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Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé
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MessageSujet: Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé EmptyMer 28 Déc - 2:46
Don't bite me please

Le soleil entreprend lentement sa progression dans le ciel, caché derrière les nuages gris, et je suis tirée du sommeil par mon réveil interne. Il doit être dans les environs de six heures, à peu près. Dieu que je déteste me réveiller aussi tôt un samedi. D’un geste de la main un peu maladroit et alourdi par la fatigue, j’attrape mon portable, posé là la veille.

- Bon matin, Blue !

Arg ! Comme tous les matins, le salut du lapin me donne des envies de meurtres. Il ne peut pas juste se taire et me laisser tranquille ? Au moins, j’ai eu mon nombre d’heure de sommeil, donc ma réaction s’avère plus neutre qu’après ces nuits de travail intense. Je me contente de grogner tel un ours et me lève pour aller me chercher un thé. Qu’est-ce que je dois faire aujourd’hui, déjà ? Hum… Des copies à corriger… Des cours à préparer… Rien de bien motivant, en somme. D’un seul coup d’œil vers mon téléphone, je note qu’un mail m’est parvenu pendant la nuit. Mon eau étant en train de bouillir, je me permets d’y jeter un coup d’œil. Apparemment, le bibliothécaire du pensionnat m’a écrit.

« Bonjour Professeur, le livre que vous cherchez est bel et bien en notre possession. Vous pouvez venir le chercher quand bon vous semble. Au plaisir ! »

J’ai un sourire en coin. Je me rappelle être passée à la bibliothèque pour y prendre une version française du livre « L’ours est un écrivain comme les autres », une comédie que mes ex-collègues m’ont recommandée des centaines de fois. J’ai parcouru les rayons un moment sans rien trouver alors j’ai finalement demandé au bibliothécaire de m’éclairer, et comme le titre ne lui disait rien, je lui ai donné mon mail pour qu’il puisse m’écrire quand il le trouverait. Finalement, il semblerait qu’il ait mis la main dessus. Et c’est tant mieux ! Je commence à être en panne de livres. Maintenant que j’ai fini « L’Héritage des Darcer », il me faut un autre chef d’œuvre à dévorer. Enfin !

- Ton eau est prête.

- Je sais, merci le Lapin.

Mon ton sarcastique ne l’impressionne plus autant qu’avant, mais au moins, il a le bon sens de comprendre que je ne veux pas être dérangée, comme trois quart du temps. Le silence dans ma tête est appréciable et apprécié. Tout en me délectant d’un bon thé au jasmin, je me permets de mettre un peu d’ordre dans tous les papiers qui encombrent ma table et mon bureau. Je suis plutôt satisfaite de mes avancées des derniers jours. Mes études ont fait un grand pas en avant, et ça grâce aux différents comptes rendus que mes collègues partout dans le monde ont pu me faire parvenir. Dans un soupir, je mets tous ces papiers à leur place dans des cartables et des classeurs, puis j’enfile une robe de chambre pour me couvrir et sort dans les couloirs de l’immeuble pour atteindre la boîte aux lettres. À l’intérieur, une lettre certainement arrivée depuis à peine quelques minutes, m’attend patiemment. Je m’empresse de la prendre et je rentre chez moi. Je sais pertinemment de quoi il s’agit et je ne peux m’empêcher de sourire d’avance. Installée à table, avec ma tasse de thé, j’ouvre la lettre.
« Ma chère amie, … »
Juste aux premiers mots, je peux sentir l’essence de celle qui a écrit cette lettre. Ma Leyah adorée. Qui d’autre commencerait une lettre par : Ma chère amie ? D’habitude, on opte pour « Chère Blue », quand on m’écrit. Leyah est la seule à faire ça. Je souris un peu plus en découvrant le contenu de ce message. Apparemment, elle a beaucoup apprécié ma dernière lettre et le cadeau que je lui ai fait parvenir pour son anniversaire. Elle s’excuse de ne pas pouvoir me faire parvenir de présent convenable avant la fin de l’année et m’explique en quelques phrases ce qui lui est arrivé de nouveau depuis la dernière fois qu’elle m’a écrit. Son père lui a offert de nouvelles plantes, desquelles elle prend le plus grand soin, et ses collègues ont fait encadrer le prix de psychologie qu’elle a gagné pour l’afficher dans le hall de leur hôpital. Que de bonnes nouvelles. Je soupire de joie à savoir qu’elle se porte bien et que ses collègues s’enthousiasment de ses exploits. J’aimerais tant que toute cette flotte ne nous sépare pas. La France n’est pas si loin, mais je n’ai pas le temps, ni les moyens, de me permettre un voyage comme celui-là. J’ose simplement espérer qu’elle pourra venir me voir, un jour. En attendant, je me contente de cette montagne de lettres que nous nous envoyons régulièrement.

- Elle est psychologue, ton amie ?


- Plus ou moins. En fait elle est psychologue, mais elle a été engagée dans un asile où elle a obtenu un poste qui se rapproche plus de ce que font les psychiatres. C’est un peu particulier.

- Oh ! Elle travaille avec les fous, c’est ça ?

- Elle travaille avec des gens qui ont des maladies mentales. Elle les aide à aller mieux.

- C’est très respectable.

Je reste silencieuse un moment. Ce n’est clairement pas le genre de commentaire que les gens ont tendance à sortir à propos des psychiatres. Je me permets donc de sourire au Lapin.

- Je le pense aussi.


Je soupire une nouvelle fois et me dirige vers mon armoire, pour prendre de quoi m’habiller. Maintenant mon thé finit et mon esprit revigoré par la lettre de Leyah, je dois aller à la bibliothèque chercher ce livre et peut-être même m’installer là-bas pour travailler un peu. Avec un peu de chance, j’aurais la motivation suffisante pour finir tous mes travaux avant lundi.
J’enfile donc une petite blouse à mi-chemin entre mes vêtements stricts de d’habitude et le décolleté vertigineux. Après tout, je ne vais pas vraiment travailler alors je peux me permettre un peu de liberté. De même, je choisis un trois quart moulant plutôt que mes jeans habituels. Une fois habillée, et avec deux roties dans l’estomac, je quitte mon chez-moi. Direction le pensionnat !
Lorsque j’arrive dans la bibliothèque, le silence de plomb me rassure. Je déteste profondément quand des élèves chahutent dans ces lieux de paix et de concentration. Du coin de l’œil, j’aperçois le bibliothécaire, qui replace des livres dans leurs rayons.

- Tu le trouves à ton goût ?

Je hausse les épaules. Il ne m’attire pas particulièrement, en fait. C’est pour cela, d’ailleurs, que je ne lui offre aucun sourire aguicheur en l’abordant.

- Bonjour, j’ai reçu votre mail. Pourrais-je avoir le livre ?


- L’ours est un écrivain comme les autres, en version française, c’est ça ?

- Exactement.

Il me sourit d’une façon que je connais trop bien, mais n’ajoute rien et se contente de me conduire vers son bureau, où sont déposés quelques livres. D’un geste empreint d’habitude, il me tend le roman et je le saisis joyeusement. Voilà qui va me faire de la lecture intéressante. Sans un autre mot au bibliothécaire, je me dirige vers une table isolée et y dépose mes affaires. En m’installant, je contemple les lieux. Il n’y a pas beaucoup d’élèves, à peine deux ou trois, et les rayons qui s’étendent autour de moi me ravissent. Le pensionnat doit octroyer un bon budget à la bibliothèque des M vu le nombre de livres qu’il y a. Je pourrais aller jeter un coup d’œil ? La dernière fois, je ne me suis pas vraiment attardée. Et puis, je pourrais peut-être dénicher un chef d’œuvre qui me ravira ! En jetant un dernier coup d’œil à mon travail, je me relève et me dirige vers les différents rayons. Il y a vraiment de tout, sans aucune exception ! Je fixe le dos des différents ouvrages, à la recherche de quelque chose qui me tapera dans l’œil. J’entre alors dans la section documentaire et je m’arrête. De tous côtés, cachés entre des ouvrages concernant leurs pays respectifs, des livres sur les dieux. Ils sont peu nombreux, et minces, mais tout de même... Intéressant. Le directeur doit vouloir que nous puissions nous renseigner sur nos divinités, sans doute. Je reste immobile un moment. Peut-être que je dis n’importe quoi… Mais s’il a à cœur que nous puissions nous informer… Alors possiblement, il pourrait y avoir…
Hum…
Je continue à arpenter les allées, mais cette fois, avec un but beaucoup plus précis en tête. Il faut que je trouve. La réponse à la question que je me posais s’offre à moi au détour d’une allée. Le livre que je cherche ! Je pose alors ma main dessus, mais au lieu de rencontrer la couverture rugueuse, je trouve la peau d’une jeune fille. Quoi ? Je détourne le regard de l’objet que je convoite et le dirige vers la personne qui m’empêche de m’en emparer. Une gamine. Je lui jette le regard le plus froid possible pour la dissuader de laisser sa main là, mais au lieu de fuir comme tout le monde, elle se contente de se figer. Je fais si peur que ça ? Quoi qu’il en soit, il me faut ce livre. Je veux me renseigner sur la possession.

- Excuse-moi, mais j’aimerais prendre ce livre.

Je la fixe intensément, attendant qu’elle s’écarte. Elle n’a pas l’air vraiment farouche, je dirais même un peu particulière. Ses cheveux roux et courts encadrent son joli petit visage d’enfant à la peau laiteuse sur laquelle ressortent ses yeux verts. Je lui donnerais l’âge des plus jeunes du pensionnat. Quelque chose entre 14 et 16 ans. Si elle est ici, c’est qu’elle fait partie des M. Je me demande si elle a été attirée par la couleur particulière du livre ou par son titre, comme moi. Avant de lui laisser le temps de répondre, je reprends.

- La possession t’intéresse, petite ?

Je plonge mon regard dans le sien, tout en gardant ma main sur la sienne. Je suis un peu plus grande qu’elle, mais à peine, et je me demande si elle a remarqué que je suis une professeure. Ce ne serait pas la première fois qu’on me prend pour une élève.

- Pourquoi tu es aussi agressive ?

Je fronce les sourcils sans répondre au lapin et continue de fixer la fille. Bon sang que je déteste quand on se met dans mes pattes.
lumos maxima
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MessageSujet: Re: Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé EmptyDim 8 Jan - 0:20
Un rêve pour le moins inattendu était venu me trouver en cette douce nuit d'hiver. Ce songe flottait toujours autour de moi lors de mon réveil, dans le dessein de me pousser à accomplir quelque chose. Savoir. En effet personne ne nous a informé de la raison de notre possession et je doit avouer que je n'y avais pas du tout réfléchis. Maintenant cette grande question me turlupinait, je devais me renseigner au plus vite : la bibliothèque. Quand je n'obtiens pas de réponse à ma question c'est ici que je me rends, jamais encore elle n'a faillit à son devoir, la vérité se trouve dans les livres, du moins c'est ce que je pense. De bonne humeur (ce qui est rare chez moi) je quittai ma chambre sans regret vis à vis des quelques heures de confort et repos qu'aurait pu m'apporter mon lit. Trottinant dans les couloirs je jetai un œil à ma montre - cinq heures, cinquante-huit minutes et quarante-trois secondes- puis croquai dans la pomme d'un rouge éclatant, tout droit sortie de mon petit sac à bandoulière. Le court trajet me permis de discuter avec la concernée de mon rêve.

*Atalante, malgré nos petits différents tu sais que t'apprécies à ta juste valeur n'est ce pas ?*

*je t'arrête tout de suite, je ne détient pas plus d'informations que toi sur la raison pour laquelle tu es possédée par une aussi charmant divinité*

Je reconnais que je m'y attendais un peu, il est évident que si elle était au courant de quoi que ce soit, elle m'aurait forcement averti depuis le temps que l'on cohabite. Je sortis du bâtiment et continuai en direction du lycée.

*faudrait p'têtre demander à un professeur d'éclairer ta lanterne, ils doivent être capable de te répondre*

*Merci pour la proposition mais tu me connais, j'ai du mal avec les gens qui se disent avoir une autorité sur moi tout ça parce qu'ils sont plus mûres et détiennent un diplôme ou je ne sais quoi. La conversation risquerait de se terminer rapidement et le professeur en question ressentira probablement l'envie de me tuer ou pire me faire expulser du pensionnat.*

*tes études comptent plus que ta propre vie ? Pourquoi ça m'étonne.. *

*Quoi ? Tu pense que je devrais revoir l'ordre de mes prio..*

Si vous êtes un minimum doté d'intelligence, vous réussirez à déduire le dernier mot. Loin de moi l'idée d'être indolente au point de ne plus finir mes phrases, pour être sincère j'ai trébuché.. Attila n'a pu réprimer un éclat de rire, mais vous savez lorsque l'on possède un corps aussi maladroitement constitué, on est contraint de s'y faire un jour ou l'autre. J'accélérai le pas après avoir franchi la première porte du lycée, tout en chantonnant pour éviter que ma mauvaise humeur ne fasse surface.

« Darling you gotta let me know
Should I stay or should I go ?
If you say that you are mine
I'll be here til the end of time
So you got to let me know
Should I stay or should I go ? »


*sympa la musique, en plus ta voix est plutôt bien, j'ai pas envie de te frapper quand je t'entends quoi*

*Euh.. merci*

Pourquoi un merci hésitant ? Les compliments qu'Atalante prononçait à mon égard étaient rares voire inexistants, comprenez le choc que j'ai lorsque j'entends de tels propos. Le silence total régnant dans la pièce était justifié, il était environ six heures, vous connaissez beaucoup de personnes qui se rendent à la bibliothèque à cette heure si matinale ? Si oui, présentez les moi ! Je me dirigeai vers la première rangée qui se trouvait face à moi, m'emparai du premier livre que j'avais sous la main, l'ouvris et inhalai son odeur. Chacun sa drogue. Après avoir reposé le livre je cherchai ce pourquoi j'étais venue, j'hésitai un instant à demander de l'aide mais cette idée fut aussitôt rejetée. Je parcourrai les allées puis trouvai enfin une piste. Caressant le dos des livres j'arpentai la rangée à la recherche DU livre, suite au frôlement de seize livres, je trouvai le fameux ouvrage. Au moment ou j'allais le retirer de son étagère, une main se posa sur la mienne et j'eus l'impression qu'un vent glacial se mettait à parcourir mon corps à travers mes veines. J'étouffai un petit cri de surprise et relevai la tête en direction de « l'agresseur ». Cette personne me dominai légèrement, peut être était-ce un professeur, néanmoins ses cheveux bleus et son aspect enfantin portaient à confusion il faut le reconnaître. Ses yeux bleus et froid me lançaient un regard noir ce qui m'exacerba au plus haut point vu que j'étais la première à avoir saisis le livre.

- Excuse-moi, mais j’aimerais prendre ce livre.

Alors ça c'était la meilleur, j'en suis certaine maintenant c'est un enseignant. Je vous l'avez bien dis, ils se croient tout permis c'est vraiment horripilant.

- La possession t’intéresse, petite ? 

Petite ? Bon en même temps c'est vrai que je suis pas très grande mais je suis au courant, nul besoin de me le rappeler, faut pas pousser mémé dans les orties (nota bene : Atalante me pervertie avec ses expression désuètes).

« Et la méritocratie alors ! Vous en faites quoi ? Mes doigts ont touché ce livre avant vous, d'ailleurs vous ne l'avez toujours pas touché, le seul contact est celui de ma peau. Veuillez retirez votre main s'il vous plaît et même si cela ne vous plaît pas. Et oui bien sûr que la possession m'intéresse, ont nous a imposé un dieu dans notre corps sans savoir pourquoi ni comment le gérer, il est par conséquent compréhensible que je cherche à me renseigner vous ne croyez pas ? »

*petit rappel : tu causes à un professeur, je pense pas qu'elle apprécie le genre de ton que tu viens prendre*

Je reconnais m'être un petit peu emportée, mais je n'ai pas pris de café ce matin et sans ça je me laisse submergée par les émotions. N'attendant pas qu'elle fasse le moindre geste, je sortis le livre brusquement de son emplacement, un peu trop brutalement car d'autre livres dans la rangée du dessus dégringolaient telle une avalanche, m’assommant à moitié.

« Et moi qui pensait que ça allait être une bonne journée.. »

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MessageSujet: Re: Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé EmptyLun 16 Jan - 1:04
Don't bite me please

La fillette tique quand je fais mention à sa taille. Si je devais me soucier de ce qu’elle pense en lisant ses expressions faciales, je déduirais sans doute qu’elle semble en colère. Par conséquent, je devrais m’écarter et la laisser prendre le livre, qu’elle remettra sans doute au bout d’une heure, vu la maigre persévérance des gens de son âge. Pourtant, comme je ne suis pas particulièrement attentive à ce genre de signes, surtout quand on empiète sur mon précieux temps et que je ne connais pas la personne ne face de moi, je préfère m’amuser de sa réaction à ma petite pique sur sa « grandeur ».

- Tu es très petite aussi, je te rappelle.

Je grogne et réponds mentalement au Lapin.

- C’est justement parce que je ne suis moi-même pas très grande que je profite un maximum des personnes qui m’arrivent un poil en dessous. C’est une chaîne incassable que d’agacer les plus petits que soit. Plus tu es grand, plus tu as du pouvoir, mais plus les gens peuvent se retourner contre toi.


- Tu as bien étudié ton sujet, à ce que je vois.


Je souris en pensées au ton de mon Dieu, un peu exaspéré par mes réponses. La rousse qui tient toujours le livre se rebelle alors.

