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[+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan
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MessageSujet: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyJeu 6 Mai - 22:40

pretty boys cannot be trusted
- avoid them at all cost
Je fixe la terre que j’ai laissée sur le sol de mon appartement, hésitant entre me convaincre qu’elle n’existe pas, ou tout simplement me dire que je nettoierai plus tard, les deux propositions se rejoignant en une même conclusion : la terre restera là jusqu’à ce que je rentre en fin d’après-midi, tout comme elle restera sous forme de particules dans mes cheveux, que j’oublie parfois d’attacher et que je tripote sans y penser avec mes gants sales.

J’opte pour le déni et j’enfile mes chaussures sales, jetant un regard désespéré à la salopette de travail sombre constellée d’ex-boue craquelée – le sol était terriblement aqueux ce matin et le Soleil qui brillait en même temps a séché la terre sur ma tenue et mes chaussures, me transformant en Petit Poucet malgré mes maigres efforts pour m’en débarrasser sur le tapis à l’entrée du bâtiment. La personne qui fera le ménage pourra me maudire, ça ne me fait ni chaud ni froid. Bon, d’accord, je l’avoue, ça me fait en fait plutôt rire, mais ça serait vraiment trop de ma part de montrer explicitement mon amusement.

Je descends les escaliers et, baissant les yeux, je remarque des traces de terre sur mon t-shirt gris. Je laisse échapper un soupir alors que je croise un étudiant, ne lui adressant même pas un regard. J’ai fini de me distraire avec leurs regards intrigués, parfois amusés, voire méprisants, lorsqu’ils me croisent. Ils ne sont pas beaucoup plus jeunes que moi, et ils sont déjà sur une meilleure voie que celle que j’arpente en ce moment. Je le sais. Ils le savent. Et pas seulement parce que je suis jardinier – bien sûr, il y a encore beaucoup de personnes qui dénigrent le travail manuel alors qu’il est tout aussi important que le travail intellectuel, mais de plus en plus de gens mettent les métiers de genre au même niveau que tous les autres. Non, le problème, c’est que je suis coincé à Immortalia, et je n’ai pas pu faire mieux que de retourner dans cet enfer. C’est tellement con.

Artémis ne dit rien. Elle est d’accord avec moi, mais elle ne veut pas alourdir le poids de mes pensées déjà pesantes. C’est drôle, mais elle n’aime pas tant que ça tout cette histoire de possession, peut-être parce qu’elle se retrouve trop souvent pour elle avec des hôtes masculins. C’est sans doute ça. Sinon, elle aurait adoré, j’en suis sûr. ’Ne sois pas si impertinent.’ Je souris, sans répondre.

Je sors du bâtiment et je me dirige vers l’abri, où je récupère mes outils. Le Soleil, à moitié caché par les nuages, me nargue : mes chaussures sont dégueu parce que j’ai jugé peu nécessaire d’enfiler des bottes en caoutchouc ce matin, en voyant cette stupide boule de gaz briller dans le ciel, mais le sol, lui, n’était pas de cet avis. Enfin bref, je décide de garder mes chaussures, autant les salir jusqu’au bout, hein ?

Je ressors de l’abri avec un sac pour transporter mes outils et les précieux bulbes de crocus qui sont arrivés récemment. J’ai laissé un emplacement pour qu’ils fassent tranquillement leur vie, pas loin de l’abri, près d’une allée qui sépare deux étendues d’herbe, bordée par des fleurs déjà bien épanouies. ’Tu vois ? Je t’avais dit que planter des crocus était une bonne idée.’ Je lève les yeux au ciel. ’C’était une décision commune, Artémis, et tu le sais très bien.’ Elle le sait mais continue de nier. Je la mets en silencieux – ce n’est pas parfait, je l’entends encore parfois, mais c’est mieux que rien. Au moins, les migraines ont arrêté de me gâcher la vie, depuis.

   
Ashton H. Gray
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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyVen 4 Juin - 23:10
Pretty boys cannot be trusted Avoid them at all cost
(13 juillet 2018) Ethan avait terminé son cours du vendredi et avait décidé qu’il passerait la soirée à travailler. C’était une question de nécessité après avoir fait remplacer sa dent manquante et avoir compris que Maša avait encore dépensé l’argent du loyer. Il s’était donc bien préparé, prévoyant aller en ville tôt afin de faire quelques commissions, prendre des nouvelles d’Alex et sortir pour trouver la compagnie payante qu’il recherchait. Vêtu d’un pantalon noir bien propre, de bottines en cuir plutôt chics, mais talentueusement réparé de nombreuses fois par le cordonnier du coin, et de sa nouvelle chemise blanche qui lui avait coûté « la peau du cul », comme celui-ci le disait si bien. Il avait pris le temps de s’affubler d’un maquillage très léger pour accentuer son regard et camoufler ses cernes. Heureusement, il n’avait plus de blessures ou d’ecchymose à cacher sur son visage depuis sa bataille dans le parc, excepté une petite cicatrice sur sa joue qui disparaîtrait certainement. Il avait toutefois décidé que celle-ci participait à lui donner un petit look rebel. Alors pourquoi la cacher ?! Il avait légèrement remonté sa chevelure qu’il commençait à trouver trop longue, adoptant un style un peu dépeigné et avait refait son vernis à ongles noir et violet qui s’agençait bien avec le reste de ses couleurs, vêtements et mèches pour la soirée.

Finalisant son look en changeant ses piercings pour une gamme noir et argenté plutôt neutre, une boucle d’oreille pendante avec une petite croix argentée du côté droit et une série de bracelets délicats en cuirs noirs, il déboutonna ensuite le haut de sa chemise pour obtenir un look chic, mais décontracté. Pour couronner le tout, il observa sa collection d’eau de Cologne, incertain de quoi choisir. Après avoir testé un petit jet en l’air de l’un d’eux à base de cèdre, il décida que celui-ci ferait surement l’affaire et s’en imprégna délicatement avant d’aller voir Gyula du côté de sa chambre en se laissant tomber lâchement à ses côtés sur son lit. Il rapprocha son cou de ce dernier sans se préoccuper du fait qu’il semblait le déranger dans ses lectures.

- Sens! C’est okay? Okay! Mersi!

Pas que Gyula ait eu le temps de vraiment répondre, mais son expression avait suffi. Il n’était pas dégouté c’était surtout l’important. Il se redressa du lit d’un saut en bas du lit et jeta un veston noir sur son épaule d’un geste nonchalant avant de se diriger vers son miroir.

Il émit un long soupir, vaguement découragé à l’idée qu’il n’avait toujours pas amélioré grand-chose de sa situation depuis ses grandes discussions avec Eireen. Il s’observa tout de même sous toutes les coutures. Cette vision au moins, lui remontait le moral. Un sourire discret aux paroles de sa déesse se dessina sur ses lèvres. Elle résumait plutôt bien sa pensée.

- Séduisant! Joli derrière…digne de ta divinité!

Il pouvait toujours se consoler avec le fait qu’il était « damn good looking »! Ce serait un crime de ne pas partager. C’était son excuse favorite et était généralement suffisant pour calmer toute pensée sombre sur le fait que sa vie d’artiste n’allait nulle part.

- J’reviens d’main!  , balança-t-il à l’intention de son colocataire.

Ethan sortie de sa chambre et, alors qu’il en fermait la porte, senti le mouvement d’une personne qui approchait. Par réflexe, il jeta un bref coup d’œil à cette personne qu’il aurait normalement ignorée et ce fut un bon réflexe, car il nota la quantité étonnante de terre que ce membre du personnel trimballait avec lui. Souhaitant éviter de tacher sa nouvelle chemise, le roumain se colla contre le mur pour laisser l’homme passer en poussant un soupir agacé et l’observant de la tête au pied. Décidément, une dure journée de labeur pour ce pauvre jardinier. Un sourire amusé s’afficha sur ses lèvres alors qu’il attrapait son sac qu’il avait déposé au sol, le temps de verrouiller la porte songeant à la personne qui devrait nettoyer le couloir.

Poursuivant son chemin vers la sortie, suivant Hansel qui faisait son chemin à l’avant. Il en profita pour taper dans la porte de Lawrence Doogood au passage.

- Hey Doogood! Quelqu’un nous a fait un Pollock! »

Le son de la porte du rouquin qui s’ouvrait, mais surtout de son soupir d’exaspération qui parvint à ses oreilles le fit ricaner. C’est qu’il songea au fait que sa curiosité malsaine le mènerait un jour à sa perte. Il aurait tout simplement pu ne pas répondre.

- Dumbass…  

Il ne s’attarda toutefois pas sur les lieux préférant se mettre en route le plus rapidement possible. C’est alors qu’il marchait en observant sans trop réfléchir la tête blonde d’Hansel un peu plus loin devant lui, puis l’accoutrement du mec en général, qu’il réalisa l’identité potentielle du jeune jardinier.

Instantanément une vague d’excitation le submergea, sans doute plus intense parce que sa déesse éprouvait le même intérêt. Il pouvait bien partir un peu plus tard non? Il avait le temps et les ses achats pouvaient être reportés en fait. Il décida de laisser une certaine avance au blondinet, préférant ne rien précipiter et profiter de la distance pour l’évaluer sous tous les angles. C’est qu’il était plus chétif qu’il l’imaginait ou l’avait laissé sous-entendre à Gyu. La salopette ne faisait rien pour aider. L’ampleur des vêtements lui donnait l’impression de flotter à l’intérieur. Cette simple constatation lui donnait déjà de précieux conseils à partager avec son colocataire. Il faudrait bien évidemment s’assurer de son identité. Quel nom Gyu lui avait donné déjà?

- Anton? Ash…  
-  Ashton!


Sortant du bâtiment à son tour, il le suivit du regard jusqu’au cabanon en jaugeant de l’humidité du sol dans la distance qu’il aurait à parcourir, mélange de boue et d’herbe humide. Il salirait ses chaussures, mais il aurait sans doute le temps de nettoyer le tout une fois d’arrivée à l’appartement. Ça valait le sacrifice. Avançant à grande enjambée, pour rejoindre sa cible. Arrivé à destination, il s’arrêta net devant Ashton, l’observa de la tête au pied d’un regard perçant. Un subtil changement d’intensité de la couleur violette, qu’il ne contrôlait pas depuis sa possession, à travers ses yeux gris aurait témoigné à quiconque le connaissait lui et sa déesse d’un enthousiasme grandissant.

Son regard se porta d’abord sur son uniforme, mais passa rapidement à son tatouage à demi caché par le col de son t-shirt, et sa manche, confirmant ce que Gyula lui avait dit. Un sourire espiègle se traça sur ses lèvres avant qu’il ne s’avance en silence vers le cabanon pour jeter un coup d’œil à l’intérieur, puis revienne face au jardinier pour le taquiner.

"T'avais peur d'perdre ton ch'min jusqu'à ton appart? C'est ça?"

N'attendant pas d'retour, il se permis de pousser d’un doigt agile le collet de son T-shirt de quelques centimètres avant de le retirer aussi rapidement que s’il s’était brûlé.

- Un crâne, really? Intéressant…mauvais choix d’jeunesse? , commenta-t-il la tête légèrement penchée sur le côté.

Le ton vaguement condescendant laissait sous-entendre qu’il doutait de la pertinence de l’image. Il allait lui falloir une bonne justification à ce cliché. Il devait admettre tout de même qu’il était bien exécuté.

- Ne le martyrise pas trop. Gyula va nous en vouloir. Ce n’est pas nous…ou Arès ou Adonis …mais il a son charme... Je suis certaine qu’il a une belle personnalité pour que Gyula soit intéressé!  
- J’dis pas l’contraire. Après si on lui évite des problèmes, il devrait pas être frustré? Il n’est pas si ingrat. »
- Tu vas jouer avec encore longtemps?  
- Tant qu’ça m’divertis ou…TE divertie...
-  Hmm d’accord!


Il n’y avait pas grand débat à avoir c’était définitivement la chose la plus intéressante et vaguement positive qui nous arrivait dernièrement et Aphrodite pouvaient essayer de jouer les saintes tant qu’elle voulait elle adorait notre petite investigation sauvage.

Le regard d’Ethan  s’attarda sur les bulbes de crocus que le jardinier tenait, puis de nouveau sur Ashton, encore une fois de la tête au pied avec un large sourire.

- Drôle d’oignon...’Ashton, termina-t-il en détachant chaque syllabe.

Après un clin d’œil aguicheur, il tourna les talons pour trouver un banc de parc non loin de lieu où travaillait le jardinier. Il y balançant son sac avec sa toute « discrétion légendaire », prit place dans une position décontractée et sortie son cahier de croquis qu’il ouvrit à une page blanche et un crayon.
✩ ft. Ashton ✩ Artémis

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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyDim 6 Juin - 0:08

pretty boys cannot be trusted- avoid them at all cost
Avant de me mettre en route, je lève le visage vers le ciel, je regarde les nuages cotonneux qui défilent à travers le bleu très doux de la voûte céleste, et je maudis une nouvelle fois ce traître de Soleil. Je ferme les yeux et j’inspire profondément. Une odeur arrive jusqu’à mes narines tandis que mon instinct m’avertit d’une présence, et mes paupières se soulèvent soudainement et je me tourne vers le nouvel arrivant. Dans un coin de ma tête, je me dis qu’il ne viendra pas forcément vers moi, qu’il s’en contrefiche du jardinier, mais toutes les fibres de mon être me hurlent le contraire. C’est pas si mal, cet instinct presque animal.

Le gars – je l’avais deviné, avec l’eau de Cologne – s’arrête devant moi et m’examine de la tête aux pieds. Forcément, je me demande ce qu’il fout, pourquoi il ne dit rien, et pourquoi il me reluque comme si j’étais à la Fashion Week. Artémis grogne et me met sur mes gardes, sauf que je le suis déjà. Je reste immobile et je ne pipe pas mot, l’observant à mon tour.

Franchement ? Putain il est bien gaulé. Si j’pouvais éprouver de l’attraction sexuelle, j’pense que ce gars aurait explosé le record. Artémis en profite pour gronder son dégoût et je réplique que si ça avait une femme, elle se serait mise à baver et m’aurait tout autant réprimandé sur le contenu de mes pensées. ’Ne pourrais-tu pas être un… asexuel comme les autres ?’ Ma chérie, aucun asexuel n’est le même. Maintenant, laisse-moi admirer la viande. Elle lâche un cri de rage, sachant très bien que j’ai employé les premiers et dernier mots juste pour l’énerver.

Je continue de le regarder, appréciant les piercings et boucles d’oreille, mes yeux s’attardent sur le col de la chemise qui laisse voir quelques parcelles de peau, mais ils n’ont pas le temps d’aller plus loin qu’il tourne les talons et… entre dans l’abri ? Je le regarde faire, prêt à intervenir s’il commence à foutre le bordel, mais il n’y reste pas longtemps et ressort pour revenir se poster en face de moi. Si son corps ressemble à celui d’une sculpture grecque (’Pas comme toi…’), son visage arbore une expression qui m’irrite rapidement, bien que je n’en montre rien. J’ai envie de lui foutre mon poing dans la gueule. Ça n’arrive pas souvent, mais là…

Les premiers mots n’aident pas. Il fait sans doute référence à la terre que j’ai laissé traîner derrière moi, sans aucune honte. Je le regarde, un masque de neutralité sur le visage, me rendant compte que c’était sans doute l’étudiant que j’ai croisé dans les couloirs. Il n’attend pas de réponse et je ne prévois pas de lui en donner, juste de l’ignorer et d’aller planter mes crocus, mais il se penche un peu en avant et tire le col de mon t-shirt, et je sens le vent sur ma clavicule et avant que je ne puisse réagir et le repousser, il est déjà revenu à sa place. Je m’oblige à ne pas reculer. ’Que veut-il ?’ Je me pose la même question, et je n’ai pas la réponse.

La neutralité se fissure légèrement, et mon regard est désormais un peu hostile. Sa remarque manque de me faire grincer des dents. Je n’ai pas honte de mes tatouages, j’aime leur couleur, j’aime leur signification – bien que j’avoue que les crânes ont été choisis sur un coup de tête – et qu’un taré vienne les critiquer me rend à la fois confus et agacé.

« C’est bon, t’as fini ? »

J’ai les mains pleines, et les crocus ne sont pas faits pour être balancés dans la tronche d’un gars lambda. ’Est-il un étudiant de ce pensionnat ?’ Bonne question. Très pertinente. Ce n’est pas comme si j’y avais répondu il y a quelques instants. (Artémis se met à bouder.)

Je m’humecte les lèvres et mon regard ne le quitte pas. J’essaie de comprendre, mais en même temps, une certaine lassitude me submerge et j’ai juste envie de me casser sans lui demander ce qui se passe dans sa jolie petite tête. Bon sang, pourquoi est-ce qu’il est aussi beau ?

Et ça recommence. Le regard, de haut en bas, de bas en haut, ce jugement, cette moquerie. J’y suis habitué, et parfois, je crois qu’arrive à faire abstraction. Et parfois, ça me monte à la tête, et ça me demande un peu d’efforts pour reprendre le contrôle. Je lâche un petit soupir, fermant les yeux, mais ils se rouvrent immédiatement à la fin de sa phrase. ’Comment connaît-il ton prénom ?’ J’ai cru que tu boudais ?

