Sujet: Tess Obeline — Quelle manoeuvre sinistre. Joiallier jeu de mot! Je fais portes et plinthes... Jeu 1 Sep - 6:58
Tess Obeline
Caractère & Apparence
Tess n’est pas une personne fondamentalement froide, mais à la voir tenir les gens à distance avec tant de verve, ce n'est pas difficile de le penser. Elle évite les foules, que ce soit le tohu-bohu d’un boulevard animé ou les ruées d’élèves entre deux cours. Si elle ne peut s’extirper d’une situation sociale, elle sera souvent la dernière arrivée et la première à disparaitre sans un mot, pour retourner vaquer à ses affaires. Ce n’est pas par introversion, anxiété ou timidité, mais parce que son enfance lui a donné l’habitude de faire route seule.
De temps en temps, certaines personnes s’approchent d’elle malgré ses efforts, inconscients de la zone morte dont elle est l’épicentre. N’ayant pas la force de les envoyer se balader, elle se résigne à leur tenir compagnie avec un grincement silencieux des dents. « Allons bon, tu fais quoi toute seule comme ça ? », ces étrangers demandent après avoir réalisé que leur entretien n’est pas tant un tango passionné qu’un malaise en tandem. Généralement franche, Tess répond qu’elle dessine, chose curieuse considérant l’absence marquée de papier et crayon dans ses mains.
Le regard ainsi abaissé, ils réalisent une autre de ses lacunes importantes. Les plus grossiers, sans trop penser, lâchent alors un embarrassant : « Méééééouquilétonbras ? » Si Tess est d’humeur taquine, ils la verront lentement dévisser sa main gauche… pour ensuite attacher à l’embout un crochet d’une lueur menaçante. « Vous me voyez offusquée », se plaindra-t-elle avec une triste moue. Et, d’un ton sinistre : « Alors voyez-moi vous gifler. »
De retour à la solitude, elle repart en vadrouille, se promenant dans tel parc ou telle ruelle. Lentement, son sourire s’estompe, comme les nuages de son souffle. Dans sa tête, de grandes lignes essaient de reprendre vie, esquissant les arbres, les bâtisses, leurs ombres couchées… sans succès. Dans le creux de son bras, une douleur fantôme remue les tisons.
***
Tess a un bras prothétique, léger détail qui éclipse fréquemment ses autres caractéristiques. Elle le porte jusqu’au milieu de son arrière-bras. C’est une prothèse de vie sociale, qu’elle laisse pendre à sa gauche pour ne pas attirer l’attention des gens, mais bien que moyennement réaliste, le teint et la raideur de son bras ont tendance à révéler son handicap. Elle n’en a plus honte, mais les regards des gens, aussi innocents puissent-ils être, réveillent encore en elle de douloureux souvenirs.
Le dos de son nez un peu retroussé est pommelé par une ombre fine d’éphélides. Ses lèvres sont minces, presque exsangues, courbant vers le bas comme un arc au repos. Elle a de grands yeux bleus d’une pâleur hivernale, mais la fatigue au fil des années les a alourdis et cernés. Chaque matin, elle arbore une tignasse en bataille d’un blond plus délavé que cendré, qu’elle parvient parfois à dompter par un chignon ébouriffé ou une couronne grossièrement tressée. Quand elle prend la peine de se tenir droite, elle fait 1m66, mais en perd presque 6 centimètres par sa posture usuelle. Quand elle était plus jeune, sa mère lui énumérait souvent de ses magazines les méfaits de sa ‘malheureuse morphologie en H’. Par chance, Tess a rapidement pris l’habitude de prendre avec un grain de sel les opinions de quelqu’un qui avait passé le quart de sa vie dans la section des commérages. Malheureusement, cette maturité précoce n’a pas pu la protéger d’un problème d’image corporelle bien plus profond.
Depuis son accident, elle favorise les vêtements à manche longue, et lorsque le malaise lui vient, elle porte des gants pour dissimuler son bras prothétique. Ceci dit, même sans son handicap, elle préférerait le confort et la flexibilité à la mode. Tess possède entre autres un assortiment de chemises pastel en lin froissé, de débardeurs troués qui lui tombent jusqu’aux cuisses, de pèlerines d’occasion et une panoplie de cardigans effilochés qui ont déjà survécu trop d’automnes et d’hivers. Elle a aussi quelques jupes de couleur, mais préfère de loin porter des leggings ou ses vieux jeans. On ne la voit jamais sans sa bandoulière en toile, dans lequel elle garde un carnet de croquis, des vieux reçus, quelques extensions prothétiques plus fonctionnelles, des paquets vides de gomme à mâcher et son appareil photo, un ancestral EOS 400D. Ses colocataires spirituels lui demandent d’ailleurs sans cesse d’y mettre les outils de leurs métiers, chose qu’elle refuse catégoriquement de peur d’endommager ce fossile technologique.
