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«Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !]
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MessageSujet: «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] EmptyJeu 16 Juil - 21:02




[Fyr Kudô]
We are born alone
And we'll die alone.

«Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] 1436967558-fyr-fiche-haut-3«Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] 1436967558-fyr-fiche-haut-2«Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] 1436996505-fyr-fiche-haut-1



Je m'appelle Fyr Kudô. Drôle de mélange je sais. Mais qu'importe. Les surnoms, je n'en veux pas. Fyr me suffit amplement. Après essaye, mon pied et ton visage deviendront étrangement les meilleurs amis du monde. J'dis ça, j'dis rien. Tu me trouves insolant pour mon âge ? Tu as peut-être raison, le respect c'est bien mignon quand c'est réciproque.  17 ANS et alors ? Tu me respecte, et je te respecterai, ça marche ainsi. Va pas me faire un chichi, je m'en passerai bien aussi. Tu fais toujours fixette sur mon prénom et nom ? Tss, ce que t'es lourd. Je suis Suédo-japonais et eh oui, ça existe. Mais qu'est-ce que tu en as à cirer ? Retiens juste que je fais parti du Mont Olympe. C'est quoi ces noms ? Un truc trouvé pour des clubs ? La casse-pied qui habite mon esprit c'est Hebe.  Et plus chiante, plus gamine et plus coquebine qu'elle, va me faire ça. Je l'aime pas, et malheureusement pour moi ce n'est pas réciproque. Quelle poisse. Je rêve ou tu essaierais de me calmer en me disant que je ressemble à Yuu Kanda ? Et en plus tu veux savoir mes préférences ? Mais t'es qui toi, pour me demander ce genre de choses ? Je ne suis pas intéressé, point barre. Maintenant que tu m'as bien agacé, ça te dirais de courir, histoire de me distraire ?



CARACTERE ET PHYSIQUE
Disillusion me again,
Can I really be the only one who see this charade ?



"Fyr, il est ce type de mec qui fait parti du gang des coincés du... Vous m'aurez compris. Enfin, coincé n'est peut-être pas le terme exact. Il a son petit caractère comme tout le monde."

Calme :
C'est un faux-ami, en fait. Il peut-être très calme, tout comme être hors de lui d'une minute à l'autre. Il s'irrite assez facilement et se calme tout aussi rapidement. Une personne trop énergique, une déesse insupportable (on ne nommera pas le nom !), trop de gens, trop de... Un moindre rien peut le gaver tout comme un grand tout. C'est selon l'humeur du jour, bien qu'à 99 % celle-ci soit stoïque. Fyr il est un peu coincé, niveau expression. Pas de grand "AAAH" ou "WOOOW" pour lui. Juste un air glacial, te faisant comprendre que rire c'est pas sa tasse de thé. Malgré tout cela, il faut le dire, il est posé. Il ne va pas se mettre à paniquer, à stresser, à s'affoler, à s'agiter quand d'autres le feront. Il va juste se contenter de regarder autour de lui, et de comprendre. De plus, son "éternel" (ça serait tellement faux de dire éternel sans guillemets quand tu te fais défoncer la tronche à coup de godasses car tu l'as gonflé...) calme lui donne aussi un côté pragmatique, utile dans certains moments comme irritant dans d'autres.


Irritable :
Fyr, c'est le seul mec que tu n'as pas besoin d'énerver puisqu'il s'énerve tout seul, en fait. C'est pas ça ? Ah si. On ne comprendra jamais le pourquoi d'une telle irritabilité de la part du noiraud. Car en effet, il est du genre à ignorer les insultes et piques à son égard, alors pourquoi le moindre rien suffit à le mettre en rogne ? Bonne question. Ultra-contradictoire ? Peut-être bien ! Aussi peut-être bien parce que le noiraud est perpétuellement en colère contre sa propre personne et un peu le reste du monde. Chose qu'il tente d’extérioriser via la pratique intensive d'arts martiaux depuis son plus jeune âge. C'est sûrement sa façon à lui de s'exprimer. Attendez quoi, il montre au moins UNE expression ! Applaudissons, wouhou ! Au pire des cas, son irritabilité ne dure guère longtemps, et il s'apaise le plus souvent très rapidement. Sauf quand Hebe a décidé de l'embêter, ce qui est malheureusement le cas la plupart du temps.


Observateur :
N'étant guère un grand bavard quand il ne connaît pas son interlocuteur, le noiraud va d'abord l'analyser afin de juger si il est nécessaire qu'il lui parle ou ouvre le dialogue (sérieusement... la réponse est carrément évidente la plus part du temps.). Fin observateur, il arrive aisément à se faire une idée du caractère de la personne ainsi que ses réactions dans les grandes lignes. S'il n'est pas psychologue par son manque d'empathie, il arrivera tout de même à faire un effort pour s'adapter à la personne lui faisant face. En gros, même s'il est un tout pitit pitit peu  coincé, il saura se montrer bavard comme fermé selon les gens. Il n'est pas non plus exclusif. Quoi que. On sort. Il tolère la compagnie tant que celle-ci n'est pas du type Duracell à hurler dans chaque coin de la pièce... Pas comme sa déesse quoi ! Sinon, c'est simple, il vous vire sans le moindre préavis (si seulement cela pouvait s'appliquer à Hebe aussi, si seulement...). La solitude ne le gêne pas, il lui arrive même de l'apprécier pour travailler.


Réfléchi :
Souvent, le sens de l'observation est lié à celui de la réflexion. Et Fyr n'y fait pas exception. En plus d'observer son entourage sous toutes ses coutures, le jeune homme en profitera pour se perdre dans ses pensées entre deux observations ou encore à réfléchir. Sur son entourage, comme le monde, et tout ce qui lui passe sous les yeux. Il synthétise rapidement le pourquoi du comment, faisant de lui quelqu'un d'intelligent et cultivé. En effet, il possède certaines facilités et ne lésinant pas sur le travail, c'est un peu une banque de données sur pattes. Athéna, t'as de la concurrence, fait gaffe. En fait, il a tout du parfait casse-bonbon, le noiraud ! Fuyooooons !


Travailleur :
Voilà LE point fort du noiraud. C'est un travailleur acharné, ne vivant que pour ça. Il mange travail, il boit travail, il chi... OH WAIT. Il aime que les choses soit bien faites, et ce rapidement et dans l'ordre. Exigeant comme pas possible, il ne laissera pas passer la moindre erreur, autant vis à vis de lui-même que des autres. Il vit selon un bon paquet de principes et de valeurs, faisant de lui quelqu'un avec une grande valeur morale, et toujours en accord avec ses principes (que la déesse foule au pied le rendant plus que furax). Il a tendance à un peu trop penser à son avenir, faisant ainsi de son quotidien une suite de cours, d'apprentissage sans fin, voulant à tout prix mettre toutes les chances de son côté. Véritable tortionnaire du travail; ambitieux et déterminé, il se met la barre haute afin de se pousser au meilleur de lui-même et terminera toujours ce qu'il a entreprit peut importe le temps, et les évènements autour. Il va jusqu'au bout, c'est tout. Le hic, c'est qu'il fait de même avec les autres. Et si tu ne suis pas eh bien... Il s'agace. Et te le fait comprendre.


Direct :
Franc, tranchant, Fyr n'a pas peur de froisser son interlocuteur, et y va même sans aucun gant quand il s'agit de donner son avis. Mentir, c'est une chose impossible pour le noiraud. Bien trop franc, il dira toujours son avis, sans retenue, ou la vérité si elle est demandée. C'est dans ses principes que voulez-vous. Et si ça blesse, tant pis, ce n'est pas ses oignons. Vous avez demandé qu'il l'ouvre, fallait s'y attendre. Il a un peu l'âme d'un leader le noiraud. Sachant parfaitement se débrouiller à l'oral devant les gens, il sait convaincre sans trop de difficultés, alignant arguments sur arguments. Si c'est pour vous défendre c'est génial, si c'est pour vous enfoncer, sortez les mouchoirs quoi. Il est comme ça : cassant, franc, aucune hésitation. Mais il n'ira pas non plus tête baissée, il est un poil précautionneux, le noiraud.


Droit :
Aaaah, la moralité, quelle belle chose ! Là-dessus, Fyr, malgré son caractère froid et stoïque, est un bon exemple de moralité. A cheval sur ses principes et valeurs, si jamais l'une d'entre elles est remise en cause autour de lui, il se transformera en véritable défenseur, quitte à s'impliquer physiquement s'il le faut. Sa bible ? Le code Bushido. Osez le remettre en cause et ça va vous coûter très cher. Au fond, il est un poil gentleman (ou paaaaaas, genre juste après cette phrase quoi. Ah erm, qui rédige ça ?). Ouais, on croirait pas avec son irritabilité et son insolence de première. Mais sisi, faut juste creuser ! Des p'tits trous, des p'tits trouuuus, voyez l'truc ?


Insolent :
Si le jeune homme est calme (ça arrive ? Car avec Hebe on se demande...) et légèrement bavard, cela ne lui empêche pas d'être un parfait insolent et provocateur quand il s'y met. Notamment s'il se sent directement concerné ou que l'on lui a demandé son avis, sans préciser avec une pincée de franchise en moins. Ou encore s'il est irrité. Fyr irrité, c'est comme si la Terre allait vous péter sous les pieds, avec le Soleil qui se vautre sur vous en plus. Ajoutez à cela toute une flopée de jolis mots tout aussi cash que crié, et vous vous approcherez un peu de la vérité. Et le pire, c'est que comme il est analyste, son insolence fait mal, et est extrêmement bien tourné. Oh, et en plus, Fyr est d'un naturel cynique approuvant parfaitement sa propre insolence et la trouvant parfaitement normal. En plus d'être franc, il vous dira tout cela sur un ton provocateur bien trempé. Un parfait casse-bonbon, le noiraud, c'est officiel.


Et le reste ?
Le reste... Que dire ? Fyr est capable d'écoute auprès des personnes qu'il appréciera, même s'il a un zéro pointé en empathie. C'est pas son truc, les émotions, toussa toussa. C'est aussi une personne de parole. Une fois qu'il la donne, il la tiendra. Peu importe ce qu'il se sera passé entre temps. Ah droiture, bonjour. Par contre il n'a pas la confiance facile, et s'ouvre difficilement aux autres. Il peut vous parler tout comme vous envoyer sur les roses, il ne dira jamais ce qui le torture ou lui fait mal si le cas est. Il garde tout pour lui, une huître le noiraud. La confiance il n'en avait qu'en une seule personne, et celle-ci n'est plus. Alors la confiance aussi. De même pour l'estime, il est rare qu'il vous mette au même piédestal que lui. Si c'est un jour le cas, bah bravo. En dehors de ça, c'est un grand féru de combats. Il pratique les arts martiaux depuis qu'il est enfant, une coutume de famille, on dira. C'est aussi un rat de bibliothèque, sa chambre, c'est la BNP. Pas la banque, la bibliothèque. Si c'est pas badass ça. Enfin, une touche de douceur. Môsieur aime les fleurs. Oui, oui, les FLEURS. Un peu de douceur dans ce monde de brutes ! Ironie ? Croyez ce que vous voulez !


Petite chose essentielle si vous tenez à la vie : Fyr ne supporte pas qu'on le touche. Une bise, un geste amical, une tape, et celui-ci devient littéralement mauvais à vous envoyer à l'hôpital pour quelques semaines. Seul le cas du Karaté est toléré, en dehors, soyez maso.




De la tête au pied ? Eh bien... Fyr il est plutôt grand malgré sa moitié japonaise. Un mètre quatre-vingt, quatre-vingt-deux ? Ça doit être son côté suédois, allez. Côté suédois que l'on cherche quand on voit son visage. Celui-ci est légèrement longiligne et anguleux. En plus, le teint blême, ça aide vraiment, mais alors vraiment pas. Ah si, le côté suédois réside dans son nez et dans ses yeux. Yes. Nez plutôt long et de yeux d'un bleu azuré, variant au gris selon les angles. Plutôt vifs, le regard du noiraud se veut perçant. Comme si le moindre détail ne pouvait lui échapper (ce qui est horriblement vrai. T'as un point noir, tien il est là.) Le souci, c'est que ses yeux sont en amandes, trahissant ses origines japonaises. Et pour continuer d'enfoncer le clou, les cheveux. Fyr a hérité de la tignasse jais de son père.


Cheveux d'un noir corbeau aux reflets bleutés et très fins. Le noiraud se plaît à les garder longs, extrêmement longs. A côté, on pourrait croire qu'une fille les a courts, c'est vous dire. Une tradition ? Une envie ? Une raison secrète ? Personne ne le saura vraiment. Cheveux longs qu'il attache le plus souvent, lui donnant une fois de plus, un faciès japonais, eh oui. On a vraiment du mal à croire que celui-ci soit suédois. Par ailleurs, ses cheveux cadrent le tour de son visage, avec une frange "droite" (certaines mèches partent en live disons le.), ainsi que deux mèches qu'il laisse volontairement détachées des autres; tombant sur le côté de ses joues, montrant ainsi la longueur de sa tignasse. Et afin de finir cette face impénétrable, son expression reste toujours la même. Bouche légèrement pincée, sourcils parfois froncés, on a la constante impression que Fyr tire le gueule ou est barbé par tout ce qui l'entoure. Que de rires en perspective !


