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Si tu veux sauter, fais le bien. [PV Liev' ♥]
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MessageSujet: Si tu veux sauter, fais le bien. [PV Liev' ♥] Si tu veux sauter, fais le bien. [PV Liev' ♥] EmptySam 18 Juil - 1:30

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Si tu veux sauter, fais le bien.



"Ignorance is an easy friend but in the end it takes everything.
Fury, deliver me.
I will survive. I survive."


J'ouvrais les yeux, haletant, les gouttes glissant le long de ma peau. Encore un mauvais rêve, encore une mauvaise nuit. Encore CETTE nuit. Lentement je reprenais mon calme, me dégageant de mon lit et regardant autour de moi. Juste cette pièce vide et l'aube qui se levait. Tant mieux au fond, fallait que je décoince. Je n'étais pas au pensionnat aujourd'hui. J'étais dans le restaurant où je travaillais le week-end. Et mon patron dans un geste de bonté et afin de me remercier du travail que je fournissais, m'offrait cette petite chambre vide, afin que je puisse être plus rapidement au taquet. Bonté, dis-tu ? Bien pensé plutôt pour son blé. Mais je m'en fichais. Cette chambre me convenais, et bonté ou non, ça m'arrangeais une fois de plus. J'expirais, posant ma respiration. Je me laissais tomber au sol, fermant les yeux, voulant méditer comme à mon habitude. Voulant me perdre dans mon code du Bushido. C'était plié, je le savais déjà. Car la gosse, comme par magie, OUI, magiiiie, décoinçait aussi. O, joie.


"FYYYYYYR ! T'es déjà debout ?! La vache, j'aurais même pas besoin de te lever ! Cooool !"
Sa voix, sa maudite voix. Elle m’insupportais tant. Pas besoin de me lever ? Se foutait-elle déjà de moi de bon matin ? Je me levais toujours à l'heure. Seulement, cette débile ne le concevait pas ainsi, me réveillant  à coup sûr avec trois quart d'heures d'avance. Devais-je remercier mon inconscient de ce cauchemar qui m'a levé plus tôt ? Me permettant ainsi d'échapper à l'éternel rituel de la gamine en rûte qui m'explose la cervelle chaque matin pendant 20 minutes jusqu'à ce que je lui gueule dessus ? Tss, qu'en savais-je ? Je perdais déjà mon calme tant sa présence m'était insupportable.

"Hebe. Ferme-la. Je suis TOUJOURS debout. Sauf quand tu décides de me soûler à grande pompes comme tous les jours en fait."
Mon ton était sec. J'étais irrité, ça y est. J'aurais voulu soupirer, si la déesse ne m'avait pas coupé.

"Geeenre ! Tu devrais me remercier ! Oh ! Regarde ce magnifique levé de so-"
"Ta gueule Hebe. Oui, je sais, TON MAGNIFIIIIQUE levé de soleil. Change de disque bon sang."
"Mais... Fyr-euuuuh !"


Train-train, toujours ce train-train, comme dans ces périodes que j'haïssais tant. Haïssais... Ma haine malgré le fait que cela faisait maintenant quelques mois que j'étais arrivé au pensionnat, n'avait pas disparue. Elle s'accrochait solidement à mon être, le chérissant, et me foutant vite dans des états peu appréciables à voir. États que je m’efforçais d'évacuer en continuant ma pratique du combat. Ils avaient un club de combat, les irlandais. Forcément que je m'y étais inscrit. J'étais devenu le secrétaire et l'un des élèves proches du président qui formaient les nouveaux adhérents. J’appréciais ça, réellement. Quand je me centrais sur un combat, toute ma haine partait dedans. M'enfin, ce n'était pas une découverte. Je m'investissais juste, et aidais comme je le pouvais. Mon travail semblait payer et être apprécié, c'est tout ce que je voulais. Cela va en accord avec mon code, rien de plus. Et elle y était. La soeur de Set. Elle était dans ce club. Seulement de tous les adversaires que j'ai affronté, pas l'ombre d'une fille. Pourtant 90 % de mon temps hors cours était consacré à mon entraînement, c'était ma drogue, mon moyen de salut afin de pas devenir dingue. Oui, je suis direct, je vais pas le cacher. J'ai une ceinture noire en auto-destruction et en violence. Pourquoi tout ça, crois-tu ? Humph.