- Et la méritocratie alors ! Vous en faites quoi ?

La quoi ?

- Mes doigts ont touché ce livre avant vous, d'ailleurs vous ne l'avez toujours pas touché, le seul contact est celui de ma peau. Veuillez retirez votre main s'il vous plaît et même si cela ne vous plaît pas. Et oui bien sûr que la possession m'intéresse, ont nous a imposé un dieu dans notre corps sans savoir pourquoi ni comment le gérer, il est par conséquent compréhensible que je cherche à me renseigner vous ne croyez pas ?

Sans même attendre la moindre répartie de ma part, elle attrape fermement le livre et le tire vers elle avec une telle violence que, comme protestations, les autres livres décident de se déloger de l’étagère au même moment. Je retiens un petit cri et met vivement mes bras au-dessus de ma tête pour me protéger, tandis que la gamine s’en prend plein la tête. Je vois quelques titres défiler devant mes yeux, tous des documentaires, et j’essaie au mieux de minimiser le nombre de contacts avec les bouquins en chute libre. Lorsque l’avalanche se termine enfin, je me permets de m’examiner, un peu méfiante quant à la stabilité des ouvrages restant. A part quelques bosses, je crois que mes bras n’ont rien. Pour ce qui est de la fille… Elle a l’air assommée à moitié, un peu chancelante. Heureusement, elle se remet bien vite. Frustrée, elle regarde le sol et se parle à elle-même.

- Et moi qui pensait que ça allait être une bonne journée..

Je souris à son commentaire. Pauvre chou. C’est sûr que recevoir quelques livres sur la tête après qu’une professeure ait tenté de prendre celui qu’elle désirait n’est pas la meilleure façon de bien commencer sa journée. Pour ma part, ce n’est pas ce petit événement qui va ruiner ma journée ! J’ai tout de même reçu une lettre de Leyah. Ce n’est pas rien. En fait, si ça avait été une mauvaise journée jusque-là, je ne me sentirais pas obligée de m’enquérir de l’état de cette gamine.

- Ça va ? Tu ne t’es pas blessée ?

Je l’examine rapidement sans la toucher (parce que oh ! Ça pourrait être vu comme du harcèlement) et j’en déduis qu’elle n’a rien de bien grave. Elle ne saigne pas, du moins, alors elle se retrouvera simplement avec quelques grosses bosses sur le dessus du crâne. Puisque c’en est ainsi, je m’autorise à ne pas prendre en considération le fait qu’elle vient de se recevoir des livres dessus, et continue notre discussion là où elle s’était arrêtée.

- Bon, avant de provoquer une catastrophe naturelle, tu veux bien me passer ce livre pour que je puisse l’étudier ?

Je tends la main vers elle, prête à ce qu’elle me le donne. Après avoir failli m’assommer, ce serait la moindre des choses, non ? Elle devrait se montrer humble et essayer de se faire pardonner. Elle devrait même prier pour que je ne la colle pas pour avoir essayé de blesser un enseignant de l’établissement. C’est tout de même un événement qu’elle devrait essayer de me faire oublier, histoire que je ne l’ai pas dans mes mauvaises grâces et que je n’aille pas toucher deux mots à ses professeurs principaux. Même si je ne les connais pas, je pourrais facilement les trouver et glisser quelques mots sur elle un midi en me plaignant…

- Tu n’as vraiment aucune considération pour les autres !


Je rejette le Lapin au fond de ma tête, mais il insiste.

- Ne sois pas méchante et laisse lui le livre ! Pour une fois ! … S’il… S’il te plaît… ?

Je retire ma main de devant moi avant que la fillette ait pu m’offrir la moindre réaction, et fronce les sourcils, embêtée. Sans répondre à cette idiote de divinité, je me penche pour ramasser les livres qui sont tombés par terre. Lorsque je me redresse, prête à placer les ouvrages à leur place, je m’adresse de nouveau à la gamine.

- Bon, écoute. J’ai des copies à corriger alors pourquoi ne viendrais-tu pas t’installer près de moi le temps de lire ce qu’il y a là-dedans ? Tu me le donneras lorsque j’aurais terminé mon boulot.

Je marque une petite pause.

- Et si ça ne te plait toujours pas, nous pourrions le lire ensemble.


Bon ! Content, dieu de mes deux !? Je ne ferai rien qu’il lui portera préjudice, et je lui propose même de venir s’installer près de moi ! Je suis désolée, mais je ne peux rien faire de mieux ! Et si tu n’es toujours pas content, alors tais-toi, parce que je ne m’inclinerais pas devant elle pour lui baiser les pieds, ok !?

Pour masquer mon trouble, et possiblement mon embarras, je range frénétiquement les livres à leurs places respectives, sans croiser une seule fois le regard de cette gamine.

Grr, je déteste ce dieu.


lumos maxima
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MessageSujet: Re: Don't bite me please Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé EmptyDim 22 Jan - 19:44
- Ça va ? Tu ne t’es pas blessée ?

Je la regardai les yeux grands ouverts, interloquée. Malgré son air froid elle semblait un tout petit peu préoccupée par mon état actuel. Rassurez vous il n'y a pas mort d'homme, je suis habituée à mordre la poussière, au bout d'un moment on s'y fait. J'étais néanmoins agacée, les nombreux livres ayant percutés ma tête ont j'en suis sûr, permis l'apparition d'une prospective bosse. Je posai mes doigts sur ma boite crânienne, histoire de vérifier l'étendue des dégâts et ne pus réprimer une grimace de douleur. Je n’échapperai pas à une protubérance. Encore un peu sonnée je levai les yeux vers elle et ouvris la bouche. Cette dernière n'attendit pas ma réponse et continua de me parler d'une manière déplaisante. Le genre de ton agacé vous faisant passer pour une sotte.  


- Bon, avant de provoquer une catastrophe naturelle, tu veux bien me passer ce livre pour que je puisse l’étudier ? 

Elle avait pas tort, je suis un peu comme Icare après réflexions faites. Étrange comparaison me dites vous, mais accordez moi une explication qui, j'en suis sûre, éclairera votre lanterne. A trop vouloir entreprendre sans vraiment y méditer au préalable, je finis par me brûler les ailes et chuter, littéralement. L'enseignante me tendis la main, attendant que je le lui remette sans discuter, ce que je fis. Non vous me connaissez trop bien pour savoir que jamais je ferai une chose pareille. Sa requête eue pour seul effet de me faire resserrer encore plus la pression exercée par mes doigt sur le livre. Je n'allais pas me laisser faire, professeur ou non elle ne pouvait m'obliger à lui donner l'ouvrage. J'arborai un regard de défis, du genre « ose le prendre et tu peux être sûre que jamais plus tu ne liras de ta vie ». Je sais parfois je peux paraître effrayante mais je peux être sympathique aussi, à certains moments que je ne nommerai pas parce que.. parce que je n'en ai point envie voila.


- Bon, écoute. J’ai des copies à corriger alors pourquoi ne viendrais-tu pas t’installer près de moi le temps de lire ce qu’il y a là-dedans ? Tu me le donneras lorsque j’aurais terminé mon boulot.

Sceptique. Voici l'air je je pris face à sa proposition. Lire à côté de quelqu'un qui corrige des copies ne me ravissait en rien. J'imaginais déjà le bruit de son stylo rouge barrant des phrases incorrectes ou des calculs incompréhensibles (selon la matière qu'elle appliquait), le bruissement des feuilles lorsqu'elle se mettra à les tourner. Sans oublier les fameux commentaires qu'elle fera suite à la lecture de copies intéressantes ou insipides. Rien que d'y penser j'en étais malade. Observant ma mine peu convaincue, elle reprit derechef.

- Et si ça ne te plait toujours pas, nous pourrions le lire ensemble. 

*la meilleure solution serait d'accepter, tu aurais plus de chances de trouver c'que tu cherches non ?*

*Oui mais euh.. je ne la connais pas, et puis je préfère faire cavalier seul.*

*nom d'une pipe ! arrête d'être aussi butée, c'est saoulant à la fin, fait confiance aux gens un peu (quand je dis « gens », les mecs n'en font pas partie, évidemment)*

Atalante m'agaçait, elle avait raison mais ne voulant pas l'admettre je préférais me la jouer « L'empire contre attaque ». Ma riposte fut pitoyable je l'admets. Au moins je le reconnais c'est bien non ?

*Et si c'était un travesti hein ? Tu y as pensé à cette possibilité ?*

L’exaspération d'Atalante était palpable, elle ne voulait même plus me répondre, il faut reconnaître que j'avais poussé le bouchon un peu trop loin. Je vous l'ai déjà dis, je suis toujours dans l'excès. Le professeur se mit alors à ranger les livres récemment tombés, presque toute la rangée y été passée. Victime d'une soudaine honte je me précipitai pour l'aider. Ce n'étais pas à elle de le faire, j'étais l'unique responsable (un peu sa faute quand même) de ce cataclysme et devais par conséquent m'occuper de la remise en place. Après avoir finis, je me tournai vers elle et lui parlai d'une voix plus calme que précédemment.

