AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  PublicationsPublications  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


 

-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache
64.99 € 129.99 €
Voir le deal

Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

 :: Hors RP :: ◄ Corbeille :: ► Archives du Chapitre 0
MessageSujet: Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] EmptySam 8 Nov - 2:47

 

Une entrée... Fracassante

Les Pompes Funèbres (badum tss...)


Dans ce pensionnat, chacun avait le droit à une chambre. Le Directeur, pour les Possédés, avait veillés à respecter les goûts de chacun, ou à les classer par comportement. Ainsi, les plus calmes d'entre eux pouvaient cohabiter ensemble, et former des liens forts avec leurs colocataires. Mais pour ma part, on m'avait confiée une chambre, que j'occupais seul, et ce depuis le début d'année. J'avais ainsi mon lit, mon armoire, mon placard, mon étagère. La chambre n'avait pas été très grande, et à mon goût, j'aurais peut-être pu le comparer avec le placard sous l'escalier que possédait Harry Potter. En effet, j'aimais bien lire, me laisser porter par des récits fantastiques, qui me permettaient d'oublier mes problèmes. Je restais ainsi des heures, sous ma couette, une lampe torche à la main, ou dans mon placard, à lire, à fuir la présence de mon dieu.

Cependant, on m'avait annoncé que je devais partir de cette chambre. Que l'on m'avait trouvé un colocataire, et que je devais libérer la place. Malgré-moi, j'entendis aussi qu'ils voulaient transformer ma chambre en... salle pour concierge. Ainsi, je récupérais mes affaires, tristement. Je m'étais attaché à cet environnement, et c'est la larme à l'oeil que je finissais de mettre dans un carton les derniers livres, et objets précieux qui me restaient de mes parents. Andjéty, depuis la rencontre avec Connor, n'avait plus été aggressif envers moi. Au contraire, il avait été beaucoup plus amical avec moi, depuis que j'avais été contrait d'être si odieux avec un inconnu. Mais moi, j'avais désormais peur de moi-même. Alors que je m'aventurais dans les couloirs, cherchant la salle 213, je repensais à tout ce qu'il m'était arrivé. Jaime, Connor... Le bonheur n'était jamais bien long, et il savait se défaire de mon emprise.

Mes pieds s'arrêtèrent d'eux-même devant une porte, entre-ouverte, avec un petit écriteau indiquant la chambre 213. Il y avait quelques gribouillis, ici et là, mais je préférais ne pas m'attarder dessus. Devant cette porte, j'hésitais. Serrant mon doudou, seule chose la plus précieuse à mes yeux, étant un des derniers souvenirs de ma mère, je ne me décidais pas à entrer. Qui serait mon colocataire? A quoi ressemblerait-il? Serait-il méchant... Comme tous les autres ?

«-Ou... Comme toi?»

Le sourire que je connaissais si bien se profila dans mon esprit, et je me secouais pour tenter d'effacer cette vision. Je pris une inspiration, si infime soit-elle, afin de recouvrir le peu de courage que j'avais en stock. Je poussais alors la porte. Malheureusement, à ce même moment, j'entendis des cris, comme si quelqu'un vociférait contre je-ne-sais-quoi. Ma tête rentra dans mes épaules, par réflexe, et je restais tétanisé, n'osant plus bouger. Qui hurlait ainsi? Allais-je devenir la cible de ces cris? Andjéty, souriant toujours, profita donc de cette occasion. Prenant contrôle de mes jambes, il poussa d'un grand coup la porte, la faisant rebondir contre le mur, dans un grand fracas. J'étais ainsi là, de ma petite taille, ma capuche cachant tant bien que mal mes cheveux roux et mes yeux, ma peluche complètement écrasée contre moi, n'osant plus lever les yeux vers qui que ce soit. Les cris avaient cessés, lors du fracas provoqués par Andjéty, mais... Je sentais quelque chose de plus lourd, de plus grave, qui se préparait.

«-Tu vois, il suffisait de toquer, Justin !?»


Je retenais une nouvelle fois mes larmes. Le ton, si fourbe, si malicieux, de mon Maître en disait long sur ses intentions de la journée. N'osant pas protester, de peur qu'il n'empire les choses, je vis une paire de chaussures *de pompes* se placer en face de moi, alors que je fixais le sol. Je me risquais à jeter un regard vers le haut. Ce que je vis, devant moi, me fit rabaisser les yeux immédiatement. Andjéty avait volontairement fait exprès de "toquer" un peu trop fort... Et cela allait encore me retomber dessus....

«B... Bonjour? »

Cette veine tentative d'apaiser le regard de la personne qui se trouvait en face de moi se fit inaudible, presque dans un murmure. Je craignais les yeux que je venais de voir, ils me faisaient trembler. Etait-ce lui?



(c)LOKIA
Nathanaël J. Pryam
Nathanaël J. Pryam

Me, Myself & I
Me joindre:
Pouvoirs:
Inventaire:
Messages : 1622
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] EmptySam 8 Nov - 16:43

Ma pauvre porte...


You are a servant to your god.
This place feels like home,
Walls echo screaming, No.


Une journée qui aurait pu être sympa, mieux commencer, être plus agréable. En bref, une journée mieux qu'en ce moment. En effet, le norvégien avait décidé pour une fois, d'aller en cours. Une sorte de "bonne résolution" qu'il se devait de tenir. Il était donc là, à écouter  les cours d'un professeur longuement ennuyeux, par un temps en plus, ensoleillé. Dur de tenir toute son attention sur la voix du prof, alors qu'un beau soleil lui faisait comprendre de toute son âme de sécher, de venir pioncer dehors, de rien foutre. Mais bon, il était là, et devait se faire une raison. Ce cours magistralement ennuyeux aurait pu continuer des heures; jusqu'à ce que le chacal se décide à l'agacer par ses lamentations habituelles. Certes, il ne l'avait pas ouvert de la matinée et ce fût un miracle. Après tout, il lui devait bien ça après la nuit qu'il lui avait fait subir. Auen s'était retrouvé à vivre la vie d'Anubis, et toutes les sensations désagréables qui allaient de paire avec. Il n'avait pas vraiment apprécié de se faire "empaler" au réveil à cause des sentiments négatifs du Dieu. C'est assez étrange à expliquer pour lui, mais quand le chacal va mal, ou ressent des sentiments négatifs, tristes, ET dépressifs, le jeune homme éprouvait toujours cette sensation de se faire poignarder, ou même tuer. Pas franchement agréable, et le nombre de fois où il avait engueulé Anu à cause de ça; il avait cessé de les compter.

"Vas-tu faire la tête longtemps, Auen ?"

Le chacal voulait s'excuser ou faire une tentative plaintive cachée ? Le norvégien n'en savait pas grand chose; et ne voulait pas y réfléchir là. Il était encore de mauvais poil après cette nuit agitée ? Rancunier, le gamin, eh ouais. Lâchant un soupir en guise de réponse, il se contenta de continuer à écrire le cours. Il avait juste envie d'ignorer le Dieu. Trop rancunier. Beaucoup trop.

"Je vois... Tu m'en veux encore pour cette nuit ?"

Auen ignora encore pensant en son for-intérieur "Mais à ton avis, idiot ?". Plus le Dieu tentait de lui parler, plus Auen sentait un agacement certain monter. Si seulement il pouvait mettre Anubis sur OFF. Ce bonheur, vous imaginez ! Auen est ce genre de personne qui a un besoin de dormir PRIMORDIAL. Ne pas dormir, c'est un Auen de mauvaise humeur assuré.

"J'étais bel et bien mieux mort, en effet."

C'était la goutte de trop. Il lui avait fait passé une nuit infernale, il ne la mettait pas en veilleuse; et il se plaignait encore ?! Se levant brusquement de son bureau, Auen frappa un bon coup dessus, visiblement irrité.

"Oui en effet tu serais bien mieux mort Anubis ! Quand vas-tu cesser de te lamenter sur ton misérable sort, hein ?! T'as eu une vie de pourrie, ok, mais pas la peine d'en faire tout un fromage ! C'est passé, c'est un fait, tu fais avec ! C'n'est pas si compliqué que ça, NON ?! Tu me gonfle avec ça, punaise ! T'es censé être un Dieu, ou un bouffon qui se lamente H24, Anubis ?!"

