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I don't want to be alone [PV Lawrence]
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 :: Hors RP :: ◄ Corbeille :: ► Archives du Chapitre 1
MessageSujet: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyLun 13 Juin - 3:51

 

Loneliness

feat. Lawrence


Nous étions dimanche. Comme j'avais rencontré Isaac la veille, j'avais encore plusieurs devoirs à faire aujourd'hui. J'étais assis à mon bureau, mon crayon entre les doigts d'une main, battant contre mon livre ouvert. Mon menton au creux de la paume de mon autre main, je regardais dehors. Elizabeth hantait toujours mes pensées.

Je relâchai un soupir et lançai mon crayon sur mon bureau d'un mouvement paresseux. Je passai ensuite mes deux mains sur mon visage et tournai la tête vers la chambre vide d'Ethan, visible de ma place. Mes colocs absents, le silence qui régnait dans la pièce était lourd. Je repoussai mes livres et posai mon front contre la surface de mon bureau.

*Je ne veux pas être tout seul.*

*Mais je suis là.*

Je savais que Njörd comprenait ce que je voulais dire. Je n'avais pas envie d'être physiquement tout seul. Je voulais une présence, même silencieuse, près de moi. Quelqu'un qui m'éviterait de trop penser, justement.

*Va voir Lawrence.*

*Je ne veux pas le déranger.*

*C'est un dimanche. Il est clairement en train de faire ses devoirs, comme toi.*

*Ça ne veut rien dire, il a d'autres amis que moi.*

Je me souvenais de la compagnie qui l'entourait à la fête de la semaine dernière.

*Va au moins cogner à sa porte pour voir s'il est là.*

Je soupirai à nouveau et ramassai mes affaires pour les mettre dans mon sac. Je me levai ensuite, passant la bandoulière sur mon épaule, et me dirigeai vers l'entrée de la chambre, le pas lent. Avant de sortir, je tentai de reprendre un peu mes esprits. Ça ne servirais à rien d'aller voir Lawrence avec une tête d'enterrement, malgré les circonstances. J'inspirai et forçai un petit sourire sur mes lèvres avant d'ouvrir la porte de ma chambre pour me diriger dans le couloir. Devant la porte de Lawrence, j'hésitai un instant, le poing levé devant le panneau. Peut-être n'était-il pas là ?

*Il n'y a qu'un moyen pour le savoir.*

Résolu, je cognai doucement trois fois.



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyLun 13 Juin - 5:09

Lawliness...

feat. Alistair



Cela faisait quelques heures que je somnolait à moitié sur mes travaux, ma tête martelant le vide à plusieurs reprises. Je ne cessais de me secouer la tête, de me redresser vivement, de me frotter les yeux pour me maintenir éveillé. J’avais été jusqu’à me faire un thé en espérant que la caféine aiderait mais sans succès. Après un moment, je m’affalai contre le bras qui maintenait ma tête ainsi que mes cahiers. Ce fut trois petits coups timide à la porte qui me réveilla après un intervalle un peu trop long pour réaliser que ce c’était la réalité qui me rappelait à elle et que celle où j’étais à ce moment, était un rêve. En effet, j’avais passé tellement de temps sur ces foutus travaux que j’en rêvais. Le réalisant, je m'étais levé en un sursaut.

*Oui c’est ça trouve toi des excuses. C’est clairement parce que tu as eu trop de travaux! Tu sais que ça m’inquiète, tu devrais en parler à D’Arcy.*

*Roohh…Ce n’est que la seconde fois, et ça arrive des rêves étranges dans le genre. Ce ne serait pas la première fois et ce même avant ton arrivé.*


C’était faux, mais je l’ignorais. En revanche, Hypnos lui s’en rappelait, mais encore, il était gardé au silence. J’avais bien le pressentiment qu’il me cachait des choses, mais s’il ne voulait pas m’en parler alors soit! Si c’était comme ça, il allait devoir vivre avec un Lawrence désinformé!

*Tu sais bien de ce dont je te parle. C’est différent! Écoutes-moi! Qui est le spécialiste des rêves ici hein?!*


Entre temps, je m’étais levé pour me diriger vers la porte où je plaquai mes mains contre celle-ci afin de ne pas tomber. Je m’étais levé un peu trop rapidement en réalisant que c’était chez moi que l’on frappait et que j’avais, dû à mon sommeil, sans doute fait attendre un peu trop longtemps déjà. Enfin, je déverrouiller la serrure original et poussais le loquet à chainette qui me servait  lorsque Mykha était à l’extérieur. Je ne pouvais pas verrouiller les dix, mais celui-là était mieux que rien et mon colocataire pourrait toujours m’interpeller afin que je vienne le retirer. J’ouvris finalement la porte sans avoir eu la brillante idée de regarder de quoi j’avais l’air, échevelé, cerné profondément et la spirale de mon cahier de note imprimé sur ma figure. J’avais évidemment l’air un peu perdu, pas tout à fait éveillé encore.

« Oui?…oh Alistair…c’est toi? Oh…euh désolé, je pensais pas…pas beaucoup de visiteurs…euh… Je croyais que c’était pour Mykha…Aaaah oui..… »

Je bâillai, puis clignai des yeux pour me réveiller un peu.

« …Mykhaila…mon nouveau colocataire…C’est pas grave… »
Je chassai mes paroles en agitant mollement ma main gauche dans les airs.

J’avais en effet réaliser que le nom ne devais pas lui dire grand chose. Mon discours devais donc paraître légèrement décousu et probablement de peu d’intérêt. Je restais tout de même curieux quant à la raison de sa visite. Il avait peut-être de la difficulté avec ses travaux. C’était généralement pour ça que l’on venait me chercher le dimanche. Ça me tiendrais peut-être éveillé. Bonne chose. Je devrais éventuellement terminer mon travail, bien qu’il n’était pas en retard. Quoiqu’il en soit, si je voulais savoir ce qu’il voulait, j’allais devoir l’invité à parler et me taire en premier.

« Oh mais,…tu voulais?…Euh attend désolé. Entre, entre! Je ne suis pas tout a fait là, mais ça viendra t’inquiètes. »


Je me poussai sur le côté afin de faire place à Ali pour qu’il puisse entrer et je lui indiquai le pied de mon lit afin qu’ils puisse y prendre place.

« Tu veux du thé? » Ajoutais-je finalement en lui indiquant ma théière en fonte, car, même fatigué, je n'allais pas en oublier les convenances. Je m’en reversai moi-même et sortie une seconde tasse.

« C’est du thé noir par contre… »

Je constatai que celui-ci était encore chaud, ce qui voulais dire que mon sommeil avec été assez directe et plutôt de courte durée. Malgré tout, j’étais entré en sommeil profond. Je fronçai les sourcils. Peut-être Hypnos avait-il raison finalement…j’avais peut-être un problème, mais ce n’étais pas le moment de m’y attarder.

*Tu vois que j’avais raison…*

Je marmonnai quelques paroles bougonneuses et incompréhensible à son intention, ce à quoi il ricana fièrement.

Pour ma part, une fois mon ami installé, je fermai la porte et je barrai la porte, ayant aussi le réflexe de lever la main afin de reposer la chainette, chose que je ravisais de faire finalement. Je ne m’endormirais certainement pas en sa présence et il était inutile d’attirer son attention sur cette multitude de serrure. C’était déjà suffisamment étrange.




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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyLun 13 Juin - 14:25

 

Loneliness

Feat Lawrence


Ce n'était pas une bonne idée en fin de compte. Lorsque Lawrence m'ouvrit la porte, il avait l'air endormi et... était-ce les marques d'un cahier sur son visage ?

''Je suis désolé, je—''

« Oui?…oh Alistair…c’est toi? Oh…euh désolé, je pensais pas…pas beaucoup de visiteurs…euh… Je croyais que c’était pour Mykha…Aaaah oui..… »

*Tu l'as vraiment tiré d'un sommeil profond.* nota Njörd lorsque mon ami bâilla à s'en décrocher la mâchoire.

La raison de ma présence me paraissait soudain dérisoire alors qu'il précisait qui était Mykha, - Mykhaila - son nouveau colocataire. Je ne voulais pas le déranger lui aussi, peu importe qui il était... Je m'agrippai des deux mains à la bandoulière de mon sac à dos, passant mon poids d'un pied à l'autre.

« Oh mais,…tu voulais?…Euh attend désolé. Entre, entre! Je ne suis pas tout a fait là, mais ça viendra t’inquiètes. »

''Oh euh... non, ce n'est pas... je ne voulais pas te déranger, je... ''

Lawrence se tassa sur le côté pour me permettre d'entrer.

''Tu es sûr ?''

« Tu veux du thé? », fut sa réponse.

*Vas-y, entre, ça te fera du bien.*

J'avançai dans la pièce et m'installai sur le lit que Lawrence m'avait indiqué.

''Je veux bien, oui.'', répondis-je en observant les lieux.

« C’est du thé noir par contre… »

''Ça va, ça me convient.''

C'était la première fois que je voyais sa chambre. Elle était beaucoup plus petite que la superficie que j'habitais avec Ethan et Aelter. Il n'y avait que deux lits. Très épurée, son côté de chambre me faisait pensé à la mienne... Enfin, à celles que j'avais connue en foyer d'accueil, que je gardais constamment impeccables. Ici, j'avais commencer à me laisser un peu aller. Mon escargot était d'ailleurs toujours sur ma table de chevet. Je ne l'avais pas rangé depuis qu'Ethan avait été sous héroïne. Un coup d'oeil au lit opposé me confirma que les deux colocataires ne partageaient pas le même soucis du rangement.

Je laissai glisser la bandoulière de mon sac jusqu'à ce que celui-ci rejoigne le sol avec un petit bruit sourd. Lawrence marmonna alors quelque chose d'incompréhensible mais son ton était équivoque... Je me senti honteux de l'avoir déranger ainsi, mais partir alors qu'il me préparait une tasse de thé aurait été insultant.

''Encore sincérement désolé de t'avoir dérangé, c'est juste que...''


Il alla fermer et verrouiller sa porte, à laquelle je remarquai une longue série de verrous. Njörd siffla d'admiration.

*Il doit bien y en avoir une dizaine. Phobie des microbes et paranoïa ?*

Est-ce que ces verrous avaient été installés après une altercation avec un autre ''M'' qui avait mal tourné ? Je frissonnai.

*Ça expliquerait sa mise en garde après votre première rencontre.*

Ma pensée, exactement. Je me rendis alors compte que j'avais gardé le silence peut-être un peu trop longtemps et déglutit.

''Euh, pardon, Njörd dit bonjour à Hypnos.''

*Menteur ! Enfin, si, je lui dit bonjour maintenant.*

''Et... je...''

Je collai mes paumes l'une contre l'autre et les plaçai entre mes genoux, la tête basse. Mon sourire avait glissé de mes lèvres jusqu'à disparaître sous mes pieds.

''J'avais simplement envie de compagnie... Tu es le premier qui m'est venu en tête.''



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyMar 14 Juin - 6:36

Loneliness

feat. Ali


Pendant que je lui serait du thé, je notai que mon ami n’était pas très confortable avec l’idée de m’imposer sa présence. C’était sans doute dû à mon allure épuisé. Pourtant, il ne me dérangeait pas. Il m’avait surpris certes. Je ne m’y attendait pas, mais je n’en était pas mécontent. J’espérait pourvoir le rendre plus à l’aise graduellement en me réveillant. Il m’avait demandé si j’étais certain de vouloir l’accueillir, ce à quoi j’avais acquiescé en l’invitant à prendre le thé. Alistair avait donc pris place en acceptant l’offre.

''Encore sincèrement désolé de t'avoir dérangé, c'est juste que...''

Je réalisai que j’avais dû avoir l’air un peu bête en m’adressant à Hypnos et je tentai de me rattrapai rapidement.

« Tu ne me dérange pas. T’inquiètes. Je me suis endormi sur mes travaux..au fond tu tombe bien. Je ne voulais pas dormir comme ça aussi tôt. C’était simplement Hypnos qui me taquinait. »

*Taquiné oui, mais je suis sérieux Lawrence. Je suis inquiet.*

*Oui oui…*


Je notai le regard d’Ali se poser sur le lit de mon colocataire et je rougit instantanément de honte. Je détestais lorsqu’il oubliait de ranger ses effets qu’il laissait trainer parfois sur son lit. Je m’étais donc dirigé vers celui-ci après avoir donné le breuvage chaud à Alistair, et avait commencé à au moins enligner proprement les différents objets dans un ordre qui me semblait logique, ne sachant pas non plus où allaient ses objets. Je ne voulais pas non plus fouiner les effets personnels de Mykha pour combler mes obsessions, classifier me permettrait de tolérer la chose jusqu’à son retour. Ce petit moment de rétablissement d’ordre, me permis toutefois de m’éveiller et je me sentais déjà plus sympathique à la vue de cette quasi parfaite lignée que j’avais créé en les ordonnant selon leur décroissance.

*Si ton colocataire n’avait pas déjà compris que tu étais brisé…là il va certainement s’en douter. C’est vraiment louche…*

Pendant ce temps, Alistair avait mentionné que Njord saluait ma propre divinité. Ce à quoi Hypnos s’empressa de répondre.

*Oh oui! Passe lui le bonjour de ma part aussi hein! Tu vas lui dire n’est-ce pas? Nous ne sommes pas si fâché non? Je m’en fait pour toi c’est tout.*

Je roulai les yeux avec l’envie forte de le laisser mijoter un peu, mais je trouvais la condition d’Hypnos tout aussi cruel que la mienne. Ne pas pouvoir dire bonjour soi-même semblait anodin, mais au fond, ce manque de contact avec l’extérieur devait être pénible. Le prenant en pitié je transmis donc ses salutations en me dirigeant vers mon bureau pour jeter un coup d’oeil où j’en était rendu avant de tomber de sommeil. Je pris mon style qui était sur mon cahier, le faisant tourner entre mes doigts en répondant à Alistair, puis me retournant de nouveau vers lui.

« Il le salut également…et il a l’air particulièrement enjoué à l’idée. » Ajoutais-je en souriant.

*Oh ce que j’aimerais pouvoir le saluer de vive voix…ne pas avoir d’intermédiaire….*

Pour sa part, mon invité semblait adopté une position un peu coincé alors que je lui  avait demandé la raison de sa venu précédemment. Nerveux? Malaisé? J’allai appuyer la base de mon crayon contre ma lèvre inférieur, un air légèrement inquisiteur. Je compris  pourquoi lorsqu’il m’expliqua la raison de sa venu. Il avait besoin de compagnie.  C’était tout. Mon sourire s’élargie davantage, mais se fit plus timide. J’étais certains que mes joues avait pris une fois de plus, une couleur cramoisie. Moi?…On venait me voir moi pour de la compagnie. Pas pour des travaux, pas pour me tabasser non plus… Alistair avait simplement envie d’être avoir moi. Soudainement mes travaux passaient en second plan. J’avais, pour une fois, mieux à faire! Je balançai mon crayon vers l’arrière par dessus mon épaule pour le renvoyer sur mon bureau.

« C’est pour ça ton air hésitant? Moi qui croyait être le seul à avoir peur de m’imposer! Tu es bienvenu quand tu veux!!!! Pour être franc, je n’osais pas non plus venir te voir, j’avais peur de te déranger aussi.»

Légèrement contrit de lui avoir révélé mon petit secret le concernant, je tentai de me justifier rapidement.

« Je euh…n’ai pas tellement d’amis en fait….et bon...on avait l'air de bien s'entendre alors...» Dis-je en allant appuyer mes deux index un contre l'autre en tapotant nerveusement.

*Bravo. Bravo. Je crois que nous pouvons appeler cela une victoire. Un pas dans la bonne direction vers ton objectif de l’année…après 11 mois de tentatives désespérer pour obtenir une vie social convenable. Il faut fêter ça! Alors on est assez proche pour se faire une petite soirée à quatre tu crois?*

*Hum? Tu dis?*


De mon côté, mon attention fut attiré par autre chose et je n’écoutais qu’Hypnos à moitié. Il le savait. Je ne pu me retenir de vérifier que mon crayon avait bien atterri sur le bureau, je ne pouvais pas tolérer l’idée qu’il traine au sol….Ce qu’il faisait en fait. Immédiatement, d’un pas léger presque dansant je fis un pas pour l’atteindre, me pencher rapidement pour l’attraper et le mettre sur le bureau, puis du même rythme, me redresser pour faire de nouveau face à Alistair.

« Mais au fait…Est-ce que ça va? Tu avais simplement besoin de sortir ou tu avais autre chose en tête? Je veux dire…pour que tu veuilles de la compagnie là maintenant…»

J’étais heureux qu’il ait pensé à moi, mais je n’étais pas dupe. Il y avait bien un déclencheur à cette soudaine envie de me voir. J’avais toujours été une personne assez intuitive quant aux émotions des autres, et je sentais chez Alistair, un attitude différente de son habitude. Un peu détaché peut-être. Quelque chose semblait le troublais peut-être. Je me trompais? Je devais m’assurer que tout allais bien avant de passer à autre chose sans quoi je serais paranoïaque toute la soirée. Les bras croisé en signe d’attente un peu nonchalante et les sourcils froncés en signe d’interrogation, j’attendais la réponse de mon ami. Soudainement, les traits de mon visage s’amollirent un peu et je sentis un immense poids sur mes épaules…pas une réelle lourdeur, mais mes jambes étaient molles et mes paupières lourdes. J’avais même dû me rattraper à ma chaise de bureau et senti l’urgence d’aller m’assoir ou m’affalai sur le lit…J’allais perdre conscience? Ma respiration était bonne pourtant…non, ce n’était pas un malaise…j’étais crevé…

« Wow…je me sent pas très bien Hypnos… » Articulais-je faiblement en bâillant.

Je me poussai lentement sur le lit aux côté d’Alistair, me laissant tombé en position assise, les bras ballant dans le vide. Je portai une main à mes yeux pour les frotter et réalisai que mon corps penchait vers l’avant. J’allais clairement choir au sol, mais ce fut plus fort que moi, mes yeux se fermèrent et je n’eu aucune réflexe pour me rattraper. Tout ce que j’entendis, était la dernière blague d’Hypnos, qui me frustra comme me rassura que ce ne soit pas un malaise. Il se trouvait apparemment très drôle.

* Test de confiance!!! On va voir si c’est vraiment un ami hein!*



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyJeu 16 Juin - 15:39

 

D'amitié en inquiétude

Feat Lawrence


Lawrence m'avait assuré que j'étais arrivé au bon moment, il s'était endormi sur ses travaux. Ce n'était pas la première fois, songeai-je avec une certaine inquiétude. Était-ce l'influence de sa divinité ou simplement un excès de travaux scolaires ?

*Il faudrait que je lui demande... Tu pourrais lui demander ?*

Je me doutais que Njörd parlait d'Hypnos. C'était sans aucun doute une situation particulière, d'avoir un... collègue ? ami ? à qui on ne pouvait s'adresser directement. J'allai ouvrir la bouche lorsque Lawrence m'offrit ma tasse de thé. Je le remerciai, appréciant la chaleur du breuvage entre mes mains. Au moment où j'allais en prendre une gorgée, Lawrence se dirigea vers le lit de son colocataire et entreprit de ranger ses affaires. J'haussai un sourcil, la tasse au bord de mes lèvres. Ce n'était pas ses affaires après tout... Je me souvins de sa curiosité à la fête pour la petite boîte qui avait déclenché une réaction en chaîne. Cependant, il ne s'attarda pas aux objets. Bientôt, ils furent tous alignés sur la longueur du lit du plus grand au plus petit.

*... Phobie des microbes, paranoïa, curiosité insatiable, et... Comment vous appelez ça ? Ça commence par T je crois...*

Par ''T'' ? Qu'est-ce qui commençait par ''T'' qui pouvait avoir un lien avec les actions de Lawrence ?

*Un... Un TOC ?*

*Un quoi ?*

*Un Trouble Obsessionnel Compulsif. Mais... je ne sais pas... Peut-être ?*

Je ne m'y connaissais pas tant en psychologie. Je fixai la file bien droite des objets en prenant finalement une gorgée de thé, tâchant de ramener mon attention vers Lawrence, qui avait maintenant pris place à la chaise de son bureau. Qu'est-ce qui avait bien pu lui arriver pour qu'il prenne autant de précautions dans sa vie ?

« Il le salut également…et il a l’air particulièrement enjoué à l’idée. »

Je lui rendis faiblement son sourire avant de le perdre à nouveau, lui expliquant la raison de ma présence ici, mon regard figé sur le bout de mes chaussures. Le son d'un petit objet heurtant une surface me fit relever la tête. Lawrence avait les joues rougies et un grand sourire aux lèvres.

« C’est pour ça ton air hésitant? Moi qui croyait être le seul à avoir peur de m’imposer! Tu es bienvenu quand tu veux!!!! Pour être franc, je n’osais pas non plus venir te voir, j’avais peur de te déranger aussi.»


Mes lèvres s'étirèrent doucement et un petit rire de soulagement m'échappa tandis qu'il continuait, l'air un peu nerveux.

« Je euh…n’ai pas tellement d’amis en fait….et bon...on avait l'air de bien s'entendre alors...»

Mon regard s'adoucit, l'affection que je portais pour mon ami grandissant un peu plus.

''Pourtant, je n'aurais pas cru, tu étais bien entouré à la fête de Pâques... Mais tu peux venir me voir quand tu veux toi aussi, tu es toujours le bienvenu.''

Lawrence se pencha alors pour ramasser son stylo qui était tombé au sol. Je remarquai alors à quel point son mouvement était gracieux, comme s'il suivait une chorégraphie mise au point après des années de pratiques.

*Et pourtant, il s'est effondré à tes pieds à la bibliothèque.*

Je ne pu y réfléchir plus longtemps qu'il me demandait la raison réelle de ma présence. Le connaissant, j'aurais dû me douter que je n'échapperais pas à un interrogatoire en règle. Mais... au fond, peut-être était-ce aussi l'une des raisons pour lesquelles c'était lui que j'avais voulu voir ? Parce que je savais qu'il pourrait me faire parler plus doucement qu'Ethan ne savait le faire ? Bien sûr, Eireen m'avait affirmé que je pouvais aller la voir elle aussi mais... je ne voulais pas non plus de câlin et je savais que je n'aurais pas tardé à aller moi-même dans ses bras si j'avais décidé de me rendre à sa chambre. Dans cette nouvelle famille, Lawrence était le frère dont j'avais besoin.

*Ta famille s'élargit à ce que je vois,* lança Njörd d'un ton fier.

*La famille que je choisis, oui.*

Je frottai mon bras droit sur sa longueur quelques fois, évitant le regard inquisiteur de Lawrence, cherchant mes mots.

''En fait... C'est—''

Du coin de l'oeil, je le vis s'agripper à la chaise de son bureau. Tournant les yeux vers lui, je me relevai promptement, les sourcils froncés d'inquiétude.

''Lawrence ?''

Est-ce qu'il faisait un malaise ?

« Wow…je me sent pas très bien Hypnos… »

Des paroles qui confirmèrent son état. Tendu, je fis un pas vers lui alors qu'il se dirigeait lentement vers son lit, sur lequel il se laissa tomber. Je m'accroupis devant lui, les yeux grand ouvert, hésitant à le toucher. S'il faisait un malaise et qu'il ne contrôlait plus son pouvoir, je devais rester éveillé pour aller chercher de l'aide.

''As-tu besoin de quelque chose ? De l'eau ? Des antidouleurs ?''

Je parlais rapidement, comme si j'avais peur qu'il ne puisse plus m'entendre bientôt. La situation me rappelait vaguement celle avec Ethan.

*Tu sais t'occuper de tes amis en tout cas.*

J'ignorai la remarque de Njörd. Lawrence avait fermé les yeux et son corps penchait dangereusement vers l'avant. Je posai mes mains sur ses épaules, l'empêchant de tomber, avant de l'étendre doucement sur son lit. Il était beaucoup plus léger que je n'aurais cru. Est-ce qu'il mangeait assez ? Lorsqu'il fut allongé, je le poussai un peu vers le fond pour m'assoir sur le bord du lit, posant ma main sur son front pour en tester la température.



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyVen 17 Juin - 4:50

I don’t want to be alone

feat. Alistair


''As-tu besoin de quelque chose ? De l'eau ? Des antidouleurs ?''

Vous savez? Quand vous êtes trop épuisez pour entendre ce qu’on vous dit, que vous mêmes n’êtes plus cohérent ou vraiment présent d’esprit. C’était exactement celà. Les paroles de mon ami inquiet me passait totalement au dessus de la tête…j’entendais de façon lointaine simplement. Je senti toutefois sa poigne sur mes deux épaules. Alistair avait eu le bon réflexe. Il m’avait attraper et étendu sur le lit. Je sentais la texture de mon matelas douillet sous moi et m’abandonnai à Hypnos.

Soudainement, mon matelas me parut bien moins confortable. J’ouvris les yeux pour apercevoir un ciel bleu bouger…ou plutôt…c’était moi qui tournait, autour d’un point fixe et au son d’un grincement métallique, un mécanisme mal huilé. Je tâtonnai le sol, ou plutôt la plaque de métal qui se trouvais sous moi. Je cognai, ça résonnait. Je me redressai vivement pour apercevoir ce sur quoi j’étais couché: un tourniquet, dans un parc pour enfant. Ce parc était désert, le soleil semblait se coucher dans quelques heures, mais le ciel n’avait pas encore rosie. Les feuilles des arbres bruissaient doucement au gré d’un vent doux. Je fermai les yeux un moment, appréciant la caresse des courants d’airs sur mon visage. Puis je réalisai, Alistair! Je m’étais endormi devant lui! Je me retournai vivement pour voir si je ne l’avais pas une fois de plus trainer avec moi. Je me rappelais bien de sa poigne après tout. Comme défaite, lui aussi était à présent couché à mon opposé sur le tourniquet multicolore.

« Alistair?! Tout va bien?! » Demandais-je navré et paniqué de l’avoir encore entrainé avec moi.

Il fallait bien que ça arrive le jour où il daignait me rendre visite pour le plaisir de….J’en voulait profondément à Hypnos qui venait d’interpeller mon ami.

« HEY!!!! Alistair! Bienvenue! Désolé les enfants, mais je voulais discuter entre adultes et tout et bon…quoi de mieux qu’un semblant de représentation physique pour contrebalancer le manque de corps réel n’est-ce pas?! Alors vous pouvez allez jouer pendant qu’on discute entre êtres divins.»

Il fit un geste exagérément condescendant nous indiquant que nous pouvions disposer. Évidemment, il se moquait bien, mais je n’avais toujours pas digérer la chose.

« Non mais qu’est-ce qui t’as pris de faire ça sans me demander! J’étais certains que…»

Je me rappelai que j’étais en présence d’Ali et je ne voulais pas nécessairement qu’il connaisse ma condition.

« …c’était encore mes pouvoirs… T’aurais pu prévenir au moins!»

Je m’étais levé vivement, marchant d’un pas ferme vers le grand homme ailé perché sur l’espèce d’échelle à barres parrallèle au sol. Je tentai de lui attraper la cheville pour le descendre de son perchoir et lui me frappait avec un pan de la toge qu’il revêtait pour l’occasion. Comme deux enfants, cela devint rapidement comme un jeux alors qu’il éclatait de rire devant mon incapacité à l’attraper et mes réaction pour éviter d’être toucher par son vêtement. Moi-même j’avais laissé un petit sourire en coin amusé, transparaitre un moment. Finalement, je décidai d’essayer de le rejoindre. Je sautai pour attraper l’une des barres et me hissai comme je l’aurais fait avec le trapèze, les pieds d’abords, pour me remonter. Je constatai que ma douleur à la main était inexistante ici, je n’y avais pas pensé, donc elle n’avait pas été douloureuse. Je bougeai mes doigts, les observants satisfait, avant qu’Hypnos ne m’envois sa toge en pleine figure et de façon violente.

-Snap!-

« Aouch! » Me plaignis-je.

« Alors ça tu l’as imaginer hein?! » Balança ma divinité en éclatant de rire.

« Oké oké stop!….Sérieusement, pourquoi t’as fait ça? »

« Non mais…tu sais comment c’est difficile d’être enfermé dans le crâne d’un ado de 17 ans sans pouvoir en sortir jamais? Pas que je ne t’apprécie pas, mais je ne peux même plus parler par moi-même avec aucun être divin de mon rang. C’est parfois pénible…et bon j’ai bien vu que tu comprenais cela. Je me suis dit que tu ne m’en voudrais pas trop si je provoquait une petite rencontre. Bon d’accord, j’aurais dû te prévenir, vu notre sujet de discussion d’un peu plus tôt….Mais tu vois tout va bien! Tu peux parler avec Alistair et je peux voir Njord. Enfin, sa représentation…C’est mieux que rien! »

En disant cela, il avait balayer les lieux du regard avec un brin d’espoir que le dieu de la mer apparaîtrait et appuierais ses propos. Pour ma par, j’avais hoché la tête en signe de compréhension. Pas contre, ce n’était certainement pas à ce genre de journée qu’Alistair s’attendait. Je me tournai donc vers lui, un sourire un peu contrit.

« Désolé…Surtout si je t’ai fait peur. Il ne m’as pas prévenu, je croyais avoir un malaise. Je suppose que ce n'est pas le genre d'après-midi que tu t'imaginais...Encore un rêve. »


Je riais nerveusement, passant ma main dans ma tignasse.



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyLun 20 Juin - 0:37

 

Fun

Feat. Lawrence, Hypnos et Njörd


Une légère brise caressait mon visage. Un grincement métallique familier répétait sa plainte à mes oreilles. Je me tournai contre la surface dure sur laquelle j'étais allongé, me recroquevillant avec un soupir. Une masse frappa alors contre le métal de mon lit de fortune, vibrant à mon tympan. Je fronçai les sourcils et ouvrit les yeux. D'un sursaut, je me redressai devant la scène recueillie par mes pupilles. Du sable, des modules de jeux, un soleil de fin d'après-midi passèrent paresseusement devant mon regard au rythme du tourniquet bigarré sur lequel j'étais maintenant assis. J'étais dans un parc.

''Lawrence ?''


Ma voix trahie ma nervosité de m'être trouvé à mille lieue de sa chambre sans lui.

« Alistair?! Tout va bien?! »

Je me retournai en direction de son appel et souris de soulagement de le trouver du côté opposé.

''Oui, je vais bien.''

Je posai un pied à terre, stoppant graduellement le mouvement du tourniquet en observant attentivement mon ami.

''Et toi ?''

Je me levai et m'étirai avant de m'approcher de lui.

''C'est un rêve, n'est-ce pas ?'' lui demandai-je.

Hypnos répondit à ma question.

« HEY!!!! Alistair! Bienvenue! Désolé les enfants, mais je voulais discuter entre adultes et tout et bon…quoi de mieux qu’un semblant de représentation physique pour contrebalancer le manque de corps réel n’est-ce pas?! Alors vous pouvez allez jouer pendant qu’on discute entre êtres divins.»

Je me retournai vers lui. Perché sur l'échelle parallèle au sol, il était toujours aussi imposant, avec ses larges ailes. Sa longue toge lui donnait un air intemporel. Je lui souris mais haussai un sourcil à son geste exagéré, qui me rappela plusieurs parents des nombreux parcs que j'avais connu. Lawrence semblait plutôt mécontent de la tournure des évènements.

« Non mais qu’est-ce qui t’as pris de faire ça sans me demander! J’étais certains que…c’était encore mes pouvoirs… T’aurais pu prévenir au moins!»

Je tentai autant que possible de cacher mon inquiétude à la divinité de Lawrence... Ainsi donc, il agissait sans le consentement de mon ami. Je me mordis l'intérieur de la joue, déçu de son attitude mais préférant ne pas émettre mon opinion à haute voix. Le rêve semblait plutôt innocent. Je préférais ne pas le transformer involontairement en cauchemars.

Alors que Lawrence se dirigeait d'un pas décidé vers Hypnos, une ombre plus massive que la mienne se créa au sol devant moi. Je me retournai et reconnu immédiatement ma propre divinité, qui avait décidé de laisser tomber l'apparat pour son attirail de matelot, ses cheveux retenus par une lanière de cuir. Njörd me sourit doucement et ouvrit ses bras. Je lui souris et passai mes bras autour de son torse, le nez enfouis contre sa chemise.

''Je suis content de te voir,'' murmura-t-il contre mes cheveux, dans lesquels il passa sa main.

''Moi aussi.''

