Il est difficile de décrire Calypso sans utiliser de superlatif. Personne ne peut nier qu'elle est naturellement belle. Un peu plus grande que la moyenne, son corps est élancé, et ses courbes se font gracieuses, elles-même soulignées par la cascade de cheveux blonds cendré qui retombent sur ses hanches. Ces derniers encadrent un visage fin, dont les lèvres sont fines, bien dessinés... Généralement, celles-ci sont recouvertes d'un fin gloss, permettant de les faire ressortir... Mais ce qui ressort le plus, ce sont ses yeux. Grands, ils soulignent son visage, et la couleur de leur iris est aussi bleue que la mer, de ce bleu azur qui rappelle ses origines... Ornés de fins traits de mascaras, c'est surement ce que l'on remarque avant tout autre chose...

Calypso se déplace de manière gracieuse, légèrement cambrée, avec une certaine classe. Il n'y a pas à dire, elle n'est pas comme toutes les autres, quelque chose se dégage d'elle qui amène à l'admiration... Mais ceux qui l'ont déjà vus en colère découvrent un tout autre tableau. Ses traits se déforment sous la fureur, et le charme dont elle fait preuve se retrouve anéanti. Comme si la beauté cachait la laideur.

Généralement, cette jeune nymphe s'habille presqu'en uniforme. Féminine, elle n'hésite pas à porter des jupes, des robes, ou des hauts qui mettent en valant sa poitrine et la courbe de ses hanches. Sur ses doigts, on peut apercevoir du vernis, de la même couleur que ses yeux. Toujours propres, et limés, ils créent une certaine harmonie chez elle.

Mais...

Ne vous a t'on jamais appris à ne pas vous fier aux apparences? Si Calypso attire l'attention, et arrive à se faire des "amis", c'est bien parce que la beauté guide son physique. Car il n'en est rien de son caractère... Calypso est quelqu'un de prétentieux, qui a une haute estime de soi. Elle considère souvent les gens comme ses inférieurs, et elle aura du mal à reconnaître quelqu'un comme son égal. Elle sait qu'elle est belle, et n'hésite pas à se regarder chaque matin dans son miroir, ou à se peser. Bien évidemment, Balder est toujours là pour lui dire ce qui ne va pas, où l'aider à paraître plus belle si jamais des cernes, ou un quelconque bouton pointait son nez. Si elle parait superficielle, Calypso n'en est pas pour autant idiote. Si elle croit encore un peu au prince charmant, ce n'est pas pour autant qu'elle se laissera facilement manipuler. Elle travaille plutôt correctement, mais aura tendance à se baser sur acquis, notamment en Mythologie grecque ou elle a beaucoup de facilités.La Nymphe lit beaucoup de livres, et a un bon esprit de reflexion, bien que celui-ci soit entravé par son aspect de Madame Parfaite. Toujours à l'affut des quelconques histoires ou quelques ragots, elle aime en ressortir quelques-uns pour mettre mal à l'aise quelqu'un.

Elle n'est pas bavarde, généralement,  La nymphe ira droit au but, ne se préoccupant généralement pas des conséquences. En plus de ça, c'est quelqu'un de très combatif. Si vous la défiez, ou osez lui faire du tort, vous avez plutôt intérêt à surveiller vos arrières, car elle saurait vous le faire payer très cher. La seule personne qui pourrait la calmer, c'est bien son frère jumeau. Bien qu'elle ne le considère que comme un idiot fini, il reste tout de même un membre de sa famille, et lui accorde de l'attention. Si vous êtes un ami de son frère, elle saura vous accepter, après quelques temps. Vous comprenez, elle est née la première, elle est donc supérieure à lui.  

