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Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon
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 :: Périphérie - Monde :: ◄ Le reste du monde :: ► Égypte
MessageSujet: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptyVen 7 Oct - 21:58



Event d'été Δ Rencontre avec le Pharaon


Le 6 juillet, environ 6 heures du matin.
Alors que l’espoir commençait à dépérir en nos aventuriers de l’été, un jour, de bon matin, des bruits sourds et réguliers se firent entendre. Peu à peu, une colonne de poussière s’éleva haut dans le ciel et les Gardes Royaux entrèrent dans le village, sous la déférence des villageois, partagés entre la peur et la soumission. Celui qui s’apparentait au capitaine demanda à parler au chef de ces touristes perdus, et le professeur D’Arcy, non content de pouvoir prouver sa supériorité, s’avança la tête haute et le buste bombé.
« Nous sommes la division d’Amon de la garde du Pharaon. Il vous convoque à Pi-Ramsès afin de donner un grand banquet en votre honneur ; nous partons immédiatement. »
Avant même que le professeur D’Arcy ne se remette de l’information, les Gardes avaient fait demi-tour et tous leur emboîtèrent le pas. Tous ? Presque. Amélie et Alum étaient partis, la veille, visiter une petite pyramide bâtie près du Nil ; poussé par un subit instinct mauvais, le jeune homme était parti seul en refermant la porte de l’antichambre, qu’on ne pouvait ouvrir de l’intérieur, laissant la jeune Celte à son destin. Elle mourra quelques jours plus tard, dans le manque d’oxygène et l’obscurité de la pièce, seule avec ses cauchemars. On raconte que son corps fut retrouvé en 1967 et qu’il a été attribué à celui d’une jeune profanatrice de tombe, probablement venue ici pour voler le butin du noble reposant ici.

Enfin arrivés à Pi-Ramsès après une marche d’une demi-journée sous le soleil brûlant, des servantes les habillèrent à la mode de l'Egypte Ancienne et le Pharaon Ramsès II vint les accueillir en personne, comme s’ils se connaissaient depuis toujours.
« Mes amis ! Mes amis, entrez. Vous devez souffrir d’une faim terrible ! Venez, nous vous avons préparé un repas que vous jugerez digne, je l’espère. »

Repas était un euphémisme. On trouvait, à la table suffisamment grande pour accueillir tous les élèves, d’innombrables plats de viande : antilopes, gazelles, lièvres, cailles, daubes et autre oies rôties à la broche, accompagnés de fruits et légumes en quantité : poireaux, laitues, pois chiches, lentilles, oignons, dattes, grenades, figues et melons. On trouvait même du bœuf, d’ordinaire réservé au Pharaon en raison de la difficulté de sa conservation. Pour accompagner le tout, d’énormes miches de pain trônaient devant chaque chaise et de la bière d’orge coulait à flot.

Le Pharaon enjoignit tout le monde à prendre part à ce festin majestueux et danseurs, musiciens et comédiens se joignirent à la fête.

(Pendant le repas, alors qu’elle cherchait des toilettes, Jade fut agressée par ce qui pourrait s’apparenter à des braconniers, plus qu’heureux de pouvoir vendre des morceaux d’une créature qu’ils considéraient comme égale aux dieux ; on racontait jusqu’ici comment notre équipage était arrivé à Naqadah. Un cri et une flaque de sang rapidement essuyée par une servante furent les seules traces du passage de Jade en Egypte.)

Post écrit par Alum



Précisions hors RP

Δ Amélie J. Carvélès et Jade Crocus sont décédées.

Δ Vous vous trouvez à Pi-Ramsès, la capitale de l'Egypte à cette période, dirigée par le fameux Ramsès II.

Δ Suite de l'event le 10 octobre IRL. Je vous conseille d'aller lire ici pour voir ce qui s'est passé :)



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MessageSujet: Re: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptySam 8 Oct - 1:01
J'étais allongée sur ce que les habitants d'ici appelait un lit à essayer de me rendormir quand je fus définitivement réveillée par un raffut provenant dehors de la cabane ou je logeais. Je m'assis en grognant, passant une mains dans mes cheveux blonds. Je rêvais actuellement d'une douche pour pouvoir les laver du sable et de la poussière ambiante.

Je pris un short et un t-shirt blanc dans ma valise. Je savais que le blanc avait ses failles mais avec le soleil de plomb qui brillait sans cesse ici je préférais ne pas mettre de couleurs foncées.
Je sortis un miroir et une brosse a cheveux de mon sac décidant de me faire une tresse plaquée afin de ne plus avoir à me soucier de mes boucles d'or.

Je fini par sortir me retrouvant nez à nez avec des villageois apeurés et des hommes vêtus comme dans "Astérix mission Cléopatre". J'arquais un sourcil en soupirant, dans quoi allions nous encore devoir nous engager...

Je ne compris pas ce que l'un des hommes dit mais je vis de suite D'Arcy s'avancer avec suffisance. Au moins lui prenait son rôle à coeur, on voyait que malgré tout être maître de la situation ça lui faisait prendre son pied.

*Toi qui aurait aimé qu'il le prenne d'une autre façon...*
*Apres le coup de l'avion non... c'est bon je suis refroidie jusqu'à nouvel ordre. Par lui hein... car les gardes la ont de sacrés atouts...*

Lorsque D'Arcy eu fini son dialogue avec les Égyptiens on nous expliqua que l'on devait se rendre je ne sais pas où pour rendre visite à je ne sais qui.
Je regardais mes camardes qui eux aussi avait l'air fatigués et perdus.
*Pi-Ramsès c'est la capitale... et donc Ramsès c'est le pharaon...*

Bon au moins Hadès avait des connaissances pouvait m'être utiles même si il
Y avait toujours la barrière de la langue.
Je pris mes affaires avant de suivre les autres en direction de ce mystérieux pharaon. Je me demandais bien ce qu'il nous voulait...

Nous marchâmes un moment afin de se rendre dans la capitale égyptienne.La marche avait durer une éternité, une demi journée à brûler. Et même si j'avais choisi de faire la route dans mon coin au début j'avais fini par rejoindre Lawrence pour avoir un peu de compagnie. Je ne lui parlais pas vraiment mais au moins je marchais à côté d'un ami.

Lorsque nous arrivâmes enfin dans le Palais Royal je fus scotchée. Tout ici respirait le luxe. C'était un monument impressionnant. Des dizaines de personnes s'affairaient à leur tâches quotidiennes autour de nous ce qui donnait à l'atmosphère une certaine effervescence. Je souris, espérant secrètement que le reste du séjour se déroule ici. Pas question de retourner à la vie rurale après cette découverte !
Des servantes vinrent nous habiller avec des habits traditionnels. Je trouvais dommage de ne pas avoir mon téléphone pour prendre un souvenir de ce moment. Nous avions tous un air très... nobles avec ces tenues.

Un homme a l'allure royale nous attendais nous saluant. Je ne compris pas son accueil mais le ton qu'il utilisait me fit comprendre que nous étions en terrain amicale.

*Pour l'instant...*

Je soupirais en roulant des yeux, mais oui quoi de mieux que d'être négatif hein ? L'homme que je présumais être le pharaon nous invita à le suivre nous faisant découvrir un buffet remplis de nourriture. J'ecarquillais les yeux, mon estomac se mettant en route.
Je n'étais pas morte de fin, a vrai dire les gens du petit village c'étaient plier en quatre pour que nous ne manquions de rien mais là c'était simplement pas la même gamme de prestations !

Le groupe s'avança timidement vers la tables ou le festin nous attendait. Je patientais le temps que le pharaon et les locaux prennes place avant de m'assoir à côté de Mykhaila. Je lui fis un sourire amical en croisant mes jambes sous la tables.

Une fois que nous eûmes tous pris place autour de la tablée le repas commença. Je me servis de nombreux plats différents, profitant pour goûter ce que je ne connaissais pas.
Je fini par abandonner après m'être resservis deux fois. Je me posais contre le dossier de ma chaise observant l'ambiance alentour.

Des serviteurs attendaient à tous les coins de la salle. Dès femmes portant des carafes se faisaient discrètes, prêtes a remplir nos coupes vides.
Mon regard se posa sur Ramsès. Il émanait de lui un charisme impressionnant alors que tout lui semblait naturel. Je ne comprenais pas ce qu'il disait mais il avait fière allure. De plus, il était très bel homme.
Les yeux du pharaon croisèrent les miens et je détournais directement mon regard sur des danseurs se trouvant sur la droite de la tablée. Je n'étais pas certaine que dévisager son altesse soit bien perçu.

Les danseurs ondulaient sur une musique lente et à mon goût ennuyante. Même la danse classique avait plus de fougue à montrer.

*Va leur montrer si tu es si maligne*
*Ouais c'est ça... quoi que...*
*Si tu le fais, je commencerai à t'expliquer le fonctionnement de tes pouvoirs.*

Je ne répondis pas à Hadès, il savait qu'il avait fait mouche. Je me tournais vers une fille non loin de moi qui était en première il me semblait.

"Eh toi ! Tu es des rives du Nil non ? Tu peux dire aux danseurs pour moi que je vais leur montrer une danse de chez nous?"

La fille me fixa comme si j'étais dingue.

"Aller fait moi pas répéter"

Un éclair de peur traversa son regard et elle se leva pour aller parler à l'un des danseurs. Ce dernier me fit signe de le rejoindre. Je me levais avec grâce rejoignant l'homme.
Je lui fis un sourire amicale avant de débuter quelques pas de danse classique. Les musiciens accélèrent le rythme de la musique et doucement je me laissais guider sans plus me soucier du monde qui m'entourais.
Lorsque la musique cessa je me retournais pour voir que les danseurs du roi avaient tenter de me suivre. Leur mines amusées me disaient que ça n'avait pas du être du grand art.

Je fis une petite courbette avant de rejoindre mon siège en évitant le regard de D'Arcy et du pharaon, je voulais éviter une mise à mort imminente...

*Alors !*
*Tes pouvoirs ont un rapport avec la mort.*
*Nan c'est quoi ! C'est tout ! Je te préviens.. *
*Détend toi gamine, je plaisantais... je t'expliquerai après ce repas si tu ne te fais pas emprisonnée ou exécutée d'ici la.*
*Rassurant...*
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MessageSujet: Re: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptySam 8 Oct - 2:26
J'étais assis autour de l'immense table du banquet organisé en notre honneur, grattant discrètement ma peau sous les vêtements qu'on nous avait fait passé. Njörd s'était bien marré quand il avait vu le résultat dans le miroir. Je regrettais déjà l'uniforme de l'école.

Les villageois de l'endroit où nous avions déposé bagage avaient été prévenant envers nous et je leur en était reconnaissant. Les nouvelles de notre présence avait cependant rapidement rejoint la capitale et une délégation vint bientôt nous rencontrer. Le professeur D'Arcy sembla fier d'être notre représentant. Je ne savais pas si j'appréciais réellement qu'il le soit.

Le chemin pour se rendre du village à la capitale fut long mais rien qui ne m'épuisa autant que la première journée de notre arrivée. Heureusement, mon sommeil n'avait pas été dérangé lors de la première nuit et j'avais pu récupéré, mis à part mon bras qui était toujours douloureux le lendemain. Un jour de plus avait suffit à lui rendre sa forme.

Au banquet, j'étais installé loin des autres, observant discrètement mon environnement en chipotant de la nourriture ici et là. L'opulence de l'endroit m'intimidait. Si le village m'avait presque semblé familier après que j'eus décidé de les aider dans leurs tâches quotidiennes — malgré les nombreux refus des habitants — ici, c'était totalement hors de ma zone de confort. Immortalia était riche mais là-bas, il n'y avait pas de serviteurs... Si c'était bien des serviteurs, et non des esclaves...

*Je penche pour la seconde option, malheureusement.*

Je restais silencieux alors qu'un étudiant que je ne connaissais pas vins s'assoir à côté de moi. Aux cernes sous ses yeux, je me doutais que le voyage était plus difficile pour lui que pour moi. Je lui offris le pain que je n'avais pas touché, sans un mot. Aislinn pris place à côté de Mykhaila et, alors que je cherchais Lawrence des yeux, un mouvement attira mon attention, juste à côté de l'anonyme à mes côtés. Tournant la tête, je vis une créature étrange avancé lentement en direction du buffet. Un oiseau massif qui, lorsque mon regard croisa le sien, ne détourna pas la tête.

*Qu'est-ce que c'est que ce truc ?*

*Un bec-en-sabot du Nil... Mais... Il ne devrait pas être dans cette partie de l'Afrique, si mes souvenirs sont bon...*

*... Quand avons-nous appris ça ?*


Je rougis au souvenir.

*Euh... Sur Wikipédia...*

J'étais passé un dimanche matin à la bibliothèque. Je comptais faire des recherches pour le club de botanique et, me souvenant du plaisir qu'avait Mykhaila à passer des heures sur ce site, j'étais curieux de voir ce que je pourrais apprendre. De liens en liens, j'étais passé d'articles sur les plantes africaines à d'autres sur la culture et la faune de l'endroit. Lorsque j'ai relevé les yeux, le soleil s'était déjà couché. Njörd avait cessé de faire acte de présence depuis quelques heures déjà.

Je ne me souvenais pas de la moitié de ce que j'avais vu, mis à part des informations précieuses sur les plantes ainsi que la gueule de cet oiseau. Il avait l'air particulièrement mauvais. Je ne me souvenais pas s'il l'était réellement mais je ne tenais pas à le tester. Cependant, l'animal se rapprochait de plus en plus de nos assiettes. Le type à côté fini par le voir et il ne retint pas ses jurons en se levant précipitamment pour s'éloigner. L'oiseau ouvrit ses ailes en réponses et claqua quelques fois du bec, sous les exclamations surprises et inquiètes de certaines personnes, mais ne disparut pas pour autant.

Si seulement je pouvais comprendre les oiseaux d'eau douce comme les oiseaux marins...

Je me contentai de prendre quelques fruits sur la table pour les lui lancer. Je doutais d'être capable de faire partir la créature, d'autant plus que c'était peut-être l'animal de compagnie des maîtres des lieux, pour ce que j'en savais. Au moins, la nourriture attira l'oiseau un peu plus loin. Après avoir pris rapidement quelques morceaux dans son bec, celui-ci se hissa d'un battement d'aile au bord de la fenêtre et quitta l'endroit. Je regardai l'oiseau jusqu'à ce qu'il disparaisse de mon champ de vision. Le type vint se rassoir en me remerciant et, lorsque je tournai la tête vers la table, je vis plusieurs regards posés sur moi. Rougissant, je baissai la tête et tentai de me faire le plus petit possible.

Bec-en-sabot du Nil:
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MessageSujet: Re: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptySam 8 Oct - 5:33


❝ Event d'été • La rencontre avec le Pharaon ❞

À sa défense, Mika tenait à préciser que ça devait bien faire depuis la veille de leur départ d'Irlande qu'il n'avait pas été en mesure de dormir plus qu'une poignée d'heures ici et là. Il fallait dire que même s'il ne voulait pas être celui qui allait se plaindre à ceux qui leur avait si gentiment offert un endroit où vivre le temps qu'ils trouvent un moyen de retourner chez eux, il n'en restait pas moins qu'il avait probablement un peu trop de difficulté à s'habituer au manque de confort moderne pour arriver à fermer l’œil sur le lit pas des plus confortable qu'on lui avait fournis. Déjà qu'il y arrivait à peine dans les conditions optimales du pensionnat, inutile de dire qu'ici, c'était loin d'être gagné.

Pour peu, il avait presque l'impression de se retrouver dans le rôle de la princesse au petit pois.

