Une journée banale. Affreusement banale pour le suédois, cloué à son bureau, comme quoi Ikea jusqu'au bout, même si là c'est OpenOffice ; deux-trois dossiers sous les coudes. Nonchalent, il était en effet là depuis un moment, dans cette fameuse salle du conseil qui en effrayait plus d'un. Bah quoi venez on va vous coller MWAHAHAHAH ! Implicitement c'est tout à fait ça, avec Set. Après explicitement c'est plutôt... Posez vos dossiers, vos demandes et le blabla, j'm'en occupe, dégagez. Enfin encore une fois, il ne le disait pas ainsi, mais son visage si expressif, oui (c'est du foutage de gueule rassurez-vous. V's'avez déjà vu une tombe sourire ? Omg.). L'atmosphère était au calme, la plupart des élèves en cours à cette heure-ci. Le blasé savourait chaque minute de tranquillité avec joie, bien que cachée, genre petite petite, t'es ouuuuu ? Pas là ? Ah zut. Vous l'auriez encore compris.


Malgré cette pile de dossier monstre, relatant diverses demandes telles que des aides, des conseils, il y avait aussi sa partie préférée. Celle des punis. Il n'est pas tyrannique non. Mauvaise personne ! Juré ! Et encore une fois qui détenait l'honneur d'être sur le haut du podium ? Ce maudit norvégien aux cheveux bleus et son complice identique. Ils ont couché avec Epson ou bien ? Le suédois ne les saquait pas, clairement. Pas de charité entre pays nordiques puis quoi encore ? Oui ce bouffon aux cheveux bleus lui avait sorti cet argument. Comme si il allait être validé. Ces deux énergumènes avaient le don de mettre le violacé dans tous ses états. Que ce soit au niveau de leurs dossiers plutôt médiocres mais pas à ce point, qu'à sa patience, le provoquant à multiples reprises.


Et la meilleure était que le second bleuet était le frère jumeau de la présidente avec qui il travaillait. C'était parfait ! Chacun avait sa mauvaise herbe à traiter ! Feuilletant rapidement le pourquoi la venue du dossier de ce Auen et Paris, le suédois ne pu s'empêcher de soupirer longuement. Inondation ? Sérieusement ? Si tard ? C'était donc bien eux les coupables ? Il désespérait là. Une mise sur le côté, on sort le fameux formulaire de sentence, oui, oui (pas tyran, pas sadique à peiiine ♪) et on le remplit !

"Pourquoi remplis-tu ces papiers mortel, alors que ce serait à eux de le faire ?"
Le retour du pilonne électrique ? Retour nan en fait. Le dieu avait décidé de calmer les foudres avec lui. Pourtant ça datait cette rancune du violon. Toujours électrique. Le blasé se contenta d'expirer, roulant des yeux.

"Tu marques un point le paratonnerre. Malheureusement, vu ces deux cas, je doute fortement de l'existence d'un cerveau capable de remplir leur formulaire."
Ni agacé, ni froid. Juste posé. Le suédois n'était pas vraiment glacial aujourd'hui. Bonne humeur ?! Ne rêvez pas aussi hein. Les licornes qui chient des arc-en-ciel n'existent toujours pas.


S'attaquant maintenant au dossier du frère de la présidente, le suédois en riait presque. Amusé d'une telle connerie de la part de ces deux hurluberlus. Et d'une autre part fortement satisfait qu'on lui résiste un peu niveau blâmes. Les vic... Élèves au premier s'écrasaient et ne revenaient plus. Mais eux, leur ânerie atteignait de tels niveaux, que Set en devenait presque rieur. Un peu de fil à retordre ne lui déplaît guère (toujours pas sadique, promis). Et quand on parlait de la Nyxe, la voilà qui entrait dans la pièce, un pas léger et grâcieux presque théâtral. Sa longue chevelure blonde ne cesserait jamais de mettre en valeur la splendide créature qu'elle était, pas possible de nier.

"Serais-tu attiré par cette humaine, mortel ?"
Set ne pu s'empêcher de réprimer un léger rire. Lui ? Attiré par la nyxe ? Elle était belle certes, mais Set et l'amour puis les sentiments tout court... C'est aussi vain que de vouloir homogénéiser de l'huile et de l'eau. Seule Liev' en témoignait, du côté sensible du suédois. Suédois qui, au fond de son esprit s'inquiétait toujours pour sa protégée. On aurait pu le discerner, s'il avait choisi de se faire plus démonstratif. La saluant d'un mouvement de tête, celui-ci se décolla de sa chaise, enfin, et en tendit une deuxième à la nymphe.


Celle-ci semblait agacée ou pensive. Il hésitait. Elle semblait ici pour une bonne raison. Mais laquelle ? Pour lui, la nymphe était juste une personne agréable avec qui parler, travailleuse et qui lui avait donné son rang. Il la respectait oui. Pas soumis non plus, jamais. La nymphe savait parfaitement à quoi s'en tenir avec lui. S'il avait un truc à dire il le dirait. Mais bon, jusqu'ici, elle ne s'était jamais plainte de son caractère trempé et glacial, ni de son boulot.
La regardant, inexpressif, il lui lança d'un ton calme :

"Calyso. Qu'est-ce qui t'ammène ? Ou plutôt, que se passe-t-il ?"

Une journée banale. Affreusement banale pour la grecque, qui comme chaque jour, était entourée de ses mu... groupies. La seule chose qui avait pimenté sa vie dernièrement avait été l'interruption de Jenny dans une de ses journées mornes et dénuées d'intérêt. Ah! Des pestes pareilles, cela ne pouvait malheureusement qu'insupporter Calypso, qui avait très mal pris la manière donc la gamine s'était incrustée dans l'espace vital de la nixe.  Mais depuis ce jour... C'est le plat complet. Pas une colle à poser, pas un mot de trop. Non, tout était bien vide dernièrement.

