What The F*ck?!

Le mercredi après-midi était un des moments préférés de Mary. Pas de cours, pas de professeurs qui vous demande de participer à l'oral. Aujourd'hui était encore plus merveilleux que tous les autres mercredis: elle n'était pas malade! Oui, c'était un fait assez exceptionnel pour être souligné.
Pour une fois, l'adolescente ne s'était pas enfermé dans sa chambre, avec son ordinateur ou son carnet de dessin. Elle réservait cela quand elle était malade: là, ce qu'elle voulait par dessus tout, c'était de se promener dans le Parc du Pensionnat, regarder les arbres et les fleurs pour avoir des idées de modèles à dessiner.

"Tu devrais souscrire à ce club, ma chère Mary-Malaria, tu sais, celui d'Art... lui proposa encore une fois Asclépios."

Chaque fois que Mary sortait son carnet et ses crayons de papiers, le Dieu remettait sur le tapis cette histoire d'inscription à un club. Jamais elle n'avait vraiment tranché la question, y remettant toujours au plus tard, ce qui donnait à Asclépios une bonne occasion pour la traiter de procrastinatrice.
Mary en était là, à regarder des feuilles d'arbres et de petites fleurs bleus pour les intégrer dans le dessin d'un jardin, quand quelque chose la heurta. Son carnet lui échappa, étalant par terre tout ses dessins à moitié finis.

- Hé, tu peux pas faire attention! S'écria la jeune fille, en colère.

Elle chercha du regard la personne responsable de ce désastre, mais ne vu personne. C'est alors qu'elle eut l'idée de regarder en direction du sol, là où elle avait senti...la chose. Car c'était une chose en effet: un garçon aux cheveux noirs, aux yeux noisettes. Ça c'était la partie normal – à part le fait que ses yeux avaient des pupilles allongés, comme ceux des chats. D'ailleurs, ce n'était pas la seul chose de chat qu'il y avait chez ce garçon. Il avait les mains griffus, des oreilles poilus en haut de son crâne et... une queue.


- Bonjours et désolé je ne vous avez pas vu je cherchait un cris.... mon téléphone.Dites moi on ne s'est pas déjà vus quelque part ?

Mary resta muette pendant cinq bonnes minutes. Un garçon-chat, sérieusement? Pourquoi ces choses-là n'arrivaient que lorsque elle était en bonne santé? Si elle avait été malade, elle aurait pu mettre ça sur le comptes des effets secondaires des médicaments, sur la fatigue, mais non.

"Bon. Réfléchissons. Si je ne suis pas malade, ce ne peut pas être les médocs. Donc... un possédé, bien sûr. Dis Asc', tu connais un dieu-chat toi?"

Ce raisonnement était logique, les possédés développaient souvent des pouvoirs. Elle-même, elle pouvait rendre malade les personnes ou bien les guérir. Il est vrai qu'elle utilisait bien plus souvent la première possibilité.

"A part Bastet, je vois pas trop... je connais plus le Panthéon Grec,dit le Dieu d'un ton d'excuse. Il faudrait que je rectifie cela d'ailleurs...[/color]"

Mary essaya de reprendre ses esprits après cette rencontre on ne peut plus déroutante.  Un garçon-chat, très bien. Elle le traiterait comme les autre. Elle se concentra un peu sur son visage, pour voir si il lui disait quelque chose, mais non. Pas un camarade de classe alors.

- Bien sûr que non, je t'ai jamais rencontré! Tu pense bien que je me serais souvenue d'un mec qui a des oreilles de chat et une queue, non? On peut pas te dire que tu sois très discret. Et non, je n'ai pas vu ton téléphone, va voir au secrétariat si quelqu'un ne l'a pas trouvé, mais je pense qu'on te l'a volé de toute façon.

Puis elle se baissa, et ramassa délicatement un de ses dessins – un temple japonais entouré de cerisier en fleurs – et le glissa dans son carnet, avant de ramasser ses autres dessins.

Take Me For a Fool...

