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Quand le chat n'est pas là les souris danses...(PV ANA et ETHAN)
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MessageSujet: Quand le chat n'est pas là les souris danses...(PV ANA et ETHAN) Quand le chat n'est pas là les souris danses...(PV ANA et ETHAN) EmptyJeu 17 Mar - 20:36

Quand le chat n'est pas la les souris danses...

PV Anastasya et Ethan



Ah! La Cathédrale de Gallway, une œuvre d’art en soit, enfin… j’avais vu mieux sincèrement, mais le jeu d’lumières frappant sur la pierre grise ainsi que sur les couleurs vives des peintures et des vitraux, étaient agréable à l’œil, créait une ambiance calme, un lieu propice à la réflexion et à la prière…lorsque j’m’y trouvais pas. J’y avais passé beaucoup de temps d’puis mon intégration à l’orphelinat de Gallway plus jeune que ce soit pour l’heure de la prière, les messes, les enseignements religieux, des mauvais coups ou pour la chorale et la musique. J’y avais d’ailleurs fait mes preuves sur ce dernier point et on m’autorisait d’puis à en utiliser l’orgue régulièrement afin de m’entrainer ou d’en faire profiter la population. Étrangement, on m’appelait plus aussi souvent d’puis qu’j’avais improvisé quelques solos un peu trop…mouvementés et dit, impropices à un lieu de paix et de réflexion. C’était d’ailleurs c’que j’étais v’nu faire en ce jour grisonnant et déprimant. J’y entrais comme dans ma propre maison, ce qui avait été un peu le cas à une époque en fait. Même si j’étais à présent majeur et aurait souhaité fuir les lieux et m’éloigner d’ce sacrebleu d’orphelinat et d’ce lieu de culte…j’en étais carrément incapable pour une raison que j’ignorais et je préférais ne pas me pencher sur la question. Aussi, chaque fois que je passais, j’en profitais pour veiller sur mes petits anges…et démons soyons francs, on n’était pas tous sages.

J’étais donc entré dans l’établissement de façon théâtrale et peu discrète, poussant les deux portes en même temps, j’avais brièvement dérangé la messe qui était sur sa fin à mon arrivée. Je m’étais ensuite faufilé à la balustrade pour m’installer d’vant mon instrument favori, caressant les touches comme si j’avais l’honneur de toucher la Sainte Vierge en personne. Quoique depuis le temps, Dieu savait qu’elle l’était plus : j’avais tellement abusé de cet instrument, à la messe comme sur les heures libres. Je jetai un coup d’œil en bas, il restait encore des paroissiens en train de prier après la messe. Eh bah…c’tait le temps de tester la tolérance qu’on tentait tant d’leur inculqué à cette bande de moutons! Chacun sa façon de communier…moi s’tait par la musique. Je craquai mes jointures bruyamment avant d’m’installer et d’commencer cette œuvre épique qu’était Toccata and Fugue.

Toccata and Fugue

J’sentis quelques regards de reproche peser sur moi, des chuchotements réprobateurs s’élever vers mes oreilles. Oh allez quoi…j’ai fait bien pire…ça au moins c’est class….Sourire mesquin aux lèvres, j’en avais sincèrement rien à foutre en fait. Quoi? J’dérange dans l’heure de prière? Foutez-le camp, c’est fini…Vous p’vez r’tourner à vos péchés quotidiens et r’venir pleurer dimanche prochain bande d’hypocrites! Certains, plus tolérant ou appréciateur de musique restaient toutefois pour écouter la chose. Fermant les yeux un moment, j’me concentrai sur ma musique, passant mes frustrations des derniers jours par son entremise : la possession et l’histoire avec Leila en l’occurrence…foutu culpabilité d’merde, on m’lavait bien enfoncé dans l’c…râne. J’tentai d’chasser ces pensées en prenant le temps de sentir la vibration de l’orgue dans l’air, dans le sol, dans mon être tout entier…cette puissance m’enivrait. Je m’en abreuvais. Après un moment, j’entendis une voix frustrer que je reconnaissais…merde…il était ici…et de doute évidence, il venait m’chercher… Le seul type dont j’tais incapable de soutenir le regard, la présence…J’frissonnai un moment et me levai en vitesse, paniqué. Cessant de jouer immédiatement, j’m’élançai pour descendre les marches du côté opposé au prêtre pour aller me cacher dans le confessionnal. Je révisai l’horaire dans ma tête…j’étais pourtant persuadé que c’était pas sa journée…meh.

*Calme-toi Ethan…je te reconnais à peine. C’est un vieillard, on peut se le faire à nous deux en un claquement de doigts. Qu’est-ce qui se passe?*

Aphrodite était clairement inquiète, elle m’avait jamais vu dans c’t’état et soudainement j’me sentais mal de la décevoir…d’avoir eu l’air faible d’vant elle qui avait haute opinion de ma personne. Farfouillant dans mes pensées, elle cessa son inquisition, trouvant c’qu’elle cherchait.

*Je vois…* Me dit-elle doucement…

*Suffit, ce sont mes pensées…sorcière. Cesse de…C’EST MA TÊTE!*

*Pff...tu ne le penses pas vraiment...*

Je laissai tomber ma tête contre le murret du fond. S'qu'elle pouvait être exaspérante parfois!...Mais vrai...étrangement j'me sentais moins seul en c'moment. Entre temps, une jeune femme que j’apercevais difficilement à travers le grillage s’était approchée du confessionnal…oups…Je priai un moment qu’elle n’entre pas dans la porte d’à côté. D’un autre côté, j’réalisais le plaisir que j’aurais à entendre tout ça et j’me calmai un moment, reprenant sur moi et réalisant que personne ne m’avait vu entrer ou ne faisait de cas de ma présence. Même le prêtre en question, dont j’suivais la couleur de la soutane à travers le grillage, avait poursuivi son ch'min, croyant que j’avais déguerpis. J’avais quand même pas l'courage d’sortir immédiatement et j’attendit, perdu dans mes souvenir pendant un moment.



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MessageSujet: Re: Quand le chat n'est pas là les souris danses...(PV ANA et ETHAN) Quand le chat n'est pas là les souris danses...(PV ANA et ETHAN) EmptyMer 23 Mar - 16:23
Les cours d'Anastasya avaient fini trop tard pour qu'elle arrive à temps pour la messe. Ses petits pieds foulaient à grande vitesse les rues pavés de Galway pour essayer de rejoindre l'église Notre Dame à temps. Tandis que les voix dans sa tête parlaient d'une sorte d'épée harpon, son esprit était obnubilé par le temps qui passait, qui la séparait du lieu de rîte et de la prière. D'autant plu qu'elle n'était pas sûre de pouvoir rester dans le lieu saint jusqu'à la prochaine cérémonie. Le couvre feu sonnerait sûrement plus tôt.

Ce fut hors d'haleine qu'elle arriva devant la cathédrale. Cette longue course l'avait essoufflée, ses aisselles et son dos étaient recouvertes de sueur, tâchant par endroit sa longue robe blanche et noire. La circulation de son sang faisait un bruit affreux qui résonnait dans les tempes de la jeune femme. Par dessus ce bruit, il lui sembla entendre le son d'un orgue. Du Bach pour être exact. Toutefois, elle ne put en être certaine : lorsque sa respiration s'atténua et son sang fut calmé, la musique avait disparu. Surement un mirage auditif que l'effort avait provoqué. Toujours mouillé par la sueur, elle attendit que la douceur du soleil la fasse sécher avant d'entrer. Hors de question d'y entrer ainsi souillée. Une consternation se fit sentir en son esprit : les voix trouvaient qu'elle chipotait. Elle les réprimanda et elles abandonnèrent, exaspérés. Anya en profita pour regarder son téléphone, gracieusement offert par le KGB, afin de connaitre l'heure. Elle soupira. La messe était bel et bien terminée. Son corps étant désormais sec, elle se décida a entrer.


Anastasya se signa d'une croix en franchissant le seuil du hall principal. L'église était magnifique, bien plus que celle de son père. Son père... Non. Elle y penserait plus tard. La maison du Seigneur n'était pas l'endroit pour broyer des idées noires. Du regard, elle chercha le père supérieur, mais ne le trouva pas. La jeune fille réprima un hocquet lorsqu'elle se rendit compte qu'elle avait d'abord voulu chercher le père, avant de faire ses prières. Elle s'approcha donc d'un pupitre, s'y agenouilla et commença a réciter ses prières en latin, dont elle maîtrisait suffisamment les bases pour savoir ce qu'elle disait. Dans son receuillement, elle perçu une cavalcade ainsi qu'un mince bruit de porte mais elle l'occulta.

Ses prières terminées, elle se remit debout et chercha le père supérieur. Apèrs la messe, le plus probable aurait été qu'il fut dans le confessionnal. Cela tombait à pic : Anya voulait se faire pardonner pour les blasphèmes que commettaient les voix dans sa tête, à se prendre pour des Dieux et à remettre en doute l'existence du Seigneur. S'enquissant de cela, elle se dirigea vers le confessionnal. Il était en bois sculpté avec les plus infimes détails. Une véritable beauté. La jeune fille en caressa le bois puis y entra. L'ombre à travers la grille qui séparait les deux vestibules attestait de la présence du prêtre. Sa voix s'éleva donc, pour déclarer avec un très fort accent russe :

"Pardonnez moi, mon père car j'ai pêché. Je suis un peu folle. Des voix me parlent dans ma tête. Elles me disent que notre Seigneur n'existe pas. C'est un blasphème. Je pense être responsable. Que dois je faire ?"

Elle esperait que son anglais avait été suffisamment bon pour faire comprendre la teneur de sa confession. Pour le moment, elle attendait la réponse du père supérieur.
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MessageSujet: Re: Quand le chat n'est pas là les souris danses...(PV ANA et ETHAN) Quand le chat n'est pas là les souris danses...(PV ANA et ETHAN) EmptySam 26 Mar - 16:43

Quand le chat n'est pas là les souris danses...

feat. Anastasya


C’est alors qu’j’entendis la porte d’à côté s’ouvrir à ma grande panique, mais aussi fébrilité. Qu’allais-je faire….c’était mal d’écouter des confessions qui m’étaient pas destiné…mais si j’sortais j’prenais un risque et c’était ma peau qui allais y passer. Aussi, l’idée d’commettre ce petit écart de comportement me plaisait bien. Dieu allais comprendre….s’il existait…Et bon, rien ne m’empêchait d’écouter…non? Elle s’en sentirait mieux de toute façon et n’en saurais rien si je t’nais mon rôle. Non?

*Pardonnez-moi Seigneur car j’vais pécher en utilisant le titre et la mission de votre serviteur et ce, en votre nom… C’est valable si je préviens d’avance? Oh et…en passant très mauvais serviteur qui sali définitivement votre nom…si vous êtes un peu digne de votre réputation dans l’ancien testament j’le massacrerais…mais c’est juste une idée comme ça. *  

Aphrodite éclatait d’un rire franc. Apparemment, je la divertissais.

*Si c’était moi ça ne passerait pas ce genre de demande…mais là ça me convient étrangement! Je croyais que ton « Dieu » prônait le pardon…pas le massacre par vengeance… *

*Y prône aussi la compassion…alors je compte sur la sienne envers moi…*


*Je doute que ça fonctionne comme ça…*

*Hé hé… Ouais c’est pour ça qu’je l’ai viré d’ma vie aussi le vieux. Y sert à rien, s’pas comme s’il avait jamais fait quoiqu’ce soit pour moi.* Immédiatement j’tais assailli par un sentiment de culpabilité face à mes paroles, surtout dans un tel lieu…mais j’assumais…j’espérais qu’le vieux, s’il existait, ce dont je doutais fortement, savait qu’j’lui en voulais.

*Ah oui? Tu as fait ça toi?*
Me nargua-t-elle sachant clairement que malgré ma volonté, il occupait toujours une place importante dans ma vie.

*Ne t’inquiète pas, tu l’oublieras bien vite. *

Mon corps fut parcouru d’un frisson de plaisir alors que la vilaine m’ensorcelait comme à son habitude. C’était mal…tellement mal…J’me donnai une petite clac sur le visage pour me ram’ner au moment présent…Ah oui…la confession…ma dernière confession remontait à un p’tit moment d’jà. Comment on f’sait déjà? J’repassai rapidement en mémoire en comptant sur mes doigts les étapes de la confession : examen de conscience, acte de …acte de …con…contrition, absolution, satisfaction ou pénitence….mouais…c’est ça. J’crois…. J’espérais qu’la demoiselle suivrais pas la procédure classique, j’en avais un peu rien à faire finalement…Après un bref moment de silence, la jeune femme osa enfin parler. Sa voix était douce mais son accent provenait définitivement d’Europe de l’Est, me ramenant quelques vagues souvenir de jeunesses.