Je le regarde. Qui est-il ? Il me fait un clin d’œil et une nouvelle fois, ce tourbillon d’envie et d’irritation me retourne de l’intérieur. Je le regarde s’éloigner, une myriade de nouvelles questions dans la tête. Comment me connaît-il ? C’est commun de savoir le prénom de son professeur, ou du personnel, mais le nom du jardinier ? Il n’est écrit nulle part. L’incompréhension m’agace et je la balaie de côté d’un coup de balai mental et je me dirige vers l’endroit où je dois planter mes crocus. Des oignons… quel con…

Arrivé là-bas, je pose ce que je transporte et je regarde brièvement la terre que j’ai préparée ce matin, quand un signal interne me fait me tourner, en même temps qu’Artémis me prévient de la présence d’un insecte indésirable. Je laisse échapper un soupir en voyant le gars posé sur le banc. Bien sûr. J’aurais dû m’en douter. Je ne veux pas lui offrir plus de mon attention alors je me détourne et j’attrape les gants, que j’enfile rapidement, avant de me saisir de la pelle à main et de m’agenouiller devant le rectangle de terre bêché.

Je sais qu’il est toujours là. Je sais qu’il veut me faire chier. Je ne sais pas pourquoi, et ça m’emmerde. Et je pense que lui, ça le ravit. Normalement, c’est moi qui suis dans sa position, mais tout est inversé et bien que l’étudiant ne soit pas au goût d’Artémis, elle apprécie ce retournement de situation. Je pense très fort à des noms d’oiseaux et elle ricane.

Je continue de faire mon travail, j’arrive à l’oublier à chaque fois que la pelle s’enfonce dans la terre et en retire pour former un petit amoncellement sur le côté. Je regarde le trou que je viens de faire. Plus que neuf ou dix.

Peu à peu, j’arrive à oublier sa présence – pas totalement, mais presque – et mon esprit se perd dans une espèce de divagation, celle qui emprisonne le cerveau tout en lui rendant sa liberté à chaque travail manuel. M’occuper des plantes finit toujours par me faire penser à lui, à Gyula. A ce sketch après la pluie, son corps sur le mien, la honte et la colère. Puis les cadeaux. Les jacinthes que j’ai plantées. Et l’autre rencontre, qui m’a laissé un goût bizarre en bouche, presque amer, simplement désagréable. Et puis les appels. Que dire des appels ?

Tu ne sais pas comment agir en sa présence. C’est plus simple, par message, ou par appel. Mais tu ne peux pas continuer comme ça, ce n’est pas possible d’éviter quelqu’un tout en continuant de lui parler à travers un téléphone. Tu dois lui faire face. Tu dois arrêter les conneries, arrêter d’avoir peur, accepter ce que tu ressens, oublier la honte, oublier la fierté. Mais oui, c’est dur.

Les autres trous se sont creusés sans que je ne m’en rende compte. Je souris. J’ai toujours aimé cet automatisme dans le jardinage, les gestes mécaniques répétitifs et rassurants. Bien sûr, les faire en pleine conscience est tout aussi agréable, mais s’oublier et séparer le corps de l’esprit pendant quelques instants, c’est… autre chose.

Je me relève et je vais récupérer les sacs de bulbes. J’en ai des violets, des mauves, des blancs et des jaunes. J’ouvre un premier sac – les violets – et j’en répartis une grosse poignée dans un des trous, ça formera plus tard un bouquet d’une dizaine de fleurs. Toujours agenouillé, j’entreprends de répartir le reste des violets dans deux autres trous, ne faisant plus attention à mon environnement.

Ashton H. Gray
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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptySam 26 Juin - 8:59
Pretty boys cannot be trusted Avoid them at all cost

Ethan avait toujours une façon bien à lui de voir les choses et il en allait de même pour sa prise de note qui consistait davantage en un croquis que de réelles notes. Une fois confortablement installé, il avait posé son crayon entre ses dents le temps de remonter les manches de sa chemise avec délicatesse, laissant apparaître ses tatouages. Il reprit son crayon et traça les premières lignes de ce qui allait probablement être une caricature de style graffiti du dénommé Ashton dans un costume de latex assez révélateur. Il s’agissait surtout de mémoriser ce dont il voulait discuter avec Gyula, mais aussi un bon moyen d’irriter la cible qui devait se sentir analyser sous toutes les coutures sous le regard de l’artiste.

Il était d’avis qu’en poussant quelqu’un à bout, on arrivait vraiment à les connaître. On les voyait généralement dans leur pire état. Autre cela, il n’avait pas vraiment de plan, il s’amusait tout simplement. Il avait toutefois oublié une chose dans son excitation à l’idée de rencontrer le fameux Ashton et de pouvoir ensuite aller taquiner son colocataire. Quelqu’un d’autre avait des plans et ceux-ci devaient, en théorie, passer en priorité.

- Alors?

- Alors…?

- Assez bon pour toi?

- Oh… J’avais oublié…

Ethan perdit son sourire instantanément. Il n’avait pas envie de s’obstiner avec sa déesse ni de lui donner satisfaction.

- Il est pas mal, mais mes plans pour lui sont différents et surtout, sont pour Gyula. [/color]

Le soupire exaspérer et forcé de la déesse, lui montra qu’elle n’était pas satisfaite de la réponse. Il s’y était attendu, mais il fut étonné de sa contenance. Il s’avait qu’elle reviendrait à la charge éventuellement, mais il savait aussi qu’elle était aussi d’accord pour se mêler des histoires de cœur de Gyula. C’était sans doute ce qui l’empêchait de lui faire une crise en ce moment et il en était heureux.

- Tu sais? Ta petite investigation…ce serait bien plus simple avec des pouvoirs.

- Mais toi? Tu sais right? Tu pourrais juste m’le dire.


- C’est plus compliqué que tu ne le crois. Idéalement, je dois voir les deux ensembles pour avoir le portrait complet. Je vois le vôtre par contre.

- J’VEUX PAS SAVOIR! C’est nul d’savoir. Ça sonne comme un plan d’con. Voire une trappe à con dans ton cas. J’veux pas savoir.

Ethan plaqua ses deux mains sur ses oreilles, par réflexe. Ce qui était bien inutile comme la déesse pouvait communiquer sans utiliser l’ouïe de son possédé.

- Sage.

Surprise de la sagesse dont faisait preuve son possédé, la déesse acquiesça à sa demande et se tue. C’est qu’elle était satisfaite de la réponse, un excellent apprentissage qu’elle n’aurait pas besoin de lui inculquer le jour où il se déciderait à s’entrainer.

- Alors ton verdict sur le principal concerné?

Il redescendit les mains sur son cahier, qu’il avait auparavant déposé à la hâte sur ses genoux, puis croisa les jambes pour être installé plus confortablement et à une hauteur plus élevée. Jetant un coup d’œil au jeune jardinier, il réfléchissait au peu qu’il avait pu observer.

- À voir, j'sais pas exactement s'que j'cherche. Il aime la botanique, clairement. Bon point pour Gyu. Enfin j'suppose. Sinon. Belle ret’nu pour l’moment, mais il a l’air tellement ennuyeux! J’pourrais croire qu’il m’ignore, mais j’y crois pas. M’enfin à son soupir et son « T’as fini? » me dit qu’il s’en fou pas tant qu’ça… Et il a le beau jeu. Si le jardinage est comme la sculpture pour moi, le travail manuel aide toujours à ignorer ce qui t’entoure. J’pense qu’il focus dessus. J’pense aussi qu’on va d’voir y aller plus fort.

Il marqua une pause, ses pensées s’éloignant du sujet un moment. Un sourire apparut de nouveau sur ses lèvres en pensant à la rouquine.

- Maintenant il pourrait faire compétition à Eireen. Naaah, pas vrai elle remporte la palme pour l’expression faciale la plus neutre eveeeer… Hey p’t’être que j’ai développer un 6e sens avec elle au fond. Tu sais, quand on s’efforce de m’ignorer. Anyway, il a surtout l’air perdu dans ses pensées, c’est…assommant…

- Qui peut t’ignorer de toute façon?

- Exactement, répondit-il fièrement.

- Essaie tout de même de ne pas te faire rapporter à la sécurité.

- Hey, s’il le fait, ce s’ra la preuve qu’il n’est pas pour Gyu. C’est faible et puis…


Ethan cessa ses traits de crayon et leva un doigt discret en l’air, attendant que la déesse poursuivre sa phrase qu’il considérait comme un dicton que la déesse devait absolument retenir. Après tout elle apprenait autant de lui que l’inverse dans cette relation.

- Snitches get stitches!

- Da! Voilà!


Il attendit un moment, observant le blondinet planter ses oignons et poursuivant ses croquis.

- Man, divertis-moi! , murmura-t-il pour lui-même entre ses dents sur un ton plaintif digne d’un enfant impatient sous les rire amusés de sa déesse.

Il avait entre-temps commencé un nouveau croquis. Celui-ci était beaucoup mieux. Il n’avait donc plus besoin de la première version composée de quelques traits seulement qui laissait deviner un corps masculin svelte correspondant à la silhouette d’Ashton à quatre pattes aux côtés d’une plant qui allait, dans sa nouvelle version, se former en cactus bien plus clair.

Enfin, sa nouvelle version, bien que similaire, avait laissé place à un Ashton étendu lascivement dans la boue, sans t-shirt et une salopette de travail tombante sur ses hanches. Il ignorait si le mec était bien modelé, mais pour les fantasmes de Gyula, il ajouterait les détails nécessaires. Toutefois, là n’était pas l’important…le V. La première version était plus importante en ce moment, non par pour le dessin en soit, mais pour la façon de s’en débarrasser.

Il avait observé que le jardinier semblait tourner les talons pour aller chercher de nouvelles plantes et cela ne lui plaisait pas trop. Son attention n’y était pas du tout. Il poussa un profond soupire, leva les yeux en l’air en réfléchissant, puis, bruyamment, et évidemment par exprès, il déchira la page de son cahier. Roulant le croquis en boule, il attendit patiemment que sa victime revienne avant de le balancer à l’extrémité de la plate-bande qui se situait entre lui et le jardinier. Ainsi, il le forcerait à relever la tête si la pollution de son lieu de travail le dérangeait.

Attendant que ce dernier ne lève le regard vers lui, ne serait-ce qu’un peu, il en profita pour balancer une pique supplémentaire qui se révélait en fait une question à moitié sérieuse.

- Est-ce que t’es du genre à donner des noms à tes plantes? Ou tu trouves la pratique stupide? Genre… je sais pas, des noms débiles genre Olafr, Fafnir ou… « Artémis ».

Son claquement de langue provocateur acheva la déesse de l'amour. Aphrodite éclata de l’un de ses rires communicatifs francs, mais dont la méchanceté et le manque de retenu le fit se terminer en une imitation mignonne d’un petit cochonnet.

- Ouais celle-là était pour toi. Savoure… Si ça m’permet d’éviter les demandes de prostitutions en échange, moi et sans doute Ashton on s’ra heureux. Enfin, lui s’rait sans doute satisfait, mais là est pas la question. Au fait, c’est la déesse de quoi déjà?

- La lune, les accouchements, la nature…la chasse…

- The fuck? Y’a pas d’lien entre tout ça?

- Bien sûr! Mais je peux comprendre ta confusion. Nous en reparlerons.

- Kay. T’as dit chasse? À quel point j’me suis mis les pieds dans les plats là? Elle déteste les hommes en plus, t’avais dit la dernière fois qu’on en a discuté, pas vrai?


Agir d’abord, réfléchir après était une description adéquate de la façon de fonctionner d’Ethan. Plus impulsif que réfléchi, il avait tendance à réaliser trop tard qu’il avait peut-être fait une bourde. Pas qu’il ne soit particulièrement inquiet non plus, généralement inconscient ou simplement se fichant simplement du danger et des répercussions de ses paroles, mais à Immortalia, on n’était jamais trop prudent. Disons que sa dernière altercation avec Aislinn avait servi de semi-leçon qu’Aphrodite espérait qu’il retienne plus longtemps que quelques semaines.

- Hmm hmm. En quelque sorte, mais il y a des exceptions…dont tu ne feras pas partie.

- C’mon! J’ai un p’tit côté féminin bien assumé.

- Trop tard et pas suffisant je crois.

- Si j’lui dit que j’m’y identifie? , ajouta-t-il en ricanant.

- Elle te considérera comme un menteur et hypocrite, rien pour se faire aimer. Ce n’est pas ton genre d’ailleurs, ne commence pas.

- C’est une blague, j’ferai pas, j’me d’mandais juste si j’avais trouvé une faille…

Il marqua une pause mentale supplémentaire. Les traits de son front se plissant sous la brève inquiétude qui avait surgi dans ses pensées.

- Comment c’est arrivé? Adonis j’veux dire…

Un silence s’imposa entre le possédé et la possesseur durant un bref instant qui sembla une éternité. De toute évidence, la déesse de l’amour n’aimait pas se rappeler l’événement.

- Un sanglier.

- Déesse de la chasse hen…

- Je doute qu’il ait le pouvoir de faire de même.

- Certaine?

- … Non… Peut-être qu’il a pratiqué ses pouvoirs LUI?

- Okay, ça suffit les couteaux bas…J’ai compris t’es frustré que j’m’entraine pas. C’est noté. Tu peux me foutre la paix.


Ethan soupira, roula des yeux en tournant la tête en direction de la bordure de la forêt, puis de l’autre côté. Puis, il se pencha vers son sac à dos et en sortir son poing américain. Il retira lâchement ses bagues de sa main droite pour les mettre sa gauche et équipa l’arme à leurs places. Pas sa main la plus agile, mais il avait un dessin à terminer. Les chances de se faire attaquer par un tel animal sauvage étaient faibles, mais on n’était jamais trop prudent ici.
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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyMar 29 Juin - 22:30

pretty boys cannot be trusted
- avoid them at all cost
Avec tous mes bulbes de crocus, j’arrive presque à en oublier sa présence. Presque.

Il a une aura qui ne reste pas inaperçue et Artémis ne m’aide pas en me répétant qu’elle ne l’aime pas, qu’il y a un truc qui cloche avec lui, et je lui rétorque, agacé, qu’elle est comme ça pour chaque homme que je croise et qu’il faut qu’elle arrête. Elle ne m’écoute pas, continue de faire bourdonner mes oreilles avec ses plaintes et ses remarques sans queue ni tête. J’essaie de faire abstraction, comme d’habitude, en dressant un mur mental un peu bancal mais qui reste très fonctionnel, et je balance une poignée de crocus blancs dans un des trous.

Je m’apprête à fouiller le sac pour en récupérer d’autre quand je vois du coin de l’œil un truc voler et atterrir presque sans bruit non loin de moi. Je fronce les sourcils et je lève le visage, me contrôlant pour ne pas lui hurler de garder ses déchets pour lui. Le gars ouvre la bouche et j’ai d’abord envie de l’étrangler, mais le dernier nom qu’il prononce me laisse interdit. ’C’est mon nom qu’il vient de dire ? Il est d’une insolence ! Oser prononcer le nom d’une déesse !’ Je me mordille la lèvre inférieure en ne le quittant pas des yeux, je ne sais pas vraiment quoi faire et ça me déstabilise de ne pas savoir.

J’ai la nette impression que ce nom n’est pas sorti au hasard. La façon dont il me provoque ne laisse aucun doute dessus, en fait. Je réfléchis, j’ai envie de lui rentrer dedans et de lui faire avouer tout ce qu’il sait, mais il fait jour et je n’ai pas le droit de faire du mal à un étudiant d’Immortalia. Hôte ou pas hôte, je me ferais sanctionner, et j’aimerais faire profil bas le plus longtemps possible.

Je reprends ce que j’étais en train de faire, réfléchissant cette fois à quoi faire pour me débarrasser de ce gêneur, mais en même temps, je me demande si je ne devrais pas faire ma petite enquête. Comment sait-il quelle déesse j’ai ? Je n’en ai pas parlé à beaucoup de monde. Joy, Gyula… Qui d’autre ? Le rouquin ? Ma lèvre inférieure se retrouve une nouvelle fois torturée entre mes dents.

Les crocus blancs occupent maintenant trois autres trous. Je me décide à faire une pause, et restant agenouillé devant mon parterre, je tourne la tête pour regarde l’étudiant toujours occupé à gribouiller sur son carnet. Il s’arrête soudain et fouille dans son sac et sort… un poing américain ? Je le regarde, confus. Il veut me détruire la gueule ? Je ne comprends pas, mais il ne me lance même pas un regard, la tête pivotant à droite et à gauche. J’ai envie de rire d’incompréhension.

« Eh ! »

Je choisis un ton froid, distant. Mon visage a ce masque d’irritation légère, déposé là exprès pour lui faire comprendre que oui, il me fait chier. Ça risque plus de lui faire plaisir, mais parfois, j’ai besoin d’exprimer mon agacement.

J’attends qu’il lève les yeux de son carnet pour continuer.

« Balance pas ta merde n’importe où. Viens ramasser. »

… ou j’te la fais bouffer reste dans ma tête. Je ne dis rien d’autre mais je n’en pense pas moins.

Mes yeux l’examinent, de haut en bas, de bas en haut, ouais je suis jaloux de lui mais je suis en même temps affreusement attiré par sa stupide gueule. Je soupire. J’aimerais juste, parfois, qu’on me laisse en paix. Si ça avait été en ville, dans un autre cadre, ça m’aurait pas vraiment posé de problème. J’aurais transformé le truc en flirt, j’aurais récupéré des infos de la manière douce et j’aurais sans doute fini dans son lit, juste pour m’amuser, mais là… Là on est à Immortalia. Dans le parc, à la vue de tous. Et qu’il me fasse chier comme ça, étant sans doute au courant que je ne peux rien faire de très grave, me met un peu en rogne, je l’avoue, surtout parce que j’aurais vraiment pu m’amuser si seulement il avait choisi un meilleur moment.