Je me détachai de lui en entendant l'éclat de rire d'Hypnos, rougissant en jetant un coup d'oeil de leur côté. Lawrence essayait de faire tomber sa divinité de l'échelle. Il semblait s'amuser lui-aussi. Leur interaction me rassura quelque peu. Lawrence ne semblait pas trop lui en vouloir de l'avoir entrainé ici de force.

''Comment est-ce que tu te sens ?''

Je tournai à nouveau mon attention vers ma propre divinité, haussant les épaules avec un sourire triste.

''Je ne sais pas trop... Un peu mieux, peut-être.''

Il posa sa main sur mon épaule, ses prochains mots au bord des lèvres, lorsque le gémissement de douleur de Lawrence et le rire de sa divinité nous fit tourner la tête dans leur direction.

« Oké oké stop!….Sérieusement, pourquoi t’as fait ça? »

« Non mais…tu sais comment c’est difficile d’être enfermé dans le crâne d’un ado de 17 ans sans pouvoir en sortir jamais? Pas que je ne t’apprécie pas, mais je ne peux même plus parler par moi-même avec aucun être divin de mon rang. C’est parfois pénible…et bon j’ai bien vu que tu comprenais cela. Je me suis dit que tu ne m’en voudrais pas trop si je provoquait une petite rencontre. Bon d’accord, j’aurais dû te prévenir, vu notre sujet de discussion d’un peu plus tôt….Mais tu vois tout va bien! Tu peux parler avec Alistair et je peux voir Njord. Enfin, sa représentation…C’est mieux que rien! »

''Alors, c'est ça, la force des Grecs ? Incapables d'endurer les pensées des adolescents ? Heureusement que tu es tombé sur l'un des brillants, je n'oses imaginer ton sort dans la tête d'un gros bras sans cervelle. ''

Njörd fit un clin d'oeil à Lawrence alors qu'il narguait ouvertement Hypnos, un grand sourire aux lèvres. Puis, il éclata d'un rire qui résonna dans le parc se rapprocha de la déité, la main tendue.

''Heureux de te revoir, mon frère.''

Je me demandais si Njörd souffrait aussi du manque de communication avec d'autres de son rang, une question que je lui transmis mentalement.

*Pas tant, non, j'apprécie la compagnie d'Hypnos... Mais les Aesirs ne me manquent pas particulièrement.*

Cette affirmation devait sans doute me rassurer mais je ne pus m'empêcher de ressentir un pincement au coeur à l'idée qu'il ne pouvait plus interagir avec aucun autres membres de sa famille.

*Les Aesirs n'étaient pas ma famille... Les Vanirs l'étaient. Et eux... Eux me manquent...*

Je fis quelques pas en direction de ma divinité, dont les traits m'étaient cachés. Sa voix ne trahit cependant pas son émotion alors qu'il s'adressait maintenant à Lawrence.

''Heureux de te voir toi aussi, jeune homme.''

Il se tourna alors dans ma direction, son regard balayant l'étendue du parc. Un éclat amusé brilla dans ses yeux lorsqu'il remarqua l'un des jeux. Lorsqu'il regarda à nouveau Lawrence, puis Hypnos, il pointa les modules du pouce.

''Vous allez bien vous amusez en tout cas. Tu n'as pas fait les choses à moitié.''

Curieux, je pris le temps d'observer les lieux avec plus d'attention. Plus loin, un bateau gigantesque, ses voiles faites uniquement de cordages, était le module d'escalade le plus élaboré qu'il m'ait été donné de voir. Ses flancs étaient couverts de poignées où s'agripper, plusieurs planches et ponts de bois s'entrecroisaient, montant jusqu'au mât le plus haut. Une tyrolienne partait de ce point jusqu'au sol. Le reste de la structure était faite de cordes retenant des planches de différentes formes et tailles, dont la plupart se balançaient doucement au vent. Je sentis ma mâchoire se relâchée. Puis, à quelques mètres du bateau, une autre structure, celle-ci comportant une dizaine de toboggans, dont le plus gros devait bien atteindre une vingtaine de mètres au-dessus du sol, s'étirait sur le sable. Un large sourire orna alors mes lèvres.

« Désolé…Surtout si je t’ai fait peur. Il ne m’as pas prévenu, je croyais avoir un malaise. Je suppose que ce n'est pas le genre d'après-midi que tu t'imaginais...Encore un rêve. »

Je me tournai vers Lawrence, les joues rougies d'excitation contenue.

''Non ! Non, tu n'as pas à t'excuser, au contraire !''

Je regardai Njörd, puis Hypnos et Njörd à nouveau, en proie à une sensation de déjà-vu. Je me sentais exactement comme lorsque j'étais enfant et que j'attendais l'accord des adultes avant de me précipiter vers mes jeux préférés. Je me sentis un peu ridicule mais je ne pu retenir plus longtemps ma fébrilité en m'adressant à nouveau à Lawrence.

''Je veux dire, tu as vu la taille de cette glissade ? Et ce mur d'escalade en forme de bateau ? Ça sera un après-midi génial, tu veux dire !''

J'entrepris alors d'enlever mon blazer, que je posai au sol avant de m'assoir dessus pour retirer mes chaussures et mes bas et rouler le bord de mon pantalon jusqu'à mes genoux. Njörd avait éclater d'un rire jovial qui me fit rougir mais ne m'empêcha pas de retourner les manches de ma chemise jusqu'à mes coudes d'un mouvement décidé après que je me sois relevé. Je posai alors mes mains sur mes hanches, attendant l'accord de Lawrence. Njörd en profita pour s'approcher et entreprit de détacher ma cravate. Je tentai de le repousser du plat de la main.

''Mais je peux le faire moi-même.''

Ma divinité leva les mains en l'air avant de reculer de quelques pas, un sourire amusé aux lèvres. Je retirai vivement l'accessoire autour de mon cou et le roulai avant de l'enfouir au creux de l'une de mes chaussures avec mes bas. Je les ramassai avec mon blazer, cherchant des yeux un banc où je pourrai les mettre. C'était une habitude que j'avais conserver de mes sorties au parc lorsque j'étais jeune. Très peu de mes familles avaient apprécié, mais j'avais toujours aimer la sensation des grains de sable entre mes orteils.

''Donne, je vais les garder pour toi.''

Njörd avait tendu ses mains pour prendre mes affaires. Le ridicule de la situation revint me frappé et mon visage devint un peu plus rouge. Je n'avais quand même plus 10 ans...

*Mais tu n'en es pas trop loin non plus. Vas t'amuser, tu en as bien besoin.*

Je croisai son regard doux et sourit à nouveau, hochant la tête. Puis, je m'adressai à Lawrence, me permettant d'être plus joueur avec lui.

''On fait la course jusqu'aux toboggans ?''



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyLun 20 Juin - 5:36

Fun!

feat. Alistair



Entre temps, Njord avait fait son apparition, en profitant pour saluer Alistair. Ce n’est toutefois que lorsqu’Hypnos m’expliqua les raisons de son abus de pouvoir que je remarquai le dieu marin en question.

''Alors, c'est ça, la force des Grecs ? Incapables d'endurer les pensées des adolescents ?
Heureusement que tu es tombé sur l'un des brillants, je n’ose imaginer ton sort dans la tête d'un gros bras sans cervelle. ''


Je me retournai, un sourire timide aux lèvres, gêné par les éloges de la divinité.

« Bonjour. » Lui répondis-je timidement.

Hypnos ricana.

«Ah ah ah! Bien sûr que non on ne se mesure pas à ça ! Mais si tu veux mesurer, je pourrais modifier l’environnement un peu trop amical… » Affirma-t-il sur un ton de défi. «  Plus sérieusement, je n’irai pas jusqu’à dire qu’il n’est pas brillant, bien au contraire… Simplement brisé. Et bon, je ne disais pas non plus que je n’endurais pas ses pensées, mais simplement que n’avoir accès qu’à cela est ennuyant. Tu ne trouves pas cela pénible de n’interagir qu’avec une seule personne? Ça manque un peu de divertissement, de….de… » Hypnos fit mine de réfléchir un moment.

« D’aventures ? » Me risquais-je me disant qu’un monde où l’on est entièrement seul est bien reposant un moment, mais certainement ennuyeux à la longue.
Hypnos claqua des doigts en me pointant, satisfait de ma réponse.

« Quoique plus ou moins avec toi. J’ai été gâté étrangement…un peu trop…» Ajouta-t-il en haussant les épaules.

''Heureux de te revoir, mon frère.'' Avait balancé Njörd en tendant la main à ma divinité puis me saluant également en se retournant vers moi.

Hypnos accepta la main de ce dernier, et moi je le saluai d’un signe respectueux de la tête pendant ce temps.

« Oh ouais! Frère... nous sommes rendus proche soudainement ! J’aime bien ! »

« Surtout pour un grec ! » Le taquinais-je en lançant un regard amusé à Alistair.

« C’est paroles n’étaient pas du tout appropriés, je vais faire comme si je n’avais rien entendu provenant de ta douce et innocente personne! »

''Vous allez bien vous amuser en tout cas. Tu n'as pas fait les choses à moitié.'' S’était fait entendre Njörd.

La divinité s’était ensuite mise à observer les lieux et nous avions tous fait de même, admirant les différentes attractions sorties de l’esprit d’Hypnos.

« Je sais, je sais, des siècles d’expériences à faire rêver les gens, mais je ne suis pas responsable du bateau. Même s’il l’ignore, c’est à Lawrence que vous le devez, je n’ai apporté que quelques modifications. »


« Quoi?! Je n’ai pas fait ça, je le saurais. »

« Tu ne reconnais pas ce navire?...Tant mieux, je suppose, mais celui-là est bien de toi, je l’ai simplement aménagé un peu pour ajouter à ce qu’il avait déjà. Enfin, ce n’est pas très important.»

Ce devait être une partie de rêve incontrôlé car la douleur aurait clairement été insoutenable pour moi....Enfin... Je m’étais tout de même excusé à Alistair un peu plus tôt, mais celui-ci avait de toute évidence apprécié le voyagement jusqu’ici. Il semblait aussi enjoué que moi à l’idée d’explorer ce nouveau monde. Je me sentais retomber en enfance. Hypnos avait visé juste sur la manière de nous occuper. Alistair observait les deux divinités, clairement dans l’optique de recevoir une incitation à aller jouer.

''Je veux dire, tu as vu la taille de cette glissade ? Et ce mur d'escalade en forme de bateau ? Ça sera un après-midi génial, tu veux dire !'' Me dit-il fébrile.

"C'est impressionnant, je te l'accorde! Je t'en raconterai de bonnes éventuellement." Répliquais-je en me remémorant les rêve d'Aelter et de Yuuki.

Il entreprit de se préparer à explorer, retirant son veston et ses chaussures. Sans plus attendre, je commençai à l’imiter et remarquai que mon ami attendait MON autorisation. J’allais le lui donner quand Njörd décida de s’occuper de terminer le travail pour Alistair en lui retirant sa cravate. Ce à quoi je me retins de rire en me pinçant les lèvres. On aurait dit un père attentionné et son fils…enfin pas le mien, mais bon, vous voyez ! C’était étrangement attendrissant comme relation, possédé/possesseur. Hypnos qui suivait mes pensées me balança une simple parole pour détruire ma rêverie.

* N’y pense même pas. Ça n’arrivera pas! Je préfère être ton ami que ton père! *

* T’inquiètes je préfère aussi un ami. Surtout que la ligne entre parent et amant pour toi semble plutôt mince. *


* Mais qu’est-ce qui te prend aujourd’hui!?*


* Hé hé! Je te rends la monnaie de ta pièce pour toute les fois où je n’ai rien dit ! *
Terminais-je en lui lançant un regard narquois.

Finalement, Njörd avait décidé de conserver les accessoires pour Alistair. Pendant ce temps, je retirais mes chaussures à mon tour en les balançant dans le sable en vitesse. Je me retrouvais pieds nus dans le sable. Il y avait un moment que ça ne m’était pas arrivé en fait. Je restai un moment à me rappeler la texture, sentant les grains passer entre mes orteils. Je sentais le regard d’Hypnos peser sur moi. Il attendait de voir si j’allais être dégouté ou penser aux microbes, sentir la saleté…mais non, c’était une sensation que j’avais toujours aimée et ici, nous étions dans un rêve. Ce qui me posait problème c’était plutôt les chaussures que je venais de lancer plus loin. Je relevai la tête et les observai avec attentions. J’avais déjà eu beaucoup de manies en la présence d’Ali et bien que je savais que je ne devais pas avoir honte, je la ressentais néanmoins. J’allai faire un pas vers mes chaussures pour les replacés bien droites, mais Hypnos, les fit disparaître d’un revers de main avant que je ne bouge. Deux secondes plus tard, ils étaient placés un peu plus loin, près du module sur lequel il était perché, de façon bien droite et égale. Il me fit un clin d’œil et je lui rendis un sourire d’infinie reconnaissance. C’était un petit geste, mais il valait beaucoup pour moi. C’était réellement un rêve de pouvoir cacher mes manies de la sorte ! Paraître plus normal quoi! Au même moment, Alistair me ramena aux activités intéressantes en me lançant un défi.

''On fait la course jusqu'aux toboggans ?''

OooooHHH il ignorait à qui il avait à faire ! J’avais appris de la meilleure ! À peine terminait-il sa phrase que je lui lançai un regard de défi et détalai comme un lapin en hurlant un « GO! » bien sentit! La course, je l’avais fait souvent, pour me sauver de mes bully, mais aussi pour suivre Siyanda, vraiment plus rapide que moi et qui avait l’agilité et la vitesse d’une gazelle. Ouep…c’était cliché pour une black, mais j’avais appris à courir dans la sa savane africaine et m’était fait reprocher de courir comme un blanc…Pour elle j’étais nul, mais j’avais remarqué une nette différence dans les cours de sport par la suite. On m’avait donc appris et entrainé à une certaine époque. Ensuite, je m’étais maintenu en fuyant mes tortionnaires quand la situation s’y prêtait. Ça et grimper partout…chose que j’avais également apprise là-bas. C’était tout de même encore en exploration. Moi et les arbres nous faisions plus ou moins bon ménage, mais cela viendrait. Les exercices de barres m’aideraient certainement. Enfin, ce n’était pas l’exercice dont il était question et je me débrouillais plutôt bien jusqu’à ce que je sente un poids dans ma poitrine… mon asthme.

« C’EST DANS TA TÊTE!!!!!!! » Me cria Hypnos loin derrière alors qu’il m’avait vu ralentir. « VIVE LES GRECS!!!!!! »

Il termina avec une grimace un peu enfantine face à Njörd en éclatant de rire. Il s’était étalé contre tous les barreaux de son perchoir, observant la course tête à l’envers, laissant pendre ses ailes jusqu’au sol dans le vide. Évidemment, je ne pouvais voir la scène, mais j’avais rapidement compris à l’oreille que ce second message était plus pour son collègue divin que pour moi. Pour ma part, j’avais redoublé d’efforts pour poursuivre jusqu’à faire disparaître la douleur à force de me répéter que c’était faux. En revanche, Alistair avait pu, grâce à cela, me dépasser et je n’allais quand même pas être ralenti pour une faiblesse bidon…j’allais devoir rééquilibrer les choses. Devant Ali, je me concentrai un moment pour faire apparaître un petit scorpion noir qui claquait des pinces à sa vue et sur lequel il risquait de mettre le pied. Évidemment, celui-ci devait disparaître si c’était le cas, je voulais simplement le faire hésiter pour le rattraper un peu. Il m’avait pris pas mal de concentration pour le faire assez réaliste, mais sa tête était un peu étrange soyons franc…meh, suffisant pour donner un petit stress ! J’étais reparti dès que possible à toute vitesse pour éventuellement dépasser de nouveau mon ami, cette fois, le souffle plus efficace. Ce fut à la toute fin que je ressentis une vive douleur au crâne qui me déconcentra et je perdis pied dans le sable glissant. Je me retrouvai donc à plat ventre, le souffle coupé à quelques centimètres du premier toboggan. Sans plus de réflexion j’étirai le bras pour toucher la structure du bout du doigt sans regarder derrière, ne fixant que mon objectif. J’avais gagné?



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyVen 24 Juin - 23:27

 

Run !

Feat Lawrence, Njörd et Hypnos


Brisé. C’était ainsi qu’Hypnos avait parlé de Lawrence. Parlait-il, entre autres, des raisons pour lesquelles mon ami possédait tous ces loquets sur la porte de sa chambre ? Je m’inquiétais pour lui. La remarque de la déité Grecque concernant ses capacités à rendre le rêve moins sympathique me rendit nerveux mais la présence de Njörd me rassura, tout comme les blagues qu’il échangeait avec le maître des rêves. Il avait d’ailleurs haussé les épaules lorsqu’Hypnos lui avait affirmé son ennuie à vivre dans la tête de Lawrence. Il manquait d’aventures.

- Pour ma part, j’ai assez donné, dit Njörd avec un sourire, croisant les bras sur sa poitrine.

Le commentaire de Lawrence sur les Grecs me laissa ensuite perplexe. Njörd l’avait bien compris cependant et avait éclaté de rire alors qu’Hypnos répondait à mon ami.

« Ces paroles n’étaient pas du tout appropriés, je vais faire comme si je n’avais rien entendu provenant de ta douce et innocente personne! »

- Ce n’est pas comme si je ne m’y connaissais pas non plus, j’ai marié ma sœur.

- Quoi ?!

Njörd eu un rire bref.

- On en parle très peu de nos jours. Les Aesirs étaient contre les mariages… ‘’incestueux’’. Nerthus est restée à Vanaheim et je suis parti à Asgard en tant qu’otage politique. Ensuite, on m’a assimilé aux divinité Aesirs avec mes enfants, Frey et Freya. Comme si je n’appartenais plus aux Vanirs.

Njörd sourit malgré le trouble que je ressentais au fond de moi, qui n’était pas le miens. Je me jurai d’aborder le sujet avec lui plus tard. J’avais envie de connaître sa véritable histoire.

*Je te montrerai, * affirma ma divinité. Je lui rendis son sourire alors qu’Hypnos expliquait que le bateau d’escalade était en fait une création de Lawrence, chose dont il ne semblait pas avoir souvenir. Peut-être pouvait-il oublier ses rêves malgré la présence de la divinité dans sa tête ? Observant le reste du parc, j’exprimai mon enthousiasme pour celui-ci à mon ami.

"C'est impressionnant, je te l’accorde ! Je t'en raconterai de bonnes éventuellement."

Je lui souris alors qu’il retirait ses chaussures également, qui disparurent de l’endroit où il les avait jetées pour réapparaître près du perchoir d’Hypnos, bien droites. Lawrence me lança alors un regard de défi lorsqu’il acquiesça au mien, hurlant le départ avant de se précipiter en direction des toboggans. J’avais été plus lent à me lancer, surpris de la rapidité de mon ami mais je commençais à le rattraper, encourager par Njörd, qui s’était assis par terre.

-  FAIT HONNEUR AUX VANIRS !

J’étais plutôt fort à la course en général, mes longues jambes aidant, mais surtout sur les courtes distances. Je n’avais pas calculé les mètres qu’il y avait entre notre point de départ et les toboggans mais il y en avait beaucoup plus que ce à quoi je m’attendais. Lawrence commença cependant à ralentir et j’en profitai pour le dépasser.

« C’EST DANS TA TÊTE !!!!!!! VIVE LES GRECS !!!!!! »

Les encouragements de sa divinité furent sans aucun doute efficaces puisque Lawrence me dépassa à nouveau après quelques secondes. J’éclatai de rire malgré moi, redoublant d’efforts pour le suivre lorsqu’un scorpion au sol me força à faire plusieurs pas de côté, ralentissant drastiquement ma course. D’abord effrayé, je me rappelai que c’était un rêve, que ce n’était pas réel. Hypnos était d’ailleurs sans doute derrière cette apparition. Selon ce que j’avais vu de lui, tous les moyens étaient bon pour obtenir ce qu’il voulait, sans doute. Je poursuivis ma course plus lentement, gardant un œil là où je mettais les pieds pour éviter une autre mauvaise surprise.

Lawrence s’étala alors sur le sol, atteignant du bout des doigts le module de jeux. Je me précipitai à ses côté, inquiet, me laissant tombé à genoux à côté de lui, complètement essoufflé.

- Ça va, tu n’as rien ?

Je posai ma main sur son épaule pour l’aider à se redresser en position assise avant d’éclater de rire, tournant la tête vers Njörd et Hypnos afin d’évaluer la distance parcourue. Njörd était toujours assis au sol tandis qu’Hypnos était allongé sur le dos sur l’échelle, ses ailes pendant de chaque côté de la structure. Je m’assis alors au bord des longs escaliers qui menaient aux différents toboggans, mes coudes contre une marche dans mon dos, la tête penchée vers l’arrière, reprenant mon souffle graduellement.

- Quelle course ! Ça fait longtemps que je n’avais pas fait ça. Tu cours beaucoup plus vite que je ne m’y attendais.

J’observais l’intérieur de l’escalier, un long tunnel de plexiglass au toit sombre qui nous permettrait d’observer la vue au fur et à mesure de notre ascension. Je souris mais eu tout de même un peu le vertige en m’apercevant que je n’arrivais pas à voir la fin de l’escalier. Je souris tout de même à Lawrence en tournant à nouveau mon attention vers lui, pointant derrière moi du pouce.

- Je crois que ça va nous prendre du temps à grimper tout ça. J’espère que la glissade en vaudra la peine. Tu veux essayer ?

Je n’attendis pas sa réponse et me relevai avec aisance, m’aidant des rampes de chaque côté, et entreprit doucement de grimper les marches.



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyDim 26 Juin - 5:14

Fly!!!

feat. Alistair



À peine quelques secondes plus tard et j’aurais perdu. J’avais touché la glissade et la voix de mon ami inquiet et à bout de souffle se fit entendre.

- Ça va, tu n’as rien ?

« Ça va… Je n'ai rien… Wow…tu es rapide en fait… » Répondis-je impressionné et essoufflé, ma position plat ventre nuisant à ma respiration. »

Je sentis sa main se poser sur mon épaule afin de m’aider à me relever, ce que je fis. Je m’installai à ses côtés, jambes étendues devant moi dans le sable, en posant une main sur ma cage thoracique qui avait reçu un dur choc fictif. Je me détendis après un moment et laissai enfin mes mains caresser le sable en produisant des ronds et divers gestes en lignes sinueuses en profitant de la texture et observant Ali évaluer la distance parcourue.

- Quelle course ! Ça fait longtemps que je n’avais pas fait ça. Tu cours beaucoup plus vite que je ne m’y attendais.


« C’est un des rares trucs que j’arrive à faire correctement en fait. Je dis ça… mais je reste toujours aussi maladroit…preuve à l’appui. », ajoutais-je en montrant le sol.

« J’étais vraiment nul avant. Une amie m’a apprise par pitié…et en fait, si tu la voyais elle, tu ne serais pas si surpris. Elle est vraiment quelque chose en matière de forme physique… Pas formes physiques, on s’entend, plus comme…endurance et force tu vois….», senti-je le besoin de préciser au cas où il finirait par la croisé ici. On ne savait jamais.

« Enfin, toi aussi tu te débrouilles pas mal. J’étais certain de perdre à ma petite crise d’asthme. Tu aurais gagné si je n’avais pas repris le contrôle et tout alors, désolé d’avoir triché.»

Je lui pointai mon crâne, lui expliquant du coup que c’était par pouvoir que j’avais replacé la situation. Je vis Alistair lever le menton vers le sommet de la structure, analysant l’escalier puis me demanda si j’étais prêt à essayer.

« Évidemment que je suis prêt ! On y va ! »


Il avait déjà commencé l’ascension de la structure, mais je lui attrapai la cheville pour l’arrêter.

« Pas besoin. J’essaie un truc sinon ce sera trop long… »

J’observai Hypnos un moment ou plutôt, la structure de ses longues ailes qui pendaient toujours dans le vide alors qu’il discutait avec Njörd. Après un moment, je sentis la peau de mon dos étiré et déchiré, laissant place à des os en surplus sur lesquels la peau guérit à vue d’œil tout en se couvrant de plumes. La transformation était horrible et souffrante parce qu’évidemment l’idée d’une telle métamorphose soudaine m’avait paru comme telle. J’avais laissé échapper un petit cri de douleur avant de plaquer ma main contre ma bouche, de m’affaler de nouveau au sol, et  d’aller porter deux doigts sur ma tempe afin d’éviter la douleur de mon cerveau.

« Ça ne devrait pas faire mal… Ça ne fait pas mal… »
, murmurais-je plus pour moi qu’autre chose. Après un moment, la douleur était plus supportable.

Je poussai un profond soupir de soulagement une fois terminé.

* Trop de films…je te l’ai déjà dit. Tu n’aurais pas à souffrir comme ça si tu ne le voyais pas ainsi. Jolies ailes par contre…beaucoup mieux que tes premières. *

* Je sais mais c’est beaucoup plus facile à dire qu’à faire, retirer des images de son imaginations.*


Je me relevai doucement, constatant en effet le jolie travail, sans toutefois réaliser les paroles d’Hypnos qui lui, se rappelait bien mes ailes de cire et de plumes. La taille me semblait bien, prête à supporter mon poids. Ce qui me fit réaliser que je devais être plus léger. Je me demandais bien si mes os étaient creux comme ceux d’un oiseau, mais je n’avais pas l’intention de vérifier. Je lançai un regard hésitant à Alistair.

« Je pensais te faire la même chose, mais ce n’est pas une bonne idée…tant que je n’arrive pas à me concentrer proprement….Je crois. À la place…humm….»


J’observai la montée vers la glissade en affichant un air interrogatif et tentai de visualiser un système de poulie, un peu comme un ascenseur, une plaque de bois sur laquelle il n’aurait besoin que de s’assoir…Je fixai la base intensément en me concentrant, fronçant les sourcils.

« À ÇA NON! » Me cria Hypnos d’un ton autoritaire en secouant la tête, désapprouvant clairement que je tente autre chose d’impliquant immédiatement. Ce à quoi je soupirai et laissai tomber mes épaules. Je savais qu’il avait raison, mais il y avait un moment que je n’avais rien manipulé et cela me manquait grandement. L'arrêt de mes pensées créatrices semblèrent satisfaire la divinité qui se retourna vers son autre interlocuteur. J’allais devoir trouver un autre moyen, il avait réussi à atteindre un petit sentiment de culpabilité chez moi. Je m’étais retourné vers Alistair l’air d’abord un peu contrit quand je remarquai une espèce d’immense bulle d’eau mouvante et produisant le son d’une chute d’eau autour de Njörd et Hypnos. Ma propre divinité avait décidé de se couper de nous pour pouvoir discuter en privée et jamais je n’aurais cru que cela ne me dérangerais autant, mais je rageais intérieurement. De façon plus déterminé, je m’éloignai un moment, allant en direction inverse de la glissade vers la fameuse bulle d’eau.

« Bouge pas. » Ordonnais-je à Alistair.

On aurait pu croire que j’allais avoir une petite discussion avec mon possesseur, mais non. Après avoir évalué une distance qui me semblait suffisante, je me retournai vivement et commençai à courir pour prendre de la vitesse, les ailes déployées, cette fois vers Alistair puis profitant d’une petite butte de sable que j’avais transformé en petit tremplin, je fis une tentative de quitté le sol. Je voltigeai un peu, donnai aussi de grand coup pour gagner en hauteur en tentant de me stabiliser tant bien que mal et dès que je me sentis en contrôle, fit un demi-cercle au-dessus d’Ali.

« Viens, on monte ! Tourne-toi!» lui criais-je en fonçant vers lui.

Sans lui demander la permission, je l’enserrai dans mes bras de façon solide en passant les miens sous les siens. Pour être franc, je n'étais pas particulièrement à l'aise de cette proximité, mais je craignais de l’échapper et je ne pouvais pas me le permettrais, pas après un premier cauchemar… la meilleure poigne serais le mieux. Ses pieds quittèrent le sol et je trouvais me débrouiller plutôt bien. Un sourire s’étira sur mes lèvres, soulignant mon succès.

« Alors tout va bien ? Pas trop difficile comme départ?», demandais-je à mon "colis à délivrer".

Le battement de mes ailes nous éventait légèrement, ce qui ne faisait pas de mal après notre petite course en fait. Je secouai ma tête quelques fois pour dégager les mèches de mes cheveux qui voletaient et frappaient mon visage. De notre position, nous pouvions apercevoir la fameuse sphère liquide qui entourait nos divinités respectives. Je perdis mon sourire et fronçai les sourcils en serrant les mâchoires avant d’exprimer ma pensée.

« Il ne me fait jamais confiance. Il me possède à accès à tout ce que je pense, mais lui ose me demander, ou plutôt imposé, d’avoir son intimité. Je trouve ça….rageant. Njörd est aussi difficile ? Est-ce que tous les dieux sont inconscients de ce que NOUS avons eu à subir pour nous adapter à eux ? La moindre des choses serait de continuer et de m’aider à m’entrainer, pas me limité non ? C’est bien le seul avantage que nous à réellement donné la possession non?...Bon sa présence n’est pas toujours désagréable, mais…ça ne te manque pas toi ? T’as vie privé, parfois. C’est drôle…j’ai toujours voulu ne plus me sentir seul et maintenant que j’ai un type en permanence dans ma tête je veux la tranquillité…C’est si idiot ? »

J’expirai, découragé et je réalisais que j’étais en train de lui décharger sur les épaules un poids que je ne voulais pas lui transmettre.

« ….Désolé….oublie tout ça. Ce n’est pas vraiment à toi de gérer tout ça. Je ne voulais pas… enfin…gâcher nos activités pour ça…Oublie tout ça ! On est là pour s’amuser ! »

--------------------------------------------------------------------------------------

Les deux garçons nous avaient abandonnés pour aller s'amuser, ayant toutefois accès à nos pensée comme à l'habitude et Lawrence à notre discussion en plus comme il s'agissait de son cerveau...ce qui me rendait moins aisé à l'idée de parler de tout et de rien avec collègue divin. Après leur départ pour la course, j'avais écouté avec attention les propos du dieu marin qui avait apparemment eu quelques aventures incestueuses qui lui avait valu plus que quelques regards déplacés. J'avais été chanceux d'être grec. Ce n'était pas aussi mal toléré bien que pas très bien perçu non plus, mais je n'avais jamais été rejeté ou banni de la sorte.

"Oh...carrément le mariage. Vous vous aimiez beaucoup alors?! Ce n'étais pas que physique. Sans jugement hein!...Ce n'est qu'une question. J'ai eu ma part de petits moments d'égarement à ce niveau aussi alors...Je serais mal placé pour juger. Enfin, on ne parle pas de moi....Mais de quel droit on peu juger de l'intérêt d'un être pour un prochain peu importe le degré de proximité non? Vous ne faisiez rien de mal...Tu le referais? Ou le regrette? Avec deux enfants et tout?"

Je savais que Lawrence avait porté attention à mes question comme il avait osé ricané mentalement des termes "petits moments d'égarement". Il avait toutefois eu la décence de ne pas s'imposer dans la discussion. La discussion avait poursuivit un bref moment avant que je ne réalise ce qui se passait un peu plus loin après la course. Lawrence semblait déterminer à partager son intérêt pour ses pouvoirs avec son nouvel ami qui lui avait déjà montré les siens, mais évidemment, comme à son habitude, il ne faisait pas les choses à moitié, ni à petite échelle. Des ailes....oh non! Je me rappelais sa dernière paire à la Icare qui avait fondu comme il avait lu le mythe peu de temps avant...Je surveillai donc sa progression, grimaçant légèrement en le voyant se tordre de douleur....Le pauvre...Encore victime de sa propre imagination. Le tout pris toutefois fin et il sembla, s'en remettre plutôt bien malgré la fatigue qui le gagnait. Il allait devoir limité ses prochaines créations. Celle-ci était clairement de trop, trop complexe...en plus du scorpion manqué, mais détaillé. Ce fut lorsque je réalisai qu'il prévoyait d'en faire davantage que je senti le besoin d'intervenir rapidement et peut-être un peu trop brusquement. Le message fut toutefois assez clair et il se ravisa. Soulagé, mais n'appréciant guère ses pensées frustrés je décidai de nous diviser un moment à l'aide d'une sphère inspiré par mon intelocuteur, ce qui enragea mon possédé davantage au bout du compte.


La zone, inaccessible par les oreilles indiscrètes de nos possédées respectifs, nous pouvions discuter en toute liberté. Je soupirai en observant tournoyer le liquide translucide autour de nous. De l’intérieur, la lumière projetais des reflets magnifiques qui me semblaient malheureusement de  peu d'intérêts. J'avais la tête ailleurs.

