Sujet: Combat entre Soleil et Lune [ft. Gwen~] Sam 18 Mar - 14:40
Combat entre Soleil et Lune - ft. Minus a.k.a. Frangine a.k.a. Gwen
Freyr ne comprenait pas, vraiment pas comment tout ceci était possible.
Le rituel matinal avait pourtant été le même que quasiment tous les matins. Gyula s'était levé très tôt, s'était promené puis était rentré pour prendre une bonne douche bien chaude, il avait même pris le temps de se refaire une coloration noire et rouge. Il lui avait expliqué que ses racines étaient de nouveau visibles et que sa longue mèche perdait sa couleur vive, ce que ne comprenait pas vraiment le dieu. Mais peu importait, qu'il comprenne ou non, qu'il approuve ou non, ça ne changerait rien, son hôte allait faire comme bon lui semblait. Après son petit rituel, il avait soigneusement choisi ses piercings, mettant ses préférés, et avait même décidé de mettre un masque à gaz qu'il s'était récemment acheté, pour le style, qui laissait apparaître un de ces yeux. Vêtu de son uniforme et de son sweat rouge, il était allé en cours, intriguant, surprenant et inquiétant les autres élèves, étudiants et enseignants. Ce devait être la première fois qu'ils croisaient un cas comme lui. En y réfléchissant bien, ça aurait été étrange qu'ils en aient déjà vu. Mais peu importe. Il était donc allé en cours, avait écouté plus ou moins attentivement ce que les enseignants avaient à enseigner, restant discret, dans son coin, au fond de la salle. Après ça, il avait pris le temps d'aller manger à la cafétéria sans broncher, à la grande surprise du dieu solaire. Il ne cessait de lui poser des questions sur ce qu'il comptait faire et pour en savoir plus sur les raisons qui le poussaient à agir de la sorte, mais l'humain l'ignora totalement, ce qui le fit rager.
Le Norvégien errait maintenant dans les alentours du pensionnat, vers les complexes sportifs. Comme à son habitude après le déjeuner, il était à la recherche d'un coin où se poser. Plusieurs jours auparavant, il en avait trouvé un non loin de la piscine, mais ne voulant pas refaire la même erreur ni se retrouver une nouvelle fois face à la petite rouquine à laquelle il avait eu affaire. Il poussa un soupir, déçu de ne pas pouvoir se poser là sans craindre d'être dérangé. Il avait donc vagabondé jusqu'au parc et s'était étendu sous un arbre.
« N'es-tu pas censé retourner en cours ? - Pas maintenant... Laisse-moi dormir un peu...
Il avait marmonné ces paroles, oubliant qu'il était à l'extérieur et que des personnes pouvaient l'entendre. Il somnola très rapidement et au moment où il s'apprêtait à sombrer dans le sommeil, ce moment où le corps s'engourdit, semble flotter dans une sorte de vide, comme si l'esprit s'en allait le temps de quelques heures, quelque chose de froid atterrit sur ses cheveux colorés, le faisant presque sursauté. Ses poils se hérissèrent et des frissons parcourut son corps, sa respiration était plus intense et son rythme n'était plus naturel. Il était sur le point de grogner et de se frotter là où il avait reçu ce quelque chose froid quand la sensation se répéta plusieurs fois. Le Norvégien ouvrit les yeux et remarqua soudainement l'odeur de la pluie et les nuages noirs au-dessus de sa tête. Il murmura une injure norvégienne quand la pluie lui tomba dessus brusquement. Freyr se moqua de lui, amusé par la situation tandis que son hôte pestait. La pluie en elle-même ne le dérangeait pas, ce qui l'énervait c'était quand il était pris par surprise comme à cet instant. Et ce n'était pas non plus une petite pluie, non, les gouttes étaient grosses et tombaient en grande quantité. Ses cheveux étaient plaqués contre son visage, son sweat avait absorbé l'eau qui commençait à le traverser pour s'attaquer à sa chemise. Il cherchait un abris mais les plus proches étaient déjà occupés, à certains abris on le regardait avec un air désolé tandis qu'à d'autres l'incompréhension se lisait sur les visages. Il faut dire que refuser de s'abriter alors qu'il y a de la place uniquement parce qu'une ou deux personnes sont déjà là, alors qu'il pleut des cordes, ce n'est pas forcément futé.
- Tu devrais ignorer ces personnes et te mettre sous un abri ! Tu vas tomber malade à ce stade... - Tant pis... J'ai pas envie d'être dérangé, en plus ce s'rait l'occaz' parfaite pour qu'on papote. - Tu veux parler ? - Evidemment ! J'ai encore des questions à te poser...
Gyula n'avait pas fait attention à là où il allait, il se retrouva à côté d'un bâtiment qu'il ne reconnut pas sur le coup et se décida à entrer. La porte était ouverte et une odeur particulière chatouilla ses narines. Il regarda autour de lui et vit un couloir qui menait à plusieurs salles qui semblaient, à l'espace entre chaque porte, très grandes.
- Sèche-toi un peu avant d'aller visiter... - T'inquiète, j'devrais trouver d'quoi m'sécher. - Où sommes-nous ? - … Pas la moindre idée.
Il prit ses cheveux par mèches et les essora à l'entrée, se fichant que ça forme une flaque par terre, tant pis, il pleuvait, il était trempé, quelqu'un passerait bien pour nettoyer ça. Il retira son sweat et l'essora petit à petit. Il le posa sur son sac dont l'unique sangle tenait sur son épaule. Il enleva aussi sa cravate verte, signe de son appartenance aux M, et la fourra dans la poche externe de son sac de cours. Il déboutonna quelques boutons du haut de sa chemise légèrement transparente avant de se lancer à l'exploration.
- De quoi voulais-tu me parler ? - T'crois qu'c'est l'moment ? Il pourrait y avait quelqu'un... - …
L'étudiant sentit la frustration et l'inquiétude de son dieu. Tant pis, il ne pouvait pas se permettre de papoter dans un endroit inconnu. Si ça se trouve, il venait de trouver la base secrète du directeur fou. Il déglutit en pensant à ça. Non. Il n'y avait que la fameuse salle qui était... étrange... N'est-ce pas ? Le dieu nordique partagea avec lui une vague de chaleur rassurante.
- Peu importe ce que nous trouvons, je serai à tes côtés. - … T'as pas tellement l'choix, mais... merci...
S'il avait pu le voir, il l'aurait vu sourire, certes, Yngvi-Freyr n'était pas matériel ni visible, mais il le sentait quand même sourire. Il inspira profondément pour se donner du courage et ouvrit doucement une des portes. C'était le noir complet, il tâta le mur auquel il avait accès mais ne trouva pas d'interrupteur, il se dit que ce ne devait pas être une bonne idée de fouiller là dedans. Il referma donc la porte et entendit un bruit, non, plusieurs. Ces bruits lui rappelaient quelque chose mais il ne sut pas quoi sur le coup. Il marcha dans le long couloir et remarqua que de la lumière sortait de sous la porte. Il y avait donc des personnes (ou en tout cas une) dedans. Comme pour la précédente porte, il inspira profondément et l'ouvrit doucement. Une odeur atteint immédiatement ses narines. Elle lui était ô combien familière ! L'odeur de la transpiration, du cuir, des chaînes... Boksing*... C'était le premier mot qui lui vint à l'esprit et il ne put se retenir d'afficher un rictus satisfait sur son visage. Il frissonna. Combien de temps était passé depuis la dernière fois qu'il avait mis les pieds dans une salle de boxe ? Il ouvrit un peu plus la porte. Les bruits qu'il avait entendu étaient ceux de quelqu'un qui frappait dans un sac de sable. La personne devait frapper particulièrement fort, c'était sûr. Il entra et retira instinctivement ses chaussures dans lesquelles il pataugeait. Il en profita pour retirer ses chaussettes trempées et referma la porte derrière lui. Il posa ensuite ses affaires à côté de ses chaussures.
- Es-tu sûr que c'est une bonne idée de les laisser sans surveillance ? - Ça devrait aller. - Calme-toi. Tes émotions me donnent le vertige... - … Vraiment ? - Oui. Tu as trop de sentiments qui s'accumulent d'un coup et chacun d'entre eux est fort.
Ce n'était pas vraiment étonnant pour le jeune homme. Il était heureux de se retrouver là, mais en même temps ce lieu lui apportait trop de souvenirs, des bons comme des mauvais, des moments de rire, de satisfaction, de délivrance comme des moments humiliants, tristes et d'énervements. Il tenta de se calmer comme lui avait conseillé son dieu et regarda autour de lui. Il vit une personne qui frappait violemment un sac et remarqua qu'elle était seule. Il s'approcha en déboutonnant ses manches et les retroussant. Il sentit les gouttes d'eau ruisseler sur sa nuque et son visage, il chercha du regard des serviettes, se disant qu'il devait forcément y en avoir ici.
- Tu crois que nous sommes dans quel bâtiment ?... - … J'en sais rien...
En se rapprochant, il se dit que cette personne lui était familière mais il ne savait pas d'où et Freyr lui informa que la voir de dos n'aidait pas. Il croisa les bras en l'observant puis se décida à prendre la parole. Le dieu de la fertilité l'interrompit alors lui disant que la personne ne devait pas l'entendre. Encore une fois, il avait oublié de retirer son masque. C'est ça quand on s'y habitue... Il le défit donc partiellement, juste le bas pour pouvoir être entendu.
- Hei du** ! T'as l'air pas mal fort, t'sais. Dis, j'sais bien qu'c'est l'complexe sportif, mais c'lequel ?
Il passa une main dans ses cheveux trempés, les plaquant un peu plus sur sa tête. Il poussa un soupir, ça faisait quand même du bien d'être au sec !
- … Au fait, t'sais si y a un club de boxe ? J'aim'rais bien retenter l'coup. - Hein ? Tu n'es pas sérieux ? Serais-tu déjà malade ? - … Pourquoi ? - Tu vas te créer une vie extra-scolaire, rencontrer des personnes... Tu en es vraiment sûr ? - … T'sais... J'ai fait d'la boxe pendant quelques années... - … Cette personne a l'air forte... - Ça m'renforcera ! - … N'utilise pas ce que tu apprendras pour frapper qui que ce soit. - Rahhh t'inquiète pas, c'pour ça qu'j'veux tester d'retourner dans un club ! - Hm... Si tu l'dis... »
HRP:
Spoiler:
*je pense que tu l'as deviné, mais ça veut dire "(la) boxe" **ça veut dire "salut toi" x)
Sujet: Re: Combat entre Soleil et Lune [ft. Gwen~] Mer 22 Mar - 22:54
Combat entre Lune et Soleil
feat ~ Gamin a.k.a Frangin a.k.a Gyula
Aujourd'hui était une super journée. Une journée bénie. Et vous savez pourquoi ? Parce qu'après l'examen de la matinée, on nous foutait la paix pour le reste de la journée.
Et putain, ça, c'était tout simplement génial.
Parce que pendant deux semaines, les travaux et les examens s'étaient enchaînés, sans nous laisser de répit. Mon quotidien s'était métamorphosé en "travail, travail, travail, travail, travail, grignoter, dodo". La joie, donc. Mais le pire, dans tout ça, c'était qu'il n'y avait plus de temps libre. Aucun. Et ça, ça signifiait pas de boxe. Et c'était la pire des choses. Parce que sans ça, l'énervement, le stress s'accumulaient sans pouvoir se déverser. Et c'était dangereux sur moi. Mais j'avais réussi à n'me battre avec personne. C'n'était pas formidable ? Surtout, qu'aujourd'hui, comme on était enfin libre, ça voulait dire une chose.
J'pouvais faire de la boxe. Et ça, ça suffisait pour qu'aujourd'hui soit une super journée. Mais avant, fallait finir cet examen à la con. Et même, j'comptais le réussir. C'est quelques heures plus tard que nous sommes enfin permis de sortir. Et j'étais la première à sauter de ma place et de filer comme une flèche dans les couloirs. On s'poussait sur mon passage sans que j'n'dise rien, ma marche brusque devait impressionner. Sans parler de l'air inquiétant... ? J'n'avais que 3 piercings apparents pourtant aujourd'hui ; un à chaque oreille - des piques -, et un à l'arcade. Un rubis rouge, que j'affectionnais particulièrement. Et j'n'parlais pas de celui que j'avais à la langue. J'me désintéressais vite du comportement des autres, n'ayant qu'une seule idée en tête. J'arrivais à ma chambre, et échangeais mon sac de cours contre celui de sport, avant de reprendre ma "course", sans presque m'arrêter. J'n'allais même pas à la cantine, trop impatiente pour vouloir m'arrêter manger. J'traversais l'herbe et le bois du pensionnat, arrivant rapidement devant le bâtiment du complexe sportif des M, caché des curieux. J'poussais la porte avec la délicatesse d'un bulldozer et déboulais dans le couloir sombre. J'n'prenais pas la peine de m'arrêter pour allumer les lumières, c'n'm'était pas indispensable, tant j'connaissais tout par cœur, et de plus, il faisait clair dehors et ça éclairait l'intérieur par les lucarnes dispersées un peu partout. J'me hâtais vers les vestiaires, dont j'ouvrais la porte avec la même délicatesse et me changeais en vitesse. J'enfilais un legging en mesh noir, changeais mes bandages contre une brassière, définitivement plus pratique en sport puis passais un long t-shirt rouge léger sans manche par-dessus. Est-ce que j'devais avouer que ma tenue la plus féminine était celle que j'portais en boxe ? J'laissais là mes affaires, à moitié en vrac, trop impatiente d'entrer dans mon endroit préféré de tout Immortalia. J'passais par le couloir et poussais une autre porte - cette fois, plus doucement - et allumait les lumières.
