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L'âme solitaire en quête de compagnie - [PV Moïra]
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MessageSujet: L'âme solitaire en quête de compagnie - [PV Moïra] L'âme solitaire en quête de compagnie - [PV Moïra] EmptyJeu 9 Nov - 15:47
Direct du droit, direct du gauche, esquive, crochet du droit, uppercut du gauche. Ekaterina ne retenait pas ses coups, libérant une violence trop longtemps contenue à chaque coup. Un « ding » caractéristique retentit et elle s'éloigne de son sac de frappe qui se balance avec une amplitude témoignant de sa force. Elle enlève ses gants et attrape nonchalamment une bouteille d'eau prenant quelques petites gorgée, puis allonge son souffle qui s'était un peu accéléré.

-Eh bien ! Je plains le pauvre puceau qui viendra te mettre la pression pour coucher ! Dit la voix moqueuse d'Oengus dans la tête de la jeune femme, puis il reprend rapidement voyant qu'elle s’apprête à le rabrouer. Détend toi je plaisante ! Bon dieu que tu es coincée ! Je voulais juste te dire que plutôt que de t'acharner sur ce pauvre sac de frappe pendant d'interminables séries plus violentes que les unes que les autres, tu pourrais aussi parler, te confier pour extérioriser et je suis persuadé que tu serais surprise du bien que ça te ferait !

Un profond soupir lui répond, Ekaterina pose sa bouteille et retire les bandages qu'elle avait mis à ses poings, désactivant la minuterie qu'elle avait mise sur son portable pour rythmer ses séries.

-Tu sais quoi Oengus ? Tu as parfaitement raison.
-N'est-ce pas ? Répond le dieu victorieux. Attend...vraiment ??
-Oui vraiment, tu as raison, il est grand temps que je me confie ; j'ai beau être forte je ne suis pas à toute épreuve et le soutien de quelqu'un sur qui je sais que je peux compter me sera précieux.
-Et bien...Oui...Le dieu fort surpris bloque un peu, mais la joie prend vite le dessus quand il reprend la parole. Ravi que tu voies enfin les choses ainsi ! Alors je suis prêt à t'écouter !
-A vrai dire je pensais pas à toi du tout Oengus. Je pensais plus à une professionnelle tenue par le secret médical !
-Quoi ?? Le dieu est effaré, sa déception est amplifié par l'ascenseur émotionnel. Et tu crois que je suis tenu par quoi comme genre de secret moi ? Tu veux que j'en parle à qui ??

Ekaterina lui répond par un rire amusé et alors que le dieu continue de plaider sa cause, elle prend une douche et se change ; il faut bien qu'elle soit un minimum présentable pour aller voir la psy du pensionnat qui est nouvelle aussi apparemment. Elle enfile un jean qui n'est pas sensé être moulant, mais qui l'est sur elle à cause de sa musculature, un débardeur noir et un pull rouge qu'elle laissera ouvert. Une paire de basket en cuir noir et le tour est joué ! Elle sort de son appartement et souffle un nuage de buée ; apparemment il fait plutôt frisquet...bah ce n'est rien, elle est plutôt résistante au froid...sûrement ses origines Russes. Fermant sa porte à double tour elle s'en va d'un pas décidé vers l'établissement où elle n'avait pourtant pas prévu de se rendre aujourd'hui faute de cours à dispenser. Préférant y aller à pied que d'utiliser sa voiture -pour le peu de distance à parcourir en même temps...autant prendre l'air !- Ekaterina adresse un sourire à l'astre du jour qui a du mal à se faire remarquer derrière un tas de nuages gris, pensant qu'on dirait un peu elle d'une certaine façon...sa rêverie est interrompue par une voix boudeuse.

-Espèce de traîtresse... dit la voix du dieu comme celle d'un gamin qui n'a pas eu ce qu'il voulait.
-Roooh ça va tu vas arrêter de jouer les martyrs caliméro ? En plus tu comptes écouter non ?
-Justement ! Je ne comprend donc pas l'utilité d'aller parler à une humaine !
-Bah...parce que je suis humaine donc il est plus que probable que cette psy arrive mieux à trouver les bons mots que toi ?
-Bon moi ! Que je déteste quand tout ce que tu dis semble si logique !

