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Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen)
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 :: Périphérie - Monde :: ◄ Vieux Galway - Centre-Ville
MessageSujet: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptyJeu 10 Aoû - 21:56
On était mercredi soir et pourtant j’étais au milieu de la piste de danse du Palace, une des boites de nuit de Galway.
Le concours de danse était passé depuis quelques semaines et j’avais recommencé à broyé du noir, n’ayant plus de quoi occuper mes soirées.
J’avais recommencé a suivre mon rythme d’avant, bar, boite, boire… beaucoup boire… Mais je buvais un peu moins qu’avant. Même si j’étais toujours en colère, violée dans mon humanité, la douleur était moins forte, engourdie par le temps… et les joints que je m’étais mise a fumer.

J’avais repris cette mauvaise habitude dernièrement. Ce n’étais pas l’idée du siècle, mais j’étais abonnée aux mauvaises idées alors une de plus un de moins. L’herbe me calmait, quand je fumais je ne pensais plus à grand-chose, j’étais calme et ça me faisait du bien. Je n’entendais plus Hadès dans ces moments-là, un effet secondaire plutôt apprécier il fallait dire.

La musique tambourinait autour de moi et je laissais mon corps se mouvoir les ondes. Je fermais les yeux ondulant du bassin en suivant le rythme. Après un moment je sentis une main se poser sur ma taille. Je n’ouvris pas les yeux. Je ne voulais pas savoir qui c’était, ça impliquait trop de chose, et je n’avais pas envie de parler. Je me laissais donc faire, dansant contre l’inconnu qui se trouvait dans mon dos. Les minutes passèrent et les mains de mon partenaire se firent de plus en plus baladeuses. Lorsqu’elles atteignirent mes seins je me retournais tout en lui donnant un coup de coude dans le ventre.
C’était un gars un peu plus vieux que moi, pas trop mal, blondinet aux yeux bruns. Mais pas vraiment mon type, trop genre fils à papa pour moi…

« Tu t’crois où Don Juan ? C’est pas marqué libre-service sur mon front… ni sur mon cul d’ailleurs ! »


Il me lança un regard mauvais mais je ne lui laissais pas le temps de répondre préférant m’en aller prendre un verre au bar. Me fallait quelque chose de fort.
Je me faufilais en direction de mon objectif mais je me fis attiré en arrière violement par le poignet. Je lâchais un cri aigu de surprise avant de me retrouver face au mec d’avant. Fallait croire qu’il n’avait pas appris la leçons…

« Toi la blonde ? Tu t’es prise pour Lady Di ? Personne ne me parle comme ça. Tu sais au moins qui je suis ? »

Je dévisageais le garçon de la tête au pied avant qu’un sourire malsain ne naisse sur mes lèvres. J’avais une envie folle d’user de mes pouvoirs sur lui… le tuer… rien qu’un instant…
Je relevais la tête le fixant dans les yeux. Il avait l’air en colère, parfait je l’étais aussi.

J’empoignais son autre poignet de ma main de libre et balançais ma jambe pour le faire tomber. Une fois au sol de la main qui me tenait toujours je lui fis une clé de bras, le paralysant, la tête contre le sol collant qu’était le parterre de la boite de nuit.
Je me penchais en avant, approchant ma tête de son oreille.

« Je sais pas qui tu es et j’en ai rien a foutre. Par contre tes potes eux, ils vont se souvenir que tu t’es fait laminé par une fille. Oh et encore une chose… je suis pas une lady… je suis une battante. »


Je le relâchais me dirigeant vers la sortie alors qu’un vigile s’approchait de nous. Mon petit tour de force avait intrigué les foules et un cercle c’était formé autour de nous. Je jouais des épaules pour sortir. Si je ne sortais pas maintenant j’avais peur de perdre le control, il avait attisé mes pulsions le p’tit co*…

Je passais par le vestiaire récupéré ma veste. Je n’avais pas de sac, une simple carte de crédit dans mon soutient gorge. J’étais vêtue d’une robe rouge sang et de talon aiguille. Heureusement que j’avais ma veste car malgré que l’on soit en mars le temps était encore frais.

Une fois dehors je sortis un joint de la poche de mon blouson en cuir et l’allumais. Je commençais ensuite la marche qui devrait me mener jusqu’à l’arrêt de bus... j’espérais ne pas le louper cette fois, j’en avais marre de prendre des taxis…

Aislinn O'Riley
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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptyDim 17 Sep - 17:19

Never satisfied with a nice calm evening

« Tu es certaine que tu ne veux pas que je te ramène au pensionnat ? »

« Oui c'est bon, nous n'aurons pas demandé une dérogation pour rien.  Et puis je préfère le lit du studio. »


Il y eut un éclat de rire dans l’espace restreint de l’intérieur de la voiture avant que la voix masculine ne reprenne :

« Haha ! Ils ont mis tout leur argent dans les installations et ont oublié les dortoirs ? »

« Non, c’est juste qu’il est plus grand, je peux m’étaler. »

Le rire de Cailan Gallagher résonna à nouveau dans la voiture alors qu’il faisait bifurquer celle-ci sur « Shop Street ». Malgré l’heure qui s’approchait doucement mais sûrement de minuit, il y avait tout de même un certain trafic. Il fallait dire que c’était l’heure de sortie pour pas mal de gens, ce que confirmait le nombre de piétons dans les rues. Des groupes majoritairement, des gens pleins de joie qui étaient prêts pour aller faire la fête malgré que le lendemain fît partie des jours ouvrés. Eireen était loin de ce trop-plein d’allégresse mais l’amusement de son patron lui était toujours un baume au cœur, il faisait partie de ces gens avec qui elle n’avait pas besoin de faire des efforts. Les choses venaient naturellement. La voiture ralentit et finit par s’immobiliser dans la rue.

« 10h demain, ce sera bon ? »

« Même plus tôt s’il faut vu que je serais sur place. »

« Pas faux, tu as cours à 14h c’est ça ? »

« 14h30. »

« Ok, alors va pour 9h demain matin, ça suffira pour le traitement des photos de ce soir. »

« Ok. »

« Aller, file te coucher jeune fille, je t’appelle quand je serais rentré pour être sûr que tu seras au lit. »

« Chef, oui chef ! »

La réponse de la rouquine accompagné d’un mouvement de main caractéristique du salut militaire fit à nouveau rire le photographe qui lui tapota chaleureusement l’épaule avant qu’elle ne sorte du véhicule. Ce dernier ne partit que lorsque la jeune fille eu disparu dans l’ombre du studio photo. Une fois à l’intérieur Eireen ferma la porte à clé avant de traverser l’espace de travail pour rejoindre un escalier qu’elle grimpa en sautant une marche à chaque fois. Celui-ci menait à un appartement de fonction qui avait de quoi en faire baver beaucoup. Comparé à une chambre étudiante partagée entre deux personnes et avec les sanitaires au fond du couloir, il n’y avait pas photo ! Et il avait voulu qu’elle retourne au pensionnat ! La blague.

Pourtant, malgré tout le confort et la chaleur qu’avait l’appartement, elle n’y passa que quelques minutes. La soirée avait été longue mais Eireen ne se sentait pas fatiguée. Utiliser la télé pour s’endormir devant ne l’intéressait pas et la petite terrasse attenante n’offrait pas une vue digne de ce nom aussi se contenta-t-elle de déposer ses affaires dans la chambre. Elle réajusta son écharpe autour du cou, s’assura de la présence de son téléphone dans la poche de son manteau. Elle ne prit rien d’autre avec elle que son appareil photo équipé de l’objectif pour les clichés nocturnes et la voilà qui déambulait tranquillement dans les ruelles de la ville. S’il y avait des quartiers peu rassurants, ceux du centre et en périphérie de là où se trouvait le studio photo étaient bien tranquilles (si on ne comptait pas les passages intermittents de fêtards) et avaient un charme que la nuit ne faisait qu’embellir. Hestia n’appréciait que peu ces « escapades » nocturnes, cela restait dangereux de son avis. Eireen, elle, les appréciait de plus en plus. Ils étaient ces instants à elle, rien que pour elle. Une bulle dans le temps dont elle avait désespérément besoin depuis l’accident d’Alistair. Cela ne faisait que trois mois que le drame c’était passé. Drame qu’elle ne parvenait à surmonter que grâce à Gwen, Ethan et les Gallagher mais qui l’avait malgré tout vu reprendre ses distances avec les gens, s’éloigner peu à peu même si pour beaucoup son comportement n’avait pas changé.

Elle marchait sans réel but quand un « flash » rouge attira son attention. En pleine nuit en plein mois de Mars plutôt morose, la couleur avait de quoi attirer l’œil. Tout comme la silhouette qui en était affublée. Taille moyenne, de longs cheveux blonds, la démarche assurée et pourtant Eireen y décelait de la fragilité. Ce fut peut-être cela qui la fit changer de trottoir alors qu’elle reconnaissait la personne qu’elle venait de détailler du regard, marchant un peu plus vite pour la rattraper.

« Aislinn ? »

Héla-t-elle alors, pour voir si elle se retournerait. Se rapprochant, une odeur âpre vint lui piquer les narines. Eireen ne fumait pas, que ce soit le tabac ou autres plantes aux propriétés diverses mais cela ne l’empêcha pas de reconnaître l’odeur ce qui ne manqua pas de l’étonner tout comme Hestia.

*Cette pauvre jeune fille ne doit pas avoir des contacts très fréquentables. *
** Pourquoi faut-il que tu y associe forcément la personne qui vient de nous traverser l’esprit ? **
*Pourquoi ? Voilà bien une grande question. *
**Tu es encore plus amère qu’un pamplemousse. **
La comparaison sembla amuser la déesse qui suivit le pli : *J’ai tout autant de mal à l’avaler. *
**Ha, ha, ha… Il n’empêche qu’Aislinn me semble être une grande fille et avoir un caractère assez fort pour ne pas se laisser bêtement influencée. **
*Le caractère est une chose, l’esprit en est une autre. *


Cette affirmation ne manqua pas d’attirer l’attention d’Eireen mais lorsqu’elle fut sur le point de questionner la déesse, son pied gauche décida de partir sur le côté à cause d’un pavé et la jeune fille dû se concentrer au maximum et faire appel à ses meilleurs réflexes pour ne pas se casser magnifiquement la figure sur le trottoir. On put voir que par réflexe elle avait voulu se retenir au bras de la jolie blonde mais qu’elle se ravisa. Ce fut une voiture garée qui lui servit à maintenir son équilibre et à se redresser se disant à elle-même :

« Ils sont traîtres ces pavés. »

Puis elle ajouta un peu plus fort à l’attention d’Aislinn : « Fais attention, ça glisse. »



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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptyMar 24 Oct - 21:15
*On ne vient pas de t’appeler ? *
 
J’haussais les épaules continuant à m’avancer dans la rue je n’avais rien entendu. Surement quelqu’un ayant un prénom ressemblant au mien.
 

*Non on t’a appelé je te dis.*
 
Alors que j’allais répliquer que non j’entendis des pas se rapprocher de moi ainsi qu’une silhouette se dessiner dans ma périphérie.
 
Je me retournais légèrement pour voir une crinière de feu s’approcher de moi. Parfait, manquait plus que de tomber sur quelqu’un du pensionnat… Au moins c’était Eireen, je ne la connaissais pas énormément mais elle avait toujours été amicale avec moi.
Je ralentis le pas pour qu’elle me rattrape, tirant une latte de plus à plein poumons. Il était tard pour la jeune fille modèle qu’était ma camarade je me demandais bien ce qu’elle faisait dehors en ces heures nocturnes.
 
J’allais lui poser la question quand Eireen trébucha se rattrapant de justesse sur une voiture. Tout c’était passé vite mais j’avais bien vu qu’elle avait hésité à s’agripper à mon bras… Je me renfrognais, peut-être avait-elle eu vent de mes déboires autres que dans l’avions en Egypte… C’était dans tous les cas mieux pour elle. Avec le coup de chaud que m’avait donné l’altercation au bar je n’étais pas certaine de me contenir. Et devoir être perçu une fois de plus comme un monstre ne serait pas bon pour mon moral. Les essais précédents, avec par exemple Fergal, Alistair et Ethan m’avaient bien montré  que mon pouvoir n’était pas des plus apprécié.
 
*Ou bien est-ce juste par peur de t’importuner ? Tu sais, il n’est pas méconnu que tu as un fort caractère.*
 
Je soupirais à l’attention d’Hadès avant de fumer rapidement mon joins dans l’espoir qu’il se taise. Entre deux Eireen avait eu la gentille de me mettre en garde sur la traitrise des pavés.
 
« Tu ne t’es pas fait mal ? »
 
Je m’étais arrêter, l’observant au passage. Elle avait l’air d’aller bien, en tout cas elle ne tirait pas d’affreuses grimaces de souffrance.
Je gardais le silence un moment, ne sachant pas quoi lui dire d’autre. J’imaginais bien qu’elle allait rentrer au pensionnat, et donc prendre le bus avec moi… il fallait trouver de quoi parler, un minimum tout du moins, sinon le trajet allait être long.
 

« Et alors ? Que fait une jeune fille dehors à une heure pareille ? Tu n’as pas peur de faire de mauvaises rencontres ? »
 
Je lui envoyais un sourire taquin accompagné d’un clin d’œil. Elle n’avait pas le profil type d’adolescente rebelle mais peut-être cachait-elle bien son jeu. L’aurais-je sous-estimé ?
 
*Je pense plutôt que tu es la mauvaise rencontre.*
 
Je souris pour moi-même. Le seigneur des morts n’avait pas totalement tort. Je n’étais peut-être pas la meilleure des fréquentations, surtout dans l’état électrique dans lequel je me trouvais actuellement.
 
En plus, J’avais tout de même du mal à imaginer la jolie rousse faire le mur ou rentrer ivre de soirée, sans vouloir la mettre dans une case je la voyais plus sage. Ce qui devait lui amener probablement moins de problème qu’a moi.
Je devrais peut-être penser à me ranger… ou pas. Le mode de vie gants blancs et bal des débutantes très peu pour moi.
 
Je regardais rapidement l’heure sur mon téléphone avant de le ranger à nouveau dans ma veste.
 
« Par contre si tu veux bien me donner la réponse en marchant si ta cheville s’en est sortis. Le dernier bus ne va pas tarder et j’ai dépassé le couvre-feu beaucoup de fois ces derniers temps… et je ne suis pas certaine qu’ils aient des créneaux de libres pour me mettre une heure de colle supplémentaire. »
 
Je lâchais un léger rire plus pour ma personne qu’autre chose. J’étais loin du modèle de perfection.
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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptyDim 19 Nov - 16:25

Never satisfied with a nice calm evening

La rouquine tâtait doucement sa cheville alors qu’Aislinn s’était tournée vers elle et lui avait demandé si elle ne s’était pas faite mal. Simple politesse ou réelle inquiétude, elle ne prit pas la peine de se poser la question. Elle reposa doucement son pied au sol après avoir confirmé que sa cheville ne lui faisait pas plus mal que ça et se contenta de faire non de la tête pour signifier qu’elle ne s’était pas blessée. Il y eut un silence qu’Eireen ne releva pas non plus car c’était dans sa nature après tout, cela ne la dérangeait pas et elle ne ressentait pas ce malaise de devoir le combler en lançant une conversation. Ses yeux fixèrent sa camarade du pensionnat alors qu’elle lui demandait ce qu’elle faisait encore en ville à une heure aussi « tardive ». Fidèle à elle-même elle allait répondre très sérieusement à la question sur les mauvaises rencontres mais le sourire taquin et le clin d’œil lui indiquèrent qu’Aislinn était tout sauf sérieuse et c’est en fixant son sourire qu’elle perdit le fil de la conversation, se surprenant à devoir baisser plus les yeux, elle qui avait toujours pensé que la jolie blonde était plus grande que ce qu’elle était réellement et ceci même avec l’aide de talons.

**Aislinn dégage beaucoup de présence ce doit être pour cela. **

Commenta Hestia qui s’était amusée de la réflexion de sa possédée. Il était vrai que les deux étudiantes ne jouaient pas dans la même division sur beaucoup de sujets et si Eireen pouvait surprendre par sa taille par rapport à sa discrétion s’était tout le contraire d’Aislinn. Il était vrai qu’elle dégageait une force similaire à celle de Gwenwhyfar et pourtant, pourtant…

« Oh, oui pas de problème. »

Avait alors répondu Eireen, sortant de ses pensées et en emboitant le pas à sa camarade en réajustant la prise de son appareil photo.

« Je n’ai pas encore fait de mauvaises rencontres en me baladant au centre-ville la nuit, je dois avoir de la chance. Toi tu n’as pas peur ? Tu es plus souvent dehors tard, il y a plus de risques du coup. »

Aucun jugement de la part d’Eireen, elle ne faisait que répondre avec sans doute trop de sérieux à la question et ne faisait qu’énoncer un fait. Plus on était au contact d’une mauvaise chose plus il y a de risques non ? Plus on cuisine, plus on risque de se couper par exemple. C’était juste sa logique.

« Ah mais tu sais te battre non ? Ça aide… »

Avait-elle alors lâcher à voix basse signe qu’elle se faisait surtout la réflexion à elle-même.

« Ce n’est pas très utile pour les heures de colle par contre. »

Poursuivit-elle, les yeux dans le vague alors qu’elle réfléchissait à la question. Elle était à côté de la plaque ? Bien sûr ! C’est Eireen après tout. Même si c’est évident et que la réflexion semble bête à être dite à voix haute, elle le fera parce que c’est ce à quoi elle pense sur l’instant. Sauf qu’elle paraissait si sérieuse par moment que cela ajoutait un décalage qui avait le don de faire douter les personnes sur comment réagir à cela. Rire ? Soupirer ? Se vexer ? Se blaser ? Autant de choix qui importait peu à la rousse mais cela les gens ne le savaient pas non plus. Marchant toujours d’un bon pas pour atteindre l’arrêt de bus à temps pour Aislinn, ses narines se plissèrent lorsque l’odeur de ce que fumait celle qui faisait le mur les atteignirent à nouveau.

« Comment fais-tu pour supporter cette odeur ? »

Ses sourcils s’étaient instinctivement froncés comme ils avaient l’habitude de le faire lorsqu’elle appréciait peu quelque chose et qu’elle ne se retenait pas de le montrer. Elle se retint toutefois de faire un mouvement de main devant son nez pour faire comme si elle chassait ladite odeur qu’elle trouvait écœurante personnellement. Relevant la tête, son regard tomba sur l’arrêt de bus, plus loin. Là elle s’arrêta, une réflexion lui traversant l’esprit alors qu’elle se répétait les dernières paroles d’Aislinn. Elle ne savait pas si elle visait juste et que ce soit oui ou non si elle était la bonne personne pour poser la question mais elle n’hésita pas.

« Tu ne fuirais pas le pensionnat ? »

Elle tourna légèrement la tête pour fixer ses yeux dans les siens. Après tout, malgré le côté fêtard reconnu d’Aislinn elle ne s’était jamais mise autant à dos de l’administration du pensionnat et la rouquine en connaissait un autre qui agissait pareillement. Elle-même le faisait, à sa propre manière en demandant des dérogations à tout va que M.Gallagher signait aimablement sans poser de question. Fuyaient-ils vraiment tous les trois ? Fuyaient-ils la même chose ? Une part d’Eireen était curieuse de le savoir.



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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptyLun 27 Nov - 16:11
Eireen accepta ma proposition de se diriger vers l’arrêt de bus. De toute manière je ne lui laissais pas réellement le choix. C’était soit elle me suivait soit je la laissais ici, je n’avais pas monstre temps à perdre.
Je lui souris tout de même, c’était sympa de m’accompagner.

Elle réajusta son appareil photo tout en entamant sa réponse à ma petite remarque de tout à l’heure. Elle m’avoua n’avoir pas encore fait de mauvaise rencontre dans les rues de la ville. J’imaginais tout de même qu’elle n’avait pas dû s’aventurer dans les quartiers mal famés de Galway... Ce qui était bien, elle était intelligente.

Je sentis que cette réflexion amusait Hadès. Je n’entendis cependant pas de réflexion de sa part. C’était notamment une des raisons du pourquoi je fumais… Ca me coupait de lui, et j’appréciais ces moments.
Il avait cependant raison de s’amuser de ma réflexion… j’étais la première à m’enfiler dans les endroits risqués de la ville. Envie d’adrénaline ou pure idiotie… je ne savais pas trop. De tout manière je n’étais pas sans défense et je n’étais jamais très loin du O’Connaire si ça tournait mal.

Je me reconcentrais sur la rouquine qui me demanda si je n’avais pas peur de me balader de nuit dans les rues. Je souris alors qu’elle continuait sur le ton de la constatation que j’étais souvent à l’extérieur.
J’appréciais ça avec elle. Je ne ressentais pas de remontrance. C’était agréable, ça changeait.

Avant que je n’aie le temps de lui répondre elle enchaina en se rappelant du fait que je savais me battre. J’acquiesçais silencieusement sans toutefois répondre que si les assaillants étaient nombreux mes compétences ne me seraient pas d’une grande utilité.

Je pouffais légèrement quand elle rajouta que ce n’était, par contre, pas quelque choses qui m’aiderai avec mes heures de colles. Ce qui en effet était une réalité.
Heureusement pour moi, je ne me faisais pas souvent attrapée en train de faire le mur ce qui était un avantage. Mais j’étais consciente que la roue pouvait tourner du jour au lendemain. L’argent de mon père faisait peut-être partis de l’équation, mais jamais je n’aurai admis que ça m’arrangeait.

Ma camarade me sortit de mes pensées en me demandant comment je pouvais supporter l’odeur du joint. J’observais le petit stick entre mes doigts tout en me posant moi-même la question. Je ne trouvais pas l’odeur particulièrement agréable, un peu âcre peut-être, mais elle n’était pas dérangeante non plus. C’était surement dû à l’habitude. Comme un fumeur ne sent plus l’odeur de la fumée d’une cigarette.

Elle enchaina, à nouveau, ne me laissant pas le temps de répondre. Vissant son regard dans le mien elle me demanda si je ne cherchais pas plutôt à fuir le pensionnat.
Je bloquais un instant, manquant au passage de me prendre un poteau dans la figure.
Etais-je si lisible que ça ou bien était-elle très perspicace ?

« Alors, je vais répondre dans l’ordre. Pour l’odeur je pense que ça vient de l’habitude… une mauvaise habitude certes mais de l’habitude tout de même. Mais je suis d’accord avec toi, il y a plus agréable. »

Je lui envoyais un petit sourire, je changeais de côté afin qu’elle n’ait plus la fumée qui lui arrive dessus. Je pouvais au moins faire ça.

« Ensuite… fuir…. C’est un bien grand mot. Ou peut-être pas enfaite. Peut-être que c’est correcte. »

Je répondais à sa question tout en réfléchissant. Je n’avais jamais regardé mes sorties nocturnes sous cet angle.

« J’ai pas mal de problème avec les structures d’autorité ce qui ne doit pas aider à vrai dire… mais je ne sais pas si je fuis… J’ai… j’ai eu quelques différents avec l’administration du pensionnat… leur façon de gérer… comment dire… les cas difficiles. »

Je n’allais pas rentrer dans les détails avec elle. Pas besoin d’inquiété la jeune fille. En plus, de base je devais me taire et non en parler à toutes les personnes que je croisais en soirée.

« Suite à ça j’ai commencé à me sentir... étouffée ? Captive ? Avec l’autre dans ma tête que ne m’aide pas non plus la vie n’est pas rose tous les jours… alors je ne sais pas si c’est fuir réellement… mais je dirais que c’est une sorte d’échappatoire. Un moment que je me permets hors de l’enceinte de l’école où je peux ne plus penser à tout ça… ou au moins essayer. »


Wow… la fumette me rendait presque philosophique. Peut-être que ce soir j’aurai de l’inspiration pour écrire une chanson avec un peu de chance.

« Mais j’ai d’autre portes de sorties, la musique, la danse… même la botanique. Du moment que je reste occupée je m’en sors. »

Je lui souris, un sourire triste. J’avais communément l’habitude de dire que j’étais increvable, comme la mauvaise herbe. Ce n’était pas pour autant que j’en sortais indemne. Je savais juste afficher un masque, une barrière impénétrable pour mon entourage.

Je lui envoyais finalement un regard malicieux.

« Et toi ? Pourquoi être loin d’Azkaban ? Quelque chose à fuir aussi ? »
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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptySam 13 Jan - 12:36

Never satisfied with a nice calm evening

Avait-elle posé tant de question que cela ? Le premier commentaire d’Aislinn ne manqua pas de plonger son interlocutrice dans cette réflexion. Elle si peu loquace s’étonnait en son fort intérieur de ce genre d’observation à son égard. Cependant il était vrai que ses échanges verbaux étaient considérés comme efficaces. Peu de mots mais tout était dit ou demandé alors peut être que oui elle venait d’assaillir la jolie blonde de plus de questionnement qu’elle ne l’avait cru de prime abord. Enfin, le plus important tout de même était que sa camarade de classe ne semblait pas dérangée et encore moins offusquée par cela, il n’y avait donc pas lieu pour Eireen de perdre son temps avec ce genre de questionnement lui rappela alors Hestia qui ne connaissait que trop bien sa possédée et qui savait donc qu’elle était capable de zapper les réponses qu’on lui donnait au détriment de son propre flot de pensées.

L’habitude fut la première réponse donnée. Évidemment la question sur la durée depuis laquelle l’étudiante fumait traversa immédiatement l’esprit d’Eireen mais elle n’ajouta rien sur ce sujet. Hestia non plus mais la jeune femme sentait bien qu’elle se retenait à grand mal. Tout ce qui sorti de la bouche de la rouquine à ce moment-là fut un « Merci. » lorsque Aislinn se décala pour lui éviter les désagréments de la fumée du joint. Elle aurait pu ne pas y faire attention, c’était gentil de sa part de la prendre en compte alors qu’elle s’était invitée à ses côtés sans prendre garde à si elle était d’humeur à supporter la présence d’une autre personne. Si ce n’était pas le cas elle ‘en avait pas du tout fait montre et Eireen s’étonna presque de la fluidité et de la simplicité avec laquelle elles discutaient. Il fallait dire que malgré le temps qu’elles se connaissaient, elles n’avaient que très peu échangées l’une avec l’autre, chacune ayant un rythme de vie complètement différent. Pourtant Aislinn répondait avec beaucoup de franchise à une question somme toute tout de même assez personnelle et limite déplacée vis-à-vis de leur lien quasi inexistant. Devait-on mettre ceci sous la coupe de la drogue ? Peut-être.

Quoiqu’il en fût ses propos ne manquèrent pas de faire cogiter la rouquine. Elle ne savait pas qu’Aislinn avait tant de « déboires » avec l’administration. Pour elle, même s’il s’agissait d’infractions aux règles du pensionnat, ce n’était pas quelques escapades pour faire la fête ou assouvir son besoin d’indépendance qui devaient être si rigoureusement réprimés, même pour un établissement comme Immortalia étant donné leur particularité. Après, il était vrai qu’Eireen n’était pas de ce genre de personne non plus, elle ne se rendait sans doute pas compte de la rigueur de cette dite administration, elle qui s’était toujours soumise aux règles et s’était toujours arrangée en leur sens pour pouvoir faire ce qu’elle souhaitait. Les procédures et la paperasse ne l’ennuyaient même plus, l’orphelinat l’avait ainsi élevée. Cependant, elle comprenait une partie des ressentis d’Aislinn, bien que ce soit pour une autre raison, comme allait le lui spécifier.

« Azkaban ? Ils sont vraiment si sévères avec toi ? »

Malgré l’air malicieux qu’Aislinn eut en utilisant cette référence d’Harry Potter, Eireen ne pouvait vraiment pas s’empêcher de se poser sérieusement cette question. Elle en connaissait un autre qui avait des soucis avec l’autorité.

**Ce ne sont même plus des soucis à cette échelle-ci si tu veux mon avis**

Avait alors enchaîné Hestia mais la grande rousse ne releva pas. C’était vrai après tout. Sauf qu’Ethan était beaucoup moins démonstratif et communicatif sur ces sujets et Eireen avait encore du mal à discerner s’il s’agissait d’un réel je m’en foutisme ou par souci de ne pas inquiéter les autres. Tout cela pour dire que ce n’était pas le comportement d’Ethan qui pouvait la mettre sur le chemin de l’austérité de l’administration du pensionnat car avec lui tout était sous-entendu et minimisé. Encore que ces derniers temps quelque chose n’allait vraiment pas. Malheureusement elle ne s’en était rendue compte que tardivement, prise dans sa propre dépression égoïste. Elle espérait tout de même que ce ne soit pas trop tard pour le soutenir dans ce qu’il traversait. Cela était un autre sujet cependant et Eireen se reconcentra sur sa compagne de discussion de la soirée.

« On peut dire que je fuis aussi oui. Depuis la mort d’Alistair j’ai du mal avec les lieux. Ils me font encore trop repenser à des souvenirs avec lui et vu que la phase de déni s’éternise, j’ai parfois beaucoup de mal à le supporter alors je préfère minimiser mon temps au pensionnat. »

Avait-elle alors répondu avec tout autant de franchise qu’en avait eu Aislinn avec elle. C’était encore difficile, elle ne pouvait nier être encore très affectée par la disparition d’Alistair mais les choses s’amélioraient. Pour preuve, elle était encore incapable de le dire à voix haute il y avait de cela deux semaines.

« Du coup je fais comme toi, je me change les idées dès que je peux avec ma passion. » Elle prit rapidement son appareil photo entre les mains pour le désigner et le laissa se rebalancer le long de la lanière. « Alors j’abuse des heures de travail et des dérogations. »

La jeune fille s’arrêta alors, elles étaient arrivées jusqu’à l’arrêt de bus. S’il y avait eu encore un semblant d’activité autour d’elles jusqu’à peu, maintenant les alentours étaient calmes et silencieux. Elles n’étaient que toutes les deux à rejoindre l’abri de bus et plus par curiosité et habitude, elle s’était dirigée vers l’affichage des horaires, vérifiant l’heure sur son téléphone portable car elle n’avait pas de montre.

« Tu es certaine d’avoir encore un bus ? Le service d’après minuit ne passe que le vendredi et le samedi d’après le papier. »

Indiqua-t-elle alors à sa camarade en gardant son index sur le plexiglas de l’affichage. C’est à ce moment-là que son téléphone vibra. Elle avait oublié l’appelle de M.Gallagher. Elle décrocha en s’excusant du regard auprès d’Aislinn.

« Je suis là. »
« Non tu n’es pas « là » jeune fille, j’ai appelé deux fois au studio et tu n’as pas décroché. »
« Oui désolée… Je ne suis pas fatiguée alors je suis sortie et j’ai rencontré une amie. »
« Alalala Eireen, qu’est ce que je vais faire de toi… Tu sais que tu aurais pu me mentir et me dire que tu étais aux toilettes ou sous la douche ? »

Si la remontrance devait être faite c’était justement sur la franchise d’Eireen, ce qui ne manqua pas de la perdre.

« Euh… »
« Faire le mur, tu connais ? Tu as encore beaucoup de chose à apprendre sur la jeunesse ! Enfin bref, faites attention ton amie et toi et ne tardez pas trop non plus. S’il y a un problème tu m’appelles, sinon Cara me tue. Bonne soirée tardive ! »

Et il avait raccroché, laissant une Eireen pantoise qui fixait l’écran de son téléphone sans savoir si elle allait avoir droit à une réflexion le matin au travail ou s’il venait vraiment de lui faire une remontrance sur le fait qu’elle était trop sérieuse, ce qui n’était pas nouveau.

**C’est un vrai papa poule ceci dit. ** Avait alors dit Hestia, amusée. Elle appréciait beaucoup les Gallagher.
*Je ne suis pas sa fille. *
**Non c’est vrai, alors imagine son comportement avec les jumeaux. **

La pensée fit automatiquement sourire Eireen. Ce dernier disparu vite alors qu’elle rangeait son téléphone dans la poche de son manteau et qu’elle reporta son attention sur Aislinn.

« Désolée, c’était mon patron. »

Elle tiqua alors.

« Oh si jamais tu n’as plus de bus, tu peux venir dormir au studio, il y a largement assez de place pour deux. J’y ai quelques affaires de rechange aussi, je ne sais pas si elles t’iront mais ça pourrait te faire retourner au pensionnat ni vue ni connue demain matin. »

Parce qu’il fallait tout de même qu’Aislinn admette que pour la discrétion sa jolie robe rouge n’était pas vraiment indiquée.





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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptyJeu 9 Avr - 23:12
Eireen avait l’air réellement concernée par le fait que je comparais le pensionnat à la fameuse prise d’Harry Potter. C’était mignon, j’avais l’impression qu’elle ne se doutait pas un instant de la noirceur qui se trouvait derrière les murs de notre école.
Heureusement pour elle peut-être. Après tout, vivre dans l’ignorance était parfois idéal. Elle avait encore en elle l’innocence de la vie, sans avoir été brisé par la méchanceté de la nature humaine ou divine.

La brume épaisse qui tapissait mon cerveau était agréable. Je sentais qu’Hadès essayait de rentrer en communication avec moi mais il n’y arrivait pas. J’avais trouvé le remède miracle a mes problèmes et je n’étais pas prête de l’arrêter.

La rouquine me sortis de mes pensées philosophique répondant à ma dernière question.
Apparemment elle aussi fuyait Immortalia. C’était peut-être d’ailleurs pour ça qu’elle avait utiliser ce verbe précis étant donner qu’elle ressentait de cette manière.
Je l’écoutais attentivement alors qu’elle m’expliquait que la mort d’Alistair lui était difficile et que le pensionnat lui rappelait de mauvais souvenir.

Je pinçais les lèvres, m’empêchant de pester. Tellement de choses terribles était arrivés ces derniers temps que la mort d’Alistair n’avait fait que me survolé.
Nous n’étions certes pas comme les deux doigts de la main mais nous avions un lien et je me sentais coupable de ne pas lui avoir accordé plus de temps dans mes pensées, il le méritait.
Aussi, je me promettais, trop tard probablement, d’aller le trouver sur sa tombe pour lui poser des fleurs.

Eireen continua ses explications en me montrant son appareil photos. De ses dires, elle enchainait les heures de travail pour oublier le reste.
Je lui souris amicalement, je comprenais. Même si ce n’était pour finir pas la meilleure des solutions l’oublis était souvent la plus douce d’entres elles. Elle abusait des heures de travail, moi… moi je faisais ce que je faisais…

Nous étions finalement arrivés à l’arrêt de bus où nous arrêtons. La jeune fille regarda autour d’elle comme si elle cherchait quelque chose avant de se diriger vers le panneau des horaires.
Je la regardais depuis où j’étais alors qu’elle regardait l’horaire puis son téléphone, probablement pour y lire l’heure qu’il était.

Elle se retourna vers moi en gardant son doigt sur le panneau, me demanda si j’étais sûre qu’il y ait encore un bus à cette heure-ci. De ce qu’elle me disait il n’y avait des bus après minuit que le weekend.
Et elle avait raison… j’avais juste confondu les horaires avec mon cerveau ouaté par les effets de l’alcool et de la fumette.
Je roulais des yeux pour moi, ce serait encore un taxi pour rentrer… a ce rythme j’allais avoir le droit a une carte de fidélité…

Le téléphone de ma camarade sonna et cette dernière répondit alors que je sortais le mien de la poche de mon perfecto. Je n’écoutais pas sa conversation, elle ne me regardait pas… et ne m’intéressait pas non plus.
Mon portable avait un écran noir, signe que sa batterie était vide. J’avais décidément un karma pourri ces temps ci il allait falloir que je m’y fasse…

Eireen fini par raccrocher s’excusant au près de moi, me précisant que c’était son patron.
Je n’avais pas l’heure exacte mais je savais qu’il était tard. Quel genre de patron appelait son employé après minuit ? Etrange…

« Oh si jamais tu n’as plus de bus, tu peux venir dormir au studio, il y a largement assez de place pour deux. J’y ai quelques affaires de rechange aussi, je ne sais pas si elles t’iront mais ça pourrait te faire retourner au pensionnat ni vue ni connue demain matin. »

Je suivais son regard qui désignait ma robe avant de sourire en haussant les épaules.

« C’était pour avoir la classe ce soir je présume ? »

Mais effectivement, ce n’était pas la tenue la plus discrète et idéal je lui concédais ce point-là.

« Oh c’est gentil mais je vais appeler un taxi… j’ai l’habitude... à force. »


Je lui lançais un sourire en ressortant mon téléphone portable le frappant des mes mains en ayant l’espoir qu’il se rallume.

« Tu n’as pas à supporter le désastre ambulant que je suis plus que de raison. Mais je te remercie, tu n’étais pas obligée de proposer. »

Je lançais un regard désespéré à l’outil technologique qui refusait toujours de donner signe de vie. Je soupirais grandement avant de donner un coup de pied dans le poteau de l’abris bus.
Le sort ne m’était clairement pas favorable mon talon se cassa sous l’effet de coup.
Je lâchais un rire nerveux, presque hystérique en me retournant vers Eireen.

« Abris bus 1, Jimmy Choo 0… »

J’enlevais mes chaussures pour me retrouves a pied nu, mettant au passage le talon cassé dans ma poche, c’était réparable par un bon cordonnier.

Mes chaussures à la main je tirais sur le bas de ma robe qui était remonté avant de faire un sourire résigner à la jolie rouquine.

« Ta proposition tient toujours ? Sinon t’en fait pas je rentrerai à pied, je l’ai déjà fait. »

Je lui fis un sourire rassurant, je ne voulais pas lui forcer la main non plus, nous nous connaissions peu après tout.

« Mais dans tous les cas, tu peux me dire quelle sorte d’employeur appel après minuit ? C’est de l’esclavage à ce stade ! »
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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptyDim 12 Avr - 19:50

Never satisfied with a nice calm evening

« Mais tu as la classe. »

Avait directement enchaîné Eireen après la première remarque d’Aislinn sur son propre sujet. Eh ! Fallait pas se mentir ! Avec son charisme et sa capacité à toujours réussir à porter ce qui lui va le mieux et la met le plus en valeur, la rouquine ne serait pas surprise de voir toutes les têtes se tourner sur son passage et pas que celles de la gente masculine ! Elle avait même attiré son regard à elle juste avant non ? Ce n’était pas le même type de classe que Gwen mais c’était de la classe quand même. Elle était curieuse de voir la réaction des gens en faisant marcher les deux jeunes fille côte à côte dans la rue maintenant… Ce serait drôle. Enfin, si les gens survivaient à tout ce rayonnement de classe, elle compris…

« Hmm… ? »

Avait alors simplement lâché la rouqine qui s’était complètement perdue dans ses pensées. « Abri bus 1… » quoi, quoi, quoi ? Jimmy ? C’est qui Jimmy ? Le petit Jimmy ? Ses sourcils se froncèrent lorsque sa camarade se pencha pour retirer ses chaussures et se mettre ainsi pieds nus. Ils lui faisaient mal ? Ah, non, son talon s’était cassé, mince. Comment un talon pouvait se casser en restant… Oh… Ok, ok. Pied, poteau, frapper, talon cassé, c’est bon, elle venait de reprendre le fil des évènements. Du coup elle comprenait mieux pourquoi Aislinn avait enlevé ses chaussures également, vaut mieux marcher pieds nus que de se casser le cul et avoir l’air con en claudiquant avec un seul talon. Elle aussi elle préférait faire ça. Pas que ça lui soit arrivée souvent. D’ailleurs est-ce que ça lui été déjà arrivée ? Tiens… Maintenant qu’elle y repensait…
Heureusement pour Aislinn, le fait qu’elle poursuive la conversation sortie vite fait Eireen de ce nouveau méandre de pensées brumeuses. A se demander laquelle des deux avait réellement usé de substances illicites ! Elle hocha la tête pour lui signifier que sa proposition tenait toujours, bien entendu et lui fit signe de la suivre alors qu’elle pivotait sur elle-même pour faire demi-tour et reprendre le chemin vers le studio.

« Ah… Un patron du type papa poule. Il ne m’a pas appelé pour le travail mais pour être sûr que tout va bien. On est rentré d’une soirée il n’y a qu’une heure et il m’a déposé au studio justement. Il devait m’appeler une fois rentrer chez lui. Ce qu’il a fait du coup. »


Expliqua la jeune fille alors qu’elle guidait sa consœur en prenant soin de ne pas marcher trop vite et en restant aux aguets pour la rattraper si jamais elle glissait vu que les pavés trempés étaient encore plus traîtres quand on était pieds nus.

« Tu es vraiment déjà rentrée à pied au pensionnat ? Ça t’es arrivée souvent ? Ça fait une sacrée trotte quand même ! »


Demanda-t-elle alors, vraiment intriguée. Puis elle n’aurait su dire pourquoi mais la manière dont s’était exprimée Aislinn avait suscité de la tristesse bien qu’elle n’en montra rien ce qui l’avait poussé à poser la question.

Au bout de quelques minutes, les deux étudiantes arrivèrent devant le studio photo. Coincé entre un salon de thé et une bijouterie dans « High street », sa devanture était si discrète malgré ses grandes fenêtres, qu’on pouvait passer devant sans réellement le voir. Mr. Gallagher n’avait pas besoin d’user d’artifices tape à l’œil pour se faire connaître et cela se ressentait aussitôt que vous mettiez un pied dans le studio lui-même. En fait en entrant, l’espace donnait l’impression de s’être trompé d’adresse et d’être rentré chez quelqu’un. Effet voulu puisque la grande pièce était aménagée comme un séjour avec une table massive au centre et des canapés de par et d’autres de la pièce. A l’opposé de l’entrée, à l’autre bout, sur la gauche, il était possible de discerner un escalier dans un renfoncement. Il y avait deux portes puis un énorme bureau en L sur lequel trônait tout l’équipement adéquat au retraitement, coupé de l’espace « séjour » par une verrière qui servait autant de brise vue que d’espace de rangement étant donné qu’elle était stylisée avec des étagères. Le « séjour » n’était décoré d’aucune photo au contraire du reste de la pièce. Un modèle récurrent apparaissait sur la majorité d’entre elles, une belle femme blonde.

« Bienvenue au studio Gallagher mademoiselle O’Riley. »

Avait lancé Eireen alors qu’elle tenait la porte à Aislinn, faisant une petite courbette à son passage pour marquer le coup de son jeu plaisantin. Plaisanterie toujours peu visible sur son visage et même le sérieux avec lequel elle avait pris son rôle laisser planer un doute sur la présence ou non d’espièglerie.
Une fois Aislinn entrée, la rouquine referma à clé derrières elles et repassa devant elle pour aller allumer les lumières du coin retraitement.

« L’appartement est juste au-dessus. » Précisa-t-elle alors, retirant son manteau et son écharpe et les accrochant sur un porte manteau derrière elle.

« Je te fais visiter peut-être ? »
Proposa-t-elle poliment. « Ou tu préfères monter de suite ? »






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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptyLun 13 Avr - 13:33
Je fus malgré moi soulagée lorsqu’Eireen me signifia d’un mouvement de tête que sa proposition était toujours d’actualité.
Nous avions beau être à la fin du mois de mars, le froid était mordant au milieu de la nuit et je n’étais pas équipée pour la longue marche jusqu’au pensionnat.

Avant que je n’aie le temps de lui dire merci, la rouquine tourna les talons recommençant à marcher dans la direction d’où nous venions. Je m’empressais de lui emboiter le pas imaginant que l’on s’en allait chez elle.

Je l’écoutais m’expliquer que son patron était plutôt protecteur et qu’il l’avait appelé pour s’assurer qu’elle était bien au chaud chez elle. Ce qu’elle n’était pas vu qu’elle était là dehors avec moi.
Je trouvais quand même ça rassurant, ce n’était pas un tyran qu’il l’appelait pour faire des heures supp au milieu de la nuit. Je visualisais Eireen comme une gentille fille incapable de dire non à ce genre de demande… et ça aurai été dommage qu’elle se tue à la tâche.

Je suivais Eireen qui marchait lentement dans la rue, se retournant souvent vers moi. Je me demandais si elle me pensait incapable de marché correctement. Elle n’avait pas l’air d’être fine connaisseuse sur les effets de la marijuana… bon il fallait aussi lui laisser qu’elle ne me connaissait pas sous substance…
En fait en vrai, elle ne me connaissait pas tout court.

La jeune fille à la crinière de feu reprit la parole pour me demander si j’étais réellement déjà rentrer à pied depuis Galway.

Je hochais la tête pour lui confirmer sans m’étaler sur ma réponse.
Je n’avais pas envie de m’étendre sur le fait que je passais mes nuits à trouver un moyen d’oublier… et qu’à force j’en oubliais même les horaires de bus.
Je n’avais pas envie de lui dire le nombre de fois où j’avais fait cette route à pied pour arriver au petit matin au pensionnat, les yeux bouffis d’avoir pleurer le long du trajet.
Je n’avais pas envie de lui dire que cette route était un peu mon chemin de croix, et que pour une fois j’avais le droit à une échappatoire grâce à elle.

Nous finîmes le trajet en silence. Pas un silence gênant que l’on cherchait à meubler, un silence qui voulait juste dire que l’on n’avait rien à dire.
C’était presque agréable.  

Nous avions fini par arrivé devant le fameux studio. Il se trouvait entre deux autres échoppes, un salon de thé à la décoration typiquement anglaise et une bijouterie.
Je me surpris de n’avoir jamais noté la présence du studio… quoiqu’il paraissait bien discret entre les deux autres enseignes.

La rouquine m’ouvrit la porte avec une petite courbette, dans le style d’un majordome.
Je lâchais un petit rire tout en lui passant devant.

« Merci madam… ouah ! »

J’avançais de quelque pas dans l’entrée tout en tournant sur moi-même pour détailler la pièce alors qu’Eireen allumait les lumières.
Le studio ne payait peut-être pas de mine à l’extérieur mais c’était de la bombe à l’intérieur.  
La décoration était épurée tout en étant très classe. On avait presque l’impression d’arriver dans le living-room de quelqu’un. Il y avait une table massive, des canapés… et un lit ?

J’haussais un sourcil après tout c’était un studio photo ça paraissait probable pour certaines photos.
Enfin, ce n’était pas mon job, s’il y avait un lit c’est qu’ils devaient en avoir besoin.

J’aimais beaucoup le style en tout cas. Des murs blancs, une décoration et des meubles tirant sur le gris et le taupe… tout en sobriété, on aurait presque pu se croire dans la suite d’un hôtel cinq étoiles.

Ma camarade m’indiquât que l’appartement se trouvait au-dessus de nous.
J’acquiesçais de la tête. J’étais étonnée que la photographie soit un si bon gagne-pain à Galway, mais qu’est ce que j’en savais après tout.

« Je te fais visiter peut-être ? Ou tu préfères monter de suite ? »

Je ne répondis pas tout de suite, mon cerveau tournait au ralenti avec ce que j’avais fumé, comme pris dans un étau de nuages cotonneux.

« Oh… oui. Oui avec plaisir. »


Je lui envoyais un faible sourire en désignant d’un mouvement de bras toute la pièce.

« Ça fait longtemps que tu bosses ici ? »

Je savais qu’elle faisait de la photo. Elle avait été engagée pour la soirée de Pâques… Les photos rendaient bien d’ailleurs de ce que j’avais vu.

« Tu as des photos à toi ici ? »

C’était égoïste mais je voulais qu’elle parle, qu’elle nous occupe. Que l’on n’aille jamais se coucher.
J’avais cessé d’avoir un sommeil réparateur depuis mon deal avec Hadès. J’avais des nuits remplies de cauchemars quand je n’étais pas assez stone ou alcoolisée.
Alors je posais des questions à Eireen, je lui en poserai jusqu’à ce qu’elle annonce que le moment fatidique était arrivé.
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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptyLun 1 Juin - 11:22

Never satisfied with a nice calm evening

La parole est d’argent et le silence est d’or. Bien qu’habituée à cela, il était parfois rare pour d’autres personnes qu’Eireen que de goûter à la qualité d’un tel silence. Un moment de calme où même les pensées ne venaient le ternir. Aussi, une fois n’étant pas coutume alors qu’elle hésitait à le briser, la rouquine laissa ce moment de répit à Aislinn.

C’est que de son côté, plusieurs questionnements se bousculaient dans son esprit. Depuis qu’elle avait croisé Ethan au cimetière et qu’ils eurent pu parler, c’était la première fois qu’Eireen croisait la route d’Aislinn. En y repensant, depuis son échange avec ce dernier, elle s’était rendue compte que c’était exacte, qu’elle n’avait pas vu Aislinn aussi souvent que d’habitude. Pas que les deux jeunes filles soient de grandes amies mais étant des M, il y avait moults endroits au pensionnat où il n’était pas rare que l’œil aperçoive la crinière d’or de Mademoiselle O’Riley, or ces derniers temps, nada. L’attitude n’était pas la même non plus.

Il semblait bien qu’effectivement la fierté et la confiance en elle de la jolie blonde soient, non pas au plus bas, il ne fallait pas pousser non plus mais toutes deux étaient bien entamées. Qu’elle plaide coupable sur la consommation de certaines substances appuyait la déduction de la rouquine. Elle n’en avait pas parlé comme s’il s’agissait d’un simple passe-temps récréatif comme le font la plupart des jeunes de leur génération, non, elle avait abordé ce point avec trop de sérieux et d’aigreur dans son regard et son attitude. Ce soir elle n’avait pas fumé pour s’amuser.

**Si la réalité est telle que nous le supputions alors je peux comprendre l’envie de vouloir restreindre ses esprits bien que ce ne soit qu’une solution temporaire.**

Eireen approuva mentalement de la tête mais elle devisait encore à si elle devait aborder ce sujet ou non. Était-ce à elle de le faire alors qu’elles n’échangeaient que rarement et qu’aucune des deux ne se soient vraiment intéressée de ce que faisait l’autre jusqu’à cette nuit ? Pouvait-elle utiliser Ethan comme excuse ? Cela ne risquait-il pas de se faire braquer immédiatement son interlocutrice ? Le souci, c’est qu’elle voulait vraiment savoir ce qu’il s’était exactement passé. Avoir les deux versions. Mais pouvait-elle imposer cela à Aislinn ?

« Ça doit faire neuf ou dix mois. J’ai commencé en Juillet l’année dernière. C’était un gros coup de bol. »

Avec presqu’un an passé maintenant à travailler pour M.Gallagher, elle avait encore du mal réaliser sa chance par moment. Vraiment. Qui aurait cru qu’elle aurait un « oui » direct à sa première demande alors qu’elle n’était qu’une étudiante dont la photo n’était qu’un simple passetemps semblait-il ?

« Je n’en ai aucune d’afficher ici non. Ce n’est pas mon studio après tout. »

Répondit-elle simplement en secouant la tête. Elle ne semblait pas du tout vexée de la chose et ne l’était réellement pas. C’était Eireen. Puis, il y avait une bonne raison à cela.

« Mis à part quelques photos dans ce coin-là pour que les clients puissent s’identifier et s’imaginer un peu son travail, je ne sais pas si tu as remarqué mais c’est toujours le même modèle sur les autres photos. C’est Mme Gallagher, sa femme. Et je n’ai pris aucun cliché d’elle donc… »

Oui, oui, c’était bien ça la raison ! Le pire étant de voir à quel point ils tenaient tous deux, le patron et l’employée à ce que ce ne soit que cette Mme Gallagher qui agrémentent une partie des murs du studio.

« Par contre j’ai une tonne de photos des jumeaux – leurs enfants- ils les aiment tout autant mais il y a une limite à exposer sa vie privée. »

Ajouta-t-elle alors qu’elle faisait signe à Aislinn de la suivre et qu’elle se dirigeait vers l’arrière du studio dans l’espace de retraitement. Elle indiqua une première porte du pouce, celle qui était la plus à droite.

« Il y a des toilettes ici. Il y en a au premier aussi si jamais. »

Elle se dirigea ensuite vers la seconde porte, l’ouvrit et rentra dans la pièce dont elle alluma les lumières.

« Et voilà le vrai studio photo. »

Et ce n’était pas peu dire. La pièce avait un beau volume et regroupait tout le matériel nécessaire à la réalisation d’un shooting photo professionnel. Le propriétaire des lieux avait même réussi à aménager un espace dédié à l’écran vert. Le plafond de celle-ci est parcouru de fenêtres de toit pour garantir une luminosité optimum en journée mais les volets électriques de ces dernières étaient bien évidemment fermés à cette heure-ci. Et sur la gauche… Bingo ! Encore une porte ! Mais il était facile de deviner ce qu’il y avait dans la pièce qu’elle fermait car cette dernière était parcourue tout du long d’une verrière.

« La loge pour tout ce qui est maquillage et stockage du matériel utilisé pour les shootings en intérieur. Il y a un peu de tout, des jouets pour les enfants, des coussins, quelques costumes, des répliques d’épée… Ouai c’est vraiment le bordel en fait cet espace… C’est plus celui de Mme Gallagher aussi, elle adore se maquiller et se déguiser et faire participer les autres aussi. Mr Gallagher lui, est surtout appelé pour de l’évènementiel. Il travaille avec NatGeo Wild aussi, du coup on est beaucoup en extérieur, c’est vraiment sympa, même si le temps ne s’y prête pas tout le temps. Et ça me permets de voir des lieux qui me seraient totalement inaccessibles en temps normal. »

Elle se repositionna dans le cadre de porte, laissant le temps à Aislinn de faire le tour si cela lui chantait et indiqua de nouveau l’espace derrière elle du doigt :

« Et comme tu as pu le voir en passant devant, l’espace de retraitement est juste là. Il y a toute la bibliothèque de photos du studio et c’est ici aussi que Mr Gallagher a accroché quelques-unes de mes photos. Il me fait participer à un concours du coup c’est aussi le bordel sur mon bureau… »

En attesteront les différents clichés imprimés qui étaient répartis sur tout son espace.

« Tu veux boire quelque chose ? Je ne sais pas ce qu’il y a au frais mais de chaud il y a du chocolat ou du café, ça c’est certain. »







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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptyJeu 11 Juin - 17:33
J’écoutais Eireen répondre à ma question, me concentrant sur ses paroles pour en saisir le sens. Ce qu’elle disait était intéressant mais la fatigue et l’effet des stupéfiants avaient raison de ma concentration.
Je tachais cependant d’écouter à mon maximum, après tout c’était moi qui venais de l’assaillir de questions.

Je saisis qu’elle travaillait dans le studio de photographie depuis un peu moins d’un an. Je me reteins de la féliciter pour cette durée de travail, je n’avais moi-même jamais gardé un petit job plus de quelques semaines… mais cela devait être normal après tout quand on était…
Eireen n’était pas comme moi, ou ne semblait pas en tout cas. Elle ne respirait pas la gosse de riche à plein nez, elle semblait débrouillarde. Nous étions probablement aux antipodes si nous nous mettions à comparer nos tracés de vie jusqu’ici.

La jolie rouquine enchaina pour dire qu’il n’y avait pas de photos prise par elle exposé. Comme si c’était une évidence.
J’haussais les épaules en guise de réponse, une moue naïve sur le visage. Elle bossait ici depuis plusieurs mois, il était légitime de penser qu’elle avait prit des photos pour son employeur non ?

Je sortis de mon raisonnement brumeux alors qu’elle me désignait des images représentant toujours la même femme. Des dires de ma camarde c’était l’épouse de son patron.  J’hochais la tête, appréciant le travail, autant que je le pouvais, c’était une jolie femme il n’y avait rien à dire là-dessus.

La jeune fille continua en parlant des gosses du fameux couple Gallagher. J’écoutais à moitié, pas très intéressée par les joues fournies de gamins baveux.

J’emboitais le pas à Eireen alors qu’elle me dirigeait vers le fond du studio. Je notais la présence des toilettes, toujours utiles comme information.
Ma camarade ouvrit ensuite un porte donnant sur le studio photo. Un studio comme on pouvait en voir dans les reportages ou dans les séries tv.

Je m’avançais dans la pièce, détaillant du regard ce monde qui m’était au final inconnu. J’avais bien participé à quelques shootings par-ci par-là mais je n’avais jamais été de ce côté du miroir. Je ne connaissais pas cette facette qui s’entachait à faire briller, mettre en valeur… sans vantardise j’étais en général celle qui brillait devant l’objectif.
J’écoutais avec attention les explications d’Eireen. Même si je ne comprenais pas tout elle semblait si passionnée par ce qu’elle me disait que je restais pendue à ses lèvres.
J’en étais presque envieuse de la voir ainsi… Voir la fougue l’animer en parlant de sa passion.

J’avais perdu la mienne, même pour la musique… j’étais à plat, mes batteries et mon inspiration étaient mortes sur le champ de bataille qu’était ma vie.

Les épisodes douloureux de ces derniers mois furent chassés de mon esprit alors qu’elle me proposait une boisson.

J’ouvris la bouche et la refermais, réfléchissant à ma réponse.

- Un verre d’eau… du robinet ça ira très bien.


Je lui adressais un faible sourire avant de désigner la pièce autour de nous.

- En tout cas tu ne manques pas de passion en parlant de ton travail. C’est… revigorant de voir que certaines personnes soient encore habitées par… la vie ?

Je me rapprochais d’elle en passant une main dans mes cheveux blonds emmêlés, gênée par la situation.

- Merci encore pour… bah pour tout ça. Tu n’étais pas obligée, tu pouvais juste m’appeler un taxi et ça aurai été réglé…

Je me mordillais la lèvre inférieure, pas très sûre d’où je voulais en venir.

- Tu es une chouette fille. Je sais, on se connait pas beaucoup malgré qu’on soit de la même volée mais…. Je peux voir que tu es quelqu’un de bien… toi.

Ce dernier mot était plus à ma propre attention qu’à la sienne. Je ne me considérais pas comme une bonne personne. Déjà je tuais… rien que ça suffisait à dire que j’étais mauvaise… Ensuite je détruisais la vie des gens qui m’étaient proches…
Je secouais la tête pour me sortir Ethan de mes pensées. Lui aussi j’essayais de l’oublier. Je me détestais de m’être attachée à lui de cette manière. Je me détestais de vouloir savoir constamment comment il allait. Je me détestais de lui avoir fait du mal… Je me détestais d’éprouver probablement des sentiments pour lui…

Un sourire faux vint orner mes lèvres alors que j’essayais de me redonner contenance. Ce n’était pas le moment de m’effondrer devant Eireen. La pauvre avait déjà dû accepter de m’héberger par pitié donc… pas besoin qu’elle ait une loque en larme et dépressive devant elle.
Les problèmes étaient nombreux, je n’y trouvais pas de solutions… mais elles viendraient un jour. J’y croyais encore. C’était ce qui me faisait avancer au jour le jour.

- Ça… ça te va si on bois cette boisson dans ton appart' ? Je t’avoue que mes pieds me font un peu souffrir.


Je lui montrais ma paire de talon que je tenais toujours à la main.

- Fatal pas que pour le look. Si tu veux mon avis l’inventeur des talons aiguilles devait être quelqu’un qui n’en portait jamais…


Je jetais un regard faussement assassin à mes petits bijoux avant de baisser à nouveau le bras.

- En tout cas jolis studio ! Je sais que si un jour je veux à nouveau jouer les modèles je viendrais par ici.

Je lui envoyais un faible sourire, j’essayais de meubler la conversation. On ne se connaissait pas bien mais je n’avais pas l’envie de lui poser les questions bateaux que l’on posait lors des premières rencontres.

- Et sinon ça doit être pratique un endroit où crécher comme ça en ville. Si t’as un copain ça doit être cool de pouvoir venir passer ici du temps seul…


J’assumais qu’elle doive avoir un mec. Douce et gentille ça devait être la petite copine idéale. En plus elle était très jolie, elle devait en faire tourner des têtes au pensionnat.
Elle était certes discrète mais sa chevelure de feu la rendait presque inratable.

Je sortais du studio photo pour me rendre dans la première pièce, ça ne servait à rien de rester là, ce n’était pas comme si nous allions nous lancer dans une séance photo au beau milieu de la nuit. Ça ne devait pas être le genre de la jolie rousse.
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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptyMar 14 Juil - 16:06

Never satisfied with a nice calm evening

« Habitée par la vie ».
Le choix de l’expression ne manqua pas de faire tiquer et Eireen et Hestia et il ne fallut que de ces simples mots pour enfin avoir la confirmation que l’état déplorable d’Aislinn était dû à ce qu’il s’était passé avec Ethan, que ce soit en globalité ou non, l’impact était majeur. Les autres attestations de la jolie petite blonde ne vinrent que se greffer à la constatation. C’était pitoyable, il n’y avait pas d’autre mot pour définir tout cela, que ce soit du côté d’Ethan ou de celui d’Aislinn, la balle était dans les deux camps mais celle-ci était complètement dégonflée et d’aucun ne semblait vouloir la remettre en état dans l’immédiat. Pire, la balle semblait leur faire peur.

**Pourrais-tu me rendre un service ?**
*Hmm ?*

Ce n’était pas leur histoire, cependant elles y étaient indirectement mêlées puisqu’elles étaient au courant des faits depuis qu’Eireen avait décrété qu’elle ne lâcherait plus Ethan. Cela dit elles n’étaient pas là pour juger Aislinn mais pour comprendre. Déesse et hôtesse étaient d’accord pour être d’une totale impartialité tout comme elles se mirent vite d’accord sur la culpabilité profonde qui assombrissait l’humeur de sa camarade du pensionnat. Cette dernière semblait vouloir parler mais se retenait. Fierté ? Trop plein de culpabilité ? Pas envie d’être jugée ? Peut-être tout cela à la fois mais encore une fois, Hestia et Eireen s’accordèrent sur une autre option et celle-ci ne portait autre le nom que celui d’Hadès. La voix à entendre mais sans risquer plus de trouble à Aislinn. Ce ne serait pas simple mais il fallait essayer, aussi la rouquine se laissa-t-elle guider par les directives de sa protectrice. Mieux que cela, elle lui laissa toute latence nécessaire pour que ce qu’elle tentait de faire réussît.

« Σε ποιον το λέτε αυτό...»

[A qui le dis-tu...]

Jusque là muette et inexpressive, Eireen s’était redressée juste avant qu’Aislinn ne quitte la pièce de shooting. Les yeux baissés sur la jeune femme, l’ambiance sembla changer du tout au tout en un claquement de doigt. Si la bouche dont venaient de sortir ces mots et si ces yeux rivés sur elle étaient bien ceux d’Eireen, il était évident que ces propos ne venaient pas d’elle, tout comme ils ne s’adressaient pas à l’étudiante. L’aura de la photographe en herbe avait changé également bien qu’elle-même ne s’en rende pas compte. Si son expression sévère pouvait déjà être impressionnant au naturel alors imaginez maintenant avec les directives d’Hestia ! Son regard paraissait plus perçant et même le ton de sa voix semblait avoir perdu une octave.

« Εάν αυτή ήταν πραγματικά η συμπεριφορά σας, αυτό είναι πολύ απογοητευτικό. »

[Si tel a réellement été ton comportement, voilà qui est fort décevant.]

Malgré la réelle sensation de pression, le ton employé restait doucereux, la voix à peine plus élevée qu’un chuchotement. Un ton dont Hestia espérait qu’Hadès se souvienne. Ce ton qu’aucun de ses frères et qu’aucune de ses sœurs ne souhaitent entendre. Ce ton fardait de jugement, de remontrance et de déception dont la déesse était particulièrement douée de prendre pour faire culpabiliser ses cadets. Il n’y avait qu’Hestia pour se permettre de parler ainsi, il n’y avait aucun doute à avoir sur ceci.
Un silence suivit ces paroles afin d’en appuyer sa scrutation puis elle finit par détourner le regard et de lâcher un long et fort soupir en fermant les yeux. Soupir quelque peu exagéré du point de vue d’Eireen mais cette exagération était nécessaire selon Hestia. C’est que les déités grecques aimaient la gestuelle mélodramatique.

*Si ça ne me crispait pas autant les muscles, je te demanderais de faire ça dès que j’ai envie de faire des remontrances à quelqu’un. *
**Il faut souffrir pour atteindre ma noble attitude !** S’enjoua la déesse avant de reprendre plus sérieusement : **Je ne sais comment va réagir Hadès alors autant nous préparer, penses-tu pouvoir me laisser autant de liberté une nouvelle fois ?**
*Je risque d’avoir l’impression d’avoir nager 20km en trainant un mannequin de sauvetage avec moi demain mais je pense que c’est faisable. *
**Bien. Je crains qu’Aislinn ne soit pas prête pour un échange plus « musclé » alors autant l’être de ton côté, cela fera pencher la balance en notre faveur.**


« Je suis innocente. »

Lâcha alors Eireen à voix haute en levant les mains sans vraiment s’en rendre compte.
« Mais je suis de son avis. » Aurait-elle aimé ajouter à l’adresse d’Hadès mais elle se retint en se disant qu’il ne valait mieux pas rajouter de l’huile sur le feu car après tout, elle-même n’était qu’une mortelle et juger un Dieu n’était pas de son ressort. Pire c’était un crime !

« Juste de l’eau ? »

Demanda-t-elle alors en emboîtant le pas à Aislinn et en fermant la porte du studio derrière elle après en avoir éteint la lumière.

« Je crois qu’il y a bien l’eau courante au premier, je peux te servir ça. »


La plaisanterie n’était pas le fort d’Eireen mais son utilisation lui semblait nécessaire pour marquer la différence entre l’échange Hestia/Hadès et le leur à elles, Aislinn et Eireen.
Elle passa devant son invitée pour la guider jusqu’au premier, se dirigeant tranquillement vers les escaliers. Se faisant elle omit délibérément d’aborder les autres sujets soulevés par Aislinn pour changer, ben de sujet justement. Cela ne collerait pas après l’intervention d’Hestia et, aussi désolée qu’elle soit pour sa camarade, c’était une manière de la mettre au pied du mur.
D’ici quelques minutes ou dans l’immédiat déjà, peut-être regretterait-elle et retirerait-elle ce qu’elle avait dit sur elle et le fait qu’elle soit « une chouette fille ».




[• • PS : Inutile de Googler ce qui est écrit en soit disant Grec... Ce n'en est pas, c'est juste pour faire joli /zbaff]
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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptyLun 3 Aoû - 21:41
J’observais avec curiosité la rouquine alors qu’elle s’était à nouveau murée dans un silence, comme prise d’un intense réflexion.
Je penchais légèrement la tête sur le côté, essayant de jauger la situation.
Peut-être cherchait-elle un moyen de me mettre à la porte, tout en délicatesse mais en se débarrassant du problème ambulant que j’étais.

Je me mordillais la lèvre inférieure, légèrement anxieuse par ce mutisme. Je n’avais pas vraiment l’habitude des gens silencieux. Même Lawrence qui était timide était finalement un grand bavard quand il se lançait… et j’étais encore moins une personne calme qui gardait pour soit ce qu’elle pensait… Ce calme ne me plaisait pas… je préférais le bruit des conversations.

Des mots incompréhensibles finirent par sortir de la bouche candide de ma camarade. Je m’arrêtais sur le pas de la porte me tournant à nouveau vers la jeune fille.
Son expression avait changé, plus dure… plus droite ? J’allais presque à dire que l’ambiance en elle-même venait de changer.

Je ne me posais pas longtemps la question avant de me rendre compte que je n’avais pas affaire à Eireen mais à sa divinité. Hestia si je ne me trompais pas.
J’en étais d’autant plus sûre par le fait que je sentais mon propre possesseur s’agiter en moi, traversant les brumes créer par les stupéfiants. Hadès avait été plus qu’intrigué par l’apparition de sa comparse grecque.

Je restais plantée là, légèrement sur la défensive tout de même. J’avais eu vent des prouesses pyrotechnique de la rouquine lors de notre voyage en Egypte et je n’avais nullement envie d’y gouter. J’avais beau aimer jouer avec le feu… me faire carboniser très peu pour moi.

La bouche d’Eireen se rouvrit pour laisser passer un nouveau flot dans cette langue que je ne connaissais point. Je déduisais qu’il s’agissait de grec ancien et que de cette manière elle cherchait à atteindre directement le roi des Enfers.
Ce dernier s’agitait de plus en plus en moi et je le sentais s’énerver. J’avais beau ne pas avoir compris ce qu’Hestia lui avait dit, le ton utilisé était sans équivoque. C’étaient des remontrances, de douces remontrances.

La réaction d’Hadès était, elle aussi, sans appel. Cette histoire ne lui plaisait pas. Je ne comprenais pas ce qu’il disait, le nuage de mon cerveau rendant ses mots intelligible… je ne pouvais dire dans quelle langue il communiquait actuellement à vrai dire.

Heureusement pour Eireen, et pour ma carcasse vivante, Hadès n’était pas en position de prendre le contrôle sur moi. Je me remerciais intérieurement d’avoir fumé un peu plus tôt.
Je n’étais pas totalement certaine, mais je pense que s’il avait pu il aurait aimé passer, lui aussi, un message à sa consœur.

Un nouveau silence pesant s’installa dans la pièce, suivi d’un hochement de tête et d’un soupire dramatique. Je me retenais d’hausser un sourcil, vaguement amusée. C’était une réaction digne d’une télénovela, totalement dans le drame et dans l’exagération. Il fallait croire que les anciennes grecques en étaient les instigateurs.

Eireen fini par lever les bras, comme si elle était face à un policier qui lui disait « haut les mains », tout en me, nous disant que ce n’était pas de sa faute.
Un coin de ma bouche se souleva en semi sourire, la réaction de la jeune fille étant rafraichissante après toute cette scène aux allures mystique.

Elle finit par sortir elle-même de la pièce, refermant la porte derrière elle.  Elle confirma avec moi que je désirais seulement un verre d’eau et j’hochais la tête en guise de réponse.

Je ne relevais cependant pas sa tentative de boutade, je n’étais pas d’humeur à faire semblant de rire à une blague de ce niveau-là… et j’étais trop fatiguée pour compter sur mon jeu d’actrice.  

J’emboitais le pas de mon acolyte jusqu’à l’étage supérieur en silence, pour une fois de ma part. Je ne savais pas trop quoi lui dire, a quoi rimait ce qui venait de se passer.

Une fois arriver sur le palier je lui attrapais l’avant-bras avec douceur avant de la relâcher rapidement pour la froideur de ma peau ne le gêne pas.

- Euh…

Je cherchais mes mots un instant. Bien que je sois moins anesthésié par l’herbe que j’avais fumer je n’étais toujours pas au maximum de mes capacités.
Je sentais cependant au fond de moi la présence d’Hadès revenir en force. La pause aura été de courte durée.

- Pourquoi ?

Je fis claquer ma langue dans ma bouche avant de poursuivre. Autant ne pas y aller par quatre chemins.

- Pourquoi ce qui vient de se passer ? Qu’a dit Hestia ? Autant prévenir, Hadès n’a clairement pas apprécier…

Et je savais qu’il allait le faire regretter à quelqu’un… et si ce n’était pas à ma camarade c’était moi qui allais subir le courroux de ma chère divinité.

- Pourquoi tu commences à te mêler de ça ? Tu n’as pas à le faire, c’est pas légitime. Rien ne te relie à moi.


Je me sentais coupable, enfin je crois. Je n’avais pas envie que la jolie rousse gravite autour de l’aura malfaisant qui m’engloutissait petit à petit.
Je secouais la tête, résignée.

- Tu sais quoi ? Tout ça c’était une mauvaise idée. J’aurai jamais du venir ici. Je vais rentrer au pensionnat, ça sera plus sûr.


Je lui lançais un regard qui en disait long.

- Pour tout le monde.

Sans attendre sa réponse j’entreprenais de redescendre l’escalier dans le noir sans me casser la figure. J’étais résolue, il fallait partir d’ici avant que quelque chose de grave ne puisse se passer. Pas question de faire un drame supplémentaire.
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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptySam 19 Sep - 23:49

Never satisfied with a nice calm evening

Si la question « Pourquoi ? » était on ne peut plus légitime de la part d’Aislinn, tous ses autres questionnements et attestations par contre étaient complètement fausses. Bon peut être pas celle qui disait qu’Hadès n’avait pas apprécié le message. Tant mieux, il ne le devait pas et le-dit message avait été passé justement pour tester le terrain. Autant dire qu’Hestia et Eireen avaient eut leur réponse.

Que cela leur plaise ou non, Ethan et Aislinn, en plus de partager un caractère fort, avaient également ce point commun de partager un grand sens du dramatique. Ils vivaient leurs émotions à 300 %, pour le meilleur… et actuellement, pour le pire. L’attention d’Eireen avait toujours été attirée par ces comportements-là. Si parfois cette explosion d’expressions physiques pouvaient autant l’émerveiller que la fatiguer, elle se demandait toujours comment ces personnes pouvaient continuer à être aussi expressifs après tout ce qu’ils avaient traversé ou si, justement, l’absence de traumatismes notoires aidait à développer ceci. Comment faisaient-ils pour chasser le pragmatisme et s’auto-flageller ainsi ?

**Hum, hum...** Intervint Hestia d’un raclement de gorge.
*Quoi ?*
**Nous reviendrons sur le chapitre de l’auto-flagellation à un autre moment.**
*Non mais là ça se voit qu’elle…*
**PAS – pour Aislinn...**
*Comment ç…*
**Plus tard j’ai dis. Comptes-tu la laisser partir ainsi ?**


Question tout à fait pertinente venant de la déesse. Eireen n’était pas connue pour répondre favorablement à tout excès de dramatisme et, bien que ne connaissant pas les conditions de vie d’Aislinn avec Hadès dans leur totalité, elle avait dut faire un gros effort pour ne pas afficher un air de dédain. Si fuir ses problèmes étaient une solution réelle et efficace, cela serait connu depuis longtemps… Elle ne savait pas si Aislinn agissait de la sorte pour attirer la pitié et le soutien par la confortation de son attitude pitoyable ou si elle était réellement effrayée et c’est bien ce point qui empêcha Eireen de filer droit sur la conclusion « Ok, casses-toi  pour aller continuer à geindre dans ton coin. ».

« Aislinn ! »

Rattraper la jolie blonde ne fut pas compliqué, son état ne l’aidant pas. Loin d’amorcer tous gestes pour retenir l’étudiante et de montrer tout signe de culpabilité, elle passa à côté d’elle doucement, sans brusqué et traversa la pièce pour allumer une lampe de bureau avant d’aller fouiller dans une des poches de sa veste.

« J’ai fermé à clé. »

Puis de se diriger tranquillement vers l’entrée du studio une fois le trousseau entre ses doigts, luttant silencieusement contre l’outrage de son hôte de corps et d’esprit.

« Hestia a simplement fait par de sa déception envers Hadès. Il semblerait que ce ne soit pas dans ses habitudes de se comporter ainsi. De menacer, je veux dire. C’est l’aînée de la fratrie alors il faut forcément qu’elle se mêle des histoires des ses petits frères et petites sœurs chéris. »


La jeune fille pinça alors les lèvres et inspira un bon coup avant de reprendre :

« Rectification, de ses mots, ce sont eux qui viennent lui parler de leurs problèmes et elle elle les écoute. A la longue, ce doit être bien chiant si tu veux mon avis. »

Chuchota-t-elle alors avant de grimacer légèrement à nouveau.

« Je t’épargnes les «Pour les personnes chères, blablabla, Tu ferais n’... »"

**Tu le fais pour Ethan je te signale !**

La rouquine se figea alors. Quelques secondes passèrent avant qu’elle ne lève l’index de sa main droite.

« Deuxième rectification, Hestia vient de m’en mettre une… Enfin bref, tu as demandé pourquoi, alors voilà. »

Disant cela, elle était arrivée à proximité de la porte d’entrée et avait glissé la clé dans la serrure pour déverrouiller cette dernière, cependant elle ne l’ouvrit pas, quand bien même Aislinn s’en rapprochait.

« Pour être honnête, j’ai bien une deuxième raison légitime, pour reprendre ton terme, mais je crois que tu ne veux pas l’entendre. Et puis… D’accord, si tu es motivée à rentrer à pied dans cet état, je ne te retiens pas, contrairement à Hestia je ne suis pas là pour faire de leçon à qui que ce soit surtout que ça ne servira à rien, je ne suis pas la bonne personne, tu n’écouteras rien. Par contre, je ne crois pas que partir comme ça soit « le plus sûr pour tout le monde », tu fais partie de « tout le monde » et… Bizarrement hein, avec ce court échange qu’on a eut, j’ai pas l’impression que ce soit vraiment sûr pour toi, Hadès ou pas Hadès. Alors je te propose un deal ; soit tu arrives à me convaincre que tu vas sagement rentrer au pensionnat sans t’auto-détruire et je t’ouvres gentiement la porte, soit on clot le sujet pour cette nuit, du moisn moi je n’aborderai plus ce sujet,  et tu vas prendre une bonne douche, dormir dans un bon lit parce qu’une VRAIE nuit de repos ne te ferai pas de mal. Ou c’est ce que tu recherche… Là on revient au point 1. »



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MessageSujet: Re: Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) Never satisfied with a nice calm evening (Feat Eireen) EmptyLun 12 Oct - 18:10
La rouquine m’interpella par mon prénom mais je ne pris pas la peine de répondre, résolue à fuir, comme je l’avais fait ces derniers temps. Ce n’était pas une solution miracle mais cela me permettait de rester loin des problèmes en général.

Elle me doubla dans l’escalier, arrivant à son extrémité avant moi… ce qui vu mon état ne devait pas être chose difficile. Elle alluma une lampe qui me permit de descendre les dernières marches avec plus de facilité.
Eireen me mentionna qu’elle avait fermé la porte à clé, le trousseau en main pour me le faire bien comprendre.
Je fixais un instant la porte, puis les clés, puis ma camarde, me demandant si elle allait me séquestrer ici de force jusqu’au lendemain.

La jeune femme reprit la parole pour m’expliquer que sa déesse avait simplement voulu exprimer sa déception vis-à-vis de l’attitude d’Hadès.
Je me mordis la joue pour me retenir de lancer un rire nerveux lorsqu’elle me dit que ce n’était pas dans les habitudes du roi des morts d’agir de la sorte.
Si ce n’était pas à son habitude à l’époque il avait bien changé depuis qu’il avait prit possession de mon corps… Je m’empêchais de lui dire qu’elle ne savait pas de quoi elle parlait, elle n’était pas la mieux placée pour me faire la leçon alors que sa relation semblait si symbiotique avec Hestia.

Eireen continua pour rectifier ses dernières paroles, apparemment Hestia était la psy de la famille, écoutant les problèmes de ses frères et sœurs.
Certes, peut-être que c’était comme ça que ça fonctionnait à l’époque mais j’étais résolue a l’idée que depuis que les divinités pouvaient posséder des étudiants les meurs et coutumes avaient changés.

J’esquissais malgré moi un sourire lorsqu’elle m’expliqua qu’elle m’épargnait les conseils du type « on fait tout pour les gens qu’on aime ». C’était le genre de conseil qu’aurait pu me donner ma mère, j’enviais ce point à Eireen. La déesse avait l’air d’être une personne bien, elle.

Arrivant à la hauteur de la porte d’entrée elle fini de me dire que j’avais demandé donc que c’était sa réponse.
J’avais donc eu le droit, enfin Hadès avait eu le droit, à une séance de remontrance par sa grande sœur car c’était dans ses « habitudes »… Il fallait croire que les habitudes n’avait pas la peau dure chez tout le panthéon olympien.

Je l’observais en silence, toujours au pied de l’escalier, alors qu’elle glissait la clé dans la serrure avant de la déverrouiller. Je m’attendis à ce qu’elle l’ouvre, laissant l’air frais de la nuit s’engouffrer dans le studio comme un souffle libérateur, mais elle ne le fit pas, la laissant fermer en me regardant l’air sévère.

Je ne connaissais pas Eireen pour être une grande bavarde mais cette dernière reprit encore la parole. Je l’écoutais me dire qu’il y avait en réalité une seconde raison que je ne voulais pas entendre derrière toute cette histoire.
Je me doutais bien qu’elle parlait d’Ethan, j’avais oublié un instant qu’ils étaient proche.
Un éclair de jalousie traversa mon cœur comme un électrochoc alors que je n’avais pas le droit de ressentir ce genre de chose. Il pouvait bien faire ce qu’il voulait avec qui il voulait… même si cela ne m’enchantait guère.
L’attitude légèrement agacée de la rouquine me fit penser qu’il se passait quelque chose entre les deux.

Je repoussais cette idée loin dans ma tête afin d’écouter la suite.
De ses dires elle ne me retenait pas, même si c’était contre l’avis de sa déesse. Elle n’avait pas l’air d’avoir envie de me faire une leçon de morale.
J’imaginais qu’Ethan lui avait parler, je ne savais pas s’il lui avait TOUT dit. Mais si c’était le cas je comprenait qu’elle prenne sa défense, après tout j’étais l’unique fautive dans l’histoire.

Son laïus se poursuivit alors qu’elle argumentait en me disant que ce n’était probablement pas le plus safe pour moi de partir seule ainsi dans la nuit.
En vrai je savais qu’elle n’avait pas tort, elle avait même carrément raison mais je n’allais pas l’admettre aussi facilement.

Elle fini par m’imposer un deal, soit je lui trouvais un argument valable pour m’échapper, soit je passais la nuit ici.

Je passais une main dans mes cheveux, réfléchissant au meilleur moyen de la convaincre. Je n’arrivais cependant pas à trouver d’argumentation me convainquant moi-même… J’étais épuisée, autant physiquement que mentalement, j’étais fébrile, j’étais sous substance… rien de rationnel ne me venait à l’esprit pour convaincre la jolie rousse.

Je fini par soupirer avant de me retourner et de placer une main sur la rambarde de l’escalier pour m’aider à gravir les marches.

- Soit, va pour une nuit de repos…

Je gravis l’escalier doucement ne me retournant uniquement une fois ayant atteint le sommet.

- Je sais que tu as d’autres raisons… je sais « qui » est cette raison…


Je m’arrêtais un instant cherchant mes mots dans le brouillard de mon esprit.

- Je ne sais pas ce qu’il t’a dit, mais tout est vrai, enfin j’imagine. Mais c’est bien qu’il ait une personne comme toi à ses côtés.


Je préférais ne rien rajouter et je me dirigeais en direction de la chambre pour m’assoir sur le bord du lit.

- Tu dis que tu ne fais pas de leçon mais tu es pas mal douée quand même dans la matière.


Je lui envoyais un sourire timide avant de poursuivre.

- Merci en tout cas, même si mon attitude ne le mérite pas. C’est très compliqué pour moi et je ne cherche pas ta pitié ou autre. C’est juste que je suis tellement perdue, j’ai tellement peur de faire du mal au personne qui m’entoure que…


J’avalais ma salive avec difficulté, n’ayant jamais dit ce genre de chose à haute voix.

- Que si je me détruisais, vraiment, il n’y aurait plus de problème.

Je balayais mes dernies mots d’un geste de la main, étant trop lâche pour le faire de toute manière.

- Et si on dormait au lieu d’avoir des pensées sombres lors de cette quasi nuit blanche ?
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