Elle grogne. Un peu comme toujours au final. Toutefois, au milieu de ces nombreux grincements de dents se mêlent haine et rancune. Des répliques saupoudrées de ces sentiments négatifs échappent de ses pensées pour s'envoler et disparaître dans les airs. Elle lacère presque ses bras à remuer éternellement les mêmes songes : elle plante férocement ses ongles dans sa chaire et dévore nerveusement - quoique haineuse, la peau intérieure de ses joues. Intérieurement résonne inlassablement les plaintes - ou bien conseil, bien qu'aux oreilles de la brune ça ne sonnait simplement comme l'expression d'un mécontentement, de la part divinité. Il prononce - et énonce, rien que son inquiétude - tout du moins, ce qui ressemble en être sans réellement que ceci en soit. A moins qu'il ne désire que son réceptacle se taise un peu et cesse de remuer inlassablement un couteau déjà suffisamment remuer dans sa plaie.
« - Je te préférais presque malade, tu es bien agaçante maintenant. Je ne peux même plus m'assoupir sans être réveillé en sursaut. - Malade ? Elle grince des dents et crache presque sa phrase, Je jure de lui faire la peau à cette stupide gamine. Puis, tu n'as même pas besoin de dormir, tu ne fais rien de tes journées. - Sache que te supporter est la plus ardue des épreuves en ces jours monotones. - Dit-il, alors qu'anciennement il se plaignait précédemment du mutisme de son réceptacle. Répondit-elle sarcastique tandis qu'elle levait les yeux au ciel. - On fait tous des erreurs, les Dieux inclus. - Mais bien sûûûûr. »
Ainsi fut coupée la conversation. Sans une parole de plus ou même grognement. La brune dirigea ainsi toute son attention sur le chemin qu'elle prit - bien qu'elle s'en fichait quelque peu, elle finirait comme toujours par s'oublier à se perdre dans un embranchement et se retrouver à l'autre bout du pensionnat. Au moins, ça lui suffisait à calmer ses nerfs - bien qu'elle devait reconnaitre que ça ne les apaisaient malheureusement, à peine. Absorbée par ses pensées dénuées de sens, de logique ou même d'un fondement, elle foulait d'un pas léger l'herbe verdoyante du parc.
« - Tiens, ce ne serait pas ta meilleure amie ? »
Étonnée par la phrase de la divinité mortuaire, elle tourne aussitôt la tête de gauche à droite en quête d'une personne susceptible de correspondre au terme " meilleure amie " bien qu'elle se doutait majoritairement qu'il s'agit d'une agréable pique saupoudrée d'ironie. Doute confirmée, puisqu'elle aperçut rapidement une tête étrangement familière - et surtout, qu'elle ne pouvait supporter.
« - Mary-Malaria ... »
Elle avait marmonné. Toutefois, cette réplique un brin rhétorique - comme si elle désirait confirmer à voix haute ce léger doute laissé quant à l'identité de la personne assise sur un banc, un livre en main, sonnait légèrement comme arrogante. Presque mauvaise - si elle ne l'était pas complètement.
« - Tu vas morfler crois-moi. »
Aussitôt ces cinq mots alignés, elle les acheva d'un rire mauvais. Et, comme un mauvais souvenir douloureux, elle passa ses frêles doigts sur son visage pour s'attarder longuement sur quelques recoins, tels que ses joues ou bien, sur l'arcane sourcilière. Les boutons laissés par la variole avaient laissé des cicatrices sur certaines parties de son corps, et elle les sentait encore, bien qu'ils ne soient plus présents. Des rougeurs s'affichaient clairement de temps à autre - même si majoritairement, ces dernières se focalisaient sur les creux de ses bras et jambes. Et nerveusement, elle ne pouvait s'empêcher de laisser ses ongles assouvir cet irrésistible besoin de se gratter.
« - Je me demande d'ailleurs si maintenant elle me fuit comme la peste ... Et si elle ne tremble pas de tout son corps en me voyant, je m'arrangerais pour que ce soit prochainement le cas. »
Un sourire mauvais se traça sur son pâle visage, pour prendre entièrement place sur ce dernier. Ainsi paru de ce voile malsain, elle s'avance fièrement la tête droite, les épaules solides et la démarche confiante en direction de la brune. Elle se plaça face à cette dernière - empêchant dès lors de lire correctement son ouvrage ainsi masquée du soleil, et s'empressa aussitôt d'ajuster ses mains sur ses hanches.