« J'opte pour la dernière offre. Je suis motivée pour trouver des réponses à mes questions et votre aide me sera précieuse en fin de compte. »

*tu vois quand tu veux !*

Je regardai pour la deuxième fois de la matinée ma montre puis m'empressai de savoir où est ce que nous allions nous installer, ne voulant perdre une seconde de plus.

« Ou voulez vous qu'on s'installe pour procéder à l'étude de ce livre ? »  
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MessageSujet: Re: Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé EmptyMar 24 Jan - 17:34
Don't bite me please

Voyant que je ramasse la pagaille qu’elle a mise, la gamine se pense rapidement pour m’aider. Bon, voilà ! C’est la moindre des choses, non ? Après tout, c’est de sa faute si les livres sont par terre. J’y suis pour rien, et je me retrouve quand même à ranger. Arg. Quand on fout n’importe quoi, on répare ses fautes. On ne laisse pas les autres s’en occuper à notre place.

Mon énervement est compensé par le fait que, lorsque nous avons fini, elle se tourne vers moi avec un regard beaucoup plus calme, et débarrassé de son exaspération. Voilà, je préfère un tel comportement plutôt qu’une furie qui m’empêche de prendre un livre en me parlant de méritocratie. Et puis c’est quoi cette gamine qui connaît des mots aussi compliqués ? Même moi je ne ferais pas l’affront d’utiliser ce genre de termes, par respect pour mes interlocuteurs. Apparemment, je n’ai pas besoin de me retenir pour étaler ma science devant elle, elle a l’air assez cultivée. Ce qui lui fait un point positif, de mon point de vue. Il y a trop de ces jeunes qui se fichent de la connaissance. Je me demande si elle apprit ce terme dans un livre. Quand j’y pense, il n’y a pas masse d’élèves qui se retrouvent à la bibliothèque aussi tôt. Elle doit être une lectrice passionnée pour se pointer ici aussi tôt. Je me demande si son Dieu est un sage, ou si elle s’est retrouvée avec quelqu’un qui diffère totalement de sa personnalité. Je crois que je peux m’estimer chanceuse avec le Lapin, même si je pense que j’aurais été capable de faire taire un peu n’importe quel Dieu. Je suis assez forte de caractère, quand je le veux. Et je n’apprécie pas qu’on pénètre dans ma tête, alors forcément.

La gamine ouvre la bouche et me réponds posément.

- J'opte pour la dernière offre. Je suis motivée pour trouver des réponses à mes questions et votre aide me sera précieuse en fin de compte.

D’un mouvement un peu agacé, elle regarde sa montre, puis son regard dérive vers les tables. Elle me semble un peu pressée.

- Ou voulez-vous qu'on s'installe pour procéder à l'étude de ce livre ?

Je lui pointe la table du fond. Je devrais travailler, mais la curiosité d’en apprendre plus à propos de la possession m’empêcherai de corriger la moindre faute. Je ne pense pas être assez patiente pour attendre qu’elle le remette, surtout qu’elle semble motivée. Trop pour le remettre seulement quelques jours après l’avoir pris. Allons, ce n’est pas une torture que de lire avec une enfant. Au mieux elle se lassera, au pire, j’aurais quelqu’un avec qui discuter de ce que cet ouvrage renferme.

- J’ai installé mes affaires là-bas, on ne sera pas dérangées, c’est assez loin de l’entrée alors même si des élèves viennent discuter avec le bibliothécaire, on ne les entendra pas trop.

Parce que oui, il existe de ces gens qui ne comprennent pas le principe d’une bibliothèque et qui viennent uniquement pour se taper la discute avec le responsable. Sérieusement, ces personnes n’ont aucun respect pour ceux qui lisent.

- Je suis d’accord avec toi.

Je souris mentalement et lui réponds.

- Tiens, c’est rare que tu aies à le préciser. N’es-tu pas toujours d’accord avec moi ?

Je le sens soupirer, mais ne dis rien de plus, satisfaite. Avec lassitude, parce que je n’ai pas tant envie de lire avec une gamine, je la conduis vers ma table, où mon sac est posé, attendant que je l’ouvre pour travailler. Aha ! Tu attendras. Je me laisse choir sur une chaise et invite la petite à prendre place près de moi. Pour ne pas la provoquer, je lui laisse le loisir d’ouvrir le livre elle-même, mais avant qu’elle le fasse, je me rappelle la politesse.

- Je suis Blue, Blue Eden. Je crois que tu devrais m’appeler Madame Eden, ou un truc du genre, mais appelle-moi Blue. Et toi ?

Apparemment, elle semble plus intéressée par le livre qu’autre chose, mais m’offre tout de même une réponse, que j’écoute respectueusement avant de reposer toute mon attention sur les pages qui s’apprêtent à être révélées.
Lentement, elle ouvre l’ouvrage, et nous commençons la lecture. Une page, deux pages, trois pages… Et que des trucs bidon que je sais déjà. Juste l’évidence et des suppositions. Quoi !? Mais c’est quoi ce livre !? Il ne nous apprend absolument rien ! Je vois le reflet de mon mécontentement sur le visage de la gamine, et ne peux résister à l’envie de me lever d’un bond pour exprimer ma rage en balançant le livre contre le mur le plus près.

Seulement…

Et bien… Disons que la vie ne se passe pas toujours comme on le désirerait.

Alors que je m’apprête à saisir le bouquin, je sens mes mains m’échapper et le monde autour de moi tourne beaucoup trop vite. Je ferme les yeux, et les rouvre pour me retrouver rétrécie d’au moins un mètre cinquante. QUOI !?! Je tente de faire un pas, mais mon esprit n’est plus connecté à mes muscles et mon corps fait n’importe quoi. Pathétique, je tombe sur le côté. Qu’est-ce qui se passe, bordel !?! Je vois le regard de la gamine sur moi, et son étonnement m’atterre. Bon sang, mais qu’est-ce qui m’arrive ?

- Heu… Blue ?

Je n’arrive même pas à répondre au Lapin et fait bouger mes membres dans le vide.

- Tu t’es… Heum… Transformée en lièvre.

QUOI !?!?!


lumos maxima
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MessageSujet: Re: Don't bite me please Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé EmptyDim 29 Jan - 20:49
Elle me désigna une table, située vers la fond de la bibliothèque. Quel soulagement, j'avais peur qu'elle me prie de prendre place dans une de ses salles de classe. Rien que d'y penser, cela m'horrifiait. Les salles de classe sont faites pour travailler, point barre. Lire un tel ouvrage dans une salle de cours c'est comme faire du ski dans la forêt amazonienne, ça ne colle pas.

- J’ai installé mes affaires là-bas, on ne sera pas dérangées, c’est assez loin de l’entrée alors même si des élèves viennent discuter avec le bibliothécaire, on ne les entendra pas trop. 

Smart. Les conversations de personnes, lorsqu'elle étudiait, devaient elle aussi l'horripiler. Pour moi c'est un manque de respect, ce n'est pas un lieu pour parlementer et ils sont au courant. Leur discutions qui, j'en suis sûre, sont passionnantes, peuvent prendre place ailleurs que dans cet espace ou l'on prône le silence. Ce genre de comportement m'exaspère au plus haut point, généralement je réprimande ces personnes en leur jetant un regard noir et ça fonctionne, je peux vous l'assurer.

Nous nous avançons ainsi vers la dite table et l'enseignante s’assit de façon.. peu conventionnelle. Elle se tourna vers moi lorsque je fus assise à mon tour.

- Je suis Blue, Blue Eden. Je crois que tu devrais m’appeler Madame Eden, ou un truc du genre, mais appelle-moi Blue. Et toi ? 

Cette histoire de livre m'avait tellement perturbé que j'en avais oublié les bonnes manières ! Malgré mes aspects de sauvages, j'avais reçu une bonne éducation, il était de mon devoir d'en faire usage. Sinon les tentatives de mes parents auraient été vaines, je ne peux me le permettre.

« Enchanté, je me prénomme Ellyn, Ellyn Aberline. »

Je reporta instantanément mon attention sur l'ouvrage. Délicatement je tournai la première page, la seconde, la troisième, accélérant la cadence, j'atteignis je pense, la page trente-deux. Sur mon visage se dessina peu à peu un désenchantement ressentis dans tout mon être. Je restais néanmoins calme face à la situation qui se présentait à moi, ce qui est assez surprenant puisque je panique et m'emporte habituellement pour un rien. En fait je pense que je m'y attendais, que pour une fois les réponses à mes questions ne se trouvaient pas dans un livre. Vous vous dîtes « mais bordel y'avait quoi dans ce foutu bouquin ? », je préfère perdurer le suspense, c'est plus désopilant.