« Non », vous répondra-t-elle froidement à quelque blague de mauvais goût, « il ne m’a pas couté un bras… mais si tu es enclin, il peut toujours te coûter le tien. »
Histoire
Tess a grandi à Montréal avec des parents qui manquaient de sens commun. Ils étaient tombés amoureux jeunes, et l’ont eue à dix-sept ans. Fondamentalement, aucun des deux n’était une mauvaise personne, mais ensemble, ils faisaient ressortir leurs plus grands défauts. Ses années formatives étaient un amoncèlement de négligence, d’alcool, une série d’infidélités et plusieurs visites de la police et de la DPJ. C’est pour son quatrième anniversaire que sa tante Saoirse est venue d’Irlande pour vivre avec eux quelques mois. Elle était l’ainée de sa mère de dix ans, et travaillait comme couturière à Galway. Elle les visitait déjà souvent avant, et n’en pouvait plus de voir la situation déplorable dans laquelle sa nièce vivait. Les premiers jours, ses parents l’avaient très mal reçue, mais son efficacité non seulement en tant que gardienne mais aussi en tant qu’être humain généralement responsable leur donna honte dans un de leurs rares moments de sobriété. Retrouvant leur sens commun, ils se reprirent en main, et avec l’aide de Saoirse, se trouvèrent des emplois plus respectables et mieux payés. Le père de Tess a même recommencé son éducation pour devenir arpenteur. Plus surprenant encore, après son retour en Irlande, ses parents n’ont pas régressé. Il y eut quelques rechutes, mais ces fois ci, ils étaient là l’un pour l’autre.
Tess sera toujours reconnaissante envers ses parents, mais c’est grâce à sa tante qu’elle a pu avoir une enfance normale. Cependant, ces premières années de négligence avait déjà formé sa personnalité. Tess faisait bande à part, préférant la solitude au contact humain. Elle n’avait rien contre les gens, mais ce sens de besoin envers autrui… elle ne l’a jamais développé, ou sinon l’a perdu il y a longtemps dans le berceau : quand elle cria pour que sa mère la tienne, alors qu’elle était inconsciente dans une pile de lessive et de mégots. Souvent, elle faisait ses propres repas, et allait à l’école par elle-même. Ses parents étaient devenus plus responsables, mais ils ne savaient pas encore comment ménager leurs corps. Lorsqu’elle se réveillait, elle leur laissait souvent des messages post-it sur la porte d’entrée : « Un jour je vous ferai des œufs le matin, mais en attendant, vous êtes les seuls assez grands pour utiliser le poêlon. » Parfois, ses messages leur disaient d’ouvrir le tiroir du bas dans le réfrigérateur, où des sandwichs au jambon les attendaient bien sagement.
Tess était une enfant tranquille, et malgré sa nature silencieuse, les autres ne la taquinaient pas. Elle émettait une sorte d’aura d’indépendance, mais il n’y avait pas de force répulsive : si les gens s’approchaient d’elle, elle leur parlait à cœur ouvert. Voyant qu’elle passait tout son temps à dessiner, quelques un de ses camarades de classe décidèrent de la rejoindre avec leurs propres carnets ou bouts de papier quadrillés.
C’est à l’âge de onze ans que sa vie paisible a été bouleversée. Son école avait organisé une visite à une très vieille ferme aux alentours de Montréal. Après la visite guidée, ils avaient tous une demi-heure de temps libre, et Tess s’est perchée sur une clôture en bois pour dessiner de tout et de rien : les animaux de basse-cour, le bétail, les silos et les machines gigantesques dans les champs. Elle se sentait si haute, et le monde s’ouvrait devant elle.
C’est à ce moment qu’elle remarqua une ombre étrange dans les champs de blé. Elle aiguisa son regard, parcourant cet océan d’or jusqu’à ce qu’elle réalise qu’une de ses camarades de classe s’était égaré. Pire encore, elle voyait au loin une moissonneuse batteuse qui s’approchait du garçon par la gauche. « Sammy est dans les champs! Il faut l’aider, une machine s’en vient! » s’écria-t-elle. Elle voyait des adultes se mouvoir derrière elle, prenant course, mais ils étaient trop loin. Sans tergiverser, Tess se mit à courir dans la direction du garçon, criant encore les mêmes mots pour que le conducteur de la moissonneuse puisse l’entendre à temps et freiner. Malheureusement, le bruit de la moissonneuse noyait sa voix : ni le garçon, ni le vieil homme au volant ne la remarquèrent. Cependant, le garçon avait vu la moissonneuse, et fut paralysé par la peur.
Avec un cri fou, Tess s’élança pour pousser le garçon. Il revola hors du chemin, mais elle retomba sur son dos. Le conducteur l’aperçut à la dernière minute, et freina avec un regard terrifié… mais de nouveau, son cri a retenti à travers les champs.
Lorsqu’elle s’est réveillée, ce n’était pas à l’hôpital. Elle y a été, et ses yeux étaient ouverts, mais elle n’était pas là. Ni sur le chemin du retour, au milieu des sanglots de sa mère. Son père était silencieux, les mains au volant. Elles étaient blanches, tremblantes. Elle ne se rappelait pas de leurs mots, de leur assurance que tout ira bien, de l’incrédulité dans leurs yeux. Ce n’est que lorsqu’elle était seule dans sa chambre, assise sur son lit, faisant face à son miroir qu’elle s’est réellement éveillée.
Plus tard, elle apprit que le garçon était en état critique. Lorsqu’elle l’a poussé, il est tombé tête première sur une roche. Cinq jours plus tard, il est mort dans son coma.
Tess a toujours été silencieuse, mais durant les années qui suivirent, elle était muette. Sa tante est venue la visiter deux fois par la suite. Elle n’était pas en bon état : un mois avant, le décès soudain de son mari l’avait déjà ébranlée. Après avoir entendu les nouvelles de l’amputation de Tess, elle a souffert une crise de panique.
De plus, avec ses finances en chaos, elle n’avait plus les moyens de voyager. Ne pouvant rien lui acheter comme cadeau, elle a légué à Tess la caméra de son défunt mari. si elle ne pouvait plus dessiner, peut-être que prendre des photos pourraient rétablir en elle un sens de normalité. Sans dire mot, Tess hocha la tête, et lui donna un sourire faible, mais sincère.
