Cours d'anglais intermédiaire

Feat ~ Des élèves moyens…

Et voilà! La rentrée merdique était arrivée! En effet, non seul’ment mon nouveau coloc m’faisait profondément chier, mais en plus j’débutais avec un cours d’anglais forcé. Apparemment j’avais pas l’niveau! Surprise pour personne, pas même moi. S’qui était surprenant s’tait qu’on m’avais foutu en intermédiaire…j’t’ais clair’ment l’plus faible d’la classe ou pas loin, mais on avait r’connu que j’me forçais pas, pas que j’comprenais pas. Pourquoi j’me forçais pas? Ça m’importait peu. D’puis mon arrivée au pays, mon opinion d’s’te langue était simple….Si Lucifer parlait, s’tait clair’ment en anglais. J’détestais l’anglais et j’me doutais bien d’la raison…Des ordres…pour moi s’te langue était faite pour donner des ordres…un peu à cause d’sa sonorité, mais surtout, parce que c’tait d’cette façon qu’on s’tait adresser à moi à mon arrivée. Oui, j’avais pu être désobéissant, oui, on essayais parfois d’utiliser des mots simples pour faire comprendre au kid que j’tais s’qu’on attendais d’moi…mais rare avaient été les mots doux, les compliments, les remerciements….« Stop! », « Do », « Don’t », « Follow » … « Bend over », « Touch » and « Kiss » étaient autant d’ordres qui m’avaient répugnés et j’en passe….L’orphelinat, les familles d’accueil, les travailleurs sociaux, les policiers, tous, n’avaient pas su utiliser les mots pour me rassurer et certainement pas les gestes. J’avais inévitablement, dans ma tête d’enfant, liés ces problèmes aux gens du coin…s’tait une logique un peu débile, da…mais un enfant qu’on introduit d’force dans un autre pays, ça cherche à s’protéger, a identifié les menaces pour se protéger et pour moi, s’tais l’anglais qui avait été ma première source d’méfiance. Après tout, j’comprenais rien de s’qu’on m’demandais et on sévissait souvent rapidement au lieu d’changer ses méthodes ou ses mots…On avait manqué d’patience. Heureus’ment, depuis, les choses avaient changées. J’comprenais, j’l’utilisais,  j’en avais plus peur, s’tait plus synonyme d’changement brusque d’mode de vie ou d’maltraitance, mais un petit ressentiment m’restais. Et bon…j’tais en art…on s’en fiche d’la langue nu? Pas à l’université malheureus’ment… Bref pour moi, j’trouvais ça inutile en plus d’détester l’truc. S’tais sur s’genre d’pensés démotivantes que j’mis les pieds dans l’cours. Étrangement, j’tais l’premier à arriver. Pas dans mes habitudes…. J’tais pas connu pour être à l’heure ou même présent, mais comme dit…mon coloc m’faisait chier et j’avais décidé d’éviter l’plus d’contact possible. Pour éviter l’irritation d’voir sa tronche à défoncé en m’levant, j’tais partie déjeuner plus tôt et m’étais diriger dans l’cours immédiat’ment après.


Première r’marque, la prof assise sur le coin d’son bureau. Génial, on a un flamant rouge comme prof! Ce genre d’talon digne d’une stripteaseuse m’arracha un bref sourire goguenard. Une large ligne de tape rouge contournait le bureau d’la prof, l’enfermant dans une zone imaginaire. S’quoi elle avait si peur d’ses élèves? J’allais p’t’être m’amuser s’te session si s’tait l’cas.

Malgré mes plans machiavélique pour me divertir cette année, j’avais noter ses salutations à mon intention. Ce à quoi j’avais répondu par un simple hochement d’tête un peu sec et un soupire découragé…Cours d’merde qu’sa allait être, j’le sentais.…

-Peut-être que si on lui donne une chance, nous arriverons à nous y plaire? Après tout, j’ai mon anglais à améliorer aussi et ce n’est pas avec toi que je vais l’apprendre. Sans vouloir t’offenser.

Ça m'offensait pas du tout, j'tais conscient qu's'tait vrai, juste, j'men fichais qu'notre anglais soit pas parfait...on communiquait right? On s'faisait comprendre. Y'a pas qu'les mots dans la vie pour parler!

Au tableau, l’nom d’la prof, Annabelle Thompson, étaient écrit d’façon tellement soignée que j’sentais d’jà qu’j’allais aussi m’faire chier dans mes exam…

-Elle va te reprocher ton écriture brouillonne c’est certain!

-C’est pas brouillon, c’est personnalisé! C’est mon style à moi et il contient toute mes émotions et mes opinions imagés! J’tai d’jà expliqué ça!

