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Cadeau surprise
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MessageSujet: Cadeau surprise Cadeau surprise EmptyJeu 28 Mai - 22:25
Cadeau surprise - ft. Ashton H. Gray
Les jours étaient passés, une semaine, puis deux. Gyula n’avait cessé de repenser à sa dernière rencontre avec Ashton, à chaque fois son cœur se serrait et il s’enveloppait de culpabilité et de regrets au grand dam de Freyr. Il repensait au déroulement de leur retrouvaille, aux graines qu’il avait tenté de planter du mieux qu’il pût. Plus le temps passait et plus il culpabilisait. Il ne pouvait pas se permettre de le voir en face à face, il savait que les choses ne feraient qu’empirer et il aurait été parfaitement incapable d’exprimer ce qu’il ressentait vraiment, de s’excuser. Il était donc évident à ses yeux de passer par un moyen que tous deux comprenaient et appréciaient. Il savait qu’il apprécierait et comprendrait, ou en tout cas il l’espérait de tout son être. A force de réfléchir à ses propos, il repensait à leur conversation sur la colline, à leur complicité et il voulait croire qu’ils pouvaient ravoir ça. Il devait au moins essayer, c’était mieux que baisser les bras. Il n’était pas le genre de personne à courir après les autres, il avait ça en horreur, mais curieusement, il tenait à sa relation avec le jardinier. Leurs étreintes comptaient beaucoup pour lui – même s’il lui en voulait d’avoir joué de ça – car elles lui apportaient un réconfort qu’il ne trouvait pas forcément ailleurs. Il profita donc d’un weekend pour se rendre à Galway et acheter tout ce dont il avait besoin pour sa mission commando.
Il fit de son mieux pour éviter de trop traîner au parc et faisait même d’énormes détours quand il lui arrivait d’apercevoir son aîné. Il devait tout faire, véritablement tout, pour ne pas le rencontrer, ce n’était pas encore le bon moment.

Assis à son bureau, il prit une feuille et son meilleur stylo, non juste le premier stylo qu’il avait trouvé. Il déposa une petite offrande à Ganesha en murmurant une prière puis inspira profondément et se mit à écrire. Il lui fallut presque dix feuilles avant d’être satisfait autant du message que de son écriture, sans oublier son orthographe. Il n’était pas sûr de celle-ci mais elle lui convenait plus que les autres essais. Ses mains tremblaient alors qu’il plia la feuille en quatre et la glissa entre les tiges du bouquet qu’il avait soigneusement sélectionné.

« Tu comptes vraiment faire ça ?
- Oui, pourquoi ?
- On dirait une jeune vierge qui écrit à l’homme dont elle a le béguin…
- Wow… Merci pour la comparaison qui date de je-sais-pas quel siècle… Tu as absolument… Tort. J’veux juste m’excuser, il méritait pas c’que je lui ai fait ni dit, tu d’vrais savoir que j’le pensais pas !
- Et je sais bien d’autres choses… Pauvre de moi !
- Dis-toi que c’est pour les infos !
- … Ca me semble plus intéressant maintenant que tu apportes le sujet.

Un soupir lui échappa. Au moins il avait réussi à convaincre le dieu nordique… Il mit tout son équipement dans un sac adapté pour que le vase ne perdit pas son équilibre lors du trajet et se rendit dans le parc dans la soirée, juste avant le couvre-feu, espérant ne pas tomber nez-à-nez avec lui. Il ne manquerait plus que ça… Ce serait horriblement gênant… Et les choses ne se passeraient certainement pas comme prévu… Il hésita mais prit son courage à deux mains et poursuivit son trajet jusqu’à la cabane à outils réservé au personnel de l’établissement. Il se sentait de plus en plus nerveux, remettant en question son idée de différentes façons. Et si quelqu’un d’autre trouvait son mot et les cadeaux ? Et si ça n’allait pas ? Et s’il avait fait une erreur dans son message qui créerait un malentendu monstrueux ?

- Il est trop tard pour y songer, tu y es presque. »

Ses mains étaient moites et il les frottait souvent à son jean pour les essuyer. Son corps était incapable de cacher son état d’esprit. Il regarda nerveusement autour de lui pour vérifier qu’il n’y avait personne et une fois assuré que c’était le cas, il s’approcha à grandes enjambées jusqu’à la cabane. Il déposa son sachet devant la porte et l’ouvrit pour vérifier que tout y était : le vase avec le bouquet de jacinthes bleues et violettes : check (en espérant qu’il en comprenne le sens) ; mot : check ; graines pour le parterre : check ; la boîte en métal pleine de kanelboller faits maison : check. Gyula espérait sincèrement qu’il apprécie au moins les pâtisseries… Il pinça les lèvres, hésita, voulut tout reprendre et retourner dans sa chambre, mais avec le soutien du dieu nordique, il inspira profondément et courut à toute vitesse jusqu’au pensionnat, gravissant les marches quatre par quatre et s’enfermant dans sa chambre, à bout de souffle et le cœur battant tellement fort dans sa poitrine qu’il avait l’impression qu’il en sortirait. Il ne cessait de se répéter qu’il espérait que ça fonctionnerait, que ça arrangerait les choses, ne serait-ce qu’un peu.