"Pardonnez-moi, mon père car j'ai pêché. Je suis un peu folle. Des voix me parlent dans ma tête. Elles me disent que notre Seigneur n'existe pas. C'est un blasphème. Je pense être responsable. Que dois-je faire ?"


Je l’entendais déjà culpabiliser comme une bonne p’tite chrétienne aaawwww…Eurk!…Le pire était que j’comprenais. Se sentir coupable parce qu’on doute de l’existence de Dieu…je l’étais tout autant, coupable, mais sincèrement ça me révoltais de voir que ce genre d’interrogations pouvaient susciter autant d’conflit intérieur. C’était pas comme s’il nous avait jamais donné de raison d’le croire sur parole hein…J’avais envie de lui dire d’tout balancer ses croyances débiles et de vivre sa vie sans se sentir coupable de tout et de rien, profiter d’la vie comme si y’avais pas d’lendemain et surtout pas d’enfer, mais ce n’étais pas pour ça qu’elle était là n’est-ce pas….j’tentai d’être un peu plus…objectifs ou plutôt de dosé mes paroles. Quel genre de bullshit préfaite on aurait essayé d’me faire gober si j’en avais parlé à quelqu’un, si c’était moi qui était de l’autre côté d’la boîte de bois? Tentant d’réduire au minimum mon propre accent latent et mon mauvais parlé, j’décidai d’y aller graduellement, lentement et de pas trop m’enflammer pour pas vendre ma couverture tout en lui apportant au moins un peu d’réconfort tout en tendant le plus possible vers une certaine franchise...hmm ça devenait complexe...

J'trouvais marrant l’idée qu’une petite voix dans sa tête lui parle littéralement, cela me faisait penser à ma propre situation actuel où Aphrodite tentais de réduire l’importance de mes croyances, mais bon elle ne parlait sans doute pas au sens littérale elle. Je m'appuyai contre le mur du fond, fixant d'abord droit devant moi pour conserver l'anonymat, mais jetant de petits coups d’œils furtifs au grillage en tentant de percevoir un peu mon interlocutrice...C'était plus ou moins un échec, le grillage étant fait de manière à préserver secrète l'identité du pécheur qui venait en confession.

« Le doute est chose normal chez tous les fidèles mon enfant. Tout le monde à une petite voix qui l’fait douter un jour ou l’autre….La question est d’savoir comment, on fait face à ce doute. Et… à ta question « Que dois-je faire? »… Il faut comprendre aussi qu’il n’y a pas de marche à suivre précise pour répondre. On voudrait bien hein? Mais, c’est le genre de réponse que l’on trouve à l’intérieur de nous-même après une longue réflexion…Ce n’est pas moi qui t’amènrai la réponse parfaite…j’suis qu’un être humain après tout…mais si tu veux de l’aide à trouver… Ça je peux faire, je suis passé par là personnellement. Alors, que veux-tu dire par « pense être responsable »? »

En plus, la p’tite avait une voix d’ange…voir qu’elle est « responsable » d’une quelconque faute!…J’tais certains qu’elle f’rait pas d’mal à une mouche.

Pendant ce temps, Aphrodite s’marrait bien dans ma tête à me voir faire des efforts de langage et j’avouais en faire un peu plus simplement pour son bon plaisir, utilisant un vocabulaire d’berger avec ses moutons tel que « mon enfant » ou « fidèles ». Pour ma part, j’réalisais que mon rôle de prêtre était peu conventionnel quoique tout d’même acceptable. J’devais toutefois veiller à ne pas me laisser emporter en en faisant trop ou simplement en ressortant mon petit côté révolté.

C’qui pris pas tellement de temps à arriver en fait…Après un moment assis d’façon peu confortable entre ces quatre murets, j’fini par m’appuyer lâchement contre le mur du fond appuyant mes pieds contre la porte dans un bruit sonore se répercutant en écho dans l’édifice. Discrétion est mon deuxième nom v’voyez? J’commençais djà à relâcher un peu mon rôle au fur et à m’sure que je réfléchissais à sa question.

« Non mais…c’est normal tout l’monde est pécheur. C’est un peu l’principe d’la confession en fait…tout le monde est pécheur, l’important c’est d’le reconnaître, d’en être contrit, de te repentir et alors là tu obtiens l’absolution si t’es sincère…sinon c’est la punition…mais c’est normal de faillir…C’est ce qui rend le monde si intéressant en fait. Si tout le monde était parfait ce serait bien ennuyeux non? On a été créé comme ça s’pas comme si monsieur en haut l’savait pas d’ailleurs. J’suis sur qui s’marre bien au fond. Sûrement qu’il trouve ça drôle. T’imagines resté pendant des millénaires assis sur son cul en r’gardant des gens parfait? S’rais ennuyeux. Moi j’pense que c’est comme un show pour lui. Sinon y’aurait mis fin à ça y’a longtemps. Tu veux mon avis? Quand ton seul péché est de douté d’un être fictif…tu peux aller dormir tranquille cocotte, j'pense qui s'en torche…si y’a un paradis y va t’accueillir à bras ouvert… Y’a tellement pire dans la vie!»


J'sorti d'ma poche une cigarette que j'allumai pour me détendre un peu tout en papotant avec la fillette. J'baissais ma garde de façon drastique en réalisant que la cathédrale s'faisait silencieuse à l'extérieur du confessionnal...danger éloigné sans doute...j'pouvais parler franchement, ne tenant pas tellement à lui bourrer le crâne avec la même bullshit qu'on m'avais toujours fournit à moi.

*Oh on s’amusait bien pourtant...déjà lassé?*

*Bah oui et non...plus par principe en fait...J'avais l'impression d'lui mentir si j'continuais dans cette voix là. Lui dire de se sentir coupable et de se repentir pour ça...non mais, j'suis qui pour demander ça?*
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MessageSujet: Re: Quand le chat n'est pas là les souris danses...(PV ANA et ETHAN) Quand le chat n'est pas là les souris danses...(PV ANA et ETHAN) EmptyLun 28 Mar - 20:38
« Le doute est chose normal chez tous les fidèles mon enfant. Tout le monde à une petite voix qui l’fait douter un jour ou l’autre….La question est d’savoir comment, on fait face à ce doute. Et… à ta question « Que dois-je faire? »… Il faut comprendre aussi qu’il n’y a pas de marche à suivre précise pour répondre. On voudrait bien hein? Mais, c’est le genre de réponse que l’on trouve à l’intérieur de nous-même après une longue réflexion…Ce n’est pas moi qui t’amènrai la réponse parfaite…j’suis qu’un être humain après tout…mais si tu veux de l’aide à trouver… Ça je peux faire, je suis passé par là personnellement. Alors, que veux-tu dire par « pense être responsable »? »

L'écho de la voix du prêtre résonnait dans la tête de la jeune fille. Trouver la réponse en elle ? Etait elle seulement capable de le faire ? Toute sa vie, elle avait été guidée par le Seigneur. Elle avait prié, suivi la bible à la lettre, presque à l'aveugle. Sans se poser aucune question sur la véracité de la foi. Elle s'était contenté de tout absorber, telle une éponge écervelée. Désormais, un prêtre lui disait que remettre en cause sa foi était naturel, et que l'on ne trouvait la réponse que par soi même ? Compliqué a entendre, même de la part d'un homme de foi. Surtout, de la part d'un homme de foi en réalité. Comment un homme, ayant dédié sa vie au Tout-Puissant, pouvait tenir des propos pareils ? S'il devait remettre sa foi en question et se fier à lui même à chaque fois, pouvait on vraiment dire qu'il avait accepté Dieu comme Seigneur et guide ? Toutefois, là était la philosophie d'un homme qui venait de recevoir la confession de la jeune russe et elle décida de l'écouter.
Un silence s'installa pendant qu'Anastasya réfléchissait à ce qu'il convenait de faire. Il était hors de question de ne plus croire pour quelque chose de si minime. Après tout, était ce vraiment de sa faute si les voix de sa schizophrénie se prenaient pour des Dieux ? Elle avait eu tendance a penser que oui, que si ces personnalités avaient eu ses pensées, c'est que quelque part, dans un coin de sa tête, elle avait eu des doutes. Le prêtre venait de la rassurer en lui disant qu'il était normal de douter. Ce qu'il avait surement voulu faire comprendre était que peu importe le doute, tant qu'on garde la foi, c'est ce qui compte. Un gros bruit se fit entendre, ce qui sortit Anastasya de ses pensées. Oui. Il avait raison. Il fallait garder la foi. Elle s'apprêtait a prendre la parole, lorsque la voix du prêtre se fit entendre a nouveau :

« Non mais…c’est normal tout l’monde est pécheur. C’est un peu l’principe d’la confession en fait…tout le monde est pécheur, l’important c’est d’le reconnaître, d’en être contrit, de te repentir et alors là tu obtiens l’absolution si t’es sincère…sinon c’est la punition…mais c’est normal de faillir…C’est ce qui rend le monde si intéressant en fait. Si tout le monde était parfait ce serait bien ennuyeux non? On a été créé comme ça s’pas comme si monsieur en haut l’savait pas d’ailleurs. J’suis sur qui s’marre bien au fond. Sûrement qu’il trouve ça drôle. T’imagines resté pendant des millénaires assis sur son cul en r’gardant des gens parfait? S’rais ennuyeux. Moi j’pense que c’est comme un show pour lui. Sinon y’aurait mis fin à ça y’a longtemps. Tu veux mon avis? Quand ton seul péché est de douté d’un être fictif…tu peux aller dormir tranquille cocotte, j'pense qui s'en torche…si y’a un paradis y va t’accueillir à bras ouvert… Y’a tellement pire dans la vie!»

Il parlait vraiment de manière bizarre. Si ses premières paroles pouvaient laisser planer le doute quant à sa foi, on aurait dit, après ce discours, qu'il était en réalité fatigué de la foi. On ressentait un espèce de mépris là dedans. Comme s'il avait abandonné sa foi car il considérait que Dieu l'avait abandonné. En plus de cela, pour Anya qui ne parlait pas bien anglais, il s'exprimait de manière étrange. Certains mots n'étaient pas complets, il manquait des déterminants parci parlà. Un prêtre devait sûrement s'exprimer dans un excellent anglais. Les sourcils d'Anastasya se froncèrent. Son nez se plissa ensuite. Une odeur désagréable lui chatouilla les narines. Elle ne reconnaissait pas l'odeur du tabac car elle n'y avait jamais été confrontée, elle prit donc l'odeur pour de l'encens. Son père en faisait bruler quelques fois dans l'église. Toutefois, elle avait de larges doutes sur l'identité du prêtre. Elle décida donc, le plus silencieusement possible, d'écarter la porte et de se faufiler du côté ecclésiastique. Tant pis si elle se trompait, elle se ferait pardonner auprès du Seigneur. Furtivement, elle s'approcha de la poignée de porte et... L'ouvrit d'un sec coup.

L'homme qui se tenait devant lui était beau. Fantastiquement beau. Anastasya n'en avait plus ou moins cure. N'ayant pas encore eu sa puberté, les garçons ne l'interessait clairement pas, et elle le remarquait à peine. Elle n'avait même pas les fantasmes de jeune fille, la seule dont elle rêvait étant le Seigneur. Ce qui comptait à ses yeux était l'habit de l'homme qui n'était clairement pas ecclésiastique. Il fumait sur un baton blanc et orange qui produisait une fumée épaisse. Ce n'était donc pas de l'encens. La jeune femme sentit une once de moquerie bonne enfant dans les voix qui perçaient son esprit. Elle leur intima de se taire, ce qui provoqua une vague d'énervement chez elles. Toutefois, l'une d'entre elle leur conseilla de ne pas faire attention à la jeune fille, et avec moult grognements de mécontentement, ils opinèrent. Anastasya lutta pour garder son calme. Peut être y avait il une explication.

"Pourriez vous m'expliquer pourquoi vous êtes ici ? De toute évidence, vous n'êtes pas prêtre."
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MessageSujet: Re: Quand le chat n'est pas là les souris danses...(PV ANA et ETHAN) Quand le chat n'est pas là les souris danses...(PV ANA et ETHAN) EmptyMer 30 Mar - 5:46

Quand le chat n'est pas là les souris danses…

feat. Anastasya



La p’tite m’avait laissé parler…moi et m’a grande gueule hein! Pendant c’temps, j’l’avais même pas entendu passer à l’extérieur du confessionnal. Soudainement la porte s’ouvrit violemment et j’sursautai, manquant d’tomber comme mes pieds étaient appuyés contre la porte et que j’perdais ma balance. Je me rattrapai contre les parois de bois et figeai un moment, le temps de réaliser que si l’recteur se promenait encore, ce s’rait bien peu discret.

*Ah ah…tu t’es fait prendre!*

"Pourriez-vous m'expliquer pourquoi vous êtes ici ? De toute évidence, vous n'êtes pas prêtre."

« Wow…perspicace en plus… » La narguai-je en lui étirant un sourire amusé.

J’détaillai la jeune fille d’la tête au pied pendant un bref instant, réalisant qu’elle avait dû choisir ses vêtements dans le guide d’la parfaite p’tite catholique. Son problème avec la religion était bien pire que j’le croyais!….La petite croix, les vêtements dignes d’une bonne sœur ou presque…J’tais pas seul qu’on avait essayé le brain wash apparemment, mais elle…ça semblait avoir marché. Dégoûtant…Autre son accoutrement, son visage si doux, malgré son mécontentement légèrement apparent, encadré par sa chevelure blonde coiffée en nattes lui donnait un air de poupée de porcelaine plutôt charmant. J’notais chez-elle un mélange d’innocence et de pureté austère si j’pouvais dire… J’admirais ces caractéristiques malgré tout…J’aurais adoré faire son portrait!

« Oh euh…oké…des explications…euh ouais je peux faire ça. Tu permets? »

J’attrapai doucement, mais rapidement la jeune fille par le poignet pour la ramener sur le banc à mes côtés et refermai la porte. Par chance elle n’était pas bien grosse, on était déjà coincé sans.

« Moi c’est Shaw, organiste ici…de temps en temps. Toi? C’est quoi ton p’tit nom?  »

J’lui tendis la main de façon officiel comme si de rien était.

« …Mais ouais…explications…Comment faire bref? J’me cache? C’est satisfaisant? Pour ma défense j’voulais pas écouter tes confessions…mais t’avais l’air d’en avoir sur le cœur. Rien m’empêchait d’t’écouter en même temps alors…c’est c’que j’ai fait. Alors on a des p’tits problèmes de consciences? J’peux écouter quand même t’sais. Entre « bons chrétiens » on s’entraide…» Dis-je en insistant sur les guillemets avec mes doigts.

Je tirai sur ma cigarette une dernière fois et m’étouffai légèrement sans me rendre compte d’la légère fumée rose qui venait de s’échapper de mes lèvres avec la fumée que je chassai rapidement d’la main. Ne comprenant pas pourquoi Aphrodite s'était mise à glousser toute seule dans ma tête. Elle semblait espérer quelque chose...Mais je ne soulevai pas, concentré sur la demoiselle.

« D’solé pour la fumé. C’est d’la merde, ce truc. Ne fume pas c’est mal! » Lui lançais-je comme recommandation complètement aléatoire en pointant un doigt vers elle en signe d’avertissement avant d’écraser la clope contre le mur de bois du confessionnal.

J’ignorais pourquoi, mais j’avais l’sentiment qu’j’aurais aimé l’aider, la protéger pour une raison obscure. Elle me donnait l’impression d’être plutôt jeune, plus qu’moi d’ailleurs, mais son attitude m’faisait pensée à une femme beaucoup plus vieille. « Bien dressé », pas assez vu la vrai vie sans doute, ou à l’inverse…Trop vu dans sa vie? J’en savais rien mais l’doute qu’elle avait, dans ce genre-là, j’connaissais…et s’tais chiant et si j’pouvais aider j’voulais bien. Elle avait pas l’air bien méchante non plus.

*Elle te fait penser aux autres…ceux de l’orphelinat? Et tu es certain que tu es la bonne personne pour l’aider? Je dis ça, mais tu te le demande aussi hein?! Sans vouloir faire ma rabat-joie, elle a l’air vachement plus responsable et pure que toi. Tu risques surtout de la corrompre avec tes idées tordus et tout tes méfaits! …Ou alors tu pourrais essayer de répandre mon culte? Il faudrait vraiment que je m’y remette non?*

*T’veux bien arrêter de fouiller mes pensées? C’ma tête! Et sincèrement? J’ai l’air d’un témoin de Jehova? J’recrute pas pour des conneries du genre!*

*Roh…tu n’es pas marrant…*

J’roulai les yeux exaspéré par Aphrodite qui occupait mes pensées. J’secouai la tête comme pour ram’ner mon attention sur la jeune femme.

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