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Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh]
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 :: Hors RP :: ◄ Corbeille :: ► Archives du Chapitre 2
MessageSujet: Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh] Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh]  EmptyDim 12 Nov - 2:02




Recommençons depuis le début



Même journée que le Rp : Quel agréable surprise !

Il avait quitté son boulot à l’heure prévu, 18h. Il devait quand même passé chez lui se changer, se dépêtrer de sa transpiration de la journée et puis aussi de cette chemise et ce pantalon, un peu trop « secrétaire » à son goût. Lili avait bien dit qu’elle allait mettre sa robe n’est ce pas ? Au souvenir de ce vêtement, il eut un frisson. Cette robe, c’était un peu celle dont il ne pouvait s’empêcher de baver en la voyant. Elle n’était pas du tout dans son goût habituel, pourtant, il l’adorait. Malheureusement, le fait d’avoir parlé de cette robe, lui rappelait qu’il avait un rituel particulier avec. Cette robe dès qu’elle sortait, c’était sûr qu’il finissait par coucher avec la propriétaire. Ce rituel, c’était fait tout seul, et il rendait trop sexy Moïra, ses instincts primaires ne pouvait s’en empêcher. Alors quelque part, le fait qu’il sache qu’elle allait la sortir était ce un message ? Juste une taquinerie. 

Qu’est-ce que c’était prise de tête. Toute façon, il n’avait pas l’intention de recommencer avec Moïra, en faire une amie intime oui, comme au bon vieux temps. Mais pas recommencer une relation petite amie. En 2 ans, aucun sentiment amoureux, alors il n’allait pas commencer maintenant… Ça n’aurait aucune logique. C’était normale qu’il ressente de l’attirance, elle était magnifique, son corps était mature, son visage affiné. Dur de nier qu’il n'aurait pas envie de lui sauter dessus. Mais il était un adulte, responsable. Il ne voulait pas briser le lien qu’ils avaient. Voulait garder son amitié. Même s’il était quelqu’un de fidèle, il aimait aussi batifoler avec différentes femmes et hommes. Il était resté avec Moïra, dans cette magnifique routine, dans l’espoir de l’aimer, au final elle l’avait quitté. Wilhem n’était pas rancunier, juste réaliste. Il ne pouvait pas prendre le risque. Il serait sage comme une image aujourd’hui ! 

Il entra dans son appartement un peu rapidement, et parti directement sous la douche. Un peu de galanterie ne serait pas de trop. Sentir bon était un début. Il en profiterait pour récupérer son foutu cache œil tout à l’heure. Il passa rapidement l’eau sur son corps, se faisant même un shampoing ! Si ce n'était pas le top ça. Il frotta tout bien son corps, surtout son dos même si sa carrure l’empêchait d’atteindre certaines parties de son corps. Il n’oublia pas les aisselles. Pouah valait mieux pas sentir, il avait bataillé toute la journée, il ne doutait pas que ces selles étaient au taquet depuis ce matin. Surtout, qu’il n’avait pas pu prendre le temps de se mettre du déodorant. Il aimait les douches bien chaudes, ça le détendait. Mais là, il n'avait pas trop le temps de se prélasser. Mais… Encore un peu… Après 20 minutes, il se dit qu’il n’était pas très sérieux. Il avait bien profité, il se frotta bien partout et prit un grand jet d'eau pour se débarrasser de toute la mousse.

Il sortit de la salle de bain tout propre et pimpant. Il dégoulinait, mais il n'avait pas le temps de trop y faire attention, heureusement, il prit le réflexe de s’entourer d’une serviette sur les hanches et d’avoir essuyé ses pieds avant. Il alla directement vers son armoire choisir des vêtements beaucoup plus décontracté. Un tee-shirt blanc à col serré avec par-dessus un cardigan bleu ciel. Il prit un jean foncé et des baskets simples. Il n’était jamais très expansif sur sa propre garde robe, il restait dans la norme alors que ses goûts allaient toujours vers les choses mignonnes. Soyons clair, ça ne lui allait pas du tout. Il avait une carrure de monstre, avec ce genre de vêtement, il paraissait pour un pédophile. Même s’il adorait ça, c’était effrayant à voir. Une malédiction qui le suivait. Wilhem se saisit de son cache œil qu’il installa avec la dextérité de l’habitude. Il s’occupa de sa coiffure simplement en attachant en une queue de cheval ses cheveux les plus longs. Le reste formait une frange rebelle. 

Enfilant son manteau, il prit son portefeuille et enleva le préservatif qu’il s’obligeait à avoir avec lui tout le temps. Une raison de plus pour ne pas avoir de relation avec son ex aujourd’hui. Pas le moment de craquer ! Et comme ça, même s’il en mourrait d’envie, il ne ferait pas l’erreur de se laisser avoir vu qu’il n’aurait pas de protection. Espérant qu’elle n’en aurait pas elle aussi… Et qu’elle ne prenait pas la pilule. Il n’allait pas parler de tomber dans le panneau ! Il était plus fort que ça. Il prit ses clefs et une écharpe qu’il se mit autour du cou. Il sortit comme ça après un dernier check-up sur son attirail. Bon, il était en retard… Mais au moins il sentait bon et était mieux habillé.

La route avait un peu de bouchons. Il n’avait pas reçu de message de la part de Moïra, donc il ne s’inquiétait pas outre mesure. Galway était à une demi-heure de route, mais avec les embouteillages, il serait sans doute au bar pour 19h20. Pas le plus ponctuel, mais après tout il ne pouvait pas prévenir Moïra, vu que c’était elle qui avait le numéro, et il avait dit qu’il finissait à 18h, pas qu’il serait là-bas à 18h. Il se gara un peu plus loin de la rue principale et se hâta sans courir à rejoindre « The front door ». Il avait de grandes jambes, autant qu’elles servent. 

Il entra par la porte avec sa tête habituel de gros dur. Il le faisait pas exprès, mais quand il ne souriait pas ou ne plaisantait pas, il était ténébreux. Il avait le visage durci par l’âge et ça ne le rendait pas super sympathique. Il alla vers un coin du bar, saluer le patron qu’il connaissait bien. Wilhem partagea quelques blagues en gaélique avec lui avant de s’intéresser à la salle. C’était un bar chaleureux tout en boiseries et fauteuils molletonnés. L’escalier donnait à l’étage, mais il espérait que Lili serait facilement trouvable. 

Il y vit une blonde qu’il avait déjà vue plusieurs fois dans des sens moins religieux, mais ce n’était pas elle qu’il cherchait aujourd’hui. Il lui fit quand même un coucou quand elle le remarqua. Il ne pouvait pas donner l’impression d’être libre, il fit tout de suite vagabondait son regard vers son rendez-vous. Elle était là, devant le bar. Il était à deux doigts de rougir en reconnaissant la robe. Elle n’avait pas menti. Il se dirigea sans hésiter vers elle, alors qu’il enlevait son manteau et son écharpe.

«  - Mademoiselle ? Vous êtes seule ce soir ? »


To be continued ...


Joueurs



Wilhem Z. Brixton
Possédé par Anubis
MPPrésa



Moïra L. Kavanagh
Possédé par Frigg
MPPrésa

©️ Halloween


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MessageSujet: Re: Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh] Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh]  EmptyDim 12 Nov - 4:31

ft. BRIXTON Z. Wilhem

Oublier de donner l'heure d'un rendez-vous, franchement, chapeau.

Recommençons depuis le début

           La journée avait passé lentement. Trop au goût de Moïra qui trépignait d'impatience. D'un autre côté, elle stressait un peu. Heureusement pour elle, à part un ou deux élèves, elle n'avait pas eu d'autres patients de l'après midi. On la sentait stressée par sa jambe qui ne cessait de trembler, de bouger. Parfois, elle se levait, déambulant dans la pièce, jetant des coups d'oeil discrets à l'horloge présente dans son cabinet. Par chance, les élèves n'en avaient rien remarqué. Perturbée, elle n'avait pas réussi à se montrer professionnelle ce jour-là. Après tout, retrouver un ami qui avait disparu de la surface de la Terre, cela faisait toujours plaisir, non ? Quoique. Il n'avait pas réellement disparu. C'était elle qui était partie.
           Est-ce qu'elle regrettait ? Oui.
           Est-ce qu'elle lui dirait ? Non.
           Cependant, le regret n'était pas vraiment une des choses qui la rongeait le plus. Car grâce à cela, ils avaient pu prendre en maturité chacun dans leur coin. Et ils ne pouvaient que mieux se retrouver. Peut-être que s'ils étaient restés en contact, leur relation aurait été moins forte avec le temps ? Elle ne savait pas. Elle ne le saurait sans doute jamais. Mais peu lui importait.
           La fin de journée approchait enfin. A la fenêtre, elle observait les bâtiments, tentant de retrouver son calme. Mais cet effort était vain. La nuit commençait à tomber peu à peu à l'extérieur alors qu'elle se préparait un plan très organisé pour pouvoir arriver à l'heure chez elle. Le ciel avait encore des couleurs de feu lorsque Moïra attrapa son sac :

           ─ Prête pour ton rencard ?
           ─ C'est pas un rencard, répliqua-t-elle avec un sourire aux lèvres.
           ─ Mais bien sûr ! Tu ne me feras pas croire le contraire ! taquina Frigg en riant doucement.
           ─ Il a bien précisé que c'était entre amis !
           ─ Et mon petit doigt me dit que ça ne va pas finir qu'à boire. ~
           ─ Frigg.
           ─ Oui ?
           ─ Tu n'as pas de doigts.

           Les deux se mirent à rire. Frigg était heureuse de voir que son hôte avait de nouveau le sourire. Qu'elle ne se morfondait plus dans son coin une fois la journée terminée. Au contraire, là, elle semblait d'attaque, remotivée comme jamais. Elle n'avait pas bu une goutte d'alcool depuis ce matin-là, avant de revoir Wil. C'était comme s'il était une bouffée d'oxygène, d'air pur. S'il était son second souffle.
           La psychologue se dépêcha de ranger son sac, et de partir avec. Elle enfila sa veste en chemin. Pas de temps à perdre !
           Il était pourtant encore tôt. 17H05. Elle vivait à côté. Le temps de rentrer, il serait 17h15 grand maximum. Elle aurait tout le temps de se préparer. Pourquoi elle voulait autant se dépêcher, alors qu'au final, elle n'aurait presque rien à changer ? Elle s'en fichait, elle préférait partir de zéro.
           Une fois chez elle, elle retira ses chaussures dans l'entrée, les lançant presque en manquant de tomber dans la précipitation. Puis, peu à peu, ce furent autour de ses vêtements de joncher le sol. Elle arriva très vite à sa chambre en sous vêtements, saisissant la robe qu'elle voulait mettre ce soir-là ; une robe noire, plutôt moulante. Elle lui arrivait presque aux genoux, mais sur l'un des côtés, une fente remontait jusqu'au début de sa hanche droite, à peine cachée par de la dentelle. Elle savait que Wil l'adorait :

           ─ Oh, c'est très joli ! Mais n'est-ce pas un peu court pour une soirée dans un bar ?
           ─ Ça ira, je veux juste la remettre pour... parce que ça fait longtemps !
           ─ Plutôt pour qu'il puisse t'admirer encore dedans, n'est-ce pas ? Tu aimerais qu'il ne regarde que toi, avoue-le.

           Inutile de l'avouer, elle avait vu juste. Elle avait accès à ses pensées. En guise de réponse, elle n'eut droit qu'à un sourire. A l'époque, lorsqu'elle l'avait acheté, Moïra nageait quelque peu. Disons qu'elle était plus mince. Aujourd'hui, elle avait pris un peu de poids. Et surtout, un peu de hanche. Oh rien de bien affreux. Elle semblait presque anorexique tant elle était fine par le passé. Dorénavant, elle avait l'air bien dans sa peau sans pour autant être en sur poids. Alors elle était sûre, voire certaine, que cette robe ne lui irait que mieux.
           Elle fila sous la douche en deux temps trois mouvements :

           ─ Et pour le tatouage ?
           ─ Je le laisserai, ce n'est pas un collègue ce soir ! Et je ne vais pas voir d'élèves. Donc je ne vois pas où est le problème de le montrer.

           Glissant sous l'eau brûlante, elle frissonna, se laissant imprégner par cette douce chaleur. Le liquide se colora de beige ; une sorte de body paint qu'elle mettait le matin sur son bras afin que personne ne voit le tatouage. Son dos n'était jamais peint ; dans le dos, au niveau des omoplates se trouvaient une sorte de triangle, pointe vers le bas, détaillé en dentelle. La pointe se prolonge avec des ossements qui formaient une colonne vertébrale. La pointe la plus à gauche du triangle se prolonge en plusieurs arabesques jusqu'à lui prendre tout le bras, l'y entourant.
           Elle se savonne rapidement, histoire d'être plus fraîche et de sentir bon. La base. Mais elle ne tarda pas plus longtemps. D'ordinaire, elle pouvait passer des heures sous la douche. Cette fois-ci, elle ne passa pas plus de 10 minutes. Il faut dire que faire partir le body paint était toujours une tâche qu'elle trouvait compliquée.
           Une fois séchée et toilettée, elle enfila sa robe avant de passer au maquillage. Elle garda quelque chose de simple. Elle ne voulait pas non plus passer pour une prostituée. La robe était déjà assez voyante ainsi. Séchant ses cheveux, elle leur donna un peu de volume, comme pour faire un brushing. Elle n'avait plus sa longue chevelure rousse, cependant, cette coupe était tout à fait bien avec la robe. Un peu de crayon, de mascara, un poil de far à paupière, juste assez pour faire ressortir les yeux, et un rouge à lèvre à peine plus foncée que la couleur de ses lèvres de base.
           Elle n'avait pas de coup d'un soir. Alors, l'histoire de préservatif ne lui traversait même pas l'esprit. Du moins, elle en avait toujours au cas où, chez elle. Mais l'idée d'en amener lui passait par dessus. Pourtant...
           Pourtant elle avait choisi des sous vêtements spéciaux. Ah ceux là, Wil ne les avait jamais vu par le passé. Et bon Dieu ce qu'ils pouvaient être sexy. Heureusement pour elle, Frigg était une déesse prévoyante. Elle maternait peut-être un peu trop son hôte :

           ─ As-tu pensé à prendre de quoi te protéger, Moïra au moins ?
           ─ Quel intérêt ? On se verra juste en ami.
           ─ Si c'était vraiment le cas, aurais-tu mis ces sous vêtements ?

           Il y eut un temps de silence puis la rouquine ricana, l'air de chercher une excuse bidon :

           ─ Ce n'est pas à moi de décider de toute façon. C'est moi qui l'ait largué. S'il a prévu de coucher avec moi, il aura prévu des préservatifs. Mais laisse moi vivre ma vie, pour une fois que je peux sortir sans crainte !
           ─ Je fais ça pour toi, pas pour t'embêter, tu le sais bien. Je n'ai pas envie que tu te retrouves avec un nourrisson. Bien que j'adorerai que tu sois maman, mais je préférerai que tu sois d'abord en couple avant de faire des bébés.
           ─ J'ignore où tu vas chercher tout ça, Frigg, mais j'admets que ton imagination est débordante...

           Elle leva les yeux au ciel, mais la divinité n'ajouta rien de plus.
           Elle était fin prête. Se regardant dans le miroir, elle ajouta juste un choker en dentelle et parfait. Un coup d'oeil vers son portable au bord du lavabo ; 17h55. Elle allait être en retard ! Elle se parfuma. Rapidement, elle se dirigea vers la chambre où elle récupéra sa veste, ainsi que son portefeuille, au cas où elle ait à payer ses consommations ─ oui, ce n'est pas un rencard après tout, juste un rendez vous entre amis ─ ainsi que ses talons. Des talons hauts qui, bordel, mettaient bien son arrière train en valeur. Il allait adorer, elle en était sûre :

           ─ Ta tête dit que tu ne vas pas à un rencard, mais ton corps montre tout le contraire...
           ─ Roh, mais ça suffit oui ? Laisse moi vivre un peu ! Tu préfères que je me cale devant la télé à rien faire ?
           ─ Pas vraiment, mais tu parlais de refaire du sport il y a quelques jours.
           ─ Mon jogging, je le fais le matin, pas le soir, répliqua-t-elle du tac au tac, agacée par les interruptions de sa divinité.