Ses parents, eux, étaient incapables de faire face à la situation : sa mère a rechuté dans l’alcool et le tabac, alors que son père s’est enfoui dans le travail. Lorsqu’ils étaient avec elle, par contre, ils faisaient semblant que tout allait bien, qu’elle n’avait pas du tout changé, qu’elle était la même merveilleuse fille.
« Je l’ai tué, » Tess leur a dit une fois. « C’est moi qui l’ai tué. » Il n’y avait aucune réponse.
Les années s’écoulèrent sans réel incident. Tess avait une prothèse de vie sociale, sans mobilité mais dont l’apparence était plus ou moins réaliste. Elle n’avait plus à prendre des cours d’éducation physique, et était si distante que les autres adolescents de la remarquaient pas. En général, très peu de gens connaissaient son handicap.
À quinze ans, elle s’est cognée contre une brute de cour d’école. Il remarqua la raideur de son bras, et pensait que leur collision était une attaque planifiée. « Eh oh, ça va pas? C’est quoi ton problème? » Il se lança vers elle, agrippant son bras pour la retenir. Choquée, elle s’est débattue, jusqu’à ce sinistre déclic.
« Mais… t’as un faux bras ? » Entre des ricanements idiots, il se répéta. « C’est que t’es un manchot! Ou manchote? Ah mais tout s’explique ! » Il jouait maintenant avec sa prothèse, la tournoyant dans sa main, puis la serrant contre son corps. « Oh, non, c’est trop, on se connait à peine ! »
« Rends-le-moi, » Tess lui demanda froidement.
« Tu me cognes, et ensuite tu me donnes des ordres? » Il soupira, considéra un moment, puis avec grande réticence, lui tendit sa prothèse. Tess l’empoigna par le poignet, et avec un regard hautain lui dit : « Même pas un merci? Vraiment, vous les handicapés vous vous croyez tout permis, c’est dégueulass- »
Un coup de prothèse lui a coupé la parole, puis brisé les dents. Il s’écroula au sol, les larmes aux yeux alors que Tess se tenait sur lui, levant son propre bras comme une batte pour l’abattre, jusqu’à ce qu’un surveillant l’arrête. « Mais ch’es folle, chu veux me chuer ? » il beuglait en ramassant ses dents.
« Tu ne serais pas le premier, » dit-elle simplement, avant d’être escortée au bureau du directeur.
Son expulsion a été finalisée dans la semaine. Ses parents ne savaient plus quoi faire, mais ils ne voulaient pas la gronder. Ils croyaient la comprendre, croyaient lui avoir donné ce qu’elle avait de besoin pour passer au travers de son handicap. Cette violence soudaine était complètement inattendue.
« Tess… es-tu heureuse avec nous ? » Elle leur donna un simple regard, empli de pitié. « Non, tu as raison, c’est une question stupide. Mais tout de même, je me demandais… si tu voulais aller visiter ta tante Saoirse? Je sais qu’elle te manque, et… et je sais qu’elle te comprend mieux que nous. Ce n’est pas que je veux que tu partes—et si je peux faire quelque chose pour t’aider maintenant, dis-le moi et ce sera fait! Mais… mais j’ai l’impression que rien ne te viendra à l’esprit. »
Trois semaines plus tard, Tess était dans un avion. Son appareil photo lui pendait du cou, et parfois, l’envie lui prenait de photographier les nuages vastes qui recouvraient la terre, qui gardaient toutes souffrances loin de son cœur. L’idée de visiter un nouveau pays, de passer du temps avec sa tante dans les musées et châteaux de Galway… cette idée l’excitait, pour la première fois en tant d’années. Elle était si haute. Le monde s’ouvrait devant elle.
Quand sa tante Saoirse l’a accueillie, elle avait des poches sous les yeux et bien plus de rides qu’avant. Tout d’un coup, Tess se sentit coupable et égoïste : depuis la mort de son oncle, sa tante n’avait plus beaucoup d’argent malgré leurs assurances. Devoir nourrir une jeune fille, même pour quelques temps… « Matante, je suis désolé. Je ne resterai pas trop longtemps, je te le promets. J’étais stupide, je n’avais pas réalisé… »
« Que dis-tu? » demanda-t-elle, confuse. « Ça fait des années que j’essaie de les convaincre, alors je ne te laisserai pas te faufiler comme ça, ma chère. À partir d’aujourd’hui, je suis ta gardienne, et tu vivras avec moi! »
Tess resta bouche bée. « Mais… et l’école? Et l’argent? C’est bien trop, je ne peux pas. »
« Tes parents sont peut-être immatures, mais on peut dépendre d’eux quand ça compte. Ils nous enverront de l’argent pour couvrir ce qu’ils peuvent. » C’était la vérité, bien qu’elle ne s’attendait pas à ce qu’ils puissent couvrir la moitié. Ceci dit, elle s’en battait : elle pouvait finalement s’occuper de sa nièce. « En plus, je t’ai trouvé une bonne école au Connemara. Les dortoirs sont obligatoires, semble-t-il… ça m’attriste, mais tu seras proche, et je pourrai venir te chercher en fin de semaines, même certains soirs si tu t’ennuies trop de moi, hein? »
Oh mon dieu
La possession de Tess Obeline se déroula presqu’un an après son arrivée au comté de Galway en Irelande, vers la fin de Première. Suite à sa visite dans la salle 3.4, trois dieux de l'artisanat furent intégré dans son esprit. Ses souvenirs de ce moment sont plus ou moins vagues, comme si elle essayait de remémorer les éléments d’un rêve psychédélique. Il y avait trois visages barbus, flottants devant ses yeux, mais malgré leurs traits durs et farouches, elle y voyait cette faiblesse qui s’établit au fil de combats interminables, sans victoire. Ils étaient blessés, comme abattus par le deuil. Leur image se troublait, comme s’ils allaient s’évaporer pour toujours dans la brume chaotique de ses rêves. L’image d’un jeune garçon vacilla dans sa mémoire, et elle fût saisie par la crainte.
