Ses cheveux, sa peau, ses yeux, son nom... Nova respire la bonne irlandaise d'une famille aisée. Malgré la grandeur de ses parents, elle reste simplement elle-même. Du haut de son mètre soixante, elle est légèrement rondouillarde, mais ce n'est pas pour autant qu'elle ne se gave pas de crêpes au chocolat, ou de milk-shakes. Ses quelques kilos en trop, lui avance le physique d'une jeune fille timide, naïve (et c'est bien le cas) et facilement influençable (on est encore proche de la vérité), qui ne sait pas se défendre et mettre un pain ou deux dans la face. Alors, non elle n'a pas apprit à ce battre dans un bon club de sport, mais juste dans les rues de sa ville en côtoyant les mauvaises personnes pendant bien trop longtemps. Elle avait besoin de se défouler, comme toute personne accumulant de la mauvaise énergie, comme de la bonne. Et c'est en secret, qu'elle devint l'une des filles les plus respectées des rues. Pourtant, Nova reste ce petit cœur qui croit encore au prince charmant, au bousculade dans un couloir d'école ainsi qu'aux retrouvailles inattendu en attendant le bus.

Bon, si nous en revenions à son physique plus précisément. Rouquine, à la boucle longue et rebelle, sa peau rosée est recouverte de tâches de rousseurs. On pourrait la comparer à un poupée de cire avec ses yeux vert sapin et son nez souvent rougie. Un bon mètre 60 pour un certains nombres de kilos, elle adore porter des vêtements très retro et funky, dans le style carreaux et vieux pulls à papa, vous ne trouverez pas meilleure connaisseuse. Pas de talons, juste de bonnes paires de vans ou de bottes et un collant noire si elle met jupe ou robe. Ce qui ne déplaît pas à la déesse qui habite en elle, qui en tant que guerrière préfère le confort à la beauté.

Sac à dos, tee-shirts amples, dans un style d'artiste couvert de peinture, vous voyez un peu l'amas qu'est Nova. Malgré son regard un peu dur, elle adore rêvasser et dégage un sentiment de bien-être et de gentillesse qui pourrait bien éclairer malgré vous vos sombres orages. Bien qu'elle soit timide, c'est une jeune fille franche et crue, qui n'ira par quatre chemin avec vous. Pourtant, elle sera toujours là pour vous épauler et vous écouter gindre sur votre récente rupture, même si de son côté rien ne vas. C'est un petit soleil sur patte, sur lequel vous pouvez tirer les joues et tapoter sa tête, elle n'en sera que plus heureuse ; un vrai chat. Tout, mais absolument tout le contraire de Morrigan, l'égoïsme et les caprices n'est pas la tasse de thé de la miss.

Par contre, ne comptez pas sur elle pour se libérer si elle est en train de câliner son chat, ou de brosser le chien du voisin. A ce moment là, plus rien ne compte, pas même la fin du monde. Nova, n'en reste pas moins une jeune fille perdue et qui a peur d'échouer, qui peu parfois sombrer dans un pessimisme mortel. Et pendant qu'elle ne se bat pas pour se défouler de ce qui ne vas pas, vous pourrez la trouver au pied d'un arbre, en train de lire. Sinon, courez à la cuisine, elle sera en train de préparer son quatre heure. Chaque matin, si elle ne part pas acheter de quoi grignoter, elle ira prendre une bonne douche, pour que sa longue chevelure ardente reste rayonnante.

Son goût du voyage va peut-être calmer les violentes ardeurs de Morrigan...

Lors d'une longue nuit sous la pleine lune, alors que l'ora-... Bon non, il n'y avait que la pleine lune, des nuages et les nombreuses étoiles qui peuplent notre ciel. Dans ce petit village calme et loin des soucis les plus grands, Nova est l’engeance d'un ingénieur et d'une mère muette et écrivaine. Au début des années 2000, elle est naît les joues empourprées de rouge, un sourire aux lèvres. Son début de vie est calme, joyeux comme pour tout enfant dans une famille aimante. Elle apprend à marcher, lire, courir et déblatérer par des « oh, euh, raaa ». Faisant le tigre le lundi, le singe le mardi et se léchant les doigts pleins de chocolat chaque mercredi, elle est avare de lecture et adore observer pendant des heures le plafond, ou l'arbre du voisin.

Elle commença l'école à l'âge de 6 ans, sa mère comme son père décidèrent de s'occuper de son éducation pour les premières années. Et elle n'en fut pas pénalisée, au contraire, quand sa première année de cours arriva, elle finit première de classe et cela continua ainsi pendant des années. Bien que son côté soleil sur patte faisait d'elle, une fille aimait de quasiment tout le monde, elle préférait côtoyer la solitude le temps d'une récrée. Ce sont les livres qui lui tinrent compagnie une large partie de son enfance, ainsi que son envie de tout prendre en photo. Et de cette envie, elle se créa une bulle dans laquelle, elle se noya, finissant par n'ouvrir ni sa bouche, ni son cœur, seules ses oreilles étaient à l'écoute du monde. Comme sa mère, elle parla par le biais de sa passion, de quelques signes et de sourires.

Ses seules amitiés naquirent lors de ses voyages en compagnie de ses parents. Et oui, elle voyagea  longuement, dans bien des pays, à y rester pendant plusieurs mois : Italie, France (où elle apprit la langue de Molière), Australie, Canada... A savoir que ses voyages ceux faisaient principalement lors des périodes de vacances, mais si cela était durant des périodes scolaires, ses parents devenaient professeurs, ou elle avait des cours à domicile. Bon, passons ! Elle se souviendra toujours de son premier séjour en France. Connaissant le bon cliché du vieux français, Nova acheta une baguette pour la prendre sous son bras, mains liées dans le dos. La rouquine, dans toute sa joie, sifflotait tout en rejoignant ses parents. Sa mère s'amusa à prendre des photos de sa jeune fille, de cet instant.

Durant ses longs voyages, ou lorsque son père partait pour des conventions, cela lui arrivait de le suivre. Ainsi, elle en apprenait plus sur le monde l'entourant, ainsi que sa faune et sa flore. Ne faisant qu'enrichir son intellect, elle fut constamment première de classe, s'attirant les foudre de quelques élèves mais réussissant à garder un dossier aussi vierge que la sainte mère.

Son père, quant à lui, versait régulièrement de grosses sommes sur le compte de sa fille afin qu'elle ait la possibilité de faire de grandes écoles, et que l'avenir soit tout confort. D'un autre côté, sa mère, connue dans le monde, devint elle aussi riche par son écriture et sa grandeur d'esprit qu'elle transmit à sa progéniture. Cependant, la chaleur peignant sa vie fut effacée, un soir alors qu'elle rentrait des cours de la petit école fleurit de son village. Son père partit en voyage depuis plusieurs jours n'était pas là. Sa mère, elle gisait sur le sol, seul quelques gémissements sortaient de sa gorge. Elle se précipita pour appeler à l'aide, mais le temps qu'elle n'arrive à parler, à prononcer des mots, il était trop tard. La pièce était dans brisée, le sang avait coulée et ne supportant pas plus longtemps ce spectacle, elle ferma les yeux et se posa ses mains sur ses oreilles. Elle se noya dans sa bulle.

Quand elle se réveilla, elle était dans une pièce immaculée, elle n'entendait que les bips régulier des machines. Nova ne réalisa pas de suite ce qui était en train de lui arriver, mais lorsqu'elle aperçut les yeux livides des médecins, elle comprit qu'ils venaient lui annoncer le probable décès de sa mère. Elle avait vu et lu tant de choses sur les vérités du monde et sa dure réalité, qu'elle n'en était pas réellement choquée. Où plutôt, elle ne voulait pas l'être, pas devant eux. Ce ne fut qu'après leur épart, qu'elle s'autorisa à craquer. Elle voulait que son père soit là, elle n'avait plus que lui à présent et pourtant... personne. Elle ne reçut qu'une lettre, comportant des sous et un mot : « Désolé... ». Elle passa deux mois dans cette pièce, sous le regard pesant du médecin et les paroles incessantes de la psychologue. Etait-elle devenue folle ? Allait-elle se tuer s'ils avaient le dos tourné ? Non.
Grâce à la jeune femme, venue pour l'aider, elle recommença à prendre goût à sa vie. Elle ne parla pas pour autant, mais recommençant avec de simples salutations envers autrui. Elle n'en redevint pas moins souriante et pleine de vie après le cinquième mois. Elle n'était pas du genre à abandonner la vie aussi facilement. Sa mère s'était battue pour vivre une vie normale. Elle serait elle, elle ferait tout pour lui ressembler, alors un matin, elle se leva. Elle prendrait sa vie en main, repartirait dans une école, pour poursuivre sa vie, ses rêves.

Elle décida de continuer ses études dans la pays de Molière, en compagnie de la psychologue. Nova retrouva un côté « famille » dans sa petite vie, grâce à sa famille d’accueil. Un petit frère, un chien, deux chats et encore quelques petites bêtes. Une vie entourée d'animaux et de câlins, qui ne fit que renforcer son sourire. Quelques années s'en suivirent durant lesquelles elle postula dans les grandes écoles, dont une de son pays natale. Elle voulait aller là-bas, pour pouvoir retourner voir le reste de sa famille dont elle ne connaissait rien, et potentiellement retrouver son père dont elle n'avait jamais eu de nouvelles. Ce ne fut qu'après obtention de son diplôme du collège et peu avant ses 16 ans, qu'elle reçut une réponse de la part du dit établissement d'Irlande. Plus que jamais heureuse, elle prépara ses bagages et prit un billet pour rentrer chez elle.

