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Brunch de bourgeois
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 :: Périphérie - Monde :: ◄ Vieux Galway - Centre-Ville :: ► Pubs & Restaurants
MessageSujet: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyMer 10 Juin - 14:08
Brunch de bourgeois On a dit pas d'alcool Ais!

J’étais déjà éveillé depuis 4 heures du matin, tournant et me retournant, incapable de sentir la fatigue et savait déjà que j’aurais ce coup de fatigue plus tard dans la journée, à mon plus grand déplaisir. Il s’agissait de ma journée de repos et de sortie. Je m’étais enfin décidé à ne rien faire d’autre que voir Aislinn. Pas de recherches, pas de travaux, pas de tâches débiles pour la compagnie familiale, que Aislinn. Je ne voulais donc pas gâcher cette journée avec un coup de fatigue. Je m’étais donc promis de prendre un bon thé noir vers 9h du matin afin de me maintenir réveillé plus longtemps. Mettant mes écouteurs afin de ne pas déranger le sommeil de Mykha, je sirotais mon thé en écoutant les nouvelles sur mon portable et vérifiant la température de la journée. Il annonçait froid même pour un 1er décembre. J’espérait néanmoins que la température se réchaufferait un peu vers l’heure du déjeuner afin que le trajet vers le centre-ville ne soit pas trop pénible.

Vers 9h30 je décidai d’aller prendre une bonne douche et de me préparer, enfilant un pullover vert sous lequel on pouvait percevoir le collet d’un t-shirt blanc. Enfin, j’enfilai aussi un jeans d’un bleu marin, souhaitant rester décontracter, mais néanmoins très propre. Sortir avec des amis était toujours considéré comme un événement important pour moi comme c’était rare, j’avais donc pris soin de bien choisir mes vêtements. À vrai dire, Aislinn avait grandement influencé mon choix de vêtements dans les derniers mois, revisitant lentement l’entièreté de ma garde-robe afin d’avoir un choix plus mature, convenant à un étudiant en médecine et non plus à un garçon qui faisait réparer ses vêtements déchirés par des bully. Hypnos m’avait aussi fait comprendre que le fait de ne pas prendre soin de mon esthétique autrement que par le stricte minimum requis était ennuyant et que les jeunes filles de mon âge devaient trouvé que j’avais l’air de rien. Son argument ne m’avait pas touché jusqu’à ce que je réalise la proximité d’Aislinn et d’Ethan Shaw, définitivement pas choisi pour son intelligence. Hypnos avait sans doute raison, le physique, c’était important. Apparemment, je partais avec un désavantage notoire. J’avais donc renouvelé ma garde-robe, mais étant Lawrence Doogood, mes choix restaient néanmoins très sobres et je n’avais pas l’intention de m’abaissé à me trouver une style pour faire plaisir aux gens. J’espérais rencontrer des gens qui m’apprécieraient pour ma personnalité et mes discussions intelligentes, pas mon allure.

- Tu pourrais lui demander conseille aujourd’hui. Lui demander de t’aider à choisir des vêtements. Elle aime faire les boutiques non? Elle pourrait te conseiller. T’aider à avoir l’air moins coincé. Et toi, tu pourrais impressionner la jolie Erin.

Je m’étouffai dans ma seconde tasse de thé, de laquelle je prenais une gorgée entre deux actions. Je décidai d’en rester-là Hypnos comprenant très bien ce que j’en pensais.

J’attrapai mon attelle pour mon poignet et le remis. Depuis ma chute en bas de l’arbre dans le parc, j’avais eu besoin d’un peu de support pour atténuer la douleur de mon poignet et je voyais mal passer la journée sans malgré qu’il allait déjà beaucoup mieux. J’enfouis ensuite mon matériel de survie habituel dans mon sac à bandoulière en cuir et allai chercher dans mes dossiers la copie de mes arrangements funéraire, une autre du contrat contenant une clause de non-responsabilité pour mon décès et ma copie de règlement concernant l’utilisation de mon pouvoir. Tous ces documents étaient ceux que j’avais promis à Aislinn avant le voyage en Égypte. Elle semblait avoir eu des réticences dans nos derniers échanges SMS face à ma proposition de pratique de pouvoir, mais je me rappelais bien qu’elle avait accepté avant le voyage en Égypte. Je supposais tout de même que, moi comme elle, n’avions pas prévu un tel voyage d’étude et que cela avait ébranlé nos plans du retour. Reste que je m’inquiétais qu’elle change soudainement d’idée. Pourquoi changer d’avis? Crainte de causer des problèmes? J’allais le lui demander et la reconvaincre si elle osait argumenter sans raisons valables.

- Oui et je suppose que tu seras juge de ce qui est valable ou non?
- Aye.

J’entendis Hypnos glousser, amusé par ma réponse certaine.

J’avais vu Aislinn souvent dans les cours dernièrement, mais ma charge de travail pour mes cours spécialisés s’était fait sentir et j’avais eu peu de temps pour la côtoyer à l’extérieur pour la peine. J’avais toutefois bien l’intention d’y remédier à commencer par aujourd’hui.

Ainsi donc j’avais pris la route jusqu’au restaurant Le Tartare, tel que prévu. Nous aurions pu nous attendre au pensionnat, mais je souhaitais faire quelques courses pour le temps des fêtes qui approchait à grand pas, notamment commencer à chercher un tableau pour mon père dans la galerie d’art tout prêt, signe ostentatoire qu’il apprécierais. Ne trouvant pas mon bonheur, j’avais plutôt opté pour un arrêt chez le barbier question d’avoir l’air un peu moins pouilleux. Ce fut un parfait timing! À ma sortie je croisai Aislinn, ou plutô,t lui rentrai dedans alors qu’elle passait devant la boutique et que je regardais au loin la porte du restaurant en espérant peut-être la voir s’y présenter vu l’heure du rendez-vous.

L’air navré, je m’excusai profusément en riant tout de même de ce drôle de hasard.

- Je ne t’ai pas fait mal j’espère! Je te cherchais en fait et ne regardait pas ce qui se trouvait devant moi…désolé.
✩ ft. Aislinn ✩ Hadès

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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyDim 14 Juin - 21:28
Brunch de bourgeois Juste un mimosa alors !

Le son de Viva la Vida de Coldplay me fit ouvrir un œil en grognant. Je tendais le bras pour attraper mon téléphone et éteindre la musique. J’enfonçais ensuite à nouveau ma tête dans mon oreiller, c’était samedi je pouvais dormir… j’avais juste oublié d’éteindre mon réveil de la semaine…

Alors que je fermais les yeux, essayant de me rendormir je fus prise d’une révélation. Lawrence !
Je me tournais sur le dos en m’étirant, lâchant au passage un bâillement. Il ne fallait pas que je me rendorme, j’avais rendez-vous avec mon rouquin favoris pour bruncher.

Je puisais dans mes forces pour m’asseoir dans mon lit, retenant un haut le cœur au passage. J’avais à nouveau abusé hier soir entre l’alcool et la fumette…
Je passais une main sur mon visage en soupirant. Ce n’était peut-être pas l’idée du siècle de voir Lawrence… mais il aurait fini par trouver louche que je le vois plus…

Depuis l’incident du début d’année je m’étais grandement isolée, m’acharnant à la salle de danse lors de mes heures creuses, buvant et fumant jusqu’à l’oubli lors de mes sorties nocturnes. J’étais devenue l’ombre de moi-même, une pâle copie de ce que j’étais.
J’avais sombré dans un mélange de folie, de dépression et de haine. Un cocktail ravageur qui me détruisait à petit feu.

Je n’arrivais plus à voir le bout du tunnel mais je m’efforçais de faire comme si tout allait bien. De garder un masque en toute circonstance. Je ne voulais impliquer personne dans mes histoires… pour leur sécurité certes… mais j’avais aussi le souhait égoïste de ne jamais avoir à recommencer… de ne plus laisser Hadès prendre le contrôle, encore moins pour satisfaire le directeur et son docteur maboule.

Je connectais mon téléphone au Bluetooth afin d’envoyer du métal sur mes enceintes. Je me relevais en même temps, me trainant jusqu’à la salle de bain pour me doucher.
Il fallait que ma préparation soit impeccable, je ne pouvais pas laisser voir à Lawrence que j’allais mal. C’était l’une des rares personnes que j’appréciais vraiment ici et je ne voulais pas l’impliquer dans le bordel sans nom qu’était devenu ma vie.  

Une fois sortie de la douche je me séchais les cheveux, appliquais un maquillage frais et allait me planter devant mon armoire. Nous étions au mois de décembre et il faisait frais, je devais donc m’habiller en conséquence.
Après plusieurs essayages j’optais pour une jupe patineuse en cuire que j’accompagnais d’un pull blanc à mailles et d’un blaser émeraude. Sur mes collants noir opaque j’enfilais une paire de bottine à talon.
Je m’emmitouflais ensuite dans un manteau noir et dans mon écharpe blanche à carreau noir.
Je me saisissais de mon sac en cuire noir que je passais en bandoulière sur mon épaule avant de quitter ma chambre au rythme de mes talons martelant le sol.
Pour une fois je n’étais pas en retard, pas besoin de courir jusqu’à l’arrêt de bus.

Traversant la salle commune j’en profitais pour me tirer un café que je prenais à l’emporté. J’y dissolvais intentionnellement un cachet d’antidépresseur que j’avais acheter à un élève qui dealait un peu. Ça m’aiderait à tenir mon rôle pour cette journée.

Je montais dans le bus à l’arrêt du pensionnat et allait m’assoir à une place de libre, mes écouteurs enfoncer dans mes oreilles tout en sirotant mon café amélioré.

Arrivée sur Galway je descendais un peu plus tôt que prévu du bus. J’étais en avance et je préférais me dégourdir un peu les jambes avant d’arrivé au restaurant.
J’en profitais pour jeter mon gobelet dans une poubelle environnante et m’allumer une cigarette dans la foulée.
Je tirais à plein poumons dessus, comme si remplir mon être de fumer allait créer un exutoire à ma souffrance.

Je relevais la manche de mon manteau pour regarder l’heure sur ma montrer. J’étais dans les temps. Je marchais d’un bon rythme en direction du restaurant, perdue dans mes pensées et ma musique.
…jusqu’à ce que l’on me rentre fortement dedans.

Je me retournais vivement, envoyant un regard assassin au maladroit qui sortait d’une boutique.

- Non mais ca va pas pauvre idiot ? Faut regarder devant quand on sort d’une….

Je me taisais d’un coup remarquant que j’étais en train d’incendier mon ami avec qui j’avais rendez-vous.

Je laissais échapper un petit rire avant de lui sourire, désolée.

- Oh non tu ne m’as pas fait mal ! Ne t’en fait pas !


Je passais une main dans ma chevelure tout en tirant sur ma cigarette.

- Désolée pour le ton agressif employé… je savais pas que c’était toi.

Ce qui impliquait textuellement que si ça n’avait pas été lui je n’aurais clairement pas été désolée. Ce qui était le cas en vrai.

Je lui montrais le Tartare d’un mouvement de menton avant d’éteindre ma cigarette au sol.

- Ca te dit d’aller se mettre au chaud ? Pas que je n’aime pas discuter avec toi hein, mais ça sera clairement mieux autour d’un cappuccino.


Sans attendre la réponse de mon rouquin adoré je me dirigeais vers l’entrée du restaurant qui se trouvait à quelques mètres de là.
Je tournais la tête dans sa direction, un sourire malicieux aux lèvres, tout en ouvrant la porte du Tartare.

- Tu t’es fait tout beau pour moi ou tu as des choses à me raconter Lawni ?

Je lui envoyais un clin d’œil amusé alors qu’un serveur venait à notre rencontre.

- J’ai réservé pour deux personnes sous O’Riley.


Le serveur hocha la tête avant de nous diriger vers notre table. J’approuvais d’un hochement de tête, il nous avait placé à une table contre la baie vitrée, bien lumineuse.

Dans le coin de la pièce nous pouvions entendre crépiter un feu de cheminé ce qui ajoutait un côté cosy à la pièce.

Regardant autour de moi je constatais que nous n’étions pas les seuls à avoir eu l’idée d’un brunch. En effet, plusieurs personnes se trouvaient déjà dans l’enceinte du restaurant.

Je retirais ma veste et la tendait au serveur avant de prendre place à notre table en souriant à mon ami.

- Alors le futur médecin. Comment ça se passe ?

✩ ft. Lawrence ✩ Hypnos

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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyLun 15 Juin - 8:32
Brunch de bourgeois Fine… Whiskey it is!

Mon rire cessa immédiatement, et je figeai, surpris par la réaction d’abord agressive d’Aislinn. Avant que j’aie pu ajouter quoique ce soit, cette dernière se ravisait toutefois, voyant à qui elle avait à faire, mais je me sentais déjà très mal. Elle m’accordait un passe-droit parce qu’il s’agissait de moi, mais de toute évidence, elle avait été en colère une fraction de seconde et c’était son véritable sentiment.

Sa manie de se jouer dans les cheveux pour se reprendre tout en tirant sur sa cigarette, montrait toutefois qu’elle était sincère dans ses excuses, ou du moins son malaise. Incertain de quoi ajouté, je j’hochai simplement la tête à sa proposition de se diriger vers le restaurant en chassant la fumée de cigarette qu’elle expira avant du jeté au sol et l’écrasé, à mon grand bonheur.

La suivant en silence, je cherchais les bons mots à lui adressé, me demandant ce qui était arrivée à la Aislinn enjoué que je connaissais. La fatigue, ça me connaissait et j’avais bien remarqué qu’elle semblait plus épuisée que d’habitude. Étais-ce la raison de son irritabilité? Je n’avais jamais imaginé qu’Aislinn puisse être aussi prétentieuse pour traiter quelqu’un comme cela et je préférais croire qu’il y avait une bonne raison derrière. Je décidai donc d’ignorer l’événement. Elle s’était excusée de toute façon. Je n’allais pas laisser ce petit incident ruiner notre rencontre. Je lui retournai donc son sourire alors qu’elle ouvrait la porte en affichant l’un de ses sourires espiègles qui la rendait si agréable à mon regard.

Rougissant à sa question qui se voulait sans doute taquine, mais qui visait un peu trop dans le mille à mon goût, je portai inconsciemment ma main à ma nuque, ricanant timidement.

- Hé hé… Pour être franc…un peu des deux. Je t’expliquerai lorsque nous seront placés. D’ailleurs, je pourrais te retourner le commentaire, mais tu es toujours très classe.

Je pouvais sentir l’approbation d’Hypnos à mon commentaire bien que ce ne se voulait qu’un simple compliment de ma part et non pas une tentative de courtiser Aislinn. Reste que celui-ci devait prendre ma rencontre avec elle comme une pratique pour la rouquine que je reverrais sans doute prochainement. Pas que j’aie l’intention de m’essayer avec Erin, mais Hypnos en avait définitivement l’intérêt.

Aislinn signala notre arrivé et le serveur vit à ce que nous soyons placés rapidement, une place de choix qui plus est. La luminosité aiderait à me garder éveillé et le foyer non loin nous assurerait que le froid de la fenêtre ne nous serait pas inconvénient. Comme mon accompagnatrice, je retirai mon manteau, prenant place confortablement à ma place avant de commencer la révision habituelle du positionnement des articles de tables. À mon grand plaisir, je n’eus que très peu de modifications à faire pour mon propre confort et seul le fait que je pris la peine de bouger les ustensiles d’Aislinn de quelques centimètres avec une serviette pouvait laisser comprendre à un inconnu qu’il s’agissait d’une obsession. Ce fut la voix d’Aislinn, assise en face de moi qui me fit réaliser. J’émis un bref « désolé » à peine audible par habitude, sachant toutefois qu’elle me connaissait suffisamment pour me le pardonner.

- Alors le futur médecin. Comment ça se passe ?

J’étirai un large sourire à la jeune femme. Par quoi commencé.

- Ça se passe étonnamment bien. Pour Immortalia...Évidemment. Il ne faut pas trop espérer. Je suis très occupé par contre. C’est fou. Moi qui n’avais pas à étudier tant que cela avant, l’université en médecine c’est, autre chose. Du coup, je voulais m’excuser, pour ne pas avoir été aussi présent que je l’aurais voulu depuis le voyage en Égypte. Je crois que tous étaient un peu secoués, mais tout de même. Ce n’est pas une raison. Je peux simplement expliquer. J’avais beaucoup en tête après les événements, puis...l'accident d'Alistair et puis les cours. Je crois commencer à reprendre le rythme par contre.
En effet, le décès d'Alistair avait pesé lourd dans les derniers mois, mais la vie continuait pour nous et bien qu'il me manquait il avait fallu que je prenne sur moi pour ne pas saboter mes études.