« Vite ! » elle leur hurla dans la tempête. « Venez prendre abri ! » Une lumière éblouissante perça les nuées, et les trois visages se stabilisèrent. Ses mots étaient tel un phare, et dans cet éclat, ils virent son image leur tendre un bras en fer forgé. Leurs blessures se dissipèrent en filons de fumée, et leurs yeux s’emplirent de force et de gratitude. Transformés en trois sphères translucides, ils se précipitèrent au travers de la porte lumineuse, gardée ouverte par cette figure bienfaitrice.
C’était là la première rencontre de Tess et du Trí dé Dána. Depuis, un lien d’amitié s’est forgé entre les quatre. Cela fait moins de cinq mois qu’ils se connaissent, mais l’affinité entre leurs personnalités est indéniable. Ils ne le lui diront jamais, mais Tess leur rappelle un peu leur mère, Brigid, par son intérêt pour les arts et la poésie, de même que ses aspirations en biomédicale (faisant d’elle, à leur yeux, une forgeronne-guérisseuse). Tess, quant à elle, a vite apprit à distinguer ces trois bonhommes barbus : Goibniu le forgeron, qui parle toujours avec une voix enrouée, qui sacre comme les meilleurs irlandais, et qui a un cœur de nounours en peluche; Creidne, l’orfèvre et joaillier, toujours enjoué et optimiste au point de l’arrogance, mais qui ne contrarie jamais qui que ce soit grâce à sa voix d’or; Luchta, le charpentier et menuisier, qui a le cœur sur la main, et la main pleine d’échardes. Ses connaissances ne font en auncune cas pâle figure à celle de ses frères, mais il n’a pas l’habitude de tresser ses propres louanges. Des trois, il a le plus d’empathie, et les maux d’autrui le bouleversent facilement.
Test RP:
C’était un grand sommeil noir, sans rêve ni repos. Le visage de Tess était blême, sa respiration haletante. Dans ce vide onirique, il n’y avait que le feu. Sans forme, ne diffusant aucune lumière, ce feu s’étendit dans les ténèbres, dévorant sur son chemin tout embryon d’idée, toute chimère d’espoir. Le cœur du feu gronda, chaque battement tel le retentissement d’un marteau divin contre une enclume terrestre. De violentes secousses parcouraient les traits de son visage, tordus par la douleur ardente… et au milieu de ce martèlement fou, elle vit le fantôme d’un bras prendre forme.
Tess ouvrit les yeux. Ce monde ci était froid, et elle était couverte de sueurs froides. Pourtant, elle avait chaud. Elle se sentait brûler de l’intérieur, et la douleur ressentie dans son sommeil ne faisait qu’empirer. Son bras avait si mal. Sans y penser, elle vint pour le saisir de sa main droite. Là où sa chair aurait dû l’attendre, elle n’y trouva que de l’air. Tess respirait de plus en plus vite, mais rien ne semblait remplir ses poumons. Prise par la panique, elle lança des regards furtifs dans toutes les directions, mais tout était flou : les murs tournaient autour d’elle comme ceux d’un Rotor. Du coin de l’œil, elle aperçut une forme familière sur sa table de chevet. C’était la silhouette fantôme, gravée dans son esprit par le feu. Elle se jeta dessus à bras-le-corps, roulant hors du lit pour s’écraser en amas sur le plancher glacial. Comme possédée, elle poussa la prothèse contre le moignon à sa gauche, incapable de l’atteler. Son visage était rouge, ses larmes coulaient à flots. Sans bruit, sans souffle, Tess se laissa trembler.
« ...ss. Tess ! Tess, nous entends-tu ? Feisí, Feisí ! Tess, réponds-nous ! » Depuis son réveil, c’était la première fois qu’elle les entendait, mais elle savait qu’ils étaient là depuis le début. Qu’ils l’avaient appelée sans arrêt, fous d’inquiétude. Le poids de l’impuissance était évident dans la voix rauque de Goibniu. « Dis-nous quoi faire, Tess ! Dis-le nous, et on le fera ! Rien n’est impossible pour le Trí Dé Dána!» s’écria Creidne en faisant le brave, forçant sa voix d’or a éclater d’optimisme. Au loin, elle entendait des gémissements misérables, parsemés çà et là de reniflements gras. Ils appartenaient à Luchta, dont le cœur doux était le plus ouvert, et aussi le plus fragile.
Petit à petit, son cœur se calma. Elle n’arrivait pas à dire un mot, malgré les pleurs déchirants de ses amis, mais elle devait se donner le temps de penser. Cependant, elle se tapotait l’épaule, comme pour rassurer un enfant en sanglots. Lentement, les trois dieux furent rassurés, et Luchta ne faisait plus qu’expirer et inhaler avec un léger chevrotement. Sa gorge desserra un peu, et elle leur dit : « Vous trois… je m’excuse, vraiment. » Avant qu’ils ne puissent lui dire qu’elle n’avait aucune raison de s’excuser, elle les coupa. « J’ai besoin de votre aide. »
« Tu l’as, » répondirent les trois, sans hésitation. Cette détermination était pour elle un baume, et la douleur vive dans son bras commença finalement à s’estomper. Un après l’autre, ils prirent la parole. « Quand nos âmes ont été implantées dans ton esprit, tu ne t’es ni débattue, ni résignée à notre présence. Plutôt, nous voyants si faibles et hagards, tu nous as tendu la main, malgré ta propre situation. Tu nous as ouvert ta porte, tu nous as hébergé chez-toi, tu nous as soignés et nourris. » À l’unisson, ils rugirent. « Tess Obeline, nous ne trahiront jamais ta gentillesse ! Aussi longtemps que nous serons la bienvenue dans ton cœur, nous te rembourserons au centuple ! »
Les larmes lui coulaient à nouveau, mais elle n’avait aucune envie de les retenir. Faiblement, Tess les remercia aussi. Quoiqu’elle leur dise, ils n’ont jamais semblé comprendre qu’elle aussi leur devait beaucoup. « Goibniu, Creidne, Luchta… je vous adore, vous-savez ? » Les trois dieux nains semblaient embarrassés par cette déclaration directe, mais elle ressentait leurs sourires.