-Oui, oui, « contient ta rage et ta passion » et bla bla bla…Tu écris mal, et tu pourrais faire mieux. Tu es simplement lâche, assume-le. Ou ton égo est trop gros pour le faire…Ah oui, je crois que c’est ça à bien y penser!

-Arrête t’aime mon égo!

_…Mouiii, si on veut…

J’haussai les épaules, préférant abandonner l’sujet. Elle comprenait rien d’toute façon! Et j’préférais r’garder les élèves prendre place. S’te cours s’rait particulier. Tous les niveaux scolaires confondus, classés selon le talents des étudiants dans la matière assisteraient au cours. J’allais voir d’nouveaux v’sage, seul côté positif que j’voyais. Après un moment d’attentes et quelques r’tardataires, la torture commença avec l’introduction d’la prof.

- Bonjour et bienvenu à tous! J’espère que vous avez tous pris votre café ce matin et que vous êtes de bonne humeur! Je me présente, je suis Mlle Annabelle Thompson votre nouveau professeure d’anglais. Pour le premier cours je vais vous demandez de venir signer la feuille de présence à l’avant sur mon bureau. Pour les cours suivant que vous soyez là ou non ne m’importe pas mais ne venez pas me voir aux examens si vous avez une mauvaise note!

J’haussai un sourcil et fixai la porte. J’pouvais partir pour plus r’venir, mais s’tait un cours qu’on m’avais obligé pour s’assurer qu’j’avait l’niveau pour l’diplôme…et pour augmenter mes notes dans les travaux écrits…Pour l’art, s’tait pour l’art qu’il fallait qu’j’me répète. J’me l’vai d’ma chaise qu’j’avais choisi tout au fond d’la classe pour aller signer ma présence tel que d’mandé. Finir le premier cours au moins s’rait pas une mauvaise idée…laisser une chance, comme disait Aph.

La prof poursuivit ensuite avec des avertiss’ment peu communs concernant la « zone de sécurité » autour d’son bureau. Encore une fois, j’retins à peine mon ricanement..S’tait quoi son p’tit numéro? Elle était maladroite et montais des échasses…elle s’trouve drôle? Pitié, faites qu’se soit pas l’genre d’prof qui est l’seul à rire d’ses propres blagues!

J’laissai tomber ma tête vers l’arrière lâchement, avant de la redresser lentement affichant un air dégoûté à sa nouvelle question qu’elle nous adressait.

- Now... I want to know what you expect for this year's lessons

J’levai la main, mais pris l’autorisation d’parler en même temps. Ma main s’tait l’vai toute seule tellement ma réponse tait instantanné. J’allais clair’ment dire dans mon anglais cassé teinté d’mon accent roumain latent, s’que la moitié d’la classe forcé d’v’nir d’vais penser.

- Let’s start th'lesson so we can gettit over with. Stop loosin' any more time. Nobody r'lly cares about that class anyway. Oh, an t’ke off that stupid red tape. T’s’not like you'd be clumsy enough fo' that. T’s’not funny even as a joke.

- Au moins tu aurais pu te forcer et attendre avant de lui envoyer cela comme ça…J’ai honte.

-Da. Tu m'dis toujours d'être plus sérieux dans mes études. Là, j'l'incite et à avancer plus vite au lieux d'perder son temps avec des blagues d’merde et ça fait pas ton bonheur? Pas l'intention d'passer la journée ici, mon temps est précieux et t'es mal placé pour m'donner des leçons d'vie en matière d'responsabilité, en passant.

-Woah…quelqu’un s’est levé du mauvais pied ce matin! J’ai compris je me tais, mais c’est ton enseignante. Un minimum de respect…

-J’croyais qu’tavais dit qu’tu la ferm’rais.

Le silence frustré d’ma propre conscience m’confirmait qu’elle avait compris qu’s’tait pas l’temps d’me faire chier.

Cours d'anglais intermédiaire

Feat ~ Des élèves moyens…

J’avais croisé l’regard d’la prof qui avait commencé son cours malgré tout. J’m’attendais à m’faire sermoner, mais non. À la place elle s’tait approché d’mon bureau, m’incitant à m’lever. J’aurais pu rester à ma place, même qu’j’aurais dû, au lieu j’m’était l’vé attendant en soupirant qu’elle m’dise s’qu’elle veule. Au lieu de cela, elle m’attrapa l’bras pour m’trainer en avant d’la classe j’la suivit mais r’tirai sa main d’mon avant-bras d’un geste brusque. J’failli sincèrement la frapper lorsqu’elle posa sa main d’nouveau sur moi, cette fois sur mon épaule.

