Gabriel avait passé rapidement sur la question de la discussion dérangeante. En fait ça m’arrangeait, ça m’évitait qu’il me retourne la question, à laquelle j’aurais eu du mal à répondre comme je ne sais pas mentir et que mon visage est trop expressif. Heureuse aussi que son dieu n’ai pas été offusqué de ma bourde. Le Cheval comme d’habitude me dit de prendre une respiration et je compris pourquoi en voyant Gab la bouche ouverte essayant de placer un mot et il semblait trouver la situation un peu amusante… tant mieux pour lui… moi j’avais envie de prendre mes jambes à mon cou. Pour ce qui était des courses, je préférais les faire moi-même, je pouvais ainsi choisir les produits de saisons et pas les trucs sur les tablettes des épiceries depuis who knows when. Je lui ai dis que le repas était une surprise, seulement validé qu'il n'avait pas d'allergies. Il me suivit donc, proposant de prendre sa moto. Je ne suis jamais monté sur un truc pareil et je ne suis pas certaines que ce soit une bonne idée vu ma maladresse mais entre ça, le bus ou au pire forme animal je n’ai pas trop le choix et j’accepte me cramponnant à lui en fermant les yeux. Les courses faites nous retournons à mon appart’ où nous déchargeons le tout. Pauvre Gab, son sac est plein à craquer et il a insisté pour le porter, je m’empresse de lui ouvrir la porte qui ouvre sur un petit vestibule d’où on voit la cuisine.

- Regarde pas le fouillis, tu peux déposer le tout sur l’îlot central je m’occupe du reste.

Je passe devant lui ouvrant le frigo pratiquement vide… après un mois je n’avais presque rien garder pour ne rien perdre quoi. Je sors une bouteille de bière du coin et lui tends.

- Tu prendras bien quelque chose à boire? Sinon, je dois bien avoir une bouteille de vin quelque part…

Je suis rouge me disant que je n’ai pas eu le temps de rien ranger.

*À part ta valise dans le salon et un peu de poussière tout est parfait Anna tu t’en fais pour rien, relaxe un peu, tu vas me faire une crise cardiaque si tu continu!*
*C’est pas toi qui reçoit hein c’est moi!* Répliquais-je paniquée.
*Annabelle… inspire… expire… ça va aller!*

Je fais ce que le Cheval me dis me tournant dos à Gabriel pour qu’il ne voit pas que je suis sur le point d’hyper ventiler. Après quelques bonnes respirations je repends le contrôle et me retourne vers lui, farfouillant dans l’îlot j’en sors une bouteille de rhum. Ça va me prendre plus qu’une bière pour me détendre.

- Alors… bière, vin ou rhum and coke?

J’attends sa réponse en sortant des verres pour préparer le tout et commence à sortir les articles du sac pour le repas. Une fois qu’il a fait son choix je le sers et me fait un grand rhum and coke que je commence à siroter plutôt rapidement, me disant que ça m’évitera de parler pour rien, ce que mon dieu approuve d’ailleurs en hennissant.

- Encore désolé pour le bazar… je ne m’attendais pas à avoir de la visite… enfin à te revoir quoi… Je te conseilles de t’asseoir au salon j’en ai pour un instant. Tu peux fouiller dans ma collection de musique ou de livres à côté de la télévision. Sinon, racontes-moi comment c'est passé ton été... ton année? Tu t'y ai fais? Pas trop de mal avec tes étudiants?

Plus rouge que ça tu meurs, je vais ranger ma valise dans ma chambre et prends rapidement un balais et ramasse énergiquement le tout… Il ne faut pas être sur mon chemin au risque de se prendre le manche à balais au visage ou ailleurs. Je fais rapidement le salon et la cuisine, l'écoutant me raconter ce que j'ai manqué. Je ferai ma chambre plus tard. Je n’ai pas aussitôt fini que je atèle à épousseter les meubles. Ça m’évite de faire une connerie, mais pour le coup j’ai vachement chaud et vais ouvrir la porte patio.

*Respire Anna… il ne va pas te manger… malgré que je ne suis pas du genre à faire confiance il m’a l’air gentil alors prend un peu de temps pour t’amuser aussi.*
*Oui tu as raison*

Ah les courses. Depuis combien de temps n'en avait pas tu fais ? Par là j'entends de vrai courses, pas des achats te permettant d'avoir de petits plaisir dans ton appart' actuel ou celui de ta colloc' . Ca devait bien faire des années, sans doute un peu moins d'une dizaine et pour le coup ce n'était même pas au supermarché, c'était un "vrai" marché. Du genre où les deux marchants de fruits et légumes se bagarrent pour la clientèle, du genre où on croise une poissonnière aigrie et un fromager bedonnant.
L'endroit respirait la bonne humeur et la camaraderie, malgré la soit disant mauvaise entente des uns et des autres. Vous étiez repartis bien charger, le sac coincer entre tes genoux et le guidons pour qu'Annabelle ne se retrouve gênée pendant le trajet et surtout pour qu'elle ne soit pas en danger.
Elle s'était serrée contre toi tout du long, c'était sa première sortie en moto. Pour le coup tu n'avais pas de second casque, alors tu lui avais passer le tiens. Elle avait bien évidemment protester mais tu ne lui avait pas laisser le choix en démarchant la bécane et traçant ton chemin, l'achat d'un deuxième casque serait vite nécessaire, peu importe que ce soit pour une ballade ou une sortie en ville à deux de ce genre.

Quoi qu'il en soit vous vous retrouviez chez la demoiselle et de manière pas si inattendu que sa tu trouvais la maison propre. Sa manquait d'un petit coup de chiffon ici et là pour virer la poussière mais le reste était quasi impeccable. Tu avais simplement remarquer les affaires de voyage de la jeune femme, le sac ouvert laissait apparaitre des vêtements. Robes, t-shirt... dessous en dentelle.
Tu cessais de regarder à l'exact moment ou elle te dis de le faire, d'abord par respect pour elle, ensuite par peur qu'elle l'ai remarquée, mais aussi pour éviter tout incident de type érection non appropriée au moment et gênante.
Elle te proposait à boire, ce que tu acceptais volontiers. Presque assoiffé par le port des courses et par le trajet. Tu pris la bière qu'elle te tendis, de la Skoll, la bière venue du Danemark un pays de viking... Plutôt ironique dans le cas présent vu les deux hommes qui la buvait, partageant un même corps.


*T'en penses quoi ? *
* Ca ne vaut pas l'hydromel mais c'est une bonne bière. *

Tu t'attendais bien à une réaction du genre, tu souriais en coin l'air pensif.
Air pensif qui se changea en air inquiet à la vue de la tête d'Anna' qui était rouge. Mais pas rouge de gêne comme plus tôt dans la journée, plutôt comme quelqu'un qui ne se sent vraiment pas bien. Tu avais poser le sac au sol avant de venir la voir et lui demander:


- Hey, t'as pas l'air bien. Tu es sûre que ça va ?

Elle se servit un rhum-coca et le bu sans répondre dans un premier temps. Tu ne te souvenais d'ailleurs pas qu'elle avait une telle descente.
Elle pris la parole afin de s'excuser pour le désordre, si il y en avait malgré qu'à tes yeux expert il n'y en ai pas et te dis de prendre tes aises, de mettre de l'ambiance et de lui raconter rapidement ton année.
Tu décidais de ne pas plus insister que ça et de la laisser gérer. Tu étais l'invité ici de toute manière. Tu commençais un coup d'œil, commençant par les livres puis par discographie. Tu émis un petit rire en voyant quelques albums de Red Hot Chili Pepper, te rappelant votre rencontre et le karaoké.
Tu décidais de prendre un Dangerous, de Mickael Jackson et de mettre le cd dans la chaine stéréo, réglant le son pour qu'il ne soit pas assourdissant mais pas non plus comme un bruit de fond.
Tu aurais bien proposer ton aide également mais tu aurais sans doute gêner plus qu'autre chose alors tu t'en gardas. Tu décidais donc de lui raconter ton année, d'abord de manière générale, tu rentrerais dans les détails plus tard et tu te rappellerais d'anecdotes au fur et à mesure.

- Et bien elle aura été mouvementée comme tu l'imagines. J'ai passer une bonne partie du 1er trimestre à faire cours au élèves normaux pour commencer. Puis finis par rencontrer Heimdall... C'était assez théâtral mais je m'en suis sortis sans trop de bobo. Mais là où les choses sont vraiment partis en live c'était une fois que j'ai été muté totalement chez les M ; on à de tout parmi les élèves ; des Secondes aux Terminales, tu n'auras pas le temps de t'ennuyer et comme tu t'en doute il n'y a pas trop de "branleurs".
Pour ce qui est des détails il y en as trop. Beaucoup trop mais je tacherais de t'en donner quelques un plus tard dans la soirée.

Tu relevais les jambes lorsqu'elle passait le balais, toujours histoire de ne pas déranger.

J’ai eu beau protester avec véhémence Gabriel à insister pour que je mette l’unique casque, je lui ai pourtant indiqué que je pouvais prendre le bus ou prendre une autre forme, rien n’y fit. J’ai même failli utiliser mon don pour lui donner follement envie de mettre son casque mais le Cheval m’en dissuada, au fond il a raison comme toujours.

Rendu chez moi je me rendis compte que mes bagages étaient ouverts et que Gab pouvait du coup voir un peu ma lingerie mais comme il ne sembla pas s’en formaliser ça me soulagea. Par contre il remarqua mon malaise mais ne put poursuivre son questionnement car je lui remis sa bière, calant presque mon drink et après avoir bu presque la moitié du verre et vu son regard surpris je rougis et me calme un peu.
Pendant que je fais le ménage j’entends Mickael Jackson partir dans l’appart et souris, ça met du rythme, parfait pour le ménage, à croire qu’il me connaît.

*Tu parles tellement normal*
*Je ne lui ai pas dit ça!*
*Non mais il a dû déduire quoi.*

Il commence à me raconter son année et je souris en l’imaginant tomber dans la section M. évidemment c’est un choc pour tout nouveau prof surtout si la possession est récente. Je pouffe de rire en l’imaginant avec des étudiants qui ont probablement du mal avec leur possessions, le lot de tous les profs mais lorsque tu ne t’y attends pas ça peut faire à la limite un peu peur.
Une fois le ménage fini, rouge comme une tomate je viens m’accouder au divan où est assis Gab en sirotant mon drink. Je bouge malgré moi sur la musique.

- Écoutes, avec tout ça j’ai l’air d’avoir été au gym… ça t’ennui si je te laisse quelques minutes? Je vais me doucher et me changer et après tu me raconteras les anecdotes de ton année pendant que je prépare le souper. Si tu veux quelque chose tu n’as qu’à fouiller! À toute suite!

Lui ébouriffant les cheveux je me dirige rapidement vers ma chambre laissant la porte ouverte sortant rapidement les vêtements dont j’ai besoin. On peut voir la chambre du salon mais je ne m’en formalise pas. Je sors un ensemble, de sous-vêtements ainsi qu’une jolie robe court chasuble avec un jolie décolleté.
J’entre dans la salle de bain accessible par la chambre et me glisse sous l’eau, ça me donnera le temps de me calmer un peu. Je me dépêche et 15 minutes plus tard je ressors, me séchant les cheveux, remettant un maquillage léger, le tout sans souliers… pour le coup je me sens vraiment petite, mais il est stupide de se promener avec ses échasses à l’intérieur de mon propre appartement!

*Il doit bien se douter que tu ne mesure pas 2m!*
*Je sais mais je n’aime pas que les gens me voient sans… que veux-tu chacun ses complexes!*

Je rosis légèrement en revenant au salon, je sais que c’est stupide de ma part. Je me dirige vers l’îlot et sors rapidement ma planche à découper et ma série de couteaux plus coupants les uns que les autres, d’ailleurs on peut un voir une série sur le mur qui sont aimanté à une grande barre. C’est d’une assez grande qualité… j’aime cuisiner et je me suis équipée en conséquence.

