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Apologies [One Shøt]
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MessageSujet: Apologies [One Shøt] Apologies [One Shøt] EmptyMar 1 Sep - 0:58
Eh oui, je sais, j'abuse je fais encore un énième OS ! 8D
Je vous rassure c'est l'avant dernier, je crois... Huhu
Ils sont malheureusement importants dans le développement du personnage, j'espère que cela vous plaira néanmoins ! >.<



">

Apologies

"Father, bastard, I'm the Devil's very own...
Mother, know not, just who I've become !
Father, hate me, for being all you're not !
Mother's baby, I hate what I've become !"




Ce maudit SMS de cet enfoiré...
J'aurais préféré ne jamais le recevoir. Jamais. Eiel, dans une extrême bonté m'avait prévenu durant mon séjour chez Vic, ce qui me l'a fortement gâché, que mon vieux et cher père avait laissé des trucs pour nous dans son testament. Bah tien. J'étais donc convié à venir récupérer ma part et ce qui me semblait bon de prendre à Vardø, dans cette maison. Je ne voulais pas. J'avais lancé mon téléphone, rageur. Je... Je l'ai tué... Et je dois venir sur... Sur le lieu du crime, mimer une tristesse que je ne comprenne pas, mimer que je n'ai rien fait... Je ne veux pas ! Je me sentais mal, et le voyage en avion bourré de turbulences n'avait pas aidé. J'en avais même vomi mon petit déjeuner, tellement je me sentais oppressé. Je n'ai pas le mal du transport, loin de là. Juste... Peur. Moi qui voulait revoir ma Norvège, je suis servi. Pas dans ces conditions, quoi... Je ne pouvais plus ! Je ne pouvais plus la voir ! Pas après ce que j'y avais fait ! Muninn avait juste brisé mes rêves et mon esprit ! Je ne peux plus... Je ne peux pas. Je regardais les nuages, morne. Qu'allais-je y trouver là-bas ? Mon frère... ? Cette maison, tout ça... Je les haïssais. Je voulais qu'ils crèvent... Je tiltais. Punaise, dis pas de merdes pareilles, Auen ! Revoir Eiel n'allait pas être la joie. Je ne m'étais pas exilé pour rien à Immortalia. Et me revoilà encore face à mes démons. Hahahah, vie de merde. Tu m'aimes hein ? Hein que tu m'aimes ?! Et je crois que je l'aimais aussi... Je soupirais fermant les yeux un court instant.


Je haïssais ce monde qui s'offrait à moi dans mes rêves. Ni lumière ni bien-être passait dedans. Juste un noir constant, lourd, pesant, étouffant. Effrayant et oppressant. Comme si on m'écrasait d'un poids énorme chaque parties de mon corps. Je le haïssais tant ce monde maintenant. Pourtant c'était mon chez moi, mon mental de rêve. Un monde de rêve, hahah... Même la brume qui était présente était noire. Le moyen de la remarquer était juste de la respirer. Au pire avec les pieds dans cette eau glacée et visqueuse, je finissais par m'en moquer. Était-ce au moins de l'eau... ? Et j'avais toujours aussi froid. Mes muscles se contractaient lentement dans un bruit douteux sous ces morsures de glace. Voilà pourquoi je ne voulais plus dormir. Ce monde... M'effraie. Car il est vrai. Car c'est... moi. C'est mon mental... J'ai un problème, merde, un bon gros problème Docteur ! Il n'avait aussi pas de fin, ni de début. Le néant. Je pouvais marcher des heures durant dans ce monde. Il est noir, brumeux, humide, effrayant. Je me frottais le bas des épaules, grelottant. Froid... Je suis norvégien, mais ce froid est tétanisant, effroyable. J'expirais un vague nuage de froid, me contentant de marcher. Réveilles-toi Auen, pitié, réveilles-toi. Je ne veux pas rester ici. Je ne veux plus... Pourquoi ce maudit chacal avait-il fait de mon monde paisible de montagne et d'eau ce... Cet enfer... ? Je ne sentais plus mes mains. Seulement un "crac", m'indiquant qu'elles étaient à proprement gelées. J'ai mal. Pour une fois, la douleur m'atteignait. Pourquoi il n'y a qu'ici où je la ressens... Je tentais en vain de mouvoir un doigt qui se fissura, me faisant hurler de douleur. fessier en culotte de cheval, fessier en culotte de cheval, mec, sort de là !! Lève-toi !! Mon rythme cardiaque ne faisait que monter en flèche, paralysant mon avancée dans ce vide. Je veux me réveiller. Ouvre les yeux ducon, ouvre les yeux, merde !


...
Rien à faire. Mes jambes gelées m'avaient encore mené devant ce miroir. Miroir ô combien brisé... Combien de fois... Combien de fois ai-je frappé dedans, à l'en incruster de mes poings, à l'en teindre de ce rouge, qui était mon sang ? Des fissures. Ce miroir était juste ma propre personne, c'est ça... Et toi tu me souriais de l'autre côté, enfoiré. Muninn, je te hais, je te hais, sale monstre... Mes jambes cédèrent dans un éclat de douleur me faisant chuter dos à dos contre ce miroir géant qui lui aussi semblait n'avoir de fin. J'ai mal... Et l'humidité qui engourdissait mes jambes devenait rouge. Mon sang... j'ai plus de jambes, eh ? Ris, mec, c'est qu'un rêve. Réveilles-toi juste ! Je ne pouvais plus bouger, la peur me bouffant les tripes. Je ne veux pas... rester ici. Plus longtemps... Je veux sortir, merde... Sortir.

"Vraiment, vraiment ? ~"

Hein ? Je tournais la tête vers le miroir, une main le traversant me saisissant violemment le cou, me plaquant contre celui-ci. Sa respiration... Si proche...

"Alors, laisse-moi m'occuper de ça, Auen. ~"

Hein... ? Son autre main venait de me couvrir la bouche. Je ne respire plus... Je... lutte, merde, merde... Je sentais ma respiration ralentir, ma conscience se désagrégeant sur son rire. Lutte, lutte... Je... Les larmes venaient d'elles-même sous la douleur. Je... De l'aide, de l'aide... Pitié, de l'aide ! J'hurlais, oh que j'hurlais.


Un réveil en sursaut, criant comme un barge dans l'avion, les gens se retournant choqués et inquiets. Et merde... Mon coeur allait éclater tandis que de mes mains tremblantes je serrais mes accoudoirs. Respire, respire, le rêve est fini. Respire. Envie de vomir, merde. Je me levais brusquement, bousculant les hôtesses, m'excusant auprès des autres passagers pour le réveil que j'avais dû leur faire. Toilettes. Je m'y dirigeais, titubant, enfonçant la porte, et la fermant tout aussi expressément avant de vomir pendant de longues minutes mon petit déjeuner. Bon sang... Calme-toi mec. Calme-toi... Je ne voulais pas que cet avion arrive à destination... Loin de là. S'il pouvait être détourné, atterrir en Suède plutôt qu'à Vardø, ou encore je ne sais trop où... Tout sauf à Vardø. Je restais un moment penché sur le lavabo, me regardant dans le miroir. Quelle gueule, mon cher Auen, quelle gueule... Depuis quand avais-je les traits aussi creusés, un teint plus livide qu'à mon habitude et des yeux aussi... Morts ? Depuis quand... ? Fais pas le con, tu le sais. Tu ne peux plus te regarder dans un miroir depuis sa mort. Mort que tu vas revivre en direct aujourd'hui, allez, souris, Auen ! Je m'efforçais à sourire, en vain. Ce sacrebleu de miroir... Mon poing parti seul vers lui, sans même que mon esprit ait eu le temps de réagir. Les éclats volèrent, ralentis, comme si j'étais pris dans un slow-motion, réellement... Je ne sentais pas même les bouts s'enfoncer profondément dans ma chair, je ne sentais pas même celle-ci se déchirer sous la violence du coup. Juste mon sang qui en décorait le sol. Le bruit produit par le miroir brisé alertait quelques hôtesses et stewards qui vinrent me sortir de là, se demandant si j'allais bien, affolant leurs rangs. Je vais bien, je crois ? Je les regardais, morne, les remerciant comme je pouvais d'un hochement de tête.


"Velkommen til Vardø."

La dernière fois que j'avais entendu cette voix-off, c'était au fond du lac de mon esprit quand j'étais en train de le... N'y pense plus. Tu te dois juste d'avancer, Auen. Juste avancer. Peu importe le reste. Un fait est un fait. Une action est une action. Un meurtre est... Un meurtre. Je fronçais les sourcils sous cette douloureuse constatation. Oui, c'est vrai. On ne peut pas ramener un mort. Même avec un dieu mortuaire dans le crâne. Belle ironie. Moi qui était si joyeux, moi qui mordait la vie à pleine dents, moi qui faisait l'idiot constamment, on me colle un dieu dépressif dans le corps. Un mec morne, qui ne sait pas ce que vivre veut dire. Ok, j'accepte le challenge. Je fais même avec, et voilà que... Oups, dérapage, je te décapite presque. Ça aussi, j'ai tenté d'accepter. Tenté. En vain. La réalité m'est revenue en pleine tronche, tel un violent coup de fouet, me faisant comprendre que peu importe combien tu veux voir la vie en rose, ce n'est qu'une sacrebleu d'illusion. Ya du bon, ya du mauvais, ya rien. Voilà. Je prenais ma valise, la traînant jusqu'à la sortie. Douche froide. Sérieusement ? Le seule fois, où je reviens ici et que je ne le voulais pas, il pleut ? Vraiment ? Je soupirais, renfrogné, marchant sous la flotte jusqu'à la prochaine station de bus. J'étais certes nostalgique, voir même carrément trop. Mais... Je ne pouvais plus voir ce pays que j'aime tant de la même façon. Je l'ai sali. Sali de son sang, et mes mains en sont couvertes à jamais. Elles puent juste. L'odeur ne partira jamais, même en les passant à l'acide. Trempé comme il faut, je m'installais dans le bus, zieutant mon portable.


Mon charmant frère n'avait eu cesse de m'envoyer les directives m'expliquant qu'un gentil monsieur serait là à m'attendre dans la maison pour me remettre ce qui me revenait de droit. Il ne pouvait pas venir aujourd'hui et tant mieux. Voir sa gueule n'aurait en rien arrangé mon humeur. Ça l'aurait surtout empirée. Lui avait déjà récupéré sa part du gâteau. Je n'en revenais toujours pas que mon enfoiré de père ait osé nous laisser des choses. Je posais ma tête dans le fond de mon siège, soupirant. La route défilait au fur et à mesure que mon mal-être et mon anxiété grandissait. Je ne veux pas arriver à destination. Je ne veux pas revenir là-bas. Trop... Trop de mauvaises choses. Trop mal...

"Dis-toi que ça ne fait que commencer. Mais si tu ne te sens pas d'assumer, laisse-moi prendre les choses en main. ~"

Plutôt crever. Je me mordais la lèvre, le bus se stoppant à mon arrêt. Allez. Allons nous amuser. Je sortais, traînant des pieds. J'avais opté pour le voyage rapide. On va voir ce gars, là, on prend ce qu'il y a à prendre, on pionce à l'hôtel et on dégage. Je ne veux pas rester plus longtemps ici, à contre coeur. La neige avait bien fondu depuis la dernière fois où mes pas avaient fait ce même trajet. Ce même trajet où je n'étais plus là. J'expirais. J'étais surpris que le notaire "nous" attende dans sa maison après le... Après mon meurtre. Un souhait de cet enfoiré ?


Devant la porte, je voyais une voiture que je ne connaissais pas. Punaise, Eiel, t'avais vraiment tout prévu... Tu ne changes pas pour ça, enfoiré. Il avait tout même réussi à prévoir mon heure d'arrivée et sonner le notaire pour qu'il se ramène ici... Si je ne te haïssais pas tant je dirais que t'es bel et bien un génie. Je m'avançais sur le palier de la porte, sonnant. Un homme assez grand et carré d'épaules vint m'ouvrir. La quarantaine, à tout casser ? Voir la cinquantaine. Son visage ne laissait rien passer. Il me faisait penser à ces vieil inspecteurs de police dans les polars. Ceux qui sont rodés à tout. En même temps pour remettre le testament à un meurtrier, vaut mieux être rodé, c'est ça ? Je lui serrais la main, et m'invitant à rentrer nous nous installâmes dans le salon. Après quelques échanges formels, je le voyais qui me sortais les papiers et j'en passe. Je me sentais pas bien. Vraiment pas bien. Je mimais le calme extérieurement bien que j'étais parfois pris de léger frissons et envie de nausées. Je l'ai tué... A quelques kilomètre d'ici... Je serrais les dents, tentant de faire bonne mine au notaire. Pas si bonne. Faut être triste Auen, tu l'aimais bien ton père. Hahahaha... No way. Je ne pouvais mimer une tristesse que je ne ressentais pas. Je regrettais de l'avoir tué, clairement. Je m'en rendais malade, morne, mort... Mais... Aucune larme ne coulait de mes yeux. Pas même une poussière aurait cet honneur de m'en faire lâcher une. Je... J'étais devenu imperméable à ce genre de chose. Pourtant intérieurement je criais derrière ce miroir, le frappant sans cesse, tellement la douleur mentale, elle, est insupportable. Tellement ça me détruisait.


"Monsieur Thorsen ?"

Le notaire me ramena à moi, voulant s'assurer que j'écoutais ce qu'il avait à me dire. Thorsen... Mon véritable nom de famille hérité de cet enfoiré. J'étouffais un râle intérieur. Je préférais qu'on me nomme par mon vrai nom à mes yeux, Sørensen. Celui de ma vraie famille. Celui de ma famille adoptive qui m'a élevé comme un vrai fils comparé à ce déchet. Je posais ma main sur mon autre main bandée, nerveux. Je voulais partir d'ici au plus vite. Qu'il finisse son blabla au plus tôt. Je sentais mon esprit ployer sous la pression, l'autre malade avançant ses pions. Alors quoi ? Tu veux buter ce gars aussi... ? Dans cette même maison ? Tu veux en faire un cimetière ou quoi ?! Je serrais violemment les poings, irrité sur le coup.

"Quelque chose ne va pas, monsieur Thorsen ?"

Un soupir.

"Non, ce n'est rien. Je suis juste... Secoué par tout ça."

Quel beau menteur je fais. Si seulement je pouvais être secoué car j'ai perdu mon père. Au lieu de ça je suis secoué car je sais ce que je risque à rester ici. Avec ce monstre qui rode dans mon dos. Attendant le moment où je faillirai pour tuer ce mec devant moi. Ce même mec me rendait un regard... Compatissant... ? Compatissant ?! Pris d'une violente remontée, je jartais ma chaise brusquement en arrière avant de courir vers la sortir, m'engouffrant dehors. La suite, on la connais déjà. Épisode de l'avion deuxième édition. Pourquoi ce regard si insultant... ? Je serrais les dents, irrité, cassé dans mon égo. Oui, lui aussi il ne change pas avec les années.


Une fois vidé, oui, je suis cru, je revenais vers le notaire m'excusant lui disant qu'un plat avait du mal passé. Un sacré plat, haha, ironie de merde. Nous nous rasseyons, et celui-ci reprenait chaque chose en détails afin que mon cerveau embrumé les comprenne. Le temps passait, et le notaire partait, refermant cette maison maudite qui allait être soit vendue soit rasée. Ni Eiel, ni moi en avions hérité. Et si j'en avais hérité... Je l'aurais rasée. J'aurais rasé toute cette douleur, tous ces horribles souvenirs. Je l'aurais même brûlée ta piaule, sale enfoiré. Je regrette de t'avoir tué, sincèrement. Mais je ne peux oublier ce que tu m'as fais. Je suis un parfait écornifleur après tout, hein... ? Je saluais le notaire d'une poigne, une boite en main, ainsi qu'un nouveau compte en banque à ma disposition. Oh... Je ne veux pas de cet argent sale. Je le cramerais au plus tôt. Regardant le notaire faire sa marche arrière et partir en trombe, je restais devant le pallier de cette maison à présent vide et fermée. Soupire. Voilà donc ce que j'obtiens de toi, hein géniteur... ? Je sortais une clope de mes poches, l'allumant avec difficulté dû à ma main blessée. Je tirais une latte, inspirant à fond. Aaaah. Du bien punaise. La pluie s'était calmée. M'asseyant sur le pallier, j'ouvrais la boîte, curieux. Que pouvais me laisser un tel enfoiré, hein ? J'ai déjà tes cicatrices et un esprit brisé, que veux-tu que j'obtienne d'autre de toi ? Une lettre ? Et... tes plaques ? J'avais oublié que tu avais été un militaire, père. Un militaire exemplaire que j'admirais de mes grands yeux de gosses avant que tu me brises. Je les serrais, mal. Ça faisait mal. Vraiment mal, fessier en culotte de cheval. Puis-je accepter un tel truc... ? Pourquoi ces plaques qui étaient ta fierté, me reviennent à moi, ton souffre-douleur favori ? Ton coup favori ? Te ficherais-tu de moi de là-haut, c'est ça... ?! Je les posais d'un geste rageur dans le peu de neige. Et cette lettre... Je l'ouvrais sans délicatesse. Allez, si la vie à l'humour si gras, elle va m'achever sur cette lettre !


En effet. Elle venait carrément de m’exécuter. Je serrais la lettre, la chiffonnant, me mordant violemment la lèvre. Elle n'est pas vraie, hein? Tout ce ramassis de conneries qu'elle contient... C'est faux hein... ? Hein, que c'est faux. Je sentais que ma tête devenait lourde, comme attirée vers le bas par une force inconnue. Mon cerveau ne répondait plus à l'appel. Hey cerveau, t'es là ? Mon pote, t'es là ? Réponds, eh oh. J'étais mortifié, tout bonnement mortifié. Ma gorge devenait sèche. J'avais l'impression que je venais d'avaler une centaine de lames de rasoir et que chacune d'entre elles me déchiraient l'intérieur du corps et la gorge. Respire. Je toussais bruyamment, main sur l'estomac, l'autre tenant cette maudite lettre. D'où ?! D'où, une... Une ordure comme toi se permet ça ?! D'où te permets-tu de t'excuser une fois mort hein ?! D'où te permets-tu de me dire ça, si tard ?! Une fois mort ?! D'où ?! J'hurlais de rage, puis de regret, frappant violemment la porte derrière moi. D'où... D'où te permets-tu ce coup ultime... D'où... Je baissais la tête dans mes mains, ne cessant de tousser pour évacuer ce trop plein émotionnel. Je craquais... fessier en culotte de cheval, je craquais... Toute cette haine... Toute haine en moi durant toute ces années... Tout, tout partait en vrille, sans que je puisse mettre le moindre olà dessus. Cette haine qui me dévorait les tripes, me filait un coup de chaud d'un coup, mon coeur retrouvant la force de battre. Pourquoi... Pourquoi jusqu'au bout as-tu été un parfait cuistre, père... ? Pourquoi... ?


La neige avait pris sur le palier tien... Depuis combien de temps étais-je là ? Dans cette position, tête au creux de mes mains ? Deux heures ? Trois heures ? Allez lèves-toi, c'est fini. Il est temps de rentrer Auen. Cet écornifleur t'as achevé. Il est temps de sourire et de retourner à Immo pour que tout ailles bien. Vic, Judy, Hans, ils t'attendent, fais pas cette tronche d'enterrement. Je me levais, las, récupérant la lettre que j'avais écrasé son mon pied. La fourrant sans aucune distinction dans ma poche, je me baissais, récupérant les plaques de ce con. Je posais la boite vide au sol, l'écrasant d'un violent coup de pied. J'avais une chose à faire... Une.

"Vérifier que ses excuses sont justes ? Pourquoi ne pas lui demander directement... ? ~"


... Ta gueule. Je baissais la tête, une douleur lancinante au crâne. Tu me bouffes, Muninn, tu me dévores...  Enfilant les plaques de ce con autour du cou, je partais pour le lac. Ce même lac où je t'ai... Tué. Où tu as rendu ton dernier souffle. Je suis mort. Parterre, à ramper pour l'absolution. A ramper pour un nouveau jour. Je me hais. Je me répugne. Je me dégoûte. Je me donne à vomir. Le regret se répandait tel un doux poison dans mes veines, me rongeant, me rendant fou... Hahaha... Fou ?! Vraiment... ?! ~
J'arrivais à ce lac, les jambes en compotes, lourdes de regret et de haine. Je continuais par un petit sentier, me menant au bord de l'eau. Il n'était toujours pas gelé en cette saison. Je sortais la lettre, une cigarette et mon briquet. J'allumais de nouveau ma clope, inspirant. Et gardant le briquet allumé, je plaçais la lettre au-dessus. Allez, va brûler en enfer, cher père. Si tu n'y es pas déjà. Je ne sais pas pourquoi, mais plus les flammes consumaient cette lettre, plus mon coeur s'alourdissait, mes yeux me brûlant. Triste... ? Je baissais la tête, jetant d'un mouvement dédaigneux la lettre, chantonnant d'une voix étouffée.

"Forgive me father, read the story on my skin. Compassion is not the key, I've got no more remorses 'til the end... ~"


Le retour... Le retour à Immortalia avait été assez mémorable. Muninn s'était encore joué de moi, me forçant presque à étouffer une personne dans l'avion sous le choc d'un énième violent réveil. J'avais passé tout le voyage isolé, une tonne de stewards à me surveiller. La joie. Mon coeur lui, ne s'allégeait pas. Il en devenait que plus lourd. A chaque voyage ici, je perdais une partie de mon être. J'ai tout perdu. Et ce malade mange le reste... Je me sentais encore plus mal. Et ces plaques autour de mon cou, me rappellerait chaque jour, chaque heure, chaque minute que je suis un monstre. Un malade qui a besoin qu'on le soigne ou qu'on l'exécute, au choix...
Arrivé au Connemara, j'avais passé ma nuit à Immo directement, m'enfermant dans ma chambre, hurlant, jetant mes affaires, me blessant pour enfin finir sur le rebord de la fenêtre, tête dans les genoux l'esprit brisé. Je suis brisé. Je ne peux plus supporter. De l'aide... Je me brise... Je craque.

"Ne te brises pas tout de suite ducon. Ce n'est pas encore le moment... ~"

Ce sourire et ce rire...
Brisé.

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