Le serveur s’approcha de notre table en s’excusant de m’interrompre alors qu’il nous demandait si nous voulions à boire alors que nous consultions le menu brunch. Je laissai Aislinn répondre d’abord, d’un geste poli de la main avant de moi-même commandé un Connemara whiskey, apple & seaweed sour ainsi qu’un thé Earl Grey avant que le serveur ne s’éloigne en nous laissant les menus.

- J’ai besoin de théine, affirmais-je à l’intention de mon amie avant de lui expliquer davantage.
- Troubles de sommeils. Désolé d’avance si j’ai l’air somnolant. N’hésite pas à intervenir si jamais c’est le cas. Je crois tout de même avoir pris de bonnes mesures pour l’éviter.

J’haussai les épaules, déjà contrit à l’idée de m’écrasé dans mon assiette sans prévenir. C’était que j’avais eu de drôle de lieux pour m’endormir subitement depuis quelque temps et j’espérais que ça n’arrive pas cette fois. C’était aussi une espèce de manœuvre pour qu’Aislinn me confirme qu’elle manquait également de sommeil. Peut-être que partager mon ennui la ferais faire de même ce qui m’expliquerait sa réaction d’un peu plus tôt. J’attrapai un menu, le consultant rapidement.

Connaissant les lieux, je n’avais pas vraiment besoin de le faire, il s’agissait surtout d’une vérification finale juste au cas ou et afin de laisser le temps à la jolie blonde de faire son choix.

- Où en étais-je ?, demandais-je en refermant le menu.
- Aye!

J’allais sortir mes documents de mon sac et commencer à lui rappeler de notre discussion pré-vacances d’été, mais ce fut Hypnos qui m’en empêcha avec une intervention d’une grande sagesse… maintenant que j’y songeais. Il ne voulait pas la brusquer, elle qui semblait réticente dans son message texte. Lui faire de la pression dû à mon excitation d’enfin partager mes pouvoirs avec elle aurait peut-être l’effet inverse. Je cessai donc mon mouvement, replaçant les papiers, dont le coin avait été visible une fraction de seconde, dans mon sac que je laissai pendre à ma chaise.

- Et toi? Comment vont les cours et la vie en générale? Le copain va bien?

Adoptant une position confortable, je m’adossai à ma chaise, posant un regard investigateur sur elle. Quelque chose clochait et j’allais trouver. Je restais à l’affut du moins tic qui trahirais un inconfort.

- Woah, tu as osé demandé? Elle s’est peut-être simplement levée du mauvais pied. Tu le fais aussi parfois!

J’espérais qu’il avait raison, mais je savais que comme moi, il ne faisait que pesé les différentes possibilités sans trop y croire. J’allais toutefois clairement vérifié que le problème n’étais pas dû à son petit ami : Shaw. Si c’était le cas, il m’entendrait parler!

- Et tu le sentirais te répondre aussi une fois son poing dans ta figure.

Il n’avait pas la réputation d’être violent, mais peut-être était-ce l’habitude de subir les menaces et les coups des bully de ce monde que j’avais toujours eu l’impression que cet imbécile était une bombe à retardement. Suffisait d’appuyer sur le mauvais bouton pour que son cerveau surchauffe et explose.

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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyMer 17 Juin - 21:15
Brunch de bourgeois Roses are red.
Champagne has bubbles.
Lets drink some mimosa.
And forget our troubles.

Lawrence m'envoya un sourire éblouissant alors que je lui demandais comment se passait sa formation. J'étais contente, cela voulait dire que ça se passait bien, enfin j'imaginais il ne m'avait, en réalité pas encore répondu.

Je l'écoutais attentivement, les mains croisées sur le bord de la table. Il avait beaucoup de travail, ce que je pouvais imaginer. Les études de médecine n'étaient pas réputées pour être aisées.
Je lui fis un signe de main pour lui faire comprendre qu'il n'avait rien à se reprocher lorsqu'il s'excusa de ne pas avoir été présent. Son implication dans les études ainsi que le décès d'Alistair étaient de bonnes excuses que je ne cherchais pas à contredire.

En vrai, je n'avais pas cherché à le contacter plus que tant. Je m'étais isolée grandement depuis tout ce qui s'était passé en début d'année... Je n'arrivais pas à avaler la pilule. Je me haïssais et je noyais mon dégoût de moi même dans l'alcool et les stupéfiants.

Les explications de mon amis furent interrompues par le serveur qui avait rejoint notre table pour prendre la commande de nos boissons.

Je survolais rapidement la carte des boissons avant de lever mon regard azur en direction du garçon, un sourire polis sur les lèvres.

- Je vais vous prendre un cappuccino avec du lait d'amande, un mimosa... et une bouteille d'eau gazeuse s'il vous plait.


Je me tournais ensuite en direction du rouquin alors qu'il passait sa commande à son tour.
Je souris timidement alors qu'il me précisa qu'il avait besoin d'un remontant suite à ses troubles du sommeil.
Si il savait... je pensais que j'avais besoin de caféine en perfusion pour ma part... Je tenais debout pas un miracle et un cocktail de stimulants.

Il enchaîna en fermant son menu, apparemment ayant fait son choix. Il sembla vouloir prendre un truc dans son sac mais se ravisa.
Je relevais un sourcil, curieuse mais fut rapidement distraite alors qu'il me demandait comment se passait  ma vie... et si j'avais un copain !

Je manquais de m'étouffer, surprise pas le directe de sa question. Je n'étais pas habituée à ce genre de comportement de la part de Lawrence mais peut-être que les quelques mois où nous nous étions éloigné l'avaient changé...

Un petit rire s'échappa de mes lèvres alors que je remerciais d'un signe de tête le serveur qui revenait avec notre commande.

- Aloooors... Les études... sont les études. Tu me connais, je ne suis pas la plus assidue des étudiante. Mais tourisme est assez intéressant, mais trop peu de pratique à mon gout. Moi qui rêvais de m'envoler au quatre coins du monde... je vois plutôt les quatre bords de mon livre de marketing client...


Je lui souriais gentiment. Il était vrai que je n'avais pas imaginer mes études de la sorte... mais les stages allaient s'aligner dans les années suivantes, j'essayais de me motiver de la sorte.

- Concernant ma vie...


Je prenais une inspiration, ne sachant pas trop quoi lui dire. Devais-je lui mentir ? Devais-je lui dire la stricte vérité ?
J'optais pour un mélange des deux, c'était ce qui me semblait le plus safe pour mon ami à la tignasse de feu.

-La colocation est plutôt complexe ces derniers temps... on va dire que j'ai vécu des moments plus agréable mais outre ça... la vie se passe plutôt bien je sors, je danse, je vais en soirée. Mon train train quotidien quoi.

Je me saisissais de mon mimosa et tendais mon verre en direction du jeune homme pour faire santé.   Un sourire sincère aux lèvres, pour une fois.

- Et le copain... tu me diras où il est car je ne suis pas au courant du fait que j'en ai un. Fais moi signe si tu le trouves.


Je lui envoyais un clin d’œil.

- Je suis trop caractérielle et j'ai un trop grand besoin de liberté pour aller m’enchaîner à une personne à qui je donnerai l'opportunité de me faire du mal. Je préfère garder le contrôle.


- Quelle vison cynique de l'amour.

J'ignorais la réflexion d'Hadès. Il n'avait pas tort mais là n'était pas la question. J'étais au courant que j'étais loin de la représentation de l'héroïne d'un roman à l'eau de rose.

- Mais ce n'est pas un scoop ! Et toi du coup beau gosse ?


Nous fûmes à nouveau interrompu pour passer la commande de nos plats. N'ayant pas regardé la carte je renvoyais le serveur, qui avait un fessier digne d'un mannequin, pour regarder la carte... une fois qu'il était loin de ma vision.

- Bon, le temps que je regarde raconte moi tout  ! Une demoiselle en vue ? Je la connais ?

J'effectuais rapidement ma sélection pour fixer Lawrence dans les yeux pour lui montrer qu'il avait toute mon attention.
Objectif du repas, le faire parler un maximum pour que je parle de moi un minimum.


✩ ft. Lawrence ✩ Hypnos

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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyJeu 18 Juin - 18:53
Brunch de bourgeois Et pour parler, il parla!
Alors qu’elle s’en étouffait pratiquement, la réaction d’Aislinn à ma question pour savoir si Ethan allait bien me surpris. J’affichai pour ma part un air confus. J’avais dit quelque chose de drôle? Elle avait néanmoins enchaîné avec le sujet des études, ce que j’avais laissé faire, me promettant d’investiguer sa première réaction plus tard. C’était ce que faisait les amis non? Demander des nouvelles de tous les aspects de la vie l’un de l’autre. Je n’étais pas fan du garçon en question, mais voulant son bonheur à elle j’avais bien cru bon lui demander comment ça allait avec lui.

Je ne fus toutefois pas surpris d’apprendre que la théorie de marketing pour tourisme devait être ennuyeux comparativement aux voyages eux-mêmes, mais elle semblait s’en sortir plutôt bien malgré qu’elle affirmât ne pas être particulièrement studieuse. D’un autre côté, elle affirmait aussi que sa relation avec Hadès était complexe. Son hésitation m’indiquait qu’il y avait probablement plus à cette affirmation que ce qu’elle ne laissait paraître. Elle pesait ses mots, mais me rassurait tout de même qu’elle vaquait à ses occupations habituelles, sortir. Je l’enviais un peu d’ailleurs, je ne faisais plus vraiment de sorties, du moins, aucune réelle.
Je répondis à son verre levé en levant à mon tour mon verre de whiskey contre son mimosa avec un large sourire.

- Slàinte Mhath!  

Je pris une bonne gorgée avant de le redéposer en face de moi. Toujours attentif, je commençais à comprendre un peu mieux sa première réaction. Elle affirmait ne pas avoir de copain. Il l’avait laissé? Elle l’avait laissé? C’était récent? Avait-elle besoin de se changer les idées et sortir? Non? Elle me fit un clin d’œil, affirmant qu’elle ne s’enchaînait à personne, se considérant comme ayant trop de caractère et ne pas vouloir être blessé. Drôle… à sa place j’aurais préféré être blessé milles fois plutôt que de n’avoir personne. La solitude pesait lourd. J’en savait quelque chose.

- Après Lawrence…Je crois qu’elle y trouve son compte autrement, seulement elle ne veut pas s’attacher.

Étrangement, c’était un choc pour moi. Rien de vraiment étonnant venant d’Aislinn? Je ne voyais pas pourquoi je m’étais imaginé autrement. Elle pouvait définitivement se le permettre, mais pour moi j’aurais bien avoir ce qu’elle se refusait d’avoir. C’était toutefois un grand soulagement d’apprendre qu’elle préservait une distance émotionnelle face à Ethan Shaw. J’avais compris depuis longtemps qu’il ne présageait rien de bon, mais abandonnant toute subtilité, je ne réalisai pas immédiatement que ce soulagement était bien plus que visible chez moi que désiré alors que je poussais un long soupir de soulagement incontrôlé.

- Mais ce n'est pas un scoop ! Et toi du coup beau gosse ?

- Bah, un peu en fait. J’étais certain que tu sortais avec Shaw depuis…l’Égypte. , admis-je finalement.

- Heureux de savoir que ce n’est pas le cas. Je savais que tu étais plus brillante que ça, mais tu sais, les sentiments et tout ça, on ne sait jamais. J’avais peur qu’il ne te cause des problèmes. J’en devenais anxieux!

Le serveur arriva à cet instant, me forçant à me taire. C’était sans doute pour le mieux. Malgré tout, nous n’étions pas prêts à commander, Aislinn, n’ayant pas eu le temps de regarder le menu. Elle me spécifia qu’elle allait le consulter tout en m’écoutant répondre à sa propre question, au final plus malaisante que je ne l’avais prévu, mais d’une sens également très excitante. C’était la première fois que je pouvais avoir ce genre de conversation avec qui que ce soit. Non seulement parce que ce n’était pas avec ma famille que j’allais discuter de ce genre de chose, mais également parce que l’opportunité ne s’était jamais présenté comme je n’avais jamais intéressé personne, ni n’avait eu d’amis proche qui ne porteraient de jugement en discutant.

- Une demoiselle? Et bien, oui et non…, avouais-je les joue rougissantes, un regard timide tentant de soutenir celui inquisiteur de la jolie blonde.

- Je dirais non, juste… Une drôle de situation... J’ai rencontré une fille. Qui est jolie, je dois l’admettre. Mais la situation ne se prêtais pas vraiment à…courtiser. Pas que j’y soit doué de toute façon.

Sans m’en rendre compte je commençai à me triturer les mains.

- Je me sens un peu idiot enfin. J’ai eu l’impression qu’elle me trouvait de son goût, mais il n’y avait vraiment rien et je crois que Hypnos tente de me poser un doute pour que je m’essais… Tu vois, pour lui ça lui garantirait contact avec sa mère, Nyx. Ce qui est franchement déplaisant à penser. Surtout que la relation entre eux semble obscure. Du coup, je ne suis pas tellement intéressé à y être mêlé. Mais, je mentirais si je disais que la fille en question était désagréable à regarder.

J’haussai les épaule avant de poursuivre, cette fois en jouant avec ma petite cuillère.

- Simplement, je l’ai rencontré en pleine crise et je crois surtout avoir servis d’exutoire. On a parlé beaucoup : drame familiale avec son père qui ne semble pas vouloir la voir, sa sœur jumelle, que j’ai rencontré d’ailleurs par après, et qui a la santé fragile, etc. Elle est nouvelle de cette année et je pense que la possession lui pèse lourd aussi avec tout ça. Enfin, le stress normal pour tout nouveau M. Erin Aberline…qu’elle s’appelle. Un peu plus jeune que nous je crois. Tu connais?

Après un moment, le serveur refit son apparition, un peu à mon agacement malgré la faim qui commençait à me peser, et je laissai Aislinn commander d’abord par politesse une fois de plus. Je commandai ensuite moi-même le déjeuner de sanglier avant de remercier le serveur, cherchant comment reprendre le sujet.

- Désolé. Au fond c’est un peu idiot. Il n’y a sans doute rien, mais elle à laisser sous-entendre qu’elle me trouvait mignon et je ne crois pas que personne n’ait jamais dit ça avant. C’est valorisant. Après, elle est un peu comme moi et je pense qu’elle tend à se mettre le pied dans la bouche pour peu. Du coup, ça ne voulait probablement rien dire. Probablement juste polie.

Je grimaçai, inconfortable à l’idée de rêver éveillé.

- Aussi, je ne la connais pas vraiment, je ne sais même pas si ça m’intéresserait réellement. C’est juste nouveau pour moi. Insignifiant pas vrai? À mon âge… Je vois les autres se trouver des copines depuis quelques années et moi, on dirait que ça ne se présente simplement pas. Je suis un peu envieux je crois. Il doit y avoir un truc qui cloche chez moi. Je veux dire…je ne suis pas un top model, mais je ne suis pas SI laid nawh? En y pensant, ne répond pas à ça, ajoutais-je précipitamment en ricanant de ma propre pensée.

J’agrippai mon pull-over et mon manteau l’espace d’un moment, comme pour les mettre en évidence.

- Hypnos m’a dit que je devrais réorganiser ma garde-robe. Que j’avais l’air coincé selon les standards de notre époque ou démodé…ou encore trop petit dans des vêtements trop grands, ou que je pourrais refléter ma classe sociale un peu plus. M’enfin, je ne l’écoutais pas tellement. Je ne veux pas qu’on s’intéresse à moi pour mon apparence ou mon argent. Ça me semble superficiel non?

- Tu parles à Aislinn. Elle se fiche probablement du superficiel.

- …même si ce que je projette est une meilleure version de ma personne... Mais dernièrement j’ai l’impression que peut-être…il a raison? Alors j’ai commencé à changer ajouter de nouveaux morceaux. D’un sens, ça fait du bien. Je vais l’admettre. Je me sens un peu plus confiant, mais ce n’est que temporaire pas vrai? Ce n’est que l’apparence. J’ai toujours voulu avoir un veston en cuir d’ailleurs, mais j’ai peur d’avoir l’air ridicule.

- Tu devrais lui demander de l’aide. Il te faut un avis féminin et moderne surtout. Ça te changera des choix fait par les serviteurs au manoir.

- Bonne idée…Il voulait que je demande ton avis d’ailleurs et possiblement aller faire les boutiques parce qu’il trouve que j’ai besoin d’aide et d’un avis féminin. C’est assez rare que j’y vais moi-même pour être franc, alors je m’y perds un peu. Éventuellement…il n’y a pas d’urgence et je peux m’organiser seul sinon. T’inquiètes. Je me dis juste…tu sais clairement ce que tu fais. , terminais-je en la désignant d’un geste de sa tête, vers la table, puis de nouveau vers son visage.

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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyMar 23 Juin - 17:43
Brunch de bourgeois Conseillère en image à mes heures perdues

Je manquais une nouvelle fois de m’étouffer alors que Lawrence m’avait dit qu’il pensait que je sortais avec Ethan.
Moi et Shaw ? Le ridicule de la situation me fit sourire. M’imaginer moi et le bel Apollon était risible. En effet, ni lui ni moi n’avions envie d’une relation sérieuse. Nous étions juste… nous étions ce que nous étions. Un truc sans prise de tête, sans problème. Une échappatoire dans les problèmes qui inondaient mon quotidien.

Je notais mentalement de partager ce quiproquo avec le sculpteur, j’étais certaine qu’il trouverait ça aussi loufoque que moi.

Apparemment le rouquin était soulagé que ceci nous soit qu’un malentendu. De ce que je comprenais, il ne portait pas Ethan dans son cœur. Il était vrai que les deux hommes étaient aux antipodes l’un de l’autre…. Et j’imaginais bien Ethan martyriser un peu Law de temps à autre…

J’haussais les épaules pour toutes réponses. Je n’allais pas prendre position. J’appréciais les deux, de manière différente mais je ne prendrais pas parti pour l’un ou l’autre.

Alors que je feuilletais le menu d’un œil, j’observais mon ami rougir alors qu’il essayait de répondre à ma question concernant une potentielle fille dans sa vie.
Un petit sourire amusé naquit sur mes lèvres, il était tellement timide que ça en était chou.

Je l’écoutais attentivement alors qu’il m’avouait finalement avoir fait la rencontre d’une demoiselle. Apparemment cette dernière était possédée par Nyx ce qui avait suscité l’intérêt de la divinité de mon ami.
J’hochais la tête alors qu’il poursuivait en me disait qu’il avait beaucoup discuté avec la jeune M. Elle s’appelait Erin…
Je lui fis signe que ce nom ne me disait rien, après je n’étais pas dans une période de ma vie où je me concentrais sur les nouveaux de l’école. Pour moi ils étaient tel des fantômes, errant dans les couloirs en créant un brouhaha incessant.

Le récit de mon ami fut interrompu par le serveur qui vint prendre notre commande. Je demandais un avocado toast accompagné d’un œuf au plat et de bacon avant de me reconcentrer sur la discussion que j’avais avec mon acolyte.  

Lawrence repris la parole pour m’expliquer qu’elle l’avait trouvé mignon et que c’était la première fois qu’on lui faisait ce genre de compliment. Je penchais la tête sur le côté, attendrie par la situation. Certes il n’avait pas la carrure d’un dieu du stade mais il avait son charme et ne devait pas laisser les demoiselles impassibles. Il ne se rendait juste pas compte de son potentiel.
Il continua en m’expliquant qu’il se sentait envieux des personnes autour de lui qui était en couple. Je pouvais le comprendre, d’une certaine manière. Je n’avais jamais été portée sur les relations de couple mais je pouvais comprendre l’attrait qu’il y avait dedans. Cela devait être agréable de pouvoir compter sur quelqu’un et de se sentir… compris ?
C’était abstrait pour moi. J’avais beau eu avoir de nombreuse relation je pense que jamais je n’avais éprouvé de sentiments amoureux.

Je me surpris à penser qu’il devait lire dans mes pensées alors qu’il me sortait à peu près la même chose que j’avais moi-même pensé plutôt.
Il enchaina en me montrant ses habits du jour m’expliquant qu’Hypnos lui avait suggéré de revoir ses tenues.

J’acquiesçais silencieusement, le dieu du sommeil n’avait peut-être pas tort. Lawrence avait beau être mignon ses habits faisaient ressortir l’introvertis qui était en lui.
Il avait certes raison de ne pas vouloir que l’on s’intéresse à lui pour son apparence ou encore son argent mais cela ne voulait pas pour autant dire que l’apparence n’était pas importante. Beaucoup de gens n’oserait pas l’approcher s’il paraissait trop renfermé sur lui-même.  

Il poursuivit son récit, m’expliquant qu’il avait quand même entendu la voix de sa divinité et avait commencé à changer quelques pièces de sa garde de robe.

Il me demanda ensuite, suites au conseil d’Hypnos, de venir l’aider à faire les boutiques.

Un grand sourire se dessina sur mes lèvres, s’étirant jusqu’à mes oreilles. Je frappais des mains silencieusement comme une gamine surexcitée.

- Shopping ? Vous avez dit shopping ?

Je reprenais un peu contenance, mon enthousiasme un peu fort pour la situation… vive les petites pilules prises plus tôt.

- Ahem ! Je m’enjoue toute seule ! Mais oui pas de soucis. Et je suis certaine que tu auras la classe dans une veste en cuir. Tout est question de coupe.

Je pris une gorgée d’eau avant de continuer.

- Pour ce qui est de l’apparence je peux comprendre mais il est important de se sentir bien dans sa peau. D’être « sur » de soi. Tu crois que je fais ça pour qui ?

Je me désignais de la tête au pied d’un geste théâtrale.

- Pour moi et uniquement pour moi. Après si les autres me trouve jolie tant mieux mais ce n’est clairement pas pour plaire… enfin si, c’est pour ME plaire que je fais ça. Plus tu te sentiras en accord avec toi et plus les autres seront attiré par toi. Pas forcément dans le genre à vouloir sortir avec toi mais au moins a venir parler. C’est important d’être bien avec son corps.

Je marquais une pause, me tapotant légèrement le menton pour réfléchir.

- Et même si tu ne voulais pas que je réponde... Sache que personnellement je te trouve très bien. Après oui, on va pas se mentir on peut moderniser un peu ton look. Mais t’inquiète il y a un juste milieu entre le badboy et le fils à papa friqué. Et si ça peut te rassurer mes frères me laissait choisir leurs habits à l’époque alors je dois m’en sortir.

Je lui envoyais un clin d’œil avant de me reculer légèrement alors qu’on nous amenait nos assiettes.
Je sortais mon téléphone et prenais une photo de mon plat, réseaux sociaux oblige…

Je me tournais ensuite sur ma chaise, le bras tendu pour prendre un selfie.

- Souris Lawni t’es filmé !


Paf, une photo de plus. Je l’observais un instant. On aurait dit que j’allais bien, tant mieux.

Je tendais mon téléphone en direction de mon ami pour lui montrer le cliché.

- Je suis pas Eireen mais elle est cool je trouve.

Je me penchais ensuite sur mon plat, mon ventre me faisant signe qu’il avait faim et que même si la présentation était jolie j’allais devoir engloutir mon plat sans en laisser une seule miette.

- Bon bah bon app !


Je prenais une bouchée et laissait malgré moi échapper un gémissement de plaisir. Un pur délice.

Je souriais à Lawrence tout en l’observant, ne sachant pas trop sur quel sujet rebondir maintenant… Les effluves qui remontaient à mes narines avaient anéantis mes neurones.

- Si je récapitule un future médecin prince de la mode avec une petite amie… ça c’est toi dans quelques semaine c’est ça ?


Je lui envoyais un clin d’œil joueur.

- En tout cas si tu as besoin de technique de drague ou de bon plan… Je suis là hein. Et tu sais ou est ma chambre au cas où.


Alors que je disais ça je me rendais compte du caractère tendancieux de cette dernière phrase.

- Pour parler, tu sais ou est ma chambre si tu as besoin de discuter.

Je lâchais un petit rire nerveux. J’adorais Lawrence mais on ne jouait pas dans la même catégorie. J’étais une lionne et lui un lapin, je n’en aurais fait qu’une bouchée.

- Peut-être que ça lui plairait…


Je roulais des yeux à la remarque d’Hadès. Je désignais ma tempe d’un doigt pour faire comprendre à mon ami que cette réaction était d’une au roi des mort et non à lui.



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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyMer 24 Juin - 11:31
Brunch de bourgeois Now let's talk about you!
Aislinn semblait très heureuse de la proposition de shopping, au fond, ce ne serait peut-être pas aussi désagréable en sa compagnie. Je n’avais jamais été fan de faire les boutiques quand il s’agissait de vêtement, mais peut-être que sa motivation me serait contagieuse. Un large sourire s’afficha sur mon visage alors qu’elle me confirmait qu’une veste de cuir ne serait pas impossible et que tout était question de coupe. C’est bien là que j’aurais besoin de son avis. J’avais tout de même une petite idée de ce que je voulais au moins.

Elle en profita ensuite pour me faire un peu le moral concernant le fit qu’il fallait être sûr de soi, prêchant qu’il fallait se mettre en valeur pour nous même avant tout. Lorsqu’elle me demanda pour qui je croyais qu’elle faisait tout ça, je me retins toutefois de répondre, sachant que sa réponse différerait de la mienne et était plus raisonnable. Évidemment, elle parlait d’elle-même. Étais-ce vraiment le cas? J’en doutais, mais lui donnai le bénéfice du doute. C’était certainement plus saint de le faire pour sa propre personne en théorie. Pour ma part, j’étais conscient de ce que je dégageais, elle avait raison. Être sûr de soi pour se retrouver engagé dans plus de conversation était certainement ce dont j’avais besoin.

Elle ajouta ensuite que de son avis, elle me trouvait « très bien », mais que j’avais besoin de moderniser mon look. J’assumai qu’elle était surtout polie, comme ces mots étaient bien pesés. Reste que le terme « modernisé » me vexait un peu. Ce n’était pas si mal non? J’avais l’air d’un fils à papa friqué aussi? J’avais toujours trouvé mon look assez conservateur et ennuyeux, mais ça m’avait toujours semblé assez standard non? Chemises, cravates, pantalon propre, ça passait à travers les âges non? C’était démodé?

- Ça ne fait surtout pas ton âge de porter cela la majorité du temps. Je ne suis pas expert, mais depuis que je suis sortie de la 3.4, je note tout de même que les étudiants se laissent un peu aller les weekends.

L’air songeur, je tentai de réviser ma garde-robe mentalement. Hypnos avait un peu raison, mais j’avais bien des morceaux qui me laissaient pus de liberté le weekend. Bons, ils étaient vieux et trop grands, mais c’était confortable! Ce n’est pas parce que j’étais riche que je devais dépenser régulièrement en vêtement et je l’avais compris très jeune. Reste qu’il était possiblement temps faire des changements.

J’acquiesçai aux paroles d’Aislinn, je comprenais ce qu’elle disait bien que je redoutais un peu la séance de boutiques. J’allais devoir percevoir la chose comme une sortie entre amis.

À cet instant, le serveur revint avec nos déjeuner et je réalisai à quel point j’avais faim. Je remerciai le serveur avant son départ, mais mon attention fut vite attirée par Aislinn qui avait décidé de prendre une photo de son plat, ce qui m’amusait légèrement. Évidemment qu’elle était ce genre de fille qui tenait à jour son Instagram ou peu importe. Je me promis d’aller voir son profil. Moi qui pourtant adorait faire mes recherches, je n’avais jamais pris le temps de mettre à jour mes propres informations ou de développer mes comptes. J’avais au final délaissé de tels plateformes, y donnant peu d’importance. Au fond, qui consulterais mon profil et à qui voulais-je donner tant d’information sur moi.

- Paranoïaque? Tous les jeunes de ton âge le fond!

Sur cette pensée, Aislinn s’était retourné pour prendre un selfie m’incluant. Elle tourna ensuite son appareil vers moi. Légèrement pris de court, j’eu craint que la photo ne soit horrible alors que j’avais figé durant un instant. Au final, la blonde ayant sans doute une certaine expérience en photographies du genre, avait su capter le bon moment pour que nous n’ayons pas l’air ridicule tous les deux.

- Je suis pas Eireen mais elle est cool je trouve.

Je ricanai. J’avais entendu dire qu’Eireen était douée en photo, mais à vrai dire je n’en savais rien. Je n’avais jamais eu l’opportunité de voir ses projets, sauf peut-être quelques photographies d’événements qu’elle avait couverts. Je notai toutefois d’ajouter à ma liste d’information sur la rouquine, sur qui j’avais définitivement trop peu d’information, celle-ci était aussi discrète sinon plus que moi-même.

- Tu aurais pu attendre de m’avoir trouvé des vêtements dignes de ce nom au moins! , la taquinais-je en me plaignant faussement de mon allure.

- Bon appétit à toi aussi! , répondis-je alors qu’elle s’apprêtais à piger dans son assiette après m,avoir souhaité la même.

- Plus sérieusement, on devrait en faire une tradition. Une photographie pour chaque sortie! Je ne suis pas fan de poser pour des photographies, mais je manque définitivement de souvenirs. Je crois n’en avoir qu’une d’Alistair. Ça vient de la fête de Pâques au sous-sol de la Cathédrale. Je n’étais pas avec lui dessus non plus. Probablement une copie d’une photographie prise par Eireen justement. J’aimerais bien qu’on en en avoir plus. C’est peut-être une pensée idiote. Ce n’est pas obligé... Peut-être que je devrais mettre à jour mes profils sur les réseaux sociaux aussi. J’y suis déconnecté depuis longtemps.

Je sortie mon propre appareil, en profitant pour la prendre en photo alors qu’elle engloutissait sa première bouchée. Évidemment, mes talents de photographe laissaient à désirer, mais pour moi c’était d’autant plus satisfaisant. C’était réaliste. Cocasse aussi, parce que son expression faciale démontrait clairement qu’elle délectait de son repas, alors qu’elle avait la bouche pleine.

J’éclatai de rire en retournant mon appareil à mon tour pour lui montrer le résultat alors qu’elle récapitulait notre conversation et me proposait d’apprendre des techniques de drague ou de bon plan…dans sa chambre. Mes joues, empourprées par le rire, le devinrent davantage par la gêne. Aislinn se rattrapa néanmoins, au grand désespoir d’Hypnos, à savoir que c’était pour discuter. J’avais toutefois entrevu un brin de nervosité, ce qu’elle me révéla être causé par sa divinité. Oh que je pouvais la comprendre! Ce que ces divinités pouvaient être embarrassante à la fin! Je n’en fis pas plus de cas. C’était parfait comme ça.

- Je doute que l’on puisse sauver mes techniques de drague ou même être intéressé par de bon plan…peu importe ce que tu entends par-là…

Qu’est-ce que j’en savais au fond….

- Tu me connais, tu sais que dès que je deviens nerveux tout sort tout croche. Commençons par régler l’apparence, ensuite on pensera à sauver le reste si je suis vraiment désespéré.

Je portai mon attention sur mon assiette coupant des morceaux de pâtés pour l’étandre sur ma tranche de pain avec beaucoup d’attention avant de prendre une bouchée qui m’empêcherait de parler davantage l’espace d’un moment. De toute évidence, je n’étais pas habitué à ce sujet. Cela me rendait plus inconfortable qu’autre chose d’en discuter et surtout de me remémorer ces quelques rares tentatives de drague échouées que j’avais pu faire dans ma vie ou encore toutes mes non-tentatives maladroitement exprimées. J’étais nul dans le domaine et au final, le peu de gens que j’avais conquis, en amitié ou en affaire ça avait toujours été en étant moi-même. Est-ce que c’était possible de faire de même en amour? C’était certainement plus facile à faire.

Je soupirai, terminant ma bouché en réfléchissant à ce que je pouvais apporter à la conversation. Difficile de faire un retour sur la question qui me démangeait depuis le début. Nous avions dérivé très loin en parlant de moi.

- Au fait, qu’est-ce que Hadès pense de tout ça? Ça doit l’emmerder un peu ce genre de discussions étudiantes? Enfin, je ne sais, pas je m’attends à une attitude plutôt…Je ne sais pas. C’est le souverain des Enfer, je me dis qu’il ne doit pas vraiment trouver plaisant la vie d’une étudiante. Si je peux me permettre…

Voilà, retour vers sa divinité. Mon hypothèse concernant Shaw avait été écrasé par les rires de la jeune femme quand j’avais osé supposer qu’ils sortaient ensemble. Il fallait me rendre à l’évidence, son changement de position quant aux tests de pouvoirs n’étaient pas dû à un moral bas, causé par un cœur brisé. Ses cours allaient plutôt bien aussi de ce que j’en avais compris. Elle semblait plutôt bien en général. Rien qui expliquait son refus.
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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyJeu 2 Juil - 21:17
Brunch de bourgeois Je vais aller me repoudrer le nez

Mon cher Lawrence ne releva, heureusement, pas ce que je venais de lui dire. J’avais la chance d’avoir été en face de lui et non d’un autre en disant une chose pareille.
Ma main à couper que la plupart des garçons de mon entourages auraient sauté sur l’occasion que je venais de présenter. Le rouquin ne faisait pas partie de cette catégorie, ou il avait au moins la classe de faire comme si ce n’était le cas.

Mon ami pris la parole pour m’annoncer qu’il pensait que ses techniques de drague étaient perdues d’avance. J’haussais les épaules, rien n’était impossible tant que l’on n’avait pas essayer.

Certes, il n’allait pas se transformer en Casanova mais on pouvait au moins le faire sortir un peu de la case timidité.

Il décida de commencer par s’affairer sur son apparence avant que l’on passe potentiellement à son attitude.
J’acquiesçais en enfournant ma fourchette dans ma bouche. Ça m’allait, une chose à la fois. De plus, peut-être qu’un nouveau look lui donnerait un peu plus confiance en lui directement.

Je notais que malgré le fait qu’il me répondre le rouquin était mal à l’aise. Il était vrai que j’y allait franco pour une fois, ne retenant pas mes mots.
C’était peut-être du aux cachets que j’avais avaler… ou a mon manque de sommeil… ou juste aux évènements passés mais j’avais un manque de tact sans précédent avec mon ami.

J’observais le jeune homme à la toison de feu étaler son pâté soigneusement et méticuleusement avant d’en prendre une bouchée.
Il avait l’air d’y survivre malgré le fait qu’il changeait de sujet en terminant ce qu’il avait en bouche.

Je grinçais des dents alors qu’il choisissait un sujet qui m’accommodais moins… Hadès. Il se souciait apparemment de savoir si ma chère divinité ne s’ennuyait pas un peu dans ma vie d’étudiante.

S’il savait…

- Alors… en réalité le gringalet n’a pas tort. Les pseudos rebondissements de ta vie sont bien monotones à mes yeux…

Un sourire crispé transforma mes lèvres en un rictus alors que je me retenais d’envoyer se faire mettre Hadès à voix haute. Je tachais tant bien que mal de l’ignoré.

J’allais devoir utiliser toute la force de caractère qui m’habitait, ne pouvant pas faire usage de mes moyens habituels devant Lawrence…

Je pris une gorgée de mimosa, la gorge étrangement sèche, avant d’entamer ma réponse.

- Oh tu sais… je pense que nos vies ne sont pas très intéressantes pour eux… C’est pas comme je vivais les orgies romaines auxquelles il avait du avoir le droit à l’époque…

- Quoi que…

J’envoyais un clin d’œil à mon ami avant de reprendre la parole en triturant nerveusement le coin de la nappe avec ma main.

- Mais ce vieux grincheux râle beaucoup pour pas grand-chose donc je ne l’écoute pas vraiment. On va dire que la communication est… compliquée ces derniers temps.


Pour ne pas dire complétement rompue. Mais ça, je n’allais pas lui dire.
S’il pensait que mon manque d’enjouement était dû à des querelles bidons avec le roi mort peut-être allait-il passer à autre chose. Après tout, qui n’avait pas de problème avec son squatteur ?

- Mais je pense que c’est le cas de tout le monde non ? Il y a des hauts et des bas. Et tu sais, ce vieillard est caractériel donc on se fritte souvent… c’est presque mathématique. Mais en gros on va dire qu’il se prend encore un peu trop pour un roi… un roi non déchu.

- Si je ne devais pas vivre dans le misérable corps d’une humaine tu verrais ce qu’est un véritable seigneur. Ton insolence t’aurait valu une punition sans précédent.

- Je pense que la punition à été administrée rétroactivement au moment où tu as pris possession de mon corps.


Je saisissais mon verre de mimosa, finissant d’une traite les quelques gorgées restantes. Ce n’était clairement pas assez fort pour faire taire la voix qui résonnait dans ma tête mais je ne pouvais pas me saouler là en pleine journée avec Lawrence aux premières loges. Cela allait devoir être remis à plus tard.

- Mais pour répondre à ta question première j’imagine qu’il serait plus satisfait si je me résolvais à user de mes pouvoirs couramment et, ou, à lui laisser le contrôle… Ce qui est évidement inenvisageable.

Je lâchais un rire fade comme si c’était une blague, une blague très drôle. S’en était une après tout, pour la plupart des gens, ça l’aurait été du moins.
Le ridicule de la situation me tordait le ventre mais je ne devais pas le laisser paraitre. Si le jeune homme découvrait le poteau rose il serait à son tour en danger.

J’avais pu garder un semblant de santé mentale par le fait que je ne connais que très peu Yuuki… Mais si je devais recommencer… avec un ami qui plus est…

Un frisson parcouru mon corps alors que je sentais des sueurs froides dans mon dos.

Un sourire de circonstance sur les lèvres je me reculais, posant ma serviette sur la table.

- Tu permets ? Je vais juste aller me rafraichir.

Sans attendre sa réponse je me déplaçais gracieusement jusqu’aux toilettes. Je vérifiais rapidement que j’étais seule avant de me planter devant le miroir, empoignant le lavabo de chaque côté.
Mes prunelles indigo plongées dans celles de mon reflet.

- Je te préviens, tu vas me laisser en paix aujourd’hui. Tes petits jeux sadiques pourront reprendre ce soir… mais tant que je suis avec lui tu ne réagis plus !

- Des menaces….

Hadès avait l’air amusé par la situation, je l’étais beaucoup moins.

- Non, un avertissement. Nuance. Si tu mets en danger mes amis je serai capable du pire. Quitte a avaler une boite de somnifères pour t’empêcher de nuire.

Le manque de réponse du seigneur du monde souterrain me contenta. Je passais mes mains sous l’eau froide avant de remettre un coup de rouge à lèvre et de sortir des cabinets.

Je rejoignis ma table, un sourire un peu plus franc aux lèvres.

- Excuse-moi, je suis tout à toi.

✩ ft. Lawrence ✩ Hypnos

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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyJeu 16 Juil - 16:49
Brunch de bourgeois Now let's talk about you!
Aislinn me confirma qu’Hadès n’était pas particulièrement stimulé par sa vie d’étudiante et donc sans doute par notre conversation, sans doute trop ennuyante pour lui. Elle alla jusqu’à comparer aux orgies romaines qu’il avait possiblement vécu, ce qui m’arracha un sourire. Hypnos n’était pas la divinité la plus festive, mais toujours éveillé de nuit il avait connu le « nightlife » de l’époque pour sûr sans y être un intense participant.

- Aye, j’aurais cru qu’Hypnos aussi allait s’ennuyer avec moi, mais au final, il a eu de belles surprises. Et moi, et bien…comment s’ennuyer avec une divinité autrement que lors de long discours moralisateur parfois? Je dirais qu’en travaillant ensemble ça rend les choses vachement plus intéressantes. Maintenant on profite des moments de tranquillités disons.

Une part de moi espérait que mon discours allait atteindre les oreilles d’Hadès. « Travailler avec » plutôt que contre allait définitivement aider les deux. Aislinn serait sans doute plus ouverte à ses propositions aussi s’il ne faisait pas en sorte qu’elle doive se braquer constamment. Du moins, c’était comme cela que je m’imaginais la relation. J’assumais qu’il devait la traité en sujet plutôt qu’en tant qu’égale…ce qui était sans doute normal pour une divinité, mais que la mienne et moi-même avions compris rapidement et tentions d’appliquer constamment dans nos dialogues. C’était d’un succès relatif, mais après, Hypnos était toujours très accommodant tant que le respect était présent. Ce n’était sans doute pas possible pour tous les possédés.

Rien de surprenant, sa situation avec Hadès avait peu changé. Elle affirmait toujours que le dialogue entre elle et sa divinité était compliquée. Je voyais bien Aislinn refusé de plier aux demandes d’Hadès par fierté et vice versa vu le tempérament de la jeune femme. Je pouvais toutefois assumer qu’Aislinn ne voulait pas s’entrainer vu a nature de ses pouvoirs, ce qu’elle me confirma. Si je me fiais à mes propres conversations avec Hypnos, je pouvais bien imaginer que c’était le principale point de conflit entre les deux. Bien que dans notre cas le conflit soit complètement inversé, soit un ralentissement forcé de mes entrainements, les pouvoirs semblaient souvent causer conflit entre les élèves du pensionnat et leur possesseur.

Ma première intervention fut toutefois tout ce que j’avais pu ajouter avant qu’Aislinn ne s’excuse pour aller « se rafraichir ». Pratique n’est-ce pas vu le sujet qui s’installait? Un peu cliché comme excuse pour éviter une conversation, mais je comprenais et ne voulais pas la brusqué. Car aye, pour moi, c’était une fuite. J’hochai simplement de la tête, légèrement inquiet d’avoir causé une dispute entre les deux. J’observai ma montre et me promis d’aller la chercher si elle ne revenait pas dans les 10 prochaines minutes. Combien de temps est-ce que ça prenait à une fille pour se « rafraîchir » au fait…. 10 minutes c’était bon? Trop court? Attendant son retour, je tapotais nerveusement la table de mes doigts en jetant des regards réguliers à ma montre. Quel ne fut pas mon soulagement de la voir revenir rapidement avec des lèvres d’un rouge renouvelé en s’excusant de nouveau.

- Aucun problème… , répondis-je, hésitant à pousser la conversation davantage.

Elle semblait en bon état pour le faire et je n’aurais sans doute pas beaucoup d’opportunité si elle démarrait une autre conversation. Après avoir tapoté la table de deux nouvelles vagues de doigtés, je retirai ma main de la table pour m’éviter de poursuivre. Je m’assurai ensuite de jeter des coups d’œil autour pour être certain que notre conversation n’était entendue par personne et me lançai finalement.

- Où en étions-nous? Ah aye… Je ne veux pas mettre de l’huile sur le feu mais, je ne crois pas que tester tes « aptitudes » ne soient pas envisageable par contre, il faudrait juste que ce soit hyper contrôlé… Genre dans un environnement… où tu ne peux blesser personne… , laissais-je sous-entendre pour ramener mon offre sur la table.

Je m’ajustai toutefois rapidement, afin qu’elle ne croît pas que je prenais le bord de sa divinité.

- Après, je suis d’accord que ce ne devrait pas être utilisé à la légère et contre n’importe qui, mais je ne sais pas… Je vais sonner comme le directeur, mais je crois que contrôler ses aptitudes est important. Ensuite pour la prise de possession, c’est non! Je te comprends. C’est dangereux pour toi comme pour lui en plus d’être extrêmement désagréable.  Il faudrait qu’il comprenne. Si tu ne survis pas et que le directeur s’occupe de lui aussi, vous n’êtes pas plus avancé.

- Fait appel à son sentiment d’appartenance Lawrence. Nous avons tous cette petite fierté de faire partie du même panthéon. Les différents groupes ont sans doute d’ailleurs été créé pour cela.

- Il est déjà si difficile de créer des liens entre les divinités du même panthéon et retrouver leurs relations. Une volonté de conserver le plus grand nombre de divinités grecque « actives » possible devraient être un bon argument pour tolérer son possédé nay?

Encore une fois, la question s’adressait bien plus au seigneur du monde souterrain. Je n’attendais pas de réponse. Que des pistes de réflexion qui je l’espérais, permettrait à Aislinn et lui de régler leurs différends.

- En plus, il a une possédée class et sympa, il aurait pu tomber sur moi, tu vois. Il devrait être heureux. Tu me vois possédé par Hadès? , tentais-je avec un brin d’humour.

Je portai mon verre de whisky à mes lèvres, y plongeant mon regard, incertain si je devais pousser ma chance.

- Je continue de croire que moi et Hypnos on pourrait vous aider… , ajoutais-je faiblement.

J’entendis Hypnos rire de moi, clairement pas surpris que j’aie détourner une conversation sur mon relooking avec mes obsessions sur le contrôle de pouvoir en l’espace de quelques minutes.

- Trop rapide?
- Je n’en suis pas certains pour ton amie, mais ta volonté est claire. Je crois que c’est pour une bonne cause toutefois. De plus, je ne serais pas contre revoir Hadès. Cela me rappellerait des souvenirs. Nous avions une relation courtoise bien que je ne l’ai pas croisé si souvent. C’était un homme occupé, mais nos domaines de prédilections et la localisation de ma caverne nous ont permis quelques échanges et rencontres dans le passé.


Hypnos avait tendance à trouver que je tournais autour du pot très longtemps parfois et cela devait lui faire plaisir de voir un peu plus de certitude dans ma façon de parler. Il fallait dire qu’être face à Aislinn m’aidait beaucoup. Depuis le temps, je savais que je pouvais lui parler librement sans trop de jugement. Elle me connaissait, savait que j’obsédais sur ce genre de chose ou avait des manies parfois agaçantes et elle m’avait bien dit déjà que pour elle ça n’était pas un problème. Bien que je travaillasse toujours sur ma confiance en moi, elle me facilitait grandement la tâche et j’espérais que cela resterait ainsi malgré mon insistance.
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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyDim 2 Aoû - 21:19
Brunch de bourgeois No is a full sentence.

Je me rasseyais tranquillement alors que mon ami me signifiait qu’il n’y avait pas de problèmes avec ma fuite aux toilettes.

Je continuais mon plat, concentrée sur Law qui lui semblait chercher ses mots.
Enfournant une bouchée je l’observais prendre la parole, mettant sur le tapis un sujet épineux. L’entrainement pour la maitrise de mes pouvoirs.

J’avalais difficilement ma nourriture comme si elle était devenue fade, sèche… comme si c’était du sable qui m’étouffait alors que c’était en réalité l’angoisse qui me prenait à la gorge.

Sur un point de vue purement logique le rouquin avait raison. Apprendre à gérer mes pouvoirs dans un environnement contrôler était le meilleur des moyens pour progresser et limiter la casse. Sur le papier ça se tenait.
Je savais aussi que si l’on faisait ça dans un « rêve » cela lui permettrait à lui de s’entrainer.

Le problème ? C’était justement qu’il devait encore s’entrainer. Rien n’était certain que si cela se passait dans ma tête cela ne laisserai pas de séquelle dans le monde réel. Rien ne pouvait nous dire si mes pouvoirs resteraient cloisonner dans mon subconscient ou s’ils se déchaineraient autour de mon corps… Je ne pouvais pas prendre le risque.

Lawrence avait beau dire qu’il était prêt à le prendre, ce risque… moi je ne l’étais clairement pas. S’il mourait, ce n’était pas lui qui allait devoir rester sur cette terre avec la culpabilité d’avoir assassiner un ami. C’était purement suicidaire comme expérience. Je voulais bien comprendre qu’il voulait m’aider mais j’étais certaine que ce n’était pas la meilleure façon d’y parvenir.
Je ne me remettais déjà pas de la mort d’une presque inconnue. J’avais frôlé la folie et avait pensé plusieurs fois à mette fin a mes jours. J’étais rentrée en mode « autodestruction » et n’arrivais plus à en sortir… alors si LUI venait à décéder par ma faute ?
Non… Je ne pouvais même pas imaginer prendre ce risque. C’était quitte ou double et je n’allais pas mettre en jeu la vie de mon meilleur ami pour ça.

Mon acolyte continua sur le sujet en me déclarant, que tout comme notre très cher directeur, il trouvait important de maitriser ses pouvoirs.

Je me retenais de lever les yeux au ciel. J’avais l’impression de n’entendre que ça ces derniers temps… que ce soit à propos de mes capacités ou de ma vie en général… il me fallait de la maitrise… il fallait que je ME maitrise… mais au fond de moi j’avais une envie folle de lâcher les rênes et de me laisser flotter en simple spectatrice de mon existence.
Mais ce n’était évidemment pas possible. Non. J’avais une conscience quand même, en quelque sorte tout du moins, et je ne pouvais pas laisser la moindre chance à Hadès de soumettre à lui. C’était à moi de dompter le cheval fou qu’il était et non le contraire.

Mon ami continua son laïus pour me dire qu’il était du même avis que moi concernant la possession. Et encore heureux !
Je pense que j’aurai fait une syncope s’il avait trouvé que c’était une bonne idée.

Mon possesseur et moi écoutions ensuite d’une oreille attentive la suite du discours de mon camarde.
Que je meure, c’était clairement le cadet des soucis du dieu Grecque, je le sentais au fond de moi alors que Lawrence énonçait ce fait comme une épée de Damoclès.
Comment lui dire qu’Hadès n’avait rien à faire de ma petite personne, je n’étais qu’un outil pour lui, un moyen d’arriver à sa fin… Et si ce n’était pas avec mon enveloppe corporelle qu’il y arriverait ça serait avec la prochaine, tout simplement.

Il enchaina avec le fait qu’il était déjà compliqué de trouver les liens entre les différentes divinités d’un même panthéon, soulignant ainsi le fait que lui aussi était possédé par un Grec.

- Conservé les divinités grecques actives…

J’entendis le rire gras et sans émotions de ma propre divinité dans ma tête. Je n’étais pas bonne en mythologie mais ce n’était clairement pas un argument de poids. Hadès avait toujours vécu en reclus, majoritairement de sa propre volonté, ne mettant quasiment jamais le pied sur l’Olympe… Il était donc clair qu’en dehors de Perséphone il n’en avait que faire des membres de son panthéon…. Et aux dernières nouvelles cette dernière ne se trouvait pas à Immortalia.

Lorsqu’il poursuivit en disant qu’Hadès avait de la chance d’avoir un possédé comme moi, me disant qu’il aurait pu tomber sur lui ce fut moi qui ris cette fois-ci.

Hadès et Lawrence… ce n’était juste pas envisageable.  
Sans vouloir être vexante, Lawrence n’avait clairement pas la force de caractère nécessaire pour tenir tête au seigneur des Enfers… Il aurait été bouffé tout cru comme un lapin par un serpent.
Cela aurait peut-être arranger les affaires d’Hadès d’ailleurs…

- Je continue de croire que moi et Hypnos on pourrait vous aider…

Sans répondre je tendais le bras, désignant au serveur d’un geste de me ramener un nouveau cocktail. J’allais avoir besoin d’un remontant plus tôt que prévu si notre conversation venait sur ce genre de sujet.
Et moi qui pensait réussir à me changer les idées en venant à ce brunch. Au final c’était tout le contraire.

J’avalais une gorgée de mon café brulant avant de poser mes deux mains sur la table, regardant mon ami bien dans les yeux.

- Non.

C’était une réponse ferme, sans équivoque. J’avais répondu doucement mais le ton ne laissant pas place à la discussion.
J’attendais quelques secondes avant de poursuivre doucement.

- Je ne vais pas rentrer dans les détails mais c’est non. Si tu savais un quart de ce que je sais tu ne proposerais même pas de m’aider. Tout ça s’est si compliqué.


Je soupirais en secouant la tête, malheureuse.

- Tu es peut-être prêt à prendre le risque d’y laisser ta vie. Mais moi je ne le suis pas. Ce n’est pas toi qui resteras avec le poids de la culpabilité si tu meurs. Non, ça sera moi. Et je sais d’avance que ça sera un poids trop lourd pour mes épaules.

J’optais pour la touche de sentimentalisme même si c’était la pure vérité. Si je lui présentais les choses de cette façon peut-être qu’il chercherait à me préserver… et donc qu’il ne creuserait pas.

Je voulais le tenir éloigner des sombres secrets du pensionnat, des délires funestes du directeur, des conséquences d’une langue trop bien pendue, d’un résultat d’une curiosité mal placée.

- Je suis désolée, je sais que tu cherches à m’aider mais je te promets que ce n’est pas le bon moyen. Il n’y a pas de bon moyen… C’est trop dangereux.


Je sous-entendais plus de chose qu’il ne pouvait comprendre par cette affirmation. Hadès n’était pas la seule menace qui planait sur nous. Je voulais éviter une catastrophe, et pour ça je devais le tenir éloigner de toute cette histoire macabre.

- Je sais que tu te poses milles questions et que je ne t’aide pas… Mais… Hadès est vicieux, pernicieux… s’il trouve la moindre faille, la moindre brèche dans notre stratagème… ça en sera fini. Il a beau avoir des liens avec Hypnos et les autres divinités… En réalité il s’en fiche. C’est un ermite solitaire, le sort des autres l’importe peu.

Je n’avais pas remarqué le serveur qui se trouvait à ma droite, ma nouvelle boisson sur son plateau. Il me regardait étrangement, il avait dû entendre une partie de notre conversation.

Ni une ni deux je me métamorphosais en une Aislinn enjôleuse, lui faisant les yeux doux, la bouche en cœur.

- On répète une pièce de théâtre sur la mythologie… mais c’est si compliqué… Vous croyez que j’ai moyen d’avoir le premier rôle ?


Je papillonnais un peu avec mes paupières alors qu’il balbutiait un oui avant de repartir rouge écarlate.

Un sourire satisfait sur le visage je me reconcentrait sur mon ami.

- Comme je te disais. La réponse est donc non. Et ce n’est pas négociable.



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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyMer 2 Sep - 19:31
Brunch de bourgeois No is a valid answer…

Mon attitude convaincue ne le fut pas très longtemps. Dès qu’Aislinn posa ses deux mains sur la table en plantant son regard dans le mien, j’eu le réflexe de me reculer légèrement contre le dossier de ma chaise. Non pas qu’Aislinn avait été brusque ou violente, mais c’était la première fois qu’elle adoptait ce genre d’attitude ferme envers moi, preuve de son mécontentement. Elle affirmait aussi que si j’avais plus d’information je ne le proposerais même pas. Évidemment, il s’agissait de la phrase parfaite pour piquer ma curiosité. Je ne voulais toutefois pas briser notre amitié non plus. La retenu était de mise…jusqu’à un certain point et j’accueilli donc son refus catégorique en me censurant.

Je levai le doigt pour parler, mais me ravisai donc alors qu’elle continuait son explication qui était, ma foi, plutôt touchante. Elle avait peur de me faire du mal et évidemment de se sentir coupable ensuite. Elle ne faisait pas confiance à Hadès, le qualifiant de vicieux et pernicieux.

Je ne pu m’empêcher de rouler les yeux. J’avais survécu à Auen, peut-être que cela m’avait rendu inconscient du danger. Non, je n’y croyais pas. À l’inverse cela m’avait rendu bien plus conscient de la chose, mais aussi beaucoup plus déterminé à aider ceux dans le besoin et à améliorer mes propres capacités. J’avais du mal à voir comment Aislinn aurait pu faire pire que lui d’ailleurs. Je ne doutais pas qu’Hadès n’était pas une divinité facile à gérer, mais Aislinn étant Aislinn, je savais qu’elle combattrait la perte de contrôle plus efficacement et ce, avec résolution inébranlable. Ça, j’y croyais.

Autant je comprenais Aislinn de vouloir me protéger, car j’aurais fait de même, autant il était agaçant de voir qu’elle en sentait le besoin. On avait tendance à oublier qu’Hypnos était une divinité primordiale puisqu’il ne se mêlait pas des histoires des autres autant que les Hadès, Hera ou Zeus de ce monde, sauf exception pour la main de Pasithae, mais pourquoi était-ce si facile à oublier? Un peu comme moi-même d’ailleurs. Avais-je l’air si faible? Son domaine de prédilection donnait sans doute cette impression. Allait-il falloir que je montre à Aislinn ce dont j’étais capable. J’avais flanché sous le stress en Égypte. C’était peut-être pour ça qu’elle me pensait incapable, mais la maitrise de mes pouvoirs était excellente. J’avais tellement pratiqué! Plus que la majorité des étudiants très certainement. Plus qu’elle-même, clairement!

« À tes risques et périls… »
« Ça donne des résultats non? »

« De bons et de mauvais…Je ne crois pas que la forcer soit sage. Elle t’en voudrait et Hadès le prendrait sans doute personnellement après tous le discours qu’elle vient de te faire. Ce serait comme de le confronter. Il est évident qu’elle le craint. Ne rends pas la situation plus difficile qu’elle ne l’est pour ton amie. »
« Ou elle comprendrait et je pourrais communiquer avec Hadès et tout irait mieux.»

Écoutant Aislinn d’une oreille et étant perdu dans mes pensées, je n’avais même pas remarqué que le serveur nous regardait drôlement. Lorsque je le réalisai, je figeai, cessant la mastication du morceau que j’avais en bouche, retenant mon souffle et serrant les mes doigts sur ma fourchette. Qu’avait-il entendu? Est-ce que ce pauvre serveur allait être une autre victime du pensionnat pour simplement être tombé sur notre conversation par hasard?

Plus rapide que moi, Aislinn trouva la meilleure excuse possible pour justifier notre conversation : une pièce de théâtre. L’explication sembla le satisfaire à mon grand soulagement et dès qu’il tourna les talons, je laissai tomber ma tête vers l’arrière en signe de soulagement tout en reprenant une respiration normale. Mon regard croisa celui d’Aislinn alors qu’elle souriait, satisfaite de son coup. Je lui affichai moi-même un sourire empreint de félicitations silencieuses. Elle avait eu un excellent réflexe. Je perdis toutefois rapidement ce sourire alors qu’elle réitérait le fait qu’il était hors de question qu'elle accepte mon offre.

Je poussai bien malgré moi un profond soupir d’agacement qui devait en dire long sur le fond de ma pensée à la demoiselle.

« Aye…on devrait poursuivre la discussion ailleurs pas vrai?...Mais… »

Je poussais un grognement agacé. Il était plus sage de continuer en dehors d’un lieu public, mais je savais que ce ne serait pas facile d’y revenir. Faisant fi de mon propre conseil je fis une dernière tentative désespérée pour obtenir de l’information.

« Donne-moi l’information qu’il me manque non? Tu dis que je comprendrais si j’en savais plus et ne te le demanderais même pas. Donne-moi des exemples! Je ne connais pas Hadès personnellement. Qu’est-ce qui s’est passé pour que tu sembles avoir si peur de lui? »

J’étais prêt à accepter qu’elle ne voulût pas de mon aide, mais ma curiosité, elle n’était pas satisfaite, mais aller chercher l’information directement de son subconscient pour rencontrer sa divinité était vraiment une méthode peu délicate et comme Hypnos me laissait entendre, peu digne d’un ami. Je devrais me résoudre à abandonner bientôt et cela m’énervait au plus haut point. C’était ce que le directeur voulait de toute façon, que l’on accepte sans trop poser de questions.

« Personnellement, je suis prêt suis prêt si tu changes d’idée. »

Je me décidai à lui balancer toute la documentation que j’avais préparé devant elle, je plaçai le contrat qui lui retirait toute responsabilité pour mon décès devant elle. Puis je fis de même avec ma brique de règlement tout en conservant la main sur la page couverture.

« J’ai réellement réfléchi à la chose, comme tu peux voir. J’ai même mis sur papier les règles dont je t’avais parlés et les ai détaillés. Tu sais, celles pour assurer notre sécurité à tous les deux. C’est un « work in progress » constant, mais tu vois le genre. »

Hypnos avait tenté de m’arrêter, me soulignant que cette action pouvait avoir deux répercussions et que bien que mon objectif principal fût de la rassurer sur mes compétences et la réflexion que j’avais mise dans l’idée de développer nos pouvoirs ensemble, lui montrer ces documents pouvait aussi avoir l’effet inverse. En effet, cela pouvait certainement avoir l’air d’une autre de mes obsessions, l’inquiéter et même la faire fuir.

Je l’ignorai. J’en étais au point ou je sentais mes chances diminuer et il fallait tenter le tout pour le tout. Sage décision ou non, j’espérais faire bouger la discussion… idéalement en mon sens. J’évitai toutefois de lui laisser le document de règlement, espérant qu’elle pose davantage de questions. Il était toutefois hors de question que je lui en expose les détails si elle refusait de participer. Je rapportai donc ce document vers moi, le remettant dans mon sac immédiatement après lui en avoir exposé rapidement les pages en les laissant tourner rapidement pour lui montrer qu’il y avait bel et bien du contenu.

Je ne connaissais pas Aislinn pour sa curiosité, mais j’espérais qu’elle flanche, intéressé par tout ce travail mis à réfléchir et étudier mon pouvoir. C’était sans doute me faire beaucoup d’espoir, sachant qu’elle n’était pas du genre à ce laisser influencé par des détails une fois une décision prise.
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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyMar 15 Sep - 21:43
Brunch de bourgeois Follow the white rabbit

Un lourd soupire traversa les lèvres de mon ami. Je fronçais les sourcils, légèrement contrariée.
Je pouvais comprendre que la situation ne lui convienne pas mais c’était ma décision et il allait devoir l’accepter. Je concevais qu’il avait envie de m’aider, mais c’était trop risquer, trop compliqué. C’était en partie un choix égoïste mais je préférai le préserver quitte à ne pas progresser aussi vite qu’il ne l’aurait souhaité. De plus, je savais pertinemment que sa propre réaction avait un caractère égoïste elle aussi. Law voulait s’exercer et pouvoir approfondir ses connaissances. C’était justifier mais ce n’était pas un motif valable pour le mettre en danger. A quoi bon maitriser ses pouvoirs si on était mort ?

Mon acolyte suggéra de poursuivre notre conversation ailleurs.
J’étais mitigée. En dehors du restaurant je pourrais m’étaler un peu plus sur les raisons de mon refus, sans rentrer dans les détails critiques non plus… mais je voulais surtout qu’il comprenne qu’un non était un non. Il avait beau me regarder avec cet air de chien battu, rien ne pourrait me faire flancher.

Je n’eu pas le temps de méditer plus que cela la question. En effet, Lawrence revenait à la charge en me demandant de lui en dire plus. Il voulait connaitre LA raison, reprenant mes propos contre moi.
Je me concentrais sur les quelques bouchées qu’il me restait pour ne pas lui répondre quelque chose que je regretterai plus tard. Je n’aimais pas la situation dans laquelle il me mettait.

Il sortit de son sac un paquet de papier qu’il m’exposa, m’expliquant au passage que lui était prêt. Tout en me montrant les différents documents il continua en disant que le tout était une décision réfléchie prenant en compte tout ce dont nous avions déjà réfléchi ensemble.
Je savais ce dont nous avions parlé par le passé… mais la situation avait tellement évoluée depuis.

Alors que je guignais du coin de l’œil sur lesdits documents il me les retira, les rangeant aussi rapidement qu’il les avait sortis.

Je me mordais la lèvre inférieur en le fixant silencieusement. Mélange d’irritation, de tristesse et d’impuissance.
L’amusement d’Hadès que je ressentais au plus profond de moi m’agaçais grandement aussi. La situation devait lui être cocasse. Lui qui me mettait dans cette situation, lui qui voulait prendre le contrôle, lui… lui.

Sans un mot j’attrapais mon sac à main et en sortait mon porte-monnaie. J’en sortais quelques billets que je posais sur la table un peu trop fortement, faisant au passage tinter la vaisselle qui s’y trouvait. Cela devait être largement suffisant pour ce que l’on avait commandé.

Je me relevais rapidement, attrapant le reste de mes affaires avant de planter un regard acéré dans les yeux innocents de mon meilleur ami.

- Très bien tu veux savoir ? Tu veux TOUT savoir ? Alors suis moi.

J’avais parler fortement, quelques regards s’étaient tournés vers nous. Je n’en avais que faire.
Sans attendre la réponse de Lawrence je partis en direction de la sortie à grandes enjambées.

Je ne savais pas ce que j’allais lui dire exactement. Je ne pouvais pas TOUT lui dire. Mais je pouvais faire en sorte qu’il lâche un minimum le morceau. Ou tout du moins je l’espérais.
La curiosité de mon ami allait le mettre en danger s’il ne laissait pas tomber rapidement l’affaire.

Je m’allumais une cigarette en tapant du pied nerveusement sur les pavés qui jonchaient le sol.

- Fais attention petite chose. Un mot de travers et…


Je relevais la tête rapidement alors que Lawrence sortait à son tour du restaurant. Le pauvre ne devait pas comprendre ce qui lui tombait dessus.
Je le regardais, désolée. Je ne voulais pas être si brusque mais son acharnement avait eu raison de ma patience qui était déjà minime suite à mon manque de sommeil et mon état psychique.

- Lawrence Doogood…. Vous avez le dont pour mettre votre nez là ou il ne faut pas…

Je roulais des yeux dramatiquement, essayant d’ajouter une touche d’humour à la gravité de la situation dans laquelle nous nous trouvions.

- Allé vient ! On va se trouver un banc à l’écart et je te dirais ce que je pourrais.

A nouveau je n’attendais pas sa réponse. Je savais qu’il me suivrait, il voulait des réponses. Je m’enfilais dans une ruelle reculée pour finalement trouver un endroit où nous assoir, loin des oreilles indiscrètes… hormis celles du rouquin bien entendu.

Je m’asseyais en croisant gracieusement les jambes avant de planter mon regard azur dans celui de mon camarade.

- Bien, c’est ta dernière chance de faire marche arrière.


Je prenais une intonation qui pouvait paraitre surjouée au niveau de son caractère dramatique mais ce n’était pas le cas. Je ne savais pas ce que j’allais lui dire exactement et donc cette discussion allait probablement marquer un point de non-retour. Je voulais lui faire comprendre que le mieux qu’il aille à faire était de faire marche arrière. Je savais cependant que ça n’allait pas être le cas.



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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptySam 7 Nov - 20:09
Je prendrai toute l’histoire Merci…

Succès? Je dirais que oui, bien qu’il fût évident qu’Aislinn n’était pas particulièrement choyé à l’idée de discuter. Le mordillement de ses lèvres, le regard d’une fille irrité, le coup sur la table en déposant la monnaie…beaucoup trop pour elle seule d’ailleurs, autant de signaux qui démontraient clairement qu’elle en avait assez et tentait de rester patiente avec moi. Je lui en étais reconnaissant. Alors que je levais le doigt pour lui dire qu’elle n’avait pas à payer, Hypnos me retint. Sage décision comme j’avais eu l’intention de payer pour nous deux. Quelque chose me disait que c’était finalement le mauvais moment pour argumenter sur autre chose. Je me promis de tenter de le lui remettre éventuellement alors qu’elle ne serait pas dans un si bon élan pour me révéler, peu importe ce qu’elle aurait à me révéler. J’espérais d’ailleurs que tout ça en vaudrait la peine. Il aurait été dommage de l’exaspérer pour quelque chose que je savais déjà ou qui était de peu d’intérêt.

Son regard perçant me fit comprendre que j’avais intérêt à suivre, je me levai donc à mon tour, attrapant mes effets personnels rapidement, mettant mon manteau et jetant mon écharpe sur mes épaules en vitesse.

- Très bien tu veux savoir ? Tu veux TOUT savoir ? Alors suis moi.

J’hochai la tête avec véhémence. Oui, tout savoir! Le niveau d’excitation était à son comble.  J’allais enfin pouvoir progresser dans mes fiches. Je tentai de faire fi des regards qui s’étaient tournés vers nous et qui me mettaient incroyable mal à l’aise puis alors que mon amie se tournait, j’engouffrai une dernière bouchée de mon repas avant d’emboiter le pas à Aislinn qui sortait du restaurant en trombe. Je balançai un regard désolé au serveur au cas où nous ayons été désagréables, mais le pourboire en extra laissé sur la table par ma personne lui redonnerait certainement le sourire.
Rejoignant ma collègue sur le trottoir, je fus légèrement consterné par la cigarette qu’elle maintenait entre ses doigts. C’est que c’était mauvais pour elle…mais surtout pour moi. Malgré tout j’allais faire un effort pour tolérer la fumée quitte à changer d’emplacement pour éviter le pire. J’allais donc me placer stratégiquement à l’encontre du vent.

- Lawrence Doogood…. Vous avez le don pour mettre votre nez là où il ne faut pas…

J’haussai les épaules d’un air contrit, mais efforçant de réprimer un timide sourire satisfait. Je savais, elle avait raison. C’est bien pour ça que j’avais fini poignarder, mais là c’était Aislinn. J’avais certainement vu pire.

Aislinn me fit part de son intention de trouver un banc à l’écart - sage décision que je ne discutai pas-. Encore une fois, sans répondre, partiellement par crainte de dire quelque chose qui annulerait son élan, j’hochai simplement la tête, me laissant entrainer vers ce banc qu’elle m’assignait et où je pris place sagement à ses côtés, toujours en prenant en compte la fumée. Mes paumes gantées contre le banc, celles-ci supportaient partiellement mon poids alors que je me maintenais sur le bout du siège. Contre mon gré, je pianotais même des doigts de manière peu subtile autant pour conserver la chaleur de mes maigres doigts, mais surtout pour dépenser mon énergie créée par l’attente.

Elle m’avertit que c’était ma dernière chance de faire marche arrière, ce à quoi je ricanai brièvement avec un air rempli de sous-entendu. Elle me connaissait, elle savait que c’était hors de question. Je suppose qu’elle se sentait obligée de m’avertir, mais je n’en avais rien à faire.

- Je suis prêt à entendre n’importe quoi!

Du moins c’est ce que je croyais, et fermement en plus.

- À moins de me dire qu’Hadès t’a révélé que c’est la fin du monde dans quelques jours et que ça vaut plus la peine de s’entrainer, je doute fortement que quoi que ce soit m’ébranle. Tu n’as pas à t’inquiéter. En plus si je veux travailler en neuro-psy ou psy je suis certain que j’en entendrai des vertes et des pas mures. Un peu comme avec Auen. Tu sais, je t’en ai parlé! Qui sait, peut-être même que j’aurai une solution pour toi!

- Ne te fait pas trop d’attente Lawrence. On ne sait jamais et je te connais. Promets-moi que si c’est actuellement quelque chose de grave nous allons prendre le temps de le réfléchir et que tu ne paniqueras pas.

- Je réfléchis toujours avant d’agir, ce n’est pas un problème.

- La partie « panique » du message était le morceau important de ma demande. À trop réfléchir, tu….enfin tu sais ce que je veux dire.

- Oui, oui, j,ai compris.

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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyMar 24 Nov - 21:06
Brunch de bourgeois Two can keep a secret if one of them is dead

Je regardais mon ami en silence. J’aurai aimé rouler des yeux suite à sa réaction. Il était si prévisible. Sa curiosité allait finir par le mettre en danger.

Il disait être prêt à tout entendre… je n’en étais pas si certaine. Je trouvais qu’il allait vite en besogne. Il n’avait aucune idée de quoi il en tournait et il sautait dedans à pied joint… pire même ! Il y plongeait la tête la première.

Sa tentative d’alléger l’atmosphère ne fonctionna pas non plus.
Effectivement la fin du monde n’était pas prévue…
Rectification, je n’en étais tout du moins pas au courant si c’était le cas.

Mais si ce n’était pas la fin du monde c’était un peu la fin du mien. C’était peut-être dramatique de ma part mais avec tout ce qui se passait ces derniers temps… j’avais l’impression que ma vie se fragmentait en un million de pièce de puzzle.

Je me tournais légèrement vers Lawrence, plantant mon regard dans le sien.

- Ok tu l’auras voulu.

Je passais une main nerveuse dans mes cheveux. Cherchant par où commencer.

Je ne pouvais pas tout lui dire, certainement pas. Mais je pouvais lui en dire assez pour qu’il me fiche la paix par la suite, qu’il ne creuse pas plus loin.
Je n’osais pas imaginer ce qui pourrait lui arriver si la direction apprenait qu’il fouinait sur les possédés du pensionnat.

- Umh… C’était il y quelques temps… En… en soirée peu après la rentrée.

Je relevais un doigt pour stopper la question que je sentais venir de la part de mon camarade.

- C’était une soirée sans grande importance, j’étais sortie faire la fête à Galway pour m’amuser avec des élèves de l’université.

J’avais décider de modifier le contexte de l’histoire originelle. Hors de question de lui dire que ça s’était passé au pensionnat. Hors de question de lui dire que la direction elle-même était impliquée dans cette histoire d’horreur.

- Enfin une chose en emmenant une autre… j’avais bu… et je me… me suis embrouillée avec une fille…

- Attention blondinette…


La voix d’Hadès était menaçante… je n’appréciais pas et ne pu me retenir de froncer les sourcils.
J’espérais qu’il tolère ce que j’étais en train de dire à mon ami. Je n’allais pas entrer dans les détails et modifier la résolution de l’histoire, il pouvait donc être serein.

- On était dehors, je fumais une cigarette dans une ruelle sur le bord de la boite de nuit. J’étais seule jusqu’à ce que cette furie arrive, m’agressant en me hurlant dessus que j’avais couché avec son mec.

Ce n’était pas vraiment un mensonge, cette histoire m’était réellement arrivée. Sauf que c’était il y a plus de deux ans, à Londres et non ici.
Cela me permettait de donner de la description à mon histoire sans avoir à inventer.

- A un moment, j’ai encore perdu le contrôle… mais pire que d’habitude. Je…

Je baissais mon regard sur mes mains, comme si elles étaient seules coupables de cette histoire.

- Je n’avais jamais ressenti un tel… pouvoir ? Mais ce n’était pas le pire…

Je lâchais un soupire, comme une bête en souffrance que l’on refusait d’abattre.
Malgré le fait que je ne lui dise pas tout, la remémoration des souvenirs m’était douloureuse. Je lui mentais certes sur le contexte mais c’était réellement arrivé. Cela m’avait réellement traumatisé.

- Le pire c’était qu’elle était morte là étalée au sol. Morte pour de vrai… Pas que pour une seconde… pas pour trente secondes… Mais pour je sais pas… Dix minutes ?! et c’était un vrai cadavre devant moi… Pas une once de vie dans ses yeux devenus vitreux. Sa peau était froide… un cauchemar.

Je relevais les yeux en direction de mon ami, ne sachant pas si cela suffirait à le faire abandonner son idée. Je ne lui avais pas tout dit. Yuuki était morte, pour de vrai… A la demande du fou qui nous servait de directeur. Mais ça JAMAIS il ne le saurait. Je préférais mourir que de mettre en danger mon ami.

- Je refuse de te voir comme elle, même dans un rêve… même si c’est que dans ma tête… ou pire en vrai. Ça me rend malade ce que j’ai fait et ça me détruirais définitivement si cela arrivait à l’un de mes proches.

Sans rien ajouter je m’enfonçais un peu plus sur le banc, allumant une nouvelle cigarette.
A ce rythme j’allais y passer le paquet entier si le sujet de conversation restait aussi tendu.



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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyDim 6 Déc - 4:59
Brunch de bourgeois Heroes Unite o/
Complètement muet, entièrement attentif à Aislinn, j’écoutai son récit. Je n’étais pas spécialement surpris d’apprendre qu’Aislinn sortait en soirée avec les élèves de l’université de Galway. Étant une des personnes les plus sociable que je connaissais elle devait avoir des contacts un peu partout, mais il était vrai que les petites fêtes dans le genre avaient le don de causer quelques ennuis aux M. L’alcool, les émotions, les drogues, l’excitation de célébrer et d’être en groupe, tout ça avait la forte tendance à créer des situations parfaites pour les pertes de contrôle.

J’imaginais bien qu’Aislinn, avec sa forte tendance à consommer beaucoup d’alcool comme moi et en abuser, avait dû avoir quelques ennuis déjà. C’était la première fois que j’y songeais, sans doute parce que je n’avais pas autant d’occasions de célébrés. Je me faisais déjà un tas de scénario alors qu’elle avait à peine dit quelques mots. Je retins toutefois mes questions, la laissant s’exprimer. Elle avait dû lire mes interrogations dans mon regard toutefois comme elle leva un doigt pour m’interrompre bien que je n’eu rien dit, ni n’en avait l’intention. Malgré que je puisse être un grand bavard en sa compagnie, je savais aussi écouter.

Finalement, elle m’apprit ce qui la troublait tant. Elle avait tué quelqu’un et elle était visiblement ébranlé par la chose. C’était totalement normal, j’aurais été troublé si elle avait réagi autrement. C’était apparemment la faute d’une fille enragée et ce, pour des raisons probablement valables que je me retins de juger. Tout ça, était tellement loin de ma réalité. Bien que je n’approuvasse pas, Aislinn était resté vague, ne confirmant pas si oui ou non elle avait couché avec le garçon en question. Je commençais tout de même à comprendre le profil de mon amie. C’était toutefois de peu d’importance dans notre discussion actuelle.

L’important était la perte de contrôle qui, de toute évidence l’avait grandement ébranlé. La jolie blonde était devenue une meurtrière contre son gré. Je ne pus me retenir de lui jeter un regard rempli de compassion. D’un sens la nouvelle était horrifiante et j’aurais dû être ébranlé moi-même plus que je ne le l’étais. Malgré tout, seule la compassion ainsi qu’une curiosité morbide et malsaine planaient dans mon esprit. Après tout ce n’était pas sa faute…pas totalement. Outre le fait que cela aurait certainement pu être éviter avec de la pratique...mais pratique sur qui ou quoi maintenant qu’on savait qu’elle pouvait tuer définitivement.

- Je ne commencerais pas par lui mentionner cela. J'éviterais même

- Aye…Ça va, je ne suis pas stupide. Et puis j’ai d’autres interrogations d’abord, mais une chose à la fois.

Je savais déjà qu’Ais pouvais tuer temporairement, mais selon ce qu’elle m’en avait dit la première fois, ça n’avait jamais été permanent. Cette nouvelle était pour le moins inquiétante. Elle me décrivait la scène avec un air de désespoir, mentionnant qu’elle ne voulait pas me voir dans le même état qu’elle avait vu la jeune femme. C’était une vision cauchemardesque pour elle et je pouvais comprendre que à l’affecte autant. J’allais devoir être patient voir même combattre mes instincts les plus fort, à commencer par ma tendance à répugner les rapprochements parce qu’en ce moment, Aislinn avait besoin d’un câlin!

Je la vis attraper une autre cigarette alors qu’elle ajustait sa position à mes côtés sur le banc et je lui balançai une grimace irritée bien involontaire. C’était une belle occasion de la forcer à s’en débarrasser. À peine portait-elle le mégot à ses lèvres, je l’attrapai à deux doigts sans avertissement, le jetai au sol et l’écrasai avant d’enserrer la jolie blonde dans mes bras. Si ça pouvait lui occuper les mains deux minutes et l’empêcher de m’encrasser les poumons!

- Je suis désolé… Pour avoir insisté je veux dire. Je ne savais pas.

Je constatai avec un brin de répugnance que l’odeur de cigarette couvrait celui de son parfum et de sa douce chevelure et envahissait mes narines. Je luttai tout de même contre moi-même pour faire durer le câlin, qui autrement n’était pas si désagréable au fond. Je ne l’éternisai toutefois pas, reprenant mes distances au bout d’un petit moment que je jugeai assez long pour qu’elle sache que j’était sincère, assez court pour ne pas déclencher de tics chez moi. L'hiver avait ça de bien, nous étions bien emmitouflé, limitant les contacts.

- Tu sais que tu peux me parler de ce genre de chose? Et d’accord… j’ai compris que tu ne veux pas tester tes pouvoirs sur moi. Tu me permets quand même de te poser quelques questions? Parce qu’évidemment après avoir entendu tout ça, j’en ai. Au risque de paraître insensible…je crois sincèrement que tu ne devrais pas tout garder pour toi seule.

Je marquai une pause, lui laissant le temps d’assimiler ce que je lui disais puis soupirai en reprenant.

- Qu’est-ce que tu as faits du corps? Je veux dire…nettoyage et tout ça… Ça fait longtemps de cette histoire? Tu as encore besoin d’aide avec tout ça?

Oui, j’aurais aidé Aislinn à cacher un cadavre et nettoyer la scène de crime s’il le fallait. Cela aurait été triste pour la famille, mais si c’était pour sauver Aislinn ça valait le coup. J’ignorais en fait de quoi avait l’air le décès de ses victimes…je n’avais pas eu l’impression qu’il s’agissait de meurtres sanglants, mais qu’est-ce que j’en savais au fond.

Je passai mes mains sur mon visage en prenant une grande inspiration avant de replonger mon regard dans celui d’Aislinn.

- Je m’inquiète pour toi aussi, lui révélais-je finalement.

- Tu sais comme moi qu’il y a de « mystérieuses disparitions » régulièrement au pensionnat. J’ai peur qu’une perte de contrôle soit un critère de sélection autant que l’abus de pouvoir. »

Je frottai ma nuque d’une main nerveuse. Je n’avais toujours pas résolu le mystère de la disparition de Yuuki et soudainement, j’avais peur qu’Aislinn soit sur la prochaine sur la liste.

- Je t’ai parlé de Yuuki Satsuki déjà, tu te rappel de notre discussion sur la plage? Elle était un peu plus vieille que moi, mais de notre niveau. C’était une bonne amie à moi. Possédée par Héphaïstos…

Je jetai un bref regard autour pour m’assurer que la ruelle était toujours vide.

- Je n’ai jamais eu le don de me faire d’amitiés solides, mais j’étais en bonne voie avec elle. Elle m’avait même invité à jouer à des jeux vidéo dans une salon de jeux. Je n’y connaissais rien. Je l’ai aidé à s’entrainer indirectement en rêve et aidé à rendre ses nuits plus agréables.

Je m’arrêtai un moment, réalisant que ma formulation pouvait laisser libre à interprétation et pouffai de rire.

- Je veux dire calmer ses cauchemars. Elle en faisait souvent et en avait un plus particulièrement qui était récurrent. J’étais plutôt fier. Enfin bref, je digresse. C’est ça qui m’a incité à te faire la même proposition.

Mon regard s’assombrit de tristesse.

- Je te parle encore de Yuuki simplement parce que j’ai peur qu’il t’arrive la même chose qu’elle. Elle à disparu du jour au lendemain sans laisser de traces. Je me suis promis d’enquêter sur la chose. À ma grande honte… J’avoue que mes études, le voyage en Égypte, ma santé et ma propre gestion de pouvoirs, m’ont un peu fait dériver de mes recherches. Je ne suis pas tellement plus avancé qu’au début, mais j’y songe souvent et je ne voudrais pas te perdre aussi sans pouvoir faire quoique ce soit… sans avoir pu t’aider aussi. Peu importe ce dont tu as besoin, un support moral ou quelqu’un pour t’aider et trouver des solutions dit le moi.

J’haussai les épaules d’un air contrit.

- Je suppose que c’est un peu égoïste de ma part et c’est un peu pour cette raison que j’étais insistant. Je me sens impuissant! Tu comprends? Je ne veux pas perdre ma meilleure amie parce qu’elle ne maitrise pas un truc qu’on lui a imposé.

Je soupirai, tentant de trouver une alternative pour elle ou de lui faire comprendre mon point de vue.

- Le pensionnat offre des services d’aide et de psychologie et des cours de gestion de pouvoir, mais qui va réellement leur faire confiance, pas vrai? Je commence à connaître le personnel. Certains d’entre eux son sympathiques, mais c’est un risque à prendre ou à laisser. Alors je comprends que tu ne leurs demande rien, mais j’aimerais que tu me fasses confiance à moi. Ou juste si tu avais quelqu’un de confiance avec qui discuter ou qui peut t’épauler avec tes pouvoirs ça me rassurerait…pas forcément moi…

Pas forcément moi pensais-je sincèrement tout en sachant clairement que je préférais que ce soit moi, ce qui faisait bien rire Hypnos.

- Mais pas forcément Shaw non plus, n’est-ce pas.
- Pas tellement le moment pour les blagues…
- Pardonne-moi, tu as raison!

- Mais un allié que tu peux aller voir, si le pensionnat décidait que ta perte de contrôle était inacceptable. Un plan d’urgence peut-être? Idéalement un truc dont je suis au courant. Si les choses tournent mal pour toi ou moi ; un signe d’avertissement, un lieu de rencontre, n’importe quoi!

Sans trop réalisé, j’avais commencé à me triturer les mains et tirer sur les doigts de mes gants avant de les replacer compulsivement.

- En fait, je ne comprends même pas pourquoi personne ne semble s’en préoccuper. Je suis paranoïaque tu me diras. Je sais, mais un genre « super heroes alliance » entre étudiant ne serait pas un bon moyen d’éviter un second « voyage en Égypte », de mieux le gérer ou de ne pas disparaître? J’y pense souvent à ça aussi. J’ai commencé à me faire une idée des gens à qui je demanderais, mais je ne suis pas du genre « rassembleur » apparemment et ne sais pas par où commencer. Évidemment tu es au top de ma liste, sauf que… Tout le monde est centré ses propres problèmes de possession. Ce que je comprends. Ce n’est pas facile à gérer, mais c’est probablement ce que la direction veut non? Ça leur donne aussi le champ libre pour faire ce qu’ils veulent de nous.

La divinité du sommeil se tus. Il y avait cela se positif avec Lawrence, il était cohérent et prévisible. L’idée d’une alliance n’était pas nouvelle, mais elle prenait des proportions impressionnantes ou exagérée, il n’en n’était pas certain. Malgré que le rouquin eût oublié Victoria, il revenait aux mêmes plans qu’il avait établi avec elle comme s’il était destiné à répéter exactement le même schéma de pensée peu importe les événements qui se déroulaient. Comment le lui refuser? Il y croyait tellement! Est-ce qu’il avait lu trop de romans ou était-ce réellement la chose à faire? Hypnos craignait toutefois que son possédé ne se mette éventuellement les pieds dans les plats s’il en apprenait trop ou que la direction percevait son petit groupe comme une menace. Il n’allait certainement pas l’aider à s’enfoncer dans les ennuis. Il s’était fait cette promesse de ne pas mettre Lawrence en danger depuis longtemps, mais l’épaulerait s’il y mettait les pieds de lui-même. En attendant, il pouvait toujours lui déconseiller de mettre ses plans en action, mais Hypnos avait compris que ce ne serait pas si simple. C’était que son possédé avait une tête dure.

- T’inquiètes, j’ai compris que tu as d’autres priorités en ce moment, mais penses-y. En attendant, promet moi simplement de me tenir au courant si tu as des ennuis…Et désolé avec tout ça je ne t’ai pas laisser beaucoup parler de ta « mésaventure ». Je suppose que ça me pesait un peu.

Je sentis la chaleur envahir mes joues en même temps qu'ils gagnaient en couleur supplémentaire dû à la gêne. Le froid qui y laissant déjà sa trace, j'espérait que ce ne serait pas trop visible. Je me sentais mal d'avoir révéler mon inquiétude. Aislinn était une grande fille, elle n'avait pas à me rendre de compte, mais elle comptait beaucoup pour moi.

-D'ailleurs, as-tu réglé tout ça? Oui le corps, mais aussi, as-tu reçu un avertissement de la direction? Tu crois qu’ils savent? Tu as pris des mesures pour qu’il ne se sachent pas?
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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyJeu 10 Déc - 21:15
Brunch de bourgeois Let's talk about revolution

Je n’eu même pas le temps de tirer une bouffée sur ma cigarette que Lawrence me l’attrapa avant de la jeter au sol et de l’écraser.
Je le regarder en silence, stupéfaite par sa réaction. Je ne pus cependant rien lui répondre car il me prit dans ses bras, ce qui me surpris encore plus.

Je savais que le jeune homme n’appréciait guère les contacts physiques, son côté maniaque des microbes en étant majoritairement la cause.

Je lui rendais son étreinte, prenant garde à ne toucher que ses vêtements avant qu’il n’y mette un terme de lui-même me regardant avec sérieux.

Je l’écoutais me dire que je pouvais lui dire quand ce genre d’évènements m’arrivaient.
Je me retenais de lui renvoyer une grimace ironique. Non je ne pouvais pas lui dire ce genre de chose, je ne pouvais le dire à personne. J’aurai dû rester seule détentrice de mon secret et non le faire complice de mes méfaits… méfaits partiellement arrangés à ma sauce certes mais ils étaient tout de même réels dans un certain sens.

Il me demanda s’il pouvait me poser des questions sur le sujet et j’acquiesçais en silence. Je ne lui répondrais peut-être pas à tout mais je pourrais probablement répondre à la plupart sans me trahir.

C’est à ce moment que je me rendis compte que mon ami n’avait pas tout compris, lorsqu’il me demanda ce que « j’avais fait du corps ».
Mais le temps que je comprenne qu’il y avait un quiproquo immense avec mon histoire inventée il avait repris la parole.
Il me parlait des disparitions inexpliquées ayant lieux à Immortalia. Il avait peur que ma perte de contrôle me conduise à disparaitre aussi.

Sans qu’il ne le sache il mit les pieds dans le plat en avançant sur le sujet qui était la réelle source de mon état. Yuuki.
La tournure de la conversation me frappa comme un coup de poing dans l’estomac et je ne pu que l’écouter me dire qu’elle lui manquait, qu’il l’avait aidé, que c’était son amie.

Amie que j’avais assassiner de mes mains, mais ça il n’en savait rien.
Il ne savait pas que j’étais l’outil de la direction pour faire disparaitre définitivement les élèves problématiques.

Je retenais un rire nerveux alors qu’il m’expliquait simplement qu’il avait peur de me perdre.
Il ne pouvait pas me perdre. Enfin, j’essayais de me rassurer en me le répétant continuellement. Le directeur avait besoin de moi, il ne pouvait pas se débarrasser de son meilleur atout. Un de ses meilleurs atout tout du moins.
J’étais isolée dans mon désespoir, mais j’étais protégée par mon pouvoir macabre.

Mais ça je ne pouvais le dire à Lawrence. Je ne pouvais pas lui dire que j’étais intouchable, que j’étais le monstre qui avait fait disparaitre son amie, et qui en ferai potentiellement disparaitre d’autre.

Je me reconnectais à la réalité alors que le rouquin m’expliquait que le pensionnat avait mis en plus un panel de service ayant but d’aider les élèves dans ma situation. J’étais tout de même soulagée que lui aussi mentionnait le fait que l’on ne pouvait pas leur faire confiance aveuglément.
Il souligna que je pouvais lui faire confiance à lui. Ça je le savais pertinemment. Ce n’était pas là le fond du problème.
Si je le mettais au courant, il serait en danger… et je préférai m’auto-détruire plutôt que d’impliquer quelqu’un dans cette histoire digne d’un mauvais film.

Il mentionna que si je ne pouvais pas lui en parler à lui, je pouvais en parler à quelqu’un d’autre.
Je tournais rapidement la liste de mes compagnons en tête mais ne voyais personne. Personne pour qui je serai assez égoïste et que je prendrai le risque de sacrifier.

J’observais, toujours en silence, mon ami tortiller ses mains alors qu’il soulevait un point important. Avoir un plan d’urgence.
Je ne le trouvais nullement paranoïaque, il était même carrément dans le vrai sans réellement le savoir.
Son idée d’alliance était un peu folle mais n’était pas incohérente. Plus nous serions nombreux à agir moins la direction aurait d’emprise sur nous.

Le problème était en ma personne. SI j’en faisais partis, cela revenait tout bonnement à faire rentrer le loup dans la bergerie sans que personne ne le sache.

Il fallait qu’il monte son « armée de Dumbledore », il fallait que je l’aide par mes contacts, mais il ne fallait pas que j’y prenne réellement par, juste en apparence. Je ne pouvais pas me permettre de mettre des gens innocents dans le collimateur de sa sainteté le directeur.
S’il faisait cette alliance il faudrait une discrétion sans faille sinon les conséquences en serait désastreuse.
Voldemort était un enfant de chœur en comparaison du directeur.

Lawrence termina son laïus en insistant sur le fait que je pouvais lui dire si j’étais victime d’autres mésaventures.

Je le vis rougir légèrement alors que l’on se fixait en silence un instant.
Je me sentais reconnaissante d’avoir un ami tel de que lui. Je ne savais pas ce que j’avais fait pour le mérité mais j’étais chanceuse.

Le rouquin pris un ultime fois la parole pour revenir sur le quiproquo originel. Avais-je réussi à me débarrasser du corps ? Avais-je eu des problèmes avec la direction ? Avais-je pris des mesures ?

Je le stoppais en effectuant de grands gestes des mains.

- Wow wow wow ! Tout doux Sherlock !


Je passais une main tremblante dans mes cheveux avant de poursuivre.

- Je n’ai pas eu à me débarrasser d’un quelconque corps car il n’y en a pas eu. La fille s’est réveillée après une dizaine de minutes. C’étaient certes les minutes les plus horribles de ma vie mais le drame ne fut, heureusement, pas permanent.

Je le fixais un instant, histoire d’être sûre qu’il ait bien assimiler cette fois-ci.

- Cela ne change cependant pas ce que je t’ai déjà dit. Je ne veux pas qu’on essaye ensemble même si j’entends bien que de l’entrainement pourrait éviter ce genre de situation. Le fait que l’effet de mon pouvoir passe de quelques secondes à quelques minutes me fait penser que cela pourrait sur le long terme devenir permanent. Je n’en ai aucune certitude, mais je ne prendrais pas le risque. Aussi, de base, je refuse d’utiliser à nouveau mes capacités.

Je me levais du banc et commençais à faire des allers-retours devant lui sans m’éloigner.

- Mais je te remercie et je sais à présent que si j’ai un cadavre à enterrer dans les bois je pourrais t’appeler au milieu de la nuit.


Je lui envoyais un clin d’œil accompagner d’un sourire sincère.

Je ne pouvais que trop bien imaginer la scène. Lawrence en pleine crise nerveuse devant un cadavre. Cela avait un côté cocasse qui m’amusait plus que raison, probablement le trop plein d’émotion.

- En outre. Ton histoire d’alliance est une excellente idée. Je pense que c’est faisable.


Je me plantais devant lui espérant que si je déviais la conversation sur un objet qui lui prenait particulièrement à cœur il oublierait le principal motif de celle-ci.
C’était mesquin et calculé mais c’était pour son bien.

- Dans un premier lieu il faut sélectionner un petit groupe de personne de confiance. En qui on a VRAIMENT confiance. On ne peut pas se permettre de se faire dénoncer par une taupe ou un élève un peu trop en flippe.

Je recommençais mes cent pas tout en reprenant la parole, triturant mon briquet dans ma main.

- J’imagine que tu as déjà un plan de base, mais il nous faut aussi un lieu, hors des oreilles indiscrètes. J’ai peut-être trop vu Harry Potter mais un genre de « salle sur demande » serait l’idéal. Dans tous les cas, il faudra de la vigilance et de la discrétion. Sinon, c’est mort.

Je sortis une cigarette alors que mon regard se posait sur le rouquin. Je la rangeais sagement dans son paquet en soupirant.

- Mais le plus important de tout. Il faut un « plan B ». Une excuse non contestable si on se fait prendre. Un alibi. Un motif pour lequel on se retrouverai périodiquement et qui n’éveillerai pas les soupçons.

Ça je le savais des nombreux mensonges que j’avais sortis à mes parents pour pouvoir sortir en soirée.
Plus tu connaissais ton mensonge dans les moindres détails moins tu étais hésitant quand on te questionnait. Un bon menteur ne doutait jamais, ou du moins ne le montrait pas.

Je m’arrêtais une nouvelle fois devant lui et posait mes mains sur ses épaules, mon visage à quelques centimètres du sien.

- Alors ? On la crée cette rébellion ?


Sans le savoir Lawrence m’avait donné un nouveau but. De cette manière je pensais pouvoir protéger les élèves du pensionnait. Cela me donnait un étrange souffle de vie et un objectif clair.

Ne pas tomber face à la direction.




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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyLun 21 Déc - 6:47
Brunch de bourgeois Let's talk, let's talk...

Heureusement Aislinn ne prit pas mal quoique ce soit dans ce que je lui disais. Elle comprenait mon inquiétude et surtout semblait entendre ce que je lui disais… bien que ça ne changeait en rien sa première position concernant l’entrainement de ses pouvoirs. En revanche, je me rendis compte bien rapidement que j’avais mal interprété ce qu’elle m’avait dit précédemment et avait même amplifié la situation dans ma propre tête. Il était vrai qu’elle n’avait pas mentionné la finalité de son meurtre au final et avait simplement expliqué que ça avait été plus long que ce à quoi elle était habituée. Je fus donc rassuré alors qu’elle m’expliquait qu’elle était restée passé le 10 min en question, étant capable de confirmer qu’elle n’avait finalement pas mis fin à la vie de la jeune femme dont elle m’avait parlé.

Immédiatement, je la regardai d’un air confus. Alors, elle paniquait pour rien? Enfin pas pour rien, il était vrai que cela indiquait que son pouvoir s’intensifiait et apportait la possibilité que son meurtre soit final un de ces jours, mais rien qui n’indiquait qu’à arriverait non plus. Mieux ne valait-il pas apprendre à contrôler son pouvoir pendant que ce n’était pas final? Aislinn avait dû sentir venir ma question comme elle précisa clairement qu’elle ne changerait pas d’avis avant de me remercier maintenant qu’elle savait qu’elle aurait un allier pour se débarrasser des cadavres. Ça aurait été vachement plus drôle si je savais que ce n’était qu’une façon de parler et que ça n’arriverait jamais. Rien n’était moins certain avec la possédée d’Hadès. Malgré tout, je ricanai et ne répliquai pas. Je l’aurais fait si je savais que c’était un accident. Elle ne s’étira pas sur le sujet, la situation actuelle ne nécessitant pas de telles mesures, mais je crois que j’avais réussi à lui faire comprendre l’important. Un simple hochement entendu de la tête était suffisant pour lui laisser savoir qu’elle pouvait compter sur moi bien que je souhaitasse que ça n’arrive jamais.

Je l’observai se lever et faire les cent pas en réfléchissant à mon idée d’alliance. Heureusement elle ne considéra pas l’idée comme étant complètement stupide bien au contraire, pour la première fois depuis un certain temps j’avais l’impression d’entrevoir une petite flamme de motivation qui n’avait pas habité Aislinn depuis un bon moment. Elle semblait vouloir s’y impliquer et avait ses conseils à donner sur le sujet : trouver des gens de confiance, ça allait de soi, avoir un lieu de réunion secret, déjà choisi s’il était approuvé par le reste du groupe et trouver un alibi, à voir selon les recrutés, mais j’avais déjà une petite idée.

Je l’observai sortir une cigarette et lui jetai un regard rempli de jugement…vraiment, elle n’avait toujours pas compris? Elle dû s’en apercevoir ou changer d’avis, car elle ne l’alluma pas au final et la rangea. Je fus incapable de retenir un sourire reconnaissant et approbateur avant de redonner toute mon attention à ses paroles jusqu’à ce qu’elle m’attrape par les épaules en s’approchant de mon visage…de vraiment très près. Par réflexe, je fermai la bouche et cessai de respirer l’espace d’un instant. Ce fut toutefois de très courte durée comme sa proposition me fit exploser de joie immédiatement par la suite.

- AYE! Ça c’est la Aislinn que je connais!

Je tentais de contenir mon excitation sans trop de succès.

- Bon! Tu dois t’en douter j’ai déjà un peu réfléchi la chose…j’ai deux possibilités de lieux de rassemblement. J’ai investi dans un petit lieu isolé pour aller me changer les idées loin du pensionnat je serais prêt à partager la place pour une bonne cause. L’autre…tu ne veux pas savoir… mais je crois qu’il faudrait recruter avant de choisir officiellement. Ça c’est ma difficulté. L’alibi sera simple à trouver une fois que nous saurons qui fait partie de l’alliance. Il faudra justifier pour tous le monde après tout, mais ce n’est pas comme si je connaissais beaucoup d’étudiants en qui j’ai confiance. Toi, ça allait de soi! Je te crois assez forte pour mentir à la direction. Je pensais commencé à tâter le terrain avec Gyula Erikson, mais j’essaie d’apprendre à le connaître avant de proposer quoique ce soit... il ne m’apprécie pas beaucoup, mais il ne m'apparait pas du genre à suivre la direction. Juste…je l’ai peut-être accusé d’avoir fait un truc pas très sympa un peu trop rapidement et depuis, la discussion est difficile. Si jamais j'ai l'occasion de lui parler j'investiguerai le personnage.

Je marquai une pause en scrutant le regard d’Aislinn. L’avait-elle rencontré? Il était le colocataire d’Ethan après tout. Pourrait-elle m’en dire davantage sur lui?

-   Sinon, j’ai un travail de session à faire en équipe en bio et je pensais demander à Gwenhwyfar Ó Néill pour travailler avec elle. J’ai un bon feeling. Elle semble solide, mais elle aussi je ne le connais pas assez. Je fais totalement confiance à Mykaila par contre et il est motivé dans son genre, mais je ne veux pas vraiment l’impliquer là-dedans avant que ce ne soit…comment dire : « plus sécuritaire ». , ajoutais-je en mimant les guillemets dans les airs.

Je n’étais pas stupide. Ce ne serait jamais totalement sécuritaire. C’était mal de craindre que Mykha soit en danger et pas Aislinn? Après qu’il eu failli se faire trancher la tête en Égypte j’étais devenu beaucoup plus protecteur de mon ami aviaire. C’est que j’avais si peu d’ami proche et mon dernier, Alistair avait fini dans un piêtre état peu de temps avant. À l’inverse, je savais qu’Aislinn pourrait foutre une raclée n’importe qui si elle le voulait, c’était ma vision des choses du moins, et j’avais toujours assumé qu’elle pouvait gérer les crises plus facilement.

- Je pourrais parler à Erin…mais encore je ne la connaia pas assez.

Sans m’en rendre compte, j’allai passer une main nerveuse sur ma nuque, ce qu’Hypnos releva avant d’assumer un tas de choses complètement…exagéré.

- Ce n’est pas l’occasion pour un rencart Lawrence!
- Ce n’est pas ce que j’avais en tête! Après c’est un projet comme un autre pour apprendre à connaître les gens!
- Si je te laisse faire tes plans, ce n’est pas pour prendre cette « rébellion » à la légère! Tu choisis des gens de confiance et non pas que tu dois apprends à connaître! Ce que cette discussion me révèle c’est que vous n’êtes pas du tout prêt à recruter! Vous devez vous renseigner davantage sur vos collègues avant de les inviter, sinon crois-moi que je vais avorter votre plan plus tôt que prévu pour ta sécurité. »


Il n’avait pas tort et j’en fis part à Aislinn afin qu’elle puisse suivre la conversation.

- Hypnos pense qu’il est trop tôt pour recruter. Il n’a peut-être pas tort. Je devrais apprendre à connaître tout ce beau monde avant de proposer quoique ce soit. Toi? Tu les connais un peu plus ou tu as des gens en tête?

Je fouillai dans ma poche en attendant sa réponse et en sortie un stylo plume que j’avais dans ma poche ainsi que mon petit bloc note qui me servait de brouillon pour mes fiches. Peut-être pouvait-elle me donner plus d’information.

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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyLun 25 Jan - 18:42
Brunch de bourgeois We need an plan !

Lawrence sembla s’animer de vie à nouveau à la suite de ma proposition, me répondant que je redevenais la « Aislinn qu’il connaissait ».

C’était peut-être vrai en partie, cette histoire de rébellion avait attisé l’anticonformiste en moi… mais je n’étais tout fait dedans non plus. J’utilisais plutôt la perche que m’avait tendu le jeune homme comme parade à ses questions insistantes.
Si je déviais son attention il me ficherait la paix… pour un moment du moins.

Je l’écoutais m’expliquer ses idées avec une passion grandissante dans sa voix.

Je n’étais certes pas étonnée en connaissant bien le jeune homme, mais il avait l’air d’avoir déjà bien réfléchi à la question.
Il avait apparemment déjà plusieurs lieux en tête. Je relevais un sourcil, intriguée lorsqu’il précisa que je ne voulais pas connaitre le second endroit qu’il avait en tête. Il en fallait beaucoup pour me choquer, et ça il devait le savoir… ou peut-être était-ce une salle de la bibliothèque… et qu’il se disait que les livres me créerait une crise d’angoisse ?

Il poursuivit en m’assurant que l’alibi serait facile à trouver selon qui serait présent. J’étais mitigée car en effet, selon qui serait présent il serait difficilement justifiable que l’on soit tous ensemble… Genre Ethan et Lawrence qui étaient publiquement connus pour ne pas s’apprécier.

J’étais tout de fois heureuse qu’il me considère comme une des personnes en qui il pouvait avoir confiance. Même si finalement ce n’était pas totalement juste, étant donné que j’étais l’une des menaces dont cette alliance servirait à se protéger.
Je pouffais légèrement lorsqu’il précisa qu’il me pensait douée pour mentir à la direction. Je ne savais pas tellement comment le prendre pour dire. Mais il n’avait pas tort au fond, j’étais une bonne baratineuse.

Il continua en me parlant des personnes qu’il pensait intégrer, certaine personne que je connaissais, d’autre dont je voyais de qui il s’agissait et certain dont même le nom m’était complétement inconnu.

Il termina par m’expliquer qu’Hypnos pensait qu’il était trop tôt pour recruter. J’étais du même avis. Intégrer des personnes qu’il ne connaissait pas tellement n’était pas sécure. La preuve étant qu’il me pensait de confiance, et que j’étais un agent double malgré moi.

Je l’observai sortir du matériel pour prendre des notes. Décidément, il ne laissait jamais rien au hasard.

- Je pense qu’Hypnos à raison, en partie tout du moins. Tu ne peux parler de ça à n’importe qui, surtout si tu ne connais pas encore bien la personne… Même si cette dernière t’a tapé dans l’œil.

Je lui envoyais un sourire taquin avant de poursuivre plus sérieusement.

- En vrai, il faut que l’on, que tu fasses une liste des potentiels membres et des qualités et défauts. Imaginons c’est ton super pote, tu peux avoir max confiance en lui mais il ne tient pas la pression c’est moyen… A contrario tu ne vas pas enrôler quelqu’un en qui tu ne fais pas confiance même si tu sais qu’il ne dira rien même sous la torture.

Je faisais un mouvement de main pour signifier que c’était un exemple.

- Certes j’exagère mais tu vois le concept. Mais en gros, tant que l’on n’aura pas une liste concrète de personnes de confiance il ne faut pas mettre le feu aux poudres. Il faudrait que des tensions entre deux personnes à l’intérieur du groupe nous fasse tous couler.


Je m’appuyais contre le mur en face de lui, cessant de m’agiter dans tous les sens.

- Mais c’est risqué. Il faudra s’assurer que la direction n’ait pas un quelconque moyen de pression sur les membres. Il ne faudrait pas qu’ils se retournent contre la rébellion.

- Comme toi par hasard ?
- Justement. C’est pourquoi je me serai tirée avant que le projet ne soit terminé.


- Mais je rejoins quand même, à ma grande surprise, Hypnos. Ne met pas la charrue avant les bœufs. Prends le temps de sélectionner soigneusement les membres. Un fruit pourri fini par tous les contaminer.

J’avais presque l’impression de parler comme le vieux maitre dans Karaté Kid. Je n’avais cependant pas sa sagesse. Je cherchais juste à préserver mon ami… et les potentiels membres.

Sans vouloir être méchante, si c’étaient des amis de Law, j’avais peur qu’ils ne soient pas vraiment de taille à se défendre si un loup se trouvait dans la bergerie. Je ne voulais pas que des jeunes innocents… enfin plus que moi en tout cas, aille se jeter dans la gueule de la direction car une balance se serait trouvée au milieu d’eux.

- En gros mon conseil de maitre Yoda c’est : Prends ton temps.



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MessageSujet: Re: Brunch de bourgeois Brunch de bourgeois EmptyVen 12 Fév - 18:54
Brunch de bourgeois NMI

J’aurais espéré qu’Aislinn me propose des gens d’elle-même en supposant qu’Aislinn était du genre populaire, mais non. Elle se contenta d’un seul conseil : prendre mon temps. Elle avait raison, Hypnos avait raison, ça avait été établi…mais encore? J’avais noté qu’elle avait vaguement pouffé de rire lorsque j’avais mentionné qu’elle saurait mentir. L’avais-je offusqué? Ou m’étais-je trompé sur elle? Avait-elle confiance en ses propres capacités de rétention de secret? Je n’osai pas lui demander, préférant me laisser une note. J’avais préféré m’abstenir de commentaires également alors qu’elle appuyait Hypnos sur le fait qu’Erin était un mauvais choix, pour des raisons évidentes, mais je lui étirai un sourire entendu.

Je n’étais pas stupide, mais oui, l’idée était vaguement passée. Ce manque de sérieux de ma part était plutôt exceptionnel, mais depuis quelque temps, je trouvais il y avait quelque chose de lourd à l’idée de que ma vie tournait seulement autour de mes études et de recherches sur Immortalia. En même temps, n’était-ce pas d’avoir une belle occasion de rencontrer et réellement apprendre à connaître quelqu’un? En revanche, j’étais d’accord. Ce n’était pas le genre de moment où l’on voulait réaliser qu’on ne devrait pas faire confiance à quelqu’un. Les conséquences étaient beaucoup trop lourdes. C’est seulement que j’avais vraiment peu d’opportunité de rencontrer des gens si je restais trop sérieux et notre discussion me le faisait réaliser.

Enfin… message passé, il fallait rester objectif. Son idée d’établir des listes de qualités et défauts avait du sens. J’acquiesçai et me promis d’ajouter sur mes listes plus tard. Établir les pours et les contres serait sans doute une bonne idée également. Encore une fois, elle ne donna aucun exemple pour une personne précise. Seul un scénario très générique impliquant la torture des potentiels avait servi d’exemple.

« Je sais, je sais. Je suis d’accord. Après, on n’est que des étudiants, pas des militaires…si on attend quelqu’un entrainé pour soutenir un interrogatoire on pourrait attendre longtemps. Aussi, je crois que la direction peut faire pression sur absolument tous les élèves. Suffit de les menacer de les faire disparaître…et aux vus les activités de l’établissement, ils doivent avoir suffisamment de divinités à leur disposition pour faire ce qu’ils veulent de nous, si on considère que les enseignants sont dans le coup aussi. Ce qu’il faut, et c’est triste à dire, ce sont des gens prêts à sacrifier leur vie pour les autres ou pour la vérité et, ÇA, je doute que ça coure le pensionnat. »

Je me mis à regretter Chris, et son entrainement militaire, qui s’était malheureusement ajouté à la liste des disparus. Elle aurait été sur ma liste instantanément. En fait, elle et moi seul aurions sans doute pu faire le boulot avec une efficacité surprenante, sans prise de tête.
Comme pour marquer la fin de ma réflexion pour moi-même je tapotai le banc deux fois de manière décisive avant de sortir mon carnet de notes.

« Tu me balances des noms, des divinités et des raisons pour lesquels ont devrait prendre ou non des gens que tu connais? »

Si je lui demandais directement, elle me donnerait peut-être plus d’information que si j’attendais.
« Dis-moi pourquoi je devrais te recruter alors! Qu’est-ce que tu apporterais au groupe! », ajoutais-je à la blague, mais réalisant après coup que la question restait pertinente. J’allais devoir faire une liste de qualité et défaut pour Aislinn, ne serait-ce que pour avoir en tête quelques points à surveiller chez elle. Je ne rétractai donc pas ma question quoique j’affichais un sourire vaguement amusé. Sortant mon stylo-plume de ma poche, j’en posai le bout sur mes lèvres en réfléchissant et éclaircissant ma gorge exposèrent mes premières notes avec un brin d’humour :

« 1. Aislinn O’Riley
- Cachottière : peu disposé à partager de l’information, mais sans doute capable de garder un secret.
- Pas tellement une teamplayer (voir plus haut)
- À de l’entregent, est sociable : aptitude utile pour le recrutement ou obtenir de l’information
- … Persuasive
- Franche et directe
- Empathique : ne l’exposera pas toujours
- Vive d’esprit : visible par son sens de la répartie
- Confiante en elle-même et en ses capacités
- Accès à des fonds considérable
- … »


Je jetai un coup d’œil à la principale concernée pour prendre le pouls de sa pensée, attendant qu’elle me donne autre chose ou me donne d’autres noms et prenant de l’avance en indiquant un numéro 2., prêt à accueillir le nom d’une autre personne tout en laissant assez d’espace pour éventuellement compléter la liste exhaustive des caractéristiques de la demoiselle. On ne connaissait jamais totalement une personne n’est-ce pas? Mieux valait prévenir que guérir!

« Une allure qui rivalise celle d’Aphrodite! »
« J’ai écrit « persuasive » … mais vraiment? »
, demandais-je, vaguement intrigué par l’allure mythique de la déesse.
« Non, Aphrodite c’est, autre chose…mais c’était l’opportunité de flatter son égo et tu l’as manqué. »
« Ce n’est pas le but ici… Je veux juste dire qu’elle a du charisme, mais pas que son allure hein!»
« Tu y as songé! PAR CONTRE, si on m’avait dit que sa beauté lui avait été attribuée par celle-ci, je n’aurais pas été surpris. Je te l’accorde. »


« Oh Aislinn, j’y songe! On devrait faire pareil pour les divinités. Comment est Hadès? »

Je n’allais pas lui exposer que la réflexion m’était parvenue parce que Hypnos me parlait des qualités physiques d’Aphrodite, mais c’était un excellent point. Seuls les possédés savaient de quoi ils avaient l’air si et seulement si ces derniers avaient fait une apparition incontrôlée en rêve, comme une vision. C’était rare, mais ça arrivait. Plus fréquemment pour Hypnos par contre…. Et pour l’attitude; les livres d’histoire aidaient, mais rien ne valait l’expérience d’être carrément en contact avec eux pour vraiment se faire une idée.

J’observai mon carnet, un peu frustré de mon organisation, comment avais-je pu oublier les divinités. J’allais devoir remettre tout ça au propre de toute façon, mais le manque d’espace à côté de la colonne d’Aislinn me faisait tiquer. Je regardais le livret, un peu dégoûté.

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Brunch de bourgeois
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