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Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell]
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MessageSujet: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyVen 23 Fév - 5:21



Une rencontre n'est que

le commencement d'une séparation.
Depuis ma sortie de l’infirmerie, pas mal de choses s’étaient passées. Je pouvais dores et déjà compter les visites régulières de Sheila qui semblait chercher à m’amuser et me changer les idées, bien que je ne comprenne pas ses raisons. Cela avait commencé par une visite spontanée dans ma chambre où nous avions joué aux petits chevaux, elle m’avait offert un ours en peluche baptisé Kibou, ou “espoir” en ma langue natale. Une journée qui s’était bien passée malgré la fatigue que j’avais ressentie puisque je n’étais pas encore totalement guéri. Puis, environ une semaine après, j’étais allé voir un surveillant pour tenter de raconter ce qu’il s’était passé sur ce fameux toit. On ne pouvait pas dire que ce fut une véritable réussite… Etait-ce parce que j’étais tombé sur cet homme possédé par Osiris et totalement inconscient que le malheur existait autant que le bonheur ? Ou étais-je encore bien trop bloqué pour accepter le fait que ce ne soit pas normal ? “Les deux” était la réponse de Toueris, bien qu’elle soit persuadée que la majeur partie du problème vienne de moi.

Mais, ce qui finalement me tourmenta le plus pendant tout ce temps, ce fut les bruits de couloirs. J’étais touché par le fait qu’on parle de moi comme étant un porte malheur, une personne à fuir à tout prie pour ne pas être blessé ou malade. A cause de cela, tous me fuyaient, me regardaient comme si je n’aurais jamais dû naître… rien de moins que lorsque j’étais au Japon, finalement. Cela me donna une raison de plus pour nier ce que disait ma déesse, comme quoi le fait que je sois dans un autre pays puisse être une raison des changements que j’avais vécus jusqu’à présent. Tout ça ne voulait absolument rien dire ! Tout comme la gentillesse d’autrui n’était pas forcément un bienfait. Là encore, les bruits de couloirs étaient à blâmer pour cette triste de pensée. Ces derniers disaient également que Numa, la personne m’ayant proposé de devenir mon amie, la première depuis longtemps, se servait de moi pour des raisons qui lui étaient propres et pour simplement me faire souffrir plus encore. Je n’avais donc pas osé aller vers elle par moi-même, me montrant plus distant malgré les bons souvenirs qu’elle m’avait apportés pendant ma convalescence et le fait que Toueris me harcèle presque pour que je revoie mon jugement, qu’il ne fallait pas que j’écoute les rumeurs.

La solitude m’envahissant jour après jour un peu plus malgré le fait que je me rapproche petit à petit de Sheila, je me sentis perdu. Tant et si bien que je profitai que ce soit le week-end et qu’il ne fasse pas forcément beau pour partir en ville. Je ne prévins personne, ni ne laissai aucun mot, préférant être seul le plus possible. Il faisait gris dehors, certainement parce qu’il n’allait pas tarder à pleuvoir. Pourtant, je ne mis qu’une veste peu chaude au-dessus de mon tee-shirt à manche longue. Ma main était toujours emprisonnée dans l’attelle destinée à maintenir la fracture en place. Entre les deux, je prétendais que le froid me dérangeait le moins, mais ce n’était que mentir à moi-même, une fois encore. Il en était une qui ne cessait de me demandait de me couvrir plus ou de rentrer avant d’attraper une nouvelle pneumonie et rester encore une éternité dans un lit d’infirmerie, voire pire, d’hôpital. Pourtant je ne l’écoutai pas, déambulant lentement jusqu’à trouver un parc totalement vide. Content de trouver un endroit où personne ne pourrait venir me chercher et où je pourrais être seul, je m’assis sur la balançoire et me balançai doucement.

Comment il me trouva ou pourquoi il vint à moi, je n’en savais rien, mais lorsque sonna trois heures de l’après-midi je vis le chef de la bande de garçons qui me violentaient s’approcher de moi. Sur son visage encadré de cheveux bruns remontés en pics je voyais une haine proche de celle de mes parents avant qu’ils décident de me frapper. Pourtant, il resta éloigné d’un mètre ou deux, préférant me parler sur un ton acide, rongeant mon coeur toujours un peu plus. Chaque parole crachait un venin que je n’aurais plus cru possible alors qu’il affirmait que nous avions été échangés à la naissance, que ceux qui m’avaient torturés étaient en réalité ses parents et que, même s’il avait vécu avec les miens, il voulait me faire payer le fait qu’il les avait fait mourir. Il me reprochait tout ce qui lui était arrivé, comme s’il était persuadé que j’avais choisi qu’il souffre. Mais il n’en était rien…
Ne pouvant prononcer une seule parole, je le laissai terminé de m’anéantir puis m’asséner un coup de poing sur la joue droite. Il partit alors que j’étais sur le sol, tentant de lutter contre les étoiles qui tournait autour de moi tant j’étais sonné.

Très lentement, encouragé par ma déesse qui maîtrisait à peine sa colère, je me relevai jusqu’à me tenir assis sur le sol. Puis, doucement, je mis une main sur ma joue endolorie qui commençait à enfler un peu. J’étais triste et j’avais envie de pleurer face à ce que j’avais entendu. Sa haine… Etait-ce pour cela que je vivais un enfer depuis que j’étais entré dans cette école ? Etait-ce pour ça que j’étais voué à la solitude ?
Alors que je réfléchissais sans vraiment chercher de réponse, pour une fois, je ne vis pas une petite boule de poils s’approcher dans mon dos. Silencieuse, elle me renifla, méfiante et curieuse à la fois, comme si elle cherchait à savoir si j’allais lui faire du mal, ou si j’allais bien. Ce ne fut que lorsqu’elle couina sur ma gauche et que je tournai la tête pour comprendre ce qu’il se passait que je vis ce qu’il se passait. Un chiot noir et blanc, assez grand pour avoir absolument besoin de sa mère pour survivre mais trop petit pour s’en passer totalement (il devait avoir quatre mois selon Toueris), me regardait avec un petit air triste. Ses oreilles avaient les pointes recourbées et sa queue étaient joliment touffue. Lentement pour éviter de l’effrayer et éviter de le faire fuir, je tendis ma main valide vers lui et attendis de voir ce qu’il allait faire. Il ne fallut pas bien longtemps avant qu’il la lèche et me demande des câlins, comme s’il avait simplement cherché en moi la personne qui s’occuperait de lui. Je le pris donc aussi vite qu’il l’accepta dans mes bras pour le câliner alors que des larmes roulaient sur mes joues. Un proverbe de mon pays natale disait qu’une rencontre était le début d’une séparation… J’avais peur de deviner ce que cela voulait dire malgré que Toueris cherchait à trouver une autre significations.

Après bien une demi-heure à caresser le chiot, je décidai de le prendre avec moi à l’internat. Il ne fallut pas bien longtemps avant que j’entende ma déesse tenter de me raisonner :


*Non mais, Yuki, je comprends que tu aies besoin de compagnie et que ce chiot ne semble pas du tout te juger, mais je ne pense pas que tu réalises ce que tu es en train de faire. Sauras-tu t’en occuper, lui donner tous les soins dont il aura besoin ? Et je te rappelle que les animaux sont interdits au pensionnat. Comptes-tu vraiment le cacher une éternité ? Penses un peu à son bonheur à lui !*

Mais préférant le garder à mes côtés que l’abandonner là, je n’écoutai pas ma déesse et le pris dans mes bras pour traverser la ville dans le sens inverse qu’à l’aller. Bien entendu, elle ne cessa pas pour autant, mais je ne fus pas dérangé par cela plus que ça. Et, lorsque je fus proche de l’arrivée, je retirai ma veste pour cacher mon petit compagnon à quatre pattes qui en profita pour me faire des bisous sur le visage. J’en souris sans vraiment m’en rendre compte et le câlinai encore avant de rentrer dans le bâtiment, espérant de tout coeur que je pourrais mener à bien ma “mission de sauvetage” comme j’aimais l’appeler.
(c) Yuki Nakamura sur Pensionnat Immortal


Le border Collie trouvé par Yuki:
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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyLun 12 Mar - 16:19



Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation.








Les rumeurs c’était une chose, supporter les élèves, s’en était une autre. Mais depuis que Yuki avait quitté l’infirmerie, la française avait l’impression de le perdre. Elle ne savait pas si c’était elle qui commençait à s’en détacher par la peur de le blesser ou lui qui se détachait d’elle parce qu’il ne lui faisait plus confiance.
Alors que la jeune femme était perdue sur l’étendue de sa toile, le pinceau en main, mais aucune tache sur la toile blanche. Elle était ainsi depuis presque deux heures. Sans bouger, à fixer ce blanc immaculé. La peinture avait séché sur sa palette et le bout de son pinceau.
S’en était trop pour l’esprit du chien.


*Cela doit cesser Numa ! Vas voir Yuki et dis lui que tout ça est faux ! Que tu ne l’utilise pas pour te valoriser ou ces bêtises du genre !*


La demoiselle resta silencieuse dans son propre esprit. A quoi ça servait ? Comment pourrait-elle prouver à Yuki que c’était faux ? Elle pensait avoir fait les efforts nécessaires à ça. Elle ne voulait pas faire des choses qui ne lui ressemblaient pas. Etre elle-même et lui prouver que ses intentions étaient vraies et purs ? Est-ce possible ? Si Yuki ne la croyait pas avant, pourquoi la croirait-il maintenant ?


*Yuki est fatigué, perdu. Numa … tu es une personne qui parle avec ton cœur. Ce que tu veux exprimer, tu le montres, tu le prouves, tu ne le dis pas. Cependant, parfois, les humains ont besoin de mots pour comprendre le cœur des autres. Même toi, tu en as besoin parfois … Je sais que c’est difficile, mais je vais te demander d’être forte une nouvelle fois. Lève-toi et va le voir. Parle-lui. Dis lui que tout est faux et que tu veux réellement être son amie. Tu n’as jamais rien fais qui puisses mettre sa fidélité en doute, il te croira, j’en suis sûr.*


L’esprit du chien avait raison. Il avait toujours raison. Et heureusement qu’il était là pour elle. La conseiller, la consoler, l’encourager. Toujours.

Décidée, Numa se leva, elle rangea son matériel rapidement, mais avec une certaine faiblesse dû à la fatigue qu’entrainait ces jours à affronter ces horribles lycéens. Puis, elle se rendit vers l’annexe pour espérer trouver Yuki dans sa chambre.

Elle ne savait pas par où commencer, ce qu’elle pourrait lui dire, ce qu’elle pourrait faire pour lui faire entendre la vérité.  Que tout ce qu’ils avaient partagé à l’infirmerie n’était pas qu’un doux souvenir pour elle. Malheureusement, elle ne supporterait pas de perdre l’une des seules personnes qu’elle avait su apprécier et qui avait su l’apprécier en retour, dans ce bas monde. Numa allait trouver quelque chose, elle se devait de trouver quelque chose.
Alors qu’elle marchait vers sa destination, la lycéenne se mit à jouer nerveusement avec ses bagues. Son cerveau fusant de questions, de réponses, d’images.

La demoiselle n’eut pas à aller très loin pour trouver le jeune homme près de l’entrée du bâtiment. N’aimait pas crier, ne pouvant pas le faire d’elle-même, Numa accéléra le pas pour se trouver a une distance suffisante pour que le garçon l’entendre :


_Yuki !


Lorsque ce dernier s’arrêta, elle le rattrapa rapidement pour lui faire face. Il n’y avait que dix centimètres qui les séparaient en hauteur, mais à cet instant, elle avait l’impression que ces dix centimètres étaient un gouffre.


_Yuki, j’aimerais te parler. Je …

Numa se stoppa. Puis, elle renifla. Ça sentait le chien. Alors que les yeux de la demoiselle étaient posés sur la veste de son camarade, elle eut un flash et vit un adorable petit chien en dessous. Elle ne savait pas comment, ni pourquoi, mais elle avait belle et bien vu un chien caché sous ce gilet aussi nettement qu’elle voyait Yuki.


*Les moires sont toujours aussi amusante.*


*Tu as vu ce que j’ai vu ?*


*Oui ... C'est curieux. Mais reste concentré. Tu as un objectif actuellement ; aider ton camarade humain à cacher son nouveau compagnon. Je ne sais pas quel genre d’ennuis il peut s’attirer avec un animal clandestin.*


Gõu avait raison. Yuki n’allait pas du tout aider ce petit chiot, et encore moins lui-même, à avoir emmené un animal au pensionnat.

Numa entendit des bruits de pas. Elle prit le bras de son camarade de classe pour le pousser sur le coté et se mettre devant lui afin que les arrivant ne voit pas que le garçon transformait quelque chose dans les bras.

Les yeux de Numa passèrent du chien caché par le gilet aux yeux de son camarade de classe.
Pouvait-elle vraiment lui dire de faire demi-tour et de ramener ce petit être où il l’avait trouvé ? Laisser ce pauvre bébé seul et abandonné ?
Elle fixa le gilet, et de nouveau, elle pu voir à travers. C'était vraiment curieux. Serait-ce un nouveau pouvoir dont elle ignorait l’existence ? L'esprit du chien ne semblait vraiment pas au courant de tout ça.
Malgré sa santé qui avait l’air bonne, le petit chien avait un pelage négligé et un peu terne. Il n’avait pas de propriétaire, c’était certain. Il était soit abandonné à la naissance par des personnes ne voulant pas de chiots et qui n’arrivait pas à le donner à d’autres personnes, ou alors il était né dans la rue et fut séparé de sa mère.
Les deux étaient très probables. Mais dans tout les cas, la conclusion était la même ; il était seul.

Beaucoup de solutions traversèrent l’esprit de la demoiselle, mais elle ne pouvait aisément pas en parler à Yuki dans le couloir. Il fallait qu’ils cachent le petit, le temps d’en parler.


*Vous deviez aller dans ta chambre. Tu as acheté de la nourriture pour le centre, tu en as également acheté pour les renards, non ?*


Effectivement, la demoiselle avait de quoi s’occuper du petit animal, ce soir du moins.
Doucement, Numa posa sa main sur le gilet et caressa doucement la boule de poil à l’intérieur. Il tremblotait un peu, certainement effrayé par ce qui lui arrivait.


_... Viens avec moi.


Numa lui prit la main de Yuki et le força à la suivre. Elle utilisait son nouveau don, dont les origines étaient inconnues, pour repérer les personnes dans les couloirs et les éviter, se mettant bien devant son camarade pour cacher le fait qu’il avait quelque chose dans les mains. Avec beaucoup de détermination et grâce à cette vision, la demoiselle réussit à les emmener dans sa chambre où personne n’allait les déranger et elle referma la porte à clé derrière elle.
Puis, elle soupira un grand coup et alla vers le japonais, retirant doucement le gilet.


_Laisse le respirer, le pauvre.


Lorsque ses yeux croisèrent ceux de la boule de poile, elle sentit quelque chose entre eux, un étrange lien. Comme à chaque fois qu’elle était près d’un canin.


*Pardon, c’est ma faute ça.*


Numa caressa doucement le petit chien qui lécha la peau de la jeune femme dès qu’il le put. Oubliant sa raison première de son souhait de voir le jeune homme, Numa lui demanda, le visage de marbre, la voix calme :


_Maintenant, tu peux me dire ce que tu comptais faire, Yuki ? Tu pensais vraiment pouvoir le garder dans le pensionnat ?









(c) Yuki Nakamura sur Pensionnat Immortalia








J'utilise ma Prédictions pour ce RP :
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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyMar 13 Mar - 12:18



Une rencontre n'est que

le commencement d'une séparation.
J’eue de la chance de pouvoir avancer dans les couloirs sans rencontrer personne. Je n’avais aucune envie de me trouver nez à nez avec une personne pouvant me nuire. A vrai dire, je ne savais même pas si j’étais capable de dire à Numa ou Sheila mes intentions. Pour la seconde, cela relevait plus du manque de courage dont je pouvais faire preuve alors que, pour la première, le problème était d’un tout autre ordre. Je faisais d’ailleurs tout pour éviter d’y penser, m’aidant en me concentrant sur le chemin que je devais emprunter pour atteindre l’annexe des dortoirs.

La cours étant pratiquement vide, je n’eus pas vraiment à m’inquiéter de me faire voir. Enfin, ce fut vrai jusqu’à ce que j’entende une voix m’interpeller. La façon de faire ne me laissa aucun doute sur l’identité de la personne qui venait dans ma direction, et j’en eu rapidement la révélation alors que Numa me rejoignait jusqu’à me faire face. Cela n’avait pas dû lui être bien difficile puisque la surprise m’avait arrêté dans ma progression jusqu’au but que je m’étais fixé. Avais-je envie de lui parler ? Avais-je envie de la voir ? Ou étais-je prêt à avoir des réponses aux questions qui me tourmentaient depuis ma sortie de l’infirmerie ? Je n’en étais vraiment pas sûr, mais elle ne me laissa pas vraiment le choix étant donné qu’elle me montra clairement qu’elle voulait me parler. Néanmoins, elle se stoppa brutalement comme si quelque chose avait soudainement attiré son attention. Le chiot dans mes bras ne bougeait pas, mais le paquet que je portais devait paraître suspect puisqu’elle le renifla sans vraiment s’en cacher. Apeuré qu’elle découvre ce que je comptais faire, j’amorçai un pas en arrière. Malheureusement, cela ne sembla pas suffire étant donné qu’elle me prit le bras pour me plaquer contre le mur. Je ne compris pas du tout le pourquoi du comment, ne voyant que le fait qu’elle semblait vouloir me couvrir de son corps, ce qui n’était pas du tout pour me rassurer. D’autant plus qu’elle semblait fixer le paquet avec un air indéchiffrable…

Un petit moment passa sans qu’aucun de nous ne parle ou ne bouge. La tension me semblait palpable tandis que j’espérais fortement que quelque chose se fasse, quitte à ce qu’elle se retourne totalement contre moi. Au moins, de cette façon, je pourrais avoir une réponse claire concernant ses intentions envers moi. Pourtant, il n’en fut rien puisqu’elle caressa le chiot à travers le gilet, comme si elle savait pertinemment qu’il était là (ce qui était extrêmement étrange) avant de me demander de la suivre. Sur le coup, je ne sus que faire. Allait-elle m'emmener au bureau des surveillants comme un criminel ayant fait une faute grave ? Ou pensait-elle m’aider d’une quelconque façon ? Je n’arrivais pas à me faire une idée de ce que pouvait m’apporter cette situation malgré les encouragements que me faisait Toueris pour que je lui fasse confiance. De toute façon, je n’eus pas vraiment le choix puisque la jeune femme me prit la main et m’entraîna avec elle.