           Elle regarde l'heure et écarquille les yeux. Et merde ! 18H01. Elle était à la bourre. Et dire que Wil était toujours à l'heure. Se précipitant à l'extérieur, elle en oublia quelques trucs. Sa montre, et surtout, son portable. Cependant, elle ne s'en rendit compte qu'une fois loin de chez elle. Et puis zut, ce n'était pas simple de courir avec des talons. Elle ne comptait pas retourner chez elle de suite.
           Les retards, elle en avait horreur. Et pourtant, cela lui arrivait parfois. Elle s'était arrangée avec le temps, mais lorsqu'elle sortait avec Wil et qu'ils avaient rendez vous, elle avait toujours du retard. Etrange. C'était elle la plus organisée pourtant. Mais dès qu'il s'agissait de rendez vous, elle paniquait quelque peu, perdant ses moyens. Agaçant.
           Et en parlant d'agacement, un type la klaxonna en voiture, ralentissant bien à son niveau. Quelle horreur. Ils n'avaient rien de mieux à faire ? Et comme elle l'ignora, elle eut droit à une série d'insultes. C'est ainsi qu'il parlait à sa mère ? Ew.
           Elle manqua de se tordre la cheville un peu plus loin aussi, la faisant pester. Elle avait l'impression de perdre du temps. De ne pas avancer.
           Oh, et en chemin, elle se souvint de quelque chose qui aurait du lui être utile plus tôt. Ils avaient rendez vous au bar. Mais ils n'avaient pas fixé d'heure. Il lui avait juste dit qu'il finissait à 18h. Et merde. Quelle conne. Elle se mit une claque mentale.
           Il ne manquerait plus qu'il se mette à pleuvoir...
           Tiens, normalement lorsque l'on dit cela, il pleut. Pas cette fois en tout cas ! Et c'était tant mieux.
           Une fois au bar, le souffle court, la jeune femme avait les joues rougies par l'effort. Mais elle n'était pas pour autant en sueur. Fort heureusement pour elle. Moïra avait pris son temps une fois qu'elle s'était rendue compte de son erreur :

           ─ A mon avis, il n'est pas encore là...
           ─ Ouais, ça m'étonnerait pas... Et en plus j'ai aucun moyen de le joindre. Super... Tu crois qu'il va venir ?
           ─ Je ne vois pas pourquoi il ne viendrait pas !
           ─ Mh...

           Elle était pensée. La psychologue s'approcha du bar, et, au vu de l'heure, commanda un verre ; Un cockail plutôt fort. 18H33. Elle avait encore du temps devant elle. Peut-être même beaucoup. Peut-être même trop.
           Et s'il ne venait pas ? Elle ne pouvait s'empêcher de voir le pire en premier. Mais pourquoi lui poserait-il un lapin ? Il était toujours le type qui arrivait à l'heure. En calculant à peu près, elle supposait qu'il serait présent aux alentours des 19h... Et si à 19h15, il n'était toujours pas arrivé, elle partirait.
           Le premier verre, elle le sirota. Lentement, regardant le bar. Il n'y avait pas grand monde ce soir-là. Le lieu est plutôt beau, et boisé. Il sentait bon.
           Elle regarda l'heure. 18H39.
           Elle manqua de fracasser sa tête sur la table. Elle tuerait pour récupérer son portable. Mais elle avait trop peur de manquer Wilhem. Et hors de question de rater un rendez vous qu'elle aurait rêvé d'avoir. Attablée à son bar, elle termina son cocktail cul sec :

           ─ Hé, fais attention, il ne faudrait pas que tu sois bourrée avant qu'il n'arrive !
           ─ Ça risque pas, je tiens bien l'alcool, et pour l'instant, c'est pas sûr qu'il vienne...
           ─ Ne sois pas si défaitiste, voyons. Il viendra. Il tient à toi, ça se voyait.

           Les larmes lui montèrent aux yeux. Justement. Il tenait à elle à l'époque... Peut-être qu'il s'est dit que c'était une mauvaise idée :

           ─ Moui...

           La porte du bar s'ouvrit et la rouquine releva la tête, comme un chien aux aguets. Mais ce n'était pas lui. Ce n'était qu'une blonde qui venait d'entrer. Elle réprima une grimace et poussa un soupir. Son regard se tourna de nouveau vers l'heure.18H43. Lentement. Très lentement. Le temps s'écoulait à une longueur abominable.
           Elle manqua de s'affaler sur le comptoir.
           Un barman lui servit un autre cocktail, lorsqu'elle lui fit signe. Elle n'avait rien à faire. Rien d'autre qu'à attendre.
           18H50.
           18H53.
           18H58.
           Toujours rien. Personne. Heureusement, cette fois ci, elle but l'alcool plus lentement. Elle n'avait pas mangé aussi, elle saurait que ce liquide lui monterait facilement à la tête.
           A nouveau ces larmes. Pourquoi ? Pourquoi elle se sentait obligée d'avoir les larmes aux yeux dès qu'il s'agissait de lui ? Peut-être parce qu'elle se faisait de faux espoirs :

           ─ Ne perd pas espoir, tu lui laisses jusqu'à 19h15, non ?

           Moïra sentit à nouveau une boule dans la gorge. Elle avait une sensation étrange. Peut-être ferait-elle mieux de partir ?
           Non.
           19H00 sonna.
           A 19h01, la porte d'entrée s'ouvrit. Mais toujours pas de Wilhem. A mesure que le temps passait, ses espoirs s'amenuisaient. La rousse se sentait presque redevenue une gamine. Elle approchait de la trentaine et pourtant, elle avait mal. Elle avait peur. Elle était effrayée.
           Ah, quand il allait arriver, elle lui passerait un de ses savons !
           Mais en réalité, c'était de sa faute. Encore une fois, elle avait oublié, manqué de vigilance. Si elle avait été plus attentive, cela ne serait pas arrivé.
           19H10.
           Elle regarda le fond de son verre, se refermant petit à petit dans sa bulle. Etait-ce réellement un lapin ? Peut-être avait-il abandonné l'idée de la retrouver ? Peut-être était-il tout simplement trop occupé ? Elle espérait tellement que ce soit la dernière option. Surtout s'il lui avait envoyé un sms pour lui dire qu'il annulait. Et elle, comme une conne, elle se retrouvait bloquée ici.
           19H15.
           Lasse, elle se sentit comme abandonnée d'un coup. C'était violent. Pourquoi ? Elle l'ignorait. Probablement parce que c'était un proche, une personne chère. Si cela avait été un coup d'un soir, elle ne lui en aurait pas voulu, elle n'aurait probablement rien dit, rien fait.
           Sa vision se troubla. Ah, non, pas question ! Elle risquait de ruiner son maquillage !
           Mais d'un autre côté, pourquoi se retenir alors qu'elle se sentait déjà assez stupide d'attendre quelqu'un aussi longtemps.
           19H16.
           Elle voulait laisser encore une chance. Elle gardait un petit espoir.
           19H18.
           C'était mort. Elle sortit son portefeuille pour payer, cherchant sa carte de crédit avant de soupirer. C'est vrai, elle l'avait laissé chez elle au cas où elle aurait eu envie de trop dépenser une fois bourrée. Décidément, c'était pas son jour. Elle enchaînait les ascenseurs émotionnels. Et peut-être était-elle devenue trop émotive.
           19H19.
           Un dernier verre pour la route ? Non, elle avait du whisky à la maison. Ce serait lui son ami ce soir.
           Elle allait payer quand quelqu'un entra. Elle ne se tourna pas. Et au moment où elle chercha les billets, une voix retentit. Elle cligna des yeux avant de tourner lentement la tête vers le concerné. Il était bien là. Réel. Ce n'était pas une hallucination du à l'alcool. Elle était encore trop sobre.
           En croisant son regard, les yeux embués de larme, elle n'eut pas besoin de battre des cils pour qu'une de ces larmes roule le long de sa joue :

           ─ Wil...

           Ce fut le seul mot qu'elle put dire, avant que, sans prévenir, elle ne se jette contre lui. C'était peut-être un geste déplacé. Mais elle s'était vraiment sentie abandonnée. Elle l'avait déjà abandonné une fois lui, elle ne voulait pas que cela recommence. Elle ne voulait plus cela du tout :

           ─ Wil, j'avais oublié mon portable, et j'avais pas d'heure de rendez-vous ! s'exclama-t-elle en tentant de retrouver son calme. J'te déteste...

           C'était faux, et il le savait pertinemment. C'était de leur faute à tous les deux s'ils n'avaient pas donné d'heure précise :

           ─ J'suis sûre c'est grâce à la robe que tu m'as pas posée de lapin... ~

           Elle tentait de plaisanter. Mais sa voix tremblait encore un peu. C'était raté pour l'effet. Elle rit nerveusement, et le regarde longuement, avant de pouffer doucement :

           ─ On se fait tout beau à ce que je vois... C'est pour moi ? ~

           Bien sûr qu'elle détestait qu'on la voit pleurer. Du coup, elle s'efforçait de passer à autre chose. Pourtant, son cœur battait toujours la chamade.

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MessageSujet: Re: Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh] Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh]  EmptyDim 12 Nov - 14:13
    Ici Repose, notre regrettez post, disparu au combat.
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MessageSujet: Re: Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh] Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh]  EmptyDim 12 Nov - 19:02

ft. BRIXTON Z. Wilhem

Oublier de donner l'heure d'un rendez-vous, franchement, chapeau.

Recommençons depuis le début

           Moïra se sentait mal. Mal pour plusieurs raisons. Elle n'aimait pas pleurer. C'était quelque chose dont elle avait horreur. Mais ce soir-là, elle avait craqué. Probablement parce qu'il y avait un trop plein d'un coup. Comment dire ? Elle avait quitté sa famille pour s'installer dans cette ville, et même si, au moins, ses parents habitaient le pays, elle ne pouvait pas pour autant les voir très souvent. De plus, avec l'arrivée de cette divinité, elle s'était pris une belle claque. Au début, elle pensait qu'elle ne pouvait carrément pas revoir ses proches. Elle en était venue à se demander comment cela pouvait se passer face à une personne normale ? Si l'on vit avec ? Si l'on se marie avec ? La possession était-elle héréditaire ?
           Cela, elle ne le pensait pas. Mais elle ne pouvait s'empêcher d'en douter :

           ─ La possession ne se produit que dans la salle 3.4, la rassura Frigg d'un ton presque maternel. Ne t'en fais pas. Tu peux aussi bien avoir une vie de famille. Ce n'est pas comme si tu avais besoin de parler à voix haute pour me répondre.

           Moïra savait que sa divinité avait raison. Cela la rassurait. C'était déjà cela. Quoiqu'il en soit, la suite d'événement récent faisait qu'il y avait toujours un moment où elle craquait. D'ordinaire, elle le faisait une fois seule chez elle. Mais depuis que Frigg était là, la psychologue semblait chamboulée. C'était plutôt normal en un sens, puisqu'elle n'avait plus de réelle intimité. C'était fatiguant. Sans compter qu'elle pouvait rencontrer d'autres soucis. Comme par exemple, faire face à des problèmes qui la dépassaient à son travail. Trouver des alternatives, de nouvelles solutions qui iraient à tout le monde. Mais il fallait aussi qu'elle pense à elle. Elle ne pouvait plus vraiment y penser sérieusement. Elle peinait encore à se dévoiler autant devant Frigg.
           Cette dernière savait tout ce qu'elle ressentait, mais elle évitait de se mêler de tout cela pour l'instant. Elle savait que la psy avait besoin de temps. Elle savait que cela prenait beaucoup de temps d'avaler tout cela. Alors la déesse ne se pressait pas. Elle était douce, compréhensive. Et surtout, face à ce qu'elle avait pu voir au fond de Moïra, elle était déjà attachée à elle. Pour rien au monde elle n'aimerait voir cette âme annihilée. Pour rien au monde elle n'aimerait la perdre.
           Avant l'arrivée de Wil, la jeune femme se sentait seule. Presque anéantie. Mais lorsqu'elle s'était jetée contre lui, elle pouvait sentir ses forces revenir. Elle se sentait revivre, de nouveau heureuse. Elle ne voulait rien lui cacher, mais d'un autre côté, pleurer restait quelque chose dont elle avait horreur. Pourtant, face à lui, elle ne se cachait pas. Elle l'avait regardé dans les yeux juste avant. Contre lui, elle l'agrippait fort. Qu'est-ce qu'il pouvait lui avoir manqué. C'était une sensation étrange. Mais elle était sûre d'une chose ; elle ne voulait plus le lâcher. Maintenant qu'elle l'avait retrouvé, elle voulait passer du temps avec lui. Dans tous les sens du terme. Cette relation qu'ils avaient, elle voulait la retrouver. Elle souhaitait que cela se passe mieux. Ils avaient tous les deux grandis, la maturité les avait gagné. Ils avaient tous les deux avancés.
           Ses bras l'entouraient. Elle se sentait bien, en sécurité. Elle n'avait pas envie de quitter ses bras. Elle se souvenait de ces moments passés à ses côtés. De ces instants où elle riait, jouait avec Wil. C'était étrange, mais agréable. Comment avait-elle pu faire ses adieux à cette vie ? Vie qu'elle avait tendance à regretter par moment. Vie qu'elle rêvait de pouvoir revivre.
           Pleurer pour un rendez vous ? Oui, et non. Elle était à bout. En une journée, elle avait cumulé. D'abord le directeur, puis le retour de son ex, puis la journée qui avait été bien longue, puis le stresse du rendez vous, les oublis, et le fait de penser qu'il lui ai posé un lapin. Sa poitrine était compressée. Son cœur était lourd. Mais maintenant qu'elle était dans ses bras, elle se détendit. Se calmant rapidement, elle avait plaisanté, retrouvant un petit sourire espiègle. Encore un peu maladroit, malheureusement. Elle avait envie de prendre son visage entre ses mains, de lui caresser les joues et de le couvrir de baisers. Elle voulait lui retirer ce bandeau. Il n'y avait qu'elle pour le trouvait beau même malade comme un chien avec son côté borgne. Elle le trouvait craquant, touchant.
           Elle s'était détachée de lui, pour ne pas craquer. Mais en s'éloignant, un gouffre froid la saisit, passant entre les deux. Elle n'avait qu'une envie ; retourner contre lui et profiter de cette chaleur. Elle ne serait pas contre le fait de lui retirer ces quelques vêtements. La chaleur était mieux transmise peau contre peau. Elle manqua de secouer la tête. Allons, allons, Moïra, à quoi penses-tu ? Il avait bien précisé qu'il était là en tant qu'ami. Pas plus. Même si au fond, son corps hurlait qu'elle le voulait lui :

           ─ Si seulement on avait pu se retrouver chez moi pour boire, plutôt que dans un lieu public, pensa-t-elle en manquant de soupirer.
           ─ Il te fait craquer à ce que je vois, ton cœur s'emballe, fais attention.
           ─ C'est toujours comme ça quand il est là.
           ─ C'est rare de te savoir aussi honnête, Moïra ! remarqua Frigg avec surprise.
           ─ Mh, c'est peut-être lui qui me fait tourner la tête ainsi.
           ─ Ou l'alcool que tu as ingéré juste avant.

           Les cocktails étaient forts. Elle avait peut-être bu trop rapidement. Pourtant, elle se sentait encore bien. Elle tenait plutôt bien l'alcool. Pourtant, elle mit le fait qu'il lui fasse tourner la tête de la sorte sur le compte de l'abus de boisson. Chose qu'elle savait pourtant fausse. Elle sourit à son ex. Son regard le parcourait en détail, un petit sourire toujours présent. Elle pourrait passer des heures ainsi. Elle aimerait savoir ce qu'il pouvait penser actuellement.
           Lorsqu'elle lui plaisanta sur le fait qu'il soit venu en se faisant tout beau, elle ne put réprimer un petit rire. Ah, si elle pouvait réellement fondre, elle serait déjà au sol. Elle attendit une pique en retour, mais n'eut droit qu'à un sourire ainsi qu'un mouvement de la part de ce cher Wilhem. Elle ne se priva pas pour laisser ses yeux parcourir son corps, se délectant de cette vue qu'elle jugeait de divine. Posant une main sur sa hanche, elle ne put s'empêcher de penser que d'autres personnes devaient profiter de cet homme, de ce spectacle. Mais ce soir, il était à elle. Tout à elle.
           En tant qu'ami bien sûr.
           Elle manqua de s'étrangler lorsqu'il s'approcha pour déposer un baiser sur sa tempe. Elle ne pleurait plus. Relevant les yeux vers lui, elle plongea son regard dans le sien, avant d'entendre ses paroles. Aussitôt, un large sourire étira ses lèvres alors que son cœur rata un battement. Comment pouvait-il dire cela avec ce visage ? Elle voulut répondre, mais il chercha quelque chose dans son manteau. Lorsqu'elle vit le mouchoir, elle comprit aussitôt sa pensée. Toujours prévoyant ce cher Wil. Il lui attrapa le menton, le relevant vers lui. A aucun moment, Moïra ne détourna le regard. Elle craignait que tout cela ne soit qu'un rêve. Elle dormait mal ces derniers temps, c'était peut-être possible :

           ─ Non, il est bien réel, la rassura Frigg.

           Un petit sourire étira ses lèvres. Elle avait peur qu'en le quittant des yeux, il ne disparaisse. Qu'elle ne se réveille d'un coup dans son lit. Lui manquait-il à ce point ? Depuis ce soir où elle avait rêvé de lui, il hantait ses pensées.
           Alors qu'il s'occupait de son maquillage, elle vit son regard se baisser vers ses lèvres. Lèvres qu'elle mordit doucement. Elle se retenait de lui sauter dessus. Pourtant, le savoir aussi proche... Sentir sa chaleur, sa prestance, son corps, son souffle... Sa tête lui tournait doucement.
           Entre amis.
           Elle se répétait sans cesse cette phrase. Mais d'un autre côté, elle voulait tant trahir ces mots. Elle souhaitait tant aller plus loin qu'une simple amitié. Elle s'estimait heureuse ; il lui laissait une seconde chance. Elle ne voulait pas la gâcher. La main de la rouquine se leva lentement vers Wil, presque hésitante. Elle n'osait pas vraiment faire le premier pas dans quoique ce soit. Et qui avait, d'ordinaire, autant d'assurance, se retrouvait presque comme face à son premier rendez vous. Pourquoi hésitait-elle autant face à lui ? Normalement, si c'était juste un homme avec qui elle voulait avoir une nuit de sexe, elle l'aurait collé, embrassé, enlacé. Elle se serait mise en avant. Mais face à lui, face à Wil, elle perdait ses moyens.
           Il la faisait perdre la tête.
           Au moment où elle se décida enfin à vouloir lui caresser la joue, où elle prit son courage à deux mains, le borgne s'éloigna d'elle. Elle détourna le regard, honteuse d'avoir pensé à se rapprocher l’espace d'un instant. Le pas qu'il venait de faire pour s'éloigner la fit presque rougir. Sa main était toujours légèrement relevée, mais elle la passa ensuite dans ses cheveux, faisant mine de remettre une mèche derrière son oreille.
           Il proposa enfin de s'asseoir. Elle n'était pas contre. Les talons, ce n'était jamais agréable. Depuis quand ne s'était-elle pas habillée de la sorte pour un homme ? Quelques mois ? Non, quelques années. Elle avait abandonné l'idée de sortir le soir pour ramener un ou deux plan cul. Cela ne l'intéressait pas vraiment. Alors pourquoi voulait-elle autant plaire à ce secrétaire ?
           Moïra remit quelque peu sa veste en place, lui tournant un peu le dos sur le coup. Lorsqu'elle l'avait connu, elle n'avait que le bras de tatoué. Et dorénavant son dos l'était aussi. Le tatouage était à moitié caché par la robe mais donnait un aspect étrange, voire fascinant avec sa dentelle qui se mariait bien avec sa tenue. Une fois mieux placée, elle tourna de nouveau le visage vers Wil.
           Il posa une question. Elle lui adressa un sourire. C'était peut-être une sensation bizarre, mais elle se sentait protégée, en sécurité lorsqu'il parlait ainsi. Ce n'était qu'une banale question pourtant. Mais elle savait qu'il s'inquiétait. Elle savait qu'il était là pour elle. Même s'il ne s'était revu que depuis une journée. Comme un vieux réflexe, elle passa son index sur l'un des verres de cocktail, faisant le tour du rebord plusieurs fois. Elle aimait bien faire cela tout en réfléchissant. Encore une fois, c'était une vieille habitude que Wil avait connu :

           ─ Pas vraiment. Mais j'avais juste une poussière dans l'oeil, se justifia-t-elle en ricanant nerveusement bien que l'on sentait que c'était faux. C'est juste que... Cela faisait un moment que je n'avais pas eu de rendez vous. Je l'ai attendu toute la journée. Et au final, au moment venu, j'ai presque tout oublié. Il y avait de quoi être agacée. Et j'ai cru que tu étais trop occupé, que tu m'avais envoyé un sms pour reporter. Mais que je ne pouvais pas le lire.

           Elle était toujours aussi pessimiste. Elle se tourna vers lui, et lui adressa un grand sourire avant de poser une main sur la sienne en riant un peu :

           ─ Mais je suis là pour passer du temps avec toi, et pas plomber l'ambiance, n'est-ce pas ? Ah, et très sexy ton cache-oeil. ~

           Elle le fixa d'un regard de braise, se mordant la lèvre en le dévorant presque des yeux :

           ─ Tu essaies de me faire perdre mes moyens ? Ce n'est pas très gentil, tu sais ? ~

           Mais il lui avait déjà fait perdre tout cela. Elle n'allait juste pas le lui avouer. Moïra aimait bien tourner autour du pot avec ce genre de conversation. Elle aimait lui faire comprendre qu'il lui plaisait. Elle caressa quelque peu sa main, avant de la retirer doucement, toujours en caresse.
           Entre amis.
           Elle avait peur de le faire fuir.
           Il est vrai que malgré son sourire, elle avait perdu toute son assurance. Il pouvait d'ailleurs la sentir un peu tendue. Elle voulait que cela se passe bien. Mais elle préférait plaisanter que lui dire honnêtement ce qu'elle avait sur le cœur... Stupide Moïra.

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MessageSujet: Re: Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh] Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh]  EmptyLun 13 Nov - 11:13




Recommençons depuis le début



Il la regardait faire, il attendrait qu’elle parle. Il s’inquiétait sincèrement de ce qui avait pu arriver. Il espérait sincèrement qu’elle n’irait pas s’enfuir par une pirouette et un sarcasme. C’était leurs spécialité aux deux. Tu ne voulais pas parler d’un sujet ? Tu attaques sur un autre sujet et puis tu te barres avec un sourire insolent. Un grand classique. C’est pour ça que ça avait si bien marcher entre eux sans doute. Ils connaissaient comment ça marchait vu qu’ils faisaient les mêmes choses. Alors, dans un infime espoir, il comptait sur Moïra pour ne pas gâcher leur relation. Si elle répondait par un sarcasme, une plaisanterie, il saurait qu’elle fuyait, face à lui. Ils se connaissaient, un minimum, elle ne pouvait pas avoir tant changé pour ne plus lui accorder sa confiance ? C’était flippant. Wilhem se demandait s’il l’entendrait rire, si lui à son tour, il ne retournerait pas à ses sarcasmes sans se confier. Il y avait beaucoup en jeu, alors qu’il avait juste posé une question. Leur relation était trop instable… 

D’accord, ils venaient de se retrouver, elle était une magnifique femme, mais elle avait peut-être beaucoup changé. Bon, il doutait qu’elle soit d’un seul coup devenue un monstre. Elle avait sans aucun doute poursuit son rêve de psychologue, pour arriver là, d'accord ce n’était pas la meilleure des places, mais cette école a tellement bonne réputation. Comment ne pas succomber ? Il était dans le même bateau. Du coup, elle était sans doute la même qu’avant, elle avait le même caractère pour ce qu’il en avait vu. La même façon de parler, à part qu’elle avait une divinité dans la tête maintenant. D’ailleurs, il s’étonnait de sa « normalité ». Lui, il avait vécu un long moment à péter des câbles… Enfin pas en public. Une énorme vague d’inquiétude le prit à la gorge. Elle était clairement du même genre que lui pour gérer ce genre de chose, enfin, elle était plus intelligente vu qu’elle avait au moins le courage de consulter un psy (c’est son métier, alors elle connaissait sans doute les bails), lui n’avait même pas voulu se confier à la moindre personne. Alors le temps était passé, petit à petit… Il avait son chemin seul. Alors qu’à ça aurait pu être beaucoup moins douloureux s’il avait eut moins d’ego et s’était tourné vers les autres. Foutu secrétaire borné. « Toute façon rien ne va chez moi... » Anubis, fallait pas s’autoflagellé maintenant ! Vraiment un mauvais timing ! Il lui avait fait peur en plus le con. 

« - Pas vraiment. Mais j'avais juste une poussière dans l'œil. C'est juste que... Cela faisait un moment que je n'avais pas eu de rendez-vous. Je l'ai attendu toute la journée. Et au final, au moment venu, j'ai presque tout oublié. Il y avait de quoi être agacée. Et j'ai cru que tu étais trop occupé, que tu m'avais envoyé un sms pour reporter. Mais que je ne pouvais pas le lire.»


Quand elle avait commencé à parler de poussière dans l’œil, son cœur s’était déchiré. Elle n’allait pas lui expliquer vraiment ce qui n’allait pas. Elle esquivait la question, un peu moins brutalement qu’elle ne l’aurait fait avec un étranger. Il faillit grogner jusqu’à ce qu’elle explique vraiment ses pensées. Wil passa une main dans ses cheveux tellement soulagé. Il l’écoutait avec un petit sourire compatissant ses problèmes. Elle avait juste un peu sur réagit, ça arrivait à tout le monde. Un bon coup de pression quoi, en plus elle avait sa divinité depuis pas longtemps, il comprenait totalement. Elle avait dû stresser la pauvre. Il s’en voulait encore plus de lui avoir fait subir une telle tristesse. Il espérait qu’elle ne lui en voulait pas trop, toute façon, il n’aurait pas pu lui envoyer de SMS. Wil comprenait que dans l’angoisse, elle avait oublié ce détail. Il faudrait qu’il prenne son numéro aussi. Sinon il ne pourrait jamais la contacter et faire soirée au bar avec elle. Comme au bon vieux temps ~ C’était dans un bar que tout avait commencé après tout. Bien qu’elle était serveuse à ce moment-là… Ils pourraient peut être faire un concours de boisson ou shot comme avant !? Il n’avait pas fait ça depuis un moment, et il devait vérifier qu’elle soit en état. Wil devait aussi commencer doucement… Boire et manger un p’tit coup avant tout. En pensant à manger, il demanda l’une des serveuses des tartinades et du saucissons. 

« - Mais je suis là pour passer du temps avec toi, et pas plomber l'ambiance, n'est-ce pas ? Ah, et très sexy ton cache-oeil. ~ »


Il était touché qu’elle voulait passer du temps avec lui, il ressentait la même chose. Il n’avait pas appris grand-chose depuis tout à l’heure. C’était à peine s’il savait par quoi commencer de toute façon. Quelles questions posées ? Les plus pertinentes ? Sa famille ? Quoi de neuf ? Ton parcours entre il y a cinq ans et maintenant ? Tu as un petit ami ? AAARG mais il fallait arrêter avec ça. En plus, il le savait, ça lui ferait pas vraiment mal, juste il se dirait qu’il allait moins pouvoir passer du temps avec elle, et ça, ça faisait mal. Attends.. . Elle avait pas eut de rendez-vous avant longtemps non ? Génial ! Euh… C’était un rendez-vous ? Galant ? Il aurait plutôt dit une soirée au bar… Mais bon, les bonnes femmes et leurs appellations. C’compliqué. 

Il ne réagit même pas au compliment au cache œil, il le savait que c’était sexy. Même s’il ne le mettait pas par choix. Il ne comprenait pas pourquoi un œil blessé, c’était beau, ça l’embêtait lui avec les distances. Essayait de vous cogner plusieurs fois par jour, vous verrez le prix de ce « sexy ». Il aurait préféré avoir ses deux yeux, mais bon… Le mal était fait. Et il arrivait à se faire facilement apprécier juste grâce à son « excentricité »… On le prenait pour un gros dur, ce qu’il était un peu, okay. Beaucoup de gens se faisait une image très étrange de lui et très loin de la réalité. Wilhem ne faisait pas grand-chose pour nier de toute manière. Il était tout autant coupable de cette comédie que les autres. 

« - Tu essaies de me faire perdre mes moyens ? Ce n'est pas très gentil, tu sais ? ~ »


Il leva un sourcil. Vraiment ça ressemblait à une conversation normale de quand ils étaient ensemble, quand ils flirtaient honteusement pour se chercher l’un l’autre. Il y a des années... Vous connaissez ce jeu du chat et de la souris ? Celui qui craquait le premier est plus faible ? Wilhem détestait être la souris, il était bon à ce jeu de flirt innocent juste pour troubler l’autre. Mais Lili l’était tout autant, et elle avait l’avantage d’avoir des atouts féminins et un cerveau qui pensait moins avec sa bite… Alors la caresse toute candide sur sa main, ce n'était pas du tout, mais alors aucunement sans sens. Le Brixton était septique. Ils n’étaient plus en couple, il ne voulait pas, ou ne pouvait pas coucher avec elle au risque de changer quelque chose à leur lien si ténu. Alors il ne savait pas vraiment ou ce jeu qu’elle venait de débuter allait mener… Ça ne le gênait pas, il gagnerait de toute manière ! Comment ça, il était vantard ? 
u ce jeu qu’elle venait de débuter allait mener… ça ne le gênait pas, il gagnerait de toute manière ! Comment ça il était vantard ?

Il prenait la main qui le taquinait pour qu’elle arrête ses caresses et l’embrassa avec un sourire très espiègle. Il ne se laisserait pas avoir ~ Il remarqua le tatouage à son bras et le tourna. Wow, c’était mélancolique, il caressait les traits du dragon. Il était là quand elle l’avait fait. Il s’en rappelait parfaitement, ça l’avait dégoûté d’essayer pour lui-même. La douleur, il en avait eut sa dose, c’était bon. Et il n’avait pas besoin d’un tatouage, il était trop poilu sur le torse, les bras et jambes pour que ce soit beau. Il restait le dos et les épaules, mais bon… Il ne trouvait pas ça mignon. Il était déjà assez dark rien qu’avec son cache œil. Et puis il ne voulait pas prendre le risque de regretter son choix à 80 ans. Il aimait bien sur les autres par contre, quand c’était bien placer ça donnait de la courbure au corps, les significations aussi étaient belles. Un point en plus pour qu’il n’en fasse pas. Il n’avait pas particulièrement besoin de signification à faire. Peut-être le jour où il tombera amoureux, il sera assez fou pour se faire tatouer un signe pour ne jamais oublier l’amour de sa vie ? Le blond ricanait intérieurement. Comme s’il croyait encore que c’était possible qu’il soit capable d’aimer… Une véritable utopie. 

Il remontait lentement ses yeux vers la propriétaire de ce bras, toujours son petit sourire badin collé, il caressait du pouce sans vraiment faire attention la peau fine. Réflexe ! Il remarqua une étrange coloration noir dans le dos de son amie. Il se pencha d’un seul coup pour mieux voir. Pas le moins gêné du monde de paraître stupide. Tiens donc, c’était nouveau ça… Il put observer le haut d’un tatouage sur son dos. Il était joli aussi dis donc… Tout dentelé. Très féminin, d’une rare élégance. Et ça lui correspondait bien… Il revenait pour s’asseoir correctement, toujours attaché à son bras. Il posa son menton sur son autre main qui reposait grâce à son coude sur le bar.

«  - Jolie tatouage ~ Tu l’as fait quand ? Tu… En as d’autres cachés ? »


Il fit une longue caresse sur son bras jusqu’à aller aux mains et lâcha ce bras avec une petite moue alangui. « Que fais-tu exactement ? » Il n’en avait pas la moindre idée, et c’était dérangeant. Il se prêtait juste au jeu… Et c’était trop dangereux. Même s’il n’avait pas le moindre doute qu’il gagnerait. « Tu n’as donc aucune limite ? » Sans doute pas. Il revenait à la réalité quand le Barman apporta les bières en même temps que le grignotage. Tout content, il commença à manger et boire quelques gorgées. Il savait que ça ne lui suffirait pas ce plateau pour lui et son estomac gigantesque. Il était un homme très dépensier aussi ? M’enfin, il pouvait retenir sa faim et finissait toujours par se faire un repas très tardif sans se limiter. Il tartinait une tranche de tapenade à l’olive et l’enfourna dans la bouche de Moïra, il se lécha le pouce ou il restait un peu de tapenade tandis qu’il se refaisait une 3ème tartine. Il se doutait qu’elle avait l’habitude de son appétit d’ogre. Alors il ne se ralentissait pas vraiment. Entre deux tartines.

«  -Alors ? Tu racontes quoi de beau depuis tout ce temps ? T’as bien un truc super croustillant à me conter ~ »


En parlant de croustillant, il croqua dans sa tartine qui crispait. Aaah ~ Il était tout content de manger. Il pouvait très bien manger et tenir une conversation de toute manière. Il finissait déjà sa première bière… Il n’avait jamais l’impression de manger ou boire très vite. C’étaient les autres qui étaient justes trèèèès lent. Il sentit une tape sur l’épaule et se retourna, une tartine encore à moitié dans la bouche. Il leva un sourcil en reconnaissait… Lynda ? Liliane ? Lorena ? Euuuh… Enfin la blonde de toute à l’heure. Elle lui souriait en touchant sa cuisse. Elle se pencha de manière voluptueuse, laissant un parfait décolleté en vue. Bon… Il ne s’y attendait pas à celle-là. Il finissait sa tartine tranquillou tandis que la demoiselle lui murmurait des choses à l’oreille. Il leva un sourcil et lui souriait. Par pure politesse en fait, non pas que la proposition ne l’intéressait pas. Mais Lili était beaucoup plus intéressante que cette jeune femme, qui n’avait envie que de bons temps. Alors le choix était vite fait. 

«  - J’t’appelle okay ? J’ai toujours ton numéro… J’suis un peu occupé là. »


Il pointait sa charmante psy de la main pour que la blonde s’intéresse un peu à son entourage. Elle fit une moue terriblement déçue, elle savait que c’était un « au revoir » un peu forcif, elle n’était pas stupide. Mais là, ils n’étaient pas sur la même longueur d’onde. Elle l’embrassa sur le coin de la lèvre laissant une marque rouge très marqué (H.S : toute ressemblance à la ChatBox serait parfaitement fortuite /PAF/) et parti en roulant des hanches en lui adressant un dernier clin d’œil. Elle fila au bras d’un autre garçon un peu moins imposant que Wil, mais qui était connu dans le coin pour ne pas être trop stable en relation, et plus sur l’option plan cul. Il ne se rappelait vraiment plus de son prénom… Wilhem se tourna vers Lili toujours souriant. Il était vraiment heureux d’être avec elle ~ 


To be continued ...


Joueurs



Wilhem Z. Brixton
Possédé par Anubis
MPPrésa



Moïra L. Kavanagh
Possédé par Frigg
MPPrésa

©️ Halloween


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MessageSujet: Re: Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh] Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh]  EmptyLun 13 Nov - 12:44

ft. BRIXTON Z. Wilhem

Oublier de donner l'heure d'un rendez-vous, franchement, chapeau.

Recommençons depuis le début

           La jeune femme ne lésinait pas sur les moyens pour plaire à cet homme. Elle connaissait tout de lui. Ses points forts, mais aussi ses points faibles. Elle avait des atouts. De gros atouts. Se mordant la lèvre tout en levant un regard de braise vers lui, elle se pencha faiblement en avant, cherchant à mettre sa poitrine en avant. Creusant au passage ses reins, mettant son arrière train en valeur. Elle jouait un peu avec son corps devant lui. C'était surtout pour le taquiner. Dans ses yeux brûlaient une flamme intense. Elle faisait en sorte de paraître tout à fait sensuelle devant Wil :

           ─ Serais-tu en train de le chauffer ?
           ─ Non, non, je le taquine.
           ─ C'est ce que je vois oui...
           ─ Laisse moi tranquille, Frigg.

           Ce jeu. Ce plaisir à rejouer à ce passe-temps qu'ils avaient. Oh, ça, elle avait déjà eu quelques copains en 5 ans. Même si cela remontait un peu. Mais rien de bien sérieux. Au contraire. C'était toujours plat. Au début, il y avait toujours ce feu, mais très vite, la flammèche s'éteignait, ne laissant que des braises. Alors qu'avec Wil, même sans sentiment, tout avait été fort. Les rires, les larmes, les disputes, comme les plaisanteries. Elle l'adorait. Elle l'admirait. Mais il ne fallait pas trop rêver. Il y avait des choses qu'elle ne pourrait jamais lui avouer.
           Où ce jeu allaient-ils les mener ? Elle, elle s'amusait comme une folle. Cela lui redonnait un coup de jeune. Du peps. Du dynamisme. De la joie, du bonheur. Elle se sentait revivre. Dès qu'il était présent, il la faisait briller. Du moins, c'était la sensation qu'elle avait. Pourtant, cela ne faisait même pas une journée qu'ils s'étaient retrouvés.
           Rien ne semblait avoir changé.
           Peut-être devraient-ils avoir une conversation à ce sujet ? Peut-être... Mais pas de suite. Elle voulait profiter de l'instant. Elle voulait retrouver le Wil qu'elle connaissait. Son Wil qui la faisait rire aux éclats. Son Wil qui la faisait se sentir bien dans sa peau.
           Il lui prit la main et y déposa un baiser, surprenant d'ailleurs la rouquine. Elle ne montra rien, bien sûr. Ce serait trop de lui montrer son ressenti. Alors elle se contenta de lui adresser un sourire espiègle. Tout comme lui. Il y avait cette attraction toujours présente. Ils étaient comme des aimants. Attirés l'un à l'autre. Elle le vit admirer son tatouage. Tatouage qu'elle avait fait faire en sa présence. Moïra n'était pas une grande fan des aiguilles. Elle avait tenu à ce qu'il soit là pour son premier tatouage, prétextant qu'elle voulait juste le faire avec lui. Alors qu'au fond, elle voulait qu'il la rassure. A ses côtés, elle se sentait plus forte, presque invincible. Comme si plus rien ne pouvait l'atteindre. Les insultes, les horreurs que les gens vivaient, rien. Cela ne la touchait plus. Elle nageait dans un bonheur sans fin.
           Le regard de son ex remonta lentement vers elle alors qu'elle ne l'avait à aucun moment quitté des yeux. Comment pouvait-elle détacher son regard de cet homme ? Il était si agréable à regarder :

           ─ Tu te répètes, tu sais ?
           ─ Ah, la ferme !
           ─ Si tu le trouves si beau, pourquoi ne lui dis-tu pas ?
           ─ Parce qu'il sait ce que je pense, et surtout, parce que je lui ai déjà dit.
           ─ Sur un ton autre que la plaisanterie ?
           ─ Va chier, Frigg.

           Ses insultes perdaient toutes crédibilités alors qu'elle dévorait son ami du regard. Soudain, il se pencha. La rouquine ne s'y attendait pas, cela la fit cligner des yeux sous la surprise. Ah oui, elle avait oublié son tatouage. Elle l'avait continué. Elle eut un petit rictus. Pour cette partie-là, elle n'avait demandé à personne de l'accompagner. Dommage d'ailleurs. Elle aurait voulu qu'il soit là. Mais elle avait coupé contact. Et maintenant qu'il était là, elle avait tant à lui raconter. Tant de choses et d'autres. Trop de choses justement. Si bien qu'elle ne savait par où commencer. Elle voulait lui expliquer comment elle avait atterri ici.
           Lorsque Wil se réinstalla mieux sur son siège, elle l'observa d'un air presque amusé. Avec sa robe, il n'avait vu que la racine du tatouage. Il n'avait pas vu le reste. Dommage, n'est-il pas ?
           Un énième frisson la parcourut lorsqu'il passait sa main le long de son bras, jusqu'à ses mains. Elle ne put s'empêcher de lui laisser une dernière caresse avant qu'il ne se détache d'elle. Elle le laissa faire, à contre cœur tout en l'écoutant parler :

           ─ Oh, ça, bien sûr qu'il y en a d'autres, fit-elle d'une voix suave avant d'ajouter en un murmure. A toi de les découvrir... ~

           Oui, elle l'incitait vraiment à aller plus loin que ce simple jeu de qui va craquer en premier. Sa poitrine allait exploser. Elle avait tant envie de craquer. De se laisser emporter par ce désir. De se laisser guider par son instinct. Qui avait dit que les femmes n'avaient pas d'appétit non plus ?
           Cependant, ils furent presque interrompu par le Barman qui leur apportait les bières ainsi que de quoi grignoter. Ah, Wil et ton ventre. Ou du moins, son gouffre sans fin. Il y avait là du saucisson et de la tapenade. Mais elle trouvait cela très peu... A moins que Wilhem ait bel et bien changé à ce point. Mais cela l'étonnerait fort. D'ailleurs, il lui tendit une tartine de tapenade à l'olive. Eh bien, heureusement qu'elle n'était pas au régime. Et heureusement qu'elle avait l'habitude de le voir manger. Un petit sourire nostalgique fit irruption à ses lèvres tandis qu'elle mangeait la tartine proposée. Mh, c'était plutôt bon. Etait-ce fait maison ? Cela la rendait curieuse.
           Son regard se tourna à nouveau vers l'homme qui l'accompagnait alors que ce dernier prit de ses nouvelles. Elle sentit son cœur bondir dans sa poitrine. Calme toi, Moïra, ce n'était qu'une question :

           ─ Depuis tout ce temps ? répéta-t-elle tout en se demandant si elle allait se montrer sérieuse ou le taquiner encore.

           Elle hésita un moment, mais choisit le côté sérieux :

           ─ Eh bien...

           Elle n'eut le temps de continuer qu'une femme tapota l'épaule de Wil.
           Hein ?
           Moïra observa la jeune blonde qui les avait rejoins. Elle ne l'avait pas vu arriver. Après tout, quel intérêt de laisser son regard parcourir la pièce quand il y avait une attraction plus importante à dévorer des yeux. Elle tiqua quelque peu en voyant la main de l'inconnue venir se poser sur la cuisse de Wil. Cela alarma aussitôt la psy, comme si elle voyait soudainement rouge. Que faisait-elle ? Qui était-elle ? Il la connaissait ? Que voulait-elle faire avec SON Wilhem ?
           Elle pouvait sentir son sang pulser dans ses veines alors que ce dernier ne fit qu'un tour. Son Wil ? Non, plus maintenant. Elle n'avait plus le droit. Cela faisait mal. Très mal. Elle n'était jalouse qu'en couple. Et pourtant, elle ne pouvait s'en empêcher. Elle ne devait pas.
           Entre amis.
           Qui était cette garce ? Moïra était partagée. Elle était perplexe, et d'un autre côté, en comprenant peu à peu, elle se mit à la fusiller du regard. Avait-elle des vues sur lui ? Elle espérait sincèrement que non.
           Que lui chuchotait-elle à l'oreille ? Etait-ce un plan cul ? Si cela l'était, combien le borgne en voyait-il ? Et combien par semaine ?
           Mais si elle semblait avoir des vues sur lui ! Bas les pattes. Il était déjà pris. Ne le voyait-elle pas ? Presque pour se faire remarquer, la psychologue bomba le torse, l'air de dire qu'elle aussi avait une forte poitrine et des courbes qui pouvaient faire tourner la tête :

           ─ Calme-toi, Moïra... s'inquiéta Frigg. Tu te répètes sans cesse que ce n'est qu'un ami. Pourquoi agir ainsi dans ce cas ?
           ─ J'en sais rien, voulut-elle grogner en serrant les poings. Mais ce soir, il est avec moi. A moi.
           ─ Serais-tu jalouse ?
           ─ Bien sûr que oui ! Il y a de quoi ! s'emporta-t-elle d'un air agacé.

           Agacement que Wil pouvait très bien repérer, puisqu'elle venait de tapoter sur le comptoir avec son index. Décidément, cette soirée ne se passait pas du tout comme prévu. Elle n'aimait pas. Elle n'avait qu'une envie, c'était de sauter à la gorge de cette espèce de... Non, voyons Moïra, il faut rester polie. La rouquine souhaitait passer une bonne soirée aux côtés de son ami. Pas de la voir gâchée par un coup d'un soir. Ou de plusieurs ? Ils avaient l'air de bien se connaître.
           Elle allait parler, avant d'entendre les mots de Wil. Il allait l'appeler ? Il a encore son numéro ? C'est quoi ces conneries ? La vulgarité. Rester calme. Elle bouillonnait. Sa jambe s'était mise à trembler, agacée, stressée. Comment avait-il pu choisir cette blonde ? N'était-elle pas plus jolie ? Plus attirante ?

           ─ Tu avais coupé contact. Et maintenant que vous n'êtes plus ensemble, il n'a pas à rester fidèle à une ex. Tu devrais t'estimer heureuse de le voir passer à autre chose, fit Frigg, donnant de bons conseils.
           ─ Non.

           Ce fut la seule réponse. Froide. Sèche. Moïra était irritée, et se sentait quelque peu salie. De la colère l'envahissait. Elle attrapa sa bière, qu'elle n'avait pas encore touchée, et porta la choppe à ses lèvres. Elle se mit à boire, une gorgée. Une seconde. Une troisième. Mais face à la moue terriblement déçue de cette femme, la psy termina sa boisson en cul sec. Mauvaise idée, n'est-ce pas ? Surtout qu'à part la tapenade, elle n'avait pas mangé depuis les coups de 12h.
           Une fois la choppe vide, et posée presque en un claquement sur le comptoir, elle s'essuya le coin des lèvres avant de remettre un peu de rouge. Elle vit parfaitement le baiser de cette blonde aux formes voluptueuses, et descendit de sa chaise. Sa tête commençait déjà à lui tourner. La fatigue, et le fait de ne pas manger, ainsi que de boire trop vide, n'aidait pas pour rester sobre. Elle foudroya l'inconnue du regard. Ah, si les yeux pouvaient tuer, elle l'aurait fait sur le champ. Ce soir, il était à elle, et à personne d'autres. Wil s'était tourné vers elle, cependant, elle était déjà descendue, marchant en se déhanchant assez bien. Elle l'avait contourné, histoire de se mettre du côté où tout le monde pouvait la voir.
           Elle toisa la salle du regard, l'air presque hautaine pour une fois, avant de tourner le visage vers le borgne aux allures si sexy. Elle attendit qu'il se tourne vers elle pour lui attraper le visage. L'encadrant de ses mains, les joues rougies par l'alcool, elle lui adressa un sourire qu'elle savait craquant :

           ─ Laisse-moi te débarrasser de cette horreur, dit-elle d'une voix presque sensuelle.