Autre chose que je savais à propos de sa soeur, elle était dans ma classe. Donc possédée, donc tous ces secrets étaient bien vrais. Et ça, je digérais difficilement. Si Set était encore de ce monde, je lui en aurais bien mis une bonne dans la gueule. Parmi toutes les filles, qui était-elle ? Trop de questions pour une requête que je me devais d'accomplir. Je n'abandonnerais pas si facilement, oh ça non.

"Tu voudras que je t'aide à la retrouver hein, Fyr ? Diiiis !"
Je l'ignorais. Ma méditation étant ruinée, j'avais opté pour me préparer avant de descendre au restaurant commencer mon service de bonne heure. Et je savais déjà l'enfer qui m'attendais ci-bas des escaliers avec une Marie-casse-pied-je-veux-des-gens-à-qui-causer. Je descendais alors, saluant le patron et me mettant en boulot. Je restais stoïque, me contentant de servir le mieux possible les quelques clients qui arrivaient de si bonne heure. La matinée passait ainsi, allers-retours, plateaux sur plateaux, banale, ennuyeuse. Mais au moins ça occupait mon esprit. Même si la furieuse envie de frapper dans les paos venait me titiller. La fin de ma matinée, et donc ma fin de journée. Je déposais brièvement mes affaires et m’empressai de me tirer, besoin d'air.


"WOAAAAH ! T'as vu ce paysage Fyr ?! C'est super beauuuuu ! ♥"
Mon visage affichait immédiatement une mine ennuyée à la remarque de la morveuse. Évidemment que je le voyais son paysage, PUISQUE CHAQUE JOUR ELLE ME LE FAISAIT REMARQUER, MERDE ! Préférant économiser ma salive, je continuais ma route, m'éloignant du restaurant situé au bord de côtes, laissant donc les clients à quelques pas d'un paysage de mer interminable et de falaises de toute beauté. Ok, la coprolithe avait raison. C'était beau, voilà. Au bout de quelques minutes de marche, mes jambes m'avaient mené à mon endroit favori. Une falaise, surélevée au dessus de la mer entourée de verdure. Avec l'horizon face à moi, ce spectacle suffisait à me calmer. Personne ne venait ici. J'avais alors pris pour habitude de m'entraîner ici, et d'hurler après Hebe librement, puisque personne n'était ici pour le constater.


"Ah erm."
La déesse toussait, qu'est-ce-qu'elle me voulait encore la cruche ?
"AH ERM. FYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYR !!"
Je tressailli immédiatement, me plaquant instinctivement les mains sur les oreilles, sous le cri de la gamine. Ça ne servait à rien n'est-ce-pas ? Un réflexe est un réflexe, et sa voix suraiguë venait de me bousiller une bonne partie de mes connexions nerveuses. Retirant les mains de mes oreilles et les regardant, je répondais à la coprolithe d'un timbre irrité :

"BORDE.L, HEBE ! Je t'ai déjà mille fois de ne pas me gueuler ainsi dans le crâne ! T'es sourde ou coquebine ?!"
Ceci lâché, j'avais naturellement frappé dans l'air, comme si un pao était situé à ma droite. Réflexe quand tu nous tient...

"Mais mais Fyr... Bouhou soit pas si violent ! Regarde juste là-bas... La jeune fille ! On dirait qu'elle va sauter de la falaise ! Fais quelque chose-euuuuh !!"
Son intonation fébrile et inquiète me faisait sentir toute la connerie de la gamine. Ah bah parce que tu vois une personne regarder le paysage, elle va sauter direct ? Ah bah ok. Une jeune fille ? Je ne l'avais même pas remarquée. Mon coin n'était plus secret, et merde. Détachant mes cheveux au passage, les laissant profiter du vent, je tirais sur mon manteau afin de bien le remettre. Autant que j'aille voir ailleurs, je ne veux pas d'un inconnu dans les pattes pour un Kata.


"FYYYYR-EUUUH ! Vas la voir ! S'il te plait, s'il te plait, s'il te plait, s't'euplaiiiit ! Elle m'inquièèète !"
Sa voix de crécelle n'arrangeait en rien mon humeur, qui n'en devenait que plus mauvaise à chaque son qu'elle produisait. J'aurais aimé être sourd, sérieux. Qu'elle saute, si c'est le cas. J'suis pas d'humeur l-... Je m'arrêtais brusquement. La mort de Set, j'étais pas d'humeur aussi ? Serrant les poings et me mordant les lèvres, j'étais sur le pont de l'hésitation. Cette coprolithe devait affabuler. Pourquoi la fille suicidaire serait pour ma gueule, hein ?

"FYR ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT ! S'T'EUPLAIT-EUUUUH !!"
Je devenais fou, là. Je respirais lentemeeeent. Ne pas hurler ? Ne pas...

"FERME TA GUEULE HEBE, P'TAIN, FERME TA GUEULE ! J'VAIS LA VOIR TA GOSSE SUICIDAIRE C'EST BON !!"
Raté. J'avais hurlé, et sans retenue, avec une fille à quelque mètres de moi. Punaise. Merci Hebe, merci. Lâchant un râle, je m'avançais vers la jeune fille aux cheveux ébènes, furax. Je me plantais derrière elle, tentant de rester stoïque au possible malgré Hebe, croisant les bras.

"Tu contemples le suicide ?"
Aucune envie de dire "Salut, ça va ? Moi c'est Fyr" et blabla. J'étais furax, ne désirant qu'un pao pour me calmer, et au lieu de ça je me retrouvais à accomplir les caprices d'une gosse passant sa crise d'ado sur du Justin Bieber.
Quelle merde, vraiment.

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MessageSujet: Re: Si tu veux sauter, fais le bien. [PV Liev' ♥] Si tu veux sauter, fais le bien. [PV Liev' ♥] EmptySam 18 Juil - 3:04

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Lieven & Fyr

I'm already dead. Why die ?  




Le noir complet. Le noir complet. Depuis combien de temps cette obscurité s'était-elle installée en moi? Ce sentiment si profond, si puissant... Aux pouvoirs extraordinaires. Tout ce que je voyais, tout ce que je touchais. Tout succombait désormais sous notre renouveau. Ce renouveau si... terrifiant... Et pourtant, si envoûtant. J'étais morte. J'avais renacquit de mes cendres. La mort ne m'était plus si étrangère. Depuis combien de temps maintenant avais-je salué mon dieu d'une main amicale? Je ne sais plus. Le temps s'écoule, mais je ne le vois pas. Je reste là, le regard plongé dans cette obscurité qui m'isole désormais du reste du monde. Adieu les faux-semblants. Adieu l'amour, la joie, l'amitié. Il n'existe plus que moi, et Deimos. Nous ne formons désormais plus qu'un. Notre pensée est commune, nos envies sont communes. Nous avons l'union parfaite.

J'ai tenté d'oublier calmement celui qui est à l'origine de cette souffrance. J'ai laissé le chagrin m'envahir, me détruire à petit feu. Je n'ai pas tenté de me débattre. J'ai simplement tenté d'oublier. D'enfouir cela au plus profond de ma poitrine, ce qui eut pour effet de la faire exploser dans une douleur infinie. J'avais donc confié mes derniers espoirs à la seule personne à même de me comprendre: ce dieu sans foi ni loi, dont le seul règne est celui de la terreur. Je n'avais désormais plus peur de celui-ci, plus peur de moi. La mort n'était que celle qui viendrait me cueillir lorsque mon règne prendrait fin. Désormais, je suis Lieven. Je ne suis plus la petite idiote et encore naïve qui était amoureuse d'un homme. Mon monde a toujours tourné autour de lui. Désormais... Il tourne autour de ma seule et unique personne. Je n'ai pas su le protéger. Désormais, seule ma vie compte. Je me dois de survivre, lui prouver que je ne laisserais pas ses faiblesses être les miennes.

Moi, Lieven, celle qui avait toujours été raillée pour sa conduite... Serait désormais crainte. J'imprimerais la peur au sein même des esprits des élèves, leur ferait comprendre à quel point je ne suis pas ce chien-chien qu'il avait toujours cru voir. Que je n'étais plus une enfant de coeur. La haine qui m'habitait depuis ma tendre enfance s'était vue décuplée, s'était vue adoptée par Deimos... Il l'avait modelée, il en avait fait son arme... Et je n'avais plus qu'à m'en saisir. L'occasion était bien trop belle. J'avais transformé ce coeur en un coeur de pierre, un coeur insaissable.

Je n'allais plus beaucoup en cours. En fait, à bien y regarder, je passais le plus clair de mon temps dans les Dojos, lorsque touts les autres élèves étaient en cours. Il m'arrivait d'en croiser, surtout des terminales. Mais je m'en fichais. Je voulais surtout être seule, aussi lorsque les heures d'affluence se faisaient, je m'éclipsais alors dans ma chambre. Chambre... Dans un état particulier. Il n'était désormais plus pensable de vivre avec une colocataire. Je sera capable de la tuer de peur au moindre écart. Non, il valait mieux me laisser seule. Les murs étaient recouverts de griffures, elle semblait avoir été saccagée. Les jours qui étaient passés après la mort de Set m'avait effondrée, et je m'étais simplement mise à frapper contre les murs, à les griffer, sans pouvoir m'arrêter. La souffrance qui s'imprimait dans mes ongles, dans mes poings, dans mes bras... N'avait été qu'une minuscule part de la souffrance qui régnait dans mon coeur.

Maintenant que la période scolaire avait doucement commencé à s'établir, l'établissement avait été beaucoup trop plein à mon goût. Impossible d'aller dans le dojo seule, pour se défouler tranquillement. J'évitais donc ce lieu avec précaution, repoussant donc de nouveau un futur duel avec mon professeur. Ce professeur... Il était peut-être le seul qui pouvait résister à cette arme si mortelle qu'était la peur. Par conséquent, j'errais en cette journée sur les falaises proches du Pensionnat, d'un pas lent. D'un pas lassé. Toutes mes pensées ne parvenaient à prendre réelle contenance. Depuis combien de jours n'étais-je plus capable de penser convenablement? Ma vision était sans cesse altérée par des visions de sangs, de cadavres... A l'instant même, je voyais la mer surplombée d'un soleil noir, les cris retentissant au creux de mon oreille. Je ne parvenais plus à discerner ce qui était la réalité de ce qui était cette peur omniprésente.

Les falaises me semblaient si attirantes, si accrocheuses, que mes pas me guidèrent d'eux-même au sommet de la plus grande d'entre elle. J'étais là, au bord de cette falaise. La vue était surement magnifique, mais j'y voyais un monde rouge, suintant. Le sang, les cris, la violence. Tout ici n'était qu'illusion et pourtant... Un sourire ornait mon visage. Ces visions me plaisaient. Elles me montraient ce que pouvait être le monde si je goûtais aux pleins pouvoirs... Elles me montraient la beauté du monde, si je tuais, un par un, tous ces humains sans aucune importance. Je ne m'étais jamais considérée comme humaine, j'avais toujours détesté les humains. Si primitifs, si peu évolués, si hypocrites et dénués de sens. Ils ne méritaient pas de vivre, détruisant tous sur leur passage.

Je fixais les rochers d'une manière si intense. Quelle serait la sensation de m'y écraser? Mourrais-je sur le coup? Ou sentirais-je les rochers me déchirer, m'ôter la vie peu à peu dans une souffrance si indescriptible qu'elle en serait presque agréable? Pourtant... La mort ne 'intéressait pas. Je ne voulais pas perdre la vie. Ca serait avouer ma défaite. Montrer que ce monde était vainqueur, qu'il avait une réelle emprise sur moi. Il en était hors de question. Je plongerais ce monde dans l'obscurité qu'il méritait.

"Oh... Lieven... Tu m'en donnes des frissons.

Au même instant je frissonnais. Notre symbiose était presque parfaite. Nous ressentions chaque sentiment, chaque petit battement, chaque pensée... Nous partagions tout, nous étions réellement un être. Et pourtant, Deimos n'avait pas le dessus sur moi. C'était tout simplement... Unique et différent.

Pourtant, une voix retentit derrière moi, et mis fin à la contemplation de ce paysage post-apocalyptique. Je revoyais ce monde lumineux, qui était tout simplement irréel. Je me retournais lentement, laissant le vent guider mes cheveux à leur guise. Je me fichais bien de ma coupe de cheveux. Je me fichais bien de mon apparence, ou de quoi que ce soit d'autre. Seulement, en me retournant, je vis une chevelure noir jais... Ce noir si intense qui m'avait pourtant été donné de contempler un nombre incalculable de fois. Je m'arrêtais, trahissant une expression ahurie... Mais les reflets n'étaient pas violets. Les yeux n'étaient pas verts. Il y avait des traits asiatiques. Les cheveux étaient plus long. Ce n'était pas lui. Pendant une fraction de seconde j'avais espéré. J'avais espéré. Mais... Je ne devais plus espérer.

Serrant les poings, je me retins d'aboyer sur l'inconnu.  Il m'avait fait espéré. Il m'avait fait ressentir cet infime espoir que je voulais effacer de ma poitrine. Cet inconnu venait à peine de me rencontrer, et je le détestait déjà. D'une voix morne, lente... Je pesais mes mots.

Qu'est-ce que le suicide, à part une fin pour les lâches?

Mes mots se faisaient pourtant durs. Était-ce un lâche? Je ne savais qu'en penser. Mais en l'occurrence, j'avais simplement envie de croire qu'il n'avait simplement qu'abandonner sa vie, par lâcheté. Je n'étais pas une lâche. J'étais une survivante. Je survivrais à chaque coup donné à la poitrine. Je survivrais et je frapperais doublement en retour. La femme que j'étais n'était plus qu'une pensée. Un sentiment.

"Tu me fais plaisir Lieven ? "

*J'y compte bien, Deimos... J'y compte bien.*

Des éclairs rouges altérèrent cette réalité, offrant une vision toute aussi délicieuse à Lieven et à son hôte. Une douce aura glaciale entourait la jeune femme. Glaciale... Effrayante... On pouvait ressentir toute la haine, et l'envie de souffrance qui émanait de ces deux êtres unis. Les mots n'étaient plus de mise. Ils partageaient leur vision.

"Tu es si exquise, Lieven..."

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MessageSujet: Re: Si tu veux sauter, fais le bien. [PV Liev' ♥] Si tu veux sauter, fais le bien. [PV Liev' ♥] EmptySam 18 Juil - 4:07

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Si tu veux sauter, fais le bien.



"Fury, deliver me.
I will survive. I survive."


La gosse restait là, ahurie, me regardant comme si je déboulais d'une autre planète. Ses cheveux aussi noirs que les miens ainsi que son teint pâle lui donnait triste mine. J'allais finir par croire que cette cruche grecque avait raison et qu'elle comptait bien sauter. Elle me défigurait, je la défigurais aussi. Comme deux solitaires qui ne voulaient ni la présence de l'un, ni de l'autre. Ça promettait durement. L'espace d'un instant la jeune femme aux yeux gris serra les poings, un air rageur. Cet air rageur, cette mouvance... Je les connaissais que trop bien. Je venais d'en faire les frais il y avait deçà quelques minutes. Et visiblement, elle n'avait rien entendu de mon altercation avec l'autre débilité divine. Merci, merci. Seul son regard m'interpellait. Elle aussi, elle la connaissait cette douleur. Je ne suis pas empathe, je ne connais rien aux sentiments humains, mais quand je vois et ressens une telle haine qui est mienne, je le sais.


Ce regard si froid, si dur. Tout de cette fille me disait que j'avais foutu les pieds où je n'aurais jamais dû les mettre. Journée de merde jusqu'au bout, ou bien ?

Qu'est-ce que le suicide, à part une fin pour les lâches?

Cette phrase tilta directement dans mon esprit. Sur un ton si monocorde, si dur, elle savait de quoi elle parlait. Etais-je donc face à un mauvais miroir de ma personne, crachant toute sa haine face au monde, souhaitant que celui-ci ne soit plus que cendre ? Souhaitant que chacun de ses habitants paye le centuple de leurs pêchés ? Était-ce l'aura que dégageait la noiraude qui me faisait penser ainsi ? Comme un aiment à haine ? Je ne saurais décrire la sensation qui me traversait. Effrayante et quelque part tellement compréhensive. Cette gosse faisait ressortir mes mauvais aspects, et ça, ça ne me plaisait guère. Malgré cet étrange sentiment qui envahissait ma personne, je restais de marbre, équilibré par mon sentiment de haine, qui à chaque seconde en présence de cette gosse ne faisait que croître. Et le must, c'est que la morveuse grecque s'était tût. Elle était mortifiée par la peur. Comment ? Pourquoi ? Je m'en moquais. J'étais reconnaissant à cette gosse de l'avoir fait taire.


"Une fin, justement. On meurt quand on doit mourir. Mourir sans avoir accompli le pourquoi on est là, n'est pas mieux que la mort d'un chien. Je partage ton point de vue."

Je pensais parfaitement chacun de mes mots. Ceux-ci sortaient le plus naturellement du monde de ma bouche. Froids, tranchants, ils débordaient de véracité pour ma part. Ma haine s’immisçait entre chacun d'eux et la furieuse envie de frapper pour l'évacuer me prenait. Un réflexe pour garder la tête froide. Un réflexe dont j'allais devoir me passer, ou du moins tenter. Alors, Set avait-il était un lâche ? Oui, complètement. Mais en me confiant cette lettre, il s'assurait de mourir avec un but. Mes croyances et mes règles sont ainsi, celles du Bushido, et jamais je n'en dévierais. J'ai tant à apprendre.

