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Who's there ?
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 :: Hors RP :: ◄ Corbeille :: ► Archives du Chapitre 2
MessageSujet: Who's there ? Who's there ? EmptyJeu 27 Juil - 19:20
Who's there ?




128, 129, 130 ! Cent trente coups de poings donnés, pauvre arbre.. Des bouts d’écorces volaient dans tous les sens, percutant de temps en temps mon visage sans jamais le marquer. Il devait être minuit passé, le couvre-feu ne m’avait pas empêché de sortir en douce.  L’air frais rendait presque insensible mes mains et ce fut lorsque je m’arrêtai de frapper pour dérouler mes bandages que je remarquai l’état de mes phalanges. A certains endroits simplement rougis, mais à d’autres la peau était arrachée et le sang collait au tissu du bandage. Great. Je me dirigeai vers le bassin à carpes pour nettoyer mes petites plaies cependant je me ravisai imaginant toutes les bactéries qui pouvaient s’y trouver. De toute façon le sang avait séché, le plus important était réglé. Je m’allongeai un moment sur l’herbe fraîche, contemplant les milliers d’étoiles qui parsemaient le ciel. Je me sentis minuscule parmi cette immensité de points lumineux, insignifiante. Pour chasser ce sentiment je me relevai rapidement, me demandant s’il n’était pas préférable d’aller me coucher. Non, j’étais trop réveillée, il fallait que je continue de me défouler.

*je remarque que tu gagnes en force, c’est bien*

J’avais moi aussi notifié cela depuis quelque temps, le problème c’est que je ne contrôlais pas vraiment. Plusieurs verres brisés à mon actif et sans compter le petit trou dans le mur.. Je l’avais dissimulé derrière un poster de la carte du milieu espérant que Erin ne se doute de rien. Avoir sa jumelle pour colocataire comprenait des avantages mais aussi de nombreux inconvénients.

*Un petit footing ça te tente ?*

*et comment !*

Le parc n’était pas immense mais étant donné que je ne comptais pas courir très longtemps, cela convenait parfaitement. Armée d’une lampe torche, je foulai l’herbe à une allure raisonnable, faisant ainsi attention où je posai les pieds. Une vingtaine de minutes plus tard, j’avais pour ainsi dire « trop pris la confiance » et courrais plus vite que mes jambes devraient me porter. La lumière de ma lampe vacilla pour au final s’éteindre totalement. Je décidai alors de me contenter de la lueur diaphane de la lune. Bad idea. Il ne m’aura fallu pas plus de deux minutes pour me prendre un arbre au niveau de l’épaule, le choc fut tel que je basculai en arrière. J’entendis le rire jovial de ma divinité, ce qui me fit rire à mon tour.

*t’es pas nyctalope ma vielle !*

Je restai à terre trouvant la situation très désopilante. La douleur située à l’épaule commençais un peu à s’estomper, je la massais d’une main et ne pus réprimer une grimace.

*Hmm je pourrais m’acheter des lunettes infrarouges.. j’aurais un look d’enfer !*


*bonne idée ça repousserait une certaine catégorie de personne*


*Une certaine catégorie ? Autant les nommer « ceux dont on ne doit pas prononcer le nom ».*


*tu m’sors encore une référence ? j’ai pas saisi, mais n’empêche que c’est pas mal en effet*


*Affirmatif, es-tu au courant que je ne vais pas changer mes fréquentations juste pour toi, c’est ma vie tout de même et si je veux parler à des garç..*


*arrête, me coupa-t-elle, j’ai compris l’idée mais prend quand même mes mises en garde au sérieux*

Je les avais prises au sérieux depuis ce fameux jour où je m’étais débattue contre un petit prétentieux, mais c’était un cas isolé, je ne pouvais faire de généralité. Je pris le chemin du retour, ayant la ferme intention d’essayer de dormir ne serait-ce qu’une heure ou deux. Heureusement on était le weekend, je pourrais me reposer un peu dans la journée si besoin. Je pénétrai dans le dortoir des filles lorsque j’entendis des bruits de pas. Je m’immobilisai, essayant de distinguer la forme de vie qui semblait s’approcher.

*c’est pour ce genre de situation que le directeur devrait rendre obligatoire le port d’arme dans le pensionnat*


*Quelle merveilleuse idée, comme ça à chaque fois qu'une personne entendra un bruit suspect, elle pourra sortir son arme et blesser le prédateur qui s’avérait être un élève lambda qui ne faisait que se promener. Réfléchis avant de parler.*


*ma devise c’est agir puis réfléchir*

C’est pour cette raison que je redoutais qu’un jour elle prenne possession de mon corps, le nombre d’étudiant serait divisé par deux.

« Il y a quelqu’un ? » Hasardai-je.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptySam 29 Juil - 21:19
Je me dirigeais d’un pas rapide vers ma chambre. La température était beaucoup trop froide pour la robe légère que je portais en ce moment, je me frottais les bras de mes mains en claquant des dents, je courrais presque tellement je marchais vite. Je prenais tout de même soin de faire le moins de bruit possible, espérant ne croiser aucun gardien de sécurité. La seule chose à laquelle j’arrivais à penser, c’était à quel point mon lit allait être douillet.

Je n’arrive pas à croire que tu as pu t’assoupir comme ça à l’extérieur de ta chambre. As-tu moindrement conscience de l’ampleur des conséquences de tes actes? Réalises-tu la quantité incroyable de temps que nous avons perdue aujourd’hui par ta faute? Sans compter que tu es présentement en train de transgresser le couvre-feu établi par le collège. J’imagine que je n’ai nul besoin de te rappeler que chacun des règlements instauré a sa raison d’être et que le fait de briser le code de conduite justifie à mes yeux qu’on te jette au cachot pour une année complète sans possibilité de libération au même titre qu’un voleur ou un meurtrier. Quel manque de jugement, comment…  

Ok, ça suffit, j’ai compris l’essentiel du message, merci. Je me suis endormie sous un arbre parce que la température était parfaite et parce que tu m’obliges à étudier 8h par jour même si je suis censée être en vacances. Je n’ai pas ‘’transgressé de loi’’, j’ai fait une sieste, c’était involontaire, je m’en retourne à la chambre tout de suite pour compléter ma nuit de sommeil.

Tu ne compléteras rien jeune fille. Tu as déjà dormi 7 heures et 19 minutes, tu feras 2 siestes de 20 minutes au courant de la journée et tu auras la quantité nécessaire de sommeil pour une personne de ton groupe d’âge. Ton excès de paresse ne nous coutera pas une minute de plus aujourd’hui, sois en certaine. C’est tout de même incroyable que tu aies le culot de penser que nous puissions perdre encore…

7 heures 19 minutes? Je n’avais vu aucune horloge et je n’avais pas apporté mon cellulaire, comment pouvait-il être aussi précis dans son chiffre? Je savais qu’il n’avait pas lancé ce chiffre en l’air, il adore la précision et l’exactitude, il l’avait réellement calculé, mais à partir de quoi?

Attend, comment sais-tu combien de temps j’ai dormi? À la minute près?

Ça ne coutait rien de lui demander et, dans le meilleur des mondes, il y avait une faible chance qu’il oublie d’être fâché par la suite. Il me restait encore quelques minutes de marche avant d’atteindre ma chambre et j’aurais bien aimé les passer dans le calme, si possible.

J’ai calculé le tout en me fiant au mouvement des astres. Les dernières images du soleil que j’ai pu apercevoir avant que tu ne sombres dans ton hibernation estivale m’indiquaient qu’il était environ 17h03. La position de la lune et des étoiles à ton éveil me renseignait qu’il était autour de minuit 22 minutes. Un simple calcul m’a permis d’arriver à 7h19 comme quantité finale. Il suffit de prendre en compte la date pour arriver à de pareilles conclusions. N’importe qui pourrait réussir, il faut seulement pratiquer.

Nous avions pénétré dans le pavillon des étudiants à présent, mes os se réchauffaient peu à peu. Le garde de sécurité devait être en train de faire sa ronde parce qu’il n’était pas à l’entrée, coup de chance. Je montais rapidement les marches pour me rendre à ma chambre

Wow, ça sonne si simple quand tu l’expliques, tu me montreras un jour?

Avec plaisir, je suis toujours prêt à enseigner à celui ou celle qui démontrer de l’intérêt. Bien sûr, j’aurais pu t’apprendre tout ça pendant les 7 dernières heures, mais comme tu le sais, quelqu’un a décidé de se la couler douce et de nous priver d’un peu plus qu’un quart de la journée en temps d’étude. Quelqu’un qu’on ne nommera pas. Quelqu’un que nous connaissons tous les deux. Quelqu’un qui est tout près d’ici d’ailleurs. Quelqu’un qui …

C’est bon, je sais que tu parlais de moi, je prends note. Encore une fois, c’était un accident, pour m’excuser, demain on pourra…

« Il y a quelqu’un ? »

C’était une voix féminine, qui semblait assez jeune. Une autre étudiante peut-être? Je sentais la panique monter en moi, je n’étais pas mentalement prête à avoir une conversation avec quelqu’un, pas maintenant. Je n’étais jamais réellement prête, mais en ce moment, je n’avais même pas eu le temps de me préparer des réponses à l’avance. J’envisageais de rester immobile dans les marches, mais Thôt, lui…

C’est une opportunité parfaite de te faire une nouvelle amie hors-la-loi, comme toi. Va lui parler, ça pratiquera ta spontanéité. Tu n’as encore adressé la parole à personne depuis que tu es ici, on a pratiqué, tu es prête, engage la conversation.

Je n’étais pas particulièrement d’accord, ni enjouée à l’idée, mais après avoir déçu Thôt en m’endormant, j’avais l’impression que je lui devais une faveur. C’était donc à contrecœur que je montais les dernières marches qui me séparaient de l’inconnue. Une petite rouquine. Qui semblait avoir eu une nuit beaucoup plus mouvementée que la mienne à en juger par l’état de ses mains. Le côté positif de la chose, c’est que si j’étais gelée il y a quelques minutes, le stress me donnait tellement chaud que je craignais de perdre connaissance dans les prochains instant.

« C’est … heum … c’est moi. Bonjour. » Nous sommes le soir. « Heum … bonjour ce soir. Heum… » Je tends ma main d’un geste hésitant. « Je… heum… mon nom s’appelle… heum … je suis appelée  Ashlotte… heum… heureuse de … heum … rencontrer ta connaissance. Comment est …heum… ton nom? »

Bon sang Ashlotte, tu es bilingue, comment peux-tu échouer une tâche aussi simple que de tenir une conversation?

Les mots se bousculent dans ma tête! C’est difficile pour moi, je fais mon possible. Je suis désolée de te décevoir Thôt…

Je sentais l’eau monter à mes yeux. Une simple conversation, si on pouvait appeler ça une conversation, me mettait dans cet état. Pathétique. J’évitais le regard de la personne devant moi, mais j’avais l’impression qu’elle devait penser que j’étais une demeurée. Je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour éviter de me mettre à pleurer, en espérant que mon interlocutrice n’avait pas envie d’une grande conversation ce soir. Peut-être que ça allait s’améliorer un jour?
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyMar 1 Aoû - 16:30
Who's there ?





Suite à ma question, les pas se turent. La personne avait peut-être pris peur, ou alors il n’y avait jamais eu de bruit, cela provenait seulement de mon imagination. Je m’apprêtai à continuer mon chemin lorsque le claquement de chaussures sur le sol reprit de plus belle. Et c’est ainsi qu’elle apparut, une jeune fille un peu plus âgée que moi dont les cheveux lui mangeaient la moitié du visage. Elle s’avançait vers moi d’un pas peu assurée, lui faisais-je peur ? Peut-être que mon aspect négligé (cheveux en bataille et mains blessées) ne lui inspirait point confiance. A en croire ses vêtements froissés, elle avait dû passer un long moment dans la même position. Observant la couleur de sa cravate, je sus qu’elle appartenait au Rives du Nil, je m’apprêtai à rendre la parole lorsqu’elle entrouvrit ses lèvres.

« C’est … heum … c’est moi. Bonjour. Heum … bonjour ce soir. Heum… Je… heum… mon nom s’appelle… heum … je suis appelée Ashlotte… heum… heureuse de … heum … rencontrer ta connaissance. Comment est …heum… ton nom? »

Wouaw, on aurait dit une version de moi en début d’année mais en beaucoup plus timide et hésitante. C'était vraiment étrange, elle avait une voix un rauque, comme si elle avait fait vœux de silence pendant longtemps. Tout en balbutiant, elle me tendit une main que je saisis en faisant attention à ne pas exercer une trop grande pression.

*’faut la secouer un bon coup la pauvre petite, elle arrive à peine à aligner trois mots !*


« Enchantée moi c’est Ellyn, Ellyn Aberline. Hmm j’espère ne pas t’avoir effrayé -essayant de remettre un peu d’ordre au sein de mes cheveux- c’est rare de voir des étudiants hors de leur chambre à une heure si tardive. »

Je voyais bien qu’elle fuyait mon regard, était-ce chose habituelle ou la mettais-je mal à l’aise ? Je ne saurais le dire. J’hésitai, prendre congé ou continuer la conversation ? Je ne voulais pas la forcer et puis elle ne me semblait pas encline à vouloir discuter. Pour couronner le tout, ses yeux étaient humides, était-ce parce qu’elle venait d’apprendre une terrible nouvelle ? Non là vraiment je devrais la laisser tranquille.

*ah non ! pour une fois que tu causes à une fille et non à ceux dont je ne prononcerais pas le nom, lâche toi, tu as carte blanche de ma part et puis les filles c’est toujours plus intéressant, je suis sûre qu’elle a des tas de choses à nous dire*

Je ne restais pas très convaincue mais en même temps si je suivais les conseils d’Atalante, celle-ci me laissera un peu plus de liberté si jamais je croisais un garçon.

« Je ne t’ai jamais croisé auparavant, tu es nouvelle ou juste très discrète ? Non mais par discrète je veux pas tu le prennes mal, je ne me suis pas très bien exprimée hmm j’entendais par-là que c’était de ton ressort, que tu préférais rester loin des amas d’élèves. »


*tu devrais me laisser prendre les devants, tu vas la faire fuir comme ça, en plus toi aussi tu évites en général les gens donc c’est normal que tu ne l’aies jamais vu, que tu sois physionomiste ne fait pas tout enfin*


Il est vrai que j’ai le chic pour rendre une simple phrase en un méli-mélo incompréhensible. J’aurais mieux fait d’aller me coucher mais maintenant que la conversation était enclenchée, difficile de s’en dépêtrer.

« Je ne veux pas paraître indiscrète mais euh tu traînes souvent en dehors des dortoirs la nuit ? Loin de moi l’idée de te faire la morale mais je suis de nature curieuse c’est pour ça. Pour ma part cela m’arrive assez fréquemment, j’ai souvent du mal à dormir donc je sors me défouler un peu, dis-je en montrant mes mains, et ça va mieux généralement, je suis plus apte à sombrer dans les bras de Morphée. »

J’esquissai un sourire pour me valoir rassurante, mais étant donné que je ne faisais ce mouvement que rarement le résultat ne devait pas être glorieux.

*tu crois que c’est quel dieux qui la possède ?*


*Aucune idée, je ne m’y connais pas trop en dieux égyptiens et puis c’est pas comme si c’était écrit sur sa figure non plus.*


*bah il te reste plus qu’à aller à la bibliothèque te renseigner, j’te rappelle que tu es censée tout savoir, surtout sur les divinités*


*J’irais y jeter un coup d’œil, mais pas dans la section possession, il n’y a absolument rien d’intéressant. Tu sais, même si je m’y connaissais, à moins de la voir utiliser un des dons qu’elle a reçu de la divinité, je n’aurais aucun moyen de la savoir.*


*dans ce cas fait amie-amie et demande lui*


*Ce n’est pas aussi simple Atalante.*

En pensant à la section possession, je me rappelai de la promesse que l’on s’était faite avec Blue : récolter des informations et mettre tout en commun. Le problème c’est que.. je n’avais rien appris aucune piste, rien, niente, nada. Je ne pouvais pas la revoir avant d’avoir trouvé le moindre petit indice, cette idée me paraissait inconcevable.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyVen 4 Aoû - 8:06
À mon grand soulagement, et à ma grande surprise, elle me sera la main de façon plutôt étrange, on aurait dit qu’elle ne savait pas trop quelle quantité d’entrain y mettre.

C’est probablement une poignée de main pour terminer votre conversation, si on peut se permettre d’appeler ça une conversation. Si j’avais été à sa place, j’aurais immédiatement tourné les talons et…

« Enchantée moi c’est Ellyn, Ellyn Aberline. Hmm j’espère ne pas t’avoir effrayé .» Elle parlait en se passant la main dans les cheveux, ce qui ne changea pas grand choses. Au mieux, ils étaient dépeignés différemment. «C’est rare de voir des étudiants hors de leur chambre à une heure si tardive. »

Même si j’essayais de me cacher derrière mes cheveux, je voyais bien qu’elle me fixait. Elle avait raison par contre; Les étudiants étaient couchés à cette heure-là habituellement. Or, elle-même était présentement dans le couloir et je n’avais pas envie d’être celle à lui signaler ce détail. Aussi, je me contentai d’un simple hochement de tête en guise de réponse.

