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Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton
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 :: Hors RP :: ◄ Corbeille :: ► Archives du Chapitre 2
MessageSujet: Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton EmptyDim 5 Nov - 23:45

ft. BRIXTON Z. Wilhem

Quand le passé nous rattrape.

Quelle agréable surprise !

           Voilà quelques jours que Moïra avait été embauchée à Immortalia. Elle savait à quel point ce lieu était réputé, et avait fait en sorte d'y travailler. Cependant, elle ne savait pas si elle devait dorénavant être heureuse ou non du fait qu'elle était bloquée sur place avec une déesse qui avait pris possession d'elle. Elle se demandait ce qui était le pire. Que ce soit des personnes responsables qui en soit touché, ou que ce soit des élèves ? Comment les élèves faisaient-ils après qu'ils aient fini leur cursus ? Pouvaient-ils rentrer chez eux ? Non, elle ne pensait pas. Peut-être étaient-ils annihilés ? Un frisson l'avait parcouru. A chaque fois qu'elle se posait cette question, elle ne pouvait s'empêcher de se sentir mal. Elle était peut-être psychologue, mais la rouquine n'était pas une personne dénuée de toute émotion. Elle avait aussi des sentiments.
           Moïra en avait profité pour se renseigner. Il valait mieux s'en occuper rapidement, afin de voir si sa déesse était une bonne personne ou non. Au début, elle avait cru à une blague. Comme elle aurait préféré que cela en soit une. Mais non. Elle était bel et bien là. Heureusement pour elle, elle n'était pas tombée sur la pire, bien au contraire. Même si leurs caractères différaient bien, elles avaient tout de même un but commun ; être attentive et présent pour les autres. Bien que chez Frigg, ce trait soit beaucoup plus présent que chez son hôte.
           Après réflexion, la jeune rousse était retournée voir le directeur, histoire de voir comment se dérouler le reste. Pour des petits détails. Des petites broutilles. Par exemple, si elle avait vraiment le droit de prendre un appartement en dehors d'Immortalia, à qui elle pouvait parler de ces dieux. Car oui, elle partait sur la théorie qu'un secret ne pouvait être gardé plus de deux ans. Il finissait toujours par être entendu, ou la vérité éclatait au grand jour avant. Quoiqu'il en soit, elle avait quelques points à éclaircir. Elle n'était pas non plus du genre à tenir tête à ses supérieurs, cependant, il valait mieux qu'elle en sache assez pour ne pas gaffer. Après tout, elle verrait la plupart des élèves.
           Elle comprenait peu à peu qu'elle allait avoir plus de boulot que d'habitude. Et Moïra préférait éviter de parler de l'ancien psychologue. Elle se doutait bien que son prédécesseur avait disparu à cause de ce côté dieu/déesse. Peut-être la possession avait mal tournée ? Peut-être n'avait-il plus supporté ? Brr. Quelle horreur.
           Ce soir, elle allait probablement boire un peu en espérant que tout cela ne soit qu'un cauchemar. Ce n'était que le début, et elle trouvait cela déjà difficile. Les voix dans sa tête. Enfin, la voix dans sa tête. Elle était peut-être douce, mais toujours en train de veiller sur Moïra. Cela partait d'un bon sentiment. Cependant, lorsque le soir, elle voulait se poser après une dure journée et manger des chips devant la télé. Frigg avait tendance à intervenir en lui affirmant que ce n'était pas bon pour sa santé. Qu'elle devait y faire attention. Un esprit sain dans un corps sain. C'était ce qu'elle répétait souvent.
           Parfois, Moïra se surprenait à s'imaginer à quoi Frigg pouvait ressembler. Mais cet hobby se retrouvait vite mis de côté lorsque cette dernière intervenait en disant qu'elle était bien loin d'avoir cette apparence. Après cela, Moïra avait toujours besoin d'un remontant. Elle savait que la déesse était là. Tout le temps. Tous les jours. Toutes les heures. Toutes les secondes. Elle savait tout sur tout. Ce qu'elle faisait, ce qu'elle s'apprêtait à faire, ce qu'elle pensait, ce qu'elle ne disait pas. C'était une chose insupportable. Se sentir surveillée, fliquée dans les moindres faits et gestes. Peut-être était-ce utile d'avoir quelqu'un pour veiller sur soi dira-t-on. Mais ce n'était pas son cas. La rouquine avait juste l'impression d'avoir une seconde mère qui la reprenait très souvent. Du moins, c'était le cas au tout début.
           Après tout, il fallait bien un temps d'adaptation à tout.
           Après avoir posé les quelques dizaines de question au directeur, ce dernier avait envoyé Moïra au secrétariat. Probablement pour régler quelques soucis. En même temps, avec les changements d'adresses qu'elle avait eu au cours de ses dernières années, il était difficile de s'y retrouver. Alors la jeune femme avait simplement obéis en suivant le plan qu'on lui avait donné :

           ─ Le secrétariat... pensa-t-elle à haute voix, comme si cela pouvait l'aider à trouver plus rapidement.

           Elle ne tarda pas non plus, et toqua à la porte. Soupirant faiblement, elle se demanda si tous les membres du personnel étaient eux aussi possédés ou non. Voyons le bon côté des choses, Moïra, tu n'avais pas non plus une vraie vie avant d'atterrir ici. Tu n'étais ni attendue, ni désirée ailleurs. Tu peux très bien repartir à zéro, et appeler ta famille une fois de temps à autres.
           Oui, essaie de voir positif.
           Mouais.

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MessageSujet: Re: Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton EmptyMer 8 Nov - 2:07




Quel agréable surprise !


Pffuh. Il était à la limite de faire un Burn Out. Complétement affalé sur son bureau, le front posé sur une pile de feuilles, les bras ballants dans le vide. Bon okay, il exagérait. Il n’était pas vraiment en surcharge de travail au point que son cerveau fasse un arrêt complet. Mais il se sentait vidé de toute énergie. Tout avait pourtant si bien commencé hier soir… 

La nuit, c’est toujours une période de la journée qu’il redoutait. Il fallait le comprendre, il avait des chances de devoir taper la causette à son Dieu qui se sentait délaisser toute la journée et avait besoin d'un soutien moral assez conséquent. Ce dont il n’avait pas toujours la patience. Pas connu pour sa diplomatie, Wil est super franc. Quand on dit Franc, c’est Vraiment. Franc. Il n’hésite pas un instant à lui dire ses quatre vérités, quand il l’emmerde, dit une connerie ou autre bêtise… C’est ça… Ou il est blagueur et insolent. D’un humour assez mauvais public et dont Anubis ne connaît aucunement les subtilités. Du coup, Wil se retrouvait souvent les soirs à gérer, tout en enfonçant sans faire exprès le clou. Bon, tout se répare en général. Il arrive à gérer la situation en expliquant bien calmement son point de vue et en écoutant celui de l’être plus vieux que l’invention des brosses à dents… Wilhem n’avait aucune idée de quand ça a été inventé cela dit. 

Pour en revenir à cette nuit, il l’avait craint, mais contre toute attente, ça c’était très bien passé. Même… Trop bien. Il avait fait sa routine, discutant tranquillement avec Anubis vu qu’ils n’étaient que tous les deux dans ces moments-là. Il avait réussi à avoir des petits temps de pause rien que pour lui-même, ces moments où il ne fait que réfléchir à sa journée, ses relations, ou juste se reposer la tête. Il n’y avait eut aucune crise d’angoisse de la part d’Anubis. Aucun fantôme qui apparaît d’un seul coup pour faire la causette. Vraiment une merveilleuse fin de journée. Comment expliquer qu’après une si bonne journée, il se retrouve le lendemain à batailler ?

Tout a débuté avec le réveil. Qui avait sonné, mais qui n’avait pas réussit le seul job qu’on lui ordonnait : réveiller Wilhem. Peut-être, il s’était trop reposé sur son bien-être qu’il en avait profité pour vivre pleinement sa nuit ? Qu’il avait fait la sourde oreille quand le pauvre réveil essayait de se faire entendre ? Le résultat était qu’il s’était levé tranquillement, innocent de la merde dans lequel il était avant de poser ses yeux sur l’écran du réveil. Il avait gagné 1h de sommeil, d’accord. Mais il était clairement en retard. Il avait du, donc sauter le petit déjeuner. Hors, c’est une chose que Wilhem détestait faire… Sauter un repas, même juste oublier le goûter ça le rend hargneux. Le secrétaire avait enfilé les premiers vêtements qu’il avait trouvés. Et il avait réussi à se casser la gueule en entremêlant les lacets de ses chaussures dans son empressement. Bon après, une clef introuvable, deux meubles dans les genoux et un dans le pied, il avait enfin réussit à quitter son appartement. Sain et sauf. Heureusement qu’il habitait dans le Pensionnat, il pouvait avoir plus de temps pour dormir, certes. Il alla à son bureau tranquillement, comme s’il n’était pas en retard, toute façon, il avait pris conscience en se cognant au deuxième meuble, que toute cette énergie épuisée de bon matin allait le tuer s’il continuer à se presser. Il était déjà officiellement en retard… 

Du coup en retard de 38 minutes, ça fait pas bon genre, surtout quand une ribambelle d’élèves sont là à attendre pour untel dossier, ou untel justificatif… Blablabla. Déjà qu’il avait la réputation d’être l’Homme de l’administration le plus effrayant quand il avait pas pris sa clope du matin, là il avait le combo Pas de Clope + Pas de petit-déjeuner + Des bleus… Et ça fait super mal de se prendre un coin dans le pied okay !? Wilhem préférait ne pas se rappeler de l’air bougon qu’il avait eut toute la première heure. Il avait été un robot monosyllabique qui grognait en prime. Les élèves étaient tellement livides qu’ils avaient peur de lui parler ou de lui expliquer pourquoi ils étaient là, ce qui n’arrangeait en rien son humeur. Là, il avait envie de massacrer tout le monde, mais il n’en montrait rien. Mais le pire… C’est que dans sa précipitation il avait oublié son putain de cache œil ! Il avait dû réarranger ses cheveux pour cacher sa vilaine blessure un peu trop gore pour certain. Ce n'était pas qu’il en avait honte, mais si vous aviez vu la tête du premier qui est entrée dans le bureau, il n'était pas livide, il était à la limite de se pisser dessus. Il n’avait pas compris au début, mais c’était quand il remarquait qu’il ne voulait pas le regarder au visage qu’il avait conclu que son cache-misère était toujours sur sa table de chevet… À côté du réveil… 

Après avoir enchaîné toutes les demandes des élèves, il se retrouvait vautré sur son bureau, voulant juste envoyer chier le prochain qui rentrerait. Non vraiment, il avait besoin de sa bouffe, sa clope et de son café… Sinon il allait assassiner tous ceux qui passaient cette porte. Il releva sa tête de son bureau en ayant une illumination. Il avait une énorme réserve de bouffe en cas de besoin pour ce genre de situation critique. Il se leva comme si toute son énergie et son humeur avait réintégré son corps après une balade et alla vers le placard « Urgence de niveau 7 ». C’est-à-dire les trucs consistants, pas les bonbons, chips ou autres boissons. Non de la vrai bouffe. Et il en avait un paquet… Il prit le pain de mie et le pot de confiture. Ne cherchez pas à comprendre. Le pain ça calait plus vite, même si le ventre de Wilhem était constitué d’un gouffre qui ne s’arrêtait pas de grogner avant le repas moyen pour 3 personnes. Il rangeait les feuilles qui traînaient sur son bureau, trouvant une étrange motivation pour faire son boulot quand la nourriture entrait en jeu. Il débarrassait son bureau de tout ce qui se mettait au travers de lui et son petit déjeuner, et se retrouva avec un bureau niquel chrome. Il posait son pain de mie et sa confiture et se fit à chaque fois une tartine qu’il engloutissait avant d’en reprendre une autre… Puis une autre… Encore. Again. Une de plus ? Allez ! Et on continuuue… 

Il était affalé encore la tête sur son bureau, une tartine à moitié grignoté dans sa bouche. C’était la 10ème. Et, il avait encore beaucoup de place, mais il n’avait plus la sensation de faim et de baisse de régime. Par contre, il ne se départirait pas de son air grognon sans sa cigarette et son sacro-saint café. Il entendit toquer et releva doucement les yeux pour fixer la porte. Il avait toujours la tête contre son bureau, les cheveux complètement arrangé bizarrement pour cacher son œil meurtri, une tartine pleine de confiture dans la bouche. Il s’en fichait de son apparence, tout le monde savait qu’il était un peu étrange comme Secrétaire, même si ça ne faisait pas du tout professionnel en ce moment. Et ça ne lui correspondait pas. Mais il avait passé une mauvaise matinée, la personne n’avait pas prit de rendez-vous, donc ça serait sa faute si sa vue perturbe, et puis… Et puis. C’est tout. Pas d’autres arguments. 

Il ouvrit grand son œil encore actif tandis qu’il se relevait très doucement de sa chaise en fixant le nouvelle arrivant complètement tétanisé. Il en oublia sa tartine qui vient étaler sa délicieuse confiture à la mirabelle sur son bureau. Meh, ça serait dur à nettoyer s’il laissait sécher. Son cœur s’emballait, toujours figé sur la silhouette. Anubis qui sentait l’étrange changement s’inquiéta et lui donna une vague de chaleur pour manifester sa présence avant de parler tout doucement « Wilhem… Qu’est-ce qu'il t’arrives ? »

« - M...Moïra ? Qu...Que… »


Il avait envie de pleurer. C’était très rare dans sa vie, mais il n’en croyait pas son œil. Devant lui se trouvait le portrait craché de son ex, en un peu plus âgé. Ça faisait combien de temps qu’il ne l’avait pas vu ? Elle avait pris en maturité dans le visage… Ses cheveux étaient plus court et son maquillage plus féminin. Elle était… Différente, mais c’était elle. Il en mettrait sa main à couper. Elle était toujours aussi rousse, et ses yeux étaient uniques pour lui. Il s’était amusé longtemps à la contempler pendant leur relation. « Pourquoi ton esprit cri Wilhem ? ». Il n’y avait qu’une raison logique pour qu’elle se retrouve là… Enfin, deux, mais la première lui chamboulait tellement l’esprit qu’il n’arrivait pas à voir la deuxième raison, qui était pourtant bien plus raisonnable et logique. Son esprit d’analyse était intoxiqué par la terrible nouvelle qu’il se créait dans sa tête. Moira… Était un fantôme. 

Bon stop, toi lecteur, tu ne comprends pas trop ce qu’il se passe. Mais ne t’inquiète pas jeune pousse tressautante, laisse moi revenir aux bases. Avec la possession d’Anubis, des phénomènes autre que la voix pleurnicharde du dieu ce sont mises à « popés » devant lui. Il voyait grâce au Dieu psychopompe les morts. Les putains d’esprit errants. Alors, oui, c’est flippant. Surtout, quand eux comprennent que tu les vois et viennent te causer. Là, tu te retrouves à discuter avec quelqu’un qui n’a pas pu entretenir une véritable conversation depuis très longtemps. Anubis à côté, c’est une croisière de luxe… Alors quand le secrétaire voyait son ex qu’il ne pensait jamais revoir, surtout pas dans cette Académie, apparaître comme par magie dans son bureau. Il en venait à l’explication surnaturelle, la plus imaginative, il fallait avouer. Mais la plus dramatique aussi. Il était persuadé que Moïra, sa petite Lili, était morte… Et il allait discuter avec son esprit errant… 

«  -Pourquoi tu es là… ? Tu… As besoin de… Passer ? »


Le truc avec les divinités lié à la mort, c’est qu’on apprend des choses sans vraiment savoir aussi final. Il ne savait pas ce qu’il se passait après la mort, il savait que certains esprits resté accroché à la terre pour y finir quelque chose… Avant de « passer » et aller… Euh.. Ailleurs ? Un endroit merveilleux, avec un genre de jugement ? Meh, c’était pas très clair de toute façon. Wilhem espérait qu’elle n’était pas errante… Ça voudrait dire qu’elle devait finir quelque chose. Il devait d’abord digérer qu’elle était morte. Comment c’était arrivée !? « Wilhem... » Quand !? « Wilhem ! » Il avait vraiment envie de pleurer et de la bombarder de questions. « WILHEM ! » C’est pas le moment Anubis ! 

To be continued ...


Joueurs



Wilhem Z. Brixton
Possédé par Anubis
MPPrésa



Moïra L. Kavanagh
Possédé par Frigg
MPPrésa

©️ Halloween


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MessageSujet: Re: Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton EmptyMer 8 Nov - 4:48

ft. BRIXTON Z. Wilhem

Quand le passé nous rattrape.

Quelle agréable surprise !

           Devant la porte du secrétariat, Moïra hésitait à y pénétrer. Qu'est-ce qui la refrénait ainsi ? Qu'est-ce qui l'empêchait d'avancer ? Dans un de ses rêves, elle avait revu Wilhem. Elle avait mis ça sur le compte de Frigg. Du moins, sur le fait que c'était elle qui lui faisait penser à lui. Même si elle l'avait quitté, et qu'elle n'avait jamais eu de sentiments, elle l'avait beaucoup apprécié et passé de bons moments à ses côtés. C'était une bonne personne avec un bel avenir.
           Et puis, elle savait aisément qu'il ne tarderait pas à se trouver quelqu'un d'autre. Après tout, il était plutôt beau garçon. Cela, elle ne le niait pas. Se surprenant à penser à elle, elle poussa un soupir, levant les yeux au ciel. Hier est derrière. Hier est derrière :

           ─ C'est bien ce que tu voulais non ? demanda Frigg qui avait eu accès à ses pensées. Le quitter pour retourner dans ton pays.
           ─ Oui, mais j'ai laissé un ex derrière moi.
           ─ C'est le but d'un ex, non ?
           ─ Oui mais. Rah. Laisse moi, tu ne peux pas comprendre ça de toute façon.
           ─ Détrompe toi. Je ressens ce que tu ressens. Je sais qu'il te manque, et que je te fais penser à lui.

           Moïra eut un frisson glacé alors qu'elle grinça des dents, serrant les poings. Elle avait laissé pas mal de ses amis derrière elle. Mais en réalité, ses amis étaient des collègues avec qui elle traînait. Ils changeaient chaque année. Alors que Wil, elle le voyait tous les jours, tous les soirs, tous les matins. Le pire, c'est qu'elle avait beau dormir avec lui, elle n'en était pas lassée.
           Alors lorsqu'elle avait retrouvé la froideur d'un appartement vide, elle s'était sentie très seule. Heureusement, elle avait vite remontée la pente. Mais il restait vraiment un des meilleurs moments de sa vie, même si elle ne le lui dirait jamais. Elle avait coupé tout contact, même via les réseaux sociaux. De toute façon, elle n'aimait pas facebook. Elle préférait Discord, ou autre plateforme du genre. Il fallait bien un endroit pour pouvoir jouer en multi, non ?
           D'ailleurs, elle qui s'intéressait au jeu de rôle, elle devait chercher un groupe qui accepterait de jouer avec elle. Malheureusement, elle n'y connaissait absolument rien. Alors à nouveau, elle était seule. Elle voulait aussi éviter de jouer avec d'autres personnes que ceux d'Immortalia. Mais cela allait être difficile. Une pensée lui traversa l'esprit. S'il y avait des clubs, elle pouvait toujours en créer un non ?

           ─ J'en doute, Moïra, tu n'es pas prof après tout. Tu es juste la psychologue.
           ─ Merci de me rappeler que je dois m'occuper des plus déprimés d'entre eux, et que je ne peux pas leur apporter des solutions plus joyeuses, Frigg, répliqua-t-elle froidement, la coupant presque.
           ─ Ce n'est pas ce que je voulais dire...
           ─ Pourtant, tu l'as dit. Maintenant, laisse moi. Tu m'emmerdes, tu ne le vois pas ?

           Moïra se pinça l'arête du nez, agacée. Elle n'était pas levée du mauvais pied, mais elle sentait déjà son humeur allait dans le rouge. Ricanant nerveusement, elle fourra sa main dans son sac avant d'en sortir un thermos. Elle l'avait rempli d'un liquide ambré. Un whisky plutôt bon, assez vieux que lui avait offert son père. C'était la première fois qu'elle mettait autre chose que du café ou du thé dans son thermos.
           Elle avait besoin d'un remontant. Sans cesse. Depuis l'arrivée de Frigg, c'était toujours difficile. D'entendre ces voix, sans cesse. Elle était toujours là. Et ça, la rouquine avait du mal à s'y faire. C'était toujours dur d'apprendre ce genre de nouvelle. Quoique, c'était pire. Elle n'avait jamais été intéressée par la mythologie ou autre. Pour elle, il s'agissait de choses passées et qui n'avaient jamais existé. Et pourtant... Pourtant elles étaient bel et bien réelle. Elle ne croyait ni Paradis, ni en Dieu. Mais elle croyait au diable. C'était étrange, non ? Enfin, elle croyait en une force maléfique. Pas forcément au Diable. Elle ne croyait cependant pas à toutes ces théories de fantômes ou autre.
           Et voilà où ça l'avait menée. Bloquée pour toujours dans une école où elle jouait les psychologues. Frigg lui répétait souvent que c'était une aubaine car justement, ici, ils n'avaient le droit d'en parler à personne. Moïra voulait juste soutenir les personnes qui étaient persécutées. Et non devenir une des victimes. Elle n'avait jamais eu de problème par le passé. Elle n'avait jamais rencontré le moindre soucis. Du moins, si, une fois ou deux, mais c'était moindre.
           Et maintenant cela ?
           Toujours proche de la porte, elle grinça des dents. Elle n'avait pas entendu d'autorisation pour entrer ou non. Mais elle supposait que c'était bon.
           Elle n'aimait pas trop toutes ces paperasses à faire. C'était d'un ennui. Elle avait, de plus, la sensation de retourner au lycée parce qu'elle passait par le même endroit que les élèves et devaient elle aussi s'entretenir avec le secrétaire.
           Gnagnagna... ragea-t-elle en son for intérieur.
           Un petit rire dans son esprit lui rappela la présence de Frigg. Et aussitôt, Moïra lança un regard noir à la porte. Bravo, tu passes pour une femme très intelligente à défier une porte du regard.
           Prenant une profonde inspiration, la psychologue abaissa la poignée et entra, se calmant instantanément. Pratique de savoir garder son calme. Mais elle était loin de s'imaginer qu'elle allait tomber nez à nez avec cet homme.
           Avec son rêve de la nuit dernière.
           Elle cligna des yeux, fixant le secrétaire qui semblait à moitié endormi sur son bureau avec sa tartine :

           ─ Oh, oh ! s'exclama Frigg d'un ton enjoué. Je t'avais dit que tu aurais des pouvoirs comme les rêves prémonitoires ?

           Aucune réplique cinglante de la part de Moïra. Elle pâlit brutalement. Bloquée, ses jambes refusaient de lui obéir. Elle avait très envie de se jeter sur lui, comme de le gifler. Pourquoi n'avait-il pas prévenu ? Parce que tu as coupé contact, idiote. Aucune raison de le gifler. Il n'avait rien fait de mal. C'est toi qui est partie. C'est toi qui l'a laissé. C'est toi qui voulait avancer.
           Les larmes lui montèrent aux yeux alors qu'elle coupa son souffle, beaucoup trop surprise. Cependant, elle ravala ses sanglots. Voyons, elle n'allait pas se mettre à pleurer pour cela :

           ─ Garde ton calme Moïra, tu peux aller le voir tu sais ? rassura tant bien que mal sa divinité. Ce n'est pas lui qui t'avait surnommé Lili d'ailleurs ?
           ─ Laisse moi, Frigg, s'il te plait. J'en ai besoin.

           Reste digne, Moïra, surtout, reste digne. Voilà ce qu'elle se répétait en boucle dans sa tête alors qu'elle finit par faire un pas vers lui. Derechef, elle prit une profonde inspiration alors qu'elle s'avançait. C'était comme revoir un ami d'enfance. Elle n'en avait pas eu. Elle n'avait eu que des amis de passage. Certaines amitiés duraient une juste le temps des cours, d'autres moins. La sienne lui était chère. Plus chère qu'elle ne le pensait. Personne ne pouvait oublier plusieurs années de vie commune.
           Certes. Deux ans, ce n'était pas grand chose face à toute une vie. Mais deux ans restaient déjà énorme de nos jours, et même sans sentiments.
           Wilhem semblait tout aussi surpris. Du moins, c'est ce qu'elle pensait. Avait-il laissé tomber son bandeau ? Oh, elle pensait qu'elle était une des seules à le voir sans. Sa jalousie revenait. Elle n'aimait pas avoir l'impression de ne plus être privilégiée :

           ─ Tu ne peux pas lui reprocher d'avoir voulu changer de vie, tu sais ?

           A nouveau, elle ne répliqua rien. Puis Wilhem parla. Il n'avait pas l'air au courant de sa venue. De son arrivée. Avait-il oublié qu'ils cherchaient une psychologue ? Quoique, peut-être avait-il oublié qu'elle avait fait des études de psycho. Elle n'avait jamais précisé qu'elle retournait au pays pour devenir psychologue des écoles :

           ─ Je... euh, oui, j'avais besoin de passer, affirma-t-elle sans comprendre ce qu'il voulait dire par là.

           Elle releva le montant, tentant de rester digne. Comme elle se le répétait en boucle. Elle sortit son dossier, qu'elle posa devant Wilhem. Mais une fois devant son bureau, elle eut son parfum qui vient lui chatouiller les narines. Frissonnant, elle eut alors comme un flash qui lui rappela les bons moments :

           ─ Vas y, l'encouragea Frigg.

           Et sans attendre, elle se jeta sur lui, se retrouvant à moitié sur le bureau. Elle n'avait pas pour habitude d'être câline. Mais malgré tout cela, il lui avait beaucoup manqué. Une boule la prit à la gorge alors qu'elle le serra fort, et maladroitement. En effet, le bureau qui les séparait n'était pas des plus confortables.
           Elle se rendit compte de son geste, et le relâcha un peu brutalement, se redressant en se raclant la gorge :

           ─ Alors comme ça, on laisse tomber le cache-oeil ? railla-t-elle d'un ton gentiment moqueur.
           ─ C'est pas gentil ça pour des retrouvailles... la sermonna Frigg.
           ─ Oh toi la ferme !

           Moïra sourit maladroitement à son ex :

           ─ Erhm, Wil. Bonjour, dit-elle avant de se foutre une claque mentale en se rendant compte à quel point c'était nul. Le directeur m'a envoyé ici pour voir mon dossier. Apparemment, il y a des soucis avec mon adresse et quelques autres trucs. Enfin... Il ne t'a pas prévenu ? Je pensais que tu serais au courant de ma venue en fait...

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MessageSujet: Re: Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton EmptyJeu 9 Nov - 22:43




Quel agréable surprise !




« - Je... euh, oui, j'avais besoin de passer. »



Son cœur manqua des battements, la douleur était si vive qu’il avait l’étrange impression que si son organe ne repartait pas vite, il allait suffoquer et mourir sur place. Il n’avait jamais eut à subir ce genre d’épreuve… En fait, il n’avait pas beaucoup de morts dans son entourage, voir aucun de proches. Quelques membres de sa famille, mais dans une branche lointaine, rien d’aussi déstabilisant. Il avait toujours été triste d’apprendre la mort de quelqu’un, même s’il n’avait jamais été connu pour s’épancher sur ses sentiments. Mais là même s’il restait toujours aussi figé, son esprit bouillonnait d’information. Anubis essayait toujours de se manifester, assez véhément d’ailleurs, mais ses pensées n’arrivaient pas à capter ce qu’il disait. Le monde, c’était arrêter de tourner, et il ne voulait pas faire face à la dure réalité.

Elle bougeait, elle posa même quelque chose sur son bureau. Ce qui, en passant, était impossible pour un fantôme, mais il était trop secoué pour s’en rendre compte. Il observait, ne la quittait pas des yeux. Comme pour la chasser de là, ne pas entendre sa voix qui n’avait pas changer, ne pas la voir, ne pas sentir… Son odeur ? « Wilhem… Écoute moi… Entends ma voix… C’est important » Il se retrouva d’un seul coup happé entre les bras de son ex. Il ne réagit pas, mais il semblait de nouveau reprendre le pied avec ce qui existait autour de lui. La voix de sa divinité semblait moins lointaine. Il l’entendait un peu plus clairement « Ton amie n’est pas morte Wilhem, elle n’a pas la marque de la mort sur elle. Tu m’entends ? » S’il avait pu crier de joie sans paraître complètement taré, il l’aurait fait sans hésiter. C’était vrai ! Il n’avait jamais senti l’odeur d’un fantôme, il ressentait une profonde chaleur sur sa peau, alors que normalement, l’ambiance se refroidit en leurs présences, et surtout, ils ne peuvent pas toucher les vivants… Et là elle l’avait carrément enlacé. Un doute subsistait vu qu’on parlait d’effet surnaturel et il n’y connaissait rien, ce n’était pas assez logique ou structuré pour avoir des règles établis. Mais Anubis avait fait envoler ce doute, il était le Dieu des cimetières après tout non ? Il fut secoué par l’arrêt de leur échange, assez brutal, il faut dire, il n’avait même pas eut le temps de réagir et le lui rendre. 

« - Alors comme ça, on laisse tomber le cache-oeil ?  »


Il porta une main à son œil recouvert de ses cheveux. C’était vrai, il l’avait oublié… Il allait devoir l’expliquer ? Sa tête était encore embrouillée. Il ne comprenait pas, pourquoi Moïra était devant lui ? Enfin, c’était Moïra ! La fille qui était partie pour… Euh, ses études ? Où trouver un autre boulot… Sans laisser de quoi la contacter, assez violent comme séparation, mais ils avaient eut le temps de se dire adieu comme il faut. Alors il n’arrivait pas à assimiler le fait que la réalité voulait que son ex soit en face de lui comme si de rien n’était. Comme si rien n’avait changé. Il ne comprenait même pas pourquoi elle serait là. C’était complètement absurde… Elle habitait dans le coin ? Savait qu’il était là ? Comment ? Ça n’avait aucun sens… Et puis pourquoi elle serait venue le voir d’un seul coup alors qu’elle voulait arrêter de communiquer avec lui ? Il restait toujours la bouche un peu ouverte, l’œil exorbité à fixer la femme qui le connaissait le mieux, même mieux que sa mère, c’était effrayant comment une colocation de plusieurs années pouvait obliger à se confier ou apprendre des choses, des détails sur quelqu’un...


« - Erhm, Wil. Bonjour. Le directeur m'a envoyé ici pour voir mon dossier. Apparemment, il y a des soucis avec mon adresse et quelques autres trucs. Enfin... Il ne t'a pas prévenu ? Je pensais que tu serais au courant de ma venue en fait... »


La lumière se fit dans son esprit et il avait l’impression de redémarrer la machine qui lui servait de cerveau. Il se sentait à nouveau maître ses émotions, tandis qu’il assimilait les informations. Moïra était venue voir le secrétaire, sans savoir que c’était lui, parce que le directeur lui avait demandé. Informer de sa venue ? Par le directeur ? Meh. Il soupira plus pour se plaindre de son patron que de la situation. Wilhem regarda son téléphone professionnel et celui-ci se mit à sonner. Il le fixa comme s’il allait commettre un massacre. Il reconnaissait très bien le numéro, il n’allait pas décrocher, pas question. Il retourna son regard vers Moïra d’un air blasé tandis que le quota de sonnerie s’épuisait et que l’auteur de cet appel laisse un message ou se taise à jamais. Toute façon, vu comment il le connaissait, c’était sûr qu’il allait laisser un message le bougre.

« - Héé ! Réponds enfin ! Je t’envoie notre nouvelle psychologue ~ Comment ça je te préviens aux derniers moments ? C’est pas comme si tu avais mieux à faire non ? Oh, tu pourrais m’apporter un chocolat chaud ? Oh et tu vas voir ! Elle a un cul d’enfer ! La psy, pas le machine pour faire mon chocolat chaud. Oublie pas le sucre ! Tu saurais où se trouve mon autre chaussette en passant ...?  »


Wilhem se posa sur son siège tranquillement comme si rien ne s’était passé, comme si jamais il n’avait entendu le grand Patron, avec un p majuscule, demander un chocolat chaud, qu’il ne recevra jamais, soit dit en passant. Les chaussettes ? Même pas en rêve qu’il irait lui dire ou elle était, et il avait une idée d’où elle pouvait être, c’était ça le pire des constats. Le prévenir trop tard de l’arrivée de quelqu’un pour un rendez-vous, ce n’était même pas la première fois que ça arrivait, lui et l’organisation ce n'était pas des bonnes amis… Si vous aviez vu le massacre des archives vous vous demanderiez depuis quand le nid de rats était installé ? Il observa sa tartine étalé sur son bureau avec le pot de confiture à côté. Il rangea le pot comme si de rien n’était et grignota sa tartine qui n’était pas tomber du mauvais côté, dieu merci ! Il nettoya les miettes et se replaça sur son siège très moelleux en indiquant à Moïra les sièges en face de son bureau.

« - Je t’en pris. Est ce que tu veux un thé, un café ou… Le chocolat chaud ? Qu’il n’aura pas ? »


Il lui souriait de manière prévenante, il pointait le téléphone pour bien faire comprendre le message que son patron, il pouvait toujours courir. Il prit le dossier qu’elle avait posé sur son bureau un peu avant et l’ouvrit pour jeter un coup d’œil. Il se concentrait sur ce qui était marqué, très professionnel. Il avait vite envie de finir ça pour après-pouvoir lui poser des questions, celles qui lui brûlaient les lèvres, il avait tellement envie de savoir. Mais pour l’instant, il serait le secrétaire. Il réactiva son ordinateur, ouvra le fichier de la psychologue dans le Cloud du Pensionnat, là ou il avait accès à toutes les informations… Il en connaissait certaines, et ça le rendait nostalgique, il lisait avec un regard doux les différents renseignements. Et il tiqua sur un détail. Il se tourna vers elle en haussant un sourcil.

«  - Depuis quand tu fais 1m70 ? Tu mens sur ton dossier ? J’suis sûr, tu n’as pas grandi d’un pouce Lili ~ »


Il la taquinait, mais il continue son inspection, hésitant quand même à changer l’information… Après tout, il faut être rigoureux dans le dossier ? Wilhem tiqua sur une donnée qui n’a pas beaucoup d’importance pour les gens qui ne savent pas ce que le petit point de couleur sur un dossier veut dire … Elle fait partie des rares gens qui ont une possession. Il quitta des yeux l’écran pour fixer intensément son amie. Il n’allait pas lui dire, c’était trop personnel. Quelque chose de rare, et dont elle n’avait peut-être pas envie de parler. C’était très rapide cette possession… Comme lui. Elle venait à peine d’arriver qu’on l’avait déjà présenté à la salle 3.4 ? Un peu comme lui ? Il ne dirait rien. Mais putain, il en avait envie de cette clope ! 

To be continued ...


Joueurs



Wilhem Z. Brixton
Possédé par Anubis
MPPrésa



Moïra L. Kavanagh
Possédé par Frigg
MPPrésa

©️ Halloween


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MessageSujet: Re: Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton EmptyVen 10 Nov - 12:20

ft. BRIXTON Z. Wilhem

Quand le passé nous rattrape.

Quelle agréable surprise !

           Le cœur battant la chamade, Moïra fixait Wilhem. Elle n'arrivait pas à y croire. C'était vraiment lui, ici. Peut-être qu'elle devait prendre cette histoire de rêve prémonitoire plus au sérieux ? Elle l'ignorait. Elle s'en fichait. Il était là. Devant elle. Malgré la pic lancée, la psychologue ne pouvait s'empêcher de garder le sourire. Lui aussi avait l'air surpris. Ne s'attendait-il pas à sa présence ? N'avait-il jamais épluché son dossier ? Oh, avec le monde qu'il devait y avoir à Immortalia, elle n'en doutait pas une seconde. Survoler les informations futiles et n'observer que celles qui sont importantes. Le nom et le prénom pouvait n'importer que peu.
           Moïra observait son ex. Il était la seule personne qu'elle connaissait ici. Elle aimait cela. Elle aimait cette idée. Mais... Que faisait-il ici ? Et son idée ? Sa boîte avec son ami ? Alex, c'est ça ? Elle eut une pincée au cœur l'espace d'un instant. Cela n'avait probablement pas fonctionné. Elle espérait sincèrement qu'il ne croulait pas sous les dettes, ou qu'il n'avait pas trop dépensé pour en arriver là. Dans tous les cas, elle l'aiderait, c'était certain.
           Partagée entre plusieurs émotions, elle ne savait laquelle devait prendre le dessus :

           ─ Moïra, qu'est-ce qui t'arrive? demanda Frigg alors qu'au fond, elle savait parfaitement ce qui se passait. Bon, tu y crois maintenant aux rêves prémonitoires ?
           ─ La ferme, Frigg, répliqua-t-elle alors que son sourire était toujours présent.
           ─ Eh bien, tu ne me l'avais jamais dit aussi gentiment. C'est ce charmant Wilhem qui te fait tourner la tête !
           ─ Ah, ne commence pas ! Ça fait surtout longtemps que je ne l'avais pas vu.
           ─ Dis plutôt qu'il t'a manqué, la taquina-t-elle avec tendresse, comme une maman taquinerait son enfant avec son premier copain.

           Toujours en observant Wilhem, une flopée de souvenirs la prend alors. Elle se souvient des nuits entières qu'elle passait avec lui. C'était vraiment un bon moment. Un des meilleurs de sa vie. Elle aurait voulu que cela dure plus longtemps. Mais leur couple n'avait pas fonctionné. Tout simplement parce qu'il n'y avait pas eu de sentiments. Pourquoi ne pas être resté coloc dans ce cas ? Malgré ce manque de sentiments entre eux, Moïra savait pertinemment que si elle était restée ne serait-ce qu'en colocation avec Wil, ses crises de jalousie auraient provoqués des disputes qui les auraient, elles, éloignées. Oh, ils avaient déjà eu des disputes. Chaque couple en rencontre. Mais cela ne pouvait que les rendre plus forts. C'était d'ailleurs ce que cela avait fait.
           Peut-être aussi le fait que cet ex était la personne qui le comprenait le mieux. C'était celui qui savait tout. Celui qui avait toujours été là. Alors que leur relation n'avait duré que 2 ans. Mais 2 ans de vie commune. Le genre de vie où l'on n'a pas peur de roter ou péter devant l'autre. Glamour, n'est-il pas ?
           A cause de l'arrivée de Frigg, Moïra commençait à s'attendrir sur certains points. Pour l'instant, ce n'était que le début, mais rien que son regard sur le borgne suffisait pour comprendre qu'elle avait changé. La maturité ? Peut-être. Ou peut-être pas. Il est vrai que lorsqu'ils se sont connus, la rouquine avait des cheveux plus longs, qu'elle nouait en une couette haute pour travailler :

           ─ Frigg. Bien sûr qu'il m'a manqué. Mais arrête de me traiter comme une gamine.
           ─ Dis le lui s'il t'a manqué !
           ─ Mais ça va pas non ?

           Moïra a un nouveau pincement au cœur alors qu'elle ne quitte pas des yeux son ex. Sa possessivité lui manquait quelque peu. C'était étrange à dire, car elle pouvait trouver les personnes possessives étouffantes, mais d'un autre côté, lui c'était différent. Cela allait bien avec la jalousie de l'irlandaise. Dans le sens où, cela lui faisait plaisir que quelqu'un tienne à elle, et ne veuille pas la lâcher. Cela pouvait sembler bizarre. Mais elle, cela ne la dérangeait pas. Cela la rassurait. Elle avait quelqu'un avec qui tout partager. Bien sûr, elle ne disait pas entièrement tout. Par exemple, la psycho, cela n'intéressait pas tout le monde. Mais elle avait tendance à ne rien lui cacher, jugeant que cacher le moindre secret pouvait nuire à une relation.
           Le téléphone sonna, manquant de faire sursauter la jeune femme. Elle regarda ensuite ce cher Wil, mais il ne répondit pas après avoir vu le numéro. Tiens, quelqu'un le harcelait-il ? Ou bien évitait-il quelqu'un ? Était-ce une petite amie ? Une ex ?
           De quoi elle parlait ? Elle n'avait pas le droit de se mêler de sa vie privée ainsi. Elle avait fait une croix sur lui. Pourquoi revenir là-dessus ? Et puis, ne dit-on pas que c'est mauvais de ressortir avec son ex ?
           Hein ? Mais qui parlait de sortir avec lui ?
           Décidément, sa présence la perturbait assez pour que son esprit soit très embrouillé :

           ─ Tes pensées sont incompréhensibles, Moïra...
           ─ Je t'ai rien demandé, toi, répliqua-t-elle sèchement.

           Le répondeur se fit entendre. Qui était-ce ? La curiosité fit briller les yeux de la psychologue jusqu'à ce qu'elle reconnaisse la voix de l'interlocuteur. Aussitôt, elle prit presque un air blasé. Surtout face aux paroles peu flatteuses de ce cher directeur. Du moins, peut-être qu'il trouvait cela flatteur. Mais venant de lui, cela ne l'était pas. Une grimace déforma son visage lorsqu'il fit une remarque sur son cul. Et presque fière d'elle, elle aurait voulu répliquer que Wil au moins avait eu la chance de le voir et de le toucher.
           Elle leva les yeux au ciel face aux demandes farfelues du Directeur. Sincèrement, qui était-il pour se comporter de la sorte ? Quoique, cela ne la surprenait pas des masses au fond. Après tout, c'était bien lui qui l'avait menée à la salle 3.4. D'ailleurs, elle avait toujours de la rancune envers lui à ce sujet. Quelle idée d'amener des innocents dans ce lieu et de les menacer de les annihiler si jamais ils parlent de leur divinité à des gens normaux. Un véritable traumatisme. Autant pour les enfants que pour les adultes.
           Tu m'étonnes qu'ils aient besoin d'un psy, pensa-t-elle en son for intérieur.
           Elle croisa les bras, l'air de dire que ce type est complètement fou, puis elle sourit à Wilhem, l'observant avec douceur. Les petits pics, c'est amusant, mais d'un autre côté... Elle avait surtout envie de lui sauter dessus. Cependant, hors de question de le faire ici. Ce serait beaucoup trop.
           Le secrétaire s'était mis à manger sa tartine et à ranger le reste. Cela ne choquait pas le moins du monde la rouquine. Elle avait déjà vu pire. Comme le fait de gagatiser face à une peluche.
           Oh merde. Attend, elle n'a pas décoré tout son cabinet avec des peluches qu'il lui avait offerte ? Si. Et même sur son portable, il y avait une peluche accrochée en strap. Elle était vieille et délavée, cela se voyait. Mais cela prouvait aussi qu'elle y tenait. D'ailleurs, elle le sortit pour mettre le numéro de Wil. C'était son numéro professionnel bien sûr. Mais elle n'allait pas lui redemander son portable dès maintenant. Ce serait... bizarre, non ?
           Elle lui avait pourtant sauté au cou juste avant mais bon.
           Moïra s'installa sur l'un des sièges proposés à la demande du jeune borgne, et elle lui sourit en l'entendant. Cependant, à sa proposition de boisson, elle ne put réprimer un rire alors qu'elle sortit de son sac un thermos :

           ─ Non merci, j'ai de quoi faire ! déclara-t-elle alors qu'elle ouvre sa bouteille isotherme.
           ─ Tu bois devant lui ?! s'étrangla Frigg,
           ─ Il ne sait pas ce que c'est.

           Elle but une gorgée sans lui proposer sa boisson. Elle ne se doutait pas non plus qu'il n'avait pas pris de café ni rien. Mais puisqu'il venait de grignoter, il en avait probablement pris un. C'était sa façon de penser. Elle croisa les jambes, s'installant plus confortablement dans le siège. Finalement, elle était plutôt contente d'être venue. Et sa journée commençait bien. Elle n'était pas de bonne humeur à cause du Directeur. Mais maintenant, elle était presque aux anges. Frigg ne se manifestera pas malgré cette pensée. Elle avait très envie de lui en parler, mais ne dirait rien à cause de Wil qui s'occupait dorénavant de son dossier.
           Moïra pencha la tête en l'observant. Mh. Il jouait au professionnel. Pourtant, il y avait de quoi rompre toute crédibilité après qu'il ait mangé sa tartine. Elle manqua de rire, mais se retient. En réalité, elle avait vite envie que son dossier soit terminé pour lui parler.
           Alors qu'elle ne le quittait pas des yeux, il finit par se tourner vers elle, un sourcil levé. Et hop, une remarque sur sa taille. Elle ne savait pas vraiment comment le prendre. Elle rit nerveusement, tout en pensant plusieurs choses qui lui sautaient aux yeux. Comment ça se fait qu'il se souvienne de ça? Et puis, un frisson la parcourut, faisant hérisser son échine, mais dans le bon sens du terme. Lili. Cela faisait longtemps. Très longtemps qu'il ne l'avait pas appelé ainsi. Normal vous me direz. Mais cela lui faisait chaud au cœur de voir que même avec le temps, il n'y avait rien. Du moins, pas de rancune. Pas de haine. Au contraire, elle avait le droit de revoir ce sourire qui la faisait toujours fondre. Ah mais non, pas fondre d'amour. Elle adore juste le fait de l'avoir à ses côtés.
           Elle se sent déjà plus jeune. Rajeunie par la présence de son ex.
           En guise de réponse, elle leva les yeux au ciel :

           ─ Allons, Wil, tu sais très bien que j'ai toujours fait 1m70, dit-elle en riant doucement. Eh bien, mon cher, le temps fait des ravages chez toi. C'est moi, ou tu as un début de ride sur le front ? ~

           Elle lui fait un clin d'oeil. Que croyez vous ? Elle n'allait pas de nouveau être mielleuse avec lui. Quoique, elle ne l'avait jamais vraiment été. S'envoyer des pics étaient assez drôle. Mais trêve de plaisanterie. Son cher ami était en train de bosser sur son dossier :

           ─ Ah, le Directeur a dit qu'il y avait un soucis avec mon adresse. Je te donne la vraie du coup !

           Moïra ne se doute pas un seul instant qu'il a accès à ses informations sur la salle 3.4. Elle commença à écrire sur son portable l'adresse en question. Disons qu'elle avait une écriture particulière, et elle préférait éviter les fautes. Elle lui tendit ensuite le téléphone pour qu'il puisse l'écrire convenablement :

           ─ Ça te dit qu'on sorte boire un verre ce soir ? Ou ce midi ? En tant que professionnel, hein bien sûr, railla-t-elle d'un ton enjoué. Je ne sais pas trop comment ça se passe ici. Du moins, pour tout ce qui est sortie ou autre vu ce que le directeur m'a dit.

           Merde. Tu viens de te griller toute seule Moïra ! pesta-t-elle en se mordant la lèvre d'un coup. Elle était d'ailleurs penchée vers lui en lui tendant toujours le portable. Elle lui adressait un petit sourire gêné par les dernières paroles qu'elle avait prononcé. Si elle s'était grillée dès le premier jour, cela risquait d'être la psychologue la plus éclaire d'Immortalia. Même pas le temps de rencontrer un élève !

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MessageSujet: Re: Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton EmptySam 11 Nov - 15:08




Quel agréable surprise !




Il regardait le thermos avec curiosité. Wow, elle était équipée ! Ça ne l’étonnait pas tellement venant de Moïra, elle était fiable et organisée, à croire que toute sa vie avait été toujours été parfaitement bien rangé. Il se rappelait de quand ils vivaient ensemble. C’était d’ailleurs un trait qu’ils n’avaient pas en commun. L’organisation. Ne vous faites pas de fausses idées, Wilhem est très bien organisé, mais pas le même genre d’organisation. On pourrait plus parler de « bordel rangé ». Il sait très bien où toutes ses affaires sont rangés, à des endroits précis même dans un foutoir qui n’a aucun sens pour les autres, juste pour lui. Alors que Lil’ c’est chaque chose posée de manière logique pour tout le monde. Il avait eut dès fois l’impression d’être un adolescent quand elle lui demandait de ranger son bureau ou la chambre. Une vraie galère à gérer. Au moins maintenant, il pouvait se dire qu’il était tranquille dans son appartement !

« - Allons, Wil, tu sais très bien que j'ai toujours fait 1m70. Eh bien, mon cher, le temps fait des ravages chez toi. C'est moi, ou tu as un début de ride sur le front ? ~ »


Une pique pour une pique, il ne put s’empêcher de rire. Comme au bon vieux temps. Ils savaient très bien tous les deux qu’elle faisait bien 1m69, et sa remarque prouvait qu’elle n’avait pas grandis d’un centimètre. Vivre dans le déni, c’pas bien. Il n’était pas particulièrement déçu d’avoir des rides, même s’il doutait de cette information, on disait quoi sur le déni déjà ? Il n’avait même pas 30 ans, il était normal d’avoir des rides sur le front quand on soulève les sourcils… N’est ce pas ? Il avait tout d’un coup une irrémédiable envie de se mater le visage, il n’était pas narcissique aux dernières nouvelles. D’ailleurs, il ne comprenait parfois pas son succès auprès de la gente féminine, et même masculine. Il avait un œil bousillé, obligé de porter son cache œil… Enfin, pas là, il l’avait oublié. Son visage et corps n’avaient rien d’un mannequin, il était musclé, poilu, et avait de trop grosses mains… Tout en angle, son visage était un peu rudes, sa barbe pique, ses yeux sont durs et il a des cernes. Non vraiment, il ne comprenait pas. Il ne faisait même pas attention à son image, il aurait préféré être une fille chétive et mignonne pour avoir des peluches sur lui et que tout le monde trouve ça normal… Ouais, ça aurait été cool. Il s’imaginait avec ses cheveux blonds très long, ses yeux bleu lumineux avec un regard de biche, une peau laiteuse et un corps frêle tenant une énorme peluche rose qui s’alliait avec sa robe à fleurs. Est ce qu’il bavait ? C’était flippant nan ? Il aurait pu passer pour un pédophile, là… 

« - Ah, le Directeur a dit qu'il y avait un soucis avec mon adresse. Je te donne la vraie du coup ! »


Il revint brutalement à la réalité et regarda le dossier tandis qu’il passait un doigt sur son menton. Pas de bave en vue ! Tout était O.K ! Il observa l’écran d’un téléphone qu’il ne connaissait pas, mais avec quelque chose qui pendouillait. Un strap. Oh, mais c’est une version d’Alpacasso verte ! Elle était toute mignonne, bien qu’ancienne. Attendez. Il connaissait ce strap… Il connaissait cette décoration. Il en était certain. Il avait envie de la choper pour vérifier. Mais pas d’erreur possible, c’était bien ce qui lui avait offert pour sa fête le 15 août. Il fêtait aussi la Sainte Lili, le 17 novembre, par pur esprit de commémoration. Mais il savait que ce strap était celui-là, il avait un défaut de création qu’il avait trouvé trop adorable, le lama avait les yeux mal placés et ça lui donnait un air de chien battu. Il avait craqué littéralement devant. La vendeuse avait même pris peur en le voyant. Meh. Il lui en fallait peu. 

Retournons à nos moutons, il nota l’adresse rapidement sur le champ à remplir. Et avec sa mémoire il savait parfaitement où se trouvait l’immeuble, ou en tout cas il savait que c’était au centre-ville de Galway. Un peu bizarre de savoir ça, sur son ex. Il avait le dérangeant sentiment qu’il ne devrait pas s’en souvenir. Savoir trop de choses sur elle, alors qu’il avait rompu, coupé les liens… On aurait dit du stalk. Et il le faisait devant elle en plus ! Vraiment étrange comme sensation. Ils n’avaient pas vraiment défini comment allait se passer leur relation, rien n’était prévu, ils étaient tous les deux prit en traître. Voulait-elle seulement lui parler ? Le voir était ce supportable ? Il avait des doutes, elle l’avait enlacé quand même. Elle avait l’air contente de le voir. Un bon point pour lui. 

« - Ça te dit qu'on sorte boire un verre ce soir ? Ou ce midi ? En tant que professionnel, hein bien sûr. Je ne sais pas trop comment ça se passe ici. Du moins, pour tout ce qui est sortie ou autre vu ce que le directeur m'a dit. »


Un verre ? Wow, il était un peu perdu pour tout dire. Il ne comprenait pas bien ce qu’il se passait actuellement. Il était content qu’elle veuille bien lui parler, c’était super de la revoir. Mais il n’arrivait pas à suivre, étaient ils reparti pour devenir ami… Plus ? Juste pour se remémorer des souvenirs et ne plus la revoir après ? Il n’avait pas envie de se faire de faux espoirs, non qu’il ait eut le temps d’en avoir, mais il souffrirait de perdre l’intimité qu’il avait construite avec elle. Il ne se l’était pas avoué depuis ses années sans elle, mais elle lui avait tellement manquée… Il avait jamais eut peur de lui parler à elle, même s’il restait un mâle, qui aimait avoir une main mise sur la situation, il n’avait pas eut peur de lui parler de la nouvelle collection de peluche qui venait de sortir. Quand elle était partie, il avait ressenti un immense vide, il ne l’avait pas concrètement expliqué sur le moment, mais Alexandre lui avait exprimé le changement radical. Il n’avait jamais été aussi sérieux de sa vie et impliqué dans son travail. Un peu trop d’ailleurs. Puis il avait fait une sorte de deuil quand il ne recevait toujours pas de nouvelles. Ils s’étaient mis d’accord, de toute façon. Il le savait, mais la réalité faisait plus mal. Alors il était passé à autre chose.

La revoir devant lui, aussi pimpante, enfin un peu fatigué non ? Il ne savait pas trop par ou commencer. Il mourrait d’envie d’avoir une discussion avec elle, savoir ce qu’elle avait fait depuis tout ce temps. Ça faisait cinq années… C’est long, cinq années. Il s’était rencontré il y a sept années. Il n’avait que 21 ans à cette époque, jeune et con comme on dit. Mais il était très heureux de sa vie pleine d’insouciance. Là, il croulait sous le poids des responsabilités, il tenait, le pire était derrière lui, il était là depuis un moment maintenant et c’était habitué à Anubis. Tout allait pour le mieux, et une de ses plus grandes amies, si ce n’est pas sa meilleure amie revennait. Sa matinée se finissait en beauté ! Il devait être heureux, il l’était. Pourquoi se prendre la tête ? Ce n’était pas son genre. Lui, il laissait couler les problèmes sur sa peau. Il finissait vite son dossier en deux/deux. Il lui rendit la poche pleine de papier avec ses informations personnelles et prit le portable des mains de Lili. Il avait fini d’être le Secrétaire, il comptait bien l’embêter un peu. Il secoua l"Alpacasso vert devant les yeux de la nouvelle psychologue avec un sourire espiègle avant de lui répondre.

« - Tant que tu respectes tes horaires de travail et que tu ne fais pas n’importe quoi avec ce qui se loge dans ta tête, tout va bien. Tu n’as pas un Dieu à risque, tu n’es pas sous surveillance maximale, comparé à certains… Tu es possédé depuis quand ? »


Il avait lâché l’information très rapidement qu’il était au courant pour sa possession. Toute façon, il ne voulait pas faire de faux-semblant. Ce n'était clairement pas son genre, même si c’était pour l’épargner. Il avait toujours été franc, il ne changerait pas. Et d’un autre côté, elle aurait peut-être envie de parler de ça, se confier ? Il était plutôt septique que Moïra veuille se plaindre à lui, surtout vu combien de temps s’est passé depuis leur dernière rencontre. Il se demandait qu’elle était son Dieu, Anubis lui aussi, il sentait sa curiosité le frôler, il n’avait pas de mauvaise pressentiment. Iahmes par exemple était possédé par un Dieu à risque, et lui aussi en y pensant… Même si Anubis s’était considérablement calmé depuis. Il ne se laisserait pas déprimer parce que son Dieu n’avait plus goût à la vie ! Il vaincrait ! Il ouvrit le téléphone et alla directement dans les contacts pour se rajouter. Il remarqua qu’il était déjà marqué sous son numéro professionnel. Quelle rapidité ! Et son ancien numéro y était aussi… Une bouffée de nostalgie le chatouilla. Elle ne l’avait pas supprimé. Il souriait tandis qu’il modifiait le numéro qui avait changé depuis 3 ans quand il avait bousillé son tél avec sa carte SD en les faisant tomber dans la tamise. Ne demandez pas comment c’est arrivé… Trop long à expliquer.

«  - Je t’ai rajouté mon numéro, ça m’irait de se voir ce soir. J’suis occupé jusqu’à 18h, ça te dit qu’on se retrouve au bar de Galway ? Tu t’y connais ? J'sais pas si t’es là depuis longtemps, mais il y a « The front door » qui est super sympa. »


Il se rappelait qu’elle avait précisé « entre professionnels ». Il souriait, son œil plein de malice. Se releva de son siège pour s’appuyer sur son bureau et être très proche du visage de Lili, il se mettait à sa hauteur tandis qu’il lui glissait le portable dans la main. Il n’avait aucun doute sur ses propres intentions, il ne doutait plus de ce qu’il voulait. Il voulait que Moïra redevienne son ami, qu’ils aient la même complicité. Il la regardait avec des yeux enflammés et toujours son sourire collé à ses lèvres. Ils seraient amis, jamais il ne la laisserait mettre de la distance entre eux. Il tenait trop à elle. Il prit une voix suave exprès pour la faire chier. Et qu’elle comprenne le sérieux de ce qu’il allait annoncer.

«  - Par contre… Lili. Si tu veux boire avec moi, c’est en tant qu’amie. Pas en tant que collègue de boulot ~ J’veux vraiment pas causer boulot avec toi. »


C’était dit, il était on ne peut plus sérieux. Et même si elle répondait « collègue », il allait tout faire pour lui faire changer d’avis. Ils ne pouvaient pas être de simple collègue. Sa possessivité revenait non ? Tant pis. Peut-être, c’était trop forceur comme caractère, mais c’était impossible qu’ils retournent à une relation distante. Ou alors il faudrait complètement couper les ponts pour sa part. Il ne supporterait pas de faire semblant de ne pas avoir été en couple avec elle. Il l’avait dans la peau, elle faisait partie du Wilhem qui était en face d’elle aujourd’hui. Elle l’avait aidé à être comme ça, comme Alexandre l’avait fait, sa famille et toutes ses autres relations. Il ne pouvait nier la partie qu’elle avait façonné. Rejeter cette part de lui. Pas question. 

«  - À prendre ou à laisser. »


To be continued ...


Joueurs



Wilhem Z. Brixton
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Moïra L. Kavanagh
Possédé par Frigg
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MessageSujet: Re: Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton EmptySam 11 Nov - 22:41

ft. BRIXTON Z. Wilhem

Quand le passé nous rattrape.

Quelle agréable surprise !

           Le regard presque tendre, Moïra ne quittait à aucun moment des yeux le jeune secrétaire. Elle avait beau le taquiner sur les rides, cela ne retirait rien à son charme. Bien au contraire, généralement, les hommes prennent en charme avec l'âge. Du moins, à ses yeux. Alors, pour elle, Wil avait tout pour plaire. Elle ne put réprimer un petit soupir rêveur alors qu'elle se perdit quelque peu dans ses pensées l'espace d'un instant. Même son rire lui avait manqué.
           Comment avait-elle pu couper contact ainsi ? Elle avait bien gardé son numéro mais n'avait jamais rappelé. Comme elle n'avait jamais osé le supprimer. Ces quelques chiffres étaient beaucoup trop importants à ses yeux. C'était étrange comme cette personne qui, pourtant, n'était qu'un ex, appartenait à un passé qu'elle avait laissé derrière, avait eu une bonne influence. Grâce à lui, elle avait pu plonger dans ses études sérieusement, sans pour autant craquer psychologiquement parlant. Ses études étaient justement plutôt rudes. Difficiles, et compliqués. Elle s'était donnée à fond. Elle aurait pu se tuer à la tâche. Elle, qui n'était pourtant pas le genre studieuse.
           Mais la présence de Wilhem avait su lui freiner certaines nuits blanches. Elle avait toujours trouvé le temps de jouer, de se détendre, de passer de bons moments grâce à lui. Et cela, elle ne le lui avait jamais dit.
           Au fond, elle avait tout de même quelques regrets. Partir du jour au lendemain. Enfin, elle l'avait prévenu. Elle avait eu le temps de faire ses bagages, ses affaires.
           Et une fois dans son nouvelle appartement, dans son pays natal, elle avait du refaire face à cette solitude. Au début, elle dormait même avec une bouillotte. Même si elle n'avait pas froid. Elle aimait bien avoir la sensation qu'une présence veillait encore sur elle. Les premières nuits, comme les premiers jours, avaient été les plus difficiles. Se réveiller, se rendre compte qu'il n'y avait plus personne, et se forcer à avancer.
           Il n'y avait pas eu de sentiments.
           Il n'y avait pas eu d'amour.
           Mais il y avait eu une très forte amitié. Moïra avait pensé que, vu qu'il n'y avait pas eu de sentiments, cela aurait été plus simple. En effet, la rupture s'était bien passée. Sur un commun accord si l'on le voulait. Mais leur relation avait été plus forte. Plus puissante qu'il n'y paraissait. Il était à la fois son ami, son meilleur ami, son amant, et plein d'autres choses. Se retrouver de tout, à plus rien, c'était un choc.
           Elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. C'était son idée. Sa décision. Quoique, elle aurait aussi pu lui proposer de venir avec elle. Ou alors, de trouver un travail en Angleterre. Pour rester aux côtés de Wil. Mais si jamais elle avait fait ce choix, qu'est-ce qu'il aurait advenu de leur « couple » ? Seraient-ils restés ensemble ? Auraient-ils rompu ?Auraient-ils eu cette conversation ? Elle ne pensait pas. Et pourtant, s'ils avaient rompu, et qu'ils avaient continué à vivre sous le même toit... Elle savait que le borgne aurait bien ramené d'autres filles à la maison. Et sa jalousie aurait repris le dessus :

           ─ Comme actuellement, n'est-ce pas Moïra ?
           ─ Ne sois pas stupide, je ne suis pas jalouse.

           En guise de réponse, elle n'eut droit qu'à un petit rire amusé de la part de Frigg. D'un côté, elle savait que la divinité avait raison. Dans le sens où, face à tous ces souvenirs, automatiquement, les émotions d'antan remontent. Elle n'en a jamais voulu, et n'a jamais détesté Wil. Leur relation s'était quelque peu arrêtée du jour au lendemain. Elle avait renfermé tout ce qui avait pu rester en elle. Alors, forcément, en le revoyant, la boîte dans laquelle elle avait enfermé ces souvenirs, ces sentiments, ces moments avait explosé. Les chaînes qui la maintenaient ainsi avaient sautées. Et une déflagration d'émotions l'avaient envahie. Quelque chose d'indescriptible. Même Frigg peinait à l'exprimer.
           A la fois du bonheur et de la nostalgie. De la mélancolie, et de la joie. Du chagrin, et de l'enchantement. De l'affolement, un trouble, une ivresse contradictoire. Et d'un autre côté, une chaleur sans fin. Des fourmis, une euphorie. Un coup de jeune comme un coup de vieux.
           Elle ne pouvait s'empêcher de le regarder avec tendresse. Moïra était heureuse de savoir qu'il allait bien. Qu'il était en vie, et en pleine santé. Il avait beau n'avoir qu'un œil, il n'en restait pas moins charmant.
           Après qu'elle ait tendu son portable, elle le vit observer le strap en question. Ah, c'était vrai ! Elle avait tellement l'habitude de le voir qu'elle avait presque oublié qu'il la lui avait offerte. Du moins, c'est ce qu'elle dirait s'il demandait. Elle avait trop de fierté pour lui avouer qu'elle avait, en réalité, tout gardé :

           ─ Si jamais il te pose la question, tu ferais mieux de dire la vérité, au lieu de chercher une pique que tu pourrais lui faire...
           ─ C'est comme ça qu'on procède lui et moi, Frigg, inutile de t'en mêler. Je le connais même plus que toi.
           ─ Ça, je le sais bien.

           Wilhem ne s'attarda pas tant que cela sur le strap, mais nota bien l'adresse pendant qu'elle lui proposait d'aller boire un verre :

           ─ Professionnel ? Tu plaisantes Moïra ?
           ─ C'est moi qui l'ai largué, si je lui propose d'aller boire un verre, je n'ai pas envie qu'il me fuit après ça...
           ─ Parce qu'il a l'air d'être colère de te voir là ?
           ─ Non, mais dans l'euphorie de l'instant, on peut avoir des réactions heureuses, avant de se souvenir de ce qui s'est réellement passé.
           ─ Ne me fais pas rire, il est heureux de te voir, c'est tout... Positive un peu !

           D'ordinaire, la psychologue aurait répliqué avec une remarque des plus négatives, mais pas cette fois. Cette fois, elle se contenta de sourire à Wil. Elle ne l'avait à aucun moment quitté des yeux. Cela devait être bizarre non ? Il devait la prendre pour une folle.
           Si elle le pouvait, elle le prendrait dans ses bras. Si elle avait la force, elle lui dirait à quel point il l'a manquée. Si elle le pouvait...
           L'espace d'un instant, elle l'imagina reprendre ses esprits, et refuser l'invitation. Cette pensée eut l'effet d'une gifle monumentale qui lui donna presque aussitôt les larmes aux yeux. Elle comprendrait parfaitement son refus. Mais elle espérait au plus profond d'elle qu'il accepterait. Elle voulait vraiment passer du temps à ses côtés.
           Cinq années. Cinq putains d'années sans le revoir, sans lui reparler. Et maintenant qu'il était face à elle, elle se demandait comment elle avait pu tenir. Comment elle avait pu résister à l'envie de lui reparler.
           Mais il ne répondit pas. Il se contenta de taper sur le clavier, terminant son dossier en vitesse. Il semblait avoir pris de la rapidité pour finir le dossier. S'était-il rendu compte ? Avait-il ouvert les yeux ? A nouveau, les larmes lui montèrent aux yeux alors qu'elle se préparait à reculer. Elle avait trop de fierté pour pleurer devant lui. Mais tout de même. Cet ascenseur émotionnel n'était pas pour elle. Pourrait-elle au moins l'enlacer une dernière fois avant qu'il ne refuse ?
           Une boule se forma dans sa gorge.
           Son cœur se serra.
           Et une douleur lui prit le ventre.
           Les yeux embués de cette eau salée, Moïra tenta d'arborer un petit sourire, plus triste qu'à son arrivée. Il avait fini de remplir son dossier trop vite à son goût... Il lui tendit la poche pleine de papiers. Le cœur lourd, et battant, la rouquine leva les mains pour le saisir. Mais au moment de l'attraper, Wil lui vola le portable de ses mains.
           Elle cligna des yeux, relevant vers lui un visage emplit d'incompréhension. Qu'est-ce qu'il fait encore ? Elle ne comprenait plus vraiment. Il secoua son strap. Non, il n'allait pas le reprendre, n'est-ce pas ? Il n'était pas devenu comme ça, hein ? Elle déglutit, avant de l'entendre parler.
           Derechef, elle fut prise de court. Que venait-il de dire ? Son Dieu ? Merde. Il était au courant ? Elle avait gaffé ! Quoique, non, cela lui semblait logique qu'il le soit. Elle finit par retrouver son sourire. Bien que maladroit, elle cherchait à ne pas montrer qu'il l'avait pas mal déstabilisée :

           ─ Oh, ça, depuis quelques jours. Mais c'est rien, dit-elle avec plus d'assurance. J'ai bien vécu deux années avec toi, je peux bien vivre avec un Dieu le reste de ma vie. ~
           ─ Moïra !

           A son tour, elle lui lança un regard plein d’espièglerie. Elle se sentait un peu mieux. Il n'avait peut-être pas répondu à sa demande, mais il avait au moins changé de sujet. Assez pour ne pas lui montrer le moindre refus. Peut-être avait-il pu voir ses yeux larmoyants. Discrètement, elle passa sa manche sur ses paupières, faisant passer cela pour une petite poussière dans l'oeil, ou pour avoir trop ri.
           Au fond, elle était soulagée d'apprendre qu'il était au courant. Elle pourrait lui en parler sans pour autant passer pour une folle. Au moins, elle aurait une oreille pour l'écouter. Comme elle serait toujours là pour l'écouter. Le moindre soucis, le moindre problème, il pourrait toujours compter sur elle. Elle se le promettait. Non, elle le jurait :

           ─ C'est à lui que tu devrais le dire, tu le sais... la prévint gentiment Frigg.
           ─ Il le sait déjà.
           ─ Tu m'exaspères des fois... soupira-t-elle, comme las de cette histoire.

           Mais en elle, Frigg était heureuse de savoir que Moïra avait trouvé une personne avec qui parler. Cette dernière observa Wilhem ouvrir son téléphone. Qu'allait-il faire ? Elle croisa les bras, croisant les jambes de l'autre côté. Elle n'était pas réellement à l'aise, mais faisait tout pour ne pas le montrer. Comment avait-elle pu croire que Wil avait changé ? Il était toujours aussi adorable, et aussi... agréable à regarder :

           ─ Tu le mates.
           ─ Mh. ~

           Moïra ne chercha pas à cacher cela. Quoiqu'en s'en rendant compte, elle rougit violemment. Mais quelle idiote ! A quoi pensait-elle ? C'était complètement stupide, et sans intérêt. Elle secoua faiblement la tête, histoire de redescendre sur Terre. Mais bon, il fallait bien avoué qu'il était toujours aussi bien bâti. Même si elle ne le lui dirait jamais. Il pourrait toujours le voir à travers son regard.
           A nouveau, il prit la parole, mais cette fois-ci, en précisant ce qu'il venait de faire. Ajouter son numéro ? Parfait, elle n'aurait pas à le lui demander ! Elle fit une petite moue presque enfantine lorsqu'il dit qu'il allait être occupé jusqu'à 18h, mais retrouva son sourire lorsqu'il poursuivit avec le rendez vous. Si l'on pouvait appeler cela ainsi. Sur le cul, elle cligna des yeux, et n'eut pas vraiment le temps d'y répondre. Il fallait bien que l'information atteigne son cerveau. Son cœur rata un battement alors que le chaud lui monta aux joues, sans pour autant la faire rougir. Elle était de nouveau heureuse. Sa journée commençait merveilleusement bien. Elle se fichait complètement de ce qu'avait pu dire ou faire le Directeur.
           Maintenant que Wil était là, elle était juste au paradis.
           On lui avait dit qu'Immortalia était le Pensionnat où tout le monde souhaitait aller. Maintenant, elle savait pourquoi.
           Elle ne put réprimer un rire, fermant les yeux en secouant faiblement la tête. Comment avait-elle pu croire qu'il avait changé ? Mais au moment où elle rouvrit les yeux en voulant lui répondre, elle se figea. Il était près d'elle, penché vers elle. Proche. Trop proche. Son visage n'était qu'à quelques centimètres du sien. Elle n'avait qu'à s'avancer un instant, et... Nope. Elle ne le ferait pas. Sa fierté en dépendait.
           Alors que ce cher secrétaire glissait son portable entre ses doigts, un frisson la parcourut. Il était si proche. Si près. La chaleur de ses mains, son contact, même son odeur, tout lui avait manqué. Le rouge lui monta aux joues. Oh mon Dieu, elle n'avait plus l'habitude de ce genre de situation. Son rythme cardiaque s'emballait. Quelle honte pour elle. Mais d'un autre côté, bordel ce qu'il pouvait lui faire tourner la tête avec son côté sexy. Elle ne put s'empêcher de se mordre la lèvre en l'écoutant parler.
           Levant un sourcil, elle comprit très vite où il voulait en venir. Lili. Ce surnom résonna encore en elle. Cela lui mettait comme du baume au cœur tant c'était agréable. Elle se pencha à son tour vers lui face à ces nouvelles paroles. Croisant les jambes un peu mieux, elle fit mine de le draguer, posant un coude sur son bureau pour venir soutenir sa tête qu'elle penchait. Elle n'était qu'à quelques centimètres de ses lèvres. Mais c'était surtout pour le taquiner. Bon Dieu, quand il jouait au possessif, elle n'avait qu'une envie, c'était de lui sauter au cou. Mais un peu de sérieux :

           ─ Ce soir, 18h au bar. Tu veux que je mette ta tenue favorite ? demanda-t-elle, à son tour, d'une voix mélodieuse, presque chantante. Amis, hein ? ~

           Elle s'éloigna de son visage, se reculant en récupérant au passage ses affaires. Elle lui adressa un sourire, le regard brûlant de braise. Puis, s'éloignant vers la sortie, elle tourna un regard vers lui une fois dans l'encadrement de la porte :

           ─ Alors à ce soir, beau borgne. ~

           Elle gloussa, et s'en alla. Une fois en dehors de la pièce, et à l'abri de son regard, Moïra sautilla sur place :

           ─ Ouiiiiii ! voulut-elle s'exclamer.
           ─ Félicitations pour ton rendez-vous !
           ─ Je t'en prie, par pitié, ce soir, évite de trop apparaître. Je veux passer une bonne soirée !
           ─ J'essayerai de faire de mon mieux, lui promit-elle d'une voix douce.

           Elle ne lui fit pas part que sa façon de demander la chose était presque vexante, mais elle l'a savait trop excitée à l'idée de revoir son ex pour y faire attention. Elle laissa passer cette erreur, comme d'habitude. Moïra se dirigea vers son cabinet, sautillant quelque peu au début avant de croiser quelques élèves. Elle se calma presque aussitôt, se raclant la gorge. Cependant, le large sourire suspendu à ses lèvres en disait long.

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Quelle agréable surprise ! ─ ft. Wilhem Z. Brixton
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