- Well... Mister Shaw I presume! You are quit an artist for what I read in your file. But... let's just say that your vocabulary and pronunciation are terrible! Since you put that much effort in making you the best with the degree of detail in your outfit and makeup I'm sure you do not want to look like a fool when you open your mouth right?

J’pouvais pas expliquer pourquoi, mais une espèce de sympathie pour le prof et la matière m’submergèrent. J’avais eu l’temps d’me dire à son sourire que j’lui f’sait pas confiance et j’avais raison, mais à partir de s’moment, m’en rendrais pas vraiment compte avant la fin d’l’exécution des pouvoirs d’l’enseignante.

-So let's review that speech you'd you? I'm sure you'd LOVE to impress your collegues.

Je figeai un moment, l’air vaguement absent pendant une fraction d’seconde avant d’acquiescer avec véhémence et en bon toutou à la d’mande du prof.

“Yeah sure. I can do that. Erm erm: Let’s start this lesson so we can get it over with. Stop loosing any more time. Nobody really cares about that class anyway. Oh, an take off that stupid red tape. This isn’t like you'd be clumsy enough for that. This isn’t funny, even as a joke.”

“Maint’nant qu’y pense, ça m’parait un peu injuste de dire cela envers le cours. Oups, pardon, en anglais, c’est vrai! »

“Now that I think about it, it does seem a bit unfair to say that about the class. I think I could grow to appreciate it. Allow me to insist and help you with your English: “ You are quitE an artist from what I’VE read in your file. “ and “So let’s review that speech, WOULD you?” There is some structure problem but you’ll get better…Was I better? You are right! It would be a shame to look like a fool! Finally I guess that I will actually care a bit more about this course.“

J’tais franc, s’tait une réelle question. Est-ce que j’étais meilleur? J’espérais vraiment n’pas faire d’fautes. J’avais pris mon temps, ralentissant mon débit pour bien tout prononcer, détachant chaque syllabe complexe dû à mon accent et mes mauvaises habitudes. Beaucoup trop long, mais pour l’effort ça valait la peine! Ça n’supprimait pas mon insolence, ni mon humeur naturelle pour autant, mais j’tais beaucoup plus joyeux d’faire un effort avec mon anglais. Ainsi Aphrodite était mitiger à savoir si elle d’vais rire ou pas. Celle-ci, malgré ses plaintes, appréciait mon insolence, surtout envers quelqu’un qui nous faisait du tort comme ici. D’un autre côté, elle était agréablement surprise d’la qualité d’langue que j’v’nais gagner et révisait actuell’ment son avis sur ma personne. Son possédé était soudain’ment plus classe qu’elle le pensait, il était simplement trop rebelle pour s’forcer à adopter parfait’ment la langue d’gens qui tentaient d’le soumettre d’puis sa tendre enfance. Vu comme ça, elle pouvait vivre avec. Qui n’aimait pas les rebelles après tout!

« Je t’aime tellement Mircea! Je ne m’ennuis jamais avec toi! » gloussa-t-elle.

« Me too my love. »

« May I return to my seat? Oh, but first! I really want to say that I don’t wear Makeup. Those are my own marvelous eyes! You do, however, seem to have some, and it doesn’t seem to prevent the bitch face! And second, you’re lucky I like this class so much otherwise I would get the fuck out. Trying to shame a student in front of a class is disgracefull! AND don't touch me!”

Mon r’gard provocateur planté dans l’sien, j’attendais sa réponse, espérant qu’elle me foutrait la paix pour le restant du cours. Elle avait continué d'me frotter pour une raison obscure, mais si elle retirais pas sa mains elle apprécierais pas que j'la r'tire moi-même. J’passai un bref r’gard dans l’auditorium qui nous servait d’salle d’classe vu la quantité d’gens qui nous r’gardait. J’aimais pas servir d’exemple pour une prof qui voulais imposer sa domination en début d’année. Parce que s’tait clair’ment s’qu’elle f’sait. S’lon moi s’tait aussi pire que d’battre un élève à coup d’règle. Au moins les coup d’règles j’avais pu les dévier, les arrêter, les attaques psychologique s’tait autre chose. Par chance mon amour d’l’anglais m’aidait à supporter l’insulte.

"Mircea? Ça va?"

Ma déesse m'sentait partir dans des souv'nirs un peu sombre et s'inquiétait pour moi. J'sentais qu'elle  m'comprenait et commençait à en vouloir à Mademoiselle Thompson. J'hochai la tête pour toute réponse.