Mais... C'était sans compter les auditions de théâtre qu'elle avait lancé dernièrement. Et la Grecque était tombée sur un sacré phénomène. Elle avait vu tout d'abord sa candidature, et s'était dit qu'éventueeeellement, elle pourrait peut-être accepter cette dernière, si le personnage lui plaisait. Seulement, la nixe ne s'attendait pas à ... ça. Oui, elle n'avait même pas eu de mot pour décrire cela. Si Baldr avait été un dieu ayant le coeur pour rire, Calypso était sure qu'il ne se serait pas gêné. Il ne fut ni compatissant, ni gentil, ni amusé, ni triste. Non, il était ce dieu aussi neutre qu'un plafond ou un parquet, en une saison d'été -oui, parfois, ca change quelque chose. Demandez à cte paillasson, là. Il vous ferait surement une petite dissertation sur les reflets dorés du soleil sur un parquet parfaitement ciré. - Ahem. Oui, donc, ce dieu parfaitement inutile nous disions? Calypso ne le pensait seulement qu'à moitié. Mais revenons-en à cet étrange énergumène qui avait plus que surpris la nixe. Il s'était mis à agir de manière bien ... hyperactive avant même qu'elle n'arrive, et lorsqu'elle avait pénétré dans la salle, Calypso s'était un instant demandé si on ne venait pas de se fichtre gentiment de sa figure. Une heure de colle avait d'ailleurs traversé le cours de la pensée de la Présidente, mais elle s'était alors retenue en voyant que ce... truc avait bien été le candidat au poste de Séléctionneur.

Nul ne voudrait savoir comment s'était fini ce rendez-vous. Oh que nous, personne ne voudrais savoir. Parce que personne ne savait ce qu'allait faire Calypso au sujet de ce truc, pas même sa propre personne ! Elle en savait peu sur cet élève, et elle espérait consulter les dossiers des élèves -Bah, que voulez-vous que ça soit d'autre? Vous pensez vraiment qu'il existe un compartiment spécial "Energumène"? Vous n'avez pas tort. - Seulement la salle semblait déjà occupé par son collègue. Celui qui avait atteint le même rang de la nixe, par son comportement exemplaire. Et honnêtement, Calypso ne regrettait pas son choix. Au moins, il prenait son travail au sérieux -parfois même un peu trop-, mais on ne devait pas lésiner sur la couche d'autorité à appliquer. Surtout quand il s'agissait de cet idiot de Paris et de son nouvel acolyte, Auen.

S'asseyant à son propre petit bureau, une question franchit le petit espace qui la séparait de Retfærd.

"Calyso. Qu'est-ce qui t'ammène ? Ou plutôt, que se passe-t-il ?"

Il était un peu plus courtois avec elle qu'avec les autres élèves. Pas des masses, il ne fallait pas non plus rêver, mais au moins, il la traitait vaguement comme une égale. Manquerait plus que les deux Présidents ne se tapent dessus ! Calypso avait tout de même sa dignité et son père lui avait appris à ne pas se mettre en froid avec ses collaborateurs. Première règle de gestion de la grand Multi-nationale des Adiathesía. Affichant un sourire à l'encontre de son collègue, elle ne soupira que très légèrement.

« -Oh, je dois simplement consulter les dossiers du Club de Théâtre. Les auditions et les demandes de recrutements semblent être de nouveaux de mise, cette fois-ci. Seulement, j'ai bien peur d'avoir affaires à de petits incapables, plus qu'à de vrais comédiens. »

Elle repensait encore à cet énergumène. En parlant d'énergumène, elle vit vaguement que le dossier que tenait Set dans les mains était celui de son propre frère. Calypso levait les yeux au ciel. Son imbécile de frère. Ou qu'elle aille, elle ne pouvait qu'entendre son nom. Et cela commençait à l'énerver. Calypso voulait la paix, cela n'était pourtant pas très compliqué ! Préférant ne rien dire, elle regardait ses propres dossiers, lorsqu'un détail retint son attention. Un dossier ouvert un peu plus tôt, vaguement rangé, mais fermé. La grecque savait très bien à qui appartenait le dossier. C'était à la dernière ayant visité son bureau. Et celle-ci n'était pas n'importe qui dans cette pièce. C'était son chien-chien. La fille qui était incapable de vivre pour elle-même. Et aux yeux de Calypso, c'était quelque chose de complètement idiot? Une femme n'est pas un chien fidèle à son maître. Elle domine les autres. Rangeant le dossier dans sa pile, indifférente, elle lança cependant un regard à Retfærd,et se risqua à une unique question, peu violente, ni même mesquine.

«-Ma nixe,ne pose pas cette que... »
« - Set. Pourquoi la laisse-tu se priver ainsi de sa liberté?»

Baldr lâcha un soupir qui en disait long sur la réaction que pouvait provoquer cette unique demande. Calypso pouvait s'attirer les foudres, comme une réponse calme. Mais elle détestait cette fille à cause de l'image qu'elle se donnait.

D'un ton toujours fidèle au sien, la nixe se décida à répondre à la question du suédois, qui attendait là, cloué sur sa chaise (IKEA HEIN), le regard dans le vide, toujours blasé. Allez lui accrocher un sourire à celui-là.

« -Oh, je dois simplement consulter les dossiers du Club de Théâtre. Les auditions et les demandes de recrutements semblent être de nouveaux de mise, cette fois-ci. Seulement, j'ai bien peur d'avoir affaires à de petits incapables, plus qu'à de vrais comédiens. »

C'est vrai ! Le suédois se souvenait, il y a deçà quelques temps, après avoir littéralement enfoncé le papier de convocation au club de théâtre dans la bouche d'un débile roux. En plus, cet idiot avait son casque et se dandinait devant tout le monde, rameutant une faune noire d'élèves. Tout ce que détestait le suédois. Il en venait à se demander si cette chose rousse, un tantinet soit-elle masculine, avait une paire de... vous avez pigé. Il en avait entendu parler de l'audition. Ça avait fait le tour du pensionnat. Souriant vaguement en repensant à cette ballerine rousse masculine, Set se saisit d'un dossier plus loin derrière lui, poussant vite fait un autre, semblant plus important sur le côté; avant d'ouvrir le dossier du gugus roux en question.