- Au faite je ne me suis pas présenté, je m'appelle Aelter Bram en classe de première M et vous comment vous nommer vous charmante jeune fille !

Au moins, il avait l'air sympathique. Et poli. Un peu trop, peut-être. Il faisait penser à Mary à Asclépios, il ne faudrait plus que ce... Aelter la surnomme "très chère" et la ressemblance serait parfaite. Troublante certes, mais parfaite.

- Et ne vous inquiéter pas ce ne sont pas des vrais oreilles et pas une vrai queue se ne sont que des accessoires.

"Comment peut-il penser un seul instant que nous allons le croire, ma chère Mary-Malaria, se demanda le Dieu, perplexe.

"Je pense qu'il est un peu bête sur les bords, tu ne crois pas? Mais il a l'air gentil."

"Ooooh, tu ne le juge pas négativement d'office, même si il t'a bousculer et fais tomber tes dessins par terre, les salissant? persifla Asclépios."

"Arrête de prendre ce ton sarcastique, Asc'. Tu es en train de prendre des manières des plus exécrables...

"Je m'inspire des êtres humains, et de celle dont je suis le plus proche..."

"Pfff... soupira dédaigneusement la jeune fille.

-Me prends pas pour une imbécile Aelter. Ta queue et tes oreilles sont aussi vraies que le reste de ton corps. T'es dans la section M, car tu es possédé par un Dieu.

Elle fit un petit pause, pour reprendre son souffle et se mettre debout, presque à la hauteur du garçon - merci les bottes à talons! Elle le toise, moitié en colère moitié amusé par son comportement. On ne lui avait jamais dit qu'elle était charmante. Mignone, pénible oui, mais jamais charmante.

- Tu pensais qu'on s'était déjà vu? Donc c'est oui. Tu es en première M, moi aussi. Voilà où tu m'as vu.

Mary plaqua son carnet sur sa poitrine. Elle regarda à droite, à gauche, pour voir si d'autre personne - pas de la section M, cette fois- n'allaient pas débarquer.

- Tu veux que je t'aide à chercher ton téléphone, oui ou non? Demanda-t-elle, un peu curieuse tout de même envers ce garçon. Et puis tu devrais te rendre humain, complétement je veux dire. Imagine si on tombe sur d'autre élèves.

"Ma chère Mary-Malaria, tu m'étonnes. Moi qui pensais que tu allais le rendre allergique aux poils de chat...! Je suis, avoua-t-il, un peu désappointé..."

"Asc'! Je ne vais pas le rendre allergique maintenant! Plus tard, peut-être... rajouta-t-elle en rigolant."

"Je te retrouve bien là, ma très chère Mary-Malaria! S'écria le Dieu en joignant son rire joyeux à celui de la jeune fille."

You're Pretty Cute...

"Hum...Mary-Malaria? demanda Asclépios, un peu perdu.Ce jeune homme... il pensait que tu étais quoi au juste?"

"Une Moldue... une personne dépourvue de pouvoirs magiques, dans la saga Harry Potter, expliqua la jeune fille, perplexe.En gros, je pense qu'il voulait dire qu'il pensait que je n'étais pas possédée. Même si c'est une manière étrange de le dire, je l'avoue..."

"Ce garçon est étrange de bien des points de vues, ma chère Mary-Malaria, dit sagement le Dieu.Et cela ne m'étonne guère qu'il te plaise."

"Oh! Tais-toi Asc'!s'écria la jeune fille, rougissante."

Elle détestait quand le Dieu commençait à lire ses pensées. Et pire que tout, qu'il les énonçait sans vergogne à voix haute.
Mary écouta le jeune homme s'excuser de lui avoir mentit, puis il lui avoua qu'il contrôlais mal ses métamorphoses. Evidement, cela aurait été trop beau si il les maîtrisait complétement!

"L'Esprit du Chat, bien sûr! S'écria Asclépios.Comment n'ai-je pas put y penser plus tôt?"

