La chose qui se remarque en premier chez Ekaterina, c'est que c'est une femme forte, tant physiquement que caractériellement : c'est une très grande femme (1m86 c'est plutôt impressionnant vu sa carrure) ancienne boxeuse professionnelle, elle a de longs cheveux blonds platine qu'elle attache uniquement pour pratiquer le sport , a des yeux bleu clair et une peau très pâle, quelques petites cicatrices mais sommes toute très peu vu l'intensité avec laquelle elle s'adonnait à sa passion ; une petite cicatrice à l'arcade sourcilière gauche et les phalanges de ses deux poings sont entourées de cicatrices qu'auraient pu laisser des éclats de verre. Elle pourrait être très jolie mais...elle ne fait pas vraiment d'efforts pour paraître féminine, s'habillant généralement avec ce qui vient sans se creuser la tête d'avantage que « est-ce que c'est propre ? » et puis....faut aimer les muscles quoi. Sinon depuis tout petite elle a manifesté une forte indépendance, elle déteste dépendre de quelqu'un ou même devoir quelque chose à quelqu'un. Et si elle n'avait pas besoin de votre aide mais que vous l'avez tout de même aidée, elle ne se gênera sûrement pas pour vous le faire remarquer, précisant bien qu'elle ne vous doit rien, elle vous conseillera aussi avec une sympathie assez relative de vous éloigner car elle déteste qu'on se mêle de ses affaires. Elle est très fière, plutôt froide et une éternelle solitaire, cependant cette façade cache en fait un cœur tendre et une grande timidité ; à chaque fois qu'elle agit de manière impulsive et envoie chier quelqu'un, elle s'assène une claque mentale. Pourquoi n'arrive t'elle pas à juste être honnête avec ce qu'elle veut et se lier aux autres ?...Enfin...elle a toujours vécu ainsi alors...ça doit être son destin se dit elle. Après tout si elle est devenue si forte ça doit bien être pour pouvoir se débrouiller seule car personne ne peut la supporter...Mais penser ça ne l'empêche pas de secrètement espérer que quelqu'un s'accroche et continue d'essayer de se lier avec elle. Ekaterina n'est pas vraiment une intellectuelle, quand une discussion la dépasse elle préfère couper court plutôt que de s'acharner à essayer de comprendre, cependant elle n'est pas non plus le cliché de la sportive stupide et il y a fort à parier que si vous la prenez pour une conne, elle le remarque vite et vous enlève toute envie de recommencer, ce qui vu sa prestance risque fort de vous effrayer au point de fuir son regard pour les temps à venir.
Hormis son attitude distante, Ekaterina semble assez perfectionniste, stricte et professionnelle. Quand elle a quelque chose à faire elle va le faire bien et se donner à 200%, autant vous dire que si vous l'avez en prof de sport vous avez pas intérêt de lambiner et vous allez vite comprendre que le sport n'est ni une déconnade ni une matière à prendre à la légère. Si c'est dans le programme c'est que ça doit être fait, au même titre que les maths ou la littérature, alors du sérieux et que ça file droit ! Toutefois, elle est compréhensive et sait bien que tout le monde ne peut pas arriver au même résultat ; elle ne demandera de vous que ce que vous pouvez accomplir : donnez de vous même et elle vous aidera volontiers à vous dépasser, même si ça signifie donner des cours supplémentaires.