Un énorme silence. Auen venait de tilter que tout ça, il ne l'avait pas dit par la pensée, mais à voix haute, hurlant quasiment. La classe tirait une tête assez... Surprise ? Ce n'était pas le mot; il ne le trouvait pas. Vraiment pas. Donnant un violent coup dans la table, accompagné d'un "Bon sang" assez renfrogné; il sortit tout aussi brutalement de cours, claquant la porte; avant de déambuler par-ci, par-là, dans le couloir. A force de marcher pour se calmer; Auen se retrouvait dans sa chambre, la 213. Une chambre bien sympa, dans les combles, loin de tout. S'affalant sur son lit, soupirant, l'ex-blond tentait de se calmer bien qu'un tas de question l'envahissait. Au fond, il s'apercevait bien que, les sentiments éprouvés par le Dieu, l'avait... démoralisé. LUI ?! Oui, lui. Auen ne supportait pas d'être triste. Regardant le paysage, le jeune homme tirait une tête blasée.

"Hey, Anubis, tu crois que... Avec tes dons, je peux lui parler ?"

Le jeune homme se moquait pas mal du fait qu'il venait d'envoyer bouler le Dieu, et faisait comme si de rien n'était. Lui, équivalait à Swann, son amie; même si c'était bien plus, en fait. Il n'avait toujours pas fait son deuil, du moins en partie. Il tentait pourtant, mais, il devait s'avérer plus faible qu'il ne le pensait. Le jeune homme s'attendait à un silence de la part du chacal, mais il n'en fût rien.

"Oui bien sûr, mais je ne te conseille pas d'en user maintenant, je m'y opposerais."

Avait-il bien entendu ? Il s'y opposerait ?  Il se moquait de lui, là ? Hein ? Se mordant les lèvres pour ne pas gueuler de nouveau, c'est d'un ton irrité qu'Auen demanda le pourquoi.

"Pourquoi ? Auen... Par ma faute tu es fatigué, et tu le sais aussi bien que moi, user de ce don te fatigue beaucoup trop. Je refuse que tu finisses à la morgue."

Un Dieu funéraire dire ça ?! Il ria de bon coeur, trouvant la situation d'un comique. Anubis enchaîna de plus belle arguments sur arguments, prouvant à Auen la stupidité de sa demande qui, commençait sérieusement à fulminer.

"Ferme-la, Anubis. FERME-LA. C'est bien mignon de t’inquiéter de mon état alors que tu y es pour quelque chose ! C'est du foutage de gueule, n'est-ce pas ?! Je te supporte depuis plus d'un an, j'écoute tes jérémiades, j'essaie même de te faire reprendre goût à cette vie que tu hais tant ! Et toi, TOI, le seul jour où je me permets un caprice pour être un peu soulagé, tu t'y opposes ?! Ne trouves-tu pas CELA UN PEU GROS, ANUBIS ?! PARCE QUE TU ES UN DIEU TU TE CROIS TOUT PERMIS ?! CESSES DONC TES ÂNERIES ! J'EN AI ASSEZ ENTENDU LA, ASSEZ !"

Il était sur les nerfs, en colère, se retenant d'envoyer toute sa chambre en l'air. Qui était-il ce Dieu pour tout se permettre ? Ah oui, un Dieu, justement ! Auen se perdait dans son agacement quand la porte de la chambre s'ouvrit brutalement. C'était quoi ça, encore ? Se redressant de son lit, une mine irritée, il aperçu un gamin, pas plus haut que trois pommes, aux cheveux aussi flamboyants que les siens, un carton empli d'affaires aux bras, avec un... un doudou ?! C'était quoi ce guignol ?! Puis ça lui revint. Ce guignol, était son nouveau colocataire. Ça ne pouvait pas mieux tomber, tien ! Il était juste énervé, mais tout va bien heiiiin ? Se levant, il vint se planter devant lui, une expression maintenant fermée au visage avec un regard glacial. Il tentait avec beaucoup de mal de cacher sa colère, mais c'était plié, le gamin semblait se faire dessus. Et zut.
Il avait lâché un timide "B...Bonjour?".
Encore un qui voulait disparaitre sous terre à voir sa tronche. Soupirant avec dépit, Auen se décida à lui répondre avec un ton nonchalant :

"Salut. T'ouvres toujours les portes ainsi, gamin ?"

C'était râpé pour son ton humoristique et sourire habituel. Au tréfonds de son âme; le Dieu lui disait de se calmer, expliquant que le gosse n'y était pour rien.
"Ferme-là, le chacal." Lâcha-t-il à voix haute et sèche devant le garçon aux cheveux flamboyants. Chose qu'une fois de plus, Auen remarqua avec un léger train de retard. Inspirant à fond pour mieux se contrôler, et aussi ne pas traumatiser le gosse, il prit une des chaises de son bureau avant de s'assoir dessus. Puis, concentrant son regard sur le gamin, il invita celui-ci d'un geste de la main à s'assoir sur la seconde. Ils seraient mieux pour apprendre à se connaître, non ?

"Tu devrais poser tes affaires, nan ?"
Un ton agressif, suivit d'une courte pause.
"Je..."

N'aimant pas ce qu'il allait faire, car c'était contre tous ses principes du gars trop fier, il soupira de nouveau :
"Je m'excuse. Désolé. Moi c'est Auen, et toi ?"
Un ton pas vraiment convainquant, il le savait, mais n'arrivait guère à faire mieux. C'était pas lui, de s'en prendre à un parfait inconnu, qui plus est, quand celui-ci à une tête de gamin parfaitement innocente et naïve. Préférant faire l'impasse sur son Dieu, il espérait pouvoir se rattraper auprès du gamin. Au moins, essayer.
Invité
Anonymous
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] EmptyDim 9 Nov - 23:14

 

L'entrée à la morgue

Andjéty & Auen


A vrai dire, j'avais envie de disparaître. Si j'avais pu être, à cet instant un caméléon, je me serais immédiatement fondu dans le décor. Ne faire plus qu'un avec celui-ci, me protéger du danger. Seulement... Je n'étais pas un caméléon. J'étais face à mon nouveau colocataire. Enfin.. Nouveau... Je dirais mon premier. Je n'ai jamais eu de colocataire avant, seul dans la chambre que m'avait fourni le pensionnat. En même temps, dès mon arrivée, il avait été évident, au vu de mes relations avec les autres, que je ne pouvais continuer à vivre en compagnie d'autres personnes. Aussi... La semaine dernière, lorsque l'on est venu m'annoncer que l'on m'avait trouvé une chambre, je n'en avais pas cru mes oreilles. J'ai beaucoup appréhendé cette rencontre, m'imaginant mille et un scénarios possibles et inimaginables. Même à me faire battre chaque soir, tandis qu'Andjéty riait de cette souffrance. Alors, quand j'avais levé les yeux, en direction du propriétaire de ces chaussures si captivantes, j'avais été tout d'abord surpris puis ... apeuré. J'avais tout d'abord aperçu des cheveux aussi vifs que les miens, avant de croiser ce regard glacial, aux lueurs colériques, qui me rappelait ceux que je croisais quotidiennement dans les couloirs. Rien ne changeait pour moi. Mais peut-être que si mon Maître n'avait pas joué... S'il n'avait pas joué avec mon entourage comme il s'amusait à faire depuis quelques temps...Peut-être que cela se serait mieux passé ? Je ne sais pas ce que le Maître cherchait, mais ce dernier semblait particulièrement aimer m'impliquer dans des situations inextricables.

«Salut. T'ouvres toujours les portes ainsi, gamin ?»

Je rentrais ma tête dans mes épaules, fixant toujours le sol. La voix n'avait pas été réellement sympathique, comme si je n'étais absolument pas le bienvenue ici. Je restais donc planté là, silencieux, à regarder le vieux parquet; mes yeux passant et repassant sur certaines lattes. Le silence qui commençait à régner me mettait de plus en plus mal à l'aise, et le regard de mon colocataire devenait de plus en plus perçant. Au final, alors qu'il esquissait un geste, je sursautais, m'attendant à un coup, où autre chose de violent. En réalité, le jeune homme se déplaça vers une chaise, sur laquelle il s'assit. Je l'avais suivit des yeux, alors qu'il me tournait le dos, étant lâche, mais dès qu'il reposa les yeux sur ma personne, le parquet redevint mon meilleur ami. Il m'avait indiqué une chaise, mais je n'osais bouger.

«Tu devrais poser tes affaires, nan ?»

Le ton plus qu'agressif me fit frissonner, et lâchant à la vite mon sac, gardant mon doudou contre moi, je me précipitais sur la chaise, pour m'y asseoir. Ici, mes jambes balançaient presque dans le vide, étant bien évidemment trop petit pour qu'elles ne soient pleinement posées sur le sol. Je fixais alors mes doigts, ma peluche contre moi. Parfois, je jetais un coup d'oeil nerveux en direction des chaussures de l'inconnu, ou dans certains coins de la pièce. Je découvrais ainsi que la chambre était plutôt grande, chaleureuse... Les lits semblaient confortables, et les armoires... Je vis le miroir, et grimaçait, reportant ainsi mon regard sur les chaussures de mon nouvel "ami".