« Le tiens est aussi têtu quand tu lui dis de ne pas faire quelque chose pour son bien? Il ne m’écoute plus ! Un scorpion, des ailes….et puis quoi encore! Oh un tremplin! Pourquoi pas?! Il débute ! Il va s’épuiser !"

Je me redressai sur mon module, m’y assoyant en indien et posant son coude sur son genou, ma main contre mon menton, l’air blasé sous mon masque métallique.

"J’ai….J’ai fait des bêtises et depuis il ne m’écoute plus… Autant j’adore son ambition et sa passion pour la chose…autant…je commence à craindre pour lui. Il n'en a pas l'air au premier abord mais il peut être têtu et même assez farouche...surtout lorsqu'il se sent en position de pouvoir...comme ici..."

J'inspirai profondément avant d'osé posé la question qui me brulait les lèvres depuis notre rencontre.

"Tu sembles avoir une excellente relation avec ton possédé. Ça toujours été? Je me demandais si c'était si compliqué pour tous... Je suppose que cela dépend du tempérament du possédé et de son possesseur. Pourtant, moi et Lawrence nous ressemblons sur beaucoup de point. Nous pourrions croire que cela irais mieux!»

Je forçais un anglais adéquat de façon à être compris par Njörd, me doutant bien que le grec ancien ne devait pas être une spécialité chez lui et vice versa.



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyDim 26 Juin - 21:08

 

Rest and Confidences

Feat Lawrence, Hypnos et Njörd


« Ça va… Je n'ai rien… Wow…tu es rapide en fait… »

Sa remarque me fit sourire alors que je reprenais mon souffle.

- J'ai seulement de longues jambes, répondis-je, goguenard.

Lorsque Lawrence m'expliqua comment il avait appris à courir si vite, j'eus un sourire en coin alors qu'il précisait la forme de son amie, remplacé par une expression faussement scandalisée lorsqu'il m'avoua de façon détournée qu'il était sans doute derrière l'apparition du scorpion. Je lui envoyai une claque amicale sur l'épaule.

- Et moi qui croyait que c'était un coup d'Hypnos ! La prochaine fois que je te met au défi dans un rêve, je me méfierai, ajoutai-je avec un clin d'oeil, amusé.

Alors que j'avais commencé l'ascension de l'escalier, Lawrence m'agrippa la cheville, me faisant perdre pied. Je me rattrapai aux marches un peu plus haut et me retournai vers lui.

- Mais qu'est-ce que —


« Pas besoin. J’essaie un truc sinon ce sera trop long… »

Il tourna la tête vers nos divinité et les observa pendant un moment avant que, soudain, son dos se mette à se distordre, des appendices en sortant. Horrifié, je m'approchai de lui rapidement lorsqu'il laissa échapper un cri de douleur, qu'il camoufla de sa main avant de tomber au sol, murmurant des paroles que je ne compris pas.

- Lawrence !

Des ailes avaient poussé entre ses omoplates, semblables à celles d'Hypnos. J'hésitais à poser la main sur mon ami, de peur de lui faire mal, mais il finit par lâcher un soupir de soulagement lorsque la transformation se stoppa. Lawrence se releva alors doucement, jetant un coup d'oeil à ses ailes déployées. Je devais admettre qu'il avait une allure impressionnante, malgré mon inquiétude pour son état.

- Archange Lawrence, hein ? blaguai-je pour tenter de me détendre un peu.

« Je pensais te faire la même chose...»


- Non merci, sans façon, affirmai-je précipitamment. Je préférais encore affronter la souffrance de l'escalier.

«...mais ce n’est pas une bonne idée…tant que je n’arrive pas à me concentrer proprement….Je crois. À la place…humm….»

Lawrence fixa la base des toboggans avec attention, à la recherche d'une autre solution sans doute, lorsqu'Hypnos s'en mêla, au loin.

« À ÇA NON! »

J'ignorais ce qu'il refusait exactement mais la déception de Lawrence était palpable. Je vis brièvement son air contrit lorsque j'aperçus au loin une immense bulle d'eau entouré nos divinité. Njörd ne semblait pas préoccupé par la situation, toujours assis par terre, le dos contre le bas de l'échelle, mes effets posés à côté de lui, avec les chaussures de Lawrence. Du moins, c'était ce que j'assumais être les formes indistinctes sur le sol. La bulle émettait le bruit constant d'une chute d'eau. Je n'étais pas certain de ce que signifiait cette séparation, peut-être voulaient-ils discuter en privé ? J'haussai les épaules et allait remonter les escaliers lorsque Lawrence m'ordonna de rester où j'étais. Je restai immobile tandis qu'il se dirigeait à grand pas vers nos divinités. Je croyais qu'il voulait parler à Hypnos lorsqu'il s'arrêta à quelques mètres, se retourna et se mit à courir dans ma direction, les ailes déployées. À l'aide d'un tremplin qui était soudainement apparu à la place d'une butte de sable, il quitta le sol pour se mettre à voler, de plus en plus haut. Puis,

« Viens, on monte ! Tourne-toi!»

Je compris au dernier moment ce qu'il voulait faire, me tournant vivement alors que ses bras passaient sous les miens pour me saisir sous la poitrine. Je perdis le souffle lorsque le sable disparut sous mes pieds, échappant un cri malgré moi. Mes doigts s'enfoncèrent dans la peau des bras de Lawrence.

« Alors tout va bien ? Pas trop difficile comme départ?»

- Ne... Ne m'échappe pas, s'il te plait.

Si l'eau me terrorisait maintenant de moins en moins, voler n'était clairement pas dans ma liste de préférence. Si la poigne de Lawrence me le permettait, je me serais tourné contre lui pour éviter de voir le sol s'éloigner de plus en plus. Le coeur battant, j'avais peur de trop respirer, au cas où l'étirement de ma cage thoracique fasse perdre la prise de mon ami. Je fermai les yeux, me concentrant sur la brise produite par les ailes de Lawrence, tentant de penser à autre chose que les mètres qui me séparaient du sol, sans parler de l'inefficacité du sable pour amortir une chute vertigineuse. Ce fut alors que mon ami s'adressa à moi.

« Il ne me fait jamais confiance. Il me possède à accès à tout ce que je pense, mais lui ose me demander, ou plutôt imposé, d’avoir son intimité. Je trouve ça….rageant. Njörd est aussi difficile ? Est-ce que tous les dieux sont inconscients de ce que NOUS avons eu à subir pour nous adapter à eux ? La moindre des choses serait de continuer et de m’aider à m’entrainer, pas me limité non ? C’est bien le seul avantage que nous à réellement donné la possession non?...Bon sa présence n’est pas toujours désagréable, mais…ça ne te manque pas toi ? T’as vie privé, parfois. C’est drôle…j’ai toujours voulu ne plus me sentir seul et maintenant que j’ai un type en permanence dans ma tête je veux la tranquillité…C’est si idiot ? »

Les yeux toujours fermés, je m'étais concentré sur ses paroles, la frustration qu'elles dissimulaient. Mes mains se déserrèrent un peu sur ses bras alors qu'il ajoutait, comme s'il regrettait de s'être exprimé,

« ….Désolé….oublie tout ça. Ce n’est pas vraiment à toi de gérer tout ça. Je ne voulais pas… enfin…gâcher nos activités pour ça…Oublie tout ça ! On est là pour s’amuser ! »

Je sentis alors un sol métallique sous mes pieds et ouvrit les yeux. Nous étions au sommet du plus haut toboggans. La vue était effectivement magnifique. La bulle entourant nos divinité n'était pas plus grande que mon pouce d'ici. Je m'agrippai tout de même solidement aux barreaux de métal et m'assis sur la plaque à peine tiède sous mes doigts malgré le soleil.

- Une chance qu'on redescend en glissant, je ne crois pas que le vol soit pour moi, dis-je avant de m'allonger pour reprendre contenance.

J'inspirai plusieurs fois, les yeux fermés, avant de les ouvrir à nouveau, tournant la tête vers Lawrence. J'avais réfléchis à ses paroles.

- Njörd... Il n'est pas difficile. Je n'ai pas l'impression de manquer de vie privée parce qu'en fait... Il la respecte... Majoritairement. Souvent, il me demanderas de lui expliquer comment je me sens ou pourquoi je penses telle chose plutôt que d'aller fouiller par lui-même, même si je lui ai déjà dit qu'il pouvait chercher... Et... Pour moi... Sa présence m'est rassurante. Je ne crois pas que ce soit idiot que tu te sentes comme ça, je m'excuses simplement si je ne peux pas comprendre par expérience, même si je crois comprendre par empathie. Hypnos... n'agit pas avec ton consentement, n'est-ce pas ? Est-ce que... Est-ce qu'il est derrière les raisons pour lesquelles tu es... ''brisé'' ?

J'avais repris les mots de sa divinité en levant mes mains en l'air pour imiter les guillemets. D'un côté, j'avais un peu peur d'entendre la réponse. Njörd m'avait déjà dit que certaines déités étaient plus nocives que d'autres... Hypnos n'avait pas l'air aussi désagréable que ceux dont Njörd m'avait parlé mais qui pouvait réellement savoir ce qui se tramait dans sa tête ? Je m'assis et m'accotai dos aux barres de fer.

- Je ne sais pas si c'est vrai. Si tu es brisé ou non. J'ai vu certaines choses de toi mais je sais ne pas être en mesure de te juger. Mais... Si jamais tu veux en discuter... Je veux bien t'écouter. Tu n'as plus à être seul. Et, si vraiment tu es brisé... On peut toujours te réparer.

Je lui offrit un petit sourire encourageant.

- Et puis, tu ne gâches rien. Tu es mon ami... Je crois que c'est normal qu'on puisse discuter comme ça, même si ce n'est pas toujours joyeux.

Ça me rappelait ce qui était rassurant des familles d'accueil. Lorsqu'on se rencontrait les uns les autres, qu'on apprenait à se connaître, qu'on se faisait des amis, des confidents. Même si on ne restait pas longtemps pour une raison où pour une autre, nous étions tous dans le même bateau à long terme. J'avais l'impression d'avoir ce lien avec Lawrence. Nous étions dans la même situation chez les ''M''. Ça me plaisait de pouvoir lui être utile, même le temps de quelques confidences. Une façon de concrétiser ce lien familiale que je cherchais.

---------------------------------------------------------------------------------

Assis par terre, j'avais observé la course des deux garçons d'un oeil attentif, un sourire aux lèvres. Le plaisir qu'éprouvait Alistair valait totalement la peine d'avoir été traîné ici.

- Merci de leur avoir offert ça, dis-je en tournant la tête vers Hypnos. Je ne sais pas pour Lawrence mais... Alistair avait vraiment besoin de se changer les idées.

Tandis que les jeunes courraient, Hypnos aborda le sujet de mon mariage.

"Oh...carrément le mariage. Vous vous aimiez beaucoup alors?! Ce n'étais pas que physique. Sans jugement hein!...Ce n'est qu'une question. J'ai eu ma part de petits moments d'égarement à ce niveau aussi alors...Je serais mal placé pour juger. Enfin, on ne parle pas de moi....Mais de quel droit on peu juger de l'intérêt d'un être pour un prochain peu importe le degré de proximité non? Vous ne faisiez rien de mal...Tu le referais? Ou le regrette? Avec deux enfants et tout?"

D'une certaine façon, je ne l'avais pas soulevé pour rien. Moi aussi, j'avais sans doute besoin de parler. Je pris une longue inspiration, ramenant une jambe vers moi et posant mon avant bras sur mon genou replié.

- La seule chose que je regrette a été de suivre les Aesirs à Asgard. Ils nous ont floués. Vanaheim et Asgard étaient en guerre et, pour la paix, nous avions échangé des otages politiques. Mes enfants et moi contre trois des leurs. Ils nous ont envoyés leurs divinités les plus inutiles. Vanaheim leurs ont renvoyé la tête de l'un d'entre eux mais j'étais toujours coincé à Asgard avec Frey et Freya. Je n'ai plus jamais revu Nerthus...

Ma voix s'était durcie en parlant des Aesirs mais je ne pus contenir la tristesse dans celle-ci lorsque je murmurai ma dernière phrase. Plus loin, la course était finie et des ailes avaient poussé dans le dos de Lawrence. J'étais plutôt impressionné des capacités du jeune homme mais ça ne semblait pas être le cas d'Hypnos, qui le rabroua fermement. Ce fut ensuite qu'une sphère aquatique apparu autour de nous, me tirant un sourire nostalgique. Le jeu de couleurs produit sur le sol était magnifique.

« Le tiens est aussi têtu quand tu lui dis de ne pas faire quelque chose pour son bien? Il ne m’écoute plus ! Un scorpion, des ailes….et puis quoi encore! Oh un tremplin! Pourquoi pas?! Il débute ! Il va s’épuiser !"

Ainsi donc, la petite création qui avait brièvement effrayé mon protégé avait été créée par Lawrence. Je m'étais posé la question... Avant que je ne puisse répondre aux question d'Hypnos, il se redressa en position assise, ses ailes balayant mon dos dans son mouvement. Le menton dans sa main, le coude sur son genou, il poursuivit.

"J’ai….J’ai fait des bêtises et depuis il ne m’écoute plus… Autant j’adore son ambition et sa passion pour la chose…autant…je commence à craindre pour lui. Il n'en a pas l'air au premier abord mais il peut être têtu et même assez farouche...surtout lorsqu'il se sent en position de pouvoir...comme ici..."

Je n'étais pas le seul qui avait besoin de parler, semblait-il. Hypnos inspira longuement avant de terminer.

"Tu sembles avoir une excellente relation avec ton possédé. Ça toujours été? Je me demandais si c'était si compliqué pour tous... Je suppose que cela dépend du tempérament du possédé et de son possesseur. Pourtant, moi et Lawrence nous ressemblons sur beaucoup de point. Nous pourrions croire que cela irais mieux!»

Je me levai, grimpai l'échelle et m'assis à côté de lui, prenant soin de ne pas abîmé ses ailes. Son casque me cachait les traits de son visage mais sa bouche ne montrait aucun signe d'émotions.

- Alistair n'est pas très têtu, non, même s'il a tendance à se fâcher si on lui fait peur pour rien ou s'il est épuisé. C'est... un jeune homme très calme, très doux. Et je crois que c'est en partie ce qui nous permet de maintenir notre relation intacte. Toute sa vie, Alistair n'a jamais eu le choix, tout comme moi... Et puis, il a choisit de venir étudier à Immortalia. Je l'ai choisis lorsqu'il a mis les pieds dans la salle maudite... Nos premiers choix à l'un comme à l'autre. Et je crois que c'est ce respect de nos décisions qui nous a aider à maintenir notre relation telle qu'elle l'est maintenant. J'ai vécu sans pouvoir exercer mes droits de paroles et de décisions pendant des siècles au sein des Aesirs. Je tiens à ce qu'Alistair possède ces droits pendant sa vie mortelle. Et ce respect que je lui offre, il me le présente en retour.


Je posai ma main sur son épaule.

- Et...Nous avons tous fait des bêtises. Certaines pires que d'autres... C'est un trait que nous partageons avec les mortels. Après tout, ils ont été créés à notre image... Pour Lawrence et toi, je crois qu'il n'est pas trop tard pour restaurer votre relation.

Je regardai en direction de mon protégé et de son ami, maintenant au sommet du plus haut toboggan. L'ascension avait été difficile pour Alistair mais je ne m'inquiétais pas. Il semblait de nouveau calme, les pieds sur terre. Un sourire doux étira mes lèvres.

- Pour les mortels, nos protégés sont des adolescents... Mais ils ne sont que des enfants pour nos millénaires d'expérience. Si tu veux mon avis... Je crois que tu te débrouilles plutôt bien pour gérer Lawrence, compte tenu de la situation.




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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyMar 28 Juin - 23:01

Repos et condidences

feat. Alistair



Alistair m’avait fait part de sa crainte que je l’échappe, mais j’avais bien veillé à ce que ça n’arrive pas. Je lui avais simplement répondu de ne pas s’inquiéter, que tout était sous contrôle…ou presque, mais ça il n’avait pas besoin de le savoir. En revanche, j’en avais eu long à dire concernant Hypnos, et Alistair avait finalement pris la peine de m’écouter malgré sa nervosité. Il avait toutefois attendu que nous atteignons la plateforme métallique qui constituait le sommet du module avant de me répondre, sans doute trop nerveux.

- Une chance qu'on redescend en glissant, je ne crois pas que le vol soit pour moi.

« Désolé, j’aurais dû avertir et demander. » M’excusais-je timidement en réalisant que je lui avais imposé ma volonté plus par frustration contre Hypnos qu’autre chose.

Après tout, nous aurions pu monter sans le faire après que ce dernier m’eut réprimandé, mais le confronter, avait été plus fort que moi. Je me sentais un peu idiot en fait. Je n’étais pourtant pas aussi impulsif habituellement. Je voyais bien que quelque chose clochait. L’accumulation des frustrations dont j’avais fait part à Alistair y était pour beaucoup à mon avis. J’observai mon ami qui semblait en fin de compte craindre la hauteur ou du moins ne pas être complètement à l’aise aussi haut perché.

« Vraiment…vraiment désolé, tu es certains que tout va bien ? », demandais-je en le voyant les yeux fermé, accroché aux barreaux.

À ma surprise, il ouvrit les yeux et répondit plutôt à mes interrogations d’un peu plus tôt. Ce que j’écoutai attentivement en maintenant moi-même les barreaux d’une main et restant en position debout mes ailes à demi repliées. J’avais constaté qu’elles prenaient tout de même beaucoup d’espace.

- Njörd... Il n'est pas difficile. Je n'ai pas l'impression de manquer de vie privée parce qu'en fait... Il la respecte... Majoritairement. Souvent, il me demandera de lui expliquer comment je me sens ou pourquoi je pense telle chose plutôt que d'aller fouiller par lui-même, même si je lui ai déjà dit qu'il pouvait chercher... Et... Pour moi... Sa présence m'est rassurante. Je ne crois pas que ce soit idiot que tu te sentes comme ça, je m’excuse simplement si je ne peux pas comprendre par expérience, même si je crois comprendre par empathie. Hypnos... n'agit pas avec ton consentement, n'est-ce pas ? Est-ce que... Est-ce qu'il est derrière les raisons pour lesquelles tu es... ''brisé'' ?

J’allais répondre alors qu’Alistair alla s’assoir, adossé aux barreaux de métal qui nous entouraient pour notre sécurité, mais celui-ci poursuivit.

- Je ne sais pas si c'est vrai. Si tu es brisé ou non. J'ai vu certaines choses de toi, mais je sais ne pas être en mesure de te juger. Mais... Si jamais tu veux en discuter... Je veux bien t'écouter. Tu n'as plus à être seul. Et, si vraiment tu es brisé... On peut toujours te réparer.

Il me sourit, comme pour m’encourager à parler. Je le savais. Il voulait réellement m’écouter, mais pour une fois que quelqu’un s’en donnait réellement la peine, je sentais les mots se serrer dans ma gorge. Je détestais parler des événements négatifs dans ma vie car j’avais l’impression de me plaindre pour rien, de ressasser des truc inutiles et passé, d’empirer la situation ou que ça n’intéressait personne. Il en allait de même avec ma condition parce qu’elle me semblait tellement ridicule en fait, mais d’un sens, la partager volontairement avec quelqu’un sans gêne me manquait un peu. Le simple fait de la nommer devant quelqu’un qui ne me jugerais pas, autre qu’un spécialiste qui ne me connaissait même pas, me ferais plaisir. Savoir que c’était « normal » ou du moins accepté que je sois ainsi.


- Et puis, tu ne gâches rien. Tu es mon ami... Je crois que c'est normal qu'on puisse discuter comme ça, même si ce n'est pas toujours joyeux.

Je lui rendis un sourire timide avant de détourner rapidement la tête en observant vers l’horizon le ciel rosé qui annonçait le soleil couchant dans quelques heures. Mes yeux s’étaient emplis de larmes et je n’avais pas l’intention de le lui montrer, mais c’était plus fort que moi. C’est à ce moment que je réalisai à quel point j’avais cumulé durant les derniers mois sans jamais en parler à qui que ce soit sauf à Yuuki, qui avait disparu et à qui je n’aurais tout de même pas pu tout dire. Cette même pensée, celle de Yuuki, me décida à tenter de parler. D’une manche, j’allai essuyai une larme inexistante ou plutôt, que je craignais sur le point de glisser le long de ma joue et me retournai vers mon interlocuteur les lèvres légèrement tremblantes. Je les pinçai, comme pour les retenir un moment, puis je m’approchai d’Alistair avec pour objectif de venir m’assoir en face de lui quand je réalisai que je ne pouvais le faire dû à mes ailes beaucoup trop longues pour adopter cette position. Je me ravisai donc et allai m’installer près du bord de la structure, aux côtés de mon ami en m’assurant que mes ailes passaient dans le vide entre les barreaux et me positionnant tant bien que mal en petit bonhomme.

« Roooh… Je me demande bien comment il fait pour vivre avec ces machins en permanence…Désolé… Petits problèmes techniques…», me justifiais-je en riant timidement, reniflant et fixant le sol, puis mes ailes.
C’était une bonne excuse pour ne pas observer Ali dans les yeux et éviter une montée d’émotion trop soudaine. Je voulais parler, mais ignorais trop comment. Ce petit problème me permettait en fait un temps de réflexion, mais peu à peu, un silence qui me paraissait s’étirer sur l’éternité s’installait alors que je n’avais plus vraiment d’excuses une fois placé confortablement. Je décidai de le brisé, d’une voix tremblante.

« Je…Hypnos n’est pas méchant…Il ne m’a pas brisé….enfin oui…mais non…je l’étais avant de toute façon…Ce n’est pas vraiment sa faute….mais…euh….Je ne sais pas trop par où commencer… »

J’avalai difficilement ma salive et allai poser une main sur ma poitrine que je sentais se serrer. Je pris une profonde inspiration. Ce n’était pas le moment de paniquer.

« Il…a goûté à la liberté disons… Et tu le vois enfermé dans une cage toi ? Je ne suis pas stupide. Je sais bien que c’est pénible pour lui d’être prisonnier, attacher à moi. Comment une divinité ailée pourrait préférer être en cage, même pour survivre hein ? Enfin bref…Il…il a eu à me posséder. Une fois…totalement. Ce n’était pas pour mal faire ! Je crois qu’il m’a maintenu en vie en fait et j’étais certain d’y rester…et je lui ai dit de prendre le contrôle. Je le lui laissais. Mon corps, je le lui laissais. C’était exceptionnel... Je n’étais pas censé revenir et je voulais….protéger…euh…c’est flou…euh….Aelter Bram. C’est un type de terminale, enfin pas important maintenant, il est en vie c’est bien…enfin je crois…Je n’ai plus de nouvelles depuis un moment…Je…enfin… »

Je me triturais les mains en pensant à lui et à Yuuki, mes derniers ennuis en liste apparemment.

« Je disais donc…euh….on allait y rester…Et bon…De…Depuis, Hypnos prend toute les opportunités possible pour le faire. Il essaie de ne pas abuser. Je sais qu’il ne me veut pas de mal….mais….bon un petit coup de pouce par-ci….et par-là….tout est justification pour goûter de nouveau, ne serait-ce que quelques secondes…J’ai…heum….Njörd t’as déjà possédé ? Tu sais le sentiment que ça fait?….Une perte totale de contrôle...Je savais être possédé…mais je ne le réalisais pas autant que lorsque je l’ai laisser faire la première fois…mais je m’en fichais si ça pouvait sauvé quelqu’un et qu’en plus j’allais y rester. Ça m’étais égale!…Mais…maintenant j’ai juste…Je crois que….j’ai peur. Pourtant, il n’est pas cruel, mais rien ne l’empêcherait de recommencer et tu sais comme moi ce qui arrive aux élèves qui se font possédés totalement. Nous avons été avertis. J’ai confiance en Hypnos…mais je l’ai aussi vu perdre les pédales en cauchemar…et je sais que ça fait aussi parti de lui. Et je ne parle pas de son attitude de petit joueur dans notre dernier cauchemar…non non….Un truc à traumatiser… Je…je crois qu’il se contrôle?...Mais croire…C’est suffisant ? Je ne sais pas…Je suis qui moi…pour lutter contre des forces surnaturels inexpliqués?…»

Je pris une profonde inspiration tout aussi tremblante que mes paroles. Paroles que je pensais avoir terminés de lui vomir, mais non, je me trompais. Mon air à peine repris, je repartais déjà.

« Ali….je ne voulais pas revenir…Pas mourir…juste…pas revenir…Hypnos voulait que je revienne…il m’a forcé à revenir…J’ai eu la peur de ma vie!…Pendant des jours et des jours…je cauchemardais…Ce n’était même pas réel…mais pour moi oui…j’y vivais…et je luttais. Je….»

Je posai ma main sur ma bouche, comme pour me faire arrêter. J’étais conscient de tout déballer trop rapidement. D’où me venait cette aisance? S’en était ridicule.
---------------------------------------------------------------------------------

Njord m’avait rejoint sur la structure et m’assurait qu’il avait une certaine facilité avec Alistair. Le gamin était doux et calme et ils se respectaient mutuellement dans leurs limites. Les limites….le mots qui était clairement incompris jusqu’à un certain point autant par ma propre personne que celle de mon possédé. Le dieu de la mer avait posé une main sur mon épaule en m’affirmant que nous avions tous fait des erreurs et qu’il n’était pas trop tard pour moi et mon possédé. Mieux, que je ne me débrouillais pas si mal. Je soupirai. Je savais qu’il avait raison, mais réparer mes erreurs était plus complexe que prévu et je crois que le problème était là.

« Le pire est de ne pas savoir comment réparer mes erreurs. Je crois l’avoir traumatisé. En temps normal, j’aurais utilisé le rêve pour rétablir la balance, mais il abuse tellement de ses nouveaux pouvoirs que je crois qu’il s’en rend malade. Ajouter à cela me parait malsain pour lui et il ne veut pas chercher d’aide dans son entourage réel et immédiat. J’ai vu en Alistair un petit espoir de rétablissement et je me sent mal d’imposer cela à ton possédé. Je mentirais si je disais que cette rencontre n’étais pas un peu prévu à cet effet en plus. Reste que…je ne croyais pas que l’entendre réfléchir à ce qu’il me reproche me blesserait autant….»

Je marquai une pause en baissant la tête, affligé , réfléchissant aux paroles de mon interlocuteur et entendant des bribes de conversations de Lawrence avec Alistair. J’avais beau tenté de me refermer à ses pensée, c’était plus fort que moi. Mon subconscient semblait vouloir rester attacher à leur discussion en partie.

« Je ne devrais même pas écouter ça…mais je l’entend en écho par bribe est c’est suffisant…. »


Je secouai la tête comme décourager. Il y avait tant à faire. Pourtant nous discutions souvent, la communication n’était pas tellement un problème…du moins je le croyais avant de le voir libérer toute ses inquiétudes et listé les épreuves à travers lequel il était passé à son nouvel ami...le pire, sa liste semblait incomplète et nerveusement constitué.

« Vous avez le manque de choix en commun….Je crois que la chose qui nous est commune à nous est le manque de pouvoir pour changer les choses en fait. Être sous-estimé surtout…C’est un peu notre truc. Et changer la chose est difficile. Déjà ne pas se sentir soi-même comme un incapable n’est pas toujours facile. Se le faire rappeler est souvent pénible. Voir et réaliser que c’est vrai soi-même est insupportable. Je crois qu’il voit en ses nouveaux pouvoir l’opportunité de changer les choses et de prouver qu’il vaut plus. Je comprends totalement. Je n’arrive pas a le réfréner pour son propre bien et je serais bien mal placé de lui parler d’arrêter ou de ralentir la chose, sachant que j’ai personnellement fait l’inverse à ses dépends parfois.»


Je marquai une pause et pour la première fois exprimer une pensée qui me pesait et qui sans doute, je le réalisait sur le coup, expliquait toute mes dernières bévues.

« J’étais mieux mort. On m’a retirer mon doux sommeil éternel et j’ai imposer la même chose à mon possédé après un mois de coma qu’il jugeait être une bénédiction… »

Un long silence s’imposa alors que je fixait le vide devant moi, tête bien droite. Cette réalisation avait définitivement couper le liens que télépathique que j’entretenais avec mon petit rouquin. Je retirai mon casque, libérant une chevelure blanche et embroussaillée dû à la chaleur ainsi qu’un regard étoilé qui m’était bien caractéristique. Je frottai ma main dans mes cheveux afin d’aérer le tout et précisai ma pensée.

« Je ne dis pas que je ne voulais pas sortir de cette pièce. Être emprisonner dans la 3.4 ou dans le corps d’un étudiant, le choix n’était pas difficile. Et sur Lawrence, je suis très bien tombé et j’apprécie sa présence. C’est juste que… un corps n’est pas fait pour conserver deux esprits à mon avis. Je ne tenterai rien, bien évidemment! C’est le sien! J’ai déjà vécu mais…argh…C’est tellement tentant parfois de juste…prendre possession.»

J’avais fixé Lawrence avec un air envieux au travers de l’eau tout le long de mon discours sur mon intérêt pour la possession et je ne pu m’empêcher de comprendre en quoi il se sentait vulnérable. Il l’était. Il aurait été si simple de simplement prendre sa place. Mes propres paroles me paraissaient fort déplacés, voire effrayantes. Je jetai un bref regard à Njord, nerveux et honteux. S’il était le moindrement digne de ce que je pensais de lui, il n’appuierait certainement pas ce genre de réflexion, mais qui savait? Je le connaissais à peine.



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyMer 29 Juin - 5:52

 

Fraternity

Feat Lawrence, Hypnos et Njörd


Lawrence s'était excusé à deux reprises pour mon malaise, je le rassurai avec un sourire que j'allais bien avant d'aborder le sujet dont il m'avait parlé en vol. Il était resté debout, ses ailes à demi-repliées derrière les barreaux qui nous entouraient. Il m'écouta parler et lorsqu'enfin, je l'assurai de mon amitié, il se tourna vivement vers le soleil couchant, que je regardai aussi, attristé. Peut-être ne voudrait-il pas discuter et c'était son droit mais j'aurais tout de même aimé pouvoir l'aider. Je regardai à nouveau mon ami lorsqu'il leva sa manche à son visage, s'essuyant les yeux et vis les larmes qu'il n'avait pas encore versées lorsqu'il croisa mon regard, les lèvres pincées. Il s'approcha et tenta de s'assoir face à moi mais l'obstacle volumineux de ses ailes l'en empêcha. Je souris malgré moi en le voyant tenter de s'installer finalement à mes côtés, ses ailes entres les barreaux.

« Roooh… Je me demande bien comment il fait pour vivre avec ces machins en permanence…Désolé… Petits problèmes techniques…»

Il eut un rire timide avant de renifler, les yeux fixés sur le sol avant d'observer attentivement ses ailes. Le silence s'étira mais, patient, j'attendais le moment où Lawrence se mettrait à parler, mon coeur battant la mesure des secondes qui passaient. J'avais envie de lui prendre la main mais préférai les gardées sur mes genoux, écoutant la brise. Puis, mon ami se mit à parler, la voix tremblante.

« Je…Hypnos n’est pas méchant…Il ne m’a pas brisé….enfin oui…mais non…je l’étais avant de toute façon…Ce n’est pas vraiment sa faute….mais…euh….Je ne sais pas trop par où commencer… »

Il déglutit, une main sur la poitrine, avant d'inspirer profondément.

- Commence comme tu le sens, lui dis-je d'une voix douce en étirant ma main vers la sienne et en la serrant délicatement.

« Il…a goûté à la liberté disons… Et tu le vois enfermé dans une cage toi ? Je ne suis pas stupide. Je sais bien que c’est pénible pour lui d’être prisonnier, attacher à moi. Comment une divinité ailée pourrait préférer être en cage, même pour survivre hein ? Enfin bref…Il…il a eu à me posséder. Une fois…totalement. Ce n’était pas pour mal faire ! Je crois qu’il m’a maintenu en vie en fait et j’étais certain d’y rester…et je lui ai dit de prendre le contrôle. Je le lui laissais. Mon corps, je le lui laissais. C’était exceptionnel... Je n’étais pas censé revenir et je voulais….protéger…euh…c’est flou…euh….Aelter Bram. C’est un type de terminale, enfin pas important maintenant, il est en vie c’est bien…enfin je crois…Je n’ai plus de nouvelles depuis un moment…Je…enfin… »

J'étais surpris qu'il me parle d'Aelter, il le connaissait ? Je me promis de lui poser la question plus tard, le sujet était plus grave. Ma main se resserra autour de celle de Lawrence mais il la retira, entrelaçant ses doigts ensemble encore et encore en poursuivant son récit.