« - Tiens, tiens ... Si ce n'est pas cette stupide gamine et son Dieu arrogant ... »
Fiche (c) Espe
Invité
Invité
Sujet: Re: SECOND ROUND ! - Mary-Malaria & Elionorya [ABANDONNE] Ven 29 Aoû - 22:30
Mary regardait les fleurs du Parc, en se rappelant avec nostalgie son père. Lui qui adorait les jardins, il aurait tellement voulu voir celui du Pensionnat ! Elle prenait régulièrement des photos qu'elle lui envoyait, mais rien ne pouvait remplacer la verdoyante pelouse qu'elle arpentait et le doux parfum des fleurs qui embaumait l'air. Cela, les photos ne pouvait pas les retranscrire. Mais aujourd'hui, elle n'avait pas sorti son précieux appareil photo, mais un livre. Une histoire passionnante de mondes parallèles, d’Église voulant contrôler le monde et de Poussière. À la Croisé des Mondes était l'ouvrage parfait pour passer un bon moment.
"Crois-tu que les mondes parallèles existent, chère Mary-Malaria ?"
La voix du Dieu s'éleva dans sa tête, interrogatrice. Il lisait en même temps qu'elle, et elle savait très bien qu'il s’intéressait aux livres de toutes sortes.
" Je ne sais pas. Normalement, c'est toi qui sais tout, tu es un Dieu, répliqua-t-elle en souriant."
"Je ne sais pas tout, Mary-Malaria, dit le Dieu sévèrement, mais avec quand même un brin d'amusement dans la voix. Il y a tellement de chose inexplorés ! Mondes parallèles, nouvelles technologie, contrôle mental, voyage dans le temps et que sais-je encore ! C'est vraiment fascinant tout ce qui a encore à découvrir ! "
" T'es docteur, tu devrais en savoir un rayon sur les voyages dans la temps, Asclèpios. Et en plus, t'es roux."
"Je ne suis roux que dans ton subconscient, Mary-Malaria. Et, ma chère, tu fais encore une allusion à cette série que tu aime temps ? "
" Ouép, répondit-elle joyeusement en tournant la page. Cette série est cool."
" Tu es incorrigible, Mary-Malaria. Et peux-tu incliner un peu plus le livre, s'il te plaît ?"
Elle s’exécuta en penchant les pages vers le soleil radieux, tout de suite caché par une ombre bien connue, les mains sur les hanches.
-Tiens, tiens...Si ce n'est pas cette stupide gamine et son Dieu arrogant...
Mary leva lentement ses yeux marrons vers Elionorya, et vis avec une satisfaction plutôt malsaine que son visage portait encore les traces de la variole. Tout aussi lentement, elle baissa les yeux.
- Tiens, tiens...Si ce n'est pas cette défigurée et son Dieu si violent...
Intérieurement, elle se prépara à être attaqué. Mais avant qu'arrive l'inévitable combat, elle s'évertua à superbement ignoré l'adolescente.
Fiche (c) Espe
Invité
Invité
Sujet: Re: SECOND ROUND ! - Mary-Malaria & Elionorya [ABANDONNE] Dim 31 Aoû - 12:42
« - Tiens, tiens ... Si ce n'est pas cette défigurée et son Dieu si violent ... »
Défigurée ? Elle ricanait intérieurement à l'entente de ce mot. Sûrement, prochainement, il ne s'agirait plus d'elle de la défigurée mais assurément son interlocutrice si les choses n'évoluaient pas en une quelconque façon positivement. Bien qu'avec son caractère têtue et butée, il était inconcevable de pouvoir envisager une bonne entente entre les deux. Quand bien même, la fautive était elle. Elle ne l'admettrait jamais à moins d'obtenir ce qu'elle désirait. Ce qu'elle désirait, au plus profond d'elle-même. Ce qui ne demeurait qu'un murmure, un soupire inaudible, une pensée fébrile et frivole.
« - Violent ? Eh bien. Voilà en quoi j'en suis réduis, à loger dans ton corps. - Tu n'as pas été défiguré au moins. Et je t'ai aidé à obtenir vengeance ne l'oublie pas. - Certes, mais elle n'est pas parfaitement accomplie. Tu as la tienne à prendre sur cette humaine, je suppose. De toute évidence, je ne pourrais me tenir passif en considérant le fait qu'Aclèpios vient en aide à son réceptacle. Il soupira, faussement exaspéré, toutefois elle pu déceler en ce soupire une once d'amusement. »
Tant qu'elle serait habitée par le Dieu grec de la médecine, elle ne possédait véritablement aucune chance d'en sortir indemne - elle irait encore très certainement se faire contaminer par étrangement, une maladie rare et totalement répugnante. De toute évidence, elle allait devoir ruser. Bien qu'elle ne réfléchirait nullement dans le cas présent afin de déceler une possibilité d'obtenir vengeance sans avoir le revers de ceci. Non. Elle allait procéder autrement. Pas avec elle. Avec, ses supérieurs. Malade deux fois de suite, avec étrangement une maladie peu commune ? Beaucoup trop louche pour ne pas être " volontaire. " Elle pourrait se débrouiller pour faire passer crème tout ceci et obtenir indirectement ce qu'elle désirait. Bien qu'actuellement, elle se résignait simplement à prendre place sur le banc pour se retrouver à côté de la brune. Elle ne prenait même plus la peine de réfléchir. Les idées lui viendraient en cas de besoin : comme toujours finalement.