« Depuis mon amputation, je n’ai jamais accepté que mon bras puisse être remplacé. Même si nous avions l’argent, je ne voulais pas d’une prothèse fonctionnelle… je ne voulais pas me contenter d’une pâle copie. » Elle regarda le bras qu’elle avait déposé sur ses genoux, cette masse de plastique et de silicone. Le coude était amovible, mais il n’y avait aucun mécanisme pour le fléchir d’elle-même. Jeune, elle adorait le dessin, mais depuis son amputation, elle n’a jamais réessayé de dessiner avec sa droite. Elle n’utilisait pas non plus les extensions fonctionnelles de sa prothèse—les pinces et autres ustensiles qu’elle pouvait fixer à l’emboiture du poignet. Depuis ce jour, Tess faisait les choses à une main, ou ne les faisait simplement pas. « J’ai peut-être perdu mon bras dans un accident… mais c’est moi-même qui me suis handicapée. »
Les malaises, la peur, les éveils tourmentés comme celui de ce matin… elle les a supportés sans rien dire, mais aussi sans rien faire. Elle s’est laissé détruire par le refus catégorique que ceci était sa vie. Sans reconnaitre la vérité de ses malheurs, Tess s’est endurcie, s’est forgée une carapace dans laquelle elle ne faisait que stagner. C’est un choix qu’elle comprenait encore aujourd’hui, mais ce n’en était plus un qu’elle était prête à répéter. « Mon bras ne reviendra jamais, il est temps que je l’accepte. Ceci dit… il est aussi temps pour moi de viser plus haut ! »
Les visages du Trí Dé Dána se transformèrent : ils savaient déjà où elle voulait en venir, et exprimaient un air divinement professionnel. « Avec l'aide de Dian Cecht, c’est nous qui avons créé le bras d’argent de Nuada, alors bien sûr, nous y avons beaucoup pensé depuis notre arrivée! » déclarèrent-ils, mais leur enthousiasme semblait limité par un caveat. « Mais le bras de Nuada possédait une microstructure cristalline, supportant des milliers de systèmes complexes de sorcellerie. Malheureusement, nous sommes loin du stade d’intégration qui te permettrait d’utiliser librement nos enchantements, mis à part quelques-uns des plus standards… »
« Je ne pense pas que ce sera un problème. Après tout, vous êtes les Dieux de l’Artisanat, capables de toutes créations : si le commun des mortels est parvenu à construire des prothèses qui rétablissent l’autonomie sans l’usage de la magie… »
À ces mots, l’honneur et la fierté des trois dieux nains se sont enflammés. « Nous feront mieux ! »
Tess sourit, et l’anxiété qui pesait sur elle depuis des années s’allégea. C’était un changement subtil, presque imperceptible, mais elle pouvait maintenant dessiner un chemin dans sa tête. Tess leva les yeux pour regarder la lune au travers de sa fenêtre. Après avoir essuyé ses larmes avec une des bretelles de son débardeur noir, elle pouvait voir dans la nuit ce chemin long et sinueux, déambulant à travers les étoiles… mais elle y voyait quatre empreintes distinctes, marchant côte à côte. Avec un sourire, elle dit : « L’été se fait court, et on a beaucoup de travail à faire. »
La première chose que Tess fit était d’allumer son portable pour visite un site d’hébergement de vidéos. Luchta s’attendait à voir de nouveaux enregistrements d’adorables chatons faisant d’adorables choses, mais cacha sa déception quand elle tapa simplement les mots « Easton LaChappelle Luminaries ». Son dépit initial n’a guère duré, et les heures qui suivirent ont laissé les trois dieux complètements ébahis.
« C’est fou combien les humains ont fait des avancées technologiques ! » dit Goibniu, hochant de la tête avec appréciation. « Si ce n’était pas du fait que ton laptop m’avait déjà profondément choqué, et et que tu nous avais expliqué les milliers d’autres utilisations communes de l’électricité en ces temps modernes, j’en serais encore stupéfait… »
« Montre-moi plus de puces électroniques ! » demanda Creidne, extrêmement excité. « Combinées à des électrodes, je pense pouvoir reproduire les capteurs musculaires avec des matériaux bon marché, si j’utilise deux ou trois enchantements mineurs : après tout, il leur faut seulement détecter de faibles courants myolélectriques… bien sûr, avec assez de capital, je pourrai en faire sans aucune sorcellerie! »
« Mis à part l’argent, le problème principal, maintenant, c’est de pouvoir actuellement bâtir un prototype fonctionnel, » dit Luchta d’un ton sérieux. « Ce n’est pas un projet que l’on pourra accomplir avec une seule main, mais si l’on parle d’une main contenant toute notre habileté… tu pourras modifier ta prothèse présente pour la rendre plus performante! »
Ce jour-là, Tess fit exactement cela. Avec l’aide de Luchta, elle installa un système de câbles et harnais qui lui permit de fléchir son coude gauche par la flexion de son épaule, de même qu’un système de verrouillage pour le garder droit. C’était un dur labeur, même avec l’aide des dieux qui insufflèrent en son bras droit leur dextérité divine. N’ayant jamais bougé à un tel degré, son bras s’est vite fatigué et a souffert de crampes intenses. Malgré cette difficulté, après avoir fait son premier test, elle a pleuré longuement. Ce n’était rien de bien impressionnant, mais pouvoir bouger sa prothèse de ses propres forces l’avait entièrement chamboulée.