J'attends qu'il s’approche. Qu'il obéisse à mon ordre sec. Qu'il se rende que sa connerie n'a pas sa place au moment présent. Je ne peux pas lui dire « reviens plus tard, on s’amusera bien à ce moment-là ! », et puis, il m’a trop tapé sur les nerfs pour que ça soit amusant par la suite. Et cette légère confusion mêlée à la panique insensée quant à la découverte d’Artémis continue de me faire des misères au cerveau. Je ne peux pas arrêter de me demander comment il sait. Et s’il sait, c’est un M. Si c’est un hôte, quelle divinité a-t-il ? Il n’a pas son uniforme, impossible de deviner à vue d’œil. Ça me fruste, qu’il semble savoir des choses sur moi alors qu’il est, à mes yeux, un parfait inconnu.

Artémis me met en garde une nouvelle fois. Elle se sent menacée alors que rien ne va lui arriver. Inquiète-toi plutôt pour moi, grognasse. Elle m’insulte. Je dois l’avoir mérité.

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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyDim 18 Juil - 17:07
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Ethan observa son poing, maintenant armé, d’un air satisfait, puis poursuivi son dessin et retouchant les traits qui, bien que caricaturaux, devenaient lentement de plus en plus ressemblants. Il releva toutefois la tête en entendant l’interpellation du jardinier. Réalisant que le regard de ce dernier était enfin posé sur lui, un large sourire satisfait, mais involontaire, révéla ses dents blanches et du même coup, son soulagement.

Son sourcil droit se releva toutefois à la réalisation qu’il se faisait donner un ordre. Il alla déposer lentement son crayon derrière son oreille. Un ricanement effronté s’échappa de ses lèvres qu’il humecta, puis pinça. Son sourire se déforma en rictus. Il n’allait tout de même pas lever son cul sur le champ pour aller répondre à la demande de monsieur membre du personnel à peine plus vieux que lui et Gyula. Il se laissa déshabiller du regard sans broncher, conservant son regard perçant sur le jeune homme en face de lui. Ashton devait bien se demander comment gérer cet étudiant insolent. Adoptant une position décontractée, il s’appuya de nouveau contre le dossier du banc de parc.

- J’pensais qu’c’était ton boulot! J’te l’ai rapproché! Ça fait plaisir. , répondit-il d’un air magnanime.

En effet, il avait vu certains jardiniers s’occuper de la cueillette de quelques déchets, ils avaient bien l’équipement pour. De là à dire que c’était leur tâche toutefois, il se doutait bien que ce n’était sans doute pas dans leurs priorités. Il s’en fichait bien en fait, c’était de la provocation pure et dure.

- Ça vient des arbres, c’est bio…

- …dégradable.

- Biodégradable

- Mulțumesc…

- En plus, vos jardins ou une décharge, pas grandes différences.

Une brève pensée de remerciement pour sa déesse avant d’enchaîner lui avait paru nécessaire. Il y avait cela de bon à être deux. S’il avait un blanc de mémoire, elle pouvait lui sauver les fesses. Après tout ces divinités apprenaient les langues et les termes actuels plus rapidement que la norme et Aphrodite s’était d’ailleurs habituée à le réprimander sur la qualité de la sienne, le forçant inévitablement à s’améliorer graduellement et contre sa volonté. Elle avait réalisé rapidement qu’elle ne pouvait se baser sur les connaissances grammaticales de son possédé pour apprendre et surtout sur sa piètre prononciation, puisqu’il n’articulait pas ou parlait trop rapidement.

- Cela me fait plaisir Mircea! Je dis ça comme ça… Je ne vois pas ta Sainte Vierge faire la même chose.

- Non, mais j’te l’ai dit y’a rien entre nous.
, blagua-t-il face à la jalousie drôlement placée de la déesse de l’amour.

- Pfff…

Suivant le regard d’Ashton sur sa personne, il réalisa soudainement que le regard en question avait dû se poser sur le poing américain. C’était bien à ce moment qu’il avait réagi après tout. Peut-être valait-il mieux désamorcer la chose pour éviter la sécurité. En revanche, c’était aussi peut-être le moment de vérifier s’il n’irait aller pleurnicher aux gardiens du pensionnat et ainsi perdre l’entièreté de son respect d’un seul coup.

Ethan étant Ethan, il décida que la seconde option était la plus judicieuse. Plutôt que de mentionner immédiatement que ce n’était pas pour lui, il observa de nouveau son accessoire d’une main levé devant lui comme s’il évaluait l’allure d’une bague, puis caressa doucement le doux métal de l’instrument qui ornait ses jointures. Il y posa un regard doucereux avant de rapporter celui-ci sur sa victime comme si de rien n’était.

Aphrodite se délectait de la scène en silence. Il était fidèle à lui-même, toujours aussi théâtral et c’était un aspect de son possédé qui l’amusait bien. Peut-être parce que le théâtre était partie intégrante de sa culture. Peu importe, c’était définitivement divertissant. D’un sens, elle plaignait en fait les autres divinités qui s’étaient peut-être retrouvées avec des étudiants sans personnalité.

Haussant le ton pour être bien entendu à distance, il reprit de plus bel.

- Mais…t’as pas répondu à ma question, nommer tes oignons. Genre tu f’rais ça? Bon p’t’être pas ça, mais un truc que t’aimes bien j’sais pas… T’as la gueule d’un mec qui doit aimer les roses. J’me trompe? Ou genre une plante verte genre qui vit facilement. J’ai raison?

Il décida d’éviter de faire un retour sur Artémis question de laisser le doute s’immiscer que le fait de l’avoir nommé soit un simple hasard. Elle ne quitta toutefois pas son esprit puisqu’il jeta de nouveau un coup d’œil vers la forêt qui bordait le parc. Non pas qu’il soit réellement nerveux, mais c’était une précaution. Il rapporta son regard sur croquis en continuant de triturer son poing et cherchant quoi ajouter pour la suite. Il releva la tête en soupirant, attrapa de nouveau son crayon et le pointa en sa direction en attendant une réponse de la part du blondinet. Celle-ci lui servirait d’inspiration.
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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyMar 20 Juil - 22:20

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Ma bouche se tord à sa réplique et je me concentre pour ne pas perdre le contrôle. Le contrôle est la clé. Perdre le contrôle serait stupide et inutile. Ce n’est pas un simple étudiant qui me mettra hors de moi. Je le regarde cependant, les yeux brûlants, et mes dents se serrent au fur et à mesure des conneries qu’il me sort, les unes après les autres. J’ai tellement envie de le baffer que la seule imagination ne permet pas de nous satisfaire, Artémis et moi.

« Ouais, y’a pas de grande différence entre les gens comme toi qui les fréquentent : des petits cons qui pètent plus haut que leur cul. Heureusement qu’t’es pas hideux, je t’aurais confondu avec un déchet. »

Je lui souris, et je pense que j’ai l’air aussi avenant que je puisse l’être à ce moment précis. Mes bulbes de crocus restent abandonnés à côté de moi, tout comme le papier froissé qui n’attend pourtant que d’être ramassé. J’ai envie de le lui faire manger.

Si on met ça de côté, la brève hésitation et l’accent que j’ai remarqué depuis le début, je finis par conclure que c’est un élève étranger. Il y en a beaucoup trop dans ce stupide pensionnat, c’est assez incroyable que l’administration réussisse à piéger des gamins venant d’autres pays. Ça me donne envie de gerber.

Enfin, ils auraient pu garder ce stupide apollon, il est beaucoup trop inutile. Je ne sais même pas s’il est possédé ou pas, mais à la limite de ma conscience, j’ose presque me réjouir de l’hypothèse qu’il le soit car la pensée seule qu’il en ait bavé me met en joie, et en même temps me donne la nausée. J’ai envie de lui casser la gueule mais j’ai pas assez de force.

Je le regarde caresser son poing américain et merde, il ne devrait pas avoir le droit d’être aussi attirant. De son regard à son geste, je retiens ma respiration et je déglutis doucement, sans même le vouloir, sans même en décider. On dirait une stupide œuvre d’art et je le déteste.

Je fronce les sourcils au reste de son intervention. Je n’arrive pas à voir d’où il veut en venir et ça me frustre un peu. Veut-il juste s’amuser sans but, ou est-ce qu’il a quelque chose derrière la tête, quelque chose que je ne parviens pas à deviner ? J’aimerais avoir un pouvoir qu’il me permettrait de lire dans les pensées, au lieu de simplement les deviner. Je suis pas mauvais à ça, mais c’est mieux si c’est plus précis, et j’avoue m’être déjà trompé de nombreuses fois. Mais d’un autre côté, je n’aimerais pas connaître l’entièreté des pensées d’une personne, le jeu et les devinettes ont un charme particulier que la facilité d’un pouvoir télépathique effacerait immédiatement.

Je soupire, le regardant pointer son crayon sur moi. J’ai soudain l’impression de savoir ce qui se trouve sur le papier froissé en boule et je m’humecte les lèvres.

« Y’a de belles roses à deux couleurs qui existent, j’aime pas les basiques. Et ouais, y’a quoi de mal à prendre une plante verte d’entretien simple ? Tu la laisses faire sa vie et t’as pas à t’en occuper tous les jours. J’ai déjà un parc entier à entretenir, alors si j’ai des plantes dans mon appart, c’est pas pour me casser l’cul à m’en occuper en plus de ça. »

Je me rends compte que je lui ai répondu normalement, sur un ton simplement un peu agressif. Ce petit con me donne envie de plus en plus envie de parler, sans que je ne puisse l’expliquer. Son charme est magnétique. Stupide charme. Je zieute le papier entre nous deux et je relève le regard vers lui. J’ai envie qu’il disparaisse. Qu’ils disparaissent. Artémis glousse. Cette stupide déesse se fout de ma gueule malgré tous les avertissements qu’elle me donne par rapport à l’étudiant, mais ça ne me surprend pas, elle a toujours été très ambivalente. Me protéger ou m’inciter à me défenestrer, c’était le quotidien à un moment. Maintenant, elle s’est calmé sur les deux fronts et se fait discrète la plupart du temps. Je pense qu’elle ne déteste pas le quotidien qu’on a ici, mais je pense qu’elle finira par se lasser et voudra que j’enquête. Je me frotte les yeux. Pas tout de suite.

« Qu’est-ce que tu me veux ? Arrête de tourner autour du pot. »

Je n’ai pas la force de creuser, de jouer la comédie, et sourire et de rire juste pour avoir ce que je veux. Je sais qu’il me reste du travail à faire dans le parc, alors qu’un étudiant un peu trop insolent me ralentisse, ça commence à me taper sur le système.

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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyDim 31 Oct - 22:27
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Ethan avait éclaté de rire devant la riposte du jardinier et porta une main à son oreille faisant mine de bien porter attention au commentaire ambivalent du jardinier avant d’adopter une posture plus relaxe à nouveau, s’adossant au banc et se laissant admirer brièvement avant de retourner à son dessin. C’est qu’il avait entendu un compliment! Monsieur avait l’œil!

En effet, il avait ignoré tout le reste ou plutôt n’en tint pas compte, sachant pertinemment qu’il était un p’tit con ou un « déchet de la société ». On lui avait répété souvent et il s’assumait. Il était d’ailleurs particulièrement impressionné par la patience ou du moins la maîtrise de soi dont faisait preuve le jardinier. Il n’aurait jamais pu faire pareil, mais encore peut-être se sentait-il limité dans ses actions par crainte de ne pas perdre son boulot. Il aurait adoré savoir ce qui se passait dans la tête du blondinet. Une chose était certaine, il commençait à être irrité puisque les insultes avaient enfin franchi ses lèvres et que son ton devenait lentement plus agressif.
L’étudiant lui rendit son sourire, un sourire espiègle et charmeur comme à son habitude. Il adorait cette dynamique. Il en tirait un plaisir fou. Il laissa le jardinier répondre enfin partiellement à ses questions avant de carrément lui demander ce qu’il voulait de lui.

Il leva la main d’un geste délicat, espérant l’apaiser un peu avant de s’éclaircir la voix. Il ne voulait tout de même pas en finir si rapidement.

« D’abord! Mersi… T’es pas mal non plus. J’suppose que comme jardinier t’as pas l’choix d’aimer les jolies choses. Tu dois avoir l’œil. J’vais l’prendre. Ensuite! Y’a rien de mal à aimer les plantes vertes ou les fleurs pas trop basiques. J’approuve. Après j’y connais rien! Juste… c’comme n’importe quoi. C’est en apprenant ce que les gens aiment que t’apprends à les connaître. Et toi… j’ai bien envie de te connaître davantage. »

Un clin d’œil équivoque marqua la fin de sa phrase, laissant le suspense quant à ses intentions perdurer.

« T’es apparemment un individu intéressant. J’me suis dit que j’allais faire ta connaissance. C’est tout! »

Il haussa les épaules innocemment, avant de rapporter le regard sur son dessin, délimitant le pourtour des bois qui venaient de faire leur apparition sur le crâne de son modèle. Il s’amusait, y ajoutant une couronne de roses à deux tons et des plantes vertes aux grandes feuilles servant donnant à donner un aspect forestier et sauvage au décor. Il étouffa un petit rire pour lui-même avant de poursuivre en gesticulant, abandonnant son dessin à nouveau.

« J’pas déçu d’ailleurs. Ça fait quoi…15-20 minutes qu’on interagit? - et j’commence à avoir des résultats… No bullshit kind of guy. J’aime ça! Un peu coincé par contre ou ennuyant c’est à déterminer. »

Il rapporta une fois de plus son attention sur son croquis, cherchant à peaufiner des détails en cherchant s’il devrait ajouter autre chose.

« Mais pour vrai j’arrive pas à savoir si t’as une patience à toute épreuve ou si à l’inverse t’as une des mèches les plus courte que j’ai vu. Genre si les rôles étaient inversés j’me serait déjà arranger pour te deepthroat avec ma pelle depuis l’temps! Après j’suppose que comme jardinier t’as pas l’choix d’être patient. J’pourrais pas faire ma vie autour de… ça. »

Il pointa le sac de bulbe aux côtés du blondinet, puis la plate-bande.
« Ça m’donnerais l’impression de laisser passer ma vie alors que tout autour de moi évolue et s’améliore, puis crève et toi t’es là comme un con tout crotté à attendre que ça pousse, ou en espérant que ça pousse. J’ai besoin d’action. J’vois pas comment tu fais. Tu t’es l’ver un matin en te disant que t’allais faire ça ou t’as d’autres aspirations dans la vie? »

« Ouch… »
« He he… »


En réalité, Ethan respectait grandement l’intérêt des gens pour les travaux manuels ou salissants, lui-même, les préférant à n’importe quoi d’autre. Il se doutait bien que s’occuper des jardins d’Immortalia ne devait pas être si simple, mais de l’extérieur il trouvait en effet que ce n’était pas le travail le plus vivant qui soit. Il manquait définitivement un aspect humain à la chose et se demandait bien dans quelles circonstances il avait bien pu rencontrer Gyula. Le club de botanique sans doute? Qu’avaient-ils en commun autre un amour des plantes?
Peu importe, il cherchait seulement à faire réagir, espérant mettre le doigt sur une frustration ou sur une passion d’Ashton.

« Tu sais? Tu pourrais simplement lui demander. »

« Mais ce ne serait pas drôle. Aussi, j’veux pas parler d’Gyula, si l’mec est complètement désagréable j’vais pas leur donner une raison supplémentaire de lui parler d’une relation potentielle. Bien au contraire. »[color=#660033]

« Tu feras quoi s’il est indigne de sa personne? » , s’interrogea la déesse qui trouvait la situation bien cocasse.

« Juste m’assurer que Gyu et lui s’acoquinent pas. Ce sera facile. Il était prêt à garder ses distances si j’lui avait d’mander. »

« C’est difficile de garder deux personnes qui s’attirent séparées. Erreur ou pas. J’en sais quelque chose! »

« Au pire le mec a tout ce qu’il faut dans son cabanon pour se débarrasser d’un corps. » , répondit-il à la blague.

« Je doute qu’Artémis te laisse faire aussi simplement. »

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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyJeu 25 Nov - 10:50

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Trop insolent. Je m’humecte les lèvres et j’aimerais reprendre la plantation de mes bulbes mais mon attention est ailleurs et je n’arrive pas à la récupérer complètement. Et puis, c’est mieux que je garde un œil sur l’étudiant – qui sait ce qu’il pourrait faire au moment où je lui tournerais le dos.

Je lève les yeux au ciel à ses taquineries – bien que ça me plairait sans doute d’apprendre à le connaître davantage. Je me demande quel est son but, parce que de toute évidence, il n’est pas venu me parler au hasard. Il sait qui je suis, tandis que je suis dans le flou le plus total le concernant, et les dieux savent comme ça me fait chier. Je suis censé être celui qui se joue des autres, pas l’inverse. ’Il est parfois amusant d’échanger les rôles.’ Amusant pour toi, oui.

Je regarde le carnet sur lequel il trace lignes droites et courbes depuis tout à l’heure avec un intérêt piqué que j’essaie d’effacer. Inutile d’entrer dans son jeu, inutile de s’intéresser à lui. J’envisage même de l’ignorer jusqu’à ce qu’il se lasse et parte, mais ’mais tu as envie de t’amuser un peu, toi aussi…’ je hausse les sourcils en réaction à la remarque du brun. Coincé. J’ai envie de rire, de lui montrer à quel point je suis coincé, mais le pensionnat en plein jour n’est vraiment pas le bon endroit pour ce genre de démonstration, alors je me contente de lui lancer un regard lourd de sous-entendus accompagné d’un léger sourire. ’C’est drôle, la provocation fonctionne assez souvent sur toi.’ J’ai envie de hausser les épaules pour lui répondre, mais elle a raison. Cette pique m’a donné envie de lui prouver le contraire et les possibilités infinies se sont mises à défiler dans mon esprit avant que je ne les fige et que je ne les relègue au placard. Pas pour tout de suite.

Cependant, le reste de sa provocation me passe difficilement au travers de la gorge et je passe de nouveau ma langue sur mes lèvres, réfléchissant à la meilleure façon de réagir.
Lui lancer un bulbe dans la tronche ? Mauvaise idée, ça gâcherait un crocus.
Récupérer la boulette de papier et la lui faire manger ? Pas devant des témoins.
L’attraper par la gorge et lui faire regretter d’avoir prononcé ces mots ? Voir la réponse ci-dessus.

Je lève la main avec le réflexe de me frotter les yeux mais je l’arrête dans son ascension en me souvenant que je porte des gants maculés de terre. Ce gamin me fatigue et me divertit, mais me fatigue surtout beaucoup. ’Tiens, il me rappelle quelqu’un…’ Je ne m’attarde même pas à lui répondre et je ravale toutes les pulsions puériles qui me secouent de l’intérieur. Je le regarde, l’air cassant.

« Dis-moi, tu t’es levée un matin en te disant que tu ferais chier le monde ou t’as d’autres aspirations dans la vie ? »

J’ai essayé d’alléger mon ton mais l’agressivité n’a pas vraiment quitté ma voix. Je laisse le silence retomber quelques instants, mais je n’attends pas de réponse alors je poursuis.

« J’aimerais savoir une chose. Qui t’a parlé de moi ? J’doute que tu sois venu à cause de bruits de couloirs, j’me fais assez discret pour qu’on oublie parfois mon existence. Mais si c’est le cas, arrête les conneries, ramasse ta merde et dégage d’ici. Tu me fais perdre mon temps. »

S’il n’a aucune réponse à me donner, il ne me sert à rien. S’il ne vient que pour passer le temps, il m’est inutile. Mais ça me semble bizarre qu’il ne soit venu que par curiosité après avoir entendu des rumeurs. D’abord, personne ne lance de rumeurs sur moi, je fais assez bien attention à ça. Ensuite, il m’a l’air beaucoup trop renseigné sur certains points, malgré la légèreté qu’il affiche quant à ces points. Je pars du principe qu’il sait que je suis possédé par Artémis, ce qui fait de lui un possédé. Quelqu’un lui en a forcément parlé. Pourquoi ? C’est ce que j’aimerais savoir.

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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyJeu 23 Déc - 7:31
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Ethan avait réalisé que le regard d’Ashton se portait de temps en temps sur son cahier à dessin sans pour autant qu’il ne lui demande quoique ce soit. Il était sans doute curieux, mais faisait la forte tête. D’un côté l’artiste brulait d’envie de lui montrer son croquis un peu fou pour lui soutirer une quelconque réaction. D’un autre côté, il aimait avoir l’impression de l’agacer. Le sourire d’Ashton qui avait suivi alors qu’il avait sous-entendu qu’il était possiblement coincé en révélait toutefois beaucoup plus long sur le cheminement de ses pensées. Ethan s’était contenté de glousser en lui retournant un large sourire satisfait, laissant sous-entendre qu’il avait compris le message sans l’inciter à aller plus loin.

« Pas coincé. Et un peu gay.» , partagea-t-il à l’intention de sa déesse, son sourire s’adoucissant.

« J’aurais pu te confirmer la seconde partie. »

Il ne fallait pas se ramollir si tôt pour un simple sourire. Ne mâchant pas ses mots, il s’était donc adonné à sa dernière série de questions sur sa carrière et il sut rapidement, au simple regard du jardinier, qu’il avait atteint les limites. Si un doute avait pu être émis quant à ce fait, le ton ne laissait plus tellement place à l’imagination.

La tension entre les deux jeunes hommes divertissait la déesse qui avait toujours aimé ce genre de jeux. Néanmoins, les deux faisaient peuvent d’une grande maîtrise de soi et la dernière provocation de son possédé n’avait définitivement pas passé aussi bien que ses précédentes.

« Dommage… »

C’est qu’Aphrodite aurait bien été d’accord pour échanger son client de la soirée pour ce charmant garçon, envie qui était partagée par son possédé bien que celui-ci s’obstinait. Il était convaincu qu’il devait le réserver pour Gyula et que son divertissement ne pouvait que se limiter à cette interaction bizarre. Il avait à présent levé la main tout doucement en dirigeant vers lui un regard entendu comme pour lui demander de baisser le ton ou lui indiquer qu’il devait se contrôler, avant de lui répondre sur le ton le plus innocent qui soit.

« Nah. Pas l’monde. Juste toi. »

Il le pointa de son crayon avant d’en porter le bout à ses lèvres.

« Enfin, aujourd’hui, juste toi. J’tais content de te tomber dessus. J’t’ais curieux d’puis qu’mon coloc m’as parlé d’toi. C’était pas prévu par contre. C’est juste un heureux hasard. J’dois bien passer l’temps moi aussi. »

Haussant les épaules innocemment, le regard se dirigeant vers la gauche, il réfléchissait de toute évidence à ses prochains mots.

« J’m’emmerde un peu pour vrai. T’inquiète, j’vais travailler bientôt. J’vais t’foutre la paix. J’voudrais pas t’faire perdre ton temps. J’vais juste finir ça en silence… - ajoutait-il sur un ton presque dégoûté - Obsession d’artiste t’comprends? J’dois finaliser pour pas oublier les détails. »

Il pointa son cahier en signe d’explication, y ajouta quelques lignes, puis marqua une pause avant de déterminer qu’un poing américain n’était pas particulièrement pratique même sur sa main droite. Il le retira et le déposa sur le banc à ses côtés avant de poursuivre son « œuvre » et d’enchaîné sur un ton condescendant.

« Moi, j’arrive à t’nir une discussion en travaillant alors j’y songe pas toujours, mais je suis capable de comprendre que c’est pas tout l’monde qui en a la capacité. C’est probablement mieux comme ça. Si on parle moins, j’ai moins d’chance de dire des conneries. »

Il ricana brièvement en s’imaginant bien le visage de Gyula lorsqu’il apprendrait qu’il rôdait autour d’Ashton. Parce qu’il allait bien l’apprendre un jour évidemment. Gyula avait toujours été patient avec lui jusqu’à présent, et il s’imaginait bien son visage se tortiller sous l’agacement.

« J’en connais un qui s’rait probablement pas très heureux d’savoir que j’suis ici à t’empêcher d’travailler. He he… »

Il ajouta quelques lignes supplémentaires à son dessin, observa l’ensemble avant de poursuivre la discussion en ponctuant ses phrases de gestes inutiles tout en griffonnant. C’était à se demander s’il avançait quoique ce soit de son travail.

« Ah ouais! … Tu voulais savoir qui… bah tu sauras pas, j’suis pas un snitch. Un jour, probablement très rapproché selon mon évaluation d’expert et celle de ma - il pointa sa tempe – charmante déesse, tu sauras… J’vais te dire une chose par contre. T’as raison sur un truc. J’avais JAMAIS entendu parler d’toi avant. Et j’en connais des gens! Après c’est grand Immo, y’a pas à dire, mais pour être discret t’es discret, genre…invisible. »

Il haussait les sourcils d’un air étonné. Pour lui, c’était triste.

« Habituellement, j’suis assez bon pour reprérer les beaux spécimens, mais j’avoue que vu l’âge moyen du personnel d’entretien de l’établissement, j’ai pas fait attention. C’est vraiment volontaire cette discrétion? Pourquoi? T’as d’beaux traits, tu d’vrais en profiter. »

Ethan se repencha vers son cahier de croquis, l’observa d’un air semi-satisfait et décida qu’il peaufinerait le tout plus tard. La représentation exacte n’étant pas son objectif principal, il se fichait bien des détails qu’il lui manquerait. Il referma l’ouvrage en un claquement avant de le glisser dans son sac. Il fit de même avec son arme qu’il glissa dans son sac, décidant que s’il avait eu à se défendre ce serait déjà arrivé. Se levant, il s’étira, se retourna vers son sac pour le fermer, observa les alentours en posant les mains sur les hanches avec confidence et jeta un coup d’œil à sa montre. À sa première vue tout prêt à partir, il inspira profondément comme s’il allait déclarer son départ. Si c’était là les vœux du jardinier aux cheveux d’or, il allait être déçu.

« Eh bah! R’garde-moi ça, j’parle encore! J’suis bête. J’voulais pas t’retarder dans tes tâches… » , affirma-t-il sur un ton faussement surpris de sa propre attitude. Les rires d’Aphrodite résonnaient dans son crâne. Elle trouvait son possédé bien épouvantable de pousser le jeu, mais oh combien divertissant. Il le savait d’ailleurs. Fidèle à lui-même, il se donnait en spectacle pour sa dame.

« J’vais t’aider! » , déclara-t-il à l’intention du jardinier, décisif.

Il commença à déboutonner sa chemise blanche, se retourna vers le jardinier, regard toujours fixé sur ses boutons alors qu’il révélait lentement sa plus grande œuvre ; lui. Musculature découpée et tatouages choisis avec soin, il avait de toute évidence porté beaucoup d’attention au perfectionnement de sa personne. (rpiste qui rit comme une conne lol!)

« Qu’est-ce que tu fais? »


« C’est ma seule belle chemise, j’vais pas quand même pas la ruiner en travaillant dans la terre. »


« Hmm, hmm. Pratique. »


L’espoir de la déesse se faisait sentir, mais lui se foutait bien de la gueule de ses deux interlocuteurs.

« N’est-ce pas ? Mais pour vrai, j’suis trop paumé pour la remplacer. »


« Oh… »

« Déception quand tu nous tiens. »
, la taquina-t-il.

Il jeta un bref regard vers l’espace de travail, se demandant si ses pantalons noirs en sortiraient indemnes.

« T’as un tapis ou des genouillères pour le jardinage? J’voudrais pas salir mes pantalons non plus. »

« Sinon quoi? Tu vas les retirer aussi? Si j’étais lui, je m’abstiendrais de t’en fournir.» , le taquina à son tour la déesse.

Flatté, un doux sourire immaculé se révéla brièvement alors qu’il terminait de retirer sa chemise qu’il déposa avec délicatesse sur son sac. Bien qu’il ne fît pas spécialement froid, l’atmosphère pluvieux était accompagnée d’une petite brise fraiche qui le fit frissonner.


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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyMar 28 Déc - 17:23

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Son… coloc ? Je pince les lèvres. Un élève du pensionnat donc. Et un possédé, tant qu’on y est. Je ne sais pas quoi faire de cette information. Vu comment la conversation se profile, il ne va pas me donner le nom de cette personne mystère, mais je sais déjà que c’est quelqu’un de sexe masculin, possédé par une divinité. Il n’y en a pas tant que ça, au final, et mon esprit se faufile jusqu’à un grand panneau avec « Gyula » inscrit en néons rouges. Foutu cerveau.

Ce gars n’inspire réellement pas confiance, et ce qu’il gribouille dans son carnet m’intrigue mais je ne veux pas lui demander, et je ne suis pas sûr de vouloir voir ce qu’il est en train d’y dessiner. Non, je vais juste me remettre à jardiner, et ça sera mieux comme ça. L’ignorer s’il se remet à parler, continuer d’enterrer mes crocus en imaginant que c’est son corps à lui que je recouvre de terre, et peut-être qu’une certaine paix me tombera dessus. Peut-être.

Je me saisis d’un sac de crocus jaunes et je l’ouvre avant d’en récupérer une dizaine et de les jeter dans un des trous. Et malgré toute ma bonne volonté, je continue de l’entendre et de prêter attention à ses paroles. J’ai un sursaut microscopique alors qu’il parle de sa déesse – alors j’avais raison, il sait que je suis un possédé, et sa question sur le nom Artémis n’était pas une simple coïncidence. Et puis le reste de ses mots déboule et me donne envie de rire.

« C’est plus facile de faire de la merde si on me connaît pas. »

Être invisible a tellement d’avantages que je n’abandonnerai sans doute jamais cette stratégie. Pouvoir magouiller, ni vu ni connu, c’est une sensation exaltante. Je me remets à éparpiller mes crocus dans chacun des trous, repoussant les sacs une fois la couleur finie.

J’ai terminé les violets, les blancs et les jaunes quand j’entends un « J’vais t’aider » qui me fait relever la tête, les sourcils froncés. Quoi ? ’J’aimerais bien voir ça.’ J’ai envie de grogner, de défendre mon territoire, mais je le laisse s’approcher. La curiosité est un bien vilain défaut.

Mes yeux s’écarquillent légèrement alors qu’il se met à déboutonner sa chemise. Que fait-il, ce con ? Je déglutis alors qu’il la retire, dévoilant une peau lisse et encrée, sous laquelle les muscles se dessinent à la perfection. ’Jaloux ?’ Ouais. Et puis, putain, il est baisable. Artémis émet une série de hoquets offusqués et j’ai envie de me marrer de sa réaction mais impossible, avec le gars juste là.

« Remets ta chemise, tu vas attraper froid. Enfin, cela dit, les idiots ne tombent pas malade, donc je pense que t’es hors de danger. »

J’attrape le sachet de bulbes de crocus mauves, dernière couleur à enterrer sous la terre humide, et ensuite, je pourrai me tirer de là, loin de l’Apollon, loin des emmerdes qu’il semble apporter avec lui.

« J’ai pas besoin de ton aide. Surtout si t’es pas prêt à salir ton pantalon. »

Je lui offre un sourire sarcastique, une lueur de provocation au fond des yeux. ’C’était un sous-entendu, ou… ?’ Je ne réponds pas, me contentant d’ouvrir le sac et de jeter quelques bulbes dans les derniers trous. Je relève ensuite le visage vers l’étudiant.

« Qu’est-ce que tu fous encore ici ? T’as pas fini ton gribouillage ? Tu attends que je te dise que tu peux disposer ? Si tu comptes pas finir ton strip-tease, autant que tu t’en ailles. »

J’assène coup sur coup. Ce n’est pas que je suis énervé ou irrité – non, j’ai dépassé ce stade. A présent, j’aimerais voir jusqu’où je peux aller, moi aussi. Parce que lui s’est assez amusé de moi, avec moi, alors maintenant, je m’estime légitime de le provoquer à mon tour.

Je détourne le regard, reportant mon attention sur les trous dans le sol. J’avise le sachet de terreau, quelques pas plus loin, et je me penche en avant, m’appuyant sur une main pour le soulever et le rapporter près de moi, avant de l’ouvrir et d’en parsemer chaque trou, saupoudrant ainsi de substrat riche en nutriments les bulbes qui n’attendent que de pousser.

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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyLun 17 Jan - 14:22
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Pour être diverti, Ethan était diverti. Il s’était entre temps rapproché, recevant avec une certaine surprise les insultes du jardinier ainsi que la rejection de son offre d’aide. Son large sourire s’était figé un moment alors que son regard semblait chercher quoi répondre. Le roumain avait ouvert la bouche à plusieurs reprises avant de la refermer. Il ricana brièvement en allant porter une main à sa nuque, hésitant. Non pas qu’il était bouche bée, mais aucun des mots qu’il avait à dire ne semblait adéquat ou plutôt… il aurait eu tant à répondre. Notre Ethan national étant toutefois un homme d’action avant tout, son hésitation fut de courte durée, quelques secondes tout au plus. Il observa son pantalon et se contenta de laisser échapper quelques mots presque inaudibles avant d’agir.

« Pourtant s’tait sincère comme proposition… »

Il releva un regard provocateur vers son interlocuteur, sa main glissa lentement de son cou à son torse, ses doigts effleurant sa peau au passage jusqu’à ce que celle-ci attrape fermement sa ceinture, qu’il détacha d’une main de maitre. De la même manière, il déboutonna le bouton de son pantalon qui retomba légèrement sur ses hanches, révélant le haut d’un caleçon noir bien moulant. Il attrapa ensuite la bordure de son pantalon, il entrouvrit l’ouverture avant de s’arrêter subitement, faussement hésitant.

« Tu m’surprends Ashton. Pour un mec aussi lâche, j’aurais pensé que ton « invisibilité » valait plus que l’retrait d’mon pantalon. Quoique franchement c’est discutable. T’auras aucune r’gret crois moi. J’avais juste pas planifier la chose comme ça, mais hey, comme j’ai apparemment rien à craindre du froid…»

L’étudiant pensait bien que le jardinier ne s’était sans doute pas attendu à ce qu’il le fasse réellement, mais il n’était pas du genre à refuser d’agir face à provocation aussi marante.

Son regard amusé se porta au loin où un groupe de jeunes filles s’était arrêté. Surprises par le spectacle, leur regard se portant sur Ethan, puis Ashton, tentant de toute évidence de trouver le sens de ce qu’elles observaient. Un seul clin d’œil en leur direction fut suffisant pour les faire rougir et fuir les lieux, visiblement malaisés de s’être fait prendre en train de se rincer l’œil.