"Ne juges pas aussi vite, Calypso. Ce gugus roux là, il est plutôt bien classé scolairement, et de même que ce... ce..."
Une hésitation du violacé. Il séchait pour décrire ce qu'était ce phénomène, lui, qui sèche ?! Si vous devinez pas l’ampleur du souci avec ce gars... Après deux cas cliniques teintés en bleus, voici un naturel, complètement barge et à côté de la plaque. Immortalia s'est recyclé en Asile ou bien ? Car le pensionnat avait la côte, là, chez les attardés. Punaise !
"... ce truc, est doué en théâtre et "expression corporelle", comme ils se plaisent à dire. Clairement, tu as affaire à un danseur comédien. Pas une seule plainte des enseignants, ni autres élèves, si ce n’est que ce gars à pour second surnom Duracell. C’est censé rassurer ou ?"

Une dernière phrase sur un rire, laissant supposer de la part du suédois une plainte cachée pour la nixe. Elle qui était exigeante, elle se coltinait une pile rousse qui se dandine et joue la comédie ! Il était réellement amusé sur le coup. Mais la nixe ne semblait pas complètement d'humeur à rire ou plutôt à désespérer de ce cas. Set le remarqua très bien, et ce fût confirmé quand celle-ci pris d'un geste banal le fameux dossier mis plus tôt sur le côté par le violacé. C'était quoi ce dossier ? Celui de sa protégée, en clair. Il savait parfaitement que celle-ci avait eu à faire face à la nixe pour une quelconque raison. Si tabasser est une quelconque rai... C'en est une chez Set. Ah oui. Et Set avait pris comme résolution de s'en occuper en dernier, enfin dans l'ordre dans lequel il était arrivé. Récemment quoi. Oui, il fallait le dire, avant môsieur avait sa petite manie de le régler fissa, et de tenter au mieux d'éviter des galères à la noireaude. Mais il ne pourrait pas la couvrir à vita eterdam, il le savait. Et coincé entre son sens du respect des règles et son "attachement" (oui avec des " hein, faut pas pousser mémé dans les es... *meurt*) à Liev', il avait écouté la première voie. Comme c’est étrange (ou pas.).

« - Set. Pourquoi la laisse-tu se priver ainsi de sa liberté?»

La question qui tue. Monocorde, ni trop rancunière, ni rien. Pourtant, il le savait bien, que la nixe ne supportait pas Liev'. Celle-ci voyait Liev' comme son chien, comme tous ici par ailleurs. Ce n'était pas le cas pour lui. Il laissait Liev' faire ce qu'elle voulait. Si elle veut le suivre, qu'elle le fasse. Elle ne le gêne pas, il n'avait donc aucune raison de la jeter. Un regard quelque peu agacé par un sourcil relevé, puis un long soupir du blasé qui fermait le dossier de Lieven de manière calme, bien que sur le fond, il l'aurait tout bonnement claqué.

"Elle fait ce qu'elle veut Calypso. Si elle veut me suivre, qu'elle fasse. Je ne l'empêcherait pas. Après cette histoire de chien-chien... J'avoue que je ne sais guère comment régler cela. Et Lieven s'en moque pas mal. Et moi je n'y prête pas plus d'importance. Le règlement stipule rien à propos de cela. Je ne lui est jamais rien ordonné, dit, ou demandé. Je l'ai seulement forcé à venir ici, le reste, c'est à elle de gérer."

Un ton glacial. Pourtant le suédois n'était pas énervé, ni irrité ou autre. Juste blasé. Blasé qu'on le bassine avec ça. Liev' fait sa vie, c’est tout. Ou est le souci ?  Et au fond, ça lui rappelait le pourquoi il était là. Et plus ça le lui rappelait, plus l'envie de se tirer de la pièce lui prenait. Mais bon, on reste respectueux entre collègues. B.A-BA. Il n'avait pas développé plus que ça, sachant pourtant que la nixe en attendrait plus. Mais lui, expliquer son lien avec Lieven ? L'avez-vous bien regardé ? Voilà.


Se levant avec une certaine nonchalance mais pas trop, c'est pas un mollusque aussi !, Set se contenta de ranger les dossiers avant de regarder le plafond. Il faisait comme Liev, qui vouait un amour inconditionnel aux plafonds ? Ou comme le morveux roux et ses parquets, si beaux, SI attirants, si CIRÉS, qu'il les bais... *censure*; ou bien ce maudit norvégien et ses murs ? A ce rythme, manquait plus que la nixe aime les fondations et lui les toits et ils auraient une maison gratuite ! Agence Immo, bonjour ? Ah c'est une maison playmobile, zuuut...
"Tu es agacé, mortel ? Aurait-elle visé un point sensible ?"

Et voilà qu'il s'y mettait lui... Roulant des yeux en soupirant bruyamment, et MAINTENANT agacé, le violacé se tourna; afin de faire face à a nixe. Il n'y croyait guère, qu'elle n'était venue, elle, LA nixe, juste pour un dossier sur un attardé mental roux qui danse et son lien avec Lieven. La lorgnant de ses pupilles vertes, une expression figée, ne démontrant alors rien de son agacement; il enchaîna :

"Tu n'étais pas vraiment ici pour le dossier de ce truc roux qui se dandine et de Lieven, si, Calypso ?"

Il n'était pas bête non plus. Un regard perspicace, bercé par sa froideur habituelle, accompagné d'un visage fermé et d'un ton sec. Set en puissance, oui. Pardon, plus poliment : Set tout craché.

Calypso avait manqué de s'étouffer. Ce truc... écoutait en cours? Is he fuckin' kiddin' her? Comment une personne comme ça pouvait écouter en cours et par la suite... Bouger de cette manière? Il avait un grain, ou quoi? Et attendez.. quoi? De l'expression corporelle? C'était quoi ce terme datant de l'époque d'Homère? Bon, certes... Calypso connaissait ce terme, mais clairement, si elle savait danser, jouer, chanter, et faire du théâtre, elle s'était arrêté là où sa dignité le lui permettait. Ce "sucre" roux, lui, ne semblait en avoir aucune.