« - C'est un bien beau temps, n'est-ce pas ? »
Elle avait prononcé ceci d'un ton monocorde. Toutefois, il y était impossible d'y déceler quelque chose d'autre qu'un certain ennui - une simple question rhétorique et monotone. Elle se serait presque entendu ajouter dans un sourire malsain " pour mourir " toutefois, sincèrement, elle ne possédait pour une fois, aucune arrière pensée. Elle fixait simplement ses pieds se balancer dans le vide et effleurer les brins d'herbes verdoyants fraîchement nourri de la rosée du matin. Ses envies, ses désirs, rien que ses pensées parvenaient à être beaucoup trop complexe pour elle-même. Elle ne savait pas pourquoi elle avait dit. Elle ne savait pas pourquoi elle était assise ainsi. Elle ne savait même pas pourquoi, elle prenait la peine de parler avec un peu de tac, presque d'intérêt. Peut-être pour passer le temps, bien qu'elle l'aurait sûrement gaspillé à chercher la nymphe la plus " populaire " du pensionnat dans le but de la taquiner un peu. Elle soupira presque de résignation face à ce flot de pensée étalé en vrac dans son esprit. Si elle-même ne parvenait à se comprendre, aucune chance qu'elle puisse être un jour comprise d'une personne et se voir tendre une main solidaire, bienveillante ou chaleureuse. Elle ne savait même plus si c'était ce qu'elle désirait - ou bien, si ce rêve d'enfant pouvait un jour prendre place.
Fiche (c) Espe
Invité
Invité
Sujet: Re: SECOND ROUND ! - Mary-Malaria & Elionorya [ABANDONNE] Dim 31 Aoû - 18:06
Elle tourna une page, les mots glissants devant ses yeux et pénétrant son imagination. Ses yeux sautèrent de mots en mots, en attendant la prochaine pique d' Elionorya, la sensation comateuse, mais rien de tout ceci vint. Elle entendit juste la voix de la jeune fille lui demander
- C'est un bien beau temps, n'est-ce pas ?
Mary leva ses yeux, interrogateurs, vers la jeune fille qui s'était assise à côté d'elle. Elle ressentait le même sentiment d'incompréhension qu' Asclèpios .
- Oui, c'est vrai qu'il fait beau.
Un ton normale. Monotone presque. Qui ne laissait passé aucuns sentiments. Un ton copié sur celui de son interlocutrice. Mary corna la page de son livre pour marquer la page où elle avait arrêté sa lecture, et le posa à côté d'elle. Elle était nerveuse. Cette fille, si proche d'elle, avait failli la tuer. Elle la détestait. Elle voulait mieux la connaître. Elle voulait qu'elle meure, qu'elle ressente les mêmes souffrance qu'elle. Elle voulait qu'elle vive, qu'elle devienne amie.
"Tant de pensée contradictoire, Mary-Malaria. Pourtant, il te faut choisir et agir, maintenant ! " " Et que me conseilles-tu de faire? " " Je ne sais pas, ma chère. Fait ce que te dicte ton cœur, comme tu le fais si bien à chaque fois. Quoi que tu fasse, tu sais que je serais avec toi. Mais sache que je n'ai pas envie que tu t'engage dans cette stupide guerre millénaire entre moi et Thanatos. "
- Je n'ai pas cafté, fit-elle en se tournant vers Elionorya qui balançait ses jambes dans le vide. Je n'ai pas dit que c'était toi à l'infirmière. Je lui ai dit que je la guérison s'était mal passé, que j'avais était prise de spasmes violents et que tu as voulu m'aider. Et que quand tu avais vu le sang, tu avais pris peur que l'on t'accuse et que c'était pour ça que tu t'es enfuie.
Elle ferma les yeux, en attendant le contact froid des mains de la jeune fille. Mais elle ne sentait que la chaleur du soleil et le vent dans ses cheveux. Rien ne vint, encore une fois. Alors Mary rassembla son courage et le prit à deux mains. Avec l'aide d' Asclèpios, elle concentra dans sa main tout les pouvoirs purificateurs du Dieu. Elle avait honte, elle avait même du mal à se l'avouer, mais elle avait lancé des dizaines de maladies sur Elionorya. Mais avec l'accord de son Dieu, cela cessera aujourd'hui. Aujourd'hui, ici et maintenant, Mary allait purifier l'adolescente. Fermant les yeux, redoutant sa réaction, elle toucha la joue blanche d' Elionorya et sentit le pouvoir du Dieu éradiquer chaque germes de maladie en elle.
Fiche (c) Espe
Invité
Invité
Sujet: Re: SECOND ROUND ! - Mary-Malaria & Elionorya [ABANDONNE]
Contenu sponsorisé
SECOND ROUND ! - Mary-Malaria & Elionorya [ABANDONNE]
Accueil 