Amusée, elle lui répond de nouveau par un rire, arrivant sur place avec un sourire, fait si inhabituel que les élèves qui la croisent se demandent si elle n'est pas tombée sur la tête. Ekaterina monte les marches quatre à quatre jusqu'au troisième étage où se trouve la psy, ayant repris son expression morose, se rendant compte que son sourire lui valait une foule de regards curieux et intrigués. Une fois devant la porte elle prend une profonde inspiration, comme elle avait l'habitude de le faire avant chaque combat pour se donner de la force et elle toqua à la porte « doucement » puis entra l'air pas super sûre d'elle.

-Bonjour ? Je suis Ekaterina Avdeïev, je suis la nouvelle prof de sport...je venais pour demander comment ça se passait pour obtenir un rendez-vous...
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MessageSujet: Re: L'âme solitaire en quête de compagnie - [PV Moïra] L'âme solitaire en quête de compagnie - [PV Moïra] EmptyVen 10 Nov - 9:32

ft. Ekaterina Avdeïev

Parce que la nouveauté ne fait de mal à personne.

L'âme solitaire en quête de compagnie

           S'étirant, Moïra n'avait eu rien de mieux à faire ce matin-là. En effet, aucun patient. Aucune visite. En un sens, ce n'était pas plus mal. Mais elle ignorait si c'était juste que tout le monde allait bien, ou que personne n'osait voir de psy. Ou peut-être était-ce la faute au fait qu'elle était nouvelle ? Beaucoup trop de questions laissées sans réponse. Réprimant un soupir, la jeune femme posa ses coudes à son bureau et regarda par la fenêtre. Située au troisième étage, elle devait avouer qu'elle avait tout de même une belle vue.
           Encore tôt, la brume matinale était présente. Le soleil était-il levé ? Peut-être. Elle aimait bien ce temps. Les lumières étaient encore allumées à l'intérieur des bâtiments. Cela donnait un aspect assez joli, esthétique. Cela lui rappelait les périodes de Noël. La nuit tombant rapidement, les gens avaient tendance à s'éclairer, et les passants avaient accès aux maisons éclairées. Cela ne restait pas pour autant du voyeurisme.
           La jeune femme sortit son thermos de son sac. Il était encore chaud. Son écharpe aux couleurs bleues enroulée autour de son cou, elle frissonna lorsque ses doigts entrèrent en contact avec la bouteille isotherme. Elle pouvait sentir la chaleur à travers elle. S'installant plus confortablement dans son fauteuil, elle eut un petit sourire alors qu'elle se servit dans son mug. La volute qui s'en dégageait la fit frémir. Ce mélange de chaud froid en hiver était un plaisir à ses yeux.
           Même si le soleil lui manquait, elle ne pouvait s'empêcher d'apprécier cette saison pour ses petites douceurs :

           ─ Brr. Il fait frisquet aujourd'hui ! fit Frigg d'une voix presque tremblante.
           ─ Tiens, ça fait longtemps Frigg. Et pourquoi tu dis ça, tu n'as pas de corps, tu ne sens pas le chaud ni le froid.
           ─ Je voulais faire la conversation. Ce que tu peux être silencieuse le matin !
           ─ Et je t'ai déjà expliqué pourquoi... Pourquoi tu me le répètes chaque jour ? Le matin, je suis pas d'humeur à parler. Les questions et les voix m'agacent. J'y peux rien.
           ─ Allons, Moïra, tu sais forcément que je ne t'embêterai pas dès le matin ! J'aimerai juste que tu me parles un peu plus.
           ─ Ah oui ? Dois-je te répéter au combien c'est agaçant de t'entendre me dire ce que je dois faire ou non ? « Met ton manteau, il fait froid ! » « Mange un peu, tu ne tiendras pas jusqu'à midi ! » Et j'en passe !

           Et voilà, la psychologue était agacée. Frigg n'ajouta rien. Elle n'essayait jamais d'avoir le dernier mot. Voilà quelque chose qu'elle trouvait d'ailleurs futile. Elle aimait relever les défis, cependant, se disputer juste pour avoir le mot de la fin n'était pas conseillé pour elle.
           Soufflant sur son café ─ qui avait refroidi soit dit en passant ─, la rouquine ferma les yeux pour se calmer. Elle plongea ses lèvres dans le liquide noir. Un énième frisson la parcourut. Elle le préférait lorsqu'il était un peu plus chaud, mais tout de même, il restait bon. Surtout qu'elle l'avait bien aromatisé à l'eau de vie. Une gorgée de sa boisson alcoolisée, et cela lui réchauffa l'estomac :

           ─ Moïra... Boire alors que tu travailles, ce n'est pas très professionnel.
           ─ Mais au moins, ça te fait taire, répliqua-t-elle du tac au tac.