Ekaterina est née en Russie, elle n'a jamais connu son père, sa mère n'a d'ailleurs jamais su lui dire qui c'était. Ce qu'elle en a rapidement conclu, c'est qu'elle n'avait pas vraiment été désirée...sa mère étant une femme magnifique, elle attirait énormément d'hommes et en changeait régulièrement ; vivant au crochet de tous ses petits amis pour lesquels Ekaterina n'avait jamais réussi à avoir la moindre affection. Détestant ce mode de vie qu'elle assimilait à celui d'un parasite, Ekaterina se promit qu'elle ne deviendrait jamais comme sa mère ; une femme qui profite des autres mais qui dépend aussi énormément de leur bon vouloir. Elle apprit donc à se débrouiller seule très rapidement ; ayant depuis toute petite été très sportive elle se décrocha une bourse scolaire et quitta la Russie pour faire sport étude en France à l'âge de 15 ans, logeant dans une résidence étudiante grâce aux aides et aux prix qu'elle remportait régulièrement, le sport dans lequel elle se démarquait en compétition y trouvant ses origines : la savate boxe française. Elle eut une période d'adaptation assez pénible pour apprendre le français ; même en étant très appliquée, ce ne fut vraiment pas une partie de plaisir, mais ayant une forte volonté, ça ne la fit pas dévier d'un pouce de son objectif et jamais elle ne songea à retourner en Russie voir sa mère avec laquelle elle continuait cependant régulièrement même si c'était peu de correspondre par courrier. Très vite elle devint professionnelle reconnue dans son sport et arrivait à gagner sa vie grâce à lui. Tout était parfait, elle avait réussi son but : ne dépendre de personne et elle était une femme respectée. Enfin...c'est ce qu'elle croyait...en même temps, pour sa défense il est difficile de prévoir une agression à main armée par des alcooliques des caniveaux dont le physique de lâche ne laissait pas présager qu'ils se relèveraient s'ils se prenaient le moindre coup de sa part. Mais ils avaient des couteaux et comme il était hors de question qu'elle se laisse faire alors...elle agit en légitime défense les étalant comme prévu tous d'un coup chacun mais...elle dut appuyer un coup un peu trop fort, elle envoya un de ses agresseurs dans un coma profond dont il n'est pas encore sorti de nos jours. Elle n'eut pas à faire de peine de prison mais elle ne pouvait désormais plus pratiquer son sport officiellement. Une reconversion s'imposait...et comme elle avait fait sport étude...autant passer les concours pour devenir professeure. Ce n'était pas ce dont elle avait rêvé mais ça serait toujours mieux que rien, elle déménagea de nouveau, suivant des amis de sa promotion qui étaient partis en Irlande, dut s'accrocher de nouveau pour une nouvelle acclimatation linguistique et à ses 30 ans elle devint enfin professeure de sport. Elle fit plusieurs candidatures espérant enseigner dans un établissement correct et fut assez étonnée de recevoir une réponse positive de la part du pensionnat immortalia ; c'était un pensionnat qui, bien qu'isolé, donnait une très bonne impression et avoir une réponse d'un établissement qui semblait si réputé lui semblait plutôt improbable. Ceci dit, peut-être était ce le destin qui lui donnait un petit coup de main alors elle s'y rendit pour enseigner, sans se douter le moins du monde que ce pensionnat allait changer radicalement le court plutôt paisible de sa vie.

Oengus est un dieu malin et profiteur, utilisant la notion du temps qu'il manipule à son avantage, fils de Dagda et de Boann -une déesse que Dagda a engrossée pendant l'absence de son mari qui se trouve être le frère de Dagda, quel coquin !- il a d'abord été connu comme « le dieu enfant » car il naquit le jour où il fut conçu -Malin le Dagda, comme ça il est pas grillé !...et on s'étonne que le fils soit fourbe...-. Oengus a volé de nombreuses possessions aux autres dieux -dont la demeure de son père- en leur faisant passer des contrats qui le rendaient maître de leur possessions pour un temps défini qu'il faisait durer une éternité. Égoïste et jaloux de nature, il essayera usant de ses ruses et de ses charmes d'obtenir ce qu'il veut aux dépends des autres qu'il jettera comme un mouchoir usagé après avoir obtenu gain de cause. Mais même si c'est un dieu fourbe et rusé il n'en reste pas moins un plaisantin et un bon vivant, pas vraiment rancunier de surcroît ; s'il se fait avoir -ce qui n'arrive que trèèèès rarement- c'était le jeu et ça ne l'empêchera pas de jouer à autre chose, vouloir détruire ce qu'il n'a pas -pour l'instant, monsieur ne lâche pas si facilement prise- n'a pour lui aucun sens.