                             
                                                                    ...



Bon pour faire court : Rien, niente, nada. Seulement des éléments incertains, et quelques brèves théories se trouvaient entre les pages. J'étais naturellement déçue, mais ne me laissais étrangement pas abattre pour si peu. L'idée de ne pas tout savoir ne me préoccupais plus autant qu'avant, devoir me débrouiller comme une grande fille, me fis sourire.

*ton comportement me choque, je te voyais déjà te frapper la tête avec ce bouquin*

*Qui sait ? Peut être que grâce à toi, j'arrive à calmer mes pulsions. Tu ne t'emportes que très rarement pour un rien comme moi j'ai pour habitude de faire. Je pense que tu as déteins sur moi, espérons que ton aversions pour la gente masculine ne fasse pas de même.*

*possible, mais j'pense pas que ma haine envers cette espèce te soit un jour transmise. tu continues toujours à parler avec l'autre asperge et puis je crois même que t'as un faible pour un mec du pensionnat donc bon, c'est pas gagné d'avance*

Je rougis suite à la remarque d'Atalante. Malgré mes efforts pour être discrète elle savait, ou se doutait. De toute manière ce n'était qu'un « faible » comme elle l'a si bien dis, rien de sérieux. Mais revenons à nos moutons, une fois le livre fermé je me tournai vers l'enseignante, guettant sa réaction.


La réaction de ma voisine fut tout autre. Une tension semblait flottait dans l'air. La moutarde lui monta au nez, ses yeux lançaient des éclairs et de la fumée s'échappait des ses oreilles. Vous voyez le tableau. Je m'attendais à ce qu'elle se transforme en Némésis, renverse la table, déchire le livre voire qu'elle s'en prenne à moi tellement sa colère était palpable. La suite ne se passa pas comme je l'avais prédit, une transformation, certes il y a eu, mais une pour le moins inattendue.

Un lièvre.

Loin de moi l'idée d'affabuler, je vous le promet Blue n'avait plus rien d'humain. Et euh.. j'ai paniqué. J'ai en premier lieu poussé un cri aigu puis je suis tombée de ma chaise en tentant de me lever. Il faut voir le bon côté des choses, maintenant au moins j'étais à son niveau.

« Doux Jésus ! Blue ! Qu'est ce qui t'arrive ?! »

*juste depuis quand ça parle un lièvre hein ?*

Ah oui, je me sentais pas très brillante à ce moment précis. Que voulez vous que je vous dise ? Lorsque je panique je peux être très stupide, c'est humain.

Le lièvre semblait aussi troublé que je l'étais. Bon il n'y a qu'une seule explication plausible : son dieu. Si elle s'est transformée ce ne peut être qu'à cause du dieu qui la possède, faisons preuve de bon sens. Je me mis à réfléchir le pourquoi du comment et j'en vain à la conclusion qu'un choc pouvait donner lieu à ce genre d'incident.

« Tout va bien Blue, hum je sais pas si tu arrives à comprendre un traître mot de ce que je dis mais si c'est la cas sache que euh.. je vais trouver une solution, je t'en donne ma parole. »

Je m'avançai à quatre patte vers « elle », son museau qui n'arrêtai pas de remuer, reflétait ainsi son désarroi. J'avais sincèrement de la peine pour Blue, étant donné sa réaction cela devait être la première fois qu'elle se transformait, je n'osai imaginer la panique supporté par son petit cœur.
La main tendue, je tentai de la caresser pour qu'elle se sente un peu rassurée. Je ne peux vous le certifier mais je pense que ça l'a un tant soit peu calmé. Allongée à côté du lièvre je demeurais, attendant qu'un miracle se produise tout en continuant de passer mes doigts entre ses poils doux.

*t'es pas allergique aux poils de rongeurs ?*
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MessageSujet: Re: Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé EmptyMar 31 Jan - 2:37
Don't bite me please

La réaction de la gamine ne se fait pas attendre. Elle pousse un cri et tombe misérablement de sa chaise. C’est bon ! Je suis un lièvre, pas un monstre ! C’est pas comme si j’étais habitée par l’Esprit chinois de l’Araignée !

- En même temps, c’est pas comme s’il existait.

- Je t’ai pas sonné, toi !

- Désolé Blue ! Je t’assure que ce n’est pas répondant de ma volonté !

Je m’apprête à répondre avec acidité à ce cher dieu animal, mais je me retiens. Il s’excuse sincèrement et avoue ne pas avoir voulu me transformer. Très bien. Je suppose que parasiter un organisme humain est tout aussi difficile que d’être l’hôte d’un Dieu, alors je peux passer l’éponge. Mais c’est pas pour autant que je ne lui en veux pas !

- Je suis désolé…

C’est bon, c’est bon, j’ai compris aussi. Arg ! Je tourne pitoyablement la tête vers Ellyn, agitant mes pattes dans le vide, tel un espèce de robot en disfonctionnement. Finalement, je finis par comprendre (Oh, Dieu merci, et je parle pas de toi, le Lapin) comment fonctionnent ces pattes. Je me remets « debout », prête à accueillir toutes les moqueries de la part de l’enfant. Pourtant, ce que je vois dans ses yeux, c’est de l’étonnement. Elle n’héberge certainement pas un Dieu chinois, dans ce cas ! Sinon, elle saurait ce que c’est que de se retrouver sous une forme qui n’est pas la sienne. Quoi que… Moi-même j’ignorais ce que ça faisait avant… Bah maintenant, quoi.

Bon. Je crois que je suis enfin stable.

Je jette un regard vers mes pattes. Celles de devant sont plus courtes que celles de derrière, ce qui est assez logique vu que je suis un lapin. En fait, je ne m’étais jamais vraiment posé de question sur l’anatomie des lièvres. Nan mais d’où je me serais intéressé à ça en même temps ? J’essaie de comprendre un peu ce à quoi je ressemble. Apparemment, j’ai le poil beige, ce qui est déjà une bonne information. Et puis des tas d’odeur me parviennent. Je peux pas empêcher mon nez de frétiller. Il me faut un moment pour me rendre compte que je ne respire même plus par la bouche. Ok, c’est étonnamment moins étrange que ce que j’aurais cru. Bon, calmos mademoiselle. Ce n’est qu’une transformation comme une autre. Il y a nombre d’élèves qui sont habités par un Esprit Chinois. Lucy, par exemple. Elle m’a dit trouver agréable de se transformer en sanglier. Peut-être m’y ferais-je un jour ? Avec un peu de chance.

- Doux Jésus ! Blue ! Qu'est ce qui t'arrive ?!

Je tente d’ouvrir la bouche pour lui lancer une remarque cinglante. Genre : Qu’est-ce que tu crois qui m’arrive exactement !? C’est pas comme si on était dans un foutu pensionnant avec des putains de Dieux nous dotant de pouvoirs surnaturels, hein ! Bien sûr que non, voyons !

- Blue…

Je tente de taper du pied comme Panpan dans Bambi (woh, d’où tu juges mes références, exactement ?), mais mon échec cuisant se solde par une chute. Je me remets péniblement debout et grogne sans bruit. Grr, comment fonctionne ce corps, merde ! Sérieusement, cette quoi cette anatomie sans queue ni tête ! Avec des jambes aussi longues, comment diable suis-je supposée marcher à quatre pattes !? Et comment ça marche les lapins aussi !? Bon sang de bon soir ! Je ne veux pas être coincée comme ça plus longtemps ! Et puis… C’est quoi cette odeur de… Vieux fromage ?! Je tourne la tête vers le bureau du bibliothécaire et renifle, le nez six fois plus frétillant qu’avant. Depuis quand ce vieux se permet d’apporter du fromage à proximité de livres si précieux ! C’est gras ! S’il en a jamais taché un, je jures de le…

Tiens. C’est pratique tout de même, ce flair !

- Tout va bien Blue, hum je sais pas si tu arrives à comprendre un traître mot de ce que je dis mais si c'est la cas sache que euh.. je vais trouver une solution, je t'en donne ma parole.

… Merci de ton inutilité Ellyn ! C’est pas comme si tu allais pouvoir trouver une solution miracle, je te signale ! Déjà que l’unique livre sur la possession ne nous dit rien qu’on ne sache pas déjà, où diable comptes-tu trouver comment me rendre mon apparence normale !? Et puis bon sang, soyons logique ! Ca va bien finir par disparaître tout seul, non ?

- Ne sois pas si méchante, elle essaie de t’aider.

Je fronce les sourcils et mon nez se retrousse. Je déteste admettre qu’Il ait raison ! Ok, c’est vrai, elle est plutôt sympa de proposer de m’aider. Mais avouons qu’elle aurait été une vraie peste de se moquer de moi et de me laisser là. Je la préfère largement en personne normale qu’en peste, notez bien, mais je ne me sens pas particulièrement chanceuse qu’elle consente à m’aider. Mm… Bon, d’accord. Elle est quand même assez sympa.