Cette nuit-là, il fût incapable de fermer l’œil tant la situation, les présents et la réaction d’Ashton le préoccupaient.
Gyula Eriksen
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Eternel Asgard
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MessageSujet: Re: Cadeau surprise Cadeau surprise EmptyLun 1 Juin - 17:26



Cadeau surpriseft. gyula eriksen
Comme tous les jours depuis deux semaines, j’ai peur de sortir, de poser un pied hors de mon logement, de montrer ma face au monde et surtout, surtout, j’appréhende la surprise d’une rencontre au détour d’un couloir, en me rendant à la cafétéria, ou en allant m’occuper du parc. Lorsque je vais me promener, je me fais le plus discret possible, je me fige à chaque bruit, à chaque mouvement, pour ensuite me détendre à la vue d’un pauvre lapin ou d’un renard agile. Et à chaque fois, j’entends le ricanement d’Artémis, et je subis ma propre pitié. Et à chaque fois, un mélange de soulagement et de déception me submerge et je serre et les dents et je trace ma route.

Après ces deux semaines, Artémis commence à me prendre pour un fou. Je suis parano, à un point que moi-même je n’aurais imaginé. Mes yeux sont attentifs à tout ce qui se passe autour de moi, mes oreilles écoutent et analysent chaque bruit, chaque conversation, à la recherche de la seule voix dans ce putain de pensionnat qui me fait frémir. Et dès que je le vois, même de loin, je détourne le regard et je fuis à une vitesse ahurissante, m’éloignant avant qu’il ne puisse m’apercevoir. Mes collègues doivent me trouver plus étrange que je ne le suis d’habitude, mais aucun d’eux n’est assez proche de moi pour me demander ce qui ne va pas. Et je ne porte aucun d’eux assez dans mon cœur pour lui confier ce qui me perturbe, déjà que je ne l’avoue pas à moi-même.

Qu’est-ce que je n’avoue pas ? Eh bien… (Les sentiments qui se bousculent dès que tu penses à lui, curiosité, amertume, regret, colère, attirance, tous ces sentiments qui te terrifient en secret et que tu n’oses pas exposer à la lumière du Soleil, que tu garderas peut-être cachés au fond de toi pour le restant de tes jours. L’envie de lui reparler pour repartir sur de bonnes bases mais la peur de refaire les mêmes erreurs, encore et encore, peur de souffrir, peur de le faire souffrir, mais désir de lui faire du mal comme il t’en a fait. Le besoin de le sentir contre toi, de serrer son corps contre le tien, d’inspirer et de sentir son odeur, d’apprécier sa chaleur rassurante, de deviner les muscles qui se dessinent sous le tissu, de caresser sa peau du bout de tes doigts : ce besoin physique qui, tu en as la certitude, peut apaiser ne serait-ce que quelques instants la douleur que tu ressens en toi. Le dégoût à la pensée de toutes ces choses, le dégoût pour ton être de chair, le dégoût pour lui, qui te méprise et t’abhorre de la même façon que tu te détestes toi-même, tu ne veux pas le revoir et pourtant tu en rêves, tu ne sais pas pourquoi. Cette connexion te rend fou, et comprendre te fait peur, alors tu tais toutes ces pensées, toutes ces interrogations, tu fais comme si tu allais bien, que tout allait bien, tu fais mine de ne pas le connaître et tu fuis la queue entre les jambes, tu ne veux pas l’affronter, tout comme tu ne veux pas faire face à ton toi, à tes émotions, à tes désirs profonds.) Il y a beaucoup de choses que je ne veux pas avouer, et même Artémis n’en a pas accès à la totalité.

