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Planet Terror CXIV
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 :: Hors RP :: ◄ Corbeille :: ► Archives du Chapitre 2
MessageSujet: Planet Terror CXIV Planet Terror CXIV EmptyLun 20 Fév - 4:53
Il était vingt-et-une heures passé, et Tess s’affairait encore à sa table de travail. Elle avait transformé son bureau en un établi au cours de l’été dernier, et y a complété plusieurs projets de pratique. Rien de bien spécial : des sculptures aléatoires, des gravures, plusieurs modèles de prothèses en bois—bref, n’importe quoi pour d’abord s’habituer à son nouveau bras, puis maintenant à aiguiser la dextérité qu’elle a acquise suite à plusieurs mois de travail acharné. Elle avait finalement atteint le plateau, et il était maintenant le temps de passer au prochain niveau.

« Tu es prête pour la version 2.0, Tess ? » lui demanda Goibniu, dieu-forgeron légendaire du Tri de Dana. Sa voix était lourde et rauque, mais la fierté en celle-ci était claire comme de l’eau de roche. « Dire qu’il n’y a même pas un an, ta prothèse n’avait aucune motricité. Regarde-la maintenant ! Regarde-toi ! »

« C’est effectivement assez chouette d’être une femme bionique des temps modernes, » rappliqua-t-elle d’un ton pince-sans-rire, alors qu’elle observait intensément un de ses vieux capteurs myoélectriques. C'était un des premiers modèles, créé avec l’aide du génie de Credne, le joaillier et maintenant expert en puces électroniques. Malheureusement, ils n’avaient aucun équipement de miniaturisation, alors les plus grandes complexités durent faire usage de sorcellerie de base. Cependant, Credne voulait explorer entièrement ce nouveau monde technologique, et la magie était maintenant devenue pour lui une triche. « On y arrivera un jour, Credne. Pour le moment, c’est ce qu’il nous faut pour détecter mes mouvements. »

« Ensuite, on travaillera sur les actuateurs robotiques. Le premier prototype a la force d’un humain régulier, mais pourquoi pas viser un peu plus haut ? Comme ce type du panthéon grec… Le Raclé ? »

« Herakles, » Luchta s’interposa, sa voix lasse et langoureuse. Le menuisier des dieux celtiques s’ennuyait ce soir, puisque Tess ne faisait pas usage de son habileté divine avec le bois. « C’est bien beau la force, mais c’est si conventionnel. Pourquoi pas… un canon intégré qui fusille des éclairs, comme le faisait parfois Père ? »

« Tuireann lançait de la foudre ? Je ne savais pas. »

Goibniu ricana, se rappelant alors des bons vieux temps. « Il le faisait surtout en Gaule, là où les gens l’appelaient Taranis. Il nous laissait parfois en lancer quelques-uns durant le festival printanier d’Imbolc, pour rappeler aux peuples d’antan les pouvoirs protecteurs des croix de notre mère Brigid. »

« Ça fait quand même chaud au cœur, entendre que les dieux faisaient des activités en famille. Cela dit : non à la force surhumaine, non aux éclairs—c’est inviter le désastre. Je préfère améliorer la fluidité et la précision des mouvements, et réduire le délai de réaction au maximum. »

« Rabat-joie. » Luchta soupira, clairement déçu. « Mais au moins, ce genre d’augmentations terre-à-terre se feront bien facilement. »

« Il me faudra peut-être faire la majorité du travail dans le club d’art, par contre. » Outre la mise à jour de ses capteurs, elle allait devoir faire beaucoup de martelage dans les jours qui suivront, et ce n’était pas vraiment vivable.  « Je ne veux pas la déranger. »

« Qui donc, ta nouvelle colocataire ? » Credne lui demanda, sa voix miellée teinte de confusion. « Cela fait bientôt deux semaines et on ne l’a toujours pas vue, je ne suis pas certain qu’elle soit réelle. »

« Mais on peut voir ses valises et tout le matos sur son bureau. »

« Un poltergeist très bien équipé, peut-être ? » Goibniu théorisa, trop songeur pour être sérieux.

Tess, sans broncher, l'ignora entièrement. « Et c’est peut-être ma faute aussi : à voir le chaos sur mon établi, elle devait se douter qu’il y aurait du tapage. Peut-être qu’elle ne revient que très tard pour l’éviter ? »

« Ça n’est jamais encore arrivé, tu ne fais aucun bruit passé vingt heures, juste de la soudure et de la sculpture. » Tess était surprise des propos de Luchta : elle n’avait même pas réalisé sa propre prévenance envers les autres élèves du dortoir.

« En plus, » rajouta le forgeron, « depuis qu’Ethan a réaménagé le club d’art pour les métiers artisanaux, tu passes bien plus de soirées là-bas qu’ici. »

« Alors c’est peut-être ma faute qu’on ne l’a toujours pas croisée ? » Cette notion empirait le sentiment de culpabilité qu’elle ressentait à l’égard de sa colocataire. « Peut-être que je devrais faire un premier pas, ce serait étrange passer plus longtemps sans la connaître. »

« Tu ne vas quand même pas l’attendre sur une chaise à pivot avec un chat sur les genoux ? » Luchta s’exclama, bien que son ton suggérât qu’il était aussi opposé à qu’intéressé par cette idée.

« Des fois, j’ai vraiment l’impression que vous regardez des films pendant que je dors. »

Vers onze heures, les paupières de Tess commençaient à tomber avec trop de régularité, et elle décida de terminer la soirée. Elle rangea le fouillis sur son établi, puis sortit un Post-it de son tiroir pour y gribouiller un court message. Elle le laissa à portée de vue sur le bureau de sa colocataire, avec un petit sachet rempli de bonbons à l'érable que ses parents lui avaient expressément envoyé de Montréal pour soudoyer de nouveaux amis.


Salut! Un petit cadeau pour m’assurer que tu n’es pas un fantôme. Bonne nuit et bonnes études!

- Tess
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MessageSujet: Re: Planet Terror CXIV Planet Terror CXIV EmptyLun 20 Fév - 18:27
Shellara avait encore passé une journée à travailler à la bibliothèque. Voilà plusieurs jours qu’elle avait repris les cours, malheureusement, l’absence engendrée par la Possession lui avait fait rater quelques cours et elle n’aurait de repos que quand elle serait sûre d’avoir compris la matière vue durant cette période dans son entièreté. Elle avait donc fait des allers-retours salle de cours/salles de professeurs/bibliothèque pendant plusieurs jours.

Après le diner de cette soirée, elle avait eu le bonheur de voir qu’elle avait rattrapé tout son retard. Elle était de nouveau en phase avec les cours et, à moins de deviner la matière prévue pour le reste de l’année, elle ne pouvait pas prendre plus d’avance.

« Bon travail Shell ! » la félicita l’Esprit du Chat.
« Shellara », le corrigea-t-elle, refusant toujours cette familiarité à son dieu.

Tellement plongée dans ses études, elle en avait presque oublié la présence de Charles. Celui-ci ne l’avait pas dérangée une seule fois pendant qu’elle travaillait. Shellara était bien contente qu’il ait comprit cela. Elle aurait été bien plus heureuse qu’il se taise constamment mais cela semblait impossible. Si elle ne bossait pas, il ne se sentait pas obligé de ne pas parler.

Malheureusement, elle n’avait plus de devoirs et toutes ses synthèses étaient prêtes. Elle devait se rendre à l’évidence : elle avait trop bien travaillé. Joignant les mains au-dessus de sa tête, elle s’étira en baillant. Son coude craqua en un bruit sec, envoyant une légère douleur le long du bras de la jeune fille comme pour la punir de l’avoir autant utilisé. En rebaissant ses bras, elle en profita pour regarder l’heure à la montre qu’elle portait à son poignet droit : 21 h 00. Après avoir rangé ses cahiers et blocs de feuille dans son sac à bandoulière, elle se leva pour rentrer dans sa chambre puis se souvint qu’elle devait l’éviter.

Shellara avait eu la surprise d’apprendre que sa nouvelle condition allait de pair avec une nouvelle chambre et, par conséquent, une nouvelle colocataire. Sa précédente compagne de chambre n’avait pas été très bénéfique pour la jeune fille. En effet, celle-ci ne pensait qu’à s’amuser et faisait tout en dernière minute, dérangeant les études de l’élève sérieuse que Shellara était.

Aujourd’hui, elle faisait face à une bricoleuse qui, elle devait le reconnaître, avait un talent certain. Quand elle était passée entre deux cours pour déposer ses valises, elle avait eu l’occasion d’admirer les meubles que sa colocataire avait fabriqué. Son coin à elle paraissait bien fade mais elle ne s’en souciait guère. Si cette demoiselle avait le temps pour s’amuser à tailler le bois, Shellara avait des études à réussir.

En deux semaines, la jeune fille n’avait pas eu l’occasion d’apprendre grand-chose sur elle. A vrai dire, elle ne savait même pas comment elle s’appelait. Trop peu soucieuse de faire amie-amie, elle n’avait pas pris le temps de se présenter, ne se concentrant que sur ses études. Ce manque de contact était également motivé par la peur de ne pas s’entendre avec sa nouvelle compagne de chambre. L’ignorance était plus facile à gérer que la mésentente.

« Tu ne devais pas défaire tes valises ? » ronronna Charles.

Foutu dieu liseur d’esprit… En effet, le matin même elle s’était promis de les défaire dès que possible. Depuis son arrivée, elle prenait juste le temps d’en extirper ses vêtements du jour. Pensant à sa liste de devoir finie, elle se réjouie : Elle aurait le temps de ranger ses affaires.

« Demain plutôt. Il est assez tard là », répondit-elle.

En effet, elle serait bien embêtée de déranger sa colocataire en faisant du bruit alors qu’elle ne le tolérerait pas de sa part.