«Regarde-le.»

Je secouais négativement la tête sans m'en rendre compte, comme j'en avais l'habitude. Andjéty réitéra son ordre une nouvelle fois, d'un ton beaucoup plus menaçant. Bien évidement, son but était que j'obéisse, et le faible que j'étais ne pouvait combattre une telle volonté.

«REGARDE-LE !»

Je laissais échapper un petit couinement plaintif, et mon corps se souleva dans un immense sursaut. Ma peluche tomba sur le sol dans un bruit sourd, que cependant je ne parvins pas à entendre, celui-ci couvert par les battements de mon coeur devenu fou. Ce regard apeuré qui était mien remontait lentement, peut-être un peu trop en direction de la personne qui me faisait face. J'appréhendais. Peut-être un peu trop. Mais le visage de l'inconnu semblait s'être légèrement apaisé, même si je pouvais encore discerner des marques d'énervements. Celui-ci s'adressa à moi avec une voix un peu plus douce, qui me fit tout de même frissonner.

«Je m'excuse. Désolé. Moi c'est Auen, et toi ?»

Je voulus détourner le regard, mais Andjéty me tuerait si je le faisais. Tremblant de tout mon long, je faisais preuve de tout mon courage pour articuler ne serait-ce que mon prénom, afin de rester... poli?

«N... Natha...Nathanaël. La Madame m'a d-dit de v-venir i-ci... Pour... Pour... »

J'avais peur de la réaction de ce dit Auen. J'arrivais ainsi, sans vraiment alerter qui que ce soit, pour m'installer chez lui, sans qu'il n'ait réellement son mot à dire. Andjéty soupira, tellement il était blasé. Son plan ne se déroulait pas vraiment comme prévu, mais il s'en fichait. Je n'avais pas fini ma phrase. Mon regard changea malgré-moi, ce dernier traversé par une légère lueur sombre, alors qu'il reprenait.

«V-vivre ici. En r-revanche... Il va f-falloir imp...imposer quel-lques règles...»

Au fond de son esprit, je me mit en boule. Andjéty venait de briser une nouvelle fois tout espoir. Copiant mon bégaiement, il venait de faire passer pour... pour... un malotru?



(c)LOKIA
[/color]
Nathanaël J. Pryam
Nathanaël J. Pryam

Me, Myself & I
Me joindre:
Pouvoirs:
Inventaire:
Messages : 1622
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] EmptyLun 10 Nov - 20:08

Puis-je vous proposer un cadavre ?


We're (NOT) the same...


Auen n'avait pas compté les LOOOONGUES minutes avant que le gamin se décide enfin à s'assoir et répondre ou, plutôt, engager la suite de la conversation. Entre la position du je m'écrase, je regarde le magnifique parquet en bois vieillis et ciré, puis l'éternel regard de chien battu avec cette manie de regarder à gauche à droite successivement, sans s'arrêter; tel un animal en cage, ou à qui l'on venait de changer d'environnement... Les réponses s'étaient fait sacrément tardives, et à voir l'attitude du gosse, il l'avait vraiment effrayé. Génial. Déjà qu'il tentait avec énormément de mal de se calmer, de rattraper la situation, il s'en sentait que plus mal de voir que le gosse pouvait faire une piscine municipale à lui seul à force de se faire dessus. Par SA faute, évidemment. En même temps, son ton vis à vis du petit inconnu, n'avait pas été très... accueillant. Il le savait, et avait tenté de faire de son mieux.

Mais bon, le norvégien et les excuses, ou les rattrapages de bourdes, c'était pas pour lui. Encore une fois, avec lui, c'était tout droit ou dans le mur. Et punaise ! Qu'est-ce que le mur, l'aime ! Point positif, le gamin avait quelque peu observé la chambre, et avait même décidé de poser son popotin sur la chaise qu'il lui avait proposé. Au moins un truc de réussi, pfi ! Puis il était reparti dans la contemplation du parquet. Il était si beau ? Wow, il ne l'avait jamais capté ! A cette pensée, il laissa échapper une légère exclamation amusée. Ce gosse l'amusait, et allez savoir pourquoi. Puis ce même gosse secoua la tête comme pour dire non. Non à quoi ? A son nom ? Non. Si ? Et puis fiotte. Et là, la logique décida que le gamin se leva brusquement, lâchant son doudou, ce qui était... surprenant, vu comment il se planquait derrière; le regardant avec des yeux digne du chat potté, suivit d'un couinement (son colocataire était donc un hamster potté ?!).

«N... Natha...Nathanaël. La Madame m'a d-dit de v-venir i-ci... Pour... Pour... »

Nathanaël, eh ? L'ex-blond esquissa un sourire. Il le connaissait, le gamin. De nom. C'était comment dire... ? Le souffre-douleur officiel du pensionnat. Il comprenait mieux pourquoi il s'écrasait autant face à lui et à la moindre hausse de ton. Le regard du jeune homme se fit quelque peu gêné à cette réflexion, malgré son visage toujours pris entre douceur et colère. Depuis qu'il était ici, il en avait souvent entendu parler, de ses mésaventures. Le norvégien s'était toujours dit qu'un jour il essaierai de régler ça. Pas qu'il soit un justicier dans l'âme. Disons une question de principe. Si tu veux tabasser, tabasse une personne de ta taille, pas un pauvre gosse. Ce genre de pratique avait un don de l'exaspérer. Puis lui-même s'étant souvent trouvé dans le camp des débiles qui frappaient pour un rien, il voulait se rattraper. Heureusement qu'il a grandi, le grand gamin ! Puis Nathanaël le coupa net dans ses pensée, articulant avec difficulté une phrase.

«V-vivre ici. En r-revanche... Il va f-falloir imp...imposer quel-lques règles...»

Auen ne pu s'empêcher de lâcher une expression étonnée, suivit d'un léger sourire. Finalement, il savait ce qu'il voulait le gamin, ou... ? Il n'était pas psy, mais analyste malgré lui, et ça le surprenait que quelqu'un d'aussi effacé que lui, ait des exigences telles. Mais bon, les apparences ne sont-elles pas trompeuses ? Regardant le rouquin attentivement, Auen s'étala mollement sur sa chaise, penchant la tête en arrière, profitant pour pousser un long soupir qui en disait bien long sur son état. Il ne savait plus où il était là. Entre la colère, l'amusement provoqué par le gamin, et tout le bazar d'avant, il se sentait un peu pris à l'étroit émotionnellement. Il resta un court moment sans penser, comme s'il avait complètement déconnecté de ce monde, avant de se coller une violente baffe dans la figure suivit d'un rire saccadé.

"Auen... Vas-tu bien ?" Tien, un revenant. Il ne lui avait pas manqué, étrangement...

Cessant de rire à l'entente de mots du chacal, Auen aurait pu se redresser, mais il était bien, à regarder le paysage derrière lui, quitte à se chopper un mal de dos violent.
"Je pensais t'avoir dit de la fermer, le chacal. Et oui, je vais bien."

Un silence du chacal, et un soupir intérieur de celui-ci.
"Si tu le dis. Tu effraie le jeune garçon, là. Ne devrais-tu pas te faire plus amical ? De plus, il semble aussi... possédé. Il dégage quelque chose d'anormal."

Riant de plus belle, Auen se redressa brusquement (Finalement. Mal de dos, en vue ?), se retrouvant de nouveau face au garçon, avant de se lever, mettant les mains dans sa poche, regardant le plafond.
"Blablabla Anu, tu parles trop, beaucoup TROP."

C'était bien la meilleure qu'un Dieu lui fasse la morale, surtout qu'au fond, il avait entièrement juste sur toute la ligne, chose qu'Auen ne digérait pas. Il savait bien qu'il l'effrayait, le gosse. Et usait de diverses manières afin de le rassurer. Mais comme dit, il est nul à ça. On change pas un trio gagnant. Lui, Anu, et sa connerie. BEST TRIO EVER. Posant ses pupilles bleutées sur l'intéressé du sujet, après ce petit intermède, Auen repris d'un ton plus calme, quelque peu jovial, même si ce n'était rien comparé à sa tonalité joyeuse habituelle. L'agacement lié à Anubis, l'en empêchait. Rancunier, z'avez oublié ?

"Nathanaël ? Sympa comme nom !"
Il ne cherchait pas à rassurer le gosse, et encore moins à le complimenter, il le pensait, tout bonnement.

"Et cesses donc de t'affoler ainsi, hein ! Je sais que je suis "légèrement" coupable, et que mon caractère changeant doit pas aider, mais t'en fais pas..."
Il marqua une légère pause, suppliant que le chacal ne vienne pas l'irriter de nouveau.
"Je ne vais pas te frapper, ou te faire ces quelconques vices que te font endurer les débiles de ce pensio. Pas mon genre."