Malgré ses 1m82, Fyr n'est pas mal bâtit, bien au contraire. Bien proportionné, sa musculature se veut sèche et développée, surtout au niveau des bras et des épaules. Résultat de longues années de pratique d'arts martiaux. Il reste tout de même mince, mais pas maigre non plus. Sa morphologie pourrait être qualifiée de svelte, en quelque sorte. Svelte avec des tas d'muscles de partout ? On sort, ok, ok. En fait, si l'on observe attentivement, on s'apercevra qu'il est élancé, des jambes à n'en plus finir. Jambes qui le portent fièrement, dégageant une allure ferme et confiante. La noiraud ne se prends pas pour de la merde et connaît ses points forts comme ses faiblesses. Mais ne vous en faites pas, essayez de ne pas vous fier à la première impression qui serait de le percevoir comme glacial (ce qui est... vrai, eh merde.). Il peut apparaître sous un jour plus sympathique, quand on le connait.  Petit plus, qui peut le rendre furax, c'est qu'il paraît bien plus âgé qu'il ne l'est. Contrairement à un certain prof d'Histoire... Oups. On lui donnerai aisément 19 ans voir 20 ans alors qu'il n'en a seulement 17 et est en première. Il n'aime pas vraiment qu'on le vieillisse.  Là-dessus sa moitié japonaise l'a lâchée. Pas pour lui, le "j'fais pas mon âge" ! Enfin si, dans le mauvais sens. Et comment dire qu'avec une déesse qui respire la jeunesse, ça n'aide pas. Et voilà, Fyr est déjà furax. Courons.


La garde de robe de Fyr ? Simple et simple et... simple, ennuyeusement simple. Elle varie entre du noir, du noir et du noir. Parfois il y a du gris ou des couleurs, mais c’est une fois tous les centenaires. Voyez la chose, hum. Entre manteaux longs et légers en tissus, passant par les chemises cintrées aux vestes en tissus épais et doux, son style vestimentaire se veut bien habillé et classique. Fyr n'est pas forcément à l'affût du petit défaut qui va faire que son apparence va être entièrement ruinée. Il aime juste être bien habillé, bien dans ses souliers. Les vestes vont souvent de paire avec un pantalon cintré ou droit accompagné des chaussures du parfait "work-man". Vous savez ces godasses noires ou marrons parfaitement cirées et pointues ou rondes selon les modèles, te donnant THE classe absolue ? Bah c'est ça. Ou si c'est pas ça c'est des boots ou des bottines, de bon goût, le plus souvent. Il se permettra juste de trainer sur ses cheveux, qu'il coiffe avec amour et soin. Vous y avez cru le "avec amour", hein ?




HISTOIRE
I've fooled myself
Into believing that
Nothing can ails me,
Nothing can kills me.




"I can talk about love, I can talk about hate.
I can try to teach a lesson, but I doubt it penetrates.
I could talk about serenity but it doesn't mean a thing anyway."


Ma vie ? Elle est comme tout le monde, avec des hauts et des bas, rien de plus. Sérieux, pourquoi dois-je m'étendre sur le sujet ?


Je suis né en Suède, plus précisément à Stockholm d'une mère suédoise. Ça c'est pour le Fyr. Le Kudô, vient de mon père, japonais qui est tombé dans les bras de ma mère il y a deçà un bon paquet d'années, mais on s'en fout, pas l'sujet. L'ambiance chez moi était assez variable. Mes parents travaillaient tous deux dans une grosse boîte, alors ça allait entre "on est contents, bonne journée, gros clients" à "on est furax, on a rien vendu, chiffre d'affaire bas, cause nous pas". Ouais, ya pas à dire, ça variait. J'étais assez proche de mon père, avec qui je partageais son amour pour la culture japonaise. C'était l'un des avantages d'être suédo-japonais. Deux cultures, deux façons de voir les choses. Je restais tout de même fidèle à ma culture de base, celle scandinave. Mais j'étais tout de même curieux de celle de mon père, que j'ai découvert avec le temps et que j'ai fini par aimer, finalement.


C'est cette même culture qui m'a conduit à me tourner vers le Karaté dès mon plus jeune âge. Je me suis vite attaché à cet art et en ait fait un de mes passe-temps favoris avec la lecture. J'étais une sorte de rat de bibliothèque, curieux de tout, adorant apprendre et découvrir. Pour le plus grand bonheur de mes parents, voyant en leurs fils, quelqu'un ayant d'énormes facilités et une réussite scolaire plus qu'aisée. Si aisée qu'on dû me changer d'école car la précédente n'avait plus le niveau requis pour mon cas. J'avoue que je n'avais pas vraiment apprécié. Mais c'était ainsi. Des nouveaux amis, des nouvelles choses à apprendre, ça m'allait, je n'avais pas à me plaindre. Même si niveau amis, je les comptais sur des mains amputées. Je n'étais pas un grand sociable, la parlotte, rire, tout ça, j'avais un peu de mal. Mais quand ça arrivait, j'en étais content.


J'en étais content hein ? Je n'avais pas connu que des réussites jusque là. J'avais et je le fus pendant un long moment, été confronté à ce que je définirais comme un "rejet" ? Mes origines japonaises ne m'avaient pas qu'apportées leur culture, leur manière de vivre et j'en passe. Elles m'avaient aussi filé un physique adéquat avec. Pour un suédois j'avais les cheveux d'un noir jais et des yeux bleus. Rien à voir avec le physique typique suédois comme japonais. Un entre-deux. Cet entre-deux m'a valu un paquet de railleries comme de mauvais coups de la part des autres, et ce jusqu'au lycée. On dit que la Suède est ouverte, c'est vrai. Mais ça dépends à quel niveau. J'avais atteint l'âge de 16 ans à présent, et les railleries envers mon faciès si particulier aux yeux des autres suédois n'avaient guère cessées. Elles s'étaient même amplifiées quand j'avais intégré un prestigieux lycée ayant pour but de nous préparer à la SSE, université prestigieuse d'économie et de commerce à la renommée mondiale. C'était mon objectif d'y entrer. Autant dire que le niveau de travail était en effet à la hauteur, et aussi la mentalité. Coups bas entre élèves, compétitions, tout était bon pour dépasser son voisin et s'accaparer la place supérieure. Personnellement, ce genre d'ambiance me gavait. J'adore la compétition, il était donc dur de nier que je ne mettais pas le paquet pour botter le cul à tous ses petits insolents qui s'en prenaient à moi physiquement comme moralement. En fin de compte, j'extériorisais tout ça par le Karaté, une fois de plus.


Je m'efforçais à ne pas répliquer, mais franchement, à chaque fois c'était un cuisant échec et mes "agresseurs" repartaient la queue entre les jambes. J'aimais vraiment pas me rabaisser à ça. Pour l'instant mon seul objectif était de détrôner le premier de ce lycée, un certain Set. J'étais le second, je pouvais amplement le faire, pensais-je. Qu'est-ce-que j'pouvais être con.



"So I just don't fit, it's who I wanna be. (What ?)
So I just don't care, it's who I wanna be. (So what ?)
So I just don't mind, it's who I wanna be. (What ?)
So I don't give a fuck, it's who I wanna be. (So what.)"


J'avais durant des mois tenté en vain de rattraper ce fameux premier, indétrônable. Pendant ce temps chez moi, l'ambiance se dégradait. Les affaires de la boîte allaient mal, et on coulait. Ça coulait comme coulait le couple de mes parents. Cette affaire avait fini par couler leur couple aussi. Ma mère se les jouait altesses et rebelles, traitant mon père comme un moins que rien, tandis que celui-ci reniant tous ces magnifiques codes du Bushido qu'il m'avait enseigné, sombrait dans un dépression et colère sans fin. Alors ça hurlait, ça jazzait, ça s'envoyait, et moi j'étais là, au milieu de tout ça à regarder, usé de toutes ses engueulades. Alors je me plongeais dans mon année de lycée, j'allais taper au club de Karaté, histoire de me vider de toute cette purge. Et c'est là que je rencontrais l'indétrônable du lycée. Qui l'eut cru, que celui-ci était un pratiquant de Karaté ? Je m'entraînais, frappant rageusement dans les pao pour oublier. Quand celui-ci fit son entrée me demandant un duel.


Duel que j'acceptais après avoir bloqué sur son physique. Lui aussi, avait les cheveux jais. Et des yeux verts. Pas suédois ? Ça m'avait fait sourire, et c'est perdu dans ce questionnement que l'on s'était battu. Il se battait plutôt bien. Son air stoïque était quelque peu déstabilisant. Mais il paraîtrait que j'affichais le même depuis que j'avais mis le pied dans ce quotidien bourré d'ennuis. Il se battait bien oui, mais il semblait encore être en apprentissage. Pour les années que je trainais derrière moi, on avait presque fait match nul. J'étais sidéré de rencontrer un adversaire de taille et c'est dans cette sidération que je lui avais demandé son nom. Set. Je tombais de haut. Voilà donc l'indétrônable mec que je tentais de battre depuis des mois au lycée ? C'était l'ironie du sort si les deux meilleurs du lycée avaient tous deux des cheveux jais et un physique atypique ? A l'entente de mon nom il n'avait pas sourcillé et m'avait remercié du combat avant de s'éclipser aussitôt. Les jours suivants au lycée, rectification dans cette école SI PRESTIGIEUUUUSE, j'avais cherché à en savoir plus sur Set. Ce mec m'avait intrigué. Car au fond, je sentais comme une ressemblance entre nous deux, chose rare pour le coincé et fermé que j'étais. Toutes ces merdes avaient commencées à m'endurcir, et je me faisais bien moins démonstratif, une fois de plus.


Ironiquement, c'est l'une de ses merdes qui me permis de me lier à Set, devenant avec le temps deux amis proches. Disons que j’eus la mauvaise idée de répliquer par les poings à un groupe d'idiots, et que la bagarre s'est étendue dans une partie des couloirs. Ce jour là ma patience était à bout, et c'est irrité que j'avais malencontreusement éclaté la tronche de l'un des railleurs. Le reste avait suivit, inéluctablement. Puis y'avait eu ce mec, Set, qui était venu s'inviter à la bagarre, car frappé accidentellement. A nous deux, l'issu était tracée. Le calme revint tout aussi vite et c'est dans la salle du proviseur qu'on avait pu faire plus ample connaissance. Il était bel et bien suédois, alors. Et visiblement semblait comprendre ce que j'endurais avec mon faciès. J'en avais souris, encore une fois. Il avait un an de plus que moi, et donc une classe. Malgré ces petites différences, le temps fit qu'on s'entendaient affreusement bien. Entre coincés, sales caractères et fermés férus de Karaté, on ne pouvait pas mieux faire. Ainsi, on se parlait, bien que courts dialogues, l'un comme l'autre n'étant pas fana de discussions.


C'est là que j'appris que Set avait lui aussi son lot de galères comme moi. Il avait un petit frère Jörgen qui était gravement malade sous traitement intensif. Une famille défaillante, violente ne pensant qu'au travail, et une soeur. Une soeur, Lieven. A chaque fois qu'il parlait d'elle et de Jörgen, son visage devenait légèrement expressif. Il était vraiment prêt à tout pour eux. De plus j'avais cru comprendre que Lieven n'était pas la bienvenue et causait beaucoup de problèmes à Set. Comme quoi, c'est un signe. Tes parents bossent trop ? Ta vie sera chiante, c'est tout. Alors on continuait ces échanges, ces confidences, cette amitié au travers les combats et nos quotidiens usants. J'avais eu l'occasion de rencontrer son frère, mais pas sa soeur. Je la ratais à tous les coups. J'étais curieux de savoir qui était celle qui le faisait sourire avec son frère. Pendant que je m'évadais par le billet de cette amitié, chez moi, ça touchait le fond. Mon père s'était résolu à devenir un mollusque, collé à son fauteuil, télécommande à la main, excès de colère et violence pour unique gestes et expressions. L'entreprise avait coulé, et nous nous retrouvions avec des dettes assez colossales. Ma mère quant à elle, dilapidais l'argent qu'on avait mis côté au cas où une telle chose devait se produire. Elle devenait ce que mon père nommait communément une trainée. Droguée, désabusée, elle avait perdue toute la carrure de la femme d'affaire qu'elle avait été. Et je ne supportais plus ça. Je ne supportais plus cette vision si souillée de ma famille. Je la haïssais. Je la haïssais tant.



"Where will you be when it all falls down ?
Where will you be when it all comes back around ?
Just following the footsteps let the liars lead the way."


Et tant qu'à haïr, Set dû partir. Ses vieux l'avaient inscrit contre son gré dans une école en Irlande afin que celui-ci soit plus polyvalent. Ce n'était pas une mauvaise idée en soit, mais Set lui, ne voulait pas. Car il avait Lieven et Jörgen ici. Je savais à quel point ça lui avait été difficile. Aussi tentais-je, entre deux emplois du temps chargés de voir sa famille afin de prendre des nouvelles de ses deux protégés. Une fois de plus, pas l'ombre de Lieven. Où était-elle ? Je recevais peu de nouvelles de Set, enseveli sous la masse de boulot qu'il avait là-bas. Ses nouvelles reçues, je me dépêchais de les transférer à son petit frère, maladif, dont l'état se dégradait de jour en jour. J'avais mal pour lui. Si jeune, et pourtant il souriait comme sourirait un enfant heureux en pleine santé. J'admirais le courage de ce petit face à la maladie, on avait encore à apprendre mon code du Bushido et moi. Malgré le dépravement de mon père, j'avais fais de son code ma bible, et j'essayais au mieux de la respecter à la lettre, chose non aisée avec mon quotidien.


Puis un autre départ. Set m'annonçait dans une lettre qu'il avait trouvé une autre école bien mieux cotée où il pourrait finir son cursus. Toujours en Irlande. Sa réponse avait été brève malgré les mauvaises nouvelles que je lui avait annoncées à propos de son frère et de la disparition soudaine de sa soeur. Ça faisait des plombes que je ne l'avais pas croisée au manoir Retfærd. Je ne l'avais jamais croisée tout court. Mais là, quelque chose clochait et j'avais soumis mes doutes à Set. En guise de sa réponse brève, son petit frère fût transféré dans une famille d’accueil, avec le matériel adéquat à la subvention de sa santé. Son petit frère l'avait mal vécu, et encore plus, lorsque ses parents perdirent la vie dans un accident. Set lui s'en était contre-foutu, ne s’enquérant que de sa soeur et de son frère. Cependant, pendant que tous ces évènements se déroulaient, je me questionnais sur la nouvelle école de Set. J'appris bien des temps après qu'il avait fait rapatrier Lieven avec lui là-bas en coup de vent. Je ne lui en avait pas voulu, il avait bien fait. Il me disait juste rien, comme si il était tenu au secret de quelque chose, et ça m'agaçais, sincèrement.


Alors j'avançais dans mon propre cursus, la distance se creusant entre Set et moi. On ne perdait pas contact, puisque je le tenais au jus pour Jörgen, simplement que nos cursus scolaires ne l'entendaient pas de cette façon. Et chez moi, toujours la même pièce de théâtre jouée en boucle. Un père violent qui avait cédé à la bouteille afin de supporter la douleur de voir sa femme dans le lit avec d'autres dans son propre domicile. Ça me rendait malade. Et au lycée ça n'allait pas en s'arrangeant. J'avais obtenu la place de Set, meilleur de ce lycée. C'était ma seule fierté que j'avais. Je m'enfonçais toujours plus profondément dans la pratique du Karaté afin d'oublier et l'absence de Set se faisait sentir. Plus un adversaire digne de ça. J'avais l'impression d'être pris dans une spirale que je voulais combattre, en vain, d'être mis à l'écart d'un certain mensonge de Set sur lui-même, sa soeur et son étrange école. Dont je ne savais toujours pas le nom, comment dire... ? Ouais, quoi. J'ai bien dit ça n'allaient pas en s'arrangeant, n'est-ce-pas ? En effet les railleries continuaient de plus belle et se faisaient de plus en plus vicieuses et violentes. Et puis il y eu la fois de trop. Mon échec le plus honteux, celui que je n'effacerai jamais même en brûlant chaque parcelle de mon corps.



"They say that dead men don't pull triggers ?
Hahaha, I'll prove 'em wrong."


Les échecs, voilà une chose que je hais. Je hais l'échec, je ne le tolère pas, je ne le digère pas. Si j'en subis un, je fais tout pour que ça ne recommence jamais. Jamais. Mes petits camarades ne s'étaient toujours pas lassés de me railler. Entre insultes verbales, que j'ignorais, coups bas et vicieux allant jusqu'au lynchage... Le meilleur qu'ils avaient dû faire fut bien de massacrer chacun de mes cours, chacune de mes affaires, tout. J'avoue que la pilule était mal passée là. Et que pour eux aussi, elle avait eu énormément de mal à se frayer un chemin. Ça m'avait valu un aller chez le proviseur une fois de plus. Des lynchages, en autres, quoi. Puis il y avait encore et toujours ces bagarres, incessantes, ennuyeuses, sans aucune valeur, les mettre à terre et les faire plier me prenait à peine quelques minutes. Alors pourquoi s'acharnaient-ils ? Étaient-ils si désespérés et ennuyés de ce lycée qu'ils préféraient se prendre une correction quotidienne avec ma personne ? Ils n'avaient donc pas assez de boulot pour encore trouver le temps de m'agacer avec leurs bêtises ? Stupides, voilà tout. La connerie humaine ne fait pas de racisme, elle touche tout le monde, malheureusement.


Tandis que je perdais mon père, amorphe de bouteilles et de gélules, il n'avait pas ouvert les yeux le lendemain, les ennuis se multipliaient encore et toujours. Ma mère, laissée seule à la dérive avec le fantôme de mon père, devenait ce qu'il nommait réellement à l'époque une traînée. Je ne compte plus le nombre de fois où j'avais dû ramasser mes affaires, mes cours, et fuir dans la cuisine pour laisser ma chambre aux libres ébats de ma mère et de tous ces porcs. La gerbe, je l'avais, et ça ne passerait pas aussitôt. Alors pendant qu'elle s'envoyait en l'air je me bouchais les oreilles, fermais les yeux et me concentrais uniquement sur mes cours. A l'école le train-train quotidien se poursuivait. J'étais usé, tellement usé. Tellement usé de cette pièce jouée sans cesses aux mêmes heures. Et je rentrais le soir, m'enfermais dans la cuisine, ma chambre étant devenue maintenant le lieu des rendez-vous de ces porcs infâmes. Et je fuyais, et je m'évadais en crachant ma rage et mon dégoût dans les pao de mon club de Karaté. Je voyais une nouvelle facette de mon être. Violente, cynique, dégoûtée de ce monde. Set lui, semblait s'en sortir, et c'était bien la seule chose qui me confortait; qui me motivait à continuer de viser les sommets scolairement malgré les déboires.


Et il y avait cet homme, ce même client de porc qui venait chaque jour et chaque soir se taper ma mère. Il me dégoûtais au plus au point. Tout de son physique me suffisait à me faire passer mon p'tit déj' par la voie rapide. Répugnant, réellement. Combien de fois, combien de fois cet immondice avait tenté de me draguer, pensant que j'étais une fille avec mes cheveux détachés ? J'avais l'air d'une fille, avec ma carrure, ou ce mec était complètement malade ? J'adorais mes cheveux longs, comme le faisait certains samouraïs d'antan. C'était la seule raison à cela. Chaque fois que celui-ci me regardait ou tentait de me porter une main, j'avais cette même réaction de m'éloigner. Il me restait encore une once de respect envers ma mère pour ne pas le rouer de coups, et je tenais pas à ce que cela lui retombe dessus. Même si au fond, c'était cherché. C'était cherché... Hahaha... Mon dieu. Cherché, et qui paya les pots cassés ? Ma propre personne.


Un autre soir comme les précédents où je rentrais exténué des cours et du Karaté. Cet homme était encore là, m'observant avec un sourire dérangeant, ma mère se pavanant à moitié nue sur le canapé, l'attendant. J'aurais souhaité être aveugle là. Le méprisant du regard je m'étais tourné, préférant la compagnie de la douche à ce spectacle répugnant. Ma chambre ne suffisait plus en plus de la sienne ? Fallait qu'elle s'y mette en salon aussi ? Dégoût, ô dégoût. Je n'arrivais pas à haïr ma mère, je crois que la bonté du samouraï était là ? Bonté qu va partir en fumée. La nuit tombait, et d'autres hommes étaient venus au domicile, mais le même gros porc attendait toujours, lui. J'avais trouvé le sommeil dans mon matelas calé dans la cuisine, à force de trop apprendre. Mon sommeil fût perturbé par cet homme, là à côté de moi, me regardant avec des yeux qu'aujourd'hui je n'oublie toujours pas. Utile de préciser que cette merde était nue ? Et de préciser la suite des évènements ? Cette nuit fût horrible. Horrible, littéralement horrible. Ma mère avait loué mes "services", oui loué. Loué. Loué. Loué. Loué. MERDE, LOUE ! Et j'étais là à me débattre, à vouloir me débarrasser de ce porc qui était sur ma personne, voyant ma mère se dandiner derrière complètement perchée. Oh, maintenant je la haïssais. Je la haïssais de m'avoir loué pour une nuit en enfer avec ce porc. J'avais bon frapper, cette merde me dévorait des yeux comme tout court. J'ai la gerbe, encore.


Le matin fût rude. J'étais allongé, amorphe, sans force, les larmes aux yeux, nu. Je ne voulais même pas me lever, je ne voulais même pas être ici. Mon honneur venait d'être souillé, détruit, sali. Ma confiance venait d'être brisée, broyée, envolée à jamais. Et mon corps marqué, blessé, déchiré, impur à jamais. Je ne voulais tout bonnement pas faire face à la réalité. Je restais un moment là, à pleurer sans comprendre pourquoi, pourquoi tout ça. Seule ma haine subsistait. Et ce fût bien elle qui me sortit de cet état à demi-mort. C'est mortifié que je tentais de me dire que je devais faire comme si rien ne s'était produit, comme si rien... Je n'y arrivais pas. Mon corps tremblait, et mon esprit défaillait à la moindre pensée. Dans un ultime geste, réunissant le peu de volonté que j'avais je m'habillais et partais de cette maison maudite. La journée au lycée qui suivit fût tout aussi rude. J'avais tout du parfait zombie, j'étais mort à l'intérieur, simplement. Les railleries me tombèrent dessus. Et les mauvaises en plus. Je m’aperçus avec stupeur qu'un de ces idiots m'avait coupé une partie de mes cheveux. Et ma haine partie. Elle partait à chacun de mes mots, hurlés, du fond de mon âme, à chacun de mes coups qui s'abattait sur eux, je lâchais tout, j'explosais, je ne pouvais plus.


Voilà ma partie violente, et liée avec cette haine, quel beau couple. Le bureau du proviseur une fois de plus. Et c'est cynique, vide, désabusé que j'avais rétorqué au proviseur que j'avais eu ma dose. Je n'avais pas cherché à m'étendre sur le sujet, je voulais juste oublier. Un ticket pour l'oubli, pitié. Rentré chez moi, ma haine n'avait pas descendue et s'était même renforcée au palier de cette maison qui n'était plus mienne. Ma mère était encore là, en plein ébat. C'est sans retenue que j'attrapais l'un des porcs, le rouant violemment de coups et lui hurlant de dégager. Le traitement fût le même pour les autres. Et elle, était là, hébétée, ne comprenant pas. Oh, j'allais lui faire comprendre, elle allait comprendre. Elle avait compris. Je lâchais ma mère, rageur, comprenant la portée de mes gestes avec le temps. Je laissais derrière moi une mère, si je pouvais encore dire une mère; brisée, rouée de coups. Je n'éprouvais pas le moindre regret, tout se paye un jour ou l'autre. Je tentais dès lors de remonter la pente lentement, gardant tout ceci pour moi. Oh, et puis. Je n'allais pas être le seul qui allait descendre. Set, avec qui j'avais gardé contact malgré cet période infâme, allait devoir supporter une bien mauvaise nouvelle.



"Another feeble man, that failed to make a stand wonders where it all went wrong.
What have I done wrong ?
Throw me down the stairs, since I just don't care no more.
I don't have the will, I can't be the storm, anymore."


Son petit frère venait de partir. Je lui avait annoncé ceci sèchement au téléphone, glacé. Cette nuit m'avait changé, et pour le pire. J'avais encore cette haine en moi, et elle ne partirait pas comme ça. Dégouté de moi-même, et d'eux, de ce monde. Set n'avait rien dit et avait raccroché. Quelques jours plus tard, le voilà qui arrivait, un visage dévasté. Lui qui était de marbre, le voilà qui lui aussi s'écroulait. J'essayais de le soutenir comme je pouvais, en tentant moi aussi de supporter mes propres déboires. J'avais quitté mon domicile, et avait logé chez la famille d'accueil de Jörgen, ravis de me voir. Ils m'appréciaient, et connaissant toutes ces rumeurs à propos de ma mère, ils avaient eu pitié. Je ne veux pas de leur pitié. Je refuse. Set n'était plus le même, la mort de son frère l'avait dévasté, et lui aussi essayait de son mieux de tenir le coup. Il ne me disait rien sur son année en Irlande et n'avait encore rien dit à sa soeur qui elle, était restée là-bas. Les jours, puis les semaines et enfin les mois passaient. Je voyais Set dépérir tout comme je dépérissais. Chacun sa merde, chacun voulait la finir, chacun se mangeait un échec dans les dents. Violence, déboires, on ne connaissait plus que ça.


Je refusais pourtant de finir et de paraître si misérablement. Alors je mettais ma douleur et ma haine en stand-by et me centrais sur Set, l'aidait à surmonter ça. Il s'était fermé, et était bien moins humain qu'avant. Avec le temps, j'avais fini par piger que son frère, c'était le monde à ses yeux, et que sans lui, il n'avait guère sens dans cette vie. Cette vie... Set mis fin à ses jours. Je tombais encore une fois de haut, dans le puits du néant sans aucun espoir d'en sortir avec un poids bien trop lourd sur les épaules. Il était usé, lui aussi. Usé de cette vie sans lui, et si éloigné de sa soeur. Il n'avait plus la force. C'est en m'annonçant ceci, que pour la première fois je le vis sourire. L'idée n'avait pas fait son chemin, et je pensais dubitatif, qu'il plaisantait. Set ne plaisantait jamais, gros con. Essayant de l'arrêter au dernier moment, je m'étais retrouvé avec une lettre dans les mains, un visage souriant et soulagé, et une perte de conscience. M'étais-je pris un coup ? Je crois bien. Un autre réveil rude, cerné d'ambulances, de gens s'affolant. Mon cerveau cette fois, établit de ci-tôt la connexion, et c'est le coeur mort que la réalité, toujours douloureuse revenait me faire face.


Les pieds chez moi, la famille me regardait, un air abattu au visage. Détournant la tête furieux et démoli j'étais parti me réfugier dans ma chambre. J'avais couru, couru, couru, et couru, espérant que cette bête noire de réalité ne me rattraperait pas. Je m'étais planté, planté, et planté. Même le Karaté n'avait pas suffi à effacer cette douleur. Ouvrant la lettre, je coulais encore, un peu plus profondément. Un pas de plus dans le néant. Ce qu'il me demandait était trop lourd pour moi. Mais je le ferais. J'allais me battre. J'allais la battre cette réalité. Tous autant qu'ils sont, je vais leur prouver qu'un homme mort peut encore tirer les cartes. J'allais retrouver sa soeur, et m'occuper d'elle. Mon seul indice était le nom de cette école. Immortalia. Aucune adresse, rien, impossible à trouver. Je voyais mes espoirs s'effondrer. Existait-elle, cette foutue école ?! École. Au lycée, même train-train, rien ne changeait. Je passais avec brio à l'année supérieure, et me décidait à prendre un nouveau départ. Vivre avec cette nuit et cette journée, en faire une force. C'était mon nouveau crédo. Seulement j'en devenais froid, stoïque, cynique, et irritable. Je ne supportais plus que l'on me touche. Une simple bise, un simple geste, et je m'emportais. Tout, tout me dégoutait. Moi, le monde et eux.



"You've gotta believe in yourself.
With your mind, with your guts, with your heart.
Rip the heart from your chest and devour it."


Les mois étaient passés et je m'étais fais à cette dure réalité. Je n'en laissais rien paraître et vivait normalement, créant l'admiration de ma famille d’accueil vis à vis de ma personne. Moi j'y voyais rien d'extraordinaire, c'est ainsi. Le boulot, mes études étaient devenus mon second crédo avec le Karaté. Je ne changeais pas là-dessus. Et ma haine non plus, même si en apparence je tentais de faire bonne gueule. Enfin, à ma façon, la bonne gueule. Inexpressive, froide, détestable. Voilà, quoi.


Milieu d'année. Je recevais un étrange courrier chez moi. Une lettre de l'école où était Set, Immortalia. J'en revenais pas. Elle existait donc bien. Je m'étais fait à l'idée qu'elle n'était que mirage après maintes et maintes recherches à son sujet. Alors Lieven était là-bas, hein ? Sans me faire prier, je quittais mon lycée prestigieux, ma famille d’accueil, à qui je ne m'étais guère attaché, et partais pour l’Irlande, impatient de pouvoir accomplir les souhaits de Set envers sa soeur. Et au fond, j'avais besoin de partir, de partir de ce passé.


J'arrivais là-bas en plein milieu d'année. Tant pis, j'allais m'y faire. Pas un souci, je m'en moque. L’accueil aurait pu être sympa, si l'on ne m'avait pas enfermé dans cette pièce, et si je m'étais pas pris une gueule de bois au réveil. Que c'était-il passé ?
J'ouvrais les yeux dans un lit, dans une pièce immaculée puant l’antiseptique à pleines narines. Une infirmerie ? Mon crâne me faisait mal et mes oreilles bourdonnaient, j'avais bu ? Je ne buvais jamais, alors comment ? J'étais là dans cette pièce et plus rien. Tss. N'importe quoi. Je me relevais, agacé, voulant des réponses, au plus vite.


"Fyr, c'est ça ton prénom ? Quel drôle de prénom ! On dirait Fear, comme en anglais ! Bouuh ça fait peur !"



Je tournais la tête vivement, cherchant d'où provenait cette voix enfantine. Personne. Seuls moi et mon égo remplissaient cette salle. J'avais dû rêvé.


"Rassure-moi, tu ne fais pas peur, hein, hein, heiiiin ?"


Je retournais de nouveau ma tête. Mais nulle présence. Si c'était une blague, elle allait vite mal se finir pour les commanditaires. J'étais irrité, fatigué, je voulais des réponses, rien de plus.
"Qui es-tu ? Et montre-toi, au lieu de faire la gamine."
Sortais-je, agacé. Un silence, un rire. Un rire ? Ce rire venait de ma tête ? Non, je rêvais, hein ?


"Hebe ! Je suis une déesse grecque ! Tu me connais, dis-moiii ? Et je ne suis pas une gamine, monsieur le suédois !"
Un ton taquin, quelque peu vexé et enfantin, encore et toujours. Une déesse grecque, qu'elle était bonne celle-là ! Je ne disais rien, me murmurant intérieurement de ne pas m'emporter, que c'était une mauvaise plaisanterie.



"Ah mais non, ce n'est pas une plaisanterie ! Tu es mon collocataire à partir d'aujourd'hui ! Faisons plus ample connaissance ! En plus regarde, il fait beau dehors, c'est beau !"
Sa voix énergique et aiguë me gavait. Elle me gavait affreusement. Tellement que si ce qu'elle me disait n'était pas vrai je l'aurais explosée au mur la gamine grecque. Je ne pouvais pas nier. Je sentais comme une présence dans mon esprit. Je n'étais plus seul. Set et Lieven avaient-ils enduré ça ? Est-ce pour cela tous ces secrets durant toutes ces années ? Hahahahah, quel horrible foutage de gueule. Frappant dans le mur, de plus en plus en rogne, je décidais de m'adresser à la Marie-casse-pied :


"Il fait beau et ? Plus ample connaissance ? Pourquoi voudrais-je connaître une gamine comme toi ?"
Un rire, une fois de plus, au timbre amusé. C'était la réponse à mes questions je supposais ? La déesse semblait complètement attardée en fait. Génial.


"Ouhlàlàlà, mais il est horrible ton passé ! C'est si triste ! Comment t'as supporté ça ? Bouhou..."
Sa voix devenait triste, comme si elle pleurait. Et moi, je me contentais de mettre un deuxième coup dans le mur, bien plus brutal,serrant les dents, m'ouvrant la main au passage. Cette haine revenant à la surface.



"Qu'as-tu dis bouffonne ? Qu'as-tu dis ? Qui t'as permis de savoir ceci, gamine ?!"


J'hurlais inconsciemment, sentant la présence de la morveuse disparaître. Elle chouinait, et cela me mettais encore plus hors de moi. N'allait-elle jamais se taire cette Marie-casse-pied je regarde ta vie ?!


"Désolée... Je... Voulais pas... Désolée !"
Une voix pleurée, emplie de larmes, qui me fit monter crescendo :


"FERME-LA, GAMINE, FERME-LA BON SANG !"
Un autre coup dans le coup, puis un suivant, et encore, et encore. Je pétais mon câble, fallait croire, exprimant de nouveau ce que j'avais enfouis des années durant.


Voilà mon arrivée ici. Oui, je pète des câbles et je m'irrite d'un rien. Alors, cours avant que tu ne me serves de remplaçant pour le mur.



OH MON DIEU ET TEST RP
It's been a long night,
Waiting to sleep the day away.



Fyr et Hebe ? C'est les deux opposés par excellence. L'un plus flegmatique et réfléchi au caractère de bulldog, et l'autre énergique comme une pile Duracell, respirant la joie de vivre, et un peu tarée sur les bords. Ça ne colle clairement pas. C'est comme mettre un adulte responsable et une gamine immature et fêtarde dans le même corps. Oh, c'est déjà la cas ? Et mer...

Par exemple, essayez d'imaginer un banal début de journée avec ces deux là, essayez juste...

RP :



«Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] 1436996505-fyr-fiche-bas1

fesses


The smiley parle pour moi, une fois de plus :3
Ce perso est lié à Set et Lieven, en espérant qu'il vous plaise ! >.<"
Jaime est d'accord!


(c) MEI SUR APPLE SPRING

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MessageSujet: Re: «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] EmptyVen 17 Juil - 0:09
HUUUU dès que j'ai vu le nom dans les derniers inscrits j'ai fait "iiiihhhhhhh"
Bon ta fiche euh ok elle est juste ouf ? Bref rebienvenue, tu vas faire un malheuuuuuuur ♥ !!
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MessageSujet: Re: «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] EmptyVen 17 Juil - 0:13
Hahahahaha je t'avais dis :'D
Merci beaucoup ma Jaimounette ! :$
Euh ouf dans quel sens ? e.e

Ya du Leerdammer ? O_O *meurt*
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MessageSujet: Re: «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] EmptyVen 17 Juil - 11:17
Bah ouf dans le bon sens, baka /o/
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MessageSujet: Re: «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] EmptyVen 17 Juil - 13:17
Haaaaan... Je... Je... *rougie*
Merciiiiii !! >//<

Baka ? e_e Je te permets pas ;w; (quoi que, c'est vrai... XD)
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MessageSujet: Re: «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] EmptyVen 17 Juil - 15:27
Alors... Maintenant il y en a un troisième?

Bienvenue à Immortalia, Fyr. Que Set guide tes pas !
(bon en vrai je sors pour cette intervention ♥ )
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MessageSujet: Re: «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] EmptyVen 17 Juil - 15:40
Bon, je fais mumuse tout ça ... Mais franchement y a pas  dire... Tu nous a pondu un sacré pavé ! :D J'ai adoré la relation Hebe / Fyr, y a de quoi se taper la tête contre pleins de murs ! x)

Personnellement, j'y vois aucun problème, t'as juste une histoire hyper dure ! x) Du coup, si ma collègue a des choses à dire, elle le dira à la suite de mon post... En attendant...

Tu es validé !


Te voilà maintenant validé ! Ton rang t'a été attribué en fonction du dieu qui te possède. Il te sera probablement plus facile de nouer des liens avec les autres membres de ton groupe, car vous devrez concourir contre les autres. Avant de pouvoir te mettre à RP, il va donc falloir recenser tout ce beau monde ! Il te faudra t'approprier ton Dieu, T'intégrer dans une classe , Choisir un stylo bic et surtout... Faire une photo de Classe ! ♥

Une fois cela fait, il te sera possible de jouer dans la partie RP !  Pour trouver un partenaire, tu peux envoyer des MP aux membres qui t'intéressent ou faire une demande de RP. Lorsque tu auras fait plus ample connaissance avec les élèves, tu pourras aller faire ta fiche de liens (nous avons d'ailleurs un très joli modèle ) ainsi que créer ton répertoire de RP. Tu pourras faire encore plus de connaissances en rejoignant des clubs ou en trouvant un colocataire!


D'ailleurs, en ce moment, nous avons un évent RP en cours ! Tu as été mise d'office dans les participants, étant donnée que tu es une léève ! :) N'hésite pas à mettre ton grain de sel par ici "Un départ Mouvementé" et à suivre les différentes Nouveautés !
N'oublie pas de surveiller régulièrement le secrétariat d'Osiris, ou tu risquerais de passer à côté d'informations importantes.
Pour tout renseignement supplémentaire, nous te conseillons de jeter un œil à Asgard, qui regroupe toutes les choses à savoir et à se souvenir. Et si tu as la moindre question, l'accueil de l'Olympe est là pour que tu puisses la poster. Mais si tu préfères l'envoyer en MP à un membre du staff, n'hésite pas, nous sommes là pour ça !

Toute l'équipe du Pensionnat Immortalia te souhaite un excellent jeu !
Nathanaël J. Pryam
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MessageSujet: Re: «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] EmptyVen 17 Juil - 15:52
OMFG Lieven tu m'as tué ! :'D Je me roule parterre là...
LOUE SOIT LE SAINT-SET YEEEEPEEEE !
(Sortons ensemble ? XD)

Nathou merci beaucoup de ces compliments ! :$
Bah je t'avais demandé si je pouvais être vache avec Fyr, hein.... 8'D
Et encore pardon du pavé... ;w;
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MessageSujet: Re: «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] «Le cynisme, c'est une façon déplaisante de dire la vérité.» [FINITO !] Empty
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