Et vraiment, malgré tout ça, il s'en sortait sans trop de mal, juré. Bon, il avait parfois de la difficulté à suivre ce qui se passait autour de lui, et les commentaires souvent pas des plus sympathiques que lui balançait sans cesse sa divinité lui paraissaient peut-être un peu plus méchants qu'à l'habitude, mais ça allait. Au moins il n'était pas tout seul, et il était en train de vivre l'une des expériences les plus enrichissantes de toute sa vie. Tant pis s'ils ne savaient toujours pas quand celle-ci allait se terminer, hein.

C'était fun. Ouais. Définitivement.

Ou du moins, c'est ce que Mika s'était évertué à se répéter durant toute la marche jusqu'à la ville qu'ils avaient eu à faire sous le soleil de plomb après avoir été convoqués par le Pharaon. Parce que oui, le Pharaon avait réclamé leur présence, à eux les simples étudiants sans prétention qui n'avaient sans doute rien à faire dans la même salle que quelqu'un comme Ramsès II.

Okay, il devait avouer que ça, c'était vraiment classe, et il allait définitivement devoir s'extasier sur la chose avec Merry lorsqu'ils allaient enfin être de retour au village, mais pour l'instant, il préférait éviter qu'un des gardes pas particulièrement rassurants qui les escortaient pense qu'ils étaient en train de se moquer d'eux. Surtout que malgré ce que le Coq n'arrêtait pas de répéter depuis qu'il les avait vu, Mika était convaincu qu'il n'allait pas arriver à leur casser la tronche et n'avait franchement pas envie d'essayer même si 'cet abruti de garde nous a regardé de haut, il faut que tu lui apprennes une bonne leçon, Mykhaila!'

'Tu devrais avoir l'habitude pourtant, non?' lui répondit-il distraitement alors qu'on les dirigeait vers une table, se laissant tomber sans aucune délicatesse sur la première chaise qu'il vit avant d'envoyer un sourire à Aislinn puis Leila, assises à sa gauche et à sa droite tout en essayant tant bien que mal de garder les yeux ouverts. 'Vu ma grandeur, je pense que la seule personne qui me regarde pas de haut, c'est Merry.'

Sauf que voilà. Il était crevé, et vraiment, même son optimisme débordant tendait parfois à prendre un petit peu le large lorsqu'il passait trop de temps réveillé. C'est sans doute pour ça que lorsque vint le temps de manger, ses yeux furent immédiatement attiré par le plateau de poulet rôti qui se trouvait devant lui.

Oh.

Aussitôt, Mika ne pu s'empêcher de repenser au total désastre qu'avait été sa première exploration du village avec Lawrence et Alistair; enfin, si on pouvait vraiment dire qu'il avait visité avec eux, vu ce qui s'était passé. Disons qu'il avait bien failli y passer, et s'il avait eu quelques jours pour se remettre de ce qui avait bien dû être la peur de sa vie, il n'allait pas l'oublier de sitôt. C'était d'ailleurs l'une des choses à laquelle il essayait d'éviter le plus possible de réfléchir; si jamais il leur arrivait quelque chose, ou que les enseignants n'arrivaient pas à trouver comment retourner à leur époque, ses parents n'allaient jamais savoir ce qui allait lui être arrivé.

'Eh bien, au moins, tu peux toujours te dire que ce n'est pas toi qui se trouve dans l'assiette, ce qui est ma foi fort surprenant quand on voit les décisions plus que stupides que tu as l'habitude de prendre.'

En temps normal, Mika se serait sans doute contenté de rouler des yeux intérieurement avant de lui répondre quelque chose qui l'aurait fait gonfler ses plumes métaphoriques en répétant à la tout va à quel point il méritait bien plus de respect. C'était d'ailleurs probablement ce que sa divinité attendait de sa part, quand on voyait tout le temps qu'ils avaient passé ensemble.

À la place, cette fois-ci, l'adolescent sentit sa gorge se serrer et ses yeux s'embuer avant d'éclater subitement en sanglots. Charmant.

'Mykhaila, mais qu'est-ce que... Arrêtes ça tout de suite' s'écria aussitôt le Coq d'une voix particulièrement stridente sur un ton offusqué où se mêlait une pointe de panique. 'Sale mauviette, ça suffit! Tu vas complètement ruiner notre réputation! On ne pourra plus jamais sortir en public! Quelle disgrâce, je devrais te faire exorciser sur le champ pauvre petit idiot!'

Plus facile à dire qu'à faire quand la seule chose à laquelle il pouvait penser était le fait que s'ils ne rentraient pas bientôt chez eux ça allait peut-être être lui qui allait finir bien cuit au milieu du banquet du Pharaon et qu'il était juste trop crevé pour arriver à réfléchir comme il faut et il voulait juste aller se coucher et oh mon dieu voilà qu'il pleurait comme un idiot à table devant tout le monde à cause d'un simple poulet rôti. Mais enfin, ça aurait pu être pire; au moins, avec de la chance, une partie des gens allaient être trop distrait par Asilinn qui dansait un peu plus loin et l'oiseau qui venait de s'enfuir avec la nourriture que lui avant lancé Alistair pour remarquer qu'il était en train de fondre en larmes dans son assiette.

Une autre raison de plus à ajouter à la liste de pourquoi il aimait ces deux-là; et au moins, personne n'avait eu à faire de mal à l'oiseau pour le faire partir, ce qui était toujours une bonne chose.

Des distractions qui, semblait-il, n'étaient pas suffisantes pour l'Égyptien qui le fixait un peu plus loin comme s'il n'avait jamais rien vu de plus bizarre de toute sa vie. La première chose que Mika arriva à apercevoir au travers de sa vue embrouillée était que l'inconnu avait l'air franchement grand. La seconde fut le fait qu'il semblait aussi particulièrement saoul, et au vu de comment l'autre était en train de le dévisager, il avait intérêt à trouver une bonne raison de pourquoi il était en train de sangloter comme ça devant le Pharaon.

Uhoh. Même s'il avait beau ne pas connaître grand chose aux coutumes de l’Égypte antique malgré les quelques jours qu'il avait passé parmi eux, il était tout de même prêt à parier que c'était le genre de chose à éviter en présence d'une telle compagnie.

Passant son poignet sur ses yeux en reniflant bruyamment – il était de toute façon bien trop tard pour essayer de sauver la situation ou de prétendre à une crise soudaine d'allergie à la poussière -, Mika respira profondément afin d'essayer de se calmer avant d'envoyer un léger coup de coude à Leila. Elle allait bien être capable d'expliquer qu'il ne voulait pas manquer de respect au grand chef suprême du coin, pas vrai?

-Tu, ah, commença-t-il avant de s'arrêter un instant pour se racler la gorge, essuyant ses yeux une nouvelle fois. Juste, tu peux, erm. Tu peux lui dire que... j'ai... un oncle qui est, euh. Mort en s'étouffant sur un os de volaille? S'il-te-plaît? ajouta-t-il un rien pathétiquement en poussant machinalement son morceau de pain du bout du doigt.

Il ne restait plus qu'à espérer que ça allait passer, parce que vu le regard que l'inconnu était en train de lui envoyer, il n'était pas sûr que qui que ce soit allait croire son excuse.

« I'm not crying, my eyes are sweating. »

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MessageSujet: Re: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptySam 8 Oct - 14:41



Point sur les missions


Aislinn : enseigner le ballet aux Egyptiens
Alistair : faire partir le Bec-en-sabot du Nil qui s’est incrusté dans la salle de repas
Mykhaila : fondre en larmes devant un poulet rôti et devoir s'expliquer à un Egyptien saoûl

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MessageSujet: Re: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptySam 8 Oct - 16:20
Après toute l'agitation de l'arrivée en Égypte... ANTIQUE! fessier en culotte de cheval! Se retrouvée prise dans un environnent hostile, où elle ne connaissait pas la moitié des gens présents... enfin tout ça pour dire que Leila n'était pas dans ses meilleures dispositions et qu'elle avait la mèche... très courte. Elle rejoignit les gens pour un banque avec le pharaon lui-même tout de même. Elle suivit la procession de ses amis et se fit tirer plutôt rapidement et violemment par Mykha qui insista pour qu'elle s'assoit avec lui ne parlant pas un mot d'Égyptien et déjà qu'il avait la frousse de finir en repas sur la broche, elle lui sourit et le rassura en s'asseyant avec lui.
Elle regarda Aislinn, prendre place de l'autre côté et lui fit un léger signe de tête alors que l'on leur servait des plats en tout genre et l'estomac de la métisse gargouilla peu discrètement et elle toussota pour cacher son embarras.
Le repas se passa de manière normal, enfin normal pour des gens hébergeant un dieu et pris dans le passé. Elle mangeant tentant de suivre toutes les conversations autour de la table. En plein milieu du repas Mykha éclata en sanglots à la surprise générale et voyant le malaise avec un des égyptien clairement saoul, il lui demanda son aide en peinant à ce calmer.

- Ça va t'en fait pas.


Leila expliqua de son mieux à leur hôte que la pauvre Mykha avait perdu quelqu'un à cause d'un os de poulet qui avait étouffé celui-ci à mort et que comme c'était encore récent il avait encore du mal. L'homme saoul les regarda en haussant les épaules et grognant reporta son attention sur un autre membre autour de la table.

*Tu t'en ai pas trop mal tirée! Je suis impressionnée!*
*Ouais ben vu mes origines, ça aide et les cours je les suis tu sais, il y a pas que les langues modernes qui m'intéressent...*
*Parlant de moderne, regardes! Aislinn qui commence à faire son show avec les danseurs.*

La jeune femme se tourna sur son banc et regarda la blonde faire sa petite démonstration, ne pouvant cacher son étonnement devant la grâce qu'elle affichait. Elle était occupée à regarder la belle blonde danser quand elle tiqua aux paroles peut flatteuses ou plutôt très déplacées à l'endroit de la blonde, d'un égyptien près d'elle et ne se gêna pas pour le remettre à sa place.

- Je sais pas où on vous a appris les bonnes manières mais parler du derrière et de la poitrine d'une femme ainsi ça se fait pas, peu import votre rang et l'époque! (expliquer en Égyptien évidemment)

L'homme ne parut pas apprécier, d'autant plus que son confrère en rajouta en se moquant de lui de se faire parler ainsi par une femme étrangère. L'homme se leva en tapant sur la table les deux mains à plats voulant insulter Leila, mais le pharaon leva la main et proposa de régler le tout dans un duel. Ce qui fit rire un peu Leila et haussa les épaules se levant.

- Alors amènes ton derrière ici! Dit-elle à malpoli.

Elle se dirigea vers le centre où les gens s'empressèrent de libérer l'espace pour eux. En écoutant les gens parler Leila comprit qu'elle avait affaire à un combattant émérite de la garde royale...

*Hey merde!*
*Non tu t'es suffisamment entraînée, c'est le moment de mettre en pratique. Il ne te fera pas de cadeau et les armes sont on ne peut plus réelles*
*C'est ce que je disais.*

On lança une arme à Leila et l'homme pris la même et se plaça devant elle avec un sourire déjà victorieux, se disant que se battre contre une femme serait facile. Leila plissa les yeux et grogna.

- Je vais t'apprendre à sous-estimer une femme et à parler comme un écornifleur!

Leila se prépara et le combat commença. Elle le laissa attaquer au départ, esquivant évaluant son adversaire, n'entendant plus rien, se concentrant complètement sur le combat oubliant ce qui les entourait. Après quelques secondes qui pouvaient paraitre des heures elle contrataqua, visant les points sensibles et vu la grande taille de l'homme elle en profita pour viser les jambes et le faire basculer sur le dos. Le combat fut féroce et la jeune femme ne s'en sortie pas indemne, mais l'emporta finalement et à bout de souffle un pied sur le torse de l'homme et la lame appuyée fortement sur sa gorge, soufflant péniblement.

- La... prochaine fois...que tu voudras... insulter une femme... penses à moi!

Elle se releva essuya le sang qui coulait de ses plaies et alla se rassoir près de Mykha.

- Tu peux me filer quelque chose pour penser le tout... napekin, bout de t-shirt... ce que tu peux trouver.

Elle se pencha à son oreille et chuchotta.

- Je peux pas utiliser mes pouvoirs devant eux et honnêtement, j'ai besoin de me reposer quelques minutes!

*Hey bien je dois avouer que tu m'as grandement satisfaite Leila!*

*J'ai bien entendu un compliment!?*
*Profites-en, ça n'arrivera pas souvent!*
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MessageSujet: Re: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptyDim 9 Oct - 0:53


Event d'été : Le Banquet

feat. Les M




HRP:

Au final, Naqadah n’avait été qu’une étape mais une étape bienvenue malgré la pauvreté des lieux et du style de vie des gens. C’est vrai quoi, même si ce n’était pas le confort extrême au moins avaient-ils un toit sous lequel dormir et des hôtes assez sympathiques pour leur faire à manger. La vie austère ne dérangeait pas du tout Eireen qui savait se contenter de peu, avis biaisé par sa vie à l’orphelinat vous direz. En tout cas c’était intéressant d’être plongé ainsi dans l’Égypte ancienne. La jeune fille avait toujours été curieuse de ces époques lointaines et il fallait dire que les romans qu’elle avait pu lire et qui se basaient dessus n’avaient fait qu’amplifier sa curiosité sur ce sujet et son imagination car à l’époque, elle ne savait pas qu’on pouvait ainsi remonter le temps.

Elle avait donc profité de cette opportunité pour observer les habitants de Naqadah, essayant de se mêler à eux bien que la barrière de la langue et le fait qu’ils les considère comme des Dieux n’aidait pas vraiment. Pour le premier cas, elle avait pris son courage à deux mains et avait demandé au professeur D’Arcy s’il était possible qu’il lui enseigne quelques bases du vieux langage égyptien, majoritairement les formules de politesse et quelques mots de « tous les jours ». Grâce à cela elle avait pu suivre et aider la femme de la famille chez qui elle dormait avec deux autres élèves et avait même pu accompagner quelques enfants à la pêche. Pouvoir profiter du Nil était un vrai plus pour elle. Si elle n’avait pas pu se baigner, elle aurait sans doute pété un câble à un moment ou à un autre. Elle avait aussi profité de quelques instants seule pour faire quelques photos du paysage mais aucune au village car elle ne voulait pas effrayer les habitants avec cet objet plus qu’incongru pour eux.

Toutefois, ils avaient à peine pu s’habituer au train de vie de Naqadah qu’ils durent reprendre la route à nouveau. L’arrivée des soldats n’avaient rassurée personne et pas besoin de parler la langue pour comprendre qu’ils n’étaient pas n’importe qui, il suffisait de voir la qualité de leurs pagnes et de leur matériel. Un villageois avait-il rapporté leur présence ? Étaient-ils venus en les considérant comme une menace à faire disparaître des deux Terres ? Le cours entretien qu’eut le professeur D’Arcy avec celui qui dirigeait le convoi ne semblait pas être de cette idée et ils finirent par tous récupérer leurs affaires -ou leur reste d’affaires- pour leur emboîter le pas. Ce ne fut qu’en cours de route, entre les chuchotements des élèves qu’Eireen apprit qu’ils se dirigeaient vers Pi-Ramsès et elle dû faire un effort pour ne pas sautiller sur place, comme au départ du voyage en Irlande.