Durant les semaines qui suivirent, plusieurs vidéos traitant de la robotique, de l’électronique et de la biomécanique roulaient en arrière-plan. Grâce à l’ingénuité des dieux triplets, les concepts complexes décrits se dévoilaient—sous leurs yeux, tous les secrets de la science des humains étaient mis à découvert. Goibniu s’afférait beaucoup à des esquisses mentales du prototype, mais pour le moment, sa tâche la plus importante était de calculer les agencements et proportions de métaux pour son la conception de l’alliage idéal. Avant tout, il était forgeron. Laisser Tess porter un bras en plastique, ça jamais ! Bien sûr, elle était aussi une jeune fille de taille et de force moyenne. Un bras en fer forgé, bien que magnifique, ne ferait que lui donner des courbatures et même un jour une scoliose aiguë. Non, ce qu’il fallait à Tess, c’était un alliage original, plus léger que tout, plus durable que ceux en titane et aluminium… et évidemment, bien moins cher. C’était encore un secret, mais le dieu forgeron avait déjà choisi son nom : « Obelinium. »
Sa tante Saoirse passait regarder de temps en temps, et fut choquée par le chaos dans sa chambre, mais ne dit rien : elle n’avait jamais vu une telle expression sur le visage de Tess. En fait, elle l’avait vu il y a bien longtemps, quand sa nièce avait onze ans et regardait le monde avec tant de curiosité et de fascination. Leurs soupers ensemble devinrent bien plus animés, et bien que plus fatiguée qu’elle ne l’a jamais été, ses yeux débordaient d’énergie.
Un jour, Tess reçut un large chèque par la poste. Après avoir réalisé les coûts de base de leurs projets, Tess avait suggéré d’un air presque criminel qu’ils devaient tricher. « On ne le fera qu’en cas extrême, d’accord? Il ne faut pas attirer trop d’attention, et je ne veux pas que l’état du monde dégringole à cause de nous, compris ? »
« Pas de Skynet ! » s’exclama Luchta, un cri de guerre que les trois autres ont repris. L’idée était que le monde de la science était parsemé d’obstacles. Beaucoup de gens recherchaient encore des solutions, que ce soient des entités privées ou particulières. Résultat, plusieurs sites de partage de connaissances ont vu le jour, et les plus réputés offraient des compensations généreuses. Le Tri De Dana avait la capacité d’offrir des solutions pour des problèmes centenaires, mais les récompenses astronomiques pour ceux-ci allaient diriger toutes les lumières du monde en Irlande, ce qui pourrait bien mettre le pensionnat et tous ses élèves possédés en danger. Au final, ils choisirent de résoudre un problème d’alliage défectueux, dont les propriétés réelles n’approchaient pas son potentiel théorique. C’est évidemment Goibniu qui prit charge de la rédaction de la solution. Tess, elle, était tout bonnement heureuse de pouvoir taper plus vite, maintenant qu’elle avait un meilleur usage de sa prothèse. « Au final, mis à part quelques erreurs dans le traitement, le problème principal existe dans le différentiel de température lors de la formation de l’alliage, ce qui affecte la proportion cruciale entre les substituions atomiques et les additions interstitielles dans la matrice cristalline de l’alliage... »
Tess encaissa le chèque en secret, même sachant que sa tante ne fouillerait jamais dans ses finances. Elle se sentait criminelle, et avait peur que ce seul acte puisse leur donner trouble. Après avoir couvert les frais généraux, elle n’utiliserait cet argent qu’en cas d’extrême urgence. Bien sûr, elle voulait surtout alléger le fardeau monétaire qui pesait sur sa tante depuis des années, mais elle connaissait assez cette bonne femme pour savoir qu’un cadeau direct serait catégoriquement refusé. « Comment bien tourner ça en une manne… »
Deux jours avant la rentrée scolaire, ils y sont parvenus. Plusieurs des pièces les plus difficiles ont été créées par impression 3D et livrées par la poste, mais le reste, c’était Tess avec un marteau et une vieille enclume. Cette dernière, elle l’avait empruntée d’une vieille famille que sa tante connaissait à Galway, dont l’arrière-grand-père était forgeron Couvertes de sueurs, n’ayant pas pris de douche depuis quatre jours, les muscles meurtris et les paupières noires, elle n’a jamais été si excitée.
Elle enfila le manchon en silicone sur son moignon. Le manchon avait été modifié avec neufs électrodes, et plusieurs points de contact en or, nickel et cuivre, courtoisie de Creidne. Elle prit dans ses mains le premier prototype. Complètement articulé, avec un moteur encastré près du coude, et un autre plus petit dans la paume de la main. La surface du métal était légèrement grossière, avec quelques traces de bosselage çà et là. Son poids n’était pas insignifiant, mais elle sentait que la différence entre le prototype et son bras droit n’était pas large. C’était un alliage commandé d’après les spécifications de Goibniu : facile à travailler, relativement léger et avec une durabilité moyenne. Il ne semblait pas heureux, mais reconnu que ce n’était qu’un prototype et qu’il avait des plans biens plus ambitieux pour le prochain!
Tess hocha de la tête, mais pour elle, ce prototype représentait le monde. Elle y a versé son cœur et son sang, et chacun des dieux y a mis son âme. Rien n’avait plus de valeur. « Moment de vérité, » se dit-elle, se mordant le coin d’une lèvre par nervosité.
Elle enfila la prothèse sur son manchon et encastra emboîture avec un quart de tour. Suite au déclic, il y eu un faible vrombissement électrique, puis un doux ronronnement des moteurs. Le coude fléchit, puis se relaxa sans délai. Elle répéta le mouvement plusieurs fois, incrédule. Puis, un à un, elle abaissa ses doigts, qui se refermèrent en un poing solide.
Tess était en pleurs. Toute la pression embouteillée en elle depuis les dernières années s’échappa de son corps. Sa tante monta les escaliers en frayeur, se cognant contre la porte avant de l’ouvrir. La terreur sur son visage s’est vite transformée en surprise, puis elle aussi s'écroula en larmes.
Elle prit sa nièce dans ses bras… et Tess l’a prise dans les siens.
- Autres détails -
Son style de photographie est urbain, axé sur les vieilles bâtisses, les ruelles saisonnières et les lumières animées des villes la nuit • Elle a un malaise en proximité des fermes, de la machinerie lourde, même des animaux de basse-cour ou de bétail • Elle a pris l’habitude de boire du lait bio, car le goût est bien plus proche de celui du lait de la vache blanche et verte de Goibniu, Glas Gaibnhnenn • Elle prend l’habitude de regarder des vidéos de chatons, de ratons laveurs et de gerboises naines (entre autres) pour plaire à Luchta • Chaque fin de semaine, elle visite Galway pour apprécier les produits des magasins de bijoux modernes, à la demande de Creidne • Chaque fois que ses divinités disent ou font quelque chose par l’entremise de ses mains, elle le garde en mémoire pour approfondir ses propres connaissances • Elle compte étudier en biomécanique pour pouvoir produire des prothèses et des orthèses rétablissant tous degrés de motricité, et ce à bas prix • De temps en temps, elle écrit de la poésie en dilettante • Elle n’a jamais joué à un seul jeu vidéo de sa vie, jamais mais jamais, sans blague • Elle adore les groupes de musiques anglais, classiques et contemporains (The Smiths, Radiohead, London Grammar, Depeche Mode, The Beatles, Delphic, Florence + the Machine, Queen, Jethro Tull, Alt-J, Bonobo, Broadcast, etc.) • Elle sait et aime chanter, bien que personne ne le sache mis à part ses divinités
Carte d'identité
Mon nom est Esther Obeline, mais si ce n’est trop demander, pourriez-vous m’appeler Tess ? Sinon… 16 ans, née le 11 novembre 1999, Canadienne en provenance du Québec… et suite à plusieurs péripéties un peu trop loufoques à mon goût, je suis maintenant associée au panthéon des Celtics. Mes dieux sont Goibniu, Creidne & Luchta du Trí Dé Dána, et ils sont aussi décontractés qu’ils sont gentils. Ils me disent que j’ai un de ces visages originaux, qu'on reconnait par force de caractère plutôt qu'une vague ressemblance quelconque à quelqu'un. Honnêtement, je ne sais pas si je suis d’accord avec eux, mais je sais qu’ils le croient… et ça, j’apprécie. Hm, quoi donc ? Des aspirations romantiques ? Ah, bah… non, je ne crois pas. Désolée.
Derrière l'écran
Allô ! Je suis un revenant dans le monde du RP. Je n’y pensais plus depuis des années, et si j’écrivais de temps en temps c’était principalement en anglais… mais aujourd’hui, l’appel a été plus fort que moi. Je me fais vieux, et l’idée de recommencer à écrire dans un cadre académique me rend bien nostalgique. J’avais survolé le nom dans les topsites il y a quelques temps et ça m’est resté. Même là, je restais dans l'indécision... mais en arrivant au bout de la liste des dieux Celtiques, ce n’était même plus une question. Grand respect aux métiers de l’artisanat ! (Code validé par Alum!)
Sujet: Re: Tess Obeline — Quelle manoeuvre sinistre. Joiallier jeu de mot! Je fais portes et plinthes... Jeu 1 Sep - 8:41
Bienvenue chez les celtes et barbe a toi ! On mange bien et on est sur notre territoire au pensionnat !
Les ecoute pas le club de sport c'est le top et ton bras ne te gênera pas pour Skater avec Lucy.
Bravo la blague douvrier dans le titre ahah faudra quon fasse un bras de fer.
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Sujet: Re: Tess Obeline — Quelle manoeuvre sinistre. Joiallier jeu de mot! Je fais portes et plinthes... Jeu 1 Sep - 10:54
Bienvenue à toi, compatriote celte ! Comme l'a dit compatriote Asulf, nous sommes ici sur notre territoire - même si on se fait pas très respecter. /sob/
J'adore le début de ta présentation, Tess me parait très intéressante.
Hâte de lire la suite, et "re"bienvenu dans le monde du RP, du coup, haha. ;)
Sujet: Re: Tess Obeline — Quelle manoeuvre sinistre. Joiallier jeu de mot! Je fais portes et plinthes... Jeu 1 Sep - 12:00
Hey Tess ! Bienvenue sur le forum !
Bon courage pour te replonger dans le monde du RP, très bon choix d'avatar et très bon début de fiche pour le moment ♥
Mais en tant que membre du club de botanique je souhaite casser tous les préjugés que les autres ont, ce club est fait pour toi. Si tu cherches un peu de paix et de tranquillité, c'est ici qu'il faut venir ! Le club d'art ? Nan, mais c'est surpeuplé, si tu inscrits Tess là bas ça va faire comme l'abonnement à la salle de sport pour les feignants. On s'y inscrit et on y va jamais. Alors que le club de botanique, personne viendra t'embêter, d'un parce que y'a personne, et de deux, parce que nous, nous on sait respecter les autres ! Quand ils sont avec des fleurs on se dit "wow cette personne est déjà occupée, on ne va pas l'embêter". Et puis, si ton perso' fait de la photo comme le montre ton avatar, quoi de mieux que de photographier la nature ? Eh bah, tiens toi prête ! Si tu rentres dans le club de botanique, accès 7/7j, 24/24h à la serre, donc tu pourras photographier quand tu veux dans notre grand jardin ! Franchement n'écoute pas les autres, le club de botanique c'est le meilleur ! :D *sort*
et bon courage pour finir ta prez' ♥ hâte de te voir en RP !
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Sujet: Re: Tess Obeline — Quelle manoeuvre sinistre. Joiallier jeu de mot! Je fais portes et plinthes... Jeu 1 Sep - 13:13
Bienvenue à toi :D J'aime déjà beaucoup ton personnage et je suis très curieux de lire la suite ! Oh et, aussi, tu as le choix de ne choisir aucun club aussi, c'est pas une obligation XD Déjà la pression pour en choisir un et tu viens tout juste d'arriver haha Et aussi, vu ton perso, ça m'étonnerait qu'elle aie envie de se présenter à un club justement :P Quoique, Rory a un point, si tu veux de la tranquilité, Botanique sera sans doute le meilleur XD
Bienvenue encore une fois et amuse-toi bien parmi nous !
Invité
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Sujet: Re: Tess Obeline — Quelle manoeuvre sinistre. Joiallier jeu de mot! Je fais portes et plinthes... Jeu 1 Sep - 14:09
Merci beaucoup à vous tous pour cet accueil chaleureux! Ça me soulage de savoir que vous la trouvez intéressante, je devrais pouvour faire de mon mieux pour terminer les dernières sections de la fiche. :D
Ethan, merci beaucoup pour l'invitation, ce serait mon honneur d'écrire avec toi!
Moi aussi j'aime bien mes villains jeux de mots, hin hin. Pour sûr on fera un bras de fer Asulf, elle aura beaucoup de nouvelles choses a essayer!
Et oui, home advantage! Allons renverser la situation, confrères celtiques! Quant à un club, j'avoue ne pas avoir décidé. Elle n'ira pas s'inscrire d'elle-même, j'imagine donc que quelqu'un devra la convaincre des mérites avant qu'elle ne le considère... théoriquement, le club d'art et de botanie semblent effectivement avoir le plus de chances de l'attirer, mais un groupe artisanal du genre club de bricoleurs, il y en a? Honnêtement, je ne sais pas encore comment elle va acquérir ses matériaux de construction, alors un tel club serait parfait pour elle (surtout si elle est la première et, probablement, seule membre).
En tout cas, j'ai beaucoup de choses auxquelles penser, et c'est génial—je m'amuse déjà! C'est un forum très cool et les gens sont biens, J'ai hâte d'écrire avec vous tous :D
Sujet: Re: Tess Obeline — Quelle manoeuvre sinistre. Joiallier jeu de mot! Je fais portes et plinthes... Ven 2 Sep - 23:01
Bienvenue sur Immortalia ! Je rejoins mes VDD dans leurs compliments J'espère que tu te plairas parmi nous ; si tu as des questions, n'hésite pas à t'adresser à Nathanaël, Lawrence ou moi !
Bon courage pour terminer ta présentation, j'ai hâte de te voir en RP !
Sujet: Re: Tess Obeline — Quelle manoeuvre sinistre. Joiallier jeu de mot! Je fais portes et plinthes... Mer 7 Sep - 19:52
Bienvenue officiellement à Immortalia! Validation complété! Un seul détail reste à voir avec Alum qui a pris connaissance de ton MP et va te recontacter en ce qui concerne tes pouvoirs et des possibles modifications de test RP à faire. Sinon dans l'ensemble, et pour ma part, j'ai adoré ta fiche et reste sans voix devant sa qualité.
Bon RP!
Tu es validée !
Te voilà maintenant validée ! Ton rang t'a été attribué en fonction du dieu qui te possède. Il te sera probablement plus facile de nouer des liens avec les autres membres de ton groupe, car vous devrez concourir contre les autres. Avant de pouvoir te mettre à RP, il va donc falloir recenser tout ce beau monde !
Une fois cela fait, il te sera possible de jouer dans la partie RP ! Pour trouver un partenaire, tu peux envoyer des MP aux membres qui t'intéressent ou faire une demande de RP. Lorsque tu auras fait plus ample connaissance avec les élèves, tu pourras aller faire ta fiche de liens (nous avons d'ailleurs un très joli modèle ) ainsi que créer ton répertoire de RP. Tu pourras faire encore plus de connaissances en rejoignant des clubs !
N'oublie pas de surveiller régulièrement le secrétariat d'Osiris, ou tu risquerais de passer à côté d'informations importantes. Pour tout renseignement supplémentaire, nous te conseillons de jeter un œil à Asgard, qui regroupe toutes les choses à savoir et à se souvenir. Et si tu as la moindre question, l'accueil de l'Olympe est là pour que tu puisses la poster. Mais si tu préfères l'envoyer en MP à un membre du staff, n'hésite pas, nous sommes là pour ça !
Toute l'équipe du Pensionnat Immortalia te souhaite un excellent jeu !