           Elle passa son pouce sur la marque de rouge à lèvre, mais savait pertinemment que cela ne s'effacerait pas facilement. Elle attira son visage à lui, rapprochant lentement ses lèvres des siennes avant de déposer un baiser sur cette autre marque :

           ─ Qu'est-ce que tu fais, Moïra ? demanda Frigg, ne sachant pas vraiment comment réagir face à cette scène.
           ─ Je marque mon territoire, répondit la psychologue à haute voix avant de venir frôler les lèvres de Wil des siennes.

           Elle sourit ensuite.

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MessageSujet: Re: Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh] Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh]  EmptyLun 13 Nov - 22:26




Recommençons depuis le début



Il s’était tourné pour l’écouter répondre à sa question, il aurait entendu le début de réponse s’ils n’avaient pas été interrompus. Il s’attendait à reprendre la conversation là où elle était resté. Mais il voyait que Moïra s’était levée. D’ailleurs, il trouvait que l’ambiance avait radicalement changé, il ne saurait dire pourquoi. Il observait son amie qui semblait partir sur le côté. Peut-être elle avait besoin d’aller au WC ? Elle était dans le coin depuis un moment et elle avait descendu pas mal de boissons déjà et… Où était la bière !? Il n'était pas dingue… Lili avait une bière remplie il n’y a même pas deux minutes. Elle l’avait quand même pas descendu en cul-sec !? Wilhem se tourna vivement vers elle pour voir son état. Elle s’était arrêtée à côté de lui. Elle semblait regarder la salle. Elle cherchait quelqu’un ? Une serveuse peut-être ? Il ne comprenait pas du tout ce qui lui arrivait, elle connaissait probablement quelqu’un elle aussi… 

Elle se retourna à nouveau vers lui, il la regardait un peu surpris et perplexe. Elle avait les joues rougies et un peu le regard vague. Annonciateur d’un état proche de « pompette ». Elle avait du beaucoup boire avant son arrivée, et si elle avait bu d’un seul coup la bière, elle devait avoir la tête qui tourne. Wil allait lui dire de ralentir un peu pour son propre bien, mais il ne put même pas ouvrir la bouche que des mains lui saisissait le visage. Toujours paumé, il fixait bêtement Moïra, se demandant vraiment ce qu’il se passait dans cette caboche… Une idée farfelue sans aucun doute. Elle lui souriait, mais il y avait quelque chose d’autre dans ses yeux. Une férocité ? Il avait déjà vu ce regard, et il l’avait expérimenté plusieurs fois quand il sortait avec elle. C’était une femme au combat, une lionne qui cherchait à dominer les autres. « On dirait qu’elle va te manger… Tu es sûr qu’elle n’est pas cannibale ? » Euh pas à sa connaissance ? 

« - Laisse-moi te débarrasser de cette horreur. »


Cette remarque le faisait tiquer. Horreur ? Il n’avait compris qu’en sentant le pouce frotter un coin de sa lèvre. Coin qui venait d’être embrassé juste avant par la blonde. Elle portait du rouge à lèvres elle aussi, rah… Il devait en avoir une énorme marque. Son cœur se calma à nouveau. Moïra effaçait juste la marque, ce n’était pas très esthétique toute façon une marque de rouge à lèvres. Surtout que c’était tellement dure à nettoyer ces bêtises ! Même quand il en ramène sur sa chemise, c’est galère ! Ça ne part jamais au lavage simplement… Y’a toujours une marque entêtée. D’accord, c’était beau sur les lèvres, mais quelle connerie cette invention. Ils pourraient en faire qui s’en aille à l’eau ? Ou pas aussi durable ? Il laissa faire Moïra en soupirant d’être ainsi enchaîné entre ses mains. Son ego n’aimait pas trop cette position, il avait l’impression d’avoir 3 ans et de laisser faire sa maman. Sans doute qu’il était trop maniaque du contrôle ? Il devait se laisser faire enfin ! Ce n'était pas comme si elle allait l’obliger à bouger… 

En parlant de bouger, il sentait qu’on le forçait à se baisser. Il émit une résistance, il ne savait pas ce qu’elle faisait, mais elle pouvait le faire d’un peu loin non ? À vrai dire, il n’était pas très à l’aise. Elle était très proche… Trop proche. Il avait l’œil fixé sur ses lèvres. Il ne devait pas succomber, et puis elles étaient appétissantes, c’était vrai. Ce n’était pas un crime qu’il ait très envie de l’embrasser, il l’avait tellement fait par le passé. Ça lui semblait naturel comme envie. Alors son cerveau se frisa quand les dixit lèvres se rapprochaient dangereusement de son visage. Il voulut reculer, mais les mains l’entravaient. Qu’est-ce qu’il se passait !? Il sentit une pression sur le même endroit que la blonde avait touché quelques minutes plus tôt.

« -Je marque mon territoire »


Son esprit marqua un cran d’arrêt. Il avait l’impression que son cœur ne savait pas quoi faire entre aller très vite ou s’arrêter complètement. Lui-même ne comprenait rien. Le jeu de flirt innocent était il allait trop loin ? Il devient même livide quand il sentait les lèvres qu’il avait tant envie d’embrasser tout à l’heure le frôlait. Il était sous le choc. Ne sachant pas s’il devait craquer en l’embrassant franchement parce qu’il en avait très envie, ou s’énerver qu’elle en ait prit la liberté ? Même si ce n’était pas à proprement parler un baiser. Plus une avant-première ou une mise en appétit. À vrai dire, il aurait pu chercher à avancer sa tête, battre ses lèvres contre celles de Lili, enfourner sa langue sans aucune pudeur. Mais voilà, ce n’était plus un jeu en cet instant. Plus du tout. Si ça avait été un jeu, il y aurait eut une taquinerie. Il la connaissait, elle l’aurait mis au défi ou une chose dans le même genre. Là, c’était différent.


« Je marque mon territoire », ce n’était pas à lui qu’était destiné ce baiser, pas vraiment. C’était bien à lui qu’appartenaient ses lèvres, mais elle n’avait pas fait ça dans le but de l’émouvoir. Non, elle était jalouse. Il le savait, ce schéma s’était trop de fois produit pour qu’il se trompe. Elle voulait montrer quelque chose, pas à lui, mais sans doute à la blonde de tout à l’heure. Il n’avait pas fait vraiment le lien, n’avait pas vraiment remarquer qu’elle avait radicalement changé sa posture. Elle était deux fois plus provocante, elle l’était tout à l’heure, d’accord. Mais c’était tout de même différent. Moïra ne le taquinait pas en lui faisant envie avec ses formes, non elle s’était déplacé pour être vu de tous et toutes. Moïra et la jalousie, c’est une grande histoire d’amour, comme lui et la possessivité. Elle n’avait jamais caché qu’elle l’avait été quand ils sortaient ensemble. C’était d’ailleurs un gros pourcentage de dispute sa jalousie ou sa possessivité à lui. 

À cette époque, elle se sentait anxieuse et en insécurité parce qu’elle avait l’impression que Wilhem allait partir, la quitter, ou ne plus s’entendre avec elle. Donc elle faisait tout pour ne pas atterrir dans ces sentiments. Savoir ou il était et avec qui… Toujours se présenter très clairement comme sa petite amie, et montrer son affection pour qu’aux yeux des autres, ce soit bien établi. Lui, c’était un autre genre, il était possessif, il voulait qu’on sache qu’elle lui appartient. Lui offrant des objets qui sont que de lui, ne pas porter de cadeaux d’un autre flirt même passé, les amis, c’était autorisé, lui faisant énormément de suçons pour bien implanter dans les esprits qu’elle était à lui. Comme un objet, un énorme problème chez lui il fallait dire. Surtout que l’on n’était plus au Moyen Âge. L’homme n’avait pas à décider pour la femme. Il n’était pas à proprement parler « jaloux » ce n’était pas la même chose. Quand Moïra n’aimait pas trop qu’il parle à d’autres filles. Lui la laissait parler à des garçons sans soucis, tant que le statut petit ami était bien établi dans leurs esprits. Là s’il la draguait ouvertement, il avait confiance en la relation avec Moïra pour qu’elle le prévienne et ne le quitte pas du jour au lendemain pour un autre sans explication. L’un comme l’autre se sont d’énormes défauts. 

Alors « je marque mon territoire », c’était montré aux autres qu’il était la proie, qu’elle était à lui. Ça ne l’aurait pas dérangé… Il y a cinq ans ! Là, c’était différents, ils étaient là en tant que retrouvaille, ils n’étaient plus ensembles… Elle l’avait quitté, ce n’était pas pour croire qu’il était resté sagement à l’attendre depuis tout ce temps non !? Il ne comprenait pas la situation dans lequel il était. Le jeu était allé trop loin ? Elle était plus bourrée qu’il ne le pensait ? Il soupira bruyamment, reculant un peu pour laisser de l’espace entre eux. Il n’avait plus trop envie de plaisanter. Il adorait Lili, il aimait l’embrasser ça ne faisait aucun doute. Cependant, il ne pouvait pas partir sur ce genre de relation avec Moïra. Sortir avec elle comme il le pensait avant de partir, ce n’était pas une bonne idée, ça n’avait rien donné au bout de deux ans… Pourquoi ça changerait quelque chose maintenant ? Alors cette jalousie n’avait rien à faire, elle n’avait pas à lui pisser dessus pour dire qu’il était à elle, parce qu’il n’était pas à elle. Comme il n’était pas lui. Elle était son amie non ? Il avait besoin de boire là… Tout ça lui donnait la migraine. Il commanda un whisky (C’est un bonhomme /PAF/), peut être qu’un jour il aurait le courage de commander un cocktail rose et mignon, mais il trouvait toujours que ça n’allait pas avec son faciès. Il se tourna vers Moïra ensuite 

«  - Pourquoi tu as fais ça… ? T’étais clairement pas entrain de me taquiner Lili…  »


Il remerciait le barman vu que la boisson arriva très vite, il lui donna même une serviette en pointant le coin de sa propre lèvre pour lui indiquer qu’il n’était pas discret. Wilhem ricana en essayant de s’essuyer en mouillant le papier avec sa bave. Charmant, mais il n'allait pas tremper le tissu dans son whisky quand même ! Il se dépêtra du rouge en soupirant une deuxième fois. Il y passa un sacré moment essayant d’être le plus maniaque du monde, mais il restait une marque à la fin. Et sa peau était rougie à cet endroit parce qu’elle avait été malmenée avec le mouchoir. Il but ensuite son whisky avec plaisir en lâchant un petit bruit d’appréciation.

«  - Bon, ce n’est pas que j’aime pas t’embrasser hein. Si j’pouvais, j’te déshabillerais sans attendre. Mais on peut pas recommencer comme avant. J’t’aime bien autant en amie, alors ressortir ensemble sans avoir de sentiments… Ce serait une connerie.  »


Il avait toujours été super franc. Tout le monde le savait dans son entourage, sauf quand il s’agit de ses gros secrets dérangeant pour les autres. Son goût pour les peluches par exemple. Il y avait peu de gens aux courants, c’était le lui peu masculin, pas sûre de lui, encore enfant dans sa tête « Elles sont très mignonnes pourtant » Il trouvait aussi. Au moins un point positif avec Anubis, il était aussi enfantin que lui pour apprécier la valeur des doudous et des choses qui brillent outrageusement ! Bref ce n’était pas la question. Il ne voulait pas faire du mal à sa Lili, mais il ne pouvait pas nier une évidence. Il se releva et la serra dans ses bras. Il ne savait pas s’il empirait la situation ou le contraire… Il espérait qu’elle ne pensait pas depuis le début que c’était un rendez-vous galant… Il était encore dans la merde. Pourquoi les femmes sont si complexe d’abords !? « Je ne trouve pas que tu sois si simple non plus... » Putain, et il se demandait encore comment il avait fait pour ne pas perdre toute sa confiance en lui… 


To be continued ...


Joueurs



Wilhem Z. Brixton
Possédé par Anubis
MPPrésa



Moïra L. Kavanagh
Possédé par Frigg
MPPrésa

©️ Halloween


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MessageSujet: Re: Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh] Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh]  EmptyMar 14 Nov - 11:52

ft. BRIXTON Z. Wilhem

Oublier de donner l'heure d'un rendez-vous, franchement, chapeau.

Recommençons depuis le début

           Venait-elle de parler à voix haute ? La jeune femme fronça les sourcils, comme pour se concentrer. Ok. Non. Enfin, si, mais elle commençait surtout à voir le monde tourner autour d'elle. D'ordinaire, elle tenait pourtant bien l'alcool. Quoique, aujourd'hui, elle s'était pris un verre dès le matin. Elle n'avait dormi que quelques heures. La journée avait été d'autant plus fatigante. Elle avait oublié d'apporter son repas le midi, du coup, elle avait du seulement grignoter un cookie. Et un cookie, ce n'était pas un repas complet ni équilibré. Frigg lui avait fait la moral. Encore. Mais en même temps, Moïra avait pris l'habitude de rentrer chez elle entre midi et deux. Exceptionnellement, une de ses séances avaient terminée plus tard que prévu. Sans compter le fait qu'elle avait du passer voir le Directeur pour lui dire que tout était réglé. C'était bref, mais nécessaire.
           La communication restait quelque chose d'important. Sans communication, une société peine à vivre. Enfin, ce n'était que l'avis de la rouquine. Elle savait que la survie était possible, mais l'organisation n'y était pas. Tout était mélangé, tout se chevauchait.
           Et pourquoi pensait-elle cela ? Comment en était-elle arrivé à cela ? Elle secoua faiblement la tête, mais son tournis fut pire qu'au début. Avait-elle craqué ? S'était-elle jetée à l'eau ?
           Non, elle avait juste déposé un baiser au coin de ses lèvres. Elle y voyait son rouge à lèvre qui la narguait. Elle se demandait si c'était vraiment ce qu'elle avait voulu faire. Ne voulait-elle pas juste retirer celui qu'il y avait en dessous ? La jeune femme fit la moue. Une moue toute triste. Elle essayait de se contrôler, mais d'un autre côté, il l'attirait bien trop. Entre amis, n'est-ce pas ?
           Elle vit la réaction de Wil. Son temps d'arrêt. Allait-il continuer sur la même voie ? Ou juste, allait-il fuir ? Partir après tout ça ? Moïra espérait que non. Elle espérait qu'il reste. Elle voulut poser sa main sur la sienne, pour lui faire comprendre de ne pas bouger, mais elle ne pouvait plus bouger. Etait-elle allée trop loin ? Ne jouaient-ils pas justement ? Peut-être avait-elle mal compris ? Tant de questions qui se bousculaient dans sa tête. Elle ne savait pas vraiment où se mettre. Et puis, elle était littéralement à la vue de tous. Alors qu'elle observait cette réaction qui n'annonçait rien de bon, elle sentit comme les regards se braquer sur lui. Ils la fixaient, la toisaient, la dévisageaient.
           D'un coup, sa confiance en elle s'envola :

           ─ Moïra, garde ton calme ! Essaie simplement de te contrôler, s'il te plaît.
           ─ Mais j'ai l'impression d'avoir tout gâché. D'être allée trop loin.
           ─ Si ça avait été le cas, il serait parti, ou il se serait éloigné, tu ne crois pas ?

           Et comme si Wil avait entendu Frigg, ce dernier prit ses distances tout en poussant un soupir quelque peu bruyant. Elle crut que toute la salle l'avait entendu. Le rouge lui monta aux joues. Elle ne rougissait pas si facilement, mais cette fois-ci, la rouquine sentait le poids de la honte sur ses épaules. Elle baissa les yeux alors que quelque chose se déchira en elle.
           Elle avait besoin...