« Je disais donc…euh….on allait y rester…Et bon…De…Depuis, Hypnos prend toute les opportunités possible pour le faire. Il essaie de ne pas abuser. Je sais qu’il ne me veut pas de mal….mais….bon un petit coup de pouce par-ci….et par-là….tout est justification pour goûter de nouveau, ne serait-ce que quelques secondes…J’ai…heum….Njörd t’as déjà possédé ? Tu sais le sentiment que ça fait?….»

J'hochai la tête mais le laissai continuer à parler, l'air grave.

« Une perte totale de contrôle...Je savais être possédé…mais je ne le réalisais pas autant que lorsque je l’ai laisser faire la première fois…mais je m’en fichais si ça pouvait sauvé quelqu’un et qu’en plus j’allais y rester. Ça m’étais égale!…Mais…maintenant j’ai juste…Je crois que….j’ai peur. Pourtant, il n’est pas cruel, mais rien ne l’empêcherait de recommencer et tu sais comme moi ce qui arrive aux élèves qui se font possédés totalement. Nous avons été avertis. J’ai confiance en Hypnos…mais je l’ai aussi vu perdre les pédales en cauchemar…et je sais que ça fait aussi parti de lui. Et je ne parle pas de son attitude de petit joueur dans notre dernier cauchemar…non non….Un truc à traumatiser… Je…je crois qu’il se contrôle?...Mais croire…C’est suffisant ? Je ne sais pas…Je suis qui moi…pour lutter contre des forces surnaturels inexpliqués?…»

Il s'arrêta pour reprendre une respiration tremblotante puis continua rapidement.

« Ali….je ne voulais pas revenir…Pas mourir…juste…pas revenir…Hypnos voulait que je revienne…il m’a forcé à revenir…J’ai eu la peur de ma vie!…Pendant des jours et des jours…je cauchemardais…Ce n’était même pas réel…mais pour moi oui…j’y vivais…et je luttais. Je….»

Il posa sa main sur sa bouche et, ému, je passai mon bras autour de son cou et le serrai dans mes bras, ma tête au-dessus de la sienne, une main passant dans ses cheveux en faisant attention à ses ailes.

- Ça va, ça va Lawrence. Tu n'es plus tout seul. Je suis là, murmurai-je assez fort pour qu'il m'entende.

- C'est normal que tu aie peur... vu les circonstances. On n'a pas choisis d'être possédés... Ça me fait peur à moi aussi, parfois, quand j'y penses... Je... ne sais pas quoi te dire pour te rassurer... J'aimerais tellement avoir les mots mais... je ne sais pas. Je n'en sais pas plus que toi... Tout ce que je sais, c'est que je suis avec toi.

Je me sentais si impuissant face au désarrois de mon ami. Je le gardai silencieusement dans mes bras pendant un moment mais mes réflexions avaient poursuivis leur cours, assimilant tout ce que m'avais dit Lawrence.

- Pourquoi étais-tu brisé avant de... ''rencontrer'' Hypnos ? Et pourquoi Hypnos a-t-il eu à te posséder ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Et pourquoi Aelter Bram ?

Je me tus, conscient de lui poser trop de questions peut-être. Je relâchai quelque peu ma poigne autour de lui mais posai sa tête au creux de mon épaule tout en continuant de glisser mes doigts dans ses cheveux soyeux. Il y avait une dernière question que je ne pouvais retenir.

- Ça fait... longtemps que tu gardais ça pour toi, n'est-ce pas ?



----------------------------------------------------------------------

L'impuissance que semblait ressentir Hypnos pour réparer ses erreurs me désola pour lui. Je serrai brièvement son épaule avant de retirer ma main, souriant tristement lorsqu'il m'avoua avoir utilisé mon protégé pour aider le sien. Il me parla d'ailleurs de la douleur que lui causait la discussion de Lawrence avec lui. Je me permis de me concentrer sur Alistair et ressentis ses émotions surtout. Il était inquiet pour son ami, je compris pourquoi alors que le silence d'Hypnos s'étendait devant nous.

« Je ne devrais même pas écouter ça…mais je l’entend en écho par bribe est c’est suffisant…. »

Je laissai mes jambes se balancer dans le vide, les yeux plissés en regardant le soleil couchant.

- Alistair considère Lawrence comme un membre de sa famille. Comme un frère, plus exactement. Il bâtit une famille qu'il a toujours voulu et ton protégé en fait parti. Avec ou sans ton aide, Alistair ne l'aurait pas abandonné. Tu ne lui impose rien. Et... peut-être que d'écouter leur conversation est ce qui est nécessaire pour vous aider tous les deux par la suite. Non pas ses pensées. Mais ses paroles. Ce qu'il peut avouer de lui-même par confiance et non par obligation.

Hypnos secoua la tête avant de poursuivre ses confidences.

« Vous avez le manque de choix en commun….Je crois que la chose qui nous est commune à nous est le manque de pouvoir pour changer les choses en fait. Être sous-estimé surtout…C’est un peu notre truc. Et changer la chose est difficile. Déjà ne pas se sentir soi-même comme un incapable n’est pas toujours facile. Se le faire rappeler est souvent pénible. Voir et réaliser que c’est vrai soi-même est insupportable. Je crois qu’il voit en ses nouveaux pouvoir l’opportunité de changer les choses et de prouver qu’il vaut plus. Je comprends totalement. Je n’arrive pas a le réfréner pour son propre bien et je serais bien mal placé de lui parler d’arrêter ou de ralentir la chose, sachant que j’ai personnellement fait l’inverse à ses dépends parfois.»



J'hochai la tête, songeur. Alistair et moi savions tous les deux ce que c'était d'être traité comme des inférieurs mais ni lui ni moi n'avions un jour songé que nous l'étions réellement. Je ne pouvais qu'offrir de la compassion à Hypnos, qui continua.

« J’étais mieux mort. On m’a retirer mon doux sommeil éternel et j’ai imposer la même chose à mon possédé après un mois de coma qu’il jugeait être une bénédiction… »

Je brisai le silence qui s'était installé d'un long soupir.

- Je ne peux que t'appuyer à ce sujet. Je n'ai jamais voulu faire parti du cercle des Aesirs à nouveau, sous n'importe quelle forme. J'aurais préféré rejoindre Nerthus dans l'autre monde. Mais... tu as sauvé la vie de Lawrence. C'est certainement le plus beau cadeau que tu puisses offrir à un mortel. La vie. Ils vivent déjà si peu d'années...

Pendant ce temps, il avait retiré son casque et je pu voir pour la première fois les traits de la divinité. Ses yeux étaient les plus impressionnants, semblables aux étoiles qui me guidaient jadis, sur mon bateau. Sa chevelure blanche libérée encadrait son visage finement dessiné.

« Je ne dis pas que je ne voulais pas sortir de cette pièce. Être emprisonner dans la 3.4 ou dans le corps d’un étudiant, le choix n’était pas difficile. Et sur Lawrence, je suis très bien tombé et j’apprécie sa présence. C’est juste que… un corps n’est pas fait pour conserver deux esprits à mon avis. Je ne tenterai rien, bien évidemment! C’est le sien! J’ai déjà vécu mais…argh…C’est tellement tentant parfois de juste…prendre possession.»

Sa façon de fixer son protégé, ses mots... J'inspirai longuement et soupirai pour contenir mes émotions. Hypnos n'était pas moi et il n'était certainement pas le pire non plus. Il ne méritait pas ma colère. Mes épaules se relâchèrent et je m'affaissai vers l'avant.

- Cette fois, je ne peux être d'accord avec toi, commençai-je, las. La possession complète ne nous libère de rien... Elle n'est que destruction...

J'hésitai un instant avant d'avouer, le souvenir étant encore douloureux.

- J'ai dû annihiler la dernière personne que j'ai possédé. Lorsque je suis retourné dans la 3.4, je m'étais juré de ne plus en ressortir...

Je levai un regard triste vers mon protégé.

- Mais Alistair est arrivé... Ça ne s'arrêtera jamais, Hypnos... Ils sont mortels. Ils mourront tous, de vieillesse ou... par notre faute... Si ce n'est pas de la faute de ce pensionnat... Notre temps est révolu depuis bien longtemps. Nous n'aurions jamais dû être amenés dans cette salle.

Je me tournai vers Hypnos, déterminé, mon regard planté dans le sien.

- Il existe une solution pour nous tous. Tu as raison, un corps n'est pas fait pour deux esprits. Ce n'est plus notre ère. C'est à nous de partir.

Mes mains enserrèrent les barreaux de chaque côté de mes cuisses alors que je baissais la tête vers le sol, frustré de ma propre faiblesse.

- Je ne sais pas comment. Je ne sais même pas si c'est faisable. Mais... S'il existe une solution...

Je relevai la tête vers lui à nouveau.

- Ton protégé est l'une des personnes assez intelligente et curieuse pour la trouver. Tu veux ton sommeil éternel. Il ne veut pas être possédé. C'est la solution viable pour les deux. Et sans doute le moyen le plus efficace de te réconcilier avec lui.



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyMar 19 Juil - 2:17

Repos et confidences

feat. Alistair



J’avais, de façon générale, résumé mes derniers mois à Immortalia sans m’étendre sur les détails. Mon nouvel ami m’avait écouté patiemment. J’étais à présent partagé entre le sentiment de vulnérabilité pour m’être confié et un soulagement pour avoir un poids en moins à porter seul. Il restait que, malgré tout, je sentais que tout n’était pas dit. C’était comme si une fois déversé, le flot était difficile à arrêter, mais je me retenais. Je ne voulais pas lui causer d’inquiétudes inutiles. Au fond, tout ce que j’avais vécu c’était bien terminé non? C’était terminé.

J’avais posé ma main sur ma bouche pour me faire taire et à ma grande surprise, je sentis Alistair me serrer dans ses bras. Par réflexe, je me raidis instantanément. Je n’étais, de toute évidence, pas habitué à ce genre de contact. Cela me prit un moment avant de réaliser que ce n’était pas si désagréable, c’était reposant, d’avoir ma tête appuyer contre lui alors que j’avais lutté pour ne pas me laisser abandonner. Drôlement dis, non? Mais c’était vraiment le sentiment que j’avais. Ce n’était pas naturel chez moi, très peu de gens avaient eu l’occasion d’une telle proximité. Le plus surprenant était le bref délai dans lequel Alistair avait réussi à me la faire accepter d’ailleurs. Je pouvais compter les gens qui y avaient eu droit sur une seule main.

Cette fois-ci, j’osai même aller jusqu’à fermer les yeux alors qu’il passait sa main dans mes cheveux. Je me concentrais sur le son et le rythme lent du frottement que cela produisait et calquai ma respiration qui s’était accélérée sur celle-ci. C’était apaisant.

- Ça va, ça va Lawrence. Tu n'es plus tout seul. Je suis là.

J’ignorais pourquoi ces simples paroles faisaient tant d’effets, mais je dois retenir un sanglot à ce moment. Seul. C’est bien comme ça que je me sentais. Pourtant les gens ne manquaient pas autour de moi, mais ceux sur qui je pouvais compter se faisaient très rares et l’être surnaturel qui logeait dans ma tête était compté parmi ces gens, comme un enfant l’aurait fait pour son ami imaginaire.

- C'est normal que tu aies peur... vu les circonstances. On n'a pas choisi d'être possédés... Ça me fait peur à moi aussi, parfois, quand j'y pense... Je... ne sais pas quoi te dire pour te rassurer... J'aimerais tellement avoir les mots, mais... je ne sais pas. Je n'en sais pas plus que toi... Tout ce que je sais, c'est que je suis avec toi.

Alistair avait marqué une pause, puis poursuivit sur une série de questions sur mes propos précédents.

- Pourquoi étais-tu brisé avant de... ''rencontrer'' Hypnos ? Et pourquoi Hypnos a-t-il eu à te posséder ? Qu'est-ce qui s'est passé ? Et pourquoi Aelter Bram ?

Je sentis mon coeur se serrer, s’alourdir tant de questions complexes…Réfléchissant à ces dernières, je fixai le vide un moment alors qu’Alistair me relâchait, mais continuait à caresser ma chevelure. Il dirigea ma tête vers son épaule et je ne me fis pas prier pour suivre. Je calai ma tête dans le creux de son épaule.

- Ça fait... longtemps que tu gardais ça pour toi, n'est-ce pas ?

« Quelques mois qui me paraissent une éternité… C’est idiot…je me plains et pourtant…et pourtant. C’est surement ce qu’il m’est arrivé de mieux! Tu me demanderais si je voudrais revenir en arrière et…non. Je ne voudrais pas. C’est stimulant, intriguant….et terrifiant. J’ai l’impression de vivre un roman fantastique, une aventure ou un truc comme ça…un rêve quoi. C’est juste que les contraintes sont énormes en plus. Comme le fait de ne pas en parler…Et on s’éloigne rapidement des contes de fées dès qu’on creuse un peu, que l’on rencontre des gens aux valeurs douteuses ou qui ne contrôlent pas leur possession. J’ai simplement l’impression que les épreuves ne font que commencer et de ce que j’ai vu….ça augure mal. On devrait se serrer les coudes…au lieu de ça il règne une espèce de crainte de tout le monde et je suis certain que la direction compte là-dessus pour nous tenir tranquilles. Pour cette raison, j’aimerais me dire que je n’ai pas peur d’Hypnos ou de mes nouveaux dons…. ou des autres élèves….Mais j’en suis incapable. Je suis possédé depuis juillet et c’est de pire en pire.»

Souhaitant plus de stabilité, je m’installer différemment, plus confortablement qu’accroupi. Je décidai de m’assoir, jambes sur le côté en veillant à ce que les ailes passent toujours au travers des barreaux. J’étais à présent totalement appuyé contre mon ami. C’était réconfortant, comme si je ne portais plus le poids sur mes épaules, Alistair le prenait pour moi temporairement. J’avais droit à une pause.

« Je ne crois pas pouvoir expliquer pourquoi je suis « brisé » en fait. J’ai des idées, des pistes intéressantes qui ont de toute évidence influencé mes obsessions. J’ai toujours été quelqu’un de très anxieux, même plus jeune. C’est devenu pire avec l’intimidation à l’école…et dans la famille. Je n’ai jamais été particulièrement populaire en fait et j’ai toujours été mieux seul et dans ma tête en fait. Enfin, y’avait ça…Sinon la pression familiale était atroce…était…non….est toujours. » Me ravisais-je.

« Je suis le mouton noir de la famille. Je ne m’intéresse pas aux affaires ni aux mondanités, je suis loin de ressembler à un top model comme mon frère. J’ai clairement la génétique de ma mère. Ça venait aussi avec des troubles de santés du système respiratoire. Je ne te cache pas que ce n’est pas pratique avec l’anxiété, mais c’est tout à fait vivable. J’avais ce qu’il fallait pour me traiter et j’étais bien suivi comme ma mère était médecin. »


Je pris une profonde inspiration en me remémorant le visage de ma mère. J’avais fait mon deuil, mais son absence m’était encore parfois très lourde. Déjà deux ans…

« Enfin, j’avais déjà quelques manies que je développais facilement pour me rassurer. La propreté à la maison, l’évitement des microbes étaient déjà un truc important à l’époque, mais on ne s’en rendait pas malade. J’ai mangé de la terre comme tous les enfants, mis les mains dans des trucs sales, etc. Ma mère était toute pour le développement du système immunitaire par le contact avec les bactéries et tout ça. Je me rappelle, avoir fait un tas de trucs assez dégoûtant et ce n’était pas un problème.»

Je ris brièvement à cette pensée. Ça me semblait si loin de moi à présent.

"J'aimerais être capable de refaire des truc dégoûtant."
Ajoutais-je en parenthèse.

"Je sais ça doit paraître débile, mais la liberté que j'avais à pouvoir faire n'importe quoi me manque. Après, c'est beaucoup plus sage pour évité de propager toute sorte de trucs."

Je marquai un pause, tentant de me retrouver dans mon raisonnement.

« Bref, je suis allé avec elle en Afrique. Elle travaillait pour l’OMS et traitait les cas de tuberculose. J’y ai passé une bonne partie de mon enfance en fait. Je m’y suis fait mes premiers vrais amis aussi. Certains parmi ses patients, mais évidemment j’avais des règles à respecter pour éviter la transmission…et à la base ma mère voulait que j’évite les contacts avec eux vu notre prédisposition familiale au niveau des maladies pulmonaires et de notre système immunitaire déficient. Je ne les ai pas toutes suivies. J’étais insouciant et je me faufilais pour voir les gens. J’ai présenté d’autres jeunes non infectés à d’autres qui l’étaient. Mon premier vrai ami est mort parce que je voulais qu’un autre gamin malade puisse également le connaître. Le jeune était en isolation, je n’aurais jamais dû. Après son diagnostic, on m’a fait passer un tas des tests aussi, je n’avais rien. Je sais bien que ce n’est pas ma faute. C’est une bactérie…mais je…me suis toujours senti très mal. Je suis devenu déjà plus soucieux à ce niveau par la suite. C’est devenu bien pire quand ma mère l’a contracté. J’ai insisté pour prendre soin d’elle. Elle me disait quoi faire. Ce que je pouvais faire, je le faisais. Je te laisse imaginer à quel point j’essayais d’aseptiser la pièce avant qu’elle ne décède. Je voulais qu’elle puisse bien respirer et tout ça….Je n’ai pas perdu l’habitude en fait. Maintenant, je préfère un environnement impeccable. Ça me rassure en quelque sorte. C’est comme de m’assurer que c’est sécuritaire pour tout le monde et on évite même les plus petits trucs. Éventuellement, l’acte en soit est devenu rassurant, plus que les idées qui m’amenait à poser le geste. Ça parait débile hein?»

Sans m’en rendre compte, j’avais commencé à jouer avec un pli du pantalon d’Alistair que celui-ci avait au niveau du genou. En fait, je tentais vainement de le lisser pour égaliser le tissu. Clairement, c'était un excellent exemple de mon besoin d'être rassurer sur mon environnement afin de bien parler en cas de nervosité et de détresse.

« J’ai bien vu des spécialistes et tout ça, mais j’en avais un peu marre après le décès. Ils auraient voulu que je prenne une médication contre l’anxiété, que je suive des thérapies pour réduire les TOC, etc….etc… »

Je soupirai. Je savais que ce n’était pas en laissant aller que j’allais régler le problème, mais ça me semblait bien plus stressant d’entreprendre ces démarches que de les éviter. J'étirai les mains devant moi, lui montrant la sécheresse de mes mains et les minces lésions qui y figuraient. Du coup, mon immense cicatrice de couteau ornant ma main droite y était bien visible également, mais je m'en fichais.

« Alors oui, en gros, je suis « brisé ». Je me lave les mains entre 25 et 50 fois par jour. Je profite des bouteilles d’antibactérien pour la rapidité de la chose. J’ai certains soucis avec le manque d’ordre également et j’ai une tendance à me trouver facilement d’autres obsessions du genre. Parce que j’ai le sentiment que ça me calme. Cela me permet de mieux réfléchir et de ne pas paniquer, de parler plus lentement, plus clairement lorsque je suis concentré sur une tâche « rassurante ». »

Je marquai une pause, revenant sur les paroles d’Alistair. Il avait posé plusieurs questions, celle-ci m’était la plus simple à répondre bien que j’en éprouvais un profond malaise.

« Tu m’as demandé quoi aussi déjà? »
Ajoutais-je rapidement en réalisant que je m’étais étiré sur le sujet plus que je ne le croyais.

« Ah oui…la possession…et Aelter…. C’est euh…délicat…et flou…Je ne me rappelle pas de tout en fait, faute d’alcool et de possibles lésions cérébrales où je ne sais pas trop. Hypnos me dit que c’est un mélange de tout ça, mais j’ai parfois l’impression qu’il me cache des choses. Ça rend le lien de confiance moins solide aussi.»


Par manque d’information, je me sentais inapte à discuter de la chose. C'était comme si je sentais qu'il me manquait beaucoup trop de détails pour en discuter de façon fiable. Aussi, ma honte par rapport à Aelter et Auen me submergeait simplement à entendre le nom du premier.

----------------------------------------------------------------------
La main massive du dieu marin s’était posée sur mon épaule, ce qui me rassura tout d’abord. C’était comme une dose d’encouragement à ne pas me laisser abandonner Lawrence, mais lorsque j’osai lui avouer que j’avais utilisé son possédé, il la retira me causant une douleur émotionnelle supplémentaire. J’avais mal fait et je le savais, il y avait d’autres moyens certainement, mais je n’avais aucun moyen de demander gentiment à Alistair son aide sans que Lawrence ne le sache….Et s’il le savait, il la refuserait par orgueil et pour ne pas nuire à son ami. Je pouvais faire quoi d’autre? Cherchant la réponse à ma question j’écoutais les conseils de Njörd qui semblait croire que moi et Lawrence ne communiquions pas de la bonne façon. Lui parler de vive voix hein? Lui demander…C’était tellement plus rapide en fouillant, mais vrai, je n’apprécierais pas non plus qu’on farfouille mon esprit. J’allais devoir apprendre à communiquer plus efficacement et Lawrence aussi, nous qui étions deux êtres introvertis, ce serait certainement un défi. J’avais ensuite poursuivi avec mes confidences sur le manque de pouvoir, mon impuissance à réfréner Lawrence et mon erreur d’avoir retiré à Lawrence la même chose que l’on m’avait retiré. Sur ce dernier point, Njörd avait semblé m’appuyer sur notre situation, mais pas sur celle de mon possédé. Apparemment, c’était un cadeau de le sauver. Vraiment? Un cadeau? Il avait pris sa décision…alors même s’il avait une longue vie à vivre, ce n’était pas à moi de décider non?…Mais il adviendrait quoi de moi. On me reléguerait à un autre étudiant. Tant qu’à être coincé avec quelqu’un, je veux Lawrence. Peu importe, la question ne se posait plus, Lawrence ne voulait plus mourir maintenant qu’il était sauvé, mais il voulait clairement s’éloigner de tout ce qui lui déplaisait, lui paraissait comme une menace, il voulait cesser d’avoir peur. Chose que je lui avais imposée en le traumatisant. Qu’il sursaute à tout moment dès qu’un bruit était trop fort et soudain, qu’il ouvre même son placard avec méfiance…juste au cas où il cauchemarderait…c’était ma faute. Finalement, ces mots horribles qui m’avaient pesé depuis longtemps...avaient fini par sortir. Oui, une part de moi aurait voulu  posséder Lawrence. Ma conscience et mes valeurs par chance, me disait de ne pas le faire. Plus soyons franc, ça semblait une entreprise épuisante…Raison de plus de me persuader de ne pas le faire. J’osais à peine regarder Njörd. Il était quelqu’un de bien, pas comme moi, pas faible comme je l’étais. Ces paroles me le confirmèrent. Il désapprouvait. Je le sentais doser ses paroles.

- Cette fois, je ne peux être d'accord avec toi. La possession complète ne nous libère de rien... Elle n'est que destruction...

« Si je l’avais laissé mourir…Il me laissait son corps…Je n’aurais rien détruit. Mais tu vois…Encore là, je ne pouvais me résoudre à simplement le laisser aller….C’est bon signe non? Alors pourquoi j’ai encore ce genre de pensées? »

J’avais commencé à écailler la peinture du module sans relever ma tête jusqu’à ce que Njörd décide que c’était son tour de me révéler un important secret. À celui-ci, je le regardai, grandement surpris.

- J'ai dû annihiler la dernière personne que j'ai possédée. Lorsque je suis retourné dans la 3.4, je m'étais juré de ne plus en ressortir...

Ce fut à son tour d’observer Alistair, mais cette fois c’était de la compassion envers son petit Ali. Parce que oui, j’avais noté leur proximité dans leur relation et apprenant de sa divinité qu’il n’avait pas eu de famille, je commençais à comprendre pourquoi. L’attitude de Njörd avait ce petit quelque chose paternel.

- Mais Alistair est arrivé... Ça ne s'arrêtera jamais, Hypnos... Ils sont mortels. Ils mourront tous, de vieillesse ou... par notre faute... Si ce n'est pas de la faute de ce pensionnat... Notre temps est révolu depuis bien longtemps. Nous n'aurions jamais dû être amenés dans cette salle.

Il planta son regard dans le mien avant de poursuive et je le soutins.

- Il existe une solution pour nous tous. Tu as raison, un corps n'est pas fait pour deux esprits. Ce n'est plus notre ère. C'est à nous de partir.

La situation le rendait clairement tout aussi colérique que moi.

- Je ne sais pas comment. Je ne sais même pas si c'est faisable. Mais... S'il existe une solution...Ton protégé est l'une des personnes assez intelligente et curieuse pour la trouver. Tu veux ton sommeil éternel. Il ne veut pas être possédé. C'est la solution viable pour les deux. Et sans doute le moyen le plus efficace de te réconcilier avec lui.


J’hochai la tête, comprenant son point, mais autant je voulais mon sommeil, autant maintenant que j’en étais sorti et que je redécouvrais le monde de façon plaisante. Et si c’était mon opportunité pour montrer que je ne fais pas que pioncer…Les autres étaient toujours si réducteurs quant à la réputation qu’ils me faisaient. Oui, j’aimais dormir…alors quoi? Ça n’empêchait pas de faire ma part selon mes propres horaires…malheureusement, ce n’était pas de cette façon qu’on s’était souvenu de moi apparemment.

« Hors de question que je laisse Lawrence dans les circonstances. Même si on trouvait un moyen, ils vont les tuer parce qu’ils en savent trop et….je sais qu’il y a un moyen de déposséder quelqu’un…ça s’est déjà fait. Moi et Lawrence l’avons vu. Enfin, pas vu vu, mais…son ancien colocataire s’est vu attribuer une nouvelle divinité et donc dépossédé, puis « reposséder ». Il avait toutefois failli en mourir. C’était exceptionnel comme situation, paraissait-il. Et…Lawrence ne veut pas me voir partir…ça je sais... Il croirait que je l’abandonne. Mais tu as raison. En plus Lawrence serait particulièrement heureux que je l’aide à chercher. Il sait que je lui cache des choses…à la demande de la direction, comme toi certainement….et pour son bien à lui, même s’il ne veut pas me faire confiance sur ce point. Ça le détruirait s’il savait. »

Je me laissai pendre vers l’arrière, ailes dans le vide, tête en bas en étirant le bras vers la sphère d’eau en ayant pour objectif de la toucher. J'avais mis mes pied sous un barreau afin de m'assurer de ma stabilité.

« Arghh…Je n’arrive pas à trouver un équilibre entre ce que l’on exige de nous et mon protégé. Lawrence est tellement curieux! S’il se fichait de tout, ce serait tellement plus simple!»

Je secouai la tête lorsque le mouvement rotatif de l'eau contre mes doigts me causa de recevoir un éclaboussement en plein visage. Je me redressai ensuite, rejetant ma chevelure vers l'arrière, puis observant mon collègue divin.

«Tu as dis...que tu as dû éliminer ton dernier possédé. Pourquoi? Pour être franc, Lawrence est mon premier, et dernier, j'ose espérer.»



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptySam 23 Juil - 2:42

 

Confidences divines

Feat Lawrence, Hypnos et Njörd


J'eus peur que Lawrence ne se rétracte lorsque je le sentis se tendre dans mes bras. J'avais agis comme j'aurais voulu qu'on agisse avec moi, sans penser un seul instant que l'action pourrait le rendre mal à l'aise. Un sentiment d'anxiété me gagna. Et... si ce genre de contact avec un autre garçon le répugnait ? La honte de qui j'étais me pris à la gorge mais, au moment où j'allais relâcher mon étreinte, mon ami se détendit contre moi. Mon soulagement guida plus surement ma main dans ses cheveux. J'avais eu peur qu'un geste de trop ne mette un frein à notre amitié. Un petit sourire s'esquissa sur mes lèvres lorsque je remarquai que sa respiration avait décéléré. Je l'assurai de ma présence, sentant sa poitrine se soulever brusquement en un hoquet, alors que je poursuivais en paroles rassurantes. Lorsque je dirigeai sa tête vers mon épaule après lui avoir posé quelque questions, je fus ravis qu'il s'y laisse aller, heureux de ne pas avoir été la cause de sa rigidité. Enfin, semblait-il. Je me promis de lui poser la question plus tard.

Je l'écoutai attentivement alors qu'il se lançait dans ses confidences

« Quelques mois qui me paraissent une éternité… C’est idiot…je me plains et pourtant…et pourtant. C’est surement ce qu’il m’est arrivé de mieux! Tu me demanderais si je voudrais revenir en arrière et…non. Je ne voudrais pas. C’est stimulant, intriguant….et terrifiant. J’ai l’impression de vivre un roman fantastique, une aventure ou un truc comme ça…un rêve quoi. C’est juste que les contraintes sont énormes en plus. Comme le fait de ne pas en parler…''

J'hochai la tête à cette instant en stoppant le mouvement de ma main dans ses cheveux. Je ne comprenais que trop bien ce silence dans lequel nous étions. Il poursuivit.

'Et on s’éloigne rapidement des contes de fées dès qu’on creuse un peu, que l’on rencontre des gens aux valeurs douteuses ou qui ne contrôlent pas leur possession. J’ai simplement l’impression que les épreuves ne font que commencer et de ce que j’ai vu….ça augure mal. On devrait se serrer les coudes…au lieu de ça il règne une espèce de crainte de tout le monde et je suis certain que la direction compte là-dessus pour nous tenir tranquilles. Pour cette raison, j’aimerais me dire que je n’ai pas peur d’Hypnos ou de mes nouveaux dons…. ou des autres élèves….Mais j’en suis incapable. Je suis possédé depuis juillet et c’est de pire en pire.»

Lawrence changea alors de position pour s'assoir, s'appuyant sur moi de tout son poids. Je sentis les barreaux s'enfoncer dans mon dos mais ne dit rien. Quelques marques n'était rien comparé à ce que mon ami avait enduré. Je retirai ma main de ses cheveux et le tirai plus confortablement contre moi, posant ma tête au-dessus de la sienne. Lawrence continua.

« Je ne crois pas pouvoir expliquer pourquoi je suis « brisé » en fait. J’ai des idées, des pistes intéressantes qui ont de toute évidence influencé mes obsessions. J’ai toujours été quelqu’un de très anxieux, même plus jeune. C’est devenu pire avec l’intimidation à l’école…et dans la famille. Je n’ai jamais été particulièrement populaire en fait et j’ai toujours été mieux seul et dans ma tête en fait. Enfin, y’avait ça…Sinon la pression familiale était atroce…était…non….est toujours. Je suis le mouton noir de la famille. Je ne m’intéresse pas aux affaires ni aux mondanités, je suis loin de ressembler à un top model comme mon frère. J’ai clairement la génétique de ma mère. Ça venait aussi avec des troubles de santés du système respiratoire. Je ne te cache pas que ce n’est pas pratique avec l’anxiété, mais c’est tout à fait vivable. J’avais ce qu’il fallait pour me traiter et j’étais bien suivi comme ma mère était médecin. »

Il avait hésité en parlant de sa famille. Je sentis mon coeur se serré lorsque je compris qu'il ne semblait pas en être très proche. L'entendre de sa bouche me rappela qu'avoir une famille n'était pas nécessairement synonyme de bonheur. Ni l'argent, d'ailleurs, si je comprenais bien ses sous-entendus. Cependant, une chose me frappa plus que le reste. Lorsqu'il parla de sa mère au passé. La profonde inspiration qu'il prit d'ailleurs à ce moment me fit craindre pour la suite. Je le serrai un peu plus contre moi.

« Enfin, j’avais déjà quelques manies que je développais facilement pour me rassurer. La propreté à la maison, l’évitement des microbes étaient déjà un truc important à l’époque, mais on ne s’en rendait pas malade. J’ai mangé de la terre comme tous les enfants, mis les mains dans des trucs sales, etc. Ma mère était toute pour le développement du système immunitaire par le contact avec les bactéries et tout ça. Je me rappelle, avoir fait un tas de trucs assez dégoûtant et ce n’était pas un problème.»

Il rit, comme en souvenir de moments plus heureux.

"J'aimerais être capable de refaire des truc dégoûtant. Je sais ça doit paraître débile, mais la liberté que j'avais à pouvoir faire n'importe quoi me manque. Après, c'est beaucoup plus sage pour évité de propager toute sorte de trucs."

J'hochai la tête, murmurant ''Je comprends'', alors qu'il continuait.

« Bref, je suis allé avec elle en Afrique. Elle travaillait pour l’OMS et traitait les cas de tuberculose. J’y ai passé une bonne partie de mon enfance en fait. Je m’y suis fait mes premiers vrais amis aussi. Certains parmi ses patients, mais évidemment j’avais des règles à respecter pour éviter la transmission…et à la base ma mère voulait que j’évite les contacts avec eux vu notre prédisposition familiale au niveau des maladies pulmonaires et de notre système immunitaire déficient. Je ne les ai pas toutes suivies. J’étais insouciant et je me faufilais pour voir les gens. J’ai présenté d’autres jeunes non infectés à d’autres qui l’étaient. Mon premier vrai ami est mort parce que je voulais qu’un autre gamin malade puisse également le connaître. Le jeune était en isolation, je n’aurais jamais dû. Après son diagnostic, on m’a fait passer un tas des tests aussi, je n’avais rien. Je sais bien que ce n’est pas ma faute. C’est une bactérie…mais je…me suis toujours senti très mal. Je suis devenu déjà plus soucieux à ce niveau par la suite. C’est devenu bien pire quand ma mère l’a contracté. J’ai insisté pour prendre soin d’elle. Elle me disait quoi faire. Ce que je pouvais faire, je le faisais. Je te laisse imaginer à quel point j’essayais d’aseptiser la pièce avant qu’elle ne décède. Je voulais qu’elle puisse bien respirer et tout ça….Je n’ai pas perdu l’habitude en fait. Maintenant, je préfère un environnement impeccable. Ça me rassure en quelque sorte. C’est comme de m’assurer que c’est sécuritaire pour tout le monde et on évite même les plus petits trucs. Éventuellement, l’acte en soit est devenu rassurant, plus que les idées qui m’amenait à poser le geste. Ça parait débile hein?»

La mort de son ami, la mort de sa mère... la mort d'Elizabeth. Ma respiration s'était figée un instant. Les décès s'entrecroisaient dans ma tête alors que Lawrence jouait avec le pli de mon pantalon, au-dessus de mon genou. Je le regardai faire sans le voir, cherchant en moi une voix qui pourrait me rassurer, me rendre plus fort pour lui. Il en avait besoin. Mais Njörd n'était pas là. Je n'avais que moi. Mes yeux s'emplirent de larmes alors que j'écoutais la suite des confidences de mon ami.

« J’ai bien vu des spécialistes et tout ça, mais j’en avais un peu marre après le décès. Ils auraient voulu que je prenne une médication contre l’anxiété, que je suive des thérapies pour réduire les TOC, etc….etc… »

Il soupira et ses mains apparurent dans mon champ de vision. Deux larmes glissèrent sur mes joues, l'une vint s'abattre sur ses cheveux. Les marques sur ses mains m'apparurent alors clairement, en particulier l'une d'elle, qui parcourait sa main droite. J'étirai un doigt et le glissai sur la cicatrice, notant la rugosité de sa peau, et déglutit péniblement. Ça ne ressemlait pas à...

« Alors oui, en gros, je suis « brisé ». Je me lave les mains entre 25 et 50 fois par jour. Je profite des bouteilles d’antibactérien pour la rapidité de la chose. J’ai certains soucis avec le manque d’ordre également et j’ai une tendance à me trouver facilement d’autres obsessions du genre. Parce que j’ai le sentiment que ça me calme. Cela me permet de mieux réfléchir et de ne pas paniquer, de parler plus lentement, plus clairement lorsque je suis concentré sur une tâche « rassurante ». »


Je laissai tomber ma main sur ma cuisse, fixant toujours les siennes. D'autres larmes étaient apparues et suivis le même chemin que les précédentes.

« Tu m’as demandé quoi aussi déjà? Ah oui…la possession…et Aelter…. C’est euh…délicat…et flou…Je ne me rappelle pas de tout en fait, faute d’alcool et de possibles lésions cérébrales où je ne sais pas trop. Hypnos me dit que c’est un mélange de tout ça, mais j’ai parfois l’impression qu’il me cache des choses. Ça rend le lien de confiance moins solide aussi.»

Je sentais que, si je parlais, je n'aurais pas de contrôle sur ma voix. Mais je ne pouvais pas rester muet après tous ces aveux. Je reniflai une fois, déglutit et finit par dire d'une voix tremblotante.

- Je suis... tellement désolé... Je ne savais pas... Ta mère... La... La mienne aussi est partie, il y a longtemps... Mais elle n'est pas... Tu n'es pas débile, pas du tout. Tu as été... si fort. Tellement fort. Ça a du être... tellement douloureux...

Je portai ma main à mon visage pour en essuyer les larmes, en vain. D'autres venaient les remplacer. Je reniflai à nouveau, mes doigts enserrant son épaule comme pour m'empêcher de tomber à travers mes mots.

- Moi non plus, je ne pourrais pas... revenir en arrière... Njörd... C'est ce qui se rapproche le plus d'une famille pour moi...avec toi...Ethan et Eireen aussi. Je n'en ai pas d'autres. Et... Et maintenant, il est là mais il n'est pas exactement là et... Et elle n'est plus là, elle ne reviendra pas... Et je n'arrives pas à... Je n'arrives pas à... Ça fait que depuis février et... Imaginer être sans lui, c'est...

Ma voix s'était perdue en un sanglot que je ne pouvais plus retenir.

- Comment... Comment on fait... pour passer par-dessus la mort de quelqu'un ?


-----------------------------------------------------------------------


« Si je l’avais laissé mourir…Il me laissait son corps…Je n’aurais rien détruit. Mais tu vois…Encore là, je ne pouvais me résoudre à simplement le laisser aller….C’est bon signe non? Alors pourquoi j’ai encore ce genre de pensées? »

Je regardai Hypnos se mettre à retirer la peinture de l'échelle avec ses ongles alors que j'observais ses ailes, navré. Je me permis de glisser un doigt dessus, en appréciant la texture douce, avant de lui répondre.

- Tu es une divinité ailée. La liberté vous importe sans aucun doute plus que tous les autres.


Je lui révélai alors ce qui était arrivé à ma première possédée. Je refusais de la nommée ''protégée'', parce que j'avais été incapable de le faire. Puis, je lui proposai d'aider Lawrence à se battre contre la direction, à trouver une solution à nos deux problèmes, humain et divin. Seulement, au moment où ces mots traversèrent mes lèvres, je pâlis, les yeux écarquillés,  réalisant ce que j'avais oser dire. Hypnos avait lui-même réaliser l'erreur de mes paroles.

« Hors de question que je laisse Lawrence dans les circonstances. Même si on trouvait un moyen, ils vont les tuer parce qu’ils en savent trop et….je sais qu’il y a un moyen de déposséder quelqu’un…ça s’est déjà fait. Moi et Lawrence l’avons vu. Enfin, pas vu vu, mais…son ancien colocataire s’est vu attribuer une nouvelle divinité et donc dépossédé, puis « reposséder ». Il avait toutefois failli en mourir. C’était exceptionnel comme situation, paraissait-il. Et…Lawrence ne veut pas me voir partir…ça je sais... Il croirait que je l’abandonne. Mais tu as raison. En plus Lawrence serait particulièrement heureux que je l’aide à chercher. Il sait que je lui cache des choses…à la demande de la direction, comme toi certainement….et pour son bien à lui, même s’il ne veut pas me faire confiance sur ce point. Ça le détruirait s’il savait. »

Il se laissa retomber, tête en bas, agripper aux barreaux par ses jambes, alors que je me maudissais d'avoir proférer ces mots. Savoir que la direction avait le pouvoir de déposséder quelqu'un pour le faire posséder par une autre divinité me donna la chair de poule, augmentant mon ressentiment à leur égard. Je serrai les barreaux de chaque côté de moi à nouveau entre mes mains, menaçant de les arracher.

« Arghh…Je n’arrive pas à trouver un équilibre entre ce que l’on exige de nous et mon protégé. Lawrence est tellement curieux! S’il se fichait de tout, ce serait tellement plus simple!»


Quelques gouttes d'eau me tombèrent dessus, me ramenant au moment présent, alors qu'Hypnos se redressait. Je sentais son regard sur moi, bien que je n'osais le croiser. Puis,

«Tu as dis...que tu as dû éliminer ton dernier possédé. Pourquoi? Pour être franc, Lawrence est mon premier, et dernier, j'ose espérer.»

Regardant toujours devant moi, la mâchoire serrée, les muscles de mes avant-bras contractés, ma voix vibra en moi, sombre comme les tempêtes qu'on voyait venir de loin.

- Je te le souhaite, Hypnos. Je te souhaite de ne jamais vivre...

Je tournai alors mes yeux au sol, forçant mes mains à relâcher leur prise, et m'y laissai retomber, avançant jusqu'à la limite du globe aquatique où je glissai ma main. Je fermai les yeux au contact de l'eau et inspirai plusieurs fois. Mes épaules se relâchèrent et je ressentis plus que jamais le poids des millénaires sur elles. Puis, gardant mes doigts contre la surface aqueuse, je me tournai vers Hypnos.

- Je suis désolé... Je n'aurais jamais du te proposer cela... Quel idiot, bien sûr que la direction l'aurait tué !

Je relâchai brusquement le contact avec la sphère et retournai m'assoir sur le sol, dos contre la structure, genoux relevés sur lesquels je posai mes avant-bras. Je restai silencieux un moment avant de répondre à sa question,

- Elle était encore jeune lorsqu'elle est arrivée. Tout juste sortie de l'Université où elle avait terminé ses cours tardivement. Elle rêvait de devenir professeur depuis sa jeunesse mais... elle avait dû les remiser, pour plus tard. Lorsqu'enfin, elle a eu son premier poste à Immortalia, elle était si heureuse. Elle ne savais pas que ça impliquerait d'être... avec quelqu'un d'autre qu'elle-même. Elle est passée par la 3.4, est sortie de l'infirmerie le même jour. Le lundi suivant, elle commençait à donner ses premiers cours. Elle enseignait les mathématiques. C'est elle qui avait installé l'aquarium dans la salle de classe spéciale. Pour pratiquer son pouvoir. Elle n'avait pas de problèmes avec la direction...  Puis, un jour, les poissons lui ont raconté ce qu'ils avaient entendu dans la salle. La vérité concernant le départ d'un élève. Annihilé.

Je serrai les dents et inspirai à nouveau avant de poursuivre.

- C'est là qu'elle s'est rendue compte pour la première fois du danger du pensionnat. Elle ne pouvait pas rester là les bras croisés, à voir des jeunes se faire tuer par un mégalomanes aux projets douteux. Elle a confronter la direction. On l'a menacé sévèrement. Les poissons qui avaient parlé ont été tué, sauf deux... Rosa et Bernard. Ils montent la garde, doivent s'assurer qu'aucun autre ne parlera. Bobby, l'escargot, savait des choses... Quant à ma possédée... Elle s'est tut. Jusqu'à ce qu'il y ait d'autres disparitions. Deux élèves. Puis trois. Elle s'est impliquée de nouveau. Beaucoup trop... On a menacé la sécurité de son fils, qui habitait ailleurs à ce moment-là. Elle s'est tenue à carreau, jusqu'à ce qu'elle découvre le nom de celui-ci sur la liste des futurs élèves... Ça a été trop. Elle a ordonné qu'on retire son fils de la liste, qu'il était hors de question qu'on se serve de lui... On a ordonné qu'elle retourne à la salle 3.4...

Je me recroquevillai, la tête entre mes mains. Ma voix s'était faite de plus en plus dure au fil de mon récit et je ressentais la douleur de son angoisse encore aujourd'hui, lorsqu'elle comprit qu'elle ne pourrait plus jamais revoir sa famille.

- Je ne voulais pas... Je me suis battu pour rester, pour qu'elle vive...

Je me redressai, le visage tordu de haine.

- Il y a, dans cette salle, un force plus dangereuse que nous. Plus destructrice. J'ai été aspiré de son corps contre mon gré. Derrière, il n'est resté que de la chaire qui était encore chaude lorsqu'elle a heurté le sol, inerte.

Je tournai mon visage vers Hypnos, le désespoir inscrit sur ses lignes.

- Excuse-moi, j'ai été si égoïste... Je ne visais pas Lawrence en particulier mais je ne voulais pas... Je ne veux pas revivre cette douleur. Je ne veux surtout pas perdre Alistair. Mais je ne veux pas non plus que tu aie à la vivre, ni que Lawrence en pâtisse... Excuse-moi d'avoir même oser proposer cela... J'ai été ignoble...

Je tournai la tête vers le sol à nouveau, honteux.

- Tu as raison plutôt, de lui cacher des choses. Tu le protèges sans aucun doute mieux que je ne pourrai jamais protéger les miens. Je n'ai pas réussis à la protéger... Avec Alistair, je... Il ne pose pas beaucoup de questions, il accepte si facilement les choses, même si ça lui fait peur... Elle était pareille, au début... Et j'ai peur qu'il sache, qu'il finisse par comprendre à quel point le danger est présent, pour lui comme pour ceux qu'il aime... J'ai peur qu'il sache qu'il partage son corps avec une bombe à retardement et que ce n'est pas moi qui contrôle le décompte... J'ai peur qu'il sache que—

Je m'arrêtai de parler brusquement en redressant la tête, alerte. Alistair, j'avais entendu son appel. Je me levai et m'approchai de la bulle, observant à travers sa transparence le sommet du toboggan sur lequel les garçons étaient installés.

- Donne-moi un instant, dis-je à l'intention d'Hypnos.

Je tournai toute mon attention vers mon protégé, qui pleurait. Il n'était pas en danger, me rassurai-je. La digue avait cédé. Soulagé, je revins reprendre ma place au sol.

- Je crois que ton protégé saura s'occuper de lui, dis-je à mon homologue avec un soupir.

L'interruption m'avait calmé et j'avais croisé mes mains sur mes cuisses allongées.

- Je suis un lâche. La direction doit tomber pour que nous soyons tous libres... mais, si j'étais courageux, si je voulais vraiment partir et libérer les gens, je n'hésiterais pas à sacrifier quelques jeunes maintenant pour le futur des suivants...

Je poussai un long soupir.

- Tu es le premier à qui j'en parles... Et, même si je suis lâche, je préfères savoir mon protégé en vie plutôt que mort à servir un dessein dont on ne connait pas l'issue... Je préfères ton protégé en vie pour la même raison... Je suis désolé de t'avoir proposer cela...



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyMer 27 Juil - 2:41

Repos et confidences

feat. Alistair


Alistair avait passé son doigt sur ma cicatrice et par réflexe j’avais retiré brusquement mes mains vers ma propre personne. C’était plutôt marrant de constater ce malaise considérant que j’étais entièrement appuyé contre lui, mais il s’agissait d’un réflexe que voulez-vous. J’me forçai à étendre de nouveau les mains ayant peur de l’avoir offusqué et me convainquant que je ne devais pas me sentir mal d’afficher ce stigmate de ma stupidité. Après un moment, je réalisai aussi un peu d’humidité dans ma chevelure. Un tout petit poids vers lequel je tendis la main pour vérifier ce dont il s’agissait. Au même moment, Alistair renifla et je ne pris pas longtemps à comprendre. Je m’éloignai et me retournai vivement pour apercevoir mon ami en larme et la voix tremblotante m’exprimer en quoi les aveux que je venais de faire l’avaient atteint et ce qu’il en pensait.

- Je suis... tellement désolé... Je ne savais pas... Ta mère... La... La mienne aussi est partie, il y a longtemps... Mais elle n'est pas... Tu n'es pas débile, pas du tout. Tu as été... si fort. Tellement fort. Ça a du être... tellement douloureux...


Après une brève pause de larmes et de nouveaux reniflements, il avait poursuivi.

- Moi non plus, je ne pourrais pas... revenir en arrière... Njörd... C'est ce qui se rapproche le plus d'une famille pour moi...avec toi...Ethan et Eireen aussi. Je n'en ai pas d'autres. Et... Et maintenant, il est là, mais il n'est pas exactement là et... Et elle n'est plus là, elle ne reviendra pas... Et je n'arrive pas à... Je n'arrive pas à... Ça fait que depuis février et... Imaginer être sans lui, c'est...


Mon ami sanglotais et je me sentais soudainement impuissant et désemparé. Allez Lawrence! Ressaisi-toi! Il a besoin de toi! Cesse de te plaindre! Tu as toujours une conseil à donner! Tu écoutes toujours!

- Comment... Comment on fait... pour passer par-dessus la mort de quelqu'un ?


Wow...il avait de ces questions par contre....Je pris un moment pour y réfléchir, quelques secondes. Profondément navrée d'avoir causé cette détresse, mon expression faciale voulait tout dire. Sans réfléchir, je m’élançai le prendre dans mes bras et le serrant très fort pour le réconforter. Tout ce que je voulais était retrouver le Alistair avec qui j’avais fait la course. Si j’avais pu presser les larmes de son corps pour qu’il n’en reste plus et que tout revienne normal je l‘aurais fait! J’avais été idiot de lui parler de tout ça. Ce n’était pas si mal après tout.

« Je m’excuse tellement, mais tellement. Je ne voulais pas te ramener tous ces souvenirs et tout ça…Je euh…Tu sais que ce n’est pas si grave hein, pour moi je veux dire. Je m’en suis remis. Pas mal…c’est de mieux en mieux…Roooh….Ali? À dit moi quelle vitesse je dois battre des ailes pour sécher ça? S'il te plait...»

Un brin d’humour, de mensonge et de réalité dans cette phrase, je ne voulais pas mentir, mais la priorité allait au maintien du bonheur d’Alistair et je sentais que j’avais mis le doigt où il ne fallait pas.

« Je suis navré pour ta mère. Je ne savais pas que tu l’avais perdue. Tu sais…si tu as besoin d’en parler je suis là hein! Et bon pour ce qui est de passer par-dessus la mort de quelqu’un…je ne crois pas que ce soit possible…Si tu y tenais. Je veux dire, c’est toujours douloureux d’y penser. Reste qu’il vaut mieux s’attarder sur les bons souvenirs. Personnellement j’essaie d’oublier les souvenirs de ma mère dans ses derniers moments, malade. En revanche je ne veux pas tout oublier. Même malade on a passé beaucoup de temps et même du bon ensemble à discuter. Je crois qu’il vaut mieux honorer leur mémoire en rappelant leurs histoires, en n’acceptant pas qu’elles soient oubliées. Tu as surement de très bons souvenirs de ta mère. Raconte. Tu verras ça fait du bien. Ça n’empêche pas qu’elles nous manquent, mais tu vois…Il vaut mieux se rappeler leur vécu que leur décès. Elles-mêmes, elles aimeraient certainement être remémorées comme des gens vivants et pleins de projets. Ma mère à sauver des tas de gens, elle a donné sa vie pour! Elle m’a montré tout ce que je sais pour faire mon possible dans une situation qui nécessite des soins. Elle m’a fait découvrir le monde….appris la danse, même si je ne voulais pas vraiment au départ. Ça s’est finalement avéré utile. Toi? Elle a fait quoi? T’as surement des bons souvenirs dans le genre? »


Je marquai une pause, lui laissant le temps de répondre, mais je ne pus retenir ma dernière question.

« …Euh…désolé…je dois demander…hummm comment dire? Ethan et Eireen. Je ne connais pas beaucoup Eireen. Nous sommes dans la même classe, mais on parle peu tous les deux. Elle semble sympathique quoique…parfois un peu froide, mais peut-être parce qu’elle parle peu justement. Et franchement…je dois poser LA question parce que ça me démange…Comment peux-tu considérer Shaw comme de la famille? Tu le connais bien? Comment? J’ai de la difficulté à voir le lien avec…toi. Je le connais sans doute mal, mais il ne me semble pas du type « famille ». Hum….Tu es certain qu’il ne t’utilise pas? Il est un peu bully dans son genre…parfois…et a une attitude…comment dire…difficile? J’veux dire…toi t’es genre…gentil, respectueux et tout….t’es sur qu’il te…enfin j’espère qu’il te respecte non?»

Mon commentaire était sans doute rempli de jugements et j’en étais conscient. De ce que j’en savais, c’était un imbécile qui s’amusait aux dépens des autres…dont les miens. J’avais donc un peu peur qu’il fasse de même avec mon ami s’ils étaient proches et qu’Ali était dans une situation de détresse morale ou psychologique. Je ne voulais pas que rien ne lui arrive. C’était une chose de s’en prendre à moi, mais on ne touchait pas mes amis.
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- Tu es une divinité ailée. La liberté vous importe sans aucun doute plus que tous les autres.

J’avais souri à cette affirmation. S’il savait comment il avait raison, mais aussi à quel point cette affirmation paraissait drôle comme j’avais toujours vécu dans un environnement sous-terrain, immense certes, mais pas au grand air comme on m’imaginait souvent. Reste, la nuit je me permettais la liberté de voler librement…c’était la bonne époque. Je n’étais pas confiné dans la tête d’un petit étudiant maigrichon limité par sa nature humaine. Malgré tout, j’avais appris à aimer la compagnie de ce petit être physiquement limité.

La conversation était toutefois rapidement devenue plus sérieuse. Nous nous demandions en fait qu’elle fût notre rôle en tant que divinités possesseures de ces deux étudiant qu’étaient nos protégés. Ambivalent à savoir si nous préférions les protéger ou régler la situation une bonne fois pour toutes, avec ou sans leur aide…La situation était pour le moins complexe.

J’avais finalement osé lui demander pourquoi Alistair était son second possédé, car oui la question s’imposait. Jamais je n’aurais osé tuer Lawrence….En fait je le disais maintenant, mais savait que la faiblesse d’être tenté par un corps utilisable était forte….Qui étais-je pour juger Njörd après seulement avoir pensé à prendre possession de mon rouquin préféré. J’attendis donc sagement une explication. Il devait avoir une raison valable…et comme prévu, c’était bien le cas. Je notai la soudaine agitation de Njörd qui jouait avec les barreaux de la structure, allait toucher à la sphère, descendit au sol pour s’y installer. Le sujet lui était apparemment très délicat. Les mots sortant de sa bouche semblaient aussi difficiles à exprimer et au fur et mesure je comprenais pourquoi. Sa dernière possédée était une enseignante ayant pris les jeunes en pitié lors des annihilations. La détresse du dieu de la mer se faisait de plus en plus audible dans le ton dur de sa voix. Je descendis de mon perchoir, mes pieds se posèrent doucement au sol et ne relevèrent pratiquement pas de sable tant j’étais léger. Je m’approchai de mon nouveau comparse. Allant prendre place en petit bonhomme à ses côtés pour me mettre à son niveau, prenant appui sur ma main placée devant moi. Il avait beau être d’un autre panthéon, je ne sentais pas de distance entre nous, pas de limitation. Les sages paroles de mon possédé me revenaient en mémoire. La division entre panthéons ne fait que diviser nos forces. C’était de l’un de ces moment dont il parlait et espérait ou des membres de panthéons différents réunis consisteraient en une force autant morale que de pure puissance. Dans ce cas-ci, j’avais l’impression que nous pouvions nous épauler moralement en n’étant plus être enfermer dans nos propres possédés, notre petit monde fermé. Je réalisais que moi et mon possédé pouvions servir de lien entre ces divinités de panthéons divers. Notre pouvoir était nul disait-on…dormi sert à quoi? Eh bien, lui et Victoria avaient mis le doigt sur quelque chose d’intéressant en nous introduisant moi et Heimdall…puis ici…moi et Njörd. Il s’agissait d’un pouvoir exceptionnel. J’avais le sentiment d’être utile. Je me promis d’en faire la remarque à mon collègue…après avoir terminé de l’écouter, lui qui s’excusait à présent pour ses propos précédents.

- Tu as raison plutôt, de lui cacher des choses. Tu le protèges sans aucun doute mieux que je ne pourrai jamais protéger les miens. Je n'ai pas réussi à la protéger... Avec Alistair, je... Il ne pose pas beaucoup de questions, il accepte si facilement les choses, même si ça lui fait peur... Elle était pareille, au début... Et j'ai peur qu'il sache, qu'il finisse par comprendre à quel point le danger est présent, pour lui comme pour ceux qu'il aime... J'ai peur qu'il sache qu'il partage son corps avec une bombe à retardement et que ce n'est pas moi qui contrôle le décompte... J'ai peur qu'il sache que—

« Tout d’abord… Tu n’as pas à t’excuser. Ce n’était pas idiot. Au contraire, c’est brillant. Tout dépendamment où l’on souhaite mettre notre énergie, dans quelle cause. Ce n’est tout simplement…pas simple…comme décision à prendre et je ne crois pas être en mesure de prendre décision radicale maintenant. Ensuite, je n’aurais sans doute pas fait mieux en ce qui concerne ton ancienne protégée. Je suis désolé d’entendre toute cette histoire. Et finalement, je m’excuse d’avance, car Lawrence n’aura pas une bonne influence sur ton possédé si ton objectif est de le garder ignorant. En revanche…s’ils ouvrent tous deux les yeux…mais apprennent à être patients avant de faire des stupidités et foutre leur vie en l’air…ce que mon possédé pourrait apprendre du tien tout comme le tien pourrait apprendre à creuser les informations et développer sa curiosité…cela pourrait donner des résultats…intéressants. Tu en penses quoi…? »


Je fus coupé dans mon élan alors que mon interlocuteur porta attention à son possédé. Honte à moi j’avais pratiquement oublié le mien qui était apparemment dans une profonde détresse. Je portai donc moi-même attention à ce dernier.

- Je crois que ton protégé saura s'occuper de lui, soupira Njörd.

« Ouuaiiis…je crois aussi… », répondis-je, incertain que Lawrence était dans un bon état pour le faire, mais le souhaitant profondément pour ne pas décevoir la divinité. Je décidai de donner une chance aux deux jeunes et rapporter mon attention sur le marin.

- Je suis un lâche. La direction doit tomber pour que nous soyons tous libres... mais, si j'étais courageux, si je voulais vraiment partir et libérer les gens, je n'hésiterais pas à sacrifier quelques jeunes maintenant pour le futur des suivants...

Il soupira longuement.

- Tu es le premier à qui j'en parle... Et, même si je suis lâche, je préfère savoir mon protégé en vie plutôt que mort à servir un dessin dont on ne connait pas l'issue... Je préfère ton protégé en vie pour la même raison... Je suis désolé de t'avoir proposé cela...

«Eh bien! Tu en parles à la bonne personne! Et je te l’ai dit, ne t’en veux pas, ne soit pas désolé. On fait comme on peut.», affirmais-je avec une confiance renouvelé par le souvenir des paroles de mon protégé.

« Bon! C’est plus dur à dire qu’à faire, de se pardonner, j’en sais quelque chose.  Tu l’a vu il y a quelque minutes à peine, mais tu sais quoi? Un jeune garçon dans un élan de sagesse surprenant m’a déjà dit qu’il trouvait dommage que les étudiants et les dieux soient divisés en panthéon. Que nous serions bien plus forts et aurions un poids de décision bien plus important si tous s’alliaient en cessant de se prendre pour les êtres suprêmes destinés à écraser les autres dans la réalité ou dans des petits concours de cagnottes étudiantes. Car ce sont ce genre de divisions qui nous rendent faibles, même les plus anodines. Je ne l’ai d’abord pas considéré comme un fait ou opinion si importants ou de grande valeur…parce que soyons franc, les Grecs sont les meilleurs… », Ajoutais-je à la blague en riant.

« Mais aujourd’hui je réalise que j’ai le pouvoir de créer ce lien que mon possédé souhaite tant créer entre lui et ses amis, lui et les autres étudiants et toutes leurs divinités…et si on utilisait cela à notre avantage pour faire ça discrètement…Sans brusquer les choses…établir des liens… Je crois que ce serait un bon début n’est-ce pas? Le simple fait de se parler de vive voix ici est exceptionnel! Tu en convient? Non?! Seuls, nous avons tous fait des bêtises en tentant de faire du mieux que nous pouvions et nous sommes trop faibles pour lutter. En groupe nous serions tellement plus forts. Lawrence avait, commencé un tel projet avec une jeune fille autrefois possédé par Heimdall. Ce projet a été coupé plutôt drastiquement et il ne s’en rappelle pas…il faudrait le lui rappeler. Je ne sais pas encore comment le faire sans risquer de le faire tuer ou de le déstabiliser moralement…mais crois-moi…lorsqu’il a une idée dans la tête, il ne l’a pas dans les pieds. »


Pour appuyer mes paroles, j’avais pointé d’abord ma tête et les pieds pointés de mon interlocuteur qui avaient étendu ses pieds vers l’avant et c’est alors que je constatai…

« Wow…vous avez des pieds exceptionnels mon cher Vanir… », dis-je en riant, trouvant mes propos particulièrement étranges et drôles.

« Alors c’est ça avoir le pied marin? », ajoutais-je en sifflant d’admiration, usant d’humour pour détendre le sujet un peu trop sérieux qui s’était installé un peu plus tôt. En effet, j’éprouvais un certain malaise à l’idée de proposer ce que j’avais tenté de sortir de la tête de mon possédé depuis des mois…des envies de révoltes, pour sa propre sécurité. Décidément Lawrence avait mauvaise influence sur moi.

"Mais sérieusement, Njörd, du Panthéon des Nordiques, du groupe des Éternels Asgard à la cravate verte, Dieu de la Mer et des Vents, je vous trouve fort sympathique et ne serait pas contre une alliance. Seriez-vous prêt à suivre les idées farfelus de mon possédé au risque de faire encore plus de bêtises, mais cette fois en bonne compagnie?"



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyMar 2 Aoû - 1:53

 

No more lonely

Feat Lawrence, Hypnos et Njörd


Lorsque je sentis les bras de Lawrence passer autour de moi et me serrer contre lui, je passai les miens autour de sa taille et m'y agrippai aussi fort que possible, sanglotant. Je pleurais pour Elizabeth mais aussi parce que je m'en voulais de ne pas être assez fort pour mon ami, alors qu'il était celui qui en avait le plus besoin. Entre deux sanglots, je lui répétais ''Je suis désolé'', incapable de lui exprimer plus clairement les raisons de mes excuses. Lui-même semblait s'en vouloir.

« Je m’excuse tellement, mais tellement. Je ne voulais pas te ramener tous ces souvenirs et tout ça…Je euh…Tu sais que ce n’est pas si grave hein, pour moi je veux dire. Je m’en suis remis. Pas mal…c’est de mieux en mieux…Roooh….Ali? À dit moi quelle vitesse je dois battre des ailes pour sécher ça? S'il te plait...»

J'avais d'abord secoué la tête sur son torse pour lui signifier que ce n'était pas de sa faute, que oui, c'était grave pour lui, mais, en entendant son trait d'humour mes sanglots devinrent éclats de rire étouffés. Je reniflai et me redressai, relâchant mon étreinte autour de lui. De mes mains, j'effaçai les larmes sur mon visage. Elles continuaient de couler mais plus lentement. Mon souffle étaient parfois pris de hoquet, sans plus. Je reniflai à nouveau.

« Je suis navré pour ta mère. Je ne savais pas que tu l’avais perdue. Tu sais…si tu as besoin d’en parler je suis là hein! Et bon pour ce qui est de passer par-dessus la mort de quelqu’un…je ne crois pas que ce soit possible…Si tu y tenais. Je veux dire, c’est toujours douloureux d’y penser. Reste qu’il vaut mieux s’attarder sur les bons souvenirs. Personnellement j’essaie d’oublier les souvenirs de ma mère dans ses derniers moments, malade. En revanche je ne veux pas tout oublier. Même malade on a passé beaucoup de temps et même du bon ensemble à discuter. Je crois qu’il vaut mieux honorer leur mémoire en rappelant leurs histoires, en n’acceptant pas qu’elles soient oubliées. Tu as surement de très bons souvenirs de ta mère. Raconte. Tu verras ça fait du bien. Ça n’empêche pas qu’elles nous manquent, mais tu vois…Il vaut mieux se rappeler leur vécu que leur décès. Elles-mêmes, elles aimeraient certainement être remémorées comme des gens vivants et pleins de projets. Ma mère à sauver des tas de gens, elle a donné sa vie pour! Elle m’a montré tout ce que je sais pour faire mon possible dans une situation qui nécessite des soins. Elle m’a fait découvrir le monde….appris la danse, même si je ne voulais pas vraiment au départ. Ça s’est finalement avéré utile. Toi? Elle a fait quoi? T’as surement des bons souvenirs dans le genre? »

Impossible de passer par dessus la mort de quelqu'un ? Mon coeur se serra et je respirai difficilement quelques fois avant d'essuyer de nouveau mon visage. Je passai mes mains trempées sur mon pantalons puis déglutis. Il me fallait tout de même régler le quiproquos. Je n'avais pas envie de me souvenir de ma mère. Ma voix était rauque et je tentai de l'éclaircir à mesure de mes explications.