Levant les yeux donc, en comprenant quel cas elle se coltinait, un soupir franchit ses lèvres. Long, profond, -ahem- et surtout fatigué... C'était éprouvant pour Claypso de côtoyer toutes ces personnes sans honneur, dignité, et sans même une once d'éducation. C'en était triste et frustrant. Jamais la jeune femme ne pouvait réellement trouver de personnes convenable dans cet établissement?  A part peut-être Set? Tiens, en parlant de lui. C'est vrai qu'elle venait d'aborder le sujet sensible. Sa réaction, Calypso s'y attendait. Cette fille était le sujet le plus difficile et le plus répandu lorsqu'on parlait du Président des élèves. Mais... Calypso n'avait pas peur de Set, et bien évidemment, elle le considérant PRESQUE comme son égal.

«Elle fait ce qu'elle veut Calypso. Si elle veut me suivre, qu'elle fasse. Je ne l'empêcherait pas. Après cette histoire de chien-chien... J'avoue que je ne sais guère comment régler cela. Et Lieven s'en moque pas mal. Et moi je n'y prête pas plus d'importance. Le règlement stipule rien à propos de cela. Je ne lui est jamais rien ordonné, dit, ou demandé. Je l'ai seulement forcé à venir ici, le reste, c'est à elle de gérer.»

Calypso ne comprenait définitivement pas. Pas qu'elle soit idiote, loin de là ! Mais... S'il ne l'obligeait à rien, s'il la laissait "libre"... Alors pourquoi? Cette fille avait forcément quelque chose pour elle -sauf la beauté- et elle se limitait à suivre Set partout, comme si c'était la seule chose qui lui importait. Calypso ne comprenait pas. Où était sa place de femme? Aux yeux de la nixe, être une femme était quelque chose de digne, d'honorifique ! C'était un donc d'Aphrodite, d'Artémis, de Perséphone et d'Héra !

«-Encore ces déesses que tu admires tant? »

Baldr n'était pas particulièrement intéressé par les premières croyances de la grecque. Même si elle avait l'esprit d'une des grandes divinités nordique à l'intérieur d'elle-même, cela ne l'avait que plus convaincue de l'existence des divinités grecques. Cette terre qui était la sienne était bercée de toutes ces histoires, de ces faits, de ces mythes qui avaient fait son enfance. Baldr était simplement un autre être qui ne venait pas de ses croyances, un dieu existant pour un autre peuple. Mais Calypso admettait qu'elle s'était empressée de lire les contes nordiques pour s'en imprégner, pour connaître son possesseur... Et croire en lui, ne serait-ce qu'une infime seconde.

La place de Lieven dans tout ça? Aucune ! Mais si nous divaguions une nouvelle fois, résumons alors cela en une et unique phrase : Calypso ne supportait pas l'image que donnait Lieven de la femme. Set lui, semblait donc plus froid -normal... Quand on abordait mise soumise- mais se fit cette fois plus brutal dans ses paroles, et non pas dans ses actes.  

"Tu n'étais pas vraiment ici pour le dossier de ce truc roux qui se dandine et de Lieven, si, Calypso ?"

Venir pour autre chose? Pas vraiment. Il tirait des conclusions hâtives. Si elle avait abordé le sujet du chien-chien, c'était simplement par ce qu'elle s'était rappelé son entrevue avec celle-ci. Pourquoi lui fallait-il une raison de venir dans ce bureau. SON bureau qui plus est. Fronçant à son tour les sourcils, son visage se fermant légèrement, la jeune femme gardait cependant son calme, afin de ne pas déformer ses traits. Et surtout parce qu'elle tenait à son honneur. Car oui, Calypso prenait cela pour une insulte. Elle, devoir prendre des gants avec Set? Elle n'avait même pas peur de lui, physiquement comme mentalement ! Non, vraiment, ce ton qu'il enait de prendre avec elle ne lui plaisait pas du tout. Restant assise à son bureau, elle se contenta de jeter le dossier de Lieven un peu plus loin, et soupira longuement, pour garder son sang-froid.

Posant son regard céruléen sur son collègue, elle passa une main dans ses cheveux, avant de répliquer d'un ton tout aussi sec que ce dernier avait employé en sa faveur. Cependant, une pointe de théâtralité se témoignait, comme à chaque fois que Calypso était à la limite de l'agacement.

« - Je ne savais point qu'il me fallait une autorisation pour pouvoir pénétrer dans mes locaux. Sachez, monsieur le vice président, que c'est tout autant mon bureau que le vôtre, et que j'ai tout à fait le droit de venir regarder les dossiers qui m'intéressent. D'autant plus que je venais simplement me reposer l'esprit quelques minutes. »

Elle se leva, rangeant à son tour le dossier de Lieven, attrapant celui de l'autre carpette rouge de l'établissement, sans même adresser un regard à Set. Il l'avait passablement agacée, même si elle n'en montrait rien sur son visage. Cependant, elle n'en avait pas fini de sa petite conversation.

Pourquoi le dossier du petit roux? Parce qu'il avait encore fait des siennes dernièrement. Ce gamin était en train de devenir un danger public. Et le Directeur semblait ne rien en faire. Pourquoi laissait-il des gamins comme ça avoir le droit d'être possédé par des dieux semblant... dangereux? Quel était le but du Directeur? Ouvrant à peine son dossier, elle le posa sur son bureau, tournant le dos à Set, toujours debout.

« - Mais puisqu'il me faut trouver une raison pour te poser des questions, je sais que tu la protèges, de loin. Même par ton statut de Directeur, tu en profites. En aucun cas je ne remets cette chose en cause. Mais cette fille mérite de vivre de ses propres ailes. Tu dis la laisser libre? As-tu seulement vu le prix de cette liberté? Cette fille me fait pitié. Elle limite elle-même son existence à celle d'un serviteur, d'un chien qui te suivra partout quoi-qu'il arrive? Tu trouves ça juste? Tu trouves ça normal? Cette façon de se voir ainsi me rappelle étrangement un certain minus de Seconde.»