           ─ Non, n'y pense même pas ! tenta-t-on de l'en empêcher.

           D'un verre. Et pas d'un cocktail tout mignon. Même fort, cela restait coupé. Elle avait besoin d'alcool fort. D'un truc puissant, qui lui ferait oublier cet instant. Au moins l'espace d'un instant. Quelle honte. C'était étrange. Juste pour un baiser, elle sentait l'humiliation faire surface. Alors qu'il n'y avait pas vraiment de gêne à avoir. Du moins, pas assez pour faire un scandale. Peut-être que cela apportait de la confusion, mais voilà tout.
           Cependant, Moïra avait tendance à surréagir. L'alcool dans son sang ne l'aidait pas. Sa jalousie non plus.
           Tu l'as largué une fois. Pourquoi as-tu fait cela ? Comment as-tu pu croire un seul instant qu'il allait répondre à cette provocation bien trop ouverte ? Où est passée ta fierté ? Ton égo ? N'étais-tu pas plus fort que cela ?
           Si. Et pourtant, elle avait réussi à tout gâcher. Encore. Aurait-elle vraiment du partir il y a 5 ans ? N'aurait-elle pas mieux fait de rester à ses côtés ? Elle ne l'aimait pas à l'époque, cela n'aurait été que destructeur. C'était elle la psy. Elle devrait savoir les risques que ce genre de relation encourait. Malheureusement, faire sa propre analyse n'était pas aussi aisé que l'on pouvait penser.
           Le cœur lourd, elle ne savait plus où se mettre. Lentement, discrètement, elle se mit à trépigner, mal à l'aise. Pour la première fois, son regard se détachait de Wil pour parcourir la salle. Elle essayait de se détendre. Cette claque mentale qu'elle venait de prendre l'avait bien refroidie. C'était comme une douche froide. Elle se sentait moins partir. Comme si le stade de « pompette » avait tout simplement disparu. Mais elle avait besoin de noyer cela. D'oublier cet instant :

           ─ Si seulement je pouvais le prévenir qu'il faut limiter ta consommation d'alcool, soupira Frigg.

           Mais la rousse ne releva pas. Au contraire, lorsque Wilhem commanda un whisky, elle en commanda un deuxième ainsi qu'un autre cocktail comme avait eu au début. Ils étaient quand même assez bon. Et cela pouvait toujours faire passer le goût fort du whisky. Quand elle repensait à cette boisson ambrée à la cannelle qui l'attendait sagement chez elle...
           Ce soir, elle ne rentrerait pas avec un homme dans le lit. Ce soir, elle dormirait avec cette bouteille comme compagnie.
           La voix de Wil résonna dans l'air, faisant relever la tête de la psychologue. Son regard était larmoyant, mais impossible de dire si c'était l'alcool ou la situation. Elle, elle le savait très bien. Cette journée avait été rude, elle voulait juste se détendre. Mais à croire que son ex préférait les avances de ses plans culs que celles de Moïra. A nouveau, son cœur se serra. Non, pourquoi repensait-elle à cette blonde ? Si elle n'avait pas été là, il serait partie la voir. Elle s'imaginait les deux en train de coucher ensemble. Un frisson, ainsi que des nausées, lui vinrent aussitôt. Mais elle repoussa tout cela avec dégoût, chassant ses sombres pensées d'un mouvement de tête.
           Les paroles de Wil était quelque peu blessantes, mais elle ne montra rien. Elle se contenta d'inspirer profondément. Elle se concentrer pour ravaler ses larmes. Que lui arrivait-elle ? Pourquoi était-elle si émotive ce soir ? Non, tout était de la faute de Frigg. Si elle n'avait pas été choisi, il n'y aurait jamais eu cette déesse à la con.
           Le Barman revint avec le whisky du borgne, et apporta peu après les boissons de Moïra. Pendant ce temps, le secrétaire effaçait la marque de rouge à lèvre de son visage tout en parlant. Voyons le côté positif, il venait d'avouer qu'il aimait bien embrasser la rouquine. Et que s'il le pouvait, il la mettrait à nue.
           Qu'est-ce qu'il se produisait là ?
           Elle ne comprenait pas.
           Fronçant faiblement, elle repassa ses mots en boucle dans la tête. La franchise de Wilhem, elle la connaissait. Mais là, c'était différent. Venait-il de... De la friendzoner ? Cela la surprit. Son regard se tourna vers le blond, larmes aux yeux. Merde. Merde. Merde. Trop d'informations d'un coup. Elle ne pouvait simplement pas les effacer de sa mémoire. Pourquoi tout tombait brutalement aujourd'hui ? Certes, il n'y avait rien eu de grave, mais l'accumulation était tout aussi importante. Une boule dans la gorge, elle déglutit difficilement, cherchant à faire passer cette sensation désagréable. Mais son cœur venait de tomber en miette. Elle détacha ses yeux de cet homme aux allures si attirantes pour observer le whisky ainsi que le cocktail qui venait d'être posé devant elle. Ce genre d'alcool, ça se dégustait. Elle le savait. Elle le faisait tous les jours.
           Sa vision se troublait.
           Merde.
           Elle était sur le point de craquer, lorsque de grands bras vinrent l'entourer. Moïra ne put réprimer un rire amer, reniflant un peu. Il put sentir deux gouttes mouiller son haut :

           ─ Toujours aussi brutal dans tes paroles, Wil, ironisa-t-elle tant bien que mal. Tu n'as donc pas appris le tact depuis tout ce temps ? Je n'ai jamais dit que je voulais sortir avec toi, tu sais. Je voulais passer du bon temps. Comme autrefois. Je suis pas folle, une nuit de sexe une fois avec son ex ne veut pas dire qu'on ressort avec lui.

           Elle savait aussi cette situation pratiquement impossible. Elle ne se serait pas permise de le draguer aussi ouvertement :

           ─ Tu assumes l'avoir dragué ?
           ─ Je regrette de l'avoir dragué... la corrigea-t-elle du tac au tac.

           La jeune femme attrapa le verre de whisky et prit de grosses gorgées pour le boire cul sec lui aussi. L'alcool lui brûla la gorge. Son goût âcre au début lui laissa un semblant de douceur peu après. C'est comme si elle buvait ce qu'elle ressentait. C'était étrange. Se léchant les lèvres, elle observa le fond du verre avant de ricaner ironiquement :

           ─ Dis le lui.

           Frigg essayait de l'influencer du mieux qu'elle le pouvait. Elle refusait de voir son hôte plonger dans l'alcoolisme. Larmes aux yeux, sa vue se troublant à nouveau, Moïra haussa les épaules tout en gardant un sourire sarcastique, faisant tournoyer le verre devant elle, comme fascinée par lui :

           ─ Tu veux savoir ce qu'il y a de neuf dans ma vie ? commença-t-elle de manière hasardeuse. Je bois depuis que je suis allée dans cette putain de salle. Mais ça marche tu sais. Je l'entends moins. Plus je bois, moins je l'entends. Mon café est toujours coupé à l'eau de vie. Comme ce matin par exemple. Quoique, je sais plus si c'était ce matin où j'avais rempli mon thermos de whisky ou hier...

           Elle s'attaqua au cocktail aux couleurs alléchantes. Un mélange de jaune, de rouge et de rose. Il y avait même une petite sucrerie sur le dessus. Cependant, elle s'arrêta avant d'y plonger ses lèvres, puis leva les yeux vers Wil. Elle lui adressa un sourire, se souvenant d'une chose. Elle savait bien qu'il aimait les choses mignonnes. Elle le voyait mal mettre sa fierté de côté pour prendre un cocktail aussi coloré, sans compter qu'il y avait un charmant petit parapluie posé dedans. Toujours en lui souriant à pleine dent, mais gardant son regard triste, elle lui tendit le verre. Il y avait un petit fruit confis sur le dessus. Elle les adorait, mais elle voulait le lui laisser. C'était assez sucré et tellement doux au palais. Un délice. Elle voulait lui faire goûter tout cela. Elle essayait de changer de sujet. Elle voulait retrouver leur relation :

           ─ Oh, et goûte moi ça, Wil, lui fit-elle d'une voix douce, sans la moindre taquinerie. J'l'ai découvert y'a pas longtemps, je suis sûre que tu vas adorer. T'as le droit de manger le truc au dessus.

           Elle le tenait vers lui, alors qu'elle ne clignait pas des yeux et qu'une nouvelle larme roula sur sa joue. Une seule. Mais elle ne sentait plus rien en elle. Plus rien à part une douleur profonde qu'elle ne pouvait contrer que par l'alcoolisme. C'était stupide.
           Elle le savait.

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MessageSujet: Re: Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh] Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh]  EmptyDim 19 Nov - 16:18




Recommençons depuis le début


« - Toujours aussi brutal dans tes paroles, Wil. Tu n'as donc pas appris le tact depuis tout ce temps ? Je n'ai jamais dit que je voulais sortir avec toi, tu sais. Je voulais passer du bon temps. Comme autrefois. Je suis pas folle, une nuit de sexe une fois avec son ex ne veut pas dire qu'on ressort avec lui. »


Il ne voyait pas son visage, mais il était sûr que ça n’allait pas. Quelque chose était différent depuis toutes ses années… Il ne fallait pas se leurrer, il ne savait plus tout de Moïra. C’était quelque part angoissant. L’utilisation des mots « autrefois » et « depuis tout ce temps » ne faisait qu’appuyer le fait que cette période était définitivement terminé. Wilhem souffrait un peu des paroles de Lili, mais c’était de bonne guerre. Elle le disait elle-même, il était brutal dans ses paroles. Il voulait aussi passer du bon temps avec elle, mais pour lui, si, une nuit de sexe changerait beaucoup de choses, surtout avec Moïra. Ce n’était pas un vulgaire coup, c’était la femme en qui il avait une confiance presque aveugle. Avec qui il avait eut l’erreur de draguer peut-être ? Mais ça ne serait pas la même chose s’il n’étaient pas sortie ensemble n’est ce pas ? Avoir une amie du sexe féminin est un peu difficile à notre époque, et il y aurait toujours eut une ambiguïté, parce qu’elle était très désirable.

Il s’imaginait un monde où il n’aurait touché à Moïra qu’en tant qu’amie. Il n’aurait sans doute pas cherché à la comprendre, à savoir pourquoi elle avait tel caractère ou telle passion. Wil pouvait être un peu macho sur les bords, même s’il respectait les femmes et avait toujours tout fait pour qu’elles ne se sentent pas descendues par rapport à lui. Il ne pouvait s’empêcher de penser, qu’il y avait un déséquilibre. Rien que sur la force, Wilhem était déjà fort parmi les hommes, alors la plupart des femmes… Ne pouvait rivaliser. Bien sûr les femmes sportives, qui se consacrent à ça, ont sans aucun doute le dessus. Mais face à un homme du même niveau, qui pratique le même sport ou les mêmes entraînements, la limite se fait vite voir. Au niveau sociétal, aussi, une différence se creuse, la femme avec un fort côté maternelle, vu qu’elle est celle qui donne naissance, elle prend forcément son rôle à cœur, et l’homme un peu laissé en retrait, ne prend pas en compte toutes ses responsabilités. Toutes ses choses un peu sexistes, sont une réalité dure à avaler. L’égalité n’existe pas entre Hommes, avec le h majuscule, dans tous les domaines.

Il se détacha d’elle pour la regarder. Elle avait un air triste collé, comme si elle était au bout du rouleau. Ce n’était pas juste cette journée quand même ? Elle avait peut-être un trop-plein ? Le fait de ne pas savoir le perturbait. Il ne pouvait pas lire dans ça tête comme avant. Il n’était plus la personne la plus proche d’elle. Wilhem prenait encore plus conscience de la distance qui se créait entre eux. C’était triste, difficile de tourner encore une fois la page plus violemment. Elle voulait une nuit de sexe sans rien ? C’était impossible pour elle, le statut sexfriend, c’était improbable avec Moïra et aussi lui. Elle était jalouse, lui possessif. Il couchait avec des femmes dont il n’attendait rien d’autres. Sa psychologue, elle était trop précieuse à ses yeux. Même sans amour, il était profondément attaché. Il la regardait fasciner boire cul-sec son whisky. Arg… Ça ne devait pas être la meilleure solution-là. Elle était sans doute en colère contre lui, venait il de briser quelque chose ? 

« - Tu veux savoir ce qu'il y a de neuf dans ma vie ? Je bois depuis que je suis allée dans cette putain de salle. Mais ça marche tu sais. Je l'entends moins. Plus je bois, moins je l'entends. Mon café est toujours coupé à l'eau de vie. Comme ce matin par exemple. Quoique, je sais plus si c'était ce matin où j'avais rempli mon thermos de whisky ou hier... »


La réaction de Wilhem n’était peut-être pas celle qu’on aurait attendue de quelqu’un qui vient d’apprendre l’alcoolisme d’une amie. Il fronçait les sourcils analysant doucement chaque paroles. Moïra… Alcoolique ? C’était une grande première. En fait, il n’y croyait pas une seule seconde. Moïra était une buveuse oui, elle tenait bien l’alcool, mais ils n’avaient jamais dépassé les limites au point d’être en danger. Ne plus entendre sa divinité ? C’était possible ? Il avait plusieurs fois pris des cuites et ça n’avait pas vraiment effacé la présence d’Anubis. Au contraire même… Il s’était plusieurs fois mis à faire un débat sur un dessin animé avec lui complètement dans le coltard. Il avait même fait un dialogue avec toutes ses peluches et ça faisait marrer son dieu. Imaginer Moïral alcoolique, c'était un peu difficile... 

Le plus dur était de prendre conscience qu’à chaque phrase la séparation se creusait. Un peu de sa faute comme un peu de la faute de Moïra. Il était encore inconsciemment raccroché à l’illusion qu’ils pouvaient encore retourner comme avant. Wilhem prenait conscience que ce matin elle buvait déjà… Devant lui, et il l’avait trouvé normal. Sans doute, trop content de la revoir pour voir autre chose. Il prenait conscience que Moïra aussi passait par une énorme phase charnière avant l’acceptation de son Dieu… Il espérait que son Dieu n’était pas un connard, pas un abruti, quelqu’un qui ne la poussait pas à boire. Si ça se trouvait c’était Dionysos ! Il ne saurait pas quoi faire pour l’aider si c’était le Dieu des vignes. Ou un autre dieu fêtard qui ne prendrait pas soin du propriétaire du corps. Alors Wilhem comprit. Elle était sérieuse. Elle avait un soucis, un sérieux problème. Et ils étaient ce moment dans un bar. Entouré d'alcool. Mais quel abruti !

Lili venait de boire un verre de whisky… Elle avait un autre cocktail dans les mains. Il était tellement sur le cul de la nouvelle, en train de réfléchir à toutes les solutions qui s’offraient à eux. Qu'il ne pensait même pas à l'empêcher d'engloutir la moindre boisson contenant une goutte d'alcool. Il vit qu’elle lui tendait un verre tout coloré, adorable et qu’il aurait adoré prendre dans d’autres circonstances. Il observait le verre, le cerveau en ébullition. Il n’était pas question qu’il abandonne son amie, qu’il la laisse se morfondre dans l’alcool, faire une guerre inutile avec sa divinité qui ne finirait que mal, il y était passé. Lui aussi avait eut ce moment, sauf qu’il n’avait eut personne pour s’en sortir, il n’avait pas réussi en parler. Il s’en était sorti difficilement parce que sa divinité lui avait permis de découvrir quelque chose sur lui. D’accepter un peu mieux son côté rêveur et enfantin, d’en parler plus souvent. Mais qu’est-ce que la divinité de Moïra pouvait lui apporter ? Qui était-elle d’ailleurs ? Tout pouvait changer rien qu’en connaissant son nom. « Je ne connais pas la réponse Wilhem... » Le secrétaire se mordit la paroi de sa bouche. Merde, il espérait qu’il savait. Il n’avait même pas eut à le demander d’ailleurs.