- Ma mère n'est pas morte... Elle est juste... partie, elle m'a abandonné quand j'avais 4 ans. Elle m'a laissé en famille d'accueil... Mais... j'aurais pu avoir une autre mère...

Je sentis mes yeux s'emplir de larmes à nouveau. Lorsqu'elles s'écoulèrent, je les chassai d'un mouvement rapide des mains.

- Je suis désolé, ce n'est pas... pas pareille du tout... J'ai appris hier qu'elle est décédée... Elle s'appelait Elizabeth.

Je pris une pause, ramenant mes genoux contre moi pour y poser mes avant-bras croisés. Des souvenirs heureux. Se rappeler des souvenirs heureux. Je pouvais sans doute y arriver. Si ça pouvait aider... Je posai mon menton sur mes bras et pris une longue inspiration.

- Quand je suis arrivé chez elle, ce qui m'avait frappée, c'était sa chaleur et son sourire. Elle m'a accueilli comme si j'étais un cadeau qu'elle attendait depuis longtemps. Deux autres filles habitaient chez elle, des jumelles plus jeunes que moi, elle les appelaient ''ses filles''. Et puis, la première fois qu'elle a parler de moi en disant ''mon fils''...

Je déglutis et baissai les yeux.

- J'ai souhaité rester avec elle pour toujours. J'avais déjà fait 3 familles avant la sienne et elle était la première à me faire sentir... comme un membre à part entière d'une vraie famille. Je me disputais parfois avec Kendra et Laura... Elles aimaient bien m'embêter en se faisant passer pour l'autre ou en faisant équipe pour des coups bas. Elles étaient très chiantes en fait.

J'eus un bref sourire en me rappelant quelques-uns de leurs mauvais coups, attristé ensuite par la pensée qu'elles n'iraient pas rendre un dernier hommage à cette femme qui avait tant fait pour nous.

- Mais je ne me sentais pas comme un étranger dans cette maison. Le matin, quand on se réveillait, avant de partir pour l'école, on mangeait tous ensemble sur le grand canapé, collés les uns contre les autres, en regardant des dessins animés. J'étais toujours à droite d'Elizabeth et, quand nous avions fini de manger, elle passait ses bras autour de nos épaules, Laura sur sa gauche, et prenait Kendra sur ses genoux et nous nous blottissions ainsi contre elle devant la télévision jusqu'à ce qu'on doive partir.

Je levai les yeux au ciel, en oubliant presque que ce n'était qu'un rêve.

- Elizabeth était toujours tellement... optimiste. Elle aimait les couleurs éclatantes, chaque pièces principales de la maison étaient comme elle, chaleureuse et ouverte. Elle disait souvent ''Il n'y a pas de problèmes, que des solutions.'' Mais... je crois que, même elle, elle a pris un sacré coup quand elle a appris...


J'inspirai doucement.

- Elle a appris qu'elle avait le cancer après seulement un an. Son mari, qui était camionneur, donc rarement à la maison, est revenu et s'est pris un emploi de livraisons plus près pour pouvoir l'aider. Mais ça ne payait pas autant alors, ils ont du faire un choix. Ça a été un choc pour nous tous lorsqu'elle nous l'a appris, nous disant du même coup qu'on ne pouvait plus rester avec elle.

Je ressentis le besoin d'apporter des précisions à mon ami, levant les yeux vers lui.

- D'habitude, c'est notre travailleur social qui nous contacte lui-même lorsqu'on doit quitter une famille. Le mien appelait parfois le soir, après le travail, pour prendre de mes nouvelles, mais pas d'appel d'Isaac tôt le matin voulait dire ''pas de changement, tout va bien''. Elizabeth a été la seule à nous dire elle-même la vérité, à nous expliquer si clairement ce qui se passait qu'on ne pouvait pas lui en vouloir. Enfin, je ne pouvais pas lui en vouloir. Kendra a piqué une crise, Laura l'a regardée comme si elle venait de commettre un crime. J'ai serré Elizabeth dans mes bras. J'avais peur pour elle mais il fallait qu'elle aille bien, qu'elle survive...


Je ne pu réprimer un nouveau sanglot et posai une main sur ma bouche.

- Elle s'est battu, a survécu pendant 7 ans. Isaac me donnait de ses nouvelles parfois, lorsqu'il en recevait... Mais je crois qu'elle ne voulait pas... Qu'elle ne voulait pas qu'on s'inquiète trop pour elle... Et... J'aurais tellement voulu... Pouvoir lui dire tout le bien que je penses d'elle. Mais je restais rarement plus d'un an dans une même famille... Avec le changement constant, je ne pensais plus aussi souvent à elle, je me disais, d'une façon, pas de nouvelles, bonnes nouvelles... Mais elle n'est plus là et je... Je n'ai jamais pu lui dire que j'aurais aimé qu'elle soit ma vraie mère...

Je reniflai et laissai les larmes débordées de mes yeux.  

- J'ai eu... des familles gentilles après elle mais jamais... jamais aussi proche. J'en ai eu marre d'être toujours un étranger parmi eux. Il manquait... Il manquait ce quelque chose, le contact physique d'une vraie famille... Une famille qui n'a pas peur de se dire qu'ils s'aiment et sont là les uns pour les autres... Elizabeth, c'était ça... J'aurais pu...

Je me tus, songeant à mes amis, cette nouvelle famille que je tentais de me construire, que j'aurais un jour. J'espérais être à la hauteur de ce qu'Elizabeth m'avait appris. Être pour d'autre ce qu'elle avait été pour moi. Lui permettre d'exister à travers moi, à travers ses enseignements. La réalisation me rassura. Lawrence parla alors.

« …Euh…désolé…je dois demander…hummm comment dire? Ethan et Eireen. Je ne connais pas beaucoup Eireen. Nous sommes dans la même classe, mais on parle peu tous les deux. Elle semble sympathique quoique…parfois un peu froide, mais peut-être parce qu’elle parle peu justement. Et franchement…je dois poser LA question parce que ça me démange…Comment peux-tu considérer Shaw comme de la famille? Tu le connais bien? Comment? J’ai de la difficulté à voir le lien avec…toi. Je le connais sans doute mal, mais il ne me semble pas du type « famille ». Hum….Tu es certain qu’il ne t’utilise pas? Il est un peu bully dans son genre…parfois…et a une attitude…comment dire…difficile? J’veux dire…toi t’es genre…gentil, respectueux et tout….t’es sur qu’il te…enfin j’espère qu’il te respecte non?»


Un petit sourire attristé se dessina sur mes lèvres. Je savais ce qui se disait au sujet d'Eireen et d'Ethan, la première étant souvent décrite comme une beauté froide, le second, comme un impudent, et encore, c'était sans doute l'expression la plus tendre à son égard parmi celles que j'avais entendue. Même Lawrence n'était pas épargné des commentaires de mes condisciples et, si je préférais moi-même les ignorer, je pouvais comprendre que, si on ne se fiait qu'à la surface et aux opinions des autres, il était facile de ne pas tenir les gens en très haute estime. Je tenais cependant à ce que mon ami sachent les sentiments qui m'habitaient pour eux. Ethan... Je voulais convaincre Lawrence qu'il n'était pas exactement celui qu'il paraissait être en public mais je sentais que ça serait difficile. Je me contentai donc de lui expliquer.

- Ethan est mon colocataire. Il a aussi été le premier à qui j'ai parlé, pour ma mère. On a un... passé similaire à ce niveau.

Je déglutis en espérant que celui-ci ne m'en voudrait pas d'avoir partager cette brève information avec Lawrence. Je n'aurais pas aimé qu'il fasse de même avec d'autres.

- Il a aussi été le premier à me dire que j'avais le droit de lui en vouloir. Ç'a été... libérateur. Je ne m'étais pas rendu compte que... que je lui en veux toujours...

Je n'osais pas relever les yeux, fixant le sol d'un air absent. Je passai mes mains dans mes cheveux avant de les faire glisser sur mon visage, accotant ma tête contre les barreaux avec un long soupir. Le sujet restait toujours aussi délicat pour moi.

- Je ne me sens pas utilisé par lui, pas jusqu'à présent du moins. Je sais que ce n'est pas un type très... recommandable. Mais, au-delà de ses défauts, il sait s'occuper des gens. Il est peut-être un peu... direct dans ses façons de faire mais... Il assume. Et je crois que, d'une façon, ça m'aide à assumer aussi... Et Eireen...

Repenser à la rouquine me fit sourire timidement à travers mes larmes.

- Je l'ai connue à la piscine. Elle m'apprend à nager et, au fil des rencontres, nous nous sommes rapprochés. Elle n'est pas très expressive au début, c'est vrai, mais elle a le coeur sur la main. Et ses câlins sont si réconfortant. Elle...

J'avais passé mes bras autour de mon corps en pensant à ce contact mais maintenant, j'hésitais à poursuivre. Je jetai un coup d'oeil à mon ami. Est-ce que... Est-ce qu'il me verrait toujours de la même façon s'il savait ? Mon coeur se mit à cogner contre ma cage thoracique et je sentis mes mains s'humidifier.

- Elle...

Elle sait que je suis gai. C'étaient les mots que je voulais pouvoir dire à Lawrence, qui restaient prisonnier entre mes cordes vocales. La peur s'agrippait à ma gorge. ''Ça m'aide à assumer aussi.'' C'était ce que j'avais dit à propos d'Ethan une minute à peine auparavant. Mais, Lawrence avait beau être mon meilleur ami, je n'arrivais pas à lui avouer. Ma phrase resta en suspens alors que je le regardais, désemparé.

- Je m'excuses de m'être... laisser emporter comme ça... Je ne voulais pas, je voulais juste... C'est si récent...

Le changement de sujet n'avait pas été trop brusque. Peut-être que Lawrence en resterait là, même si, en mon for intérieur, j'en doutais. Je tenais quand même à lui dire,

- Tu es... tu es comme un frère pour moi et je... Enfin, je crois que c'est important que tu le saches. Et que... Que tu sois remis ou pas... Je suis là pour toi. Pour t'écouter. Et, si on ne va pas bien tous les deux, ensemble, on ira mieux. Okay ?

J'étirai la main vers la sienne, la serrant brièvement avant de relâcher, me rendant compte qu'il s'agissait de sa main scarifiée. Je la pris délicatement entre mes mains, me rappelant qu'il l'avait vivement retirée plus tôt avant de la montrer à nouveau avec hésitation. Je ne touchai pas à la cicatrice cette fois, me contentant de regarder.

- Je m'excuse de l'avoir touché, est-ce que ça fait encore mal ? Comment est-ce arrivé ?

----------------------------------------------------------

J'avais vu Hypnos se poser à mes côtés, sans le regarder. Je craignais que son opinion de moi ait changé après mes aveux, mais, à mon grand soulagement, il n'en fut rien. Il s'excusa d'ailleurs lui-même de la mauvaise influence qu'aurait Lawrence sur Alistair. Je me tendit à l'idée de ce qui pourrait arriver s'il se mettait à chercher des réponses. J'avais peur pour lui mais, s'il était avec son ami, peut-être que... Ami qui s'occupa d'ailleurs de lui lorsque la crise arriva. Je fut reconnaissant envers Lawrence. Oui, peut-être qu'à eux deux, ça pourrait aller. Mon ancienne possédée avait été si seule, trop têtue pour mettre d'autres qu'elle en danger. Je ne l'avais d'ailleurs pas encouragée à chercher de l'aide non plus. Lorsque je revins à ma place, rassuré de l'état de mon protégé, je m'excusai à nouveau pour mon égoïsme. Hypnos m'affirma,

«Eh bien! Tu en parles à la bonne personne! Et je te l’ai dit, ne t’en veux pas, ne soit pas désolé. On fait comme on peut.»

Je lui rendis difficilement son sourire et il poursuivit.

« Bon! C’est plus dur à dire qu’à faire, de se pardonner, j’en sais quelque chose.  Tu l’a vu il y a quelque minutes à peine, mais tu sais quoi? Un jeune garçon dans un élan de sagesse surprenant m’a déjà dit qu’il trouvait dommage que les étudiants et les dieux soient divisés en panthéon. Que nous serions bien plus forts et aurions un poids de décision bien plus important si tous s’alliaient en cessant de se prendre pour les êtres suprêmes destinés à écraser les autres dans la réalité ou dans des petits concours de cagnottes étudiantes. Car ce sont ce genre de divisions qui nous rendent faibles, même les plus anodines. Je ne l’ai d’abord pas considéré comme un fait ou opinion si importants ou de grande valeur…parce que soyons franc, les Grecs sont les meilleurs… »

J'eus un sourire en coin alors qu'il éclatait de rire.

- Cause toujours.

Hypnos poursuivit alors, plus sérieux.

« Mais aujourd’hui je réalise que j’ai le pouvoir de créer ce lien que mon possédé souhaite tant créer entre lui et ses amis, lui et les autres étudiants et toutes leurs divinités…et si on utilisait cela à notre avantage pour faire ça discrètement…Sans brusquer les choses…établir des liens… Je crois que ce serait un bon début n’est-ce pas? Le simple fait de se parler de vive voix ici est exceptionnel! Tu en convient? Non?! Seuls, nous avons tous fait des bêtises en tentant de faire du mieux que nous pouvions et nous sommes trop faibles pour lutter. En groupe nous serions tellement plus forts. Lawrence avait, commencé un tel projet avec une jeune fille autrefois possédé par Heimdall. Ce projet a été coupé plutôt drastiquement et il ne s’en rappelle pas…il faudrait le lui rappeler. Je ne sais pas encore comment le faire sans risquer de le faire tuer ou de le déstabiliser moralement…mais crois-moi…lorsqu’il a une idée dans la tête, il ne l’a pas dans les pieds. »

Heimdall ? J'avais relevé la tête, surpris. La divinité avait toujours été trop fidèle à Odin pour que je ne l'apprécie réellement, mais méritait quand même respect. Entendre ce nom familier ouvrit la porte à des souvenirs. Une question me taraudait cependant. J'ouvris la bouche pour la lui poser lorsqu'il posa alors ses yeux sur mes pieds, ajoutant avec malice,

« Wow…vous avez des pieds exceptionnels mon cher Vanir… »

J'haussai un sourcil. Lawrence devait certainement connaître l'histoire de mon second mariage forcé pour que sa divinité se permette un commentaire pareille. J'appréciai cependant l'usage de mon origine réelle et lui sourit avec sincérité alors qu'il poursuivait,

« Alors c’est ça avoir le pied marin? »

Ce second commentaire me fit éclater franchement de rire. Je secouai mes orteils nus.

- Vous saurez, cher compatriote Grec, que je possèdes les plus beau pieds d'Yggdrasil, même Balder n'en n'a pas d'aussi jolis. J'en rendrais jaloux Aphrodite, j'en suis certain.

Plus que satisfait de ma pique envers la déesse du colocataire pervers de mon possédé, je me penchai à son oreille et murmurai,

- Le truc, c'est une algue spéciale mélangée à de l'eau glacée, ça fait des miracles.


Hypnos repris son sérieux et continua.

"Mais sérieusement, Njörd, du Panthéon des Nordiques, du groupe des Éternels Asgard à la cravate verte, Dieu de la Mer et des Vents, je vous trouve fort sympathique et ne serait pas contre une alliance. Seriez vous prêt à suivre les idées farfelus de mon possédé au risque de faire encore plus de bêtise, mais cette fois en bonne compagnie?"

Je regardai la sphère qui nous entourait, hésitant. Accepter sa proposition reviendrait à mettre nos protégés dans une situation risquée. La refuser voudrait dire conserver le statut quo, ce qui ne plaisait réellement à aucun d'entre nous. J'avais un choix à faire...

- Il nous faudra faire preuve d'une grande prudence et de patience, oui, acquiesçai-je finalement, parlant lentement alors que mon processus de réflexion se poursuivait.

Je posai les yeux sur la divinité ailée, résolu.

- Alistair est ma priorité. S'il se met dans un danger mortel, je ferai ce qu'il est en mon pouvoir d'accomplir pour le sortir de là, lui et Lawrence, s'il est présent. Je ne laisserai pas les garçons mourir, quitte à garder profil bas pendant quelques années. Aidons-les à découvrir une vérité que l'on désire tout autant connaître mais je considère que, si l'on doit attendre dix ou même vingt ans pour atteindre nos buts, soit. Mieux vaut prendre notre temps pour parvenir à cette réussite.

J'écoutai mon protégé alors qu'il s'ouvrait à Lawrence à propos d'Elizabeth avant de rediriger mon attention à nous deux. Je désirais surtout prendre autant de temps pour avoir le courage d'avouer mes torts à mon protégé. Je ne croyais pas que j'y arriverais de sitôt.

- Hypnos, du Panthéon Grecs, groupe du Mont Olympe à la cravate bleu, Dieu du Sommeil, j'accepte notre alliance. Il nous faudra trouver au moins une divinité par panthéon afin d'avoir une meilleure influence au sein de chacun. Un ou une autre Nordique également, les Aesirs me font sans doute autant confiance que moi à eux. Tu avais discuté avec Heimdall, c'est bien ça ? Un peu trop proche d'Odin mais, si tu es parvenu à le convaincre ne serait-ce qu'un peu, si ensuite il arrive à convaincre Odin lui-même, c'est un panthéon complet qui suivra derrière sa décision.

J'avais rarement éprouvé du plaisir à la guerre et pourtant, en planifiant celle-ci, j'anticipais la suite des choses. Je me battais uniquement pour ce à quoi je tenais. Vanaheim. Nerthus. Alistair. L'anticipation était teintée de nervosité palpable, des pensées interférentes traversaient ma tête. Étais-ce une bonne décision à prendre maintenant ? Et si Alistair découvrait de lui-même avant que je ne parviennes à le lui dire ? Je me persuadai que le résultat était nécessaire et poursuivit.

- Tu as parlé de la possédée d'Heimdall au passé, a-t-elle été annihilée ? Pourquoi Lawrence ne s'en souvient-il pas ?  



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyVen 19 Aoû - 6:51


Une alliance peu commune

Feat ~ Alistair


Alistair avait dû  rajuster quelques propos car j’avais mal interprété ses propos, une partie de son histoire personnel me manquant. Sa mère n’étais pas décédée, mais plutôt sa tutrices en famille d’accueil. J’avais observé mon ami se recroqueviller sur lui même, plongeant dans ses pensées pour y récupérer des souvenirs de cette dénommé Elizabeth. Alors qu’il en évoquait quelques un, je fus surpris d’apprendre qu’il ait eu 3 famille avant cette dame en question. Je me l’expliquait mal pour des raisons évidentes. Je connaissait mal ce genre de milieu, mais cela me semblait beaucoup pour un jeune homme aussi doux que mon ami. Alors qu’il me racontait sa vie avec ses « demi-soeurs », je ne pu m’empêcher de laisser paraître un mince sourire malgré mes yeux larmoyant. Je suppose que ce devait être similaire à ce que mon idiot de frère m’avait fait subir avec ses amis. Les relations fraternels, jamais simple apparemment. Il enchaina sur la maladie qui avait finalement emporté la dame en question: cancer. Évidemment, une vrai plaie de nos jours….

« Ta Elizabeth semblait une personne qui gagne à être connu, une bonne personne, respectueuse et empathique. Je suis désolé pour ta perte. Toutes mes condoléances. »

J’allai déposer ma main sur la sienne, comme pour le soutenir. J’sentais que cela pouvait aider, j’espérait, car je me sentait bien impuissant. Je ne pouvais pas comparer ma réalité a la sienne. J’avais toujours eu une famille et c’était à peine si je n’aurais pas préférer ne pas en avoir parfois. Je me disais toutefois que ce n’était pas le genre de chose à affirmé en ce moment alors que j’avais sans doute eu accès à un bien plus grand confort et accès à une famille que lui. Même si je ne m’étais pas toujours senti désiré, on m’avais appuyé dans plusieurs de mes projets, ma mère avait été là pour moi et ne m’aurait jamais abandonné. J’en était certain. C’était sans doute pour cela que je trouvais sa situation bien horrible en fait. L’idée de me faire abandonné par ma propre mère me paraissait incroyablement souffrante vu tout ce qu’elle avait fait pour moi.

Évidemment, suite à cette explication de sa part, une tonne de nouvelles questions s’joutaient à ma liste précédente, mais le sujet déviait déjà et je l’avait interrogé d’abord sur son amitié avec Eireen et Ethan alors qu’il affirmait les considérer de sa famille. Je n’avais absolument rien contre l’idée qu’il puisse s’entendre avec Eireen. Je la connaissais si peu, c’était surtout ce drôle d’énergumène qu’était Ethan qui me préoccupait. Malgré cela, il me rassura pour les deux. Selon lui, ce dernier avait un passé similaire au sien, ce qui était une nouvelle qui me surpris et en même temps pas tant que ça. Il se comportait en enfant gâté, mais finalement, peut-être était-ce en réaction à ce fameux passé. Je me promis de lui laisser une chance et essayer d’oublié ses humiliations publiques qu’il prenait plaisir à me faire subir parfois. Après tout, il avait été plus sympathique après que je l’ai « aidé » pour sa petite fête. Par rapport à Alistair, il lui aurait apparemment, donner quelques conseils plutôt sage de sa part, mais encore je doutais de la neutralité de ses propos. J’espérais qu’Alistair ne se laisserait pas non plus gruger par cette frustration contre sa mère. J’écoutai toutefois attentivement Ali terminer ses explications avant de lui donner mon avis ou poursuivre mon interrogatoire. Il semblait en avoir lourd sur le coeur et en même temps, envie de partager ces informations personnels…et précieuses…soyons francs.

- Je ne me sens pas utilisé par lui, pas jusqu'à présent du moins. Je sais que ce n'est pas un type très... recommandable. Mais, au-delà de ses défauts, il sait s'occuper des gens. Il est peut-être un peu... direct dans ses façons de faire mais... Il assume. Et je crois que, d'une façon, ça m'aide à assumer aussi... Et Eireen...

Je remarquai un sourire timide auquel je lui répondit par le même, l’encourageant à poursuivre. Il semblait pensée à de bon moments après tout. Rien de mieux pour se changer les idées.

- Je l'ai connue à la piscine. Elle m'apprend à nager et, au fil des rencontres, nous nous sommes rapprochés. Elle n'est pas très expressive au début, c'est vrai, mais elle a le coeur sur la main. Et ses câlins sont si réconfortant. Elle…

Il serra ses mains autour de lui et je notai son hésitation. Je fronçai les sourcils intrigué, espérant qu’il poursuive…mais il se referma. Oui, j’avais remarqué. Cela ressemblait à Hypnos lorsqu’il réfléchissait en retard à ce qu’il ne devait pas dire. J’avais envie de lui hurler de poursuivre, ma curiosité stimulé, bien évidemment.

- Elle...

Il m’observa, désemparé.

Cette fois, toutefois, l’information ne me concernait, pas comme ce que ma divinité me cachait, et était sans doute très privée. Ça sentait la grande révélation à plein nez. Il m’en révélait déjà beaucoup et je me sentais mal d’insisté, je respectai donc son silence, me permettant simplement d’ajouter que s’il avait besoin de parler de quoique ce soit, j’étais-là, puis, le laissai poursuivre.

- Je m'excuses de m'être... laisser emporter comme ça... Je ne voulais pas, je voulais juste... C'est si récent...

« Aucun problème tu sais. Je suis là si tu as besoin de parler. N'importe quand, même la nuit. De tout et de rien! Je ne te jugerai pas tu sais. J’espère toutefois que tu trouvera une certaine tranquillité d’esprit avec tout ça.»

J’attendit un moment, espérant qu’il poursuive alors que je lui ouvrait cette porte, mais il semblait bien décider à en ouvrir d’autres que celle que je souhaitais. J’allais devoir m’en contenter. Ma déception fut toutefois de courte durée à l’entente de ce qu’il avait à me dire. Il me rendait d’un sens la pareil, une ouverture pour m’écouter. Drôlement, alors que j’aurais tout donné pour être écouter de façon général, maintenant rien de pertinent ne voulais sortir. Je ne voulais pas l’envahir avec mes problèmes, ils en avait déjà assez. Je lui souris toutefois, hochant la tête.

« Oké…et…et…tu est important pour moi aussi Ali. Comment dire…Je n’ai aucun talent pour préserver mes amitiés et pour une fois j’ai vraiment l’impression que je peux compter sur quelqu’un. C’est précieux, vraiment…J’ai connu peu de gens qui en ont eu la patience. Ah ah! J’espère que ça restera comme ça. Ça me flatte en fait, que tu me considère comme un frère. J’espère toutefois en être un bien meilleurs que l’mien pour moi. Ah ah! »

J’avais dégluti, puis ris nerveusement. C’était étrange de se confier, de le dire ainsi, en mot et non pas en le vivant simplement. Signifier à quelqu’un qu’il est important, me donnait l’impression d’être vulnérable. C’était comme si je lui démontrait que sans lui je trouverais ça pénible, moi qui était un grand solitaire de façon général. Étais-ce par la force des choses que je l’étais devenu? Est-ce que j’étais voué à changer avec ce soudain boom de vie sociale imprévu? L’avenir le dirais, mais pour le moment, c’était très étrange et nouveau pour moi.

Ali avait étiré sa main vers la mienne sans que je ne le remarque et la serra, mais la relâcha aussitôt en sentant ma cicatrice….Parlant de sensation de vulnérabilité, ce geste n’aidait en rien. Je me mis à bégayer légèrement alors que je tentais de répondre à sa question de comment c’était arrivé et retirai ma main timidement en la ramenant vers mon torse tout en allant caresser la cicatrice inconsciemment. J’y réfléchissait sans la regarder.

« Je euh…c’est pas grave….et bien…c’est c’est une une longue histoire…et non…ça ne fait pas mal…Enfin, c’est plus sensible, mais pas douloureux. Dépends à quel point je fait le con avec en fait…Ça le restera certainement…sensible…pendant un bon moment. Le trau…traumatisme des tissus à été…important. Eum…comment expliquer… »

Je tentai de me ressaisir et de réduire ma nervosité. J’eu alors l’idée de sortir la photographie qu’Alix m’avait fourni quelques mois plus tôt, peu de temps après notre éveil à l’infirmerie. Cela était sans doute le meilleur moyen de l’exprimé. J’avais passé tellement de temps a tenter de cacher le truc, mais je pouvais bien faire une exception pour Alistair. Je fouillai dans ma poche arrière pour attraper mon porte feuille, puis la photographie, que je réalisais être une reproduction de celle que je trimballais réellement. Merci mon cerveau!

Je la tendit à Alistair la main légèrement tremblante. Sur celle-ci, j’étais alité dans mon lit d’hôpital, inconscient, mon nez était brisé, mon visage grandement tuméfié. Ces ecchymoses d’un violet noirâtre, me rendaient quasi méconnaissable. Ma main était enveloppé dans des pansements et ma cuisse, légèrement découverte sous les draps. Mon ventre avait été couvert d’un pansement vis à vis mon autre cicatrice et pour couronné le tout, il me manquait des parcelles de cheveux par-ci par là que les médecins avaient rasé afin de pouvoir monitorer mon cerveau. Évidemment, j’étais aussi branché de partout avec la morphine et le gavage intraveineux.

« C’est Alix, une…eh bien une connaissance…amie? C’est plutôt obscure en fait…Ça aussi c’est une longue histoire en fait…. », affirmais-je en riant.

« Enfin, -je ricanai nerveusement en observant l’image, me remémorant l’affichage d’après Halloween et le moment où j’avais fait la risée de tous- ….ne rit pas je sais que je fait dure sur cette image…C’est elle qui a pris la photo alors que j’étais dans un coma à l’hôpital. J’ai défendu un ami le lendemain d’Halloween sur le toit du pensionnat. Un type qui avait des problèmes psychiatriques sérieux s’en est pris à Aelter et je suis aller lui porter secours. Je ne me rappel pas de tout, la veillée d’Halloween avait été pénible disons et avec le coma de « grippe virale » et ça…J’ai des blancs de mémoires et Hypnos se refuse à les combler. Je ne suis pas prêt qu’il me dit.……Je sais qu’Aelter était allé le provoquer, par ma faute…, Auen qu’il s’appelait, mais il était plus violent…. Je crois qu’il aurait pu le tuer en fait. Je suis intervenu et bien…Tu vois de quoi j’ai l’air. Je n’avais pas vraiment ce qu’il fallait pour réellement faire quelque chose, mais je n’allais pas rester les bras croisé à rien faire! Il m’a fait une prise de bras, ma immobilisé l’un et paralysé l’autre temporairement. Je…n’arrivais plus à me défendre. Je…ne crois pas…avoir jamais eu aussi peur de ma vie… ou peut-être…»

Je dégluti et pis une profonde inspiration, puis expiration. J’ignorais ce qui avait été le pire entre Auen et Hypnos à vrai dire…

« Il en a profité pour me torturer. Il a planté son couteau dans ma main, la traversant complètement, coupant des tendons. »


Je levai mes deux mains et bougeai les doigts pour lui montrer que, clairement, mes mouvements d’un côté comparativement à l’autre étaient réduits de façon significative.

« Il a poursuivit avec la cuisse et ma fracassé le crâne au sol avec un coup de pied. J’étais face contre terre et il appuyait encore….. Je me rappel la douleur…l’étourdissement…je voyais mal et n’arrivait plus à me mouvoir. Il a dû tenter de se retourner contre Aelter de nouveau….J’ai trouvé la force de me relever. J’ignore comment….Je me suis lancé sur lui. Je voulais l’endormir ou le rendre inapte à poursuivre au moins…il allait nous tuer. J’ai…réussi à utilisé mon pouvoir, mais je devais être trop faible. Je crois l’avoir ramolli, mais sans plus…et il en a profiter pour se défendre et me poignarder au ventre….S’est ensuivi deux semaine de coma…Un miracle que je survive? Oui…Hypnos m’a sauvé je crois… Désespéré et certain que j’allais y rester, je lui ai demandé d’utiliser mon corps et de sauvé Aelter. Je me rappel lui avoir demander de prendre mon corps, mais…quelque chose me semble…incomplet…et bon…avec l’hôpital, j’ai de la difficulté à trier le vrai du faux et à me rappeler à partir de ce moment…mais…mais…je…me rappel…la douleur…le…manque d’air. Je paniquais, pour moi, pour lui...pour...»

J’hésitai à poursuivre, consultai Alistair du regard alors que mes yeux se remplissaient de larmes à nouveau et portai un main àa ma gorge qui se serrait, je parlais rapidement, défilait le tout mais manquais d’air en me remémorant…Je n’aurais jamais cru que celà pesait autant sur mes épaules. J’avais évité d’en parler. L’histoire n’intéressait personne de toute façon. Doogood c’était fait tabasser par Sorenson, c’était tout et à son retour, il avair l’air d’un raton-laveur tellement son visage était défiguré et bleuté.

J’aurais dû arrêter à ce moment, mais j’étais sur une lancé…Je rassemblai plutôt tout le courage nécessaire pour terminer, parlant plus lentement, plus faiblement…

« Deux semaines…Je devais m’éveiller en fait, mais je ne voulais pas et Hypnos en avait marre de me voir me laisser…enfin…j’aurais pu rester en rêve longtemps. Même pendant les deux premières semaines, il m’aidait, m’en créaient de beaux. Il éliminait mes cauchemars. Ce n’étais pas très saint et donc temporaire, mais il souhaitais que je me repose pour la peine. J’y ai pris goût…. Les aventures que je vivais étaient juste….épique! Après un moment, ma divinité à réalisé que je forçais le sommeil sur ma propre personne, et les rêves aussi. Il a déterminé que ce n’était pas bon pour moi et m’a laissé m’éveiller sans plus rien faire. Je ne voulais pas revenir, mais je n’étais pas assez fort pour me maintenir seul à long terme. Je m’y refusais tout de même……..Cette photographie à été prise là. Les médecins ne comprenaient pas. Il se sont mis à monitorer mon sommeil…la direction n’a pas apprécier. Hypnos a eu peur qu’on finisse par venir m’annihiler. Il m’a forcé à me réveiller en utilisant cauchemar par dessus cauchemar…par dessus cauchemar. En permettant aussi à Alix Letal et Yuuki Satsuki de venir me chercher sans mon autorisation. En permanence je luttais pour dormir et pour survivre en rêve. À mon réveil, j’étais dans un d’ses états…et Immo est venu me sortir plus tôt que prévu, mais t’as vu mes plaies. J’avais besoin de soins professionnels…pas de l’infirmière de l’école…aussi bonne soit-elle. Depuis, je fais des mauvais rêves plus souvent, je sursaute à rien….je suis encore plus nerveux…J’arrive pas à savoir de quoi je suis le plus marqué… pffff. Pas tellement important maintenant. Je vais mieux. Je suppose. Bonne amélioration physique en tout cas….»