           Frigg ne répondit pas. En réalité, c'était faux. Cela ne la faisait pas moins parler. Mais elle avait trouvé la solution de se taire lorsque la psy commençait à boire, lui laissant croire qu'un ou deux verres l'empêchaient de parler. Elle ne voulait pas lui faire croire cela, mais elle la connaissait. Si elle ne le faisait pas, Moïra continuerait à boire jusqu'à être complètement saoule.
           Sa divinité avait tenté de lui expliquer chez elle. De lui dire que l'alcool ne servait à rien et ne l'arrêtait pas. A de maintes reprises. Mais il était vrai qu'une fois bourrée, c'est comme si la rouquine se déconnectait. Alors elle avait arrêté de le lui dire et, inquiète, elle s'était mise en tête de parler beaucoup moins après un ou deux verres. Généralement, elle les finissait vite étant donné qu'ils étaient mélangés et coupés avec quelque chose de plus sucré. Oui, Moïra sucrait beaucoup son café :

           ─ Tu vas finir diabétique et alcoolique, la prévint-elle avec douceur mais sans pour autant avoir du tact.
           ─ Et si tu te taisais pour voir ? J'en ai rien à faire. Je vis un enfer depuis que t'es là. Si seulement tu pouvais dégager, ça irait clairement mieux.

           Cette fois-ci, Frigg fut blessée. Parce qu'au fond, elle savait pertinemment que Moïra aurait préféré ne jamais avoir cette divinité en elle. D'un autre côté, elle ne parvenait pas à lui en vouloir. Elle savait que c'était très difficile d'avoir chaque jour quelqu'un à ses côtés, qui savait tout d'elle, qui ne pouvait rien cacher. C'était presque insupportable. Même pour Frigg. Du moins, si elle avait été à la place de Moïra. Or, là, c'était elle le parasite.
           La psychologue termina son verre presque cul sec, grognant, et bougonnant. Soudain, quelqu'un toqua à sa porte, sortant la rousse de ses pensées. Elle cligna des yeux en relevant la tête, avant de se lever de son siège. Elle allait se diriger vers la porte pour ouvrir, mais son invitée la devança. Face au bruit qu'elle avait fait précédemment, des coups presque doux, Moïra ne s'attendait pas à voir une femme aussi... musclée. Surprise, elle freina son mouvement, puis secoua la tête. Allons, tout le monde pouvait aisément comprendre les réactions corporelles. Il valait mieux se contrôler.
           Elle retrouva vite son sourire habituel face à ses patients une fois qu'Ekaterina s'était présentée. Hochant la tête, la psy s'écarta pour la laisser passer :

           ─ Bonjour, je suis Moïra Kavanagh, se présenta-t-elle en retour, gardant son sourire. Je suis la nouvelle psy. Et pour les rendez vous, il vaut mieux passer le matin, le midi, ou le soir. Plutôt vers les ouvertures ou fermetures, histoire d'être sûr de ne déranger personne. On peut tout aussi bien me contacter par mail ou par téléphone. Mais si vous voulez, ce matin, je n'ai personne. Les gens sont un peu effrayés face à ce qui est nouveau, et n'osent pas forcément venir me voir !

           Elle ne peut réprimer un rire, et lui montre le canapé, libre. Elle peut s'y asseoir ou s'y allonger. A côté du canapé se trouve une peluche assez grosse pour pouvoir la serrer contre soi.

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MessageSujet: Re: L'âme solitaire en quête de compagnie - [PV Moïra] L'âme solitaire en quête de compagnie - [PV Moïra] EmptyVen 10 Nov - 16:37
Ekaterina ferma la porte derrière elle, ne se formalisant pas du léger mouvement de recul de la psy en la voyant ; elle s'était habituée à ce genre de réaction et il était vrai qu'elle était pour le moins impressionnante -surtout que cette tenue faisait un peu zonard de banlieue-. Son regard balaya la pièce qu'elle analysa rapidement avant que son regard vienne se poser de nouveau sur la femme qui lui faisait face. Elle essaya un petit sourire également mais abandonna vite l'idée ; jugeant qu'elle devait sûrement donner l'impression de sourire pour rien.