Certains vivent dans le luxe, d'autres non. Il y a de cela plusieurs années, une jeune femme grecque fut mariée par convenance à un grec. Tout les deux étaient issus de la société, et sans nul doute que leur mariage allait conduire à de très glorieux intérêt. Si Agésilas n'éprouvait aucun amour envers sa femme, il éprouvait cependant une admiration pour sa beauté. Lui même était considéré comme un plutôt bel homme, mais au fur et à mesure du temps, la vieillesse avait joué contre lui. Lorsqu'il décida de faire un enfant à sa femme, il espérait avoir un Fils, qui lui permettrait de continuer à tenir sa multi-nationale. Au lieu de ça, il eut des jumeaux. Si l'un était bien un garçon, l'autre était une fille. Et ce fut celle-qui sortit la première, à quelques minutes près. Le garçon fut transporté en urgence un peu plus loin, car il était beaucoup plus faible que sa "grande" soeur. Ce fut une déception pour Agésilas. Non seulement, son seul héritier était né après, mais il était aussi trop faible pour être digne de lui. Car on ne plaisante pas avec la faiblesse, chez les Adiathesía. Depuis des décennies, et des décennies, les garçons avaient été élevées de manière à être fort en toute circonstance. S'ils devaient se battre avec les poings, ils se battraient avec les poings. S'ils devaient se battre à l'épée, alors ils se battraient avec une épée. Mais le fils était bien trop faible pour tout cela, et ce fut confirmé pendant les 6 premiers mois de son enfance. Alors Agésilas prit une décision. Sa fille, qui avait hérité de la beauté de sa mère (et nommé telle une nymphe), fut élevée comme une reine. Son père lui offrait tout ce qu'elle voulait, et en contrepartie, elle devenait son héritier. Bien qu'elle n'aimait pas ça, elle dut apprendre à se battre un minimum, et du apprendre ce qu'est l'entreprise familiale, son objectif étant déjà tout tracé : Son père la lui léguerait lorsqu'il ne sera plus en état de s'en occuper.

Vous savez, quand on vous dit à chaque gala, ou tout autre réception, que vous êtes magnifique, que vous êtes la digne fille de vos parents... Que vous êtes gâtés, et que deviendrez une grande Adiathesía... Vous prenez la grosse tête.

Calypso attirait ainsi tout les regards, se comportait comme on le lui indiquait, et ne disait jamais un mot de trop - en présence des invités et de ses parents en tout cas- , mais essayait en partie de s'occuper de son frère jumeau. Si elle ne pouvait pas travailler avec lui, elle était souvent là quand il n'allait pas... Même si ce dernier la rejettait souvent. Au fil des années, ils prirent chacun une voix différente, Calypso continuant de grandir pour devenir ce que son père attendait d'elle. Puis un jour, son frère et elle furent envoyer au Pensionnat Immortalia. La jeune nymphe avait toujours rêvé de voyager, aussi elle était contente de quitter sa terre natale pour vivre ailleurs. Lors de son arrivée, il ne fallut attendre que deux semaines avant que le directeur ne la convoque. Elle avait déjà attiré l'attention, et elle pensait qu'on allait la féliciter. Au lieu de ça, elle fut conduite dans une salle noire, et une voix se mit à lui parler. Ce dernier la flattait, lui disait combien elle semblait jolie. Mais qu'elle avait aussi de gros défauts. Vêxée et ne comprenant pas ce qu'il se passait, elle se mit à piquer une crise dans le noir contre la voix dans sa tête. C'est ainsi qu'elle fit la découverte de Balder. Au final, elle fut envoyée dans les classes M, et se découvrit des "amis", attirant toujours autant l'attention. Elle fut ainsi séparée de son frère pendant 1 an et demi, avant que ce dernier ne soit lui aussi choisi par le directeur.

Aujourd'hui, elle est en terminale, se note se maintienne et elle n'éprouve aucun soucis avec son dieu. Elle est exaspérée des actes de son frère, et décide de suivre ses propres affaires.  

Le soleil se levait doucement, en ce début de journée, et éclairait le visage doux de Calypso, le sublimant de sa lumière. Enroulée dans ses draps, cette dernière n'était vêtue que d'une nuisette de fine dentelle blanche. Faisant une petite moue agacée, cette dernière se réveillait doucement au fur et à mesure que les rayons de l'astre éclairait sa peau, la chauffant avec le temps. Les draps bruissèrent légèrement, alors que des pas légers firent craquer le parquet.