- Ne t’en fais pas Blue. Tu vas vite retrouver ton apparence, j’en suis sûr.

J’ouvre la bouche pour rétorquer quelque chose, mais suis coupée par la main de la gamine qui s’échoue sur ma tête. Elle me… caresse !? JE SUIS PAS UN VULGAIRE ANI…

Ah…

C’est… étonnamment relaxant. J’ai l’impression que tout mon système nerveux s’est centré sur mon dos et que chacune de ses caresses me détend au point que mes jambes pourraient lâcher. Lentement, je m’abandonne aux gestes lents et répétitifs. Je suis presque sur le point de m’endormir, c’est pour dire. Cette Ellyn est plutôt calme pour une élève. J’en connais qui auraient été désemparés pour bien moins que ça.

- Est-ce que ça te fait ça aussi quand on te caresse ?

Le Lapin semble amusé.

- Pas du tout. Aimer se faire caresser est propre à chaque animal. Ça a l’air d’être ton point faible.

Je m’apprête à répliquer sauvagement, mais le calme prodigué par la main d’Ellyn m’en empêche. Je suis trop bien pour vouloir m’en prendre au pauvre Lièvre. Soudain, un petit son me tire de ma rêverie et de mon confort. Je relève la tête vers la gamine. Elle a porté sa main libre vers son nez. Vient-elle d’éternuer ? Sa main quitte ma fourrure. Qu’est-ce qu’il lui arrive ?

Je n’ai pas le temps de me poser la question plus longtemps, ma vision se bloque d’un coup et j’ai le vertige pendant quelques secondes. Lorsque je peux revoir à nouveau, je suis assise par terre, de nouveau dans mon corps normal.

- Yay ! Je suis de retour !

Mon enthousiasme fait rire le Lapin. « Yay » n’est pas une expression que j’utilise souvent. En fait, les expressions synonymes de joie en général sont très rares dans mon langage. Disons que quand je les utilise, c’est justifié. Je m’étire et me tourne vers Ellyn, qui couvre le bas de son visage et semble plutôt… hum… mal ? Mécontente ? Je l’ignore.

- Heu ? Tout va bien Ellyn ?

lumos maxima
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MessageSujet: Re: Don't bite me please Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé EmptyMer 1 Fév - 21:29
« Atchoum ! », je ne pus retenir un éternuement et bien sûr je mis ma main devant ma bouche. Je dus pour cela me redresser et retirer la main des poils de l'animal. Grossière erreur de ma part, c'était avec cette même main que j'avais caressé le lièvre.. Mes yeux commencèrent à me picoter et ma gorge semblait irritée, le sort de Blue avait quitté mon esprit.  

*j'avais vu juste, à tes souhaits p'tite nature*

*Cela m'était complètement sortis de la tête, cette histoire de transformation m'a tellement perturbé que j'ai agis sans réfléchir.*

Je réprimai un second éternuement, mon corps convulsa sans bruit, mon bras faisant office de barrière. Je commençais à voir flou, les larmes embuées ma vue, de cette façon je ne remarquai pas que Blue avait repris sa forme normale. Mes yeux bouffies vous aurez charmé, je n'en doute pas une seule seconde. Je ne vous parle même pas de ma voix, sûrement enrouée, elle devait être caverneuse.  

- Heu ? Tout va bien Ellyn ?

Mon corps sursauta suite à cette question. Pendant un moment j'ai cru que le lièvre c'était mis à parler mais après m'être retournée vers la provenance de cette voix, je réalisai que Blue était redevenue « elle-même ». Je lâchai un soupir de soulagement car soyons honnêtes, en aucun cas je n'aurai trouvé une solution à son problème. Elle semblait aux anges de son retour en force et cela me fit sourire.

« Tout est au mieux dans le meill.. atchoum ! »

*vachement convaincante*

*Je te prie de ne pas en rajouter une couche, merci.*

Raaaaa saleté d'allergie, je ne pouvais plus m'exprimer clairement. Je ne vous souhaite pas d'avoir des allergies et encore moins d’anaphylaxie. Je me grattai le cou qui me démangeai affreusement, puis me mis en quête des mes médicaments, rangés si mes souvenirs sont bons, dans mon sac. Vous connaissez le sac d'Hermione ? Le mien n'est pas doté d'un sortilège d'extension mais on y trouve beaucoup d'objets malgré sa petitesse. Une heure plus tard, un fois toutes mes affaires sorties, je mis enfin la main sur ces fameux médicaments.

« Victoire », m'écriai-je en soulevant fièrement les pastilles.

*calme toi t'es dans une bibliothèque n'oublie pas*

*Diantre, pardonne moi, mon exaltation a pris le dessus !*

Je perçai la fine couche de plastique et déposai dans le creux de ma paume le cachet. Observant le médicament je tentai de me rappeler en vain la dernière fois que j'avais eu recours à ça, j'en déduisis que cela faisait longtemps (quelle perspicacité ! Ou alors j'ai la mémoire courte). J'avalai d'une traite à l'aide d'une gorgée d'eau (oui dans mon sac se trouvai une bouteille d'eau, de 0,5 L si vous voulez tout savoir). J'étais tellement préoccupée lors de ma recherche que je ne pourrai vous dire si Blue tenta de me parler.

*même si c'est un adulte tu l'aimes bien non ?*

*Je n'irai point jusque là mais disons que j'apprécie le fait qu'elle s'abstienne de me rappeler tout le temps  l'autorité qu'elle a sur moi. Il n'y a rien de plus énervant qu'un adulte qui se croit supérieur en tous points. Et puis je sais pas.. j'aime bien son caractère.*


Je reportai donc mon attention sur la jeune femme.

« Est-ce la première fois que ce genre de transformation t'arrive ? »

Suite à sa réponse j'éternuai, puis continuai de lui poser des questions en rangeant continuellement mon sac.

« Des symptômes sont ils apparus postérieurement ? Par exemple des poils qui poussent d'un coup sans raison ou des oreilles de lapin ? La divinité qui te possède était au courant de cette possible transformation ? La mienne ne sait absolument rien sur la question, c'est navrant.. donc cela signifierait peut-être que l'on possède les mêmes pouvoirs que nos divinités.. Mais c'est dangereux ! Personne ne nous a dis comment nous contrôler, on pourrait par inadvertance blesser voire tuer quelqu'un ! Peut-être que j'exagère.. pour l'instant je n'ai pas ouïe dire d'un tel problème. De toute manière se mettre à paniquer ne résoudra pas cette énigme. »

Je marquai un temps d'arrêt pour que l'enseignante puisse me répondre puis repris de plus belle.

« Bon, il va falloir se débrouiller toutes seules si l'on veut des réponses. Je serai vraiment honoré si tu acceptais qu'on fasse 'équipe', j'ai pu te paraître sauvage (je reconnais l'être un peu ) mais, je veux bien apprendre à travailler en groupe. Oh ! Cela ne te dérange pas si je te tutoie ? Lorsque je commence à bien m'entendre avec quelqu'un, je me mets automatiquement à la tutoyer, sans le vouloir je le jure. »

Je me relevai, soulevai la chaise précédemment renversée et l'ai remis à sa place. Le livre inutile retrouva son emplacement inutile, non sans un dernier regard de reproche. Je fus tentée d'en prendre un autre mais me ravisai. Nul besoin de récolter une autre déception, il faut pas pousser mémé dans les orties.

Revenue à notre table je me plantai devant Blue, mes mains agrippés à la bandoulière de mon sac.

« What's next ? », questionnai-je.
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MessageSujet: Re: Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé EmptyDim 5 Fév - 23:58
Don't bite me please



- Tout est au mieux dans le meill.. Atchoum !

Je penche la tête sur le côté. Bon, qu’est-ce qui lui arrive ? Ses éternuements sont la preuve irréfutable qu’elle ne va pas aussi bien qu’elle le dit. Qu’a-t-elle fait qui aurait pu déclencher une telle réaction ? La poussière ? La question se pose, je dirais. Alors que j’ouvre la bouche pour énoncer mon interrogation pertinente, la gamine commence à se gratter le coup. Elle a un comportement des plus étranges.

- Tu es vraiment sûre, Ellyn ?

Apparemment, elle ne note pas que je l’appelle par son nom et continue de se gratter frénétiquement. Si elle continue comme ça, elle va s’arracher la peau. Je pense qu’en tant que professeure, je devrais lui recommander d’aller à l’infirmerie, mais… Je n’ai aucune excuse.

- Tu te rends compte que c’est de la négligence et de la non-assistance à personne en danger ? Tu pourrais être punie par la loi.

- Hum, hum. Mais elle a pas l’air si mal. Elle éternue et se gratte. Tu voudrais que l’infirmière fasse quoi au juste ?

- … Des fois je me demande comment tu as fait pour devenir neurophysicienne.

- Des années d’études et mon intelligence naturelle.

- Ton intelligence devient déficiente avec l’âge. Conduis cette gamine à l’infirmerie.

- Mais je t’assure qu’il n’y a pas à s’inquiéter. Regarde, elle sait ce qu’elle fait.

Effectivement, la gamine commence à fouiller dans son sac comme une forcenée et en sort tout un tas de choses intéressantes. Du baume à lèvres, une brosse, différentes cartes, des billets, un livre de poche, quelques autres affaires –comment tout cela peut-il rentrer dans un si petit sac- et enfin, une petit boîte de médicaments. Je la regarde, sceptique, alors qu’elle le soulève avec fierté.

- Victoire !

On dirait bien qu’elle a trouvé la solution à son problème et que je n’aurais pas à la conduire dans l’affreuse salle blanche de l’infirmerie. Je n’aime pas les infirmeries. C’est blanc. Et vide. Et les infirmières sont toujours moins sexy que dans les films… S’il y avait un beau jeune homme pour s’occuper de moi, ou une infirmière des plus délicieuses, j’irai certainement plus souvent y piquer des médocs contre le mal de tête, mais pour le moment… Je n’ai pas encore vu une perle dans le personnel médical.
Je soupire et lance un coup d’œil vers mes mains comme pour m’assurer que je suis bel et bien redevenue moi-même. Ce fut bref, mais intense. Le simple fait de changer de forme est une expérience hautement troublante. Je la déconseille fortement. Peut-être que je m’y ferrais ?
Ellyn attrape un petit cachet dans la boîte et l’avale à l’aide de grandes gorgées d’eau. Je la regarde en haussant un sourcil. Elle finit par reporter son attention sur moi. Enfin.

- Est-ce la première fois que ce genre de transformation t’arrive ?

Je hoche la tête.

- Malheureusement oui, sinon j’aurais su comment réagir. Ces foutus pouvoirs n’ont vraiment aucun sens.

Ellyn plonge dans ses pensées, puis se lance dans une longue interrogation qui me laisse à peine le temps d’en placer une.

- Des symptômes sont ils apparus postérieurement ? Par exemple des poils qui poussent d'un coup sans raison ou des oreilles de lapin ? La divinité qui te possède était au courant de cette possible transformation ? La mienne ne sait absolument rien sur la question, c'est navrant.. donc cela signifierait peut-être que l'on possède les mêmes pouvoirs que nos divinités.. Mais c'est dangereux ! Personne ne nous a dis comment nous contrôler, on pourrait par inadvertance blesser voire tuer quelqu'un ! Peut-être que j'exagère.. pour l'instant je n'ai pas ouïe dire d'un tel problème. De toute manière se mettre à paniquer ne résoudra pas cette énigme.

Lorsqu’elle finit, elle me regarde fixement, attendant une réponse. Impossible de me rappeler de toutes ses questions, mais je tente tout de même, affichant un regard un peu perdu, bien qu’aussi froid qu’à mon habitude.

- Je n’ai jamais eu aucun signe avant-coureur. Je savais qu’il y avait une certaine possibilité que je me transforme, parce que Lucy m’a parlé de sa forme de sanglier, mais je ne me suis pas vraiment informé. Et je n’en ai jamais parlé avec le Lapin. C’est effectivement très dangereux. Imagine si quelqu’un est possédé par l’esprit du Dragon… Je pense avoir entendu parler de cas de possessions totale par un dieu dans la salle des profs, mais je n’en ai jamais parlé avec personne, j’ai juste capté des brides de conversation, sans m’y intéresser. Je me demande bien quelle est la procédure dans ce genre de cas… Le fait est que c’est dangereux et qu’heureusement, on a des lieux juste pour les M. Si des gens assistaient à ça sans être possédés… Qu’est-ce que ça pourrait foutre comme bordel ?

Ellyn me considère du regard et semble peser attentivement mes paroles. J’apprécie cette petite. Elle a l’air intelligente.

- Bon, il va falloir se débrouiller toutes seules si l'on veut des réponses. Je serai vraiment honoré si tu acceptais qu'on fasse 'équipe', j'ai pu te paraître sauvage (je reconnais l'être un peu ) mais, je veux bien apprendre à travailler en groupe. Oh ! Cela ne te dérange pas si je te tutoie ? Lorsque je commence à bien m'entendre avec quelqu'un, je me mets automatiquement à la tutoyer, sans le vouloir je le jure.

Je fronce les sourcils et hoche la tête, concentrée. Où pourrions-nous trouver des réponses ? Et quelles sont exactement nos questions ? A quel point un possédé peut-il être puissant ? Quel est l’influence du Dieu sur les pouvoirs du possédé ? Moi, ce qui me taraude vraiment, c’est pourquoi Diable avons-nous été choisis… Pourquoi le Directeur a-t-il décidé de nous prendre, nous, pour nous foutre des Dieux dans la tête. Je ne regarde pas tout de suite Ellyn et la laisse aller reporter le livre inutile. Au bout d’un moment, je me relève et vais m’asseoir à ma place initiale. Lorsque la gamine revient, je lève la tête vers elle, et elle se plante en face de moi.

- What’s next ?

Je plonge mon visage dans mes mains, puis affiche un sourire de défi.

- Maintenant, on trouve ce qui cloche avec ce pensionnat et toute cette histoire de divinité !

Je me lève et commence à faire les cents pas de mon côté de la table.

- Premièrement, il est évident que j’accepte de former une équipe avec toi. Tu as beau être un peu « sauvage », tu sembles aussi très intelligente, et j’apprécie les personnes intelligentes. Tu peux me tutoyer, ça ne me pose aucun problème, dès que tu m’autorise à ne plus te considérer comme une élève, mais comme une coéquipière. Je ne me ferais jamais à mon rôle d’enseignante et à tout ce que ça implique. Soyons juste des équipières, d’accord ?

J’attends sa réponse, puis c’est à mon tour d’enchaîner pour un autre long discours.

- Si nous voulons trouver des informations, il nous faut des sources. Il y a forcément des élèves qui maîtrisent mieux leurs pouvoirs et qui vont pouvoir nous renseigner. Il nous faut des pistes, ça c’est sûr. On pourra consigner les informations qu’on trouvera dans un petit journal, ce serait un bon début. Ensuite… Hum, on pourrait se renseigner sur nos Dieux. En leur posant directement la question, ou en utilisant internet. Nos pouvoirs sont sans doute liés à leurs champs de compétence et leurs principaux attributs. Enfin, mon Dieu est un lapin, et c’est ce en quoi je me transforme. Le lien est évident, mais pour certains Dieux, ce n’est peut-être pas aussi logique. Ensuite, je veux savoir ce qui se trame ici. On doit trouver si quelqu’un a déjà commencé des recherches sur le dirlo. Je ne veux pas croire que personne ici n’a jamais cherché ce qu’il y avait de louche avec ce vieux. Tu en penses quoi ?

Le lapin semble m’écouter avec attention, et se permet une intervention.

- Je sais bien que notre présence dans des corps humains doit bien avoir des répercussions… Pourtant, je ne sais pas exactement tout ce que cela implique.

- On trouvera.

Je lui réponds mentalement. Lorsque j’arrête de parler, je fixe Ellyn avec un regard sérieux qu’elle me rend bien. Je suis contente de faire équipe avec une tête comme elle. Tout ça promet d’être intéressant, et je sens qu’elle y mettra vraiment du sien. Enfin, je l’espère. Sa petite tirade sur la méritocratie m’a laissé à la fois perplexe et impressionnée. Ce ne sont pas tous les élèves qui m’auraient sortis un truc du genre.



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MessageSujet: Re: Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé EmptySam 11 Fév - 1:02
Sa bouche se fendit en un sourire de défi, annonçant une phrase remplit détermination.

- Maintenant, on trouve ce qui cloche avec ce pensionnat et toute cette histoire de divinité !

« On va essayer au moins. », lui dis-je. Mon envie de découvrir se qui se passait dans le pensionnat me mettait légèrement mal à l'aise car.. cela allait à l'encontre du règlement. Toutefois il était trop tard pour reculer, il fallait lâcher la rambarde et marcher sur le fil, si frêle par moment et si imprévisible. Plus facile à dire qu'à faire. Cette « rambarde » était rassurante, c'était ma sécurité si je puis-dire. La quitter, revenait à être livré à moi même, si je glisse/échoue lors de la mission, aucune possibilité de se rattraper ne me sera offerte.  

Blue se leva ensuite, se mit à trépigner dans l'attente d'une idée peut être.  

- Si nous voulons trouver des informations, il nous faut des sources. Il y a forcément des élèves qui maîtrisent mieux leurs pouvoirs et qui vont pouvoir nous renseigner. Il nous faut des pistes, ça c’est sûr. On pourra consigner les informations qu’on trouvera dans un petit journal, ce serait un bon début. Ensuite… Hum, on pourrait se renseigner sur nos Dieux. En leur posant directement la question, ou en utilisant internet. Nos pouvoirs sont sans doute liés à leurs champs de compétence et leurs principaux attributs. Enfin, mon Dieu est un lapin, et c’est ce en quoi je me transforme. Le lien est évident, mais pour certains Dieux, ce n’est peut-être pas aussi logique. Ensuite, je veux savoir ce qui se trame ici. On doit trouver si quelqu’un a déjà commencé des recherches sur le dirlo. Je ne veux pas croire que personne ici n’a jamais cherché ce qu’il y avait de louche avec ce vieux. Tu en penses quoi ?

« Je pense que les terminales sont les plus aptes à maîtriser leurs pouvoirs, il serait par conséquent préférable de se tourner vers eux. Un journal ? Ça me plaît, j'aime l'organisation, pour ce genre de recherches il est primordiale d'être méticuleux. J'espère que tu auras plus de chance avec ton dieu, le mien semble ignorant sur la question, je vais malgré essayer de la faire parler. Hum.. pour toi c'est logique en effet, pour ma part je ne sais pas vraiment, rien d'extraordinaire ne s'est produit pour l'instant. La discrétion devra être instaurée, si on se fait prendre lors de nos recherches Dieu sait ce qui pourrait nous arriver. »

*dis comme ça, on dirait que je sers à rien*

*Ne sois pas susceptible, reconnais que tu ne m'as pas donner d'informations.*

*plus compliqué que tu ne le crois*

*J'imagine, Atalante si tu détenais un renseignement passible de nous aider, m'en ferais-tu part ?*

*L'ignorance est parfois préférable, j'dis ça comme ça*

Nos dieux peuvent en savoir plus qu'ils ne laissent penser alors, quelque uns en tout cas. Certains suite à cette nouvelle iraient se méfier de leur dieux, ce n'est pas mon cas. Un lien de confiance se tisse, plus fort de jour en jour, entre Atalante et moi. Alors si elle me cache quelque chose cela doit être pour une bonne raison, j'ai la certitude qu'elle fait ça pour me protéger.

Les pouvoirs transmis par Atalante ne m'apparaissaient pas de façon évidente. Il est vrai que je cours plus vite qu'à l'accoutumé (selon les dires de ma jumelle), mis à part cela rien de notable. J'ai remarqué depuis quelques temps aussi que mon caractère changeait un peu. Ma possession et le pensionnat ont dû jouer un rôle là dedans. Avant, j'étais plus calme et discrète, je ne parlais presque à personne. Maintenant, bon n'allez pas imaginer que j'ai plein d'amis et que je suis la fille la plus populaire du lycée, le changement ne fut pas aussi énorme. Néanmoins, je parle un peu plus, la confiance n'est pas totalement présente mais c'est déjà ça et puis je suis plus comme Atalante. J'entends par là « sauvage », mon comportement peut choquer (voyez le début de la rencontre avec Blue) j'agis sans trop réfléchir aux convenances. Je peux le dire, l'arrivée d'Atalante a ses bons et mauvais côtés, il est essentiel que j’apprenne à les gérer et ainsi j'espère que tout ira pour le mieux.

« Je te propose qu'on aille interroger le peu d'élèves qui voudra bien nous accorder un peu de leur temps pour nous fournir des réponses. »

Il était temps pour nous de prendre congé de la bibliothèque et de passer aux choses sérieuses : l’enquête de terrain ! Et oui, Sherlock et le Docteur Watson ne résolvent pas une affaire en se tournant les pouces, ils agissent.

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MessageSujet: Re: Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé Don't bite me, please [Ellyn & Blue] - Terminé EmptyJeu 23 Fév - 13:58
Don't bite me please


- Je pense que les terminales sont les plus aptes à maîtriser leurs pouvoirs, il serait par conséquent préférable de se tourner vers eux. Un journal ? Ça me plaît, j'aime l'organisation, pour ce genre de recherches il est primordiale d'être méticuleux. J'espère que tu auras plus de chance avec ton dieu, le mien semble ignorant sur la question, je vais malgré essayer de la faire parler. Hum.. pour toi c'est logique en effet, pour ma part je ne sais pas vraiment, rien d'extraordinaire ne s'est produit pour l'instant. La discrétion devra être instaurée, si on se fait prendre lors de nos recherches Dieu sait ce qui pourrait nous arriver.

Je hoche la tête aux dires d’Ellyn et l’informe que de mon côté, je vais aller chercher l’aide des professeurs, tout en restant le plus discrète possible. Je ferais un compte rendu papier de toutes les informations que je pourrais trouver et nous rejoindrons les infos trouvées pour les compiler. Le Lapin approuve mes paroles.

- Lucy pourrait bien savoir des choses qui feront avancer votre... enquête. Il serait peut-être temps de t’intéresser à tes collègues pour récolter des infos.
- Tu sous-entend que je ne m’intéresse pas à mes collègues ?

Silence.

- Tu pourrais essayer d’apprendre comment socialiser.

Je fronce les sourcils devant l’insulte involontaire du Lapin.

- Oh, mais je sais très bien socialiser, tu sauras ! Je te le prouverais !

Je me tourne vers Ellyn, qui semble prête à aller en découdre pour trouver des infos. J’aime son attitude !

- Je te propose qu'on aille interroger le peu d'élèves qui voudra bien nous accorder un peu de leur temps pour nous fournir des réponses.

Je lui souris et acquiesce vivement. Il est temps d’enquêter.

- Très bien petite détective en herbe ! Partons chacune de notre côté trouver des infos. Je te propose qu’on se retrouve au moins une fois par mois à la bibliothèque. J’y suis assez souvent, sinon tu peux toujours me trouver dans la salle des profs. N’hésite pas à venir me voir si tu es sur une piste et que tu as besoin d’aide.

Sur ce, je lui fais un clin d’œil. Après tout, il est vrai qu’en tant que prof, j’ai une certaine autorité et certaines permissions qui pourront nous être utile, avec un peu de chance. Je la regarde partir et me rassoit. Ce n’est pas tout ça, mais j’ai des trucs à finir.
En essayant de me concentrer sur mes copies, je prends une feuille blanche et y inscrit un gros « Recherches ». Titre subtil, vous me direz.
En dessous, j’inscris un petit « 1 ».

- Tu penses que le Directeur accepterait de répondre à nos questions ?


Je hausse les épaules. Peut-être qu’il nous fournira quelques réponses, mais il y a peu de chances pour qu’il révèle ses plans. Malheureusement, les films et la réalité sont deux choses bien différentes. J’inscris tout de même : « Glaner quelques infos auprès du Dirlo ».
Ensuite, je commence à mordiller le bout de mon stylo, puis j’écris toutes les questions qui me passent par la tête.
« A quel point les pouvoirs d’un possédé sont-ils en lien avec son Dieu ? Pourquoi le Directeur veut-il que les esprits des Dieux se retrouvent dans des corps humains ? Y’a-t-il une quelconque légende qui parlerait de la renaissance des différentes divinités ? Y’a-t-il un moyen de retirer la divinité de notre esprit ? Retourne-t-elle directement à la salle 3.4, si elle quitte son possédé d’une quelconque manière que ce soit ? »
Le Lapin me regarde écrire silencieusement. Apparemment, qu’il connaisse ou non la réponse à l’une de ces questions, il ne m’en dira rien, du moins pour le moment. Je ne sais pas si son hésitation, que je ressens dans mon esprit, est due au fait qu’il se demande de quoi il peut me parler, ou simplement s’il se demande si mes questions sont bonnes. J’espère que c’est la deuxième option. Je serais profondément déçue de savoir qu’il me cache quelque chose. Nous ne sommes peut-être pas meilleurs amis, mais je pense que dans notre relation, avoir des secrets l’un pour l’autre est un peu… déplacé. En même temps, il est un Dieu. Pourquoi me parlerait-il de tous ses secrets.

- Au fait ? Je ne me suis jamais intéressé à la mythologie chinoise. C’est quoi ton histoire ?

Pendant une grande partie de la journée, il me relate la Grande Course entre les différents animaux et comment l’Empereur de Jade leur a assigné les premières années terriennes en fonction de leur ordre d’arrivée. Les esprits chinois ne sont donc pas des Dieux, seulement des signes astrologiques qui veillent tour à tour sur leurs années respectives. Voilà qui éclaire ma lanterne. Apparemment, leur puissance, ou leur importance, doit être considérable puisque le Directeur les accueille quand même dans la chambre 3.4. Ce qui les mets un peu au même rang que les Dieux. Arg, tout cela est si compliqué. Je dois vraiment tirer aux clairs certains points. Cette chasse aux infos avec Ellyn sera vraiment intéressante, c’est le moins que je puisse dire.


lumos maxima
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