-Enchantée, je peux vous appeler Moïra ? Demanda Ekaterina qui n'avait pas vraiment envie de l'appeler « Mademoiselle Kavanagh » à chaque fois qu'elle devait s'adresser à elle. Et si ça ne vous dérange pas...pourquoi pas maintenant ; ça me ferait gagner du temps je suppose.
-Mignonne la psy ! Je retire ce que j'ai dit tu as bien fait de venir la voir ! Entonna Oengus taquin et bien décidé de prendre une revanche qu'il estimait bien méritée.

Ekaterina inspira un bon coup et ferma les yeux, maudissant Oengus intérieurement dans toutes les langues qu'elle connaissait. Elle soupira et rouvrit les yeux et fit un sourire un peu gêné.

-En vérité...c'est la première fois que je viens voir une psychologue alors...Je n'ai aucune idée de la manière dont cela se déroule.

Elle rit un peu de son ignorance et va naturellement s'asseoir sur le canapé, jetant un coup d’œil intrigué à la peluche qu'elle ne put s'empêcher de trouver mignonne, elle la prit d'une main et regarda Moïra.

-Vous accueillez des enfants ici ?
-Alors je ne suis qu'un dieu donc il n'est pas impossible que votre complexe psychologie humaine me dépasse mais je dirais que c'est pour y trouver un réconfort, un point d'encrage rassurant quand on vide son sac. Lui répondit Oengus railleur.

Elle sentit la honte lui empourprer les joues et tiqua un peu, agacée par ce dieu qui se croyait peut être malin d'avoir choisi de se venger maintenant mais qui allait amèrement le regretter quand elle rentrerait à son appart.

-Oubliez c'était une question stupide... Grommela t'elle en reposant la peluche sur le canapé un peu plus loin d'elle, comme pour éviter que la psychologue comprenne qu'elle aimait bien ce genre de choses. Bref...je suis quelqu'un de plutôt réservé, je ne parle pas beaucoup mais on m'a fait remarquer que parler pourrait m'aider à me détendre. Et comme j'ai trouvé personne de confiance pour me livrer à quelqu'un me voilà.
-Wow ! Difficile de faire plus bourrin et coincé ; excellente entrée en matière je suis sûr que tu vas lui taper dans l’œil di-rect !

Les bras croisés sur sa poitrine, le dos droit et les jambes serrés, Ekaterina n'inspire effectivement pas la détente...et c'est peu dire ; on pourrait dire que cette femme a été taillée dans du granit ! Elle lève les yeux au ciel l'air exaspérée et revient sur Moïra ; elle attend des instructions ; le guide du newbie en quelques sortes ! Ceci dit Oengus avait raison ; elle venait ici pour apprendre à se détendre, cela valait bien un petit effort...mais que dire pour ne pas paraître coincée ? Elle ne la connaissait pas, comment engager la conversation ?? Elle vit le thermos et jugea qu'il devait s'agir d'une boisson chaude, elle essaya de sourire naturellement -spoiler: ce fut un échec- et tenta donc une approche décoincée :

-Il fait plutôt frisquet aujourd'hui n'est ce pas ?

Oengus explosa de rire, s'il avait eu un corps il se serait probablement roulé par terre en se tenant les cotes en inondant le sol de larmes d'hilarité, il était conscient qu'elle avait fait un effort mais...c'était juste trop bon !!

-Fatality !! Fit Oengus en imitant le célèbre finish him de mortal kombat.
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MessageSujet: Re: L'âme solitaire en quête de compagnie - [PV Moïra] L'âme solitaire en quête de compagnie - [PV Moïra] EmptySam 11 Nov - 11:41

ft. Ekaterina Avdeïev

Parce que la nouveauté ne fait de mal à personne.

L'âme solitaire en quête de compagnie

           Moïra ne quitta Ekaterina à aucun moment des yeux. Son regard vert était vif, prête à noter chaque soucis que lui indiquait le corps de l'athlète. Comment l'appeler autrement ? La rouquine n'avait jamais été une grande fan de sport. Autrefois, elle courait un peu le matin. Mais elle avait cessé depuis son arrivée ici. Peut-être devrait-elle reprendre ? Cela lui permettait de se vider la tête. Cela lui permettait de prendre un bol d'air frais. Et maintenant qu'elle n'avait plus besoin de faire des études, elle avait gagné du temps pour elle. Et d'un autre côté, c'était du temps perdu pour les jeux vidéos :

           ─ Peut-être devrais-tu y songer plus sérieusement ? fit remarqua sa divinité en cherchant à le lui dire avec tact.
           ─ Pour une fois, je pense que tu as raison et que cela ne peut me faire qu'un bien fou.
           ─ Je pense que oui !

           Frigg s'inquiétait pour son hôte qui commençait à boire un peu trop à son goût. Heureusement pour elle, une patiente était présente. Moïra n'oserait pas prendre le risque de boire devant elle. Du moins, elle l'espérait sincèrement.
           A nouveau, la psychologue se concentra sur la blonde qui avait pénétré dans la pièce. Elle venait de fermer la porte. Une bonne chose. Cela démontrait qu'elle était au moins motivée pour venir parler. Pour confier ses petits soucis. Si soucis il y avait. Face à la carrure de la jeune femme, Moïra se sentait plus petite. Pourtant, seulement quelques centimètres les séparaient. Quoique. Presque 20 centimètres tout de même. La rouquine n'était pas si petite non plus. 1m69, ce n'était pas ce qu'il y avait de pire. Mais les larges épaules, ainsi que la musculature d'Ekaterina lui laissait penser qu'elle était bien plus petite.
           Heureusement, Moïra ne souffrait d'aucun complexe à ce sujet-là. Cependant, elle ne pouvait s'empêcher de penser que cela pouvait être un problème pour la prof qui se trouvait face à elle. Tout en l'observant, elle crut voir un sourire égayer ce visage avant de s'effacer aussitôt. Trop difficile ? Trop faux ? Elle l'ignorait. En quelques secondes de rencontre, elle ne pouvait réellement dire les plus gros défauts que pouvaient avoir cette femme.
           Finalement, elle s'adressa à elle, demandant si elle pouvait l'appeler par son prénom. Mais avant que cette dernière ne put répondre, la blonde la devança. Était-elle stressée ? Ou pressée ? La rouquine ne put réprimer un petit sourire à cette pensée :

           ─ Appelez moi comme cela vous chante, commença-t-elle avec douceur en hochant la tête, l'air d'approuver. Je ne suis ni votre supérieure, et vous n'êtes pas une élève. Techniquement, vous pouvez m'appeler par mon prénom.
           ─ Ne manque-t-elle pas de politesse ?

           Frigg n'avait jamais possédée de psychologue. Elle n'avait que peu l'habitude de voir des gens avec des caractères aussi différents les uns que les autres. Sa question n'avait rien d'un reproche. Bien au contraire, elle essayait de comprendre la nature de la prof qui se trouvait dans la pièce :

           ─ Parfois, les gens font preuve de maladresse. Mais je ne crois pas que ce soit un manque de politesse. Nous le verrons bien, il faut faire preuve de patience.
           ─ Oh, voilà des paroles bien matures ! Je suis fière de toi ma chère ! répondit-elle alors qu'un sentiment de fierté se fit sentir en Moïra qui manqua de chasser cette sensation du revers de la main.
           ─ Je suis surtout habituée à ne pas trop m'avancer en si peu de temps.

           Moïra observait Ekaterina avec un petit sourire et remarqua aussitôt son inspiration, les yeux clos. Elle ne put s'empêcher de penser à ce qu'elle venait de vivre à l'instant. Etait-ce sa divinité qui lui parlait ? Quoique, est-ce que tous les profs avaient eu droit à la salle 3.4 ? Elle n'était pas sûre. Elle préférait ne pas en parler. Chaque personne qui y avait accédé savait que la psychologue en faisait partie, et qu'elle était justement là pour les écouter. Donc, elle préférait que ce soit ses patients qui commencent à en parler d'eux même.
           Face au sourire gêné d'Ekaterina, l'irlandaise opta plus pour de la maladresse que de l'impolitesse. Et, le temps qu'elle eut à aller s'asseoir sur le canapé, Moïra la rejoignit sur son siège :

           ─ Beaucoup viennent me voir pour la première fois, et ce n'est rien de sorcier. Vous pouvez parler de tout et de rien. Ou juste, ne pas faire grand chose. Soyez juste certaine d'une chose, c'est que tout ce que vous direz ne sortira jamais de cette pièce, dit-elle pour rassurer la prof en question. On est toutes les deux nouvelles ici. Vous pouvez aussi me parler de comment vous vivez cette rentrée avec ces élèves. S'ils vous respectent, ou non. Si vous sentez que vous avez de l'autorité. Je l'ignore. Tout ce qui vous passe par la tête.

           Nouveau sourire. Moïra vit la jeune femme saisir la peluche près du canapé. Mais au moment où elle demanda si elle accueillait des enfants, la psy fut surprise. Eh bien, pas vraiment des enfants. Mais les élèves quoi. Cependant, elle n'eut le temps de répondre qu'Ekaterina reprit aussitôt, plus rouge qu'au début. Avait-elle remarqué que sa question n'avait pas de sens ici ? Là dessus, la rouquine n'y prêta pas de réelle attention. Cela arrivait à tout le monde de poser une question que l'on jugeait d'idiote dans la foulée.
           Gardant son doux sourire, elle secoua lentement la tête avant de l'observer reposer la peluche. Plus loin que son emplacement originel. Pourquoi la poser si loin, alors qu'elle savait où cette dernière était posée quelques secondes auparavant :

           ─ Elle n'aime pas ta peluche ?
           ─ Si elle ne l'aimait pas, elle ne l'aurait même pas touché, Frigg. Laisse moi maintenant, j'ai du travail.

           Derechef, Ekaterina se mit à parler. Elle déblatérait au sujet d'une possible détente. Si Moïra avait fait tomber son masque de professionnel, elle aurait probablement ri. Elle n'était pas du tout sereine, cela crevait les yeux. Sa patiente était presque devenue un robot. Ou une statue. Elle attendit qu'elle eut fini, avant de voir le regard de la prof parcourir la pièce. Que cherchait-elle ? L'évitait-elle du regard ? Non, elle était juste mal à l'aise. Alors la rousse attendit encore un peu jusqu'au moment où la blonde reprit la parole.
           Quelques secondes pour Moïra. Mais ces secondes avaient du paraître interminables pour sa patiente. Elle arbora un sourire alors qu'elle se pencha vers elle la table basse près d'elles. Elle saisit une boite puis l'approcha de la jeune russe avant de l'ouvrir. Il y avait une flopée de bonbons de toute sorte à l'intérieur :

           ─ Ekaterina, c'est bien cela ? Je suis désolée, je n'ai que des bonbons à offrir. Je n'ai pas de machine à café ou quoique ce soit d'autres ici, la prévint-elle avec douceur. Si l'on vous a dit que parler pourrait aider à vous détendre, c'est vrai.

           Elle piqua un ou deux bonbons qu'elle mit dans sa bouche. Ah, ça, elle ne se privait pas de petites douceurs. Et puis, cela prouvait aussi qu'elle ne prenait pas Ekaterina pour une gamine, puisqu'elle se servait aussi :

           ─ Mais d'abord, il faut aussi détendre ses muscles. Là dessus, ce n'est pas vraiment une psy qui va pouvoir aider en parlant à vos muscles ! lui dit-elle en plaisantant gentiment. Mais je peux conseiller juste le fait de respirer profondément. A vous voir, je dirai que votre travail est presque une passion ? C'est une bonne chose que vous soyez venue. Pourquoi ? Parce que vous avez raison. Il fait froid dehors, et c'est toujours mieux de parler assise dans un canapé, en train de manger quelques gourmandises.

           Ekaterina était sa première adulte en tant que patiente. Autrefois, elle ne prenait que les élèves dans les écoles précédentes. Mais dans celle ci, c'était... tout autre. Le règlement, la façon de vivre, les secrets. Tout pouvait les dévorer à chaque instant.
           Avant de passer à des questions, ou même au fait de parler de certains problèmes, il fallait que sa patiente se détende. Il le fallait vraiment. Non pas que cela les bloquerait, mais elle se sentirait mieux, et aurait probablement moins mal aux muscles à mesure d'être aussi crispée :

           ─ Vous pouvez aussi bien vous allonger, ce canapé est plus confortable qu'un lit. Oh, et je vais vous confier un secret. La peluche, fit-elle en se penchant vers Ekaterina, désignant l'objet en question, c'est une peluche très spéciale. On peut la chauffer. C'est une sorte de bouillotte. J'ai encore jamais fait l'expérience de la chauffer.

           Par contre, oui, il y avait un micro onde. Mais il était caché derrière le bureau de Moïra. Elle essayait tant bien que mal de mettre à l'aise la jeune femme.

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