Elle y allait fort. Très fort. Mais autant expliquer le fond de sa pensée, puisqu'il voulait une raison. En réalité, ca n'avait rien de méchant. C'était réaliste. Même Set, aussi... "perspicace" qu'il le pensait, ne voyait pas cette situation critique. Et elle se garderait bien de dire que Lieven était juste complètement amoureuse du suédois. Comparer Lieven à ce paillasson? C'était un tantinet méchant. Mais que fallait-il faire pour qu'il puisse réagir ?

Calypso avait manqué de s'étouffer. Ce truc... écoutait en cours? Is he fuckin' kiddin' her? Comment une personne comme ça pouvait écouter en cours et par la suite... Bouger de cette manière? Il avait un grain, ou quoi? Et attendez.. quoi? De l'expression corporelle? C'était quoi ce terme datant de l'époque d'Homère? Bon, certes... Calypso connaissait ce terme, mais clairement, si elle savait danser, jouer, chanter, et faire du théâtre, elle s'était arrêté là où sa dignité le lui permettait. Ce "sucre" roux, lui, ne semblait en avoir aucune.

Levant les yeux donc, en comprenant quel cas elle se coltinait, un soupir franchit ses lèvres. Long, profond, -ahem- et surtout fatigué... C'était éprouvant pour Claypso de côtoyer toutes ces personnes sans honneur, dignité, et sans même une once d'éducation. C'en était triste et frustrant. Jamais la jeune femme ne pouvait réellement trouver de personnes convenable dans cet établissement?  A part peut-être Set? Tiens, en parlant de lui. C'est vrai qu'elle venait d'aborder le sujet sensible. Sa réaction, Calypso s'y attendait. Cette fille était le sujet le plus difficile et le plus répandu lorsqu'on parlait du Président des élèves. Mais... Calypso n'avait pas peur de Set, et bien évidemment, elle le considérant PRESQUE comme son égal.

«Elle fait ce qu'elle veut Calypso. Si elle veut me suivre, qu'elle fasse. Je ne l'empêcherait pas. Après cette histoire de chien-chien... J'avoue que je ne sais guère comment régler cela. Et Lieven s'en moque pas mal. Et moi je n'y prête pas plus d'importance. Le règlement stipule rien à propos de cela. Je ne lui est jamais rien ordonné, dit, ou demandé. Je l'ai seulement forcé à venir ici, le reste, c'est à elle de gérer.»

Calypso ne comprenait définitivement pas. Pas qu'elle soit idiote, loin de là ! Mais... S'il ne l'obligeait à rien, s'il la laissait "libre"... Alors pourquoi? Cette fille avait forcément quelque chose pour elle -sauf la beauté- et elle se limitait à suivre Set partout, comme si c'était la seule chose qui lui importait. Calypso ne comprenait pas. Où était sa place de femme? Aux yeux de la nixe, être une femme était quelque chose de digne, d'honorifique ! C'était un donc d'Aphrodite, d'Artémis, de Perséphone et d'Héra !

«-Encore ces déesses que tu admires tant? »

Baldr n'était pas particulièrement intéressé par les premières croyances de la grecque. Même si elle avait l'esprit d'une des grandes divinités nordique à l'intérieur d'elle-même, cela ne l'avait que plus convaincue de l'existence des divinités grecques. Cette terre qui était la sienne était bercée de toutes ces histoires, de ces faits, de ces mythes qui avaient fait son enfance. Baldr était simplement un autre être qui ne venait pas de ses croyances, un dieu existant pour un autre peuple. Mais Calypso admettait qu'elle s'était empressée de lire les contes nordiques pour s'en imprégner, pour connaître son possesseur... Et croire en lui, ne serait-ce qu'une infime seconde.

La place de Lieven dans tout ça? Aucune ! Mais si nous divaguions une nouvelle fois, résumons alors cela en une et unique phrase : Calypso ne supportait pas l'image que donnait Lieven de la femme. Set lui, semblait donc plus froid -normal... Quand on abordait mise soumise- mais se fit cette fois plus brutal dans ses paroles, et non pas dans ses actes.  

"Tu n'étais pas vraiment ici pour le dossier de ce truc roux qui se dandine et de Lieven, si, Calypso ?"

Venir pour autre chose? Pas vraiment. Il tirait des conclusions hâtives. Si elle avait abordé le sujet du chien-chien, c'était simplement par ce qu'elle s'était rappelé son entrevue avec celle-ci. Pourquoi lui fallait-il une raison de venir dans ce bureau. SON bureau qui plus est. Fronçant à son tour les sourcils, son visage se fermant légèrement, la jeune femme gardait cependant son calme, afin de ne pas déformer ses traits. Et surtout parce qu'elle tenait à son honneur. Car oui, Calypso prenait cela pour une insulte. Elle, devoir prendre des gants avec Set? Elle n'avait même pas peur de lui, physiquement comme mentalement ! Non, vraiment, ce ton qu'il enait de prendre avec elle ne lui plaisait pas du tout. Restant assise à son bureau, elle se contenta de jeter le dossier de Lieven un peu plus loin, et soupira longuement, pour garder son sang-froid.

Posant son regard céruléen sur son collègue, elle passa une main dans ses cheveux, avant de répliquer d'un ton tout aussi sec que ce dernier avait employé en sa faveur. Cependant, une pointe de théâtralité se témoignait, comme à chaque fois que Calypso était à la limite de l'agacement.

« - Je ne savais point qu'il me fallait une autorisation pour pouvoir pénétrer dans mes locaux. Sachez, monsieur le vice président, que c'est tout autant mon bureau que le vôtre, et que j'ai tout à fait le droit de venir regarder les dossiers qui m'intéressent. D'autant plus que je venais simplement me reposer l'esprit quelques minutes. »

Elle se leva, rangeant à son tour le dossier de Lieven, attrapant celui de l'autre carpette rouge de l'établissement, sans même adresser un regard à Set. Il l'avait passablement agacée, même si elle n'en montrait rien sur son visage. Cependant, elle n'en avait pas fini de sa petite conversation.

Pourquoi le dossier du petit roux? Parce qu'il avait encore fait des siennes dernièrement. Ce gamin était en train de devenir un danger public. Et le Directeur semblait ne rien en faire. Pourquoi laissait-il des gamins comme ça avoir le droit d'être possédé par des dieux semblant... dangereux? Quel était le but du Directeur? Ouvrant à peine son dossier, elle le posa sur son bureau, tournant le dos à Set, toujours debout.

« - Mais puisqu'il me faut trouver une raison pour te poser des questions, je sais que tu la protèges, de loin. Même par ton statut de Directeur, tu en profites. En aucun cas je ne remets cette chose en cause. Mais cette fille mérite de vivre de ses propres ailes. Tu dis la laisser libre? As-tu seulement vu le prix de cette liberté? Cette fille me fait pitié. Elle limite elle-même son existence à celle d'un serviteur, d'un chien qui te suivra partout quoi-qu'il arrive? Tu trouves ça juste? Tu trouves ça normal? Cette façon de se voir ainsi me rappelle étrangement un certain minus de Seconde.»

Elle y allait fort. Très fort. Mais autant expliquer le fond de sa pensée, puisqu'il voulait une raison. En réalité, ca n'avait rien de méchant. C'était réaliste. Même Set, aussi... "perspicace" qu'il le pensait, ne voyait pas cette situation critique. Et elle se garderait bien de dire que Lieven était juste complètement amoureuse du suédois. Comparer Lieven à ce paillasson? C'était un tantinet méchant. Mais que fallait-il faire pour qu'il puisse réagir ?

« - Ma Nixe... Tu dépasse des limites que tu ne devrais pas dépasser... Penses-tu réellement qu'il ouvrira les yeux? Qu'il se jettera dans tes bras en te remerciant? La situation est telle désormais, que tu peux t'attendre à tout, même à une réaction violente... Ne t'ai-je pas appris la bonté, le calme, après toutes ces années? »

Ce ton morne eut don d'énerver définitivement la nymphe. Ce dieu n'était même pas fichu de lui exprimer correctement ses sentiments ! Il n'osait même pas lui dire ou lui montrer qu'il tenait un tant soit peu à elle ! Il se contentait d'observer, de donner des conseils vides de sentiments... Elle n'était donc qu'une hôte qu'il aimerait juste rendre plus gentille?! Elle en avait assez ! Ce dieu était surement la source de ses maux en ce moment. Et cela se ressentait sur sa manière de se comporter avec les autres.

Calypso avait manqué de s'étouffer. Ce truc... écoutait en cours? Is he fuckin' kiddin' her? Comment une personne comme ça pouvait écouter en cours et par la suite... Bouger de cette manière? Il avait un grain, ou quoi? Et attendez.. quoi? De l'expression corporelle? C'était quoi ce terme datant de l'époque d'Homère? Bon, certes... Calypso connaissait ce terme, mais clairement, si elle savait danser, jouer, chanter, et faire du théâtre, elle s'était arrêté là où sa dignité le lui permettait. Ce "sucre" roux, lui, ne semblait en avoir aucune.

Levant les yeux donc, en comprenant quel cas elle se coltinait, un soupir franchit ses lèvres. Long, profond, -ahem- et surtout fatigué... C'était éprouvant pour Claypso de côtoyer toutes ces personnes sans honneur, dignité, et sans même une once d'éducation. C'en était triste et frustrant. Jamais la jeune femme ne pouvait réellement trouver de personnes convenable dans cet établissement?  A part peut-être Set? Tiens, en parlant de lui. C'est vrai qu'elle venait d'aborder le sujet sensible. Sa réaction, Calypso s'y attendait. Cette fille était le sujet le plus difficile et le plus répandu lorsqu'on parlait du Président des élèves. Mais... Calypso n'avait pas peur de Set, et bien évidemment, elle le considérant PRESQUE comme son égal.

«Elle fait ce qu'elle veut Calypso. Si elle veut me suivre, qu'elle fasse. Je ne l'empêcherait pas. Après cette histoire de chien-chien... J'avoue que je ne sais guère comment régler cela. Et Lieven s'en moque pas mal. Et moi je n'y prête pas plus d'importance. Le règlement stipule rien à propos de cela. Je ne lui est jamais rien ordonné, dit, ou demandé. Je l'ai seulement forcé à venir ici, le reste, c'est à elle de gérer.»

Calypso ne comprenait définitivement pas. Pas qu'elle soit idiote, loin de là ! Mais... S'il ne l'obligeait à rien, s'il la laissait "libre"... Alors pourquoi? Cette fille avait forcément quelque chose pour elle -sauf la beauté- et elle se limitait à suivre Set partout, comme si c'était la seule chose qui lui importait. Calypso ne comprenait pas. Où était sa place de femme? Aux yeux de la nixe, être une femme était quelque chose de digne, d'honorifique ! C'était un donc d'Aphrodite, d'Artémis, de Perséphone et d'Héra !

«-Encore ces déesses que tu admires tant? »

Baldr n'était pas particulièrement intéressé par les premières croyances de la grecque. Même si elle avait l'esprit d'une des grandes divinités nordique à l'intérieur d'elle-même, cela ne l'avait que plus convaincue de l'existence des divinités grecques. Cette terre qui était la sienne était bercée de toutes ces histoires, de ces faits, de ces mythes qui avaient fait son enfance. Baldr était simplement un autre être qui ne venait pas de ses croyances, un dieu existant pour un autre peuple. Mais Calypso admettait qu'elle s'était empressée de lire les contes nordiques pour s'en imprégner, pour connaître son possesseur... Et croire en lui, ne serait-ce qu'une infime seconde.

La place de Lieven dans tout ça? Aucune ! Mais si nous divaguions une nouvelle fois, résumons alors cela en une et unique phrase : Calypso ne supportait pas l'image que donnait Lieven de la femme. Set lui, semblait donc plus froid -normal... Quand on abordait mise soumise- mais se fit cette fois plus brutal dans ses paroles, et non pas dans ses actes.  

"Tu n'étais pas vraiment ici pour le dossier de ce truc roux qui se dandine et de Lieven, si, Calypso ?"

Venir pour autre chose? Pas vraiment. Il tirait des conclusions hâtives. Si elle avait abordé le sujet du chien-chien, c'était simplement par ce qu'elle s'était rappelé son entrevue avec celle-ci. Pourquoi lui fallait-il une raison de venir dans ce bureau. SON bureau qui plus est. Fronçant à son tour les sourcils, son visage se fermant légèrement, la jeune femme gardait cependant son calme, afin de ne pas déformer ses traits. Et surtout parce qu'elle tenait à son honneur. Car oui, Calypso prenait cela pour une insulte. Elle, devoir prendre des gants avec Set? Elle n'avait même pas peur de lui, physiquement comme mentalement ! Non, vraiment, ce ton qu'il enait de prendre avec elle ne lui plaisait pas du tout. Restant assise à son bureau, elle se contenta de jeter le dossier de Lieven un peu plus loin, et soupira longuement, pour garder son sang-froid.

Posant son regard céruléen sur son collègue, elle passa une main dans ses cheveux, avant de répliquer d'un ton tout aussi sec que ce dernier avait employé en sa faveur. Cependant, une pointe de théâtralité se témoignait, comme à chaque fois que Calypso était à la limite de l'agacement.

« - Je ne savais point qu'il me fallait une autorisation pour pouvoir pénétrer dans mes locaux. Sachez, monsieur le vice président, que c'est tout autant mon bureau que le vôtre, et que j'ai tout à fait le droit de venir regarder les dossiers qui m'intéressent. D'autant plus que je venais simplement me reposer l'esprit quelques minutes. »

Elle se leva, rangeant à son tour le dossier de Lieven, attrapant celui de l'autre carpette rouge de l'établissement, sans même adresser un regard à Set. Il l'avait passablement agacée, même si elle n'en montrait rien sur son visage. Cependant, elle n'en avait pas fini de sa petite conversation.

Pourquoi le dossier du petit roux? Parce qu'il avait encore fait des siennes dernièrement. Ce gamin était en train de devenir un danger public. Et le Directeur semblait ne rien en faire. Pourquoi laissait-il des gamins comme ça avoir le droit d'être possédé par des dieux semblant... dangereux? Quel était le but du Directeur? Ouvrant à peine son dossier, elle le posa sur son bureau, tournant le dos à Set, toujours debout.

« - Mais puisqu'il me faut trouver une raison pour te poser des questions, je sais que tu la protèges, de loin. Même par ton statut de Directeur, tu en profites. En aucun cas je ne remets cette chose en cause. Mais cette fille mérite de vivre de ses propres ailes. Tu dis la laisser libre? As-tu seulement vu le prix de cette liberté? Cette fille me fait pitié. Elle limite elle-même son existence à celle d'un serviteur, d'un chien qui te suivra partout quoi-qu'il arrive? Tu trouves ça juste? Tu trouves ça normal? Cette façon de se voir ainsi me rappelle étrangement un certain minus de Seconde.»

Elle y allait fort. Très fort. Mais autant expliquer le fond de sa pensée, puisqu'il voulait une raison. En réalité, ca n'avait rien de méchant. C'était réaliste. Même Set, aussi... "perspicace" qu'il le pensait, ne voyait pas cette situation critique. Et elle se garderait bien de dire que Lieven était juste complètement amoureuse du suédois. Comparer Lieven à ce paillasson? C'était un tantinet méchant. Mais que fallait-il faire pour qu'il puisse réagir ?

« - Ma Nixe... Tu dépasse des limites que tu ne devrais pas dépasser... Penses-tu réellement qu'il ouvrira les yeux? Qu'il se jettera dans tes bras en te remerciant? La situation est telle désormais, que tu peux t'attendre à tout, même à une réaction violente... Ne t'ai-je pas appris la bonté, le calme, après toutes ces années? »

Ce ton morne eut don d'énerver définitivement la nymphe. Ce dieu n'était même pas fichu de lui exprimer correctement ses sentiments ! Il n'osait même pas lui dire ou lui montrer qu'il tenait un tant soit peu à elle ! Il se contentait d'observer, de donner des conseils vides de sentiments... Elle n'était donc qu'une hôte qu'il aimerait juste rendre plus gentille?! Elle en avait assez ! Ce dieu était surement la source de ses maux en ce moment. Et cela se ressentait sur sa manière de se comporter avec les autres.

Un soupir de la nixe. Était-ce pour lui ? Pour cette chose rousse qui se dandine ? Parce que même la nixe, OUI, LA nixe semblait désespérée de ce cas... Ou bien était-ce que le réponse du suédois ne convenait pas à ces attentes ? Celle-ci semblait dialoguer intérieurement, comme pour ne pas coller une baffe au visage si froid et fermé de m'sieur Ikea. A ces yeux levés au ciel, ces sourcils mi-froncés bien qu'un visage calme, Set compris qu'il avait irrité la nymphe sans le vouloir par sa réponse ferme et ce questionnement trop... Rustre ?


Réponse confirmée, quand le dossier de Lieven pris son envol, jeté par Calypso, d'un geste tout de même gracieux. Même agacée, elle gardait cette prestance si chère à son être. Set se contentait dès lors d'observer la nymphe, silencieux, analyste. Il s'était planté ? LUI ? SE PLANTER ? Son égo prenait un sacré coup. Il ne se plantait jamais lors d'un jugement, JAMAIS. Était-ce la fatigue dû au paratonnerre ? Bien qu'il s'était calmé, il n'en restait pas moins invivable avec le violacé. Un mouvement de main dans la chevelure blonde de la nixe décrocha Set de son monde intérieur. Assise, le lorgnant, légèrement froide.

« - Je ne savais point qu'il me fallait une autorisation pour pouvoir pénétrer dans mes locaux. Sachez, monsieur le vice président, que c'est tout autant mon bureau que le vôtre, et que j'ai tout à fait le droit de venir regarder les dossiers qui m'intéressent. D'autant plus que je venais simplement me reposer l'esprit quelques minutes. »

Ah là oui, il s'était planté en beauté ! Un ton sec, une gestuelle agacée, rangeant le dossier de sa protégée comme pour ne pas s'énerver encore plus. Le suédois n'avait jamais vu la nixe irritée. Il pensait en bien lors de cette question. La présidente venait toujours ici pour respirer mais aussi s'occuper. L'espace d'aucun instant il n'avait imaginé diriger la nixe et son bureau. Calypso est, à ses yeux, l'une des rares personnes de cet asile de malades possédant une cervelle et un esprit fonctionnel. Avant même de pouvoir éclaircir les choses, la jeune femme enchaîna, visiblement de plus en plus agacée :


« - Mais puisqu'il me faut trouver une raison pour te poser des questions, je sais que tu la protèges, de loin. Même par ton statut de Directeur, tu en profites. En aucun cas je ne remets cette chose en cause. Mais cette fille mérite de vivre de ses propres ailes. Tu dis la laisser libre? As-tu seulement vu le prix de cette liberté? Cette fille me fait pitié. Elle limite elle-même son existence à celle d'un serviteur, d'un chien qui te suivra partout quoi-qu'il arrive? Tu trouves ça juste? Tu trouves ça normal? Cette façon de se voir ainsi me rappelle étrangement un certain minus de Seconde.»

Irritée en effet. Là, elle avait poussé fort. Qu'avait-elle contre Liev' à la fin ? Le blasé se contenta de redresser un sourcil, pour pallier son agacement précédent, maintenant de nouveau croissant. Comparer Liev' à ce paillasson roux ? Ah oui...

"Pourquoi ne dis-tu donc rien mortel ?! Tu ne vas pas te laisser soumettre ainsi, tout de même ?!"
Ah oui (bis), ça y est Môsieur Thor est touché dans son orgueil de dieu ! Soupirant longuement, le suédois se contenta pour la seconde fois, de manière presque posée de répondre au dieu, mi-bas.

"Fermes-la, le paratonnerre. Tu crois être qui, pour me dire d'agir, hein ?"

Un grondement sourd dans le mental du suédois. Et voilà un pilonne électrique irrité : des décharges ni trop violentes, ni trop gentilles (oui, oui au jus), parcouraient le corps du suédois qui tentait avec beaucoup de mal de ne pas frapper la table pour les virer, une par une.
"COMMENT OSES-TU T'ADRESSER À MOI SUR CE TON AUSSI PRÉSOMPTUEUX, MISÉRABLE MORTEL ?! DOIS-JE TE RAPPELER TA PLACE ?!"

Baissant légèrement la tête, le violacé expira sèchement, voulant à tout prix éviter de s'emporter. Il avait à régler avec la nixe, déjà.
"Parce que c'est ainsi, Thor."

Une légère pause, puis centrant ses pupilles vertes sur la jeune femme, il continua, d'un ton toujours fidèle à sa personne, impassible. Le p'tit paratonnerre, lui, continuait tout simplement son marathon d'insultes envers le violacé. Insultes, que l'on vous épargnera, évidemment.

"Je ne voulais en aucun cas t'irriter, Calypso. Je pensais à bien, en te demandant cela. C'est ici, ton bureau, tu y viens quand bon te semble, ce n'est guère de mon ressort. Je m'excuse donc de t'avoir froissée."


On calme le jeu, hein ? Le suédois n'était pas du genre à prendre la mouche à la moindre pique. Surtout que là, c'était sa bourde. Et ne voulant plus froisser la nixe. Surtout. Les relations, prio, voyez ? L'excuse était grosse aussi. Il était rare qu'il s'excuse, lui, quoi. Pas lui, hein. Pas à son rang. Et on passera la suite de cet égo aussi surdimensionné que celui d'un idiot bleu venant d'un pays nordique voisin. L'orgueil, signe de fabrique nordique ? On sort.
Un énième soupir. Se redressant sur sa chaise, le blasé ne décrochait pas son regard de la nixe. Les mots de celle-ci à propos de Liev' l'avait tout de même touché, indéniablement. Seulement, malgré un agacement maintenant visiblement présent sur le visage du suédois, glacial, il n'en éprouvait pas le besoin de se mettre à hurler comme un dingue. Il voulait comprendre le point de vue de la jeune femme.

"Je ne la protège pas, loin de là. Il est vrai, que l'envie m'aurait fortement séduit. Mais c'est contraire au règlement. Lieven est comme tout le monde. Je suis devenu directeur car ça désert mes intérêts. Si je dois la sanctionner, je le ferais."

Plus les mots s'enchainaient, plus le ton du jeune homme se faisait tranchant, froid, contre sa bonne volonté. Il n'avait rien contre la nixe, mais depuis le début on n'avait cessé de le gaver avec Liev' ci, Liev' ça... Blasé, de tout ça, clairement.

"Elle fait ce qu'elle veut. Je l'ai amené ici pour la sortir de son enfer. Seulement, pour lui donner une seconde chance. Je ne suis pas dans son esprit, Calypso. Peut-être est-ce, aux yeux de Liev' sa liberté ? Je ne sais pas si cela est juste. Liev' semble satisfaite ainsi, et si c'est le cas, alors à mes yeux oui, ça sera juste. Après je jocrisseçois que ça ne le soit pas pour toi. Quel est ton point de vue ? Que veux-tu que je lui dise ? Qu'elle devrait se remettre en question, vivre une autre vie ? Et la détruire de nouveau, alors qu'elle semble enfin se trouver une existance ? Ce n'est pas de l'ignorance, je refuse tout bonnement qu'elle souffre de nouveau. C'est dit. Après je suis ouvert à tes avis, Calypso."

Le plus long discours de sa vie, après son arrivée au conseil. Sérieux ! Il lui avait dit ce qu'il avait sur le coeur avec Liev', là. Pourquoi tout le monde s'acharne à lui briser ses choix ? Liev' est ainsi. C'est pas compliqué. Cartes sur table, le suédois était maintenant pris entre cet agacement montant et son côté impassible. Il attendait les vues de la nymphe, assez impatient quelque part. De nouveaux horizons pour Liev' ?