérant ne rien avoir fait ou dit de mal. Et il sembla que je n’avais pas à avoir de craintes à avoir à ce propos puisqu’elle me fit part qu’elle avait simplement eu un étourdissement.

*Et c’est ce qui risque de t’arriver si tu continues à ne rien manger de la sorte.*

*Je n’ai pas de bentô aujourd’hui et je ne tiens pas à me retrouver au milieu de tout le monde.*


*Yuki, bon sang ! Arrêtes de penser que le monde entier est contre toi et détends-toi. Cette jeune fille, par exemple, t’a soigné sans rien demander en retour et rien dans son attitude n’est contre toi.*

*Comme beaucoup avant elle avant de se retourner contre moi…*


Comme pour l’empêcher de répondre, mon interlocutrice humaine reprit la parole, m’annonçant que, comme moi, elle n’avait pas mangé de la journée. Est-ce que mon estomac avait, comme le sien, gargouillé ? J’en doutais, pourtant elle me proposa de me donner un des deux sandwichs qu’elle avait sur elle. L’humour dont elle voulu faire preuve, de ce que je compris, me laissa quelque peu cois puisque je le pris au sérieux. D’ailleurs, cela me fit demander presque inaudiblement :

- Tu as un don de prédiction ?

*Au lieu de poser de telles questions, ne devrais-tu pas lui répondre par rapport à sa proposition ?*


Dans le ton qu’elle utilisa, je compris assez bien que je n’avais pas vraiment le droit de refuser. Pourtant, par peur d’être malade à cause du simple fait de manger. Même boire était un défi alors ça…
Détachant mon regard de ma camarade, je me mis à regarder le sol pour tenter de mieux réfléchir. Mais ma déesse perdit rapidement patience et m’obligea à répondre tout de suite en créant une migraine dans ma tête. Etait-elle donc comme les autres finalement ?

- Je n’ai pas grand appétit non plus… mais si tu veux j’accepte ta proposition…

La divinité dans mon esprit se détendit enfin, comme si elle était rassurée que j’accepte de manger, même un peu. Pourtant, il n’était même pas sûr que je parvienne à prendre une seule bouchée.
Me relevant un peu, j’attendis que la jeune femme me montre un signe qu’elle voulait aller autre part pour que je la suive sans pour autant me coller à elle, ou qu’elle sorte les fameux sandwichs. Peu m’importait celui qu’elle me donnerait puisque ce serait la même chose à mes yeux. J’allais avoir autant de mal à manger avec l’un qu’avec l’autre...


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MessageSujet: Re: Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Le pas d'un nouveau départ ? Non, jamais. [Pv Ellyn Aberline] Empty
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