- Bon! Alors… si tu veux tu peux laver les légumes… mais ne t’approche pas de moi lorsque j’ai un couteau dans les mains… je suis aussi maladroite avec cela que n’importe quoi d’autre… je voudrais éviter de devoir t’amener à l’urgence!

Je lui fais un clin d’œil et mets les légumes dans une grande passoire dans le lavabo alors que je sors deux saladiers, dans le premier je mets beaucoup de glace et dans le deuxième je place le morceau de saumon frais acheté au poissonnier et je commence à faire mon tartare de saumon.

- Alors dis-moi! Comment ça se fait que depuis tout ce temps… ça fait quoi… 3-4 ans qu’on se connait. Tu ne t’es pas encore casé avec une fille! Bon j’avoue que de dire à un non initié… oh au fait… paniques pas mais j’ai un dieu qui squatte mon cerveau… ça peut refroidir quelqu’un!

J’éclate de rire… me disant que c’est le genre de bourdes que j’ai faillis faire à plusieurs reprises en parlant avec lui. Je me dépêche de finir de faire la marinade pour le poisson et une fois le tout fait je place le tartare dans des petits bols en faux cristal que je mets rapidement au frigo et viens près de Gabriel pour me laver les mains, m’entaillant un doigt en déposant le couteau dans le lavabo… rapidement je m’étire et attrape une boîte de diachylons dans l’armoire… parce que oui j’ai des plasters dans la cuisine… l’habitude. Je ne fais même pas attention à la réaction de Gabriel, tellement pour moi c’est normal. N’ayant plus rien à boire, je me fais cette fois un long Island Ice Tea.

- Tu veux une autre bière ou tu veux essayer un de mes cocktails? Je ne suis pas aussi douée que pour la cuisine mais je me débrouille!

Je prends une gorgée de la boisson en soupirant de bonheur. Délicieux, en prime j’ai les joue qui rosissent encore, l’avantage c’est que si je rougis réellement ça se trouve un peu camouflé… j’ai bien dis un peu. Tout en discutant je m’attaque aux légumes que je découpe en indiquant à Gabriel de ne pas s’approcher de l’îlot. J’entends le Cheval hennir.

*Quoi tu ne veux pas l’ajouter au menu?...Je sais tu le gardes pour dessert.* Nouveau hennissement
*Ahahaha très drôle!*

Pour le coup je rougis jusqu’aux oreilles car j’ai des images qui me viennent en tête et je manque de me couper un doigt.

*Tu vois ce que tu me fais faire!*
*Comme si tu avais besoin de moi pour faire des bêtises!*

Une fois ta petite histoire terminée Annabelle vins se poser à côté de toi, restant debout à un mètre à peine en buvant son verre tout en se laissant balancer au rythme de la musique.
Vraisemblablement essoufflée par les efforts fournis par son ménage, elle te dis qu'elle avait bien besoin d'une douche et qu'elle allait devoir te laisser quelques minutes seul et t'invitais à chercher si tu désirais quoi que ce soit. Tu étais content qu'elle te fasse confiance, tu lui fis un sourire et la regardais marcher vers sa chambre, tête à l'envers toujours assis sur le divan.

- Aucun problème, prends ton temps je vais pas m'enfuir tu sais.

Tu avais eu le droit à ton habituel décoiffage . C'était son truc de jouer avec tes cheveux et tes mèches plus précisément, mais plutôt que de protester ou de tirer la langue comme tu le faisais normalement, tu haussais un sourcil en remarquant que la porte est ouverte...
Une invitation à la rejoindre prendre une douche, ou un simple gâche d'une confiance sans borne en ton égard. Damn, si elle t'imaginait incapable de ne pas jeter un coup d'œil intéressé vers elle tu étais mal parti pour un date autre qu'en temps qu'ami...

En tout cas visiblement la salle de bain était accessible par sa chambre. Toujours bon à savoir si tu voulais te repoudrer le nez ou bien, plus sérieusement, te passer un coup d'eau sur le visage ; ce dont tu auras surement besoin après que le taux d'alcool dans ton sang soit suffisamment élevé pour te donner chaud.
Tu avais tout le loisir de visiter l'appartement ou de simplement zieuter sa chambre. Heimdall se mit à rire et te dis.

*Tu veux simplement "regarder sa chambre" Gab' tu es sûr ? Tu sais que je peux ouvrir toutes les portes, même celle de la salle de bain si elle est verrouillée.*
Tu t'étais approché de la porte de sa chambre. *C'est vrai que tu peux faire ça, j'avais oublié.*
Tu saisis cependant la poignée et fermais la porte de la chambre ; Anna' était tellement étourdie qu'elle pourrait sortir nue de la douche malgré qu'elle y soit rentrée avec ses vêtements. Pas que l'idée de la voir ainsi te déplairais mais bon une fois de plus le respect te gardais dans le droit chemin.

Quoi qu'il en soit tu décidais de vagabonder dans l'appartement en l'attendant, jusqu'à ce que tu l'entende pousser la porte et arriver vers toi, quelques centimètres plus bas que d'habitude. Sa tête arrivait un peu au dessus de ton épaule. Tu avais un petit sourire en coin, la voyant on ne peut plus naturelle se soir ; sans trop d'apparat que ce soit maquillage ou bien compensation de taille.

Elle te semblais d'autant plus adorable d'ailleurs, de la voir comme ça en rougissant un peu. Passant à côté de toi tout en se dirigeant vers la cuisine, te disant au passage qu'il valait mieux éviter de s'approcher d'elle lorsqu'elle avait un couteau dans les mains et que si tu le souhaitais tu pouvais t'occuper de laver les légumes. Tu ne te fis pas prier et te mis à la tache après t'être laver les mains au liquide vaisselle à défaut d'avoir un vrai savon.
Tu lui répondis quand même en riant et en lui montrant tes cicatrices aux mains:

- Je te comprends on ne peux mieux. Voici mes blessures de guerre: là c'était en 2008, une boite de conserve m'à sauvagement attaquer... Celle là c'est en 2010 durant la bataille des tomates que je l'ai eu ; et pour finir celle-ci date de mon dernier combat contre une escalope de poulet que j'ai voulu découper, mais elle a retourner mon arme contre moi.

Par contre, même si tu faisais le malin, tu ne savais pas où te mettre lorsqu'elle te demandais comment c'était possible que tu sois célibataire depuis un peu plus de trois ans, malgré le secret que tu avais depuis novembre dernier. Tu riais particulièrement nerveusement dans ta tête en jurant. God pourquoi fallait-il qu'elle te demande ça maintenant alors que tu n'avais clairement pas assez bu. Tu acceptais qu'elle te fasses un cocktail tout en cherchant la bonne manière de lui répondre... Si il y en avait une bien évidemment. Tu finis par lui dire, toujours un peu en train de réfléchir:

- Et bien j'ai bien un love interest depuis un certain moment mais j'ai beau lui envoyer des messages, au sens propre comme au figurer elle n'a pas l'air de capter et ça depuis des années. J'ai essayer de noyer ce soucis en tentant des relations avec d'autres femmes mais rien de concluant... Sans compter le fait que je n'arrives pas à me la sortir de la tête.

Tu la regardais dans les yeux, un sourire un peu gêné au coin des lèvres, comme pour lui dire: c'est de toi que je parles banane. Tu espérais surtout... SURTOUT qu'elle ne te demande pas de la décrire ou de te donner un nom parce que là pour le coup ce serait difficile de faire les choses en finesse... Enfin bon, il faudrait bien que tu passes à la casserole un jour ou l'autre.
Tu pris le verre qu'elle te tendis et en bu une gorgée. Peu importe ce que c'était, le cocktail était réussi et en plus à ton goût, tu le sirotais avec de lui dire, à la fois intrigué par la chose et le fait de vouloir éviter qu'elle ne creuse la question plus loin:

- D'ailleurs tu ne m'as pas dit si tu as un mec toi ! Si c'est pas le cas je te poses la même question du coup.

Voila qui devrait la faire rougir de nouveau pensais-tu. Non pas parce que tu pensais qu'elle avait le même de genre de sentiment pour toi, sinon ce serait le pire des combles après tout, mais plutôt parce que tu savais qu'elle n'était pas dure à faire rougir. Le moindre compliment, le moindre embarrât teintais ses joues de rouge. C'était un peu mesquin de ta part de "fuir" de la sorte, comme le dirait si bien Heimdall, mais c'était de bonne guerre. C'était la deuxième fois que tu devais te tirer de ce genre de pas alors à son tour un peu, de devoir répondre à des questions du genre. Et tant pis si tu avais le cœur en miette suite à sa réponse, ce coup si tu devrais bien passer à autre chose et pour de bon.
Maintenant qu'elle s'occupait des légumes que tu avais nettoyé tu ne savais plus trop quoi faire et encore moins où te mettre. Tu décidais de te placer face à elle, un sourire aux lèvres une fois de plus. Damn, tu allais finir par avoir mal au zygomatique si ça continuait comme ça.

J’étais sous la douche et fut surprise lorsque j’en sortis de découvrir ma porte de chambre fermée. Ce que le Cheval lui approuva, un point de plus pour Gabriel. Je l’ignore, mais je peux surtout voir le petit sourire appréciateur de Gabriel en me voyant sortir et lorsqu’il passe à côté de moi c’est le comble j’ai l’impression d’être une naine à côté de lui, je cache ma gêne en fouillant sous le comptoir. J’éclate de rire lorsqu’il m’énumère ses « blessures de guerre » et je lève les mains.

- Tu veux faire un concours de qui a le plus de cicatrices?!

Je commence par lui montrer celles sur mes mains, principalement en cuisinant. Lui montre mes bras, expliquant des péripéties de mon enfances. Je passe aux jambes lui racontant certaines factures, dont celle au pensionnat lors de la course où je m'étais fracturée le tibia et que Garry m'avait "secouru", remontant un peu la jupe pour montrer celle sur le bas de cuisses puis je rougis. Bon définitivement c’était suffisant.

- Pour le reste… je n’ai clairement pas assez bu pour te montrer tout ça!

Je ris un peu nerveusement, encore une bourde!

*C’est vraiment ta journée dis donc!*
*Ralala, tu pourrais pas me donner follement envie de la fermer?*
*Non c’est de la triche!*

Je bougonne dans ma tête et me concentre sur la réponse que me donne Gab quant à sa love life, m’expliquant qu’il a les yeux sur une fille depuis un bout mais qu’elle ne le voit pas. Je lui souris désolé pour lui alors que j’ai mon dieu qui pousse un soupir de découragement.

*QUOI!?*
*Rien… rien…* Il semble se dire que ça ne vaut pas la peine de continuer sur cette discussion.

- C’est bien dommage… et t’as essayer d’être directe avec elle? Je sais pas… parfois les femmes ne comprennent pas quand on est trop subtile… elle est jolie?

Si je savais que c’était de moi qu’il parlait je me serais frappée mais je n’en sais rien alors je pose la question le plus innocemment du monde. Lorsqu’il me retourne la question c’est mon tour de devenir rouge comme une pivoine et de chercher mes mots… je réponds quoi à cette question!?

- Erm… et bien… euh non personne… et bon tu sais… avec toute cette histoire de possession c’est difficile de trouver quelqu’un.

