Sujet: [Pré-intrigue] Indifférentes... [PV Charlie] Dim 26 Avr - 2:50
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Lieven & Charlie
Am i lonely, now?
Chaque goutte tombait dans un crépitement sur le sol. Chaque goutte voyait sa vie s'écouler alors qu'elle s'éclatait avec violence sur ce sol si ferme, si cruel. Les Gouttes tombaient inlassablement, sans qu'aucune force de la nature ne vienne les empêcher. Ni le vent, ni le tonnerre venait déranger cette pluie si lourde, chargée d'émotions. Un voile de deuil tombant inlassablement sur le monde.
Lieven était là. Habillée d'un long manteau noir, elle fixait ce ciel gris. Ses cheveux aplatis par la pluie, ils étaient trempés et des gouttes ruisselaient le long du manteau de la jeune femme. Lentement, quelques unes s'engouffraient dans ses vêtements, apportant des frissons sur le corps si brûlant de Lieven. Soudainement, un éclair... Puis un grondement, lourd, chargé, éclata non loin d'elle. Lieven ne sursauta pas. Elle contemplait ce ciel si morne, si triste.
Debout sous ce temps loin d'être favorable, la jeune femme était là depuis plusieurs heures déjà. Elle n'avait pas bougé, elle était resté silencieux. Plongée dans ses souvenirs, elle revoyait des images de ce qui avait été la partie la plus heureuse de sa vie. Lui qui la sauvait des rues sombres, et inconfortables. Lui qui la sauvait de cette misère... Lui qui lui accordait au final sa confiance, alors qu'elle prenait soin de Jörgen. Ces jours si joyeux, qui lui avaient permis de trouver un but, d'accorder à sa vie une seconde chance... Toute cette vie réduite en poussière, à cet instant... Cette vie qui l'avait délaissée, qui la laissait à présent tomber...
La pluie tombait inlassablement. Lieven ne parvenait pas à extérioriser ce qu'elle ressentait à cet instant. La pluie rencontrait son visage dans un tapotement désagréable et pourtant... Qui la faisait sentir vivante. Mais son coeur ne voulait plus battre. Il voulait mourir. Si elle n'avait pas été faible à la possession de Deimos, elle aurait pu les sauver tous les deux. Lieven aurait pu les sauver, ne pas voir disparaître sa vie sans qu'elle n'en sache rien, sans qu'elle ne puisse agir. La jeune femme avait toujours voulu donner sa vie pour eux....
Jörgen était extrêmement malade. Rien n'aurait pu le sauver, à part peut-être la présence de son frère. Set était alors parti... Sans même emmener Lieven. Elle savait pourquoi. Elle était instable. Sous un accès de folie, elle aurait pu effrayer, voire tuer Jörgen. Set l'avait alors laissée là au Pensionnat. Mais elle savait qu'il n'y reviendrait pas. Set avait toujours eu Jörgen dans sa vie. C'était une de ses raisons de vivre, à lui. Et Jörgen ne pouvait pas survivre. Set... Set... Il n'aurait pas supporté la mort de son petit frère...
Et elle n'avait pas été là. Son dieu l'en avait empêchée. Elle avait été une femme faible. Qui n'avait pas su se défendre face à ennemi qui n'était que dans sa tête. Et désormais... Elle serait seule... Set... Set... Il ne reviendrait pas, jamais... Il était surement m....
Lieven fixait le ciel sans un mot. Un sentiment de haine, de tristesse, de douleur naissait au creux de sa poitrine. Elle l'avait toujours aimé. Elle n'avait pas su lui dire, pour ne pas le blesser. Son amour avait toujours été enfermé au fin fond de son coeur... Il avait été gardé sous une épaisse couche de froideur, de peur... Et désormais, ce coeur était meurtri. Il n'avait pas pu exprimer cet amour, il ne pourrait jamais l'exprimer. Lieven était brisée. Sa vie, son amour, sa seule raison de se battre était partie, et n'était surement déjà plus de ce monde. Il l'avait laissée ici, lui ayant déjà payé les études à vie au sein du Pensionnat.