Rapidement, il fut clair qu’elle me menait dans la direction que je voulais prendre. Cela me rassura légèrement, mais pas totalement non plus. Je ne savais pas du tout à quoi elle pensait, ce qu’elle avait derrière la tête… et même si elle me cachait à chaque fois que d’autres pensionnaires arrivaient, il m’était difficile de comprendre ce qu’elle faisait. Et lorsque nous arrivâmes dans sa chambre, je ne pus m’empêcher de pâlir en entendant la clé tourner. Je n’avais plus aucun échappatoire et cela me faisait trembler. Ce fut plus encore le cas lorsqu’elle s’approcha de moi sans rien dire, me faisant rapidement fermer les yeux.

Le chiot noir et blanc serré contre moi, un peu comme une peluche, sans trop serrer pour ne pas lui faire mal, j’attendis que quelque chose se passe. Calme comme toujours, ce fut la voix de ma camarade de classe qui me fit ouvrir les yeux lentement alors qu’elle me demandait de laisser respirer mon petit compagnon à quatre pattes. Je découvris ainsi qu’elle avait libéré la tête de l’animal et qu’elle le caressait doucement. J’eus alors la vague impression qu’elle était attendrie, mais je ne sus si cela venait de moi ou si ma déesse s’amusait à me donner des sentiments pour me faire baisser ma garde. Cette dernière fit d’ailleurs comme si de rien n’était, restant terriblement silencieuse.

Puis vint les questions tant redoutées : qu’est-ce que je comptais faire du chiot ? Tout comme avec ma colocataire spirituelle plus tôt, je ne répondis pas tout de suite. Il était clair que je ne comptais pas l’abandonner à son sort. Non, ça c’était hors de question ! Je souhaitais le garder à mes côtés puisqu’il m’avait montrer sa volonté de rester avec moi.


*Ne compte pas sur moi pour t’aider sur ce coup-là.*


*Sympa…* lui répondis-je me disant que, de toute façon, je m’en doutais un peu.


Je ne le laisserais pas, fis-je à l’attention de Numa sans la regarder directement. Il voulait être avec moi, donc je le garderais à mes côtés. …


J’eue envie de rajouter que, pour cela, j’étais même prêt à fuir, à prendre des mesures drastiques, mais je n’en fis rien. Il était certain que, maintenant qu’elle me tenait enfermé, elle ne me laisserait pas faire, peu importe les moyens à mettre en oeuvre pour ça. Puis… pouvais-je vraiment lui dire mes intentions alors qu’elle se servait peut-être de moi ?
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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptySam 17 Mar - 18:02



Une rencontre n'est que le commencement d'une séparation.








_Maintenant, tu peux me dire ce que tu comptais faire, Yuki ? Tu pensais vraiment pouvoir le garder dans le pensionnat ?



Voilà une question intéressante. Il était bien stipulé que les animaux était interdit ici. Et avec ce qu’il se passait dans les couloirs, entre autre les rumeurs, ce n’était pas le moment de se faire remarquer. Si l’administration n’était pas stupide, ils sauraient que Yuki n’utilisait pas ses pouvoirs à tout va, qu’il n’est absolument pas maudit et que la déesse Toueris n’allait pas le laisser faire n’importe quoi. Mais avec ces étranges personnes, Numa n’était certaine de rien. Si cela faisait trop de vague, Yuki sera peut-être puni.
En tout cas, elle était certaine que dans son cas, elle était intouchable, car la vérité, était que sa mère était morte à la naissance et son père était bel et bien en vie pour payer ses frais de scolarité. Alors cette rumeur était totalement infondée pour le directeur. Mais Yuki ?
Non, il ne fallait pas qu’il fasse davantage parler de lui. Surtout que si ça s’apprenait, certains pourraient bien le faire chanter pour ne pas que l’on ne dénonce son petit compagnon à quatre pattes.

*Tes théories du complot sont folles*


*J’ai de bonnes raisons, tu ne crois pas ?*


*Oui c’est vrai. Les adolescents de ton âge semblent si puérils. Mais tu te fais du mal pour rien, il ne va tout de même pas garder ce chiot avec lui, caché dans sa cham … *


_Je ne le laisserais pas. Il voulait être avec moi, donc je le garderais à mes côtés …


Un silence passa dans l’esprit de la demoiselle alors qu’elle continuait de regarder le japonais qui fuyait son regard. Puis, l’esprit du chien se manifesta, assez abasourdi parce qu’il venait d’entendre.

*Je retire tout ce que j’ai dis. Je suis très heureux que tu sois raisonnable. Ce garçon est irréfléchi. Certains ont été punis pour peu. Cacher un animal alors que c’est formellement interdit …


*Laisse moi réfléchir.*


*Tu es sérieuse ? Tu vas l’aider à le cacher ?*


*Je n’ai pas dis ça.*


*Je suis une divinité dans ton corps, je lis dans ton esprit comme un livre ouvert. Je vois TRES BIEN que tu cherches une solution pour qu’il le garde, et que tu l’aideras au besoin. Je t’interdis de violer le règlement de l’école.*


*Lorsque j’ai fais le mur à Halloween à cause de toi, ce n’était une violation du règlement ?*


*… Il n’y avait pas de grosses conséquences.*


*Tu plaisantes ?! Tu te souviens du nombre de blessés ? Et le grenier ?*


*… Je croyais que tu réfléchissais, promptement.*


Laissant l’esprit du chien grogner dans sa barbe, Numa préféra se concentrer sur son camarade de classe et son petit compagnon. Ses yeux se baissèrent sur le petit être bicolore dont les yeux remplis d’innocence ne pouvait appartenir qu'à un animal. Ils semblaient si purs à cotés des humains.
Après un moment de réflexion, sans compter les grognements de sa divinité, Numa cessa de caresser le petit chiot dont le sort allait se décider dans cette chambre d’étudiante. La demoiselle leva une nouvelle fois son regard à moitié caché vers Yuki et lui dis :

_Nourris le au moins, il doit être mort de faim.


Numa alla vers son bureau où était posé un sachet remplis d’élément que sa patronne lui avait demandé d’acheter pour la semaine prochaine. Elle n’allait pas lui en vouloir si Numa utilisait une boite pour de bonne intention. Surtout si l’intention en question était un petit chien.
Se doutant que Yuki n’allait pas lâcher son ami, la brune lui donna la boite. Evidemment, Numa n’avait pas de gamelle avec elle, mais la boite était plutôt en longueur qu’en hauteur, alors le chien pourrait y manger directement. Pour l’eau, elle utiliserait bien la boite vide comme récipient.

_Ça devrait aller avec ça.


La demoiselle laissa le duo s’installer où bon leur semblerait et retourna dans son bureau à la recherche de gâteaux ou de pâtisseries. La jeune femme dû chercher un petit moment avant de trouver une boite de cookies intacte.
Une fois ceci en main, elle rejoignit Yuki et posa la boite entre eux. En tailleur, elle posa ses coudes sur ses genoux et sa tête sur ses mains, fixant le petit chien, réfléchissant encore à toutes les solutions possibles

_Je ne te dis pas de le remettre à la rue, mais tu ne peux pas le garder avec toi. Un chien aboi, il faudra le promener, et en plus tu es en colocation. Tu …


Numa s’arrêta un instant. Elle ferma doucement les yeux pendant quelques secondes. Elle ne voulait pas briser le désir de Yuki de le garder avec lui. Elle ne voulait pas non plus qu’il laisse se chiot, seul. Elle pouvait comprendre ce petit être abandonné.

*Numa … Je sais ce que tu ressens. Yuki aussi doit ressentir la même chose que toi. Mais il est perdu et tu dois être forte, pour vous deux.*


*Mais Gõu … qui suis-je pour arracher un enfant à des bras protecteurs ?*


*Petite louve … Ce n’est pas ta faute si elle est partie. Et ton père ne t’a pas abandonné. Ce chiot ne sera pas heureux ici, Yuki non plus. Il vivra dans la peur qu’on découvre son secret et ce petit être vivra caché jusqu’à ce que quelqu’un découvre son existence. Tu le sais. Je le vois bien que tu le sais.*


La demoiselle rouvrit les yeux, et même si cela lui fendait le cœur, elle exprima de sa voix impassible la triste vérité :


_Pour ton bien, et pour le sien, il ne peut pas rester au pensionnat.









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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptySam 17 Mar - 19:20



Une rencontre n'est que

le commencement d'une séparation.
Le silence suivit mes paroles prononcée avec autant de craintes que de détermination. L’avais-je surprise ? Ou était-elle en colère ? A moins qu’elle ne réfléchisse au meilleur moyen d’utiliser mes paroles contre moi ?

*Arrêtes donc avec cela, Yuki ! Es-tu aveugle à ce point pour ne pas voir qu’elle cherche à t’aider ?*

Je ne savais clairement pas ce qu’il était bon de penser ou non, surtout que j’avais encore les bruits de couloirs à l’esprit, tout comme les paroles de haine de ce garçon. Comment faire confiance avec tout cela ? Non… Je ne pouvais pas… Pourtant, j’avais encore envie de croire que je pouvais me tromper à propos de la jeune femme, que ma méfiance n’était pas du tout justifiée. Mais comment avouer quelque chose comme ça alors que je me trouvais dans une situation plus que délicate ? Comment dire fièrement que je ne craignais rien ? Au stade où j’en étais, je ne le pouvais tout simplement pas, que je le veuille ou non.

Me surprenant un peu, Numa me demanda de le nourrir. Sur le coup, je ne compris pas vraiment, puis je voulus lui demander comment faire ça étant donné que je n’avais rien sous la main pour ça. Cependant, en levant le regard, je la vis près de son bureau pour en sortir une boîte qui me fit penser à une boîte de conserve Président au Japon. Je restai donc silencieux pour observer ce qu’elle allait faire, jusqu’à ce qu’elle me donne la fameuse boîte ouverte et dans laquelle il semblait y avoir de la nourriture plaisant aux chiens. Ce qui me fit dire ça fut la façon dont celui que j’avais dans les bras s’agita. Je me vis donc obligé de le lâcher pour éviter qu’il tombe rudement sur le sol et lui donner la nourriture en espérant que c’était la bonne chose à faire sans pour autant penser qu’affamer un animal sans défense soit bien. Puis, voyant que le chiot mangeait à sa faim, je m’assis contre le mur près de la porte et attendis comme j’avais tant l’habitude de le faire, en silence.

Je fus rapidement rejoints par ma camarade de classe qui se mit en tailleur alors que j’avais ramené mes genoux contre mon torse pour y poser ma tête. C’est le moment qu’elle choisit pour me faire part de plus de précision sur ce qu’elle prétendait penser : comme Toueris, elle ne voyait pas d’un bon oeil le fait que je garde cet être à mes côtés au pensionnat pour diverses raisons. Il était vrai qu’il était beaucoup d’éléments que je n’avais pas voulu entendre puisque je ne voulais pas abandonner ce bébé dans la rue, mais cela ne voulait pas dire que j’étais prêt à revenir sur ma décision. Il était hors de question que je l’abandonne. Ca, c’était clair et il semblait que la jeune femme l’ait bien compris. Néanmoins, elle finit par me déclarer que pour mon bien, comme pour le sien, il ne fallait pas que je le garde à mes côtés.


Alors je dois vraiment l’abandonner à la rue… ?

Une image que j’avais pensé avoir enfin oubliée me revint alors avec force. Je fis tous les efforts du monde pour que cela ne se remarque pas extérieurement, mais j’eue terriblement envie de pleurer. Encore une fois, l’histoire se répétait et j’avais l’impression que, si je faisais la même erreur qu’avant, je verrais encore un cadavre sur ma route. Celui de l’être que j’aurais pu protéger d’une façon ou d’une autre… Comment accepter une telle chose ? Comment faire pour protéger un être qu’on ne pouvait plus voir ? Comment procéder pour ce dernier comprenne qu’on ne voulait pas l’abandonner mais qu’on n’avait pas le choix ?

*Je comprends un peu mieux, maintenant, pourquoi tu es totalement contre d’abandonner ce petit chien. Mais est-ce une raison pour mettre ton bien-être en péril alors que ta situation est déjà bien précaire ?*

Passant ma bouche contre mes genoux, aucune réponse ne me vint, que ce soit pour ma colocataire spirituelle ou pour celle qui était assise à côté de moi. Je ne savais pas quoi faire...
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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyJeu 22 Mar - 23:09



Une rencontre, une réconciliation et l'amitié








_Pour ton bien, et pour le sien, il ne peut pas rester au pensionnat.


_Alors je dois vraiment l’abandonner à la rue… ?


Cette question frappa Numa en plein cœur. Peinée et confuse, elle lui souffla, comme las :

_Je n’ai pas dis ça …


Malgré son intonation calme et posée, la jeune femme ressentait beaucoup de maux en son âme. Elle essayait d’être rationnelle, puisse que Yuki ne l’était pas, mais elle avait l’impression d’être un monstre en disant à son camarade qu’il devait se séparer de son nouvel ami.

C’était certainement dans ces moments là que la lycéenne aurait aimé savoir converser. Expliquer à Yuki avec des mots, lui faire comprendre que si elle disait ça, si elle faisait ça, c’était justement pour éviter un grand mal à tous deux.
Mais elle n’avait pas ces mots là …

La demoiselle savait très bien les conditions des animaux dans les « refuges » pour les animaux errants. Toutes ces pauvres bêtes … Peut-être que c’était différents au Japon mais que France et en Irlande, les conditions étaient les mêmes. La SPA gardaient les animaux enfermés dans des cages pendant un certains temps et s’ils n’étaient pas adoptés dans les mois qui suivaient leur arrivé dans leur cage, on les piquait.
Pas assez de place, pas assez de budgets pour les laisser vivre. A croire que la vie avait un prix.

Oui elle avait un prix. Il suffisait de voir les pays pauvres, les sans abris dans les pays développés, ces gens qui partent faire la guerre. Ceux qui subissent la guerre. Les humains se détruisaient eux même. Pourquoi déféquer leur haine et leur noirceur sur les autres êtres vivants ? C’était simplement immonde.

Doucement, Numa passa une main délicate sur le pelage de la petite créature qui dévorait son repas avec un appétit certain. Elle le caressait avec la douceur qui était la sienne. L’odeur de l’animal montait à ses narines et semblait éveiller ses instincts canins. Heureusement, seul son odorat surdéveloppé était mis en éveille.

Il n’y avait qu’un endroit où ce petit être serait en sécurité, chéri et choyé. Mais la jeune femme n’était pas certaine que sa patronne accepterait que le centre s’occupe d’un chien en plus des animaux sauvages. Evidemment, la dame était totalement contre les moyens de la SPA et ça lui fendrait le cœur de devoir donner cette adorable boule de poile, mais c’était une femme lucide. Le centre accueillait les animaux sauvages, pas les animaux errants.

Cependant … Ne pouvait-on pas dire que ce chiot était sauvage ? Elevé à la seule volonté de survie dans ce monde qui le rejette ?

Doucement, la voix grave de l’esprit du chien s’éleva dans l’âme de la demoiselle, la conseillant le plus sagement qu’il pouvait :

*Petite louve, je pense qu’il n’y a pas de mal à essayer. Au moins tu auras fais ton possible pour ce petit être. Avec de la chance, il trouvera une famille accueillante et chaleureuse une fois dans un refuge. Je ne peux pas te promettre que tout ira bien pour lui. Mais c’est la meilleure solution pour tout le monde.*


Même si Gõu tentait de rassurer son hôte. Les sentiments de la française commencèrent peu à peu à se transformer en un océan téméraire. Elle ferait en sorte que ce petit chien aille au centre. Ainsi, Yuki pourrait venir prendre soin de lui et l’adopter lorsqu’il quittera le pensionnat.
Si Yuki voulait veiller sur ce chiot, être auprès de lui, elle n’allait pas les séparer, ça non !

*Numa, tu m’as écouté au moins ?*


Evidemment, mais il était temps qu’elle agisse. Décidée à aider son camarade de classe et son ami canin, Numa se leva, émettant le plus calme du monde, malgré le courage grandissant en elle :

_Je pense que je peux t’aider. Mais pour cela …


Une fois debout, la lycéenne tendit une main chaleureuse à son camarade. Son visage était toujours d’une froideur sans nom, mais ceux qui pouvaient lire dans les yeux, savaient qu’à cet instant une lumière d’espoir et de force envahissait l’âme de l’hôte de l’esprit du chien.


_Il faut que tu ais confiance en moi.









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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyVen 23 Mar - 14:27



Une rencontre n'est que

le commencement d'une séparation.
Doucement, répondant à ma question comme si elle voyait enfin la réalité que je voyais, Numa déclara qu’elle n’avait pas dit ce que j’avais plus ou moins compris. Pourtant, qu’y avait-il comme autre solution ? De plus en plus recroquevillé contre moi-même, ma bouche cachée au mieux derrière mes genoux entourés de mes bras, je sentais un poids peser de plus en plus lourd sur mon coeur comme ma gorge. Cette dernière me brûlait de plus en plus, faisant monter des larmes aux yeux. Je n’avais jamais réellement pleuré pour moi et j’étais persuadé que cela ne se ferait jamais. Il ne fallait pas que je le fasse, de toute façon, sans quoi je n’en sortirais pas indemne. Comme à la maison… Il fallait que je sois fort, que je supporte la douleur insupportable à ma gorge qui m’empêchait presque de respirer et...

*Non, Yuki… Ce n’est pas ta gorge qui te fait pleurer, même si tu aimes le penser. Ce sont bien tes peurs qui en sont la cause.*


*Je ne te crois pas !* lui répondis-je avec force en fermant les yeux le plus fort possible.


Je ne voulais pas y croire. Comment pouvais-je pleurer pour moi alors que je ne méritais aucune gentillesse de la part de qui que ce soit ? Comment pouvais-je paraître si faible… ? Non ! Comment pouvais-je être aussi faible alors que j’avais vécu plus de choses plus douloureuses que le fait de laisser un chiot à son propre sort ? C’était totalement insensé ! … Non ?
Près de moi, j’entendais celui que je voulais être mon ami loyal et fidèle manger avec un féroce appétit, comme s’il le faisait pour nous deux. Personnellement, je ne parvenais pas à trouver un semblant de faim malgré que j’ai doucement recommencé à manger en me rappelant les encouragements de Nika et Numa, chacune de leur côté. J’entendis d’ailleurs cette dernière bouger, ce qui eut pour effet de me faire ouvrir mes yeux larmoyant. Ainsi, je la vis s’approcher de l’animal devant nous qui ne broncha pas, même lorsque la main de la jeune femme caressa son pelage que je savais chaud et doux. A quoi pensait-elle ? Que voulait-elle me dire ? Que souhaitait-elle faire avec tout ça ? Je ne comprenais pas vraiment…

Il se passa encore plusieurs minutes avant qu’elle se lève devant moi en déclarant qu’elle pensait pouvoir m’aider. Elle ne finit sa seconde phrase en se tournant vers moi en me tendant la main : elle voulait que je lui fasse confiance. Face à sa demande, j’avais tout bonnement ouvert de grands yeux de surprise et d’un autre sentiment que je ne reconnus pas. Puis, doucement, je les baissai comme pour cacher mes pensées douloureuses. Ces dernières ne tombèrent cependant pas dans l’oreille d’un sourd puisque j’eu le droit à des commentaires doux et durs à la fois de ma déesse :

*Pourquoi ne pas aller avec elle ? Ainsi tu pourras voir si tu peux lui faire confiance ou pas. Personnellement, je ne pense pas que tu aies à douter de sa parole, sinon elle ne t’aurais pas amenée là, ni cherché une solution pour te protéger autant que ce chiot, tu ne crois pas ?*


C’était dur de l’admettre, mais elle marquait là un point. Tellement dur que les mots vinrent rapidement à me manquer. Relevant mon regard soucieux sur la main de ma camarade, je me mordis la joues en cherchant de quoi lui répondre. Finalement, je lui demandai d’une voix cassée :

Qu’as-tu en tête ? … C’est pas… C’est pas que je veux pas te faire confiance, mais je préfèrerais savoir…


J’avais très envie de prendre sa main, de me raccrocher à cette personne qui m’avait été agréable, mais je n’arrivais pas à m’y résoudre. Cette idée me faisait peur. Très peur.
Comme s’il sentait mes émotions ou les comprenait, la boule de poils canine délaissa la boîte de nourriture désormais vide qu’il léchait avec beaucoup de minutie pour venir à mes côtés. Il s’assit alors devant moi et lécha ma main avec douceur. Sa langue rose était aussi douce que chaude, ce qui fit encore perler encore quelques larmes sur mes joues. Je n’étais vraiment qu’un faiblard !
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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyDim 25 Mar - 19:26



Une rencontre, une réconciliation et l'amitié








_Il faut que tu ais confiance en moi.


Yuki la regarda un moment, cette main qui était bienveillante. Yuki ne la connaissait pas assez pour le savoir. D’ailleurs, mis à par son meilleur ami, Gõu et son père, personne ne savait qui elle était réellement. Tout ces gens dans le jugement et les apparences …
Oui, très peu pouvait savoir que derrière ce rideau d’ébène, de ce visage pâle et froid, il y avait beaucoup de sentiments, beaucoup de bienveillance mais également beaucoup de fragilité.
Peut-être, était-elle aussi fragile que le japonais à ses cotés …

_Qu’as-tu en tête ? … C’est pas… C’est pas que je veux pas te faire confiance, mais je préfèrerais savoir…


*Il ne prendra pas la main que tu lui tends. Je déteste arriver à de telle extrémité, mais ne te rend pas malade pour une personne qui ne te fera jamais confiance. Il ne te rendra jamais tout ce que tu fais pour lui.*


*Je ne fais pas ça pour la reconnaissance. Qu’essaies-tu de me dire ?*


*Je crois de moins en moins que cette relation te seras bénéfique.*


Numa ne comprenait pas. Lui ? Gõu, L'esprit du chien ? L'être qui veut à tout prix aider les malheureux et qu’être amis avec tout le monde ? D’où lui venait tout ce pessimiste soudain ?

Ce dernier émit un soupir à la fois las et triste. Puis, il répondit, calmement, sa voix grave raisonnant dans l’esprit de la demoiselle :

*N'oublie pas que tu es ma priorité. Entre ta vie et la sienne, je n'aurais pas l'ombre d'une hésitation, et ce n'est pas pour ne pas retourner dans cette salle que je dis ça. Tu es mon hôte, ma priorité. Ton bonheur et ta vie sont les seuls moteurs de mon existence actuelle. Je t'ai faite une promesse et je compte la tenir. Je sais que tu ne m'écouteras pas. Tu veilleras sur cet humain jusqu'à ce qu'il soit mieux. Tu ne te rends pas compte que ton altruisme ne te rend pas forcément heureuse ? *


Numa resta silencieuse, que se soit physiquement ou dans son esprit. Elle ne savait pas où l’emmènerait cet aspect de son caractère qui la poussait à aider les autres. Et l’esprit du chien non plus. Mais il aurait du mal à tenir sa parole en encourageant la persévérance de son hôte face à ce mur qui se dressait entre Yuki et elle qu’il se forgeait lui-même.

Résigner, Numa baissa la main. Pensait-elle réellement que Yuki lui ferait aveuglement confiance ? Peut-être ... Qu'elle l'espérait.

*C'est avec ce genre de tourment que je dis que ce n'est pas bon pour toi.*


*Met toi à sa place. Il est face à des événements qui lui échappe.*


*Et tu n'as pas forcément les épaules pour le porter.*


Alors que le petit chiot venait réconforter le japonais qui commençait à avoir des yeux humides, comme s’il avait senti sa peine, Numa demeura encore très silencieuse. Elle se devait de répondre à Yuki, mais sa conversation intérieure lui prenait toute son attention. L’esprit du chien essayait de lui dire quelque chose, la préserver. Mais même lui semblait perdu dans ses propos. Il voulait que Numa se fasse des amis, qu’elle garde son altruisme, cependant, elle ne pouvait pas rester auprès de personnes qui semblaient aussi blessés qu’elle, voir plus.

Numa continua de regarder le jeune homme pendant un instant avant de lui tourner le dos et aller à sa fenêtre, elle regarda un moment le ciel. Aujourd’hui, comme souvent en Irlande, il avait une tonalité grisâtre, cependant, les nuages ne couvraient pas tout le ciel, donnant une agréable vue sur un ciel bleu comme son œil visible.
La demoiselle porta ses mains à ses bras et les serra.

*J'ai envie d'être son amie, ne me demande pas ça. Ne me demande pas de renoncer.*


*Une personne qui se méfiera toujours de toi ne pourra pas être ton ami. Tu lui as montré à chacune de vos rencontres qu'il pouvait avoir confiance en toi. Si après cette aventure il n'a toujours pas confiance, il ne l'aura jamais.*


L’esprit du chien était ferme, comme s’il savait de quoi il parlait. C’était évident pour un être qui avait des siècles de vécu. Cependant, il n’avait pas la science infuse et il était guidé par son désir de protéger la petite française, tant son corps que son esprit.
Mais c’était sa vie. Numa aurait le dernier mot. Elle écoutait les paroles de sa divinité sagement, mais irait là où son cœur la guiderait. Doucement, elle se retourna vers Yuki. Elle n’avait toujours pas répondu à sa question, mais ce n’était pas la première fois qu’elle mettait du temps à répondre, et ça n’allait pas être la dernière.
La lycéenne le regarda un moment avec son compagnon canin qui semblait vouloir autant réconforter le japonais que lui voulait le protéger.

Les images de sa première rencontre avec le jeune homme lui revinrent en mémoire. Il avait l’air d’un chien battu, seul, triste. Puis lorsqu’elle le visitait à l’infirmerie. Elle cru voir une lueur d’espoir dans ses yeux. Il avait pleuré de joie lorsqu’elle lui avait offert un cadeau. Il avait sourit lorsqu’elle était venue en retard une fois, pour le visiter. Maintenant, il semblait retourner à son état apeuré et triste.
Si elle pouvait l’aider à sourire de nouveau et que ses larmes de tristesses ne deviennent que des larmes de joie, alors elle le ferait.
Non.
Elle ne pouvait pas promettre à sa divinité de quitter Yuki. De le laisser aux mains d’une autre personne, même si des personnes comme Sheila seraient plus qualifier pour l’aider. Elle savait que si Yuki avait des ennuis, elle accourait pour l'aider. S'il avait besoin d’elle, elle serait présente.
Parce qu’elle le lui avait promit.

Numa vint frôle son poignet gauche, ou elle avait dessiné un symbole égyptien il y a longtemps maintenant. Il n’y était plus que dans ses pensées. Même si la française était la seule à se souvenir de cette promesse, qu'elle n'était pas importante aux yeux ni de Yuki ni de Sheila, elle la tiendrait.
Quel genre de personne serait-elle à ne pas tenir ses engagements et laisser une âme tourmentée dans une solitude et un gouffre dont elle pouvait sortir ?
Doucement, la jeune femme marcha de nouveau jusqu’à son camarade de classe, elle s’accroupit et lui répondit, finalement :

_Je travaille dans un centre de réhabilitation pour les animaux sauvages. Si j'arrive à convaincre la patronne, je pense que le petit chiot pourra y être pensionnaire. Comme ça tu pourras venir le voir et t'occuper de lui tout en lui assurant un toit et une sécurité.


La demoiselle émit une pause. Sentant que ces trois phrases étaient sa limite de parole. Elle respira doucement, attendant que sa salive revienne dans sa bouche pour parler de nouveau, de manière tout aussi calque qu'à son habitude :


_Je ne peux rien promettre, mais c'est la meilleure solution que j'ai trouvé pour vous deux.










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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyLun 26 Mar - 11:36



Une rencontre n'est que

le commencement d'une séparation.
Pendant très longtemps, Numa resta silencieuse, comme pensive. J’en déduis qu’elle parlait à sa divinité, ce qui fut une hypothèse également adoptée par Toueris. La teneur de leur conversation m’échappait totalement étant donné que la jeune femme ne parlait pas du tout et que son visage restait impassible. Néanmoins, le fait qu’elle baissa la main ne m’échappa pas. Pour cacher mon trouble et garder un semblant de calme, je m’ouvris légèrement pour caresser mon protégé toujours à mes côtés. Lui non plus, je ne savais pas à quoi il pouvait penser, mais j’espérais qu’il ne se retournerait pas contre moi sans raison. Normalement, les chiens étaient réputés pour leur altruisme, non ? Faisant cela, je me concentrai sur autre chose que ma camarade de classe qui semblait bouger au fil de ses pensées et de ce qu’ils se disaient avec l’esprit qui était en elle. Le stress montant se fit alors moins pénible, jusqu’à ce qu’elle se mette à ma hauteur. Mon regard ayant capté un mouvement, je me mis à la regarder en attendant toujours sa réponse, silencieux.

Doucement, elle me fit part qu’elle travaillait dans un refuge pour animaux sauvages. Ce qu’elle comptait faire était de demander si le chiot pouvait être gardés là-bas jusqu’à ce que je sois en mesure de l’adopter, histoire qu’il soit nourri, logé, mais surtout en sécurité. Cette solution fit renaître très lentement une légère pointe d’espoir dans mon coeur. J’allais du coup accepter sa proposition avec un nouvel entrain quand elle reprit pour me faire part qu’elle ne pouvait rien me promettre, que rien n’était fait, mais surtout que c’était la seule solution qui lui était venue à l’esprit. J’eus alors comme l’impression de prendre une douche glacée, comme j’en avais eu l’habitude durant mes jeunes années. Mon changement de pensées fit réagir Toueris de la pire manière qui soit puisqu’elle se mit à crier dans mon esprit, furieuse :

*Bon ! Ca suffit maintenant Yuki ! Ne vois-tu donc pas qu’elle essaie de t’aider même si elle n’a aucune certitude ?! Cette petite est adorable. Elle ne t’abandonne pas et t’aide malgré la distance soudaine que tu as mise entre vous. Ne crois-tu pas qu’il est grand temps d’ouvrir les yeux, arrêter de te voiler la face, et te mentir à toi-même ?*


*Mais... * tentais-je de répondre en ayant en tête les bruits de couloir.


*Il n’y a pas de “mais” ! Tu penses vraiment qu’elle est comme ce *** qui est venu te voir il y a un moment ?! Celui qui t’a frappé ?! Tu crois qu’elle serait capable de te frapper, t’insulter ou autres ?! Elle n’est pas comme ce *** de garçon !! D’ailleurs, si je le revois, je m’assurerais qu’il ne puisse plus jamais avoir d’enfant, je lui tordrais le cou jusqu’à ce qu’il me supplie d’arrêter, le torturerais au point que lorsque je le lâcherais il sera aux portes de la mort ! Il croit qu’il vaut mieux que toi ?! Ah ! La bonne blague ! Je vais lui faire comprendre, moi, qu’on ne s’en prend pas aux autres impunément !! Et…

Au fur et à mesure que la déesse se laissait aller à sa colère, la transformant en esprit vengeur (du moins c’était l’image que j’avais en tête en la visualisant en train de parler), j’avais fermé les yeux et amené mes poings sur mes tempes. Et, la coupant dans sa lancée, je me mis à hurler en japonais :


La ferme ! La ferme ! La ferme ! Toueris, la ferme !!!!


Devant mes cris, mon protégé était allé se réfugier non loin du bureau de la propriétaire de la chambre. Je ne savais pas si Numa comprendrait ce qu’il venait de se passer, d’autant plus que j’avais les joues baignées de larmes sans que je m’en rende compte. Mais, d’un autre côté, je n’avais pas la force de revenir dessus sur le coup. Je baissai donc mon regard brièvement monté jusque ses yeux alors que j’avais retiré mes mains de ma tête, Toueris ayant décidé de me laisser totalement seul. Peut-être pour se calmer… Puis, d’une voix tremblotante, je tentai de prononcer d’une voix claire :


J-je suis désolé… Pardon…


Qu’allait-il se passer maintenant ? Est-ce que j’avais fait assez peur au chiot pour qu’il ne veuille plus me protéger ? Etais-je devenu assez détestable aux yeux de ma camarade de classe pour qu’elle ne veuille plus m’approcher ? Non parce qu’entre les rumeurs, mes réactions et ma difficultés à donner ma confiance, il y avait de quoi m’en vouloir à mes yeux. Personnellement, je m’en voulais énormément et cela pouvait presque se lire sur mon visage humide et enflé au niveau d’une de mes joues.

HRP:
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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyDim 1 Avr - 12:21



Une rencontre, une réconciliation et l'amitié








_Je ne peux rien promettre, mais c'est la meilleure solution que j'ai trouvé pour vous deux.


Numa observa son camarade de classe. Il semblait se crisper. Un long silence régnait entre eux, un long silence où Yuki semblait se perdre.
Puis, il se mit à hurler en japonais, des mots que Numa ne connaissait pas. L’esprit du chien, ne connaissait pas non plus le japonais, et ne pouvait donc pas traduire les paroles du jeune homme.

La française sursauta et perdit l'équilibre. Et se retrouva les fesses au sol. Cependant son expression n'avait pas changé, toujours de marbre. Malgré tout, sous la surprise, ses griffes étaient sorties et avaient légèrement tracées le parquet. Les bruits recouverts par les cris de Yuki.
Bon, ses voisins de chambre étaient à présent au courant qu'il y avait âme qui vive dans la chambre 124.
Les yeux de Numa allèrent vers la porte d’entrée où elle eut un flash du couloir. Des filles présente à l’extérieure s’étaient retourné, curieuse, mais finir par passer leur route.
Ce don était vraiment étrange, mais intéressant, il semblait venir au moment opportun.

*Numa, tu devrais te concentrer sur Yuki.*


Obéissante à ces sages paroles, la demoiselle reporta son attention sur le japonais dont les yeux devenaient humides.
Ne pleure pas s’il te plait … Ce n’est vraiment pas facile.

_J-je suis désolé… Pardon…


Lorsque le lycéen s'excusait, les griffes de Numa revenaient doucement à leur état d'origine. Malgré les larmes de Yuki, la jeune femme ne pu s'empêcher de se poser des questions sur ce qui venait de se passait. Elle avait seulement compris le mot « Toueris » et se doutait que le garçon en avait assez de sa compagne omniprésente. La déesse Toueris était connue pour être une représentation maternelle, et les mères défendaient leurs enfants avec … beaucoup de hargne. Cependant, Numa ne savait pas vraiment comment étaient les mères avec leurs enfants. Critique ? Trop protectrice ? Trop laxiste ? Pas assez ? Ces caractères pouvaient engendrer certainement des disputent.
Mais la demoiselle était très loin d’imaginait ce qu’il pouvait se dire dans l’esprit de son camarade …

*De toute manière dans l'état où il est, il n'aurait pas pu prendre soin de ce chien. Il est incapable de prendre soin de lui-même. Et donc incapable de prendre soin d'une autre personne.*


Numa devait reconnaître que l'esprit du chien avait raison. Et ça l'embêter beaucoup. Il avait souvent raison et cela voudrait dire qu'elle devrait abandonner Yuki si elle l'écoutait. Il était difficile de prendre soin des autres si on était incapable de s’occuper de soit. Yuki ne prenait ni soin de sa santé, ni de son corps, ni de sa vie.
Mais cette expérience pourrait le rendre plus mature. Le sortir de sa passivité. S'occuper des autres rend les humains plus responsable et fort. Un point sur lequel Gõu était d’accord avec son hôte. Avec de l’aide et un peu de boost, Yuki pourrait doucement s’élever.

*Cependant Numa … Yuki n’a que 15 ans … Vous êtes des enfants. Je suis très fière que tu sois mature et indépendante. Mais ne demande pas à tout le monde d’être comme toi. Ces qualités que tu as acquises sont dues aux expériences de ta vie et ton caractère. Yuki a vécu autres choses et a un tempérament plus … « doux »*


Pour ne pas dire « faible » ?

*Ne dis pas ce que je n’ai pas dis.*


Numa alla chercher le petit chiot sous le lit, l'attirant avec une sucrerie. Elle ne mit pas longtemps avant de le faire sortir de là. Les canins avaient toujours une certaine … alchimie, avec elle. Lorsque la demoiselle prit dans ses bras le petit animal, elle le couva comme pour le protéger. Doucement, Numa lui murmura, pour lui :

_Je te comprend. Le monde fait peur, les humains sont terrifiants ... Mais n'ai pas peur, jamais je ne te ferais de mal, et jamais Yuki ne te fera de mal non plus.


Doucement,  Numa frotta sa joue contre celle de du petit chien, comme aurait pu le faire une maman animal à son bébé. Évidemment, le chiot n'allait pas la considérer comme sa mère, même si partager un corps avec l'esprit du chien devait aider à mettre le chiot à l'aise. Mais au moins il ne se sentait pas menacé, et c'était important.
En couvant toujours le petit être, Numa revint vers son camarade, espérant qu’il allait mieux intérieurement.

_Je ne sais pas ce que tu échanges avec ta divinité. Mais il faut que tu te calmes et te ressaisisse. Ce petit chien à besoin de toi.


S’il pouvait, Gõu se gonflerait de fierté devant les paroles de son hôte. Il l’encouragea intérieurement à continuer dans une sagesse qui lui était propre.
Doucement, Numa posa l'animal près du japonais, espérant qu'ils pourraient d'apaiser l'un et l'autre.


_Montre lui que tu seras là pour lui. Je sais que tu peux le faire.










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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyDim 1 Avr - 14:49



Une rencontre n'est que

le commencement d'une séparation.
Lorsque j’avais relevé les yeux sur ma camarade de classe, le fait qu’elle soit tombée sur le sol ne m’avait pas du tout échappé. Cela aurait pourtant été mieux. Seul, je sentais la culpabilité me ronger à nouveau, petit à petit. Un peu comme s’il s’agissait d’un poison ou d’un acide sécrété par mon propre corps. Je n’en avais pas après Numa… Mais avec ce qu’il venait de se passer, il y avait de grandes chances pour qu’elle le prenne pour elle.

Pendant un instant, je pensai à me relever pour laisser le chiot aux bons soins de la jeune femme, persuadé qu’il ne pourrait plus m’approcher après tout ça. Pourtant, je fus devancé. Se levant avec plus de grâce que je n’en aurais jamais, elle se dirigea vers la cachette du bébé et sembla lui parler. N’entendant pas vraiment ce qu’elle disait, je ne pus qu’imaginer le pire sans avoir la douce voix de ma protectrice pour me rassurer. Quoique je ne voulais pas revoir sa profonde colère non plus… surtout que je devais en être en partie la cause. Je ne faisais que ça, rendre les autres en colère. Cela avait toujours été le cas et je ne voyais pas en quoi cela pouvait changer.

Pourtant, quand elle revint avec la petite créature au pelage noir et blanc dans ses bras, ce qui en soit était déjà un miracle à mes yeux, elle me fit part qu’il fallait que je me ressaisisse parce qu’on avait besoin de moi. C’était bien la première fois que j’entendais ces mots, ce qui me laissa quelques instants interdit. J’observai la scène en me demandant sincèrement si ce que je voyais était réel ou due à une forte imagination que je ne me connaissais pas. Le petit être me regardait avec des yeux implorants, voire apeurés alors que la jeune femme continua en me demandant de lui montrer que j’étais là pour lui, de le rassurer. Elle croyait en moi, confiance que je n’avais pas sû garder, quelqu’en soit la raison, quand étaient apparues les difficultés. Mes remords en devinrent plus forts malgré la pseudo impassibilité que j’avais progressivement adoptée.

Lentement, je tendis une main tremblante en direction du compagnon que je souhaitais me faire. Beaucoup de questions et de doutes m’assaillaient alors que je me rapprochais de plus en plus de sa tête. Je m’arrêtai cependant à quelques centimètres de lui, me sentant totalement impuissant et inutile. Mais, surtout, j’avais l’impression d’avoir brisé le lien fragile qui m’avait uni à lui. Cela m’empêcha d’approcher plus. Ce fut alors celui qui, à mes yeux, me détestait qui franchi la distance qui nous séparait pour me faire des “bisous”, comme dans le parc. Cela m’encouragea à le caresser très doucement de mon autre main, toujours aussi tremblant. Comptant sur mes cheveux pour cacher mes yeux par ma tête baissée, je pris une grande inspiration pour parler à coeur ouvert à l’intention de ma camarade de classe :

Dis-moi, Numa, pourquoi as-tu encore confiance en moi ? Je ne t’ai rien fait directement, mais avec Sheila, vous êtes bien les seules personnes à ne pas avoir montré de la colère, du mépris ou de la haine à mon égard. J’espérais qu’avec ce chien ce serait pareil, mais je lui ai fait peur… Même Toueris est en colère… Je ne comprends pas. Je n’arrive pas à comprendre… Rien que tout à l’heure… un garçon que je ne connais pas m’a dit que… je ferais mieu de disparaître… que je n’aurais jamais dû voir le jour… Comment en est-on arrivé là ?

Je ne comprenais pas comment des inconnus pouvaient m’en vouloir à ce point, ou s’accrocher comme les deux filles. J’avais pourtant exactement la même attitude à chaque fois. Alors, qu’est-ce qui pouvait bien changer ? Je ne comprenais pas et il était peu probable que Numa en sache plus.

Des larmes mouillaient mes joues alors que ma voix avaient tremblée tout le long de mon discours. Le pire était que je voulais m’excuser de lui avoir causé du tort par ma simple présence à ses côtés, même si nous en avions parlé avec Sheila auparavant, mais je n’y parvenais pas. Je m’en voulais tellement pour tout ça…
Comme s’il comprenait ma détresse, le border collie s’approcha de moi et mis ses deux pattes avant sur mes genoux pour tenter de me donner des coups de langue au visage. Je ne bougeai pas malgré cela, gardant simplement mes mains sur son doux pelage chaud malgré la saleté collée aux poils. Je ne pouvais pas par peur de briser encore quelque chose.
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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyDim 1 Avr - 15:55



Une rencontre, une réconciliation et l'amitié








_Montre lui que tu seras là pour lui. Je sais que tu peux le faire.


Après un effort qui lui était propre, Yuki tendit sa main hésitante vers le petit animal qui devait certainement ressentir sa peur. Numa encouragé le bébé par de petite caresse sur son bassin, comme encouragé un enfant en lui poussant gentiment le dos. Mais elle n’eut pas vraiment besoin de les aider puisse que duo se rencontrèrent mutuellement.
C’était … presque … attendrissant …
Mais pas assez pour briser le marbre sur son visage de lune.
Numa regarda la scène, assise en face de Yuki, le petit chien entre eux. Ce fut le japonais qui brisa le silence entre les deux adolescents :

_ Dis-moi, Numa, pourquoi as-tu encore confiance en moi ? Je ne t’ai rien fait directement, mais avec Sheila, vous êtes bien les seules personnes à ne pas avoir montré de la colère, du mépris ou de la haine à mon égard. J’espérais qu’avec ce chien ce serait pareil, mais je lui ai fait peur… Même Toueris est en colère… Je ne comprends pas. Je n’arrive pas à comprendre… Rien que tout à l’heure… un garçon que je ne connais pas m’a dit que… je ferais mieux de disparaître… que je n’aurais jamais dû voir le jour… Comment en est-on arrivé là ?


Numa avait écouté le jeune homme sans ciller une seule fois. Il avait toute son attention. Toueris était en colère ? Ceci pourrait expliquer leur dispute, bien qu’elle ne comprenait pas pourquoi la déesse pouvait se mettre en colère. A par son irresponsabilité pour le chien, il n’y avait rien de problématique. Mais la demoiselle ne connaissait pas toute l’histoire ni ce qu’il pouvait se passer entre les deux êtres qui habitait ce corps.
Toujours avec la douceur et ce calme qui était les siens, Numa s’exprima :

_Je ne comprend pas pourquoi je devrais être en colère ou te détester.


Après de tels aveux, Numa ouvrit la bouche pour en fait également. Lui dire qu’elle comprenait ses sentiments. La colère, la haine, le mépris des autres, la petite française avait longtemps connu ça avant de s’enfermer dans cette confortable carapace qu’elle s’était forgée.
Mais la demoiselle referma ses lèvres.
Elle n’était pas encore prête à ouvrir son cœur. Numa serait là pour Yuki, le soutiendrais, croirais en lui, ses capacités, mais elle n’était toujours pas capable de s’ouvrir. Pouvait-elle vraiment lui dire son enfance ? Pourquoi elle avait le vertige à présent ? Pourquoi avait-elle une longue mèche qui lui cachait la moitié de son visage ? Des réponses qu’elle savait très bien, mais qu’elle n’était pas prête à partagé, c’était une évidence. Ni à lui, ni à personne.

La demoiselle se mit à jouer avec ses bagues, en pensant à tout cela. Comme un mécanisme d’autodéfense contre ses idées noires.

_Parfois les humains sont simplement méchants … Il faut juste le voir avec ces rumeurs. C’est plus facile de s’en prendre à ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas se défendre.


Doucement, Numa se redressa pour se rapprocher de Yuki et vint poser sa main sur la tête du jeune homme. Elle lui caressa les cheveux avec beaucoup de délicatesse et de bienveillance. Elle n’avait pas osé le toucher, ni trop s’approcher de lui jusqu’à présent, sauf pour le mener à sa chambre, se sentant éloigner du jeune homme. Mais après cette confidence, elle sentait qu’elle pouvait de nouveau être là pour lui.

C’était certainement idiot d’avoir pensé cela tout à l’heure, même si l’esprit du chien n’avait toujours pas changé d’avis sur le fait que son amitié avec Yuki n’allait pas l’évoluer dans le bon sens. Pour Yuki, Numa était peut-être une aubaine, mais pour la demoiselle, à ses yeux, ce n’était pas le cas.
Seulement, il ne pourrait pas empêcher sa protégée de répandre sa bienveillance sur le commun des mortels. Il était très fier, mais très inquiet également. Il sentait que tôt ou tard, elle devrait prendre des décisions qui lui feront beaucoup de peine …

Ignorant complètement ce que pouvait penser sa divinité, Numa resta concentré sur le jeune homme et continua de lui caresser les cheveux alors que le petit chien montrait également sa présence envers le japonais.


_Mais ce n’est pas parce qu’il a des gens pour te détester, qu’il n’y a personne pour t’aimer.










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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyDim 1 Avr - 20:39



Une rencontre n'est que

le commencement d'une séparation.
Au début, Numa resta silencieuse, comme si elle ne s’attendait pas à mes aveux et questions, à moins que ces derniers ne soient bizarres. Je ne savais même pas quoi penser de mes paroles. J’étais tellement perdu : Toueris qui était en colère contre moi, ou même tout court, ce garçon sortit de nul part qui m’avait dit que le monde se porterait mieux si je n’étais pas né, les rumeurs tenaces qui m’isolaient plus que je ne l’étais déjà… Tout cela s’ajoutait inexorablement à mes doutes, mes peurs et douleurs qui sévissaient déjà en mon coeur meurtri, comme malade. Où en étais-je ? Que devais-je croire ou faire ? Je n’en savais rien et il semblait que les personnes pouvant me conseiller n’étaient pas là…

Finalement, aussi calme qu’à l’accoutumée malgré la situation dans laquelle je nous avais mise, ma camarade me fit part de son incompréhension. Pour elle, il n’y avait pas de raison de me détester, d’être en colère ou autres sentiments négatifs qui me faisaient peur. Pourtant, je ne relevai pas la tête pour autant. Ses paroles avaient beau me rassurer un peu, ce n’était sans doute pas assez étant donné toutes les horreurs qu’on disait sur ma personne. Etais-je mauvais sans le vouloir ? Mes actions étaient-elles à la limite du bien et du mal ? Pour moi, c’était fort probable. Sinon, pourquoi aurais-je subi autant de douleurs ? C’était insensé.

Comme si elle voulait détruire mes croyances, des sortes de piliers m’empêchant de m’autodétruire, la jeune femme me fit part que l’humanité pouvait être cruelle et que les rumeurs circulant sur nous en ce moment en était la preuve. Ne voulant pas montrer que ces paroles me blessaient plus que de raison, je me mordis les joues en étouffant un sanglot. Je ne pus cependant m’empêcher de me demander si je faisais partie de ceux qui ne voulaient pas ou ne pouvaient pas se défendre. Mais, ne voulant pas revoir les images de mon passé, même récent, je laissai la question en suspend.

Ne bougeant pas d’un pouce depuis un moment, malgré mes tremblement, j’avais mes poings fermés sur mes genoux, à côtés des petites pattes du chiot cherchant toujours mon attention. Je le regardai sans vraiment le voir depuis que j’avais cessé de le caresser, de peur de lui faire du mal. Ce fut peut-être cela qui poussa ou permit à Numa, selon ce qu’elle avait en tête, de s’approcher de moi pour me caresser la tête. Là encore, c’était réconfortant. C’était impossible de le nier. Pourtant, ne lui avais-je pas fait du mal en hurlant après Toueris ? Ne l’avais-je pas blessée en me montrant distant envers elle ? Est-ce que prétendre que je voulais la protéger n’était qu’une excuse ? Je ne le savais malheureusement pas moi-même…

Continuant ses gestes affectueux, la jeune femme me fit part que même s’il existait de méchantes personnes, il en était d’autres qui pouvaient m’aimer. Ne sachant pas comment prendre ce dernier mot, qui pouvait prendre plusieurs formes, je levai les yeux vers les sien, ne cachant plus mes larmes. Ainsi, je lui demandai en appréhendant la réponse à venir :

Que… que veux-tu dire par “aimer” ? Je… Je pense que mes parents m’ont “aimé” d’une certaine manière, mais c’est aussi pour ça que je ne veux plus les revoir… Alors… … Est-ce qu’être “aimé” est blessant ?

Si ma déesse était là, elle m’aurait sans doute corrigé, me disant que ce que m’avaient fait mes parents, adoptifs ou non, n’avait absolument rien à voir avec l’amour qu’un parent éprouve pour son enfant. Malheureusement, elle n’était pas là, comme si elle avait disparut, me laissant avec mes angoisses profondes et mon esprit qui ne tenait plus que sur un fil fin et fragile.
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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyLun 2 Avr - 0:04



Une rencontre, une réconciliation et l'amitié








_Mais ce n’est pas parce qu’il a des gens pour te détester, qu’il n’y a personne pour t’aimer.



C’était sorti tellement naturellement que Numa venait à peine de réaliser ses paroles. La demoiselle espérait qu’il n’y avait pas de mal entendu dans ses propos.
Bon sang … Yuki n’allait tout de même pas croire qu’elle s’accrochait à lui parce qu’elle était amoureuse ? C’était une méprise ! Il n’allait tout de même pas le penser !

*Calme toi Numa. Il n’y avait aucun sous entendu dans ta phrase.*


Mais la demoiselle préféra retirer sa main, au cas où. Non pas que Yuki était repoussant ou ce genre de chose, mais elle n’était clairement attirée par lui que par amitié.
C’était gênant ….
Et Gõu qui entendait ses pensées …

D’ailleurs, l’esprit du chien ne put s’empêcher de rire. Il se retenait fermement mais c’était plus fort que lui et ses rires étouffés faisaient écho dans l’âme de la lycéenne.

C’était définitivement gênant …

*Tu sais petite louve, je pense qu’entre nous deux, je serais le premier à savoir le jour où tu auras des sentiments pour quelqu’un. Je te connais plus que tu ne te connais, pour ainsi dire.*


Même si ces paroles étaient sérieuses, Gõu se remit à rire, vraiment amusé par les troubles que Numa se faisait à elle-même.
Heureusement, Yuki les ramena sur Terre, tout les deux, de sa voix tremblotante :

_Que… que veux-tu dire par “aimer” ? Je… Je pense que mes parents m’ont “aimé” d’une certaine manière, mais c’est aussi pour ça que je ne veux plus les revoir… Alors… … Est-ce qu’être “aimé” est blessant ?


*Encore un peu et je pourrais croire que ses parents abusaient de lui.*


*Ne dis pas ça, je n’ai plus de doute qu’il se faisait battre mais abusé … Retire tout de suite ces pensées de mon esprit ! Tu es immonde Gõu ! Des parents ne feraient jamais ça à leur fils !*


*Excuse moi. Excuse moi, c’était juste une hypothèse, calme toi.*


Numa émit un soupire pour oublier les vilaines paroles de l’esprit du chien qui était tellement près de la vérité … Mais ça, aucun des deux ne pouvaient le savoir.
Expliquer ce qu’était que « aimer » était vraiment compliqué pour al demoiselle. Elle savait ce que c’était, mais ne l’avait jamais vraiment vécu. L’amour paternel, oui, l’amitié profonde, oui.
Mais l’amour maternel ? Fraternel ? Entre deux personnes ? Il y avait différente forme d’amour dont Numa ignorait le ressentis. Elle ne savait que la définition, la théorie.
La demoiselle réfléchit un moment avant de répondre :

_Te souviens-tu lorsque je t’ai fais écouter une musique  qui parlait d’un père qui aimait son fils ? Il y a plusieurs formes d’amour. Familiale, amoureuse, une profonde amitié.


Numa prit une petite pause, émettant un léger soupire pour relancer ses propos :

_Mais « aimer » ce n’est que des choses positives. Protéger, aider, pardonner, chérir, estimer. J’aime très peu de personne, mais je sais que j’irais au bout du monde pour eux.


Machinalement, la demoiselle se remit à jouer avec ses bagues, pensant à son père. Et à son meilleur ami. Il n’y avait qu’eux qu’elle aimait plus que tout. Evidement, elle savait qu’elle avait une tante mais n’a aucun souvenir à ses cotés et là dernière qu’elle l’avait vu était brièvement avant de partie pur l’Angleterre. Elle ne savait pas ce qu’elle ressentait pour cette femme qu’elle ne connaissait pas vraiment. Et doutait même que ce soit de l’amour.

_Aimer, c’est aussi veiller sur le bonheur de cette personne. Ce n’est pas ce que tu ressens pour ce petit chien ?


Lorsqu’elle termina ses explications, Numa remarqua qu’il y avait quelque chose sur le visage du garçon. Doucement, pour le pas le brusquer, Numa porta sa main sur le visage de Yuki pour effleurer avec prudence la bosse près de son œil.
Elle était tellement occupée entre le chien, la confiance perdue de Yuki, son don de voir à travers les objets, qu’elle n’avait même pas vu que la joue du garçon était enflée. La lycéenne avait pensé que c’était le gonflement à cause de ses larmes, mais à regarder, elle garçon s’était mis un cocard !

*Numa, vous devriez vous dépêcher d’y aller, sinon, vous ne pourrez pas revenir avant le couvre feu.*


*Mais Gõu … et son œil ?*


*Tu pourras bien le soigner en revenant, ou un de tes collègues humains pourra le faire au centre. Il est hors de question que ce chien loge dans ta chambre cette nuit et que tu ais des ennuies.*


L’esprit du chien avait raison, une fois de plus. Numa fit mine ne de rien voir, pour ne pas embarrassé Yuki, même si il était clair qu’elle l’avait vu, puisse qu’elle avait touché sa blessure. La française alla prendre le gilet qui avait caché le chien et le donna à son propriétaire.

_Il faut y aller Yuki. Cache le petit chien, je vais nous guider jusqu’à la sortie du pensionnat. Le centre est un peu loin, à Knocksouth, mais on aura le temps de faire l’aller-retour et négocier si on y va maintenant.


« Un peu loin », mais c’était tout de même le village le plus proche du pensionnat …










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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyLun 2 Avr - 12:32



Une rencontre n'est que

le commencement d'une séparation.
Juste avant que je ne pose mes questions mettant des mots précis sur une partie de mes doutes, je sentis la main de la jeune femme quitter mes cheveux. Ce contact me manqua, mais je fus bien trop apeuré par la réponse qu’on allait me donner pour en faire cas. Allais-je voir mes craintes se réaliser ? Pouvais-je encore avoir un espoir de ne pas avoir vécu tout cela pour rien ? Non… Peut-être pas. Pour une raison quelconque, l’idée que j’allais de toute façon voir mon dernier pilier s’effondrer se faisait de plus en plus forte. Tant et si bien que j’en tremblais de plus en plus.

Lorsque Numa me demanda si je me souvenais de la chanson qu’elle m’avait fait écouter à l’infirmerie, je baissai légèrement la tête pour ensuite la hocher positivement. Comment oublier un message que j’aurais bien voulu connaître avec mes propres parents, quels qu’ils soient ? Elle continua ensuite en m’apprenant qu’il existait trois formes d’amour en me les nommant. J’en avais déjà entendu parler, mais jamais vécues, me semblait-il, à moins que ce qu’on me faisait était “l’amour parental”. Mais cette hypothèse fut très rapidement bannie par la suite des explications puisque cela n’avait absolument rien à voir avec protéger, aider, pardonner, chérir ou estimer, selon moi. Et ils avaient encore moins veillé sur mon bonheur… sinon ils ne m’auraient pas traité de la sorte. Si ?

Encore une fois, je ne voulus pas croire que ce que j’avais vécu n’était pas normal. Je n’étais pas assez fort pour l’accepter. Je sentais que si je venais à accepter que je n’avais pas été aimé jusqu’à ma rencontre avec Numa, au moins, alors je ne deviendrais qu’une coquille vide sans volonté de vivre. Je ne le souhaitais pas, même si ma vie n’avait aucun sens. Pour éviter qu’elle lise mes sentiments dans mes yeux alors qu’elle approchait sa main de ma joue blessée, je détournai la tête silencieusement. Je ne voulais pas l’inquiéter plus que je le faisais déjà.

Faisant cela, je me mis à penser à ce que je ressentais pour le petit chien. J’avais envie de le protéger, j’en étais sûr. Mais n’étais-je pas égoïste de vouloir autant sa compagnie pour éviter que mon coeur ne se brise ? Certes, il me regardait comme s’il voulait des câlins, mais était-ce vraiment son désir de rester tout le temps à mes côtés ? Venait-il vers moi parce qu’on l’y encourageait ? Ou parce que j’étais la première personne à avoir voulu de lui ? Je n’en savais rien et ne souhaitais pas l’obliger à rester avec moi s’il ne voulait pas. S’il évitait de mourir comme le chat de mon enfance, c’était suffisant.

Brisant le silence nous enveloppant comme très souvent pendant nos discussions, Numa me fit part que nous devions partir pour aller au refuge. Je pris donc ma veste en hochant encore une fois de la tête et enveloppai le chiot avec. Ce dernier sembla râler un peu mais cessa rapidement de se débattre dans je me mis à lui flatter la tête en lui parlant doucement en japonais. Je ne savais pas s’il allait me comprendre, mais je ne savais pas quoi faire et avais peur qu’on me surprenne à dire des bêtises. Puis, lorsque je tins mon compagnon à quatre pattes bien caché, prêt à partir, je suivis la jeune femme en écoutant attentivement ses directives. Mon coeur battait très rapidement, comme si je me rendais enfin compte quel genre d’interdit je bravais en ayant un animal dans l’enceinte de l’école. Je ne voulais pas avoir d’ennuis, mais avant que Numa ne me surprenne, cela avait été bien le cadet de mes soucis, ne pensant qu’à la protection de ce petit être sans défense.

Une fois sortis du campus, je suivis ma camarade en gardant ce dernier serré contre mon coeur. Je lui avais préalablement libéré la tête pour le laisser respirer, ce dont il sembla me remercier en me donnant des coups de langues sur le visage. Je ne souriais pas, préoccupé par la définition de l’amour qu’elle m’avait donné plus tôt. J’hésitais entre déni et réalité, ce qui me donnait l’impression d’être sur une lame de rasoir, prêt à tomber dans la folie ou la détresse éternelle.
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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyMar 3 Avr - 15:39



Promesse tenue ?








_Il faut y aller Yuki. Cache le petit chien, je vais nous guider jusqu’à la sortie du pensionnat. Le centre est un peu loin, à Knocksouth, mais on aura le temps de faire l’aller-retour et négocier si on y va maintenant.


Yuki ne se fit pas prier et les deux adolescents quittèrent la chambre de la demoiselle, celle-ci avec ses courses pour le centre qu’elle aurait du donner pour la semaine suivante. Autant faire une pierre deux coups.

Comme prévu, la française utilisa sa super vision pour faire sortir le petit être clandestin sans être vus. Elle évitait soigneusement toute personne dans le couloir, faisant parfois des grands tours pour échapper aux personnes présentent au pensionnat. Et heureusement pour eux, le petit chien était d’un silence religieux. Il n’avait pas émit un seul son depuis que Numa avait surprit Yuki. C’était un peu étrange, mais bien pratique !

Une fois la première étape du plan accomplis, sortie du pensionnat sans embuche, les adolescents étaient à présent dans la légalité la plus complète.
Numa était rassurée, mais l’esprit du chien l’était encore plus. La demoiselle se sentit totalement détendue par les sentiments de Gõu qui prirent un pas sur les siens. Elle n’avait pas fait attention à son compagnon omniprésent, mais maintenant elle sentait qu’il avait été vraiment tendu durant tout le moment où Yuki avait été dans sa chambre.

Numa ouvrit la marche pour les conduire au centre. Restant silencieuse envers son camarade de classe pour converser avec sa divinité durant tout le trajet.

*Tu as été parfaite dans ce plan, je te félicite.*


*Ne cri pas victoire trop vite, si la patronne refuse le petit chien, il faudra lui trouver un foyer et le faire adopter.*


*Je pense que si tu expliques la situation, cette brave humaine acceptera de le loger durant quelques jours, le temps de trouver cette fameuse famille. Cependant, je ne suis pas certain que Yuki sera très heureux de laisser ce petit chien à un autre que lui.*


*S’il tient vraiment à lui, il ne faut pas qu’il soit égoïste, il doit penser au bonheur de ce petit chiot.*


*Un peu comme ton père avec toi, tu ne penses pas ? … Ne fait pas semblant de ne pas comprendre. Tu l’as même dis au chiot. Tu le comprends. Pendant un instant, tu t’es vu à travers lui.*


*Je sais bien que mon père fait tout ça pour mon bien mais … *


*… Oui je sais. A choisir tu aurais préféré rester avec lui.*


*C’est pour ça que j’ai refusé de vivre avec ma tante. Ça m’est égale l’instabilité, le fait que je n’ai pas d’amis, pas de chez moi, pas d’origine. Tant que je pouvais rester avec lui … Je me sens abandonnée, Gõu.*


* … Mais moi … je suis là …*


Doucement, l’esprit du chien prit possession de la main de la jeune lycéenne pour la porter à son épaule et la lui caresser tendrement. Il ne pouvait pas faire grand-chose, il en était bien conscient, mais il ferait tout pour que sa protégée ne sente plus abandonnée, un jour. Il savait que sa mission allait être rude, mais il y arriverait, n’était-il pas un être supérieur ? Il en avait le pouvoir, il en était certain.

*Je serais toujours là ma petite louve.*


Le deux complices continuèrent de parler, Gõu remontant le moral de son hôte, la rassurant dans l’acceptation du petit chiot, essayant de la mettre de bonne humeur.

Et leur discussion se termina lorsque les adolescents arrivèrent devant le centre. C’était la plus grande et la plus moderne bâtisse du village où on pouvait entendre une multitude de chants d’oiseaux.

On pouvait voir par les grandes bais vitrées que Dawn était fidèle à son poste à l’accueille. Elle était en train de remplir des rapports sur son ordinateur. Ça, la demoiselle ne le devina pas mais son nouveau don pu lui permettre de voir à travers le bureau les dizaines de feuilles éparpillées près d’elle. Au moins, la rousse n’aura aucun souci avec ses examens théorique à force de recopier tout les rapports des soigneurs.
Numa poussa la porte du centre, incitent Yuki à la suivre.
Le hall était très lumineux et d’une grande propreté, la patronne détestait la saleté, et ce n’était pas du tout bon pour les animaux. Il y avait le bureau de l’accueille au fond du hall et deux entrée de couloir de chaque coté de ce bureau.

Même si Dawn était concentré sur le rapport, elle ne ratait jamais une personne qui franchissait la porte et afficha un grand sourire rayonnant qui lui appartenait. Elle abandonna son travaille pour se lever et saluer les adolescents d’un vif geste de la main.

_Oh ! Coucou Numa, tu n’es pas en repos aujourd’hui ? OULA, mais il est arrivé quoi à ton ami ?


La jeune étudiante quitta son bureau pour s’avancer vers les adolescents, les yeux écarquillés en voyant l’œil du jeune homme. Au moins, elle, elle l’avait vu du premier coup. Elle eut l’amabilité de ne pas le toucher mais se pencha vers lui pour regarder la blessure de plus près.

_Vous vous êtes battu, vous deux ? On vous a agressé ? Il faut appeler la police ?


_Dawn …


_L’ambulance ? Tu es sonné ? Tu veux t’asseoir ? demanda-t-elle à Yuki, ne faisant pas attention aux appelle de sa collègue


_Dawn …


_Tu vois combien de doigts ?


Numa porta une main à son front, elle avait presque honte, même si l’étudiante partait de très bonne intention. Mais maintenant que la rousse s’était tût, Numa put enfin parler :

_Dawn, je dois parler à Iseult, est-ce qu’elle est là ?


_Oui bien sûr ! Oh mais ! C’est un petit chien !


Passant du coq à l’âne, l’étudiante vétérinaire, agrippa la petite poule de poil dans ses mains et le porta en l’air comme un trophée, toute joyeuse de voir un nouveau petit compagnon. Autre que des renards, des lapins et d’autres animaux sauvages. Elle afficha un très large sourire à la boule de poils tremblotante.

_IL EST TROP MIGNON ! C’est le tien ? Poua, il est tout sale, il vient de la rue, c’est ça ? Mais attend, si vous êtes amis, c’est que tu viens d’Immortalia toi aussi, non ? Tu es dans la classe de Numa ? Moi je suis étudiante vétérinaire en classe N ! Mais si tu es dans la classe de Numa … Tu es en M aussi ? He, elle veut toujours pas me dire ce qu’ils ont de spéciaux les M, tu veux bien me le dire, toi ?


_Tu parles trop Dawn, tu leur fait peur.


La voix calme de Sheron sortit de derrière le bureau d’accueille. Ce dernier était accoudé au bureau et avait observé la scène, assez amusé par la situation. Plus mature que sa collègue, le jeune homme se leva et fixa le cocard de Yuki. Puis se yeux allèrent vers le petit chien puis Numa.

_Dawn, rend le chiot et va soigner l’ami de Numa. Je pense que tu auras besoin de moi pour parler avec Iseult.


Numa fixa Sheron. Il est tellement … perspicace, qu’il relevait du surnaturel. Il avait tout compris rien qu’en observant la situation et remettant les pièces du puzzle à leur place. La demoiselle était admirative de ce jeune homme.
Sans attendre, l’ainé commença à quitter le hall pour se diriger dans le couloir afin de rejoindre le bureau de leur patronne.

_Quel rabat-joie ! Tiens Numa, dit Dawn en donnant le petit chien à la brune. Et toi suit moi, on va soigner cette vilaine chose. T’en fais pas, j’ai fais médecine. Bon, médecine sur les animaux mais je sais aussi soigner les bobos humain. Comment tu t’appelle ?


Doucement, Dawn s’approcha de Yuki, voulant le prendre par les épaules pour l’entrainer vers la salle de repos pour le mettre à ses aises et le soigner.


Pendant ce temps, Numa suivit Sheron avec le petit animal. Sheron et elle ont toujours été très silencieux, mais cette fois-ci, ce silence mettait des inquiétudes  à la jeune femme.
Elle aurait aimé avoir des conseils de son mentor, cependant, elle était déjà bien heureuse de son soutient. A aucun moment Sheron ne se retourna, alors que la demoiselle baladait son regard entre la porte de la patronne au fond du couloir et le soigneur près d’elle.
Durant leur marche, qui semblait être éternelle, Numa caressa le petit animal, pour le rassurer et se rassurer elle-même. Ce dernier semblait détendu dans les bras de la française.

Avant de frapper à la porte de leur patronne, Sheron se retourna vers sa cadette, bien plus petite que lui et la regarda dans son œil visible. Il avait le même air indifférent que Numa mais contrairement à elle, son anxiété était visible par son regard vert.

_J’espère que tu as de bons arguments pour la convaincre. On est un centre de réhabilitation pour les animaux sauvage, pas un pensionnat pour tous les animaux d’Irlande.


_Absolument pas.


Un nouveau silence régna entre les deux soigneurs. Le soigneur aimait la franchise de Numa, même si il aurait préférait qu’elle prenne des pincettes, pour une fois. Sheron émit un long soupire silencieux. Il a prit la demoiselle d’affection dès qu’il l’a vu, il l’a toujours aidé et défendu même pour des choses futiles, mais il sentait que cette bataille allait être rude.

_Que vas-tu faire de lui si elle ne l’accepte pas au centre ?


_On va bientôt le savoir …


Les yeux de Numa se tournèrent vers le bureau fermé de la patronne des lieux. Son don de voir entre les murs lui offrit une vision d’Iseult se levant avant des dossiers en main, allant ouvrir sa porte.
Numa espérait que Yuki était dans une situation moins compliqué que la sienne, entre les mais de Dawn …









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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyMer 4 Avr - 11:14



Une rencontre n'est que

le commencement d'une séparation.
Le chemin fut terriblement long et silencieux. Mes pensées en devinrent de plus en plus pesantes alors que le chiot demandait à descendre de plus en plus souvent. C’était la première fois que je devais m’occuper d’un compagnon à quatre pattes aussi longtemps, le chaton de mon enfance se trouvant à côté de ma maison lorsque je l’avais trouvé. Sans parler que ce dernier avait été en bien moins bonne forme que le chiot dans mes bras.

Heureusement, je parvins à gérer la situation pourtant compliquée jusqu’à ce qu’on arrive devant une grande bâtisse dans un petit village que je n’avais encore jamais visité. Je ne savais pas trop quoi en penser, même lorsque je compris qu’il devait s’agir du fameux centre dont ma camarade de classe m’avait parlé. Rien que cette information me rendit extrêmement nerveux, me donnant envie de prendre la poudre d’escampette. Certainement l’aurais-je fait si je n’avais pas le poids de mon ami à quatre pattes pour me rappeler la raison de ma présence en cet endroit. J’avais assez créé d’ennuis comme ça pour me permettre d’agir sur un coup de tête, à nouveau.

La tête baissée de façon à ce que mes yeux ne puissent voir que la jeune femme me précédent ou le chemin sur lequel je marchais, je ne vis pas ce qu’il se passait dans le bâtiment avant que j’y entre avec une grande timidité. A vrai dire, j’eu un petit moment d’hésitation avant de passer le pas de la porte. Puis, une fois dans le hall lumineux, je me sentis obligé de relever la tête quand j’entendis une voix féminine héler Numa. Rousse aux yeux bleus, elle semblait très amicale avec ma camarade de classe, comme si elles avaient l’habitude de se voir. Mais ce qui me fit réellement réagir fut son attention portée sur moi. Bien trop proche à mon goût, malgré les appels de la brune, elle s’inquiéta de ma blessure en poser mille et une questions plus ou moins utiles. Un véritable moulin à paroles inarrêtable. Sentant la panique me prendre très rapidement, je reculai de plusieurs pas, atteignant presque la porte d’entrée jusqu’à ce qu’elle arrête enfin de parler. Cela laissa la place à Numa qui demanda à parler à une certaine Iseult. Elle eut une rapponse positive juste avant que mon chiot ne me soit prit sans que je puisse réagir.


*Non mais c'est quoi son problème à cette bonne femme ?!* pensai-je alors que j’arborais des yeux écarquillés à l’extrême.


Le flot de paroles et questions venait même de reprendre sur un nouveau rythme soutenu. Cela semblait ne pas avoir de fin, jusqu'à ce qu’une voix masculine vienne l’interrompre. Cette dernière appartenait à un homme, roux également, donnant l’impression de s’amuser malgré son air aussi impassible que celui de la brune qui m’avait accompagné. J’espérais que cela sonnait enfin mon répit, ma délivrance ou même la fin de toute cette comédie. Malheureusement, il sembla que cette dernière ne faisait que commencer puisqu’il lui demanda de m’accompagner pour soigner mon oeil.

Le chiot que j’avais eu dans mes bras jusqu’à ce qu’on me le prenne “de force” se trouva donc dans ceux de Numa avant que la dénommée Dawn vint vers moi. Elle sembla vouloir aller derrière, mais je l’en empêchai en esquivant tous gestes pouvant m’atteindre. Je ne parlais pas, même pour répondre aux questions qui m’avaient été posées, comme mon nom entre autres, mais suivi finalement la dame dans une autre salle. Cela m’éloigna plus encore de toute possibilité de retraite, mais je ne voulais pas non plus partir sans le chiot que j’avais trouvé, ni la jeune femme qui n’était ni plus ni moins ma guide. Mes pensées devinrent donc extrêmement envahissantes, m’empêchant presque d’écouter ce que mon interlocutrice me disait. Dire que, dans ce genre de moments, Toueris était là pour m’aider à me focaliser sur l’essentiel… Je devais vraiment avoir mérité son absence. A moins qu’elle ne soit partie ?
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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyVen 6 Avr - 23:56



Une rencontre, une réconciliation et l'amitié








Yuki semblait très retissent mais Dawn l’accompagna dans le self où elle referma la porte. La pièce était assez grande, comme un petit salon, avec une table en son centre et des chaises autour. Au fond de la pièce se trouvait des casiers en métal et une grande armoire.  Il y avait également une machine à café, un micro onde, un frigo, un évier également. La pièce était aussi lumineuse et claire que le hall et donnait sur un jardin immense délimité par une clôture.
Sur le sol, dans un coin de la pièce, se trouvait une cage à lapin ouverte.

Dawn installa le jeune homme sur une chaise et alla ouvrir la grande armoire pour en tirer une boite où se trouvait le kit de secours.

La demoiselle posa la boite sur la table et revint avec de quoi soulager l’œil meurtri du lycéen, ainsi qu’un médicament pour la douleur.
Elle posa ses éléments près de Yuki avant d’aller prendre une tasse et la remplir d’eau pour que Yuki puisse avaler le comprimer, elle posa la tasse près du jeune homme, à la même hauteur que le médicament avant de se munir de quoi soigner le cocard du lycéen et s’assit en face de lui.
Toute souriante, elle exprima :

_T’en fais pas, ça va piquer un peu au début mais ça va aller. Ce genre de chose il faut mettre de la glace sinon ça gonfle, là c’est un peu tard, mais t’en fais pas, j’ai tout ce qu’il faut pour que ça ailles mieux. Ça ne te fait pas trop mal ? Je t’ai pris un comprimé pour la douleur si tu veux. Comment tu t’es fais ça ? Tu n’as pas l’ai très tactile, mais je vais avoir besoin de te toucher, au moins ton visage pour te soigner. On se connait pas, mais dis toi que si Numa m’aime bien c’est que je suis gentille, d’accord ? Aller, ferme l’œil, je vais soigner ce vilain bobo.


La rousse accompagna ses paroles d’un grand sourire éclatant.


Pendant ce temps, Numa s’attendait au pire, le petit chien dans les bras. Mais elle ne pouvait plus reculer car Iseult ouvrit la porte et du faire un pas en arrière, surprise par ses employés. Elle les regarda un par un, surprise. Puis, demanda, perplexe :

_Il y a un problème ?


_J’aimerais te demander un service, Iseult.


Numa s’avança, avec le petit chien dans les bras, mais lorsque la patronne sembla comprendre, elle fronça ses sourcils roux et la lycéenne s’arrêta, figée. Sa patronne n’était pas une femme cruelle, mais elle était ferme, autoritaire et n’aimait pas perdre son temps qui semblait être précieux pour des choses plus importantes que d’écouter une gamine suppliante.
Avant que la femme ne puisse dire quoique ce soir, Sheron  s’interposa, se mettant devant Numa :

_Tu devrais l’écouter avant de refuser.


Iseult fronça d’avantage les sourcils en fermant ses lèvres rouges, puis, elle acquiesça et regarda sa cadette. Sheron regarda également la demoiselle du coin de l’œil. Il ne pouvait pas vraiment l’aider, il n’était pas au courant de toute l’histoire. Bien qu’il est compris rapidement, tout comme Iseult, la venue de la jeune femme dans le centre.
Numa avait une boule au ventre. Iseult ne s’était pas montrée tendre avec elle la première fois qu’elles se sont rencontrées, mais devant le bon travail de la lycéenne, sa patience et son amour pour les bêtes, elle se montra rapidement sous son vrai visage, peut-être sévère et ferme, mais également compréhensive avec un grand cœur.
Numa du mettre quelques instant avant de s’exprimer.

_Mon camarade de classe a trouvé ce chiot. Il aimerait s’en occuper mais on n’a pas le droit aux animaux au pensionna.


_On est un centre de réhabilitation pour les animaux sauvages, pas un pensio-


_S’il te plait !


Numa avait complètement coupé la parole de la dame en serrant le petit chien contre elle. Une chose qu’elle n’avait jamais fait depuis … toujours ?
Couper la parole de quelqu’un, s’imposer … Elle ne savait pas où ça la mènerait. Jusqu’à maintenant, Numa a toujours été très passive, voir docile, même si elle ne se laissait pas marché dessus depuis qu’elle avait rencontré son meilleur ami, elle a toujours évité le conflit pour ne pas avoir ni à se rebeller, ni s’imposer.
Numa ne caressait plus l’animal dans ses bras, mais le serra comme une mère qui avait peur qu’on lui attache son petit des bras.

_Je n’ai pas envie qu’on l’abandonne. Quand Yuki sera adulte, il viendra l’adopter. Ici il aura un toit, il pourra se faire des amis, être heureux.


Numa baissa la tête et le petit chien vint lui faire des bisous sur le visage, comme s’il ressentait la tristesse de la demoiselle et voulait le consoler. Peut-être le ressentait-il par le fait qu’elle soit habitée par l’esprit du Chien ?
Oui elle était triste pour lui, car elle se voyait un peu en lui et aurait l’impression d’être abandonné une deuxième fois si Iseult refusait sa demande.
Gõu s’apprêtait à intervenir, mais commençait à connaitre le personnel de ce centre à travers les yeux de son hôte, et connaissait la grandeur d’âme de la maîtresse des lieux.
La patronne, d’abord étonnée par la réaction de son employé, s’adoucis en voyant son regard fuyant vers l’animal. Elle ne connaissait pas bien la petite française, mais elle était loin d’être un monstre et aimait les animaux autant que tous ses employés.
La belle rousse se racla la gorge avant d’affirmer, fermement :

_Qui est donc « Yuki » ?


Numa n’arrivait plus à parler, la tête baissée vers la boule de poils. Heureusement, son collègue calme et réfléchit prit parole pour elle :

_Le camarade de classe de Numa. Il est à coté avec Dawn.


_Allons le voir. J’aimerais les détails. Tous les détails.


Sur ces mots, le trio se rendit au self, la patronne au devant alors que Sheron marchait au rythme lent et tendue de sa petite collègue. Numa luttait contre elle-même pour maintenir son apparence humaine alors que son cœur battait à une allure ahurissante. Se voulant rassurant, le roux souffla à la jeune française :


_On est une équipe Numa. Personne n’a jamais abandonné personne. Tu verras.










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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptySam 7 Avr - 13:43



Une rencontre n'est que

le commencement d'une séparation.
Comment elle fit pour m’amener dans le réfectoire, ou une sorte de salle de pause, je n’en avais aucune idée. Cela rendait la femme rousse plus effrayante qu’elle ne l’était déjà à mes yeux malgré ses sourires et ses paroles qui se voulaient rassurantes. Après tout, qu’est-ce qui me faisait croire que ce n’était pas pour mieux me faire du mal par la suite ? Comme en réponse à cette pensée, je reçu une puissante claque mentale qui me sonna assez permettre à Dawn de me placer sur une des chaises autour de la grande table. Et, alors que des boîtes et autres objets auxquels je ne prêtai absolument aucune attention étaient posés à côté de moi, j’hurlai à Toueris, prêt à lui tenir tête avec une force que je ne pensais pas avoir :

*Non mais ça va pas ?!! Je sais que t’es en colère, mais j’croyais que t’étais “différente” des autres !! Si c’est le cas, prouves-le et arrête de me frapper, baka !*

Je n’obtins pas la moindre réponse, signe qu’elle n’était toujours pas prête à m’adresser la parole, certainement beaucoup trop en colère pour cela. Je ne sus cependant pas, du coup, si je devais craindre la possible surveillance qu’elle adoptait pour réagir ainsi, ou si c’était, au contraire, un bienfait. Néanmoins, je n’eus pas le loisir d’y réfléchir de façon approfondie puisque, pour cela, il m’aurait fallu du temps, ce que je n’eus pas. La jeune femme s’était assise en face de moi, apparemment prête à approcher ses mains de mon visage. Fort peu envieux de la laisser faire, j’eus un léger mouvement de recul sur ma chaise qu’elle dû remarquer puisqu’elle tenta vraisemblablement de me rassurer. Ce qui me le fit deviner fut les paroles incessantes de ma déesse avant ce moment, le fait que les humains n’étaient pas tous contre moi ou que ce genre de paroles n’étaient pas faites pour me nuire. Pourtant, je ne parvenais pas à être rassuré, à avoir confiance. Comment aurais-je pu ? Je ne la connaissais pas et mes souvenirs étaient encore bien trop nombreux pour me rappeler que toute gentillesse donnée était faite pour frapper plus fort encore par la suite.

Lorsqu’elle me parla du comprimé contre la douleur, je me fis la promesse solennelle de ne pas le prendre. Pas que je ne veuille pas aller mieux, mais tout ce qui était médicamenteux n’était pas vraiment pour me rassurer. Deux mois à l’infirmerie n’avaient pas suffit à chasser plus de dix années de drogues, il ne fallait pas se leurrer. J’en détournai donc la tête, écoutant le reste de sa tirade, silencieux. Cela me permit de lui accorder un point : si Numa lui faisait effectivement confiance, c’est que je le pouvais également… un minimum. Cela n’enlevait en rien mes craintes et, à chaque fois qu’elle sortait un objet ou un produit, je l’observais un long moment pour vérifier le nom ou la texture, toujours méfiant même si je la laissai toucher mon visage au strict minimum.

Combien de temps cela dura, je n’en savais absolument rien à vrai dire. Tout ce dont j’étais conscient était que les gestes de la soigneuse étaient vraiment précautionneux, comme si sa bonne humeur et son entrain étaient des éléments qui pourraient me briser. Mais ce fut le temps nécessaire pour que d’autres personnes entrent également. Surpris et sur la défensive, je tournai vivement la tête, ce qui me fit croiser le regard sévère d’une dame aux longs cheveux rouges. Le moins que l’on puisse dire c’était qu’elle ne manquait pas de prestance ! Tout comme une certaine personne à qui elle me faisait penser, ce qui me fit lever vivement, prêt à fuir. Un réflexe que j’allais sans doute regretter à un moment ou un autre. Mais, d’un autre côté, cela me permit de constater la présence de ma camarade de classe, du chiot et de celui qui les avait accompagnés. La jeune fille semblait triste, ce qui me donna un très mauvais pressentiment. Mon attention se focalisa donc sur l’inconnue que je pensais être cette fameuse “Iseult” dont ils avaient parlés plus tôt et qui ne m’inspirait aucune confiance. Dawn, à côté, ce n’était rien du tout, un peu comme si j’avais secrètement commencé à l’apprécier. Non, cette nouvelle arrivante me faisait trembler alors que mes sourcils étaient froncés, mon corps totalement tendu à l’extrême. Si le physique ne changeait pas tant, je me serais enfui sur le champs, cela ne faisait aucun doute… oubliant totalement pourquoi nous étions là.
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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyDim 8 Avr - 14:56



C'est là que tout ce joue ...








Le trio entra dans la pièce et cela fit lever Yuki d’un bond sur sa chaise, Dawn en sursauta, lâchant la compresse sur sa main. Elle ne semblait pas comprendre ce qui se passait. Les arrivants non plus d’ailleurs, seule Numa connaissait le coté craintif de son camarade de classe.

Sheron regarda la cage à lapin ouverte avant de refermer la porte et de murmurer à sa collègue :

_Garde bien ton petit chien avec toi.


Le roux l’avait soufflé pour ne pas déranger sa patronne qui semblait sonder le blond, ni ledit blond qui semblait faire de même avec la propriétaire des lieux. Sheron fit un signe de tête à Dawn pour qu’elle range ses petites affaires médicales pendant qu’il cherchait le lapin pour le remettre dans sa cage.

La patronne fixa le japonais, un regard sévère sur son charmant visage. Elle regardait surtout ce qu’il avait sur l’œil, en vérité, et sa manière de se tenir, comme s’il se sentait agressé. Il ressemblait à un animal sur la défensive.
Iseult se dit qu’il ne devait pas avoir la vie facile pour être autant sur ses gardes face à une bande composée principalement de femmes. La pièce était d’une grand luminosité, très chaleureuse, Dawn était un petit soleil avec ses vêtements toujours claire, Sheron était clairement un homme inoffensif et Iseult n’aurait pas la force de faire du mal à autrui. Rien dans la pièce ne semblait oppressant. Et pourtant le jeune homme était sur ses gardes comme s’il se trouvait dans une forêt obscure.
Iseult n’afficha aucun sourire et son timbre de voix était neutre et limpide :

_Bonjour jeune homme. Je m’appelle Iseult. Je suis la propriétaire de ce centre. Veillez vous asseoir, j’ai quelques questions à vous poser.


Ses paroles sonnaient comme si les adolescents allaient passer un interrogatoire. Numa ne savait pas vraiment si elle n’aurait pas préféré être dans le bureau du directeur d’Immortalia à cet instant.

Iseult retira sa veste grise pour la poser sur le dossier d’une chaise, reflétant l’intégralité de sa tenue élégante, elle portait une robe verte émeraude qui arrivant aux genoux, qui s’harmonisait avec ses cheveux roux et ses yeux verts aux nuances violettes. Elle portait un collant aux motifs floraux et des escarpins brillants noirs. Iseult a toujours été raffiné, élégante, ce qui plaisait beaucoup aux hommes, mais les hommes ne lui plaisaient pas. Malgré tout, ça ne lui a jamais empêché d’être élégante au quotidien.

_Dawn, Sheron, pouvez vous nous laisser ? Et si vous croisez les autres, je ne veux pas être dérangée.


Numa n’aimait pas vraiment ça, elle aurait préféré que Sheron reste avec elle puisse que Ceallach n’était pas là pour être de son coté. A cet instant, la française se sentait comme une enfant qui avait besoin qu’on la défende, bien qu’Iseult n’était pas méchante, mais son coté autoritaire pouvait être cassant et rude, il lui fallait bien ça pour diriger une équipe et un centre.

Lorsque Sheron mit enfin la main sur le lapin, il le remit dans sa cage avant de quitter les lieux, adressant un regard rapide pour les deux adolescents. Dawn lui emboita le pas, une légère moue, n’aimait pas vraiment être mise à part, et referma la porte derrière elle.

Iseult s’assit en croisant élégamment les jambes et posant ses mains sur ses cuisses, le dos droit. Numa lâcha le petit chien qui semblait heureux d’enfin toucher terre. Il fonça sur la cage à lapin pour rencontrer le petit animal qui alla se cacher dans sa maisonnette mais scruta de ses grands yeux le canins.
Iseult lui porta une seconde d’attention, mais fut heureuse de constaté que le chien était seulement curieux plus que joueur. Du moment qu’il n’aboyait pas durant qu’elle discutait, tout irait bien, elle n’aimait pas vraiment se faire interrompre.
Numa prit une chaise pour la mettre en face de la patronne et s’assit également droit, ses genoux joints, les mains crispées dessus mais le regard porté sur le sol.

_Ce n’est pas encore l’heure de s’inquiéter, je n’ai pris aucune décision. J’attends des précisions de votre part. Où avez vous trouvé ce chiot ? Êtes-vous certain qu’il n’a pas déjà de propriétaire ? Il aurait pu simplement s’être enfuit de chez lui et ses maîtres le recherche. Pourquoi ne pas le faire adopter ou envoyer dans un refuge dédié à cet effet ?


La jeune lycéenne ouvrit la bouche mais Iseult d’arrêta d’un geste de la main. Elle eut cependant un regard doux pour son employée, se rendant compte qu’elle faisait preuve de trop d’autorité pour des adolescents. Mais ce regard compatissant et compréhensif ne dura que quelques secondes avant qu’elle ne redevienne ferme.
C’était la vie d’un animal qui était en discussion, il ne fallait pas prendre cela à la légère.

_Tu m’as dis que c’était ce jeune homme qui l’avait trouvé et voulait s’en occuper. Je pense qu’il doit prendre la responsabilité de me répondre.


Le regard vert teinté de violet de la femme se tourna vers Yuki, attendant une réponse.










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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyLun 9 Avr - 3:50



Une rencontre n'est que

le commencement d'une séparation.
Tout comme je gardais un oeil sur elle, la nouvelle personne me regardait avec une certaine attention, n’en prêtant aucune à ce qu’il se passait derrière elle. Son expression me faisait croire qu’elle n’était pas ravie du tout, qu’elle allait peut-être me gronder ou pire. Pourtant, quand elle prit la parole ce fut pour se présenter et me demander de m’asseoir. Elle était bel et bien Iseult, la personne que Numa avait demandé à rencontrer. Mais pouvais-je avoir confiance ? Autant Dawn n’avait créé qu’une sorte d’exaspération chez ma camarade de classe, si mes souvenirs étaient exacts, autant là elle me paraissait totalement abattue. Alors… Pouvais-je réellement m’asseoir sans rien craindre ? D’un autre côté, que se passerait-il si je n’obéissais pas ?

Lorsqu’elle se déplaça pour aller s’installer autour de la table, je la suivis du regard comme pour la surveiller avec une certaine suspicions. Je ne pouvais pas m’ôter de la tête qu’elle était une toute autre personne que celle dont elle était le sosie. C’était impossible à mes yeux… Pourtant, elle me fit rien et ne me prêta pas beaucoup plus d’attention avant de demander à ses collègues de nous laisser seuls, Numa, elle et moi. Ce qu’ils firent assez rapidement après que l’homme n'ait posé quelque chose dans une sorte de cage qui avait été, jusque là, ouverte. Ma binôme posa le chiot sur le sol avec douceur avant de s’asseoir à côté de moi, mais en face de cette personne qui ne m’aspirait pas grande confiance. Pour éviter de me faire punir d’une façon ou d’une autre, je fis de même en gardant tout de même la possibilité de partir en courant si le danger venait à venir.

Comme pour nous rassurer, s’il s’agissait bien de cela, la dame nous fit part qu’elle n’avait pris aucune décision, certainement par rapport à la demande de Numa. Puis, comme elle l’avait dit plus tôt, elle nous fit part de ses questions qui furent, à mes yeux, très nombreuses. Trop nombreuses. Le pire fut peut-être qu’elle émit le désir que ce soit moi qui réponde. Terriblement anxieux et tendu comme un arc, je ne la regardai pas directement. Je ne pouvais pas compter sur Toueris qui sembla penser durant un instant que je récoltais ce que je méritais pour ne pas avoir l’avoir écoutée. Cela ne m’aida pas à trouver le courage nécessaire à faire face à cette situation. Pourtant, en jetant un oeil à Numa qui avait voulu répondre à ma place, mais surtout en regardant la petite boule de poils bien intéressée par les lieux (et surtout la cage au fond de la pièce), je fermai les poings sur mes genoux avant de prendre la parole d’une voix très mal assurée :

Je ne sais pas vraiment s’il a un maître, ou quelqu’un pour s’occuper de lui… mais il était totalement seul quand il est venu à moi. Je… J’étais dans un parc quand il est venu me demander des câlins. Et… et comme j’ai déjà vu des personnes faire du mal aux animaux dans ce genre de situation… je ne pouvais pas le laisser comme ça…

Je ne lui avais pas parlé de mon agression juste avant, non seulement parce que cela me parut hors contexte, mais en plus parce que cela m’était assez difficile d’en parler. Surtout que je venais d’aborder la mort du chaton que j’avais voulu garder à mes côtés. Non, une seule horreur par histoire, s’il vous plaît, mais pas plus ! Néanmoins, comme si cela pourrait changer la balance de mon côté, je repris toujours sans regarder la dame aux cheveux flamboyants :

Je ne pouvais pas le laisser livré à lui-même. Je ne pouvais pas le laisser seul, dans cet état. C’était hors de question ! Alors… je l’ai pris avec moi en pensant que lui et moi… on pourrait s’aider mutuellement…

Malheureusement, je ne pouvais pas le garder au pensionnat et je n’avais nul part d’autre où aller, ni personne vers qui me tourner en-dehors de cette école.
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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyMar 10 Avr - 0:18



Une nouvelle promesse ?








_Tu m’as dis que c’était ce jeune homme qui l’avait trouvé et voulait s’en occuper. Je pense qu’il doit prendre la responsabilité de me répondre.


Numa regarda discrètement de son œil visible, son camarade de classe. Il n’était clairement pas à l’aise. Numa le connaissait, depuis le temps. Elle savait que, de base, il n’était pas à l’aise avec les personnes qu’il connaissait, mais alors avec les inconnus, c’était pire que tout. Seulement Iseult ne lui laissait pas vraiment le choix, et Numa ne voulait pas froisser sa patronne dans la peur d’un refus catégorique de sa part.
Iseult était patiente et ne cilla pas, gardant son air plutôt sévère, qui lui venait certainement de son statue de chef.

_Je ne sais pas vraiment s’il a un maître, ou quelqu’un pour s’occuper de lui… mais il était totalement seul quand il est venu à moi. Je… J’étais dans un parc quand il est venu me demander des câlins. Et… et comme j’ai déjà vu des personnes faire du mal aux animaux dans ce genre de situation… je ne pouvais pas le laisser comme ça…


Numa hésita à prendre la main de son camarade pour lui montrer son soutient. Mais elle ne savait pas si ce geste allait faire empirer les choses, ou au contraire, les adoucir. Alors, elle retint son geste, se contenant de regarder tantôt sa patronne, tantôt son camarade de classe.

_Je ne pouvais pas le laisser livré à lui-même. Je ne pouvais pas le laisser seul, dans cet état. C’était hors de question ! Alors… je l’ai pris avec moi en pensant que lui et moi… on pourrait s’aider mutuellement…


Iseult attendit un instant, pour être certaine que le jeune homme n’avait plus rien à ajouter, puis, elle jeta un rapide coup d’œil à l’animal qui avait toujours ses pates avant sur la cage, cherchant un contact avec l’habitant à l’intérieur.
Son œil aguerrit détermina qu’à son pelage sale et terne, sa maigreur, ses mouvements affaiblis et le fait qu’il n’aboyait même pas, qu’il était à la rue depuis bien trop longtemps pour avoir un maître à sa recherche.  Surtout s’il avait été trouvé dans un parc.
Puis, elle se retourna vers les adolescents, et demanda, franche :

_Numa, as-tu vérifié s’il n’avait pas un matricule ?


La demoiselle hocha la tête de gauche à droite et se leva pour aller vérifier que le chien n’avait rien de marqué. Ce dernier se laissa volontiers caresser par la lycéenne. A son approche, la petit lapin passa une tête hors de son abri, reconnaissant la brune.

_Non. Il n’a rien.


A ces mots, Numa se leva pour retourner à sa place, laissant Peluche et le petit chiot faire connaissance.
Iseult attendit que son employé reprenne place pour reprendre leur conversation.

_Vous ne pensez pas que cet animal sera mieux dans un refuge ou quelqu'un ira l'adopter par la suite ?


Iseult était bien cruelle de demander cela. Elle lui avait pourtant dis que Yuki voulait s’en occuper après le pensionnat, mais si le chiot se faisait adopter, le japonais ne le reverrait sans doute jamais. Silencieuse jusque là, Numa se devait d’intervenir.

_Pourquoi pas nous ?


_Numa ...


_On arrive à s'occuper d'animaux sauvages. Ce chiot est très pacifique, il ne posera aucun problème.


_S'il reste là, il ne sera pas traité comme un animal de compagnie, mais un patient. On ne lui portera pas plus d'affection que les autres, on n’aura pas le temps pour ça. Les animaux de compagnie sont faits pour être aimé et choyé, il ne le sera pas forcément avec nous.


_Ailleurs non plus.


Numa était ferme et déterminée, ce qui surprenait la patronne qui n’avait jamais vu la lycéenne aussi « rebelle ». Numa a toujours été discrète, désireuse d’apprendre et de rendre service, mais évitant tout de même tout problèmes.
Iseult du prendre un temps de silence, reprenant doucement son air sévère, réfléchis, encrant ses yeux vert dans l’œil visible de Numa. La française soutenait son regard, ne manquait pas de courage.

_... Que proposes-tu ?


_Si yuki est d'accord, commença-t-elle en jetant un regard à son camarade de classe, l'un de nous viendra s'occuper de lui après les cours. Les soins seront prélevés de mon salaire. On veut juste qu'il ait un toit et qu'il soit en sécurité.


Iseult porta une main à son menton, méditant sur la proposition de la jeune femme en face d’elle. Son regard charmant passa d’un adolescent à l’autre. Puis, elle reposa sa main sur sa cuisse et répondit, toujours avec une fermeté qui lui était propre :

_Vous me promettez que l'un de vous viendra une fois par jour pour s'occuper de ce petit chien ? Et toi Numa, tu ne t'occuperas pas de lui sur tes heures de travaille, il en va de soi. Si vous ne respectez pas cette promesse, attaché ou non à ce chiot, je l'enverrai dans un refuge.


*Numa,  tu es trop impliqué, c'est  à Yuki de faire cette promesse, pas toi !*


_Je ...


Avant que Numa ne promette, l’esprit du chien arrêta sa voix. La demoiselle ferma automatique ma bouche, attendant les explications de sa divinité.

*Bon sang ... Dans quoi tu t'es embarquée ? Tu sais que tu vas le regretter ? Tu le sais, n'est ce pas ?! Ce garçon t'entraîne dans des galères pas possibles et toi tu fonces tête baissée. Tu m'écoutes ?!*


*Oui je t'écoute.*


*Alors pourquoi tu fais le contraire de ce que je te dis ?! Je te préviens, tu n'as pas intérêt à t'attacher à ce chiot, parce qu'il va sûrement vite partir dans un refuge !*


*Pourquoi tu dis ça ? Iseult est d’accord, tout va bien.*


*Yuki a dis très clairement qu'il cherchait une aide mutuelle. Il ne l'a trouvera pas avec un chiot qui ne sait même pas montrer les crocs. Il devrait sans occuper et l'éduquer. Il n'y a aucun aide ici, juste une relation de parent à enfants. Il s’en rendra vite compte et abandonnera ce chiot.*


*Ne dis pas ça. Yuki voulait dire que ce chiot va l’aider mentalement et lui l’aidera physiquem-*


*C'est ce qu'il a fait avec toi. Tu as été la pour lui, tu es passé le voir tout les jours durant sa convalescence et il a fallut de simples bruits de couloir pour perdre son intérêt et sa confiance.*


Numa baissa un moment les yeux. L’esprit du chien semblait très contre cette idée, mais la demoiselle comprenait ses peurs. Il avait raison. Avant qu’elle ne promette quoique se soit, c’était à Yuki de prendre ses responsabilités. Elle était là pour l’aider et le soutenir, mais c’était à lui de faire le premier pas. Cette fois, elle ne pouvait pas être à ses cotés, espérant tout de même qu’être derrière lui pour le rattraper sera suffisant.
Doucement, Numa vint agripper la manche de la veste de son camarade classe pour attirer son attention, demandant, doucement :


_Yuki ... C’est à toi de faire cette promesse. Est ce que tu promets que quoiqu'il arrive, tu seras la pour le chiot ? Et que tu viendras l'adopter une fois que tu ne seras plus en pension ?


*Tss s'il faut encore que je vienne te ramasser à la petite cuillère jeune fille, crois moi que je vais tout faire pour que tu ne t'approches plus de ce garçon.*


_Si tu le promets, je promets à mon tour de t’aider à le garder près de toi.










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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyMer 11 Avr - 3:33



Une rencontre n'est que

le commencement d'une séparation.
Un lourd silence suivit mes paroles. Que ce soit dans mon esprit désespérément vide de la présence de ma déesse, ou dans la grande salle lumineuse dans laquelle nous étions assis. Cela me parut durer une éternité. Alors, quand l’adulte reprit la parole pour demander à Numa si elle avait vérifié quelque chose, ce que je ne compris pas du tout puisque je ne connaissais pas le mot “matricule”, je sursautai légèrement. Ma camarade de classe ne répondit pas tout de suite, se levant pour aller voir le chiot toujours occupé devant la cage. Je ne la regardais pas de façon curieuse ou insistante, de peur qu’on m’y surprenne. Je préférais avoir la tête baissée, ayant l’air de regarder la table ou mes mains, au choix. Puis, après un instant, la jeune fille répondit qu’il n’en avait pas avant de revenir à mes côtés. Ce que cela signifiait, je n’en avais pas la moindre idée, malheureusement…

Semblant réfléchir, la dame demanda si nous pensions si le chiot ne serait pas mieux dans un refuge ou adopté. Je voulus dire le fond de ma pensée, sans trop savoir de quoi il s’agissait, commençant par un “je” coupé par Numa qui se trouva être plus rapide que moi, demandant pourquoi pas “nous”. Je compris par la suite qu’elle parlait du refuge. Puis, ce qui me frappa fut bien tout autre chose : ma binôme qui était d’habitude si réservée et calme se trouvait en train de tenir tête à une adulte pour que le chiot reste là, tout comme elle me l’avait promis. Je sentis alors mon coeur se serrer de honte et de gêne en pensant que j’avais pu douter d’elle. Bien sûr, mes peurs n’étaient pas parties, toujours aussi lancinantes, mais comment avais-je pu faire du mal à Numa alors qu’elle faisait tout pour m’aider depuis notre rencontre ? Je me détestais…

Peu à peu, je perdis le fil de la conversation. Ce qui m’y fit revenir fut la prononciation de mon prénom, tout simplement, prenant toute mon attention sur ce qui était dit. Pour garder à mes côtés le jeune chien, j’étais prêt à énormément de choses. Je me demandais même si je n’étais pas prêt à retourner en enfer, juste pour avoir un compagnon avec moi, qui pourrait me montrer la beauté de ce monde, quand faire confiance sans aucune crainte, ou autres… Mais, pour cela, il me fallait l’accord de cette femme au regard sévère, ce qui ne me sembla pas être si simple que ça. Pourtant, cette dernière nous proposa un accord : nous devions venir une fois par jour pour nous occuper de la boule de poils canine sinon il serait envoyé dans un refuge.

Un peu choqué par la violence, la rapidité, ou la violence d’une telle rapidité d’exécution d’une menace, je ne répondis pas tout de suite. Que se passerait-il si je venais à être battu encore une fois ? Si je devais rester alité encore pendant des mois parce que j’étais malade ou blessé ? Mon chiot serait-il envoyé dans un refuge sans ménagement ? Est-ce que je le perdrais comme j’avais perdu le premier ami à quatre pattes que j’aurais pu avoir à mes côtés, sans qu’on prenne en considération mes sentiments ?

En entendant Numa me faire part que c’était à moi de faire cette promesse, et que si je le faisais elle le ferait également, je me levai doucement pour prendre la parole, les deux mains me servant de soutien sur la table :

Il n’a jamais été question que je ne vienne pas au moins une fois par jour voir celui dont je veux m’occuper. Alors, oui, je promets. Je promets de m’occuper de lui, de venir lui tenir compagnie comme de lui donner de l’amour. Mais, surtout, je jure sur ma vie de l’adopter, lui donner une famille, dès que j’en aurais les moyens, même si pour ça je devrais payer des années de traitements ici.

Ma voix emplie de détermination avait tremblé, mais ce n’était pas grave. J’avais besoin de dire ça, comme pour me préparer aux révélations que je comptais faire à ma camarade de classe dès que j’en aurais l’occasion. Cette dernière se présenta bien plus rapidement que prévu. Cela se manifesta par le fait que la dénommée Iseult se leva pour prendre le chiot qui avait commencé à explorer la salle dans l’idée de lui donner un bain. Elle nous invita alors à rester là, puisque nous avions peut-être à discuter tous les deux. Sur le coup, je cru qu’elle était en fait une sorcière pour pouvoir deviner ce genre de choses. Je gardais cela pour moi pour éviter de vexer qui que ce soit et, de cette façon, rompre le contrat fragile qui venait de se conclure.

Une fois seuls dans la salle lumineuse, je me détachai de la salle pour faire quelques pas. Ces derniers m’amenèrent à mi-chemin entre la table et la cage du lapin, tournant le dos à la jeune femme. Je me tournai alors au trois-quart pour qu’elle puisse voir mes expressions alors que je prenais la parole, une boule dans la gorge :

Merci, pour ton aide. Je n’y serais pas arrivé tout seul… Et… je suis désolé…


Je m’arrêtai un instant, rassemblant tout mon courage pour mener à bien ce que j’avais commencé, la tête basse, avant de continuer, le souffle de plus en plus court à mesure que je parlais :

Je ne suis pas une bonne personne. Enfin… Je ne le pense pas, parce qu’on ne m’a jamais réellement vu de cette façon. Puis, si je l’étais… j’aurais écouté Toueris et n’aurais pas écouté mes peurs… enfin, je crois…

Bloqué, je ne sus vraiment comment continuer. Pourtant, en moi, je sentis qu’on me poussait gentiment dans le dos, comme pour m’encourager. Je respirai donc à fond pour me permettre de parler malgré que ma voix soit cassée et enrouée sous l’effet des émotions alors que je tremblais, le regard toujours plus bas tant je ne me sentais pas de le porter sur ma binôme :

Tu sais, je t’ai dit que je ne voulais plus jamais aller au Japon. Une grande partie des raisons à ça est à cause de mes parents, mais il y avait aussi… tout le reste. Je n’ai jamais eu d’amis, vivant ma vie dans une solitude sans nom. Je ne sais pas pourquoi, mais dès que je commençais à m’entendre avec quelqu’un, ces personnes me trahissaient dans les jours qui suivaient. Ceux qui me proposaient de jouer avec moi se mettaient à m’insulter avec tous les autres en me lançant des regards meurtriers… Le matin, quand j’arrivais à l’école, je trouvais dans mes chaussures des punaises, des lames de rasoir et même des menaces écrites sur papier. Il n’était pas un matin sans qu’il y au moins un de ces trois éléments, à moins que mes chaussures n’aient tout simplement été jetées à la poubelle ou à l’extérieur. C’était pareil en classe. Nous avions une salle et une table qui nous étaient réservées pour l’année, pas comme au pensionnat. Ma table… était toujours gribouillée ou gravée des mêmes mots que je pouvais trouver dans mes chaussures, pleine de sauce que je n’avais pas le temps de nettoyer avant le début du cours. Parfois même, il y avait un pot de fleur sur ma table… Je ne sais pas si ça se fait ici, mais dans mon pays on fait ça quand la personne est morte. Et je ne parle même pas de ce qui se passait hors des cours… C’était à peu près la même chose que ce que je vis ici avec ces trois garçons… à l’échelle de l’école.

Je me tus un instant pour me reprendre. Pendant mon récit, des larmes silencieuses avaient dépassé la barrière de mes yeux pour noyer pour la énième fois mes joues. C’était bien la première fois que je parlais de tout ça, qu’on m’écoute le raconter sans me frapper. J’essuyai donc mes joues à l’aide de mes manches, inutilement, avant de continuer :

A cause de tout ça, et de ce qui se passait chez moi, j’ai appris à me méfier de tout le monde, et surtout des personnes que j’appréciais à cause de la peur de les perdre un jour. J’ai toujours cette crainte de me retrouver encore plus seul qu’avant si je viens à aimer quelqu’un… Alors, quand les rumeurs à nos propos ont commencé, je me suis sentis coupable d’en être la raison, parce que j’étais accompagné de personnes innocentes dans toutes ces histoires… mais lorsqu’elles ont dit que tu te servais de moi, j’ai vu le passé. J’ai cru que ça recommençais, même si je ne voulais pas vraiment y croire. Si Toueris est en colère, c’est parce que je n’arrive pas à aller au-delà de mes peurs. J’ai vécu avec et ne sais m’en défaire. Je suis tellement désolé pour tout ça, terminai-je sur m’accroupissant, les bras entourant mon corps tremblant alors que ma tête se trouvait posée sur mes genoux. Je ne voulais pas te faire du mal… Pardon… Gomen

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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyDim 15 Avr - 1:44



Une petite flamme dans le noir qui grandit …








_Si tu le promets, je promets à mon tour de t’aider à le garder près de toi.


Même si l’esprit du chien n’avait plus vraiment de conviction envers le jeune homme, ce dernier se leva pour s’exprimer. Il semblait à la fois apeuré et déterminé. La jeune femme ne l’avait jamais vu avec cette lueur de détermination dans les yeux. Une jolie lueur ambrée.
Une petite flamme dans le noir qui grandissait …

_Il n’a jamais été question que je ne vienne pas au moins une fois par jour voir celui dont je veux m’occuper. Alors, oui, je promets. Je promets de m’occuper de lui, de venir lui tenir compagnie comme de lui donner de l’amour. Mais, surtout, je jure sur ma vie de l’adopter, lui donner une famille, dès que j’en aurais les moyens, même si pour ça je devrais payer des années de traitements ici.


Iseult laissa planer un certain instant avant de dire que le marché était conclut.
Le reste des événements passa sans que Numa n’arrivait à y prêter de l’attention, encore surprise par son camarade de classe. Agréablement surprise. Il se battait pour ce qu’il voulait. Jusque là, elle ne l’avait jamais vu s’imposer, se défendre, ni même se battre. Se laissant faire par ses bourreaux, leur offrant son corps pour défouloir et son silence pour défense.
Il était voué au silence.
Mais pas maintenant.
Maintenant, la lumière de son cœur semblait briller d’une autre lueur. Une autre lueur que celle de la tristesse et du renoncement, une lumière vive d’une grande force pour protéger un être en qui il tenait. C’était fort, c’était beau. Et elle était bien heureuse de voir cette petite lumière jaillir de son être.
Iseult finit par quitter la pièce avec le petit chien, certainement pour le laver et le soigner.
Numa resta sur son assise, sans bouger, sans aucun autre mot, alors qu’elle jouait avec ses bagues sans s’en rendre compte.

_Merci, pour ton aide. Je n’y serais pas arrivé tout seul… Et… je suis désolé…


Numa leva doucement la tête vers Yuki qui s’était approché de la cage à lapin. Elle était tellement ailleurs qu’elle n’avait même pas remarqué qu’il avait quitté sa place à ses cotés. Mais à présent il avait toute son attention.

_Je ne suis pas une bonne personne. Enfin… Je ne le pense pas, parce qu’on ne m’a jamais réellement vu de cette façon. Puis, si je l’étais… j’aurais écouté Toueris et n’aurais pas écouté mes peurs… enfin, je crois…


Numa ne comprenait pas vraiment où Yuki voulait en venir. Mais il semblerait qu’il avait quelque chose à avouer. Une chose lourde qui lui serrait la gorge et lui demandait bien plus de courage qu’il ne pouvait en offrir.

Ainsi, il se confia, sur lui, son passé, sa relation avec ses anciens camarades de classe au japon. Yuki n’a jamais eu d’amis, trouvant toujours une trahison au bout de ce chemin. Victime de harcèlement envers les autres. Ce qu’il vivait avec ces trois garçons de la classe ne semblaient être rien comparé à ce qu’il avait vécu au japon, à l’échelle d’une école. Comme si le monde était contre lui, l’avait pris pour cible afin de lui faire du mal.

Numa ne cilla pas et ses yeux ne se détachèrent pas de son camarade de classe. Rien. Absolument rien ne se lisait sur son visage, ni peur, ni haine, ni joie, ni peine, ni dégoût, ni rejet, ni compassion,  ni empathie. Rien. Un visage froid, blanc, lisse, comme sculpté dans le marbre et figé sur une neutralité éternelle.

Yuki avoua finalement qu’à cause de son passé rempli de noirceur, de solitude, de haine, il devint très méfiant. Il avait peur de se retrouver à nouveau trahis et ce sentiment de solitude après avoir accorder sa confiance. Il se sentait également coupable des rumeurs et avait peur que Numa était le genre de personne qu’il a pu connaitre autrefois.
Il se recroquevilla sur lui-même, posant sa tête sur ses genoux, tremblant.

_ Je ne voulais pas te faire du mal… Pardon… Gomen…


Un long silence régna dans la pièce. Il n'y avait que les sanglots du jeune homme qui résonnaient dans la salle. La demoiselle ne l’avait toujours pas quitté des yeux, impassible, silencieuse. Personne ne pouvait deviner à quoi elle pensait à cet instant, sauf sa divinité qui la laissa faire ce qu’elle pensait faire, dire ce qu’elle pensait dire. L'esprit du chien n'avait plus rien dis. Il ne s'attendait pas vraiment à cette situation. Mais cela lui permis de comprendre certaines choses. Et sans l'avouer, il était bien heureux que son hôte ne l'ai pas écouté, pour une fois.
C’était un problème fondamentalement humain auquel les dieux et esprits ne pouvaient rien faire. Alors, Gõu n’allait réagir que si son hôte le désirait.

Doucement, la demoiselle se leva et alla s’accroupir devant le jeune homme. Ses yeux parcourus le corps maigrichon du japonais avant de se poser sur sa chevelure claire.
Délicatement, Numa posa sa main couleur de lune sur le sommet de la tête du jeune homme. Puis, après quelques instants, elle le caressa avec une infinie douceur jusqu'a ce qu'il n'y ait plus d'eau qui puisse sortir de ses yeux noisette.
Cela dura le temps qu’il fallut, mais Numa ne cessa ses caresses que lorsqu’elle sentit que Yuki n’avait plus de larmes à verser, reportant sa main sur son genou, continuant de regarder le garçon.

_C'est très courageux de m'avoir avoué cela.


Numa n'en était pas capable, de parler d'elle, son passé, pourquoi elle ne souriait pas, pourquoi elle n'arrivait pas à faire confiance également. Elle trouvait bien plus de courage à Yuki de faire un tel pas. Pour la lycéenne, jamais elle ne dirait ce qui avait rongé son sourire, ce qui empêchait ses larmes. Pourtant, Yuki pourrait comprendre, puisse que lui avait vécu la méchanceté humaine, mais contrairement à elle, lui, était seul. Il n’avait pas de famille à qui se raccrocher, aucun ami pour le soutenir. Il était seul.
Il fallait être vraiment courageux pour continuer à vivre avec cette solitude et cette haine qui nous poursuivent avec ardeur.
Numa était loin de son courage, si elle n’avait pas eut son meilleur ami pour l’aider, elle ne serait jamais là pour parler avec le japonais. Jamais.

_Même si ça me faisait de la peine que tu crois à ses rumeurs, je ne t'aurais pas abandonné.


Numa posa doucement ses mains sur les deux joues de son camarade de classe pour lui faire lever la tête vers elle. Inexpressive. Impassible. Et pourtant beaucoup de sentiments envahissaient la jeune femme aux cheveux de nuit. Elle plongea son œil visible dans les yeux de Yuki. Admirant cette jolie lueur ambre à peine visible qui était si significatif de la bougie de son cœur.

_Je sais que c'est difficile à croire, mais tu n'es plus seul à présent. Tu as Sheila. Et tu m'as moi.


Numa garda une main sur sa joue alors que l’autre vint écarter doucement quelques mèches du jeune homme qui s’étaient posés sur ses yeux.


_Même si je ne suis pas très expressive, que je ne n'exprime pas non plus ce que je ressens, j'ai de l'affection pour toi, Yuki. J'aimerais qu'on soit amis. Mais je ne pourrais l'être que si tu le veux également.











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MessageSujet: Re: Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell] EmptyLun 16 Avr - 3:42



Une rencontre n'est que

le commencement d'une séparation.
Avouer ce que j’avais vécu hors de la maison avait été très difficile, déchirant. A vrai dire, j’avais omis quelques détails, comme le raquette que j’avais dû subir, les passages à tabac, les fois où je retrouvais mes affaires à ma poubelle, en morceaux ou ailleurs, totalement dégradés, ma table dans les couloirs… Comment s’habituer à une telle méchanceté ? Qu’on ait du soutien ou non, il me semblait que cela soit impossible. Le fait que je me sois tus tout ce temps sur ce que je vivais n’était, à mes yeux, qu’un contrecoup de tout ce que j’avais vécu… mais à cause de mes parents cette fois. Mais, cela, il m’était encore impossible d’en parler. Surtout vu l’état dans lequel j’étais alors que je me trouvais accroupis devant la cage à lapin, sanglotant et tremblant comme une feuille.

Faisant des efforts pour être silencieux, sans que cela soit utile d’une quelconque façon, j’entendis à peine le raclement de chaise qui supposait que Numa se levait. C’est à peine si je sentis sa présence lorsqu’elle s’approcha de moi. Seule la douceur de la caresse qu’elle me fit sur la tête, sans dire un mot, me permit de me libérer totalement, pleurer tout mon saoul sans penser qu’il y aurait une fin à mes larmes. Une partie de cela était que j’étais toujours blessé par mon passé. Mais j’avais également eu extrêmement peur que Numa soit en colère contre moi comme l’était toujours Toueris, même si je pouvais sentir une pointe de sa fierté envers moi. D’un certain côté, je compris que ce n’était pas le cas puisque sinon elle ne se serait pas montrée aussi douce envers moi. Je ne pus cependant m’empêcher de penser que c’était un peu étrange : qui ne serait pas en colère de ne pas avoir la confiance de quelqu’un ?

Après de longues, très longues, minutes à pleurer, il vint un moment où mes yeux devinrent secs. Ce n’était pas que je n’avais plus envie de pleurer. J’en étais encore loin. J’avais, en réalité, besoin de m’hydrater, idée qui ne me vint pas du tout à l’esprit.
Cessant les caresses sur ma tête, Numa me fit part que pour lui avouer cela il m’avait fallu beaucoup de courage. Pourtant, je n’étais pas d’accord. Si cela avait été le cas, je serais allé encore plus loin dans mes aveux… Et, sans doute, j’aurais fait preuve de courage en mettant fin bien plus tôt à tous mes doutes en n’attendant pas que les filles creusent dans ce que je subissais jusqu’à maintenant. Non, je n’étais clairement pas courageux à mes yeux.

Ma camarade de classe me fit part, après une pause, qu’elle ne m’aurait jamais abandonné malgré la peine que je lui avais causé. J’en fus troublé car c’était bien la première fois qu’on avait ce genre de réaction pour moi. La surprise était telle qu’elle m’empêcha de réagir d’une mauvaise façon quand les mains blanches de Numa vinrent se poser sur mes joues pour que je lève la tête. Je la laissai faire jusqu’à ce que mes yeux croisent les siens. A quoi pensait-elle ? Que voulait-elle faire ? Ou dire ? J’avais un peu peur. Juste un peu… Et elle fut doucement accompagnée par un regain d’espoir lorsqu’elle me fit part de son envie d’être mon amie si je le souhaitais, que je n’étais plus seul depuis que je l’avais rencontrée avec Sheila…

Sur le coup, je ne sus ni quoi dire, ni comment réagir. Comme très souvent depuis que je les avais rencontrées toutes les deux, je faisais face à une première fois. La première fois que quelqu’un veuille de moi aussi fortement à ses côtés. Je mordis donc ma lèvre inférieur, réfléchissant le plus rapidement possible, baissant les yeux pour éviter de me perdre dans le magnifique bleu de son oeil visible. Les paroles de celui qui m’avait frappé plus tôt raisonnaient encore dans mon esprit. Le fait que je n’aurais jamais dû naître… Je ne lui en avais pas encore parlé. Peut-être serait-il temps ?

Je n’aurais jamais avoué ça… à quelqu’un d’autre qu’une amie, lui répondis-je avant de lui sourire tristement. Mais, je me rends compte que j’ai encore bien trop de “secrets” pour être digne d’être ton ami…

Le temps d’un instant, je pensai à lui faire part de ce que m’avaient fait mes parents, mais rien que l’idée m’effraya plus que de raison. Je l’abandonnai donc pour me rabattre sur cet événement plus récent. Effleurant ma blessure au visage de la main inverse, je continuai en regardant à nouveau vers le bas, comme si j’avais honte :

J’ai vu que tu avais remarqué ma blessure avant qu’on parte. En fait… au parc, j’ai rencontré celui qui m’en voulait au point de me faire vivre le… “harcèlement” par les autres. Je ne sais pas trop ce que je lui ai fait… enfin… il m’a dit que je lui avais volé sa vie et que, à cause de ça, il me haïssait. Il m’a même dit qu’il aurait préféré que je ne sois jamais venu au monde. Ce n’est pas la première fois qu’on me le dit, fis-je dans un rire amer, mais c’est toujours bien plus douloureux qu’une pauvre blessure physique…

Pour moi, c’était bel et bien le cas et des années de bonheur ne pourraient certainement pas me guérir totalement de ce genre de blessures, malheureusement.
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Une rencontre, une réconciliation et l'amitié [Pv Numa de Rell]
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