*Hestia, on va voir Pi-Ramses ! PI-RAMSES ! *
**Eh bien, que d’excitation ! **
Répondit la déesse, amusée.
*Pi-Ramses purée ! Je vais pouvoir voir si Christian Jacq vend du rêve dans ses bouquins ou s’il est proche de la réalité ! *
**Ses écris sont très romancés en effet, j’espère que tu ne seras pas déçue. Cependant, la grandeur des villes égyptienne est connue même en Grèce, beaucoup de marchands vantaient leur beauté. **
*J’ai hâte ! *
**Il est bon de te revoir aussi émoustillée. **
*Héhé. Oh et j’espère que nous sommes dans les débuts du règne de Ramsès II. *
**Il doit y avoir une raison particulière à cette envie. **
*Oui. Si nous devons réellement assister à un banquet au palais, j’aimerais beaucoup voir Nefertari, elle m’intrigue beaucoup. *
**Encore une fois, j’espère que tu ne seras pas déçu de la différence entre le romancé et la réalité. **

La marche fut éprouvante mais elle valait la peine pour pouvoir être témoin du spectacle qu’offrait Pi-Ramses. La ville était encore plus magnifique que les représentations qu’elle avait pu s’en faire avec ce qu’elle avait pu lire sur le sujet avec ses maisons aux murs blancs et aux tuiles bleues. Les temples étaient imposants et ne parlons pas des axes principaux et du palais. La grandeur et la splendeur des lieux subjuguèrent la rouquine. Ce ne pouvait être qu’un rêve… Franchement. C’était sans connaître la suite.

Eireen n’était même pas remise de son émerveillement, qu’elle fut amenée avec les autres filles dans une partie du palais où de nombreuses servantes s’occupèrent d’elles et les préparèrent pour le banquet. Euh… Ok… Se laver, d’accord, s’habiller au goût de l’époque, d’accord aussi mais euh, ils méritaient vraiment la qualité de ces traitements et vêtements ? On se chargea même de les coiffer, de les parfumer, de les parer et de les maquiller. N’étant absolument pas habituée à ce genre de choses, Eireen ne put que jouer les poupées et se laisser faire, se demandant toujours si elle ne rêvait pas. Elle laissa donc les jeunes femmes s’amuser avec ses cheveux, les tressant à la mode égyptienne, en une lourde natte en épi qu’elles laissèrent tomber le long de sa nuque. Cela semblait beaucoup les amuser car elles riaient entre elles alors qu’elles s’affairaient. Eireen ne fut sollicité qu’une fois et hocha lentement la tête, ne sachant pas qu’elle répondait par la positive à une question mettant en lien ses cheveux et le feu. Elles parlaient trop vite, il lui était impossible de comprendre un mot, même de ceux qu’elle connaissait. En tout cas, elle espérait que tout aille bien aussi pour Gwen, Alistair et Ethan, encore qu'elle l'était moins pour ce dernier qui devait se fondre à merveille dans ce nouveau revirement de situation.

Elle fut toutefois rassurée en voyant que la robe longue en lin plissé et aux larges bretelles n’était pas aussi transparente que dans les représentations de l’époque. Parce que oui, elle était quand même pudique. Le port des bijoux la rendait tout aussi mal à l’aise. D’accord la turquoise et le lapis mettaient ses yeux en valeur mais ils n’étaient pas réservés au top sommet de la hiérarchie égyptienne dixit le couple royal et sa Cours ? Ils abusaient là, elle ne pouvait pas… ah il fallait y aller… Encore complètement dépassée par les évènements, Eireen suivit le mouvement et rejoignit jusqu’au lieu du banquet. Mais c’est que ça n’en finissait plus ! Entre l’accueil de Ramsès II -au charisme monstre- et les imposantes tablées couvertes de victuailles, la rouquine ne savait toujours pas où donner de la tête.

Elle s’installa quand on les invita à le faire et resta un bon moment à fixer les plats disposés devant elle et ceux assis à côté d’elle. Elle lança des coups d’œil autour d’eux, observant le lieu sans vraiment le voir. En fait ce n’était pas mal ça. Physiquement elle était présente, mentalement elle était paumée. Et son visage toujours fermé. Ses yeux se posèrent sur Aislinn quand elle alla danser mais sans réellement la voir non plus, de même avec Alistair qui semblait être aux prises avec un oiseau bizarre, pas invité lui, puis il y avait ce garçon qui pleurait un peu plus loin et Leila… Qu’est-ce qu’elle faisait Leila ? Encore une fois, elle vit le tout sans vraiment le voir. Les sons étaient amenuisés comme si elle avait mit des bouchons dans les oreilles.

L’absence de réactivité de la jeune fille commença à inquiéter Hestia qui allait s’entretenir avec elle quand des mouvements attirèrent l’attention de son hôte. Il semblait que certains serviteurs avaient un problème. Mais comme Eireen était « absente » elle détourna la tête pour reposer son attention sur la nourriture. Le répit fut une fois encore trop court pour que la déesse s’enquière de l’état de sa protégée, on venait de parler fortement sur sa droite et de lui attraper le bras. Il s ‘agissait d’une des servantes de plus tôt, celle qui l’avait coiffée. Cette dernière semblait quelque paniquée et avait l’air de la supplier de la suivre. Toujours absente, Eireen ne résista pas quand elle tira sur son bras pour la conduire devant le foyer au-dessus duquel rôtissait une oie. La jeune femme regarda attentivement la servante qui faisait des gestes rapides, touchant ses propres cheveux puis montrant le foyer elle fit de grands gestes avec les bras accompagnés d’onomatopées que la rousse allait forcément comprendre, d’autant qu’il était inconcevable que le Pharaon et ses invités de marque doivent se passer d’un des mets à cause d’une erreur d’allumage de feu. Tant d’incompétence pouvait amener son lot de disgrâce.

**Mes avis qu’elle souhaite que tu rallumes le feu. **

La jeune fille avait pensé un « Ah ok » sans grande conviction tout en regardant le foyer. Ah oui, il était éteint. Vrai que ce n’était pas gagné pour faire rôtir l’oie. En plus c’était le genre de truc qui avait pas l’air simple à faire reprendre alors ils allaient s’amuser à rallumer tout ça. Puis il y eut le « tilt » et tout devint clair dans l’esprit de la jeune fille, le palais, le banquet, la musique, les danses, la nourriture, l’absence de feu, tout.

« Quoi ?! »

Les yeux d’Eireen allèrent se poser sur la servante qui attendait vraiment beaucoup d’elle. Mais pourquoi elle d’abord ? Comment est-ce qu’ils savaient qu’elle pouvait contrôler le feu ? (Enfin qu’Hestia pouvait). Ils ne pouvaient pas prendre une des grandes torches et le rallumer avec ça ? Non ? A priori non, ils comptaient vraiment sur quelque chose de plus mystique et surnaturel. La jeune fille se redressa et regarda autour d’elle. C’est que les gestes de la servante avaient commencé à attirer l’attention de plusieurs personnes et Eireen eut du mal à avaler sa propre salive.

*Euh… Tu crois qu’ils le prendront mal si je leur fais comprendre que j’ai peur du feu ? *
**Ils seront fortement déçus c’est certain. Quant à mal le prendre c’est un risque que tu ne peux jouer. **
*Mais Hestia… *
**On ne peut toujours faire ce que l’on souhaite. Je vais te guider ne t’inquiète pas. **
*Bon… Je commence par quoi ? *
**Déjà tu te redresses jeune fille ! Tu dois te montrer fière et digne. **


Par réflexe la rouquine suivit l’instruction de la déesse. Alors il y avait peut-être plus de dignité dans son maintien mais la fierté… Elle était loin. Il y avait un brasero non loin et Hestia jugea qu’Eireen était apte à transférer une partie des flammes vers le foyer de la « rôtisserie ». Euhm… Ok.

*Non franchement j’peux pas prendre la torche et la jeter dans le truc ? Hein ? *
**Shhhht ! Si tu pars perdante de suite, tu n’y arriveras jamais. Or il te faut savoir utiliser mes pouvoirs, ne serait-ce que pour ta propre sécurité. **
*Mais y’a trop de gens qui regardent… * Répondit la jeune fille, plaintive.
**Fais comme avant et oublie-les, concentre-toi sur le feu uniquement. **


Eireen préférait plutôt l’oublier le feu mais quand on a Hestia comme professeur, il était impossible de passer à côté et de faire l’élève butée. Nan franchement, là de suite maintenant, Eireen avait juste envie de pleurer, comme l’autre garçon.
Sans vraiment s’en rendre compte elle inclina légèrement la tête vers la servante, signe qu’elle s’occupait du problème, prenant un maximum sur elle pour ne pas laisser poindre son trouble.
Suivant les instructions d’Hestia, elle fixa les flammes du brasero et tendit sa main vers ce dernier. Bloquant sa respiration elle se concentra.
Une minute. -souffle-
Deux minutes. -souffle-
Trois minutes. -souffle-
C’était forcément dans de telles condition qu’elle foirait ! P*tain la honte !

**Caaaaalmes-toi. C’est à force d’essais que les choses avancent. Essaye encore. **

Le bras toujours tendu vers le brasero, Eireen se reconcentra et… Cela fonctionnait ! Cependant avant le cumule de l’énervement et du stress, la ligne de flamme qui s’avançait vers elle était plus importante que ce qu’elle avait voulu à la base et puis, elle avançait super vite ! Et vers elle ! Non là, c’était trop, elle ne pouvait pas ! Prenant peur, elle s’accroupit vite laissant les flammes passer au-dessus d’elles. Seigneur qu’elle voulait juste rester ainsi et qu’on lui foute la paix avec le feu !

**Eireen, les gens ! **

La jeune fille se retourna et vit avec horreur que la ligne de feu se dirigeait effectivement vers les gens assis en face. Olalalalala. Sans réfléchir elle se releva d’un bond et cria :

« Plus haut ! »


Les bras tendus vers les flammes qui se dressèrent alors et se figèrent ainsi comme le fait un cobra près à attaquer, ce qui, à priori, ne manqua pas de faire son effet. Gardant le contrôle sur sa respiration et ses tremblements comme elle le pouvait, elle s’associa avec Hestia pour la suite. Si l’énergie brûlante de la déesse avait quelque chose de rassérénant, elle pompait aussi l’énergie de la jeune fille, elles devaient donc agir vite si elles ne voulaient pas qu’Eireen s’écroule avant que le feu ne soit géré. Le bras droit de la jeune fille se remit en mouvement et la colonne de feu en fit de même. Guider de la main droite, gérer l’intensité de la main gauche. Dit comme ça cela paraissait simple mais cela demandait énormément à l’hôte. Ondulant comme un serpent, la ligne de feu se dirigea vers le foyer et l’atteint sans d’autre problème. Eireen relâcha son attention peut-être trop vite car les flammes s’emballèrent d’un coup dès qu’elles touchèrent le foyer mais se calmèrent vite et se contentèrent de faire craquer le bois pour poursuivre la cuisson de l’oie.

La jeune fille était épuisée mais toujours avec l’aide d’Hestia elle parvint à garder contenance. Son petit spectacle semblait avoir plu plutôt qu’avoir effrayé. C’était un bon point. Elle profita de la liesse des serviteurs et de la reprise des danses et des chants pour s’extirper furtivement du banquet. On chuchota le nom d'Hepetes-Sekhous, mais elle n'y fit pas attention.

Eut-elle à peine posée un pied à l’extérieur qu’elle se laissa tomber à genoux, n’en pouvant plus. Elle s’assit sur en retrait, sur des marches menant à ce qui semblait être un jardin, ses bras entourant ses genoux et sa tête affalée dessus. Et elle resta là, à trembloter et à essayer de se calmer, de respirer calmement et de ne pas fondre en larme. Elle avait eu peur, très peur et son cœur le lui rappelait. Quant à l’utilisation des pouvoirs d’Hestia c’était énergie qui le lui rappelait, elle était lessivée. Après tout cela, le calme du jardin était le bienvenue.





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MessageSujet: Re: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptyDim 9 Oct - 12:08
Comme chaque matin depuis déjà quatre jours, j'émergeais tranquillement au lever du Soleil. Dans cette petite pièce annexe à la pièce principale, nous étions donc 5, allongés sur des nattes : Antef et Khaouit, nos hôtes, Paneb leur fils, Asulf et enfin, moi. Je portais encore la robe en lin que j'avais revêtue quelques jours plus tôt. Nous étions à peine levés que du bruit venant de la rue nous parvint. Un élève déjà debout vint nous chercher, confirmant que quelque chose se tramait dehors. Je sortis et découvris un groupe de soldat habillés plutôt élégamment. Le professeur D'Arcy expliqua que Ramsès II avait requis notre présence. Cette annonce était une bénédiction. Après avoir découvert le petit village très chaleureux de Naqadah, nous allions découvrir Pi-Ramsès et le palais royal.

Je voyais ça comme un voyage initiatique, une chance inouïe. Le voyage continua donc par une demi-journée de marche vers Pi-Ramsès et le palais royal de Sa Majesté le Pharaon. Plusieurs heures sous un soleil de plomb plus tard, la ville se dressa devant nous. J'en fus émerveillée. Pi-Ramsès était remplie de multiple maisons à plusieurs étages et contrastait avec les petites habitations de Naqadah. Le cortège finit sa route devant le palais, et les gardes laissèrent le groupe aux mains de serviteurs qui les habillèrent comme des courtisans.

Je troquai donc ma robe simple en lin pour une robe près du corps, pour une robe un peu plus drapée, de couleur blanche avec des ornementations bleues et or (comme cette robe). Porter une robe que j'avais presque vu dans les livres d'histoire me faisait un drôle d'effet. Moi qui n'était pas particulièrement à l'aise habituellement avec ce genre de robe, j'avais juste l'impression de me fondre dans le décor, et à ce moment-là rien ne me gênait.

Nous fûmes ensuite accueilli par Ramsès II, le pharaon en personne. Entouré de plusieurs gardes armés de lances, celui-ci vint à notre rencontre et nous salua beaucoup plus chaleureusement que je ne l'aurai pensé. A sa suite, nous nous dirigèrent vers un grand patio, une pièce gigantesque à ciel ouvert. Une grand table trônait en son centre. Elle était couverte de victuailles de toutes sortes : viandes, poissons, légumes, fruits, confiseries... Passer en quelques heures de la ruralité la plus basique au faste, ça fait vraiment bizarre. Mais passons, et profitons de l'instant présent !

Je choisis une des places qui restaient, certains des élèves s'étant précipités vers le repas qui s'offrait à eux. J'étais à quelques places seulement du pharaon. Je n'avais pas eu le temps de le détailler avant, j'en profitais à ce moment. Il était plutôt grand, et ses muscles étaient soulignés par le fait qu'il ne portait q'un pagne, un collier large qui allait d'une de ses épaules à une autre, et sa couronne des deux Egypte. De ce que j'avais pu lire à propos de lui, c'était vraiment un grand souverain qui avait regné pendant plus de 60 ans. Un longévité hors normes. Mais devais-je parler au présent ou au passé ? C'est déroutant !

La faim commençait à se faire sentir, je regardais donc ce qui me paraissait délicieux. J'avais le choix, l'adjectif pouvait décrire à peu près tous les plats. Je commençais à me servir des petits bouts de plusieurs plats. Je me rassasie vite mais je souhaitais goûter au plus de mets possibles. Au bout de plusieurs de dizaines de minutes à m'émerveiller des saveurs, je remarquais dans un coin, assis par terre, un homme âgé qui semblait un peu dans les vapes.

**Tu crois que je dois le laisser croupir là-bas ?**
**Tu oublies notre pouvoir ? Donne lui une pomme, ça devrait le ragaillardir !**

Je pris une pomme dans un des récipients de fruits de la table, et me levai vers le vieil homme. Discrètement, pour ne pas attirer l'attention, je passai ma main dessus afin de la rendre magique. Arrivée dans le coin où le vieil homme se tenait, je lui proposai la pomme qu'il mangea rapidement. Je revins vers ma place tranquillement, déterminée à goûter les plats que je ne connaissais pas encore. Je me rassis et but dans mon verre un peu d'alcool. Quelle ne fut pas ma surprise lorsque la place à ma droite, libre depuis le début du repas, fut prise par... le vieil homme à qui j'avais donné une de mes pommes quelques minutes auparavant. Il semblait avoir repris ses esprits et être maintenant totalement ragaillardi.

Il s'installa donc tranquillement, n'hésitant pas à se coller à moi plutôt qu'à l'homme de l'autre côté, apparemment bien moins intéressant. Il me mettait mal à l'aise. Pendant plus d'une heure, il s'adressa à moi, n'hésitant pas à me faire des compliments un peu trop poussifs. Quand le plat qu'il voulait était un peu loin, il s'arrangeait pour que son bras touche inopinément une partie de mon corps. Au début, cela m'avait paru quelque peu drôle, de se faire draguer par un vieil égyptien, mais rapidement cela finissait pas être gênant. J'en vint à la conclusion que de tout temps, il existait des hommes lourds qui ne savaient pas se tenir. J'en venais à regretter mon geste, ce qui n'était pas vraiment mon genre.

Au bout d'un moment, ne supportant plus cet homme, je finis par changer de place, en choisissant une sans place libre autour. Je me retrouvais au milieu de deux élèves : plus loin du pharaon mais surtout beaucoup plus loin du vieillard. Me remettant à manger, je finis par oublier le vieillard et profiter comme il se doit de notre chance de participer à un banquet pharaonique.
Enja K. Yngvisdóttir
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MessageSujet: Re: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptyLun 10 Oct - 0:42
Notre présence dans le village de Naqadah avait rapidement été découverte par le pharaon qui pour une raison inconnue nous avait invités à un banquet organisé en notre honneur.
Nous arrivâmes au palais royal fatigués par la longue marche, mais je ne pus m’empêcher d'observer les décorations qui dépassait tout ce qu'on avait vu depuis qu'on était arrivés ici. Toutes les statues représentées la même personne, sûrement le pharaon, et les murs étaient décorés d'or et de peintures aux couleurs flamboyantes.

« Je préfère tout de même les décorations grecques. Elles sont moins tape-à-l’œil et plus harmonieuse. »

Je rigolai à son commentaire qui, comme tout ce qu'elle faisait depuis qu'on était arrivé, essayait de me démontrer que la Grèce était mieux que l’Égypte. Nous traversâmes la grande allée, sous le regard attentif des gardes posté là, et débouchâmes dans un vaste hall recouvert de dorure et de pierres précieuses.
A peine arrivée, nous fûmes tous divisés en groupes puis emmener par des servante dans des salles où nous nous sommes préparés.
Les servant qui m’aidaient à ajuster la ceinture qui resserrait ma robe blanche et le collier qui tenait le haut, tout deux décorés d'or et de lapis-lazuli, étaient étrangement nombreuse, elles discutaient entre elles et me posaient des question aux quelle j'acquiesçais sans savoir. Quand elles commencèrent à s'occuper de mes cheveux et à tenter de les démêler, une jeune femme trouva dans la poche de mon jeans un petit paquet de Dragibus et me posa une question.
Je cherchais désespérément quelqu'un des yeux qui pourrait m'aider à faire la traduction et comme par miracle, où plutôt parce que ça devait bien faire une demi-heure que je n’arrêtais pas de gigoter pour reconnaître quelqu'un appartenant au groupe des jaunes, une jeune fille me traduisit les paroles de la servante.

« Elle te demande ce que c'est et si ça vient de ton pays. »

« Je … Merci de m'aider. Tu peux leur dire que, ce sont des sucreries et que si elle veut goûter elle peut ça ne me dérange pas ? »

La jeune fille me sourit et commença sa traduction tandis que je l'observais. Elle devait être d'un ou deux ans mon aînée, elle portait une longue robe blanche et ses cheveux étaient parsemés de petites tresses terminés par des bagues en or. Elle se retourna vers moi et me fit signe qu'elle avait fini et quand je regardai la domestique elle mâchait le petit bonbon puis me tendit le paquet. Il ne restait à l'intérieur que quatre ou cinq boulettes de toutes les couleurs que je donnai aux autres servantes qui avaient fini d'accrocher mes cheveux en une épaisse natte décorée des même bagues dorées que le jeune fille qui avait disparu, elle était sûrement partie rejoindre le banquet. Je me levai pour en faire de même, souriant aux servantes qui me données des bracelets assortis à ma tenue tout en me remerciant pour les bonbons.
Enfin prête je trottinai jusqu’à la salle de banquet et m'assis discrètement entre deux garçons que je ne connaissais pas, l'une des seule place qui restait. Au bout de la table était assit un homme grand à l'allure altière, qui était habillé richement, bien plus que nous tous. C'était sûrement le pharaon.
Ne voulant pas me faire remarquer j'arrêtai de le fixer et me concentra sur les différents plats présent devant moi.
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MessageSujet: Re: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptyLun 10 Oct - 13:59



Event d'été Δ Rencontre avec le Pharaon



J'vous passe l'épisode du réveil compliqué et la marche crevante et l'émerveillement que j'ai eu en arrivant à bon port. J'eus l'impression de traverser la ville dans une brume brouillant mes sens tout en retenant mon souffle, c'était comme si la beauté que j'avais sous les yeux était trop pour moi, et c'était comme si j'n'en gardais qu'un vague souvenir au final. J'n'eus pas le temps de m'en occuper plus que nous arrivions au palais que des servantes nous invitèrent à aller dans telle ou telle pièce, en nous séparant par sexe. Alors qu'on me prenait mes bagages, les deux servantes qui s'occupaient de moi semblèrent être devant une impasse, ce qui me fit hausser les sourcils, retenant un sourire ironique. J'écartais légèrement les mains sur les côtés en un signe d’apaisement alors que j'les voyais chuchoter frénétiquement en me zieutant lourdement, de la crainte mêlée à de la vénération dans leurs yeux. Dieu que j'détestais ça. Soupirant et arrivant à l'évidence qu'avec mon pantalon et ma légère chemise qui ne me moulait pas du tout sans oublier mes bandages, impossible pour elles de savoir à quel genre j'appartenais. Soupirant de nouveau, encore planté au milieu du hall alors que les restes des groupes disparaissaient derrière les grandes portes, j'oubliais toute pudeur et toute crainte que des élèves puissent voir, j’ouvrais la moitié de ma chemise et tirais sur mes bandages, leur montrant la forme de mes seins pressés au possible. Elles se confondirent immédiatement en courbettes et à ce qui semblait totalement à des excuses, et j'finis par prendre le chemin des filles.

J'avais bien fait d'avoir commencé à me dévêtir, parce que c'était l'heure du "bain". Avec tout ce qui s'était passé, que j'doive être nue est être lavée par d'autres, je l'prenais même bien et devins presque optimiste : j'allais me faire dorloter. Alors que j'rentrais dans l'eau chaude et que des servantes commençaient à me frotter la peau, elles arrêtèrent leurs mouvements lorsqu'elles arrivèrent à mon dos, ayant déjà ralenti tout à l'heure au niveau de mon épaule, les endroits où se trouvaient mes tatouages. J'tournais la tête à demi, et c'est devant leurs mines désappointées que j'me souvins que les tatouages, à l'Égypte antique, n'étaient portés que par les personnes de basses conditions. Mais j'avais aussi lu autre part que les tatouages étaient un symbole de fertilité féminine... J'préférais la première version, alors on va rester sur celle là : Se demandaient-elles pourquoi, une personne comme moi, qu'on prenait presque pour une divinité, puisse porter ce genre de chose ? Elles rencontrèrent mon regard rubis, Brigid m'intima sagement de les impressionner, conseil que j'suivis instinctivement, changeant mon regard sans pour autant le rendre menaçant, et cela du marcher, parce qu'elles baissèrent vite les yeux et reprirent leur besogne, et frôlant presque mes tatouages avec vénération après. J'en vins à me dire qu'après tout, mes tatouages devaient être trop sophistiqué pour qu'ils fassent le rapprochement à les leurs qui ne se ressemblaient pas tant que ça.

Viens après l'habillage. Malheur. J'étais une femme, et ça rimait avec... Robe. J'mourrais d'envie de refuser et de faire claquer mon autorité pour pouvoir mettre mes vêtements, mais j'me raisonnais en me disant que c'était l'une de mes plus mauvaises idées de toute ma pauvre vie et que la faute allait sans doute tomber sur les servantes... Alors j'n'dis rien, grimaça même pas lorsqu'on apporta ce fruit de Satan ni lorsqu'on me l'enfila. J'fermais les yeux et pensais à autre chose le reste du temps jusqu'au moment où j'sentais qu'elles avaient fini. J'ouvris les yeux et m'inspectais dans le miroir devant moi.

- C'est... Affreux.

- Tu plaisantes ?, s'exclama Brigid, indignée et outrée. Tu es superbe !

J'n'réussis pas à retenir ma petite moue cette fois. Ma robe en lin, blanche, simple, s'arrêtait au niveau de mes chevilles. Une ceinture (ficelée d'or (peut-être ?) et de pierre rouge) me cintrait en dessous de la poitrine, que rien n'compressait aujourd'hui - j'vais pleurer, vraiment -, d'où partaient plusieurs voiles presque transparents qui se superposaient les uns sur les autres, constituant ma jupe, laissant le résultat décent, bien que le devant de ma robe, j'le remarquait, était légèrement ouvert, mes jambes bien apparentes au moindres de mes mouvements. Au moins, ma poitrine était bien recouverte pour les larges bretelles de la robe. Oui, enfin, outre l'énorme décolleté que j'avais, qui se terminait à ma ceinture. Mon Dieu, j'vais mourir, mourir. Heureusement, un châle léger blanc à franges, rouge et or, reposait sur mes épaules, dissimulant mon épaule tatouée et laissant l'autre nue, et il semblait même limiter les dégâts de mon décolleté. Avant même que j'ne comprenne, on me parfuma, me maquilla et me para de bracelets s'enroulant autour de mes avant-bras comme des serpents et aussi d'une légère couronne à drôle de forme qui entourait toute ma tête plus qu'autre chose, une grosse pierre qui ressemblait à s'y méprendre à un rubis - mais ça devait être chose - de la même couleur que mes yeux trônant sur mon front, comme un troisième œil. J'étais toute d'or, de blanc et de rouge, sans oublier ma chevelure noir d'encre, qui d'ailleurs avait quelques mèches, retenu par ma couronne, qui restaient cacher mon œil droit. C'est en regardant mon visage, appréciant réellement le noir qui entourait mes yeux et le style que me donnait mon œil masqué, que j'remarquais qu'on m'avait laissé mes piercings. Que ce soient ceux sur mes arcades, mon nez ou mes chaînes oreilles à mes oreilles. Cela me fit tellement plaisir que j'sentis mon cœur se réchauffer un peu et j'décrochais un sourire, que j'dirais gentil, aux servantes, les remerciant ainsi même si j'doutais qu'elles y soient réellement pour quelque chose (si j'porte ça, la divinité que j'étais devait avoir une raison, si ça se trouve c'était quelque chose de sacré, fallait pas toucher...). Il n'empêche qu'il semblait qu'elles n'attendaient que ce sourire pour devenir beaucoup plus joyeuse et m'emmener dans la salle du banquet avec les autres en rigolant. J'arrivais qu'à la fin de l’accueil du Pharaon et avant que j'comprenne réellement, on me fît asseoir à la droite de D'Arcy, celui-ci assis juste à la gauche de Pi-Ramsès, qui lui était en bout de table.

Hm. Erreur sur la personne. Faite moi changer de place. J'veux retrouver Eireen, sisisi, on est en couple, j'ai parfaitement le droit de vouloir la rejoindre alors... Avant même que j'commence à faire mine de me lever, tous les plats arrivèrent d'un coup, apportés par les servants, et il y avait tellement d’agitation autour de moi que je n'aurais pas une seule fois la chance de reculer ma chaise. Ô joie, Ô désespoir. Pour couronner le tout à ce magnifique fiasco - qui se constituait principalement d'une robe -, j'devais être assise à côté de D'Arcy, qui était d'ailleurs assez amusant à voir habillé ainsi - même si à vrai dire, il portait le tout avec sa classe habituel -, lui qui d'habitude était tout le temps avec ces costumes... Et j'réalisais soudain que j'devais donner la même impression. Dieu. J'fermais soudain les yeux, respirant profondément.

- Allez, Gwen, tu peux le faire. C'est que pour une journée, accepte ta féminité comme si tu le faisais tous les jours et tout ira bien, tentais-je de m'encourager.

C'est avec cette nouvelle résolution et avec les encouragements de Brigid que j'rouvrais les yeux, levait le menton et me paraît d'un masque d'impassibilité, comme si tout ce qui m'entourait m’indifférait.

- Mon Dieu, t'es sûre que j'n'ai pas un air un peu trop snob là ?

- Mais non ! Tu as un port de reine et si on continue sur le fait que tu es une "divinité", c'est parfait.

- Bon, si tu le dis... J'prenais une grande inspiration. C'est parti.

La suite des choses sembla de nouveau se passer pour moi dans un brouillard flou. C'était assez étrange, mais pas mal d’Égyptiens m'adressaient des paroles que j'ne comprenais pas, me donnaient des sourires ou des saluts de la tête, auxquels j'répondais par des sourires polis et de signe de la tête également. Ça devait être la première fois que j'souriais autant. Mais, bon, féminine, féminine - mais pas trop non plus, ils restaient rares, quand même, mes sourires ! J'gouttais un peu à tous les plats qu'on me présenta et abusa peut-être un peu trop sur la boisson, si bien qu'au bout de j'ne sais pas trop combien d'heures, j'eus la surprise de réaliser qu'un sourire heureux ornait naturellement mes lèvres, alors que j'me disais que j'm'amusais bien, finalement. À cause de la boisson, sûr et certain. Alors que ma voisine de table - une Égyptienne élégante - m'ouvrait une grenade voyant que j'galérais - à peine, hm -, et que j'la remerciais dans leur langue (j'avais appris quelques mots avec Eireen) avec un sourire poli lorsqu'elle me la donna, mon intention se porta sur mon professeur et le Pharaon, qui rigolaient ensemble. Ils semblaient bien s'entendre, ma parole. Deux hommes de charismes, faits pour s'entendre... J'n'savais pas de quoi ils parlaient, mais ça semblait avoir un rapport avec les figues, que mangeait le Pharaon, tendit qu'il désignait ses dents en rigolant, accompagné poliment de celui de D'Arcy. Celui-ci sembla remarquer mon intention sur eux car il tourna la tête vers moi, sévère, comme toujours. Mais j'n'avais pas envie de faire l'élève, celle qui détourne le regard, pas cette fois.

- De quoi parlez-vous ?, demandais-je sans aucune forme de respect dans la voix.

La boisson avait un mauvais effet. Très mauvais. Maintenant que j'l'avais dit, j'n'pouvais plus tourner la tête et me faire discrète, nope. J'restais donc à le fixer, attendant avec le mince espoir qu'il allait me répondre. Alors que j'étais convaincu qu'il allait me foutre un vent magnifique, il m'expliqua enfin qu'ils disaient que les pépins des figues étaient atroces pour la mauvaise dentition du Pharaon. Et j'sursautais presque lorsque celui-ci s'insinua dans la conversation, parlant à D'Arcy, pas offensé du tout de parler de ça, et mon professeur, devant mon regard interrogatif se sentit obligé de traduire que la Pharaon disait que sa vie serait bien plus simple si sa dentition n'était pas comme ça. Pi-Ramsès me regarda avec humour, comme si cette histoire lui faisait ses journées, lorsque mes mots s'échappèrent encore une fois de ma bouche avant que j'puisse réfléchir, me tournant vers mon professeur.