Quelques heures plus tard…
Shellara se réveilla en sursaut, une étrange sensation de dureté contre le visage. Après avoir fini de travailler, elle avait erré dans la bibliothèque pour trouver un ouvrage qui pourrait lui faire passer le temps. Elle rentrait tous les soirs à 22 heures d’habitude, elle avait eu donc une heure à écouler. Mais voilà, elle s’était endormie à sa table, le livre lui servant d’oreiller et minuit ayant sonné depuis une dizaine de minutes.

- Scrogneugneu, marmonna-t-elle d’une voix ensommeillée.

D’un geste hasardeux, elle enleva ses talons pour ne pas faire de bruits dans les couloirs et se hâta de rejoindre sa chambre, son chemin illuminé par la lumière de son portable. Avec précaution, elle ouvrit la porte de sa chambre et y entra sur la pointe des pieds. Elle posa son sac sur son bureau, enfila son pyjama et s’apprêtait à se glisser dans son lit quand elle remarqua un étrange sachet près de son meuble de travail.

Intriguée, elle prit le post-it qui l’accompagnait :

Salut! Un petit cadeau pour m’assurer que tu n’es pas un fantôme. Bonne nuit et bonnes études ! - Tess

Jetant un coup d’œil à sa colocataire endormie, qu’elle présumait être Tess, elle se demanda si c’était un reproche ou alors un simple geste de générosité. La fatigue eut raison de ses réflexions. Elle griffonna un « merci » sur la suite du post-it, elle était trop fatiguée pour noter plus de mots. Elle se promit néanmoins de lui rendre la pareille. Les yeux déjà à moitié fermés, elle s’enveloppa dans sa couette. Juste avant de sombrer, elle coupa le réveil programmé sur son téléphone pour sonner tous les matins de bonne heure. Demain – enfin, aujourd’hui depuis 10 minutes –, ce serait grasse matinée !

« Bonne nuit Shell », bailla l’Esprit du Chat.

Mais son hôte dormait déjà.
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MessageSujet: Re: Planet Terror CXIV Planet Terror CXIV EmptyLun 27 Fév - 1:10
Les rayons du soleil levant se faufilèrent lentement à travers la fenêtre ronde, jusqu’à ce que le plancher soit recouvert d’une fine couche d’or et de chaleur. Tess remua sous ses couvertures, à l’orée du réveil à cause d’un torticolis. Ses yeux clignèrent d’un bleu vide jusqu’à ce que son esprit surgisse, grincheux et en manque de café—elle n’en buvait pas avant, mais sa tante était accro et au cours de la dernière année, Tess a développé une légère dépendance. Lentement, Tess se redressa, massant sa nuque sans trop de succès. Ses cheveux étaient plus ébouriffés qu’à la normale, tellement elle s’était retournée durant son sommeil pour atténuer la douleur. Les poches sous ses yeux étaient dangereusement plus lourdes et noires, comme si elle les avait dessinées avec du fard à paupières.  

« Aujourd’hui, tout le monde va mourir, » Tess déclara mentalement, grimaçant alors qu’elle enfila le manchon en plastique sur le moignon de son bras gauche.

« Bonjour à toi aussi, Tess, » les trois dieux lui répondirent à l’unisson, sachant pertinemment qu’elle n’était pas une lève-tôt même sans dormir de travers.

« Salut. » Tess accrocha sa prothèse au manchon avec un air renfrogné, puis l’observa quelques secondes, le temps qu’une nouvelle idée noire prenne vie dans les recoins de son esprit.  « C’est trop tard, le canon à foudre ? »

Un silence tendu régna avant que Goibniu ne réponde après un léger toussotement : « Reparlons-en après ton café. »

« Douche d’abord. » Après une nuit pareille, elle avait atteint la limite de saleté qu’elle se permettait de présenter sur le chemin de la cafétéria, ou self comme disait les gens du coin. « Ensuite, l’apocalypse. »

En ramassant des vêtements propres et sa serviette à thème de Tardis, elle prit conscience d’un bouleversement dans la chambre, comme si une âme singulière s’y était glissée à la dérobée, et puis s’était éteinte quelque part... « Ah, » dit-elle, bêtement, alors que son regard se posait sur la petite colline en forme humaine qui montait et descendait avec un rythme étrangement respiratoire.

« Un fantôme paresseux, ou ta colocataire ? »

« Coloc, enfin j'espère. Elle a l’air de bien dormir. » Tess était jalouse de ce sommeil serein, mais n’était pas assez grognonne pour y mettre fin en faisant trop de bruit. Lentement, elle recouvrait ses capacités mentales, puis comprit que ce satané de torticolis lui avait permis de se réveiller avant elle, pour une fois. Elle décida donc de voir le bon côté des choses et, comme l’a dit son personnage non-historique préféré, croquer un bout de ce sandwich en argent.