C'était parfait. J'pris une grande inspiration, pour m’imprégner de l'endroit. Un sourire ornait mes lèvres. Le bonheur. Trop longtemps que j'n'avais pas vu cette salle. Elle m'avait terriblement manquée. C'était même vital. Sinon, toute la colère que j'contenais finissait par me submerger, et j'n'me contrôlais plus. Il n'y avait qu'à voir l'incident avec les quatre types du cours de bio... Brigid et moi étions d'accord à ce niveau : il n'fallait pas que ça se reproduise. Et il n'y avait qu'un seul moyen pour cela ; me défouler. Frapper, sans relâche. Me vider. J'avais beau essayer de dire que la boxe n'm'était pas tant indispensable, maintenant, j'me rendais bien compte que c'était faux. Totalement même.
J'osais enfin rentrer dans la salle, enlevant mes chaussures et chaussettes et allant les poser plus loin. J'appréciais le contact du tapis de sol contre mes pieds nus. Mes entraîneurs m'avaient déjà dit que c'était une mauvaise habitude que j'avais de faire ça, et ça m'avait valu certaines blessures - même si la cicatrice que j'avais sur le dessus de mon pied gauche n'avait rien à y voir. Mais j'n'avais rien changé pour autant, j'aimais trop cette sensation de ressentir parfaitement mes appuis. J'me dirigeais ensuite enfin vers un sac de frappe, et c'est uniquement à cet instant que j'me rendais compte que j'avais oubliée de faire mes bandages. Étais-je bête ? Et beaucoup trop impatiente... J'faisais demi-tour, grognant, et retournai dans les vestiaires. J'n'pris que quelques minutes pour les faire, mais ils restaient parfaits. Il fallait dire qu'avec l'habitude, j'étais douée. Cette fois, de retour dans la salle, avec une serviette et une bouteille d'eau, j'étais décidée à n'pas en ressortir avant d'être morte de fatigue. J'allais me poster devant un sac de frappe, et j'n'sus retenir un petit sourire. Joie, impatience, violence ? J'n'savais pas, mais rien que ça vue me faisait du bien. Juste l'idée de me défouler, ça me rendait de meilleure humeur, et la lueur de convoitise et d'impatience dans mon regard le traduisait. J'chassais toutes pensées de mon esprit, pour me concentrer qu'à la boxe. J'sautillais sur place en détendant mes membres, naturellement trop crispés depuis quelque temps, puis relevais mes poings à hauteur de mon visage, en position de combat. Jambes légèrement écartées et fléchies, dos détendu, j'prenais ma respiration...
Et le coup fusa. Si puissant, si rapide, qu'il manqua de peu de faire valdinguer plus loin le sac. Il contenait toute la frustration et la colère que j'avais contenue en deux semaines, et j'pouvais vous dire que c'n'était pas rien. Vraiment. Les coups s'enchaînaient, sans répit, en rafales, puis plus lents, mais puissants, précis, et on remarquait que le cuir du sac s'use de cette séance de frappe et des précédentes. Les coups s'acharnaient et la colère diminuait. Petit à petit, au fil du temps. J'n'savais pas, minutes, heures ? J'n'me reposais pas, me tenant à ma promesse : arrêter jusqu'à plus pouvoir. J'visualisais parfois des visages sur le sac. Qu'y m'avaient énervé durant ces deux semaines, où j'avais dû me retenir de n'pas les défigurer. Mais là, j'n'me retenais pas. Les visages s'enchaînaient, les émotions se déversaient, la colère me quittait, la fatigue pointait, accompagnée du calme. J'étais dans mon monde, et rien n'pouvait m'atteindre. Seule dans ma bulle de chaleur, d'efforts, de combat, pas même Brigid n'pouvait me parler.
Et pourtant, à un moment donné, inconsciemment, j'croyais entendre quelque chose. Une partie de moi restait alerte, et elle insinuait dans mon corps, jusqu'à cela atteigne mon cerveau et que j'le comprenne, qu'il y avait peut-être eu du bruit. Et c'était une fois cette idée bien encrée et analysée dans mon esprit, que j'décidais de le vérifier. En même temps que j'entendais, dans mon dos, une voix, qui confirmait bien mon impression. Timing. J'terminais mon enchaînement de coups par une technique de Full-contact, un Roundhouse-kick en high kick, qui heurta plus violemment que d'habitude le sac de frappe, qui se balança sous la force du coup et me laissa continuer mon mouvement de rotation pour finir de m'arrêter face à "l'intrus". J'n'avais pas eu le temps de comprendre le début de sa phrase, en pleine action, mais la fin, oui. Mais ce qui me surprenait le plus, c'était son allure, et on n'me pouvait pas me reprocher de le dévisager calmement. Il portait l'uniforme du pensionnat, mais j'n'pouvais pas savoir de quelle section il faisait partie, sa cravate manquant à l'appel. Sa chemise blanche trempée était pratiquement transparente sous l'éclairage de la salle et j'pouvais voir une "forme" noire proche de sa clavicule droite, que j'devinais comme un tatouage. Ses manches retroussées me permettait de voir un autre tatouage, un dragon s'enroulant autour de son avant-bras, et que j'arrivais à deviner sur le reste de son bras sous sa chemise. En baissant le regard, j'en trouvais un autre sur son pied, et cette fois, j'pouvais voir qu'il était du style tribal. En parlant de pied, en regardant le sol, j'pouvais voir que ceux-ci avaient laissé des traces humides sur les tapis de la salle jusqu'à des chaussures que j'devinais aussi trempées. En reportant mon regard sur le garçon, finalement, ce qu'il y avait de plus sec, c'était ses cheveux. Ils étaient justes "humides". D'un noir profond et d'une mèche rouge. Et puis, bon, parlons du plus surprenant. Sa tronche, qu'on n'voyait pas, justement, parce qu'il portait un masque à gaz. J'n'voyais qu'un seul de ces yeux, et il était... Jaune ? J'arrivais pas à savoir si c'était juste des reflets. J'penchais la tête sur le côté ; il portait ça pour une bonne raison ou juste pour le style... ? Ça me faisait un peu penser à moi, quand j'portais des caches-oeil. Ça datait. Faudrait p'tet que j'recommence. Anyway, c'n'était pas la question. Étrangement, j'avais la sensation de l'avoir déjà vu, mais j'savais pas où... C'était sa taille et sa carrure qui m'faisait me dire ça, mais sans voir son visage, j'n'étais pas sûre.
- Il me dit aussi quelque chose..., me fit savoir Brigid, auquel j'répondis par un hochement de tête "virtuel". J'allais la laisser chercher pour nous deux.
- C'est le complexe sportif des M, j'penchais la tête sur le côté. T'es un N qui s'est perdu ? T'es nouveau ? J'n'étais pas agressive dans mes questions, mais franche et curieuse.
J'me détournais et allais calmement jusqu'à ma serviette et à ma bouteille d'eau, dont j'pris plusieurs gorgées. Avec l'apparition de ce mec, j'n'étais pas autant crevée que j'l'aurais voulu, mais j'allais mieux quand même. J'étais bien, même, plus que d'habitude. En revenant vers lui, j'passais ma serviette sur mon visage et dans mon cou, pour la laisser ensuite autour de ma nuque. Avec sa seconde question, ça me confortait clairement que ce gars, N ou M, était nouveau.
- C'est le Fight Club, en fait. Ici même. J'remarquais que maintenant que j'devais lever un peu le menton pour le regarder dans l'oeil. Il était grand. C'n'est pas un club de boxe à vrai dire, mais il y a cette discipline. J'énumérais sur mes doigts : et aussi les arts martiaux, les sports armés... Et j'crois que c'est tout. Et donc, j'fais partie du club. Et j'pratique la boxe, comme t'as pu voir, j'disais, en pointant du pouce le sac de frappe dans mon dos.
J'lui jetais encore un regard, de haut en bas, toujours indéchiffrable, et finissais par conclure que, mouillé comme il était, il allait en foutre partout, et allait finir malade. Et des serviettes, ici, y en a des tonnes. J'levais un index, lui intimant silencieusement de n'pas bouger, et me dirigeais vers le fond de la salle sans faire de bruit en marchant. J'atteignais le plus vite possible sans me presser les placards du fond qui contenait toujours quelques serviettes propres au cas ou on aurait oublié la sienne. Ce qui était très pratique pour la situation actuelle. J'me saisissais de la première serviette, couleur crème, qui sentait le propre, puis fermait le casier et retournai vers le garçon. La salle était grande, mais mes longues jambes arrivaient à me la faire traverser assez rapidement.
- C'est vraiment étrange qu'il nous dise quelque chose.
J’acquiesçais :
- Ouais. Mais avec le visage découvert, on arrivera peut-être à le reconnaître. Il devra bien enlever son masque pour se sécher... J'n'y avais pas tellement pensé en allant lui chercher une serviette, mais après réflexion, j'n'aimerais pas rester le visage mouillé à sa place.
Une fois de retour, j'lui tendais la serviette :
- Tiens, sèches-toi avec.
J'tournais la tête vers les fenêtres hautes de la salle, n'ayant pas remarqué jusque-là que le temps avait radicalement changé au cours de la journée. Lorsque j'étais arrivée, il faisait relativement beau et maintenant, c'était limite une tempête. La pluie se fracassait contre le toit du bâtiment et on entendait les puissants coups de vent également. J'espérais que ça allait se calmer, parce que j'comptais pas me prendre une saucée... J'me souvenais de la présence du type au masque à gaz et reportais mon regard sur lui, cette fois plus professionnel, plus critique. De ce que j'voyais, il était tanné, plutôt fin, et détruisait le stéréotype de la montagne de muscles qui font de la boxe. Mais j'n'étais pas ignorante que la force n'résidait pas uniquement dans les gros muscles. D'ailleurs, il était peut-être fin, mais il était taillé. J'pouvais voir ses abdos' dessinés et ses biceps nerveux. Sec, mais il pouvait peut-être s'avérer fort...
- T'as déjà fait de la boxe donc ?, j'demandais en relevant mon regard dans le sien. Combien de temps ? C'était important de savoir ça, pour me faire une meilleure idée de son niveau. Oh et au fait, j'passais une main dans mes cheveux, sans me rendre compte que mon geste rappelait le sien qu'il avait fait précédemment, la présidente du club est absente en ce moment, donc j'me chargerais de ton inscription... Tu veux t'inscrire, hein ?, j'demandais, pour être sûre, ma main allant chercher un bout de ma serviette pour sécher l'arrière de ma tête.
Ma séance avait été interrompue, mais ça n'me gênait pas tant que ça à vrai dire. Il était pour le moins... Intriguant.
Sujet: Re: Combat entre Soleil et Lune [ft. Gwen~] Mer 29 Mar - 12:52
Combat entre Soleil et Lune
Le Norvégien n'avait pas quitté du regard la fille qui se tenait en face de lui. Son Roundhouse kick en high kick l'avait franchement impressionné. Non seulement son geste avait été parfaitement exécuté, mais en plus de ça son coup avait été particulièrement puissant. Il ressentit un frémissement tout le long de son corps. Cette fille était vraiment forte et elle lui rappelait toutes les fantastiques personnes qu'il avait rencontré dans son ancien club de boxe. Il se sentait chez lui grâce à elle. Il remarqua qu'elle l'observait mais ne dit rien, faisant exactement la même chose. Tout en elle l'impressionnait. Tout d'abord, elle était grande. Certes pas autant que lui, ni que sa sœur, mais elle était plus grande que toutes les filles avec qui il avait discuté auparavant à Immortalia. Elle avait les cheveux courts, noirs comme les siens, sauf que lui c'était une coloration. P't-être qu'elle aussi. Il avait, avant qu'elle ne se tourna face à lui, remarqué un tatouage sur une de ses épaules représentant quatre épées et une fleur. Ce genre de motif n'était généralement pas anodin et Gyula se surprit à vouloir la questionner au sujet de son tatouage. Et une fois qu'ils se mirent face à face, il remarqua que non seulement elle avait un tatouage, mais qu'elle avait aussi des piercings, celui qu'il vit en premier étant le rouge qu'elle avait à l'arcade. En parlant de rouge, ses yeux étaient de cette couleur. Des lentilles ?
- Il semblerait que vous ayez beaucoup en commun !