En temps que dieu de la jeunesse, la beauté et de l'amour, il est vous l'aurez compris très joueur et n'a pas vraiment de mauvaises intentions, mais il est assez immature, insouciant, n'anticipant pas vraiment les pots cassés.
Katie a donc vraiment du mal à s'entendre avec son dieu ; elle le trouve insupportablement gamin et immature au delà de ce qui est concevable pour elle. Elle aimerait vraiment lui remettre les pieds sur terre et qu'il cesse de jouer le rôle du « dieu enfant » qu'on lui a attribué. Mais Oengus est amusé par le tempérament explosif de sa chère hôte, il s'amuse à la provoquer fréquemment et son but est de la décoincer car comme il le lui dit souvent : « Tu pourrais être séduisante si tu te sortais ce balais du cul ! » La voir s'énerver est un jeu très excitant pour lui mais il estimera qu'il a remporté la partie le jour où elle aura enfin perdu sa virginité qu'il trouve encombrante à son âge. Enfin...disons que c'est le niveau un, évidemment il se débrouillera pour trouver des niveaux bonus !
Katie qui a toujours eu l'habitude d'être parfaitement maîtresse d'elle et de maintenir les autres à distance est troublée par ces prises de contrôle intempestives de la part d'Oengus ainsi que de la proximité que cela implique avec lui. Elle ne l'avouera sûrement jamais mais même si la plupart du temps il lui tape sur les nerfs, elle trouve rassurant d'avoir toujours près d'elle ce qui pourrait bien être son tout premier ami.

Ekaterina rentre chez elle en se pressant ; il est tard, elle est fatiguée mais surtout excédée ! Sa journée n'a pas juste été longue, elle a été ennuyeuse au possible et elle s'est prise la tête avec un petit con qui la prenait de haut en traitant le sport de sous matière. Inutile de préciser qu'il n'est pas près de recommencer vu la frousse qu'elle lui a foutu, c'est limite si il est pas parti en pleurant après s'être souillé le caleçon. En claquant la porte de son appart derrière elle, elle ricane au souvenir de ce peureux qui est plus prêt de faire le chaud avant de soupirer et de s'affaler dans le canapé de son salon. C'est pas comme ça qu'elle se fera des amis...Comme un écho à sa pensée, la voix du très séduisant Oengus résonne dans sa tête d'un air amusé et railleur.
« Vu la scène que tu as faite devant tous tes élèves juste pour remettre à la place un d'entre eux, je dirais que ta côte de popularité est en chute libre...Tu sais...si tu me laissais t'aider non seulement tu serai au centre de tous les regards, mais en plus tout le monde t'aimerai ; et vu ton âge il serait grand temps que tu te fasses aimer ! Un peu de passion dans ta vie que diable ! Sinon tu vas finir vieille fille aigrie ! ~ »
Tient elle ne l'avait pas encore trop entendu lui aujourd'hui ! C'est un fait rare dis donc ! Comme quoi elle aurait du en profiter chaque seconde et s'estimer chanceuse de sa journée finalement ! Elle pousse un long soupir exagérément blasé.
« Ça va ? Fini ton monologue ? T'en a pas marre d'être totalement à coté de la plaque à propos de l'analyse de mes désirs ? Je n'aspire pas à l'amour mais à la tranquillité, alors ferme là et laisse moi me reposer, je suis pas d'humeur à écouter les babillages d'un éternel gamin qui se prend pour un philosophe ! »
Le rire d'Oengus se fait entendre lui tirant un profond frisson et lui obligeant à serrer les dents pour retenir un soupir rêveur. Elle se redresse d'un coup, les poings fermés à s'en blanchir les phalanges. Cette attitude a vraiment le don de l'énerver au plus haut point !
« Arrête ça immédiatement !! N'essaye pas d'user de ton putain de charme sur moi ça marche pas et ça me dégoutte !! »
Silence, elle reprend un peu son souffle...elle n'aurait pas du crier...il faut se calmer...Elle se recoiffe à la main en se regardant dans le miroir qui se trouve dans le hall d'entrée. Finalement la voix du dieu taquin reprend.
« Je crois que si ça ne marchait pas sur toi tu ne t'en serai pas rendue compte et ce frisson que tu as eu te contredit ma jolie. Regarde toi, tu serais teeellement une tombeuse si t'étais juste honnête !
-SILENCE !!! »
Le miroir vole en éclat sous l'impact d'un coup de poing rageur. Ekaterina ferme les yeux, elle sent son sang pulser à ses tempes, prenant de longues inspirations pour expirer fortement ensuite, le poing entaillé aux niveaux des phalanges et des doigts, toujours enfoncé dans ce qui fut un cadre de miroir en bois. Elle retire son poing au bout de quelques secondes, les morceaux de miroir tombant au sol dans un tintement. Rouvrant ses yeux elle retire les morceaux de miroir toujours plantés dans son poing, les muscles de sa mâchoire saillants.
« Et bien c'est du beau tout ça ! Commence donc par te détendre va ; c'est normal que tu craques si t'es aussi rigide, et puis c'est pas une honte de vouloir avoir des proches tu sais ? Faut juste oser se lancer sinon on finit par rêver sa vie !
-Je sais...je le sais parfaitement ! J'aimerai y arriver, mais sans vouloir te vexer t'es pas vraiment quelqu'un qui inspire la confiance... »
Le rire du dieu retentit de nouveau dans sa tête et le frisson est cette fois ci accompagné d'une chair de poule et d'un soupir qu'elle essaye de teinter de lassitude, ce qu'Oengus, grand seigneur d'humeur magnanime, décide de ne pas le lui faire remarquer.
« C'est de bonne guerre je suppose ! Pour l'instant apprend juste à te détendre, ça changera déjà beaucoup tes relations avec les autres et t'as pas besoin de me faire confiance.
-Tu suggères quoi ? Que je me mette au taï chi ? Mon moyen de décompresser c'était la savate...m'enfin ça sert à rien de ressasser le passé je sais, la ferme. »
Oengus pouffe de rire de nouveau ; cette mortelle est parfaitement exquise ! C'est bien la première fois que quelqu'un ose lui parler de la sorte et ça l'amuse au plus haut point ! Katie se dirige avec une démarche d'automate vers la cuisine se servir un verre, elle doit se détendre, elle le sait, elle sait aussi qu'Oengus ne lui est pas hostile, malgré son comportement agressif à son égard... discuter autour d'un verre ne devrait pas être trop dangereux et ça lui ferait peut-être même du bien ! Baisser sa garde peut parfois avoir du bon après tout...elle sourit et décide de s'autoriser une soirée détente, à parler avec ce qui est pour l'instant son seul ami malgré toutes leurs disputes. Quelques minutes plus tard on toque à la porte.
« Tu attendais quelqu'un ? »
La voix du dieu déborde tellement d'espoir que Katie se laisse aller à rire un peu, elle se lève du canapé où elle s'était de nouveau installée et va à la porte.
« Non j'attendais personne, qui est-ce ? »
Elle ouvre la porte ; deux policiers à l'air pas vraiment aimables attendent juste devant dans des uniformes trop larges pour eux, leur donnant un coté ridiculement grognon.
« Police. On nous a signalé des bruits de lutte. »
Ekaterina perd son sourire et pour une fois parle à Oengus dans sa tête.
« Je retire ce que je t'ai dit ; t'es vraiment qu'un nid à emmerdes... »