« Tu penses que ça s’retrouvera dans l’journal étudiant de l’école? » , chuchota-t-il en appuyant sur le talon de sa chaussure pour la retirer lâchement en la jetant en direction du jardinier. La première tomba aux genoux de ce dernier, pile dans la plate-bande où il venait de laisser tomber ses bulbes. Il entreprit de faire de même avec sa seconde chaussure qui tomba aux genoux de sa victime.

« Je croyais qu’on ne touchait pas au jardinier. » , réaffirmait Aphrodite qui ne suivait pas entièrement le processus de réflexion de son possédé.

« J’y ai pas touché. Mm’Pas encore du moins... »
« Ah! Je le savais! Dis plutôt que ton client ne t’intéresse pas et que ta résolution est mise à rude épreuve. »
« Y’a un peu d’ça c’est vrai. J’m’amuse. »
« Et que tu te fiche des sentiments de Gyula soudainement... »
« ÇA C’EST FAUX! C’est juste que s’tait plus important avant. »
« Oh? »
« Gyu lui touchera jamais. J’peux pas le laisser finir avec un fouteur de merde qui s’assume pas. Le pauvre va finir le cœur brisé. C’est d’Gyu qu’on parle. Il va l’bouffer tout cru. »
« Oh! Du coup, toi tu peux te le faire comme tu dis! »
« Voilà! Enfin, en théorie, mais on n’en est pas là... »
« Tu es rendu un peu loin dans le processus pour reculer. »
« Discutable… »


Ce fut l’orgueil d’Ethan qui lui permit entre temps d’éviter de réagir lorsque l’eau froide du sol humide se fit sentir sous ses pieds, l’eau fraiche imbibant ses chaussettes. Il entreprit de retirer sa première de la même façon qu’avec ses chaussures, et ce, avec une agilité surprenante. Puis, ce fut le tour de la seconde qu’il osa balancer à la tronche d’Ashton. Il ignora la sensation glacée sous ses pieds et entreprit de se rapprocher du jardinier d’une démarche lancinante avant, d’un air joueur sur le visage et sans jamais avoir retiré ses pouces de la bordure de son pantalon.

« T’inquiète, elles sont propres. Enfin, autre l’eau et la terre. Mais ce n’est pas comme si tu y avais pas d’jà goûté. » , ajouta-t-il d’un ton moqueur en le désignant d’un geste gracieux de la tête aux genoux.

Il attrapa sa ceinture, la retira de ses ganses pour l’enrouler autour de l’une de ses mains et reposa ses pouces sur la bordure de son pantalon, l’abaissant légèrement avant d’arrêter son geste de nouveau et de porter un doigt penseur à ses lèvres.

« J’y pense. Ta Artémis doit être folle d’joie d’vant la situation? J’vais la choquer? Ce s’rais malheureux. » , dit t-il « innocemment » en relâchant de nouveau son pantalon et en laissant sa main libre pendre lâchement sur le côté dans une attitude décontracté.

Autant, il s’amusait aux dépends du jardinier, autant il espérait réellement voir quel genre d’relation il pouvait avoir avec sa déesse. Était-ce un peu comme avec Aphrodite? Il n’avait toujours pas eu l’occasion de trouver une relation aussi bizarre, mais peut-être qu’une autre déesse prise avec un possédé masculin aurait une dynamique similaire?

« J’en doute fortement. Il n’a pas le profil. »
« J’ai le profil? »
« Surtout pas si elle apprend que tu m’appartiens. »
« Compris. »
« Essaie de ne pas te faire tuer. Il n’y a pas des dizaines de remplacements potentiels, j’en suis certaine. »


Les mots « remplacements potentiels » firent leur chemin dans son cerveau, le distrayant momentanément alors qu’il osait s’imaginer la déesse trouver des matchs qui ne lui convenaient pas ou pire, qui réussiraient à le remplacer. Ses traits se tordirent de confusion brièvement avant qu’il ne secoue la tête, rapportant toute son attention sur Ashton, une vision bien plus plaisante.
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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyMer 2 Fév - 18:13

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Aaah, enfin quelque chose de drôle.

« Le journal étudiant ? Je crains plus pour ta réputation que pour la mienne. »

Je me sens plus détendu maintenant que le vrai divertissement se présente à moi. Je ne dis pas que je n’ai pas peur des ragots et de ce que pourrait raconter le journal de l’école, mais ce sont des choses que les gens finissent par oublier, et je ne suis pas inquiet, réellement. J’ai passé l’âge où la moindre rumeur me crispait et me tournait et me retournait la tête.

Je suis du regard l’arc que décrivent ses chaussures, retombant juste devant moi, et je secoue la tête. ’Je déteste les gens qui se donnent autant en spectacle.’ Tu peux juste dire que tu ne l’aimes pas au lieu de te cacher derrière de telles excuses. En tant que déesse, tu étais obligée de te donner en spectacle. Elle fait la sourde oreille, tant pis.

Les chaussettes sont les prochaines à voler dans ma direction mais j’ai la sagesse de les éviter, me baissant et m’inclinant sur le côté pour ne pas me les prendre en pleine tête. Dans ma tête, Artémis s’indigne soudainement. ’Ne me dis pas qu’il te prend au mot ?’ Je me contente d’esquisser un sourire amusé. Elle répète la question, quasiment une octave au-dessus et je me retiens de rire. Ah, déjà qu’elle en a marre que je fricote avec des gens durant mes soirées de libre, elle va bientôt faire une syncope à l’idée de voir cet étudiant quasiment nu sous les rayons du Soleil.

Je l’observe retirer sa ceinture, des pensées déviantes me traversant l’esprit, alors que je ne bouge toujours pas de ma place, le laissant faire son show. Il n’a pas l’air de détester ça, alors je me contente de profiter de la vue, de ce sourire presque innocent qui cache sans doute beaucoup de choses derrière.

Il s’arrête, le pantalon tenant comme par magie sur ses hanches, mais non loin de tomber et de révéler l’entièreté de son sous-vêtement, et ses paroles font écho à celles d’Artémis. Je ne peux pas m’empêcher de rire, cette fois.

« T’en fais pas, elle a déjà vu pire. »

La voix de la principale concernée résonne dans ma tête et je lâche un autre rire en me débarrassant de mes gants maculés de terre.

« Enfin, selon elle, c’est pas une raison pour que tu te désappes. Mais ça serait si dommage que tu ne finisses pas ce que tu as commencé… »

Je le regarde, conscient de la lueur qui doit briller au fond de mes yeux. J’ai envie de savoir s’il va finir par se dégonfler, s’il ne puise sa force que dans les mots et qu’il ne fera rien du temps. Ça ne m’apportera sans doute rien, mais ça constituera un beau divertissement. Je lui ai fait une suggestion, et il m’obéit. Qu’il aille jusqu’au bout ou non est intéressant, mais le plus important ici est qu’il me suive dans le jeu que j’ai instauré. Il avait la main au premier tour, mais je compte finir par dominer la partie, qu’elle se finisse là, dans le parc, ou quelque part au fond d’un lit, entremêlés au milieu de draps froissés.

Je m’installe plus confortablement, les fesses sur le sol humide, balayant la terre collée sur mes genoux d’une main distraite. Le fait qu’il finisse par me surplomber s’il s’approche encore ne me fait ni chaud ni froid, pour une fois, alors je lève un peu le menton, et malgré l’angle auquel je le regarde, j’aimerais qu’il ait l’impression que je le toise de haut. Que je m’amuse de lui.

Artémis m’interrompt dans mes pensées, me chuchotant une question qui ressemble plus à un ordre, et je lève presque les yeux au ciel, avant de les replacer sur l’étudiant. Je lui demanderai plus tard, ça n’a pas d’importance. Je lui souris, moqueur.

« Alors, ça vient ? J’vais finir par croire que tu ne sais utiliser ta bouche que pour parler. »

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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyVen 4 Fév - 14:33
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Lorsqu’Ashton lui avait mentionné qu’il devrait plutôt craindre pour sa réputation, il avait simplement haussé les épaules avec son sourire toujours aussi doux et presque innocent en poursuivant ses simagrées. Ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Ce n’était pas cette part de sa réputation qui le préoccuperait.

Entre-temps, il avait observé Ashton éviter sa chaussette avec adresse, su apprécier sa réponse à son questionnement sur Artémis à laquelle il hocha la tête et tapota sa tempe.

« C’est s’que j’ai entendu dire. Qu’elle s’rait pas fan de s’genre d’chose. T’inquiètes, j’suis pas du genre à faire le boulot qu’à moitié. » , ajouta-il en plongeant son regard dans celui de son interlocuteur qui commençait à s’impatienter.

Son ton mielleux était calculé, toute sa gestuelle l’était. Si on pouvait lui reprocher de ne pas particulièrement bien éduquer comparativement à la moyenne des étudiants immortaliens, là on jouait dans son territoire. Ethan savait bien que la tension entre les deux individus jouait un rôle primordial dans ce genre de jeux et il n’allait tout de même pas tout lui donner sans le faire réagir un peu. Son sourire narquois l’incitait d’ailleurs à poursuivre.

Il s’avança aux côtés du jardinier qui s’installait à présent confortablement. Le surplombant de toute sa hauteur, il tourna la tête de côté en le regardant de haut et le forçant à présent à pencher la tête vers l’arrière s’il souhaitait garder le contact visuel. Il alla même jusqu’à appuyer tout doucement un doigt sous son menton pour le lui relever davantage.

De l’autre côté, sa main laissait la ceinture se dérouler lentement.

« Et toi? »
*CLAC!*
« Oh ça ne sonnait pas comme quelque chose de très agréable! » , se plaignit la déesse qui se mettait à la place du jeune homme.

D’un geste adroit, rapide et surtout, sans prévenir, il avait claqué sa ceinture dans le dos d’Ashton. Les arrêtes de son nez s’étaient froncés instantanément avec l’effort soudain. Son sourire précédemment presque angélique s’était immédiatement transformé en un aussi vilain que malin. Passé maître dans l’art de la domination, il avait tout de même pris soin de ne pas le blesser tout en évitant d’y aller de main morte. C’est qu’il le méritait pour de vrai avec ses airs moqueurs de toute façon!

Aphrodite n’était pas certaine qu’il s’était s’agit d’une bonne idée, mais elle avait confiance en l’expertise de son possédé. Elle admirait surtout sa capacité à rester sérieux dans ce genre de jeux.
Assez habitué pour ne pas éclater de rire devant la situation, il parvenait à conserver son charme et son rôle sans problème. Intérieurement, en revanche, il luttait pour ne pas s’esclaffer devant la situation qui devenait ridicule. Les deux l’avaient bien cherché, et lui comme Aphrodite, étaient définitivement diverti. Il en oubliait presque ses plans d’après-midi.

Il porta la ceinture à ses lèvres et la mordit l’espace d’un air faussement timide avant de laisser sa main retomber lâchement sur le côté et d’afficher une expression digne d’un enfant s’amusant à l’idée de peut-être se faire rabrouer ou mieux, encouragé dans ses folies. Il en profita pour tenter de jauger l’état d’esprit d’Ashton avant de s’abaisser à son niveau, tête penchée sur le côté. Il porta délicatement ses mains sur ses épaules, tout près du cou, avant de les glisser lentement sur son torse. Il agrippa ensuite les bretelles de ses salopettes fermement, il le rapprocha subitement, ses lèvres toutes proches de celles d’Ashton au point où il arrivait à en sentir le souffle.

Le silence d’Aphrodite en disait long. Son sentiment d’anticipation et d’excitation était palpable malgré ses réserves face à l’impact que toute cette histoire aurait avec Gyula qu’elle appréciait bien. La déesse de l’amour n’étant toutefois pas réputé pour sa grande sagesse, sa réflexion se limita au fait qu’elle ne pouvait rien faire de toute façon autre que de se rincer l’œil en observant la scène qui lui plaisait bien au fond. Enfin de l’action! Ça lui changerait de la blondasse O’Riley. C’était une excuse qui lui plaisait bien d’ailleurs en plus de lui servir à frustrer sa rivale grecque.

« Tu vas rester là à jouer les voyeurs encore longtemps, avec ce p’tit r’gard d’mec supérieur? Et si on bougeait quelque part d’autre? »

Son regard se porta sur le petit cabanon non loin, puis la serre un peu plus loin avant de le rapporter de nouveau sur Ashton avec un regard entendu.

L’étudiant n’était pas né d’hier, il voyait clair dans le p’tit manège d’Ashton, notamment parce que plusieurs de ses clients avaient le même type de profil. Il aurait ce qu’il voulait. C’était son métier après tout. Orgueil, estime de soi, tout ça, avaient été mis au placard depuis longtemps! Il avait tout de même un seul principe qui lui permettait de garder la tête haute en tout temps…
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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyVen 4 Fév - 22:48

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Tout semble à sa place. Son regard, son sourire, la tessiture de sa voix. Chaque geste, chaque expression, placé avec précision de façon millimétrée. Le gars est fort. Très fort.

Il s’approche, je le suis des yeux. D’une part parce que je reste méfiant, et que je ne veux pas le voir disparaître dans mon dos, lui laisser le champ totalement libre. D’autre part parce qu’il reste un petit bijou à admirer, comme une jolie pierre infiltré de volutes de saleté. Ce mec, c’est ça. Un truc joli à l’extérieur, mais qui doit sans doute cacher beaucoup de crasse à l’intérieur. ’Tu devrais bien t’entendre avec lui, alors.’ Elle a raison. Je devrais bien m’entendre avec lui.

Le con continue de s’avancer jusqu’à quasiment me dépasser, alors je pivote un peu mon torse, relève un peu plus ma tête, et son doigt contre mon menton me surprend mais ne me déplaît pas. Je le fixe, et puis,

mon léger sourire se froisse en une grimace douloureuse. Ah l’bâtard. A quoi il joue ?

« T’es taré. »

L’endroit où la ceinture a claqué dans mon dos me brûle et, réaction physiologique, mes yeux s’humidifient mais je me concentre pour ne pas laisser une larme se former, et encore moins couler. Je garde ma mâchoire serrée, crispée, sans le quitter du regard, et son sourire s’est transformé lui aussi en quelque chose que je ne peux qu’apprécier, quelque chose de bas, d’avarié, quelque chose dont j’ai beaucoup plus l’habitude, au plus grand dam d’Artémis.

Une fois le train lancé, il va être difficile de sauter en marche. Je n’en ai pas envie, de toute façon. Autant profiter du voyage jusqu’au bout, non ?

Alors je le laisse placer ses mains sur mes épaules, le laisse les glisser sur mon torse, le laisse me tirer contre lui, tout proche, si proche, ses lèvres planant sur les miennes. Et tout du long, je garde mes yeux sur lui, un mélange intrigué, amusé et méprisant, avec ce léger détachement qui me rend intouchable, au fond, je le sais.

Je le laisse parler, suggérer l’indicible, sous-entendre l’impensable, et je maîtrise l’expression sur mon visage, je garde une neutralité teintée d’amusement, mais également parsemée d’agacement pour son attitude de tout à l’heure, le tout arrondi d’un sourire narquois. Je n’ai pas le temps de jouer aux effarouchés.

J’approche un peu plus mon visage du sien.

« T’es sûr de pouvoir assumer ? »

Mes lèvres frôlent les siennes dans le mouvement qu’elles impriment pour former les mots, puis un souffle à peine, juste de quoi lui chatouiller les lippes, et un sourire, avant de décrocher ses doigts des bretelles de ma salopette.

Une main sur sa nuque, l’autre empoignant son bras, je le relève à ma suite. Sa peau est chaude sous la mienne rafraîchie par le vent de mai, mais je le lâche après avoir fait traîner mes doigts sur son épiderme, le toisant. ’Tu es plus grand.’ Oh oui.

Puis, sans un mot, rien qu’un sourire, je rassemble prestement mes affaires laissées au sol et je prends la direction du cabanon. Inutile de tout laisser éparpillé, je préfère que tout soit rangé à sa place après utilisation.

Sans me retourner, sans l’attendre, sans m’assurer qu’il me suive, je fais plusieurs pas, quelques mètres, avant de ralentir et de me retourner à moitié, lui lançant un regard amusé.

« Tu fais quoi ? Tu t’dégonfles ? »

Je sais que ce n’est pas le cas. J’ai vu cette lueur dans ces yeux, tout à l’heure. Il ne bluffe pas. Il est trop dérangé pour ça. ’Tiens, ça me rappelle quelqu’un…’ Haha.

J’attends qu’il se mette en mouvement pour me tourner de nouveau et rejoindre l’abri, ouvrant la porte que je n’avais pas verrouillée en partant. Je replace les outils, je jette les sacs vides, le temps qu’il arrive. Je lui lance un regard insondable alors qu’il s’avance dans le cabanon, referme la porte derrière lui.

Alors je m’approche, sans le contourner, sans lui laisser la place, je le pousse à reculer jusqu’à la porte, mon torse s’appuyant contre lui, ma bouche tutoyant ses lèvres sans les toucher, les yeux plongés dans les siens. Je souris. Et le bruit de la clé dans la serrure résonne dans le silence de nos respirations conjointes.

« Alors ? Qu’est-ce que t’as à m’offrir ? »


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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptySam 5 Fév - 15:34
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Ethan était resté surpris de la maîtrise de soi dont Ashton avait fait preuve suite au coup de ceinture. Il avait définitivement bien jaugé l’mec. Le genre à devoir avoir l’impression de garder le contrôle à tout prix, mais il ne fallait pas être un génie pour savoir que le tout allait comme sur des roulettes. Pour quelqu’un qui shit talk autant, l’étudiant songeait qu’il était plutôt facile. Ce n’était pas là une observation négative, simplement un fait. Au fond ils se ressemblaient un peu, sauf qu’Ethan avait fini par lâcher prise sur cette notion de contrôle. Sa vie ayant toujours été synonyme de chaos, il avait simplement fini par l’accepter et embrasser tout ce qui lui arrivait bon ou mauvais. Ce « contrôle » n’était devenu un jeu, une fantaisie appelée domination dont il partageait l’illusion avec nombre de ses clients, parce que l’impression de contrôle et de pouvoir, c’est rassurant et enivrant.

Le jardinier lui demanda s’il pouvait assumer, ce à quoi un simple regard oblique et un sourire racoleur avaient suffi à répondre. La réponse avait semblé lui convenir puisqu’Ashton passait maintenant à l’action. Décrochant d’abord ses mains de ses vêtements, il l’avait attrapé par le bras pour le relever. Ethan aurait pu croire à un refus si son interlocuteur n’avait pas ensuite effleuré sa peau d’albâtre des doigts, le faisant frissonner de plaisir.

Il l’observa collecter ses outils de travail en silence puis se diriger vers le petit cabanon. Il ne le suivit pas immédiatement, préférant le faire languir un peu. Il resta là, à observer ses ongles de manière détachée, affichant toujours ce même sourire enjôleur et taquin en attendant d’obtenir une réaction. Son impatience se fit entendre rapidement. Lui se dégonflé? Il le connaissait mal! Ou plutôt… était-ce  une tentative de reprendre le contrôle de cette situation qui avait semblé lui échapper quelques minutes auparavant transparaissait. C’était sans doute cela!

Il récupéra partiellement ses propres effets personnels, remontant sa fermeture éclair pour ne pas perdre ses pantalons en chemin, il avait rejoint le jardinier et suivi dans l’abri. L’air du cabanon était plus chaud qu’à l’extérieur, les rayons du soleil qui s’y engouffraient réchauffaient l’endroit et révélaient la poussière valsant dans l’air qui sentait la terre et l’essence. Malgré l’allure rustre des lieux, il y avait quelque chose d’excitant et quasi romantique l’idée d’être enfermé dans ce petit abri avec, disons-le franchement, un inconnu. Il n’eut toutefois pas le temps de détailler les lieux davantage, constatant avec amusement qu’Ashton avait décidé de renverser les rôles. Se laissant acculer à la porte, un doux ricanement s’échappa des lèvres d’Ethan et fit écho au bruit de la serrure qui était verrouillée par le jardinier. La tension est palpable et presque insoutenable. Son cœur battait la chamade, sensation grisante qu’il appréciait et recherchait plus que tout dans la vie. La déesse de l’amour savait qu’il serait difficile pour son possédé de respecter ses fameux principes, mais il le ferait puisqu’il n’avait pas le choix et elle avait fini par comprendre à force de suivre ses réflexions que c’était sa façon d’obtenir sa rédemption auprès de Gyula par la suite. Décidément, il avait songé à tout! Fait spécialement difficile lorsque tout le sang d’un homme ne fournissait plus le cerveau. Elle devait saluer l’effort.

« Alors ? Qu’est-ce que t’as à m’offrir ? »

Il n’allait pas se le faire dire deux fois. Sans attendre, il attrapa le visage d’Ashton pour l’embrasser fougueusement, le bout de sa langue s’infiltrant délicatement entre ses lèvres l’espace d’un instant, et mordilla légèrement sa lippe au passage avant de le relâcher aussi subitement. Il le repoussa ensuite brusquement, presque théâtralement pour gagner de l’espace, mais se rapprocha de nouveau, selon ses termes, d’une démarche digne d’un fauve à la chasse.

Pour tout le manque de style qu’on pouvait reprocher à une salopette, il fallait avouer que c’était un vêtement pratique. Il entreprit de détacher les bretelles de la salopette de ses deux mains en même temps, résultant en leur chute inévitable jusqu’aux chevilles de l’employé, lui donnant le champ libre pour entreprendre le retrait de son T-shirt. Pour se faire, il s’était rapproché, appuyant son corps contre le sien, mais laissant suffisamment d’espace pour retirer le vêtement.

Presque nu, son nouveau jouet n’était définitivement pas laid, sans être un modèle, son corps restait très attirant et comme il l’avait deviné à travers ses vêtements plus tôt, avaient une forme svelte particulièrement appréciée de la communauté bdsm.

« Tu... prends toujours des notes pour Gyula? »
« On est là pour ça non? »

Aphrodite, confuse, se demandait toujours si on pouvait considérer cette investigation comme une forme de solidarité pour son « meilleur ami », mais ce n’était pas vraiment le moment d’y songé. L’important était qu’en ce moment Artémis devait être franchement agacée et qu’un conflit remontant à des millénaires valait quelques frictions avec un jeune homme de quelques années d’existence de vie. Attentive à la scène, elle décida simplement de s’en délecter en silence.

De gestes délicats, il caressa le torse nu du jeune homme, ressentant le frissonnement de ce dernier sous ses doigts qui se dirigeaient vers l’élastique de son caleçon moulant auxquels il jeta un bref regard lubrique avant de le rediriger dans celui de son partenaire de jeu.

Il cessa toutefois son geste, conservant quelques doigts de sa main gauche sous la bordure, prête à s’aventurer plus loin, mais levant sa main droite pour aller poser un doigt délicat sur les lèvres d’Ashton, les effleurant doucement au passage. Chuchotant d’une voix tremblante d’excitation, il devait décida de mettre les choses au clair.

« Ce que j’ai à offrir… » , ricana-t-il. « Y’a malentendu. J’offre pas. »

Il retira son doigt et approcha son visage à nouveau en s’assurant que leurs lèvres s’effleurent,  parsemant même ses phrases de très court baisés et mordillements qui s’étendirent éventuellement jusqu’au cou.

« J’connais ton genre, t’aime contrôler. C’est ça ton kink? T’es pas mon premier « rodéo ». T’auras s’que tu veux. Tu m’veux sur toi, sous toi, à genoux, être à genoux, toutes fantaisies fucked up que t’as en tête, y’a…qu’à d’mander, mais… »

Il ricana faiblement à nouveau, pesant ses mots qu’il prononça lentement de manière à être bien compris.

« J’me déshabille pas pour tout le monde. Enfin... Vois-tu? J’suis plus comme…un homme d’affaires. Je n’offre pas « gratuitement ». »

Du geste universel du gain monétaire, ses doigts frottant l’un contre l’autre, il s’assura qu’il avait bien compris l’image. En tant que professionnel, il savait qu’il était beaucoup plus difficile pour un individu de refuser une fois si loin dans le processus, mais il savait fort bien qu’il venait peut-être de mettre fin à leur « entretient ».

Dans tous les cas, il serait satisfait, ou presque. Avec un fort penchant pour l’option qui lui permettrait de payer son loyer en plus de baiser le joli garçon. Il lui ferait un prix bien évidemment. Il était toutefois prêt à s’en tenir à son plan original, beaucoup plus payant, mais beaucoup moins séduisant.

« Alors? Tu t’dégonfles? » , lui chuchota-t-il à l’oreille un sourire de défis planant sur ses lèvres.
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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyDim 6 Fév - 12:03

pretty boys cannot be trusted
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Désir pur qui embrase mes reins. Ses lèvres contre les miennes sont un avant-goût que j’aimerais savourer mais qui m’est prestement retiré. Je pars en arrière, le laisse me rattraper, me déshabiller. Je ne peux m’empêcher de sourire – est-il si pressé ?

Sa peau contre la mienne, une nudité contre une autre, et je me pourlèche les lèvres, le détaillant du regard. Frémissant lorsqu’il laisse ses doigts parcourir mon torse. Il a ce mélange de bestialité et de douceur qui, contrairement à ce que l’on pourrait penser, est agréablement homogène. Miscible. Un bonbon qui fond sur la langue. Je descends mes propres mains dans son dos, suivant le relief des muscles qui se dessinent sous l’épiderme, jusqu’à revenir devant et déboutonner son pantalon. Les doigts frottent l’élastique du boxer et se retrouvent sur ses fesses, entre le pantalon et le sous-vêtement, le rapprochant un peu de moi.

J’ai la conscience aiguë de sa main sur ma hanche et je ne bouge plus, je le laisse faire, je me contente de l’examiner, de laisser mes yeux le juger de façon objective, et ce n’est même pas ce que je vois qui nourrit mon désir, non, c’est la pensée que je puisse tirer mon coup avec ça, le plaisir ressenti, la jouissance dans l’acte.

Et puis ses mots m’orientent vers un autre chemin. Je n’ai pas à réfléchir longtemps pour comprendre de quoi il parle, ses lèvres taquinent les miennes que déjà, je sais où il veut en venir. Les yeux mi-clos, je le laisse parler, je le laisse mordiller mes lèvres, ma peau, tout ce qu’il veut, avec l’ombre d’un sourire, me remettant à caresser ce que j’ai sous la main.

Le reste de ses paroles part à l’égout, je n’en ai pas besoin pour analyser la situation, et je le rapproche encore plus de moi, mon bassin collé au sien. Un frisson m’échappe, son souffle contre mon oreille, et je lâche un petit rire, allant moi-même contre l’oreille qu’il m’offre pour la taquiner de mes dents, de ma langue, de mes lèvres, mordant et suçotant, avant de lâcher quelques mots.

« Ça ne serait pas décent de payer quelqu’un dans ton genre, ici au pensionnat… »

Et il est sacrément culotté pour le proposer, mais je suppose que les affaires sont les affaires, non ? Cependant, c’est pas mon genre, de payer des gens pour pouvoir les baiser. Je peux le faire sans débourser un sou – ou alors, juste un cocktail au bar. Alors, malgré la délicieuse image que j’ai soudainement de moi en train de me le faire, puis lui jetant des billets à la gueule dans une mise en scène plus dramatique que nécessaire, je suis déterminé à ne pas céder à la tentation, à ce sexe facile qu’il m’offre sur un plateau d’argent. Plateau d’argent qu’il veut que je paie.

Je laisse une main serpenter le long de son dos, contre sa colonne vertébrale, jusqu’à sa nuque que je caresse doucement. Mes lèvres trouvent la peau tendre, juste à la jonction entre le lobe et le cou, et y déposent des baisers presque chastes, avant de laisser la place à mes dents, mordillant gentiment et léchant délicatement.

Le sexe, c’est une lutte de pouvoir. Si j’ouvre mon porte-monnaie, il a gagné. Parce que l’argent est le pouvoir. Parce que même si cet étudiant fait ça pour l’argent, est esclave de ces disques ternis et de ces bouts de papier, devoir payer pour ses services lui donne la main sur moi. Et c’est quelque chose que je ne peux pas accepter.

« Baiser un étudiant, ce n’est pas non plus décent, mais… »

Alors ma prise sur sa nuque se durcit pendant que je me dégage du passage et que je le pousse contre les étagères faites de simple planches horizontales fixées sur des barres métalliques verticales, les faisant vaciller légèrement, leur contenu manquant de tomber sur le sol du cabanon – sachets de minuscules graines, pancartes, nourriture pour carpes, spray vides de l’eau qu’ils devraient contenir.

Je le maintiens, dos à moi, mon bas-ventre contre ses fesses, une main sur sa nuque, l’autre autour de son poignet gauche. Ma bouche vient caresser son oreille.

« … mais bon, je pense qu’on peut faire une exception. »

J’ai envie de le briser. De le casser en deux, de le faire crier. Contrôler ses moindres spasmes, le voir se tordre sous mon toucher. Et en même temps, dualité qui me donne envie de m’enterrer, je ressens cette envie profonde, imparfaite et tenace, de souffrir sous ses doigts, de gémir au moment où la douleur flirte avec le plaisir, qu’il me remplisse et que je le remercie pour ça. Je me déteste.

Je lâche son poignet, laisse mes doigts effleurer son abdomen, sentant les muscles se contracter sous mon toucher, puis, ma paume glisse sur son bas-ventre, y traçant des cercles de plus en plus proches de son entrejambe.

« Qu’est-ce que t’en dis ? »

S’il s’en tient à son discours, il me dira non, je le laisserai partir malgré l’érection qui pointe le bout de son nez, match nul. S’il s’offre à moi malgré tout, j'aurais tout simplement gagné, et la simple idée de victoire m’emplit le cœur d’une félicité malsaine.

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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyVen 11 Fév - 20:56
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Ashton n’était pas resté immobile, loin de là, lui aussi s’était investi dans le processus. L’arrêt de tous ses mouvements avait signifié à Ethan que son partenaire commençait à évaluer ses possibilités, mais pas plus fou que lui, le jardinier avait compris que l’étudiant n’avait pas QUE l’intérêt monétaire pour sa personne et avait poursuivi ses attentions dans l’espoir de lui faire balayer ses « honoraires ».

Un rire jaune s’échappe de ses lèvres, malgré son réel amusement. Il s’y attendait. Radin en plus de lâche. C’était tout de même un problème qu’il rencontrait souvent. Il était difficile de faire comprendre aux gens qu’ils ne payaient pas pour du sexe, mais pour sa personne. Qui ne voulait pas se taper ça! Et ça! C’était difficile à trouver n’importe partout. Ses tatouages soigneusement sélectionnés couvrant ses pires cicatrices et conçus en collaboration avec des artistes d’exceptions, son entrainement discipliné lui permettant de sculpter son corps comme il l’aurait fait avec l’une de ses œuvres, parfums et produits d’esthétiques choisis parmi ceux de qualité, tout ça, ça avait un coût. Il avait investi sur sa personne et comptait bien la rentabiliser. C’était sans compter sa génétique naturelle particulièrement exceptionnelle. N’est-ce pas?

Ethan retira sa main du caleçon du jardinier aussi rapidement que s’il s’était brûlé.

« Rien de s’qu’on fait est décent. J’crois qu’on peut faire une exception pour le paiement d’un jeune entrepreneur « dans mon genre ». » , ajouta-t-il d’une voix mielleuse en fermant les yeux, profitant de la douceur de son touché et de ses mordillements affriolants. Ce fut sans doute ce qui donna l’occasion au radin de le pousser aussi aisément vers les étagères.

D’un côté, il espérait le faire changer d’avis en le laissant s’émoustiller lui-même, conscient du fait qu’il allait devenir aussi plus difficile pour lui de refuser. Il chassa, comme à son habitude et comme si de rien n’était, toute image traumatique de son passé qui lui parvenait en tête avec la prise que lui imposait Ashton. Acceptant simplement et pleinement le sentiment de plaisir confus qui le submergeait.

« Nous n’avons pas réellement besoin de cet argent n’est-ce pas? » ,
demanda Aphrodite sur un ton presque suppliant. « Ce n’est pas ta responsabilité, en théorie. Dans le pire des cas, vous perdez l’appartement. À long terme, ce ne serait pas une grosse perte. » [/color]

Il ne répondit, la situation nécessitant toute sa concentration et sa maitrise de soi. Il attrapa la main d’Ashton qui se baladait sur les muscles de son bas-ventre, entrelaçant ses doigts à travers les siens pour les descendre dans son sous-vêtement, l’invitant à attraper son membre viril bien tendu. S’il fallait lui montrer la marchandise pour le convaincre, il le ferait. En réponse à son tortionnaire, il tourna la tête vers le jardinier, laissant sa tête s’appuyer sur son épaule.

« T’inquiètes j’vais penser à toi une fois dans mon prochain client. » , chuchota-t-il sur un ton joueur.

L’incitant à enserrer le madrier, il meut sa main de haut en bas en un soupire profond de plaisir avant de défaire sa poigne avec délicatesse et de frapper doucement sa main pour lui signifier que s’en était assez. Il avait largement dépassé les limites de ce qui était permis sans payer.

« Mais ça pourrait être toi… 200 et j’te prends jusqu’à ce que tu me supplies d’arrêter. Payable en plusieurs paiement ou à ta paie. J'suis flexible. Soi pas radin. C’est bien en bas d’mes tarifs ordinaires. C’est tout ce que j’ai besoin et… »

Pour faire bonne mesure, il appuya ses fesses contre l’érection de son partenaire.

« …toi aussi clairement. »

Il marqua une pause, hésitant, puis lança son dernier argument en espérant avoir au moins l’appui de sa déesse pour le convaincre.

« J’ajoute l’identité de ma divinité pour adoucir le deal. C’mon tu veux savoir. », ajouta-t-il d’un ton assuré. Comme tout M, connaître l’identité de la divinité d’un autre présentait un certain avantage sinon un sentiment de sécurité qu’on savait où se trouvaient les menaces potentielles. Et dans ce cas-ci, s’en était définitivement une. L’animosité entre les deux déesses comportait un certain risque après tout même si les deux possédés n’en avaient sans doute rien à faire.

« Je fais partie du deal? Juste comme ça? Aucun secret… »

« C’mon à ce point t’auras déjà eu s’que tu voulais et moi aussi! C’est pas comme si on s’cachait. »

« Vrai… »

Décidément, si cette histoire n’allait pas plus loin, les deux jeunes hommes auraient sans doute le pire cas de blue balls de l’histoire, songea Ethan.

Minutieux comme toujours dans l’étude des corps humains, il passant sa main derrière, caressa le membre viril du jardinier se servant de son majeur pour en atteindre la base. C’est que si la scène devait s’arrêter ici, il devait au moins avoir des informations sur lesquels basé son justement et son rapport à Gyula. Il pinça les lèvres et mordilla sa lèvre brièvement pour atténuer son sourire à cette réflexion. Très satisfaisants furent les termes qui lui vinrent en tête. Pas de quoi faire rougir Freyr, quoique peut-être de colère si Gyu se rendait jamais à ce stade.
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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyJeu 24 Fév - 11:48

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- avoid them at all cost
Oh, tentation.

Mes doigts enveloppent sa virilité, leur pulpe véhiculant les sensations les plus fines, et je retiens ma respiration, aspirant l’air avec un petit bruit étouffé. Quel con. Ses mots me font frissonner, le désir se propageant dans mon corps plus vite que n’importe quelle maladie et j’abaisse les paupières alors que son soupir de satisfaction vient me chatouiller la peau, mais l’amuse-gueule est déjà gobé, disparu dans un gosier plus vorace que je ne l’aurais pensé. Je m’humecte les lèvres, la respiration lourde, la conscience aiguë de ma propre érection, presque douloureuse dans l’anticipation.

Son marché me fait réfléchir, et réveille Artémis de son silence boudeur et dégoûté.

’Sa divinité ?’

Je sais qu’elle réfléchit. Qu’elle pèse le pour et le contre. Récupérer l’identité de la divinité de l’étudiant, mais à quel prix ? Devoir subir une autre fornication, loin d’être conventionnelle, dans un cadre laissant à désirer – est-ce que ça vaut la peine ? Elle se demande sans doute s’il n’y a pas un autre moyen de savoir. Oh, si, sans doute, on pourrait bien trouver quelque chose pour découvrir la vérité.

Je gagne du temps en profitant du fait qu’il ait laissé ta tête contre mon épaule pour placer mon visage dans son cou, taquinant la peau fragile, tenté de laisser des traces de mon passage. Juste pour le faire chier. Juste pour ruiner un peu son travail. J’ai remarqué sa peau parfaite, ses cheveux d’une douceur extraordinaire, et même, jusqu’à son parfum entêtant. J’ai envie de ruiner tout ça.

Mon bas-ventre se contracte alors qu’il vient poser sa main sur mon caleçon. J’oublie de respirer une autre seconde, et mes pensées se modifient légèrement. J’ai envie de le ruiner, mais j’ai surtout envie qu’il me ruine. Je reprends ma respiration, ça pèse sur ma poitrine mais peut-être que ce n’est que lui, et Artémis me hurle de cesser d’avoir ces pensées obscènes, mais chérie, c’est pas ma faute.

« C’est très… intéressant, c’que tu me proposes. »

J’ai chaud. J’ai envie de plus, aussi ridicules ces pensées soient-elles. Plus que des pensées, elles ne sont plus que des besoins primitifs, des choses régressives, réveillant chaque partie de mon corps, brûlant chaque parcelle de peau en contact avec la sienne.

Et pourtant, y’a cette partie de mon cerveau qui tempête, ne veut pas. Ne pas céder, ne pas lui donner ce qu’il veut. Si je m’offre à lui, je serai en position d’infériorité. Dominé. Soumis. Et même s’il existe cette envie profondément enfouie de me soumettre à lui, je reste – ’un con qui a besoin de tout contrôler et qui utilise le sexe comme une façon de dominer les autres et d’assouvir cette soif de supériorité sur tes semblables.’ et aussi parce que c’est agréable. ’Je m’en fiche.’

Je laisse une main remonter sur son abdomen, glissant sur son torse, et le bout de mes doigts frotte contre ses tétons, délicate caresse. ’Est-ce que ça ne te dérange vraiment pas de te vendre pour une information ?’ Je m’arrête presque net dans mes mouvements lascifs. C’est rare de la part d’Artémis, ce genre de questions. Techniquement, c’est lui qui se vend. Elle grogne. ’Ne joue pas sur les mots. Je réitère. Ça ne te fait rien d’utiliser ton corps ? Un corps, c’est sacré.’ Elle est vraiment trop bizarre. Je sais qu’elle s’est déjà posé ce genre de questions, mais on n’a jamais été aussi proches pour en discuter. Et j’avoue que ce n’est pas vraiment le moment d’avoir une discussion profonde avec ma divinité, aussi agréablement surprenante cette idée puisse l’être. Le mien est loin d’être sacré, Artémis. Tu devrais le savoir, après tout ce temps.

« Donc, un paiement en fin de mois ? Et même en plusieurs fois ? Monsieur est tellement conciliant… »

Je lâche un petit rire. Cette brève discussion avec Artémis m’a permis de me remettre les idées en place. Ma langue vient simplement taquiner ses lèvres et je le retourne pour qu’il soit face à moi, mon bassin appuyé contre le sien, os tapant contre l’os, membre tendu pressant contre l’autre.

« Et c’est quoi ton prix pour juste une pipe ? Je m’en fiche de qui la donne, de qui la reçoit. J’ai le droit à l’identité de ta divinité aussi ? Sinon, tu peux partir, les clés sont dans la serrure. »  

L’ambre brûlant se mêle à l’améthyste en face. Et puis un sourire, alors que Artémis ne dit plus rien. Elle ne sait pas à quoi je joue. Moi non plus.

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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyDim 27 Fév - 19:09
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Durant l’espace d’un moment, il y avait cru, Ashton allait accepter le marché, il serait payé, Aphrodite serait satisfaite, il aurait une raison valable de s’être rendu aussi loin avec le crush de son meilleur pote et il allait éviter la soirée avec son client qui lui faisait peu envie. Pour couronner le tout, son travail allait devenir vachement plus intéressant en évacuant la tension avec le mignon jardinier. Tout ça au prix d’une petite part de son égo à lui. Il savait bien qu’une fois payer, il allait devoir se soumettre aux désirs du blondinet, mais c’était normal. Tout allait rentrer dans l’ordre!

Il ne demandait qu’à cesser de penser business et à s’abandonner à ses pensées les plus affriolantes. Le dominer? L’étendre le jardinier sur la pile de poches de terreau dans le coin du cabanon pour plus de confort et le prendre sauvagement. L’attacher à l’étagère pour avoir un accès total à sa personne? Il y avait certainement de la corde ici, non? À l’inverse, peut-être qu’Ashton avait des plans pour lui? Il en avait certainement. Peu importait, ce qu’il voulait, c’était profiterdu moment quoi!

Il laissa son partenaire s’amuser un peu alors qu’il réfléchissait. Si ça pouvait l’aider à se décider! Suivant le geste du jardinier, il se tourna finalement face à lui en taquinant ses lèvres comme il le faisait, accélérant le rythme et l’intensité graduellement au fur et à mesure que son souffle semblait faire de même. Il était prêt à se livrer entièrement et bestialement. Il fallait simplement qu’il confirme. C’était tout. Si simple. Maintenant?

Ce fut toutefois ce moment que cet imbécile décida de tout gâcher. Après tout ÇA le mec allait refuser le service complet? L’envie d’lui cracher au visage était forte. En d’autres circonstances, il aurait considéré un blow job sans problèmes, mais il l’avait dit, il avait besoin de 200. Il laissa échapper un profond soupir d’exaspération, le roulement exagéré de ses yeux révélant son état d’esprit.

Il n’arrivait pas à y croire. Le con allait passer à côté d’une telle opportunité par orgueil! Parce que oui, il avait bien saisi le personnage. Il le voulait à genoux ET ne pas payer! Quelques secondes auparavant le jardinier avait lui-même dit qu’il était conciliant, mais maintenant il tentait encore de marchander en plus d’avoir l’audace de demander l’identité de sa divinité. Quel escroc! S’il voulait jouer à ça!

Tu veux autre chose avec ça?, répondit-il sarcastique, l’accent de son sourcil droit le dénotant bien. N’attendant pas la réponse, il posa un doigt délicat sur le front de l’effronté, poussant légèrement pour le forcer à reculer un peu. Il avait besoin de réfléchir. Admirant son corps et laissant glisser son doigt sur le nez et les lèvres, puis le torse du jeune homme, il caressa du bout du doigt sa peau et ses muscles abdominaux jusqu’à son bas.

Jetant un coup d’œil rapide à sa montre, il évaluait ses options. D’un côté l’envie de foutre le camp et le laisser sur ses envies était particulièrement tentante. D’un autre côté, s’il ne perdait pas son énergie avec lui, il pouvait et remplir son contrat du soir et faire un peu plus d’argent avec Ashton. Pas vraiment ce qu’il espérait, mais c’était rentable. Il pourrait vivre avec cette finalité sans problèmes. Enfin, il y avait aussi la possibilité de la recevoir apparemment. L’idée était plutôt drôle et inattendue de sa part. La recevoir, mettrait fin à ses activités de la soirée vue le temps perdu. Il serait satisfait, mais moins tenté par son contrat suivant. Il devrait reporter, ne pourrait payer à temps, mais Aphrodite serait comblé de voir le possédé d’Artémis à genoux. Ça vaudrait bien une semaine de paix pour sa propre personne. C’était à ne pas négliger.

- Fine. 50, payé immédiatement. Pas de divinité. Le principe veut que je la donne puisque tu payes, mais je ne déteste pas ta seconde option. Si tu veux la divinité, paie 60 et tu la donnes. Ce sont mes dernières offres. Autrement, j’ai un client qui m’attends. S’il refusait, il quitterait. Tout ça était une perte de temps.

Aphrodite observa qu’il s’agissait d’un tarif plus élevé qu’à l’habitude et lui en fit la remarque, cherchant à comprendre ce qu’il l’avait mener à décider d’un tel prix, mais ne s’en plaignant surtout pas.

- Da. S’pour l’humiliation si j’me mets à genoux. Plus, il le mérite et ça fait déjà un petit moment qu’il s’amuse, du coup y’a pas que la fellation qui compte. T’aime la petite touche ajoutée pour ton identité?

Ce n’était pas qu’Ethan considérait l’acte en tant que tel comme étant dégradant, c’était parce qu’il avait compris comment Ashton voyait les choses et s’il le lui accordait, c’était comme de le laisser gagner. Il allait certainement se faire payer convenablement pour que ça vaille la peine.

- Ça me convient parfaitement.

Tu sais qu’il y aurait un moyen facile de régler la situation si tu voulais simplement entrainer tes pouvoirs. C’est peut-être le bon moment en fait. Tu pourrais simplement le « convaincre » et il serait incapable de refuser. Tu aurais son corps, son argent ET il en sortirait satisfait en te remerciant.

- Ça s’appelle un viol, Aph. J’veux un consentement éclairé. J’vais pas m’faire coincé pour prostitution ET abus sexuel quand il va aller se plaindre.

- Comme s'il pouvait le prouver! Mais, non de toute façon il est d’accord! Ce n’est pas comme s’il ne le voulait pas. Sa seule hésitation vient du coût, sinon vous seriez déjà à l’acte. Retire-lui son sens du jugement et son hésitation. C’est plutôt du vol, mais ça, je m’en fiche. C’est un homme, il n’est pas vierge non plus. Outre sa satisfaction et sa séduction, c’est vraiment hors de mes priorités, de mon domaine de prédilection et de mes inquiétudes. En plus, c’est surfait l’argent lorsque tu peux participer à un tel rituel sacré avec la déesse de l’amour, même si c’est par l’entremise de son…mmm réceptacle. Tu devrais peut-être lui dire au fond. À l’époque mes courtisans prenaient les donations des marins sans problèmes pour le temple. Enfin, à l’époque j’étais plus qu’une femme nue dans un coquillage aussi, ont savait pour qui on payait. C’était la belle époque…

- J’saurais pas comment faire. ET c’est hors de question! , ajouta-t-il précipitamment alors qu’elle avait balbutié quelques mots en prévoyant lui expliquer la marche à suivre.
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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyDim 13 Mar - 18:59

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Son doigt trace sur ma peau comme une traînée de lave. Je me laisse faire, lui donnant le temps de réfléchir, de m’observer. J’ai toujours été assez gêné par rapport à mon propre corps. Squelettique. Maigre. Mais avec mon boulot, et avec Artémis qui me pousse à faire plus d’activité physique, j’y pense moins. Les mauvaises pensées m’assaillent encore, bien sûr, mais… Mais moins souvent. Et surtout pas lorsqu’un mec est en train de me reluquer, me donnant l’impression d’être la friandise la plus délicieuse qu’il existe sur cette terre. Il n’y a pas de meilleur moyen de se sentir bien dans sa peau que de se sentir désiré par quelqu’un d’autre. ’Je ne suis pas sûre que ça fonctionne comme ça…’

Je le regarde réfléchir, me délecte de son hésitation. Je lui fais perdre son temps ? Tant mieux. Il me fait perdre le mien aussi, à ne pas céder. Je m’humecte les lèvres, qui se courbent en un fin sourire lorsqu’il me fait son offre.

’Tu es obligé de… de le faire, si on veut avoir le nom de sa divinité ? Garçon, je ne suis pas sûre que-‘

« Ok. »

Stabilité et calme. Mes yeux se rivent dans les siens. Je souris. A force de marchander, le pigeon cède à tout. J’avoue en être un, en cet instant, mais j’ai besoin de gagner, de tirer quelque chose de cette étrange rencontre. Peut-être qu’Artémis sera plus clémente si je gagne un nom de divinité. Peut-être pas. Ma langue passe sur l’intérieur de mon arcade dentaire, avant de faire une brève apparition entre mes lèvres, puis retourne se cacher.

« 60. La divinité. Et j’te suce jusqu’à c’que tu jouisses. »

La grossièreté est volontaire. J’arrive pas à croire que je paie pour donner. Le monde m’est tombé sur la tête. Mais mon corps brûlant me pousse à accepter, tout comme les souvenirs particulièrement savoureux d’une des rares fois où j’ai fait une fellation à quelqu’un. ’Savoureux ? Tu me dégoûtes. C’était d’une brutalité atroce. Tu ne pouvais plus respirer. Il te-‘ Shhh, chérie.

Et puis, donner du plaisir à un gars comme lui, c’est satisfaisant. Voir son visage se crisper, même légèrement. Entendre sa respiration alourdie. Le sentir à ma merci jusqu’au dernier moment. Je m’approche de lui, colle mon torse au sien.

« Mais j’veux être sûr d’avoir le nom. Tu s’ras pas payé si tu remplis pas cette part du… contrat. »

Parce qu’il s’agit bien d’un contrat qui vient de se signer entre nous deux. J’attends qu’il me donne son assentiment pour lui offrir un sourire paresseux, ma main à plat sur sa poitrine glissant doucement sur son ventre et allant se loger sur sa taille.

« Enlève ton pantalon. »

Je laisse une traînée de baisers dans son cou, sur sa clavicule, et en même temps, je m’empare d’un cale-genou derrière lui et je le dépose sur le sol, mes lèvres continuant leur descente sur son abdomen tandis que je m’agenouille devant lui. ’C’est humiliant.’

Je lève le visage, et malgré ma position, je garde cet air frisant le mépris qui me permet de me rassurer sur une chose : je ne suis pas sous sa coupe. Alors je me rapproche de nouveau, les mains sur ses hanches, et je le taquine de ma bouche, tout en descendant doucement le sous-vêtement restant. Les poils, sans surprise entretenus eux aussi, me chatouillent légèrement et le dernier rempart se voit baissé. Je lui laisse le choix de l’enlever complètement ou non, puis, sans rompre le contact visuel, je caresse ses hanches, l’intérieur de ses cuisses, allant jusqu’à déposer mes lèvres sur la peau sensible, remontant pour frôler sa virilité dressée.

Je crois lire quelque chose dans son regard, alors je lâche un petit rire, ma bouche tout près.

« Quoi ? J’vais pas bâcler le travail, quand même. »

Et, sans le quitter des yeux, j’entrouvre les lèvres et ma langue vient au contact, juste au bout, délicatement, presque comme on lècherait une glace. Elle trace le contour de la fente, presque trop légère pour qu’il ne sente quoi que ce soit. Mais je veux qu’il sente sans être satisfait. Qu’il en veuille plus. Ce n’est que l’avant-goût. Je guette chacune de ses réactions, à chaque coup de langue que je prodigue, chacun plus fort que le précédent, plus long, aussi, jusqu’à finir par enrouler ma langue autour de son gland. Je m’arrête un instant pour avaler ma salive, lui offrant un autre sourire lascif.

« Laisse-moi faire pour l’instant. Tu pourras ajouter ta contribution un peu après, ok ? »

Je ne sais même pas s’il souhaite participer activement. Personnellement, ça ne me dérange pas de me laisser faire, de laisser l’autre s’occuper de moi. Quelques coups de rein, à l’occasion, mais rien de bien méchant.

Alors je continue de le taquiner de ma langue, et seulement de ma langue, qui se promène à présent sur toute sa longueur. Lent, sensuel, je ne me dépêche pas. Je veux que le désir continue de s'accumuler en lui. Je veux qu'il en veuille plus, toujours plus. Qu'il me veuille, encore plus.

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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyDim 27 Mar - 19:13
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« Ok. »

Ethan dut prendre un moment pour assimiler la signification de ce mot, sortant totalement de son rôle d’enjôleur qu’il avait si bien maintenu depuis le début de leur rencontre et écarquillant les yeux. Ashton eut du moins l’amabilité de préciser clairement et crument sa pensée. Il secoua brièvement la tête comme pour remettre de l’ordre dans ses pensées avant d’afficher un large sourire à la fois amusé et surpris avant de plisser les yeux suspicieusement. Il devait se foutre de sa gueule? C’était la seule explication. C’est qu’il était surpris de la tournure des événements. Qui payait pour sucer quelqu’un? Il s’était plutôt attendu à ce qu’il décide d’oublier la divinité, puis décide de se gâter un peu ou de le laisser partir.

Sa décision remettait en question beaucoup d’idées apparemment préconçues. Premièrement, lui qui ne comprenait toujours pas pourquoi tout le monde faisait tout un plat de cette histoire de divinité et réalisait lentement la valeur de cette information pour d’autres. Il savait bien que c’était tabou, c’est bien pourquoi il avait lancé cette proposition, mais s’il avait réalisé à quel point, il aurait capitalisé sur la chose bien avant. Ce n’était pas comme si Aphrodite désirait rester cachée de toute façon, bien au contraire et lui-même s’en fichait un peu, ne souhaitant pas utiliser ses pouvoirs de toute façon. Ensuite, apparemment sa personne était assez séduisante pour être payée sans faire tous les efforts, ce qui était franchement très flatteur pour son égo déjà démesuré.

Réalisant que le jardinier était tout à fait sérieux alors qu’il réaffirmait vouloir obtenir le nom avant de payer, il décida de ne pas contester. Il ne se rappelait d’ailleurs pas la dernière fois qu’on lui avait donné plutôt que l’inverse. Il n’allait certainement pas se plaindre, mais la situation lui paraissait bizarre.

« Un deal, s’tun deal. Payé après le nom, ce sera. »

Avec une excitation grandissante, il observa la main de son partenaire qui glissait lentement sur son torse. Coopératif, il laissa glisser son pantalon à ses chevilles en le laissant parsemer son cou de baisés avant de l’observer s’abaisser. Le regard méprisant qu’il lui balança le fit presque rire.

« Dude, j’te force pas. T’as choisi. Au travail. » , ordonna-t-il un sourire amusé aux lèvres, et un regard impérieux braqué sur lui. Il fallait bien récupérer son rôle à un moment ou un autre.

De toute évidence, Ashton n’était pas du genre à abandonner ses plans, il semblait même s’y plaire, prenant son temps pour le caresser et le taquiner de la langue. Il y avait cela de plaisant de recevoir pour une fois. Non pas qu’il était particulièrement fier que ce soit encore une question de boulot, mais les affaires étaient les affaires. Malgré tout, il décida de s’y abandonner, appuyant son dos contre l’étagère derrière lui, fermant les yeux et se laissant lentement conquérir par l’envie, ses lèvres s’entrouvrant doucement pour laisser échapper un bref soupir de contentement inaudible.
La tentation se faisant de plus en plus forte, Ethan était tenté d’inciter Ashton à accélérer le processus, glissant ses doigts dans la douce chevelure du jardinier. Au bout d’un moment, il resserra doucement sa poigne, espérant que ça serve d’encouragement comme d’avertissement. Il fallait bien communiquer ses envies après tout. Il dut comprendre où il en viendrait, puisque ce dernier lui demanda de le laisser faire.

Riotant, il retira sa main aussi rapidement que s’il s’était brûlé. C’était lui le client après tout! Il n’avait pas l’intention de le malmener. Il aurait pu, mais il avait connu et il se faisait un point d’honneur à ce que ses clients soient intéressés à refaire affaire avec lui. Il avait bien l’intention d’apprendre à connaître davantage ses envies avant de décider s’il devait être plus agressif dans son approche. Une chose était certaine, il commençait à regretter que le « contrats » n’inclue qu’une pipe. Ethan commençait à se demander s’il ne ferait pas une petite entorse à ses propres principes pour son bon plaisir. Ashton accepterait sans doute un service plus complet pour le même prix et ils en profiteraient tous les deux. Au fond, ça ne changeait plus rien au point où ils en étaient rendus. Une chose certaine son autre client venait de passer au second plan et il remerciait Aphrodite de lui laisser toute l’intimité d’esprit possible de façon à ce qu’il puisse profiter du moment. La déesse se limita simplement à un seul commentaire énoncé sur un ton presque innocent. Elle aurait souhaité avoir son propre corps de façon à faire partie de l’action. Évidemment, cette affirmation ne manqua pas de stimuler l’imagination du jeune homme qui ne manqua pas d’imaginer une partie à trois plutôt bestial, ce qu’elle savait pertinemment.

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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyDim 29 Mai - 19:00

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Je sens son excitation et son plaisir, la légère tension dans son corps, la façon dont il est placé, et mes paupières se closent à demi sous la satisfaction d’avoir quelqu’un sous ma coupe grâce à de simples coups de langue. ’Je ne sais pas si tu devrais t’en vanter.’ Je sens un dégoût dans sa voix, mais j’ai l’habitude à présent.

Je regrette un instant sa main dans mes cheveux mais je continue mon travail, laissant ma langue remonter de la base à la pointe, et, enfin, je le prends en bouche, brièvement, le temps de quelques secondes. Le bout s’humidifie au contact et je me recule, observant ses réactions avec un sourire amusé.

« Je suis heureux de voir que ça te fait de l’effet. Ça fait un moment que j’ai pas sucé quelqu’un, mais à c’que je vois, j’ai pas perdu la main. »

Mes doigts s’enroulent à la base de son érection tandis que ma bouche l’accueille de nouveau, plus franchement cette fois, le laissant se poser sur ma langue, plus profondément que précédemment. Mes yeux restent rivés sur son visage alors que je me remets en mouvement, doucement, la salive l’entourant et aidant à lubrifier les va-et-vient entamés par ma main, l’autre toujours stable sur sa hanche.

Je me stoppe quelques secondes, le temps d’avaler ma salive et de lui sourire de nouveau, les lèvres humides.

« T’as le droit de… d’imposer ton rythme, à partir de là. Ça me dérange pas. »

Si mon rythme lui convient, il n’a qu’à rester là, appuyé contre les étagères, et prendre son pied en me laissant faire. Sinon, il peut remettre sa main sur ma tête et diriger la chose, c’est aussi simple que ça.

Alors, je reprends ma besogne, les paupières lourdes, les mouvements lascifs, accélérant progressivement. Je guette chaque réaction, chaque petit tremblement, chaque soupir qui meurt sur ses lèvres, et ça me pousse à continuer, à jouer avec lui. Ralentir brusquement pour l’affamer, puis me remettre en mouvement sans prévenir.

Je sens sa main revenir dans mes cheveux et quelque chose pétille dans ma poitrine. Sa prise sur ma tête me ravit plus que je ne le pensais, et la pression qu’il y applique me tire un léger bruit qui me mortifie. Artémis s’est sans doute débranchée, parce qu’elle ne fait aucune remarque, mais je ne peux pas me relâcher, je ne peux pas me laisser submerger par le plaisir de donner et le plaisir à la simple pensée de me faire malmener.

Alors je m’oblige à le regarder, je me refixe mes objectifs, qui sont d’une simplicité extrême : qu’il prenne son pied et qu’il n’oublie pas cette pipe si gracieusement payée.

Mes sourcils se haussent, comme pour lui dire, « alors, on a du mal à se retenir ? », parce que je sens contre ma bouche ses frémissements, je vois dans son corps la tension. Je ne sais pas combien de temps il tiendra, mais les réactions qu’il m’a déjà offertes sont bien suffisantes pour réparer mon amour-propre.


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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyDim 24 Juil - 19:57
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Y’avait pas à dire, il savait manœuvrer et…il le savait allant jusqu’à littéralement s’en vanter. C’est que ce n’était pas le moment tout de même, songea Ethan qui tentait de profiter du moment.

« Définitivement pas perdu la main, mais shush…», ordonna-t-il en ricanant doucement. Il passa sa main dans les cheveux du jardinier à genoux devant lui, se concentrant sur la sensation humide de sa langue sur son membre viril et de la grippe de sa main sur sa hanche. Après un moment, son partenaire lui signifiait qu’il pouvait imposer son rythme.

Lui laisser autant de liberté, indiquait une seule chose, le mec aimait se faire malmener un minimum. Il attendit toutefois avant de tenter quoique ce soit, le laissant poursuivre poursuivre à son rythme puisqu’il accélérait de lui-même, sans doute attentif à ses réactions. Il constatait lui-même le son de ses souffles courts et le rythme de ses caresses de la chevelure blonde du jardinier qui s’accéléraient et dénotaient son excitation grandissante. Il frissonnait de plaisir, ses joues rougissaient de plaisir et trahissaient ses pensées lubriques.
Il réalisa donc rapidement lorsqu’Ashton ralentissait à la besogne. Ennuyé? Épuisé? Non, le regard qu’il lui balançait par moment laissait plutôt voir son intention de le titiller voir le torturer. Ethan laissa échapper un bref rire amusé, presque mesquin avant de lui agripper sa chevelure plus fermement et prenant son rôle de dominateur à cœur en accélérant le mouvement de son bassin.

Le bruit émis par le blondinet lui laisse savoir que l’effet escompté est atteint, mais ce dernier lui lance un regard provocateur qui voulait tout dire. C’était presque un défi! Vrai il aurait pu se livrer à lui sans se retenu, il appréciait grandement la séance comme le laissa transparaître le presque inaudible gémissement qui s’échappait de ses lèvres et qu’il retint en mordillant sa lèvre inférieure. L’mec oubliait tout de même une chose. Son métier l’avait forcé à avait développer des trucs pour toujours satisfaire sa clientèle d’abord et avant tout. Il pouvait donc se retenir longtemps s’il le fallait, mais surtout s’il n’attendait pas trop longtemps d’être consumé par le plaisir. Il ne ferait pas exception pour Ashton, c’était une question de réputation, même si dans l’immédiat l’envie de le laisser finir était forte. Cette position rendait toutefois cette satisfaction de la clientèle plus difficile à atteindre. Même s’il soutirait du plaisir à le combler lui, on ne se le cachait pas, une relation sexuelle complète était généralement plus satisfaisante que de sucer un inconnu.

Il laissa ses pensées vagabonder dans des aspects moins stimulants de sa vie afin d’atténuer la tension qui montait en lui au grand déplaisir d’Aphrodite qui constatait de plus en plus qu’il était rare qu’Ethan n’ait pas recours à cette méthode en ayant pour objectif l’efficacité avant son propre plaisir. Bien qu’elle comprît le fait que pour lui il s’agissait d’un service et qu’elle trouvait également important que ses prouesses sexuelles lui fassent honneur d’un certain sens, elle trouvait cette pratique extrêmement malsaine. Lui qui avait déjà son lot de traumas, il n’avait pas besoin de les nourrir de façon régulière. Elle rêvait de le voir s’abandonner entièrement à un partenaire qui prendrait soin de lui et elle avait eu la sensation qu’Ashton aurait très bien pu être cette personne. Il prenait bien son pied de toute façon même dans cette position et Ethan avait de lui-même failli laisser aller les choses jusqu’au bout, mais non, il fallait que ces deux idiots à l’égo démesurés en fassent une compétition et qu’Ashton lui lance un défi, même non verbal, qu’il ne pouvait refuser dans sa tête de « professionnel ».

« Okay, ça suffit. » lui ordonna-t-il à regret en poussant sa tête vers l’arrière de façon à se libérer. C’est qu’Ashton avait raison, il ne ferait pas long feu si la chose s’éternisait.

D’une posture sensuelle, il se pencha vers lui, son visage tout prêt, un regard fauve planté dans le sien. Ethan alla poser un doigt sous son menton et appuya fermement de façon à le forcer à se lever ou à détourner la tête.

« Debout… » lui susurra-t-il sur un ton mielleux.

À son grand plaisir Ashton s’exécuta ce qui lui permis d’enserrer « victime » dans ses bras, appuyant son bassin contre-lui tout en parsemant son cou de baisers et en laissant ses mains de balader de son torse jusqu’à ses fesses. Si ces gestes avaient pu paraître doux, ce n’était pas le cas de la clé de bras qui suivit sans prévenir et avait pour objectif de le forcer à s’étendre contre les poches de terreau empilées dans un coin de la pièce. Pour faire bonne mesure, il agrippa de nouveau sa chevelure pour lui appuyer brusquement le visage contre le celles-ci, l’empêchant de relever la tête alors qu’il utilisait ses pieds pour lui écarter légèrement les jambes.

« Tu sais où ça s’en va cette histoire? T’as des plaintes? »

Sans trop attendre, Ethan s’appuya contre le garçon, son membre bien dur contre ses fesses, ses dents mordillant doucement la peau de son dos qui lui était accessible depuis sa position. Relâchant sa prise, il en profita pour laisser glisser ses ongles doucement le long de son dos jusqu’à ce que ses mains d’artistes terminent leur chemin sur ses hanches qu’il empoigna fermement. Un problème mineur, mais important tout de même s’imposait: le manque de lubrifiant. Par chance Ashton s’en était partiellement occupé avec sa salive, mais Ethan décida qu’ajouter à la quantité pour le confort de son client serait la bonne chose à faire. L’expérience lui fit choisir l’astuce du métier et il cracha dans sa main pour en recouvrir son membre en érection avant de le pénétrer, d’abord doucement, puis de plus en plus vigoureusement. Une main contre sa hanche pour conserver son plein contrôle, il agrippa de nouveau sa chevelure de sa main droite, tirant légèrement sur celle-ci de manière à le forcer à lever la tête dans une position plus ou moins confortable. Il fallait tout de même qui était l’patron dans cette histoire.
Attentif à son partenaire, Ethan tirait grand plaisir à sentir ses raidissements et ses moments d’abandons, à entendre ses souffles, gémissements ou grognements aussi discrets qu’ils puissent être et attendre qu’il vienne en premier devenait une véritable torture psychologique pour lui qui luttait toujours avec sa propre retenue.
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MessageSujet: Re: [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan [+18] pretty boys cannot be trusted | ft. Ethan  EmptyMer 10 Aoû - 16:23

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Et puis, à ma grande surprise, il me dit d’arrêter. Un filet de salive s’étire avant que je ne m’essuie la bouche, le regarder me regarder de haut. Ma poitrine se soulève doucement, régulièrement, et j’ai encore ce goût dans la bouche tandis que je me demande ce qu’il se passe, ce qu’il souhaite faire. Etait-ce trop pour lui ? Peut-être ne voulait-il pas jouir aussi vite.

Mais quelque chose au fond de mes entrailles me dit le contraire, au moment où il me soulève le menton. Ce quelque chose grogne, et je m’humecte les lèvres, gardant le contrôle, il faut que je garde le contrôle, et il me dit de me lever et je pense deviner vers où est-ce qu’on se dirige mais mon esprit ne veut pas le comprendre, alors mon corps se relève et se laisse enlacer, je sens ses mains sur ma peau, ses lèvres contre mon cou, et je ferme les yeux un instant alors qu’un frisson d’anticipation me parcourt. Puis mes mains rejoignent la danse, brièvement, le temps qu’il

me fasse une clé de bras,

et mon cœur rate un battement et je me retrouve contre les sacs d’engrais empilés dans le coin, sa prise sur mes cheveux me donnant presque envie de m’aplatir encore plus, et mon esprit dit non alors que mon corps accepte complètement, et sa chaleur contre moi, ses jambes qui écartent les miennes dans une position qu’Artémis aurait trouvé humiliante – et je ne l’aurais pas contredit, mais tout ça me rend fiévreux et oblitère le besoin de contrôle qui me tiraille le cerveau, et je ne pense plus à rien alors que ses mots me caressent la peau, suivis par ses mains, et même si je suis libre, même si plus rien ne m’empêche de le repousser, je reste et je remets mes mains devant moi, pour m’appuyer contre la pile de sacs, lui marmonnant mon consentement entre deux respirations alourdies.

Le cœur battant, le désir me courant dans les veines, je jette un regard en arrière pile pour le voir lubrifier son membre et, sans plus de cérémonie, baisser assez mon caleçon pour se ménager un chemin et s’introduire, lentement, progressivement, alors que je cache un instant mon visage dans mes bras pliés, avant-bras à plat contre mon appui, et mon front brûlant s’y colle tandis que je laisse échapper un soupir tremblant, le sentant s’enfoncer plus profond encore, tout ça pour se retirer presque totalement, puis revenir, encore et encore.

J’en oublie presque de respirer, tant la sensation que je pensais avoir oubliée, revient envahir chaque parcelle de mon corps, et je me tends à chaque mouvement, je retiens un grognement à chaque coup de rein, je m’efforce de garder les gémissements pour moi alors que je le sens prendre toute la place au fond de mes entrailles.

La gorge découverte par sa main dans ses cheveux, je regarde le plafond du cabanon, la bouche entrouverte laissant échapper un souffle chaud, des soupirs interdits, et mes mains se serrent parce que le besoin de me toucher moi-même monte, accapare mon esprit, parce qu’il m’écartèle et que j’ai besoin de ressentir plus encore.

Et puis, un angle particulier, une intensité autre, peut-être, et je gémis sans m’en rendre compte, les yeux papillonnant un instant, le dos déjà creusé par ma position se cambrant un peu plus. « L-là, continue… » Je n’ai même plus honte, me prélassant dans le plaisir, un peu troublé par les positions inversées par rapport à mes relations habituelles, mais l’acceptant pour la simple et bonne raison que je prends mon putain de pied en ce moment-même.

Et pour accompagner le courant électrique qui m’a parcouru, je laisse une main envelopper mon membre pour amorcer des mouvements irréguliers de bas en haut, et mes hanches commencent à se mouvoir aussi, comme munies de leur propre volonté, motif en tandem dans leur rapport avec celles de l’étudiant, et je ferme les yeux, la poitrine lourde de tous les soupirs que je ne pourrais libérer.

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