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Freud, Oedipe et plus si affinités (Jaime et Docteur) [ABANDONNE]
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MessageSujet: Freud, Oedipe et plus si affinités (Jaime et Docteur) [ABANDONNE] Freud, Oedipe et plus si affinités (Jaime et Docteur) [ABANDONNE] EmptyDim 31 Aoû - 13:36

 

Freud, Oedipe, et plus si affinités

Jaime S. Farseer et Docteur



Dire que le Docteur était excitée aurait été bien au-dessous de la réalité.
Non pas que cela soit coutumier chez elle, ou même particulièrement visible. En tant que psychologue, Docteur avait été formée à cacher ses émotions lors de l'exercice de sa fonction. Choc, pitié, joie passaient sur son visage comme des ombres sur le sol. Alors non, elle ne sauterait pas de joie.
Enfin, pas pendant que le petit Farseer serait dans son cabinet en tout cas.
Un rictus extatique se glissa sur ses lèvres. Cela devait bien faire vingt-quatre ans qu'elle attendait ce moment. Bon, d'accord, peut-être pas, mais cela lui avait paru vraiment long en tout cas.
Docteur s'assit sur sa chaise doucement et fixa une parcelle de mur blanc en tentant de se calmer. Ce qui était difficile, puisque son mur était en grande partie invisible. La faute aux nombreuses étagères remplies de livres, mélangeant JK Rowling, Jean Piaget et Roald Dahl. Aux dessins aussi, la majorité portant la maladresse d'enfants, mais quelques autres plus fins - un pont d'aquarelle, vieux et usé, au milieu d'un ciel étoilé de gouache et de crayons ; quelques visages ; une fenêtre menant sur un parc ressemblant beaucoup à celui du Pensionnat. Enfin, au dos de la porte, il y avait un grand poster représentant le cerveau. Alors le seul espace blanc restant était coincé entre l'interrupteur et le dessin d'un éléphant bleu à deux pattes dédicacé "au Docteur".
Toujours était-il que Docteur essayait de se calmer. Inspirer. Penser à quelque chose d'apaisant. Expirer. Le bruit de la mer. Inspirer...
LokiLokiLokiLokiLokiLokiLoki, psalmodiait une partie d'elle très encline à fangirler. LokiLokiLokiLOKILOKIOHMONDIEULOKI, cria-t-elle intérieurement. LOKI EN VRAI DANS MON BUREAU LE PLUS BEAU JOUR DE MA VIIIE, JE VAIS POUVOIR LE DISSÉQUER ET COMPRENDRE SON CERVEAU ET- LOKIII !  
Un soupir lourd se fit entendre dans sa tête, et Seth râla. Un dieu. Un simple dieu. Même pas un vrai dieu - un des Vikings. Même pas un vrai nordique - un géant des glaces. Honnêtement, tu es pathétique. Même pas capable d'apprécier la vrai puissance lorsqu'elle se présente devant toi et-
LOKI, contra-t-elle dans un argument qui lui paraissait imparable. Bien entendu, Seth partit dans une tirade comme quoi il n'était même pas un vrai dieu - ce qui n'était pas très crédible, étant donné que la possédée sentait à travers leur lien qu'il pensait à quel allié il pourrait faire dans leur lutte commune contre leurs frères. Avant de le trahir, évidement - il n'était pas le Dieu Rouge pour rien, et il connaissait par la mémoire de Docteur à quel point cet allié serait fiable et honnête. C'est-à-dire que, sur une échelle de "naître en donnant un grand coup dans le ventre de sa mère pour le déchirer et s'en enfuir" à "inviter son frère dans un sarcophage royal pour le découper en petits morceaux avant de le jeter dans le Nil", Loki était à "se démener pour tuer son demi-frère juste pour embêter Maman". Ce qui expliquait certainement pourquoi Docteur avait une telle fascination pour lui - un dieu à la fois destructeur et non maléfique, de toute évidence un enfant traumatisé par son adoption, léger complexe d'Oedipe peut-être, et puis-
Il arrive, prévint Seth. Et en effet, lorsqu'elle jeta un regard au petit écran à sa gauche, elle put voir le jeune Farseer s'approchant de sa porte. (Elle avait dû se battre pour obtenir cette caméra de surveillance, prônant le fait qu'elle pourrait ainsi mieux se préparer à l'approche de ses patients - cela valait le coup, elle s'en rendait compte à présent). Elle fut à demi déçue et à demi ravie. Petit et chétif pour son âge, d'apparence androgyne pour ses dix-huit ans, des cheveux translucides, des grands yeux bleu-vert. Un vrai petit ange - impossible de croire qu'il venait de piquer une fureur et envoyer un autre lycéen à l'infirmerie. Du moins, c'était ce qu'on lui avait raconté - mais elle n'avait pas vraiment confiance en les rumeurs. De toute façon, le plus important était son point de vue à lui, après tout. Et elle ne tarderait pas à le découvrir. Lokiii, glapit à nouveau une voix, mais elle la fit taire et se recomposa un masque de glace.
« Entrez,» dit-elle avant même que le jeune adulte ait eu le temps de toquer - eh non, elle n'avait pas fait ça juste pour le style, non. Bon, pour être honnête, peut-être un peu.
Frimeuse.
Oh, la ferme, Seth.



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MessageSujet: Re: Freud, Oedipe et plus si affinités (Jaime et Docteur) [ABANDONNE] Freud, Oedipe et plus si affinités (Jaime et Docteur) [ABANDONNE] EmptyDim 21 Sep - 16:47

 

Freud, Oedipe, et plus si affinités

Jaime & Docteur



La dernière chose dont je pouvais me souvenir, à mi-enfouie sous les méandres de la folie qui m'entourait, était d'être entré en classe. Les mathématiques, souvent méprisées, me soulageaient de par la cruauté qu'elles affichaient : on réussissait, ou pas. C'était donc non sans un certain plaisir que je sortais mes affaires de cours, quand mon dos me lança terriblement avec un bruit sourd. Le souffle coupé, je baissai la tête, empli de honte. Depuis les vacances, ce garçon nous avait choisis, ma timidité et moi, comme souffre-douleur. Entre railleries affichées et coups bas, je ne savais plus où donner de la tête. Constamment sur mes gardes, j'essayais de l'éviter au mieux, mais malgré la présence des professeurs, en classe, il ne manquait jamais une occasion de me rabaisser.

Je m'enfermais dans une spirale de solitude. Loki, d'ordinaire mon compagnon de tous les jours, était sous silence radio. Depuis le début des agissements de mon nouvel ennemi, il n'avait daigné m'adresser la parole. Qu'avais-je fait qui lui faisait honte ?

Puisque je ne pouvais plus parler avec quelqu'un qui témoignerait d'un peu de sympathie à mon égard, j'avais mémorisé des litanies que je récitais dès que la tristesse ou la colère menaçaient de s'emparer de moi. C'était le seul moyen pour moi de ne pas sombrer, de garder un semblant de tête haute et de montrer à mon bourreau que quoi qu'il fasse, rien ne m'atteindrait.

Un deuxième coup, dans mes côtes.

« D'Asgard, j'ai quitté la terre »

Un troisième, et le professeur rappela l'autre à sa place.

Les yeux fixés sur mon cahier, je sentais mon cœur s'affoler, ma tête se brouiller. Soudain, je ne vis que du noir, mais je sentais mon corps bouger, malgré moi, malgré mes tentatives vaines pour retourner m'asseoir tranquillement.



Jaime souffrait. Il souffrait silencieusement, mais ce n'en étais pas moins insupportable. Il m'entraînait dans les profondeurs d'une dépression cachée, si bien que mes paroles ne lui parvenaient même plus. Nous partagions le même corps, mais nos pensées étaient devenues distinctes. Comme si un mur nous séparait.

Je préparais mon entrée en scène depuis plusieurs semaines, maintenant. Je savais qu'il me fallait agir dès que ce garçon avait commencé à le frapper. Mon pauvre Jaime était déjà chamboulé par les vacances, alors maintenant qu'un idiot lui faisait sa fête tous les jours, le pauvre ne suivrait plus la cadence.
Chaque matin, je cherchais une faille dans son inconscient. Je pourrais m'y engouffrer et prendre possession de son corps quelques minutes, juste le temps qu'il me fallait pour régler son problème. Mais le moment ne venait jamais.

Alors que l'autre lui donnait un, puis deux, puis trois coups dans le dos, je perçus son énième litanie, qui résonna contre moi, faisant écho à sa souffrance psychique. Le moment vint, enfin.
« MAINTENANT, C'EN EST ASSEZ ! » hurlai-je d'une voix rauque et puissante à travers la bouche de Jaime. Je me repus du visage terrorisé du garnement qui le tuait à petit feu, et fis courir mon petit bonhomme jusqu'à lui. Le frappant de toutes les forces de Jaime, je ne voulais pas m'arrêter, j'étais si bien ainsi, je voulais le tuer, le tuer et éclabousser Jaime de son sang, pour qu'il voit que tout irait bien, maintenant.
Le professeur nous tira en arrière, Jaime et moi, mais je chargeai un projectile magique et le lançai dans le ventre du garçon, qui vomit du sang. Deux élèves l'emmenèrent jusqu'à l'infirmerie, et j'esquissai un pas vers lui pour qu'il n'y arrive jamais, mais trois autres se jetèrent sur moi pour me retenir et me traîner dans une autre salle. Alors que nous arrivions dans le couloir, ma conscience libéra Jaime, qui reprit contrôle de son corps.



Sans savoir pourquoi, je me faisais violemment tirer en direction du couloir. Je ne me souvenais même pas m'être levé. Mes mains me brûlaient atrocement, et je remarquai au premier coup d’œil qu'elles étaient maculées de sang. Comment avais-je pu me blesser ainsi ? Relevant la tête, j'aperçus mon reflet dans la fenêtre du couloir. Mes yeux étaient fous, fous de rage et de désespoir. Ma tête bouillait, je n'arrivais plus à me concentrer, je ne pouvais plus penser. Je devais me calmer et recentrer mes pensées, mais rien n'y faisait. Je commençai à réciter ma litanie, mais ça ne fonctionnait pas. Je recommençai, à voix basse.
« D'Asgard, j'ai quitté la te... »
« La ferme, malade mental. »
Choqué par cette insulte gratuite, ma vue se brouilla de nouveau, et j'atterris dans un bureau que je jugeai être celui de la psychologue scolaire : poster gigantesque d'un cerveau et dessins d'enfants. Pouvait-on faire plus stéréotypé ? En tout cas, je n'avais jamais eu l'occasion de la rencontrer, et j'avoue que j'aurais préféré que ce soit en d'autres circonstances. Mon cœur se serra : j'étais là pour des raisons qui m'étaient inconnues, et ça me mettait vraiment mal à l'aise. Avais-je un grave problème mental qui me faisait agir inconsciemment ?
J'eus soudain très mal au ventre, et recommençai ma litanie, implorant Loki de nouveau à voix basse, attendant que le docteur, qui m'observait des pieds à la tête, daigne m'adresser la parole.


« D'Asgard, j'ai quitté la terre,
Adieu mon pays, adieu ma patrie,
Banni je suis, famille je n'ai plus,
amis m'ont reniés, mon nom est maudit.
Siècles après siècles,il rime avec infamie.
On me craint, on me blâme,
sans jamais sonder le fond de mon âme.

D'Asgard, j'ai quitté la terre,
Adieu père, adieu mère,
colère, déception, jugement et désillusion,
amour, amitié, les portes sont fermées.
Perdue la confiance de mes frères.
Esprit vagabond, je suis devenu.
Malheur à moi, cœur corrompu.

D'Asgard, j'ai quitté la terre,
Fourbe est devenu mon surnom.
Au delà du pont, on me nomme démon.
Rage est en moi, cruelle armure,
doublement blessé, tranchante parjure.
Aimé devait être ma félicité,
Haï sera ma destinée.

D'Asgard, j'ai quitté la terre,
mortel, tu crois me connaître ;
tu pries en moi le dieu malin,
le goupil rusé, le bel enflammé.
Dualité trouble, fière illusion,
au fond de moi pleurent le fils,
le frère, l'ami, l'amant aussi.
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