Encore endormie, la jeune femme se dirigea en premier temps dans la salle de bain, pour regarder son visage dans l'humble miroir qui ornait son lavabo. Son visage fatigué ne portait aucun trace de cerne, et Calypso sourit doucement, fière de ce qu'elle pensait être "son éternelle beauté". Sa compagnonne de chambre ne s'était pas levée encore, aussi la nymphe en profita pour se refermer la porte derrière et faire glisser sa nuisette le long de ses hanches, avant que cette dernière ne tombe au sol. S'engouffrant sous la douche, elle prit son petit temps à se savonner, se réveillant doucement sous l'eau chaude qui ruisselait sur sa peau.

«Voir ton corps nu est toujours un divin spectacle, Calypso.»

La voix qui avait retenti dans la tête de la nymphe n'avait eu aucun ton particulier. Ca n'avait été qu'une affirmation, et la jeune femme leva les yeux au ciel. Il lui disait ça assez régulièrement. Bien sur, cela flattait la grecque de se savoir admirée par le Dieu même de la Beauté... Mais celui-ci semblait juste la voir comme un objet à contempler, par comme une personne. Il semblait juste la trouver belle, rien de plus.

«Bonjour à toi aussi, Baldy.»

Son ton était enjoué, mais aussi un peu faux. Elle s'entendait bien avec Blader, il n'y avait pas de soucis là dessus. C'était simplement... Qu'il était ce qu'il était. Hormis contempler les choses, émettre d'éventuels commentaires dessus... Ils n'avaient pas beaucoup de sujets de discussions. Aussi, elle ne s'attendait même pas à entendre une réponse qui comportait plus de deux mots. Mettant un terme à sa douche, Calypso attrapa sa serviette et l'enroula autour de son divin corps. Elle savait que Balder aimait la regarder, et pour tenter d'avoir une meilleure réaction, passait le plus clair de son temps à essayer de le charmer. Se dirigeant vers son armoire, une fois sortie de la salle des bains, elle l'ouvrit sans douceur, se fichant bien de sa colocataire qui dormait toujours. Regardant ses vêtements - le meuble en question était bien rempli - , elle demanda l'avis de son compagnon d'un air taquin.
«Alors, que vais-je mettre aujourd'hui? Une jupe serrée? Ou la vision d'un tailleur épousant la forme de mes jambes t'apporterait grande satisfaction?»
«Le tailleur semblerait plus approprié avec le temps qu'il fait aujourd'hui. Il ne casserait pas cette harmonie grisonnante, et... fatiguante.»

Un doux baillement retentit dans la tête de Calypso, et elle soupira. C'était encore raté. Si elle avait su attirer l'attention de Balder grâce à son physique, elle avait espéré qu'elle puisse retenir son attention de part la force de son caractère. Et cela la vexait énormément de savoir que la seule personne à qui elle pouvait peut-être se confier la considérait comme une poupée. Soit. Finissant de se préparer, elle apporta à ses yeux quelques touches de mascara et claqua violemment la porte dans l'espoir de réveiller sa collègue. Désormais, elle était Calypso, celle qui attirait toute les attentions. Se tenant droite, elle avançait dans les couloirs avec aisance, attirant tout les regards. Une élève lui bloqua alors le chemin, se cognant à elle, et faisant tomber un de ses livres sur le pied de la nymphe.

«Pff... Tu ferais mieux de regarder où tu marches, au lieu de regarder le garçon de tes rêves.»

Alors que la jeune fille s'excusait, Calypso ne prit pas la peine de l'écouter ou même de l'aider à ramasser ses affaires et continua son chemin, sans un regard. Décidément, ici, la politesse n'était pas la première qualité pour être accepté ici. Il n'y avait que des gens de la sous-classe, et elle n'appréciait pas trop cela.
«Tu devrais être plus gentille avec les élèves... Ca gâche toute ta beauté.» Que Balder la sermonne avec cette voix si morne, en plus que son pied lui faisait un mal de chien, lui firent siffler entre ces deux une phrase cinglante.
«Oh, soudainement, tu te préoccupes de moi? Je ne te permets pas de me faire la leçon.»