« - Oh, et goûte moi ça, Wil. J'l'ai découvert y'a pas longtemps, je suis sûre que tu vas adorer. T'as le droit de manger le truc au dessus. »


L’œil fixait sur le visage de son ex, il voyait la larme qui ne fit que l’achever. Sa douce Lili était en proie à une bataille difficile, elle était sans doute profondément blessée et lui ne pouvait lui apporter un peu de réconfort. Non, il avait sans doute empiré la situation. Ce n’était pas facile de se dire que le passé appartenait au passé. Il ne voulait pas abandonner ce lien, mais ils n’étaient plus ensemble. Wil glissa sa main contre sa joue pour enlever la larme déchirante… Le blond ne pouvait la laisser seule à son désarroi. Elle méritait d’être heureuse, d’être soutenue. Il aurait ce rôle, il sacrifierait tout ce qu’il faudrait pour obtenir son bonheur. Mais comment faire ? 

Déjà, elle ne devait plus boire… Ils devaient discuter plus en privé de ce qui la tracasse. Qu’elle se confie. Ahah… Moïra se confier. C’était sans doute une étape super difficile dans le procédé. Aussi secrète que lui, elle avait du mal à ouvrir son cœur, mais elle venait de le faire à l’instant n’est ce pas ? Elle venait d’avouer son alcoolisme. Ça voulait sûrement dire qu’elle voulait que les choses changent. Wilhem prit la boisson qu’il but en une traite, il devait se débarrasser de chaque boisson qu’elle prenait, même s’il fallait qu’il les boivent lui même. Pouah, il espérait que dans le processus il ne serait pas bourré et irresponsable. Le borgne ne prit même pas le temps de savourer, alors qu’il rêvait d’en prendre un de ce genre. Pour l’instant, il s’en fichait, il s’inquiétait trop pour Lili. Il prit drôle de bonbon qu’il fourra dans la bouche de Moïra. 

«  - Tu arrêtes de boire, maintenant. Si tu commandes un truc, je le bois à ta place. Je me fiche de finir dans un coma éthylique. J’suis sérieux Lili. La boisson ne doit pas être une solution… »


Il se rappelait ces solutions à lui, qui n’était sans doute pas les mieux non plus. Il s’était privé de sommeil, trop affolé de perdre le contrôle de la situation, il s’assommait de somnifères, se complaisait dans le boulot sans jamais en sortir. Il ne faisait que dormir, et travailler. Son corps était en mode automatique, il mangeait peu, se douchait toujours aux mêmes moments, au point d’oublier s’il en avait pris une ou pas, les WC c’était pareil. Cette époque l’avait tué, il était constamment concentré sur Anubis, le haïssant autant que lui le maudissait d’être entré dans cette salle. Wil avait failli mourir plusieurs fois, mais il se battait contre son entité avec acharnement oubliant de vivre. Ce rythme de vie n’était clairement pas sain, il s’était considérablement affaibli et avait failli abandonner. Alors il n’allait pas laisser son ami suivre le même cycle que lui. Elle ferait la paix avec sa divinité. Il allait s’en assurer. 

«  - Je ne sais pas qui est à l’intérieur de ta tête, mais je suis aussi passé par là… Ne te laisse pas bouffer par sa présence pour en arriver à boire. Ça ne marchera jamais, tu ne fais que tu détruire un peu plus. Et je ne veux pas ça, tu es bien trop forte pour en arriver à de telles extrémités. Parle moi. Dit moi. Ne me cache pas ta souffrance Moïra…  »


Il ne savait pas s’il avait vraiment le droit d’avoir ce rôle, d’écouter les affres de ses souffrances, connaître sa vie. Mais il ferait tout pour être là. Même en étant chiant s’il le fallait. Il ne pouvait pas la forcer, or, d’expérience, il savait qu’être juste là, pouvait sauver des soirées. Sans forcément parler des problèmes, juste par acte de présence, parler de la pluie et du beau temps en attendant que l’autre se décide quand il est à l’aise pour discuter de sujets plus sérieux. Il espérait que ça serait une première étape pour enlever le poids des épaules de la psychologue. 

Il finit son whisky aussi pour ne pas tenter le diable. Il savait que l’alcool commençait à montrer dans son propre sang, il était encore sobre, mais il commençait à avoir chaud. Il s’inquiétait trop pour Lili pour s’en préoccuper vraiment. Il ne savait si elle prendrait son ordre d’arrêter de boire comme un défi face à l’autorité ou si elle obéirait gentiment… Il était septique de la voir vraiment se soumettre. Elle avait sa fierté elle aussi. Mais il avait plus de force, et il connaissait le barman. Haha ! Il gagnerait cette manche ~ 

Wil tendit sa main pour lui caresser la joue, elle était encore un peu humide, il se demandait ce que réservait l’avenir. Revoir Moïra il n’en revenait toujours pas vraiment, quelle coïncidence. Leur destin était peut-être lié ? C’était amusant et effrayant. Il était toujours un peu rêveur de toute manière et ça ne changeait rien à la situation. Sa meilleure amie était devenue alcoolique à cause d’une Dieu qui la possédait. Déjà le pitch faisait complètement surréaliste. Dans quel monde vivait-il ? Le plus perturbant n’était il pas que la vie pourtant continuait comme si de rien n’était ? Que les problèmes même s’ils pouvaient évoluer restaient quand même inchangé ? Dépression, famine, guerre… « Et c’est moi qui te déprime ? » Arg. Il l’aurait presque oublié celui là… 

«  - C’est fini Lili… Tu n’es plus toute seule… Je suis là.   »



To be continued ...


Joueurs



Wilhem Z. Brixton
Possédé par Anubis
MPPrésa



Moïra L. Kavanagh
Possédé par Frigg
MPPrésa

©️ Halloween


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MessageSujet: Re: Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh] Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh]  EmptyJeu 23 Nov - 20:01

ft. BRIXTON Z. Wilhem

Oublier de donner l'heure d'un rendez-vous, franchement, chapeau.

Recommençons depuis le début

           Le regard perdu, Moïra semblait réfléchir. Pourquoi avait-elle avoué pour son alcoolisme ? Si elle pouvait l'appeler ainsi. Elle ne savait pas. C'était probablement encore la faute de cette chère Frigg. Mais d'un autre côté, pouvait-elle seulement lui en vouloir ? Lui en vouloir de prendre soin d'elle ? De s'inquiéter ? D'être la seule qui puisse réellement l'écouter ? Pourquoi n'avait-elle pas le droit d'être comme les autres, d'avoir un psychologue ? De savoir parler ?
           Se confier, c'était bien une chose qui lui demandait un effort considérable. Elle n'était pourtant pas du genre à se plaindre, ou à se victimiser. Elle n'était aussi pas le genre de personne à se morfondre, à se laisser faire. Mais parfois, elle avait l'impression d'être à bout. De ne plus avoir de chemin où avancer.
           Depuis qu'elle était arrivée à Immortalia, tout semblait s'assombrir autour d'elle. Tout semblait lui échapper, lui faire du mal. Chaque matin était une nouvelle épreuve, une gifle, un soufflet. Elle avançait, frêle, sur ce chemin sinueux. Elle ne savait pas où elle allait ni ce qu'elle faisait. Chaque jour, tout devenait un peu plus noir. C'était difficile, rude, pour ne pas dire impossible. Et pourtant, elle avait retrouvé une personne. Une personne qu'elle appréciait, sur qui elle comptait. Qui l'avait mis sur son chemin ? Qui lui avait permis de le revoir ?
           Elle l'ignorait. Tout ce qu'elle savait, c'était que dans le noir complet, Wil était la lumière qui lui permettait de se retrouver. De se calmer, et d'avancer à nouveau. Certes, cela n'était pas pour autant aisé, mais elle y parvenait mieux. Même s'il ne disait rien, sa simple présence la rassurait, la consolait.
           Elle savait qu'elle devrait lui parler un jour. Au fond, elle remerciait Frigg de l'avoir poussé à dévoiler son goût pour l'alcool. Moïra avait besoin de lui. Cela paraissait étrange, mais il était comme un pilier, quelque chose qui lui permettait de se stabiliser. Elle donnerait cher pour retrouver leur relation. Pour qu'ils soient de nouveau uniquement tous les deux. Pas forcément en étant en couple. Et malheureusement, c'était une des raisons qui faisaient que cette envie ne se ferait probablement plus jamais. Puisque le couple était tout de même l'une des bases de leur relation. Autrefois.
           S'entendait-elle parler ? S'entendaient-ils seulement une fois ?
           Ils se dévoraient du regard. Et si la psychologue le pouvait, elle passerait la soirée dans ses bras. Mais d'un autre côté, ses paroles faisaient l'inverse. Elle se mettait des bâtons dans les roues. Elle s'empêchait d'aller plus loin. Alors que ses actes montraient tout l'inverse.
           A nouveau ces larmes. Fichues larmes. Fichu destin. Pouvait-elle simplement s'empêcher de pleurer au lieu de se pourrir la vie ? Une boule se forma dans sa gorge. Ses mains se mirent à trembler doucement alors qu'elle tentait, tant bien que mal, de se contrôler. Que pouvait-elle faire de plus ? Elle venait de s'ouvrir à Wilhem. Il avait toutes les cartes en main pour l'accueillir dans ses bras ou la repousser.
           Il avait tout.
           Il avait le choix.
           Tandis qu'elle se contentait de le fixer, le verre tendu. Que faire de plus ? Elle souhaitait avancer, et d'un autre côté, elle savait que sans lui, tout serait plus difficile. Pouvait-elle seulement être moins sensible ? L'alcool montait peu à peu. Elle avait du mal à discerner le vrai du faux de ce qui l'entourait. Pensait-elle ou parlait-elle à haute voix ? Sa tête lui tournait. Ou bien, était-ce le monde qui tournait ? Elle ne savait plus vraiment.
           Elle entendait son sang pulser contre ses tempes, manquant de la faire grimacer. Son regard se mit à se perdre dans une contemplation sans fin. Elle observait le jeune secrétaire. Vivre avec des regrets, n'était-ce pas là quelque chose de difficile ? Probablement. Moïra aurait donné cher pour savoir ce qui se serait passé si elle n'avait pas rompu. Seraient-ils finalement tombés amoureux ? Elle ne le pensait pas. Après deux années à vivre, à co-habiter, il n'y avait rien eu. Alors pourquoi il y aurait eu des sentiments au delà ? L'avenir n'est jamais écrit. Et l'on ne peut le lire. On ne peut le prévoir. Quoique, tout dépendait de ce qu'il y avait dans le présent. En soi, la rouquine avait tout pour plaire. Elle aurait pu le tromper, s'enfuir avec un autre homme en voyant que leur relation ne menait nul part, mais non. Elle n'était jamais allée jusque là. Parce que cela lui allait. Parce que cela restait quelque chose de stable. Parce qu'elle se sentait bien.
           Avait-elle déjà eu des sentiments une fois ? Oui. Par le passé. Quand elle était encore lycéenne. Cela restait de simples amourettes, mais au moins, elle ressentait des choses. Et là, à part une puissante attirance, que pouvait-elle ressentir de plus ?
           Étrangement, même si elle essayait de voir la vérité en face, que leur temps était révolu, elle ne voulait pas laisser cela derrière elle. Une part, au fond, voulait continuer. Une part d'elle ne pouvait avancer sans lui tenir la main. A quoi ressemblait-elle ? A quoi s'accrochait-elle ?
           Elle n'allait faire qu'une chose ; se couper les ailes.
           Mais n'était-ce déjà pas le cas ? N'était-elle pas déjà au sol, à se laisser dépérir ?
           Son regard se tourna vers le verre tendu. Elle plongeait dans l'alcool. Elle ne s'en rendait pas réellement compte. Du moins, elle refusait de voir la vérité en face. Elle préférait plonger seule. Pourtant, une part d'elle souhaitait s'en sortir. Peut-être qu'en avouant tout cela à Wil, elle montrait qu'elle avait besoin que quelqu'un lui tende la main. Elle essayait de se dire qu'elle avancerait même s'il refusait. Mais elle savait pertinemment que cela serait impossible. Que cela serait que la pousser dans un précipice. Et elle tomberait plus au profond du gouffre où elle se trouvait.
           Moïra vit la main de Wil s'approcher de son visage. Elle cligna des yeux. Elle n'avait pas senti la larme. Elle n'avait vu que sa vision se troublait. Elle croyait que c'était simplement à cause de l'alcool, que sa vue se brouillait. La chaleur de la paume de son ex contre sa joue lui fit mal au cœur. Sa douceur, sa façon d'être, son comportement, elle se rendait compte avec regret que tout lui manquait. Penchant faiblement la tête contre sa main, elle s'y blottit quelque peu inconsciemment.
           Elle ferma les yeux l'espace d'un instant, repensant à sa vie. Elle n'avait jamais envisagé d'en finir, de se suicider. Elle tenait bien trop à la vie pour cela. Pourtant, elle savait que plus elle buvait, plus elle se tuait peu à peu. Après tout, son foie n'avait pas l'habitude d'ingérer autant d'alcool aussi soudainement. Depuis si peu de temps. Peut-être qu'elle semblait plus résistante, en venant à être de moins en moins bourrée, mais cela ne faisait pas d'elle une personne sans faiblesse. Elle se faisait passer pour forte. Elle se croyait forte. Malheureusement, elle était faible. C'était grâce à Wil qu'elle se sentait plus puissante, plus forte. Cependant, elle s'en rendait compte trop tard. Avant son arrivée à Immortalia, elle n'avait jamais réellement rencontré de problème. Et maintenant qu'elle faisait face à cette énormité, elle peinait à avancer. Elle se noyait.
           Le cœur lourd, elle réfléchissait beaucoup trop ces derniers temps. Wilhem la fit sortir de ses pensées en buvant son verre cul sec. Hé ! voulut-elle s'exclamer, mais avec une lenteur si molle qu'elle se ravisa. A deux de tension, elle se mit à froncer les sourcils, une petite moue naquit sur son visage. La rouquine semblait légèrement agacée. Normal, c'était elle qui payait et voilà qu'on lui buvait ses verres. Certes, elle lui avait proposé une gorgée, mais c'était juste le fait de goûter. Elle trouva cela bien impoli pour le coup, mais légèrement pompette, son jugement était faussé. Elle le savait. Après tout, il avait un appétit monstre. La jeune femme pensa que son cher secrétaire avait seulement un ventre à remplir, et qu'il y arriverait mieux avec de l'alcool.
           A nouveau, la psychologue cligna des yeux lorsque son ex se mit à prendre la parole, lui fourrant au passage le fruit confit dans sa bouche. Il voulait l'aider ? Il voulait l'empêcher de boire ? De sombrer dans l'alcoolisme ? Elle ignorait quelle sensation prenait le dessus ; était-elle heureuse ou simplement irritée ? Après tout, il venait d'avouer qu'il voulait prendre soin d'elle. Mais d'un autre côté, voulait-elle vraiment se laisser faire ? Elle avait bien trop de fierté pour se laisser faire. Le regard de la jeune femme se mit à briller d'admiration. Elle l'observait avec de grands yeux ainsi qu'un petit sourire qui se mit à étirer le coin de ses lèvres. Peut-être s'était-elle faite rembarrer, mais au moins, il tenait à elle. C'était ce qui l'importait. Elle avait une folle envie de lui sauter au cou, le couvrir de baisers. Mais elle sut se retenir. Calmer ses pulsions. Elle refusait de le faire fuir. Ses mots avaient déjà été assez durs ainsi. Elle ne voudrait pas en entendre d'autres plus violents.
           Ses joues se mirent à rougir doucement. Si seulement elle pouvait laisser son instinct la guider. Si seulement, elle pouvait se débarrasser de ces chaînes qui la freinaient.
           Elle écouta à nouveau Wilhem parler. Se laisser bouffer. Par qui ? Frigg ? Il ne fallait pas trop rêver. Cette divinité était la douceur incarnée. Elle ricana faiblement, alors que, pendant qu'il parlait. Que pouvait-elle dire après tout ? Il avait raison. Boire ne faisait même pas taire Frigg, mais cela lui permettait d'avoir un peu de répit. De souffler un peu.
           Lorsqu'il termina, la jeune femme l'observa, et sourit faiblement. Comme elle avait envie de lui sauter au cou, de l'embrasser. Une fois encore, son cœur rata un battement alors qu'il lui demandait de lui parler. Si elle le pouvait, elle le ferait. Elle le ferait bien volontiers. Elle en avait besoin. Et elle en avait envie aussi. Se mordant la lèvre l'espace d'un instant, elle l'observa d'un regard tendre, avant de lui adresser un maigre sourire. Moïra manqua de sursauter au moment où il posa sa main sur sa joue, ne s'y attendant pas. Et à nouveau cette chaleur. Cette chaleur qui l'envahit, la traversant de toute part.
           Elle déglutit difficilement, ne le quittant pas des yeux. Elle pencha une nouvelle fois la tête contre sa main, appréciant sa caresse. Elle essayait de rester calme, neutre face à ces mots. Mais chaque phrase lui donnait comme des gifles plus violentes les unes que les autres.
           Il l'acheva.
           Il l'acheva rien qu'avec quelques mots en plus.
           Elle cherchait quelqu'un qui lui tendrait la main.
           Elle l'avait trouvé.
           Il termina par un simple Je suis là et aussitôt, ces larmes qu'elle refoulait revinrent. Ce qu'elle détestait pleurer. Elle les chassa en détournant le regard, tournant le visage vers le barman. Lui adressant un sourire maladroit, elle railla :

           ─ Un autre whisky, s'il vous plait, demanda-t-elle poliment.