"Son dieu... Il est de ma branche Fyr !! Il me fout les jetons, j'ai peur, j'ai peur, j'ai peur !"
Rien dit, elle l'a encore ouvert. Sa voix enfantine, ce timbre si tremblant. Je sentais la peur de la déesse m'envahir. Ainsi que son mal-être. Elle se faisait réellement dessus. Devais-je me réjouir qu'elle descende enfin de son monde de poneys qui chient de arcs-en-ciel ? OH que OUI. Oh et donc, elle est donc une possédée. Bien, je comprenais mieux à présent son aura. Expirant, fermant les yeux, je me contentais de frapper un violent coup de poing dans l'air, histoire d'évacuer le malaise d'Hebe. M'arrêtant un instant dans mon coup, je regardais de nouveau la jeune fille, froid, lâchant un "Maudite Hebe" renfrogné.


Je plongeais alors mes pupilles dans les siennes, glacial. J'avais un léger contrôle de ce sentiment, je pouvais au moins être assuré de rester calme. Si je laissais la moindre place au doute, le sentiment que m'avait filé la noiraude allait me rendre dingue. Je refusais. Honneur. Loyauté. Rectitude. Je ne céderais pas ainsi. Je n'ai pas connu la mort pour céder face à l'une de ses consoeurs. Je l'ai connue pour me relever et montrer à ce monde pourri qu'on peut le battre sur son propre terrain. Je suis un guerrier, un survivant, un blessé qui blessera s'il ne gagne pas. Non, je n'ai rien de dépressif, je suis juste un battant qui veut gagner sa guerre contre ses démons. Hebe rongée par un sentiment de peur, se recroquevillait, laissant mon esprit centré sur mes uniques pensées qu'étaient les 7 principes et lois du code. Attaché à ne pas céder.

"Tu es d'Immortalia n'est-ce-pas ?  La couillonne qui me sert de Déesse me l'a dit, si tu veux savoir."

Mon ton restait lui aussi monotone; glacial. Je n'avais rien contre la jeune femme, seule son aura me contraignait presque à la haïr. Un aiment à la haine. Puis retirant mon manteau d'un geste rapide qui me laissait alors en débardeur, j'attachais mes cheveux ne lâchant pas la jeune femme des yeux. J'avais envie de frapper, de vider toute cette haine qu'elle avait fait revenir. Qu'elle avait appelée plutôt. Cet étrange sentiment mêlant mal-être et haine ne me quitterait pas tant qu'elle se dresserait devant moi. Faisant quelques Kata basiques en guise d'échauffements, je me posais dans l'un d'entre eux.


"Fyr. Et toi, quel est ton nom ?"
Puis pris dans mon élan je me retournais exécutant un coup de pied sauté et pivoté, une de mes spécialités. J'avais besoin de mon entraînement ici, et jeune femme ou pas, je le ferais.

"Dis-moi, t'y connais-tu en combat ? Aimes-tu ça toi aussi ?"
Un ton tranchant, involontairement. J'étais pris dans mon enchaînement, c'est tout. Et pourquoi cette question ? Afin de m'assurer qu'elle pige le pourquoi de mes enchaînements. Je n'avais guère envie de salir cet art car une parfaite inconnue de mon école n'y connaissait rien. Alors je demandais, rien de plus. Ça passait le temps, ça occupait, ça me laissait croire que ça calmerait ce sentiment brûlant en mon être. Ce sentiment indescriptible qu'elle me donnait. J'avais peur et à la fois, ma haine du tout prenait le dessus. Les deux se faisaient face dans mon esprit, et je ne savais guère qui allait vaciller le premier. Je n'avais plus qu'à tenir les deux, comme je pouvais. Péter violemment une durite, une fois de plus, en public, sans façon. Honneur. Dignité. Un peu de tenue, bon sang.


"La vache Fyr, c'est trop BADASS ce que tu fais !! ♥"
Ma tronche se décomposa : trop badass ? Elle se foutait de moi ?! Elle n'était pas en train de se pisser dessus il y a deçà quelques minutes ?! Passant ma main sur le visage, lassé, je disais mentalement à la morveuse grecque fan-girl de la fermer. Si elle veut baver, qu'elle aille baver sur Karaté-Kid, pas sur moi, merde.

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MessageSujet: Re: Si tu veux sauter, fais le bien. [PV Liev' ♥] Si tu veux sauter, fais le bien. [PV Liev' ♥] Empty
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Si tu veux sauter, fais le bien. [PV Liev' ♥]
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