*Bravo! Un point pour toi Anna… un beau mensonge certes… mais pour le coup ça passe bien…* Évidemment il n’aime pas les mensonges et encore moins quand c’est moi qui en fait.
*Tu voulais que je lui réponde quoi!? Ah non personne… j’ai tellement le trouille que je suis pas capable de laisser aucun homme m’approcher… en fait tu es celui de qui je suis le plus proche! Oui la bonne idée!*

Je siffle mon drink histoire de me redonner un peu de contenance et attaque le plats principal. Les légumes coupés, je les fais sauter dans le Wok et sort les vermicelles de riz puis je termine avec le sautée de poulet et cari. Une fois le tout fini, je mis à reposer et sortie les tartares de saumons et place le tout sur la table et change la musique pour quelque chose de plus cosy et m’installe en face de lui sur ma petite table pour 4.

- J’ai le choix pour accompagner le repas… Sake ou vin… qu’est-ce que tu préfères? Et j’espère que tu aimes le tartare…

Une fois son choix fait je nous sers chacun et je déguste le poisson. Délicieux, j’adore ça c’est frais et léger. Une fois l’entrée fini je reviens avec le repas, sauté de légumes sur vermicelle de riz et poulet au cari.

- Bonne appétit!

J’attaque le plat avec gourmandise, je n’ai pas une taille de guêpe et ce n’est pas pour rien, j’aime beaucoup trop manger pour cela.  

Elle échangeait avec toi ses mésaventures, beaucoup plus nombreuses que les tiennes bien évidement étant donner la maladresse de la demoiselle. Mains, bras, tibia, bas de la cuisse... Wait elle venait de remonter un peu sa jupe pour te montrer ce genre de détails. Damn damn damn... Elle le faisait exprès c'est pas possible ! De te faire ce genre de plan et de ne pas comprendre alors que tu lui disait de manière de plus en plus directe que t'en pinçais pour elle... Ou bien alors avait-elle simplement compris et décider de faire la sourde oreille, de ne pas ruiner votre relation amicale.
La déprime aurait bien pu survenir, heureusement elle te disais n'avoir aucun mec et heureusement qu'elle te répondais dans ce sens d'ailleurs, le contraire t'aurais achevé et tu aurais bien puis fuir par la fenêtre ce qui n'était pas une bonne idée vu les 5 étages que tu avais du monter.

Enfin bref, elle t'avais aussi dit d'être plus direct, que ça marcherait mieux du moins pour te faire comprendre. De toute façon tu en avais eu l'intention depuis le début, elle serait sans doute surprise ou alors elle cachait bien son jeu et n'attendait peut-être que ça au fond, une déclaration. Ta clumsy girl favorite te demandais d'ailleurs si elle était jolie, tu eu un petit rire nerveux avant de la regarder dans les yeux.

- Oui, très jolie.

Les mots magnifique ou fascinante te venaient plus en tête que le mot belle, mais tu n'allais pas lui dire. Pas tout de suite.
Changement brutal de direction dans la discutions une fois le repas dans ton assiette. Tu avais pris place en face d'elle alors qu'elle te demandais si tu préférais du sake ou du vin. Avec du poisson le sake serait le plus approprié, malgré le fait que tu n'avais encore jamais goûté de tartare de saumon mais tu doutais que du vin soit mieux qu'un alcool japonais dans la situation présente... Quoi que si c'était un vin blanc... Non. Tu optais quand même pour le sake.

Le repas s'était bien passé. Vous aviez bien mangé, bien rigolé et bien picolé. Tu riais de tout et bien plus facilement que d'habitude, la voix d'Heimdall dans ta tête se faisait de moins en moins entendre ou alors tu y prêtais de moins en moins d'attention... En tout cas c'était l'un des deux. Vous aviez quitter la table pour retourner dans le salon en ne prenant que vos verres et de l'alcool, le sake et les autres choses qui vous intéresserait potentiellement de boire une fois qu'une bouteille serait terminée.
Tu avais les joues rosées, les yeux papillonnant et avait de plus en plus chaud. Tu aurais bien retirer une ou de couche de vêtements mais tu n'en avais malheureusement qu'une, et tu n'étais pas encore suffisamment soûl pour te mettre torse nu comme ça sans raison particulière. Tu étais sur la bonne voie pour ça en tout cas. Ton verre était vide, tu pestais un peu en t'en rendant compte alors que tu étais en pleine review de ton année, ayant fait partager les moments les plus croustillant à Annabelle, qui elle aussi n'avait pas l'air sobre, pas du tout d'ailleurs et semblait même avoir de l'avance sur toi.

* C'est sans doute le bon moment pour passer à l'offensive garçon tu ne crois pas ? *
* Ouais, t'as sûrement raison. Vaudrait mieux que je m'y prennes avant qu'elle s'endorme ou qu'elle ne soit plus en état de s'en souvenir demain... Faudrait tout reprendre depuis le début. *

Tu soupirais de manière plutôt longue, les yeux en direction du plafond. Par où commencer ? Comment amener la chose et surtout comment ne pas passer pour un abruti fini en lui disant:

- Ça va faire trois ans que je ne te dis pas vraiment la vérité sur moi ou plutôt ce que je ressens. Que cette amitié qu'on à ne me suffis pas, que j'ai essayer de te le faire comprendre à plusieurs reprises sans jamais vraiment le dire de manière claire. Que ça fait depuis le premier jour où j'ai été comme hypnotisé par ton regard, ta façon d'être, simplement tout chez toi et que je n'ai simplement pas trouver les bons mots et le bon moment pour te le dire... Comment je suis sensé lui dire ça ? Hein Heim' ?


Il ne te répondis pas. Tu trouvais son silence louche d'ailleurs, fronçant les sourcils en te demandant pourquoi il ne te répondais pas. Puis tu avais simplement réalisé que, comme un imbécile fini, tu avais pensé à voix haute. Tu ouvris grand le yeux en baissant la tête, cherchant ici et là pour voir si Annabelle était toujours là, si elle avait tout entendu ou si elle avait simplement quitter le salon et ne saurait rien à son retour.
Tu étais assis par terre et si tu avais pu ne faire plus qu'un avec le sol pour te cacher tu l'aurais fais. Mon dieu ce que tu pouvais être étourdit toi aussi, lorsque tu t'y mettais ! Cherchant tes mots tant bien que mal, bégayant deux trois paroles qui ne faisaient aucun sens, tu décidais de finalement baisser à nouveau ta tête et de fixer le sol, tellement stressé que tu peinais à avaler ta salive... Bon au moins c'était fait, pensais-tu "vraiment" cette fois, tu n'aurais plus à fuir ce moment et la responsabilité qui l'accompagnait. Tu sentais même comme une main sur ton dos, sans doute celle de la divinité en toi, qui te montrais par la un signe de soutien.

Comme je le pensais Gabriel ouvrit les yeux, surpris en me voyant relever un peu la robe… c’était quoi cette idée!? Il me dit en me fixant que la femme dont il était amoureux était très jolie. Je lui rendis son sourire, toujours inconsciente malgré tous les signaux que c’était de moi dont il parlait… bravo…

Après un repas bien arrosé, nous étions assis au salon buvant chacun nos consommations, riant de bon cœur et les joues rougies par l’alcool, j’en étais à ma…

*6e consommation*
*Oui c’est ça 6e… merci…*
*Tu devrais ralentir un peu Anna, tu es rouge et je sens tes inhibitions très basses!*

Le Cheval s’inquiétait de mon taux d’alcoolémie dans le sang et pour cause, je riais beaucoup et était beaucoup plus près de Gabriel que de coutume, comme quoi l’alcool me dégênais. Je n’étais pas la seule qui semblait un peu avancé, Gab avait les joues roses et il semblait lui aussi avoir plutôt chaud. Je me lève discrètement pour aller ouvrir une fenêtre et retourne à la cuisine histoire de faire un peu de vaisselle et le resservir. C’est à ce moment que je l’entends parler. Au début je crois qu’il s’adresse à moi et en l’écoutant de deviens encore plus rouge… comme si c’était possible. Au final il devait parler à Heimdall, mais vu l’alcool il a pensé tout haut. J’allais lui dire de lui dire directement ce qu’il venait de dire, que c’était vraiment beau et mignon… mais j’étais muette comme une carpe… je ne savais pas quoi dire et lui non plus, il fixait le plancher, ayant l’air de vouloir s’y fusionner.

*Tu vois ce que je te disais maintenant?*
*Euh… je fais quoi là!?*
*Anna ça fait longtemps qu’on se connait… ne me dis pas que tu ne le trouve pas de ton goût… je sais que je te dis toujours d’être prudente mais Anna ça fait presque 4 ans que vous vous parlez régulièrement, vous faites de petites soirées… 3 ou 4 fois par an. Il t’a même suivi magasiner une fois… il est vraiment accroché celui-là.*
*Mais… *

Je tremble et en voulant mettre une assiette à sécher je l’échappe et elle se fracasse au sol en plusieurs morceaux. Jurant entre mes dents je me dirige vers la penderie et y ramasse le balai pour ramasser mon dégât.

- Ne viens pas ici… il y a de la porcelaine partout… ce que je suis maladroite… alala…

Je garde les yeux au sol n’osant pas le regarder, toujours rouge comme une tomate le cœur voulant me sortir de la poitrine, je ne sais toujours pas quoi lui dire… il va bien falloir que je dise quelque chose… mais quoi? Le Cheval sait mais il se garde bien de me sermonner. Oui je pourrais lui dire que le sentiment est partager et puis quoi? Me coupant en ramassant je tache évidemment ma robe et couine.

- Et merde… manquait plus que ça.

Je me relève et tombe nez-à-nez avec lui, rougissant encore un peu plus… bredouillant des syllabes qui ne font pas de sens.

- Je erm… je reviens… je dois changer… de… de tenue…

En temps normal, j'aurais ris de ma maladresse, mais la je suis tellement perdue dans mes pensées que je ne dis rien et je me dirige vers ma chambre… j’y cours presque et j’attrape un pansement, puis j’ouvre ma garde-robe… enfin on dirait plus un magasin de vêtements tellement il y en a.

*Anna tu vas pas le laisser planté là tout seul dans la cuisine!?*
*Ralalalala… je sais pas quoi faire… tu comprends pas!?*
*Si tu le sais mais tu as la trouille… ce qui en soit confirme ce que je te dis... bon allez juste pour cette fois…*
*Cette fois quoi?*

- Tu peux venir! M’entendais-je articuler assez fort pour qu’il m’entende de la cuisine.

Je suis rouge de honte… il a utilisé son pouvoir sur moi… Je pourrais lui en être reconnaissante… mais pour l’instant je veux me cacher dans les rayons du walk-in. Je reste planté là attendant que Gabriel vienne me rejoindre le cœur voulant me sortir de la poitrine. 

Elle était dans la cuisine à ce moment là. Tu aurais pu soupirer de soulagement si tu n'avais pas été certain qu'elle ai entendu. Comment avais-tu cette certitude ? Et bien simplement en ayant utiliser tes oreilles et en ayant entendu de la vaisselle s'écraser sur le sol.

Ta première réaction fût un "Et merde..." prononcé relativement bas alors que tes espoirs eux aussi semblaient se briser petit à petit, croyant qu'elle n'avait pas apprécié les mots que tu avais prononcé ; ta secondes réaction avait été de te précipité vers elle pour voir si elle n'avait rien, si elle ne c'était pas blessée au pied ou autre et bingo, tu avais bien vu. Elle t'avais dis de ne pas t'approcher pour ne pas marcher sur la porcelaine, ce qui était une bonne idée vu que tu t'étais déchausser et aurait donc marcher sur la porcelaine uniquement équipé de chaussette, quant à elle en voulant nettoyer la bêtise qu'elle venait de faire elle avait réussi à ce mettre un bon gros morceau de porcelaine en plein dans la main. Elle ne s'était pas loupée et saignait, pestant encore plus une fois qu'elle avait mis du sang sur sa tenue ; elle se relevait et pris la direction de sa chambre en se tenant la main, disant qu'elle avait besoin de se changée.

Tu la regardais sortir de la pièce et s'enfoncer dans sa chambre, ton regard était triste. Comme si une trappe cachée dans la pièce lui permettrait de sortir et disparaître sans laisser de trace, comme si tu n'allait plus jamais la revoir... Tu entrepris de finir ce qu'elle avait commencer, prenant pelle et balayette en faisant bien attention à ne pas te blessé aussi. Ah, comme si un détail aussi futile que ça pouvait bien conter à tes yeux en ce moment même. Toi qui était d'habitude si enjouer et optimiste envers et contre tout, tu te retrouvais limite à déprimer juste en ayant vu sa réaction: elle fuyait ton regard et semblait encore plus gênée que tu ne l'avais jamais vu. Tu soupirais, envoyant les morceaux et la poussière de porcelaine dans la poubelle de la cuisine.

*Gab' tu ...*
Tu lui coupais la parole et lui répondis en essayant d'avoir le ton le moins sec et agressif possible.
* S'il te plais Heim' ... Ne dit rien... *

Tu n'avais besoin ni de sermon, ni de réconfort de la part de la divinité. Heimdall te laissas tranquille, tu avais cette chance, qu'entre vous il y ai à la fois cette camaraderie et ce respect. Tu écouterais plus tard ce qu'il voulait te dire, mais pour le moment tu voulais un peu d'espace.

Tu avais besoin d'encaisser le coup... Tu te dis qu'au fond tu avais peut-être fait ça trop tard, que tu avais raté ta chance. Non. Non au fond ce n'était pas le pire des scénarios que tu vivais. Le pire aurait été que tu lui fasse une déclaration en face et qu'elle repousse tes avances à cause d'un autre qui lui s'y serait pris avant toi. Là tu aurais été au fond du gouffre, pour le coup tu avais encore la possibilité de sauver les meubles.
Tu pausais doucement ta tête contre le frigo et attendis... Quelque chose. N'importe quoi en fait. Les yeux fermés, le cœur battant la chamade alors que tu essayais de te calmer. L'attente te semblas n'en plus finir, jusqu'à ce que finalement elle te demande de la rejoindre. Tu déglutis. Allait-elle ignorer ce que tu avais dit ou plutôt te faire face et te donner son avis sur la question, quel qu'il était. A vrai dire tu espérais la seconde option, au moins les choses seraient fixées et tu pourrais déprimer en paix, pour le moment l'attente était insoutenable, du genre à te pincer le cœur et te couper le souffle.

Tu marchais donc d'un pas déterminer vers sa chambre, passant le cadre de la porte et la voyant rouge, devant son armoire à vêtement ; un pansement à la main, ce dernier complètement ensanglanté. Tu fis claquer doucement ta langue, laissant entendre un son de mécontentement alors que tu la dépassais, prenant la direction de sa salle de bain, trouvant des bandages et lui pansait la blessure convenablement cette fois-ci.
Plutôt content de ton travail, tu regardais sa main en lui disant:

- Ça devrait être mieux comme ça... Et donc, tu voulais me demander quelque chose ?

Ton regard croisa enfin le sien. C'était difficile de le soutenir, sans avoir honte ou sans craindre d'y voir de la pitié ou de la tristesse à ton égard. Tu déchiffrais ce que pouvait bien vouloir te dire ses yeux, comme si tu t'attendais à mieux comprendre ce qu'ils te diraient plutôt que ce que sa bouche s'apprêtait à te répondre. Tu ne savais où te mettre, quoi faire ou dire. Tu étais perdu et désarmé face à elle.

J’avais l’impression que ça faisait 10 ans que j’attendais dans ma garde-robe en regardant mes vêtements sans trop savoir quoi choisir, me balançant d’un pieds à l’autre, pieds nus sur le paquet de bois. Heureusement que ma robe était rouge, je pourrais facilement camoufler la tache de sang. Je l’entendis arriver et je sursaute comme si j’avais été prise en flagrant délit. Mais au lieu de me rejoindre il se dirige vers la salle de bain. Je soupire, en réfléchissant à ce que je pourrais lui dire. Il revient avec des pansements et je réalise alors que le précédent est complètement imbibé de sang et que ça dégoute le long de mes doigts. Je le regarde faire sans rien dire, mal à l’aise. Il y va avec douceur et je retiens finalement sa main dans la mienne lorsqu’il a fini. Il me regarde l’air de chercher une réponse… j’ouvre la bouche mais rien de sort. J’ai tellement la trouille que j’en tremble.

- Erm… oui je mets quoi maintenant?

Je lui montre deux ensembles, une robe blanche et un tailleur vert forêt aux coutures blanche. Je sais c’est pathétique mais pendant qu’il choisit ça me donne le temps de réfléchir.

*Réfléchir à quoi Anna? C’est simple tu lui réponds oui ou non… c’est pas si compliqué…*

Je l’entends renâcler dans ma tête. Il a beau être difficile d’approche comme un cheval sauvage, il est tout aussi passionné quand vient de temps de parler d’amour ou de relation et pour le coup j’aimerais avoir cette assurance tranquille qu’il a en ce moment au lieu de cet angoisse qui me tord les tripes. Je le laisse choisir éludant toujours la question, ou plutôt repoussant le moment où il me faudrait lui répondre… dire ce que je pensais et voulais de tout ça.

- Pour le coup tu m’aides avec la fermeture? Avec le pansement et tout c’est un peu compliqué…

Je n’ai toujours pas dérougi, me tournant dos à lui je le vois dans le grand miroir de plein pied qui orne le fond de la garde-robe. Pourquoi quand c’est le temps de dire n’importe quoi, parfait pas de problème mais quand vient le temps de dire quelque chose de plus sérieux j’affiche hors-service!?

*Dit lui ça alors… c’est toujours mieux que ton silence embarrassé!, il va croire que tu le rejettes*
*Non c’est pas ça voyons tu le sais!*
*Moi je le sais pas lui! Allez dis quelque chose Anna!*

Prenant une grande inspiration je me retourne essayant de garder mon regard fixer sur lui, devant lever la tête pour le regarder. Je me sens complétement paumé et en plus je me sens minuscule… merveilleux! Plutôt que de parler je pris mon courage à deux mains et l’enlace doucement posant ma tête sur son torse. Je ne peux que constater que son coeur bat aussi vite sinon plus que le mien. On est loin du câlin amical, tout à coup je me sens un peu mieux et j’expire… pfiou… j’avais retenu ma respiration beaucoup trop longtemps. Je le tiens collé contre moi faisant attention que ma main souillée de touche pas ses vêtements.

- Je ne sais pas quoi te dire Gab… j’ai la trouille… tu me fiches la trouille… je… damn… c’est dur… je suis pas douée pour les relations… t’as du le remarquer… je sais pas comment faire… damn for god sake! Mais… de tous ceux que j’ai rencontré… tu es celui avec qui je me sens le mieux… j'ai confiance en toi...

*C’est pas clair tout ça Anna…*
*Laisses-moi respirer veux-tu!*

Durant tout mon petit speech je ne l’ai pas lâchée n’osant pas recroiser son regard, toujours collée contre lui. Écoutant sa respiration et son cœur… espérant ne pas avoir fait une bourde de plus. J’avais chaud et je ne pouvais pas mettre la faute sur l’alcool ça me venait de bien plus loin. Je ferme de nouveau les yeux et je respire lentement, de grandes et profondes respirations histoire de me calmer et me donner du courage pour la suite. Je m’écarte de quelques centimètres à peine et m’étire sur la pointe des pieds, passant mes mains dans son cou je remonte le long de sa nuque jusqu’à l’arrière de sa tête et le ramène vers moi et dépose un baiser doucement sur ses lèvres. Si ça ce n’était pas clair je ne pouvais pas faire mieux. Le Cheval avait raison je ne pourrais pas toujours restée caché dans mon appartement. Qui ne risque rien n’a rien… tout ce que j’espère c’est que je n’ai pas mal interprétée ses paroles qu’il a dit plus tôt, ou j’aurais vraiment l’air idiote.

Elle avait pris ta main dans la sienne alors que vous vous regardiez toujours en silence. Tu la vis essayer de dire quelque chose, sans vrai succès, tremblant légèrement avant de se racler la gorge et de te demander ce qu'il valait mieux qu'elle mette: Tailleur vert ou robe blanche ?
La bonne blague. Tu te mis à rire nerveusement en fermant les yeux, les larmes auraient bien pu monter à ceux-ci d'ailleurs. Tu étais bel et bien rejeté on dirait. Tu pris une longue inspiration tentant de te contenir, de rester ce mec impossible à faire bader que tu essayais d'être depuis une douzaine d'année. Tu lui sortais ton plus beau faux sourire avant de lui dire:

- Et bien je dirais la robe, enfin si tu ne planifie pas de te blesser encore.

Elle te tournas alors le dos après t'avoir demander de l'aider avec la fermeture ayant du mal avec tous les bandages sur sa main. Tu avais hocher la tête et lui avait dit de la tenir quand même, histoire qu'elle ne tombe pas d'un coup sur le sol et qu'une fois que ce serait fait, tu quitterais la pièce pour qu'elle puisse se changer tranquillement.

Tu regardais son dos, évitant son regard dans le miroir laissant plutôt tes yeux regarder le plancher et son dos, avançant ta main pour ouvrir la fermeture. C'est le moment qu'Annabelle avait choisie pour se tourner une seconde fois, un peu plus et tu touchais sa poitrine, "heureusement" tu n'avais pas fais de mouvement brusque dans l'opération et tu avais simplement retirer ta main, l'air circonspect, avant qu'elle se jette contre toi en t'enlaçant au niveau de la taille alors que sa tête se logeait au niveau de ton torse. Tu ne savais pas vraiment quoi penser de ce geste, il pouvait tout dire pour le coup et à vrai dire tu redoutais simplement le pire.
S'en suivis un petit monologue. Anna' t'expliquais que tu avais bien réussi à lui faire perdre tous ses moyen, qu'elle ne savait pas quoi faire ou même quoi pensée. Que tu lui foutais la trouille. Ouaip. Ouais tu pouvais finalement enterrer les derniers espoirs qu'il te restais et commencer à te faire une raison, à devoir te dire qu'il n'y avait plus aucune chance pour toi.

Tu décidais de t'écarter, les yeux clos. Être contre elle était insoutenable, à un tel point que ça en devenait douloureux. Damn que l'amour pouvait l'être.
Tu allais lui dire qu'il valait mieux que tu partes mais avant que tu ai le temps de le lui dire, tu sentis ses mains derrière ta nuque, amenant ta tête vers le bas alors que tu sentais son souffle contre la peau de cou. Tu ouvris les yeux juste à temps pour voir son visage à quelques millimètre du tiens, juste à temps pour voir ses lèvres s'approcher puis se coller aux tiennes. Tu appréciais ce baisé, un baisé qui "nettoyait" le chagrin qui s'était installer depuis ta bourde de tout à l'heure, un baisé que tu n'aurait pas voulu rompre.
Tu te dis qu'il y avait deux cas de figure possible: Soit Annabelle était une sacré garce qui aimait de faire souffrir, te retourner le cerveau et te donner des espoirs avant de te les retirer par pur masochisme. Soit...