           Sa tête obliqua vers son ex, avant qu'elle ne lui adresse un sourire tendre. Levant un bras vers son visage, elle viendra caresser sa joue à son tour :

           ─ Sache une chose Wil... Tu es bien la seule personne à qui je parlerai si j'avais le moindre soucis. Tu vas me trouver bizarre mais, je me sens déjà beaucoup mieux depuis que je sais que tu es ici.

           Sa voix se mit à trembler. Elle le défiait quelque peu en demandant une autre boisson alcoolisée. Elle ne voulait pas se laisser faire, et lui montrer qu'il était le patron. Après tout, il avait déjà réussi à la faire pleurer plusieurs fois en moins de quelques heures ; Mais d'un autre côté, elle voulait voir comment il réagirait. Elle voulait voir comment il se comporterait. Les yeux brillants de larmes, elle les tourna vers ceux de son acolyte avant qu'elle ne se lève pour venir déposer un baiser sur son front. Une larme coula sur sa joue, avant de venir s'écraser sur celle de Wilhem :

           ─ Merci. J'serai toujours là pour toi...

           Elle résista à l'envie de se couper la parole. Elle l'avait déjà abandonné par le passé. Reculant sa tête pour l'observer à nouveau, elle sourit tout en continuant à parler d'une voix douce. D'où provenait cette douceur ? Probablement à cause de Frigg. Peut-être devrait-elle dire que c'est grâce à elle :

           ─ Enfin... Je ne partirai plus maintenant... Je veux dire, je veux toujours qu'on se côtoie. Je tiens à toi, tout ça. Je veux... qu'on réapprenne à se connaître ?

           Elle rit faiblement. Bordel, j'ai la tête qui tourne... pensa-t-elle en son for intérieur :

           ─ Et tu m'as tellement manqué...

           J'ai parlé à voix haute? Moïra fronça les sourcils l'espace d'un instant. Reniflant un peu, elle ressemblait quelque peu à une adolescente un peu perdue.

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MessageSujet: Re: Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh] Recommençons depuis le début. [Feat Moïra L. Kavanagh]  EmptyMar 16 Jan - 23:33




Recommençons depuis le début



Les larmes continuaient de couler. C’était horrible… C’était un spectacle trop rare pour qu’il n’arrive à dire quoique ce soit. Tous les mots étaient coincés dans sa gorge comme un couteau qui s’amusait à arracher ses cordes vocales pour en faire de la charpie. Il n’arrivait pas à voir autre chose qu’une tristesse et une Lili dépareillées. Ça n’allait pas ensemble, les deux n’étaient jamais aussi visible en même temps. Ou plutôt aussi ouvertement. Bien sûr que Lili était triste quand il l’avait connu, ils avaient partagé tout genre de moment que ce soit dans la joie ou le malheur. Cependant, il n’avait pas fait partie de cette tristesse, cet alcoolisme, cette faiblesse déchirante qu’elle montrait si franchement… Il était un spectateur ignorant. Et ça le brisait. Il voulait qu’elle se détourne pour ne pas être témoin, mais paradoxalement, il voulait en voir plus, la comprendre sous tout les aspects. Car être ignorant était sans doute pire, même si la dure réalité était devant lui : sa Lili était dans une mauvaise passe. 

« - Un autre whisky, s'il vous plaît. »


Elle le faisait exprès. C’était clair. Pure provocation qu’était ceci. Il aurait presque soupiré s’il ne la savait pas assez fragile comme ça, mais il ne lui dirait jamais. Elle n’était pas raisonnable, n’aimait pas être soumise à quelconque autorité, même infime. Il savait qu’elle était une femme fière… Bornée ! CHIANTE ! Il savait très bien qu’elle ne comptait pas le boire, sinon elle l’aurait déjà englouti pour lui montrer qui était supérieur et qui tenait l’alcool, comme autrefois. Non, elle laissait bien le temps pour qu’il s’en empare. Un nouveau jeu pour savoir combien il tiendrait ? Il aurait rigolé dans d’autres circonstances, mais ce n’était pas amusant quand ça parlait d’un réel problème qui la bouffait au quotidien. Après, pouvait-il parler avec sa cigarette ? Non, ce n’était pas pareil. Il était accroc, mais pas au point de changer ou d’être irrité s’il devait s’en passer. Bizarrement, dès fois, il n’en fumait pas pendant plusieurs jours sans conséquence. Bien sûr, au bout d’un moment, il ressent le manque évident de la nicotine. C’était sûr, s’il devait mourir, ce serait d’un foutu cancer des poumons. 

Il sentit la main de Lili sur sa joue alors que lui avait enlevé la sienne. Elle souriait. Par défi ? Par amusement ? Parce qu’elle était heureuse en ce moment ? Depuis combien de temps elle avait bu ? Combien de verres ? Il se doutait qu’elle était sous l’effet de l’alcool, son regard était plus vague et ses yeux moins concentrés. Ses gestes aussi en général élégant et toujours très sûr, sont maintenant hésitant et tremblant. C’est fou comme juste une phrase comme « je suis alcoolique » pouvait changer son point de vue. Habituellement, il aurait été amusé de son état enivré, il l’aurait taquiné, l’aurait cherché pour prouver qu’elle avait bien abusé. Mais ce soir, ça ne prouvait qu’une chose, elle est dans cet état depuis peut être longtemps, et comme tous les soirs. Ça ne devait même plus amuser Moïra d’être pompette, elle n’en jouerait peut-être plus jamais… Jeunesse envolée et brisée. Merci Mr le Directeur…

« - Sache une chose Wil... Tu es bien la seule personne à qui je parlerai si j'avais le moindre souci. Tu vas me trouver bizarre, mais, je me sens déjà beaucoup mieux depuis que je sais que tu es ici. Merci. J'serais toujours là pour toi... »


Il se laissa faire, la voix toujours brisée, prenant conscience de plus en plus dans sa cervelle que tout avait bel et bien changé, que son amie souffrait et d’un alcoolisme. Wilhem sentit la douce pression des lèvres contre son front, une sensation douce et pleine d’affection. Elle était complètement pétée ouais… Il doutait qu’elle soit du genre à faire ça en public. Il sentait les larmes qui coulaient de ses joues à son visage ou ses genoux à lui. Ses poings se serraient avec la même force que sa mâchoire. Il avait mal, mais ce n’était pas cette douleur, la pire, son désarroi le rendait tellement sans voix. Son coeur battait à tout rompre tandis qu’il se serrait en même temps dans sa grande cage thoracique. Il ne voulait pas oublier cette souffrance, celle de son ex devait être dix fois pire. 

Il était heureux de servir à quelque chose rien que par sa présence, mais ce n’était pas assez pour l’instant. Oh, bien sûr, il savait qu’il ne pourrait pas la guérir en une fois, comme par magie en réaparaissant, elle n’allait pas arrêter une drogue comme si de rien n’était. Il était heureux aussi que ses sentiments étaient réciproques, qu’il lui servirait de confident, qu’elle lui parlerait. Et même le « seul personne » lui plaisait égoïstement, alors qu’elle avait plus que jamais besoin d’être entourée par tout un armada pour la soutenir. Malgré tous ses petites phrases qui réparait l’amertume de ce qui continuait à grandir dans son cœur, ce n’était pas assez. Ne devait-il pas plutôt se concentrer sur elle plutôt que ressentir l’aura grandissante de cette main qui s’appuyait contre son organe palpitant ─J’préfère préciser… J’parle du cœur là./PAF/─

« - Enfin... Je ne partirai plus maintenant... Je veux dire, je veux toujours qu'on se côtoie. Je tiens à toi, tout ça. Je veux... qu'on réapprenne à se connaître ? »


Il la laissa quitter ses bras sans la forcer, la brusquer. Il allait prendre mille précautions, peut être même inutile. Mais il voulait faire attention pour que ses émotions à lui ne viennent pas submerger celle de son amie. Il l’écoutait, relevant le visage pour rencontrer son regard d’une douceur surprenante. Comme si elle se débarrassait de ses démons en lui parlant. Il lui souriait à son tour même si les traces des larmes étaient toujours sur les joues ne cesse de lui rappeler l’ombre de la réalité. Ses épaules étaient plus légères, même s’ils s’en doutaient, le fait de l’entendre dire qu’elle tenait à lui, ça le rendait tout ému.

Cependant, réapprendre à se connaître ? Encore ce difficile constat. Ils se sont quittés, ils n’ont pas gardé contact, ils étaient loin, ils ont oublié, ont évolué… Pourtant il n’était pas sûr que même s’ils avaient gardé le contact, ils auraient réussi à garder cette connaissance qu’ils partageaient quand ils étaient ensemble chaque nuit, chaque matin… Wil avait de toute manière l’intention de ne pas la quitter à partir d'aujourd'hui. De redevenir son ami, et l’annonce de sa faiblesse n’avait que conforter cette idée. Il en deviendrait un boulet sans doute, mais ça ne lui faisait pas peur de l’agacer. Il serait au moins là. Pour ces étapes. Pour qu’elle se sorte de cette douloureuse période où l’on déteste cette vie et la voix dans nos têtes. 

« - Et tu m'as tellement manqué… »


Il lui souriait, d’une moue sincère et séduite par une telle franchise de sa part. C’était clair, elle avait dépassé sa limite. Il l’observait avec toujours une attention acérée. Il la voyait qui tanguait très légèrement, par peur qu’elle se fasse mal alors qu’elle n’était qu’à, à peine, 20 centimètres de lui, il lui prit les mains. Il ne pensait qu’à ça, rien de plus. Il lui imposa très légèrement de s’approcher pour qu’il soit en mesure de la rattraper au cas où. Puis au bout d'un moment, il la posa carrément sur un de ses genoux, sans penser à autre chose qu’à sa sécurité. Il la sentait plus stable là, et il hocha la tête content qu’elle ne soit plus sur le point de se vautrer par terre. 

«  - Tu m’as beaucoup manqué aussi, c’était dur de ne pas pouvoir te contacter. »

Oups, la boulette, il avait l’impression de se victimiser et de l’accuser de ne pas avoir gardé contact, mais c’était une réalité. Souvent, quand elle était partie, il avait eut ce réflexe ou cette envie soudaine d’aller lui annoncer des anecdotes du quotidien, du boulot, de ses amitiés… Mais il n’avait pas pu, ce qui lui avait laissé un goût amer teinté de déception et de mélancolie. Il ne regrettait pourtant pas de l’avoir dit. Il n’allait pas cacher ses sentiments, sinon ce n’était pas lui, Franc et parfois blessant. Même si elle était fragile, il en souffrait aussi, et ça ne l’épargnerait pas de mentir. Cependant, il aurait pu trouver une autre tournure… Peut-être ne le remarquerait pas et continuerait de lui sourire avec autant de plaisir. Il aimait son sourire.

Il vit le whisky qui traînait toujours sur le bar, plus à portée dela  main de Lili que de la sienne, même si le verre n’était pas dans son champs de vision pour l’instant. Il valait mieux ne pas tenter le diable. Il prit le verre à bout de doigt avant de réussir franchement à l’attraper et le but cul-sec en inspirant de l’air à cause de la brûlure de l’alcool. Pouah ! Un si bon whisky gâché et avaler comme si c’était un simple shot sucré… Il espérait qu’elle n’allait pas lui faire le coup encore. Il sentait que le temps que l’alcool entre dans son sang… La note allait être salée. Il déglutit pour ne pas vomir tout ce qu’il avait englouti jusque-là. Le Secrétaire tenait bien l’alcool en général, mais pas à ce rythme et avec du putain d’alcool à 40 degrés. Il posa son front contre Lili le temps de se reprendre, de réussir à respirer normalement et ne pas tout régurgiter. Il tiendrait. Il mettrait son honneur en jeu pour ça. Il n’avait aucun plaisir à boire, mais tant pis. Il releva sa tête. Wow, trop rapide… 

La douleur avait disparu, il était bien, heureux pour une raison inconnu. Il avait besoin d’eau, il le savait, mais son état, il ne voulait pas déjà le quitter. Pouah il avait chaud… Il releva la tête vers la personne qui lui réchauffait les genoux. Il examina son visage, ses joues rougis par l’alcool et les larmes ainsi que le bout de son petit nez charmant. Il posa une main sur son front entrant en contact avec les quelques mèches rebelles trop courte pour rejoindre le côté du visage. Elle avait vraiment chaud aussi. Pour tout dire, elle était à la même température que ses mains, mais en sachant qu’il avait très chaud ça ne devait pas être bon signe. Alors qu’il avait conscience qu’il commençait à être vraiment « pompette », il se décida à agir en adulte responsable.

«  - On va aller se rafraîchir dehors, d’accord ? J’ai besoin de prendre l’air… »


En fait, ILS avaient besoin, mais si ça passait par sa faiblesse à lui, elle accepterait peut-être plus facilement. Il enserra sa taille d’un bras pour l’obliger,un peu plus forcif cette fois, à se relever. Il la tenait toujours dans l’objectif protecteur qu’elle ne s'étende pas par terre. Il alla vers le barman et demanda à régler la note, qui elle aussi allait lui donner le tournis. Il paya la totalité sans vraiment regarder combien de verres au total, elle avait bu. Ne valait mieux pas trop y penser… Il remercia le barman avec un geste de la main avant de repartir vers Lili et lui prendre la main. D'un geste habile il prit ses affaires. Il savait que s’il la portait, elle allait faire un scandale, alors autant ne pas trop lui montrer qu’il servirait de canne le temps d’aller dehors. Et puis il fallait qu’il se l’avoue, elle était agréable la sensation de leurs mains entrelacées. Une autre sensation familière… Il la mena dehors en prenant le temps pour ne pas risquer un manque d’équilibre malheureux. 

Quand il sentit l’air frais du soir sur ses joues, il ferma les yeux en soupirant d’aise. Dieu que ça faisait du bien. Il se sentait soulager, comme s’il était en train de manger une bonne glace. Wil profita un long moment de cet instant fraîcheur avant de se tourner vers Lili un sourire très enfantin. Il espérait qu’elle n’avait pas la nausée.

«  - Ça fait un bien fou ! »



To be continued ...


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