Des mots soupirés. Auen n'arrivait même pas à se convaincre lui-même de la véracité de ses propres propos. Pas son genre ? Il se savait d'une nature violente. Et il savait aussi ce que c'était d'être frappé sans cesse, rabaissé, inexistant. Mais bon, ne tergiversons pas plus, c'est aux oubliettes, hé ! Puis marchant dans la pièce afin de se dégourdir les jambes, et comme pour évacuer le peu de colère qu'il lui restait, il continua sa tirade avec ce même ton à l’intermittence du calme et jovial.

"Des règles, tu dis ? Ha ! Pourquoi pas ? Après tout, ça me ferait pas de mal, j'ai besoin d'un p'tit cadrage en ce moment ! Même si je dois avouer que j'ai fais les casses-burnes pour avoir cette chambre, éloignée de tout."

Il s'arrêta un léger instant, planté devant la large fenêtre qui éclairait toute la pièce et donnait sur une partie de végétation des plus splendides. "Magnifique" pensait-il intérieurement. C'était l'un des meilleurs moyens de le perdre ou de le calmer, le norvégien, les paysages. Celui-ci lui avait toujours plus, c'était aussi l'une des raisons du pourquoi il avait demandé cette chambre; en plus d'échapper au règlement.

"Énonces-les toujours. Ça devrait me convenir, je pense ! Mais je ne mise pas plus, les règles n'ont jamais été mon fort, et j'aime mon indépendance !"
Un rire clair, amusé. La magie du paysage avait opérée, fallait croire.

"Dis-moi, qu'est-ce qui fait que t'es venu ici, dans cette chambre ? Le magnifique bois vieillis et le froid ?" Ironie.
"... Ou ce paysage ?"

Invité
Anonymous
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] EmptyJeu 27 Nov - 23:30

 

Le stylodateur...

Andjéty & Auen


La liberté et la paix étaient deux choses que beaucoup désiraient. Malheureusement, il était souvent nécessaire d'en sacrifier un pour obtenir l'autre. Un des monde inventés par une écrivaine que j'appréciais, les villageois étaient sereins, en paix, dans un monde heureux... Mais n'étaient pas libres. C'était surement une des plus grandes leçons que je retenais de mes lectures... Qu'avais-je, moi? La liberté, la paix? Laquelle aurait-je en premier? Laquelle devrais-je sacrifier lorsque le temps serait venu? Je me voyais souvent comme un oiseau en cage, attendant désespérément que quelqu'un me libère de ces entraves froides, que rien ne pouvait altérer... Mais Andjéty n'était pas ma cage. Il n'en était que le gardien, empêchant quiconque d'entrer ou de sortir de cette cage... Mais les barreaux... Les barreaux... N'était-ce pas ma faiblesse, celle qui me bloquait sans cesse au quotidien? Souvent j'y pensais, et c'était la seule chose que je voyais. Un enfant prisonnier de lui-même.

Et dans cette chambre qui m'était inconnue, je me recroquevillais contre les barreaux de cette cage, laissant Andjéty faire son devoir de gardien, mordant quiconque approchait. Mais les gens se contentait de me pointer du doigt, tel un animal au zoo, se moquant de moi, ne désirant pas me nourrir, m'aimer. Non, je n'étais qu'un spectacle à montrer aux autres. Mais... Jaime... Lui... Il m'avait tendu la main, il avait défié Andjéty et était venu me rendre visite dans cette cage, pour me considérer comme un être humain. Il y avait peut-être de la pitié dans ses regards, mais... Ils me réconfortaient. Jaime était devenu mon seul soutien mental. Même si je ne le voyais pas tous les jours, je m'imaginais le voir, lui parler. On aurait pu croire que je tourne à l'obsession... Mais comment ne pas s'accrocher à la seule lumière que j'ai pu croiser depuis ma tendre enfance? J'avais certes eu mes parents... Je les avais aimer, comme ils m'avaient aimer. Ils me comprenaient, avaient essayer de me faire sortir de cette coquille... J'avais voulu faire en sorte qu'ils soient fiers de moi... Mais je m'étais contenté d'échouer lamentablement, et cela m'avait attirer leurs regards tristes.

Ce jeune homme roux, cette chambre? Y trouverais-je la liberté que je cherchais? Cela semblait mal parti, Andjéty décidant de devenir le capitaine de ce bateau, malgré mes envies. Et... Je ne pouvais rien faire contre. Pour le moment j'étais donc coincé sur cette chaise, à devoir me défaire des paroles de mon Maître, comme je pouvais. Si seulement je pouvais être dans mon placard à cet instant... Soudainement, le roux, Auen, se mit à parler, à haute voix... A quelqu'un qui n'était pas présent. A un certain chacal, à un certain Anu... Je m'étais douté que mon colocataire serait un possédé, nous ne dormions qu'entre nous... Mais je ne connaissais pas beaucoup de dieu dont le diminutif pouvait être Anu', et qui était appelé "le chacal". Au fond de moi, je sentis une colère poindre, immense, malsaine et meurtrière. Et celle-ci ne venait pas de moi. Apeuré, je me recroquevillais sur moi-même, alors que l'ombre d'Andjéty continuait de grandir, de grandir. Il semblait ne pas aimer cette révélation. Sa voix retentit au fond de mon esprit, lente, froide... Et étrangement détachée.

«Tiens... Une vieille connaissance...»

Je n'avais jamais trouvé beaucoup de document concernant Andjéty. Je n'avais toujours trouvé que des informations vagues, qui dataient d'une croyance pré-Osir...

«PRONONCE ENCORE UNE FOIS CE NOM ET JE TE FERAIS GOÛTER A LA MORT, JUSTIN.»

Je lâchais à nouveau un petit cri, et tentait de reporter toute mon attention sur Auen. Je ne savais pas pourquoi mon Maître était furieux. Je n'avais pourtant rien fait de mal... Mais préférant ne pas attirer ses foudres, je me taisais, m'empêchant de penser à... Non, je devais me concentrer sur le parquet. Le jeune home semblait s'adresser à moi, mais je me contentais de hocher la tête, ne saisissant que quelques bribes. L'assaut de paroles me terrifiait. Il avait beau complimenter mon nom, ou se vouloir... gentil, le simple fait de me rappeler mes malheurs d'une manière aussi détachée m'apeurait. Comprenait-il ce que je vivais? Non... Personne ne pouvait le comprendre à part mon Maître. Celui-ci ne semblait pas s'être calmé, malgré qu'il me laissait libre de mes actes. Mais je continuais de fixer le parquet. Car depuis le début de sa colère, il m'arrivait de voir légèrement la tête qui tourne, de voir le visage d'Auen crispé sous une douleur que je n'avais jamais vue auparavant. Je craignais ce qui pouvait bien se passer dans cette chambre, si je restais ici. Mais quoi que je fasse, mon possesseur ne me laisserait jamais sortir d'ici.

Auen me demandait alors d'énoncer ces soit-disantes règles qu'Andjéyt voulait lui même imposer. Craignant de devoir laisser place à mon dieu, qui ne ferait alors qu'empirer les choses, je me mis à jouer avec mes mains. A vrai dire, plus le temps s'écoulait, et plus je le sentais déteindre sur moi, comme si sa haine parvenait à toucher mon coeur. Mais je devais résister, comme je le pouvais... Je devais...

«J-je... Voudrais un ... couteau... un placard ! O-oui, un plac-card, de préférence vidé de ses boyaux... J-juste vide ! »

Les images qui m'imposaient Andjéty étaient insoutenables. A ma connaissance, je ne l'avais jamais vu dans cet état, pas depuis qu'il me possédait... C'est comme si lui-même succombait à ses propres envies... Mais qu'avait donc Auen pour le mettre de si mauvaise humeur? Tremblant, je retenais comme je pouvais mes larmes. Je me sentais mal, très mal. J'avais moi aussi envie de blesser Auen, de lui faire mal, de le faire crier... Mais je ne voulais pas... Je ne voulais pas...

«Dis-moi, qu'est-ce qui fait que t'es venu ici, dans cette chambre ? Le magnifique bois vieillis et le froid ?... Ou ce paysage ?»