Je suis le genre de personne rêveuse, qui aime croire à des faits qui ne sont pas prouvés par la sciences et que certains aiment balayer d'un coup de main ; comme le fait que les dieux existent. Je ne vous oblige en rien à me croire, cependant quand vous vous réveillez « un beau matin » avec un tambour dans le crâne et une voix tout aussi cassante... Vous changez d'avis assez vite.

Le plus complexe dans cette situation est d'abord de la déchiffrer, de comprendre et d'accepter, puis de  faire le premier pas en allant vers celui qui vous habite. Je ne la connaissez ni d'Eve, ni d'Adam, mais j'allais devoir faire un effort pour que ma vie soit agréable et que je puisse survivre dans cette nouveauté !

‒ Nova ?
‒ Oui ?
‒ Tu devrais arrêté de bouffer ce gâteau et aller à la salle de sport !
‒ Non ! Je fais assez de sport pour me permettre des écarts...

Morrigan, déesse de la guerre et des morts. Je ne pouvais rêver mieux, clairement, que demande le peuple ! Au lieu de jacasser intérieurement, apprends à parler de vive voix bon sens ! Je ne parle pas, et c'est un point commun que nous avons surtout en sachant qu'elle ne supporte pas les hommes (je ne saurais pas encore dire si c'est général, ou simplement le sexe masculin qui l'énerve... Pourtant, elle aide les hommes à se battre... Je ne la comprend pas vraiment.

‒ C'est réciproque...Comment peux-tu aimer bafouiller devant la populace et ne pas courir dans les salles pour apprendre à te battre. Toute femme doit être en savoir de se défendre ! Au lieu de rougir devant le garçon du coin.

Nianiania... Tu me gonfles Morrigan. Déjà, je ne rougis pas sur le bellâtre du coin, mais simplement je ne sais pas comment réagir en présence d'autrui. A force de fouiller ma mémoire, tu devrais le savoir espèce de pie !

‒ Pie ? Je ne suis pas une pie ! La pie n'est qu'une gueuse dont la plume n'a le reflet que la boue dans laquelle son bec picore !
‒ …
‒ Je suis désolée Nova. Je n'aurais pas du palabrer de la sorte. Tu es une jeune fille incroyable, dont peu connaisse le courage et le sourire.

Je viens encore de perdre une manche et, je n'arrive pas à lui en vouloir. Après des années à côtoyer la solitude, je trouve enfin quelqu'un. J'ai beau être dans le déni par fierté, elle, elle le sait. Je vois en elle, une figure maternelle... Bien qu'en beaucoup trop de points, elle soit différente de ma génitrice ! Je ne vais pas vous mentir, Morrigan est une sorte de boule de brutalité et d'amour pour les animaux, sauf que je la comprends sur les animaux.

‒ Bien évidemment. Il est plus agréable d'aimer un animal, qu'un homme. Celui-ci ne vous fera défaut que la gourmandise d'un os. Il ne voit ni argent, ni autre tentation, il sait être fidèle en tout point, si vous le lui rendez vous aussi. Et à être mère des morts au combat, comme puis-je encore aimer la race humaine ? Elle ne vit que pour se battre et..- Tu l'y encourageais que je sache. En choisissant ou non la volonté de tout un chacun sur le front.

‒ Attention !

Il le tenait dans ses mains épaisses, fébrile, intact, apeuré... L'oisillon sur lequel il avait fallit marché était dans ses mains, sain et sauf pour le moment.

‒ Espèce d'idiot à la cervelle périmée ! Tu ne vois pas que...

Comme souvent depuis les 3 premières semaines de cours en sa compagnie, les mots sortant de ma bouche, n'étaient pas les miens -son caractère était en train de dépendre sur le mien-. Au final, elle s'évanouissait après quelques secondes, je finissais tremblante et intimidée. Seul mon regard dur et tranchant lui fit comprendre que je voulais qu'il me laisse l'animal et qu'il devait déguerpir et vite. Bien qu'elle ne soit pas la déesse des animaux, elle avait un don pour les comprendre et les rassurer. Elle les comprenait mieux que les hommes en tout cas. Alors que rien n'était mal en point, elle m'ordonna d'aller grimper dans l'arbre afin de reposer la bête dans son nid. Heureusement pour ma défense, agilité et robustesse sont une part de moi, sinon j'aurai pris cher !