- Je peux le faire. "De quoi ?", me dit-il. J'peux soigner sa dentition. Il commençait à me regarder comme si j'étais folle. Ce serait un remerciement pour son hospitalité. Demandez-lui, s'il vous plaît. J'le regardais fixement, avec ardeur, totalement sûre de mon idée. Mais qu'est-ce que j'racontais ? Encore la boisson ? Il y avait une drogue en plus de l'alcool dedans ou quoi... ? Avant que j'ai seulement l'idée de faire marche arrière, D'Arcy parla au Pharaon.

Celui-ci fut d'abord surpris, ne s'attendant sans doute pas qu'une telle proposition pouvait suivre à sa plaisanterie, et j'le vis réfléchir. Il parla à D'Arcy, beaucoup plus sérieux qu'auparavant, et porta ensuite son regard sur moi, le plantant dans le mien. C'était comme s'il lisait à l'intérieur de moi, m'évaluant, et alors que j'luttais pour garder mon regard dans le sien, il le reporta sur D'Arcy et hocha la tête, avec un fin sourire amusé de retour, dans un signe d'assentiment. Et merde. J'n'eus pas besoin du regard du professeur pour comprendre que c'était à moi d'agir. Pourquoi j'avais fait ça déjà ? Ah oui, la boisson. Cette maudite... Cette maudite dont j'reprends une gorgée avant de me lever et de m'approcher prudemment du Pharaon, celui écartant ses gardes d'une parole qui s'étaient approchés en me voyant si proche de leur roi.

J'avais les mains moites et c'était la première fois que j'me sentais si peu sûre de moi. Pourquoi j'avais fait ça, sérieusement ?

- Gwen. Mon simple prénom, dit avec tant de confiance, de sagesse et d'affection me suffirent pour me reprendre en main. J'n'avais pas parlé de ma soudaine envie de le soigner avec elle, mais elle était totalement d'accord avec moi.

Inconsciemment, j'redressais les épaules, me paraît d'une cape d'affirmation, serrait les poings et réduisait en quelques pas la distance que j'avais laissé entre le roi et moi. Une appréhension s'insinuait parmi mes tripes, mais elle ne prendrait pas le dessus, elle était normale, elle était humaine, mais j'garderais l'esprit clair. J'n'avais devant moi qu'un patient, et sa vie n'était pas en péril, juste une histoire de dents. J'levais les mains, et comprenais bien que le Pharaon ne savait pas s'il devait faire quelque chose.

- Dites-lui que j'vais approcher mes mains jusqu'à toucher sa mâchoire, et qu'il ne faut pas qu'il bouge, quoi qu'il se passe. J'vous laisse bien sûr le dire d'une façon plus courtoise, dis-je à D'Arcy. J'le vis légèrement agacé de ma manière de lui parler, mais il le fit, comme j'm'en doutais. J'vis le Pharaon devenir plus sérieux, hocher la tête, et porter son attention sur moi.

J'levais les mains et finis par les poser sur la forme de sa mâchoire, comme si j'prenais son visage en coupelle. Et j'me mis à me concentrer, comme à l'entraînement. Au fond de moi, j’entrouvre la porte des pouvoirs de Brigid, sens le flux chaud passer par mes veines et finir par picoter dans les bouts de mes doigts. C'est là que c'est le plus délicat. J'prends une inspiration, fronce les sourcils, plante inconsciemment mon regard dans celui du roi et imagine le pouvoir guérisseur de Brigid sortir doucement de mes doigts et de trouver leur chemin à travers la peau, la mâchoire, les gencives jusqu'aux dents du Pharaon pour soigner le mal. Et j'sais que quelque chose s’opère, parce que le regard du roi se teinte de surprise au fur et à mesure de l’opération se passe, mais pourtant il ne bouge, comme demandé. Au bout d'un moment, je n'saurais dire combien, j'sais que c'est fini, et j'me concentre pour réussir à faire le chemin inverse au pouvoir, quittant le Pharaon, passant par mes veines et revenant à leur place, refermant la porte derrière eux. Comme dans un rêve, j'décolle mes doigts du visage du Pharaon, qui a un regard que j'n'arrive pas à déchiffrer, mais qui n'm'importe finalement pas tant que ça, parce qu'il sourit, de toutes ses dents, en parfait état, et à mon tour un sourire me vient alors que j'n'réalise pas tout à fait encore ce que j'ai réussie à faire.

Soudainement, un éclat de voix me fait sortir de ma léthargie, et j'reconnais la voix avant de la voir. Mais c'est le feu que j'vois d'abord. Il danse, se courbe, se dresse, gigantesque, me rappelant les serpents que j'ai entourés aux bras. À force de manipulation, Eireen arrive à le remettre dans la cheminée, et alors bons nombres de convives l'applaudissent ou restent émerveillés devant elle. J'n'suis aucun des deux. J'suis inquiète. Peut-être que personne ne le remarque, mais moi j'la connais, et j'sais qu'elle est déboussolée, et j'comprends donc que nous sommes passé pas si loin d'une catastrophe. Alors que mes jambes veulent me porter instinctivement vers elle pendant que les danses et autres activités reprennent, on me retient. C'est D'Arcy, qui m'empêche de partir comme une voleuse et qui me rappelle silencieusement ce que j'ai fait. À contre cœur j'me tourne alors vers le Pharaon qui sourit et plaisante de la prestation d'Eireen avec un convive, avant de reporter son intention sur moi, et c'est tout sourire, qu'il me remercie, du fond du cœur, j'crois comprendre, et mon professeur me le confirme. Comme j'l'ai fait tout le long du repas, j'lui souris poliment et lui adresse un signe de tête respectueux, au fond de moi, tout de même heureuse. Quelqu'un demande son intention, et j'en profite alors pour partir, faisant mine de reprendre ma place avant de continuer mon chemin pendant que j'suis sûre que D'Arcy n'me voit pas. Mais les regards qui me suivent, les gardes, les servants et les Égyptiens assis proches du Pharaon qui étaient donc aux bonnes loges pour voir la scène qu'il y a eu entre le roi et moi me disent silencieusement que ce n'est pas passé si inaperçu que j'le pense.

Ayant vu du coin du regard qu'Eireen était sorti le plus vite possible, j'tentais de prendre le même chemin qu'elle, en espérant la trouver rapidement, et dès que j'fus dehors, j'la cherchais du regard dans des endroits si discrets que j'n'failli pas la voir, là, pourtant, assise, recroquevillé sur les marches. Mon cœur se serra devant cette scène, et j'me portai jusqu'à elle, m'accroupis devant elle pour me mettre à sa hauteur et posai délicatement mes mains, l'une sur sa tête et l'autre sur son bras, et j'eus l'impression qu'elle ne remarqua que maintenant ma présence. J'n'dis rien, ne l'obligeant rien, ne lui demandant pas l'état de son humeur ni ce qui s'était passé, j'la laissais respirer sans pour autant effacer ma présence, lui montrant que j'étais là quand même, toujours, pour la soutenir sans pour autant m'imposer, et j'espérais qu'elle comprenait mes gestes.


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MessageSujet: Re: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptyLun 10 Oct - 21:28


Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon

Tout le monde.


Milena dormait à point fermés quand des cris la réveillèrent. Elle se redressa en baillant dans son lit de fortune et ne prit ni la peine de se changer ou de démêler sa tignasse avant de se glisser déhors. Le soleil était encore bas dans le ciel, si bien que la jeune fille se demanda pourquoi la quasi totalité des élèves étaient debout aussi tôt. Elle s'approcha du centre du village et aperçut D'Arcy qui discutait avec une petite troupe d'inconnus à cheval. Ne comprenant pas un mot d'égyptien, elle attendit patiemment de savoir ce qu'il se passait, et eut sa réponse quand une fille non loin d'elle traduisit le dialogue à son amie.

La Garde du Pharaon ? Pff.. De mon temps, les souverains ne s'entouraient pas de gardes aussi chétifs.. Je pourrais les écraser d'une main !

Milena esquissa un sourire amusé. Nuada pouvait se montrer d'excellente compagnie, mais il avait tout de même tendance à s'agacer facilement, et son évident mépris ici s'avérait assez drôle. Il est vrai que depuis le début du voyage, il n'avait cessé de râler ou de faire des commentaires dédaigneux face aux paysages qui s'offraient à eux, et face à l'hospitalité qu'on leur avait offerte. La jeune fille avait fini par comprendre le message : L’Irlande, c'est mieux que l'Egypte.

Quand D'Arcy eut fini de s'entretenir avec les gardes, on leur expliqua qu'ils étaient convoqués par le Pharaon en personne à un banquet en leur honneur. Le sourire léger de Milena se transforma petit à petit en grimace. L'idée d'être tous attablés pour plusieurs heures à manger et à parler bruyamment lui faisait presque regretter d'être partie et d'avoir laissé sa silencieuse chambre au pensionnat.

Tu ne vas pas pouvoir rester dans ton coin jusqu'à la fin de tes jours. Pourquoi tu as accepté de participer à ce voyage si ce n'est pas pour faire connaissance avec d'autres élèves ?

Pour le paysage. Et puis je n'aurais qu'à m'asseoir et me faire toute petite. Ils se connaissent déjà presque tous, ils ne feront pas attention à moi.

Nuada soupira, mais la jeune fille n'y prêta pas attention, déjà perdue sans ses pensées, suivant le cortège qui s'avançait peu à peu en dehors du village. La tête dans les nuages, et les yeux dans le vague, Milena suivit les autres sans trop faire attention au reste. Après une demi-journée de marche sous le soleil brûlant, la ville apparut enfin. Fatiguée, la jeune fille observa distraitement le paysage avant de se laisser guider et habiller par des servantes. Celles-ci la vêtirent à la mode de l'époque dans une robe assez confortable et plutôt jolie, et s'attaquèrent ensuite à ses cheveux. Ils leur fallu pas mal de temps pour démêler et tresser sa longue tignasse, et elles s'étonnèrent de sa couleur rose. Enfin, il sembla à Milena qu'elles s'en étonnaient, mais, ne parlant pas l'égyptien, elle n'en fut pas sûre. Une fois habillée et coiffée correctement, elle fut conduite au banquet. Elle arriva juste à temps pour l'accueil du Pharaon et prit place autour de la table où elle se fit la plus petite possible. Grignotant par-ci, par-là, elle essaya de goûter à tout, mais fut bien vite rassasiée. Elle se cala donc contre sa chaise, observant le reste de la salle, et ses camarades qui discutaient et s'amusaient. Elle aperçut une blonde, Aislinn si elle se rappelait bien, qui dansait non loin d'elle, mais aussi un garçon qui pleurait sur la table juste à côté. Elle tendit le cou et vit D'Arcy, à la gauche du Pharaon, et alors qu'elle s'apprêtait à mieux se caler sur sa chaise, elle entrevit une fille sortir de la salle rapidement. Elle jeta un nouveau coup d'oeil sur D'Arcy qui semblait suffisamment occupé avec le Pharaon pour surveiller correctement ses élèves, et se glissa à la suite de l'inconnue. Non pas qu'elle souhaitait la suivre, mais elle voulait juste voir un peu le Palais.

Y'a pas grand chose à voir. Ce n'est même pas décoré avec goût.

Milena l'ignora, et alors qu'elle se dirigeait vers la sortie, elle percuta une servante qui se précipitait vers un coin de la table avec un grand couteau pour découper ce qui paraissait être une antilope. La ceinture de sa robe s'accrocha à celle de la servante, et elle fut, bien malgré elle, entraînée vers la table. La servante s'en aperçut et tente de décrocher leurs deux vêtements pendant que Milena la regardait faire.

Tu te rappelles quand je t'avais vaguement parlé de ses pouvoirs que j'avais et que tu pouvais utiliser ?

Milena fronça les sourcils.

Hmm.. Oui, pourquoi ?

La servante termina de les dérocher, et retourna à son antilope.

Tu vois cette antilope ? Tape dedans.

Pourquoi faire ?

Fais le, c'est tout.

Milena leva les yeux au ciel et attendit que la servante s'éloigne de nouveau, probablement à la recherche d'un couteau plus grand et à la lame plus affûtée, et s'approcha de l'antilope. Personne ne lui prêtait attention, alors elle donna un grand coup de son petit poing dans les côtes de l'antilope. Celles-ci se brisèrent dans un grand craquement et Milena resta figée sur place, trop surprise pour bouger, alors que les gens autour d'elle la regardaient d'un air étonné. Elle recula d'un pas, fit demi-tour, et sortit en courant de la salle sans un regard en arrière.



(c)LOKIA

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MessageSujet: Re: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptyLun 10 Oct - 21:41



Event d'été Δ Rencontre avec le Pharaon




Δ Mission Δ    

Lors du banquet chez Ramsès II, ta mission, si tu l'acceptes, sera de participer à une bataille de vers avec un poète égyptien. Peu importe l'issue de la joute verbale, elle te rapportera 50 Shât.






Bruit sourd, vibrations, mais quel délicieux cocktail de bon matin ! Le soleil se lève tout juste que me voilà partiellement réveillé, les paupières tremblantes de fatigue. Il me faut la force d’ouvrir les yeux, sans quoi je ne serai jamais en mesure d’aller me renseigner sur ce qui cause ce rafût !

Cesse donc de crier pour commencer,
Ta reine est lasse de t’écouter.

Raison de plus pour me lever et gueuler un bon coup, histoire de te faire c***r !

La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe.

- Tu n’as pas parlé en vers, te voilà désormais forcée de te taire ! m’écriais-je en rigolant à voix haute dans la maisonnette, sans le faire exprès.

Un bruit à ma gauche et je me fige, tendant l’oreille. Se pourrait-il que j’ai osé réveillé mon professeur ? Miséricorde ! J’ouvre lentement les yeux, le temps de m’habituer à la luminosité, puis me lève doucement de mon lit de fortune qui n’est autre qu’un tas de bois grossièrement taillé et recouvert de fibres de roseaux. Grossier et inconfortable, mais bon on apprend pas du jour au lendemain à faire un lit de luxe avec les ressources désertique d’un pays qui nous est inconnu ! Je suis un piètre travailleur manuel, et bien qu’ils m’aient demandé de les laisser me servir -pensant que je suis un dieu- je ne pouvais laisser les villageois s’asservir pour moi, aussi j’ai participé du mieux que j’ai pu aux tâches paysannes. Et je suis en miettes. Qui aurait pu penser que cette vie est si difficile pour nous autres, enfants d’une civilisation d’assistanat ?! Je respectais déjà les paysans, mais les villageois d’Egypte antique ont ma reconnaissance et mon admiration et ce, pour toujours ! Cependant, ce n’est pas cette reconnaissance qui va me donner la signification du brouhaha extérieur, aussi je tente de réveiller mon professeur :

- Madame ? Madame, réveillez-vous, il se passe quelque chose d’étrange dehors, j’ai un mauvais pressentiment !

Sans même lui laisser le temps de répondre ou d’émerger, je sors de la pièce afin de lui laisser une tranquilité toute relative dans le cas présent. Surtout vu la colonne de poussière qui vient de l’est et qui monte haut dans le ciel. Il y a du mouvement, et ça vient vers nous ! Mais qu’est-ce que cela peut bien être ?! Je vois un attroupement à l’entrée du village, rassemblant bon nombre de mes camarades ainsi que la totalité des natifs de Naqadah. Les premiers sont étonnés et dubitatifs, les seconds semblent apeurés. Mais qu’est-ce que cela signifie ?! Nous devons nous inquiéter ?! Il semblerait. J’aperçois désormais la raison de tout ce remue-ménage : une importante cohorte de guerriers approche. Les gardes du pharaon je dirais, à leur acoutrement. J’espère me tromper, car ce serait très mauvais signe ! Hélas, j’avais raison. L’attente fût aussi longue que stressante tant j’étais incrédule envers cette situation cocasse. Fuir, combattre, se cacher, etc… aucune de ces situations n’est valable, ne reste que la soumission ou la mort. A moins que certains élèves soient dotés de pouvoirs suffisamment puissants pour mettre hors d’état de nuire une telle cohorte mais j’en doute, ils sont bien trop nombreux et robustes. De plus, d’autres viendraient et nous sommes en territoires hostiles, perdus à une époque qui n’est pas la notre. Non, définitivement nous ne pouvons qu’attendre passivement, toute autre action serait suicidaire.

Maintenant que les guerriers sont entrés dans le village, je peux les observer. Musclés mais tout de même dotés d’une grâce qui leur est propre, nous avons en face de nous des vétérans, des guerriers nés parmi les meilleurs de tout le royaume. Peu vêtus, ils ont des sandales fines, un pagne cerclé de métal et des bracelets de force en cuir au dessus des biceps. Deux grandes lanières de cuir encerclent leur torse de l’épaule à la hanche -une de chaque côté- permettant d’y accrocher diverses petites armes et accessoires. Pour finir, leur tête est sertie d’une sorte de voile qui débute sur le front et qui retombe sur les épaules, assez proche de l’emblématique némès qui n’est autre que la coiffe réservée au pharaon et qui est le symbole de leur rang. Même leur tombeau porte cet insigne ! Voir un élément proche sur la tête de ces guerriers me confirme donc son rang.

Tout le monde est arrêté, le silence se fait pour la première fois depuis une demie-heure et la tension est palpable. Chacun jauge l’inconnu, en dehors des villageois qui se contentent de baisser les yeux en signe de soumission, ce que nous ferions si nous n’étions pas des sots !

Un homme s’avance, probablement le chef de la cohorte, puis prend la parole en egyptien.

خامسة بتوقيت شرق الولايات المتحدة طاه


Je n’ai strictement rien compris, mais cela ne change pas d’avec les villageois ! Depuis quatre jours je m’en sors en demandant à mon professeur de mythologie de me traduire, mais là je suis trop concentré sur ce qu’il se passe pour la chercher autour de moi. De toute façon, voilà le professeur D’Arcy qui s’avance, il servira de porte-parole.

- Souhaitent-ils qu’on les suive ?

Bien évidemment, personne autour de moi ne semble en savoir d’avantage ! Miséricorde ! Heureusement, je trouve rapidement mon professeur qui m’explique brièvement les paroles échangées tandis que nous autres visiteurs du futur, apprenons qu'il faudra accompagner la garde royale vers Pi-Ramsès. Cette cité n’est autre que celle bâtie par et pour son dirigeant, l’emblématique et connu Ramsès II ! Voilà donc quel personnage nous allons rencontrer, je suis tout excité ! De plus, l’annonce du banquet à notre honneur fait cesser tout stress de ma part, il n’était pas coutume des égyptiens de gâcher la nourriture alors tout ceci ne ressemble en rien à une mise en scène pour orquestrer notre mort ! Mais là, une seule chose occupe mes pensées : comment parvenir à briser la barrière de la langue ?!


Les deux hommes se parlent désormais avec calme, mais après trois phrases prononcés d’affilé par le chef des guerriers, de façon profondément protocolaire, les voici qui tournent dos au village et qui commencent à partir, bien plus lentement qu’à leur arrivée. Le message est clair : nous devons les suivre. Ordre qui nous est confirmé par notre professeur, aussi nous partons immédiatement en traînant les pieds. Banquet oui, mais le risque d’être exécutés pour une raison X ou Y augmente à chaque pas qui nous rapproche de l’autorité suprême du royaume.  Après tout, l’invitation est prononcée sous forme d’un ordre, alors pourquoi devrions-nous nous considérer en sécurité ?! La réponse n’a aucune importance, cela ne changera rien à notre situation actuelle et je ne veux pas me prendre la tête.

Mettant fin à mon questionnement inutile, je marche en silence pendant la demi-journée de voyage que nous effectuons vers la cité souveraine. La chaleur est terrible, aujourd’hui le soleil est encore plus féroce que d’habitude et il est vraiment difficile pour moi de fouler le sable de mes pieds d’occidental, né dans un luxe inconnu aux habitants d’Ancien Egypte. Jamais je ne me serai plaint de notre “invitation forcée” si j’avais imaginé voir ça un jour ! Stupide que je suis, j’avais oublié que la version de Pi-Ramsès dans laquelle j’entre désormais n’est autre que la majestueuse cité, tout juste construite ! Je n’avais pas tilté, après tout au deuxième millénaire après Jesus-Christ, il ne reste que des vestiges ! La cité originelle n’existe plus que dans les gravures au nom du célèbre Pharaon, étant donné qu’une autre cité a vu le jour sur ses ruines ! Ce que j’ai sous les yeux est merveilleux..!

Tout est immense, les proportions sont loin d’être à l’échelle humaine et je me sens vraiment insignifiant tandis que je passe entre les pieds d’une majestueuse statue à l’effigie du célèbre souverain. Les bâtiments sont hauts de plusieurs dizaines de mètres, il y a d’innombrables gravures et même les gardes et les passants sont parés d’or. Cette cité est le symbole de la richesse, bien loin de la simplicité de Naqadah ! Tout semble se rapporter à la figure quasiment divine du Pharaon, que nous n’allons pas tarder à rencontrer je suppose, au vu de la grandeur du bâtiment dans lequel nous venons de pénétrer. Des dizaines de servantes viennent de jaillir des alcôves sur les côtés pour s’occuper de nous et très rapidement, nous furent dispersés pour que chacun puisse être lavé, vêtu et préparé à la mesure du personnage qui nous attend. Ces nouveaux vêtements s’ils sont d’un style semblable à ceux que je porte depuis plusieurs jours, ils transpirent la fortune au delà du réaliste. Je ne me sens pas à ma place, moi fils d’agriculteurs, futile petit être de vingt ans. Non en effet, je ne devrais pas être là à me faire pomponner par des servantes magnifiques dans le but de rencontrer une personnalité historique. Historique, que dis-je, légendaire ! Heureusement, cette séance prit vite fin et je pus rejoindre mes camarades parés comme moi. Nous sommes ridicules.

أصدقائي ! أصدقائي، أدخل. يجب أن كنت تعاني من الجوع الرهيب! تعال، قمنا بإعداد وجبة التي ترونها جديرة، وآمل


Je n’ai pas compris un traître mot ! Miséricorde, que soit maudite la barrière linguistique ! Heureusement que le ton avec lequel il s’est exprimé était chaleureux voir amical, sinon je serai totalement perdu. Heureusement, je vis mon professeur qui put me traduire brièvement les propos du souverain tandis que nous entrions dans une vaste salle au centre de laquelle trône une immense table recouverte d’innombrables mets au fumet et à l’allure appétissante. Malgré la surprise continue que je vis depuis notre arrivée, je suis une fois encore estomaqué par un tel déploiement de richesse. L’honneur que nous fait Ramsès est immense ! D’ailleurs, en parlant de lui c’est un homme finement musclé sous son pagne, doté de sandales finement tressées de fils d’or et d’un majestueux némès par dessus une perruque somptueuse. Seule une tresse de ses vrais cheveux dépassait pour venir se poser sur son épaule droite. Rien à dire, il est à la hauteur de toutes les gravures qui demeurent à notre époque !

Je m’asseois à la première place que je vois libre, entouré de personnes qui me sont inconnues. J’aurais dû me mettre à côté d’Aislinn ou mieux, madame Yngvisdóttir qui aurait pu me traduire les paroles des locaux. Bénie soit-elle, sans son aide et ses explications j’aurais été totalement perdu depuis que nous avons posé le pied sur le sol aride d’Egypte !

La nourriture est délicieuse et le rustre que je suis ne prête pas attention à ce qu’il se passe autour jusqu’à ce que des acclamations s’élèvent : Aislinn est sur scène et elle danse, somptueuse dans sa robe d’époque. Rien à dire, elle a un don mais je me force à baisser la tête vers mon assiette avant que l’embarras ne prenne le dessus. Hélas, je suis maintenant déconcerté aussi je me met à observer ce qu’il se passe sur la table et aux alentours. Un peu plus loin, je vois Enja qui semble changer de place pour une raison qui m’est inconnue tandis qu’un jeune garçon lance une pomme sur un volatile étrange, le faisant s’envoler par la fenêtre. Face à moi se trouve un homme visiblement âgé d’une trentaine d’années, il parle haut et fort dans un ton mélodieux, sans chanter. Un poète, probablement.

Curieuse je suis de la qualité de son oration,
Penses-tu que l’on puisse versifier ?
Nul doute qu’il serait en admiration
Face aux mots d’un être déifié.

Je me doute que cela te ferait plaisir et cela m’assurerait donc une tranquilité relative pour plusieurs jours, mais je ne vois pas comment s’y prendre alors que nos langages sont séparés de plusieurs millénaires. Les quelques phrases que m’a appris madame Yngvisdóttir ne suffiront pas.

Attentive et intéressée je fus,
Du haut de ma science verbale.
Par l’enseignement reçu,
Désormais, je me sens son égal.

Tu as rêvé, tu ne saurais même pas faire une phrase, alors t’exprimer de façon poétique...

Les mots ne sont qu’un unique moyen
De converser, les âmes se lient
Au delà de vos limites de plébéien.

Tu peux être fatigante quand tu t’y mets, surtout quand ce que tu dis ne nous avance à rien.

Je me lève et me dirige vers Enja dans le but de lui demander la traduction d’une phrase me permettant de signifier à l’égyptien que je veux faire une joute verbale avec lui, en espérant que je saurais la répéter sans me tromper.

- Professeur, je m’excuse de vous déranger mais j’aurais besoin que vous me traduisiez une ou deux phrases… Ce serait… Bonjour, je m’appelle Asulf et je suis honoré de faire ta connaissance, poète. Je serai honoré de disputer une petite joute verbale.

مرحبا، اسمي Asulf ويشرفني أن ألتقي بك، شاعر. وسيتم تكريم أنا للعب السجال اللفظي صغير.

- Merci madame, merci beaucoup !

Ceci fait, je viens me placer debout à quelques pas du poète, suffisamment proche pour qu’il cesse ce qu’il faisait et me regarde, étonné. Je racle ma gorge et lui dis de façon hésitante :

مرحبا، اسمي Asulf... ويشرفني أن ...ألتقي بك، شاعر... وسيتم تكريم أنا للعب السجال اللفظي ...صغير !

Celui-ci me regarde étonné puis avec un grand sourire il se lève et se place face à moi avant de me répondre.

يشرفني أن يكون الناظم للشعر مع شخصية الإلهي

Je suis honoré de versifier avec une figure divine.


Je ne sais pas ce qu’il dit, mais au vu de son geste et de ce que je peux lire dans son regard, il semble plus que d’accord. Je ferme les yeux et baisse la tête, puis prend une longue inspiration. Je vais tenter de faire appel à mon pouvor pour le forcer à parler en vers, espérant que cela nous permettra au moins de nous comprendre. Hélas, c’est un échec total, je n’arrive pas plus à faire volontairement appel aux pouvoirs d’Eithne que les jours précédents, je vais devoir me contenter de laisser sa présence m’emplir et prendre partiellement le contrôle. Je n’aime pas ça, elle est folle et donc imprévisible, mais j’ai bon espoir que la perspective d’une belle joute verbale la convaincra de se contenir.

Eithne je te propose que nous nous unissions une fois encore, je te laisse t’exprimer comme tu le désire puisqu’après tout, c’est toi qui souhaite cette joute. Je lâche la bride, puissions nous versifier efficacement avant que la fatigue ne me fasse m’écrouler.

Je prend une nouvelle inspiration, laissant le pouvoir et l’âme d’Eithne prendre sa place à mes côtés. Nous ne sommes plus qu’un. Une étrange aura invisible s’étend autour de nous, augmentant considérablement notre charisme aux yeux de quiconque pose les siens sur ce corps barbu, à la limite de l’admiration. La frontière est mince entre cette coopération spirituelle et une annihilation, mais nous oeuvrons dans le même but. Notre tête se lève et les yeux s’ouvrent pour croiser ceux écarquillés de l’égyptien. C’est d’ailleurs lorsque nos regards se croisent que je lui instille une once de pouvoir, le forçant à s’exprimer en vers. Première fois que ce pouvoir est utilisé par notre duo. Nous nous moquons de ce qu’il peut se passer autour, n’existe plus que l’art de la poésie.

Atteindre je te souhaite la sérénité d’Améthyste
Majestueux et émérite artiste
Emus nous sommes de t’affronter

Caresse et laisse couler les mots
Océan fort, fier et libre
Rugissant la sagesse propre au Zircon
Philosophie au sein de laquelle on inhibe
Souffrance et dépravation, graine de tous les maux

Capable tu es
O servant du noble Ramsès
Etreint la vie et hume
Ultime offrande verbale à son altesse
Rubis et joyaux en comparaison n’ont que peu d’intérêt

Nous sommes heureux. Versifier lorsque deux âmes se doivent d’être unifiées pour vibrer tel un diapason n’est pas chose aisée, surtout lorsque tout les oppose et que l’une des deux n’est qu’un boulet dans la tâche à accomplir. Et pourtant, en dépit de cela, notre ami égyptien a ressenti le sens et réagi à nos paroles, il semblait comprendre et être en joie. Les mots s’extirpent de leur condition et s’élèvent haut dans le ciel pour donner naissance au plaisir, sentiment qui se réfère aux origines même de ce monde. Que sommes-nous, dieu et mortel, pour rejeter notre nature, aussi pure soit-elle ? La frontière est mince entre notre univers et les portes du chaos, ces dernières menaçant de refermer leurs crocs acérés sur notre essence et ce, sans nous laisser indemne.

Redescendons sur Terre, car après tout nous sommes toujours debout, immobile et un étrange sourire sur les lèvres. Dissimulé derrière notre pouvoir nous sommes, nous en sommes bien aise. Notre adversaire ne s’est pas démonté pour autant et a débuté sa noble prestation. D’ailleurs en parlant de ça, nous ne sommes aucunement capable de comprendre ce qu’il raconte en toute logique, car nous ne savons ni lire ni saisir le sens à l’oral du langage d'Égypte antique. Et pourtant ! Nous le regardons s’exprimer, cracher son émotion à travers des mimiques, les mouvements de ses lèvres et de gorge à chaque fois qu’il laisse passer un son, le tout est une myriade artistique. Le sens de ses mots, son message, tout est limpide comme de l’eau de roche. Vie, joie et honneur d’accompagner le plus grand souverain d’Egypte ayant jamais foulé le sol de cette planète, voilà ce que nous pouvons ressentir au plus profond de notre cœur lorsque nous l’écoutons. L’âme, les yeux et même l’humanité toute entière de cet homme transpire la poésie, ce dernier vient d’ailleurs dans un dernier souffle de mettre fin à sa prestation. Une faiblesse physique commence à gronder en nous de secondes en secondes et ce, en harmonie avec la douleur qui tambourine contre les parois de notre crâne. Nous ne pouvons laisser tarir un tel fleuve de grâce littéraire aussi, sourd à l’ouragan qui s’éveille en nous, nous reprenons la parole.

Viens, accompagne nos pas sur ce sentier
Irrigué de notre verbe et dont la manne
Etreint notre esprit tel une corolle et ce, avec soin

Miséricorde sois notre...