* Soit elle est juste pas douée en relations humaines et encore plus amoureuse comme elle te l'a dit plus tôt... Je te jure. Comment tu peux avoir du succès auprès des femmes si tu ne les comprends pas Gab' ? *
* Oh come on ! C'est quand même pas ma faute si elle réagit presque à l'opposée de toutes les expériences amoureuses que j'ai pu avoir jusque là Heim' ! Je... Rah ! F*ck it *

Vos lèvres n'étaient plus collées finalement. Tu avais bien envie de montrer un signe de mécontentement mais tu étais simplement trop heureux que ce soit finalement arrivé. Tu avais un grand sourire sur le visage, levant les bras en l'air comme pour remercier ton destin, qui lui aussi était un gros troll comme toi au final.
Tu te laissais tomber sur son lit, un grand sourire aux lèvres. Depuis combien de temps voulais-tu vérifier à quel point ses lèvres pouvaient être douces ? Peu importe, ce qui venait d'arriver était bien réel. Tu te relevais finalement d'un bon, te rapprochant d'elle avant de placer une main au milieu de son dos et l'autre plutôt vers ses hanches avant de l'embrasser, plutôt tendrement d'ailleurs, contrastant un peu avec ton hyperactivité actuelle et la joie qui t'avais de nouveau remplie. Il en fallait peu tout de même, peu de choses pour passer d'un état limite dépressif à un bienêtre inimaginable. God elle t'aurais bien teaser en tout cas !
Tu n'ajoutais rien pour le moment. Ce moment signifiait déjà tellement alors tu ne ressentais pas le besoin ou même l'envie de dire quoi que ce soit.

Je pouvais voir dans ses yeux alors qu’il choisissait une tenue qu’il était nerveux et triste. Je devais dire quelque chose si je ne voulais pas qu’il parte comme ça en pensant que je ne voulais pas de lui. Je ris un peu nerveusement en rougissant un peu lorsqu’il choisi la robe blanche conditionnel à ce que je ne me blesse pas de nouveau. J’avais envie de répondre que je ne pourrais rien garantir mais j’étais trop occupé à pensée à 100 à l’heure à une réponse qui ne semblait pas vouloir venir.

Le baiser est doux et un peu incertain, j’ai tellement peur de m’être trompée ou que ce ne soit pas ce à quoi il s’attendait et lorsqu’il s’écarte je retiens mon souffle. Son sourire sincère me permis de me détendre. Il semblait pour le coup on ne peut plus heureux après lui avoir visiblement fait la peur de sa vie… je fis un pas pour le rejoindre sur le lit mais il se releva et me colla contre lui et m’embrassa de nouveau et je ne peux m’empêcher de pousser un soupir de soulagement.

Je me laisse finalement aller emmêlant mes doigts dans ses cheveux, depuis le temps que je rêvais de faire ça… je lui rendais son baiser avec tendresse. Ma langue vient caresser ses lèvres en quête de la sienne avec laquelle je joue sans me presser, savourant l’instant. Le Cheval se fit discret mais je sentais l’approbation silencieuse de celui-ci ce qui me fit sourire. Je m’approche de lui et le force à reculer jusqu’à ce qu’il atteigne le matelas qui lui arrive dans la pliure du genou le forçant à s’assoir continuant de l’embrasser avec de plus en plus de fougue.

Après quelques minutes comme ça je finis par le lâcher a bout de souffle les joues roses un large sourire sur le visage.

-  Mouais… j’aurais dû commencer par ça je crois… tu aurais vu ta tête… on aurait dit que quelqu’un venait de te tirer dessus… désolé… je voulais pas te faire peur… juste… je suis pas à l’aise avec ce genre de situation… je croyais que tu l’avais compris depuis le temps. Oh god… toutes ces fois… je suis vraiment aveugle… tu dois me trouver stupide…

Je baisse un peu la tête honteuse en pensant aux nombreux sous-entendus qu’il ma fait depuis des années et encore tout à l’heure… Holy shit… il parlait de moi tout à l’heure… et moi qui lui demande si elle est jolie. Je voudrais tellement me cacher ou me frapper… quoique non je suis assez amochée comme ça pour aujourd’hui. Je le regarde rougissant de plus belle… j’ai vraiment l’air d’une idiote et j’ai rien vu…

*Si tu m’avais écouté aussi ça fait plus de 3ans que je te le dis Anna!*
*Oui mais je croyais que tu paranoyais encore…*
*Jai des yeux pour voir Anna et je peux voir quand un jeune homme te regarde comme il le fait… observes-le un peu…*

Je m’exécute et l’observe attentivement maintenant que je sais ce qu’il ressent et je remarque la petite étincelle dans ses yeux, la façon dont il me sourit… ralala ce que je peux être étourdie parfois… je prends ses mains dans les miennes et le tire pour le lever debout et l’entraîne à ma suite vers le salon en gloussant comme une adolescente. Je m’assois cette fois près de lui avec un petit sourire un peu gênée le regardant du coin de l’œil, ne sachant pas trop où me mettre ni quoi faire. Tout en le tirant vers le salon je me remets à parler un peu nerveusement.

-  Erm… sinon tu veux quelque chose à boire? Ou un dessert peut-être… je sais pas toi mais j’ai vachement soif d’un coup…

Je change de musique et met mon classique préféré quand j’ai les blues… c’est plutôt ironique mais ça me fait sourire à chaque fois alors que lynyrd skynyrd amorce Sweet Home Alabama.

- Alors tout ce temps…? Et moi maladroite comme je suis… ce que j’ai du te faire devenir fou… vraiment désolée… je t’avoue que je ne sais pas du tout quoi faire maintenant… je veux dire côté expérience de couple… oula… tu veux pas savoir…

Triturant mes mains je réalise que je porte toujours ma robe tachée de sang et je roule les yeux au plafond… avec tout ça j’ai complètement oubliée ça… c’est pas très chic tout ça… je me tortille sur le divan hésitant à me lever pour ne pas qu’il pense que je cherche m’enfuir une fois de plus.

- Erm… Gab?... Avec tout ça… euh… tu veux bien m’aider pour la robe? Je peux pas rester avec un robe tachée de sang… ralala j’ai l'air de quoi!?

Tout à coup de lui demander ça devient gênant et plutôt intime et j’ai le cœur et se remet à accélérer. On dirait que comme je sais comment il me voit le fait qu’il me touche rend l’expérience plus intense et juste d’y penser ça me donne des frissons… le bons genre de frissons vous voyez ceux qu’on à quand on sait qu’on va obtenir le cadeau qu’on avait demandé. De l’anticipation… oui j’anticipe et je retiens inconsciemment ma respiration me tournant lentement dos à lui sur le canapé.

Tu savourais ces instants tant attendu. Que ce soit les caresses sur ton cuir chevelu ou bien ses baisés langoureux. La demoiselle t'avais fais reculée à nouveau jusqu'à son lit histoire que tu t'y retrouve assis. Tes mains parcouraient sont dos, s'aventurant sur ses hanches alors que ton regard brillait comme miles étoiles.
Elle avait les joues rosée et t'avouait qu'elle aurait du faire ça bien plus tôt, ce à quoi tu ne pouvais qu'acquiescer ; elle ajoutais également le fait que tu avais tirée une tête de six pied de long et qu'elle était désolé d'avoir provoquée une telle réaction chez toi, que tu devais la trouver stupide. Ah ça non. Non c'était la goutte d'eau qui mettait le feu au poudre:

- Anna' , je t'aime comme tu es. Dans toute ta maladresse, dans toute ton... innocence. Je serais pas là à t'embrasser si je te trouvais sotte ou je ne sais quoi. Je penses que j'ai eu le coup de foudre direct et pourtant la première chose que tu as fais en me rencontrant c'est réussir à me renverser ton café dessus !

Bon oui c'est vrai que tu avais eu l'un des plus gros choc émotionnel de ta vie mais il avait été suivis d'un autre venant te soulager immédiatement et remontant ton moral en moins de temps qu'il ne fallait pour dire hakuna matata. Tu la pris à nouveau dans tes bras, la serrant doucement contre ta poitrine en souriant. Les actes étaient souvent plus efficace que les mots, en tout cas tu fonctionnais de la sorte alors tu gérais le problème d'une manière que tu savais au moins efficace pour quelqu'un.
Elle semblait avoir retrouver le sourire et te pris les mains en te disant qu'elle était assoiffée, tu voulais bien le croire, ayant toi même la gorge plutôt sèche. Rapidement tu te retrouvais dans le salon ; elle avait également parler de dessert mais tu retenais de lui dire que c'est elle que tu mangerais bien, elle était déjà suffisamment rouge comme ça. Tu acceptais donc volontiers un verre de rhum alors qu'elle partit changer de musique pour quelque chose de plus calme et dansant.

Elle soulignait également le fait qu'elle n'aurait rien captée si tu ne lui avait pas dit de la sorte et s'excusait une fois de plus de t'avoir fait tourner en bourrique. Tu te mis à rire légèrement avant de lui dire:

- Arrête de t'excuser Anna' , ce n'est vraiment pas la peine je t'assure ! Tu sais quoi ? Embrasse moi à chaque fois que tu veux t'excuser auprès de moi, dis-toi que ce sera une manière de te faire pardonner.

Tu lui fis un clin d'œil complice. Elle avait accepter tes avances et donc elle allait devoir s'habituer à tes lèvres... D'ailleurs tu te demandais bien comment vous alliez devoir présenter la chose au Directeur. LE DIRECTEUR !
Il était peut-être au courant de tout déjà. Ce vieux singe savait tout sur tout, si ça se trouve il se doutait de tes sentiments pour Annabelle et t'avais fait venir ici pour la simple et unique raison qu'il ne voulait pas que le secret fuite... C'était une possibilité à envisagée après tout. Enfin bref, plutôt que de pensé au futur et à ce petit bonhomme tu préférais te concentrer sur la demoiselle assise prêt de toi, qui venait soudain de se rappeler qu'avec tout ça, elle ne s'était pas changée. Elle te demandais donc une nouvelle fois un petit coup de main, ce que tu acceptais bien évidemment.

Ni une ni deux tu te levais afin de retourner dans la chambre, attraper la robe immaculée qui se trouvait par terre, à côté du tailleur. Sans doute les avait-elle lâcher lorsque vous vous étiez étreint et embrasser. Tu souriais en ramassant le bout de tissus et retournait dans la pièce.
Anna' semblait encore un peu rouge, sans doute à l'idée que tu lui retire ses vêtements et touche sa peau dénudée. Tu t'approchais discrètement et vins lui dire à l'oreille:

- Lèves toi et tiens un minimum ta robe histoire qu'elle ne tombe pas par terre d'un coup. Ton change est juste derrière toi et ne t'en fais pas, j'irais chercher l'alcool le temps que tu te change et ne me retournerais que lorsque tu me le diras. Good ?

Tu lui fis un clin d'œil et une fois que tu eus son approbation tu dézippais doucement la fermeture de sa robe, laissant encore entrevoir son dos et ses épaules.
Tu n'observais pas plus que ça, malgré ton envie d'en découvrir plus sur son anatomie mais ça, ça pouvait attendre. Tu repartis vers la cuisine, cherchant aux alentours de là où elle t'avais d'abord proposer les drinks. Tu finis par trouver ce que tu cherchais et jetais un coup d’œil vers elle sans y penser, comme pour lui montrer les bouteilles et que tu t'y retrouvais déjà dans son mobilier.
Tu eus le droit, grâce aux yeux d'Heimdall à une belle vue sur ses sous vêtements, quand tu réalisais que tu pouvais dire en détail ce qu'elle portait sous sa robe tu tournais la tête si violemment que ta nuque craquait, laissant échapper un petit: Aie.

Tu te mis quelques claques sur le visage à la fois pour penser à autre chose mais aussi pour te punir d'être si tête en l'air parfois. Tu n'avais même pas été fichu de te tenir à ce que tu lui avait dit une minute auparavant. Tu soupirais un peu, une fois les idées en place...

