Hum… ? On dirait… On dirait que ces mots, pourtant simples et paraissants naturels, lui ont remonté le moral ? Tu le vois, quand il détourne la tête, tu vois son sourire se former. Et tu sens aussi son émotion, tu sens l'atmosphère s'alléger, tu sens qu'il est soulagé — et ça te soulage toi aussi. Comme quoi, il est parfois bon de rappeler les choses qui semblent les plus évidentes, comme par exemple dire «Je t'aime». Tout ça te fait sourire toi aussi.

«Merci, merci, vraiment !», et il te rend ta pichenette, ce qui fait que ton sourire s'agrandit, sans que tu ne puisses rien y faire. Tu es juste content de le voir sourire ainsi, de le voir ému, de voir ces quelques larmes perler au coin de ses yeux, tu sais que ce ne sont pas des larmes de tristesse.

Et puis il te serre à nouveau contre lui, ce qui te surprend, mais agréablement. Tu lui fais aussi un câlin, avant de t'écarter, tout sourire, tout content. Vraiment, vraiment tu te sens plus léger. Qu'est-ce que ça fait du bien…!

«Je crois que je vais me reposer un peu Roux-cool… Merci d'être venu… mais je pense que c'est aussi usant pour toi que pour moi. Je reviendrais te voir dès que je serais sorti, promis.»

… Oh ? Tu clignes des yeux et le regarde un peu, mais tu comprends. Tu étais venu t'assurer qu'il allait bien, et c'est le cas, maintenant. Alors tu peux rentrer tranquillement. tu hoches la tête, et lui souris alors qu'il se rallonge.

«D'accord. Porte-toi bien… Et merci aussi.», tu dis doucement.

Tu remets la chaise en place, et sors donc de cette chambre d'hôpital, le pas léger, allègre, même. Tu es assez soulagé pour replonger dans ton monde, dans tes rêveries naïves. Lesdites rêveries qui font que tu mets un temps fou à rentrer au pensionnat — tu t'es encore perdu. Mais tu es soulagé, tu es bien plus heureux qu'en arrivant, alors ce n'est pas (si) grave.

HRP: