Stephen est un jeune irlandais de 18 ans. Il est brun aux yeux bleus, la peau plutôt claire. Physiquement svelte, il mesure 1m80 et n'est pas très musclé. Disons clairement, il n’a pas vraiment la carrure d’un athlète olympien. Physiquement vous n’aurez bien sûr rien à craindre de lui, cependant je vous conseille de rester sur vos gardes.

Intellectuellement doué, Stephen n’a pas besoin de beaucoup travailler pour réussir scolairement, et il n’est pas du style à en faire plus que nécessaire, sauf s’il s’agit de conquérir. En effet, que l’on parle d’amour ou de territoire, Stephen a une soif exacerbée de pouvoir qui lui joue parfois de mauvais tours. Fin stratège, il mettra tout en œuvre pour atteindre son but et malheureux sont ceux qui se placent entre lui et une de ses conquêtes. Cependant, il est reste tout le temps focalisé sur son objectif tant qu’il ne l’a pas atteint, l’empêchant de prendre du recul et de se représenter les dégâts collatéraux qu’il pourrait provoquer et mettant bien trop souvent son entourage en danger. Lorsqu’il n’est pas en chasse, Stephen est très extraverti, adorant jouer le clown. Si vous ne connaissez pas ce jeune homme, c’est que vous et vos amis ne l’avez jamais rencontré. De par son caractère, il reste facilement dans les mémoires, au grand dam des professeurs qui ont dû le supporter en cours.

Sentimentalement parlant, il est plus coureur de jupons que fidèle toutou, ce qui exaspère au plus haut point les amis qui le côtoient. Proche et jovial, il a un tempérament de leader et quand on le connait assez on peut trouver en lui un très bon ami haut en couleurs.

Nationaliste, il est très fier de son appartenance à la communauté Irlandaise et n’aime pas vraiment les anglais qu’il trouve insipides et mornes.

« - Bonjour et bienvenue à notre émission quotidienne : ‘Un passé pour un futur’. Aujourd’hui nous accueillons Stephen Hogan, élève en première année de licence en physique-chimie. Bonjour Stephen et bienvenue.
- Bonjour et merci.
- Tout d’abord, revenons sur ta vie grâce à ce petit caméo préparé par notre équipe de fouine préférée ! »

La vidéo se lance, le public écoute attentivement.

« Stephen Hogan, tout commença le 15 janvier 1998 à Cork, ville du sud de l’Irlande, alors que ta mère accouchait d’un petit garçon. Né d’un père président directeur général de HOGANS et d’une mère ministre, on peut dire que la cuillère avec laquelle tu mangeais ta compote était argentée. C’est dès ton plus jeune âge que ton père t’enseignait cette règle qui deviendra ton leitmotiv : ‘Tout est à toi pour le peu que tu en paie le prix.’
Tes parents très occupés par leur vie professionnelle n’avait pas beaucoup de temps pour toi et tu passais de bras de baby-sitter en bras de nourrisses et inversement jusqu’à ce que tu ais l’âge d’aller à l’école. Non plus pour se pardonner de ces absences que pour que t’apprendre la règle, il te suffisait d’accomplir quelque chose pour que tes parents t’offrent ce que tu voulais. Et plus tu grandissais, plus les faits se devaient d’être mémorables. Tu te souviens de ce petit coffret que tu avais fabriqué à l’âge de 4 ans pour que ta mère puisse y ranger ses bijoux avant de dormir. Ta requête à ce moment n’était autre qu’une journée rien que toi et tes parents. Alors ils prirent tous deux un congé pour s’occuper de toi et te chouchouter. Qu’elle semblait belle cette journée à tes yeux ! Puis il y eût l’école où une seule place existait : la première.
Majorant dans toutes les matières, sauf le sport qui restera ton point faible jusqu’à aujourd’hui, tu enchaînais les réussites pour attirer l’attention de tes parents. Puis vint l’arrivée au collège ou tu commenças les conquêtes amoureuses. Tu ne t’es jamais vraiment attaché à une fille. Au contraire, tu te lassais dès qu’elles étaient tombées sous ton charme et tu courrais chercher un autre défi à relever. Ne pouvant exister comme tu le voulais aux yeux de tes parents, tu devins le garçon le plus populaire du collège. Tu majorais toujours sans difficulté et sans travailler, légèrement perturbateur à tes moments perdus en cours.
Contrairement à tes nombreux amis, tu avais encore une nourrisse en troisième pour te préparer à manger et s’occuper de toi. Tu pouvais alors te concentrer sur l’élaboration de stratégies diverses sur des jeux vidéo comme StarBuilders II où tu excellais.
Pour ton lycée, tu as été inscrit par tes parents dans cet internat d'excellence qu’est Immortalia. Elevé comme une élite irlandaise, tu as un certain dégoût pour les anglais, ce qui expliquait en partie ton refus d’aller à cette école internationale. Tu te fis cependant rapidement à ce nouvel entourage, tenant ces mots lors de ta première interview : ‘Ca va encore, il n'y a pas trop d'anglais à Immortalia.’ Tu as gardé un sens de l’humour très fort jusqu’ici. Tu as continué tes études magistralement jusqu’à ton bac que tu as décroché avec seulement la mention très bien, plombé par le sport. Tu es maintenant arrivé parmi nous dans la section M de l’internat pour entamer ta première année de licence en physique-chimie. Es-tu près ? »

Le public applaudit et on entend de nouveau le présentateur.

« - Eh bien quelle histoire ! Pourquoi ne pas t’être fixé comme objectif de réussir en sport ?
- Vous savez, si les sportifs ne réussissent qu’en sport, il y a une raison. Autant laisser une chance aux autres après tout.
- Eh bien tu n’as pas ta langue dans votre poche, c’est le moins qu’on puisse dire ! Peux-tu nous dire quelques mots à propos de ta camarade anglaise elle aussi arrivée cette année, Lena Wellington ? Elle est en L1 Physique-chimie tout comme toi donc vous avez forcément dû vous rencontrer, non ?
- C’est une anglaise, vous avez tout dit.
- Hahaha ! Tu ne manques pas de répartie, c’est bien ! Sur ce, toute l’équipe se joint à moi pour te souhaiter une bonne année parmi nous Stephen. Une bonne journée à vous spectateurs et à bientôt pour un nouveau passé pour un futur !»

Le volume de la musique augmente jusqu’à couvrir entièrement le bruit des applaudissements du public.

J’étais assis vers le fond de la salle de classe qui comptait une vingtaine d’élèves tout au plus. Un cours très intéressant sur la cristallographie y était dispensé.

On s’ennuie royalement ici !
Moi, Zeus ! Enfermé dans ce gringalet qui s’est évanouie dès notre première rencontre. Et il me force à supporter cet humain qui se croit supérieur aux autres parce qu’il sait. De mon passé de Dieu, jamais personne n’aurait ne serait-ce qu’imaginer oser m’imposer quelque chose. Je n’ai pas enfermé les titans dans le Tartare pour finir ici, bloqué dans cette prison charnelle même pas assez forte pour courir plus de 100m ! Puisque je suis obligé de me coltiner cet imbécile, autant profiter pour faire un petit tour des lieux et rendre toute cette mascarade un peu plus intéressante.
Tu ne veux pas lever la tête 5 secondes que l’on puisse regarder le menu ?

J’ignorais ses réflexions, tentant de me concentrer sur le discourt que nous tenait le professeur. Je n’avais pas besoin de beaucoup de travail personnel pour apprendre, mais encore fallait-il que je puisse suivre et comprendre en cours. Il détestait ça et je le savais, il me l’avait suffisamment fait remarquer. Je restais stoïque et tentais de me concentrer à nouveau sur le professeur.

Tu m’écoutes au moins quand je te parle !
Je sens que je vais exploser ! Les humains craignaient tant de manquer une de mes rares allocutions qu’ils avaient des personnes qui ne faisaient qu’attendre le moindre de mes gestes pour retransmettre mes dires. J’étais le dieu des dieux et me voilà relégué au simple rang de conscience ! Je dois prendre le contrôle de ce corps, coûte que coûte. Je pourrai enfin redonner à l’Olympe ses lettres de noblesse !
Laisse-moi lever la tête !

Je résistais, donnant tout ce que j’avais pour garder le contrôle de mon cou. Ma tête n’avait pas bougée mais j’avais l’impression de l’avoir jetée à toute vitesse contre un mur en titane. Mes coudes sur la table devant moi, j’amenais mes mains jusque mon front. Comme si compresser ma tête avec mes mains allait suffire pour faire passer la douleur … Il avait gagné, je ne pouvais plus suivre ce cours, vu la migraine qu’il venait de me donner. Mais il était hors de question que ce soit lui qui lève ma tête. Je résistais alors jusqu’à ce qu’il relâche la pression et me laisse contrôler mon cou. La migraine s’intensifiait encore. J’étais sur le point de crier à m’en brûler les poumons tant la douleur était atroce.
Je vais lever la tête pour que l’on puisse regarder le menu comme tu dis, mais laisse-moi faire ou tu n’es pas près de me voir faire quoi que ce soit pour toi avant un bon moment !

Je n’ai pas besoin de son aide ! Moi, Zeus, n’ai besoin de l’aide de personne ! Aussitôt l’Olympe reformée, on verra qui demandera de l’aide à qui ! Maintenant que j’y pense, il peut être judicieux de le laisser faire. Tout bien considéré, il peut m’être utile pour mon projet de reconstruction, puisqu’il faut que cela reste le plus discret possible tant que je n’aurais pas réussi à rassembler tous les olympiens et prendre possession de ce corps. Et puis on va pouvoir apprécier un peu le paysage, on s’ennuiera surement moins qu’en fixant cette feuille de cours.

Alors que je ne ressentais plus de contrainte sur mon cou, je levais la tête et la tourna lentement de gauche à droite afin de bien analyser les éléments du décor qui m’entourait.

Regarde à 13h ! Pas mal hein.

Je tournais la tête afin de regarder à nouveau devant moi, mais légèrement à droite.
C’est un mec !

Devant lui imbécile !

Je regardais alors un peu plus devant, plissant les yeux pour mieux voir, et découvrais alors une magnifique chevelure brune. J’avais toujours l’impression d’avoir la tête coincée sous une chape de plomb, mais mon corps se sentait plus léger à la vue de cette demoiselle.
Tu as l’œil ! Elle est pas mal en effet. Je me demande si on ne pourrait pas s’amuser un peu ce soir.