* C'est qu'elle à une sacré paire la minette. *
* Ouais oua... Mais merde pourquoi tu m'as fais voir ça toi aussi. T'es pas du genre calme et patient normalement ? *
* Ne te méprend pas Gab' , c'est toi qui à tourner la tête pas moi. J'ai juste profiter un petit peu de la situation et ne viens pas me faire croire que toi non ! *

Tu répondis par le silence. Il n'avait pas tord, tu t'étais un peu rincer l'œil toi aussi, ce qui te fis soupirer une fois de plus bien évidemment. Tu espérais seulement qu'elle n'avait rien vu, sinon tu passerais pour le dernier des pervers et des profiteurs... Quoi qu'il n'y avait pas trop de mal à observer le corps de celle que l'on aimait, qui plus est lorsqu'elle répondait à vos sentiments.

Je ne pouvais que sourire soulagée qu’il ne me trouve pas complètement idiote. Ça semblait au contraire le charmer… tant mieux pour lui… je pouffe de rire lorsqu’il me rappelle notre première rencontre dans un petit café en Suisse.

- Je te rappel je me le suis renversé dessus, j’ai épargné… montrant son entrejambe… enfin tout ça… surtout qu’un café glacé… ça t’aurais salement refroidi. C'est moi qui s'est retrouvée à moitié habillée en plein milieu d'un café!

*Et que tu as failli lui écraser un pied en dansant avec lui au restaurant… et tu l’as probablement rendu sourd au karaoké.*
*Ah bah ça… je l’avais prévenu!*

Je pouffe de rire de nouveau en l’imaginant se tortillant dans tous les sens. J’étais au moins soulagé, le moment embarrassant était enfin passé. S’il n’avait pas fait le premier pas, on en serait encore au même stade dans 10 ans. Pour confirmer ce qu’il disait il me serra de nouveau contre lui et je ne pus m’empêcher de glisser mes mains dans son dos sous son chandail… j’ai beau être timide je ne suis pas non plus insensible au corps d’un beau jeune homme…

Sa réplique suivante me fit rire et je relève un sourcil faisant faussement mine d’être outrée. Puis embarquant dans le jeu je l’embrasse doucement.

- J’allais encore… L’embrasse de nouveau… à encore une fois.

Je suis de nouveau joueuse et ricaneuse. Tant mieux c’est mieux que l’angoisse et la pathétique femme paumée d’il y a quelques minutes. À la mention de la robe Gabriel se leva et alla la chercher dans ma chambre me laissant planté là un peu gênée. Il avait évidemment deviné ma gêne et me propose de préparer les drinks pendant que je me change promettant de ne pas regarder. Je tourne la tête dans sa direction avec un sourire en coin.

- Comment tu fais pour toujours deviner comme ça ce que je pense? À croire qu’Heimdall te permet d’entendre mes pensées… que je sache il n’est pas télépathe!

Je me retourne et tient ma robe à deux mains… on n’est jamais trop sûr et vu que je sais pertinemment que j’ai les deux mains pleines de pouces aussi bien prendre une double précaution. Ses droits frôlent mon dos et j’en ai la chair de poule et je tente de me tenir bien droite… je suis déjà assez petite comme ça! Je l’entends farfouiller dans les armoires et comme je t’entends plus rien je me retourne vers lui au moment où il détourne le regard mais une seconde trop tard.

- Ça va tu t’en… sors? Alors M. McAullief on apprécie la vue?

La tête inclinée sur le côté les mains sur les hanches je le regarde avec une lueur amusée, je me doute à la tête qu’il fait qu’il n’a pas voulu regarder mais trop tard j’ai vu. Ma robe a d’ailleurs glissé au plancher et je me penche lentement pour ramasser la nouvelle prenant le plus grand soin de ne pas la toucher avec ma main « handicapée » et j’essaie de la mettre, c’est pénible déjà à une main et encore plus avec tout l’alcool que j’ai ingéré jusqu’à présent. C’est une robe sans manches et je ne me rappelais pas qu’elle était aussi transparente. On peut deviner le tissu de mon soutif noir et vert émeraude au travers. Je rejoins donc Gab dans la cuisine un sourire moqueur sur les lèvres il semble avoir du mal avec son cou… aussi bien profiter du moment.

- Tu vois tu t’es puni tout seul! Fallait pas regarder! Vilain garçon!

*Anna!* J’entends le Cheval hennir et ricaner dans ma tête approuvant ma blague à Gabriel.

Je ris mes yeux brillants de malices alors que je passe ma main sur sa nuque et que j’attrape l’une des bouteilles de ses mains et la dépose sur l’îlot et sort deux grands verres et commence à mixer un nouveau Long Island pour moi et le regardant je lui met une bonne dose de rhum sur glace et lui tend son verre, sirotant le mien que je finis en quelques secondes, lui faisant un petit sourire penaud et un peu gênée.

- J’avais soif… dis-je en me servant de nouveau. Bon maintenant! Viens je veux te montrer quelque chose!

Sans attendre sa réponse je lui prends la main et l’entraîne sur la galerie et lui montre la vue. De soir c’est magnifique on peut voir tout Galway illuminé et heureusement pour nous pas de pluie à l’horizon alors le ciel est étoilé… tout simplement magique. Tout en observant la vue je passe mon bras autour de ses hanches et appuie ma tête contre son épaule.

- Je te préviens… je ne suis pas plus douée pour ce genre de trucs que pour… n’importe quoi… va falloir être… patient… ou plutôt indulgent…

Je reste comme ça à regarder la ville semi-endormie bougeant mon bassin au rythme de la musique qui nous arrive doucement à travers la porte-patio. Si je continue comme ça il va devoir me porter jusqu’à mon lit… et cette idée est plutôt intéressante et je m’étouffe avec mon verre détournant le regard, espérant qu’il ne pose pas de questions.

*Je ne crois pas que ça lui déplairait comme idée*
*Je n’en doute pas mais… tu sais quoi…*

L'ambiance était enfin revenue à la normale. Tu étais content que malgré tes avances les choses ne changent pas trop entre vous. C'était simplement votre relation habituelle mais avec du mieux en plus ; tu espérais simplement que tout ça allait durer même si tu ne préférais pas trop penser au long termes mais plutôt au court.
Tu avais eu une idée éclairée de lui demander de t'embrasser à chaque fois qu'elle voudrait s'excuser, de cette manière tu avais pu gratter deux baisés supplémentaire et goûter une fois de plus à ses lèvres de la plus tendre des manières. Une fois cela fini tu avais un sourire au lèvres en te rendant compte que vous étiez totalement sur la même longueur d'onde par rapport à ce que tu proposais... Enfin bon tu n'avais même pas réussi à te tenir à ce que tu avais dis par une simple faute d'étourderie du genre: Hey j'ai les bouteilles... Merde elle est encore à moitié nue !

Tu avais eu le droit à une petite pique alors que tu bougonnais dans ton coin en te massant la nuque pour la soulager un peu avant de sentir la main d'Anna' venir faire de même. Elle avait un sourire taquin aux lèvres en te disant que c'était le karma... ou quelque chose du genre en tout cas. Tu boudais toujours un peu, à la fois contre toi même, Heimdall et Anna' qui se moquait de la situation.

Quoi qu'il en soit elle venait de prendre les bouteilles et commençait à se refaire son cocktail, te servant un bon verre de rhum avec des glaçons et de boire la quasi totalité alors que tu n'avais pris qu'une ou deux gorgée à peine de ta propre boisson. Tu haussais un sourcil alors qu'Anna' te disais qu'elle était assoiffée. Tout cela te surprenais un peu, à vrai dire tu connaissais la demoiselle moins résistante à l'alcool et même si elle ne semblait pas en pleine possession de ses moyens tu trouvais qu'elle tenais plutôt bien le coup jusqu'ici. De ton côté c'était un peu l'inverse, si tes souvenirs sont bon ça te prenais deux bières et entre treize et quinze shots pour rouler sous la table... Mais en comptant en verre tu commençais à t'approcher de la bonne quantité. Tu avais l'alcool heureux fort heureusement, ce qui n'était pas le cas de ton ami Sylvain, le bon relou en soirée qui au bout de 3 verres était du genre à poser des questions sur tout et n'importe quoi et à tirer une tête d'aigri avant l'âge.

Annabelle avait quelque chose à te montrer apparemment, elle te tirais par le bras vers une partie de l'appartement que tu n'avais que vu depuis là où vous traîniez depuis tout à l'heure. Tu finis par te retrouver devant une fenêtre donnant sur la ville, des lumières de partout: au sol comme dans les cieux. Les yeux d'Heimdall te permettaient de bien voir chacune de ses étoiles, chacune de ces lumières et ombres qui formaient une scène magnifique en bas de chez ta bien-aimée. Par le plus heureux des hasards tu vis même quelques élèves d'Immortalia qui trainaient dans les rues, sans doute venu passer du bon temps une fois de retour de leur voyage scolaire... Entre autre Monsieur Shaw, le tombeur de ses dames à en écouter les rumeurs, accompagnée de... Mademoiselle Keenan ? Tu n'aurais pas imaginer Leila, dont tu étais le disciple quand il s'agissait d'art martiaux, traîner avec lui. Tu eus un petit rire, un sourire au coin des lèvres alors qu'Anna' se serrait doucement à toi, te disant de manière à peine détournée qu'elle n'avait pas eu beaucoup de relations et qu'elle n'était pas douée question amour.

Tu la serrais un peu plus contre toi, comme pour la rassurer avant de lui dire:


- T'en fais pas. Tu n'as pas d'exams à intervalle réguliers. Et pour ce qui est de la patience tu imagines bien qu'un mec qui te tournes autour depuis un peu plus de trois ans doit en avoir.

Tu lui souriais avant qu'Heimdall se mette à rire et te dise:


* Ouais, enfin évite de lui parler de la dernière soirée où tu as fini salement éméché. Tu sais, celle avec... *
* Pas besoin de jeter de l'huile sur le feu Heim' , j'ai déjà suffisamment honte comme ça et si ce genre de choses s'apprends je suis un homme mort. *

Et dire que tu osais appeler Ethan le tombeur de ses dames... Tu étais mal placé pour donner des leçons à un quelconque joli cœur.
Vous restiez comme ça à regarder ce beau point de vue un moment, alors que tu finissais ton verre petit à petit. C'était calme. On entendait simplement le bruit de quelques voitures roulant au loin, vos respirations respectives et rien d'autre. Ton bras droit entourait Anna' depuis tout à l'heure, son dos , ses petits bras, alors que ta main se trouvait proche de sa poitrine. Pour ce qui était de ta main et de sa poitrine ce n'était bien évidement pas volontaire et d'ailleurs tu ne la touchais pas, mais sur un mouvement "malheureux" il y aurait contact.

- Ça me fait un sacré poids en moins sur le cœur en tout cas...

Tu lui souriais encore, avant de l'embrasser. Ta langue cherchant la sienne, les yeux clos.
L'adrénaline liée à la situation précédente diminuait peu à peu, laissant bientôt de nouveau place aux effets de l'alcool et à la désinhibition.

Nous étions entrain d’observer la ville de nuit et j’entends Gab ricaner. Levant la tête vers lui avec un sourcil relevé et un sourire aux lèvres.

- Qu’est-ce qui te fait rire comme ça?

Il enchaîne alors en massurant qu’ila suffisamment de patience pour m’avoir attendu pendant près de 3ans et je rougis riant un peu nerveusement.

- Good point dear!

Je lui fait un clin d’œil caressant ses côtes de la main n’osant rien dire de peur de gâcher le moment et en plus je commence à avoir pas mal chaud… je n’aurais pas dû siffler mon drink comme ça tout à l’heure.

*Tu devrais t’en tenir à l’eau pour la suite Anna si tu veux être en état de te rappeler de ta soirée et ne pas vouloir mourir demain matin!*
*T’as raison! Eau et café pour la suite… peut être le dessert *
*Tu es sûr que tu es en état pour ça?