Tout prend fin instantanément dans nos esprits, perturbés par l’arrivée imminente d’une boule de feu dans notre direction ! La surprise, confusion et donc déconcentration met fin à l’union contre nature entre le vivant et l’immortelle. Deux âmes séparées de force par un océan de ténèbres qui enserre et déchire nos pensées à chacun, ne laissant indemne aucune parcelle de notre esprit. Pendant un instant, plus personne ne sait qui est qui, la frontière s’étant immiscée trop violemment.

Je vacille et manque de m’écrouler tandis que toute once de pouvoir s’évapore et se dissémine dans l’air ambiant. Je suis redevenu le barbu que j’étais, mais suis-je réellement indemne ?! Je l’espère. Je finis tout de même par me relever pour faire face au visage soulagé de mon camarade poète, visiblement choqué par un tel revirement. Puis je lui tend une main tremblante mais franche, qu’il saisit et serre avec joie tout en s’exclamant dans son propre langage. Le sens des mots m’échappe, mais pas celui de son sourire riche de gratitude pour un tel moment. Compétition ? Non, la littérature quelle qu’elle soit n’a pas vocation à séparer mais au contraire à rassembler et renforcer chacun en son cœur, créant une masse immuable et donc immortelle. Je regarde donc cet homme s’attabler de nouveau et tente d’en faire de même tandis que dans un recoin de mon corps, se trouve la conscience brisée de la plus belle femme d’Irlande. Je jette un coup d’oeil à la source de ma déconcentration et aperçoit Eireen face à une broche singulièrement enfumée.

- Ainsi donc la belle rousse maîtrise le feu.. et a manqué de me brûler la barbe ! Oh je me sens si faible que je ne peux protester, d’ailleurs je crois que je vais m’asseoir... dis-je à voix basse, incapable de parler plus fort tant le souffle me manque.

Le barbu que je suis manque de tomber face contre terre, serait-ce uniquement le choc ou bien le commencement de quelque chose de bien plus sombre ? Je ne le sais point, et personne ne peut me venir en aide.



HRP:



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MessageSujet: Re: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptyMar 11 Oct - 6:54



Event d'été Δ Rencontre avec le Pharaon



Ça f’sait quelques jours que j’me l’vais tôt pour aller aider mes hôtes aux champs ou pour faire quelques travaux d’réparation sur la maison, bref j’me rendais utile. J’t’ais tombé sur une veuve et sa multitude de kids avec qui j’avais pris à peine deux jours à créer des liens. Comme quoi la langue s’pas si important quand on sait s’amuser. M’liant d’abord aux enfants, dont deux d’ses filles qui m’avaient trouvés sur le ch’min du Nil, la mère, d’abord nerveuse de m’approcher avait fini par faire s’que toute bonne mère f’sait, s’assurer qu’ses progénitures était en sécurité avec moi, l’un d’ces êtres mystérieux débarqués d’nul part. Ça m’avait pris un moment pour comprendre s’qui s’passait, étant donné mes mésaventures précédentes et mon r’tard sur les informations. Enfin, j’avais fini par rattraper l’groupe et Doogood avait été l’premier à m’reconnaître avec un air assez clair sur la gueule qui s’résumait à « Fuck, on l’a oublié! ». Pour des raisons évidentes, j’m’étais permis d’être vexé et en colère, j’avais t’nu mes distances avec l’groupe durant mon séjour. Enfin….J’avais donné mon temps a mes sauveurs. Clairement trop paumé pour pouvoir les nourrir conv’nablement, propriétaire d’une terre peu fertile, la mère passait ses journées à s’occuper d’la maisonnée et du champ avec ses plus vieux et ses frères qui avaient déjà leur propre lots d’problèmes avec leur propres familles. Y’avait simplement trop d’travail pour s’qu’elle p’vait faire. Touché par s’genre d’difficulté, j’avais décidé d’donner mon temps et mes talents pour la r’mercier d’m’avoir logé profitant tout d’même du respect qu’on avait à mon égard. La discussion était pas des plus facile, on avait rit de moi souvent au départ, mais un simple regard sévère ou peu impressionné suffisait à réprimer leurs rires. Clair’ment, j’tais pas habitué d’travailler les champs, mais au bout d’une s’maine j’avais aisément rattrapé l’groupe, bien qu’j’tais pas spécialiste d’la chose. J’m’étais fort bien débrouillé avec la poterie par contre. S’tait dev’nu mon dada pendant mon séjours, équipant la famille d’une quantité incroyable de céramiques toutes neuves et bien plus utiles sans craquelures et surtout…bien plus jolies!

D’toute façon on avait pas l’air d’être prêt à partir. Ainsi donc j’tais encore aux champs avec les frères de la dame et quelques enfants suffisamment vieux lorsqu’ont vit des hommes lourd’ment armée et apparemment bien entraînés débarquer au village. Ça m’disait rien d’bon et j’consultais mes collègues du r’gards. Comme la population en général semblait s’rassemblée à l’entrée du village pour voir d’quoi y s’agissait, on était r’venu nous même. À mon arrivée l’un deux s’adressa à D’Arcy. J’étais allé m’pointer à côté d’ce dernier, s’qui m’vallu des r’gard étranges des gardes qui r’gardaient la terre qui m’recouvrait et s’incrustait dans les traits d’mon v’sage ainsi qu’m’on accoutrement clair’ment indigne de quelqu’un d’mon « rang ». J’écoutais néanmoins, quelque chose s’passait…Y’avait du mouv’ment pour nous, apparemment on était app’lé quelque part. J’dus écouter les discussion des autres M pour comprendre qu’on allait à la capitale de Pi-Ramsès.

« Oh!!!! Tu verras, c’est magnifique!!!! On en parlait jusqu’en Grèce! Apparemment, notre arrivée a été remarqué! Nous aurons enfin droit à un traitement digne de nous!»

Une part d’moi était content d’apprendre qu’on allait sans doute avoir d’meilleures conditions d’vies…mais une autre part d’moi s’sentait attristé d’délaisser la maisonnée.

« Oh allez! Tu n’es pas fait pour les champs et moi non plus! Fais-pas cette tête! »

J’soupirai, elle avait raison, mais j’avais eu l’sentiment d’être utile et apprécié ici, surtout quand j’regardais la tronche des kids et des femmes…un peu moins celles des oncles et des hommes plus vieux.

« Oké fine, on a fait notre temps ici…Reste que…J’dois faire un dernier truc. »

On avait pas eu beaucoup d’temps pour rassembler nos trucs, mais j’avais fait vite, donnant à la mère d’famille ma « masterpiece » qu’j’avais terminé la veille. Prêt à partir j’avais ensuite r’joint l’groupe d’vant l’quel la p’tite famille s’tait ramassée pour m’souhaiter un bon départ et j’en profitai pour leur r’mettre un dernier présent: l’restant d’sac d’métaux et pierres précieuses prov’nant d’la barque qui m’avait apporté là. J’avais profiter un peu d’ma richesse en m’procurant des vêt’ment plus appropriés et plus class, qu’la majorité des étudiants paumés, mais j’sentait qu’s’tait pas moi qui en avait l’plus b’soin ici…J’conservai deux, trois pièces de lapis et deux d’or pour m’dépanner et donnai l’reste à la matrone qui tenta d’le r’fuser, ce à quoi j’m’opposai à mon tour. J’eu droit à un gros câlin et quelques larmes d’bonheur. J’d’vais lui avoir fournit d’quoi vivre pour un p’tit moment ou avoir des trucs un peu plus luxueux du moins. Après des aur’voir déchirant, l’groupe s’tait dirigé vers Pi-Ramsès…un autre trip au gros soleil plombant…génial…Au moins cette fois, j’pouvais l’marcher au lieu d’ramper. Pour l’occasion j’m’étais aussi équipé d’un châle pour couvrir ma peau d’ivoire qui avait d’jà pris trop d’couleur dans la première s’maine, j’avais bien eu un restant d’crème solaire pour m’aider et j’comptais sur l’fait d’pleumé pour récupérer ma couleur habituel prochain’ment. Après une longue marche, nous arrivions enfin à Pi-Ramsès d’vant laquelle j’figeai, impressionné par les immenses colosses d’pierres r’présentant l’pharaon. Aphrodite avait raison, la ville était superbe et étrangement…turquoise…en effet, tout les cadrages d’porte étaient ornées d’cette couleur, donnant un aspect bleuté à la ville en général. C’tait….j’restais sans voix. J’avais bien vu des images d’ruines ou d’sculptures d’l’Égypte antique, mais l’voir dans sa pleine gloire était quelque chose! Il fallait bien l’admettre. À notre arrivée, des centaines d’servants et servantes s’taient pratiqu’ment j’té sur nous afin d’nous amener nous toiletter. Un petit groupe d’femmes figea d’vant moi, évaluant avec découragement l’travail a faire pour r’tirer la sal’té. Résolues à bien faire leur travail on m’am’na avec les hommes et on m’fit baigner d’la tête aux pieds, plusieurs d’moiselles s’occupant d’bien frotter partout. L’retrait d’mes vêt’ment fut toutefois un moment étrange. À peine dévoilais-je mes tatouages qu’elles figèrent une fois d’plus. L’une d’elle m’sourit nerveus’ment, mais amusé, j’lui rendit son r’gard, une interrogation en plus dans l’mien. Elle s’retourna viv’ment vers sa compagne en lui murmurant quelques phrases incompréhensibles d’ma part. Rien de s’que j’avais appris d’puis mon arrivée du moins. La seconde ricana également, mais s’mordit les lèvres comme pour s’ret’nir. S’fut celle que j’identifiai comme la servante en chef qui intervint en les réprimandant. J’aimais vraiment pas d’pas savoir s’qui s’disait, mais clair’ment mes tatouages y étaient pour quelqu’chose. Les d’moiselles semblaient impressionnés, mais aussi bien amusées. J’allais d’voir d’mander à quelqu’un d’moins inculte qu’moi d’quoi y s’agissait. J'apperçu Doogood, un peu plus loin aux prises avec l'même problèmes en plus d'pas apprécier les servantes, car dans son cas, s'semblait pas une partie d'plaisir. Euh wait? Même problème? Lui? J'allais décidément aller l'voir après!

Malgré tout, la première sembla s’amuser à les déchiffrer au fur et à m’sure qu’elle travaillait, rougissant en arrivant face à l’image d’une femme dans une position assez explicite. J’me contentais d’lui envoyai un sourire taquin alors qu’elle détournait l’regard pour éviter l’mien en riant et poursuivant son travail. Elle m’adressait parfois la paroles, mais j’pouvais clair’ment rien répondre. Seul des gestes m’permettaient d’les aider un peu et d’communiquer. Après l’eau pour décrasser, s’fut l’temps du bain d’lait…OMG s’confort pour ma peau brûlée était juste…wow….Si on r’venait j’devais m’trouver un équivalent. À la toute fin, on me fournit un pagne, sorte de p’tite jupette brodée d’perles de pierres s’mi précieuses et d’or et on m’coiffa. Clair’ment ma coiffure semblait pas leur plaire et j’réussi à dealer une multitude d’tresses qui m’permettrait d’conserver toute ma longueur. Le tout ornés par d’rares perles rapp’lant celle d’la jupette. Enfin, pâte d’verre colorée, lapis-lazuli, turquoise et corail ornaient égal’ment mon anneau d’scarabée, un bracelet dorée ainsi qu’un collier pectoral assez massif qui, soyons franc, en j’tait beaucoup trop sur ma propre personne. Aphrodite avais raison, on était fait pour le luxe même si j’me r’fusais à m’laisser amadouer comme ça. J’allais prendre un moment avant d’l’assumer publiqu’ment. Fallait dire que j’faisais pas trop confiance…en fait l’nom d’Ramsès m’disait vagu’ment quelque chose et j’arrivais pas à m’dire quoi… Malgré tout, m’trimballer torse nu et ornée d’bijoux allait faire change’ment pour une fois! Euh….nuup…mais j’me sentais dans mon élément quoi! Comme touche finale on m’enduit d’huile et d’parfum et à peine terminé qu’on m’dirigea vers la salle d’banquet. La plupart des élèves étaient d’jà assis d’vant l’immense table où trônaient toutes sorte d’victuailles. À leur vu mon ventre s’mi à gargouiller. Après le maigre menu d’la s’maine passé, s’tait bienv’nu bien l’envie d’tout faire envoyer à Naqadah était forte. Y’aurait eu d’quoi nourrir l’village entier pour une s’maine au moins! Enfin, approximativ’ment. J’m’approchai tout d’même, prenant place en face d’Aislinn qui r’venait apparemment d’une p’tite danse qu’j’avais manqué. J’avais par contre pas manqué Leila qui avait foutu une raclée a un mec qui avait apparemment fait quelques commentaires déplacés à son sujet.

« Well, ça s’tait sexy! Rawwr!», lançais-je à Leila pour la féliciter d’sa victoire digne d’une lionne sauvage.

Ouais j’m’étais renseigné sur Sekmeth entre temps, d’puis l’temps qu’j’avais eu l’air d’un parfait ignorant sur son sujet…s’que j’étais, mais au moins j’pouvais la r’connaître sur un mur si b’soin.

J’vis Leila d’mander une serviette à son compagnon d’table qui avait l’air un brin insignifiant, mais j'avais compris comment ça marchait ici et j’fis un signe d’doigt à une servante qui s’précipita pour m’répondre. Pour lui communiquer mon b’soin, j’me l’vai, passai la main par d’ssus la table pour attraper l’visage d’Leila et tourné brusqu’ment sa tête d’façon à s’qu’elle voit les plaies d’la métisse. J’fis signe d’un coup d’tête autoritaire en sa direction pour lui faire comprendre qu’on p’vait pas laisser ça comme ça. Elle repartit immédiat’ment en courant chercher un linge humide pour éponger l’tout, s’qu’elle fit. S’nait qu’à son r’tour que j’lui fit un hochem’ent d’tête et un sourire approbateur qui parut la rassurer.

« Eh bien! Il y en a qui sont à l’aise avec la divinisation. »

J’ricanai pour toute réponse, observant la nouvelle arrivant à table un peu plus loin. L’doc, vêtu d’une tenu des plus féminines v’nait d’être assignée à la table à côté d’D’Arcy…La pauvre. D’ailleurs…on avait eu absolument aucun détail sur l’fait d’possiblement r’venir à Immortalia…j’allais d’voir creuser la question dès qu'Gwen, l’Pharaon et D’Arcy finiraient leur p’tite conversation privée.

« R’garde le comment il s’la pète avec son altesse…pathétique. Il doit prendre son pied actuell’ment à s’dire qu’il est son égal. S’il pouvait y rester, nos cours s’raient surement moins désagréables. J’aurais pas non plus b’soin d’le suivre l’temps qui trouvent un autre prof… »


« Tu ne le suis déjà qu’à moitié… »

« Ouais, mais y’a des conséquences…s’il était plus là il n’y en aurait pas hein! Hmmmm….s’qui m’fait penser. J’dois essayer ça!»

« Tu n’y penses pas sérieusement? Tu n’as jamais pratiqué, jamais utilisé tes pouvoirs volontairement!?! Si tu manques ton coup c’est toi qui risque d’y rester! Tu as vu ce qu’il a fait à Aislinn dans l’avion non? »


« Hein? Nu? D'quoi tu parles? Il a fait quoi à Aislinn? »

Ayant été dans les vapes pratiqu’ment tout l’long du trajet en avion, j’avais manqué quelques bouts et j’tais soudain’ment frustré d’apprendre qu’D’Arcy avait pu maltraité Ais.

« Euh…il a failli la jeter de l’avion… »

« QUOI!?  Raison d’plus pour qu’il reste ici! Asshole…»

J’me l’vai brusqu’ment pour aller m’poster derrière l’prof, posant une main sur son épaule et adoptant un air faussement sympathique. J’me penchai vers l’avant passant ma tête par dessus son épaule, m’excusant au Pharaon, l’un des rares mots qu’j’avais fini par apprendre.

« Pardon, m’sieur. C’est p’t’être pas l’moment d’vous d’mander ça, mais vous comprendrai qu’on a hâte de r’tourner à la maison…enfin, la plupart d’entre nous. Avez-vous des nouvelles d’une quelconque façon d’s’y prendre? Pas que j'toruve ça un peu trop à mon goût, mais...ouais...»

S'tait un mensonge en vrai, j'm'éclatais, mais m'fallait bien une excuse valable pour l'approcher. Entre temps, j’tais évidemment en train d’me concentrer, mon r’gard prenant la couleur vive et caractéristique violette d’ma divinité. J’senti comme une drôle d’énergie parcourir mon corps, mon coeur battant égal’ment plus rapid’ment…j’adorais ça. Pourquoi j’avais pris autant d’temps à m’essayer…Ah oui…des pouvoirs peu pratiques dans toutes situations, mais cette fois j’m’amusais bien.

« Tu le rends…séduisant?…Mais pourquoi? Ce n’est pas comme s’il le méritait! »


« Ah ah ah…j’espère qu’il trouvera femme ici et r’viendra pas avec nous! Y’a bien une p’tite servante d’laquelle il pourrait augmenter l’statut sociale ici! Ce s’ra ma BA pour une d’elle! Si ça marche pas j’essaierai d’le charmer lui et la p’tite dame dans l’coin là-bas!»

« Oh que je t’ai bien choisi! Tu es l’homme parfait! C’est tellement…machiavélique, mais bien mérité! Mais…tu vas pas lui faire ça à elle, si?»

« Fair point… mais entre la servitude et D’Arcy pour augmenter son statut…nu? Madame est pas satisfaite? Meh oké…j’vais m’contentai d’sa pour l’moment. Euh…wait…t’crois qu’le Pharaon pourrait être…intéressé?»

« Il est marié et très amoureux…Ne brise pas un couple fonctionnel tout de même! Je suis totalement contre l’idée!»

« Arf…rabajoie… »

Sans m’en rendre compte, un vague sourire malin commençait à s’afficher au fur et à m’sure que j’trippais sur cette sensation d’puissance qui m’envahissait. Pourtant j’faisais qu’le rendre plus attirant…J’expliquais mal cette sensation qui rivalisait clair’ment avec l’sentiment d’euphorie qu’une p’tite dose d’substances illicites quelconques pouvaient m’procurer. S’court moment fut toutef’ois interrompu par un jet d’flamme qui s’tait dirigé vers nous. Arrêtant brusqu’ment ce flot d’énergie, j’me senti soud’ain’ment étourdit et faible. Le down était attroce…Au point où j'n'avais pas compris pas s’qui v’nait d’se passer du côté d'Eireen, que j'vais d'voir quitter. J'm'en voulais soudain'ment d'avoir abuser, m'forçant à m'assoir plutôt que j'la suivre. J’décidai qu’me rassoir s’rait l’best, abandonnant mon plan pour D'Arcy et Eireen qui v'nait d'être suivit par l'doc, mais espérant qu’j’avais réussi pour l'premier. Seul problème, j'devais pas m'assoir ou partir tant qu'le prof avait pas répondu si j'voulait jouer l'jeu.

« Tu t’en demande trop pour une première fois. », s’inquiéta ma déesse.

"Ouais j'avais r'marqué..."


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MessageSujet: Re: Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon Event d'été Δ La rencontre avec le Pharaon EmptyMer 12 Oct - 5:37



Event d'été Δ Rencontre avec le Pharaon



La recherche de produits équivalent pour le nettoyage, avait été pénible et peu fructueuse. C’était mieux que rien, mais m’en procurer n’était pas évident et n’équivalaient en rien mon antibactérien qui achevait déjà au bout d’une semaine…Enfin…comment j’étais arrivé à ne pas vider la bouteille au bout de la seconde journée restait un mystère. Je l’avais dû aux encouragements d’Hypnos et à une tentative de restriction de mes TOC à toute épreuve. …Bah restriction…Cela faisait une semaine que mon visage était parsemé de tics nerveux et que j’étais cernés jusqu’au oreille, mais autrement tout allais bien! Hein? Oui…oui tout allait bien, me dis-je une fois d’plus en rejoignant l’attroupement des gens qui s’amassaient au village. Pour une fois depuis un moment, il y avait quelque chose pour m’occuper l’esprit, ma saleté passant au second rang. Enfin, je me dit que « saleté » était subjectif lorsque je vis Shaw arrivé dans le groupe. Je me plaignais clairement pour rien apparemment, mais lui semblait bien supporter la chose. Ce n’était toutefois pas le temps de s’attarder à des choses aussi triviales vu le débarquement de la garde royale, apparemment celle de Ramsès II. Et voilà! On était enfin fixé quant au régent actuel. Mieux encore ce dernier semblait vouloir nous rencontrer, ce qui impliquait inévitablement…plus de luxe! Une façon plus efficace de se procurer quelques produits plus rare d’hygiène, de la nourriture en quantité, sans parler d’un lit plus confortable! On nous convoquait à un banquet!

Les yeux brillant de larmes de soulagement et d’espoir d’avoir un moment de répit, j’allai rassemblai mes bagage et suivit le groupe en temps voulu. La marche fut longue et pénible et inévitablement sablonneuse et crasseuse…J’avais l’impression que ce voyage était un traitement choc pour moi et c’était horrible comme sensation. J’avais pourtant déjà été moins difficile, mais je me sentais incapable d’en revenir à cette époque où tout était plus simple, où jouer dans la terre, avec les animaux et autres sources bactériennes ne me dérangeaient pas. Je me sentais ridicule en fait. Qu’est-ce que ma mère dirait de moi? Pathétique…

L’arrivée à Pi-Ramsès fut, malgré tout ce qui me trottait en tête, suffisent pour tout oublier temporairement tout mes soucis. Tout ce que j’avais lu, était visible, physiquement possible d’être touché et en bon état. Je m’empressai de sortir mon livre pour tenter de faire des comparaisons, mais nous n’avions pas vraiment le temps de nous attarder, nous étions attendu et je me doutais bien que la rapidité de notre arrivée était prévu. Ainsi donc, notre arrivée au palais monumentale fut assez mouvementé. Plusieurs dizaines de serviteurs n’attendaient que nous pour veiller à ce que nous soyons présentable et dorloté de façon digne de notre rang. Vu le nombre rassemblé, je me doutais bien de ce qui suivrait…on ne me laisserait pas me nettoyer seul pas vrai? Je ne voulais pas paraître impoli bien évidemment mais…Touché par autant de gens…Je me promis de faire un effort minimal pour ne pas vexé personne, mais ignorait jusqu’où je pourrait tenir. Il y avait de toute évidence des zones clairement réservé à ma personne. et j’allais devoir trouver comment l’expliquer. Peu importe, je m’étais laissé diriger, on  avait tenté de me laver. Après à peine une minute j’étais déjà bien irrité et j’avais tenté de leur faire comprendre que je n’accepterais pas plus, ce qui n’avais pas plus à la servante maitresse qui avait clairement ordonné à ses collègues de s’assurer par tout les moyens que j’soit présentable. J’avais par chance réussi à évité le bain de lait d’ânesse auquels certains avaient eu droit…BEURK. J’espérait pour eux que les animaux étaient en bonne santé. Les bactéries…. Au final, j’devais admettre que ce sentiment de propreté à la toute fin était des plus agréable bien que ma position timide et maladroite laissait croire le contraire. J’avais détesté être lavé! Le restant fut plus agréable, j’avais été coiffé malgré la résistance de ma chevelure. J’avais réussi à obtenir qu’on ne m’impose pas de coiffure égyptienne ou rien. On m’avais affublé d’une seule mèche perlé de verre d’une teinte verdâtre ainsi que de fils colorés qui étaient assorties à mes yeux. En plus certains, avaient eu droit à un bain de lait d’ânesse…eurk…J’espérait que les animaux étaient en santé tout de même…Pour ajouter à tout cela j’avais eu ma dose de honte lorsque les servantes avaient rigolé en découvrant mon tatouage, pensant sans doute que c’était un symbole de fertilité féminine, dû peux que je connaissais des tatouages à leur époque…joie…même ici ma masculinité était mise en doute…J’avais fini par sortir vivant et propre c’était surement bien, malgré tout mon tempérament habituellement doux, laissait place à une attitude refrogné et boudeuse. Je n’étais pas tellement en forme pour un banquet royale. Malgré ma curiosité, mon état de fatigue ne me réussissait pas et je me disais que cela ressemblerait jusqu’à un certain point aux soirées bénéfices et aux cocktails familiaux auxquels j’étaient habitué et dans lesquels les mondanités me saoulaient. Arrivée dans la grande salle où trônait le Pharaon accompagné de D’Arcy et de plusieurs élèves M déjà préparés, on m’assigna un place face à Mykhaila, ce qui me fit plaisir en fait. J’allais pouvoir discuté avec lui, Leila et Aislinn qui se trouvaient à ses côtés. Apparemment, j’avais déjà manqué beaucoup dans la soirée à entendre les gens rire et parlé. Je décidai donc d’écouter les discussion pour comprendre ce qui se passait lorsque mon colocataire fondit en larme devant moi, le regard fixé sur son poulet….J’avais une bonne idée de ce qui lui trottait en tête en fait et je n’était pas du tout habitué de voir Mykha dans cet état d’âme, lui qui était toujours si positif. Dans un moment de panique et voyant clairement qu’il était aussi crevé que moi pour des raisons évidentes, connaissant ses insomnies, mon premier réflexe fut de retirer ma sandale de corde pour aller glisser ma peau contre la sienne. Fallait dire que le voir pleurer me mettais profondément malaisé, empathique comme j’étais et honteux pour lui. Je n’aurait pas aimé qu’on me voit pleurer de la sorte et devoir en plus me justifier avec un mensonge dans une soirée entourée d’invités de marques…J’avais été élevé en me faisant dire si souvent que montrer ses faiblesses en publique lors de tels soirées n’était pas approprié…Enfin, je me sentais ridicule à présent, donnant clairement l’impression que je lui faisait du pieds, mais c’était pour facilité un contact directe à l’insu de tous. Un coup fait, je réalisai ma bêtise alors que je voyais sa tête plonger vers le poulet. Je me précipitai alors par dessus la table pour lui attraper la tête à bout de bras et observant Aislinn qui était revenu de danser il y avait peu, allai lui appuyer la tête sur son épaule en m’excusant…

« Je savais pas quoi faire… », me justifiais-je timidement en haussant les épaules.

Il fallait dire que le laisser dormir étendu contre la table paraîtrait beaucoup moins discret que s’il était appuyer contre l’une ou l’autre de ses voisines. En rétrospective, dormi était-il mieux de pleurer niveau réputation? J’en doutais, mais c’était sans doute plus saint pour lui qui semblait à fleur de peau.

Ayant relâché sa tête, j’étais à présent prêt à manger à mon tour. La vision de tant de nourriture faisait plaisir à voir et de façon général, le tout semblait délicieux! Je crois tout de même que j’aurais pu manger n’importe quoi, mais d’abord, étape importe: se laver les mains. Malheureusement, cela ne devait pas être une grande préoccupation ici, mais j’étais préparé, il me restait de l’antibactérien en quantité…euh…suffisante pour une dernière fois….enfin suffisante dans les circonstance. Attrapant ma précieuse petite bouteille, je versai le restant dans am main, les lèvres tremblantes…j’allais devoir passer le restant du voyage…voir de ma vie sans en réutilisé. Pour moi c’était effrayant en fait. J’imprégnai du précieux gel  l’entièreté de mes mains, frottant et répandant le plus possible de façon, de façon égale, le produit sur mes mains avec une attention particulière qui ne manqua pas d’attirer l’attention d'un égyptien et de plusieurs de ses suivants qui étaient venu s’assoir sur ma gauche en me dévisageant, autant pour mon teint et ma chevelure que pour mes manière de toute évidence. Je semblait être un sujet d’occupation particulièrement passionnant. Après un moment, il s’adressa à moi dans sa langue que je ne compris pas du tout. Il s’agissait toutefois d’une question selon le ton et j’en déduisit qu’il se demandait ce que je faisais. J’allais lui répondre, mais j’ignorais comment lui expliquer cela. Je me retournai inévitablement vers Leila qui accepta d’être ma traductrice au fur et à mesure que j’expliquais.

« C’est une façon de se laver les mains sans eau. C’est humm… »

J’hésitai… lui expliquer que c’était un virucide et bactéricide semblait un peu poussé pour  des gens qui n’avaient pas ce genre de notions. Il pouvait toutefois certainement comprendre que cela éviterais les maladies. Venant d’une divinité qui plus est…cela aurait sans doute l’air un peu mystique comme une sorte d’onguent rituel.

« C’est important de se laver les mains avant les repas. Cela évite les maladies et leurs transmissions. Ce gel est fait pour « tuer les maladies » avant qu’elle ne soient contractés. Idéalement, il y a un processus à respecter. Il faut bien laver les paumes, mais souvent, on oublie le dos, les ongles, les poignets, bref…tout les petits coins où l’on as tendance à passer rapidement."

Je tendis la bouteille à l’homme qui alla sentir le contenu en grimaçant, allant même jusqu’à passer la le doigt sur le rebord de la bouteille pour en prendre les résidus…que j’aurais volontiers conserver…à ma grande déception. Il semblait trouver l’odeur forte et l’allure transparente plutôt étrange. À la suite de la conversation le jeune homme, me demandais si les mortels y avaient accès, ce qui à me pinça le coeur. Non, il n’y aurait pas accès, parce que moi non plus je n’y avais plus accès. Je lui expliquai qu’il était possible de s’en procurer que dans notre domaine, domaine plutôt loin et que j’étais à court de cet étrange élixir. J’insistai toutefois sur le fait qu’il pouvait faire de même avec leur propres produits, c’était même fortement encourager de le faire avec beaucoup d’assiduité. Rien ne vrai bon lavage avec eau et savon de toute façon. Je savais que les égyptiens portaient une certaine importance à leur allure, surtout dans les hautes sphères de la société, mais on ne faisait jamais assez de prévention! Sur ces conseil d’hygiène, le garçon en question, bien plus musclé que moi et au port de tête impeccable, s’excusa en me remerciant de l’entretient et je réalisai rapidement que j’avais parlé avec l’un des princes de la cours. Intérieurement, ce fait me fit comme un effet de baume sur le coeur. Même sans savoir que j’allais retourner chez moi, je pouvais tout de même dire que j’avais vécu toute une aventure, et parlé avec des personnages historiques importants. Le restant du banquet se déroula tranquillement, je profitais même d’un certain repos, goûtai à la bière dont je me délectai avec modération après avoir vu le Pharaon faire, mais après un moment, un immense vacarme retentit dans la salle et  je fit volte face pour apercevoir une scène d’horreur impliquant une flèche et Olly Stenfield. Ma gorge se serra alors que je me rappelais l’effet d’être transpercé par une arme, mais il était hors de question que je reste planté là. L’adrénaline montante, j’entrai en mode solution rapide et attrapai Mykha par les épaules, le secouai trois fois avant de lui foutre une bonne baffe peu contrôlé, mais qui, de toute évidence le réveillerais et aurait donc l’effet escompté. Après tout le sommeil ne Mykha n'étant pas naturel, je savais qu'il dormait profondément, mieux valait ne pas prendre de chance.

"Lawrence! Sous couvert!"


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Lawrence Doogood
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