J’essuyai mes larmes avec mes manches et allai poser mes bras contre mon ventre comme m’entourant de ceux si comme si j’avais eu à cacher ma cicatrice. La tête penché, le dos courbé, je n’avais pas l’air particulièrement fier dans cette position. Je ramenai mes ailes contre moi. Si j’avais pu m’y cacher je l’aurais fait. Tout était sortie…tout. D’une voix à peine audible, je fini par exprimer mon regret d’avoir trop parlé une fois de plus.

« Désolé…je ne voulais pas…je pensais que la photo aurais suffit à compenser des mots…ça n’a qu’empirer la chose… »

Je jouais nerveusement avec le coin de la photographie puis la tournai…puis la retournai pour apercevoir le fameux message d’Alix que j’avais oublié.

« Dit-toi qu’importe se qui arrive, t’as réussi à survivre à ça. Tu peux donc tenir tête à n’importe qui/quoi.
Bravo Doogood, T’as level up.
Alix. »


J’esquissai un mince sourire.

« Dire que cette fille ma torturer à notre première rencontre. La vie me nargue je crois.»

Je marquai une pause, baissai la photo en réalisant qu’il y avait une question que je n’avais toujours pas poser à Alistair depuis que lui c’était confié. Timidement, je me risquai tout en jouant avec les coutures de mon veston. C’était une vrai proposition, mais aussi un bon moyen de fuir mon malaise…je le croyais du moins.

« Tu…tu as dis que…en fait non….Euh…tu as une famille d’accueil maintenant? Je veux dire…un chez toi? Tu disais qu’Elizabeth n’avait pas pu te garder…Je…je me demandais parce que…enfin, peut-être que…tu voudrais passer l’été chez moi? Je suis loin mais…enfin…Kirkwall en Écosse…tu es le bienvenu. On a tout ce qu’il faut! Roooooh…je suis con. Pas après ça…désolé…Juste une idée qui m’est passé par la tête. Je dois avoir l’air désespéré.»

J’essuyai de nouveau mes yeux en reniflant. C’était peut-être le moment où Ali allait me laisser tomber. Qui veux avoir à supporter un ami aussi brisé?


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Je m’étais permis de taquiner Njord sur la beauté de ses pieds. En effet, dès que Lawrence avais su qui possédais Alistair, il n’avait pu s’empêcher d’aller se renseigner sur la divinité en question. Ce qui m’avais permis de faire de même du coup. Nous avions rit un bon moment sur ce critère de choix qu’avais été ses pieds et nous étions promis de vérifier la chose en rêve. Après il était toujours difficile de juger si la représentation que la divinité se donnait en rêve était réellement la sienne, mais nous n’en doutions pas trop avec Njord.

- Vous saurez, cher compatriote Grec, que je possèdes les plus beau pieds d'Yggdrasil, même Balder n'en n'a pas d'aussi jolis. J'en rendrais jaloux Aphrodite, j'en suis certain.


Il se pencha vers moi pour murmurer à mon oreille la recette miracle, ce qui me fit éclater de rire, je me promis de lui préparer un bain de pied un de ces jours.

« Oh mais j’essaierai! Vous devriez le proposer à Aphrodite! Mais elle est jalouse de nature prenez-garde…et hmmm j’ai vu ses pieds et bien plus mon cher, difficile à battre…Bref, si un jour nous la rencontrons…n’allez pas lui dire que vos pieds sont plus beau, elle pourrait mal le prendre…Nous garderons cela entre nous! Toutefois, elle saurais admirer la beauté des votre j’en suis certain! »

Je repris ensuite mon sérieux et poursuivit, souriant. Je fini par lui proposer de nous alliés pour aider nos possédés. Il sembla hésiter un moment et je crus avoir fait une erreur, mais il ajouta qu’il faudrait faire preuve de prudence et de patience. OUI! C’EST ÇA! Je serrai le point victorieux en fronçant le nez sur le même air.

L’air résolu Njord se retourna vers moi.

- Alistair est ma priorité. S'il se met dans un danger mortel, je ferai ce qu'il est en mon pouvoir d'accomplir pour le sortir de là, lui et Lawrence, s'il est présent. Je ne laisserai pas les garçons mourir, quitte à garder profil bas pendant quelques années. Aidons-les à découvrir une vérité que l'on désire tout autant connaître mais je considère que, si l'on doit attendre dix ou même vingt ans pour atteindre nos buts, soit. Mieux vaut prendre notre temps pour parvenir à cette réussite.

« Je suis tout à fait d’accord! C’est ce que j’avais en tête! Je suis heureux que nous soyons du même avis.»

- Hypnos, du Panthéon Grecs, groupe du Mont Olympe à la cravate bleu, Dieu du Sommeil, j'accepte notre alliance. Il nous faudra trouver au moins une divinité par panthéon afin d'avoir une meilleure influence au sein de chacun. Un ou une autre Nordique également, les Aesirs me font sans doute autant confiance que moi à eux. Tu avais discuté avec Heimdall, c'est bien ça ? Un peu trop proche d'Odin mais, si tu es parvenu à le convaincre ne serait-ce qu'un peu, si ensuite il arrive à convaincre Odin lui-même, c'est un panthéon complet qui suivra derrière sa décision….Tu as parlé de la possédée d'Heimdall au passé, a-t-elle été annihilée ? Pourquoi Lawrence ne s'en souvient-il pas ?  

L’idée d’avoir une alliance entre divinité de différent panthéon me plaisait grandement. L’idée de faire quelques recherches à l’insu de la direction, de renouer avec mon possédé et d’éventuellement peut-être régler nos propres situation, étaient des causes qui me plaisaient, me rendaient fier. Ce n’était en rien comme à l’époque où l’on me demandait de m’impliquer dans des querelles entres grecs, spartiates et achéens ou entre Era et Zeus….Era et Héraclès….toutes des querelles qui finissaient toujours par me retomber sur le nez. J’étais faible j’acceptait souvent d’être dans l’action pour diverses raison…Je pensai un moment à ma Pasithée. Était-elle aussi dans la 3.4? Ou déjà à l’intérieur d’un élève? Cette enquête me permettrait peut-être de le savoir! Mon sentiment d’allégresse fut toutefois de courte durée lorsque le dieu marin demanda des nouvelles d’Heimdall et les raisons des pertes de mémoires de Lawrence.

« La jeune fille qui était possédé par lui a disparu…grippe virale…Tu sais ce que ça veux dire. C’est ce que je redoute que Lawrence apprenne. C’était la première élève à lui porter une attention réel, il s’en est entiché…trop à mon avis, mais ses sentiments pour elle étaient réel. Il s’était donné la mission d’en prendre soin, lui a promis de la protéger quoiqu’il arrive. Tu te doutes de l’effet que ça aurait s’il apprenait qu’il n’avait rien pu faire contre son annihilation. Il venait de se faire poignarder pour elle quoi deux mois avant?…Passé un mois de coma pour elle…qui n’était même pas revenu le voir à l’hôpital avant un mois. Il avait lui-même passé deux semaine à son chevet déjà pour prendre soin d’elle. Elle n’allait lui attirer que des ennuis! Mais il s’en fichait, jeune, fragile, aveugle, douce, un brin rêveuse elle même, généralement à l’écoute…elle avait conquis son coeur. C’était mignon à voir, mais compliqué. J’aurais préféré qu’il n’obsède pas autant sur elle. Je ne veux même pas imaginer la souffrance qu’il aura s’il se rappel de tout ça….quand il s’en rappellera…si nous devons le lui rappeler. Ce qui serait techniquement la première étape afin qu’il se rappel des plans qu’il avait déjà établis et retourne les chercher.»

Je soupirai, déjà décourager à cette idée. Ça n’allait certainement pas être facile.

« Alors oui, à moins d’avoir un nouveau possédé, Heimdall est inatteignable pour le moment, mais je retiens l’idée. J’ai pour ma part repérer quelques divinités intéressantes, mais je crois que nous devrions poursuivre la conversation avec les garçons...Si tu n’as rien à ajouter qui devrais rester privé, évidemment.»

J’attendis le signal de mon interlocuteur et tout autre intervention de sa part avant de faire disparaître la fameuse sphère aqueuse. Il faut dire que je sentais une intense douleurs morale chez Lawrence et je me sentais soudainement loin de lui. Je m’approchai de la surface de l’eau, y déposant ma main autour de laquelle l’eau tournoyait doucement, provoquant une sensation qui n’était pas désagréable. Mes pensées étaient toutefois dirigés vers Lawrence alors que je tentais de voir au travers de l’eau en combattant ma tentation de m’immiscer d’avantage dans ses pensées.

« Il ne va pas bien. », ajoutais-je doucement pour expliquer mon intention à Njord.

Par contre, à peine l’avais-je affirmé que je le sentais déjà tenter de reprendre son calme…bonne chose. Je devrai toutefois m’assurer qu’il réussisse réellement. Nous ne voulions pas de cauchemar maintenant.



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyLun 3 Oct - 0:36

 

Let's play !

Feat. Lawrence


Mon ami n'émit pas un seul mot pendant ma confession, sauf pour m'offrir ses condoléances, ce à quoi je répondis d'un faible sourire. Je ne savais pas exactement comment me sentir après ces aveux. La lassitude d'avoir pleuré, le soulagement d'avoir parlé et pu rendre hommage à Elizabeth, la honte de n'avoir pas pu retenir mes larmes plus longtemps et d'avoir coupé Lawrence au milieu de ses propres confidences... Lorsque ce fut à mon tour de l'écouter, après lui avoir assurer ma présence, je pris la résolution de ne plus l'interrompre pour mes propres problèmes, même si mon ami m'avait juré qu'il était là pour moi, lui aussi. C'était ce que j'avais besoin d'entendre mais, là, maintenant, je sentais que ce n'étais pas le moment. J'en avais déjà trop dit... Ethan et Lawrence avait en commun leur capacité à appuyer exactement là où il fallait, là où ça faisait mal. Je ne savais pas s'ils s'en rendaient compte.

Mon ami semblait nerveux que j'aie parler de lui comme d'un frère. Lorsqu'il m'expliqua qu'il avait lui-même du mal à conserver ses amitiés, je me jurai de lui prouver le contraire. Puis, je commençai à me demander si je n'avais été trop loin lorsqu'il retira sa main de la mienne après ma question au sujet de sa cicatrice. Lawrence ramena sa main contre lui. Il semblait gêné et je me demandai s'il avait honte de celle-ci. Du bout du doigt, il caressait sa cicatrice, comme s'il était perdu dans ses pensées. Je ne voulais pas lui dire qu'il pouvait oublier ma question.

« Je euh…c’est pas grave….et bien…c’est c’est une une longue histoire…et non…ça ne fait pas mal…Enfin, c’est plus sensible, mais pas douloureux. Dépends à quel point je fait le con avec en fait…Ça le restera certainement…sensible…pendant un bon moment. Le trau…traumatisme des tissus à été…important. Eum…comment expliquer… »

J'attendais patiemment la suite alors qu'il tirait son porte-feuille de sa poche arrière. Ses doigts tremblaient lorsqu'il me montra la photographie qu'il en avait sorti, que je pris avec hésitation, comme si l'image pouvait me brûler. Je ne pouvais pas détacher mes yeux de ce que je voyais. Je pouvais encore moins contrôler les traits de mon visage, qui s'étiraient sous l'effarement. Lawrence était méconnaissable, sur le lit d'hôpital. Qu'est-ce qui avait bien pu lui arriver ?

« C’est Alix, une…eh bien une connaissance…amie? C’est plutôt obscure en fait…Ça aussi c’est une longue histoire en fait…. »

Je n'avais pas le coeur à partager son rire. J'avais encore de la difficulté à assimiler le fait que Lawrence avait souffert autant. Les pansements sur ses mains, sur son ventre... Je ne voulais pas imaginer ce qui avait pu arriver.

« Enfin ….ne rit pas je sais que je fait dure sur cette image…C’est elle qui a pris la photo alors que j’étais dans un coma à l’hôpital. J’ai défendu un ami le lendemain d’Halloween sur le toit du pensionnat. Un type qui avait des problèmes psychiatriques sérieux s’en est pris à Aelter et je suis aller lui porter secours. Je ne me rappel pas de tout, la veillée d’Halloween avait été pénible disons et avec le coma de « grippe virale » et ça…J’ai des blancs de mémoires et Hypnos se refuse à les combler. Je ne suis pas prêt qu’il me dit.……Je sais qu’Aelter était allé le provoquer, par ma faute…, Auen qu’il s’appelait, mais il était plus violent…. Je crois qu’il aurait pu le tuer en fait. Je suis intervenu et bien…Tu vois de quoi j’ai l’air. Je n’avais pas vraiment ce qu’il fallait pour réellement faire quelque chose, mais je n’allais pas rester les bras croisé à rien faire! Il m’a fait une prise de bras, ma immobilisé l’un et paralysé l’autre temporairement. Je…n’arrivais plus à me défendre. Je…ne crois pas…avoir jamais eu aussi peur de ma vie… ou peut-être…»

Rire ? Je me demandais comment lui parvenait à rire de ces évènements... Rire pour ne pas pleurer... Un adage qui ne venait pas de nulle part apparemment. Malgré son attitude qui se voulait désinvolte, le sujet semblait être rester douloureux pour Lawrence, qui pris une grande inspiration avant de poursuivre.

« Il en a profité pour me torturer. Il a planté son couteau dans ma main, la traversant complètement, coupant des tendons. »

Il me fit une démonstration de sa main à demi-valide. Mes yeux étaient restés écarquillés d'horreur.

« Il a poursuivit avec la cuisse et ma fracassé le crâne au sol avec un coup de pied. J’étais face contre terre et il appuyait encore….. Je me rappel la douleur…l’étourdissement…je voyais mal et n’arrivait plus à me mouvoir. Il a dû tenter de se retourner contre Aelter de nouveau….J’ai trouvé la force de me relever. J’ignore comment….Je me suis lancé sur lui. Je voulais l’endormir ou le rendre inapte à poursuivre au moins…il allait nous tuer. J’ai…réussi à utilisé mon pouvoir, mais je devais être trop faible. Je crois l’avoir ramolli, mais sans plus…et il en a profiter pour se défendre et me poignarder au ventre….S’est ensuivi deux semaine de coma…Un miracle que je survive? Oui…Hypnos m’a sauvé je crois… Désespéré et certain que j’allais y rester, je lui ai demandé d’utiliser mon corps et de sauvé Aelter. Je me rappel lui avoir demander de prendre mon corps, mais…quelque chose me semble…incomplet…et bon…avec l’hôpital, j’ai de la difficulté à trier le vrai du faux et à me rappeler à partir de ce moment…mais…mais…je…me rappel…la douleur…le…manque d’air. Je paniquais, pour moi, pour lui...pour...»


Et maintenant, Aelter a disparu... Ça valait bien la peine que mon ami se fasse presque tuer pour lui. Lorsque Lawrence s'arrêta brièvement, croisant mon regard, je vis les larmes dans ses yeux. J'hochai la tête, comme pour lui dire de continuer, incapable de dire quoique ce soit de plus.

« Deux semaines…Je devais m’éveiller en fait, mais je ne voulais pas et Hypnos en avait marre de me voir me laisser…enfin…j’aurais pu rester en rêve longtemps. Même pendant les deux premières semaines, il m’aidait, m’en créaient de beaux. Il éliminait mes cauchemars. Ce n’étais pas très saint et donc temporaire, mais il souhaitais que je me repose pour la peine. J’y ai pris goût…. Les aventures que je vivais étaient juste….épique! Après un moment, ma divinité à réalisé que je forçais le sommeil sur ma propre personne, et les rêves aussi. Il a déterminé que ce n’était pas bon pour moi et m’a laissé m’éveiller sans plus rien faire. Je ne voulais pas revenir, mais je n’étais pas assez fort pour me maintenir seul à long terme. Je m’y refusais tout de même……..Cette photographie à été prise là. Les médecins ne comprenaient pas. Il se sont mis à monitorer mon sommeil…la direction n’a pas apprécier. Hypnos a eu peur qu’on finisse par venir m’annihiler. Il m’a forcé à me réveiller en utilisant cauchemar par dessus cauchemar…par dessus cauchemar. En permettant aussi à Alix Letal et Yuuki Satsuki de venir me chercher sans mon autorisation. En permanence je luttais pour dormir et pour survivre en rêve. À mon réveil, j’étais dans un d’ses états…et Immo est venu me sortir plus tôt que prévu, mais t’as vu mes plaies. J’avais besoin de soins professionnels…pas de l’infirmière de l’école…aussi bonne soit-elle. Depuis, je fais des mauvais rêves plus souvent, je sursaute à rien….je suis encore plus nerveux…J’arrive pas à savoir de quoi je suis le plus marqué… pffff. Pas tellement important maintenant. Je vais mieux. Je suppose. Bonne amélioration physique en tout cas….»

Il essuya ses larmes et se recroquevilla sur lui-même. Je laissai tomber la photo sur le sol métallique pour aller l'enserrer à nouveau.

« Désolé…je ne voulais pas…je pensais que la photo aurais suffit à compenser des mots…ça n’a qu’empirer la chose… »

Lawrence avait repris la photographie et jouait avec le coin de celle-ci. Lorsqu'il la retourna, un message encourageant avait été écrit de la main d'Alix, la photographe qui l'avait pris sur le vif.

« Dire que cette fille ma torturer à notre première rencontre. La vie me nargue je crois.»

J'entendais le sourire dans sa voix. Je cachai le bas de mon visage dans ses cheveux pour éviter qu'il ne voit le pli soucieux de ma bouche. Dans quel genre d'école avais-je réellement mis les pieds pour que des étudiants qui en torturent d'autres puissent y rester ? On ne parlait pas de simple intimidation, à ce niveau, c'était une tentative de meurtre. Enfin, simple intimidation... Il y avait d'autres moyens de saigner, bien sûr... Mais... Mes propres années scolaires me semblèrent bien pâle en comparaison avec ce que Lawrence avait subit. Même si Ashton avait été le pire, ce Auen... Il n'y avait rien qui l'équivalait.

La voix de mon ami me sorti de mes pensées.

« Tu…tu as dis que…en fait non….Euh…tu as une famille d’accueil maintenant? Je veux dire…un chez toi? Tu disais qu’Elizabeth n’avait pas pu te garder…Je…je me demandais parce que…enfin, peut-être que…tu voudrais passer l’été chez moi? Je suis loin mais…enfin…Kirkwall en Écosse…tu es le bienvenu. On a tout ce qu’il faut! Roooooh…je suis con. Pas après ça…désolé…Juste une idée qui m’est passé par la tête. Je dois avoir l’air désespéré.»

Je me figeai brièvement contre lui avant de m'éloigner lentement, gardant mes mains sur ses épaules. J'avais le visage sérieux malgré l'incertitude d'avoir bien entendu ce qu'il m'avait dit. Après un moment de silence à contempler les traits de son visage sans réellement les voir, je réitérai ce que je lui avais déjà dit.

- Lawrence... Tu es la personne la plus brave et généreuse que je connaisse... Je suis fier de t'avoir dans ma vie.

Je le serrai alors dans mes bras, relâchant contre lui un soupir que je ne savais pas retenir.

- Merci. Merci d'être toi. Et de m'avoir fait confiance.

Quelques larmes s'échappèrent des coins de mes yeux. Je les fis disparaître en un clignement d'yeux avant de relâcher Lawrence, restant assis devant lui. Je dessinai des formes sans fins sur le métal alors que je lui expliquais,

- Mon travailleur social m'a invité à venir vivre chez lui, en fait mais... je ne sais pas encore. J'avais prévu passer l'été à Immortalia mais... Je ne suis plus certain de vouloir y être tout seul et, surtout... J'aime beaucoup Isaac. Il a suivit mon dossier depuis mon arrivée et il m'a dit que j'étais son tout dernier également, avant la retraite officielle. Il m'a laissé du temps pour penser à son offre et... Je crois que je vais accepter... La 10ème famille sera la bonne, n'est-ce pas ?

Ce fut à mon tour de rire nerveusement.

- Pour ton offre, je ne veux pas abuser de ton hospitalité mais... j'aimerais bien passer une semaine avec toi si tu veux, peut-être deux. Je n'ai jamais quitté Galway et ses environs... Pas que j'aie une grande envie de voyager non plus mais Kirkwall, ce n'est pas si loin... Au moins, il n'y fait pas trop chaud.

Je sentais que Njörd approuverait. Notre préférence commune pour les températures froides nous avais à tous deux tiré des soupirs de soulagement lorsque nous nous en étions rendu compte. J'offris un faible sourire à Lawrence avant de m'attarder à ses ailes, puis je tournai la tête pour observer nos divinités, en bas. Hypnos s'était levé et nous regardaient aussi, derrière la bulle qui commençait à se désintégrée. Njörd avait aussi levé la tête et, lorsque je croisai son regard, je sentis à nouveau sa présence en moi.

*Je t'ai manqué ?*

*Plus que tu ne le crois. Mais Lawrence était là.*

*Je sais.*

Il savait pour les deux affirmations. Je me retournai alors vers Lawrence.

- Alors, on l'essaie, cette glissade ?

J'essuyai les dernières traces de larmes de mon visage puis me levai, offrant ma main à mon ami... Mon frère. Je tâchai de me tracer un sourire plus léger. Je voulais lui rendre le sien. Être aussi fort que lui.

- Un jour, je serai à ta hauteur,
lui dis-je. Enfin... Sauf si tu décides de voler, ajoutai-je en pointant ses ailes.

Le rire amusé de Njörd redonna de l'éclat aux traits de mon visage et je me détendis. C'était bon de l'entendre à nouveau.


-----------***********-------------

C'est avec soulagement que j'entendis les mots d'Hypnos. Lui et moi étions exactement du même avis concernant la façon de procédé de notre... oserai-je dire... révolution ? J'hésitais à la nommer ainsi encore, pour le moment. Lorsqu'il mentionna de ne pas répéter à Aphrodite ce que je lui avait dit, l'idée me fit rire.

- Je me garderai bien de lui dire, dans ce cas.

Je du retenir mon hilarité alors que je m'imaginais demander à Alistair de faire passer le message à travers Ethan.

Lorsque je demandai ce qu'il était arrivé à la possédée d'Heimdall, Hypnos confirma mes doutes. Ses explications sur l'implication de Lawrence avec cette fille me firent comprendre la difficulté de toucher à ce sujet. L'amour... Je soupirai pour le protégé du Grec, levant les yeux dans leur direction. Je souhaitai que le jeune garçon irait trouver Alistair, lorsqu'il apprendra le triste sort de sa dulcinée. Ses amis lui seront le meilleur secours.

« Je crois que nous devrions poursuivre la conversation avec les garçons...Si tu n’as rien à ajouter qui devrais rester privé, évidemment.»

J'hochai la tête alors que j'observais mon compatriote avancer vers la surface interne de la sphère.

« Il ne va pas bien. »

Je levai les yeux vers le sommet de la glissade. Les deux garçons avaient vécu beaucoup d'émotions. Je sentis le regard d'Alistair sur moi alors que la sphère commençait à se dissoudre. Je souris lorsque son soulagement et toute l'affection qu'il ressentait pour moi me rejoint dès que notre connexion s’établit à nouveau de son côté.

*Je t'ai manqué ?*

*Plus que tu ne le crois. Mais Lawrence était là.*

*Je sais.*

Je m'étais rarement senti aussi privilégié d'avoir pu le choisir, lui. Je me rapprochai d'Hypnos et posai ma main sur son épaule.

- Allons rejoindre nos protégés.

Je m'avançai à travers le sable vers la glissade mais le navire de cordes et de bois retins plutôt mon attention. Avec un sourire mutin, je courus jusqu'à celui-ci, mes longues jambes atteignant rapidement la bordure de bois, puis je me mis à grimper rapidement l'assemblage. J'éprouvai une sensation divinement familière se répandre dans mes veines, une trainée d'adrénaline qui ralluma en moi les mémoires de mon glorieux passé Vanir. En quelques secondes à peine, je rejoins le sommet du plus haut mât, revêtis mon habit d'apparat et, de ma voix la plus autoritaire, hurlai aux jeunes,

- Ohé ma bande de cul rouges ! Lâchez votre jactage de siresses et ramenez-vous su'l rafiot avant d'goûter au chat à neuf queues !

*Njörd !*

J'éclatai de rire.

*C'est toi qui m'a appris ces mots-là, monsieur je-lis-aussi-les-dictionnaires-pirates.*

*Idiot.*

Ce que je donnerais pour voir son visage en ce moment ! D'un signe de la main, j'invitai Hypnos à me rejoindre.

- Toi aussi, mon ami ! Il est temps de faire résonner les rires dans ce parc, ne trouves-tu pas ?



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyLun 17 Oct - 3:49

 

Let's play! But first thing first!

Feat. Alistair



Alistair m’avait serrer dans ses bras à la suite de mon explication concernant ma cicatrice et concernant ma relation avec Hypnos. Chose étrange, j’avais profité grandement de ce moment de proximité avec mon ami, comme trop faible moralement pour contester, allant même jusqu’à apprécier la chose. Me laissant entièrement supporté contre lui, émotionnellement épuisé, je me reposais. C’était inhabituel chez moi, mais cette fois j’en avais senti le besoin, de me laisser faire, sans lutter contre ma propre conscience afin de paraître brave, émotionnellement stable et etc. J’allai même jusqu’à sentir une pointe d’agacement lorsqu’il s’éloigna. Pour ajouter à cela, il s’était éloigné, me maintenant à bout de bras, comme pour être certain que j’intègre bien son message. J’avais alors dévié mon regard, honteux encore d’avoir trop parlé, d’avoir sans doute paru encore plus faible. Il devait avoir une bonne idée de ce qui me passait en tête, car le message qui suivit mon invitation n’était pas sans tentative de me prouver le contraire.

"Lawrence... Tu es la personne la plus brave et généreuse que je connaisse... Je suis fier de t'avoir dans ma vie."

Sur ces mots, il m’avait une fois de plus serré dans ses bras et je m’étais laissé faire tel une poupée de chiffon.

"Plus comme stupide…je crois…, murmurais-je, plus pour moi-même que pour lui."

"Merci. Merci d'être toi. Et de m'avoir fait confiance."

"Merci à toi…d’avoir écouté….d’avoir considéré mes propos comme étant digne d’intérêt…." ,répondis-je faiblement, reconnaissant, mais ayant la forte impression de lui avoir fait perdre son temps.

Il me relâcha enfin en faisant de petits mouvement à la surface du métal sur lequel nous étions assis. Était-il malaisé? On dirait? Qu’avais-je fait encore?

"Mon travailleur social m'a invité à venir vivre chez lui, en fait mais... je ne sais pas encore. J'avais prévu passer l'été à Immortalia mais... Je ne suis plus certain de vouloir y être tout seul et, surtout... J'aime beaucoup Isaac. Il a suivit mon dossier depuis mon arrivée et il m'a dit que j'étais son tout dernier également, avant la retraite officielle. Il m'a laissé du temps pour penser à son offre et... Je crois que je vais accepter... La 10ème famille sera la bonne, n'est-ce pas ?"


Son rire nerveux me confirma un peu ce que je croyais, mais il n’y avait aucune raison.

"Pour ton offre, je ne veux pas abuser de ton hospitalité mais... j'aimerais bien passer une semaine avec toi si tu veux, peut-être deux. Je n'ai jamais quitté Galway et ses environs... Pas que j'aie une grande envie de voyager non plus mais Kirkwall, ce n'est pas si loin... Au moins, il n'y fait pas trop chaud. "

« Oh! Aucun problème. C’était une offre simplement. Je suis content de savoir que tu auras un chez-toi pour l’été, surtout si tu sais que ce Isaac est sympathique. Et bon, si jamais tu as des ennuis ou change d’idée…tu sais où trouver la 11e famille. J’espère tout de même pour toi que tu n’en auras pas besoin. Pas que tu ne sois pas bienvenue, mais j’aimerais que tout aille bien pour toi. Comme tu le souhaite…mais d’accord, va pour une semaine. Je pourrai te montrai mon chez-moi et tu pourras abuser de mon hospitalité aussi longtemps que tu le souhaites. Nous en reparlerons, mais je viendrai te chercher ici sans problème. Nous pourrions faire le voyage ensemble. Ce sera moins ennuyeux pour toi.»

De manière totalement imprévisible, j’éprouvai un brin d’anxiété face à la réalisation que découvrir mon mode de vie puisse lui faire un choc. L’idée de partager ma propre réalité avec lui me plaisait grandement. Pour une fois que j’invitais un ami à la maison….mais c’était tellement…mais tellement différent…Allait-il me jauger à ma famille? À mes moyens financier? J’espérais que ce genre de détails ne se mettraient jamais au travers de notre amitié en le rendant inconfortable. Je n’avais, à ma connaissance jamais parlé, de mon milieu familial à Alistair et je m’en félicitai soudainement après notre conversation. S’il m’appréciait ou me détestait, ce n’était pas pour cette raison, mais bien pour ma propre personne. Je ne pensais toutefois pas qu’Alistair trouve ma présence si pénible après tout ce qu’il m’avais révélé aujourd’hui. Il y avait de l’espoir. Il devait me tolérer plutôt bien.

Ali me fit un mince sourire, observant ensuite mes ailes. Je tentai de le lui rendre tant bien que mal, l’idée de le recevoir chez moi cette été m’aidant grandement. Malgré ce sourire, je sentais toujours ce poids….me remémorer tous ces souvenirs était difficile et j’avais suivit le regard de mon ami vers la sphère qu’avait créer Hypnos. Ce dernier était en train de la désintégrée, reprenant graduellement contact avec nous…Un brin de frustration m’envahit à la vue de ma divinité. Brasser de nouveau le souvenir de mes cauchemars n’avaient en rien aidé à chasser mon ressentiment contre lui. Sans m’en rendre compte, j’avais froncé les sourcils et quelques gouttelettes d’eau s’étaient mises à tomber. Perdu dans ce mélange d’émotions, ce fut Ali qui me sortie de ma petite bulle personnel en me proposant d’essayer la glissade. Le coeur lourd, j’hochai la tête souriant. Une tel descente pourrais certainement ranimer en moi des sentiments plus festifs nah?

J’attrapai donc la main qu’il me tendait et me redressai.

"Un jour, je serai à ta hauteur. Enfin... Sauf si tu décides de voler", ajouta-t-il en pointant mes ailes et souriant largement suite à sa blague.

Je ricanai légèrement en allant toucher mes ailes par réflexe. J’allais devoir trouvé un moyen de les retirer avant la glissade.

"Je ne crois pas…que tu aies à essayer de l’être. Tu es déjà bien plus « haut » que tu ne le pense."

J’observai de nouveau Hypnos à distance, il m’observait toujours alors que Njord, lui, s’élançait dans le navire.

"Ohé ma bande de cul rouges ! Lâchez votre jactage de siresses et ramenez-vous su'l rafiot avant d'goûter au chat à neuf queues !"

Incapable de conserver mon sérieux face à ces mots inattendus, j’étirai finalement un large sourire en le voyant faire. En voilà un qui comptais bien profiter du rêve pour se divertir. Ce qui n’était pas une mauvaise idée finalement. Je me retournai vers Alistair, un regard entendu sur le visage et hochant la tête avec assurance une seule fois pour lui dire que j’étais près. De son côté Hypnos semblait tenter d’établir de nouveaux liens ou plutôt, d’opter pour une approche qui nous réconcilierais. Je n’avais pas l’intention de le satisfaire aussi facilement.