Je n’ai pas le temps de répondre car les lèvres de Gabriel caresse de nouveau les miennes, sa langue cherchant la mienne. Ça y est… je ne contrôle plus mes hormones et je passe une main dans la poche arrière de son jeans me tournant vers lui, sa main frôlant ma poitrine me faisant frissonner et je l’embrasse jouant avec sa langue, le poussant contre le mur, mordillant sa lèvre. Ma respiration s’accélère et j’ai l’impression que tout est au ralenti, le baiser est de plus en plus sulfureux, je trouve un meuble a tâtons ne lâchant pas ses lèvres et y dépose mon verre passant mes mains sur ses bras puis dans son dos… ma bouche glisse dans son cou, l’embrassant et suçant sa peau. Je laisse errer mes doigts jusqu'à ses hanches puis remonter dans son dos sous son chandail... Pour le coup, j’ai vraiment envi de lui retirer ses vêtements… j’ouvre les yeux et je m’arrête soudainement le souffle court, clignant des yeux à plusieurs reprises… il faut que je me calme ça va beaucoup trop vite…
Je m'écarte doucement de lui en expirant lentement, me frottant la nuque d’une main encore surprise de lui avoir « sauter » dessus comme ça.

- Oula! Euh désolé… que dirais tu de passer au dessert? J’ai une surprise pour toi! Donnes-moi deux minutes je reviens!

*Histoire de calmer mes hormones…*

Le Cheval lui trouve ça plutôt drôle de me voir comme ça batailler avec mon propre corps. Je dépose un baiser léger sur la joue de Gab et me dirigeais rapidement à la salle de bain. Là debout devant le miroir de prends une linge que j’imbibe d’eau froide et me le passé sur le visage et cou et la nuque puis je me fixe dans le miroir en secouant la tête me parlant à voix haute.

- Calme-toi Anna bon sang! You look like an idiot!

*On appelle ça être amoureuse Anna… et bon c’est normal commençait à être temps que tes hormones se réveillent un peu… allez jeune fille retournes-y!*

Je roule les yeux à mon reflet replaçant quelques mèches de cheveux, retouchant mon maquillage et un touche de parfum et je retourne rejoindre mon copain… wouah ça fait bizarre de dire ça! Enfin le rejoindre à la cuisine. En arrivant je prends Gabriel par les hanches et le fait asseoir sur le canapé.

- Bon maintenant interdiction de regarder dans la cuisine tant que je ne te l’ai pas dit! C’est une surprise.

Je repars rapidement à la cuisine en sifflotant, me prenant un grand verre d’eau et je sors la crème brûlée du frigo, que j’avais sortie en cachette plus tôt… enfin la base je sort le chalumeau et je monte le son de la chaîne stéréo pour pas qu’il n’entende ce que je mijote. Pour faire sûr j’en ai sortie 3 je garderai les 2 plus réussies. Une fois finie je reviens les mettre sur la table et vais chercher Gab au salon lui mettant les mains sur les yeux et l’aide a s’asseoir a table en riant un peu puis je m’assois à côté de lui. Remettant la radio à un volume normal.

- Tu peux regarder!! Bonne appétit! J’ai pensée que tu aimerais et en plus je l’ai fait à saveur irish cream… juste pour toi.

Il était temps que je m’assois… je commençais à avoir les jambes molles… un autre signe que je devais calmer le jeu sur l’alcool au risque de finir à quatre pattes avant la fin de la soirée.

Mademoiselle Thompson avait décider de prendre un peu les choses en main, relativement rapidement tu te retrouvais collé contre le mur le plus proche, Annabelle ne prenant pas de pincette avec toi entre la main à l'arrière de ton jean et le fait qu'elle te dévore la bouche. C'était loin de te déplaire, tout comme Heimdall d'ailleurs qui était silencieux mais te laissais la nette impression qu'il n'avait rien à redire sur la situation bien au contraire.

Tu sentais les mains de la jeune femme parcourir tes flans, ton dos et de ton côté tu ne restais pas bras ballant, ne te gênant pas le moins du monde pour la rapprocher un peu plus de toi et passer tes deux pognes sur ses fesses, souriant malgré les baisés sulfureux et répétés. Tu fermais les yeux et pressais un peu plus son arrière train alors qu'elle était passée de ta bouche à ton coup, te laissant frémir de toute part alors que ton envie et ton excitation ne faisaient que grimpés alors que ses mains parcouraient à présent ton torse. Tu avais légèrement arquer la tête en arrière, attendant la suite alors qu'elle semblait te teaser... Tu attendis longtemps et fut des plus déçus en ouvrant de nouveau les yeux et la voyant reculer un peu en te disant qu'il valait mieux passer au désert. Une lueur d'espoir s'allumait dans tes yeux alors qu'elle s'éclipsait te promettant une surprise. Aaah, c'était donc à ça qu'elle pensait lorsqu'elle parlait de dessert ! Tu eus un petit sourire en coin et te préparais à la rejoindre, pensant qu'elle t'appellerait d'une seconde à l'autre histoire de passer à la suite logique des choses.

Tu attendis longtemps, du moins ça t'avais sembler être une éternité et tu fut tout aussi déçue que tout à l'heure lorsqu'elle reviens après s'être refait une beauté et remis un peu de parfum. Bien, lorsqu' Annabelle parlait de dessert c'était en fait de dessert qu'elle parlait. Ton air étonné fut suivit d'un léger rire.

* C'est tout elle ça. *
* Roh, mais pourquoi elle s'arrête en si bon chemin. Ca fait partie de vos parades amoureuses ce jeu du chat et de la souris ?*
* Pas vraiment... Je t'avoue que je suis aussi surpris que toi mais écoute, elle arrive à me surprendre à chaque fois c'est déjà ça. *

Tu t'entendis pester et tu essayais de retrouver un air neutre et surtout de ne pas sauter sur la jeune femme face à toi. Elle te disais ne pas avoir le droit de regarder en direction de la cuisine tant qu'elle ne t'aurais pas dit le contraire ; tu te rappelais le scénario qu'il c'était produit quelques minutes auparavant et te dis que cette fois, tu ferais en sorte de ne pas faire de mouvement imprévu. Tu hochais donc la tête avant de lui dire en souriant:

- Je dois aussi me boucher les oreilles ?

Puis tu te retournais t'asseoir sur le canapé et laissais ta tête pendre en arrière, fermant les yeux histoire de ne pas être tenter.
Tu fus à nouveau surpris en la sentant poser ses mains sur tes yeux avant qu'elle t'explique qu'il fallait la suivre, histoire de garder la surprise jusqu'au bout. Bien que ce ne soit pas vraiment le planning que tu avais espérer, tu décidais de jouer le jeu et de la suivre de manière complètement aveugle pour le coup, porter par ta curiosité.
Lorsqu'elle ôtait les mains de tes yeux tu découvris devant toi une crème brulée, dorée à souhait et dégageant une délicate odeur qui t'ouvrais de nouveau l'appétit... Ou peu être était-ce le parfum d'Annabelle qui sait ?

Tu lui fis ton plus beau sourire. Tu ne te rappelais pas lui avoir dit qu'il s'agissait de ton péché mignon en terme de chose sucrée ; après tout vous vous étiez tellement parler qu'un jour tu avais bien du le lui dire. Quoi qu'il en soit il s'agissait d'un dessert en ton honneur, tout spécialement préparer pour toi. Tu l'embrassais à nouveau afin de lui montrer toute ta reconnaissance avant de répliquer:

- Tu es un amour ! Je suis certain que je vais me régaler... Merci beaucoup darling.

Le dernier mot était sorti tout seul. C'était une habitude pour toi de l'appeler dear ou darling, au début c'était pour lui faire passer le message mais à partir de ce soir, ces deux mots prenaient une tout autre tournure. Tu te ressaisi vite, enfin pour être précis tu avais vite saisi ta cuillère et en pris une bouchée. Un dé-lice.
Tu hochais la tête à plusieurs reprise tout en reprenant d'autre cuillérée, trop content d'avoir de bonne choses à manger pour lui dire à quel point elle avait réussi sa recette. Tu finis ainsi toute ta crème brulée sans dire un mot, raclant bien le récipient, hésitant même à le lécher avant de finalement te raviser... Ce n'était pas très sexy ce genre de choses. Tu pouffais un peu de rire avant de lui dire:

- C'est sans doute la meilleure crème brulée que j'ai mangé... Et je ne dis pas ça pour te faire plaisir, je le jure.

Tu la regardais dans les yeux, un sourire en coin. Oui tu en avais déjà fait des dizaines ce soir, mais un de plus ou un de moins qu'est ce que ça pouvait bien changer ?

Ça avait été un miracle que j’arrive à m’arrêter alors qu’il empoignait mes fesses et me collait à lui, je sentais chacune de ses réactions comme décuplée, il frissonnait sous mes doigts et ma bouche. Et je vis clairement sa déception lorsque je finis par tout arrêter déboussolée et… excitée? J’étais déjà dos à lui lorsqu’il eut cette lueur d’espoir dans le regard… tant mieux je me serais sentie doublement coupable. Son petit rire me fit rougir lorsque je revins, avec les paroles du Cheval plus tôt je me doute bien qu’il s’attendait à autre chose lorsque je suis sortie de ma chambre, je le regarde avec un petit air contrit. Je me vois mal lui dire… « J’en ai vraiment envie… mais… j’ai peur que tu sois déçu… »

*Tu crois vraiment que tu pourrais le décevoir à ce point?!*

Je ne répond pas à cette question et je reviens à la cuisine. La tension dans l’air était palpable… pour que je m’en rende compte il fallait presqu’on la voit dans l’air. Au moins, il n’a pas passé de commentaires et à jouer le jeu et je lui en suis doublement reconnaissante. Je me rattraperai bien plus tard… Il se moque un peu en me demandant s’il doit boucher ses oreilles. Je ris un peu alors que je monte le son de la chaîne, ce qui doit répondre à sa question. Je le regarde un instant comme ça détendu les yeux fermés et j’ai tellement envie de venir l’embrasser mais une chose à la fois ou clairement je me prends les pieds quelque part ou je fais encore une connerie. J’ai encore la sensation de ses lèvres sur les miennes et je dois presque me giflée pour me concentrer sur ma tâche.

J’étais d’autant plus fière en voyant son regard s’illuminer devant si peu de chose… une crème brûlée. Heureusement que j’avais gardée toutes nos communications, ça m’a permis de trouver le moment où il m’avait avoué qu’il adorait ce dessert tout simple. Se penchant au-dessus de la table il m’embrasse et me remercie et sans m’en rendre compte j’ai fermé les yeux espérant plus, me retenant difficilement de soupirer. J’avais du mal à me comprendre moi-même en ce moment… j’étais déjà assez étourdie et lunatique, si en plus il faut que je ne comprenne plus mes envies, je suis vraiment mal barrée!

Néanmoins le dessert se passa en silence, Gabriel savourant sa crème brûlée, avec un plaisir presque jouissif, ce qui me fit sourire. Il y avait bien des façons de faire plaisirs à un homme et par le ventre était ma spécialité.

*Depuis quand tu séduis un homme toi?*
*C’est une façon de parler ralala… c’est pas la peine de me rappeler l’échec monumental qu’est ma vie amoureuse… merci!*
*Dis donc tu es susceptible que tu est saoule!*
*Je ne suis pas saoule!*
*Ouais essais de marcher droit pour voir!*

J’avais envie de lui dire que saoule ou pas je risquerais de me prendre les pieds dans les craques du plancher mais je m’abstiens, je n’ai pas envie de me consacrer à cette conversation, reportant mon attention sur Gabriel qui finit son dessert en me complimentant chaleureusement sur ma recette et mes joues rosissent de plaisir. Je ramasse les plats l’embrasse doucement et les déposes dans le lave-vaisselle.

- Tu veux un café?

Je commence à m’en préparer un et pour le coup j’en fais un deuxième, sortant le Bailey’s et le Tia Maria, lui montrant les deux.

- Tu veux quoi dedans? Sinon j’ai du lait et du sucre si tu préfères aussi.

Mine de rien il est déjà passé 22h. C’est fou ce que le temps passe vite en bonne compagnie. J’hésite pour le mien étant déjà pas mal avancée côté alcool pour ce soir… j’ai clairement bu plus que d’habitude. Je raisonne donc au lait et un doigt de Bailey’s juste pour dire que j’ai le goût plus qu’autre chose. Je lui sers ce qu’il me demande et je lui tends sa tasse que je tiens à deux mains sentant mon équilibre douteux et mal assuré et vais m’asseoir au salon me collant contre lui, je l’observe à la dérobé, il n’a pas l’air en pleine possession de ses moyens. Je glisse une main dans sa poche avant de son jeans à la recherche de ses clés de moto, fouillant un peu maladroitement je crois avoir frôlé quelque chose et je rougit violemment, détourant le regard cachant mon visage de mes cheveux, espérant qu'il n'est pas remarqué... Pas question qu’il reparte dans cet état. Je lui fais un sourire coquin alors que je trouve le trousseau et l’envoi valser quelque part dans l’appartement.

- Oups! Je crois que tu ne vas nulle part ce soir! Je ris un peu en rougissant. Tu n’es pas en état de conduire… alors tu restes avec moi!

Sur ses paroles sages et adultes je dépose ma tasse sur la table à café devant nous et à genoux sur le divan à côté de lui je prends son visage entre mes mains et l’embrasse d’abord doucement puis avec un peu plus de vigueur sentant mon sang faire un tour dans mes veines. Je caresse ses cheveux avant de me pencher à son oreille avec un petit rire clairement causer par le surplus d’alcool. « Je t’aime… » Mes yeux s’agrandissent alors que je réalise que je viens de le dire à voix haute. Je prends alors vraiment consciente que je l’aime, c’est bête je sais...

*Il était temps que tu réveilles Annabelle*
*Oh toi tu veux bien arrêter un peu!?*

Les talents de cuisinière d'Annabelle t'étonnerais presque. A prêt tout la demoiselle avait un don pour s'attirer des ennuies alors le fait que ses crèmes brûlées ne le soit pas entièrement était plutôt un exploit en soi, tu t'étais régalé de tout ce qu'elle avait bien pu te préparer et tu te remerciais Heimdall de se charger de t'avoir motivé à reprendre le sport car tu ne pensais pas pouvoir te passer de ces petits plat à présent.
Bien évidement tes compliments et l'air réjouis de ton visage avaient attiré le sourire de mademoiselle Thompson, qui te proposais à présent un café, sans doute pour passer à quelque chose d'autre que l'alcool mais aussi pour tasser un peu tout ce que vous aviez manger. Tu acceptais , hochant la tête en lui répondant:

- Volontiers Darling, avec un sucre s'il te plait.

Elle préparait deux tasses et vous vous dirigiez à nouveau vers le salon afin de siroter cette boisson sur le canapé. Tu voyais Anna' tenir sa tasse à deux main et vaciller légèrement, son dernier verre d'alcool était visiblement celui de trop... Et le tiens aussi d'ailleurs mais fort heureusement pour vous, vous n'étiez pas malade. Il n'y aurait pas de course vers les toilettes pour éviter de vomir partout, ce qui était indéniablement une bonne chose !

Vous étiez l'un contre l'autre, ta main gauche sur sa droite, sa tête presque déposée sur ton épaule. La musique en fond était calme et reposante, parfaitement adapté au moment que vous viviez à vrai dire et alors que tu venais de finir ta tasse, tu sentis la main d'Annabelle entrée dans ta poche ; elle était à la recherche des clés de ta bécane, elle les avaient trouvé et les avaient envoyés voler mais ce n'était la seule chose sur laquelle elle avait mit la main. Tu l'avais également sentis passé le bout de ses doigts sur ta virilité à travers cette poche, ce qui n'avait pas manqué de te faire frissonner et ouvrir un peu plus les yeux, quand à savoir si c'était volontaire... Sans doute que non à en juger par ses rougeurs. Elle venait de poser sa tasse sur la table basse, comme tu l'avais fais quelques secondes auparavant et te disais que puisque tu avais bu autant tu ne devrais pas prendre la route, ce qui était une évidence.
Tu hochais la tête avant de lui dire:

- Oh tu sais je n'avais pas prévus de rentrer au pensionnat ce soir, j'avais prévu de squatter ton canapé depuis le départ !

Et oui. Le canapé.

* T'es certain qu'elle ne va pas te proposer de venir dans son lit plutôt ? *
* C'est vrai que je ne dirais pas non à un matelas en bon et due forme. Mais elle risque de s'imaginer que je veux lui sauter dessus et la manger comme le grand méchant loup si je lui dis... *
* Qui te dis qu'elle n'à pas envie de jouer le rôle de l'agneau ? Enfin soit, c'est à elle de décider quoi qu'il en soit. *

Tu n'eus pas le temps de lui dire quoi que ce soit d'autre avant de sentir ses mains te maintenir le visage alors que tu subissais l'assaut de ses lèvres. Une attaque délicate dans un premier temps avant que les frappes s'intensifies de plus en plus alors qu'elle caressait tes cheveux. Pour le coup tu te laissais faire, ne répliquant même pas, les yeux clos et tentant d'apprécier au maximum le contact de ses lèvres avec les siennes.
Tu ouvris simplement les yeux pour plonger ton regard dans le sien lorsqu'elle te dis de simples mots mais qui comptaient tellement à tes yeux. Elle t'aimait. Elle prononçait ces quelques associations de syllabe qui te faisais fondre ; vous vous l'étiez dit tout les deux. Du coup ce n'était pas juste l'alcool, ce n'était pas juste dans ta tête ou un simple rêve, ces mots étaient bien réel. Tu lui souriais, pausant doucement ta main sur sa joue avant de lui dire:

- Tu ne peux pas savoir à quel point j'adore t'entendre me dire ça.

Tu l'embrassais à ton tour, l'attirant vers toi pour que vous soyez collé. Tu t'y repris encore, puis une fois de plus... Et encore une autre. C'était un véritable dilemme pour toi. La laisser te dire encore je t'aime ou bien l'embrasser toujours plus ?
Tes mains glissaient dans son dos alors que tu faisais en sorte qu'elle soit à califourchon sur toi. Ce n'était pas une mince affaire de contrôler tes hormones et tu soupçonnais même Heimdall de ne pas t'aider, au contraire d'essayer de te pousser à lui sauter dessus. Enfin bon, les hormones n'étaient pas très pratique pour cacher certaines choses malheureusement. Ton rythme cardiaque s'affolait alors que tu perdais peu à peu le contrôle de ton corps, passant en "autopilote" . Alcool et désir, une combinaison suffisamment forte pour faire jeu égal avec la raison. Il ne te faudrait pas grand chose pour t'arrêter, tout comme il ne te faudrait pas grand chose pour passer au cran d'au dessus, à savoir l'aider à retirer ce que tu l'avais aidé à mettre: sa robe.

Vous aviez du mal à trouver une position vous satisfaisant tous les deux pour vous bécoter tranquillement, vous bougiez beaucoup et dans ta maladresse tu avais réussi à renverser le fond de ta tasse de café sur le côté et l'arrière de ton pantalon. Outre le fait que tu pestais et t'étais un peu brûler, cet événement fâcheux t'avais un peu couper dans ton élan. Pour le meilleur ou pour le pire.
Tu t'étais lever histoire de constater l'ampleur des dégâts mais tu ne pouvais pas voir la tâche comme il le fallait à cause de son emplacement. Tu expirais.

- Comme quoi tu n'as pas le monopole de la maladresse !

Tu lui fis un clin d'œil avant de te diriger vers la salle de bain.
Tu traversais la chambre et arrivait dans la pièce d'eau, retirant ton bas pour mieux voir ta ]bêtise. Tu n'avais pas eu de chance, il faudrait mettre ça rapidement à la machine ou c'était bon à jeter. Tu soupirais à nouveau avant de te regarder dans la glace. Comment tu allais t'y prendre maintenant ?

Et bien évidement tant qu'à faire des bêtise tu n'avais pas fermer ne serait-ce qu'une porte derrière toi, n'imaginant pas que ta dulcinée puisse venir vérifier que tu ne t'étais pas trop brûler avec tout ça. Tu te passais un rapide coup d'eau sur le visage et te retournais, ton pantalon toujours dans la main.

J’éclate de rire lorsqu’il me dit avoir déjà prévu de dormir sur mon divan. Pauvre lui, il est confortable comme divan mais comme matelas… aïe il risque d’avoir mal partout demain matin, en plus du mal de crâne qui risque de nous tuer au réveil avec tout l’alcool ingurgité depuis le début de l’après-midi.
Je ne sais pas si c’est le fait de lui avoir avoué mes sentiments ou l’alcool mais lorsqu’il m’attire de nouveau vers lui et que nos bouches se touchent, j’ai l’impression d’avoir mis la main dans la prise électrique, je me sens électrisé. Je crois que ça lui a fait le même effet car ses baisers sont plus insistants et répétés, pas que ça me déplaise, oh non! Je réponds tout autant jouant avec sa langue mes mains caressant ses cheveux sa nuque et ses épaules. Je finis je ne sais trop comment assise sur lui et je peux presque sentir son cœur battre contre le mien et je suis loin d’avoir envie d’arrêter cette fois et d’être sage. Je sens l’approbation du Cheval et même la passion qui émane de lui… ou de moi je ne sais plus trop faire la différence en ce moment. Chacune de ses caresses me fait frissonner et je dépose un chapelet de baiser de sa bouche à son cou en revenant vers son oreille sur laquelle je donne un coup de langue en riant un peu.

Je glousse lorsque je l’entends grogner après s’être renverser du café sur son jean, comme quoi il n’y a pas que moi qui peut être empoter parfois… et c’est à peu près ce qu’il me dit. Il se lève et je me laisse tomber sur le divan sur le dos en tentant de reprendre mon souffle et d’apaiser mon cœur qui bat à un rythme fou.

*Wow!!....*

Le Cheval hennis et rit, se disant probablement que c’est normal de trouver ce genre de moment physiquement et émotionnellement intense. J’ai chaud, j’ai froid…je finis par me relever tant bien que mal, la tête me tourne un peu et je vois que Gab ne revient pas tout de suite alors je me dirige lentement vers ma chambre et m’appuie au cadre de la porte de salle de bain qu’il a laissé ouverte. Je viens pour parler mais tout ce que je vois c’est Gabriel en boxer dans ma salle de bain son jean taché à la main et… enfin l’effet que j’ai pu lui causer depuis tout à l’heure. Je rougis et détourne le regard… voilà j’étais calme deux secondes avant… maintenant me revoilà avec le cœur et qui pompe à 100 à l’heure et les bouffées de chaleur. Je tends la main essayant de le regarder dans les yeux et pas plus bas, les joues rouges.

- Tu ferais mieux de me le donner… je vais mettre ça dans la machine, il sera propre pour demain.

Je me rapproche lentement de lui mon cœur accélérant à chaque pas. Je prends le jeans puis finalement… oh puis Fuck! Je l’envoie derrière moi et lui saute au cou et l’embrasse avec beaucoup de fougue… je n’ai plus envie de me poser de questions… je regretterai demain… si regret il y a. J’attire Gab à moi et recul dans ma chambre le tenant toujours contre moi, mes mains glissants sous son chandail et remontant vers le haut et je le force à lever les bras histoire de lui retirer. Je nous fais faire un 180 degré et je pousse Gab contre le lit puis je lui fais signe de m’attendre, j’attrape le jean rapidement que je mets à laver et je reviens tout aussi rapidement reprendre ce que j’avais commencer

HRP: