- Black. All's black. What does that mean??

Avait-il dit en entrant dans la salle 4.3, peu après le déjeuner. Hey oui, ils étaient en Irlande depuis quelques années, et malgré un doux accent grecque, Paris alias Sirius était devenu parfaitement bilingue. Et même quadrilingue pour tout avouer, ayant appris d'autres dialecte pendant son "temps libre". En effet, il était fan de langues, mais s'ennuyer pendant ces cours ci vu son niveau. Il avait appris dés son plus jeune âge le français et le russe, et l'anglais un peu plus tard. Mais je m'attarde sur un sujet totalement inutile, on appelle ça broder en général, c'est comme de la broderie, ça sert à rien mais c'est joli. Et puis ça rempli le vide. Vous voyez je continue. Et bla et bla et bla. Non plus sérieusement, retournons à nos affaires.

...

Souvenez vous de ce cinq de Novembre, hm pardon je m'égare, mais oui, ça s'était passé le cinq novembre, un mois après les vacances. Alors que l'orage grondait au dehors. Halloween venait de passer, et l'automne rendait le pensionnat bien morose. Mais ce n'était pas ça qui allait déprimer Paris, surtout après cette étrange invitation chez le directeur. Ça s'était passé un peu vite, et le jeune éphèbe, n'ayant pas tout compris, était allé à la demande dans la salle 3.4...

On lui avait ouvert la porte, et l'avait invité à entrer en premier, jusqu'à ce qu'on referme la porte derrière lui... Plongé dans le noir, avec cette salle hermétiquement close, une légère brise subsistait. Paris tenta de retrouver la porte, à tâtons, mais rien n'y faisait, la poignée était introuvable! Ou peut être n'y en avait-il pas de ce coté... Une sensation étrange l'envahissait, des fourmis lui picotaient les pieds, ses poils se hérissaient sur sa nuque et son souffle se fit court. La tête lui tournait, que se passait-il? Cette sensation de chute, ce choc contre le crâne... Et tout ce noir.

Il ne se réveilla pas avant deux trois mois. C'était le soucis avec Paris, il avait une très mauvaise constitution et dés qu'il lui arrivait quelque chose, ça devenait tout de suite très grave... Mais c'est ainsi qu'il fit cette étrange rencontre...

Spoiler:

Une voix bien étrange, d'homme mais... Quelque peu mélodique, surnaturelle.

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Paris était dans une sorte de coma, il n'entendait pourtant pas l'infirmière qui s'affairait à son chevet, ou bien quelques improbables visiteurs, mais cette voix semblait si réelle.

Spoiler:

Etait-ce sa conscience? Elle n'était pas très clémente pour une conscience. Mais elle lui parlait au moins, et il y avait quelque part une sorte de réconfort après tout ce qu'il avait vécu dans sa famille.

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Il faut dire qu'il utilisait des phrases si alléchantes... Paris ne rêvait pas mieux que de faire ses preuves, alors que cette voix lui proposait justement le moyen d'y arriver.

-D'accord... s'était-il entendu dire, sans vraiment savoir s'il l'avait dit à haute voix ou par la pensée.

Spoiler:

C'est ainsi qu'il fit la connaissance d'Oengus, dieu du temps et grand séducteur. Il apprit à le connaître, un peu à ses dépends car en effet Oengus savait tout sur lui... Son possesseur n'était pas des plus sages et des plus avisés, et il ne parlait qu'anglais, le gaélique, et quelques patois celtes. C'est donc pour ça qu'ils conversaient toujours en anglais entre eux. Pourtant, chose étrange, Oengus semblait comprendre les souvenirs grecs de Paris. Il n'avait sans doute pas eu besoin de comprendre les paroles pour savoir qu'elles avaient été blessantes pour ce jeune garçon, et donc pas difficile de savoir d'où provenait toute cette rancune, cette amertume et ce désespoir.

Près de plusieurs mois plus tard, leur relation avait évolué, ils se soutenaient énormément, et Oengus semblait vouloir vraiment tout lui apprendre. Mais dans quel but? Paris n'arrivait pas à comprendre, et jamais l'être divin n'avait voulu lui donner de réponse.

Spoiler:

Et c'est ainsi que Paris ouvrit les yeux, alors que plus personne ne s'y attendait. Il dut probablement faire peur à l'infirmière lorsqu'il se releva enfin, considérablement amaigri, mais étrangement avec un grand sourire aux lèvres.

-Yes, we will conquer the world Minus!

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Bon, si Oengus ne comprenait pas la référence, il aimait bien l'idée! Il était rare de les voir s'engueuler, et Oengus semblait toujours le laisser faire ses glossolalie. Il n'entravait jamais ses mouvements à moins d'un danger imminent que Paris n'avait pas remarqué. Très fusionnels, aucun tabou n'était en vigueur ou presque, et Oengus cherchait toujours à comprendre la psychologie de Paris. Ça en faisait un colocataire plutôt agréable, jamais à râler. Paris le laissait parfois prendre possession de son corps, sans se débattre, pour que lui aussi puisse s'amuser aussi à condition qu'on lui rende son corps à la fin de la journée et qu'il ne casse pas toutes ses relations ou qu'il ne se fasse pas remarquer. Il devait garder sa réputation tout de même! Et puis, ils savaient tous deux quelle était la règle pour rester unis: que l'un ne fasse pas de l'ombre à l'autre.

C'est pour ça qu'aujourd'hui, ils étaient comme les cinq doigts de la main...