-----------***********-------------

Posant sa main sur mon épaule, Njord avait acquiescé à ma proposition de rejoindre les deux garçons. Avant de se diriger vers ses derniers d’un pas décidé voire, d’une course décidé. Il courrait toutefois vers le navire de cordes et de bois. Je lançai, pour ma part un regard amusé à mon possédé, riant de l’attitude du capitaine qui retournait sur un navire pour la première fois depuis longtemps. J’étais certain que Lawrence serait heureux d’avoir su faire plaisir à une divinité de cette façon. Pourtant, ce n’était pas ce que je perçu chez-lui. Il m’en voulait. C’était palpable même. Notre connexion se rétablissant, je pouvais sentir l’accumulation d’une haine qu’il semblait avoir attisé durant les dernières minutes. Je notai la présence de petites gouttelettes d’eau et d’un ciel nuageux qui prenait place peu à peu. Je sentais qu’une tempête se préparait. Sans doute, Njord en serait heureux…Naviguer en pleine tempête lui raviverait sans doute quelques souvenirs, mais je sentais que l’état du moral de mon possédé y était pour quelque chose et je devais remédier à la situation. Lui-même luttais intérieurement pour éviter une nouvelle catastrophe. Il ne voulait pas faire subir une nouvelle inondation à Ali.

"Ohé ma bande de cul rouges ! Lâchez votre jactage de siresses et ramenez-vous su'l rafiot avant d'goûter au chat à neuf queues !"

Njord nous sorti de notre contemplation distante l’un de l’autre. La pluie cessa un instant alors que je sentais un sursaut d’amusement chez Lawrence face aux paroles du dieu de la mer. Pour sa part, ce premier me fit signe de le rejoindre.

"Toi aussi, mon ami ! Il est temps de faire résonner les rires dans ce parc, ne trouves-tu pas ?"

J’approuvai et voletai jusque sur la proue du navire. Provoquer quelques rires serait saint pour nous tous et je savais à quel point Lawrence aimait les histoires maritimes. S’amuser avec une tel divinité lui plairait certainement, mais je sentais que j’allais devoir parler avec Lawrence de ce que je venais de parler avec mon collègue divin. Du moins….ce qui pouvait se dire.

"Ce sera plus simple sans tes ailes Lawrence."

"Je sais roooh!" , me répondit-il irrité.

"Je…J’aimerais que nous parlions en fait. Tu me rejoins?"

"Il n’y a rien a discuter. Ça passera comme d’habitude.", soupira-t-il.

"Je crois que tu as le droit de savoir."


"Savoir quoi?!"
, ajouta-t-il sur le même ton avec toutefois une légère nuance d’intérêt dissimulé comparativement à la première fois.

Je ne pu retenir un mince sourire en sachant pertinemment que j’avais touché une corde sensible, sa curiosité.

"J’ai pris une décision nous concernant et je crois que tu apprécieras. Je reconnais ne pas avoir été le meilleur possesseur dernièrement. Je vais t’aider à te rappeler. Ou plutôt, je ne t’en empêcherai pas chaque fois que tu es sur la bonne voies. Je crois que ça te sera utile pour la suite."

"La suite?" , je sentais l’incompréhension et la surprise dans sa voix. Il n’était pas entièrement détendu, mais semblait ouvert à l’idée d’entendre ce que j’avais à dire.

"Viens je te dis."

Sur ce, Lawrence avait entrepris de retirer ses ailes…cette fois moins douloureusement. Ce fut un succès. Je soupçonnais lui avoir donner la motivation qu’il lui fallait pour s’en débarrasser facilement et rapidement. Aussitôt terminé, il entrepris de glisser en compagnie de son ami. Rendu en bas, il commença à courir dans le sable humide, ses pas éclaboussant alors qu’il pilait dans quelques flaques d’eau. Entre temps, je fis apparaître une échelle de corde pour leur permettre de monter, ce qu’ils firent, Lawrence en premier. Celui-ci vint alors immédiatement se poster devant moi, les bras croisés, attendant des explications d’un air sérieux et tapant du pied sans dire un mot. Il planta son regard dans le mien. J’était étonné de la soudaine impression d’autorité qu’il dégageait. Je l’avais vu ainsi qu’une seule fois et c’était fasse à Auen. Ce n’était définitivement pas bon signe pour moi. Il n’aurait sans doute pas non plus fait de même si j’avais été face à lui dans la vrai vie et je le savais…Encore cette confiance qui s’apparentait vaguement à un mélange d’imprudence et de la vanité. J’ignorait toujours si c’était une bonne chose ou non dans son cas, comparativement à son humilité et son manque cruel de confiance en lui habituel.

« Par où dois-je commencer? »

Je jetai un regard hésitant vers Njord et Alistair. Peut-être devrais-je attendre d’être seul à seul avec lui…même en pensée ce serait malaisant pour nos invités après tout, et peut-être même pour Lawrence.

Comme s’il avait lu mes pensée en suivant mon regard, il me rassura de son sentiment à ce propos.

« Il peut tout entendre. Il sait tout, du moins…ce que je sais moi-même…. », soupira-t-il.

« J’ai confiance. », insista-t-il d'un geste de main rapide, sans doute impatient d’entendre la suite.

« Eh bien…soit. Je doute que tu puisses profiter de la journée avec ton ami si nous ne réglons pas cela maintenant alors…allons-y…. Je n’ai pas été le possesseur le plus…sympathique. Il m’est difficile d’être prisonnier de ta personne et je sais que tu es tout à fait au courant vu les efforts que tu as mis à tenter de m’accommoder. L’inverse vers toi étant aussi vrai pour moi, je n’ai toutefois sans doute pas mis tous les efforts que j’aurais dû. Je peu parfois être égoïste, je le sais. J’espère que tu me pardonneras mes derniers écarts de comportement, mais sache que je t’entends lorsque tu me fais part de tes désaccords, tes frustrations et je m’en préoccupe comparativement à ce que tu crois. C’est pour cette raison, parce que je tiens à toi, que je ne souhaites pas que tu apprenne toute la vérité immédiatement. Tu n’es pas prêt selon moi. Tu le sais et je sais que cela te déplait, mais….mais. Je crois que tu pourrais être prêt si nous y allons progressivement. »

« C’est vrai ce que tu m’as dit plus tôt? Tu ne m’empêcheras plus de faire mes recherches? »

« C’est vrai. Je suis même prêt à te donner les bonnes informations en temps et lieu concernant ce qui s’est passer le soir d’Halloween, si et si seulement c’est dans ton intérêt et que je te sent prêt. D’ici là j’aimerais que tu travail ta perception de toi-même. »

« Hein? Ma perception?… »

Lawrence sembla surpris de ma demande, mais me laissa poursuivre avant de me bombarder de questions ou d'accusations, ce que je lui fut reconnaissant.

« Oui. Tu étais beaucoup plus positif lorsque nous nous sommes rencontré. J’ai le sentiment que les événements qui te sont arrivés on créer accentué ton anxiété, tes troubles obsessions, ton manque de confiance et j’en passe. Ce n’est pas normal de sursauté chaque fois qu’un objet tomber et c’est ma faute. J’aimerais t’aider à contrer cela, mais tu dois t’aider. Dernièrement, j’ai le sentiment que tu te laisse aller. Je t’ai connu plus combatif…et tu en auras certainement besoin pour la suite…. »

Lawrence avait détourné le regard, honteux, mais hocha la tête. Il savait que j’avais raison. Toutefois, il releva la tête, un air interrogatif sur le visage. Je savais qu’il soulèverais ma fin de phrase.

« …Plus combatif pour la suite? »

J’acquiesçai avant de poursuivre.

« Je ne crois pas que les informations que j’ai à te soumettre et celles que nous apprendrons dans nos recherches car, je ne sais pas tout non plus, ne te concerne que toi. J’ai réalisé dernièrement, suite aux sages paroles d’un garçon que j’ai connu et qui affirmait que nous serions plus fort réunis contre les pratiques peu éthiques de l’administration, que mes pouvoirs étaient propices aux rassemblements interculturelles divins dans des lieux sécuritaires. J’aimerais que nous … »

Un mince sourire en coin et un regard suspect était apparus sur le visage de Lawrence qui me coupa.

« C’est moi? Le garçon? », demanda-t-il amusé.

« J’ai dit ça? »

« Tu te rappel l’avoir dit? »

« Non. »

« Alors comme je disais! Un garçon que j’ai connu! », affirmais-je de nouveau avec un clin d’oeil entendu.

Lawrence ricana avec légèreté face à mon humour évident qui lui laissait tout de même entrevoir comment nous fonctionnerions prochainement. Je le senti toutefois flatté que je prenne en compte l’un de ses conseils et le caractérisant comme sage.

« Ne t’enfle pas la tête avec cela.», l’avertis-je sur un ton doux, mais avec un air de reproche, alors que je le sentais s’enorgueillir.

Encore une fois, son rire vint me confirmé qu’il se détendait, satisfait de la tournure de mes paroles. Cela faisait du bien. Il y avait un moment que nous aurions dû en parler ainsi. Qui eu crut que Njord et Alistair nous aideraient à communiquer. Enfin, ayant un autre projet de fou à partager avec mon posséder, je sentais que ce n’était plus le temps d’y songer. Nous avions beaucoup à mettre en place.

« Alors? Tu disais? »


« Je pensais que nous pourrions faire nos recherches en groupe, à commencer avec Alistair et Njord, puis d’autres de confiances. Ton cercle social s’agrandit de façon surprenant cette année. Pourquoi ne pas mettre tout les résultats de tes efforts à profit maintenant. Je suis certain que notre curiosité et nos opinions sont partagés par nombres d’étudiants et de divinités comme nous. »

« On dirait qu’on parle dirait une révolution secrète qui se prépare. Ah ah! »

« C’est toi qui le dit. Le sage garçon en question prévoyait faire des recherches et éventuellement, agir en conséquence selon les réponses qu’il obtiendrait à ses innombrables questions. Alors, suivant cette démarche SÉCURITAIRE…Es-tu d’accord avec tout ça?»

« En résumé, on s’informe, on agrandit le cercle de connaissance et tu cesses de me cacher des trucs sur ma propre vie? Et échange, je travail sur moi-même et toi sur toi. Ça me semble possible…même très intéressant. »

Il me tendit la main brusquement comme pour fermer un accord de façon officiel. Il avait récupérer son sourire habituel et je sentais que l’air ambiant avais changer. Les chances de tempêtes n’existaient plus, bien que je sentais que tout ne serais s’améliorerait pas du jour au lendemain. Cela allait nous demander beaucoup d’effort de chaque côté, certainement bien plus du siens considérant ses troubles anxieux.

« Nous prendrons le temps nécessaire pour faire tout ça. Je sais que tout n’est pas parfait, mais nous ferons ce que nous pouvons d’accord. »

Je lui serrai la main.

«Aye, d’accord. »

Mon possédé se retourna brusquement en inspirant profondément. Je senti l’espèce de trémolo de sa respiration, caractéristique du fait qu’il tente de se détendre après un trop plein d’émotion. Il tentait de toute évidence d’éviter de pleurer de nouveau et pour se faire, il décida d’en retourner à notre projet, impliquant cette fois son nouvel ami. Il se retourna vers lui, croisant les bras d’un air déterminé.

« Tu participerais à ça? »
, demanda-t-il à Alistair.

À peine avait-il eu le temps de lui répondre que Lawrence enchaîna avec un sujet de la plus haute importance en parlant à toute vitesse.

« Si tu acceptes, je vais devoir repasser par dessus la liste des règles que je me suis fixé en rêve. C’est pour notre bien, mais en étant ici actuellement tu devrais techniquement déjà les connaître. Je te montrerai tout ça, puisque je sent que nous allons nous voir en rêve assez fréquemment. Mais d’abord, l’une d’elle…je ne sais plus le numéro de cette règle…merde…Ce n’est pas grave nous repasserons la liste au complet plus tard! Mais l’une d’elle t’intéressera….TOUT ce qui se passe en rêve, reste en rêve! Tes confidences, les miennes ainsi que toute information privés divulgués involontairement par notre subconscient, ne doit jamais sortir d’ici sans l’autorisation des deux parties. Je te promet de ne promet de ne jamais parler de ton historique familial sans ton consentement par exemple. Dans le cas où l’un où l’autre enfreindrait la règle, il aurait le droit de demander réparation.»

Lawrence attendait la réponse d’Alistair avec impatience avant de s’élancer dans les jeux en faisant des plans exagérés, espérant d’abord qu’il respecte cette règle qu’il avait imposé et qu’il serait de la partie dans notre enquête. Il se doutais évidemment que le sujet avait déjà été vaguement abordé par mon collègue divin et moi-même et je le sentais motivé comme jamais. Les prochains jours me serons certainement pénible vu le trop d’énergie qu’il dégageait, mais c’était pour le mieux à long terme et je me disais qu’au pire…l’envoyer dans les modules de jeux l’épuiseraient sans doute un peu en cas de problème. C’était une méthode comme une autre à retenir.

« J’ai au moins une dizaine de règles sinon davantage pour assurer notre respect et sécurité mutuel en rêve. C’est important…d’ailleurs cette même liste est le premier mystère sur lequel j’aimerais me pencher, car j’ignore quand je l’ai rédigé…ou plutôt…quand quelqu’un d’autre là rédigé pour moi….Mais je me rappel l’avoir utilisé plusieurs fois avec Yuuki Satsuki.»

Pour ma part, je me tournais en jetant un regard au dieu de la mer, cherchant comme une approbation qui me dirait que j'avais bien fait les choses, puis me tournai vers Alistair.

"Je suis désolé d'avoir pris sur votre temps pour cette petite discussion. J'espère que tu m'excuseras. Je sent que ce moment à été chargé en émotion et ce n'était pas mon but au départ. Je crois tout de même que c'était pour le mieux en rétrospective. J'espère ne pas me tromper."




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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyLun 31 Oct - 0:07

 

Fun Ahoy !

Feat Lawrence, Njörd et Hypnos


''C'est difficile de croire les autres lorsqu'on ne croit pas soi-même en soi'', m'avait un jour dit Isaac. Mon ami Lawrence confirmait ses dires, d'une façon. Après ce qu'il avait vécu, je pouvais comprendre que sa confiance, envers les autres et envers lui-même, avait été grandement ébranlée. Comment faire autrement lorsque d'autres nous font douter de nous-même par leurs accusations injustement répétées ou leur refus de notre existence même ? Je baissai les yeux vers la glissade et offris un sourire bienveillant à mon ami, l'invitant à venir glisser avec moi. Quelques gouttes de pluies s'étaient mises à tomber. Je levai les yeux vers le ciel, inquiet, jusqu'à ce que Njörd nous invite à le rejoindre sur le bateau, hurlant à la suite plusieurs mots que j'avais appris récemment. J'avais décidé d'apprendre l'ancien parlé nautique pour lui faire plaisir. Il semblerait que ça lui aie plu un peu trop. Le choix de ses mots m'offusqua brièvement mais je finis par éclater de rire, tournant la tête vers Lawrence. Son large sourire me fit plaisir à voir. Après un regard entendu, je m'élançai dans la glissade, hurlant à mon ami,

- Le premier arrivé !

Mes éclats de rire qui devinrent rapidement des cris de joie et d'excitation alors que je prenais de la vitesse. Les tournants étaient raides et un looping me pris par surprise. Bientôt, toutefois, je sentis un poids contre mon dos. Les pieds de Lawrence. Il n'avait pas perdu de temps à me rejoindre. Je tournai la tête vers lui et lui offrit un large sourire. Une secousse ramena mon attention devant moi et un autre looping me fit hurler. À travers mes rires, je demandai à mon ami,

- Elle est longue comment, cette glissade ?

Un petit point lumineux devant nous répondit à ma question. La fin de la glissade approchait à mesure que l'ouverture s'élargissait et je me préparais mentalement à un atterrissage brutal, me remémorant les bleus créés par ces glissades trop raides de mon enfance. C'était surtout ma mère, puis ceux qui se sont occupés de moi par la suite, qui s'en préoccupait. J'étais toujours prêt à recommencer.

Lorsque nous atteignîmes enfin le sol, je fis quelques tonneaux sur le sable humide, éclatant de rire une fois stabilisé. Ma joue droite était douloureuse et du sable s'était incrusté dans mes cheveux, mais sans plus. Lawrence, lui, semblait n'avoir pas pris de temps pour se relever et courrait déjà vers le bateau. Notre course tenait toujours apparemment, et il gagnerait assurément celle-ci, vu l'avance qu'il avait déjà prise. Je me relevai et courrai derrière lui, évitant les flaques dans lesquelles il écrasait ses pieds sans hésitation. Relevant la tête vers le bateau, je vis Njörd, qui était redescendu sur le pont, et Hypnos, qui l'avait rejoint, à la proue du navire. Alors que nous nous rapprochions, une échelle de corde apparut pour nous aider à grimper sur le bateau. Lawrence y grimpa rapidement et, lorsque j'atteins enfin l'échelle, il était déjà sur le pont. Alors que j'étais presque arrivé, concentré à mettre mes pieds au bon endroit, une main se tendit vers moi. Je levai la tête pour découvrir le visage de Njörd. Un sourire franc s'étira sur mon visage et je saisit son bras. Sans effort, il me tira sur le pont et j'en profitai pour le serrer brièvement dans mes bras. Il me rendit mon étreinte, tapotant doucement le sommet de ma tête.

« Par où dois-je commencer? »

Je me tournai vers Hypnos et Lawrence, surpris de voir la pose qu'avait adopté mon ami face à sa divinité. J'échangeai un regard avec Njörd.

*Hypnos et moi avons discuté.*

*Je vois ça.*

J'interrompis mes pensées alors que Lawrence confirmait à Hypnos qu'il pouvait parler devant moi. L'assurance de sa confiance me fit chaud au coeur. Hypnos se lança alors, commençant une discussion avec son possédé. Je m'étonnai tout de même que ce genre de conversation n'aie pas eu lieu avant.

*Je crois que nous avons ici deux personnalités promptes à l'orgueil.*

Un petit sourire orna mes lèvres. La divinité grecque confirma également ce que j'avais ressenti chez mon ami, cette perception de lui-même qui n'était pas à la hauteur de ce qu'il était réellement. J'étais heureux qu'Hypnos souligne ce point, il pourra ainsi l'aider en temps réel lorsque je ne pourrai pas le faire. Puis, lorsque la déité parla d'être plus combatif pour la suite, j'haussai un sourcil. Quelle suite ?

Plus fort réunis contre l'éthique de l'administration, rassemblements interculturels divins... Je tournai mon regard vers Njörd.

*Qu'est-ce qui se passe au juste ?*

*Un groupe de recherches...*

J'haussai un sourcil. Njörd se frotta la barbe d'une main nerveuse, fuyant mon regard.

*Njörd, qu'est-ce que tu me caches ?*

Le ricanement de Lawrence me tira de notre conversation silencieuse, puis la suite des explications d'Hypnos garda toute mon attention.

« Je pensais que nous pourrions faire nos recherches en groupe, à commencer avec Alistair et Njord, puis d’autres de confiances. Ton cercle social s’agrandit de façon surprenant cette année. Pourquoi ne pas mettre tout les résultats de tes efforts à profit maintenant. Je suis certain que notre curiosité et nos opinions sont partagés par nombres d’étudiants et de divinités comme nous. »

« On dirait qu’on parle dirait une révolution secrète qui se prépare. Ah ah! »

Une révolution ?

« C’est toi qui le dit. Le sage garçon en question prévoyait faire des recherches et éventuellement, agir en conséquence selon les réponses qu’il obtiendrait à ses innombrables questions. Alors, suivant cette démarche SÉCURITAIRE…Es-tu d’accord avec tout ça?»

*Ne t'inquiète pas, il ne t'arrivera rien.*

Njörd avait senti mon appréhension. L'éthique de notre école était certes douteuse mais... Je songeai à la disparition d'Aelter et aux confidences de Lawrence. Il y avait effectivement des choses trop étranges, voire cruelle, qui se déroulaient entre nos murs... Si ce n'était pas nous, qui s'occuperait de trouver les réponses ?

*Un groupe de recherches, hein ?*

*Rien qu'un groupe de recherche. Je veillerai sur toi.*


Perdu dans mes pensées, j'avais les yeux fixés sur le pont, mordillant l'intérieur de ma joue. Je sursautai lorsque Lawrence se posta devant moi, les bras croisés. Je ne l'avais jamais vu aussi déterminé, comme si cette mission lui avait donné un surplus de courage et d'énergie.

« Tu participerais à ça? »

J'allai répondre mais mon ami se lança dans sa propre série d'explications.

« Si tu acceptes, je vais devoir repasser par dessus la liste des règles que je me suis fixé en rêve. C’est pour notre bien, mais en étant ici actuellement tu devrais techniquement déjà les connaître. Je te montrerai tout ça, puisque je sent que nous allons nous voir en rêve assez fréquemment. Mais d’abord, l’une d’elle…je ne sais plus le numéro de cette règle…merde…Ce n’est pas grave nous repasserons la liste au complet plus tard! Mais l’une d’elle t’intéressera….TOUT ce qui se passe en rêve, reste en rêve! Tes confidences, les miennes ainsi que toute information privés divulgués involontairement par notre subconscient, ne doit jamais sortir d’ici sans l’autorisation des deux parties. Je te promet de ne promet de ne jamais parler de ton historique familial sans ton consentement par exemple. Dans le cas où l’un où l’autre enfreindrait la règle, il aurait le droit de demander réparation.»

Ma mâchoire se relâcha légèrement. Tout ce que je dirais ici resterait ici ? Alors je pouvais lui dire... Je jetai un regard à Lawrence pour finalement me raviser. Non, même ici, il ne dirait peut-être rien, mais je ne voulais pas qu'il soit... La main de Njörd se posa sur mon épaule, comme pour me rassurer.

*Je suis certain qu'il ne sera pas dégoûté, Alistair. Ton ami t'as fait confiance pour son histoire. Tu peux lui faire confiance pour la tienne.*

Les yeux écarquillés, les sourcils froncés, j'ouvris et refermai la bouche quelques fois, puis,

- C'est d'accord, j'en suis.

Je tendis la main à mon ami pour sceller notre accord.

*Ce n'est pas grave, tu lui diras quand tu seras prêt.*

J'hochai la tête imperceptiblement alors que Njörd tapotait deux fois mon épaule avant de retirer sa main.

« J’ai au moins une dizaine de règles sinon davantage pour assurer notre respect et sécurité mutuel en rêve. C’est important…d’ailleurs cette même liste est le premier mystère sur lequel j’aimerais me pencher, car j’ignore quand je l’ai rédigé…ou plutôt…quand quelqu’un d’autre là rédigé pour moi….Mais je me rappel l’avoir utilisé plusieurs fois avec Yuuki Satsuki.»

J'hochai à nouveau la tête, à l'intention de Lawrence, cette fois.

- On trouvera, je t'aiderai à résoudre ce mystère.

Ça n'avait pas l'air trop compliqué. Hypnos s'adressa alors à Njörd,

"Je suis désolé d'avoir pris sur votre temps pour cette petite discussion. J'espère que tu m'excuseras. Je sent que ce moment à été chargé en émotion et ce n'était pas mon but au départ. Je crois tout de même que c'était pour le mieux en rétrospective. J'espère ne pas me tromper."

- Ne t'inquiète pas, tu es tout pardonné.

Ma divinité se retourna alors vers Lawrence et moi.

- Maintenant, matelots, il est temps d'affaler les voiles et de mettre cap vers la mère patrie !

Le sourire que me lança Njörd était si heureux que je ne pus m'empêcher de l'imiter avant de m'élancer dans les cordages. À mi-chemin, vers la vigie, je me tournai vers le pont.

- Il y a un problème, on n'a aucune voile à affaler.

J'espérais qu'Hypnos prenne l'appât que je lui lançais. J'étais curieux de voir Njörd dans son élément naturel.



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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyLun 31 Oct - 7:14

 

Randy Dandy Oh!

Feat Alistair



J’étais satisfait de la réponse d’Alistair. Son appui me faisait chaud au cœur. Je n’aurais jamais cru sentir un tel support de la part de personne et, réalisant que j’en supportais assez lourd depuis longtemps, c’était d’autant plus soulageant de sentir une poignée de main ferme scellant notre alliance. Je me sentais soudainement beaucoup plus léger et prêt à surmonter les pires obstacles qui puissent se présenter à nous dans notre entreprise. Je sentais également Hypnos comme étant revigoré par cet accord et par le pardon d’Alistair qui ne semblait pas être offusqué de ce à quoi il avait assisté. Sur une note beaucoup plus joyeuse, Njörd s’était retourné vers nous.

- Maintenant, matelots, il est temps d'affaler les voiles et de mettre cap vers la mère patrie !


Il semblait avoir attendu ce moment avec impatience. J’avais aperçu du coin de l’œil Ali partir en courant vers la vigie et je n’avais pas pris de temps avant de faire de même vers le gouvernail.

- Il y a un problème, on n'a aucune voile à affaler. , avait alors lancé Alistair en soulignant que nous étions toujours dans un module de jeux.

Je lançai un regard entendu à Hypnos. En moins d’une minute, nous sentions les perches qui supportaient le navire s’affaisser dans le sable pour nous déposer contre celui-ci. Nous pouvions alors apercevoir une vague de sable approcher rapidement et se transformer en eau au fur et à mesure. Quelques ballotements se firent sentir alors que l’eau se faufilait sous le navire pour nous faire flotter. De mon côté j’avais fermé les yeux afin de visualiser des voiles. Hypnos avait été légèrement réticent à me laisser faire moi-même, mais il s’était laissé convaincre en se remémorant mon expertise en termes de rêves marins. Il me laissait une chance. Il avait toutefois raison sur un certain point. Je sentis un mal de cœur et de tête me saisir alors que ses propres modifications et les miennes étaient à l’œuvre. Me retenant au gouvernail un bref instant pour ne pas tomber étourdit, j’ouvris finalement les yeux pour constater notre succès. Pour couronner le tout je sentis une bonne brise caresser mon visage et pousser les voiles du navire. Je soupçonnais Hypnos de le faire autant pour le bateau que pour me donner une fausse impression de bien-être et de fraicheur en espérant que cela m’aide. Je pris une grande inspiration en lui souriant, reconnaissant. Ainsi passions donc la suite du rêve, satisfaisant les envies de navigation du dieu de la mer. Il fallut que 10 min pour que, lâche de travailler, Hypnos décida de nous procurer un équipage qui ferait le boulot pour nous le temps que nous nous amusions à faire ce que bon nous semblait. Il avait rapidement gagné le haut du grand mat, prenant plage à la vigie pour s’y installer et faire un petit somme.

Bien décidé à ne pas le laisser dormir alors que tous travaillaient, même si je savais qu’ils n’étaient pas réels, j’avais décidé de chanter à tue-tête les paroles de la sea shanty Randy Dandy Oh! Espérant également transmettre l’envies à nos marins de faire de même et d’animer un peu le navire, ce qui arriva, puisque j'en avait décidé ainsi. Trouvant que je prenais sans doute un peu trop d’aise, Hypnos calma mes envies en fin de chanson, un sourire amusé, mais mauvais sur les lèvres, en me rappelant qu’il pouvait couler le navire quand il le souhaitait, m’arrachant un éclat de rire. J'envoyai un regard amusé à Njörd, cessant malgré tout mes simagrées, n’ayant aucune envie de retrouver mon vieil ami monstre marin de sitôt. Quoiqu'il en soit, la soirée fut agréable dans cet ambiance festive en pleine mer et j'éprouvai un grand regret lors de notre réveil, autant pour notre retour à la réalité que pour la vive douleur qui m'assaillit et m'empêcha de me lever. J'avais néanmoins affirmé à Alistair qu'il ne s’agissait que de fatigue, espérant qu'il ne s'inquiète pas trop et avais demander gentiment à ce qu'il me laisse me reposer.

"Je savais que nous ne devions pas recommencer nos folies."

"Ça valait le coup..."

"Tu crois que tu vas pouvoir cacher ça longtemps? J'en doute. Tu n'as pas l'air bien du tout."





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MessageSujet: Re: I don't want to be alone [PV Lawrence] I don't want to be alone [PV Lawrence] EmptyLun 31 Oct - 12:05

 

The end

Feat Lawrence


Je m'étais auparavant attendu à une secousse dans le cas où Hypnos acquiescerait à ma demande voilée mais, lorsque les piliers retenant le bateau le relâchèrent, je dû me cramponner encore plus fort, blanchissant mes jointures. Mon coeur se mit à battre plus fort lorsque je vis la vague se diriger vers nous et, bientôt, je sentis une main solide entourer mes épaules.

- Tu es bien accroché, ne t'inquiète pas.

Njörd me fit un clin d'oeil lorsque je croisai son regard pétillant d'excitation. Lorsque la vague fut passée, il me relâcha et grimpa un peu plus haut, juste sous la vigie. Se retenant au cordage d'une main, il regarda tout autour de lui, un grand sourire aux lèvres, puis il éclata d'un grand rire qui résonna tout autour.

- Ça, c'est ce que j'appelle un beau rêve ! lança-t-il à l'intention des deux autres.

Une large voile apparut alors juste en dessous de lui. Njörd m'invita à venir l'affaler avec lui, m'indiquant les endroits où relâcher à bâbord alors qu'il s'occupait de tribord.

*Tu te souviens des termes nautiques, c'est bien !*


La corde sous mes pieds irritaient ma peau mais c'était un moindre sévisse. Lorsqu'enfin, la voile se relâcha et s'ouvrit en grand, une brise vint souffler dans notre direction et la gonfla. Njörd éclata à nouveau de rire et redescendit sur le pont en se laissant glisser sur une corde. Je me contentai de réutiliser l'échelle de cordage du mât.

*J'aurais cru que tu aurais peur, là-haut.*

Sa remarque me fit réfléchir à ma réponse.

*Non, je n'aime pas voler parce que je n'ai rien à quoi m'accrocher si je tombe. Ici, il y a suffisamment de cordes pour me rattraper.*

Je parvins enfin à rejoindre le pont. Njörd en profita pour passer sa main dans mes cheveux, me décoiffant du même coup. Le vent se chargea de tout remettre en place. Njörd pris alors le contrôle du navire, laissant Lawrence au gouvernail. C'était amusant et il n'était pas un capitaine trop autoritaire, prenant le temps d'expliquer comment faire certains noeuds mais, dix minutes plus tard, un large équipage apparut sur le pont tandis qu'Hypnos volait à la vigie pour s'y reposer. Njörd remercia la divinité et, cette fois, avec les matelots oniriques, il devint le capitaine qu'il avait toujours été, plus ferme mais juste dans ses ordres. Des images sur un bateau ancien, aux allures viking, m'apparurent en tête comme des flashs. Des souvenirs de ma divinité. Elles furent interrompues lorsque Lawrence se mit à chanter une chanson que je ne connaissais pas mais qui me semblait familière, sans doute pour l'avoir entendu dans un film peut-être. Lorsque les marins reprirent la chanson en choeur, je lançai un regard à Njörd, qui éclata de rire. Il se mit alors à chantonner dans ma tête un autre air, que j'entendais souvent résonner.

*C'est exactement le même type de chanson, en Vieux Norrois.*

En écoutant les paroles de celle de Lawrence, je souris. Une véritable chanson de marin. Je me demandai où il avait entendu celle-là et me jurai de lui poser la question plus tard.

Lorsque la chanson pris fin, Hypnos, sans doute dérangé par celle-ci, nous indiqua qu'il pouvait couler le navire, perspective qui me fit perdre mon sourire mais, en entendant le rire de Lawrence, je me détendis, sachant que ça ne risquais pas d'arriver maintenant. Ça suffit cependant à le faire taire, même si Njörd continuais à chanter sa propre chanson dans ma tête.

Le reste du rêve se passa sans anicroches jusqu'à notre réveil. J'avais la bouche pâteuse et mes yeux brûlaient, des restes de larmes s'étaient incrustés sur mes joues, que je chassai d'une main. Par contre, ce fut l'état de Lawrence qui m'alarma le plus. Il semblait souffrir et, malgré mon insistance pour l'aider, il m'assura que ce n'était que de la fatigue, qu'il avait simplement besoin de se reposer. Je finis par hocher la tête, récalcitrant à le laisser seul, et posai ma main sur son front, espérant que la fraîcheur lui ferait un peu de bien. Je le bordai ensuite, lui murmurant de bien se reposer, puis trouvai un morceau de papier sur lequel j'inscris mon numéro de téléphone après l'avoir cherché dans mon nouvel appareil.

- Si jamais tu as besoin, n'hésite pas, okay ? lui dis-je doucement.

Je quittai ensuite la chambre sans bruit, laissant mon ami s'endormir aussi paisiblement qu'il le pouvait. Dans le couloir menant à ma propre chambre, je chantonnai l'air que Lawrence avait entonné dans le rêve, tirant un rire amusé de ma divinité.  



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