Nous avons tous une histoire. Du début à la fin, certains disent que nous sommes nés pour quelque chose a accomplir et que quand notre heure viendra, ce quelque chose s'accomplira. Certains parlent de destinés, d'autres juste de coïncidences. A vrai dire, je vais pas vraiment quoi penser de tout ça, de ma vie, de mes choix... De ce que je suis devenu grâce à eux avant de rentrer dans ce pensionnat sous l’œil bienveillant de mes parents me poussant a étudier encore et encore la musique pour peut être pouvoir en vivre un jour ? C'est vrai que ça aurait pu m'être vraiment très utile si je n'avais pas passé la porte de cette salle. La salle 3.4.



Il y a dix-sept ans je suis né de parents artistes. Mon père était dessinateur, il voulait devenir mangaka mais n'a finalement eu qu'un travail d'illustrateur dans des livres. Ce n'était pas exactement ce qu'il voulait mais il avait au moins l'argent pour nourrir et protéger sa famille. Ma mère elle était musicienne, pianiste exactement, elle était la meilleure. Elle a reçu énormément de prix au cours de sa carrière et a même réussi a se faire un nom. Je ne pouvais rêver mieux étant moi même un grand amoureux de la musique... C'est souvent ce qu'on me dit quand on reconnait les yeux de ma mère et le visage de mon père : "Mais tu es le jeune Allen !". Ma mère et mon père s'étant mariés jeune, ma mère est connu en tant que "Emma Allen" et non "Emma Christie", ce qui avait le don d'énerver mon grand-père, le père de ma mère. Vous me suivez toujours hein...? Mes parents sont encore très fiers de moi et de ce que je fais sur scène avec mon groupe. Ainsi que ma petite sœur.



Valentine a treize ans. C'est le deuxième et celle juste en dessous de moi... J'ai souvent été jaloux d'elle quand j'étais petit... C'était la petite dernière et donc je recevais forcément un peu moins d'attention de mes parents car elle était petite. A vrai dire Valentine était et reste même aujourd'hui très collante avec moi... Elle est amoureuse de la musique elle aussi. Enfin... c'est ce qu'elle dit pour me copier je pense car je dois être son modèle masculin parfait même si elle passe vraiment beaucoup de temps avec mon père pour l'aider a faire tout et n'importe quoi, allant des tâches ménagères a de gros travaux dans la maison... Finalement, je pense plutôt qu'elle est une jeune fille qui reste dans l'abordable ayant trop peur de tomber de haut si jamais elle se lançait dans la musique. C'est triste d'un certain côté car même si je la déteste tout de même car elle est un peu chiante sur les bords, je ne peux me dire que j'aurais voulu un jour, jouer avec elle sur scène. Tout de même nous avons énormément de points communs, les jeux vidéos par exemple... Quand j'étais plus jeune et qu'elle était vraiment qu'un enfant, je me rappelle avoir été dans une salle d'arcade accompagné de mon père, fasciné par les jeux vidéos lui aussi. Elle n'arrivait pas a atteindre les touches de la bornes et le fait de l'avoir aidée a se soulever pour qu'elle puisse appuyer... ce fut sans doute la demi-heure la plus douloureuse pour mon dos mais aussi la plus magique pour moi dans mon enfance. Cette enfant sur mon dos, je la définissais véritablement comme ma petite sœur et pas comme ma petite peste. C'est d'ailleurs dans cet endroit à cet âge là que j'ai rencontré mon meilleur ami.



Quand j'avais dix ans, mes parents, moi et Valentin à peine née, nous sommes allés nous installer à Londres, en plein cœur même car ma mère donnait des représentations près d'un bar chic non loin de la maison. Mon père lui travaillant à domicile ça ne le dérangeait pas... Et c'est sans doute là-bas que j'ai rencontré l'une des personnes les plus importantes dans ma vie... : Aaron Maximillian. C'était exactement en été. Ma mère était en voyage en France pour des représentations et mon père ne trouvait absolument rien pour me calmer moi et ma petite sœur. Il nous a donc mit dans la voiture pendant une belle après-midi de Juillet pour se rendre dans la salle d'arcade où il passait la plupart de son temps libre. Je me rappelle avoir posé les mains sur mes premiers boutons de jeu... C'était incroyablement génial...! J’enchaînais les parties les unes après les autres en me découvrant donc une passion juste gigantesque pour les jeux vidéos... En y repensant, c'est aussi ce qui s'est passé quand j'ai commencé la guitare quelques années après. Comme je l'expliquais et pendant que j'aidais ma petite sœur a grimper sur moi pour la porter et la regarder jouer à son tour, créant un peu plus de liens entre elle et moi par la même occasion... Je regardais à ma droite. Je ne sais pas si c'était la chaleur, le mal de tête présent ou quoi que ce soit d'autre de "normal", mais je me suis tout de suite senti transporté et transpercé par ce regard noir que me jetait ce petit garçon. C'était Aaron. Ce fut notre premier regard. J'en parle comme d'un coup de foudre mais ne vous méprenez pas... C'était effectivement le début d'une belle histoire mais pas d'amour, juste une grande amitié doublé d'une grande rivalité. Lui était entouré de pleins d'amis et moi j'avais ma sœur sur mon dos.



Pour continuer mon histoire, mon père était ami avec celui d'Aaron. Son père était Michael Maximillian. Créateur et champion encore indétrôné du célèbre jeu de combat "Mortals and Magicals Fighters" qui est encore décris comme le meilleur jeu de combat de tous les temps par la plupart des magasines de jeux vidéos. Mon père et donc monsieur Maximillian était ami de longue date, à vrai dire ils se sont connu quand le père d'Aaron avait besoin d'un dessinateur pour créer les sprites, donc les personnages du jeu, dans M&MF il y a peut être maintenant une vingtaine d'année de ça. Bien entendu des nouveaux jeux de M&MF on été crée mais la plupart des gens s'accrochent à cet opus pour des raisons de nostalgie je présume...? Peu importe. Aaron et moi sommes devenu de très, très bons amis très rapidement en jouant des fois chez l'un et des fois chez l'autre... Au point même où j'ai surpris ma petit sœur Valentine a baver sur la photo de profil d'Aaron peu de temps avant que je parte pour le pensionnat. A vrai dire Aaron et moi c'est étrange... Il est mon grand frère, mon petit protégé et mon âme sœur d'une certaine manière. Okay, c'est plutôt bizarre de dire ça d'un ami mais je ne me vois vraiment pas de vivre sans lui, de rigoler sans lui. En fait c'est carrément une sorte de déclaration d'amour que je suis en train de faire limite mais... On se l'est souvent avoué que l'un sans l'autre ce ne serait presque impossible de vivre simplement car on se voit tous les jours, on a nos délires et que personne n'a réussi a nous séparer... Il me protège des autres, je l'aide dans sa vie, il est super sportif et moi de mon côté je suis un vrai geek dans sa tanière... On a eu pas mal de différent mais au final on est resté tous les deux debout contre le monde. C'est ce qu'on disait quand on se réconciliaient. "Nous resterons debout devant le monde entier pour affronter la vie." C'est notre credo et je compte le respecter jusqu'à la fin ! C'est pour ça que je compte terminé mes études dans ce pensionnat et continuer a faire de la musique pour commencer a vivre au plus vite...!



Ne croyez pas que tout est rose... Quand je suis partis de chez moi il y a maintenant deux ans à peu près, j'étais en froid avec mes parents... Un autre enfant était en marche et moi il fallait que j'aille dans cette pension mais... n'empêche, ça a coûté un bon nombre de livres et... j'ai carrément insister pour les faire payer en étant relativement désagréable... C'est sans doute pour ça que je n'ai quasiment jamais de nouvelle à part grâce à ma sœur et ses quelques lettres... C'est vrai que de regarder directement sa mère dans les yeux et de dire que de toute manière c'est complètement injuste et nul de ne pas accomplir ses rêves car je devais être obliger de partager et donc d'être malheureux pour un enfant que je ne connais pas et que je ne voudrais jamais connaitre n'est jamais une bonne chose. J'avais réussi a vexer ma mère et l'enfant qu'elle portait en plus de blesser mon père qui se sentait naturellement insulté de ne pas avoir eu le boulot qu'il espérait avant. Au début, je pensais qu'ils ne me laisseraient pas le choix du tout et qu'ils ne me paieraient même pas la pension et tout ça... Mais au contraire. Ma mère m'y a emmené, elle m'a déposée et ne m'a même pas dit au revoir... Aaron ne savait pas quoi me dire de son côté et vivant à présent dans cette pension en Irlande, je ne connais que le nom de ma petite sœur... Clementine. Elle n'a que deux ans. Elle ne comprend pas ce que je suis et je préférerais qu'elle continu comme ça a être une enfant et ne rien comprendre de ce que je suis... Selon ma soeur, car mes parents ne me parle plus depuis que je suis à la pension, elle est réceptive à la musique... Je l'ai vu une ou deux fois en photo. Elle est mignonne. Elle a les yeux de maman... J'espère qu'elle ne me déteste pas... Et j'espère qu'un jour mes parents me remarqueront encore une fois quand je serais sur scène...! C'était mon but. C'était ma seule chance de redevenir visible à leur yeux...!