Elle était de retour dans une cage dont elle ne pouvait s'échapper de peur de retourner dans cet enfer qu'étaient les rues. Une cage que lui avait laissé son seul amour. Set avait été la seule personne à lui tendre la main, à lui accorder une confiance. Elle avait tant appris de lui, que chaque jour ses sentiments n'avaient fait qu'accroître. Lieven avait voulu le protéger, d'elle, de lui-même, des autres. Elle avait échoué.
Il était parti. Lieven n'avait rien pu faire. Elle ne pourrait plus rien faire. Un éclair retentit alors. Un grondement sourd résonna à quelques mètres d'elle, et la jeune femme prit une grande inspiration. L'air emplit ses poumons, un air qui sentait l'humidité, un air qui ne la purifiait qu'en partie. Puis Lieven hurla. De toutes ses forces. A la mort. Un cri puissant, résonnant sur une large distance. Un cri dans lequel toutes ses émotions passaient. Ce cri était celui de la haine, de la douleur, de l'amour, de la tristesse qu'il y avait à cet instant dans le coeur de la jeune femme. Mais c'était aussi un sos, d'une jeune fille qui n'avait pas eu le temps de grandir, en détresse.
"Mais... Je suis là moi...
Ce dieu. Lui, il ne pourrait jamais quitter sa tête. Il restait là, à l'effrayer, à vouloir faire d'elle son jouet. Il l'avait choisie. Ce dieu, Deimos, était la seule chose qui lui restait? Elle n'en voulait pas. Pourtant, alors qu'il prononçait cette phrase, éclatant alors dans un rire sadique, Lieven eut envie d'y croire un instant. Elle n'avait plus rien à perdre. Lieven était seule.
Seule? Non. Une personne avait entendu son cri. Une présence se rapprochait de sa position, et elle n'avait nullement envie d'être dérangée à cet instant. Tout le monde l'avait toujours considérée comme le petit chien de Set. Aujourd'hui, qu'en était-il? Cette jeune fille viendrait-elle l'embêter avec de vulgaires futilités?
A la vue de la personne, une nouvelle fièvre me prit. Deimos n'aimait décidément pas le contact des gens. Des images se transposaient déjà à mon esprit fatigué.
Lieven avait entendu cette fille, le bruit de ses semelles sur le sol trempé. Le crissement de celles-ci était un son insupportable, aigu et énervant. La jeune femme était bien dans son silence, sous cette lourde pluie... Mais il avait bien fallu que cela cesse, qu'une personne vienne interférer dans sa douleur... Les hommes avaient toujours interféré dans la vie de Lieven, apportant tous une pierre tranchante à un édifice bancal.
Le plus surprenant, ce fut que l'inconnue, elle, ne la sentit pas et... C'est ainsi que Lieven se la prit de plein fouet. Le regard de Lieven se fit plus dur sans pour autant être agressif, jugeant qu'il ne servait à rien de s'énerver pour cela. Pourtant... Elle avait envie d'hurler, d'exploser, de frapper sur quelqu'un, quelque chose. Se défouler.
"Laisse-toi aller... Tu verras, tu y prendra goût... Tu es faite pour ça.
Deimos voulait profiter de ma peine, à cet instant. Pourrais-je y laisser tremper un doigt, goûter à cette puissance ?
Lieven secoua la tête un instant. Ses cheveux envoyèrent quelques gouttes aux alentours, avant de retomber mollement sur le visage de l'orpheline, qui ne quittait pas des celle qui avait tenté de la renverser. Son visage lui disait quelque chose. Elle avait surement du voir son nom dans un des dossiers que Set trimbalait partout...
Il était toujours fourré dans ses dossiers, en tant que Directeur des élèves. Il était toujours là, à regarder quel élève séchait, à les coller sans pitié... Cette manie avait eu le don d'amuser légèrement la jeune femme. Il avait été tellement sérieux dans ses études, mais avait pu s'occuper d'une femme comme elle. Et désormais qu'elle était seule, elle ne sait pas si de la vie ou de la mort, laquelle serait la plus salvatrice...
Pourtant, l'inconnue lui semblait... Semblable. Les yeux vides de l'Olympienne la scrutait, sans même réellement la juger. Lieven n'aimait personne. Elle avait su aimer Set et Jörgen et désormais, elle savait que son coeur serait meurtri pour l'éternité. Personne ne saurait raviver la flamme perdue. Personne. Pourtant... Dans l'attitude de cette jeune inconnue, Lieven se voyait, quelques peu. Quelque chose, une étincelle dans le regard.
Pendant quelques instants, elle la regardait, sans expression, avant de lui tendre une main, pour l'aider à se relever. Ce n'était qu'un geste parmi tant d'autres, mais pourtant, Lieven avait eu envie de le faire. Non pas par politesse, mais parce qu'elle avait été intriguée par ce regard. D'une voix monotone, dénuée d'un quelconque sentiment... Elle s'adressa à l'inconnue.
Fais attention où tu marches. Un temps de pluie est toujours dangereux par ici.
Lieven continuait de sentir les gouttes ruisseler sur sa peau, mais désormais, ils la gelaient. Elle était de nouveau fièvreuse, sa peau était brûlante, et elle était sure que la jeune femme l'avait senti. Ramenant ses mains à elle pour éviter tout contact, Lieven prenait une grande inspiration.
"Regarde... Elle est là... Elle te regarde... C'est une proie facile... "
Une fille comme toi ne devrait pas rester dehors. Va-t'en.
Lieven avait appuyé ses mots. Cette fille, de part son physique, sa manière de se tenir... Elle était... Peu intéressante, surement. Cette manière qu'elle avait de regarder Lieven ne lui faisait pas peur, ne l'énervait pas. Non, ca ne lui faisait ni chaud ni froid. Une copie de Set, parfois...
"Tu es tellement douce, Lieven..." Il me voulait... M'aurait-il ?
[HRP: Désolée c'est assez court, et ca n'avance pas trop, comme j'aborde la relation Deimos - Lieven de deux manières différentes à la fois, je m'embrouille un peu ! XD J'espère que ca t'ira tout de même ! Sinon, n'hésite pas à me demander d'éditer ♥ ]
Sujet: Re: [Pré-intrigue] Indifférentes... [PV Charlie] Mar 19 Mai - 3:45
Nathou △ +1RP! (Mai)
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Sujet: Re: [Pré-intrigue] Indifférentes... [PV Charlie] Jeu 18 Juin - 4:11
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Lieven & Charlie
Did you saw something?
Au fin fond d’un être se creusait un trou noir… Un vide grandissant, ne cessant de happer petit à petit la volonté de son hôte… Un vide donc la source était ce coeur pourrissant, tombant en morceau sous la douleur qui l’avait transpercé. Ce vide… Était animé d’une volonté propre… Ce vide.. N’était peut-être pas si vide que ça ? Il y avait là un sentiment. Un sentiment qui vous prenait les tripes, qui vous donnait des frissons, hantait vos nuits… La peur… La peur animait ce trou noir, qui aspirait tout autre sentiment sur son passage. L’hôte ne devenait plus que l’ombre de lui-même, laissant petit à petit accroître l’influence que pouvait avoir cette ombre sur son âme… Sur sa conscience.
Le corps brûlant de la néerlandaise n’était que le témoin de ce vide grandissant, de cette peur omniprésente. Cette peur, animé par la haine, la tristesse, la souffrance… Cette peur qui était naturelle et pourtant si inhumaine à cet instant… Le peu d’humanité qui restait en Lieven ne cessait de combattre contre cette volonté destructrice qui régnait au fond du coeur de celle-ci. L’humanité, ce concept typiquement humain qui définirait un sentiment, une ligne de conduite, une… nature… Ce concept si inutile aux yeux de Lieven… Où avait été l’humanité, lorsqu’elle fut adoptée? Où fut l’humanité, lorsqu’elle dû survivre dans les bas fonds de son pays natal? Nulle part. Les gens n’avaient pas à peine osé la regarder, ils avaient honte. Seul Set l’avait regardé. Elle avait alors existé. En tant qu’être? Sûrement. Mais pas en tant qu’être. Lieven avait détesté les humains depuis sa tendre enfance. Elle n’avait jamais voulu en être une. Si l’occasion lui avait été donné de rayer sa présence de la surface de cette planète, la néerlandaise n’y aurait pas réfléchi deux fois. Pourtant, aujourd’hui, cette existence qui lui avait été donnée venait de lui être arrachée. La cruauté du monde s’était une nouvelle fois jouée de lui. Lieven, même aux côtés de Set, la voyait, l’apercevait toujours au coin de l’oeil, qui la narguait. La vie de son presque frère lui en avait été témoin. Alors qu’on pensait que son état s’améliorait, cette cruauté revenait se jouer d’eux, inlassablement. Comme si la vie n’était qu’un jeu.
"Mais… La vie n’est qu’un jeu. Il suffit simplement de s’amuser avec celles des autres pour que la notre ne devienne que plus trépignante…"
Cette ombre au fond de son coeur avait une pensée. Il observait le monde de son regard dément. Son sourire carnassier, presque fou, constamment collé sur le visage. Deimos. Ce dieu brutal, aimant la violence à son paroxysme… Surtout quand elle atteignait des ampleurs phénoménales, où les victimes de cette dernière ne pouvait plus que se contenter d’hurler leur souffrance… Deimos. Il était cette ombre qui cherchait à dévorer Lieven. Celle qui lui faisait petit à petit perdre la tête, l’attirant vers un monde de ténèbres. Cette ombre, qui, lorsque l’inconnue se saisit de la main de Lieven, eut un rictus plus large encore. Une envie de sang, de terreur, de mort… Deimos voulait se servir de son hôte pour démarrer son oeuvre au sein du Pensionnat. Elle était l’hôte parfaite.
L’hôte? Oh… Lieven… Lorsque l’élève s’était aidée de son bras tendu, elle n’avait pas vraiment réagi. Son bras était simplement retombé mollement contre le corps de son propriétaire, ses yeux céruléens se posant une nouvelle fois sur le ciel gris. Les gouttes se faisaient plus fortes à chaque instant, martelant bientôt le visage de la néerlandaise avec force. L’autre élève semblait s’énerver à sa remarque, mais… Lieven ne semblait percuter qu’à moitié. Une douce pensée lui venait à l’esprit… Set… S’était peut-être délivré. Jorgen avait été libéré de sa douleur, Set d’un fardeau bien trop grand. La jeune femme ne croyait ni à l’enfer, ni au paradis. Mais une chose est sûre : à ses yeux, la mort était libératrice. Et désormais, Lieven était la dernière. Celle qui devait choisir entre souffrir, ou mourir. La souffrance ne s’éteindrait jamais complètement, alors qu’elle avait tout perdu. Les cris de la jeune inconnue vinrent perturber cette pensée quasiment idyllique, ce qui eut pour effet d’attirer son attention. Le regard inexpressif de Lieven laissa passer une lueur d’agacement. Elle était toujours là? N’avait-elle pas compris qu’elle n’avait rien à faire ici? Qu’il était peut-être même dangereux pour elle de rester ici, à côté de la Néerlandaise.
"Je ne crois rien du tout. J’observe. Que penses-tu pouvoir faire, par cette pluie? Ta… corpulence ne t’autorise que très peu de fantaisies. Ce regard farouche que tu jettes n’est qu’un moyen de te complaire à toi-même. Que crois-tu pouvoir faire? Me foudroyer?"
Lieven ne mâchait pas ses mots. Un sifflement significatif se faisait légèrement entendre, dans les oreilles de cette dernière. La fièvre commençait à être de plus en plus forte, elle pouvait s’effondrer à tout moment. Son propre honneur lui interdisait de le faire en présence de quelqu’un d’autre. Chaque goutte se faisait plus glaciale à mesure que la température de Lieven augmentait. Deimos frémissait. Cette gamine lui plaisait décidément de plus en plus.
"Tu n’aurais même pas la force de me frapper."
Que cette fille s’en aille. Qu’elle retourne vivre son humanité comme tous les autres.
[HRP: J'suis désolée, ca n'avance pas vraiment... J'ai vraiment une panne d'inspiration totale en ce moment... Si tu galères un peu à répondre, n'hésite pas à m'envoyer un MP pour que l'on s'arrange ! ♥ ]