Considère toi chanceuse qu’elle t’adresse la parole, une prestation comme tu viens d’offrir aurait mérité une risée ou tout au mieux un haussement de sourcil. Tâche dont de ne pas t’humilier davantage et commence tout de suite à…

Tait-toi! J’ai de la difficulté à entretenir une seule conversation, je n’ai pas besoin de t’avoir qui m’insulte à chaque moment. Surtout que c’est toi qui a insisté pour que j’engage la conversation, alors laisse-moi le temps d’organiser mes phrases et arrête de parler, s’il te plaît.

Instinctivement, je passai ma main dans mon dos pour aller chercher mon carnet de notes dans mon sac à dos, mais mon cœur fit un bond lorsque je ne rencontrai rien. J’avais laissé mon sac à dos dans le parc, en pleine nuit, et il était beaucoup trop tard pour aller le chercher. Surtout que j’avais entendu dire que les gardes de sécurité ne rigolaient pas avec le couvre-feu. Je me promis d’être debout à la première heure demain pour aller le récupérer.

« Je ne t’ai jamais croisé auparavant, tu es nouvelle ou juste très discrète ? Non mais par discrète je veux pas tu le prennes mal, je ne me suis pas très bien exprimée hmm j’entendais par-là que c’était de ton ressort, que tu préférais rester loin des amas d’élèves. »

«Je… Heum… j’arrive dans l’été et… heum… je ne parle peu… heum… »  

Je lui fis signe d’attendre un instant, je fermai mes yeux et je me concentrais du mieux que je pouvais. C’était une phrase simple que je tentais de faire. Sujet, verbe, complément. Je mets un ‘’et’’, je fais une autre phrase avec la même syntaxe. C’est facile, tout le monde peut le faire, un enfant de 3 ans parvient à faire des phrases complètes. Je sentais Thôt se moquer dans un coin de ma tête et je faisais de mon mieux pour l’ignorer.

Je pris une grande respiration. .Je. Suis arrivée. Cet été. Et. Je. Ne parle. Pas beaucoup. C’est tout ce que j’ai à dire. J’ouvrais la bouche pour lui répondre mais encore faut-il croire que ma phrase avait été suffisamment claire, parce qu’elle me posait une autre question au même moment, ce qui me pris par surprise.

« Je ne veux pas paraître indiscrète mais euh tu traînes souvent en dehors des dortoirs la nuit ? Loin de moi l’idée de te faire la morale mais je suis de nature curieuse c’est pour ça. Pour ma part cela m’arrive assez fréquemment, j’ai souvent du mal à dormir donc je sors me défouler un peu, dis-je en montrant mes mains, et ça va mieux généralement, je suis plus apte à sombrer dans les bras de Morphée. »  

«Je suis arrivée cet été. Et je ne parle pas beaucoup. »  

Ce que le stress pouvait me faire faire était vraiment incroyable. J’avais seulement envie de me cacher le visage dans les mains et pleurer Je l’avais entendu poser sa question mais j’étais tellement prête à dire ma réponse qu’elle était sortie toute seule. Rendue où j’en étais, je ne savais pas s’il je devais rire ou pleurer. Thôt, lui, avait délaissé son ricanement pour ce qui semblait être de la tristesse ou du désarroi. Est-ce que je devais répondre à nouveau? Est-ce que je fais comme si de rien n’était? Est-ce que je change le sujet? Ça ne servait à rien de demander à monsieur Thôt, il devait encore me bouder pour un petit moment.

«Heum…  Je ne désobéis pas… heum… jamais le couvre-feu. J’ai… heum… dormi dans le parc. Heum… Bonne chance pour tes mains.»  

Et voilà, c’était plus fort que moi, j’étais incapable de laisser mes mains immobiles quand je parlais. Je faisais tous les mouvements du langage des signes sans toutefois les faire devant moi, mes bras restaient droits comme des morceaux de fer. Malgré tout, elle souriait. Elle parlait beaucoup, mais elle était patiente quand c’était à mon tour de répondre, ce que je ne manquais pas d’apprécier. Elle pose ses questions, j’y réponds, maintenant c’est à mon tour de lui en poser j’imagine. On respire, sujet, verbe, complément.

«Est-ce que… heum… tu as besoin d’aide avec quelque chose? »  

Excellent, une belle question bien vague qui ne voulait pas dire grand choses, à laquelle personne ne saurait répondre.

Tu peux faire mieux, Ashlotte. Demande-lui quels sont ses passes temps, ses intérêts ou ses passions. Demande-lui de t’accompagner lorsque tu iras chercher ton sac. Essaie de trouver un moyen de passer plus de temps avec elle, dans le futur. Elle semble remplie de bonne volonté.

Merci Thôt, c’est exactement le genre de conseils que je cherchais. Désolée d’avoir été sèche avec toi tout à l’heure, mes émotions ont parlé plus fort que ma raison.

«Et… heum… j’ai perdu mon sac. Heum… Tu voudrais le… heum… le chercher avec moi… heum… un jour? »  

Je fis de mon mieux pour lui rendre son sourire, je pris même la peine de décoller mon regard du sol pour la regarder dans les yeux pendant les quelques instants où je lui souris.
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyDim 20 Aoû - 11:57
Who's there ?





Elle m’informa qu’elle était arrivée dans l’été et qu’elle ne parlait pas beaucoup. Pour ce qui est de la parole, je l’avais assez vite deviné, chaque mot semblait lui coûter. Un traumatisme ? Probable mais je ne pouvais le certifier, cela me faisait penser à une livre, Le Diable de Glasgow. Dans ce livre un personnage, suite à l’assassinat de ses parents, ne pouvait plus clairement aligner trois mots. Bon je ne suis pas sûre que ce soit un très bon exemple, il bavait lorsqu’il rigolait et semblait un peu hmm torpide. La « pas très loquace » m’avait fait signe quelques instants plus tôt, je pensais que cela signifiait qu’elle comptait dire autre chose mais les secondes passèrent et j’avais maladroitement essayé de me renseigner sur la raison de sa sortie. Je n’aurais pas dû, et elle me le fit comprendre.

«Je suis arrivée cet été. Et je ne parle pas beaucoup. »

C’était sans équivoque non ? Répéter une courte phrase dite antérieurement démontre bien l’agacement et la volonté de mettre fin à la conversation. Je m’apprêtai à partir la laissant là sans un mot tellement j’étais ébahie, remarquant que Atalante semblait elle aussi estomaquée. Après tout, pensai-je, ça m’apprendra à me montrer trop curieuse, voire même parler à des inconnus. Au moment où je levai mon pied droit pour m’éloigner elle m’expliqua la raison de sa présence ici à une heure si tardive, ponctuant sa phrase d’hésitation. Puis elle ajouta « bonne chance pour tes mains », diantre j’avais vraiment du mal à la cerner ! Je balbutiai un « merci » ne sachant quoi répondre d’autre.

*drôle de spécimen, mais intéressant, je te l’avais dit*


En effet cette fille m’intriguait, mais ne voulant donner raison à Attila je lui répondis par un soupir d’exaspération.

«Est-ce que… heum… tu as besoin d’aide avec quelque chose? »  


Besoin d’aide.. avec quelque chose.. mais de quoi diable me parlait-elle ? C’était vraiment à ne rien comprendre !

*ouais besoin d’aide pour la comprendre surtout !*


*Merci de ta proposition de réponse mais elle est rejetée, hmm il faudrait que je réplique de façon vague aussi.*


Avais-je une tête si épouvantable que ça ? Mon aspect un peu sauvage, après avoir frappé contre un arbre et courus dans le parc, devait lui renvoyer cette image en détresse de moi. Fort possible.


« Euh non je vais relativement bien, merci de t’en inquiéter. »
, lui répondis-je lentement.

Je me dandinai à présent d’un pied sur l’autre, ne sachant comment enchaîner sur autre chose. Ne surtout pas lui poser de question était le plus important car chez moi quand je pose les questions c’est comme les lots au supermarché, trois pour le prix d’un.

*pffu vous les humains me désespérez, vous vous vantez de pouvoir ressentir et exprimer vos sentiments à la noix et au final tout ça ne sert à rien, une bonne tape sur l’épaule sur l’épaule suffit et hop on se fait une partie de chasse !*


*Et vous héros/héroïne, dieu/déesse vous pensez être mieux que tout le monde tout ça parce que vous avez du pouvoir, réveille-toi un peu Attila, personne n’est parfait tu as tué des tonnes de prétendants avec ton javelot, personne n'est forcément fier de ce qu'il a fait  mais on se débrouille comme on peut, avant de juger les autres prend le temps de te regarder dans le miroir.*


Nous explosâmes de rire en même temps, s’envoyer des pics devenait une habitude et il nous fallait plus pour nous vexer des propos de l’une sur l’autre. Je m’apprêtai à relancer la conversation avec la fille en face sans vraiment savoir ce que j’allais dire lorsqu’elle me devança.

«Et… heum… j’ai perdu mon sac. Heum… Tu voudrais le… heum… le chercher avec moi… heum… un jour? »  


Et tenez-vous bien, après avoir prononcé ces mots, Ashlotte (je crois que son prénom s’écrit comme cela) a daigné les yeux vers moi et ce n’est pas tout, elle m’a souris. Il y a une nette forme de progrès en effet.

*bon on y va maintenant hein comme ça c’est réglé*


*Hmm je ne sais pas, elle a dit « un jour », c’est pas très précis comme marque temporelle.*


Je réfléchis aux possibilités : 1) aller maintenant le chercher et risquer de se faire prendre, 2) le chercher plus tard et encourir de ne pas le retrouver. Je ne voulais vraiment pas avoir d’ennui, j’en avais déjà eu assez avec le soi-disant « tombeur » de ma classe, m’attirer une seconde fois les foudres de mon père n’était certainement pas envisageable. En même temps des objets auxquels l’élève tient beaucoup pourrait possiblement se trouver dans son sac et si elle venait à ne jamais le retrouver ça serait aussi problématique. Raaaaaah je déteste me retrouver dans une impasse comme ça !

*au pire tu lui d’mande et elle choisit*


*Tu sais que parfois tu me fais penser à Athéna avec ton semblant de sagesse ?*


*oh mais je le sais, très souvent je te donne des conseils avisés comme par exemple « ne t’approche pas des hommes ! »*


J’ignorais sa réponse, elle est trop têtue pour que j’essaie de lui expliquer que ce n’est pas un conseil mais un ordre dont aucun droit ne lui permet de me l'imposer. Je reportai mon attention sur Ashlotte et convint de lui proposer mes deux options.

«  Bien sûr mais ne préfères tu pas que l’on y aille tout de suite ? J’y ai réfléchis et il est possible que, selon là où tu l’as laissé, on ne le retrouve pas. Dans les pires des cas quelqu’un te l’a volé sinon peut être qu’on le retrouvera aux « objets perdus ». C’est comme tu le souhaites mais si tu choisis d’aller le chercher maintenant, il va falloir faire preuve d’une grande discrétion en sortant du bâtiment. »


Je pris un air grave en prononçant ces derniers mots pour lui montrer que je ne plaisantais vraiment pas. J’attendais sa réponse patiemment, me doutant qu’elle n’arriverait pas de sitôt tout comme les autres. Pendant un moment parfaitement silencieux où Ashlotte devait être très certainement en pleine concentration pour former une phrase dans sa tête, mon ventre entra en éruption. J’essayai de me plaquer ma main dessus pour le faire taire.

« Pourtant j’ai mangé à dix-neuf heures », dis-je pour moi-même.


lumos maxima
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyMer 23 Aoû - 3:49
« Euh non je vais relativement bien, merci de t’en inquiéter. » Elle répondait lentement. Comme si elle était méfiante. Il y avait eu un long silence avant que je propose d’aller chercher mon sac.

Elle semble agacée déjà Thôt, qu’est-ce que je fais? Elle ne répond pas, elle doit se chercher une excuse pour s’en aller. La quantité de stress que j’éprouvais aurait probablement été comique si j’avais eu, disons, 5 ans? J’imagine que ça faisait plus pitié qu’autre chose présentement. Dire que quelques minutes auparavant, j’aurais voulu que cette conversation ne commence jamais. Maintenant, j’aurais tout donné pour réussir à m’approcher de quelqu’un, avoir un/e ami/e. Déjà qu’elle me laissait terminer mes phrases sans essayer de les compléter à ma place, c’était une rareté. Les gens n’ont pas le temps d’attendre après moi généralement.

Les relations interpersonnelles ne sont pas vraiment mon domaine, petite. Je veux bien faire mon possible pour te conseiller, mais il faut que tes liens avec tes pairs viennent de toi-même. Lorsqu’elle te répondra, essaie de lui donner une réponse claire. Nul besoin d’étirer tes phrases à l’extrême si c’est difficile pour toi, quelques mots sont généralement suffisants pour se faire comprendre adéquatement.

Elle semblait réfléchir pour mon sac, et j’attendais sa réponse avec impatience. Elle sautillait sur place depuis un moment déjà, c’était une fille visiblement remplie d’énergie. Une pensée m’effleura l’esprit soudainement.

Est-ce que tous les élèves possédés ont leur dortoir dans le même bâtiment?

À ma connaissance, oui. Et avant que tu poses ta prochaine question, oui, elle doit elle aussi être possédée par une divinité. Et non, je ne sais pas quel dieu peut bien être en elle, j’ignore aussi quel panthéon elle sert. La seule chose que je sais à propos de la jeune femme aux cheveux de feu, c’est qu’elle ne semble pas avoir de mauvaises intentions à ton égard. Au même moment, elle répondit :

« Bien sûr mais ne préfères tu pas que l’on y aille tout de suite ? J’y ai réfléchis et il est possible que, selon là où tu l’as laissé, on ne le retrouve pas. Dans les pires des cas quelqu’un te l’a volé sinon peut être qu’on le retrouvera aux « objets perdus ». C’est comme tu le souhaites mais si tu choisis d’aller le chercher maintenant, il va falloir faire preuve d’une grande discrétion en sortant du bâtiment. »

Je savais que c’était risqué de sortir du bâtiment en pleine nuit, sans compter toutes les protestations que Thôt me balançait par la tête en arrière-plan, mais à en juger par sa mine sombre, elle devait aussi le savoir. Elle était prête à prendre ce risque pour moi, qu’elle venait à peine de rencontrer ç’aurait pratiquement été absurde de refuser. Je décidai d’ignorer mes yeux qui criaient sommeil, mon corps qui protestait à l’idée de retourner dehors au froid et Thôt qui objectait avec véhémence à l’idée d’enfreindre le règlement.

J’ai déjà désobéi au couvre-feu, je suis déjà passible de mort selon toi. Qui vole un œuf vole un bœuf, non?

Ce que tu dis n’est que non-sens, tu serais définitivement incapable de transporter un bœuf avec toi, c’est un exploit physique impossible pour les humains, outre une poignée de spécimen. Tu n’as d’ailleurs rien volé pour l’instant et je n’ai pas cru comprendre que vous aviez l’intention de dérober quoi que ce soit, le sac que vous allez chercher t’appartient déjà, pourquoi crois-tu que…

Ça suffit, c’était seulement un proverbe pour détendre l’atmosphère, c’est raté je crois. Peu importe ce que tu en dis, j’accepte son offre, c’est toi-même qui a dit qu’elle devait devenir mon amie à moi et non la tienne.

Tu déformes ce que je dis, fillette!

« Ça peut… Heum… être maintenant. Si… Heum… on se dépêche… Heum… on reviendra… Heum… bientôt, c’est proche. Heum… C’est au parc.»

Avant même que nous puissions rajouter quoi que ce soit, son ventre gronda de manière peu discrète, elle essaya de le faire taire et marmonnait quelque chose. Il était quand même tard, même moi j’avais un petit creux et j’avais passé l’après-midi à dormir, alors pour quelqu’un qui avait fait quelque chose de sa soirée, je pouvais comprendre que son corps proteste.

« C’est… Heum… si tu veux… heum… on pourrait manger… heum… après. Ma chambre… heum… elle est juste là.» Je pointai ma chambre« Et… heum… tu as l’air… heum… gentille et… heum… affamée et heum… je t’invite. Heum… Si tu veux. Après.»

Thôt hochait la tête en désaccord. Je ne pouvais pas le voir, mais je pouvais aisément le ressentir.

Je fais mon possible! C’était une bonne idée non? Si elle accepte, j’apprendrai à la connaître chez moi, j’y suis plus à l’aise.

Il serait mal vu de retirer ton offre de toute façon, mais je te répète que je suis contre votre escapade nocturne et j’espère que le vigile sera à l’entrée lorsque vous reviendrez pour qu’il puisse vous punir comme il se doit.

Merci pour tes encouragements, c’est si gentil de ta part…

J’attendais avec impatience la réponse d’Ellyn, en essayant de me préparer des phrases en avance pour meubler le silence qu’il y aurait lors de notre sortie dans le parc.
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyVen 25 Aoû - 22:59
Who's there ?




« Ça peut… Heum… être maintenant. Si… Heum… on se dépêche… Heum… on reviendra… Heum… bientôt, c’est proche. Heum… C’est au parc.»

J’hochai la tête pour lui montrer que cela me convenait parfaitement. Plus vite on opérera, mieux ce sera. Je croisai les doigts pour que l’on ne se fasse pas prendre, mais j’étais plutôt confiante, jamais encore lors de mes sorties nocturnes j’avais eu de problèmes., du moins pour l’instant.

*on a pas la même définition du mot manger Ellyn, pour moi c’est une bonne plâtrée de pommes de terres avec deux bons gros sangliers fraîchement tués, toi c’est un bol de riz et une pomme, c’est pas suffisant du tout*

*Nous ne possédons la même physionomie donc c’est normal de plus je n’ai pas besoin de prendre autant de force que toi, je vais pas chasser tous les jours aux dernières nouvelles.*

« C’est… Heum… si tu veux… heum… on pourrait manger… heum… après. Ma chambre… heum… elle est juste là.» Elle pointa sa chmabre du doigt.« Et… heum… tu as l’air… heum… gentille et… heum… affamée et heum… je t’invite. Heum… Si tu veux. Après.»

Bloodyhell, Ashlotte avait entendu.. Cependant ce n’était pas ce qui me préoccupais le plus, mais surtout le fait qu’elle me propose de venir manger dans sa chambre. Certes cela était très gentil de sa part et je me sentirais bien mieux après m’être rassasiée mais euh.. C’est la première fois que quelqu’un m’invite comme ça, je ne sais pas comment réagir ! Si elle me le propose c’est parce qu’elle m’aime bien non ? Elle a dit que j’avais l’air gentille c’est une bonne chose je suppose. Ou alors par pitié ? Comment le savoir ?

*arrête de psychoter, tout se passe parfaitement bien, tu devrais être contente non ? C’est la première amie que tu te fais, abstraction de la prof*

*Hmm je ne sais pas, je suis pas douée pour ce genre de choses, les gens ne m’apprécient pas en règle générale.*

*au diable les règles !*

Bon, il fallait vraiment que je lui réponde, elle devait s’impatienter à présent. Je devais juste faire comme jusqu’à maintenant, parler avec assez d’assurance sans balbutier, et cacher le fait que je ne sois pas à l’aise, pas sorcier n’est-ce pas ? Je n’arrivais pas à me convaincre moi-même, la situation était désespérante..

« Hmm merci de ta euh proposition mais je veux.. je veux pas déranger, et puis tu ne me connais pas trop je pourrais être je sais pas moi une psychopathe ou pire une cinglée échappée d’un asile qui aurait volé ces habits de lycéenne pour s’infiltrer dans le pensionnat, c’est pas le cas mais tu comprends ce que je veux dire.. je veux pas que tu me fasses assez confiance pour m’inviter si tu risques de le regretter après, je souhaite que tu saches à quoi t’en tenir. »
Je m'étais massée la nuque tout en disant cela pour occuper au moins l'une de mes mains.

J’avais déballé tout ça un peu vite et en m’emportant au moment où je parlais de la psychopathe/cinglée que je pourrais être. Avec ça c’est sûr qu’elle allait penser à deux fois avant de me laisser pénétrer dans sa chambre. Je possédais vraiment le don pour repousser les gens qui se rapprochaient de moi, système de protection peut être, toujours est-il que je ne contrôlais pas ça. Il est possible aussi que je n’avais pas envie pas de le maîtriser, garder tout le monde éloigné de moi pour ne pas être blesser ou faire souffrir les autres sans le vouloir.

*tu sais rassurer les gens toi ! manger chez elle me semble moins sûr mais on peut toujours aller chercher son sac*

Atalante avait raison la priorité restait de retrouver le sac d’Ashlotte. Je me redressai et m’avançai vers elle.

« Bon tu dois probablement à l’heure actuelle te demander si je n’ai pas un grain ou me trouver bizarre et c’est compréhensible -dis-je tout en lâchant un petit rire nerveux- cependant il faut toujours aller chercher ton sac et mieux vaut y aller toute les deux comme ça si jamais on se fait prendre je pourrais toujours prendre la responsabilité sur moi et t’éviter une punition. Ce n’est pas vraiment un problème pour moi, j’ai déjà eu des ennuis pour d’autre raisons, alors une fois de plus peu m’importe ! »

Je lui souris pour la seconde fois, passai à côté d’elle puis me dirigeai vers les escaliers pas trop rapidement pour qu’elle puisse me suivre ou me devancer.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptySam 26 Aoû - 6:36
Elle avait hoché la tête immédiatement lorsque j’avais acquiescé à l’idée d’aller chercher mon sac directement, mais elle était restée muette quelques instants quand je lui avais proposé le goûter chez moi.

Est-ce que j’ai brûlé des étapes? Ça fait si longtemps que je n’ai pas eu de contact avec personne, je ne sais plus comment ça fonctionne pour se faire des amies. J’aurais dû attendre avant de l’inviter chez moi hein? Elle doit penser que je suis une folle qui recherche désespérément le contact humain, ou bien que j’ai l’intention de l’empoisonner, ou bien que…

Suffit. Tu es en plein délire et tu n’as pas la moindre preuve de ce que tu avances. Elle pourrait avoir des milliers de raisons de prendre son temps pour te répondre. La première qui me vient à l’esprit, c’est qu’il est près de 1h du matin et qu’elle doit souhaiter se reposer. Parce que je peux imaginer qu’elle, elle n’a pas passé 7h19 à dormir. Elle devait s’apprêter à se coucher lorsque nous sommes arrivés. Ça, ou bien elle souhaitait commettre un crime en défonçant la porte du premier venu pour l’abattre de sang froid.

Je figeai quelques instants. Je ne la connaissais pas. Pas du tout. Tu crois qu’elle me veut du mal? Je sentais la panique monter en moi rapidement, elle qui avait pris tant de temps à s’estomper. Je commençais à faire les liens à toute vitesse; ses mains ensanglantées, comme si elle s’était battue. Les cheveux en bataille, les vêtements froissés… Peut-être était-elle une tueuse à gage? Je l’avais découverte en plein contrat et elle allait m’éliminer parce que j’avais vu son visage. C’était ma fin, juste comme ça. Mauvais endroit au mauvais moment j’imagine.

Tu sais que je blaguais, n’est-ce pas? Elle veut simplement t’aider, vous aurez d’autres occasions de faire plus ample connaissance. Et c’est à ce moment qu’elle décida de répondre.

« Hmm merci de ta euh proposition mais je veux.. je veux pas déranger, et puis tu ne me connais pas trop je pourrais être je sais pas moi une psychopathe ou pire une cinglée échappée d’un asile qui aurait volé ces habits de lycéenne pour s’infiltrer dans le pensionnat, c’est pas le cas mais tu comprends ce que je veux dire.. je veux pas que tu me fasses assez confiance pour m’inviter si tu risques de le regretter après, je souhaite que tu saches à quoi t’en tenir. »

Elle avait l’air mal à l’aise alors qu’elle me disait tout ça. Des aveux peut-être? Je ne savais pas quoi penser, mais elle enchaînait tout de suite.

« Bon tu dois probablement à l’heure actuelle te demander si je n’ai pas un grain ou me trouver bizarre et c’est compréhensible  cependant il faut toujours aller chercher ton sac et mieux vaut y aller toute les deux comme ça si jamais on se fait prendre je pourrais toujours prendre la responsabilité sur moi et t’éviter une punition. Ce n’est pas vraiment un problème pour moi, j’ai déjà eu des ennuis pour d’autre raisons, alors une fois de plus peu m’importe ! »

Et encore une fois, je ne savais pas quoi répondre du tout. Elle était prête à prendre le blâme pour moi si on avait un problème, et c’était vraiment très généreux de sa part. À l’écouter parler, ce n’étais pas une personne très fréquentable, mais elle était si gentille avec moi. Elle m’envoyait plein de signaux mixtes, comme si elle essayait de me repousser sans vraiment le vouloir. On ne pouvait pas aller dans ma chambre parce que je ne la connaissais pas, mais j’allais quand même aller avec elle dans le parc, en pleine nuit. Ma première impression m’avait donné le sentiment que je pouvais lui faire confiance, mais la dernière minute commençait à me faire croire l’inverse.

Sans vraiment attendre de réponse de ma part, elle me sourit puis pris les devants. Je restai bloquée sur place quelques instants.

Je suis directement devant la porte de ma chambre Thôt. J’entre et je verouille derrière moi. J’ai suffisamment de nourriture chez moi pour pouvoir éviter de sortir pendant quelques jours. On fait comme si rien de tout ça n’était jamais arrivé, on oublie mon sac et tout ce qu’il contient. On repart à neuf et on évite cette fille pour le reste de mes jours.

Je T’INTERDIS STRICTEMENT de faire quoi que ce soit dans la liste que tu viens de m’énumérer. Tu vas suivre la jeune femme et récupérer ton sac avec elle. J’ai de la difficulté à croire que je vais dire ça, mais je préfère que tu enfreignes le règlement que de te voir te transformer en ermite. Il ne t’arrivera rien, je peux te garantir que ses intentions sont pures. Elle ne souhaite peut-être pas se rapprocher des autres, et c’est son droit. Elle est tout de même assez serviable pour t’accompagner à l’extérieur en pleine nuit, en plus de volontairement briser le règlement et de proposer de prendre la sanction à ta place si besoin est. Tu vas marcher avec elle, et tu vas essayer de faire connaissance. Et c’est un ordre.

Il avait probablement raison, il avait toujours raison. Je pris une grande respiration pour me calmer et j’emboitai le pas à Ellyn.

«Heum… Je te suis. »Elle ne sait pas où tu as oublié ton sac Ashlotte, tu vas devoir la guider. «Ou… heum… tu peux… heum… me suivre… heum… peut-être…»

Je finis par rejoindre Ellyn en bas des marches et nous sortîmes du dortoir en même temps. Je marchais dans la direction générale de l’arbre sous lequel j’avais fait ma sieste. La seule chose dont je me souvenais, c’est que c’était un grand bouleau blanc, à une dizaine de minutes de marche du bâtiment que nous venions de quitter. Et comme dix minutes serait vraiment très long si on continuait à garder ce silence si lourd, je pris l’initiative d’engager une conversation. Je pris soin de ne pas parler trop fort pour éviter d’attirer l’attention du garde qui n’était pas à l’entrée du bâtiment et qui pouvait donc être n’importe où.

«Alors... heum… tu sors souvent… heum… la nuit? Parce que… heum… tu disais que… heum… tu avais des ennuis… heum… souvent, alors… heum… j’ai pensé que… heum…»

J’avais beau chercher, je ne savais pas comment terminer ma phrase sans avoir l’air de l’accuser, je décidai donc de la laisser en suspension. On a encore beaucoup de chemin à faire, autant pour ton sac que pour tes talents de conversation.
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyMar 29 Aoû - 18:45
Who's there ?




Elle ne me suivait pas. C’est sûr, je l’avais effrayé, elle était partie en courant se barricader dans sa chambre en espérant ne plus croiser mon chemin. Puis j’entendis ses pas derrière moi et je fus soulagé.

«Heum… Je te suis. » J’allais lui répondre que je ne connaissais pas la position de son sac, lorsqu’elle reprit. «Ou… heum… tu peux… heum… me suivre… heum… peut-être…»

Je dodelinai de la tête pour acquiescer et ralentis en bas des escaliers pour qu’elle puisse passer devant. Nous sortîmes du bâtiment silencieusement, je n’aperçus personne ce qui me détendis un peu. Un lourd silence s’était installé entre nous et je ne préférais pas le briser pour ne pas empirer mon cas. Il faisait aussi frais que tout à l’heure, et je me perdis à la contemplation des étoiles.

«Alors... heum… tu sors souvent… heum… la nuit? Parce que… heum… tu disais que… heum… tu avais des ennuis… heum… souvent, alors… heum… j’ai pensé que… heum…»

*elle doit te prendre pour une délinquante si tu veux mon avis, il serait bien que tu lui expliques, histoire qu’elle soit plus en confiance.*

Comment expliquer brièvement tout ça ? Je n’allais pas lui raconter toute ma vie non plus, je la connaissais à peine. Je pris un temps pour bien choisir mes mots.

« Avant non, depuis mon arrivée au pensionnat les choses ont commencé à changer, notamment à cause de hmm la possession. Si je sors la nuit ce n’est pas pour commettre d’horribles crimes, mais pour euh.. faire du sport. Je sais ça paraît étrange mais c’est la vérité, la divinité qui m’habite n’est pas du genre à rester disons stable. Et puis me défouler lui fait autant du bien à elle qu’à moi, les égratignures sur mes mains c’est parce que j’ai frappé contre un arbre. J’ai disons du mal à canaliser ma euh force, donc pour éviter des incidents je me vide de toute mon énergie dès que je peux, c’est plus sûr. Je ne contrôle rien lorsque je suis en colère, cela m’a déjà valu des heures de colle.. »

*Etais-ce clair, ou incompréhensible ?*

*arf t’aurais pu lui filer plus de détails m’enfin bon ça suffira pour l’instant*

Je n’attendais pas nécessairement une réponse de sa part, la conversation aurait très bien pu s’arrêter là.

*tu pourrais lui demander si c’est encore loin*
Chose que j’allais faire lorsque j’entendis tout près une branche craquer, je m’immobilisai aussitôt allant même jusqu’à arrêter de respirer je fis signe à Ashlotte de s’arrêter. J’aperçus un faisceau de lampe torche se promener non loin de nous, au moindre mouvement le garde allait nous repérer. Nous étions condamnées, à moins que..

*on peut le faire !*

Atalante avait lu dans mes pensées et savait par conséquent ce que j’envisageai de faire. Je pouvais y arriver, je connaissais parfaitement le pensionnat, surtout de nuit, le semer devrais être un jeu d’enfant non ? Mes jambes tremblaient, je ne voulais définitivement pas me faire prendre, ils pouvaient me renvoyer à cause de ça. Je me tournai vers Ashlotte qui devait aussi être inquiète.

« Reste là où tu es d’accord ? Si tu ne me vois pas revenir dans dix minutes retourne directement au dortoir, ton sac n’est plus la priorité désormais. »

Je me levai, remplis d’air mes poumons et m’éloignai un peu d’Ashlotte puis je criai « hé par ici », au garde puis partis en courant, pas trop vite pour qu’il puisse m’apercevoir. Je sentis sa lampe se braquai dans mon dos, puis, il se mit à me poursuivre.

« Arrêtez-vous ! », héla-t-il.

Cela ne me fit qu’accélérer ma course, la lune suffisait à éclairer mes pas. Soudain je réalisai que mon idée était complètement stupide. Si je finissais par le semer, il irait sans doute aller en référer au Directeur ou je ne sais qui, puis vérifier chaque chambre pour voir qui avait oser enfreindre le couvre-feu. Je devais changer de tactique, je bifurquai vers l’observatoire puis jetai un coup d’œil derrière moi : il était à une quinzaine de mètre. J’accélérai de plus belle jusqu’à atteindre le grand portail.

« Sympa votre pensionnat mais j’préfère ne pas trop y traîner », dis-je l’entendant se rapprocher sans le voir. Je secouai un bon coup le portail qui grinça affreusement Puis sautai sur place. Une fois ma prestation terminée je rampai jusqu’à un buisson et attendis. Il atteignit le portail trente secondes après, ce qui m’avait laissé le temps de chercher une pierre. Il fouilla les alentours puis éclaira de sa lampe l’autre côté du portail. Je choisis de lancer à ce moment précis le grès, le plus loin possible. Le bruit de sa chute se fit entendre bien loin du portail, ce qui dut le décourager car il se contenter de crier « Revenez ! » sans aller pour autant à sa poursuite. Le garde demeura un moment à scruter le lointain puis repartit bredouille, je poussai un soupir de soulagement.

*c’était moins une, quelle génie tu peux être parfois !*

*La team Wild tu te souviens ? Nous avons réussi !*  

Combien de temps écoulé depuis que j’avais quitté Ashlotte ? Je n’en avais pas la moindre idée, ça aurait très bien pu être huit minutes tout comme une demi-heure. Je rebroussai mes pas en espérant tomber sur elle. Je ne la trouvai pas était-elle rentrée au dortoir comme je lui avais intimé ou avait-elle préféré chercher son sac ? J’errai un moment dans le parc en l’appelant doucement. Entrevoyant une silhouette non loin je me dirigeai vers elle rapidement.

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptySam 2 Sep - 7:52
Il faisait encore un peu froid à l’extérieur, mais comme mon corps s’était réchauffé à l’intérieur, ça paraissait moins pire que tout à l’heure. Elle m’expliqua le pourquoi de ses escapades nocturnes. Comme Thôt me l’avait dit, elle était bel et bien possédée. En plus, elle avait donné des indices sur son dieu possesseur.

Alors, est-ce que tu as une idée de quel dieu la possède? Elle nous a dit qu’elle était possédée par un dieu énergique qui veut beaucoup bouger et qu’elle a des accès de colère, fait travailler tes méninges, je suis certaine que tu peux trouver.

Ashlotte, il existe une panoplie incalculable de dieux. La plupart des dieux de la plupart des panthéons sont très actifs et enclins à écouter leurs émotions. Très peu sont aussi, disons, ‘’sages’’ que moi. Si je n’ai pas au moins à quelle mythologie appartient son dieu possesseur, il est inutile d’essayer de deviner.

Bonne idée, je vais lui demander alors.

Je ne te conseille pas de…

Mais un craquement se fit entendre et Ellyn me fit signe de m’immobiliser, chose que j’avais déjà faite de toute façon. Quelqu’un se promenait avec une lampe de poche à la main et il semblait s’approcher de nous. C’était vraiment imprudent de parler lorsqu’il n’y avait aucun son autour et que notre principal but était de passer inaperçues.

Qu’est-ce qu’on fait? Qu’est-ce qu’on fait, qu’est-ce qu’on fait, qu’est-ce qu’on fait…

Suffit! J’essaie de penser à une solution, toi qui est habituellement si encline à garder le silence, c’est le bon moment pour mettre tes talents à la disposition. Il faudrait simplement que…

« Reste là où tu es d’accord ? Si tu ne me vois pas revenir dans dix minutes retourne directement au dortoir, ton sac n’est plus la priorité désormais. »

Elle hurla pour que le garde la voit et partir en courant. Lorsque le garde passa, à une cinquantaine de centimètres de moi à peine, il continua tout droit en direction d’Ellyn. Il cria à Ellyn de s’arrêter et il ne me vit jamais, je devais avoir été cachée par du feuillage. J’étais complètement figée, j’avais été à deux doigts de me faire prendre et Ellyn avait sauvé la situation in extremis. Et alors qu’il tournait derrière un arbre avant de disparaître, j’aperçu accroché à son dos le sac qu’on venait chercher.

Essaie au moins de te cacher derrière quelque chose, question que le sacrifice de ta nouvelle copine ne soit pas en vain.

Thôt avait raison. Comme d’habitude. Je trouvai un conifère et je m’installai entre ses branches, en attendant qu’Ellyn revienne. Sans avertir, mes yeux se remplirent d’eau et tout le stress que j’avais vécu dans ma soirée avait besoin d’être évacué. Je reniflai silencieusement pendant un petit moment, jusqu’à ce que je n’en ressente plus le besoin. Mon esprit se désembrouilla rapidement et j’étais de nouveau prête à affronter le reste de la nuit.

Or, je m’apprêtais à sortir de mon sapin jusqu’à ce que je voie une silhouette passer tout près de mon arbre, une silhouette beaucoup trop grande pour être Ellyn. Le garde avait-il appelé des renforts pour nous retrouver? Il ne pouvait pas vraiment savoir qu’on était plus d’une, et Ellyn semblait être partie très loin, alors pourquoi y avait-il d’autres personnes aux alentours?

Je n’eus pas le luxe de me poser cette question très longtemps parce que, tout près, quelqu’un chuchotait mon nom. Quelqu’un avec la voix d’Ellyn. Tout se passa en un instant : Ellyn vit la gardienne de sécurité, décida de s’en approcher, elle passa tout près de mon sapin, je lui agrippai une main et l’attirai vers moi de toutes mes forces. J’espérais simplement qu’elle n’allait pas m’attaquer, elle qui disait avoir de la difficulté à contrôler ses émotions.

«Y’a quelqu’un?»

Bien sûr, j’avais fait du bruit en la tirant sur moi. Je la regardai et mis mon doigt sur mes lèvres. Mon cerveau travaillait à toute vitesse, il nous fallait trouver une solution.

Tu aurais dû la laisser aller vers la gardienne de sécurité et on aurait pu s’en sortir.

Me je m’en serais voulue toute ma vie par la suite. Tu as une idée?

Dit la vérité. C’est la seule façon de faire que j’encourage. Et je ne pensais pas réellement ce que je t’ai dit, jamais tu ne devrais sacrifier les autres pour ton profit. C’était un test, que tu as su passer avec brio malgré les circonstances qui sont, avouons-le, fort…  

Et s’il avait raison, encore?

Je chuchotai pour Ellyn «Merci. C’est mon tour.», étonnamment, sans bégayer. Je sorti de ma cachette et je me fis assaillir par un faisceau de lumière directement dans les yeux, ce qui m’aveugla.

«Qu’est-ce que tu fais là? Qui es-tu?»

Mais qu’est-ce que tu fais?

’’Pour chacune des raisons de mentir, il y a une meilleure raison de dire la vérité.’’

«Je… heum… je me suis… heum… tombé en sommeil… heum… sous l’arbre… heum… plus tôt… heum… tout à l’heure et… heum… il est frais… heum… la température. Heum… Je suis étudiante… heum… Ashlotte Eklund… heum… ici depuis… heum… 2 mois ou moins… heum… ou plus peut-être… heum…est-ce qu’il est-il… heum… trop tard pour la sécurité?»

Le visage d’incrédulité de la gardienne était assez impressionnant; On voyait facilement les petits rouages aller à toute vitesse derrière ses yeux, on comprenait qu’elle essayait de comprendre ce qui se passait

Avec le discours que tu viens d’avoir, elle doit hésiter entre pouffer de rire, pleurer d’incrédulité ou bien t’interner pour démence. Mais qu’est-ce qu’y a bien pu te passer par la tête? J’imagine que tu sais les conséquences auxquelles tu t’exposes?

Mieux vaut que ça soit seulement une de nous deux qui paye que nous deux à la fois Thôt. Quand ils m’auront expulsé du pensionnat, j’enverrai des lettres à Ellyn, elle verra que je m’exprime beaucoup mieux par écrit, peut-être que nous pourrons devenir des amies un jour, qui sait?

«Que… Quoi? Tu t’es endormie dehors? J’ai eu…heu… tant pis, suis-moi, je t’accompagne jusqu’aux dortoirs, tu dois être gelée. Essaie de t’endormir à l’intérieur la prochaine fois, ou réveille-toi avant le couvre-feu pour t’éviter des problèmes, d’accord? Est-ce que tu comprends ce que je dis au moins?»

Je fis un signe de tête en guise d’approbation. Alors qu’elle m’accompagnait vers les chambres, je me retournai vers le sapin où était sûrement encore cachée Ellyn, je mis un doigt sur mes lèvres pour lui indiquer de garder silence et je continuai avec la gardienne sans regarder derrière moi. Nous allions nous revoir un jour, probablement. Je n’étais pas vraiment inquiète pour elle, elle semblait pouvoir prendre soin d’elle-même.

Tu ignores la chance que tu as. La prochaine fois que tu sortiras en pleine nuit, ne va pas croire que tu réussiras à t’en sortir aussi facilement. J’aurais apprécié que tu reçoives au moins une petite punition corporelle pour que tu gardes un souvenir de ce qui se passe lorsqu’on désobéi. Tu t’en tires beaucoup trop facilement, tu ne retiendras pas la leçon, il faut…

Il n’y aura pas de prochaine fois Thôt. Je suis désolée, mais ça ne se reproduira plus, tu peux en être certain. Du moins, pas aujourd’hui, la nuit a été suffisamment forte en émotions pour moi.

Comment, ‘’Pas aujourd’hui’’, petite crapule, sous aucun prétexte tu ne t’avises de retourner à l’extérieur alors que c’est indiscutablement interdit, fripouille, scélérate, canaille, charogne, vaurien, raclure, vermine, mal…

Ta banque d’insulte laisse vraiment à désirer. Charogne, vraiment? Et c'était une blague en passant. On travaillera ton sens de l'humour un jour.
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyLun 4 Sep - 17:04
Who's there ?



J’eus une désagréable sensation, comme si je courrais vers ma « perte » si je puis dire. Je n’étais plus très loin d’Ashlotte lorsque l’on m’attira subitement sous un arbre, j’étouffai un cri de surprise. Dans le feu de l’action je m’apprêtai à décocher un coup droit, à mon agresseur lorsque je la reconnus. Si c’était Ashlotte l’autre personne devait un garde si elle s’en cachait, sûrement pas le même que j’avais semé, je jetai un coup d’œil pour confirmer mes dires, en effet c’était une femme.

*heureusement que t’as pris le temps de regarder qui c’était, sinon la pauvre fille se serait retrouvée avec un beau cocard !*


*Une chance que je n’ai pas trop paniqué.*


«Y’a quelqu’un?», demanda la gardienne.

J’observai Ashlotte, espérant qu’elle savait comment nous sortir de cette situation, car à présent j’étais à bout de force et ne pouvais renouveler mon action précédente. Elle m’intima de ne faire aucun bruit en plaçant on doigt devant ses lèvres. Réfléchissait-elle à une solution ? Je l’ignorais mais demeurai toujours immobile. Peut-être que si on attendait là sans émettre le moindre son, la gardienne finirait par s’en aller, cependant j’avais du mal à croire cette hypothèse.

«Merci. C’est mon tour.», me chuchota-t-elle sans la moindre hésitation.

J’ouvris de grands yeux, que prévoyait-elle de faire ? Je n’eus pas le temps de la questionner, qu’elle se glissa hors ne notre cachette de fortune. J’essayai de la retenir par le bras mais c’était trop tard, la gardienne l’avait repéré. Cette dernière lui demanda ce qu’elle faisait là et son identité.

*Mais pourquoi diable a-t-elle fait ça ? Elle risque de se faire renvoyer à présent, tout ça par ma faute, si j’étais rentrée dans ma chambre sans prêter attention au bruit, on ne se serait pas rencontrées et je ne lui aurais pas bêtement proposé d’aller chercher son sac à une heure si tardive ! Ashlotte aurait très bien pu récupérer son sac le lendemain sans avoir de problème, mais non il a fallu ruine tout.*


*hé calme toi enfin, si elle a fait c’est pour que vous soyez quitte, tu l’as aidé, elle t’a aidé point barre*


Je ne répondis pas à Atalante car ma « sauveuse » se mit à parler. Elle raconta la vérité en omettant de me citer. Il y eu un long silence, la gardienne devait essayer de reformuler dans son esprit sans tous les « heum ». Je commençais à avoir froid, ne pouvant effectuer le moindre mouvement pour me réchauffer. Puis le silence fut brisé.

«Que… Quoi? Tu t’es endormie dehors? J’ai eu…heu… tant pis, suis-moi, je t’accompagne jusqu’aux dortoirs, tu dois être gelée. Essaie de t’endormir à l’intérieur la prochaine fois, ou réveille-toi avant le couvre-feu pour t’éviter des problèmes, d’accord? Est-ce que tu comprends ce que je dis au moins?»

Elles partirent toutes les deux en direction du dortoir, Ashlotte m’adressa un dernier regard puis me fit signe de ne pas faire de bruit, la nuit l’enveloppa.

*ça a pas l’air si terrible au final*


*Non en effet, la gardienne à l’air plutôt gentille est compréhensive. Je ne pense pas qu’elle aura de sanction, du moins je l’espère. Ce qui m’embête toute fois c’est son sac, on a pas pu le récupérer, je pourrais toujours tenter de le retrouver.*


*je t’arrête, d’abord tu ne sais pas où chercher en plus on va pas se risquer à se faire de nouveau prendre, histoire qu’Ashlotte ne soit pas sortie de sa cachette pour rien*


Atalante avait raison, mieux valait que je rentre, c’était la nouvelle priorité. Je patientai quelques minutes puis sortis de mon refuge et me dirigeai rapidement vers le bâtiment. Après être entrée, je gravis les marches deux par deux et arrivai aux chambres des filles. Je m’apprêtai à ouvrir la porte de la chambre lorsque j’entendis une voix masculine provenir de l’intérieur. Erin .. avait .. invité.. un garçon.. dans notre.. chambre.. Je me collai contre le mur me resignant à pénétrer dans la pièce, depuis quand est qu’elle recevait-elle des personnes ici ?

*on entre pas c’est mort, à part si tu veux que l’on repeigne ta chambre du sang de ce garçon*


*Je t’avoue que je ne suis pas en état pour voir et essayer de comprendre ce qu’il se passe là-dedans. Et puis imagine ils.. je veux pas les déranger tu vois.. ça serait très gênant.*


Je m’éloignai un peu de la chambre ne voulant entendre ce qu’il s’y passait, et me laissai tomber contre le mur, puis fermai les yeux.

*tu fais quoi là ?*


*Ce n’est pas évident ? J’essaye de dormir, même si je doute pouvoir réussir.*


*saquerlotte ! on va pas dormir ici, t’es malade ! allons plutôt voir ta nouvelle amie, la proposition tient peut être toujours*


Je me gardais bien de lui dire que nous n’étions pas amies, du moins pas vraiment. Pour sûr cette nuit nous avait « rapprochées » mais à présent nous étions toutes les deux quitte et pouvions continuer notre chacune de notre côté. Néanmoins je voulais tout de même m’assurer que Ashlotte allait bien et qu’aucune punition ne lui avait été attribuée. Je me relevai donc, non pas sans difficulté, mes articulations me faisant savoir leur maltraitance. Je m’approchai lentement de la chambre qu’elle m’avait désigné, la 101, puis arrivant devant suspendit mon bras devant, hésitante.

*Et si c’était une mauvaise idée ? Je suis probablement la dernière qu’elle ait envie de voir.*


*tu vas arrêter d’agir comme un mecton et te comporter un peu en tant que femme ! tu frappes un bon coup, c’est pas compliqué !*


J’inspirai bruyamment, puis sur les conseils d’Atalante, frappai un coup (ne vous en faites pas je n’ai pas défoncé la porte). J’entendis du bruit provenant de l’intérieur puis la porte s’ouvrit.

« Hmm salut, je voulais juste m’assurer que tu allais bien, dis-je en me massant la nuque. Puis euh merci pour tout à l’heure, c’était courageux de ta part, et désolée pour ton sac, j’espère sincèrement que tu le retrouveras. »


J’esquissai un demi sourire et ramenai une mèche qui me barrait le visage en arrière.


lumos maxima
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyJeu 7 Sep - 22:09
Je me faisais escorter jusqu’à ma chambre par la gardienne. Elle semblait plutôt gentille, malgré le fait que nous n’ayons pas échangé le moindre mot de tout le trajet.

Thôt, je n’ai toujours pas mon sac.

Et alors? Tu vas retourner le chercher comme la petite hors-la-loi que tu es? Plus le temps passe et plus j’ai l’impression que j’ai fait un vraiment mauvais choix en te possédant. Je m’attendais tout de même à ce que tu ais un minimum de logique, la prochaine fois la petite aux cheveux flamboyants ne sera pas là pour se sacrifier à ta place, j’espère que…

Thôt, arrête ton délire, la clé pour la chambre est dans mon sac. On ne va pas pouvoir entrer.

J’attendais une réponse de Thôt, lui qui avait toujours un mot à dire à propos de tout, mais il se tût. Lorsqu’on fût arrivés à la chambre, il n’avait toujours pas répondu.

Thôt! Aide moi!

Débrouille-toi. Je ne suis pas une encyclopédie de solutions à problèmes. Il te faut apprendre de tes erreurs.

La gardienne semblait s’impatienter et je restais immobile devant la porte de ma chambre, cherchant une solution. L’honnêteté avait bien marché la dernière fois, je tentais ma chance à nouveau.

«J’ai… heum… oublié mon sac… heum… au parc. »

«Et alors?» Son ton ne correspondait pas vraiment à l’idée de gentillesse que je m’étais faite d’elle.

«La… heum… clé pour… heum… la porte… heum… de la chambre… heum… elle est… heum… dans le sac… heum. Il est… heum… dans le… heum… parc… heum… »

J’avais les yeux plaqué sur le sol mais je pouvais très bien imaginer qu’elle doutait de mes propos. Elle devait réfléchir à la marche à suivre.

«Je t’ouvre la porte, mais tu vas me dire avant que j’ouvre de quelle couleur est le tapis dans l’entrée.»

Elle veut vérifier que c’est réellement mon appartement. Mais je n’ai pas de tapis d’entrée.

«Je… heum… je n’en ai pas… heum… madame.»

Elle ouvrit la porte et constata qu’effectivement, le plancher de bois n’était pas couvert.

«On trouvera ton sac cette nuit. Vient à l’entrée demain, on te demandera son contenu et tu pourras le récupérer. Bonne nuit.»

J’entrai, fermai la porte et la barrai. Je me permis de relâcher un soupir de soulagement.

Tu vois, ce n’étais pas compliqué?

Je n’ai pas envie de te parler. Tu me laisses tomber quand j’ai besoin de toi et tu reviens quand bon te semble? On peut jouer à deux à ce jeu Thôt.

Il devait s’apprêter à protester mais le reléguai au fond de ma tête pour ne plus l’entendre. J’avais mérité une bonne douche chaude pour me réchauffer un peu et pour me changer les idées. Je fis bouillir de l’eau pour un thé et sautai dans la douche juste pour rester sous l’eau pendant quelques minutes, après quoi j’enroulai mes cheveux dans une serviette et mon corps dans une autre. Je m’installai avec mon thé et un petit cahier noir à couverture rigide et je commençai à y écrire ma journée, tranquillement.

Puis on frappa à ma porte et je me raidis. Il était tout près de 2h du matin, qui pouvait bien cogner chez moi à cette heure? La gardienne de sécurité devait avoir trouvé mon sac, c’était ma théorie. J’ouvris la porte pour découvrir… Ellyn!

« Hmm salut, je voulais juste m’assurer que tu allais bien. Puis euh merci pour tout à l’heure, c’était courageux de ta part, et désolée pour ton sac, j’espère sincèrement que tu le retrouveras. »

Elle me sourit en se jouant dans les cheveux. Elle était venue s’assurer que j’allais bien, c’était si gentil de sa part! J’eus l’envie de la serrer dans mes bras, chose qui ne m’arrivait jamais, mais je réprimai cette pulsion. Je me contentai de l’inviter à entrer.

«Entre et… heum… fait comme chez toi. Heum… Tu veux un thé? Ou… heum… un sandwich? Tantôt… heum… tu avais faim alors… heum… si tu veux… heum… je peux préparer… heum… un petit quelque chose.»

Thôt s’immisça dans la conversation.

Ashlotte, tu n’es pas présentable! Tu ne peux pas porter qu’une serviette, tu vas la mettre mal à l’aise!

Hein? Pourquoi pas? Je suis chez moi et je suis avec une amie, je suis sûre qu’elle fait pareil chez elle. Ne t’en fais pas Thôt. Et en plus, je porte une autre serviette sur ma tête, c’est deux serviettes.

«Alors… heum… comment bien… heum… ça a bien été… heum… pour rentrer? La gardienne… heum… elle a dit… heum… que mon sac… heum… serait à l’entrée… heum… demain matin.»
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptySam 16 Sep - 23:50
Who's there ?



«Entre et… heum… fait comme chez toi. Heum… Tu veux un thé? Ou… heum… un sandwich? Tantôt… heum… tu avais faim alors… heum… si tu veux… heum… je peux préparer… heum… un petit quelque chose.»

Eberluée j’ouvris la bouche puis la refermai aussitôt. Je ne m’attendais pas à ce qu’elle me propose d’entrer, surtout pour m’offrir le couvert. Après réflexions je me dis que c’était sûrement par politesse, d’ailleurs elle ne semblait pas en état de me recevoir, j’entends par là que son corps était simplement recouvert d’une serviette. En même temps elle avait esquissé un geste pour me faire signe de pénétrer dans sa chambre. Je me surpris à fixer sa gorge pâle puis sa clavicule à présent découverte, ne vous méprenez pas surtout, c’est la goutte d’eau qui coulait le long de son cou qui a attiré mon attention !

*tu es sûre d’être hétéro ? un doute s’impose ..*

*Non mais ça ne va pas chez toi ! Quelle idée, je ne suis pas du tout attirée par elle enfin, on est amie, et encore ça je n’en suis pas certaine. Je te prie Attila d’arrêter de faire des conclusions trop hatives.*

Elle s’indigna de la façon dont je l’avais appelé et ne répliqua pas. Je tentai tant bien que mal de chasser la pensée saugrenue qu’avait formulé ma déesse, pour répondre à Ashlotte.

« Oh euh merci, mais je ne veux pas déranger surtout. Un thé me ferait du bien oui, je crois avoir attrapée un peu froid dehors même si sur le moment j’avais l’impression que la température était très élevée. »

*on se demande bien pourquoi ..*

*Mais tu vas arrêter oui avec tes allusions qui n’ont pas lieu d’être ! Cette impression de chaleur résultait simplement du fait que j’avais couru à toute vitesse, c’est tout.*

Après être entrée la tête baissé histoire de cacher l’expression que m’avait causé Atalante avec ces propos gênants.

« Hmm pour le sandwich ne t’embête pas, si tu as quelque chose de déjà prêt je veux bien, mais ne prépare pas de plat exprès, une pomme pourrait très bien me suffire je t’assure. »

*sacrebleu ! tu vas me faire le plaisir de bien manger, nous avons besoin de force, sans ça nous allons devenir faibles, et ça ce n’est pas possible !*

*Ne t’énerve pas pour si peu enfin, j’aurais toujours la possibilité de me rassasier convenablement pour le déjeuner, et puis je ne veux pas abuser de son hospitalité.*

«Alors… heum… comment bien… heum… ça a bien été… heum… pour rentrer? La gardienne… heum… elle a dit… heum… que mon sac… heum… serait à l’entrée… heum… demain matin.»

Cette nouvelle me ravit et mes lèvres allèrent jusqu’à un peu s’étirer. Je m’appuyai contre un mur sentant un léger vertige me gagner.

« Je.. je suis contente que tu puisses le récupérer en fin de compte -dis-je essayant de me tenir droite- notre escapade nocturne ne s’est pas avérée très utile. Grâce à toi j’ai pu de mon côté rentrer sans encombre. Au fait la gardienne ne t’a pas trop réprimandé j’espère, tu n’auras pas de sanction dis-moi ? »


J’observai avec attention la disposition de sa chambre histoire de me concentrer sur quelque chose. Elle était plutôt simple, aucun élément ne venait capter mon attention excepté.. les livres ! Un nombre incalculable d’ouvrages jonchaient un peu partout sur le sol, rendant tout de suite la pièce beaucoup plus intéressante. Les étoiles dans les yeux je dévorais les piles des yeux, me retenant de me jeter dessus.  

*et en plus vous avez la même passion pour les livres, si c’est pas un signe ça ..*

Je ne prêtai pas attention à sa remarque, il était préférable de l’ignorer, lorsqu’elle a une idée en tête difficile de la raisonner. Etant donné sa haine envers les « mâles », pour reprendre son terme, je comprenais bien que cela l’arrangeait si je sortais avec une fille. Je m’accroupis maladroitement auprès d’une petite pile de livres et me mit à lire les titres inscrits sur les tranches. L’un d’eux retint particulièrement mon attention et je l’ouvris avec la plus grande des précotions. Je le feuilletai rapidement l’ayant déjà lu il y longtemps puis le posai à sa place.

« Tu aimes lire à ce que je vois. Mais tu sembles fâchée avec les étagères non ? »

Je relevai la tête pour voir son expression puis replongeai le nez dans un autre ouvrage, cette fois-ci inconnu.


lumos maxima
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyMer 20 Sep - 2:15
Elle semblait un peu mal à l’aise, probablement à cause du léger désordre qui régnait dans la pièce, mais entra tout de même.

Je te répète que c’est ton accoutrement qui la rend mal à l’aise! Comment te sentirais-tu si tu allais chez elle et qu’elle était à moitié dénudée? Il en va de soi qu’il aurait été beaucoup plus judicieux de t’habiller avant qu’elle arrive, maintenant te voilà obligée de demeurer ainsi jusqu’à ce qu’elle parte.

Je te dis que ce n’est rien, Thôt. Si quelqu’un m’accueillait ainsi chez lui, je serais flattée de voir que la personne en question est assez à l’aise avec moi pour n’avoir pas besoin d’essayer de bien paraître.

Mais comme j’en discutais avec mon dieu, Ellyn semblait être d’accord avec Thôt, puisqu’elle donnait l’impression d’éviter mon regard en lançant des coups d’œil furtifs dans ma direction. Bien sûr qu’il allait encore avoir raison, ça semblait être son travail de me contredire le plus souvent possible. Non, c’était dans mon imagination tout ça, elle devait regarder derrière moi pour se faire un portrait de ma chambre, voilà tout.

« Oh euh merci, mais je ne veux pas déranger surtout. Un thé me ferait du bien oui, je crois avoir attrapée un peu froid dehors même si sur le moment j’avais l’impression que la température était très élevée. »

«Oui… heum… j’avais froid aussi tout… heum… tout à l’heure et… heum… et chaud à la fois et… heum… j’ai pris une douche et j’ai… heum… il y a une théière… heum… de prête. Ah, et… heum… tu ne déranges pas… heum… j’ai proposé et… heum… alors ça me fait plaisir… heum…. j’imagine. »

« Hmm pour le sandwich ne t’embête pas, si tu as quelque chose de déjà prêt je veux bien, mais ne prépare pas de plat exprès, une pomme pourrait très bien me suffire je t’assure. »

Ne l’écoute pas Ashlotte, elle tente d’être polie mais elle doit être complètement affamée. J’ignore comment elle s’y est prise, mais la vitesse qu’elle a dû atteindre pour rejoindre le portail d’où elle était en une quinzaine de secondes était probablement supérieure à un record olympique. Elle doit ingérer du glucose dans la prochaine quinzaine de minutes ou bien elle souffrira d’étourdissement, de faiblesse, aura des sensations de vertige, de la…

C’est bon, je connais les symptômes d’hypoglycémie, merci. Donc, du liquide, quelque chose de sucré pour l’immédiat et des glucides refaire ses réserves. Pour le liquide, elle boit déjà du thé. J’espère qu’elle aime les pâtes.

«J’allais… heum… je préparais du macaroni et… heum… je peux en faire… heum… un peu plus… heum… pour toi. Heum… je n’allais pas… heum… dormir pour… heum… de toute façon.» Je lui parlai de mon sac, comme quoi je pouvais le récupérer le lendemain matin. Ou plutôt ce matin en fait, à l’heure qu’il était rendu.

«Je.. je suis contente que tu puisses le récupérer en fin de compte. Notre escapade nocturne ne s’est pas avérée très utile. Grâce à toi j’ai pu de mon côté rentrer sans encombre. Au fait la gardienne ne t’a pas trop réprimandé j’espère, tu n’auras pas de sanction dis-moi ? »

«Des sanctions? Heum… Pas à ma connaissance. Elle… heum… n’a pas noté mon nom… heum… je crois. Et… heum… je suis contente que… heum… tu n’aies rien.»

Je levai les yeux du sol pour lui sourire et je ne pus m’empêcher de remarquer qu’elle semblait assez pâle. Très pâle en fait. Et chancelante. J’hésitais vraiment entre aller me poster debout à côté d’elle pour la rattraper quand elle allait tomber ou bien lui faire à manger le plus rapidement possible. J’optais pour la seconde option. Je m’affairais à nourrir ma nouvelle amie quand il m’apparut que mon habillement n’était pas vraiment adapté à la cuisine. Ma serviette glissait et je recevais de l’eau bouillante sur les orteils. Tant pis pour l’instant, je trouverais une solution plus tard.

« Tu aimes lire à ce que je vois. Mais tu sembles fâchée avec les étagères non ? »

«Oui… heum… je lis beaucoup et c’est que… heum… les étagères ne contiennent… heum… ne sont pas assez solide… heum… j’ai trop de livres pour… heum… des étagères. Ceux-là » Je pointais une section qui devait représenter le tiers de mes livres, «Ce sont… heum… les miens. Les autres, c’est pour… heum… pour lui.» Je désignais ma tête d’un geste vague. «Je vais souvent aux… heum… je recueille des vieux livres… heum… des anciens manuels scolaires. Je te prête… heum… ceux que tu veux. J’ai tout… heum… j’ai lu tout ceux… heum… que tu vois.»

Il y avait quelques centaines de livres de toutes sortes de matières scolaires plus ou moins intéressantes. Des vieux livres d’histoire, de géographie, de maths, d’autres bouquins plus avancés sur la microbiologie, la physique, la chimie. Je me doutais bien qu’Ellyn serait probablement plus intéressée par mes livres, les romans. Des histoires d’amour, des romans policiers, d’aventure, de fantaisie, d’horreur, des centaines de livres différents. Comme si j’avais ma propre bibliothèque.

Tu sonnes comme une vantarde. La frime est un vilain défaut Ashlotte, les gens n’aime pas entendre les autres se louanger eux-mêmes. Tu pourrais…

C’est toi qui me fais une leçon sur la vantardise? Applique ce que tu me dis et par la suite on verra. Tu es probablement la personne la plus vantarde que je connaisse. Le dieu. Enfin, tu comprends.

Il devait comprendre parce qu’il semblait très vexé. Tant pis pour lui. Je nous servis une assiette de pâtes et invitai Ellyn à prendre place sur mon lit. Je ne m’étais jamais arrêtée à penser qu’il aurait été bon d’avoir une table dans ma chambre puisque je n’avais jamais envisagé d’avoir des gens avec qui manger. Tant pis j’imagine. Je libérai mes cheveux de leur serviette, les envoyant cascader dans mon dos. Je m’assurai que celle qui cachait mon corps était bien solide et m’asseyais sur le lit. Je mangeais les pâtes d’une main en écrivant de l’autre et j’essayais de faire la conversation à Ellyn à la fois.

«Alors… heum… parle-moi un peu de toi. Heum… Si tu en as envie.»

Félicitations pour ta question, me dit-il sur un ton sarcastique, c’est certain qu’elle sera vraiment inspirée à te donner une réponse remplie de détails à propos d’absolument tout ce qui s’est passé dans sa vie depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui.
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptySam 7 Oct - 17:17
Who's there ?



Elle m’expliquait qu’une préparation de macaronis était en cours, et que cela ne lui posait pas de problème d’en faire un peu plus. Ashlotte ajouta qu’elle ne comptait pas dormir de toute façon, ce qui était aussi mon cas.

« je suis contente que… heum… tu n’aies rien.»
Cette phrase résonna dans ma tête. Je ne la vis pas me sourire, mais je l’entendis partir, sûrement pour préparer à manger. On était amie right ? Je ne me faisais pas d’illusion, la phrase était formulée de façon amicale. Cela me fit sourire à mon tour, appuyée contre le mur. A présent accroupi près des livres, je me sentais un peu mieux, tenir debout me demandais un trop grand effort, ça devait à cause de ma course.

«Oui… heum… je lis beaucoup et c’est que… heum… les étagères ne contiennent… heum… ne sont pas assez solide… heum… j’ai trop de livres pour… heum… des étagères. Ceux-là » -Elle pointa une section qui représentait la majeure partie de ses livres-«Ce sont… heum… les miens. Les autres, c’est pour… heum… pour lui.» -Ashlotte désigna sa tête- «Je vais souvent aux… heum… je recueille des vieux livres… heum… des anciens manuels scolaires. Je te prête… heum… ceux que tu veux. J’ai tout… heum… j’ai lu tout ceux… heum… que tu vois.»

J’ouvris de grands yeux à la fois étonnés de sa proposition mais aussi parce que je sentais que je l’appréciais de plus en plus. Je notai qu’elle aussi était contrainte ce certaines obligations compte tenu de sa cohabitation avec un dieu. J’aurais préféré lire des livres en plus grande quantité et sur des sujets dont je n’avais point l’habitude de me pencher dessus. Au lieu de ça je devais avoir une activité de plus en plus physique, histoire de contenter mon héroïne. Je tenais en mes mains un livre qui semblait fort intéressant et dont l’envie de le lire me fit accepter.

« Vraiment ? Je veux bien prendre celui-ci si tu m’y autorise -dis-je en soulevant, telle la statue de la liberté, le livre en question- il me plaît bien. En tout cas c’est fort aimable à toi, je t’avoue que j’ai du mal à refuser, je comptais aller m’en acheter de nouveaux en ville, d’ailleurs si jamais un jour tu souhaites m’accompagner.. »

Je laissai ma dernière phrase suspens ne sachant pas si c’était vraiment une bonne idée de lui proposer.

*ça te ferait du bien de sortir avec quelqu’un, c’est Erin surtout qui serait contente, elle doit être désespérée de te voir passer tes journées seule*

*Hmm oui je n’en doute pas, au moins elle s’acharnera moins à vouloir me sortir pour je cite « que tu prennes un peu des couleurs et que tu te fasses des amis ».*


*sus aux victuailles !*

Les pâtes étaient à présent prête et Ashlotte m’incita à prendre place sur son lit. Un peu gênée, je m’avançai près du lit, puis m’arrêtai un instant. Je m’assis finalement en face d’elle une assiette pleine de macaronis sur les jambes. Les cheveux tombèrent en cascade sur ses épaules, après qu’elle ait retiré sa serviette. Elle se mit à écrire dans un carnet et je me demandais si cela signifiait qu’elle n’avait pas envie de discuter. Après quelques bouchées, je me sentais beaucoup mieux, les vertiges m’avaient quitté.

«Alors… heum… parle-moi un peu de toi. Heum… Si tu en as envie.»
Ah je m’étais trompée apparemment.

Parler de moi ? S’il y avait une chose pour laquelle je ne possédais vraiment aucun savoir c’était bien ça. Tout d’abord, je n’aime pas parler de moi, de mon histoire, de mes problèmes, simplement parce que ma vie n’est pas vraiment plaisante à entendre. Ensuite lorsque je parle de sujets sensibles me concernant je balbutie, et me laisse parfois emporter par mes émotions. Ainsi vous comprenez pourquoi ce n’est pas une bonne idée, néanmoins je ne pouvais ne pas lui répondre, j’allais devoir détourner la question.

*tu devrais aller voir un psy dans ce cas, ne pas en parler n’est pas la solution, han mais attends ! tu veux pas que je sois ton psy ?*

*Toi ? Laisse-moi rire, au lieu de résoudre mes problèmes tu m’en créerais.*

*pas faux, mais bon ça ne te ferait pas de mal de m’écouter de temps en temps non plus*

*Oh mais il arrive que je t’écoute rarement, mais ça arrive.*

Instinctivement je passai ma main dans ma poche et manipulai la petite pierre. Je regardai sur le côté lorsque je me mis à parler, cela me facilitait la tâche.

« Euh tu sais je n’ai pas une vie très trépidante, ça risque d’être un peu ennuyeux pour toi, je peux simplement te dire que j’adore lire, c’est vraiment une grande passion. Sinon je dessine souvent, surtout de mémoire, mais bon je sais pas si je progresse vraiment, je n’aime pas montrer mes dessins en fait -dis-je en rougissant légèrement- et puis de toute façon je ne compte pas faire carrière dans l’art, non je me verrai plus écrivaine, enfin c’est une idée comme ça, et puis mon père me répète que je devrais plutôt faire des études de droits pour gagner amplement ma vie et avoir une bonne situation. Il a jamais voulu lire ce que j’écrivais, depuis toute petite je rédigeais des histoires mais ça ne l’intéressait pas, il appelait ça « a bunch of rubbish », enfin c’est mon avenir de toute façon, alors quoi qu’il dise je ferais comme je l’entends ». J’avais déblatéré tout ça sans réaliser vraiment que j’avais parlé beaucoup trop. C’est bien ça le problème avec moi, soit je ne dis rien, soit j’en dis surabondamment.

« Pardon pour avoir monopoliser la parole. Anyway je me demandais, comment en es-tu venue à venir dans ce pensionnat ? », la questionnai-je espérant qu’elle oublie ce que je lui avais dit précédemment.

*eh bien .. tu veux pas qu’on la choisisse comme psy ? tu lui parles à elle au moins*

*Arrête Atalante, tu connais bien mon problème lorsque je parle, ça m’a échappé, je ferais attention à l’avenir.*

Je lâchai la pierre qui tomba au fond de ma poche et me remis à déguster mon repas chaud.  

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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyJeu 19 Oct - 0:02
« Vraiment ? Je veux bien prendre celui-ci si tu m’y autorise, il me plaît bien. En tout cas c’est fort aimable à toi, je t’avoue que j’ai du mal à refuser, je comptais aller m’en acheter de nouveaux en ville, d’ailleurs si jamais un jour tu souhaites m’accompagner. »

Je me retournai pour la voir avec, entre les mains, un livre que j’avais trouvé fort intéressant sur l’évolution des jeux olympiques à travers les années.

«Bien sûr… heum… je suis certaine que tu vas… heum… le trouver fascinant. Peut-être même que… heum… tu pourrais participer un jour. Aux jeux olympiques, je veux dire… heum… parce que tu cours vite.» Ma phrase m’apparut tout de suite plus ou moins appropriée, alors j’ajoutai : «Mais tu… heum… je suis certaine que tu as… heum… d’autres qualité aussi. Que la course.»

Je ne sais pas vraiment si c’était possible, mais l’impression que j’avais de Thôt était qu’il devait se masser le front avec ses deux mains. Une fois qu’elle fut installée sur le lit, elle commença à manger, dans le silence. Alors que j’écrivais, je lui laissai quelques instants pour lui permettre d’avaler quelques bouchées avant de lui demander de me parler d’elle. Elle parut surprise, hésita quelques instants et finit par me répondre :

« Euh tu sais je n’ai pas une vie très trépidante, ça risque d’être un peu ennuyeux pour toi, je peux simplement te dire que j’adore lire, c’est vraiment une grande passion. Sinon je dessine souvent, surtout de mémoire, mais bon je sais pas si je progresse vraiment, je n’aime pas montrer mes dessins en fait et puis de toute façon je ne compte pas faire carrière dans l’art, non je me verrai plus écrivaine, enfin c’est une idée comme ça, et puis mon père me répète que je devrais plutôt faire des études de droits pour gagner amplement ma vie et avoir une bonne situation. Il a jamais voulu lire ce que j’écrivais, depuis toute petite je rédigeais des histoires mais ça ne l’intéressait pas, il appelait ça « a bunch of rubbish », enfin c’est mon avenir de toute façon, alors quoi qu’il dise je ferais comme je l’entends ».

Elle marqua une petite pause avant de continuer :

« Pardon pour avoir monopoliser la parole. Anyway je me demandais, comment en es-tu venue à venir dans ce pensionnat ?»

Je lui fis signe d’attendre un instant en levant mon index, ramassai une feuille brouillon sur ma table de chevet et commençai à écrire rapidement.

Avec le temps, j’ai bien fini par comprendre que les bonnes manières te sont complètement inconnues, mais là c’est tout simplement inacceptable. Dois-je te rappeler que tu es au beau milieu d’une conversation avec une jeune dame que tu ne connais que depuis quelque heures à peine et qu’en plus, tu n’es vraiment pas présentable en ce moment et que pour rajouter à tout ça, tu lui écris à la figure depuis tout à l’heure et que, pour couronner le tout, tu…

«J’aime aussi beaucoup lire, et moi aussi j’écris, comme tu vois. Si tu veux… heum… on pourrait s’échanger des écrits? Ça me ferait plaisir de partager avec toi.»

Alors que je lui lisais ce que j’avais écris, je continuais à écrire la suite de mes réponses. Ce n’était pas très élégant, ça manquait de spontanéité, les gens ne comprenaient généralement pas, mais c’était ma manière à moi de m’assurer que je ne m’arrêtais pas aux trois mots pour hésiter et faire des phrases vides de sens.

«Pour le pensionnat, c’est une histoire un peu moche. J’aurais dû commencer il y a près de deux ans, mais je suis tombée énormément malade. J’ai été clouée dans des lits d’hôpitaux, j’ai vu des spécialistes de partout au travers le monde et personne ne sait ce que j’ai. Je vais probablement mourir dans les prochaines années d’ailleurs, à moins d’un miracle. Et si tu te demandais pour ma voix et mon… heum… problème de communication, c’est que la personne qui m’a élevée ne tolérait pas le bruit, alors je n’ai presque jamais parlée. Et toi… heum… comment tu t’es retrouvée ici? Et si jamais tu veux quelqu’un à qui parler… heum… je ne parle peut-être pas très bien, mais je sais écouter.» Et je ponctuai le tout d’un clin d’œil à son intention.

Tu… Tu as toujours su faire ça?

Faire quoi?

Ne fait pas l’innocente Ashlotte, je ne t’ai jamais vue faire une phrase de plus de deux mots sans bégayer, et tout à coup tu sais parler?

Comme je t’ai dit, les idées se bousculent dans ma tête, mais je n’ai aucunes difficultés à parler. Je peine à faire des phrases complexes, mais je peux lire un livre à voix haute, Thôt.

Il ne me répondit pas. J’avais d’ailleurs l’impression qu’il n’était plus du tout là tellement il se faisait silencieux.

Même si je faisais tout mon possible pour avoir l’air à l’aise, ma serviette refusait de rester en place et je me retrouvais souvent à la remonter. Si Ellyn avait l’intention de passer une partie de la nuit ici, ce qui ne m’aurait pas du tout dérangée du tout d’ailleurs, j’allais devoir me changer à un moment ou à un autre. Aussi bien me glisser dans quelque chose de plus confortable, non? Ayant terminées toutes mes pâtes, je me levai d’un bond et me dirigeai vers ma commode.

«Tu veux bien… heum… te retourner… heum… quelques instants? S’il te plaît.»

Sans vraiment attendre qu’elle se retourne, je lui fis dos pour chercher un pyjama dans mon armoire. J’optai pour une camisole rouge et un pantalon à carreaux rouges et noirs. Je laissai ma serviette tomber au sol et commençai à enfiler mes vêtements pour la nuit lorsque Thôt paru reprendre vie.

Tu ne lui annonces pas tes intentions, tu ne vérifies pas qu’elle regarde réellement ailleurs et tu ne tentes pas de briser le silence pour éviter qu’elle se sente mal à l’aise pendant que tu es complètement nue à quelques mètres d’elle? Tu pourrais aussi lui proposer une tenue de nuit, ça t’aiderait sûrement à créer le plus grand des malaises, ce qui semble être ton objectif.

À mes yeux à moi, qui n’avais jamais vraiment eue d’amies chez moi, son idée ne semblait pas mauvaise.

«Est-ce que tu veux… heum… un pyjama? Ta tenue est bien mais… heum… elle doit être… heum… pleine de sueur et… heum… de terre et… heum… c’est comme tu veux.»

J’avais un t-shirt et une paire de jogging un peu trop petite pour moi qui lui feraient sûrement, reste à savoir si elle avait envie d’une ‘’soirée pyjama’’.
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyMer 25 Oct - 0:47
Who's there ?



Levant son index en signe d’attente, elle se mit à écrire promptement. Je me demandais bien ce qu’elle pouvait rédiger.. peut être qu’elle met par écrit toutes ses idées ou alors..

«J’aime aussi beaucoup lire, et moi aussi j’écris, comme tu vois. Si tu veux… heum… on pourrait s’échanger des écrits? Ça me ferait plaisir de partager avec toi.»

Elle coupa court à mes pensées en lisant ce qu’elle venait d’écrire. Qu’une seule hésitation, qu’un seul « heum », vous réalisez mon étonnement ? Apparemment elle arrivait mieux à lire qu’à formuler elle-même ses phrases en passant directement par l’oral.

*des points communs en veux-tu en voilà !*

Je finis de mâcher, puis réfléchis un moment à sa question. Partager mes écrits ? Je ne l’avais jamais fait, je redoutais que l’on trouve mon travail d’une futilité désolante. Bien évidemment si je voulais devenir écrivain il fallait qu’un jour je laisse quelqu’un lire mes fictions. Ashlotte pouvait être cette personne non ?

« Je suis certaine que je prendrais un grand plaisir à te lire, j’accepte qu’on échange mais je te prie d’être indulgente. »

Après que je lui ai répondu elle reprit sa lecture, ayant griffonné à nouveau sur sa feuille.

«Pour le pensionnat, c’est une histoire un peu moche. J’aurais dû commencer il y a près de deux ans, mais je suis tombée énormément malade. J’ai été clouée dans des lits d’hôpitaux, j’ai vu des spécialistes de partout au travers le monde et personne ne sait ce que j’ai. Je vais probablement mourir dans les prochaines années d’ailleurs, à moins d’un miracle. Et si tu te demandais pour ma voix et mon… heum… problème de communication, c’est que la personne qui m’a élevée ne tolérait pas le bruit, alors je n’ai presque jamais parlée. Et toi… heum… comment tu t’es retrouvée ici? Et si jamais tu veux quelqu’un à qui parler… heum… je ne parle peut-être pas très bien, mais je sais écouter.»

Je ne fis pas attention au clin d’œil qu’elle m’adressa, d’ailleurs ces derniers mots m’avaient paru lointains, non je m’étais paralysée aux mots « mourir dans les prochaines années ». Elle déballait tout ça d’une aisance qui m’échappait. Je réfléchissais à toute vitesse, il devait bien y avoir un moyen de la sauver non ? Peut-être que la cohabitation avec le dieu qui la possédait l’empêcherait de décéder, peut être le Dr Nolan Wright pouvait faire quelque chose.

*bon je sais que ce qu’elle a dit t’a un peu perturbé mais quand même c’est pas poli de ne pas répondre à sa question*

La voix d’Atalante m’extirpa de mes pensées, et je pus me souvenir de ladite question.  

« Oh euh moi eh bien je euh, je marquai une pause encore un peu sonnée par sa déclaration, j’inspirai une grande bouffée d’air puis repris. Mon père était convaincu que ce pensionnat allait nous aider ma sœur et moi. Cependant je sais très bien que son objectif était de se débarrasser de nous, à chaque fois qu’il posait le regard sur nous il voyait notre mère. Je ne peux pas vraiment le blâmer, chacun sa façon de gérer son deuil, personnellement je supporte être loin de mon père, mais ce n’est pas le cas d’Erin. Elle a toujours été le rayon de soleil de la famille, tout mon contraire quoi », dis-je en riant doucement. J'avais dit cela en prenant soin de ne pas la regarder, c'était plus facile ainsi.

Je continuai de manger tranquillement lorsque Ashlotte se leva tout d’un coup, mon regard la suivant.

«Tu veux bien… heum… te retourner… heum… quelques instants? S’il te plaît.»

Je ne compris pas tout de suite c’est pourquoi je ne me retournais pas avant que la serviette tombe sur le sol, accompagnée d’un léger bruit. Honteuse je pivotai aussitôt, les joues en feu. Doux Jésus, pourquoi je ne m’étais pas tournée plus tôt, ça semblait évident non qu’elle allait se changer ? So silly..

*on peut s’accorder sur le fait qu’elle est bien foutue*

Je réprimai Atalante de colère. Néanmoins je ne pouvais lui donner tort, du peu que j’avais vu, elle possédait en effet de très belles formes. Je voulais me recroqueviller dans un coin histoire de me faire la plus petite possible, comment pouvais-je penser à ses formes ? Je m’imaginai en train de me taper la tête contre un mur lorsque j’entendis Ashlotte se rapprocher. Elle me proposait un pyjama, autrement dit de passer la nuit dans sa chambre.

*mais c’est que les choses vont vite !*

Surprise par sa suggestion à cause d’un autre problème je me levai, la regardai rapidement (rassurez-vous elle était en pyjama à présent) et décidai de prendre congé.

« Non euh ça va aller, je ne veux pas abuser de ton hospitalité. Je ne sais même pas si je réussirai à dormir de toute manière mais euh merci de la proposition. »

*mais t’es malade ! tu vas pas la planter comme ça, accepte et dors ici, fais pas ta pudique nom d’une déesse !*

*Je ne peux pas Atalante, désolée.*

*si tu franchis cette porte, j’utiliserai toute ma force pour prendre possession de toi et lui dire que tu l’as vu NUE*

*Tu n’oserais pas me faire ça ? Tu m’avais promis de ne plus jamais le refaire !*

*c’est toi que m’oblige à en arriver là, va prendre son fichu pyjama*

Ne voulant pas que mon héroïne mette ses menaces à exécution je me rassis finalement prenant l’assiette dans mes mains et me dirigeai vers le lavabo pour rincer l’assiette.

« Pardon pour ces changement brusque, j’ai eu une petite discussion -désignant ma tête du doigt- et bien que cela me gêne énormément de t’imposer ma présence ce soir, je n’ai pas vraiment d’autre alternative. »

Une fois l’assiette et les couverts lavés je pris le pyjama qu’elle me soumettait et lui demandais à mon tour de bien vouloir se retourner. J’enlevai mes habits un à un le plus rapidement possible, étant de nature très pudique. Jamais encore je ne m’étais changée avec quelqu’un juste à côté, même pas avec ma sœur, c’est pour dire. Mon corps découvert entièrement je mis en premier lieu le haut de la tenue prêtée, cachant au plus vite ma peau, puis j’enfilai enfin le leggin. Cela étant fait je me retournai et remerciai Ashlotte. Ne sachant quoi faire je restai debout les bras ballants.

« Je peux dormir parterre, du moment que j’ai une couverture. », dis-je en haussant les épaules. »

*c’est bien, le sol dur ça endurcit, ça rend plus fort !*

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyMer 25 Oct - 7:12
« Je suis certaine que je prendrais un grand plaisir à te lire, j’accepte qu’on échange mais je te prie d’être indulgente. »

Thôt, c’est parfait! Elle pourra voir que je n’ai qu’un problème d’élocution et que j’arrive à écrire correctement, peut-être vais-je remonter dans son estime!

J’ignore pourquoi tu t’inquiètes de la sorte. Vos relations humaines m’échappent un peu, mais j’ai tout de même l’impression qu’elle t’apprécie suffisamment. Après tout, elle t’a aidé dans le parc, elle est venue chez toi pour s’assurer que tu te portais bien et elle passe la soirée en ta compagnie. J’ose espérer que c’est une amitié qui se développe et non de la pitié vraiment mal placée.

Elle parut soudain extrêmement mal à l’aise quand je lui proposai d’être là pour l’écouter si elle avait besoin. Peut-être que j’allais un peu trop rapidement? Je ne m’étais jamais vraiment fait d’amies, je ne savais pas la marche à suivre. J’avais l’impression qu’on était amies, non? Peut-être qu’on doit attendre après plusieurs rendez-vous pour déclarer des choses comme ça.

Oh bon sang Ashlotte, tu viens de lui déclarer sans avertir que tu étais sur le point de mourir, comment veux-tu qu’elle réagisse? Ça, c’est le genre d’informations que tu aurais pu garder pour toi. Elle doit être en train de se dire qu’elle perd un temps précieux qu’elle pourrait utiliser à meilleur escient, au lieu de converser avec un futur cadavre.

« Oh euh moi eh bien je euh,» Elle s’arrêta quelques instants, elle semblait confuse. Thôt devait avoir encore raison. Comment est-ce qu’un dieu Égyptien vieux de plusieurs millénaires pouvait être plus à l’aise en relations interpersonnelles avec les adolescentes que moi, une adolescente? «Mon père était convaincu que ce pensionnat allait nous aider ma sœur et moi. Cependant je sais très bien que son objectif était de se débarrasser de nous, à chaque fois qu’il posait le regard sur nous il voyait notre mère. Je ne peux pas vraiment le blâmer, chacun sa façon de gérer son deuil, personnellement je supporte être loin de mon père, mais ce n’est pas le cas d’Erin. Elle a toujours été le rayon de soleil de la famille, tout mon contraire quoi.»

Elle en riait, mais elle semblait si mal à l’aise. À chaque fois qu’elle me parlait d’elle, elle fuyait mon regard. Chose que je pouvais facilement comprendre, les contacts visuels m’embarrassaient au plus haut point, pas seulement quand je parlais. Peut-être me mentait-elle? Et elle ne voulait pas que je puisse le lire dans ses yeux? Ces pensées trottaient dans ma tête alors que je me changeais.

Je lui avais proposé de dormir, chose qu’elle refusa rapidement, sous prétexte de ne pas vouloir abuser de mon hospitalité. J’aurais tant aimé qu’elle reste, ç’aurait été la première fois que quelqu’un aurait couché chez moi. Il fallait croire que j’étais définitivement en train de brûler les étapes, on voyait bien son malaise constant à chacune de mes propositions pour passer davantage de temps ensemble. En même temps, si ça se trouvait, sa chambre devait être à quelques secondes de la mienne. On finirait par se revoir, ce n’était pas la fin du monde non plus. Elle s’apprêtait même à partir, elle avait commencé à rincer son assiette. J’étais un peu triste, je m’étais finalement trouvée quelqu’un que j’appréciais et j’étais en train de tout ruiner en essayant d’aller trop rapidement.

«Pardon pour ces changement brusque, j’ai eu une petite discussion»  elle pointa sa tête, comme j’avais fait en parlant de Thôt tout à l’heure «et bien que cela me gêne énormément de t’imposer ma présence ce soir, je n’ai pas vraiment d’autre alternative.»

«Mais non…heum… tu n’imposes rien, c’est moi qui… heum… j’ai proposé. En plus j’ai… heum… je suis très contente que tu sois là. »

Je regardais ailleurs pendant qu’elle se changeait, un énorme sourire sur mon visage. Je ne pouvais m’empêcher de penser qu’à peine deux heures auparavant, j’avais envisagé de ne pas répondre quand elle avait demandé s’il y avait quelqu’un dans les marches. Alors, je n’avais tellement pas envie de lui parler et là, après avoir échappé aux gardes de sécurité dans le parc et partagé des pâtes, j’avais finalement quelqu’un que j’avais envie d’appeler mon ‘’amie’’.

Elle me remercia, ce que je pris comme signe qu’elle devait avoir terminé de se changer. Je me retournai, tout sourire, pour constater qu’en effet, elle avait enfilé la tenue que j’avais concoctée pour elle. C’était un peu improvisé comme tenue et ça ne la mettait pas spécialement en valeur, mais je ne pus m’empêcher de penser qu’elle était vraiment jolie. Sa peau était tellement blanche, ça contrastait agréablement avec ses cheveux et les vêtements foncés que je lui avais prêtés. Et ses yeux aussi, ses yeux étaient d’un vert vraiment magnifique, le même vert que les feuilles l’été, le même vert qu’une émeraude, le même vert que l’herbe dans les prés, vert comme l’espoir et la renaissance du printemps, vert comme…

Désolé de m’immiscer dans ton moment de poésie mais, est-ce que tu es certaine que ça va? Tu sais que dans la plupart des cultures, c’est considéré comme très impoli de fixer quelqu’un sans au moins être en train de converser avec lui?

Je perdis aussitôt le fil de mes pensées, en rougissant.

Je vais bien. J’ai accroché sur un détail, ça doit être la fatigue.

Je voulais simplement m’assurer, ton rythme cardiaque s’est accéléré vraiment rapidement, il ne faudrait pas que tu sois victime d’un malaise ou d’une…

C’est la fatigue. Mon ton était beaucoup plus sec que ce que j’aurais voulu. Merci de t’inquiéter.

Je ne m’inquiète pas, je sais que vous les humains vous n’êtes généralement pas capable de ressentir ce genre de changement lorsque…

Mais je le fis aussitôt taire, je n’avais nul besoin qu’il commence à m’expliquer comment fonctionnait mon système nerveux central.

«Je peux dormir par terre, du moment que j’ai une couverture.»

Ça avait réellement l’air de la laisser indifférente, le fait de dormir par terre, mais je ne pouvais m’empêcher de penser que je serais une vraiment mauvaise hôtesse de la laisser dormir au sol pendant que je dormais dans mon grand lit. Mais d’un autre côté, je n’avais pas spécialement envie de dormir au sol moi-même, spécialement parce que je n’avais même pas une deuxième couverture pour faire office de matelas improvisé.

Oh que non, vous n’allez pas vous coucher. Je me fiche complètement de ce qu’elle fait, mais nous avions un accord : Ta sieste dans le parc remplaçait ta nuit de sommeil. Laisse la se coucher et sort les livres, nous avons du retard à rattraper.

Nous n’avions aucun accord. TU as DÉCIDÉ de ce que j’allais faire, comme toujours. Mais cette fois, je place mon bonheur avant le tien. Je vais voir ce qu’Ellyn a envie de faire, et c’est ce que nous allons faire. Je suis peut-être en train d’apercevoir les débuts d’une vie sociale. Et je te rappelle que c’est toi qui m’as dit que je devrais aller lui parler. Je vais faire mon travail d’hôtesse et m’assurer que mon invitée soit à l’aise le plus possible. Lorsqu’elle en aura eu assez de moi, comme toutes les autres personnes dans ma vie, je serai toute à toi, mais entre-temps, laisse-moi ce petit moment de bonheur.

Il ne renchérit pas. Je me demandais souvent s’il planifiait une vengeance un jour, pour toutes ces fois où je lui tenais tête. Je m’efforçai d’avoir la voix le moins tremblotante possible pour répondre à Ellyn :

«Je… heum… désolé mais je… heum… je n’ai pas d’autres couvertures. C’est… heum… tu devras dormir dans mon lit. Je vais… heum… je dormirai demain. Ou sur la chaise. Mais… heum… je refuse que tu… heum… refuses.» C’était une drôle de phrase, mais je l’accompagnais d’un sourire. C’était amical, je voulais simplement éviter les ‘’non, c’est moi’’ qu’on voyait dans les livres dans ce genre de situations. «Sinon… heum… on pourrait jouer… heum… aux cartes ou bien… heum… discuter ou… heum… je ne sais pas en fait. Heum… si tu veux dormir aussi… heum… qu’est-ce que tu… heum… veux faire?»

J’avais l’impression qu’il me manquait vraiment beaucoup de notions à propos de ‘’Comment s’assurer que ses invités ne soient pas mal à l’aise’’. Si seulement il y avait un livre là-dessus.
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyVen 27 Oct - 12:08
Who's there ?



De toute façon lit ou non je ne ressentais pas de grande fatigue, si elle me le permettait je me serais posée dans un coin de la chambre avec un livre, éclairant les pages à la lumière de mon portable.

«Je… heum… désolé mais je… heum… je n’ai pas d’autres couvertures. C’est… heum… tu devras dormir dans mon lit. Je vais… heum… je dormirai demain. Ou sur la chaise. Mais… heum… je refuse que tu… heum… refuses.» Elle me souriait et je lui rendis son sourire, amusée par sa dernière phrase. «Sinon… heum… on pourrait jouer… heum… aux cartes ou bien… heum… discuter ou… heum… je ne sais pas en fait. Heum… si tu veux dormir aussi… heum… qu’est-ce que tu… heum… veux faire?»

Je rejetai sa première proposition car 1) je n’avais pas sommeil, 2) je n’allais certainement pas la chasser de son propre lit et que 3) je ne le méritais pas après .. bon vous avez compris nul besoin de remémorer l’incident.

*t’as champ libre, fais ce que tu veux du moment vous ne vous mettez pas à parler de choses futiles*

*Je n’ai jamais eu besoin de ton autorisation pour quoi que ce soit, mais si tu ne me mets pas de bâtons dans les roues, ça m’arrangerait en effet.*

Par « choses futiles » elle entendait « garçons », bien évidemment je ne risquais pas de proposer ce sujet à Ashlotte, elle se serait probablement moquée de moi en découvrant que je n’avais jamais eu de petit copain. Je vous entends ricaner derrière l’écran.

« Well.. concernant les cartes je ne sais jouer qu’au solitaire. »

*ça fait vraiment de la peine, je connais pas ce jeu mais rien que le non m’indique que tu dois y jouer seule*

« Mais j’ai lu et appris aussi les règles d’autres jeux comme le rami ou le président, simplement je n’ai jamais pu mettre ma connaissance en pratique », m’empressai-je d’ajouter.

*ouais.. sûre qu’elle a dû relever*

*Je me suis rattrapée comme j’ai pu.*

« Sinon discuter me va très bien, j’ai juste un peu perdu l’habitude de savoir quoi dire et faire en présence d’une amie. »

Je me rassis timidement en tailleur sur son lit, voulant lui demander la permission pour le faire mais trouvant à la fois cette requête saugrenue.  Je devais essayer de me détendre, après tout elle avait bien dit qu’elle était contente que je sois là non ? Je tirai sur le t-shirt légèrement trop grand pour moi, histoire de m’occuper les mains. D’ailleurs je me pris à contempler ses dernières, et notifiai leur effroyable état. Je me sentais comme une souillure à côté d’Ashlotte. Je les fis disparaître entre mes jambes, ne voulant les offrir en spectacle à mon hôte. Je devais réengager la conversation, une seule question me brûlait les lèvres mais j’hésitais à lui poser, craignant que cela la contrarie. Cependant n’ayant d’autres propositions, je me jetai à l’eau malgré tout.

« Tu es sûre que c’est incurable ? Je veux dire, c’est tout bonnement incroyable que les médecins ne sachent pas de quoi tu es atteinte, surtout avec les progrès que l’on fait, soi-disant. Et puis peut être que ton dieu/déesse pourrait te guérir, tu lui as demandé ? Ou alors on pourrait se mettre à ficher tous les M et découvrir si l’un d’entre eux est pourvu d’une divinité ayant des prédispositions dans la médecine. », dis-je en m’emportant un peu.

*calme Ellyn, tu vas lui faire peur*

*Tu préférerais que je ne m’en préoccupe pas et la regarde mourir petit à petit ? Non je veux agir pour une fois, et ne pas attendre patiemment que ça se passe, impuissante.

*c’est moi ou tu t’en veux ? t’aurais rien pu faire pour les autres de toute façon, ne prend pas la faute sur toi, ça sert à rien. elle a p’t’être pas envie de passer les dernières années de sa vie à chercher une solution qui n’existe pas, met toi à sa place, et puis elle a dû accepter son sort, vous mourrez bien tous un jour*

Ce que je détestais lorsqu’elle avait raison. Elle devait vouloir vivre sa vie le plus normalement possible, espérant qu’il lui reste assez de temps. Cependant je pouvais de mon côté et sans qu’elle le sache, tenter de la sauver. Je devrais contacter Blue pour voir comment évoluent ses recherches, si il y a évolution. Atalante pouvait bien dire ce qu’elle voulait je ne changerais pas d’avis, je ne resterais pas inactive dans cette histoire.

*alors comme ça on met la lumière sous le boisseau hein ? j’suis pas sûre que ce soit la meilleure des solutions mais.. je marche*

« Je .. excuse moi de m’être échauffée, nous ne sommes pas en obligées d’en parler, j’ai hmm du mal à gérer mes émotions, très souvent. Sans aucune transition je voulais te demander, tu fais partie d’un club ? »

Ne dites rien, je sais que je possède l’art et la manière de changer de sujet sans que cela ne se remarque, un vrai don. A vrai dire, la connaissant peu, je ne pouvais le déduire de moi-même. Peut-être le club de botanique ? Il était aussi possible qu’elle ne fasse partie d’aucun club, étant donné que les cours n’avaient pas encore repris.


lumos maxima
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyDim 29 Oct - 22:31
« Well.. concernant les cartes je ne sais jouer qu’au solitaire. Mais j’ai lu et appris aussi les règles d’autres jeux comme le rami ou le président, simplement je n’ai jamais pu mettre ma connaissance en pratique. Sinon discuter me va très bien, j’ai juste un peu perdu l’habitude de savoir quoi dire et faire en présence d’une amie.

Amie? Elle a dit amie hein Thôt? C’est réellement ce qu’elle a dit hein?

Il soupira lourdement. Oui, c’est ce qu’elle a dit. J’ignore comment tu t’y es prise, mais vous êtes rendues amies. Maintenant est-ce que tu pourrais…

Mais je ne l’écoutais plus, tout ce que j’avais envie de faire c’était de sauter sur place en criant de joie. J’avais une amie! On allait pouvoir faire tous ces trucs de filles qu’on voyait dans les livres, les soirées pyjamas, les journées shopping, les discussions au téléphone jusqu’à tard dans la nuit, les escapades nocturnes… Peut-être pas les escapades nocturnes, j’en avais eu assez pour le reste de mes jours aujourd’hui en fait. Elle s’assied sur mon lit et je fis de même. Elle semblait vouloir dire quelque chose mais restait silencieuse. Peut-être qu’elle voulait me demander si je la considérais aussi comme mon amie?

« Tu es sûre que c’est incurable ? Je veux dire, c’est tout bonnement incroyable que les médecins ne sachent pas de quoi tu es atteinte, surtout avec les progrès que l’on fait, soi-disant. Et puis peut être que ton dieu/déesse pourrait te guérir, tu lui as demandé ? Ou alors on pourrait se mettre à ficher tous les M et découvrir si l’un d’entre eux est pourvu d’une divinité ayant des prédispositions dans la médecine. » Elle semblait fâchée. J’étais un peu prise au dépourvus, je m’attendais à quelque chose d’un peu plus joyeux, mais elle reprit : « Je .. excuse moi de m’être échauffée, nous ne sommes pas en obligées d’en parler, j’ai hmm du mal à gérer mes émotions, très souvent. Sans aucune transition je voulais te demander, tu fais partie d’un club ? »

Je ramassai une feuille et un crayon, commençai à écrire ma réponse et pris une grande respiration : «À ce que j’en sais, aucun des médecins que j’ai vu dans les deux dernières années n’a la moindre idée de ce que j’ai. Sans savoir ce que j’ai, c’est difficile… heum… de me guérir. Mon dieu n’est plus exactement aussi puissant qu’il l’a déjà été. » J’entendais Thôt grogner dans un coin de ma tête. «Mais j’ai confiance qu’il trouvera un jour un moyen de me garder en vie. Peut-être… heum… même si c’est juste quelques mois de plus, ça serait bien… C’est pour ça que j’étudie tout le temps, c’est pour ça aussi qu’il est aussi strict avec moi. Le temps m’est compté et j’espère laisser quelque chose de bien quand je vais partir. Je n’ai pas spécialement envie de mourir, tu sais… Mais quand c’est notre réalité, il faut l’accepter j’imagine.»

Je baissais la tête, en souriant. «J’aurais beaucoup aimé te connaître avant Ellyn. Peut-être que j’aurais d’avantage eu envie de me battre pour… heum… pour survivre. J’ai fait la paix avec ma vie et mon petit corps défectueux, mais maintenant que j’ai une amie, j’ai l’impression que je vais laisser quelqu’un derrière moi après ma mort. Tu vas rendre ma transition plus difficile.» Je lui dis en soupirant.

J’avais les larmes aux yeux maintenant. Ça faisait si longtemps que je n’avais pas pleuré pour ça, mais la perspective de laisser de la tristesse accompagner mon départ changeait un peu la donne. «Je ne sais pas comment procéder, je ne suis pas la meilleure pour… heum… me faire des amis, je ne sais même pas s’il existe un dieu capable de me guérir. Je ne peux pas vraiment me promener avec une pancarte dans le cou qui dit que j’ai une maladie incurable et que j’ai besoin d’aide non plus. Tous les traitements me donnaient de l’espoir et chaque fois mon espoir s’est fait démolir. J’ai arrêté d’avoir espoir, ça m’évite d’être triste quand… heum… quand il s’avère que rien ne peut m’aider.»

Tu sais comment mettre l’ambiance dans une fête, y’a pas à redire. Elle t’a demandé si tu faisais partie d’un club, répond-lui au moins à cette question, elle pourra ignorer tout ce que tu as dit et concentrer son attention sur cette réponse.

Je m’essuyais le visage d’un revers de bras, je ne voulais pas que mes larmes coulent et mettre Ellyn mal à l’aise. «Mais non, je ne fais partie d’aucun club. Je viens tout juste d’arriver, je ne sais même pas quel genre de clubs il y a au pensionnat. Toi? Est-ce que… heum… tu fais partie d’un club?» Mais une autre question me jaillit à l’esprit. «C’est peut-être indiscret mais… comment est ta relation avec ta divinité. Est-ce qu’elle t’aide, te nuit, est-ce qu’elle te parle même, est-ce qu’elle prend possession de toi? Je suis vraiment curieuse à savoir si… heum… ma relation avec Thôt est normale, s’il y a des choses que je peux faire pour m’améliorer. Tu es possédée depuis longtemps?»

Ashlotte! Tu as dit mon nom!

C’est censé être un secret? Nous savons toutes les deux que l’autre est possédée et nous sommes amies, où est le problème? J’étais un peu sceptique. Est-ce que je venais de faire une erreur?
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyDim 12 Nov - 12:18
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Elle se mit à écrire et je devinai bien qu’elle ne rédigeait pas autant pour simplement me dire si elle faisait partie d’un club. Ashlotte, après avoir terminé, me montra la feuille noircie de mots. Je lus silencieusement et réprimai les débuts de larmes qui commençaient à monter. Peut-être acceptait-elle ce qui lui arrivait, de mon côté je ne le pouvais, non il fallait bien que je fasse quelque chose, peu importe que cela soit fructueux ou non, au moins je ne serais pas oisive.

«J’aurais beaucoup aimé te connaître avant Ellyn. Peut-être que j’aurais d’avantage eu envie de me battre pour… heum… pour survivre. J’ai fait la paix avec ma vie et mon petit corps défectueux, mais maintenant que j’ai une amie, j’ai l’impression que je vais laisser quelqu’un derrière moi après ma mort. Tu vas rendre ma transition plus difficile.» Elle dit cela, les larmes embuant ses yeux.

Elle veut m’achever n’est-ce pas ?

*bon ‘faudrait changer cette atmosphère déprimante*

J’avais la gorge sèche et aucuns mots ne semblait vouloir sortir. Ne vous étonnez pas si par la suite je ne me fasse pas plus d’amis, la première vraie amie rencontré dans ce pensionnat va très certainement mourir, ce n’est pas engageant pour se sociabiliser avec d’autres personnes.

« Ne t’en fais pas pour moi », soufflai-je

Après son petit discours où elle conclut qu’elle ne possédait plus d’espoir, j’eu envie de la serrer contre moi tant Ashlotte paraissait peiné. Cependant je n’en fis rien car 1) étant peu à l’aise dans les démonstrations d’affections physiques le résultat aurait été pitoyable et que 2) je ne suis pas certaine que ma nouvelle amie accueille ce geste avec plaisir.

*ça serait bien de travailler sur ça, tu parais trop froide, même avec Erin*

*Eh je te rappelle que je déteste les trop grandes marques d’affection, je préfère me contenter de donner une petite tape, c’est amplement suffisant. Et puis Erin a plein d’amis, je suis sûre qu’ils compensent.*

*tu en es sûre ou tu préfères le croire ?*

Je ne répondis pas à Atalante, n’ayant apprécié son insinuation. Ma jumelle s’était habituée à cette absence qui avait pris place entre nous au fur et à mesure des années, même si ce n’était pas son initiative. Et puis je faisais des efforts depuis notre arrivée au pensionnat, après notre énorme dispute les choses semblaient aller mieux. Je me mordis la lèvre, me disant que cela ne devait peut-être pas suffire, Erin voulait probablement plus, mais je n’étais pas certaine de pouvoir lui donner ce qu’elle recherchait.

«Mais non, je ne fais partie d’aucun club. Je viens tout juste d’arriver, je ne sais même pas quel genre de clubs il y a au pensionnat. Toi? Est-ce que… heum… tu fais partie d’un club? C’est peut-être indiscret mais… comment est ta relation avec ta divinité. Est-ce qu’elle t’aide, te nuit, est-ce qu’elle te parle même, est-ce qu’elle prend possession de toi? Je suis vraiment curieuse à savoir si… heum… ma relation avec Thôt est normale, s’il y a des choses que je peux faire pour m’améliorer. Tu es possédée depuis longtemps?»

Je m’étais perdue dans mes réflexions si bien que j’eu du mal à lui répondre immédiatement. Les questions m’avaient assailli sans crier gare.

*je pense que le facteur de l’heure doit jouer, après minuit tu as toujours de la difficulté à enregistrer les infos*

*Hmm c’est vrai, je me demande bien quelle heure il est.*

« Oh eh bien il y en a pour tous les goûts : club de musique, botanique, art.. après il faudrait que tu te renseignes à la rentrée. Pour ma part, je fais partie du club de boxe. » Je marquai un temps de pause, et relevai enfin les yeux vers elle. Je craignais de voir son regard triste mais lorsque mes yeux se posèrent sur les siens, je vis avec soulagement que les perles d’eau n’entouraient plus à présent ses oculaires.

Mis à part Erin, je n’avais révélé à personne l’identité de mon héroïne. Bien évidemment je faisais confiance à Ashlotte, surtout qu’elle venait de me révéler le nom de son dieu, mais lui parler de ma relation avec Atalante me semblait difficile, je ne savais moi-même pas trop comment la définir.

« Les débuts ont été difficiles, elle me faisait presque peur à vrai dire. Au fur et à mesure nous avons appris à « cohabiter », cela n’empêche que nous nous disputions très souvent. Pour répondre à ta question, elle m’aide plus qu’elle me nuit, cependant l’avoir en permanence dans ma tête, peut me causer du mal, elle ne s’en rend compte qu’après coup. Je ne sais pas ce qu’il en est pour toi mais lorsqu’elle se met à hurler de colère ça me donne des maux de tête peu supportables, il faut dire que c’est compliqué pour Atalante de rester calme en présence du sexe opposé. Elle a déjà pris possession d’une partie de mon corps, mais ce n’était rien de très grave, je l’ai tout de même réprimandé pour qu’elle ne refasse plus une chose pareille. Cela va bientôt faire un an qu’elle me possède, pourtant j’ai l’impression qu’il s’est écoulé beaucoup plus de temps. »

*t’aurais pu vanter mes extraordinaire capacités de chasseresse quand même !*

*Je m’inquiète très sérieusement pour tes chevilles, tu ne ressens pas de gonflements par hasard ?*

*eh ! j’suis pas n’importe qui, alors j’ai le droit de prendre le melon*

Je ris intérieurement, c’est qu’elle avait de ses expressions aussi..

« Et toi ? Qu’en est-il de ta relation avec Thôt ? Je crois avoir lu quelque part qu’il est connu pour son intelligence, on ne peut pas vraiment prêter cette faculté à mon héroïne. », dis-je en riant doucement.

*QUOI ?!*

*Oh ça va, toi-même tu le sais, tu possèdes certes des qualités, mais tu es trop impulsive et pas assez réfléchie, et puis je disais ça surtout pour rire, toi et l’humour ça fait deux.*

*faudrait être plus clair aussi, et puis ça m’arrive de réfléchir mais ça reste une perte de temps parfois, dans les combats t’as pas le temps de penser, tu agis point*

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyMer 15 Nov - 3:30
« Ne t’en fais pas pour moi » chuchota-t-elle.

Mais quelle égoïste je faisais! Je parlais et parlais et parlais, mais jamais je n’avais même pris la peine de regarder comment elle réagissait à ce que je disais.

C’est pour ça que c’est important de regarder l’interlocuteur lorsque tu discoures Ashlotte. Je comprends que pour l’instant c’est pratique pour toi de simplement lire ton texte, mais éventuellement tu devras pouvoir t’exprimer adéquatement en observant les réactions des gens avec qui tu communiques.

Peut-être bien, mais entre-temps c’était vraiment très moche de ma part d’avoir rendu Ellyn aussi mal à l’aise.

« Oh eh bien il y en a pour tous les goûts : club de musique, botanique, art.. après il faudrait que tu te renseignes à la rentrée. Pour ma part, je fais partie du club de boxe. »

Elle prit une pause pour me regarder, comme si elle me jaugeait. Peut-être que j’avais eu tort et que notre dieu possesseur était bel et bien une information sensible? Peut-être qu’elle n’était pas fière du dieu qui la possédait? Ou pire…

Peut-être qu’elle n’est même pas possédée et qu’elle était tout simplement dans le dortoir pour une autre raison? Peut-être qu’elle avait une rencontre avec quelqu’un dans le dortoir, comme sa sœur dont elle a parlé tantôt?

Et comme d’habitude, Thôt avait tout compris

Tu sais qu’on ne doit surtout pas révéler l’existence des dieux aux non-possédés j’imagine. Mais je veux simplement te rappeler que tout à l’heure, elle nous a dit qu’elle était habitée par une divinité. Ne t’inquiète pas Ashlotte, je ne te laisse pas faire d’erreurs irréparables.

Alors que je reprenais mon calme, Ellyn répondit à ma question. Sa relation avec Atalante était définitivement très différente de la mienne avec Thôt. Comme il m’avait dit plus tôt, certain dieux étaient plus agressifs que lui. Je me considérais moi-même très chanceuse d’avoir un dieu plus ‘’Mental’’ que physique.

«Et toi ? Qu’en est-il de ta relation avec Thôt ? Je crois avoir lu quelque part qu’il est connu pour son intelligence, on ne peut pas vraiment prêter cette faculté à mon héroïne.» dit-elle en ricanant.

«Heum…»

Ça va être très intéressant, je t’écoute attentivement.

Tout en écrivant, j’essayais de lire et de jeter des coups d’œil à Ellyn à la fois «En fait, de ce que j’en sais, Thôt sait tout. Ou du moins… heum… il savait tout. Tranquillement, j’essaie de lui réapprendre le plus de choses possibles sur le plus de sujets possibles. Il découvre des choses par lui-même, certaines connaissances lui reviennent aussi un peu au hasard je crois.  Mais dire qu’il est ‘’Intelligent’’ c’est vraiment… heum… de beaucoup le sous-estimer. Pour être parfaitement honnête, même s’il est vraiment très exigeant envers moi, je pense que c’est un dieu très juste. Il est très calme, je ne l’ai jamais entendu hausser le ton une seule fois en fait. Je pense qu’on est encore en train de s’apprivoiser, que je m’adapterai davantage à… heum… son caractère et lui au mien. C’est quand même un changement drastique d’avoir une deuxième voix qui réfléchit avec moi. Bien sûr, il est ‘’Légèrement’’ déçu de mes talents à l’oral, c’est quand même le dieu des orateurs.»

Je marquai une légère pause. Jusqu’où j’avais le droit d’aller? Je lui faisais pleinement confiance, comme elle semblait me faire confiance, mais je ne savais pas exactement quelles étaient les règles de possession. Je savais que je ne devais jamais laisser Thôt me posséder complètement et que c’était pratiquement l’équivalent de signer mon arrêt de mort si je le laissais faire. Mais notre petit truc qu’on faisait, est-ce que c’était toléré?

«Thôt et moi… heum… il y a ce petit… heum… truc qu’on fait. Je te montre mais… heum… tu peux garder pour toi, d’accord?»

Soudain un peu effrayée d’en avoir dit trop, je détournai le regard et recommençai à bégayer.

«Ce n’est pas… heum… grand choses… heum… sûrement que… heum… tu peux faire pareil mais… heum… je ne veux pas… heum… t’embêter non plus… heum… c’est… heum…»

Mais mon cerveau fit un volte-face et je fis un lien qui me parut extrêmement évident maintenant.

«Mais, c’est ta déesse qui te permet de courir à la vitesse de tout à l’heure? Je sais ce qu’elle fait de moins bien mais, elle fait quoi de bien en fait Atalante? Elle doit avoir des qualités non?»

Atalante est dans la mythologie Grecque une chasseresse vierge qui…

Je lui ai demandé à elle Thôt, c’est bien gentil, mais je veux savoir comment Ellyn le vit.
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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyMer 6 Déc - 20:46
Who's there ?



Elle me fit une description assez détaillée de sa relation avec son dieu égyptien. Ainsi j’appris que Thot était victime d’une perte de mémoire, et devait tout réapprendre par le biais de Ashlotte au fur et à mesure. Cela me rassura quelque peu que sa relation ne soit pas parfaite avec son possesseur.

« J’espère ne pas l’avoir offensé en le qualifiant d’« intelligent ».. », dis-je un peu confuse.

Je commençais un peu à fatiguer et ne pus réprimer un bâillement que je dissimulai néanmoins derrière ma main droite.

«Thôt et moi… heum… il y a ce petit… heum… truc qu’on fait. Je te montre mais… heum… tu peux garder pour toi, d’accord?»

Ma curiosité en fut toute éveillée, je dodelinai de la tête et me penchai un peu en avant comme si nous allions échanger des secrets.

*on fait rien de spécial nous hein ?*

*Pas à ma connaissance, en effet. Enfin, bien sûr j’ai hérité de certains de très attributs, cependant je ne contrôle rien et puis ça me semble naturel, ce n'est pas comme si je l'avais hmm demandé.*

«Ce n’est pas… heum… grand choses… heum… sûrement que… heum… tu peux faire pareil mais… heum… je ne veux pas… heum… t’embêter non plus… heum… c’est… heum…»

J’ouvrais la bouche pour lui demander de mettre fin à mes souffrances et de me dire ce qu’elle et son dieu pouvaient faire quand elle m’assailli de questions.

«Mais, c’est ta déesse qui te permet de courir à la vitesse de tout à l’heure? Je sais ce qu’elle fait de moins bien mais, elle fait quoi de bien en fait Atalante? Elle doit avoir des qualités non?»

Mon visage se crispa légèrement. J’avais bien sûr confiance en Ashlotte mais malgré tout, le fait que je lui dévoile tant de choses m’effrayait un peu.

*j’ai hâte de t’entendre*

Je m’humectai les lèvres puis réfléchis un court instant.

« C’est exact, grâce à elle je peux courir à des vitesses hors normes, cependant je ne maîtrise pas très bien cette hmm capacité, c’est pourquoi tôt le matin je pars courir en dehors du pensionnat. Pour essayer de me contrôler. Je me frottai les yeux puis repris. Fort heureusement oui, elle possède des qualités. Tout d’abord elle est très protectrice envers ma personne et s’inquiète de ma santé, c’est grâce à elle d’ailleurs si je mange plus régulièrement. Atalante essaie de s’intéresser à notre monde, même si parfois elle perd patience, c’est l’intention qui compte. Elle me donne beaucoup de conseils, abstraction faite de « frappe le » ou encore « tue le », ses conseils sont plutôt avisés, je crois. Réactive, on peut lui prêter cette qualité, contrairement à moi qui réfléchis avant d’agir en règle générale, elle est plus du genre à foncer, bon ça peut être aussi un défaut. Je hmm je crois que j’apprécies plus son caractère qu’auparavant, on se ressemble beaucoup sur certains points ou alors peut être déteint-on de plus en plus l’une sur l’au… »

Incapable de terminer ma phrase je m’écroulai de fatigue sur le lit, sans pouvoir lutter contre l’attraction de mon corps vers le sol.
lumos maxima


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MessageSujet: Re: Who's there ? Who's there ? EmptyJeu 14 Déc - 4:10
Ellyn démontra soudain beaucoup de signes de fatigue et s’effondra en plein milieu d’une phrase pendant qu’elle m’expliquait comment était sa déesse. Pour être bien honnête, je ne m’attendais pas vraiment à ça.

Qu’est-ce que je fais?

Qu’est-ce que tu aurais fait si je n’étais pas dans ta tête Ashlotte?

Qu’est-ce que j’aurais fait? J’aurais réfléchi. Elle est épuisée, c’est certain, je n’imagine même pas la quantité d’énergie que son corps doit devoir consommer pour lui permettre d’atteindre sa vitesse de pointe. Alors, outre de la nourriture et du liquide, la chose dont elle a le plus de besoin présentement, ce serait du sommeil. Je devrais donc la laisser dormir.

Bien sûr, c’était pratique d’avoir un dieu qui connaissait tout en permanence avec soi, mais j’imagine que c’était aussi important de ne pas compter que sur lui. Comme les gens qui ne savent plus calculer parce qu’ils ont toujours une calculatrice avec eux dans leur cellulaire. Mais si mon raisonnement était juste, la chose la plus gentille que je pouvais faire pour aider Ellyn, c’était de la laisser se reposer.

Sans faire de bruit, et j’étais une as du silence, je me levai du lit et apportai un oreiller près de la tête d’Ellyn. Comme ça, si elle se retournait dans son sommeil, elle pourrait au moins en avoir un à disposition. Je repliai aussi la couverture du lit sur elle pour éviter qu’elle n’attrape froid pendant la nuit. Je pris l’autre oreiller avant d’éteindre toutes les lumières de la pièce.

J’espère bien que tu n’as pas l’intention d’aller dormir ailleurs que dans ta chambre? Dois-je te rappeler que tu n’as pas le droit d’être à l’extérieur à cette heure? De plus, je ne pense pas qu’il soit judicieux de laisser…

Non Thôt, je ne vais pas me coucher. Pour te remercier de m’avoir poussée à aller discuter avec Ellyn, je vais m’en tenir à ce que tu as dit tout à l’heure et faire deux siestes de vingt minutes aujourd’hui. Pour l’instant, je vais écrire jusqu’à cinq heure trente et ensuite j’irai faire mon jogging. Je vais lui laisser tout le temps dont elle a besoin, la pauvre, elle doit être épuisée.

Je pu ressentir sa surprise et rapidement, son envie de me réprimander fit place à un sentiment que j’identifiai comme étant du contentement. Il ne disait mot, mais je savais qu’il devait être très heureux qu’au final j’aie respecté ses demandes. J’allai donc m’installer sur mon étagère faite de livres avec mon oreiller comme siège et j’écrivis pendant de longues heures, en gardant un œil sur Ellyn pour m’assurer qu’elle se portait toujours bien.

À la lueur de la lampe de mon cellulaire, j’écrivis un peu de tout, je remplis mon journal pour raconter ma nuit avec Ellyn, mes pensées du moment, je créai un peu de poésie et un petit texte que je me promis de ne jamais montrer à personne. Je demandai même à Thôt s’il pouvait regarder ailleurs pendant que je l’écrivais. J’étais beaucoup trop confuse et gênée pour être capable de me défendre face aux yeux du grand Thôt.

Et lorsque le soleil se pointa le nez à l’horizon, je gribouillai un petit quelque chose pour Ellyn, que je mis sur sa pile de vêtements sales. On pouvait y lire :

‘’Merci beaucoup pour la soirée d’hier, j’ai beaucoup aimé discuter avec toi. Si on peut considérer que mes bégaiements comptent comme de la discussion. Si je peux me permettre un conseil, ton régime devrait contenir beaucoup plus de féculents dans le futur, ça t’aidera à atteindre de meilleures performances physiques et ça t’évitera de perdre connaissance ou simplement de te sentir faible après les efforts. Pour ce matin, j’imagine que tu ne seras pas dans la meilleure des formes, je t’ai sorti une pomme, une banane et une orange, je te suggère de tout manger, ça t’aidera à te remettre. Si jamais tu avais envie qu’on se revoit un jour, j’ai joint mon numéro de cellulaire, tu peux m’envoyer un texto ou m’appeler, ça me ferait plaisir de passer du temps avec toi. Verrouille la porte derrière toi en sortant s’il te plaît.

Ashlotte Eklund’’

Toujours dans le plus total des silences, je mis mes vêtements pour la course, ramassai mon sac à dos et je partis pour faire ma routine matinale habituelle. Course et bibliothèque. Pour laisser tout le temps à Ellyn, je n’allais pas rentrer chez moi tout de suite après et j’allais lire mes livres directement à la bibliothèque. En refermant discrètement la porte, je jetai un dernier petit coup d’œil à l’intérieur de ma chambre pour voir Ellyn qui dormait paisiblement sur mon lit et je ne pus m’empêcher de laisser s’étirer un sourire sur mon visage.
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