Mary laissa celui-ci se lamenter et se promettre de lire des livres de mythologie pour ne plus être dans l'ignorance. Elle ignora aussi superbement la question de Aelter, qui lui demandait qui la possédait. Nan mais de quoi il se mêle, celui-là?

- Hey!

Le jeune homme venait de lui tomber dessus, et les deux étaient étendus dans l'herbe, l'un sur l'autre. Le souffle du garçon était dans son cou, et Mary se sentit rougir subitement par cette proximité. Il reprit d'un coup forme humaine.

"Dommage, j'aurais bien voulu caresser ses oreilles... se dit Mary en essayant de penser à autres choses."

- Au faite vous ne m'avez toujours pas dit votre nom ma chère !

"Asclépios, j'ai réellement trouver un humain, qui te ressemble. Excepté qu'il n'est pas roux."

"Je n'ai jamais compris pourquoi tu me voyais roux, chère Mary-Malaria..."

"Bah parce que t'es le Docteur! s'exclama-t-elle, comme si c'était une évidence."

- Je m'appelle Mary-Malaria Sickness Gaskhart, mais pour toi chéri, ça sera juste Mary. Et je te conseilles vivement de bouger tes fesses et d'arrêter d'être...couché sur moi, sinon tu sauras très vite par qui je suis possédée, d'accord, murmura-t-elle d'un ton plein de menace.On a un portable à chercher je te rappelle, je n'ai pas que ça à faire.

"Alors, allergies ou pas allergies?"

"C'est très tentant Asc', mais j'aimerais retrouver son portable. Après, comme je te l'ai déjà dit, on verras."

You Give Me A Date?

Le jeune homme se releva bien vite après ses menaces. Au moins il ne prenait pas trop de risque, c'était déjà ça. Aelter et Mary restèrent silencieux, assis dans l'herbe, entourés par une atmosphère pesante remplie de gêne. Si Aelter avait vu son rougissement, peut-être qu'il s'imaginait des choses... Mary était mortifiée par cette idée.

- Mary c'est bon je l'ai retrouvé, merci pour ton aide en tout cas !

La jeune fille se retourna, pour faire face à Aelter, tout sourire, un téléphone à la main. Mary plissa les yeux.

"C'est bizarre,dit-elle à l'adresse du Dieu. Il y a cinq minutes, avant qu'il me..."

"Qu'il te tombe dessus, et que vous soyez dans un position très tendancieuse, l'interrompis le Dieu avec un ton plein de sous-entendus."

"Asc'! Enfin bref. Il y a cinq minutes, il n'y avait rien dans l'herbe. Enfin passons, ce n'est pas si important que cela."

La jeune fille ramassa une seconde fois son carnet de dessins. Fort heureusement, Aelter ni avait accordé aucune attention. Elle n'aima pas montrer ses dessins aux personnes, surtout quand ils étaient, comme ceux-ci, à moitié finis.

- Dit Mary sa te dirait de sortir cet après midi ! Boutiques, musées, zoo, restaurants ou a la plage. Enfin si tu a rien a faire bien sur !

Stupéfaction. Silence. Il était bien rare qu'on arrive à faire taire l'adolescente. Même Asclépios, pourtant Dieu de son état, avait abandonné depuis bien longtemps cette idée insensée.

"Ma très chère Mary-Malaria, il semblerait que tu ais, comme les humains le disent, un rendez-vous."

"Mon dieu, qu'est-ce que je dois faire!?"

"Pas la peine de me prier ainsi, chère Mary-Malaria. Et la décision te revient: tu dois choisir ce que te dis ton cœur, prononça le Dieu, un brin romantique."

Paniquée. Complétement paniquée. Jamais elle n'avait eu de rendez-vous, que ce soit avec des garçons, ou bien des filles. Les garçons qui l'approchaient, elle brisaient leur assurances de sa douce voix. Les filles? Idem.

- Hum... d'accord, je veux bien, se décida-t-elle enfin. Et si tu le mérite, je te révèlerais quel Dieu me possède.