Tess ne voyait pas grand-chose de sa future meilleure-amie-peut-être-ou-au-pire-ennemie-jurée, tant elle s’était emmitouflée dans ses couvertures comme une chenille en préparation de métamorphose. Elle semblait avoir des cheveux blonds aussi, mais plus long et plus paille que le cendré de Tess. Bien sûr elle ne pouvait pas vérifier la couleur de ses yeux, à moins de tenir ses paupières ouvertes, une action qui semble être en corrélation avec les réveils précoces. C’était peu dire, mais la mauvaise humeur de Tess s’estompa pour donner place à un germe de joie.

Du coin de l’œil, elle aperçut aussi le petit merci qu’elle avait gribouillé sur son post-it. Ce n’était pas là les débuts d’une amitié épistolaire, mais comparé aux dernières semaines, cette méthode avait actuellement apporté des résultats. Elle décida donc de continuer sur cette lancée, au moins jusqu’à ce que leurs horaires s’alignent pour une discussion face-à-face.

Elle bourra tout dans sa bandoulière en toile : livres et cahiers, appareil photo, vêtements propres, serviette, un sachet zip-loc rempli de café Tim Hortons, lui aussi importé de Montréal, puis se glissa en dehors de la chambre, refermant la porte sans claquement ou grincement. De l’autre côté, elle avait collé un deuxième post-it pour s’assurer que sa colocataire ne puisse pas le manquer.


Si comme moi tu ne peux plus vivre sans café,
sers-toi de la boîte Tim Hortons sur mon étagère :
j’en reçoit un nouveau à chaque deux mois, c’est délicieux !
Sinon, euh… je n’ai pas d’idée. Bonne journée !

-Tess
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MessageSujet: Re: Planet Terror CXIV Planet Terror CXIV EmptyJeu 2 Mar - 16:36
Ce fut la chaleur qui eut raison du sommeil de Shellara, non pas qu’il fasse spécialement chaud en ce mois de février mais enroulée comme un morceau de poisson dans sa couette, sa chaleur corporelle s’était tellement accumulée qu’elle en devenait gênante. Les yeux toujours fermés bien qu’elle soit réveillée, elle repoussa sa couverture pour rafraîchir le haut de son corps. Le changement de température la fit frissonner.
Et d’un coup, Shell sursauta et se releva d’un mouvement brusque. Son horloge interne lui signalait qu’il était bien plus tard que son heure de réveil habituel. Paniquée, elle se demanda pourquoi son téléphone n’avait pas sonné en le maudissant de mille mots pour le retard en cours que ça allait engendrer puis elle se souvint que c’est elle-même qui l’avait débranché et qu’elle n’avait pas cours aujourd’hui. Ses épaules s’affaissèrent de soulagement.

« Bonjour Shellara » raisonna la voix ensommeillée de l’Esprit du Chat.

Son hôte marmonna de vagues salutations tout en se levant pour entamer sa routine quotidienne. Elle commença par faire soigneusement son lit puis défit son sac de la veille. Après avoir rangé chaque farde à son emplacement approprié, la jeune fille se dirigea vers son armoire dont elle en ouvrit les portes.

« Ah oui… Les valises… »

En effet, elle ne risquait pas d’aller bien loin avec une armoire vide.

« Autant le faire maintenant, comme ça j’en suis débarrassée. »

Shellara s’accroupit pour tirer ses valises de sous son lit mais, pas tout à fait réveillée, elle chancela et se heurta le crâne contre le côté du meuble. Un bruit sourd retentit et elle lâcha un cri de surprise plus que de douleur.

« Ça va ? » s’enquit Charles avec un amusement notable dans la voix.

Elle ne prit pas la peine de répondre. Avec un mouvement brutal dû à son énervement, elle posa ses valises sur ses draps fraîchement refaits. Leur séjour dans les bagages avait froissé pas mal de ses robes et elle mit à long moment à leur redonner une apparence plus ou moins convenable pour ensuite les accrocher à l’aide d’un cintre dans son armoire. Les vestes subirent le même sort tandis que ses autres vêtements trouvaient place sur ses étagères de manière ordonnée.

Oh ! Ce pompon sur ta veste est drôlement amusant, que donnerais-je pour pouvoir jouer avec ! » intervint l’Esprit du Chat tandis qu’elle pendait son manteau d’hiver blanc.

En effet, les deux lacets qui permettent de resserrer la capuche se finissaient en deux pompons duveteux de la taille d’une balle de golf. Alors qu’elle regardait stupidement ces accessoires/jouets pour chat, Charles lui fit remarquer qu’il y avait un trou dans le vêtement.

« Tu vas la jeter ? » s’enquit l’Esprit du Chat pour discuter.
« Certainement pas ! C’est facilement réparable et ce serait du gaspillage. »

La vérité était que ce manteau lui avait été offert par son oncle et qu’elle rechignait se débarrasser comme ça d’un cadeau surtout de se part.

« Ah je vois… »

Shellara soupira. Il lisait ses pensées, elle avait encore oublié. Ce qui était à l’origine une séance de rangement se transforma en séance de couture. Voulant profiter d’avoir sorti son kit de couture, elle inspecta chacun de ses vêtements et posa ceux qui avaient besoin d’être rapiécés sur son lit. De temps en temps, sa vue se troublait et elle ressentait un très léger mal de tête la titillait.

« Tu n’as pas encore mangé » intervint Charles. « Tu devrais faire une pause et grignoter quelque chose. »

Posant son ouvrage sur son bureau pour ne pas perdre l’aiguille, elle suivit le conseil de son dieu et s’allongea. Elle pensa d’abord aux barres de céréales qu’elle gardait le tiroir de son bureau puis son regard se posa sur le sachet de bonbon que sa colocataire lui avait laissé la veille. Curieuse de goûter ces friandises à l’air appétissant, elle en fourra une dans sa bouche.
En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, la moitié du paquet fut engloutie et elle s’était remise au travail. Le sucre agissant rapidement, elle put terminer sa couture sans handicap. Avant de tout ranger, elle préféra aller se laver. Elle rangerait les vêtements qui étaient sur son lit plus tard.

« Peut-être que cette Tess n’est pas aussi horrible que l’autre », songea-t-elle en se souvenant de son ancienne colocataire.

Avant d’aller se doucher, elle prit un post-it pour le poser sur le lit de Tess après y avoir inscrit son petit message.

« Merci pour les bonbons, ils sont vraiment bons (sans mauvais jeu de mot). Pour ce qui est du café, j’évite d’en prendre mais merci de l’offre. Si un de ces quatre tu as une petite faim, il y a des barres de céréales dans le premier tiroir de mon bureau, n’hésite pas. – Shellara »

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MessageSujet: Re: Planet Terror CXIV Planet Terror CXIV EmptySam 18 Mar - 20:19
Grâce à la magie de la caféine, Tess avait refouler ses tendances matinales meurtrières ; elle se rassura donc avec grand soulagement que pour le reste de la journée, elle allait pouvoir rester (marginalement) agréable dans un cadre social et académique. Malgré sa personnalité largement neutre, elle avait développé une excentricité au début de son adolescence qui se marquait parfois par des explosions contrôlées de violence physique. Ce n’était pas là une facette d’elle-même qu’elle appréciait, mais elle devait admettre que sans celle-ci, elle n’aurait jamais été expulsée de son école à Montréal, et ne serait jamais venue étudier en Irlande à Immortalia—une institution qui reste à ses yeux tout aussi suspecte que son nom, certes, mais qui est tout de même devenue une force positive majeure dans sa vie.

À 8 : 30, elle s’attaqua donc d’aplomb à son cours d’anglais. Le prof semblait être une grande amatrice de poésie, et leurs travaux de classe consistaient largement à les analyser, puis à en créer. Comme réchauffement, ils durent écrire un haïku à thématique de la séparation. Pensive, Tess gratta le nid d’oiseau qui lui servait ce matin de chevelure, puis écrivailla quelques lignes bien simples.

Winter beads weigh down
A white bed of ice lilies
Fragile petals split


« "Ah quand même, les poèmes orientaux sont fascinant ! » Credne remarqua d’une voix approbatrice ; des trois dieux, c’était lui le plus appréciatif de l’artisanat des mots. « Mère serait bien contente d’en prendre connaissance. »

« Brigid ? J’aimerais bien la rencontrer un de ces jours », Tess admit, très curieuse de voir quel genre de femme extraordinaire elle pouvait bien être—en dépit des trois rigolos qu’étaient ses fils. « Ou du moins, la personne qu’elle possède. Elle aurait un esprit artistique, vous pensez ? »

« Les écrits ne le mentionnent pas souvent, mais Mère était une guerrière de première classe ! » Goibniu déclara fièrement. « La personne qu’elle possède est sûrement vive et belliqueuse ! »

À 10 : 00, le cours de mathématiques. Loin d’être étonnant, le Tri de Dana consistait de cracks en maths, mais tous s’abstinrent de révéler les fautes de Tess. Pointer dans leur direction générale, par contre… « N’oublie pas d’appliquer les bonnes méthodes aux bonnes circonstances ! On révisera ensemble les morphismes après, hein ? Oh non, cette transformation n’est—non, non, rien. Ce n’est pas… Ma place… de te le dire. »

Midi, manger. Énervée par le cours de mathématiques, Tess était prête à faire des calculs simples. Soit Tess, adolescente affamée et de mauvaise humeur (T) ; soit Faim, mesure de ce que Tess sera prête à commettre pour une barre Klondike® (F) ; et soit Univers, toute existence autre que T et F (U) : T x F > U, C.Q.F.D. Ayant ainsi rétabli une alliance ténue avec les chiffres, elle se précipita au self pour une assiette d’huîtres de Galway avec un accompagnement de colcannon, pour remplacer le trou béant laissé par l’oubli des délicieux plats cuisinés par sa tante en fin de semaine. Un garçon avait tenté de la couper en ligne ; une vague de malfaisance avait empli le cœur de Tess, et le pauvre avait failli se prendre une baffe en fer forgé. Heureusement, le sceau magique de la caféine faisait encore effet, et Tess se retint tout juste de lui en coller une bonne. Elle mangea seule dans un coin du mess, regardant les gens passer comme un pit-bull dont le dîner était en péril de se faire voler.

À 13 : 00, le cours de langues anciennes, et à 14 :30, le cours d’éducation physique. Quelques-uns des élèves étaient dotés d’une force surhumaine, et Tess se demandait encore s’ils étaient cotés en relation de leur propre potentiel ou de la moyenne de la classe. Elle repensait alors à la suggestion de Goibniu : devrait-elle considérer un bras Terminator, après tout ? « Ça ne changera rien à ta course, Tess ! Tu es plus forte qu’avant, mais niveau cardio, il y a du travail ! »

Les cours terminés à 16 : 00, Tess se dirigea vers le club d’art après la deuxième douche de sa journée. Un élève s’y trouvait déjà, un de ces nouveaux avec la tempe gauche rasée, un piercing nasal et des lunettes en bouteille. Il portait un chandail en laine troué qui lui tombait presque aux genoux, et se tenait devant une sculpture en glace, son regard songeur. Puis, le déclic, autant mental que physique alors qu’il repartait la tronçonneuse dans ses mains avec un vrombissement ahurissant.

« L’art est parfois bruyant, mais il y a quand même des limites… » Elle retroussa chemin en grognant, décidée à terminer ses travaux dans son propre atelier au 114. Ce n’était pas une journée horrible, mais le torticolis n’était pas encore parti et avait gâcher la plupart de ses activités. C’est avec une démarche sombre qu’elle entra dans la chambre, larguant sa bandoulière sur son lit de moine avant de s’y écraser avec un long soupir. Bien que rigide, le matelas lui redonnait une mesure de confort et de sécurité, mais c’était bien peu et son irritation était encore à fleur de peau.  

C’est là qu’elle leva les yeux, et s’aperçut qu’une jeune femme la regardait de l’autre côté de la chambre. Elle avait des yeux d’outremer, en forme d’amandes et reluisant comme des agates bleues sous le soleil pâle de février. Tess reconnaissait aussi les cheveux de paille de sa colocataire endormie qu’elle avait un peu espionnée ce matin. Elle semblait être en plein milieu d’une séance de ravaudage, complètement interrompue par l’arrivée de Tess.

« Tu n’as aucune idée, » Tess déclara soudainement de son lit, une brillance presque fiévreuse à dans ses yeux, « combien je suis contente de te rencontrer ! Et, euh, aussi de mon embarras, quant au temps que ça m’a pris pour te remarquer. Désolée. »

Tess se leva alors, mais s’arrêta au milieu de la chambre, n’étant pas certaine si sa colocataire était du genre à dédaigner la proximité avec une presque parfaite étrangère. Nerveusement, elle chercha un endroit où s’adosser mais, ne trouvant rien, Tess se décida à retourner à son établi pour y recueillir sa chaise de bureau. Tess s’assit alors dessus, puis se rapprocha à quelques pieds d’elle avec quelques coups d’orteils au plancher.

« J’espère ne pas t’avoir dérangée ? Ça a l’air d’être beaucoup de boulot, mais tu sembles vraiment douée ! »
Tess Obeline
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MessageSujet: Re: Planet Terror CXIV Planet Terror CXIV EmptySam 25 Mar - 17:42
Shellara eut la chance de trouver la salle vide quand elle pénétra dans les douches des filles. Elle n’aurait pas à se presser pour ne pas faire attendre une horde de demoiselle toutes plus stressée les unes que les autres. Elle batailla ferme avec sa tignasse pour que toutes les mèches rebelles entrent dans son chignon car elle ne souhaitait pas les mouiller puis lança la douche.
 
Elle se contracta d’abord quand le changement brusque de température l’agressa puis, petit à petit, l’eau chaude fit son œuvre, détendant ses muscles et lui arrachant un soupir d’aise.
 
« Rien de mieux qu’une bonne douche chaude après l’effort », se dit-elle avec délice songeant à ses heures de rangements.
 
« Comment peux-tu autant apprécier l’eau », demande l’Esprit du Chat avec une pointe de dégout dans la voix.
 
Shell se sourit à elle-même. Les chats n’aiment pas l’eau, c’était connu.
 
« Et les chats ont parfaitement raison », rétorqua Charles avec orgueil. « Il est vrai que les humains sentent le Rat mort quand il ne se lave pas et que vous n’avez aucuns moyens de faire votre toilette par vous-mêmes ce qui explique que vous êtes obligés d’utiliser ce genre d’instrument mais de là à apprécier ça ! »
 
Elle ne répondit pas, de toute façon, il pouvait sentir son amusement. Elle profita de sa douche raisonnablement puis s’essuya avec vigueur. Propre et habillée d’une nouvelle tenue composée d’un t-shirt et un jogging, même sa presque chute sur le carrelage humide n’eut pas raison de sa bonne humeur bien que cela fit bien rire son dieu.
 
De retour à sa chambre et à sa couture, son humeur ne fut pas entamée car elle avait bientôt fini. Soucieuse de ne pas avoir à recommencer, elle s’appliquait à la tâche. Sa concentration fut interrompue par l’entrée sombre de sa colocataire. Se piquant légèrement le doigt sous l’effet de la surprise, elle regarda Tess s’installer sur son lit, sur le post-it qu’elle avait posé dessus quelques minutes plus tôt, avec des gros yeux. Quand elle remarqua sa présence, elle s’adressa à Shell.
 
- Tu n’as aucune idée, combien je suis contente de te rencontrer ! Et, euh, aussi de mon embarras, quant au temps que ça m’a pris pour te remarquer. Désolée.


Ça ne fait rien, la rassura Shellara en faisant un pli dans son vêtement pour y caller l’aiguille de manière à ne pas la perdre. Puis avec une politesse réservée, elle ajouta : Je suis également ravie de faire ta connaissance.
 
Mal à l’aise face à une situation à laquelle elle n’était absolument pas préparée elle faisait la paire avec Tess qui ne semblait également pas savoir sur quel pied danser.
 
- Tu ne me déranges pas, t’inquiète, c’est juste un tout petit peu de réparation de vêtements, répondit-elle, gênée par le compliment de sa colocataire.
 
Se rendant compte que cette rencontre aurait pu se faire plus tôt, elle se sentit obligée de se justifier.
 
- J’ai eu quelques choses à mettre en ordre après…  Elle hésita un moment puis se souvint qu’elle n’était pas la seule possédée dans cette pièce. Ma nouvelle condition… Voilà pourquoi je n’étais pas très présente.
 
Posant son ouvrage sur son bureau en mettant en évidence l’aiguille, elle lui adressa un sourire encourageant en se glissant pour laisser pendre ses jambes.
 
- Du coup, enchantée, je m’appelle Shellara et je suis ta nouvelle colocataire.
 
« Enchantée Tess ! » lança Charles d’une voix enjouée.
 
Le visage de sa possédée se crispa sous l’agacement de la présence de ce parasite.
 
-          Donc… Toi aussi tu es possédée ? avança-t-elle prudemment.
 
Ne sachant pas trop s’il était impoli de demander l’identité du possesseur, elle se lança, préférant assouvir sa curiosité.
 

-          Si ce n’est pas indiscret de poser cette question, puis-je savoir quel est ton dieu ? Oh, le mien c’est le Chat du zodiaque.
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MessageSujet: Re: Planet Terror CXIV Planet Terror CXIV EmptyMer 29 Mar - 21:10
En écoutant son explication, Tess ne pouvait qu’hocher de sa tête : elle savait que trop bien les répercussions de cette « nouvelle condition ».  Elle-même avait manqué de perdre la tête et de se faire annihiler en avril dernier, tant sa possession par trois divinités avait exercé de stress sur son mental, et ce n’était qu’avec l’aide de Lawrence Doogood et de son incursion onirique qu’elle avait recouvert ses esprits.  Apparemment, son cas n’arrivait pas à tous les possédés, au moins pas à un tel degré, mais Tess pouvait certainement aussi comprendre le choc d’adaptation qui leur est tous commun. Ce n’est qu’avec beaucoup de pratique qu’elle pouvait maintenant prendre sa douche et aller aux toilettes sans se sentir observée : après bientôt un an, elle se fermait simplement les yeux et mettait de la musique forte par habitude, mais elle connaissait aussi assez bien ses trois gaillards qu’elle savait qu’il n’y avait pas de problème même si elle oubliait.

« Ne t’en fait pas, je comprends. Et c’est ma faute aussi, je passe beaucoup de mes soirées au club d’art alors nous nous manquions encore plus souvent. »

Lorsque Shellara la questionna au sujet de la possession, Tess se mit à sourire. Elle avait posé les mêmes questions à Law, et avec la même peur et incertitude. Aujourd’hui, c’était à son tour de rassurer Shell. Elle semblait quand même en savoir plus que Tess à ses débuts, mais le doute qu’elle montrait semblait dire qu’il y avait encore certains angles morts.

« Ouaip ! » répondit-elle avec entrain, suivi d’une récitation monotone dans le style Alcooliques Anonymes. « Salut, mon nom est Esther Obeline, et je suis possédée depuis bientôt un an. » D’un signe de la main, elle lui indiqua la rigolade, au cas où. Après que Shell lui eut révélé sa divinité—le chat, son animal préféré que ce soit du zodiaque ou du monde—Tess lui fit part des siens. « L’an dernier, après la salle 3.4, je me suis réveillée avec trois divinités barbues qui dansaient dans ma tête. C’est le Tri de Dana du panthéon celtique, c’est à dire les dieux de l’artisanat : Goibniu le forgeron, Credne le joaillier et Luchta le charpentier. Ils disent allo d’ailleurs ! »

« Aha, une vraie cait sidhe ! Créature féroce mais respectable, » affirma Goibniu avec un rire grogneur.

« Laisse-lui donc une soucoupe de lait, question de célébrer la Samain en retard ! » Credne rajouta, préférant ne pas risquer la malédiction de leur hôte par un esprit félin.

« Chat ? » demanda Luchta, et on pouvait entendre l’étincellement de ses yeux dans sa voix. « Tu peux la flatter, dit ? En chat, bien sûr. J’en ai vu que sur ton YouTube, il est temps d’en flatter un vrai ! »

« Ouais… ils vous disent allo, » Tess répéta, son sourire tendu alors qu’elle réprimandait les trois ahuris. « Tu peux te relaxer aussi : après la possession, on a beaucoup moins de contact avec ceux qui ne le sont pas. Nos classes comme nos clubs et nos dortoirs sont dispos aux élèves de la M, et donc les risques de dire la mauvaise chose à la mauvaise personne sont presque zéro. Cela dit, les corridors ne sont jamais très sécuritaires pour ce genre de discussion. »

Cette fois, Tess avait une question pour elle. « Tu t’en sors ? Vous arrivez à vous entendre quand même bien ? J’ai eu de la chance d’avoir ces coquins mais j’entends que les divinités ne sont pas toutes aussi conciliantes… bien que je n’aie aucun doute de votre gentillesse, monsieur… madame… Chat ? »
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MessageSujet: Re: Planet Terror CXIV Planet Terror CXIV EmptyDim 30 Avr - 21:39
Planet Terror CXIV

ft.

Une étincelle d’attention brilla quand sa colocataire mentionna le club d’art. À son arrivée à Immortalia, elle avait choisi de ne rejoindre aucuns clubs, n’y voyant là qu’une simple perte de temps doublée d’un centre de déconcentration. En plus de cela, elle s’imaginait ce genre de groupe comme un regroupement d’amateurs se prenant pour des artistes talentueux.
Face au travail réalisée par Tess sur les différents meubles de la pièce, force était de constater que ces aprioris étaient infondés. Le talent de la demoiselle était incontestable et Shellara ressentit l’envie d’avoir un don pareil. Elle se reprit rapidement avec son inlassable « les études avant tout ».

« Tu devrais te faire plaisir de temps en temps, une passion ne te ferait pas de mal. » intervint en grand sage Charles. Et le grand sage fut gratifié d’un « mêle toi de ce qui te regarde ».

Souriant à la présentation, que l’on pourrait qualifier d’original, de sa colocataire, elle tiqua sur le prénom. Esther ? Le bout de papier n’indiquait-il pas Tess ?

« Un surnom surement » postula l’Esprit du Chat.

L’idée lui sembla viable, au pire, elle s’en enquerrait plus tard. Tandis que Esther/potentiellement-Tess lui parlait de ses dieux, Shellara éprouva une surprise à apprendre que la Possession pouvait être plurielle. N’ayant aucune idée de ce que pouvait être le Tri de Dana ou ceux qui le composait, elle adressa donc un sourire poli à ces divinités qui, elle le supposait, ne ratait rien de l’échange de leur possédée.
Elle prit bonne note des informations que sa colocataire lui fournissait sur l’environnement des M comme on les appelait. Se crispant au mot « chance » qu’utilisait son interlocutrice pour parler de la Possession, le dilemme qu’engendra la dernière question la fit rester silencieuse un moment : Que penserait Tess si elle lui dévoilait sa haine de son dieu elle qui semblait bien s’entendre avec les siens ? Elle en avait trois, ne la trouverait-elle pas ridicule de se plaindre d’en avoir un ?

« Tu n’as qu’à lui passer mon message le temps de décider si tu lui mens ou non » répondit la voix désapprobatrice de Charles, une nouvelle fois blessé.

Elle adressa un sourire crispé dû à l’agacement que provoquait l’esprit félin à l’élève dont elle partageait la chambre et transmit les paroles de son dieu :

- Il dit qu’il est ravi de te rencontrer et qu’il espère que nous nous entendrons bien toutes les deux. Il ajoute également que tu peux faire comme moi et l’appeler Charles.

Elle rougit, se sentant stupide d’avoir nommé son dieu de la sorte. Elle espérait stupidement qu’elle croit que c’était son véritable nom et non un surnom choisit sous le coup de l’énervement et aujourd’hui définitivement adopté.

- Il se dit gentil à moins que tu ne caches un Rat quelque part dans la chambre ou que tu cherches à le jeter dans l’eau.

Voyant la une chance d’éluder sa réponse concernant son entente avec l’Esprit du Chat, elle lança avec enthousiasme :

- Tu connais la légende du Zodiaque Chinois et la raison pour laquelle le Chat n’est pas dedans ?

« J’aurais dû en faire partie » maugréa l’intéressé, la voix pleine de rancune. « Si ce sale Rat n’avait pas été là ».

Ravie de pouvoir ennuyer le squatteur, elle ajouta :

- Enfin, devrais-je dire : de comment il s’est fait dupé comme un débutant.

A cela, Charles ne répondit rien mais sa possédée ne put déterminer si c’était parce que son intention revancharde ne l’atteignait pas ou si, justement, elle l’avait véritablement blessé.
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