Il ne répondit rien, perdu dans son observation. Ses épaules et ses bras étaient musclés et ses jambes semblaient l'être aussi. Elle a l'air d'êt' plus balèze qu'ma sœur... Il ne put se retenir de sourire derrière son masque, affronter cette fille serait sans doute du suicide, il le sentait. Il poursuivit son observation qui était accompagnée par les commentaires incessants de Freyr qui concernaient, pour la plupart, sa poitrine généreuse. Ce qui le marquait le plus était cette sensation de déjà-vu, mais il n'arrivait pas à savoir pourquoi il l'avait. L'étudiant tressaillit lorsqu'elle répondit finalement à sa question, le sortant de ses questionnements. Il se sentait beaucoup mieux, il était chez les M, elle en était une elle-aussi. Ou en tout cas, le fait qu'elle soit là lui faisait penser ça.
- Fais quand même attention. - T'en fais pas.
Elle lui demanda par ailleurs s'il était un étudiant N et il se rappela soudainement avoir retiré sa cravate. Tant pis, il allait pas la remettre juste pour lui faire plaisir. Il écouta ses informations sur le club de boxe, ou plutôt le Fight Club, l'entendre expliquer brièvement les domaines du club lui donnait de plus en plus envie de s'y remettre. Deux ans d'absence... J'espère qu'ça ira... Elle s'arrêta de parler pour le jauger du regard, encore une fois, avant de lui indiquer du doigt de ne pas bouger et de tourner les talons et marcher dans la salle dans un silence aussi impressionnant que sa force. Il resta à sa place sans trop comprendre, mais il était sur ses gardes. Après tout, on ne sait jamais dans une salle où des sports de combat sont pratiqués. Surtout dans un établissement scolaire comme celui-ci. Toutefois, rien n'indiquait une quelconque attaque ni danger. Il regarda autour de lui, un sourire satisfait aux lèvres. Cet environnement lui rappelait énormément de souvenirs de grandes satisfactions, mais surtout de la première fois qu'il avait mis les pieds dans un tel bâtiment. Alors qu'il baissa son regard sur la fille, elle s'était déjà mise à marcher dans sa direction sans qu'il ne l'entendit, le faisant tressaillir. Elle tenait entre ses mains bandées une serviette couleur crème qu'elle lui tendit une fois arrivée vers lui, c'est à dire très rapidement. Il regarda la serviette et hocha simplement la tête pour la remercier. Il la prit mais ne se sécha pas immédiatement, attendant qu'elle termine de parler. Ses yeux étaient vraiment beaux, son visage plus généralement. Elle était complètement différente de toutes les personnes croisées dans l'établissement scolaire. Elle était rafraîchissante. Il posa la serviette sur une de ses épaules et baissa la tête pour défaire son masque à gaz qu'il attacha à l'une de ses cuisses. Sans vraiment relever sa tête, il attrapa la serviette couleur crème, la déplia un peu et la plaqua sur son visage et ses cheveux, frottant doucement.
- J'en ai fait pendant 7 ans, mais j'ai arrêté 'y a deux ans.
Il s'attarda à sécher ses cheveux, une fois son visage sec, les massant et les frottant doucement pour ne pas les abîmer ni les emmêler.
- J'aim'rais m'inscrire, ouais. 'Fin si c'possible. Au fait, j'suis un M, pas un N.
Il frotta lentement ses racines pour les sécher un peu plus, puis la point de ses cheveux pour qu'ils arrêtent de goutter. Son regard fut attiré par les fenêtres par lesquelles on pouvait voir les nuages noirs et la pluie tomber en trombe. Il ne put se retenir de soupirer. Si ça avait été de la neige, il aurait franchement apprécié et se serait même précipité dehors, mais non, il fallait que ce soit la pluie. Il fallait que ce soit l'Irlande. Il n'avait malheureusement plus le choix, plus depuis qu'il avait été possédé...
- Te plains-tu de ma puissance ? - Huh ? - Ma puissance. La pluie ! - Ah. Un peu quand même... C'chiant. - Ne dis pas ça, c'est blessant ! Et puis regarde, grâce à moi, tu as pu trouver un club qui t'intéressait et tu as pu revoir cette belle demoiselle ~ - … « revoir » ? C'la première fois que j'la vois. - En es-tu sûr ?
Qu'est-ce qu'il détestait quand Freyr ne lui répondait pas clairement. Alors comme ça ils s'étaient déjà vus ? Il posa son regard sur la fille et plissa les paupières. Elle lui disait vraiment quelque chose mais il ne savait plus où ni quand ils avaient pu se voir ! Il avait aussi déjà entendu sa voix, mais où ?! Il grimaça un peu avant de lâcher, encore une fois, un soupir. Il mit la serviette autour de sa nuque, se frottant le derrière ses oreilles avec les extrémités. Il réfléchissait encore à où est-ce qu'ils avaient pu se voir et se parler. S'étaient-ils vraiment parlés ? Il soupira de nouveau. Il avait déjà eu cette sensation avec... Comment il s'appelait déjà ? Le roux-tape-à-l'oeil... Ah ! Lawrence ! C'était ça... Il avait donc déjà eu ce sentiment avec lui lors de la soirée organisée par l'école pour la St-Valentin. Cette soirée avec lui avait été particulière... Il se souvint s'être enfermé dans les toilettes pour pleurer la triste nouvelle qu'il lui apprit. Ou en tout cas pour se libérer du poids de la tristesse du dieu nordique. J'aurais jamais cru qu'j'aurais autant discuté avec un type comme lui... Il s'était en effet un peu ouvert à lui, parlant de succulentes, un sujet qu'il connaissait plus que bien étant donné qu'il en avait deux dans sa chambre, pourtant, la première fois qu'ils s'étaient rencontrés, il avait eu une grande envie d'étriper le roux qui l'avait accusé d'avoir... Hein ? Il cligna plusieurs fois des yeux pour regarder la boxeuse, son regardant étant dans le vague pendant qu'il réfléchissait, et les écarquilla avant de s'écrier :
- MAIS T'ES LA FILLE DU COURS D'BIOLOGIE ?! - Ah, tu t'en souviens enfin ~ - HELVETE !* T'pouvais pas m'le dire plus tôt ?! - Pourquoi ? Ça n'aurait pas été divertissant, et puis au moins tu travailles ta mémoire ~
Il lâcha un grognement adressé à son dieu et baissa la tête en serrant les dents et grimaçant. Il s'énerva contre Yngvi-Freyr avant de lâcher un long soupir résigné et de se redresser. Il la regarda en arquant un sourcil.
- On dirait qu't'as pas eu trop d'soucis après ça... »
Il faisait plus un constat qu'il ne s'inquiétait. A vrai dire, il s'en foutait un peu des conséquences qu'elle avait pu avoir. Il comprenait un peu mieux tout ce qu'il s'était passé. C'était donc encore moins étonnant qu'elle ait tabassé des types aussi violemment vu qu'elle faisait parti du club de boxe, ce n'était d'ailleurs pas étonnant qu'elle frappe aussi puissamment si elle était capable de tabasser des types, et avec cette force et technique, c'était tout simplement normal qu'elle fasse parti du club. Il passa de nouveau une main dans ses cheveux, presque nerveusement. Il ne savait pas comment se tenir en face d'elle, elle le déstabilisait. Il était véritablement impressionné par elle, mais en même temps, il ne se sentait pas très à l'aise, ce qui l'intriguait. Que devait-il faire dans ce cas ? Il se contenta de se dire qu'il se ferait petit en espérant ne pas dire quelque chose de maladroit pour ne pas se faire défigurer, bien qu'au fond, ça ne le dérangerait pas plus que ça. Il devait lui faire face, lui tenir tête même s'il savait que sa force était moindre face à la sienne. Tant pis, au moins il s'améliorerait.
Sujet: Re: Combat entre Soleil et Lune [ft. Gwen~] Lun 1 Mai - 1:34
Combat entre Lune et Soleil
feat ~ Gamin a.k.a Frangin a.k.a Gyula
J'plissais légèrement les yeux. Il le faisait exprès. Obligé. Ce gars avait gardé la tête baissée, j'n'avais pas eu le temps de voir sa tronche. Pour sûr qu'il avait fait exprès ! J'pinçais les lèvres en une moue ridicule, déçue. Absolutely unfair.J'croisais les bras sur mon torse, m'faisant à l'idée que j'finirais bien par savoir à quoi il ressemblait ; il n'pourrait pas rester éternellement la tête baissée. J'oubliais presque cette histoire de face lorsqu'il répondit à l'une de mes questions. Mon attention avait été totalement acquise, en une seconde. J'haussais les sourcils, très intéressée. 7 ans, comme moi - j'entamais ma huitième année, mais c'était un détail. Même s'il avait fait 2 ans de pause, il n'devait pas être si nul. Cette nouvelle m'emballait pas mal. J'étais la seule dans le club à pratiquer la boxe à un si bon niveau, et la concurrence m'manquait un peu. Certes, ce gars devait pas être aussi fort que moi, surtout s'il avait rien fait pendant ces deux dernières années, mais même, ça m'changerait des débutants. Il avait dû commencer tôt pour en avoir fait autant d'années et en se permettant d'arrêter pendant quelques ans. J'penchais la tête sur le côté. J'disais ça, mais j'n'savais pas quel âge il avait. Il pourrait même être un prof, mais j'en doutais fortement. Il portait l'uniforme des étudiants, de toute façon. Et il était un M, qu'il m'apprit. Ça m'rassurait de savoir ça, car ça m'épargnait pas mal de problèmes. Et il devait être aussi un nouveau, pour n'pas connaître le complexe. Il était pas d'ici, non plus. À cause du masque au début, puis de la serviette étouffant sa voix, j'n'avais pas pu discerner l'accent dans sa voix. J'n'savais pas le reconnaître d'ailleurs. Il y avait comme un côté « brute ». Slave, peut-être ? Or german ? Va savoir... N'empêche, et ça m'amusait, ce gars s'avérait être de plus en plus intrigant. D'autant plus que j'remarquais autre chose... De plus atypique, dirons-nous. J'penchais la tête sur le côté ; il semblait porter une certaine attention à ses cheveux. J'voulais dire qu'il mettait carrément trois heures à les sécher. Et en y faisant beaucoup plus attention que moi - fallait dire que j'n'étais pas un exemple. Mais même, ça restait rare. 1 point en plus pour l'intrigue. Et allez savoir pourquoi, mais ça m'amusait, encore. J'cachais mon sourire, que j'n'avais su retenir pour une fois, en passant ma serviette sur mon visage.
J'reprenais mon sérieux en soufflant un coup et en repensant à ce que j'devais faire. Comme ce gars voulait effectivement s'inscrire, fallait une fiche d'inscription. J'tournais la tête vers le mur du grand côté, presque uniquement tapisser de cassiers. Fallait trouver une fiche d'inscription dans tout ce bordel. Souhaitez-moi bonne chance ? J'soupirais, cette fois plus de dépit. Leila m'avait pourtant montrée une fois où elles étaient, au cas où. J'avais pensé que ce « au cas où » n'arriverait jamais, j'n'avais donc pas fait d'effort pour retenir l'emplacement... Oui, actuellement, j'le regrettais. Bon, ce dont j'étais sûre, c'était que les cassiers de gauches étaient à éliminer. Ça se passait à droite. Mais il en restait quand même pas mal. Inconsciemment, j'me grattais la gorge en un geste de gêne et de réflexion. Dans mes pensées, j'avais comme qui dirait oublié la présence de l'« invité surprise ». Ainsi, pour vous dire que sa soudaine exclamation, plus que violente, contrastant avec son ton calme et grave précédent, m'avait pris totalement par surprise. J'avais été sortie de mes esprits par un vrai sursaut en reportant mon regard agrandi par l'étonnement sur lui.
Son visage. J'le voyais enfin. Bien sûr, ces yeux furent les plus captivants d'abord, même si j'devrais être habituée, puisque les miens sont également surprenants. Mais je ne passais pas mes journées à me regarder dans un miroir pour admirer mes yeux. Il y avait un petit côté noisette mais avec de l'or... Un peu miel. C'était atypique, mais plaisant. Et j'n'arrivais toujours pas à dire si c'étaient des lentilles ou non. Maintenant qu'il avait les cheveux secs, il avait perdu de son air de chien mouillé, et pour dire, son visage n'en donnait pas du tout le ressenti. Il y avait quelque chose dans celui-ci de particulier, d'« exotique » si vous voulez. Des traits que j'n'avais pas l'habitude de voir ; longs, fins et droits. En le regardant, c'était quelque chose de dur et de froid. Et pourtant, lorsqu'il baissa la tête, comme s'il venait de s'rendre compte de son éclat de voix, peut-être un peu gêné, cette image se brisa. J'le voyais sous un autre jour, que j'n'arrivais pas encore à bien déchiffrer. Il était humain, après tout. J'n'comprenais pas son grognement et j'n'pouvais voir son visage. J'détendais mon corps, que j'avais inconsciemment crispé sous la surprise, et quelque part... intimidée par son visage. Même si ce sentiment avait déjà disparu, comme s'il n'avait jamais existé*. Maintenant, j'étais plutôt intriguée par son comportement, même si le rapprochement entre M et divinité causante se fit vite dans mon esprit. Il redressait la tête, et j'haussais un sourcil face au sien et à ses paroles. Qu'est-ce qu'il avait dit tout à l'heure déjà ? Cours ? Hmm... Il avait des piercings, encore comme moi. On se ressemblait pas un peu trop ? Ils étaient pas mal, en plus. À cette distance, j'n'étais pas sûre, mais j'avais l'impression qu'il y en avait avec des serpents dessus... Biologie ? Réflexion faite, sa tronche me disait vraiment quelque chose. Toutes ces ressemblances me semblaient familières... Cours de biologie ?
- Oh. - Oh.
La révélation devait se lire dans mon regard si on y faisait assez attention. J'connaissais bel et bien ce gars. Enfin, "connaître" était un bien grand mot. On avait juste partagé le pire cours de tous les temps ensemble. Des victimes de la malchance. Du coup, ces paroles me parurent plus claires. "Pas trop d'soucis", qu'il avait dit. Y repenser me fit discrètement grimacer et j'resserrais légèrement mes bras, toujours croisés sur ma poitrine. Ouais, pas trop d'soucis... J'avais surtout intérêt à n'plus en faire à l'avenir. J'reportais mon regard dans celui du plus grand sans rien y laisser paraître. Il devait vraiment être nouveau pour dire ça. En même temps, il avait raison. J’esquissais un demi-sourire aigre, un peu triste, désabusé, peut-être un peu inquiétant.
- Si tu veux dire par là que j'suis toujours vivante, alors ouais, j'm'en sors plutôt bien.
Il pourrait être choqué par de telles paroles, mais c'était comme ça que ça marchait au Pensionnat. Le triste sort des M... J'y avais échappé, au moins. Mais j'devais pas y repenser, clairement, ça m'faisait pas du bien. J'voyais bien que ce gars n'semblait pas à l'aise en face de moi, et que mon attitude n'l'aiderait certainement pas. Mais j'n'voulais pas cacher pour autant la plaie qu'avait laissée ce souvenir. Mais j'n'étais pas le genre de personne à me laisser aller. Et puis, j'n'étais pas seule, me fit comprendre Brigid en m'inondant de sa chaleur si réconfortante qui réussit à rendre mon sourire plus léger et comme reconnaissant. J'fermais les yeux sous l'effet bienfaiteur et après un soupire, j'me sentais de nouveau parfaitement bien. En rouvrant les yeux et en les reposant sur l'invité surprise, j'revins dans le présent. C'te fichue fiche d'inscription. Et si jamais ce gars était curieux de mon comportement, il allait devoir garder ses questions pour lui, parce que j'comptais pas en reparler.
Cette fois, sans attendre et en lâchant un naturel "bouge pas", j'me dirigeais vers les cassiers. J'n'étais toujours pas sûre de l'emplacement des fiches d'inscriptions, mais comme on disait, fallait prendre le taureau par les cornes. Ainsi, sans une once d'hésitation apparente, j'ouvrais le premier cassier qui se présentait devant moi et croyez-le ou non, mais c'était le bon. À force de chercher, faisant le tri entre les dossiers vierges et ceux déjà remplis, j'réussis à dénicher une feuille d'inscription et un stylo, coincé tout au fond du cassier. J'revins vers le noiraud après avoir refermé le tiroir en agitant la fiche pour lui dire de me suivre. J'allais jusqu'à une des rares fenêtres à notre hauteur, qui nous permettait de nous y accouder et d'y voir l'extérieur. Oh, mais n'vous inquiétez pas, d'habituels barreaux nous empêchaient toutes fuites. Une fois le plus grand à mon niveau, j'lui tendis le stylo, la feuille déjà posée à plat sur le rebord de la fenêtre.
- Tiens. J'désignais ensuite la fiche. C'est pour t'inscrire. J'te laisse la remplir, ok ?
J'me reculais pour lui laisser la place qu'il fallait pour qu'il puisse écrire et j'm'adossais contre le mur. J'continuais de sécher les derniers restes de sueurs sur mon visage et mon cou, appréciant la douceur de la serviette sur ma peau. Mon soupir passa inaperçu dans l’épaisseur du tissu. J'devais pas donner le meilleur des spectacles à ce nouveau. Clairement que lâcher une phrase pareille, puis faire faire comme si de rien était devait être troublant pour lui. Mais il devrait apprendre très rapidement que chez les M, on était tous étranges... Et que j'étais "censée" n'pas être l'une des pires. De toute façon, j'avais rien d'autre à dire et y avais rien à étaler sur le sujet que j'étais toujours dans mon statut de "vivante et heureuse". Le plus important actuellement, c'était l'inscription de ce type, dont j'n'connaissais absolument rien. J'reportais mon regard sur lui, penché sur sa feuille. J'devrais réussir à chopper quelques informations dans sa fiche. Son nom, son âge... Oh. J'me penchais vers lui, me souvenant soudainement de quelque chose :
- Au fait, n'remplis pas la section où ça demande ton niveau. Puisque j'suis là, j'pourrais juger par moi-même. J'rencontrais son regard. Ça te va ?
Le tester était le meilleur moyen pour évaluer ses capacités. Et puis, comme il m'avait interrompu dans ma séance, autant que j'm'occupe bien de lui. Et en jetant un rapide coup d’œil dehors, il pleuvait toujours autant, j'allais pas le laisser repartir sous un temps pareil. Gardant son attention, j'm'adossais de nouveau au mur. J'laissais planer un court silence, que j'cherchais à rendre léger tant dans le sentiment, tant par mon apparence désinvolte. J'n'voulais pas le stresser.
- Quel genre de boxe tu pratiquais ? En sachant ça, j'saurais sur quoi l'évaluer. Si t'es partant, j'désignais le sac de frappe le plus proche, tu pourrais faire une petite démonstration des mouvements que tu connais ? L'habituel échauffement que tu faisais, ok ? Ça sonnait un peu comme une demande d'accord, et j'gardais mon regard honnête dans le sien, essayant vraiment de n'pas l'obliger à quoi que ce soit. J'n'faisais que proposer, même si le sentiment qu'il m'avait donné précédemment était celui d'une personne n'souhaitant pas rester à rien faire. Sinon, t'as appris la boxe dans un club ou quelque chose comme ça ?
Il pouvait avoir l'impression de se faire mitrailler de questions, mais j'voulais être sûre de n'rien oublier et qui pourrait s'avérer important pour la suite. J'laissais mon regard survoler son corps, toujours en réfléchissant à une possible question, mais c'est autre chose qui décida de pointer dans mon esprit. J'fronçais légèrement les sourcils, gardant mes yeux au niveau de son torse, et on pourrait presque croire que j'avais une mine soucieuse. Mais essayez donc de comprendre mes expressions...
- J'n'ai pas de tenue à te prêter. Des vêtements trempés, qui te collaient à la peau, y avaient clairement rien de plus chiant. Et j'disais ça en connaissance de cause. Ce qui posait le plus de problèmes, c'était sa chemise qui le moulait franchement, et ayant déjà été dans cette situation, j'pouvais assurer qu'il n'serait pas à l'aise dans ces mouvements. Pas totalement libre. J'lui dirais bien de l'enlever et de rester torse nu, mais ça risquerait d'être mal vu... J'reportais mon regard dans le sien : T'arriveras à faire avec ?
Sujet: Re: Combat entre Soleil et Lune [ft. Gwen~] Dim 20 Aoû - 18:10
Spoiler:
Désolée pour le délais et la longueur ;w;
Combat entre Soleil et Lune - ft. la Frangine a.k.a. Gwen
Les colorations rendant les cheveux fragiles, Gyula en prenait grand soin, c’était pour ça qu’il prenait vraiment son temps en les séchant. Et comme à chaque fois qu’il le faisait, il ne prêta pas attention à l’attitude de son interlocuteur, quand il le fit, il remarqua que la fille semblait perdue dans ses pensées et regardait ailleurs, en direction des nombreux casiers. Elle semblait embarrassée, ou quelque chose dans le genre, il ne savait pas tellement mais il était quasi certain que c’était à peu près ça car il avait posé son regard sur son cou, zone qu’elle grattait et ce geste lui faisait penser à de l’embarras. Mais ses pensées à lui étaient trop occupées à essayer de se souvenir d’où il avait vu cette fille pour vraiment s’attarder sur le sentiment qu’elle éprouvait à cet instant précis. Et quand il avait enfin trouvé et qu’il s’était brusquement exclamé, elle sursauta et le regarda avec étonnement. En temps normal il aurait sans doute moqueusement ricaner à cette réaction, mais il avait plus ou moins conscience de ce qu’elle venait de vivre et il était embarrassé de s’être écrié de la sorte. Mais c’était quand même une sacrée « découverte » qu’il venait de faire ! La fille qui se tenait en face de lui n’était pas n’importe qui ! Il ne fit pas vraiment attention à ses réactions, pas avant qu’il ait fait son constat sur le fait qu’elle semblait bien. Son manque d’expression le mit mal à l’aise, comment était-il censé réagir ? Et quand elle finit par vaguement sourire, son malaise ne fit que s’accroître. Il venait de faire une sacrée bourde, ce que lui confirma ses paroles. Il baissa son regard, ne sachant pas trop quoi faire. Une once de curiosité l’avait piqué : que lui était-il arrivé ? Ou plutôt : qu’arrivait-il aux M qui dérangeaient ou qui créaient des problèmes ?
« Tu n’aimerais pas savoir.
La voix de son dieu était trop mielleuse au goût du Norvégien qui, finalement, ne voulait plus savoir de peur de connaître l’horrible vérité. Il ne savait encore rien, au final. C’était sans doute mieux ainsi. Il passa sa main sur sa nuque à la recherche d’un moyen de penser à autre chose. Un moyen pour se calmer. Son estomac était noué et ses pensées plongées dans diverses questions à la recherche de réponses, il voulait savoir comment il en était arrivé là. Pourquoi lui ? Pourquoi les M ? Ça le travaillait depuis son arrivée, mais ça ne faisait que s’accentuer à force de rencontres comme celles-ci. Le soupir de la fille, Gwen s’il se souvenait bien de son nom, le fit frémir et il releva son regard sur elle. Elle semblait… Mieux. Plus calme et détendue. Etait-elle aussi douée pour gérer ses émotions ou sa divinité l’avait-elle aidé ? Dans les deux cas, il l’enviait un peu. Même si Freyr avait tendance à le soutenir et l’encourager, il pouvait se montrer très froid, comme à ce moment. Son hôte ne pouvait pas vraiment lui en vouloir pour autant, après tout, n’était-il pas un dieu ? Cela devait peut-être lui donner le droit d’agir de la sorte. Leurs regards se croisèrent, l’étudiant écarquilla les yeux, légèrement surpris puis entrouvrit ses lèvres, prêt à la questionner sur sa relation avec sa divinité et sur les conséquences qu’ils pouvaient subir s’ils causaient des ennuis. Elle l’arrêta net en lui disant de ne pas bouger avant de partir en direction des casiers. Il la regarda y aller et lâcha un soupir, c’était sans doute mieux comme ça. Il ravala son malaise et frotta légèrement ses cheveux encore un peu humides sans quitter la demoiselle du regard. Il garda le silence et la suivit lorsqu’elle lui fit signe, il se demanda ce qu’était le papier et se dit que ce devait être une feuille d’inscription ou quelque chose de semblable. En s’approchant, il ne put s’empêcher de remarquer les barreaux aux fenêtres. La joie.
- Tsss… On s’croirait dans une prison…
Marmonna-t-il. Une fois à sa hauteur, il prit le stylo qu’elle lui tendait et se contenta de hocher la tête à ses paroles. Il regarda la feuille et plissa un peu les yeux avant de soupirer. Il appuya le stylo sur sa tempe alors qu’il lisait ce qui était écrit et commença, après un petit bout de temps, à remplir ce qu’il fallait. Il avait de la chance de comprendre ce qui était écrit, il aurait vraiment été embêté s’il ne comprenait pas quelque chose. Il fit une pause et lança un regard en coin d’œil à la boxeuse quand elle lui adressa de nouveau la parole. Elle voulait le tester ? Fæn… ‘manquait plus qu’ça… Il pria mentalement pour qu’elle aille doucement avec lui, il s’était un peu rouillé après une pause aussi longue, bien qu’il se soit quelques fois battu – rarement – pendant celle-ci, les règles n’étaient plus trop présentes dans son esprit. Presque inconsciemment, il hocha la tête. Hé merde… pourquoi j’viens d’accepter… A croire qu’j’suis suicidaire..
- Tu viens à peine de t’en rendre compte ? - J’avais pas b’soin d’ton commentaire…
Le dieu nordique ricana, il semblait être de bonne humeur, sans doute la situation le divertissait beaucoup. L’humain réfléchit un peu plus à ce qui allait se passer – le fait qu’elle allait le tester – et se dit qu’au final, ce serait sans doute une bonne idée, non pas qu’il souhaitait se faire laminer, mais cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas battu, défoulé et qu’il n’avait pas eu de bons adversaires. Il s’était souvent fait frapper comme pas possible, mais jamais autant que ça non plus et en général, quand ça arrivait, c’est qu’il était seul face à un groupe d’ordures qui ne savaient pas se battre sans aide. Elle avait su captiver son attention, encore une fois, il l’écouta donc attentivement et regarda le sac qu’elle avait désigné avant de reposer son regard sur le sien qui l’intriguait de plus en plus. Il ne dit rien au cas où elle avait autre chose à ajouter. Il remarqua que ses yeux étaient descendus sur son torse et baissa la tête pour voir si quelque chose n’allait pas. A sa question, il haussa les épaules.
- J’peux retirer ma ch’mise, ce s’ra mieux pour bouger et j’tomberai pas malade. ’Fin.. Si ça t’gêne pas.
Il regarda le papier d’inscription puis de nouveau la fille.
- J’faisais du… Muay thai en club. J’ai participé à quelqu’compétitions, dans ma région. J’ai eu quelqu’médailles mais pas grand-chose et qu’des bronzes. M’enfin, c’déjà ça. La compétition c’pas mon truc, j’préfère rester en club.
Il inspira grandement avant de soupirer et passer une main dans ses cheveux.
- Ça m’va de t’montrer les échauff’ments et coups que j’connais…
Il posa finalement le stylo et déboutonna les manches de sa chemise, puis le haut de celle-ci, dégageant un peu plus la base de son cou.
- Ca fait longtemps qu’tu boxes, nan ?
Le Norvégien la regarda avant de retirer la serviette et la poser à côté de la feuille d’inscription. Il leva les bras, entrelaçant ses doigts pour s’étirer et s’écarta pour avoir plus d’espace. Il entreprit donc de faire ses étirements latéraux, verticaux, il étira ses jambes puis s’installa par terre pour poursuivre sa tâche. Décidément, l’uniforme n’était pas ce qu’il y avait de plus pratique pour faire du sport. Après plusieurs minutes d’étirements, il se leva et retira sa chemise, la laissant par terre, afin de ne pas être trop gêné au moment de faire des mouvements dignes de son niveau. Il se repositionna par terre et commença son échauffement comme il avait appris dans son club : des abdos, des pompes et du gainage. Il ne fit que ceux-là pour gagner du temps, après tout, il lui montrerait bien ses coups et il devait garder des forces s’il venait à l’affronter. Les exercices faits, il s’approcha du sac et se mit en position, poings devant le visage, jambes bien écartées, mais pas trop. Il sentit Freyr s’exciter à l’idée de s’entraîner et ne put retenir un sourire avant d’enchaîner les coups de poings directs, des crochets et de sautés. Il bougea comme s’il était vraiment face à un adversaire, une vieille habitude. Il poursuivit avec des enchaînements de coups de pied, notamment un roundhouse-kick en high-kick, moins puissant que celui de la boxeuse, car Gyula ne cherchait pas à mettre toute sa force dans ses coups, simplement montrer sa technique. Il contrôlait bien sa respiration et grâce aux encouragements et conseils du dieu nordique, il poursuivit son échauffement avec des coups de genoux et même des coups de coudes qu’on lui avait enseigné bien qu’ils ne soient pas tout le temps acceptés dans les compétitions. Il sentait ses muscles se chauffer de plus en plus et apprécia la légère douleur qui envahissait son corps. Ça faisait longtemps qu’il n’avait pas ressenti toutes ces sensations, elles lui avaient manqué. Après un certain temps, il s’arrêta et se tourna vers Gwen, essayant de calmer sa respiration qui s’était un peu accélérée.
Sujet: Re: Combat entre Soleil et Lune [ft. Gwen~] Jeu 19 Oct - 20:17
[size=31]Combat entre Lune et Soleil [/size]
feat ~ Gamin a.k.a Frangin a.k.a Gyula
Au fond de moi, j'étais satisfaite que monsieur comptait pas garder sa chemise. Ça voulait dire qu'il était pas con et (peut-être) pas nul. À sa question, j'me contentais de secouer négativement la tête. J'n'allais pas m'étaler sur le sujet ; un mec torse nu, c'était mon dernier souci. Lorsqu'il se mit à me dire la boxe qu'il avait faite et son parcours, j'dus me faire violente pour n'pas montrer mon excitation. Avec de la chance, il y avait juste mes yeux qui étincelaient.
Du Muay Thai, Oh God. J'n'avais jamais eu l'occasion d'en faire, mais j'en gardais un souvenir h-y-p-e-r classe. Et s'il en avait fait pendant 8 ans, et gagné quelques médailles... J'étais désolée pour ce Gyula, mais j'étais désormais trop intéressée pour le laisser filer.
- Soudainement, cette salle semble vraiment être une prison.
J'retenais un rictus carnassier, tandis que le brun acceptait mon offre.
- Mais non, les portes ne sont pas fermées à clef, plaisantais-je à moitié.
Alors qu'il commençait à déboutonner sa chemise, mon regard parti s'ancrer instantanément au niveau de sa clavicule marquée, aimantée par la forme de son tatouage devenu plus visible. C'n'était qu'une petite partie, le reste du tatouage s'étalait sur son pec' droit, ce que j'arrivais à deviner sous son haut. De ce que j'voyais, j'avais l'impression que c'était une branche - dans un style particulier, pas totalement réaliste, mais une branche quand même. Et même si ce n'était qu'une branche, elle était belle. Pas de la merde, le tatoueur. J'n'osais imaginer le reste de l'oeuvre. J'fus perturbée dans ma contemplation par une question de Gyula. J'croisais son regard un instant quand j'quittais son tatouage à regret pour lui répondre :
- Exact. J'entame ma neuvième année de boxe anglaise. Aucune sorte de supériorité perçait dans ma voix.
Mes yeux suivaient naturellement ses mouvements, la serviette qu'il posa à côté de la feuille d'inscription et lorsqu'il commença ses étirements. Déjà, c'était bien, il était pas idiot, il prenait son temps pour chauffer ses muscles. Alors qu'il levait les bras au-dessus de sa tête, mon regard fut sur ses avant-bras en un instant, remarquant qu'ils étaient relativement développés. Ce mouvement qu'il exerça leva sa chemise, dévoilant le bas de son ventre, où j'pus voir que ses hanches étaient saillantes et ses abdos' dessinées. Un nouveau tatouage était là pour me ravir les yeux ; même si ça n'avait été que très rapide, j'étais pratiquement sûre d'avoir reconnu un oiseau - sans doute un corbeau - encore une fois dans un style de tatouage particulier, proche du tribal. Mes yeux voyageaient à chaque bout de peau qui m'était offerte, qui prenait le rôle d'informations sur mon document "Gyula", presque instinctivement. C'était comme si mes yeux dévoraient ce qu'ils pouvaient, découpaient ses muscles pour mieux pouvoir les juger et me faire une idée de la forme globale de son corps. Mince, presque maigre, mais noueux. Intéressant.
Déjà, il s'était écarté et entreprenait de faire de plus grands échauffements. Son corps paraissait assez souple, et ce même si j'remarquais que sa chemise et son pantalon le gênaient dans certains mouvements. Rapidement, j'arrivais à voir qu'il avait de bons appuis. Délaissant sa chemise, il commença à enchaîner pompes, gainages, abdos. Il était en forme ; il faisait les exercices avec facilité. Et j'pouvais décortiquer avec joie ses tatouages.
J'avais eu raison, pour le corbeau. Il était magnifique. Sur son bassin, du côté gauche, tout en noir, dans un style tribal mais plus sophistiqué, que j'n'saurais nommer. Son second tatouage était encore plus complexe, et j'le trouvais encore plus beau - ce qui était compliqué. Dans le même style de tatouage, trônait une tête de cerf sur son pectoral droit. Ses 9 bois s'étalaient en éventail sur sa peau, dont celle sur sa clavicule que j'avais repérée. On pouvait comparer les bois à des branches d'un arbre noueux. Comme j'avais déjà à moitié remarqué, un tatouage, un dragon, s'enroulait autour de son bras gauche, pour se finir au niveau de son omoplate, dans le même style que ses autres tatouages. J'pourrais facilement admirer ses tatouages pendant des heures, mais j'avais à faire. Gardant un œil professionnel sur ses pompes, j'm'emparais de sa fiche d'inscription pour y chopper des informations.
"Nom : Eriksen"
C'était quoi l'origine de ce nom déjà ? Islandais, peut-être ?
"Prénom : Gyula"
Connaissait pas. Ca se disait comment : Jioula ? Yioula ? Djioula ? J'étais mal barrée...
"Classe : 2ème année universitaire"
Plus âgé que moi.
"Dieu : Freyr"
Son nom me disait quelque chose. J'forçais ma mémoire pour que ça me revienne. Il devait être un dieu nordique... Oui, c'était ça, Nordique. Et il avait pas une sœur, Freya ? Ou attendez, sa femme ? Well, j'étais sûre de rien... J'savais pas quel type de pouvoirs avait "hérité" Gyula, et n'souhaitant courir aucun risque, j'lui demanderais des précisions après son entrainement. S'il pouvait m'en donner. J'savais que certains dieux préféraient garder leurs secrets. Comme si on avait besoin de ça en plus.
"Sport préféré: Boxe" "Traître, ou loyal? Loyal, mais ça dépend des situations." "Sports désirés et niveaux : Boxe " "Tes motivations: C'mon seul vrai défouloir pour pas que j'm'en prenne aux personnes que j'croise."
Comme demandé, il avait laissé la rubrique "niveau" vide. J'enregistrais le reste des informations, notant notre type de motivation similaire. Remarquant du coin de l’œil qu'il se rapprochait du sac de frappe, j'délaissais la feuille sur le rebord de la fenêtre où j'm'étais assise, me préparant à décortiquer le moindre détail. Sa position de départ était bonne, et son sourire avant de frapper n'm'échappa pas.
Mes yeux était en constant mouvement, ne ratant rien, enregistrant tout, suivant ses poings, ses jambes, ses positions, l'expression sur son visage, analysant tout. Les coups variaient et s'enchaînaient à une bonne vitesse, il était bien mobile, sa concentration était totale. Coup de poing direct, bon, puissant, suivit du coude, moins bon, pas assez rapide, ouverture possible. Bonne esquive, bon appui, joli jeu de jambes, poings trop haut, ventre libre. Coup de pied trop lent mais reposition rapide, légèrement bancale, moins souple, ce qui rend son coup de poing moins bon. Coup de pied dangereux, audacieux, puissant, bonne reposition, bon enchaînement de coups de poings et genoux, manque légèrement de puissance.
Attaque bien portée et efficace. Défense avec un peu trop d'ouvertures...
Gyula m'adressa de nouveau la parole, s'arrêtant par la même occasion de frapper, cela eut comme effet de me faire sortir de ma "transe". J'n'm'étais pas vraiment rendu compte que j'étais restée complètement bloquée sur lui dans mon analyse, oubliant le monde extérieur. J'n'lui répondais d'ailleurs toujours pas, restant dans ma concentration, n'arrêtant pas mon observation, découpant comme au rasoir ses muscles encore contractés par l'effort. L'arrêt de sport qu'il disait qu'il avait fait se voyait, mais il devait être naturellement nerveux, car il lui restait de bons muscles même s'ils n'étaient pas très développés. Son torse se baissait et se levait à un rythme plus accéléré, j'remarquais de très légers tressautements sur certains de ces muscles et une légère pellicule de transpiration recouvrait sa peau. Il avait une bonne endurance.
J'me mettais à présent à penser sérieusement à sa question. Il fallait plus, ou pas ? J'fronçais les sourcils, mes yeux continuant d'aller sur son corps sans vraiment m'en rendre compte - ils étaient vraiment beaux, ses tatouages. Il m'avait fait une jolie démonstration, j'n'pouvais pas m'en plaindre. Mais j'avais comme un arrière-gout qui me restait sur la langue. Il manquait un petit "quelque chose". Et j'n'pouvais pas rester comme ça. Mais j'avais la solution. J'remontais enfin mon regard dans le sien, et esquissais un discret sourire sans aucune rivalité :
- Un petit combat, ça te branche ?
- On peut savoir à quoi tu penses ? J'aurais dû me douter que maman Brigid s'opposerait à mon idée.
- Laisse faire la pro'. J'n'voyais pas l'utilité de m'expliquer alors qu'elle pouvait littéralement lire mes pensées.
- Ce sera tranquille, j'expliquais à Gyula. Le but c'n'est pas d'être violent, juste pour finir de bien t'évaluer - si ça t'dérange pas, encore une fois, j'précisais. Et j'utiliserais des protections pour pouvoir juger la force de tes coups. Quittant le rebord de la fenêtre, j'le laissais à sa réflexion, partant chercher les affaires nécessaires.
Arrivée de nouveau aux casiers, j'n'mis pas longtemps à trouver ce que j'voulais. J'ressortais d'un casier en hauteur des pattes d'ours, que j'vérifiais être à ma taille. J'me faisais assez confiance pour prendre uniquement ces protections. J'ferais en sorte d'éviter les coups portés à la tête et ses coups de pied. Même si Brigid s'y opposait. Dans le casier d'à côté, j'prenais des gants de boxe, cette fois pour Gyula. J'prenais la plus grande taille, espérant avoir de la chance en tombant juste. Une fois de retour à ses côtés, j'lui lançais la paire de gants de boxe, pour voir un peu ses réflexes. Et j'l'avouais, comme pour le but de ce combat. Certes, juger la force de ses coups m'intéressait, mais j'voulais juger ses réflexes en situation "réelle" plus que tout.
J'n'comptais pas mettre plus de temps, il avait dû pouvoir récupérer un peu pendant que j'cherchais les affaires. J'enfilais mes pattes d'ours, comme si j'lui laissais encore moins le choix. J'sautillais un instant sur place, faisaient quelques petits étirements pour réveiller mes muscles, et le prenant par surprise, j'feintais un coup de poing sur la gauche pour pivoter et lui décocher un front-kick qui l'aurait eu au niveau du torse si j'n'm'étais pas arrêtée ou s'il n'avait pas évité. J'rebaissais ma jambe, pour me mettre en position de combat.
- Alors, oui ou non ? Une lueur combative, que j'cherchais à restreindre, brillait dans mes yeux, tandis qu'un sourire d'hallucinée commençait à étirer mes lèvres.
L'adrénaline du combat, c'était vraiment ma drogue.
Sujet: Re: Combat entre Soleil et Lune [ft. Gwen~] Ven 20 Oct - 19:48
Combat entre Soleil et Lune - ft. la Frangine a.k.a. Gwen
La réaction de la boxeuse ne passa pas inaperçu. C’était très discret, mais son regard voulait tout dire. Gyula se retint de sourire, il savait que ce regard n’était pas celui d’une groupie, mais celui d’une personne qui s’y connaissait et cherchait un adversaire. Il le savait car il avait le même. Il remarqua aussi son regard quand il déboutonna sa chemise, regard qui glissa sur les parcelles de sa peau qui se dévoilaient peu à peu. Encore une chose peu surprenante. Il était sûr avec ce genre de petits détails qu’elle n’était pas une débutante. A moins qu’elle soit très passionnée… Elle répondit à sa question et il en resta scotché. Il lui adressa un regard franchement impressionné. Neuf ans de boxe ?? Une lueur dans son regard exprimait son intérêt soudain. Il avait touché dans le mille mais ne s’attendait pas à un tel jackpot. Sa façon de le dire lui plaisait aussi, il n’aimait pas les gens se la pétaient parce qu’ils avaient fait tant d’années ou de compétitions de boxe. Le Norvégien avait débité ses prix, non pas pour s’afficher, mais par simple constat, espérant ainsi montrer à sa peut-être future partenaire de combat que ses années d’entraînement n’avaient pas été vaines. Ça l’avait motivé pour ses entraînements. L’étudiant les exécuta sous le regard attentif de Gwen, il était concentré dans ce qu’il faisait, comme à chaque fois qu’il se rendait à son ancien club. Même Freyr ne fit pas de commentaires à propos de la demoiselle et se prit même au jeu de coach pour son hôte surtout au moment fatidique de frapper dans le sac. C’était vraiment agréable. Le jeune adulte se sentait presque redevenir lui-même. Celui qui frappait dans un sac de sable ou boxait en salle. Sa vie et son bonheur n’étaient pas ailleurs. Sauf peut-être auprès de plantes, surtout de ses cactus adorés. Ahhh si seulement il pouvait passer ses journées à faire de la boxe et s’occuper de ses succulentes… C’était sans doute l’idéal auquel aspirait le jeune Norvégien. Cette pensée lui donna envie de retourner dans sa chambre et s’occuper de ses « kjære »* comme ils les appelaient si bien, mais l’instant présent lui plaisait trop pour qu’il se laissa distraire. L’odeur du sac, de la salle, de la pluie aussi, celle de sa propre transpiration… Que de souvenirs… ça lui plaisait tellement… L’excitation de Freyr lui plaisait aussi et était contagieuse. C’était une des premières fois qu’ils se sentaient aussi unis. Ils l’étaient déjà quand Gyula s’occupait de ses cactus, mais là c’était différent, c’était plus… Physique. C’était limité car les exercices étaient légers, mais les deux savaient que s’il poussait plus loin, ils se sentiraient plus proches que jamais. Il s’arrêta à contre-cœur et demanda à la boxeuse s’il devait continuer. Il n’était qu’à moitié étonné par la proposition qu’elle lui fit, lui arrachant un petit sourire satisfait. Oh oui qu’il était partant. Un peu trop même. Il en oubliait même sa légère crainte concernant la technique et force de celle qui cherchait déjà les protections et gants. Il attrapa sans problème ces derniers et les inspecta, ancien réflexe. On lui avait toujours dit de vérifier le matériel avant l’utilisation, au cas où il y avait un souci avec. La taille lui paraissait grande mais en les mettant il se rendit compte que c’était correct, un peu large mais pas trop non plus.
« Quand-
Il n’eut pas le temps de finir sa phrase qu’elle l’attaquait déjà. Il eut juste le temps d’esquiver et remercia ses réflexes.
- Hé bien, j’ai comme l’impression que ça va être intense. - … J’pense aussi…
Il afficha un sourire presque satisfait en réponse à l’expression de sa partenaire.
- J’crois qu’j’ai pas tell’ment l’choix.
Il se remit en position, frémissant d’excitation et d’impatience. Celles de son dieu le gênèrent un peu mais le motivèrent à passer à l’action. Il se mit à se balancer d’une jambe à une autre en position défensive. Il prit son temps pour l’observer, sa carrure, sa position, son expression et son regard. Elle était clairement musclée et sans aucun doute plus forte que lui. Mais il connaissait ses avantages et comptait bien les utiliser. Il commença doucement avec des coups basiques comme il l’avait fait avec le sac. Presque les mêmes. Presque dans le même ordre. Juste histoire de se mettre en situation.
- Vas-y, attaque. - Attends… - Montre-lui de quoi nous sommes capables. »
Il ne put se retenir de sourire et acquiesça mentalement. Elle voulait tester sa force ? Elle allait y goûter. Après plusieurs coups, il fit un side-kick suivi de près par un uppercut. Même si elle parvenait à bloquer ou se défendre, elle pouvait très bien sentir la force qu’il mettait dans ses deux derniers coups. Il sentit une chaleur familière l’envahir, celle de son propre plaisir à refrapper – une sorte de transe – accentuée par l’excitation du dieu nordique. Il veillait à tout. Sa respiration, les mouvements de ses pieds, jambes, bras et mains. Il était hors de question qu’il déçoive son adversaire qui était, et il l’admettait volontiers, plus forte que lui.
Sujet: Re: Combat entre Soleil et Lune [ft. Gwen~] Mer 29 Juil - 17:14
Lune vs Soleil... Fight !
feat ~ Gamin a.k.a Frangin a.k.a Gyula
J'sentais l’excitation monter en moi à la vue du sourire de Gyula, qui semblait être aussi grand que le mien. Le combat commençait doucement, j'laissais le brun mener. Premièrement, j'me contentais de bloquer ou d’esquiver. J'en profitais pour l'évaluer de plus près. Ses enchaînements étaient bien exécutés, presque fluide. Mes yeux étaient en constant mouvement, analysant ses actions, examinant ses placements. J'n'laissais rien passer. Son rythme était bon, ses coups bien portés et précis. Il semblait choisir ses endroits pour attaquer avec précision. J'décidais de lui rendre quelques coups, pour voir sa défense. Ses esquives étaient bonnes, fluides, encore une fois. Mais j'pouvais sentir ses années d'arrêts dans le maintien de sa défense, qui présentait quelques failles. Si j'y mettais assez de force, j'pourrais créer une brèche et porter quelques dégâts. Dans sa globalité, il avait des qualités mais surtout, du potentiel. Il sera capable de vite l'exploiter, encore plus vite si j'y travaille.
Mais, malgré ce futur prometteur, j'restais sur ma faim.
J'savais, j'sentais, qu’il pouvait faire encore plus que ça. Il n'donnait pas tout. Tout était trop calculé. Mesuré. La force qu'il mettait, les points qu'il visait... J'voulais pas de ça. J'voulais voir ce qu’il avait dans le ventre. Qu’il puise à l’intérieur de lui. N'pas simplement rester à la surface.
- N’exagère pas trop non plus… Il n’y a pas besoin d’aller trop fort.
- J'sais ce que j'fais.
- Tu ne connais même pas ce jeune homme.
- J'le sens. J'l’explique pas. Un instinct.
Déconcentrée par les reproches de Brigid, j'faillis n'pas réagir à temps pour parer Gyula. Mon corps avait réagi avant que mon cerveau puisse réfléchir à quoi faire. En réalité, c'était le sourire de brun qui l'avait trahi. A sa vue, une alarme interne s'était enclenchée, signalant "danger, danger". J'réussissais à contrer ses coups avec mes pattes d'ours, mais encore déstabilisée par Brigid, j'n'étais pas prête pour la soudaine puissance des coups de Gyula. J'étais forcée de reculer d'un pas, ce qui était rare, très rare.
Voilà. C’était ça que j'voulais.
Un frisson me parcourait, l’adrénaline montant en moi, j’avais du mal à retenir un sourire. Mes yeux s'écarquillaient sous l'excitation. Il commençait enfin à sortir les crocs. C'était naturel de ma part de le remercier.
J'lui laissais pas le temps de respirer, n'voulant pas perdre ce sentiment, l'opportunité de le voir se lâcher. Feintant un uppercut, visant son nez, j'l’obligeais à monter sa défense. J’en profitais pour porter mon vrai coup, labourant ses côtes d’un side-kick. J'reculais de quelques pas, remettant de la distance entre nous, pattes d’ours dressées. J'plantais mon regard dans le sien, mon corps entier pulsant sous l’adrénaline.
- Donne plus que ça. J'voyais que le début de son potentiel ; j'voulais le voir complètement. Et j’étais prête à aller le chercher moi-même s’il le fallait. J'bougeais souplement sur mes appuis, n'quittant pas du regard mon adversaire. Allez, ma conviction, mon envie de me battre, de voir de quoi il était capable, pouvait se faire sentir dans ma voix, j’t’attends.
Sujet: Re: Combat entre Soleil et Lune [ft. Gwen~] Sam 1 Aoû - 17:33
Combat entre Soleil et Lune - ft. la Frangine a.k.a. Gwen
Elle avait réussi à bloquer ses attaques, ce n’était pas rien. Elle était forte pour ne presque pas bouger sous ses coups. Freyr l’incita à poursuivre. Encore. Et encore. Toujours plus de puissance. Plus de coups. Cependant Gyula ne céda pas, de toute façon, il n’en eût pas l’occasion puisque son adversaire contre-attaquait. Il se protégea le visage et n’eût pas assez de temps pour esquiver le coup qui le fit reculer, plié en deux alors que son souffle était coupé le temps de quelques secondes. Ca faisait longtemps. Trop longtemps qu’il n’avait pas affronté quelqu’un de plus fort que lui. Qu’il ne s’était pas battu comme ça. Ses yeux noisettes rencontrèrent les siens, plus sombres, sa respiration était saccadée et comblait le silence ambiant durant ce court répit qu’elle lui laissait. Ses propos le firent sourire et il se redressa en passant son avant-bras sur son front pour en essuyer la sueur.
« T’es pas prête pour ça !
Il ricana avant de toussoter. Il savait que c’était faux. Il savait aussi qu’il pouvait se faire laminer en deux secondes par cette fille. Il reprit sa position et se mit à sautiller, il roula un peu sa tête en arrière puis se remit à attaquer. Ses coups étaient plus légers, rapides. Genou droit, poing gauche, une, deux, trois fois rapidement. Il misait sur la vitesse et l’agilité, comme il l’avait appris avec le muay thaï, mais il savait que ce n’était pas comme ça qu’elle voulait le voir se battre. Ni elle, ni Freyr. Ni lui-même. Elle lui donnait envie de donner tout ce qu’il avait, faire quelque chose qui sortait de sa boxe traditionnelle et se rapprochait de celle qu’il utilisait pour régler des comptes.
- Elle se débrouille très bien… Mais je suis sûr que tu peux faire mieux. Mieux que tout ce que tu peux imaginer…
L’adrénaline était de plus en plus présente. Elle le berçait comme la chaleur qui émanait du dieu nordique. L’excitation de ce dernier était digne d’une drogue dont les effets déferlaient comme une vague. Ses coups devenaient plus forts, moins réguliers, moins techniques. Le Norvégien se laissa bercer par le bruit des coups, de leur respiration, des frottements, oubliant presque de rester concentrer sur le combat. Il planait. Son corps réagissait instinctivement, esquivait, bloquait. Il avait du mal à cause du side-kick et d’autres coups qu’il avait encaissé. Il avait la sensation de n’être plus qu’un avec le Vane, pourtant il en était encore loin, leurs pensées étaient les mêmes et tout semblait être une évidence quant aux prochains mouvements. Une fraction de seconde avait suffi à Gyula pour réaliser ce qu’il se passait et un frisson craintif parcourut son échine. C’était étrange et déstabilisant. Cette sensation lui était étrangère et avait quelque chose d’inquiétant. Il recula pour reprendre son souffle et ses esprits, adressant sourire satisfait à Gwen alors que son regard était défiant.
- J’ai l’impression… Qu’tu t’retiens ! Ou alors c’tout c’que t’as dans l’ventre ? J’veux voir c’que tu peux faire aussi ! »
C’était plus fort que lui. La provoquer était devenu une évidence, un genre de nécessité, besoin qu’il ressentait. Il se rapprocha d’un pas en position défensive, prêt à encaisser bien que son poids ne soit pas assez bien équilibré. Il n’y faisait déjà plus attention, trop curieux de savoir ce qu’elle allait faire. Il avait d’ailleurs tout oublié : la pluie, le temps, l’école… Il n’y avait qu’eux, leur divinité et leur combat. Qu’est-ce que la boxe lui avait manqué ! Et quel imprudent il faisait à détourner son attention sans s’en rendre compte…
Sujet: Re: Combat entre Soleil et Lune [ft. Gwen~] Lun 17 Aoû - 12:46
Lune vs Soleil... Fight !
feat ~ Gamin a.k.a Frangin a.k.a Gyula
J’étais pas prête, qu’il disait. Ca me donnait envie de rire. J’attendais que ça !
À son ricanement, j'répondais en haussant un de mes sourcils, le regard provocateur, lui montrant bien que j'étais peu impressionnée par ses paroles. Ce que j'voulais, c'était des actes. Il essayait de se faire paraître plus fort qu’il l’était, les infos que j’avais récupérées jusque-là me le prouvaient bien. Mais j'restais toujours en position, sur mes gardes, pas assez bête pour faire une erreur de débutante en le sous-estimant. L’envie de le mettre au sol n'manquait pas, j’allais pas mentir. Mais j’étais pas là pour ça – j’évaluais. Si j’avais voulu un vrai combat, où le but était de finir son adversaire, j’aurais pris des gants de boxe et n'serais pas restée aussi longtemps en position « défensive ».
Par contre, s’il continuait à se vanter, j'serais capable de vite changer d’avis…
Dans le moment présent, j'continuais de parer les coups avec mes pattes d’ours, esquivant habilement lorsque l’opportunité se présentait, le brun revenu à l’attaque. Ma concentration était à son summum, uniquement sur le combat. J'lâchais pas du regard les gestes de mon adversaire, ses positions, où est-ce qu’il prenait appui pour anticiper ses actions, remarquant entre quelques assauts ses ouvertures, des fois en profitant pour y placer un coup pour qu’il le remarque, parfois le notant simplement, trop occupé à contrer et éviter. La cadence des coups avait augmenté, donnant l’impression que tous ses mouvements étaient « liés » dans une fluidité que j’enviais et qui m’intéressait. Il avait de la technique et de la vitesse. Notre style de combat différait. Moi-même plutôt du genre à finir un combat en un coup puissant, lui avec des coups multiples et rapides. Petit à petit, j'me laissais entraîner par son rythme, mon corps réagissant et s’adaptant naturellement, n'me laissant pas en désavantage. Intérieurement, j’étais étonnée de l’endurance de Gyula. D’un autre côté, j'remarquais que ses coups commençaient à porter plus de puissance, ses gestes moins fluides. Tandis qu’il gagnait en force, il perdait en qualité. J’étais tout de même obligée de rester concentrée dans ma défense, ses coups n’étant pas rien. J’avais beau remarquer plusieurs ouvertures, j'devais bander mes muscles à chaque coup qu’il portait, mes jeux de jambes plus rapides pour en éviter le plus possible.
Aussi, bien que j'le montrais pas, j’étais surprise lorsqu’il arrêta soudainement ses enchaînements, prenant quelques pas de recul. Peut-être qu’il commençait à s’épuiser, à juger par sa respiration forte. J'étais pas mieux, haletant, le sang battant dans mes tympans, l’adrénaline du combat pulsant dans mon corps. J'sentais mes cheveux collés à front par la sueur, sans parler de mon marcel que j'savais trempé. Le combat durait plus longtemps que ce que j'n’avais pensé. D’ailleurs, j'savais pas trop ce que j’attendais comme « signe » pour le terminer, puisque j'comptais pas passer à l’offensif, et j'comptais certainement pas finir à terre, c’était une question d’honneur. J’observais Gyula, gardant une position qui me préparait à tout assaut de sa part. Le sourire qu’il ornait n’allait pas avec l’émotion qui se dégageait de son regard, aussi, cela me rendait méfiante.
Aux paroles du brun, ma première réaction était l’incrédulité. J’y croyais pas qu’il avait osé dire ça. Bien sûr, j'me retenais, le but du combat n’était pas de le finir en quelques coups, mais de juger ses capacités. Ce qui venait après était l’irritation. Une des choses que j’aimais le moins au monde, avec la vantardise et la naïveté, c’était qu’on me sous-estime. Ce que venait clairement de faire Gyula. Au fond, j'me doutais bien que c’était une simple provocation, histoire d’alimenter le combat. Ce que j'pouvais comprendre. Ça m’arrivait de faire la même chose dans mes affrontements. Brigid allait m’engueuler pour tomber dans le panneau alors que j'savais ce qu’il voulait faire, mais c'n’était pas ce qui m’intéressait sur le moment. Là, ce que j'voulais, c’était le faire redescendre, et qu’il se rende bien compte qu’il n’avait aucune chance face à moi – « pour le moment », j'notais dans un coin de mon esprit. Jusque-là, j’avais décidé de rester « passif » dans les échanges, voulant voir le potentiel du brun, sans y mettre trop du mien. Mais à présent, j’trouvais qu’il méritait une petite correction.
Alors, voyant qu’il avait beau me provoquer, demandant que j'montre mes capacités, il avait le culot d’être déconcentré, j’en profitais pour foncer. En moins de temps qu’il fallait pour dire mon prénom, j'm’étais approché d’un pas vif, profitant de l’élan, maintenant ma balance, pour tourner sur mon pied d’appui, mon autre jambe en l’air s’abattant dans un sidekick rotatif dans les côtes du brun. J'm’étais pas retenue dans mon coup, la force dans celui-ci capable de le faire tomber (à cause de ses mauvais appuis que j’avais remarqués) ou de le bousculer. Il risquait peut-être de porter des lésions de mon coup de pied. Mais j'me sentais pas coupable, c’était normal dans le domaine. C’était à son tour de se rendre de ma force. N'perdant pas de temps, j'me reculais de quelques pas et me mettais stable sur mes appuis, gardant mes bras le long du corps, savant qu’il n'pourrait pas attaquer tout de suite après une telle réponse de ma part. J'le jaugeais du regard, un sourcil haussé, dans une question silencieuse « alors, toujours aussi péteux ? ».
Honnêtement, j'pourrais finir le combat sur ça. Il avait assez duré, et j’avais emmagasiné assez d’infos sur Gyula pour me faire une idée de son niveau. D’ailleurs, j’aurais pu l’arrêter depuis un petit moment, mais j'l’avouais, j’avais été embarqué dans l’énergie du combat, embarqué par Gyula. Son potentiel était réel, j'savais que j’avais trouvé un réel futur adversaire de taille. A cette simple idée, un frisson me parcourait – j’avais déjà hâte. J'pourrais finir là, comme me le demandait doucement Brigid, mais c’était plus fort que moi. J'rentrais dans son jeu.
- On peut s’arrêter là, si tu veux. Un sourire, moqueur sur les bords, à peine visible se dessinait sur mes lèvres. Montrant très bien que j’insinuai que s’il avait trop « bobo » pour continuer, le combat se finirait sur ça, sur sa défaite. Mais quelque chose me disait qu’il était du genre têtu. Une vague de déplaisir venant de ma déesse m’attaqua, réussissant presque à me détourner du combat, mais j'la repoussais rapidement, la bloquant dans un coin où elle n'pourrait pas me déranger.
Une fois certaine qu’elle n'tenterait pas une fois de plus de me détourner du combat, j'redressais mes poings en position, attendant la réponse du brun, prête.
Sujet: Re: Combat entre Soleil et Lune [ft. Gwen~] Mer 2 Sep - 12:07
Combat entre Soleil et Lune - ft. la Frangine a.k.a. Gwen
Son sourire s’étira davantage sur son visage, il savait qu’elle n’était pas insensible à ses propos et qu’elle l’attaquerait pour le remettre à sa place. C’était une évidence, comme si leur conversation sur le ring improvisé avait suffi à la connaître par cœur alors qu’il ne connaissait rien d’elle à part sa force et sa technique. Sa vitesse aussi, mais ça, il le remarqua que trop tard. Quand son pied avait, une nouvelle fois, atteint ses côtes. Elle était forte, vraiment forte. Il tomba sous le coup et se réceptionna avec ses avant-bras afin d’éviter tous dégâts supplémentaires. Son souffle s’était arrêté net au moment de l’impact, la douleur se répandait petit à petit le faisant serrer les mâchoires. Elle n’y était pas allée mollo avec lui, il l’avait bien cherché après tout ! Il se redressa doucement en se tenant les côtes, haletant toujours bruyamment, puis leva les yeux vers elle, esquissant un sourire amusé à sa réponse. Il était loin de lui en vouloir ou de regretter sa demande. Il avait eu pile ce qu’il voulait. Freyr ne comprit pas vraiment l’attitude de son hôte mais ne le questionna pas davantage alors que celui-ci ne lui répondit que des « t’inquiètes pas, je gère ». Il prit son temps pour reprendre un minimum contenance et laisser la douleur passer au moins un peu même si cela semblait impossible sur le coup. Il lui faudrait sans doute quelques jours avant d’être totalement guéri, davantage pour que le bleu qui trônerait sur son corps ne disparaisse entièrement. Il toussota à nouveau et se leva finalement, en douceur. Ses jambes semblaient affaiblies, sans doute dû aux efforts auxquels elles n’étaient plus habituées, ses muscles tremblaient également et simplement poser sa main sur ses côtes semblaient lui demander un effort monstrueux. Pourtant… La tentation de continuer était toujours présente. L’excitation du combat. L’envie de donner tout ce qu’il avait, encore, pour tenter de trouver sa faille et la battre dans un vrai combat… Elle le cherchait à son tour. Il eût un petit ricanement en réponse, il hésitait. Sa tête lui criait de continuer mais son corps n’était plus d’attaque, le pousser davantage n’était peut-être pas recommandé. L’air lui parût plus froid alors qu’il caressait sa peau humide et brûlante, la faisant frissonner à chacun de ses mouvements, même les plus infimes.
« Ca t’f’rait trop plaisir !
- Ne cède pas, il manquerait plus que tu aies à passer un séjour à l’infirmerie… - T’en fais pas !
Son sourire restait bien présent et il s’approcha d’elle en se redressant malgré la douleur lancinante, poings levés en position défensive. Il valait mieux prendre ses précautions si elle l’attaquait sans lui laisser la moindre chance. Une fois assez proche d’elle, il posa sa main sur une des siennes pour lui faire comprendre qu’elle pouvait se détendre.
- Ca m’soûle vraiment, j’te jure, mais ç’fait vraiment longtemps que j’me suis pas battu, surtout comme ça… Mon corps a plus l’habitude. Mais ! On peut r’prendre l’combat une autr’ fois, d’main par exemple, j’aurai moins mal et j’pourrai m’échauffer comme il faut !
Un petit rire lui échappa. C’était inconscient, pourtant l’idée restait plaisante.
- Sauf s’tu m’as pas assez évalué, là, dans c’cas, ça m’dérange pas d’continuer ! - Eh bien, pour une fois que tu es sage... C’est surprenant ! - J’suis pas con au point de croire qu’la boxe c’est que taper !
Il s’écarta pour récupérer tant bien que mal la serviette et s’essuya le visage et le torse avec, du moins, il fit comme il pût vu comme il l’avait déjà bien trempée à cause de la pluie. Ah oui… Il pleuvait quand il était arrivé. La pièce sembla soudainement réapparaître. Ses yeux se posèrent sur les fenêtres, la pluie s’était calmée mais les gouttes tapaient toujours contre les vitres dans un bruit de fond discret et berçant. Une observation rapide et son attention était à nouveau sur Gwen. C’était plus fort que lui, mais il ne pouvait s’empêcher d’afficher un petit sourire à sa vue. Le combat avait été plaisant. Douloureux, mais satisfaisant. Elle méritait plus d’attention qu’il n’avait pensé au premier abord quoiqu’il eût déjà remarqué sa singularité.
- Au fait, les autr’ membres ont ton niveau ou c’que des débutants ? »
Il fit quelques petits mouvements pour garder ses muscles chauds, roulements d’épaules, de tête, de chevilles notamment, tandis que sa serviette trônait sur ses épaules. Il se demanda même s’il y avait beaucoup de monde… C’était trop tard pour faire marche-arrière, il avait rempli le formulaire, mais pire, il avait goûté au plaisir d’un combat plus ou moins équilibré. Il n’irait sans doute que pour voir sa partenaire ou pendant les périodes creuses mais il lui était impossible d’échapper à la boxe, elle était ancrée dans son corps et son âme. Certains se droguaient à l’ecsta, à la nourriture, à l’alcool, au sexe même, mais lui, c’était la boxe. Rien ne pouvait l’en éloigner, c’était son addiction et elle semblait plaire au dieu nordique qui prévoyait déjà les prochaines sessions, les prochains coups et techniques.
Sujet: Re: Combat entre Soleil et Lune [ft. Gwen~] Sam 31 Oct - 19:14
Lune vs Soleil... Fight !
feat ~ Gamin a.k.a Frangin a.k.a Gyula
- Regarde dans quel état tu l’as mis !
J'tirais la grimace, la voix stridente de Brigid me perçant le crâne. C’était toujours très plaisant – notez le sarcasme. Laissant Brigid dans son monologue (où elle me grondait carrément), j'reportais mon attention au brun.
Ok, il avait vu de meilleurs jours – du moins, j’espérais pour lui. Vu sa position, sa respiration, son toussotement et la lenteur avec laquelle il se relevait… J'me demandais si ses côtes étaient encore intactes. Mais il se relevait ! Une lueur d’anticipation s’allumait dans mon regard ; bien que son corps était sur le point de lâcher, est-ce que son esprit allait continuer d’être têtu ? A sa réponse, il n'faisait qu’augmenter mes espérances – non, j't’écoute pas Brigid. Je le regardais se rapprocher, se redressant en position malgré sa douleur. J’hésitais entre le trouver admirable et minable. J’avais l’impression qu’une pichenette le ferait s’écrouler. J'restais en position, en plein dilemme : qu’est-ce que j'devais faire ? Stopper moi-même le combat, ou continuer pour respecter les efforts de mon adversaire ? Est-ce qu’il s’en sentait réellement capable ? Il ressemblait à un faon, tremblotant sur ses jambes ! J'n’arrivais même pas à m’imaginer l’attaquer. J'suivais du regard sa main qui se levait, me disant, « ca y est, il va vraiment le faire » alors qu’il avait avoir la vitesse d’un paresseux et la force en mousse.
J'clignais des yeux, plusieurs fois, fixant sa main qui s’était posée sur la mienne. J’étais à peu près sûre, que c’était pas la tentative d’un coup, ça. J'réalisais le but de son geste lorsque j'voyais son expression et qu’il prenait la parole. J'poussais comme un soupir de soulagement intérieurement – c’était peut-être Brigid -, la tension accumulée dans mon corps cédant d’un coup. J'baissais lentement mes mains, laissant mes bras pendre le long de mon corps. J’avais bien deviné qu’il arrivait à sa limite, et j’allais l’admettre : j’étais presque fière qu’il s’en soit lui-même rendu compte. J'venais tout juste de le rencontrer, mais j’avais le sentiment qu’il n’était pas du genre à s’arrêter, en tout cas, pas avant que son corps lâche. D’une part, c’était une sensation que j'comprenais (car c’était souvent mon cas) – mais, j'me soignais ! Je commençais à apprendre à n'pas épuiser toutes mes réserves à chaque fois… (souvent, c’était Brigid qui me criait dessus pour que j’arrête.)
J'n'pouvais empêcher un petit sourire au rire de Gyula, appréciant sa proposition de remettre ça à demain. Jamais j'n’avais rencontré une personne aussi volontaire que moi dans le domaine de la boxe. Et, j'devais l’admettre… Ca m’avait manqué. En réalité, c’était un manque que j'ressentais depuis très longtemps, depuis que j’avais commencé à prendre la boxe au sérieux. N’ayant jamais trouvé mon égal. Certes, Gyula n'pouvait pas porter ce titre actuellement, en terme de combat ; mais en terme de volonté, il y était. A son prochain commentaire, j'secouais la tête, toujours un léger sourire aux lèvres :
- Non, c’est amplement suffisant. En réalité, j’aurais dû arrêter le combat depuis un moment, mais… J'vais pas mentir, j’en avais pas envie. J'haussais les épaules, n'me sentant pas réellement coupable (range tes crocs, Brigid). Demain, parfait. Matin ?, j'demandais tout en me détournant, me dirigeant vers mes affaires.
J'm'inquiétais légèrement pour ses blessures, n'étant pas sûre qu'il pourrait faire grand chose demain. Mais c'était toujours mieux d'en remettre une petite couche après un effort - les courbatures étaient moins sévères au final.
Enlevant enfin mes pattes, que j'déposais dans un panier pour les accessoires à nettoyer, j’étirais lentement mes poignets et mes doigts. Ca faisait longtemps que j’en avais pas utilisée, et j’aimais pas la sensation. Tout en continuant mes étirements, j’inspectais vaguement ma tenue. Mon marcel était plus transpiration qu’autre chose. J'l’enlevais puis le jetais dans mon sac, me sentant déjà mieux sans le tissu trempé sur mon corps. J'continuais d’étirer le reste de mon corps, prenant mon temps, m’arrêtant sur mon épaule droite qui était tendue à force de mes heures d’écriture. Naturellement, mon regard retournait à Gyula, qui me regardait déjà. Sans y réfléchir, j'lui rendais son sourire, tout en me tordant dans différentes positions pour mon dos. Me penchant mon récupérer ma serviette, j'lui répondais :
- Majoritairement des débutants. Quelques-uns avec un niveau intermédiaire… Mais dans ma catégorie, j'suis la seule. Après avoir séché vigoureusement mes cheveux, qui devaient être en pétard à présent, j'passais ma serviette sur mon visage puis dans mon cou. Croisant le regard du brun, j'rendais mon sourire espiègle : tous mes espoirs reposent sur toi pour que j'sois plus seule.
- Je n’arriverais décidément jamais à te comprendre… Pourquoi ressentir autant ce besoin de se battre ?
J'préférais ignorer ma déesse, reportant à plus tard cette discussion que j'considérais stérile. J'essuyai sommairement mon corps, puis m’essayais par terre. Relaissant ma serviette sur le côté, j’écartais mes jambes au maximum puis me penchait sur l’une pendant plusieurs minutes, relaxant petit à petit mon corps, arrivant presque à complètement me coucher sur ma jambe, puis j'changeais de côté. Distraitement, j'regardais par la fenêtre, la pluie tombant toujours aussi violemment.
Sujet: Re: Combat entre Soleil et Lune [ft. Gwen~] Jeu 12 Nov - 13:13
Combat entre Soleil et Lune - ft. la Frangine a.k.a. Gwen
Dans un mouvement qui trahissait son habitude, Gyula retira ses gants, retirant l’attache auto-agrippante de l’un d’eux avec les dents avant de le retirer et de s’attaquer à l’autre gant de sa main libérée et moite. Le Norvégien afficha un sourire ravi aux paroles de sa partenaire, lui non plus n’avait absolument pas eu envie d’arrêter, c’était flatteur pour lui et ça lui permettait d’affirmer que ce qu’il avait ressenti durant le combat avait été réciproque. Il n’était pas à la hauteur pour la battre, certainement pas, sans doute après plusieurs mois d’entrainement intensif, mais ils dégageaient la même chose lors du combat. La même adrénaline, excitation, bref, la même passion les animait. Il en venait maintenant à se questionner sur elle, comment elle avait atterri ici, comment elle avait commencé la boxe, pour quelles raisons… Son sourire s’était élargi et il hocha la tête.
« Demain matin.
Pas besoin de plus de précisions, il viendrait à la première heure et avait le pressentiment qu’elle aussi. Tant pis pour les cours, de toute façon, ce n’est pas comme s’ils étaient particulièrement intéressants et ce n’est pas, non plus, comme s’il existait quelque chose de plus passionnant que la boxe.
- Eh bien, eh bien ~ on dirait que tu réussis enfin à te faire des amis ~ charmante amie, qui plus est !
L’hôte de Freyr leva les yeux au ciel, retenant un soupir à sa remarque. Ca ne faisait pas longtemps que leur cohabitation avait commencé, mais il n’en pouvait déjà plus… Comment ce serait après plusieurs mois ! Comment Gwen faisait d’ailleurs ? Peut-être qu’elle avait été possédée depuis un moment… Elle semblait… Normale. Il continua de se sécher comme il put avant de laisser tomber sa serviette le temps de faire des petits échauffements et étirements sans la quitter du regard, s’amusant de la voir répondre à son sourire. C’était bizarre, mais agréable. Une sorte d’impression qu’ils avaient fait connaissance, sans un mot, juste à travers leur combat. On lui avait souvent dit que, comme la danse, la boxe était un échange, un genre de discussion sans parole, et il l’avait déjà ressenti, en Norvège, notamment pendant les compétitions. Cependant, même si parfois il en découlait des sortes d’amitié, ses adversaires finissaient toujours dans la catégorie « personne affrontée » ou « copain de boxe », là, il avait eu la sensation que c’était différent. Sans doute parce qu’elle aimait la boxe autant que lui ? Il fût un peu déçu par sa réponse, mais qu’espérait-il ? Ce n’était pas parce que cette école était super populaire que les boxeurs étaient bons. Mais au moins, elle faisait partie du club. Il ricana à sa remarque ne sentant absolument pas de pression à ses paroles, au contraire, il était fier qu’elle l’estime à ce point.
- J’compte bien t’surpasser !
Son sourire était large et fier, mais taquin. Ca prendrait du temps, mais il était prêt à s’entraîner comme il fallait pour pouvoir y parvenir, ne serait-ce que pour lui offrir un adversaire digne d’elle.
- Serais-tu en train d’estimer et respecter quelqu’un ? - T’peux pas m’laisser tranquille ?
Le ricanement du dieu nordique le fit soupirer. C’est vrai que c’était pas spécialement dans ses habitudes, mais il n’avait pas besoin de quelqu’un pour commenter ses moindres faits et gestes. Il attrapa sa chemise en grimaçant, elle n’avait pas vraiment séché mais elle restait en meilleur état que son sweat… Il l’enfila malgré tout sans prendre soin de la glisser sous son pantalon. Son regard se posa à nouveau sur Gwen alors qu’il l’entendit parler, il s’arrêta dans son mouvement de boutonnement et regarda par la fenêtre.
- Sale temps, ouais… Mais c’normal ici j’l’impression…
Il n’avait pas eu la joie de profiter de belles journées ensoleillées, pas vraiment de jours enneigés non plus étant donné qu’il avait passé une partie du temps à l’infirmerie… Et malgré tout, la pluie revenait toujours, c’était presque fatiguant. Et dire qu’avant ça, il appréciait les journées pluvieuses où il pouvait se poser près d’une fenêtre à admirer la nature norvégienne… Ca lui manquait. Il attrapa son sweat imbibé d’eau et grimaça. Il ne voulait pas partir maintenant mais il ne pouvait pas se permettre d’attraper froid, surtout s’il avait un combat le lendemain !
- J’te tiendrai bien compagnie en attendant qu’la pluie arrête, mais vaudrait mieux que j’me trouve des vêt’ments secs et que j’me r’pose pour d’main.
Il redéposa son sweat sur son sac tout aussi trempé et attrapa la serviette qu’il avait utilisée, serrant les dents à cause de la douleur au niveau de ses côtes.
- Merci pour la serviette et pour l’combat, c’tait cool, viv’ment c’lui d’main !
Il la déposa dans le bac qui où le linge sale semblait être déposé et retourna vers ses affaires. Il pinça les lèvres, hésitant vraiment à partir et à la laisser seule, mais il savait que c’était mieux, surtout pour éviter les remarques déplacées du dieu solaire.
- Hm… Du coup… j’y vais… Hm… A d’main, faut qu’tu t’reposes aussi pour être en forme ! »
Il ricana en attrapant son sac, manquant de gronder à cause de la douleur qu’il causait, il le changea d’épaule pour soulager un peu avant d’enfiler ses chaussettes mouillées et ses chaussures en s’appuyant au mur. Il s’arrêta au seuil de la porte et adressa un hochement de tête à Gwen en signe de salutation avant de finalement quitter l’enceinte. Il se protégea de la pluie avec son sac, comme il pût et courut jusqu’à l’internat où il savoura une bonne douche chaude qui lui permit de constater les dégâts sur son torse. C’était peut-être risquer de se battre dès le lendemain, mais l’impatience et l’excitation étaient beaucoup trop présentes pour faire marche arrière. Avec un peu de chance, il saurait peut-être faire attention bien qu’il en doutât…