Finalement, je sors. La journée n’est pas mauvaise, le Soleil brille sans non plus me brûler la peau. J’évite de passer près du parterre semeur de chaos. Je l’avais checké quelques jours après l’incident, et j’avais constaté avec surprise que les graines avaient finalement été plantées. Ce n’était pas un travail d’artiste, mais… ça avait été fait. J’ai gardé ma joie pour moi, mais elle était bien là, pas pour longtemps – car rien ne dure avec moi – puisque les autres souvenirs ont resurgi et j’ai dû me trouver une occupation pour me vider la tête et m’occuper les esprits. Alors, quoi de mieux que de se tuer à la tâche en rendant le parc parfait ? Aujourd’hui, je n’ai donc pas grand-chose à faire. S’occuper des plantes à l’extrême, c’est un bon moyen de les tuer, alors je les laisse tranquille, me contentant de marcher dans les allées et entre les arbres pour vérifier que tout soit en ordre. Les buissons sont taillés, les plantes arrosées. J’ai mis les répulsifs naturels, bien que j’appelle fréquemment les hérissons pour qu’ils m’aident à garder le parc sans nuisibles, et j’ai mis dehors une famille de taupes qui avait élu domicile avant-hier. Tout roule. Absolument tout. Roule.

Pourtant, hors de question de retourner entre les murs de ma chambre. Je suis fatigué de me sentir enfermé. Je suis fatigué de me cacher, bien que ça soit ma seule solution. Alors je trouve, finalement, quelque chose à faire : m’occuper du bassin à carpes. Je profite du fait que le dirlo ne soit pas dans les parages, j’aurais détesté le rencontrer ici, et je m’attelle à ma tâche : retirer les feuilles mortes dérivant à la surface de peau, retirer une partie de la vase et des algues, et ajouter un peu d’eau, dont le niveau avait baissé vérifier le fonctionnement de la pompe, nettoyer le filtre. Je regarde le ciel rougeoyant, mon horloge interne m’indique qu’il doit être aux alentours de vingt heures. Mes yeux se baissent sur les lampes qui confèrent au bassin un éclairage splendide, et je secoue la tête. Je n’ai pas envie de tourner en rond dans mon logement, alors autant finir le bassin. Je marche jusqu’à la serre, j’y dégote deux trois plantes de berge – d’où viennent-elles ? – et je retourne rapidement jusqu’au bassin. Les carpes me regardent enfiler ces stupides bottes imperméables (’Assume et admets que ce sont des cuissardes !’ ’Bordel, ferme-la Artémis !’) et se regardent un instant avant de lâcher quelques bulles rieuses à la surface de l’eau. C’est ça, moquez-vous de moi, et dans quelques mois, vous flotterez dans ce bassin, vos yeux globuleux grand ouvert et votre stupide bouche immobile à jamais. Hm ? Un peu sur les nerfs, moi ? Pas du tout.

Elles semblent avoir capté mes allusions – je leur ai sans doute partagé quelques images peu reluisantes de sushis et autres mets à base de poisson – et se dispersent alors que je m’avance vers le bord du bassin et que j’y mets un pied, puis l’autre. J’arrache d’abord les plantes mortes et celles qui semblent en mauvais état, puis je plante celles que j’ai apportées. Mon esprit se dilue dans la tâche et plus rien ne bouge dans ma tête, jusqu’à ce que je finisse ce que j’ai à faire. Mes pensées sont plus claires, les choses à cacher ont bien été balayées en dessous du tapis, et je suis prêt à ressortir de ce bassin poissonneux le plus rapidement possible. Je récupère tout, et je me dirige vers le local. La nuit est tombée, ça doit être l’heure de dîner mais mon ventre contredit mes pensées : non, je n’ai pas faim. ’C’est bien pour ça que tu restes aussi maigre.’ Elle n’a pas tort, mais je ne dis rien, me contentant de traîner des pieds dans l’herbe que j’ai tondue la semaine dernière. La silhouette du local se découpe dans le ciel profond grâce aux lampes qui le bordent, je m’approche et je manque de shooter dans un sac trônant devant la porte. La fatigue a engourdi tout mon corps, et commence à paralyser mon esprit, alors je reste quelques instants immobile, à fixer le sac, pris d’une intuition effrayante, et c’est Artémis qui me réveille en me disant de me bouger et de regarder ce qu’il y avait dans ce stupide sachet.

Je fronce les sourcils, j’attrape le sac et je le soulève pour le mettre de côté, le temps que je dépose tout ce qui m’encombre. Ce faisant, je me rends compte qu’il ne pèse pas léger, et son contenu ne fait que m’intriguer encore plus. Une fois que tout est rangé, je referme le local à clé et je m’accroupis devant le sachet, songeur, avant de l’ouvrir avec précaution. Dans la semi-clarté qui m’entoure, je sens plus que je ne vois des jacinthes, me tirant un sourire que la remarque d’Artémis ne peut effacer (’Tiens, c’est l’amant décédé de mon frère !’). Le sac semble rempli d’autres choses en tout genre : un papier, un sac de graines – j’esquisse un sourire douloureux – et puis une boîte en métal. Le vent qui se lève me fait frissonner dans mes habits humides, alors que je relève et j’emporte le sac chez moi, mon cœur battant étrangement vite.

Durant le trajet, mon esprit se désorganise et tout est emporté dans un tourbillon inexplicable. C’est lui ? C’est pas lui ? Pourquoi ? Comment ? J’ai envie de balancer ce sac dans une poubelle mais l’odeur des fleurs et le poids à la fois douloureux et réconfortant sur ma poitrine m’en empêche.  Artémis tente de me glisser une remarque mais je la rembarre, trop excité pour l’écouter se foutre de ma gueule. Arrivé dans mon logement, je retire mes chaussures en hâte et je m’assois à même le sol, devant ma table basse. J’extrais avec précaution du sac les jacinthes, dont j’hume le parfum avec délice. Je remarque leur couleur, et la frustration m’envahit alors que la signification de ces fleurs se retrouve perdue en chemin. J’hésite entre pianoter sur mon téléphone pour trouver la réponse, et fouiller le reste du sac. La deuxième option gagne, et j’attrape la boîte en métal, que j’ouvre. Une odeur de cannelle chasse celle des jacinthes et j’examine les curieuses pâtisseries, croisement entre des cinnamon rolls et des viennoiseries françaises. Je referme le couvercle, ne touche pas au sac de graines – mon intuition se renforce – et je sors le mot, qui, selon moi, résoudra tous les mystères de cet étrange et hétérogène paquet.

Mes yeux glissent directement à la fin du mot et le nom qui y est inscrit ne m’étonne pas, mais mon cœur fait quand même un bon et, une fois de plus, les émotions contradictoires me submergent et je m’oblige à revenir au début du mot pour y comprendre quelque chose. Ce qui me frappe, ce sont les fautes, et je suis tiraillé entre l’amusement et l’irritation devant le massacre de la langue anglaise. Ces erreurs d’orthographe, de conjugaison, de grammaire, ont presque raison de ma fragile santé mentale et il s’en faut de peu pour qu’elles réduisent à néant les efforts de Gyula pour se faire pardonner. Mais je lis et je relis ces mots et je ressens quelque chose, sans vouloir identifier quoi, et finalement, un sourire étire mes lèvres et Artémis éclate de rire. ’Est-ce que ça ne signerait pas un nouveau départ ?’ Je hausse les épaules, je lui réponds que je n’en ai aucune idée. Je lui en veux toujours, et je m’en veux encore. Et j’ai l’impression que là, il a une longueur d’avance. Parce qu’il s’est excusé. Mon regard se fixe sur les jacinthes, sans vraiment les voir, et là, la signification me frappe sans prévenir et je sens ma gorge se nouer. La tristesse pour les évènements passés. La sincérité des sentiments. La promesse de choses meilleures. (Tu te demandes pourquoi il s’est excusé, bien que tu trouves ça normal qu’il le fasse. Il t’a fait du mal. C’est presque jubilatoire qu’il tente de se faire pardonner, il est pour toi en position de faiblesse. Mais en même temps, tu ne peux refreiner cette admiration pour lui : il a fait le premier pas et a pris une initiative. Il a fait tout ça, pour toi. Pourquoi s’est-il donné autant de mal ?)

***
Il est minuit, j’ai pris ma douche et j’ai mangé un kanelbuller, et maintenant, me voilà à fixer mon écran de téléphone. Mes doigts flottent au-dessus du mémo que j’avais créé, la dernière fois. « Téléphone de Gyula ». J’ai voulu le supprimer un nombre incalculable de fois, mais impossible de m’y résoudre. J’inspire rapidement et je copie le numéro pour créer un nouveau contact. Je me contente de laisser « Gyula » comme nom, et me voilà dans les messages. J’essaie de ne pas trop réfléchir, mais de ne pas laisser l’impulsivité gagner non plus. Alors, Artémis me disant de rester simple, je tape un simple « Merci pour le paquet. Les kanelbullers sont très bons. J’aime beaucoup l’odeur des jacinthes. », puis, je ne résiste pas, et j’ajoute, « p-s : utilise un correcteur d’orthographe la prochaine fois. ». Sans me laisser le temps d’agoniser, j’envoie, et je jette mon téléphone loin de moi. La légère euphorie qui s’est emparée de mon être se dissipe, et je me retrouve à ne plus savoir quoi faire, quoi penser et quoi ressentir, de nouveau. Je me frotte les yeux. Peut-être que la prochaine fois, je saurai comment réagir face à lui.
Ashton H. Gray
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