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FIRST ∘ LIBRE
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 :: Périphérie - Monde :: ◄ Vieux Galway - Centre-Ville :: ► Boutiques
MessageSujet: FIRST ∘ LIBRE FIRST ∘ LIBRE EmptyLun 13 Mar - 21:38


LIBRE ∘ FIRST




Les doigts bruns traversèrent la chevelure blanche, la serrèrent, la délaissèrent quelques secondes pour l'agripper une nouvelle fois. Elle forma des touffes, se dispersa, se desserra et se resserra. Elle finit par garder une forme indistincte, les doigts finirent par la lâcher, ils glissèrent, s'arrêtèrent sur ses sourcils, sur ses yeux. Un soupire s'échappa, réchauffant les paumes abaissées sur son visage.

Ses muscles roulèrent difficilement, ils n'étaient plus que des briques assemblées entre elle via un peu de glu rendue rigide par l'effort. Il essaya de se lever, grimaça. Un grommellement, il s'étira. La douleur n'était pas aussi lancinante, mais elle avait son importance sur ses épaules.
Cette impression d'avoir porté du béton sur le dos pendant des années lui donnait la sensation de ne pas pouvoir se mouvoir comme il le souhaitait. Mais il se déplaça tout de même, posa son pied, appuya sur lui de toutes ses forces et parcourut la pièce en pensant beaucoup plus au sol froid qu'à ses courbatures à présent installées. Seul le froissement de son bas s'entendait dans sa marche lente.
Sa main caressa doucement la nuque, appuya dessus comme pour essayer de calmer cette raideur par le toucher. Il pivota légèrement la tête, tenta de débloquer quelques vertèbres. L'air s'en échappa, un nouveau soupire s'extirpa, cette fois-ci de son nez. Un souffle d'air chaud. Trop même.
Il ferma les paupières un instant alors qu'il arrivait au bout du couloir et tournait directement sur le salon. Lorsqu'il les rouvrit, il s'efforça d'ouvrir les rideaux, les volets et de faire tourner la cafetière. Pourtant il ne s'arrêta pas là. Non.

Kadiri était un homme actif, quelques pas et déjà il se retrouvait dans la salle de bain à se laver, s'habiller et se coiffer. Ses cheveux hirsutes avaient également besoin d'un peu de redressement capillaire. Il s'acharna un peu sur eux comme s'il voulait se venger d'une quelconque offense, puis revint tout propre sur lui, un pantalon cintré aux hanches et une chemise blanche ouverte d'un bouton sur les épaules.
Ce n'était pas encore sa première journée de cours. Il devait s' « habituer quelques jours à la ville » , qu'avaient  insisté les responsables. Ce qu'ils voulaient expressément insinuer était tout simplement qu'il ne pourrait pas donner cours sans une acclimatation plus réglementaire. À dire vrai, ce n'était pas le climat de son pays qui allait concorder avec celui de l'Irlande. Ni même son rythme de vie.
Lui qui était un lève-tôt, se retrouvait courbaturé à dix heures du matin sans même se demander comment il avait réussi à dormir si tard.
Ses doigts attrapèrent l'anse de la tasse, la ramenèrent à ses lèvres. Il grimaça une nouvelle fois : ce café avait un goût différent. Quelques gorgées de plus l'en convainquirent mais il finit par s'y résigner. Ce n'est pas que la ville qui lui poserait un problème pendant un moment.

Non, effectivement.


Ses muscles se crispèrent de nouveau, il faillit émettre un cri mais en réalité ce ne fut qu'un grognement, de nouveau. Les courbatures se réaccentuèrent, il resta un instant figé dans l'espace et dans le temps. Son œil unique fixait cette couleur noir qu'arborait le café, comme s'il essayait de se convaincre que ce n'était encore qu'une illusion. Mais il savait.

Seth.
Il sentait sa présence comme l'on sentait un parfum empreint d'un poids à l'odeur âcre. On ne pouvait pas dire qu'il l'exécrait. Mais il n'était peut-être pas le dieu qu'il aurait souhaité accompagner le long de son existence.  Il était là, toujours présent. Il le surveillait comme un vigile pouvait le faire au rayon du supermarché. Comme une mère obsédée observerait son fils unique. Il était la seule et unique chose pour laquelle l'égyptien regrettait son arrivée en Irlande. Cette odeur de bois brûlé devenait désagréable.

Iâhmesu ~

Il y eut un rire, un espèce de ricanement qui se répercuta dans ses tempes. Mais entendre son prénom prononcé dans la langue des ancêtres était peut-être pour lui le meilleur de ce qu'il aurait pu vivre. Kadiri ferma les paupières un instant, but son café d'une traite et déposa la tasse sur le comptoir.
On lui avait seulement conseillé de se détendre avec ce dieu, de faire des exercices de relaxation dès qu'il en aurait l'occasion. Ne pas le provoquer, ou peut-être beaucoup plus ne pas répondre aux provocations. Setesh, dieu du désordre, dieu enflammé. Un impulsif qui pouvait le faire sortir de ses gongs. Pire : et s'il arrivait à prendre possession de lui ainsi ? C'était ce qui l'avait fait blêmir.
Il n'en connaissait pas les conséquences et cela lui suffisait à craindre le pire.
Le café était-il seulement une bonne solution ?

Fils de Sagesse, si tendu, si perturbé en cette matinée. Quels en sont les causes ? Non, ne dis rien. Je sais ce qu'il en est et je le vois. Mais quels que soient les raisons, tu ne peux négliger constamment ma présence.

Ainsi qu'il commença à communiquer chaque matin, chaque réveil. Ou à chaque fois qu'il essayait de l'éviter. De l'oublier. De se dire que le dieu se lasserait de lui. Qu'il voudrait peut-être s'en aller. Il s'en convainquait.

Qu'importe, je serai là.

Ses jambes l'emmenèrent de l'autre côté de la pièce lorsqu'il put se chausser, sa main attrapa la veste qui trônait sur le meuble de l'entrée. Cet appartement était aussi vide que lui, pour l'instant. Littéralement.
C'est sur le parvis qu'il prit une bonne claque. Celle du vent d'automne dont il découvrait les innombrables vertus. Il se crispa, fronça les sourcils et s'emmitoufla dans sa pauvre veste qui ne servait quasiment à rien pour l'occasion. Ses muscles endoloris le tirèrent de l'intérieur, il tenta de les oublier malgré tout.
Le vent siffla dans ses oreilles, puis la bourrasque se calma pour laisser ce froid pénétrer sa chair. Il n'y avait pas pire comme lieu. Comme climat. Ils étaient inhumains, ceux qui vivaient ici.

Te contracter ainsi me fait souffrir, humain... tu es en train de me rendre fou ! Mais cette tension m'excite davantage ; pourquoi ne pas commencer notre journée par une course ou deux pour évacuer cela ?

- C'est toi qui va finir par me rendre fou … une course ? Tu en as des idées, Dieu Rouge ! Par un tel temps, la seule chose que je souhaite c'est retourner dans mon lit.

Au lit ? Tu m'avais pourtant l'air d'être un homme jeune, plein de fougue et actif ! Regarde-moi ce corps et cette belle sculpture ! C'est une perte terrible que je constate … Le temps ne devrait pas être un frein à l'activité, à l'envie de se dépenser !

Le jeune doctorant finit par soupirer. Lui qui était pourtant assez dynamique se retrouvait collé à quelqu'un de plus dynamique que lui... que dire ! Plus fatiguant ! Si déjà l'automne commençait ainsi, le printemps risquait d'être pour lui la plus difficile des saisons.

- Écoute, Dieu Rouge. Je vais d'abord essayer de m'accoutumer à cette zone, et nous parlerons plus tard d'exercices « fougueux » comme tu les aimes.

Après tout, même habitué aux exercices sportifs, un égyptien restait un égyptien. La gorge nue ainsi, sans écharpe et sans manteaux, il n'allait pas faire long feu. D'ailleurs, peut-être même qu'il tomberait malade dans la journée.
Il n'arriva tout de même pas à trouver la balade agréable. Les maisons blanches ou colorées de rouge et bleu n'étaient plus de son centre d'intérêt, et la zone maritime lui rappela rapidement ô combien il préférait celle du Nil. Les petites choses négatives s'accumulaient lentement, son moral n'était plus dans ses chaussettes.
Pourtant le grand gaillard ne se démonta pas et poursuivit son chemin. C'était souvent ce que l'on nommait le « mal du pays » , mais lui l'avait dès le premier jour. Cette odeur d'iode froid agrémenté de hêtres et de pins lui faisait une drôle de sensation dans l'estomac.

Finalement les pavés menant au centre-ville n'avaient pas été si longs à enjamber. Seulement pénibles à traverser. Ils avaient du charme, certes. C'était un autre paysage que voilà, avec, au port, tous les chalutiers qui n'avaient pas amarré plus tôt. Les quelques mouettes se souvenant de tel ou tel passant, habituées de la distribution de bonne pitance. Les voitures et les vélos qui roulaient sur ces blocs de pierre. Les sonneries qui tintaient lorsque des clients entraient dans des boutiques. L'absence de cri sur les étals, sauf au marché du matin.
Iahmes avait traversé tout cela en regardant rapidement. C'est déjà qu'on le regardait de travers, le pauvre. Un basané dans un coin paumé, cela ne courrait pas les rues, d'autant plus s'il avait été grillé au barbecue pendant plus de vingt ans. À côté, l'on aurait dit des saucisses fraîchement sorties du congélateur.
Seth explosa d'un rire tonitruant.

Sa grande main poussa la porte de la première boutique, il l'avait déjà repérée en arrivant. Elle semblait chic, et avoir un minimum de quoi l'intéresser. Du moins de ce qu'il avait semblé constater.
La sonnerie tinta, on le salua et il le rendit poliment. Malgré sa carrure impressionnante, c'était un homme calme et posé, dont l'aura n'inspirait aucune crainte. Du moins, une fois le dialogue engrené.
Deux jeunes demoiselles rangeait les étalages et les penderies.  Cette boutique, spécialisée dans les vêtements pour homme, avec ses couleurs bois et ses lumières LED, semblait assez cosy pour lui. Pas trop chargé, pas trop dénué : c'était parfait.
Il fit le tour des rayons, scruta les hauts. Toucha quelques uns. La mode était si différente d'un pays à un autre !

Quelles fioritures ! Ces vêtements ont tout de même l'air étriqués.

Étriqués ? Bon, comparé à la mode d'il y a trois mille ans, c'était certes plus étouffant. Mais même si Iahmes savait se vêtir avec une certaine classe, il se retrouva totalement perdu dans cette boutique. Demander conseil à une demoiselle ? Ce n'était peut-être pas dans ses habitudes. Il se contenta tout de même de se perdre dans les rayons.
Les tailles, les couleurs... les formes.
Rien n'était identique.

En attendant, il avait une garde-robe à remplir.
Il finit par prendre ce qui lui tombait sous la main.

Non, ça c'est laid.

Il soupira et déposa. Le pire, oui, c'est qu'il déposait.

Ça non plus, ça ne t'ira pas.
Ah mais non !





Cela risquait d'être long.







__________________________________________

Notes :
Seth ne parle qu'en égyptien ancien.
Iahmes s'exprime seul en arabe, communique avec Seth en ancien égyptien, sinon parle anglais. Il a tout de même son accent malgré sa bonne élocution.




Iahmes Kadiri
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MessageSujet: Re: FIRST ∘ LIBRE FIRST ∘ LIBRE EmptyDim 7 Mai - 21:15


LIBRE ∘ FIRST



6:49

Enja se réveilla dans son canapé, le corps endolori de la mauvaise nuit qu'elle venait de passer. Sans bouger d'un pouce, elle observa son environnement. Elle était allongée, la tête sur un de ses coussins noirs. Une couverture polaire couleur argent la couvrait presque entièrement, en dehors d'une jambe, glacée. Enja la bougea doucement pour la ramener dans la chaleur du plaid. Elle soupira.

**Quelle nuit de m*rde...**

Elle se remémora son terrible cauchemar qui l'avait fait bouger de son lit douillet pour dormir avec difficulté dans son canapé. Son cerveau, plein d'imagination et de vice, lui avait fait imaginé qu'elle était la prisonnière d'un psychotique qui lui infligeait toute sorte de sévices. Enja, bien que totalement réveillée à ce moment, se souvenait encore de certaines images dont elle avait rêvé et elle faillit pleurer. Idunn, qui s'était tue jusque là, tenta de la rassurer.

**Tout cela n'était qu'un rêve, tu devrais essayer de dormir encore un peu. Retourne dans ton lit.**

La dernière phrase ressemblait à une supplication. Idunn ressentait la peur d'Enja et elle n'aimait pas ça.

**Je n'arriverais pas à me rendormir. Je vais plutôt m'activer.**

Tout en pensant sa phrase, Enja sortit ses jambes nues de sous la couverture, et posa ses pieds sur le parquet encore un peu froid. Elle se redressa en même temps et le plaid tomba a coté d'elle, dévoilant une de ses épaules, d'où sa chemise de nuit avait du glisser pendant la nuit. Elle remonta cette dernière et entreprit de se lever. Elle alluma sa chaîne HiFi qui se mit à diffuser de la musique classique. Elle se dirigea ensuite vers la cuisine, et sortit un verre du placard et se versa un grand jus d'orange d'une brique sortie du frigidaire. Elle le but d'une traite et se sentit mieux. Elle se dirigea ensuite vers sa chambre, embarquant au passage une pomme dans la coupe disposée sur la table du salon.

En entrant dans sa chambre, elle vit clairement que son cauchemar avait laissé des traces. Sa couette était roulée en boule dans un coin du lit. Enja ne comprenait pas comment elle avait pu la mettre dans cet état, et elle en profita pour faire disparaître ce mauvais souvenir en faisant son lit. Elle récupéra la pomme qu'elle avait posé sur sa table de nuit, et croqua négligemment dedans. Elle sentit que le pouvoir d'Idunn, présent dans la pomme ensorcelée, se répandait dans son corps sous forme d'une vague de chaleur, une sensation maintenant familière. Elle se dirigea vers la penderie, et de sa main vide, elle fit glisser une des portes coulissantes. Jetant un coup d'oeil par la fenêtre, elle vit que le temps était venteux. Elle choisit une robe épaisse bordeaux à manches trois quarts qu'elle disposa sur le lit, et ajouta un gilet et des collants épais noirs. Elle reposa la pomme, s'habilla, puis la récupéra.

Elle se passa un peu d'eau sur le visage, et commença à démêler ses cheveux qui avaient profité de la nuit pour faire des nœuds. Elle les attacha ensuite en chignon à l'aide d'un élastique noir. Quelques mèches refusèrent de rester coincés dans l'élastique et retombèrent de chaque côté de son visage. Elle prit sa trousse de maquillage et se limita à un peu d'anti-cernes pour corriger les ravages de sa nuit et un peu de rouge à lèvres couleur framboise.

**Ca va ? J'ai l'air correcte ?**
**Mets tes lunettes et tu seras parfaite !**
**Parfaite... Ha Ha Ha**

Enja enfila ses lunettes et finit sa pomme. Elle se prépara à sortir en enfilant un manteau long noir et des bottines de la même couleur. Voyant le vent qui ne faiblissait pas par les grandes fenêtres du salon, elle compléta sa tenue par une écharpe en laine grise. Elle prit son sac à main et passa la porte, bien décidée à penser à autre chose qu'à son horrible nuit.

8:11

Enja arriva dans une des allées commerçantes de Galway. Elle avait préféré marcher dans le vent vivifiant que de prendre sa voiture, surtout pour une si petite distance. La fraîcheur du matin avait fait rougir son visage, en commençant par l'extrémité de son nez et de ses oreilles. Elle fit défiler mentalement l'objectif de son passage dans la rue remplie de boutique : se trouver deux-trois t-shirts pour quand la température remonterait, un jean couleur grise et un cadeau pour ses jumeaux de frères, dont l'anniversaire était le mois prochain. Il fallait qu'elle leur trouve des choses similaires sans être identiques.

Enja entra donc dans une première boutique et commença à observer les vêtements disposés dans les rayons, en commençant par le rayon prêt-à-porter femme. Elle se retrouva rapidement avec un short en jean bleu clair, un débardeur violet avec une inscription noire et un gilet noir en laine. Rien de ce qu'elle avait prévu donc. Elle se maudit de ne pas savoir se retenir, et alla néanmoins essayer ses choix dans la petite cabine au fond. Après de longues minutes de réflexion pour chacun des habits essayés, elle reposa le débardeur et le short et ne garda que le gilet. Elle fit un tour dans le rayon homme, mais aucun produit ne retint son attention. Elle alla payer au comptoir de la boutique. La vendeuse lui lança un regard noir lorsqu'Enja dut la tirer de la lecture de son livre. Il faut dire que l'échoppe n'était pas très remplie à cette heure matinale. Enja sortit avec soulagement et se dirigea vers un autre magasin dans sa quête de vêtements.

10:58

**Et ça, tu trouves que c'est correct ?**
**Ca irait bien avec ta robe bleue, celle avec un semblant de dentelle.**
** Tu penses ? Bon, je vais la prendre.**

Enja embarqua dans son panier une paire d'escarpins bleu et argent, et se rendit à la caisse de la... quatrième boutique qu'elle avait visité ce matin. Elle paya sa paire d'escarpins ainsi qu'une sacoche sur laquelle elle avait craqué quelques minutes plutôt. Elle sortit du magasin et fit le point sur ses emplettes. Elle avait à peu près tout, à l'exception d'un deuxième t-shirt et des cadeaux pour ses frères. Elle descendit donc la rue pour trouver ce qu'elle cherchait. Elle tomba sur une boutique de prêt-à-porter masculin, et y entra.

Bien que la matinée était maintenant bien entamée, le monde ne semblait pas se bousculer dans la boutique. Enja mit cela sur le compte du temps maussade et venteux. Elle distingua deux vendeuses au fond, et deux ou trois têtes dépassant à peine des rayons. Elle se mit à la quête de deux t-shirts à col V dans des coloris pastels et des chapeaux assortis. Elle passa dans plusieurs rayons, avec quelques difficultés à trouver quelque chose de satisfaisant. Elle atterrit dans un rayon ou elle sembla voir des hauts dans le style qu'elle cherchait, et pris un exemplaire dans le tas. Le tenant par le cintre, elle se recula pour l'observer avec un peu de recul, et juger de ce que ses frères allaient en penser.

Elle entama un deuxième pas de recul et sentit un objet lui toucher le dos. Elle sursauta au contact de ce qui se trouvait être un cintre, se retourna violemment et se retrouva nez à nez avec un homme qui semblait aussi étonné qu'elle. Elle s'éloigna de l'homme et se prit les pieds dans le t-shirt qu'elle avait laissé tomber par surprise. Manquant de tomber, elle ne trouva que le bras de l'homme pour se rattraper. Enfin de retour sur ses pieds et totalement stable, elle lâche le bras et s'excusa pendant une bonne minute, tout en rougissant :

- Oh, pardon. Vraiment, je ... je suis désolée. J'aurais du faire attention. Je... je m'excuse vraiment. J'espère que je ne vous ai pas gêné. Excusez-moi...

**Maladresse, quand tu nous tiens...**

Idunn sembla rire, et Enja jura intérieurement. Elle se pencha pour ramasser le t-shirt, et le remit dans le rayon, honteuse de l'avoir fait tomber. Elle releva la tête doucement et observa l'homme qui lui faisait face : il avait la peau mate des pays de l'Afrique du Nord, qui contrastait avec la couleur blanche de ses cheveux. Il était grand, beaucoup plus qu'Enja, et semblait plutôt sportif.

**Il est charmant quoi...**
**Idunn. Chaque homme devant moi n'est pas à juger ainsi !**

Enja semblait plus essayer de se persuader elle-meme qu'autre chose. Evidemment, cet homme avait tout à fait l'air charmant. Il semblait chercher de quoi s'habiller, et vu ce qu'il portait, il avait du avoir froid en sortant ce matin. Se reprenant, elle essaya de se rattraper :

- Peut-être pourrais-je vous aider pour me faire pardonner ? Vous n'avez pas l'air très à l'aise. Excusez-moi encore si c'est... inconvenant.

Enja ne put retenir les mots qui sortirent de sa bouche. Elle qui avait du mal avec les inconnus, son inconscient semblait simplement l'aider à se faire pardonner et à se sociabiliser. Attendant la réponse à sa proposition ou une quelconque réaction de l'homme encore silencieux, Enja reporta son regard sur les portants, et inspecta visuellement les différents types et couleurs de vêtements qu'elle voyait.



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Enja K. Yngvisdóttir
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MessageSujet: Re: FIRST ∘ LIBRE FIRST ∘ LIBRE EmptyVen 26 Mai - 14:15


LIBRE ∘ FIRST




Un tintement, les cintres s'entrechoquèrent. Tout s'enchaîna si vite.
Le visage clair, les yeux bleus. Il ne put que les entrapercevoir derrière cette vague soudaine aux reflets blonds, qui se tourna avec le mouvement et qui suivit, gracile, le corps d'une étrangère. Il ne vit pas la main lui agripper le bras, il sentit seulement cette traction soudaine qui faillit le faire basculer. Mais dans un réflexe comme rare il en avait, il se campa sur ses pieds et se retint en arrière.
Ses doigts longs se refermèrent sur ce bras fin, sa grande main avait retenu le poids - plume il faut dire - de l'élément perturbateur de ses recherches infructueuses.
Il s'était figé, les yeux légèrement écarquillés par la surprise. Il n'avait jamais compris comment un cintre avait-il pu engendrer une situation pareille, mais en réalité il n'en chercha pas la réponse. Instinctivement, il lui avait attrapé les deux coudes comme pour se persuader qu'elle n'allait pas de nouveau tomber en arrière, et, une fois bien stable sur ses deux jambes, il finit par la lâcher et se baissa pour chercher ce fameux t-shirt tombé entre deux rayons.
En se relevant, tranquillement, il remit le t-shirt dans son cintre et la scruta, en essayant de ne pas appuyer son regard sur elle. Elle était si petite et si fine !
Il en était presque surpris, surtout par la petite tornade qu'elle avait provoqué juste avant.

-Vous n'avez pas besoin de vous racheter, répondit-il calmement en posant l'article dans son rayon, ce sont des choses qui arrivent. Vous ne vous êtes pas fait mal, tout de même ?

Il ne savait que répondre à une telle avance. Il ne comprenait déjà pas pourquoi la personne lui devait quelque chose. C'était peut-être même la première fois qu'on lui parlait ici, que l'on tentait de communiquer avec lui depuis qu'il avait atterri ici. Il savait également qu'il ne faisait pas partie de ces personnes que l'on peut se permettre de ne pas remarquer, surtout pas dans cette zone très spécifique, mais il n'était pas non plus de ceux qui allaient spontanément parler aux autres sans les connaître.
Il fut tout aussi perturbé que l'autre en fut silencieux, mais il osa afficher un léger sourire, très léger sourire qui changea son visage si indifférent aux yeux des autres.

-Je n'ai pas l'air d'être d'ici, de ce que vous me dîtes. Enchaîna-t-il en indiquant sa tenue du regard, je ne le prends pas mal.

Son sourire retomba mais il n'en demeurait pas moins présent dans son aura. Posant sa main sur sa nuque, la frottant comme quelque peu gêné, il regardait les rayons avec le regard d'un déboussolé. Il y avait tant à faire, mais tellement de rayons et de modes différentes. Ici, les couleurs et les coutures n'étaient pas les mêmes. Les coutumes et le temps voulaient les choses totalement différentes de tout ce qu'il avait connu. Adieu la décontraction égyptienne, ce ne sera plus jamais la même.

-À dire vrai... je suis un peu perdu.

Il la regarda de nouveau. Cette silhouette toute menue qu'il recouvrait de son ombre. En y regardant bien, le blond de ses cheveux paraissait presque irréel. C'était peut-être la première fois qu'il voyait une personne avec de tels cheveux, une peau aussi blanche ! Elle avait l'air d'une poupée, de celles que l'on pouvait voir sur certains livres occidentaux. Les légendes étaient bien fondées.
Toutefois, si toutes les personnes qu'il allait rencontrer étaient comme elle, avenantes et gentilles, il ferait fi du temps et du paysage. Des odeurs et du marché qu'il regrettait. Il se sentirait peut-être prêt à admettre et assimiler le changement.

Tous ?

Non, pas tous.

-Mais vous avez l'air de vous y connaître, peut-être que vous pourrez m'aiguiller ?

Il avait répondu subtilement à la demande sans pour autant lui rentrer dedans. Souvent, lorsqu'il parlait à ses amis, les choses n'étaient pas aussi détournées : plus directes, plus franches. Il ne savait pas à quoi s'attendre ici. Il ne connaissait pas encore les us et coutumes. Les mœurs. Les choses à faire ou non.

-Parce qu'en réalité, entre les carreaux rouges et les chemises bleues, ce n'est pas ce qui m'enchante le plus...

Il se mit à sourire.



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MessageSujet: Re: FIRST ∘ LIBRE FIRST ∘ LIBRE EmptyMer 25 Oct - 20:20


LIBRE ∘ FIRST


Sous le regard quelque peu interrogateur de l'homme qui se trouvait en face d'elle, Enja essaya de ne pas trop rougir. Elle attendit quelques instants de se reprendre entièrement. Paraître maladroite, d'accord, mais paraître demeurée parce que sa timidité lui faisait perdre ses moyens, pas question. Elle recoiffa une de ses mèches de cheveux qui s'était échappée de derrière son oreille pour lui barrer le visage. L'homme semblait vouloir s'assurer qu'elle allait bien.

- Tout va bien, plus de peur que de mal.

Enja sentit que son interlocuteur ne savait pas trop quoi répondre à sa proposition d'aide. Comme elle l'avait remarqué précédemment, il n'avait pas l'air d'être originaire du coin. Son impression fut renforcée par l'accent qui pointait lorsqu'il prenait la parole. L'accent lui semblait vaguement familier, mais elle ne parvenait pas à la reconnaître. Il faut dire qu'elle avait entendu tellement d'accents et de langues différentes pendant son année sabbatique à voyager autour du monde... Il fit remarquer qu'il n'était pas du coin, et Enja eut peur de l'avoir vexé. Ce n'était nullement son intention, elle qui souhaitait simplement aider cette personne qui lui avait paru quelque peu désemparée.

Il la rassura finalement en indiquant qu'il ne le prenait pas mal, tout en esquissant un rapide sourire qui s'effaça tout aussi rapidement qu'il était apparu. Enja se retint de pousser un petit soupir de soulagement quant au fait qu'elle ne l'avait pas vexé, et lui rendit un sourire doux.

L'homme avoua qu'il se sentait perdu dans la boutique, et il demanda à Enja de l'aiguiller. Elle fut contente que celui-ci accepte un coup de pouce. Elle avait manqué de le faire tomber dans son extrême maladresse précédente, et se sentit allégée d'un poids en se disant qu'elle équilibrerait en quelque sorte son karma.

- Je ne m'y connais pas vraiment, mais avec 4 grands frères, cela ne laisse pas trop le choix !

Enja ne put retenir un large sourire en pensant à l'ensemble de sa fratrie, éparpillée par les chemins différents qu'ils avaient pris, mais bientôt réunis pour l'anniversaire des jumeaux. Elle se remémorra les séances intenses de shopping à cinq avec leur mère, et le capharnaüm qu'ils laissaient dans les boutiques à leur passage. Elle sortit de sa rêverie et se recentra sur son interlocuteur, qui ne semblait pas très à l'aise avec les motifs et les couleurs du rayon dans lequel ils se trouvaient. Ne l'ayant pas fait précédemment, elle détailla rapidement sa tenue : un pantalon cintré et une chemise blanche, en lin peut-être, qui semblait beaucoup trop fine pour le climat irlandais, et une veste pas bien épaisse non plus.

Elle devina que les couleurs vives n'étaient pas ce que l'homme préférait. S'il venait réellement d'Afrique du Nord comme elle le pensait, il allait plutôt pencher sur des couleurs neutres : blancs, noirs, gris, crèmes et peut-être quelques variations de bleus.

- Je pense que nous ne sommes pas dans le bon rayon pour ce que vous semblez rechercher. Allons plutôt par là-bas...

Enja désigna un portant quelques rayons plus loin, où des pantalons noirs assez épais étaient accrochés, à côté de chemises diverses en coton. Elle commença à se mouvoir dans sa direction, espérant silencieusement qu'elle serait suivie. En une dizaine de pas, elle se retrouva devant, et commença à analyser ce qu'elle voyait sans attendre. Les pantalons étaient en fait des jeans teintés en noirs, et elle n'était pas sure du tout que cela conviendrait. Si il n'était pas habitué à un tissu aussi lourd et rêche que peut l'être le jean, cela pouvait poser problème, surtout au début. Sur l'étagère à côté étaient disposées des chemises plus épaisses que du lin, dans un patchwork de couleurs neutres et de motifs géométriques : points, carreaux, lignes...

Elle choisit quand même parmi les jeans noirs un de ceux qui paraissaient à la bonne taille et décrocha le cintre du portant pour le déposer sur son avant bras.  Elle fit de même avec une chemise grise unie dont elle espérait aussi que la taille irait. Elle les approcha l'un de l'autre et vérifia que l'alliance des deux couleurs étaient correcte. Plutôt satisfaite de son choix, elle sortit de sa concentration pour présenter ce qu'elle avait dans ses mains à l'homme.

- Pour un premier essai, je peux vous proposer ça. Est-ce que ça vous parle plus ?


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MessageSujet: Re: FIRST ∘ LIBRE FIRST ∘ LIBRE EmptySam 28 Oct - 12:55


LIBRE ∘ FIRST




Il se décida à la suivre, était convaincu que laisser faire une étrangère était le moins que l'on puisse lui accorder. Plusieurs grands frères ? Voilà une famille bien énergique. C'était certain. Il aurait voulu, lui aussi, avoir quelques frères et sœurs. En réalité, être fils unique n'avait pas arrangé son envie de sortir tous les soirs, mais il avait eu ses amis, très nombreux, pour pallier à ce manque affectif.
C'était également pour cela que ses parents l'avaient souvent laissé sortir seul à des heures impossibles, sans le brider. Ils avaient toujours su que Iahmes avait eu besoin de ce genre de liberté.

-Effectivement...

Mais au même moment, il entendit les pensées de Seth, qui, longtemps éteint, semblait avoir un certain ressentiment. Sa voix portait avec de l'amertume, oui, mais une pointe de jalousie.

Ce n'est pas le luxe d'avoir des frères et sœurs, surtout lorsque, eux, sont meilleurs en tout point.

Le doctorant savait qu'il parlait de son frère aîné. Il n'avait pas besoin de connaître leur histoire pour savoir que Ausare et Setesh se détestaient. L'un, parce que le cadet ne respectait rien ni personne, l'autre parce que l'aîné était beaucoup plus beau et séduisant. Si avoir une fratrie c'était se retrouver dans cette situation, très peu pour lui. Mais les liens étaient plus importants que les guerres de paroles et d'envies. Ils étaient indéfectibles. C'était ce qui rendait cette lutte plus grave que toutes les autres.

Je me demande vraiment s'il te déteste... se demandait-il, pour une fois. Osiris était réputé pour être quelqu'un de lucide et ne supportant pas le conflit. Connaissant le caractère têtu de son frère cadet, ce n'était pas impossible que ce dernier lui ait tenu tête juste pour le contredire.
Il fixait les vêtements que ses doigts fins attrapaient avec une vitesse qu'il était difficile d'atteindre dans de tels moments. Elle était sûre d'elle, regardait les chemises, les t-shirts et les pantalons avec un coup d'oeil magistral. Il se mit à sourire. Il n'y avait pas à dire, avoir une fratrie plus âgées permettait très certainement ce genre de dextérité.
Elle était mignonne, cette silhouette menue, à s'agiter. Ses cheveux longs suivaient le moindre de ses mouvements. Il y avait une certaine grâce qu'il aimât à regarder, et il se complut, en souriant, devant ce spectacle digne des meilleurs feuilletons de Al Hayat.
Il en aurait presque ri, s'il n'était pas certain de la gêner.
Il pencha la tête lorsqu'elle lui tendit les articles, scruta ces derniers.

-Un jeans ?

C'est vrai que c'était très américain. Il en avait porté, mais des plus abîmés, lorsqu'il allait sur le terrain. Cela lui permettait de ne pas esquinter ses beaux vêtements cintrés. Mais l'idée était là, elle pouvait certainement lui soutenir l'importance d'avoir un tel pantalon dans le placard, dont l'épaisseur était loin d'être la même que celles des vêtements qu'il avait apporté.

-Je vais tenter ! Dit-il, avec un simple sourire.

Il était de bonne volonté, et cela, dieu ou pas dieu, il ne le changerait pour rien au monde; c'était ancré en lui. Il entra dans la cabine, fit les essayages. C'était vraiment légèrement plus serré, mais étrangement il n'en sentit pas les désagréments. Il trouvait les deux plutôt confortables : c'était sûr que l'épaisseur n'était plus la même, et les frissons qui l'avaient parcourus ne faisaient plus office que de mauvais souvenirs. Il se scruta un instant sur la glace, à la intérieur de la cabine, penchant la tête ou ajustant un peu la chemise et les manches.

Hoho ! Cela te sied plutôt bien, je dois l'avouer, humain ! Quel plaisir de revoir l'habillement de cette façon. Les coutumes ont bien changé, mais quelle allure avenante !

Le professeur ne savait pas s'il devait prendre les compliments de Seth comme ils étaient ou ignorer ce qui pourrait être une ironie quelconque. Tout du moins, il ouvrit les rideaux, sourit légèrement, se tourna un peu pour lui montrer.

-Apparemment c'est tout à fait à ma taille, vous avez l'oeil on dirait.

Il leva le bras gauche, comme pour cibler les poches sur les côtés.

-Il y a également beaucoup de poches pour ranger, j'aime plutôt... je ne pensais pas qu'un jeans pouvait donner cette sensation-là. Du moins, avec un tissu un peu plus épais. Qu'en pensez-vous ?

Il aimait le côté sobre et à la fois élégant des éléments. Il avait toujours été tiré à quatre épingles, ce qui lui manquait à présent, c'était de changer les matériaux pour supporter l'humidité et le froid. Certainement l'hiver. Il avait froid d'avance. Après tout, il n'avait jamais supporté le froid à ce point et ne se rendait pas encore bien compte des températures, même si celles qui planaient en ce moment étaient déjà dignes, pour lui, du Pôle Nord.

-Je crois que je ne vais pas hésiter à vous demander ce qu'il faut. Vous avez bon goût, et j'ai une garde-robe à remplir.

Il n'avait pas relevé les petits rires discrets des vendeuses, mais cela n'avait pas l'air méchant. Il s'était retourné vers la glace et recoiffait quelques mèches de ses cheveux qui s'étaient soulevées à cause du vent, dehors.




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MessageSujet: Re: FIRST ∘ LIBRE FIRST ∘ LIBRE EmptySam 11 Nov - 20:31


LIBRE ∘ FIRST


Enja vit que l'homme l'avait suivie jusqu'au rayon où elle s'était arrêtée pour choisir les vêtements. Du coin de l'oeil, elle s'aperçut qu'il observait sa recherche en fixant les mouvements de ses mains. Elles bougeaient sans qu'Enja s'en rende vraiment compte, sans totale conscience de chaque geste.
Lorsqu'elle tendit les habits à l'homme, elle vit sur son visage une mine interrogative. Il semblait s'étonner du jean qu'elle lui proposait. Certes, cela ne semblait pas être ce qu'il portait habituellement, mais Enja lui expliqua rapidement son choix :

- Le jean est un peu plus épais que votre pantalon actuel, et la couleur noire reste sobre, ce qui a l'air de plus vous convenir.

Elle n'expliqua pas la chemise, qui semblait ne pas le déranger. Il se dirigea vers les cabines d'essayages, et Enja choisit de regarder un rayon non loin de celles-ci. Elle recommença à fureter entre les portants et les étagères, cherchant à la fois ce qui pourrait convenir à sa nouvelle rencontre ou bien à ses jumeaux de frères. De temps à autres, elle levait les yeux pour regarder vers la cabine d'essayage, et apercevait, dans l'embrasure du rideau légèrement mal fermé, un bout de peau nue du dos ou des omoplates de l'homme.

**Tu devrais arrêter, c'est malpoli. Imagine qu'il s'en rende compte !**

Enja ne se donna pas la peine de répondre, elle savait qu'Idunn avait raison. C'était gênant, très gênant. Et en même temps, elle avait du mal à ne pas le faire. Elle replongea dans sa recherche de vêtements pour se distraire, et trouva une petite veste noire, qui s'accorderait surement avec la tenue qu'il était en train d'enfiler. Elle continua de chercher d'autres choses mais fut vite stoppée par le rideau de la cabine qui s'ouvrit sur l'homme de nouveau habillé. Et pas trop mal habillé, en plus. Enja rejoignit l'homme, qui lui montra comment les habits lui allaient.
Enja observa le tombé de la chemise, qui semblait adapté à sa carrure, et se fit la remarque qu'une chemise blanche aurait peut-être été mieux qu'une chemise grise. Elle n'hésita pas à tourner autour de lui, pour mieux voir. Elle continua son observation avec le pantalon, qui semblait plutôt correct niveau longueur, presque un peu court. Elle essaya de ne pas d'attarder sur les formes qu'épousait le tissu du pantalon, sans a priori de gêne pour celui qui le portait.
L'homme semblait apprécier et demanda à Enja son avis.

- Je... Je trouve que cela vous va bien. Le plus important, quand même, c'est que vous, vous aimiez !

Il semblait agréablement surpris des tissus et de leurs effets. Il voulait même qu'Enja l'aide encore pour remplir ses tiroirs. Enja n'était pas contre, mais, quand même, elle l'avait rencontré il y a moins d'une heure !
Elle remarqua un pli près du col de la chemise, et dans un reflexe tout à fait inopiné, sa main atteint le col et le releva afin qu'il reprenne une forme normale. Se rendant compte qu'elle venait de faire cela sur un parfait étranger, elle rabaissa sa main en vitesse tout en sentant le rouge lui monter au visage.

**  Deux fois de suite...**
- Je... Excusez-moi, un réflexe !

Elle s'exaspérait elle-même. C'est juste qu'elle était troublée, et qu'elle se rendait compte qu'elle appréciait cette rencontre alors qu'elle ne connaissait rien de cet homme, ne serait-ce que son prénom. Pour se reprendre et passer à autre chose, elle lui tendit la veste qu'elle avait gardée sur son bras, et lui proposa de l'essayer avec la chemise qu'il portait déjà :

- Elle est un peu plus chaude que votre manteau actuel, il manquera juste de quoi vous protéger le cou !

Enja le laissa enfiler la veste, et ne put s'empêcher de profuter du moment pour poser une question qui lui brûlait les lèvres depuis plusieurs minutes maintenant:

- Je ne voudrais pas paraître trop curieuse, mais, puis-je vous demander ce qui vous amène à Galway ?


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MessageSujet: Re: FIRST ∘ LIBRE FIRST ∘ LIBRE EmptyLun 13 Nov - 13:48


LIBRE ∘ FIRST




Qu'il aime, lui ? Il était sûr qu'il ne pouvait qu'apprécier. Il était difficile de se vêtir comme les occidentaux dans son pays, du moins totalement, c'est vrai que la plupart du temps il achetait sur internet. Et des matières adaptées à la chaleur de chez lui, une chaleur sèche et aride. C'était tout de même plus plaisant de pouvoir les choisir en magasin, certainement qu'il ferait le tour plus souvent, car il était adepte des beaux vêtements.
Le dieu en ses pensées s'en retrouva d'autant plus surpris, que lui également était un fervent de l'habillement, quoi qu'en disent les contes et légendes, et lui aussi, par le passé, avait eu ses quelques montagnes de parures.
Cela, Iahmes se surprit de l'apprendre et le fut d'autant plus lorsque les doigts agiles de la demoiselle vinrent toucher sa chemise. Cette chaleur soudaine se fit sentir au travers du tissu, même si elle ne dura pas. Il trouva sa gêne attendrissante, ce côté timide qui l'enveloppait ne faisait qu'accentuer son côté poupée en porcelaine. À bien y voir, le manteau noir qu'elle portait accentuait la douceur de sa peau et de ses cheveux. Le bleu gris de ses yeux. C'est fou comme ses iris ressemblaient à des pierres précieuses !

Ah, c'est donc ainsi que tu les aimes.

Il ne sut pas pourquoi il parut gêné à la remarque de Seth, mais il n'en laissa rien paraître. Il était vrai qu'il ne pouvait plus regarder ou complimenter une jeune femme sans que le dieu ne réponde dans le même style, ou alors pour l'embêter. Il comprit que cela serait fâcheux pour lui à l'avenir, s'il ne s'y habituait pas d'avance.

-Aucun problème, avait-il répondu de son sourire enchanté et charmeur.

Cela faisait longtemps que le toucher d'une femme ne l'avait pas atteint. Depuis Nawra et Samia. Ah oui, c'était vrai qu'il les avait quitté à cause du voyage. Bon, Nawra s'en fichait, vu qu'elle était aussi frivole que lui. Elle serait peut-être juste désolée de tomber sur de vrais musulmans, par la suite. Mais Samia, elle, lui avait fait une scène parce qu'elle voulait partir avec lui. Pas qu'il ne l'aimait pas mais... ses crises un peu moins. En plus, il avait perdu son téléphone dans le processus, elle devait terriblement lui en vouloir.
Et ce toucher-là lui sembla beaucoup plus délicat. Plus tendre. Moins possessif.

Oh, alors tu es un tombeur, toi aussi ? Voilà qui est intéressant.

Non, non. Pas tombeur. Il aimait les femmes. Elles étaient belles et mignonnes. Elles pouvaient s'habiller avec des trucs de dingue, ça ferait toujours plaisir à un homme. Qu'elles soient fortes ou faibles, peu importait, il les accueillait de la même façon. Il adorait leur caractère de chat et leurs belles formes, quelles qu'elles soient. Mais il n'avait pas tant eu de conquêtes étrangères depuis, peut-être juste Élodie et Arleen. C'était à cause des colocs de son père. Aussi, cette nouvelle présence n'avait pas manqué d'attirer son regard.
Enfin, il s'égarait.

-D'accord. Confirma-t-il en prenant à deux mains la veste qu'elle lui tendait. Il l'essaya sur place et frotta rapidement quelques peluches et quelques froissements. J'avoue, un peu plus épaisse et confortable. Ça me paraît plutôt bien...

Il roula des épaules pour la remettre correctement, se retourna vers le miroir une fois de plus et se scruta attentivement. Oui, l'allure était bonne. Elle transmettait pas mal ce qu'il s'en faisait à l'idée.

-Je pense qu'à ce stade, je ferai une collection d'écharpe. Je me rends compte que je suis frileux.


Et pas qu'un peu. Mais il avait été conditionné par son pays.
Il se figea cependant à sa question : il venait de réaliser. C'est vrai qu'ils ne s'étaient pas présentés, et il avait poursuivi la conversation l'air de rien. Vraiment, ce nouvel environnement perturbait son sens commun des choses. Son visage du moins, le fit transparaître. Il s'était tourné vers elle, coupable :

-Pardonnez-moi, je me suis laissé entraîné par la proposition et je ne me suis pas présenté !

Ce n'est plus un manque de courtoisie à ce stade...

-Iahmes Kadiri, vous pouvez m'appeler Iahmes. Je viens seulement d'arriver d'Egypte, il a quelques jours pour un poste de professeur. Poursuivit-il pour répondre à sa question.
Il avait un léger sourire sur les lèvres, ce calme apparent qui l'enveloppait entièrement. Il tendit la main dans sa direction, comme pour sous-entendre qu'il attendait sa main, à elle.

-Quel nom dois-je attribuer à une si charmante demoiselle, fée des vêtements ?




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MessageSujet: Re: FIRST ∘ LIBRE FIRST ∘ LIBRE EmptyLun 13 Nov - 21:56


LIBRE ∘ FIRST


Qu'importe ce qu'elle faisait, Enja ne semblait pas troubler l'homme. Tant mieux, elle se serait sentie coupable si ses maladresses avaient eu un quelconque effet sur son interlocuteur. Il revetit la veste qu'elle lui avait tendu quelques secondes auparavant, et Enja dut le reconnaître, elle lui allait vraiment bien. Avec le reste de ses nouveaux vêtements, il avait gardé son élégance tout en ayant une tenue plus adapté au style et au climat européen.

Enja vit son interlocuteur se figer, et il fit remarquer qu'il ne s'était pas présenté. Elle prit conscience que le tort était commun, mais c'est l'homme qui se présenta en premier. Il s'appelai Iahmes Kadiri. Pas de doute, les suppositions qu'Enja avait faites étaient donc bonnes : il était originaire d'Afrique du Nord, d'Egypte même.

Pendant quelques secondes, elle se remémorra quelques souvenirs de son passage en Egypte. Comment ne pas passer par là-bas dans un tour du monde autour de la mythologie ? Elle y avait fait pas mal de rencontres, et un petit voyage dans le désert qui l'avait fortement marquée. Lotfi l'avait emmenée à dos de chameau voir les étoiles. Un oasis plus loin, une baignade de minuit et une nuit à deux sous le regard de la Voie Lactée, cela avait été... inoubliable.

Elle sortit de sa rêverie et tiqua sur la suite de la réponse de l'homme. Un poste de professeur !? Hum... Y'avait-il une chance pour que ce soit au Pensionnat ? Un sourire commença à se dessiner sur les lèvres d'Enja au fur et à mesure que celle-ci imaginait la folle coincidence de rencontrer ainsi un nouveau professeur. Son imagination était à plein régime lorsqu'Idunn la fit revenir sur Terre.

**On se calme, il est peut-être professeur dans l'école primaire au coin de la rue. Alors on respire, et on se présente à son tour.**

En effet, l'homme venait de lui demander son nom, en lui adressant quelques jolis adjectifs qui manquèrent de la faire rougir une énième fois. Elle s'empressa de répondre pour réduire son trouble.

- Très bien... Iahmes. Enja Yngvisdottir, mais ce sera juste Enja. J'ai bien conscience que mon nom n'est pas des plus facile à prononcer ! Je suis moi aussi professeur, j'enseigne au Pensionnat Immortalia.

Elle avait légèrement baissé le son de sa voix en finissant sa phrase, elle savait que le pensionnat avait une certaine réputation, et qu'il ne valait mieux pas en parler partout. Mais l'homme qu'elle avait en face d'elle, Iahmes, était clairement nouveau dans le coin et n'avait a priori pas d'idée préconçue sur l'etablissement. Elle répondit à la main tendue de Iahmes, et lui posa la nouvelle question qui lui brûlait les lèvres :

- Où enseignez-vous ?

Elle se remit à espérer, sans trop savoir pourquoi, qu'il soit professeur à Immortalia. Elle pourrait le revoir...

En attendant la réponse de Iahmes, son regard retomba sur lui et sur les habits qu'il avait revêtu. Enja nota mentalement ce qu'elle pouvait lui proposer comme variations pour garder un style similaire tout en diversifiant quelques petites choses. La veste qu'il portait était noire, elle pourrait essayer d'en dénicher une marron. Une version de couleur froide, une version de couleur chaude. Cela irait avec à peu près n'importe quelle autre couleur qu'il voudrait mettre. Pour la chemise, remplacer le gris par du blanc. Il faudrait peut-être aussi essayer le bleu clair. Enfin, varier la couleur du jean. C'était peut-être le moins facile, les jeans bleus étant souvent moins élégants. Ah ! Il ne faudrait pas oublier de passer par les écharpes, et d'acheter un cadeau pour chacun de ses frères, pour Enja.

Un peu avant, Iahmes avait parlé de sa garde robe à remplir, et elle demanda donc la taille de sa garde robe.

- Et... combien d'habits estimez-vous avoir besoin pour remplir votre garde-robe ?

Enja posa la question avec un grand sourire. Etait-il amateur de vêtements ou le strict minimum lui suffisait-il ? Préférait-il varier ses tenues ou ne pas avoir à réfléchir le matin en s'habillant, à la manière de Steve Jobs ou de Mark Zuckerberg ?


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MessageSujet: Re: FIRST ∘ LIBRE FIRST ∘ LIBRE EmptyMar 14 Nov - 18:06


LIBRE ∘ FIRST




Il s'était concentré sur son prénom et son nom, ils semblaient tout droit sortis d'un pays dont il ne connaissait l'origine et cela piqua sa curiosité. Peut-être un de ces pays où ce blond virant au roux vénitien était commun ? Elle réussissait du moins à lui donner des images de neige et de froid, cette chaleur douce au milieu d'un univers rempli de glace. Lui qui n'avait pas vu tant de pays que cela se retrouva totalement propulsé dans un monde qu'il ne connaissait pas. Il aillait certainement vaquer de surprise en surprise.
Pour l'heure, ce n'était pas le moment de réfléchir à cela. La demoiselle aux doigts fins attendait certainement avec impatience son baiser de courtoisie.
Il voulut directement se pencher sur sa main, mais entendre le nom du pensionnat le figea sur place. Était-ce possible ? Il n'avait pas rêvé. Mais... il était possible que ce soit un autre pensionnat avec un nom similaire, non ? Il réfléchit un instant. Non, ce ne pouvait. Et s'il y avait bien un pensionnat, c'était l'unique. C'était bien le même établissement dans lequel il s'était inscrit, quelques jours plus tôt. Ou du moins, dans lequel on lui avait forcé un peu la main.

Ah que le hasard est chose bien faite !

Il savait qu'il y avait moquerie derrière ses dires.
Que cette demoiselle soit professeure, et en plus de cela l'une de ses futures collègues, il ne pouvait espérer mieux. Il travaillerait certainement en très bonne compagnie.

Trop bonne compagnie.

Il finirait certainement, par la même occasion, par s'habituer aux remarques du dieu égyptien. Il avait cependant gardé sa contenance physique, et tenta de ne pas paraître trop surpris.

-Juste Enja, en ce cas ! Vous avez un nom ravissant et qui vous sied à merveilles. Dit-il en riant, J'essaierai d'épeler votre nom lorsque j'en serai digne alors, je ne souhaite pas l'écorcher ! Il fit un sourire et lui embrassa le dos de la main en la dirigeant vers ses lèvres, puis se redressa. Je suis heureux de vous voir ici, c'est très certainement le dernier endroit où je pensais rencontrer une collègue.

Cela voulait dire également, qu'il y avait de grandes chances qu'elle soit possédée par un dieu. Était-ce possible ? On lui avait pourtant dit que c'était le cas pour les classes M. Mais rien ne certifiait qu'elle enseignait aux classes M, et cela il ne pourrait le savoir qu'en lui demandant. Si c'était le cas, il serait libéré d'un poids, surtout en charmante présence.
Cela lui fit également prendre conscience de beaucoup de choses, brusquement. Il ne pourrait certainement pas se lier aussi profondément avec des personnes qui ne faisaient pas partie du pensionnat. Pas que ce n'était pas impossible, mais vivre toute sa vie en essayant d'expliquer qu'on parle à soi-même pour ne pas révéler qu'un dieu nous possède, c'était techniquement très difficile. Et d'autant plus pesant qu'on ne pouvait se confier à personne.
Il lui lâcha délicatement la main, avec beaucoup de respect.

-Je travaille également au Pensionnat Immortalia, je ne commence qu'à la rentrée. J'espère que nous nous verrons souvent alors. Ce sera un plaisir de travailler à vos côtés.  

Ses yeux bleus s'étaient rivés sur sa tenue, alors il scruta de la même façon. Elle semblait si concentré dans sa tâche. Elle était très certainement une professeure sérieuse et appliquée, cela se sentait dans sa façon de procéder. S'il était encore étudiant, Iahmes ne serait pourtant pas concentré avec une belle enseignante. Il en était convaincu. Ça n'aurait fait que le  desservir.

-Hm j'ai beaucoup de vêtements à acheter, il se mit à réfléchir, comme d'habitude, il aurait voulu s'accaparer nombre d'articles mais le problème n'était pas dans son porte-monnaie, je pense que je ne vais pas faire de folies, je n'ai pas apporté de sacs plus conséquents pour apporter tout ça chez moi.

Il se tourna de nouveau vers elle, un sourire sur les lèvres.

-Et puis, en réalité, je n'aimerais pas profiter de vous, cela m'embêterait.


Et là il se mit à rire légèrement.
De plus, il n'avait pas encore vu les détails pour passer le permis ici, il n'avait que le permis de son pays d'origine et il ne pouvait donc ni conduire ni posséder un véhicule, ce qui rendait tout cela bien handicapant.
Seth s'était tu et le scrutait de son regard brillant, cette forme d'esprit qu'il avait pris. Il se retrouvait à côté d'un homme qui en ressortait plus naturel que jamais, alors qu'ils n'avaient fait que se disputer depuis le début. Il se demandait si Iahmes était toujours ainsi en présence d'autrui, assez social au final, ou si cela était forcé en la présence féminine; il devrait s'en assurer, il était sûr.
Pour une fois, il se mit légèrement en retrait.

-Par contre, je peux vous proposer un verre pour vous remercier de vos services – après cette chute si inattendue et bienvenue. Vous connaissez peut-être un endroit tranquille et sympa ? Il rit. Qu'en dites-vous ? Et nous pourrions continuer notre discussion sur notre métier commun ?

Pas qu'il n'aimait pas parler en lieu public comme celui-ci, mais depuis son entrée dans la boutique, l'attention des vendeuses se faisait indiscrète. Peut-être que raconter leur vie dans un tel endroit n'aiderait certainement pas à dissimuler certains secrets, ou certaines informations privées. Il aurait peut-être dû le proposer plus tôt.




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