Lentement, je me levais, les bras le long du corps, le regard vide. Je me dirigeais vers Auen, qui regardait par la fenêtre. Je ne la regardais pas. Je me fichais bien de la couleur du ciel, du bois vieillit. Je voulais réchauffer cette pièce d'un liquide si envoûtant... En passant, je saisissais un stylo à 4 couleurs, appuyant sur l'une des mines pour la faire sortir. J'arrivais à la hauteur de Auen, un sourire aux lèvres particulièrement dérangeant. Dans un mouvement qui semblait durer des heures à mes yeux, je le plantais alors dans la main de ce dernier, de toutes mes forces, déchirant légèrement la peau, lui arrachant plusieurs gouttes de sang.

Du sang... Du sang... Mes... Mes parents... C'est horrifié, que je me réveillais, le stylo dans les mains, celle ensanglantée d'Auen devant moi. Que s'était-il passé? Pourquoi... ?



(c)LOKIA
Nathanaël J. Pryam
Nathanaël J. Pryam

Me, Myself & I
Me joindre:
Pouvoirs:
Inventaire:
Messages : 1622
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] EmptyVen 28 Nov - 14:20

Again, and again, and again...



I'm chaos international.
The writing on the wall,
A Lazarus in a parable.


Le jeune homme aurait pu se voir décerner l'Oscar du plus grand nombre de vents au monde. Le gamin roux, qui n'avait pas vraiment bougé, telle une plante verte; et bonjour la gueule de la plante, car à ce rythme, ça allait être un arbre, se faisait silencieux. Auen se contentait de laisser le silence peser, ne voulant guère stresser ce pauvre gosse sous peine d'une piscine municipale. Il était donc là, à regarder le paysage, détendu, et étrangement apaisé. Cette vision de la forêt avait tendance à le rendre rêveur, et sacrément calme. C'est rare, oui. Puis au bout de ses longues minutes; une fois de plus, interminables, le norvégien fit de nouveau face au rouquin. Pas très poli, de converser dos à dos, nan ? Il semblait légèrement paumé. C'était assez étrange. Il y a peu de temps, entre un couinement et des yeux de chat potté, il avait émis des exigences, qu'il n'avait d'ailleurs toujours pas énoncé. Et il était maintenant là, le regard perdu, comme s'il venait de s'enfiler un joint. Ou un truc du genre. Auen le regardait sous ses moindres angles, cherchant à comprendre. Son sourire joyeux venait s'installer petit à petit, mais légèrement entravé par une once de doute et de questionnement. Pourquoi ce gosse était si changeant, et à la fois tellement apeuré ? Il voulait bien croire qu'il n'avait pas était tendre, mais à ce point là, il n'y croyait pas. Et ce n'est pas son orgueil là. Nathanaël semblait tout bonnement prisonnier de ses pensées. A quoi pensait-il, eh ? Voilà qu'il devient assistante maternelle ou quoi ? Il soupira, regardant rapidement le plafond, avant de rebaisser la tête. Il s'était aperçu que le garçon avait du mal avec le fait qu'il s'exprimait librement avec Anubis. Et ce n'était pas facile pour lui, de converser, par la pensée. Évidement.

«J-je... Voudrais un ... couteau... un placard ! O-oui, un plac-card, de préférence vidé de ses boyaux... J-juste vide ! »


Ah oui, la voilà, l'unique demande. Il lui avait parlé en effet, mais Auen ne l'avait pas tout de suite réalisé, quelque peu perdu dans son monde intérieur. Un placard ? Pour que faire ? Se mettre dedans ? Non, sérieusement ? Il espérait pas, il aurait mal pour le roux. Ce qui le perturbait en fait, était cette voix, qui entrecoupait celle du garçon. Certes même timbre, mais elle ne dégageait pas la même chose. Non pas qu'Auen soit médium, ou une bêtise du genre, mais cette voix n'était guère très chaleureuse, puis les couinements du garçon qui semblait carrément flipper, et la liste est longue...  Il y avait quelque chose, ou quelqu'un.
"N'est-ce pas, Anubis ?" Lâcha-t-il, une expression mi-sérieuse, mi-amusée.
Le chacal s'était fait bien silencieux, comme effrayé, terré au fond de l'âme d'Auen. Une présence l'avait terrifié, et Auen le ressentait dans tout son corps. Était-ce le Dieu du gosse ? Auen n'en démordait pas pour autant et cherchait le lien logique à tout ça. Etait-il inconscient ? Peut-être que oui, peut-être que non. Vous savez, Auen et les murs. Voilà, quoi. Ne sachant que répondre à une telle demande, Auen se contenta d'afficher un large sourire joyeux et bien jocrisse, un sourire à la Auen, bref.
Nathanaël était,entre-temps, debout face à Auen, comme un cadavre; quelle classe; le regard complètement vide. Trouvant cela étrange, le norvégien, pencha la tête sur le côté, histoire d'y comprendre un truc.

"Eh, Nathanaël, ça va ?"
Autant demander, on sait jamais. Pas de réponse, ok, ça va. Il se retourna un peu, histoire de re-regarder ce paysage si joli. Quel gosse faisait-il lui aussi.
C'est alors que lorsqu'Auen tourna de nouveau la tête en direction du gamin, que celui-ci affichait un sourire fou, comme possédé, et sûrement, avant de lui enfoncer un stylo dans la main. Mais d'où il sortait ce stylo ?! Auen ne broncha à peine,la douleur, il était habitué. Par son passé, et par Anubis. Mine de rien le stylo était assez bien enfoncé, il avait de la force le gosse, ou... ?


"Auen ! Vas-tu bien ?"
Le retour du chacal 4. On sooort. Il se réveillait enfin, ou plutôt sortait de sa léthargie de peur. Puis le gamin retira le stylo de sa main, le regardant comme s'il venait de se réveiller. Il comprenait maintenant.
"Ouais, je vais bien Anu. Tu le sais bien, il m'en faut plus !"
Un sourire se dessinait sur le visage de l'ex-blond, amusé de la situation. S'il avait su que agressé un gosse s'était se faire tuer à coup de stylo... Ça lui rappelait cette vidéo avec un meurtre à la cuillère affreusement long. Comme là, mais version stylo !


Nathanaël était plus que paumé, ça se voyait. Secouant un peu sa main, le roux se dit qu'il avait le choix entre 3 options.
Premièrement, saisir le gosse, l'encastrer dans le mur, lui exploser le crâne histoire qu'il redescende sur Terre, et le foutre dehors. Solution efficace, mais contre les principes du norvégien. C'était un gosse, il n'allait pas le faire, quelle fierté en tirer ?
Secondo, faire comme si de rien n'était, converser normalement, et lui faire bouffer son stylo, finalement. On ne le frappe pas, pas lui, pas Auen quoi.
Troisièmement, tenter de comprendre, garder son calme, et s'en foutre ! Ce fût celle-ci qu'il choisit. Auen ria d'un coup, se moquant de la légère douleur qu'il pouvait ressentir. Pas un rire moqueur, ni même méprisant ou encore fou comme il aurait pu avoir dans ses mauvais moments et s'il s'était écouté : car au fond il se serait bien pris au jeu, rancunier comme il est, mais c'est qu'un gosse, et bon, il était un peu coupable de tout ça. C'était un rire simple, clair, sans aucune arrières pensées. Toutes les questions qu'il se posait, il avait eu la réponse, rien qu'avec ça. Il les avaient donc mises dans sa poubelle géante, casée dans un coin de son esprit. Poubelle toujours pleine d'ailleurs, comme c'est bizarre...
Reposant son regard sur le gosse qui allait vraiment se faire dessus, Auen se baissa un peu, histoire d'être à sa hauteur. Bon sang, on aurait dit une baby-sitter avec un gosse de 8 ans... la honte. Son orgueil morflait là. Puis levant la main que le rouquin lui avait amoché, il lui donna une bonne pichenette dans le front.

"Eh, Nathanaël. Je sais pas à quoi tu veux jouer, si tu veux me forcer à te frapper ou un truc du genre comme les autres bouffons de cet endroit; mais si c'est le cas, t'as frappé à la mauvaise porte."
Il souriait au garçon, lui faisant comprendre qu'il s'en foutait pour sa main. Et qu'il était juste là pour l'aider. Instant trop choupichou cassé par Anu. La mort, ce Dieu...
"Tu peux le dire, Auen."
Un soupir du norvégien. "Tais-toi Anu, pitié..."


Voyant que le gamin ne répondait toujours pas, Auen en profita pour afficher une tête amusée. C'était étrange, mais chez lui, la douleur est comme un stimulant. Pas qu'il soit maso, loin de là, mais ça avait le don de le secouer un peu. Et de le forcer à montrer le bon, comme le mauvais de lui-même.
Et sa fameuse réponse. Oui, il n'avait pas oublié. Ce n'était plus vraiment le gosse en fait, à un moment. Car faire peur à Anu, ok, mais lui, faire peur, nan. Et ce changement si soudain d'atmosphère. Tout lui disait qu'il n'avait pas vraiment le gosse face à lui, ou alors, à moitié endormi encore. Car là il semblait pourtant connecté, mais bon, il l'avait cherché un peu. Plongeant son regard dans celui de Nathanaël, son sourire continua de s'esquisser, devenant petit à petit son sourire provocateur qu'il aime tant, suivit d'une seconde pichenette dans le front du garçon, plus douce que la précédente qui était juste censé le ramener sur Terre. Une question lui brûlait la langue, et il n'allait pas se gêner pour lui la poser.
"Dis-moi, celui qui squatte l'esprit de Nathanaël, saches que je suis ravi de faire ta connaissance !"
Il ria brièvement, avant d'enchainer sur ce même ton jovial et provocateur.

"Je sais pas ce que tu lui veux, ou ce que tu me veux, mais bon, faudrait te présenter hein ? Et peut-être laisser Nathanaël, parler, qu'en penses-tu ?"

Il courait peut-être au danger, ou encourageait le gosse à parler, qui sait ? Il s'en branlait, mais royalement. Sourire provocateur, et sûreté dans le regard, il lâcha donc sa fameuse question :
"BREF ! C'est quoi ton p'tit nom ?"

Invité
Anonymous
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] EmptyLun 8 Déc - 0:50

 

Fear is the path to the dark side..

Fear leads to Anger...
Mes parents...

Des souvenirs par milliers me revenaient, tous plus douloureux les uns que les autres... Mes parents m'avaient aimés, ils m'avaient protégés sans cesse, me calinant, me bercant, me choyant... Et je n'avais pas su les protéger en retour... J'avais été un faible, je les avais laissé mourir, sans pouvoir faire quelque chose... Je n'avais fait que pleurer, crier de toutes mes forces, sans que rien ne les ramène... Et aujourd'hui, que faisais-je? Valais-je mieux que celui qui les avais tué? Je m'en prenais à d'autres, comme on l'avait fait avec mes parents...  Ou bien... Était-ce lui? Était-ce le but d'Andjéty? Voulait-il faire de moi sa marionnette, violente, sans coeur? Voulait-il recréer ce qui m'avait séparé de mes parents? Étais-je la personne disposé à cela ?

Toutes ces questions envahissait mon esprit, me torturant un peu plus à chaque seconde, me perdant complètement... Je ne savais pas, je ne savais plus vraiment qui j'étais, ce que je serais demain... Andjéty me rongeait de plus en plus sans que je ne puisse faire grand chose. J'étais là, à me dire que je devais l'en empêcher, mais je restais immobile, inerte, lui laissant le champ libre sur ces actions. C'en était probablement ridicule, mais je ne pouvais aller contre ma nature, n'est-ce pas? Je suis né pitoyable, je finirais pitoyable...

Mais la main d'Auen ne m'aidait pas à voir plus clair dans tout cela. Était-ce mon oeuvre, ou celle de mon Dieu? Je me souvenais avoir été parfaitement conscient de ce que je faisais, comme si... Comme si... J'avais obéi de moi-même à mon Maître... Ca ne pouvait être possible, je ne voulais la souffrance de personne. Mais je commençais... Je commençais à en douter...

Plongé ainsi dans mes réflexions, je sursautais violemment alors qu'un éclat de rire se fit entendre. Ce dernier ne venait pas d'Andjéty. Levant les yeux, je vis alors.. Auen rire, comme jamais. Qu'y avait-il de drôle? C'était mal ce que j'avais fait. Reculant de quelque pas, je le regardais sans comprendre. Il n'avait pas eu mal? Pourtant... Pourtant.. Je... Lui? Dans tous les cas, on avait frappé relativement fort, et la blessure n'était pas minime, et ce jeune homme trouvait encore le moyen d'en rire?

«Eh, Nathanaël. Je sais pas à quoi tu veux jouer, si tu veux me forcer à te frapper ou un truc du genre comme les autres bouffons de cet endroit; mais si c'est le cas, t'as frappé à la mauvaise porte." »

Je levais les yeux en sa direction, horrifié. Pourquoi voudrais-je me faire frapper? A quoi cela me servirait-il? Je souffrais déjà suffisamment, fallait-il donc que je réclame des douleurs supplémentaires? Je ne comprenais plus vraiment ce qu'il se passait. Il disait ne pas me violenter, malgré tout ce que mon Maître et moi lui avions fait subir. Pour le moment, je me disais que je ne l'avais pas voulu, et que mon but n'était nullement celui de me faire frapper en retour. Je ne savais même pas ce que me voulait Andjéty, à chaque fois qu'il se décidait à me tourmenter.  Ne pouvant détourner le regard d'Auen, cherchant à comprendre muettement ce qu'il se passait, la seule solution qui me venait à l'esprit était celle qu'il se payait ma tête...

C'était cela. Auen se fichait de moi. Il me trouvait ridicule, et malgré que mon Maître ne m'aidait pas, il enfonçait simplement son couteau dans la plaie béante de mon coeur. Je reculais encore une fois. Alors ma vie avec ce nouveau colocataire serait-elle emplie de souffrance? De moquerie? Toutes ces belles paroles, camouflant de mauvaises intensions? Rien qu'en y pensant, je détestais déjà mes futures journées. Je le détestais, lui. Car... Je pouvais détester?

«Regarde-le... Il croit tout savoir de toi. Penses-tu qu'il puisse être ton ami?»

La voix de mon Maître se faisait sournoise, lente, chaque syllabe résonnant dans tout mon esprit... Mon... Mon Maître avait raison. Il pensait me connaître, à travers mes actes, mes pensées... Mais que savait-il de moi? Je n'étais peut-être qu'un faible, mais j'avais un passé, un présent... Peut-être même un futur? Chaque coup que je me prendrais, Andjéty m'apprendrait à le renvoyer d'une puissance décuplée... Était-ce que je voulais? La peur m'avait aveuglée depuis ma naissance. Andjéty avait continue de me bercer dans cette peur. Cette peur incessante... J'avais souvent été en colère, contre moi, contre les autres... Je n'avais su protéger mes parents, ma famille... Cette colère face à tout ce monde qui m'entourait, je l'avais toujours cachée... Aujourd'hui, je ne la montrais bien évidemment pas, je n'étais que le peureux petit Nathanaël... Mais j'étais en colère contre moi à chaque fois que je me faisais frapper, que l'on me rabaissait. Pourquoi suis-je né comme ça ? C'était pourtant un sentiment nouveau, lorsque je le montrais. Ce stylo avait-il été l'objet de l'expression de ma haine?

«Dis-moi, celui qui squatte l'esprit de Nathanaël, saches que je suis ravi de faire ta connaissance ! Je sais pas ce que tu lui veux, ou ce que tu me veux, mais bon, faudrait te présenter hein ? Et peut-être laisser Nathanaël, parler, qu'en penses-tu ? BREF ! C'est quoi ton p'tit nom ?"

Je n'avais pas quitté le regard d'Auen un seul instant, mon regard animé plusieurs fois de colère muette, manipulé complètement par ce qu'Andjéty prévoyait pour moi. Sa tirade me fit même sourire, et ce fut à mon tour de lâcher un rire. Était-ce à nouveau moi, ou Andjéty? Nul ne saurait le dire, pas même moi... Mais au fond de moi, je sentais mon Maître jubiler, son ombre s'étendant au fond de mon coeur. Sans même que je ne réfléchisse, je pris la parole, ma voix prenant celle de mon Dieu, qui se servait de moi pour lui répondre. Pour la première fois, je ne me sentais pas possédé de force, c'est comme si une certaine résonance s'établissait entre moi et mon Maître. Malgré ça, une partie de moi me criait de faire cesser tout cela, que je ne choisissais pas la bonne voie. Que je ne pouvais me résoudre à laisser Andjéty me posséder de cette manière. Mais pour le moment, nous étions les plus forts. Nous.

«N'as-tu pourtant pas aimé mes salutations?»

Les images de la chair déchirée par la pointe d'un stylo à bille me revinrent en tête, et j'eu un frisson délicieux qui me parcourut l'échine. Ou bien, il me terrifait. Je ne savais plus. Mes lèvres continuèrent de remuer, la voix d'Andjéty continuant de sortir de mes cordes vocales. Posée, lente, calme... Seule la lueur de folie qui s'en réchappait montrait le vrai côté de mon Maître.

«Qui crois-tu être pour oser me demander quelque chose? Tu te sens puissant, possédé par un déchet d'une civilisation corrompue, qui tremble surement au murmure de mon nom?»

Je laissais notre voix résonner dans l'air, alors que je me pourléchais légèrement les lèvres, reprenant d'un ton ironique, se faisant vaguement flatteur.

«La seule raison qui me pousse à m'adresser à toi, petit mortel répondant au nom d'Auen, est que tu es la première personne à faire poindre une lueur d'intérêt au fond de moi. Alors je vais me présenter. Je suis le seul, l'unique Dieu funéraire de l'Égypte antique. Ce dépressif qui te sert de dieu n'est qu'une pâle copie de moi. »

Je revins alors m'asseoir sur la chaise sur laquelle j'étais précédemment, d'une démarche assurée, et dont l'attitude respirait simplement la confiance en soit, la fourberie, et surtout... Une attitude qui dominait l'atmosphère, comme si j'étais la seule personne en force ici. Je penchais la tête en direction d'Auen, ma tête devenant soudainement plus directe, plus... dominatrice encore.

«Mes règles sont simples. Tu n'interviendras jamais entre mes relations avec mon esclave, et je déconseille vivement de le blesser. N'oublie pas que je m'adresse à toi parce que je l'ai décidé. Tu n'es qu'un pauvre mortel au potentiel minime. Alors... Pour ta survie, et celle de ton chacal... Ne brise pas ces règles.»

Un rire s'échappa de moi, tout aussi terrifiant que la présence de mon dieu, alors que je m'affaissais légèrement sur ma chaise, perdant soudainement la confiance en moi brutale que je venais de gagner. Mon Maître ne venait pas de signer ma protection? C'était la première fois qu'il faisait cela, et ce geste me déstabilisait. Je le sentais au fond de moi, qui souriait, mais dont les pensées cachaient bien d'autres choses. Peut-être que cela n'était qu'une ruse de sa part pour me mettre en confiance. J'éprouvais toujours de la colère, vis à vis d'Auen, mais je m'adressais enfin à lui. Je bégayais un peu moins, et le regardais dans les yeux, comme si je parvenais enfin à assumer une partie de ma timidité. Pendant combien de temps cela durerait-il? Est-ce que Jaime serait content de mes progrès?

«A...Auen, suis ses règles à la let-tres, je t'en supplie... Tu n'es p-pas le seul q-qui en souffrirait.»
La vision de Jaime me fit sourire, pendant que je parlais. Jaime... Un regard plus doux, et surtout... Je redevenais beaucoup plus timide qu'auparavant. Mon seul ami... Est-ce qu'il accepterait ce qu'Andjéty voulait créer en moi?
«J-je n'ai pas choisi de v-vivre ici... On a décid-dé de me vi... virer de ma chambre... M-mais... C'est toujours m-mieux que ce que j'avais im-maginé... Et... Le P-parquet est magn-gnifique.»

Je tentais un sourire timide en direction d'Auen. J'étais complètement perdu. La colère, la paix, la peur, l'envie de connaître... Tout se chamboulait dans mon esprit. Mais je sentais que quelque chose changeait en moi. Quelque chose de plus sombre? Ou de plus lumineux?

Je ne savais guère...



(c)LOKIA
Nathanaël J. Pryam
Nathanaël J. Pryam

Me, Myself & I
Me joindre:
Pouvoirs:
Inventaire:
Messages : 1622
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] EmptyMar 16 Déc - 12:25

Big bad Wolf And A pain in the ass



If you live your life with no tomorrows,
Every day is just a road to sorrow.
You should know what they want to get.


Sa question avait eu l'effet d'une bombe, et le norvégien en était plutôt fier. Certes, il n'allait pas se remémorer le regard silencieux et haineux du gosse vis à vis de lui. Non pas que ce regard l'est mis mal à l'aise, loin de là. Disons que ce genre d'expression, il ne les aimaient guère. Il ne l'avait que trop connue sur son visage. Et maintenant, dès lors qu'il en voyait une, il se faisait méprisant. Et là, il savait bien qu'avec Nathanaël qui était perdu entre ce sentiment apeuré, et colérique, ça ne l'aiderait pas. Il n'avait pas non plus pitié du gamin. Juste... Une légère douleur pour lui. Au fond l'envie de le secouer le prenait, l'envie de lui dire qu'il devait se battre aussi, le prenait. Mais il n'en avait pas les épaules, c'était tout. Alors pour pallier à ce problème, l'ex-blond avait sorti son sourire du grand provocateur. Et quand bien même c'était pour pallier, il voulait savoir à qui il s'adressait. Curieux, vous croyez ? Quand il avait ris, amusé de tout ça, le rouquin s'était littéralement fait dessus, avant de le lyncher "oculairement" de ses pupilles noisettes. Qu'il y avait-il de mal, à rire de la douleur ? Auen n'en savait pas grand chose, et comme le grand gamin qu'il est, avait ris. Il est ainsi, la douleur, ça avait été sa compagne de route un long moment. Voilà qu'il se questionnait ? Philosophe ? Au feu ! Et hop, des questions de plus dans sa corbeille mentale. Nathanaël lâcha un rire soudain, s'étant assis sur la chaise, confiant, sûr de lui. Plus le gosse, mais son coloc' mental ?


«N'as-tu pourtant pas aimé mes salutations?»
«Qui crois-tu être pour oser me demander quelque chose? Tu te sens puissant, possédé par un déchet d'une civilisation corrompue, qui tremble surement au murmure de mon nom?»
«La seule raison qui me pousse à m'adresser à toi, petit mortel répondant au nom d'Auen, est que tu es la première personne à faire poindre une lueur d'intérêt au fond de moi. Alors je vais me présenter. Je suis le seul, l'unique Dieu funéraire de l'Égypte antique. Ce dépressif qui te sert de dieu n'est qu'une pâle copie de moi. »
«Mes règles sont simples. Tu n'interviendras jamais entre mes relations avec mon esclave, et je déconseille vivement de le blesser. N'oublie pas que je m'adresse à toi parce que je l'ai décidé. Tu n'es qu'un pauvre mortel au potentiel minime. Alors... Pour ta survie, et celle de ton chacal... Ne brise pas ces règles.»


Un long discours de Dieu affreusement fier, terrifiant et sûr de sa personne, hein ? L'aura qui s'en dégageait du gosse ne faisait que confirmer les adjectifs dit précédemment. Il était assis là, tout sourire, ce regard quelque peu fou, montrant son côté je domine le moooonde en long, large et en travers. Étonnamment, Auen ne se sentait pas effrayé, il écoutait, une expression amusée et à la fois si blasée au visage. Un regard froid pour un grand sourire amusé. Ce Andjéty lui avait au moins fait l'honneur de lui répondre. C'est tout ce qu'il voulait. Puis qu'il tue son Dieu, qu'il y aille Anu sera juste "OWIIII TUE MOIII ANDJYYYY !", non ce n'est pas un porno divin. Auen aurait pu continuer sur sa provoc', et clairement répondre au dieu que, oui ses salutations étaient génialissimes, que le stylo aussi, et que sa classe internationale, aussi. Le tout sur un ton bien trempé, avec une courbette, digne du "je m'incline ô roi", etc. Il ne s'était jamais imaginé, qu'un beau jour, il se retrouverait coincé dans un conflit entre deux momies antiques se tapant la gueule pour des cadavres ! Quelle ironie, sérieusement ! Mais il s'avisa, comme il pu. La seule chose qu'il voulait, était de bien s'entendre avec le gosse et son grand méchant loup. Pas si méchant, pour être protecteur ? Ou trop bon comédien ? Il y réfléchirait plus tard. Le temps était à la discussion. Une chose, une SEULE, avait froissé le norvégien, qui s'apprêtait à répliquer quand le rouquin revint à lui aussi soudainement qu'il était parti. My gad, c'est les montagnes russe ce gosse ! A cette pensée, l'ex-blond pouffa un léger rire. Il avait toujours eu ce don pour les ennuis, non ?


«A...Auen, suis ses règles à la let-tres, je t'en supplie... Tu n'es p-pas le seul q-qui en souffrirait.»
«J-je n'ai pas choisi de v-vivre ici... On a décid-dé de me vi... virer de ma chambre... M-mais... C'est toujours m-mieux que ce que j'avais im-maginé... Et... Le P-parquet est magn-gnifique.»


Une vois saccadée, timide, enfantine. C'était bien le gosse, et Auen ne pût s'empêcher d'afficher un sourire soulagé, compatissant, presque. Quant au chacal de son côté, il s'était tout simplement écrasé au fond de son âme. Un Dieu, ça ? Même lui, pauvre mortel, riait au nez des Dieux et se moquait un peu du grand méchant loup. Inconscience, ouais, c'était même sûr. Mais il avait toujours fonctionné ainsi. Le gosse le suppliait de respecter ces règles, établies par môsieur le grand méchant loup. Qu'il les aient dites ou non, en aucun cas, il n'avait l'attention d'en enfreindre une. Une fois de plus, il voulait juste nouer des liens avec ce pauvre gamin apeuré. Ce pauvre gamin apeuré, qui lui affichait un timide sourire. Il se décoinçait, adoraaable ! ♥
Se passant la main dans les cheveux, le norvégien soupira, amusé, même si ce n'était pas le mot exact. Il était comme "attendri" par le gosse et sa situation. Et quelque part, au fond de son âme, était fier des efforts qu'il tentait de faire pour lui parler. Jocrisse, mais compréhensif; paraît que c'est son charme, à l'ex-blond. Un autre rire, plus silencieux, avant de s'adresser au rouquin, jovial.


"Je ne compte pas les enfreindre, ces règles, tu sais ? Je suis déjà honoré que ton Dieu m'est adressé la parole, et vois-m'en désolé pour les désagréments. Juste. Je ne me sens pas puissant à cause de mon Dieu. Il est dépressif, justement ! Que veux-tu faire avec ça !"

Il ria, un ton taquin et à la fois rassurant, dans le but de rassurer le roux justement (pire qu'un animal, pour l'aborder, punaiiiise !), et d'instaurer une seconde atmosphère de confiance plus agréable qu'avec le méchant loup.

"La seule chose que je veux, c'est bien m'entendre avec toi. Peut-être m'y suis-je mal pris ? Je ne suis pas doué pour ça, faut le dire ! J'aimerais bien m'entendre avec toi et ton grand méchant loup, vois-tu ? Les conflits de ce type très peu pour moi ! On va devoir se supporter, alors autant partir sur de bonnes bases, non, Nathou' ?"

Le sourire du gosse amusé, confiant, qui voulait juste faire "ami-ami" avec le rouquin. Auen s'était approché du gosse, lui souriant toujours, ayant oublié sa main. Il espérait que l'enfant n'allait pas se blâmer pour ça, ça arrive hein.
Puis jetant un oeil dans les affaires de Nathanaël, il aperçu une masse de livres. Un littéraire ? Ça tombe bien, lui aussi ! Enfin, un peu, quoi. C'est pas une bibliothèque ambulante, il connaît juste 2-3 classiques, et se force à en découvrir plus. Après tout, lire est assez distrayant, faut-il des bons romans ! Auen en cherchait toujours, histoire de ne pas être non plus complètement attardé, même s'il doute qu'avec un cas comme lui, ça va être chaud patate, yeaaah ! Il s'approcha du carton, regardant les livres, sans y toucher; pas ses affaires après tout; avant de regarder le gosse roux, une expression enfantine et apaisée, avec ce ton qui se voulait, vraiment, même s'il était nul, mais nul de nul à ça; rassurant ou confiant.

"Tu aimes lire ? C'est cool ça ! Je ne suis pas fute-fute pour trouver de bons livres, t'en connaîtrais, toi ? ♥"

Invité
Anonymous
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] EmptyMer 25 Mar - 15:33

 

Fear is the path to the dark side..

Fear leads to Anger...
La situation était insoutenable. Qui voudrait d'une personne comme moi après tout ce qu'il s'était passé ? Pas Auen. Pas après tout le mal que mon Maître et moi lui avions fait. J'étais toujours en colère. Contre moi, contre mon Maître, contre Auen, contre le monde. Mais cette colère semblait s'apaisé un peu, la peur refaisait surface. Quelle serait la prochaine étape?

"Je ne compte pas les enfreindre, ces règles, tu sais ? Je suis déjà honoré que ton Dieu m'est adressé la parole, et vois-m'en désolé pour les désagréments. Juste. Je ne me sens pas puissant à cause de mon Dieu. Il est dépressif, justement ! Que veux-tu faire avec ça !"

Je fixais déjà le parquet depuis quelques secondes déjà. J'avais cessé de le regarder dans les yeux à partir du moment où il avait ouvert la bouche. Le regard d'un autre était une chose difficile à soutenir, pour moi. Cela répandait en moi un malaise sans nom, une peur, et une gêne que je ne parvenais pas à surmonter. Mais ce qu'il me dit me fit ... légèrement sourire. Je n'avais pas perdu toute confiance en moi suite à la possession d'Andjéty, et... Ses paroles me firent rire oui. Au moins, il avait le mérite d'avoir un dieu un peu amical que le sien. Honoré de sa possession par Andjéty? Savait-il combien la peur et la douleur se répandaient dans mon coeur à chaque fois que cela se produisait? Auen ne savait pas.

Mon sourire s'affaissait bien vite. Personne ne savait... Personne. Il n'y avait que mon Maître qui me comprenait.

"La seule chose que je veux, c'est bien m'entendre avec toi. Peut-être m'y suis-je mal pris ? Je ne suis pas doué pour ça, faut le dire ! J'aimerais bien m'entendre avec toi et ton grand méchant loup, vois-tu ? Les conflits de ce type très peu pour moi ! On va devoir se supporter, alors autant partir sur de bonnes bases, non, Nathou' ?"

S'entendre avec moi, et Andjéty? L'idée d'Andjéty déguisé en loup agaya vaguement mon esprit, mais... Ce fut surement le surnom qui me fit sursauter. Nathou? C'était moi, Nathou? Dans mes souvenirs, la dernière personne à m'avoir appelé comme ça était... Était... Ma mère. Ma mère... Une larme se mit à rouler le long de ma joue, mais ce fut la seule. Chaque fois que son souvenir me revenait, je ne parvenais pas à exprimer ces sentiments convenablement... J'étais triste, mais aussi en colère contre moi, contre ma faiblesse... Celle qui avait encore blessé quelqu'un aujourd'hui. Mais cette personne, malgré ça, désirait s'entendre avec moi? VOulait-il souffrir à ce point?

Sous le choc de toutes ces paroles, je restais silencieux, ne sachant que dire, que faire. J'avais à nouveau envie de prendre mes jambes à mon cou, de fuir de cette pièce. Je restais persuadé que je n'aurais jamais du entrer. Les sentiments s'entremêlaient en moi à cet instant, je ne savais plus du tout que ressentir, comment réagir. J'avais peur, j'étais en colère, mais... J'étais légèrement heureux, aussi? Je ne suivis pas Auen du regard, perdu dans toutes ces réflexions sur ce que voulait mon coeur à ce moment-là.

"Tu aimes lire ? C'est cool ça ! Je ne suis pas fute-fute pour trouver de bons livres, t'en connaîtrais, toi ? ♥"

Cela me fit réagir immédiatement. Je tournais la tête vers mon carton de livre, et je fis le lien. Je ne cessais de regarder la pile de carton, puis Auen, puis les livres, puis de nouveau Auen. On rentrait dans mon espace vital, dans mon jardin secret. Son ton doux et attentionné, cependant, me fit penser qu'il s'y intéressait. Il me demandait mon avis, à moi... A moi qui ne suit qu'un gamin de bas étage. Je balbutiais, comme je pouvais.

«Et b-bien... J...Je ... Euh... Je... L-livres ? Je l-les récup-père d'élèves qui n'en v-veulent p...plus»

J'avais complètement répondu à côté? Je regardais Auen, puis je fixais la pile de livre, sans vraiment savoir quoi dire. Chassez le naturel, et il revient au galop. Puis, je pris mon courage à une main... Oui, à deux mains, cela aurait été beaucoup trop beau pour être vrai. Je m'avançais vers Auen, avant d'entrouvrir le carton, et d'en sortir un livre, que je lui tendis, sans un mot, fixant toujours le parquet.

Je ne savais pas utiliser les mots, alors les gestes étaient peut-être plus que bienvenue. En réalité, je lui criais surement de le prendre, que ce livre était surement très intéressant. En réalité, je lui avais tendu mon préféré.

"La langue du Silence" de Samantha Bailly.

Je me sentais pathétique à cet instant. Je restais planté là, le livre tendu en la direction d'Auen, comme un enfant tendant un dessin à son papa, espérant qu'il le félicite. J'étais... Ridicule.



(c)LOKIA
Nathanaël J. Pryam
Nathanaël J. Pryam

Me, Myself & I
Me joindre:
Pouvoirs:
Inventaire:
Messages : 1622
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE] Empty
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Une nouvelle Chambre? A quel prix? [ABANDONNE]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1
Sujets similaires
-
» Une nouvelle chambre à l'étage des Dieux [Terminé]
» Cache-cache dans une nouvelle chambre? Trouvé ! [PV Fergus ! ♥]
» Le prix à payer pour le courage...(terminé)
» Partage de chambre
» Réveil en chambre inconnue

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Pensionnat Immortalia :: Hors RP :: ◄ Corbeille :: ► Archives du Chapitre 0-
Sauter vers: