AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  PublicationsPublications  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


 

-50%
Le deal à ne pas rater :
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
69.99 € 139.99 €
Voir le deal

Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

 :: Hors RP :: ◄ Corbeille :: ► Archives des disparus et anciens RPs
MessageSujet: Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE] Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE] EmptyVen 3 Oct - 23:30

 

Je suis un chien errant qui n’a pas besoin de pitié

Alec et Akira


Il devait être aux alentours de 17h lorsque je m’aventurais vers le petit bassin du parc. Mes pattes foulant la terre meuble, un peu de marron se collant à mes poils à cause de l’humidité qui régnait autour de la marre d’eau. Le soleil décroissait lentement à l’horizon tandis que je parcourais ce lieu qu’au final je connaissais presque par cœur à présent. Tous les élèves étaient pour la plupart en train de flâner ou de savourer leur dernière demi-heure de cours, ce qui me laissait absolument tout mon temps pour savourer la quiétude de l’endroit.
La médaille tintant contre mon poitrail, moi et Shirohe nous couchons au bord du lac, regardant les carpes qui dansent toujours dans le même rythme, lent et concentré.

-Ces poissons te rappellent chez toi Akira ?
-Oui…hésitais-je à lui répondre mentalement, un petit peu… Nous en avions dans le jardin de la résidence lorsque j’y revenais encore…
-Ils ont sans doute les faire disparaitre alors. De toute façon, je n’ai jamais vraiment apprécié les poissons.
-Hum…


Fourrant ma truffe entre mes pattes croisées devant moi, je regardais l’onde orange passé devant moi, tremblant avec la surface lisse qui parfois se retrouve animé par un courant d’air. Fermant les yeux, je profite de la douce mélodie de l’espace autour de moi : la plainte de l’herbe qui ploie sous la brise, les petits oiseaux qui chantonnent et le bruit de l’eau sous le mouvement intérieur qui l’agite. Une si charmante mélodie qui me berce sans que je ne lui demande rien…
Ce soir je devrais faire mon tour habituel pour vérifier si certains élèves ne profitent pas un peu trop des escapades nocturnes. Travail peu embêtant et discret… Comme j’aime au final ! Voir sans être vu était bien l’un des seuls avantages de cette apparences.

-Comme quoi, tu lui trouves bel et bien des avantages !

Moi et Shirohe avions discuté la veille de l’utilité de mon apparence de chien pour mon travail. Au final, avec 4 pour moi et 3 pour lui, ce genre esprit à l’intérieur de mon crâne répète sans cesse qu’il y trouve de nouveaux avantages !

-D’un autre côté, je ne peux pas vraiment parler, ce corps est trop bas pour pouvoir bien voir quoi que ce soit, puis à part sentir les odeur de linge sale en passant proche des buanderies, je ne vois pas grand intérêt… Juste une meilleure mobilité au fond…

Avouons-le, je préfère nettement cette forme que la réelle… Pour la simple et bonne raison que celle-ci est comme un masque derrière laquelle je peux me cacher, et entrevoir la véritable nature des personnes. Avant de connaitre les autres, apprend à te connaitre toi-même… Un dicton pas si débile que ça, contrairement à l’époque où c’est Shirohe qui me l’a sorti.
Rouvrant les yeux lentement, mon si charmant odorat venait de capter une simple odeur qui me semblait familière. De retour sur mes pattes, j’ébroue ma toison blanche avant de diriger mon regard vers l’individu qui approche. Un de mes anciens professeurs, M.Rosier… Même si de nombreuses personnes que je fréquente maintenant l’appelaient Alec, j’évite ce genre d’écart. Je me posais simplement la question du pourquoi se trouvait-il ici en fait… Il était rare de voir d’autres personnes que le directeur et quelques amoureux en quête d’intimité dans le coin. Oui, j'en ai vu des choses, et croyez moi, ce serais volontiers que je les oublierais!
Sans trop y réfléchir, mes pattes me guidèrent à sa rencontre, passant proche de quelques fourrés. Il put apercevoir ma fourrure blanche légèrement tâchée par ma sortit d’aujourd’hui avant que je ne disparaisse à nouveau dans les buissons, ressortant sur mes deux jambes. Métamorphosé en l’apparence qu’il connait le mieux, je passe une main dans les cheveux bicolore  pour les remettre en place, vrillant dans tous les sens à cause de l’absence de coups de peigne ce matin. Mon jean noir est toujours impeccable cependant, ainsi que ma chemise blanche simple, pas trop négligée. Le collier toujours autour du cou, je regarde le professeur d’un air curieux, gardant le visage froid et placide comme à mon habitude.

-Bonjours professeur… C’est…assez rare que vous veniez par ici…

Je ne savais pas réellement que dire d’autre, alors que je faisais la jonction entre ma place et un arbre à quelques mettre, posant mon dos contre son écorce de manière nonchalante.



(c)LOKIA
Invité
Anonymous
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE] Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE] EmptyDim 5 Oct - 13:01

 

Tu es un chien errant dont je ne peux m'empêcher d'avoir pitié

Alec et Akira


« N’oubliez pas de réviser les cultes orientaux pour la semaine prochaine, il n’est pas exclu que vous ayez un devoir », marmonnai-je à mes élèves soudainement dissipés par la cloche indiquant –enfin !– la fin du double cours de mythologies. Ils se bousculaient dangereusement pour être les premiers dehors, pour sentir enfin dans leurs cheveux la douce brise du crépuscule venant et pour oublier l’enfer strict qui régnait au Pensionnat.

Soupirant alors que ces animaux sauvages se ruaient vers la sortie, j’entrepris d’effacer l’antique tableau de craie et m’assis à mon bureau, lassé par ces enfants dont le comportement empirait de jour en jour. J’aimais repenser au bon vieux temps, aux débuts de ma carrière, qui en étaient en vérité l’acmé, bien que cette triste idée ne me serait jamais venue, jadis. Les élèves, impressionnés et exigeants par l’enseignement qu’ils avaient reçu, m’avaient rendu amoureux de mon travail et c’était avec plaisir et dans une ambiance propice à l’apprentissage que je leur donnais cours.

Dagda et moi avions grand besoin de nous ressourcer, de retrouver en nous une quiétude depuis longtemps perdue. En tant que druide celtique, mon ego affectionnait méditer dans la nature, et particulièrement près du bassin à carpes : le doux battement de l’eau par les poissons et le bruissement de la végétation environnante laissait nos sens exacerbés, mais en paix. C’est donc non sans excitation que je me mis en route, dévalant rapidement les escaliers et poussant avec force les doubles portes.

Alors que j’arrivais aux alentours du bassin à carpes, accompagné par un ciel légèrement violacé qui confirmait l’heure tardive en cette période approchant à grand pas du solstice d’hiver, j’aperçus une silhouette blanche peu commune, mais qui m’était pourtant familière. Je fus à la fois déçu de ne pas pouvoir me retrouver seul avec Dagda et à la fois excité de pouvoir passer un peu de temps avec un de mes élèves favoris, Akira Tachibane.

J’ai eu l’opportunité de lui enseigner les mythologies il y a une petite dizaine d’années déjà. Tachibane était un élève très discret, parfois même trop, mais ses notes excellentes et son comportement tout aussi remarquable en faisaient quelqu’un d’exquis. Je n’avais néanmoins jamais pu dire si Tachibane m’appréciait, en tant qu’être humain et en tant que professeur. Il se cachait derrière un masque de neutralité, comme beaucoup d’élèves possédés, et lui faisait partie des rares chez qui je n’arrivais pas à voir à travers.

Je fus cependant rassuré qu’il vienne à ma rencontre sans hésiter, préférant se montrer sous sa forme humaine pour faciliter le dialogue entre alumni et collègues. Toujours caché derrière son triste masque d’indifférence, il persistait à m’appeler « professeur », alors qu’il avait tous les droits de m’appeler comme bon lui semblait. Alors tant que lui ne freinait pas cette politesse exagérée, la mienne serait là à mettre une distance entre nous.

« Bonjour, Monsieur Tachibane. J’aimerais en effet pouvoir méditer ici plus souvent, mais il faudrait venir à des heures indécentes pour ne pas être assailli de regards noirs de la part des élèves qui pensent que le Pensionnat est à eux. Je n’ai pas souvent eu la chance de vous croiser dans le parc. Que devenez-vous ? »

Alors que j’engageais tant bien que mal le dialogue, je me dirigeai vers un des bancs qui entourait le bassin à carpes et observai non sans un sourire les poissons s’épanouir dans un étang dans lequel ils n’avaient jamais de coups de blues.



(c)LOKIA
Invité
Anonymous
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE] Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE] EmptyDim 5 Oct - 14:31

 

Que pensez vous du présent professeur?

Alec et Akira




Ce charmant professeur n’avait pas changé depuis le temps où j’avais été son élève. Toujours avec cet air que je pouvais qualifier d’un peu bête. Vous savez bien, non ? C’est le visage d’une personne qui vous apprécie alors qu’au fond de vous, vous avez cette certitude que l’individu en face ne vous connaît pas réellement. Oui, c’est un lapsus plutôt révélateur au final. Sa remarque nous arracha un petit sourire, à moi et Shirohe. L’un comme l’autre savons très bien de quoi il parle : les élèves, ces derniers temps, se croyaient tout permis et avaient même eut l’ambition de se promener en dehors des murs. Je crois que depuis qu’ils ont croisé le chien de garde, ils ne tenteront plus l’expérience ! Me recoiffant une nouvelle fois d’une main dans les cheveux, je grinçais entre mes dents, le regard rivé vers l’étendue d’eau douce et calme. Mon esprit se calla sur l’onde paisible.

-Je traîne, de ça, de là… Le plus souvent, je reste à l’écart des autres et m’occupe de faire des rondes pendant que les élèves sont en cours. J’aime beaucoup mon travail. Il me permet de rester loin des autres.

Supplantant le reste du paysage, le soleil entamait sa course vers l’ouest, dans son ramage ocre et violet. Shirohe contemplait avec moi ce magnifique spectacle qui ne cesserait jamais de m’ébahir. Cet astre me rappelait sans cesse qu’il serait bientôt temps de retourner dans les ténèbres.
Tous les professeurs connaissaient la situation dans laquelle je me trouvais. Condamné à vivre dans mon local, je n’étais pas forcément à plaindre. Mais pour eux, il suffisait d’imaginer l’avenir radieux que j’aurais pu avoir et la comparer à mon rôle de Gardien de l’école, la pitié lentement montait dans leurs yeux et me donnait simplement envie de me détourner, prendre le large et replonger dans ma solitude. Leur opinion de moi me dégoutait, voilà tout. Je m’avançais vers le banc où le professeur de Mythologie s’était posé lui aussi, appréciant sa position sans doute confortable. L’herbe me paraissait plus chaleureuse et je m’assis en tailleurs, levant le nez en l’air.

-Et vous professeur, pas de cas trop complexe cette année ? J’ai entendu dire que certains étaient plutôt turbulent voir… « Peu contrôlé ».

L’esprit Blanc sourit au fond de moi, se rappelant mes premières semaines de possession.
Tu essayais de me fuir avant de comprendre que ça ne servait à rien… Puis au final, dès que je te parlais, tu m’accusais de te donner la migraine. Cette fois où tu as bousculé cette fille dans un couleur en sortant de cours, tu n’as rien dis et je t’ai fait faire demi-tour pour que tu t’excuse à voix haute au lieu de simplement le faire par la pensée.
Il ne put que me faire à nouveau sourire intérieurement moi aussi, fermant les yeux en me remémorant ces « affreux » souvenirs… ils étaient plus le reflet d’une époque encore un peu innocente sans l’être. Les lettres de ma mère me venait encore et n’était pas déchirée dès leur arrivé, mon père m’appelait régulièrement pour connaitre mes fréquentations et mes résultats. Je lui mentais d’ailleurs beaucoup, ne pouvant pas parler des cas de possession. Shirohe grognait mais en même temps comprenait la haine et le mépris que j’avais pour ce vieil homme mauvais.
La première fois que tu as rencontré mon père, tu as voulu le mordre.
Je ne retournais plus au pays, ne me posant même pas la question de qui nettoyait sa tombe. Sans doute des anciens sous-fifres qui n’avaient toujours pas digéré la dissolution du clan. A noël, j’irais rejoindre Ayumi et sa famille normalement, célébrer les fêtes tous ensemble… je crois que je m’égare un peu trop dans mes pensées.
Me reconcentrant sur le professeur après un moment de silence, j’ajoutais pensivement.

-Quelques accidents sont arrivés, d’après les élèves… Ils sont très bavards quand ils se croient seuls en présence d’un animal muet mais pas sourd. Une bagarre au milieu d’un self je crois… Un petit chétif se faisait bousculer et il a presque asphyxié son agresseur avant d’être arrêté par une fille plutôt costaude.

Regardant le lien de cuir à mon poignet, je tirais sur un fil.

-Vous devriez le tenir à l’œil, il est certain qu’il est possédé par un locataire peu…coopératif. Certains M pensaient qu’ils « perdaient la tête » à un moment…

C’était tous les témoignages que j’avais pu recueillir en tous les cas, et ça faisait partit de mon travail aussi, d’en informer le directeur ou le corps enseignant. M’étirant doucement un bras sans changer d’expression depuis le début de notre conversation, je pris un brin d’herbe et le jeta à la surface de l’eau, troublant le miroir placide. Le silence était troubler par nos souffles et ceux du vent.





(c)LOKIA
Invité
Anonymous
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE] Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE] EmptyLun 20 Oct - 22:16

 

J'en pense que mon futur est incertain, Akira.

Alec et Akira




Je plongeai mon regard vers le soleil déclinant, au loin, rêvant d’être à un autre endroit, à un autre moment.

« C’est vrai que vous êtes solitaire depuis que je vous connais. Ici, vous faites un peu figure de surveillant mystérieux dont les élèves ont un peu peur, je crois. Cela doit vous être plaisant : les autres ne vous approchent pas trop. Excepté moi, qui devrais peut-être me sentir coupable de vous importuner ainsi. »

Je souriais en pensant à cet élève, qui avait tout pour réussir et pour faire une grande carrière –et par grande carrière, j’entendais mieux que la mienne. Pourtant, il avait choisi la simplicité extrême et s’en contentait fort bien. Tout ce qu’il voulait, c’était s’épanouir en tant que chien et subvenir à ses besoins de liberté et de solitude. Je décidai de prendre exemple sur lui, comble de l’ironie, et mon humeur s’allégea. Prêt à faire la conversation, je me tournai vers Akira, qui avait préféré s’asseoir par terre. J’aurais pris cette attitude pour une insulte de la part de n’importe qui d’autre, mais je savais faire des concessions selon les circonstances atténuantes.

« Oh, vous parlez probablement du jeune Pryam. Le Directeur nous a mis au courant, peu après sa possession, du fait qu’il pouvait avoir des réactions très inattendues. Je ne sais pas de qui il est l’hôte, mais effectivement, ce duo me semble tout à fait déséquilibré. Je le plains, parfois. Il avait l’air déjà un peu à côté de la plaque avant sa possession, mais maintenant, la folie se lit clairement dans ses yeux. »

Je m’arrêtai quelques secondes pour repenser à ce pauvre élève. Je ne le connaissais pas bien, car il était plus que discret, mais j’avais pu l’observer, quelques fois, et voir que quelque chose n’allait pas chez lui n’était pas une tâche très difficile. J’avais vaguement entendu les élèves raconter cet épisode dominical dont Akira me parlait, mais pas en de tels détails.

« Je vous remercie pour votre rapport, Monsieur Tachibane. Je vais faire passer le mot quant à le surveiller de plus près. Les autres ne devraient pas l’importuner ainsi, beaucoup auraient aussi pété les plombs, à sa place. D’après les rumeurs –mais ce ne sont que des rumeurs–, il serait le souffre-douleur de beaucoup d’élèves. J’essaie de l’aider de loin, mais je ne suis guère efficace. »

Subitement, j’eus presque mal au ventre à penser à ce pauvre Pryam. Je souhaitais vivement, ardemment changer de sujet, discuter de quelque chose de plus plaisant.
« Eh, du calme. On dirait que tu as accumulé trop de stress, ces temps-ci, mon pauvre Charlec. »
« Ne m’appelle pas comme ça, s’il te plaît… Ne me rappelle pas l’angoisse que j’ai à me tromper sur mon prénom. »
« Désolé. Je pensais réchauffer l’atmosphère, mais ça a visiblement raté. Bref, si tu ne sais pas comment changer de sujet avec lui, parle-lui d’autres élèves. Il les connaît presque tous. »
« Je… Oui. Merci, Dagda. »
Faisant mine de réfléchir alors que je conversais mentalement avec mon ami, je me retournai vers Akira, la main dans les cheveux, qui devenaient décidément beaucoup trop longs.
« Sinon, la majorité des élèves sont assez turbulents, cette année. Les terminales sont plutôt appliqués, mais on dirait que les secondes se sont perdus en sixième. Enfin, je râle chaque année comme quoi les élèves sont de moins en moins matures, on dirait un disque rayé ! » dis-je d’un ton léger, riant presque.
Et de reprendre un ton plus sérieux : « Donner cours m’est devenu moins agréable, par rapport à antan. J’avoue être moi-même un peu perdu quant à mon état d’esprit et mon futur dans ce lycée. »

Afin de troubler le léger silence qui s’était installé, je fouillai dans mon sac de déjeuner. Je n’aimais pas l’ambiance de la cantine du Pensionnat, alors je préférais manger seul quelque part dans le parc, chaque midi. Je faisais mieux la transition entre un moment désagréable et un autre avec une pause relaxante. Attrapant quelques miettes de pain, je les lançai dans le bassin afin de gâter les carpes et tendis un morceau à Akira pour qu’il fasse de même, si l’envie lui prenait.





(c)LOKIA
Invité
Anonymous
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE] Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE] EmptyVen 24 Oct - 20:53

 

Pourquoi doutez professeur? Vous avez votre avenir entre vos mains

Alec et Akira




L’eau que je fixais continué de s’animer sous le léger brin d’herbe qui venait de troubler sa surface lisse et tendre. Ce professeur semblait bien me connaitre, sur ma solitude, et sur mon envie d’indépendance. Les gens pensent toujours cela de moi. Quoi du plus normal ? J’évite les personnes, je me cache derrière ma forme animale pour avoir des contacts humains. Je suis juste un individu qui reste dans l’ombre d’un chien errant et ordinaire. C’est la forme que l’on me donne, et ils n’ont pas tous tort.
Vous savez professeur, lorsque l’on fuit le monde tout en restant à ses côtés, ne serait-ce pas tout simplement pour le protéger ? C’est ce que j’aurais aimé lui répondre, si j’avais eus le courage de faire sauter mon visage de glace. Cette forme ne m’était plus si familière, et ma langue semblait pâteuse brusquement dans ma bouche. Fermant lentement les yeux, je chassais avec force la peur de la vérité qui me serrait le cœur à l’intérieur. Shirohe, j’imagine son regard posé sur moi, à la fois complaisant et inquisiteur. Le professeur de mythologie se trompe à moitié sur mon sujet, mais rétablir la vérité n’en ai que plus difficile.
Rouvrant les yeux dans une grande inspiration, je laissais simplement le silence et les paroles de ce professeur, portée dans le vide, venir à moi.

Le martyr portait le nom de Pryam donc… Familier, je me renseignerais un peu plus auprès du directeur. J’avais comme projet, de toute façon, de le suivre de temps à autre pour vérifier son état de santé. L’aide des professeurs était appréciable mais très souvent, les élèves voyaient ça comme de la pitié, et nullement une marque d’affection quelconque. La volonté de bien faire du professeur Rosier avait toujours été intéressante dans mon cas. J’observais son attitude. Il se faisait vraiment du souci pour cet élève torturé, comme il se faisait parfois du souci pour moi lorsque nous venions à nous rencontrer. Je devais à la fois être touché et en même temps amer à l’idée de susciter cet intérêt affectif.
Lorsqu’il réengagea un nouveau sujet de conversation, ma tête dériva lentement vers lui, par pure politesse. « Quand quelqu’un te parle, regarde-le ». Précepte paternel gravé en moi pour toujours. Je refusais cependant poliment son pain qu’il me tendait. J’avais mangé un petit bol de soupe avec du pain ce midi, c’était amplement suffisant pour mon organisme. Alors que le professeur parlait, mon air neutre tanguait vers la contrariété, Shirohe souriait de demi dans notre propre esprit. C’est vrai, je n’étais plus élève ici. Pourtant, je voyais toujours les professeurs comme ces entités que l’on respecte et que l’on croit indivisible, sans doute et recueil de savoir. Voir le professeur confier des doutes à quelqu’un comme moi, c’était quelque chose d’invraisemblable. Je voulu répondre quelque chose mais ma voix se bloqua dans ma gorge un instant. Shirohe chuchotait lentement en moi.
Dis la vérité Akira… Dis le fond de ta pensé, c’est l’occasion pour toi…
Ce murmure avait l’écho pour moi d’un semi-ordre. Shirohe avait toujours été un bon guide. Confiance clé entre nous deux, partenaires depuis longtemps.

Vous savez professeur…commençais-je sur une voix bien trop hésitante à mon goût : ma voix d’honnêteté. Vous ne devriez pas douter de ce que vous offrez à vos élèves… Ils sont peut-être différents chaque années mais c’est parce qu’ils évoluent avec leur temps… Et puis, certains ne comprennent pas pourquoi, ni comment les choses se sont passés pour qu’ils arrivent en classe spéciale. Peut-être sont-ils un peu…perturbés ?

Je toussotais légèrement, prenant une légère inspiration. Je ne suis pas sûr que mes paroles parviennent réellement à aider le professeur dans ces doutes, mais tant que je suis sûr ma lancée, autant ne pas la perdre. Ma voix changeait un petit peu parfois, relayée par celle de Shirohe lorsque je flanchais un peu.

Vous leur apportez beaucoup, dans la compréhension des choses, des origines de leurs colocataires... Je n’aurais jamais appris l’histoire des Esprits du Zodiaques sans vos cours par exemple, ni la perceptive que pouvait m’offrir Shirohe… J’avoue que parfois, les cours étaient ennuyant… Pour être honnête, je ne faisais pas les cours de sport parce que je n’y voyais pas l’utilité. Mon père m’avait fait faire une dispense à cause d’une entorse au genou mal cicatrisé pour que je me concentre plus sur des choses utiles, et ça m’arrangeait bien…

Je crois que je m’égare un peu de la conversation. Secouant la tête, j’inspirais à nouveau un grand coup, prenant le temps de réfléchir un petit peu plus à ce qui sortais de ma bouche, tout droit du cœur.

Je m’égare un peu, mais c’est juste pour dire que… Qu’il ne faut pas que vous doutiez en vous, il y aura toujours ceux qui s’intéresseront à ce que vous avez à leur apprendre, et ceux qui regretteront plus tard de ne pas avoir écouté au bon moment… Vous pourrez alors leur proposer de se rattraper à une prochaine occasion… Vous avez été un très bon professeur pour moi, et je suis certain que vous le serez pour d’autre aussi… Si j’étais vous, je crois que j’aurais confiance mes élèves… Puisqu’ils représenteraient l’avenir à mes yeux…

Soufflant longuement, je détournais la tête, reprenant un visage bien plus calme que précédemment, comme si une crise de folie venait soudainement de me passer. Je haïssais un peu Shirohe pour m’avoir fait dire tout ça… Le pauvre professeur Rosier, ça devait être la première fois qu’ils m’entendaient autant parler… Grognant un peu plus fort, je ne pus m’empêcher d’ajouter, avec un ton que je voulais le plus neutre possible.

En tous les cas, si je pouvais être moi-même… C’est ce que je vous aurais dit, professeur…

Que voulez-vous… Je devais toujours gâcher mes efforts en ajoutant une phrase comme celle-ci.





(c)LOKIA
Invité
Anonymous
Invité
Revenir en haut Aller en bas
MessageSujet: Re: Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE] Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE] Empty
Contenu sponsorisé
Revenir en haut Aller en bas
Je suis un chien errant qui n'a pas besoin de pitié [Alec] [ABANDONNE]
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Pensionnat Immortalia :: Hors RP :: ◄ Corbeille :: ► Archives des disparus et anciens RPs-
Sauter vers: