Sujet: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Lun 13 Avr - 16:53
Je sortais du Palace, un club de Galway alors que les basses faisaient vibrer le sol devant la boite. La nuit était encore douce, signe que l’on était encore à la fin de l’été. Le ciel était clair et je m’arrêtais un instant pour observer les étoiles. J’avais vu les étoiles depuis les quatre coins de la terre pendant l’année qui s’était écoulée, et j’avais beau les observer je n’arrivais pas à m’en lacer.
Un coup de klaxon me fit sursauter et je baissais la tête pour voir mon taxi me faire un signe impatient. Je secouais la tête en soupirant.
- Oui oui j’arrive !
Je m’avançais vers le véhicule noir et embarquait à l’arrière en claquant la porte. L’heure du derniers bus et le taxi restait mon dernier recours pour rentrer au pensionnat.
Une fois assise je retirais mes talons, les posant sur le sol du taxi en attendant qu’il démarre.
- Eh la demoiselle elle va où ?
Ah bah oui… si je ne lui donnais pas ma destination aussi… Je roulais des yeux pour moi.
- Pardon… à Immortalia s’il vous-plait. - C’est pas fermé à cette heure ? - Vous aurez qu’à me laisser devant le portail, ça sera bon.
J’entendis le chauffeur ronchonner quelque chose dans sa barbe mais je ne l’écoutais plus, appuyant la tête contre la fenêtre pour le temps du trajet.
J’étais peut-être revenu en ayant fait disparaitre mon côté dépressif mais mes mauvaises habitudes avaient la peau dure. Aussi, une fois n’est pas coutume j’avais loupé le couvre-feu.
Je sortais un peu moins depuis que j’étais revenue mais je sortais toujours. Et quand je sortais je ne faisais pas dans la demi-mesure. La fin de soirée avait toujours un côté amer, douloureux mais j’essayais de passer outre. Je ne pouvais plus aller me réfugier dans les bras de celui que j’avais fuis en partant d’ici, et chaque fin de soirée en était un pénible rappel.
Je secouais la tête pour chasser ses pensées. Ce n’était pas le moment de penser à ça. J’avais perdu le droit d’y penser. Je relevais la tête affichant un sourire sûr de moi. Je me répétais mentalement mon nouveau mantra « nouvelle année, nouvelle moi ».
Alors que j’étais perdue dans mes pensées je ne vis même pas que nous étions déjà arrivés au portail du pensionnat. Je tendais un billet de 50 au chauffeur lui disant de garder la monnaie. Il me remercia, en même temps vu le pourboire que je venais de lui donner il était un peu obligé. Je descendis de la voiture et elle effectua un demi-tour dès la fermeture de la portière arrière.
Je me postais devant le portail, m’allumant une cigarette. Comme je le disais, les mauvaises habitudes avaient la peau dure… J’observai ledit portail, je l’avais escaladé un tellement grand nombre de fois qu’il m’était impossible d’en savoir l’exactitude.
Je me penchais en avant pour éteindre ma cigarette au sol avec ma main, ne pouvant pas le faire avec mes pieds nus. Me redressant j’envoyais ma paire de talon pailleté par-dessus la grille. Je les entendis retomber lourdement dans l’herbe de l’autre côté.
J’étais contente d’avoir vêtu l’une de mes combishort et non une robe, cela me laissait plus de mobilité pour enfourcher le portail. Je m’élançais en courant avant de sauter et d’agripper la barre en métal. Tirant sur mes bras, je me remontais avant de balancer ma jambe par-dessus. Assise à califourchon en haut du portail je regardais les bâtisses du pensionnat s’élever devant moi, faiblement illuminé par des spots lumineux.
J’avais toujours considéré cet endroit comme une prison et mon avis sur la question n’avait pas changer.
Je soupirais, me résignant à mon sort et passait ma deuxième jambe par-dessus avant de me laisser tomber, me réceptionnant gracieusement. Catwoman avait du souci à se faire, la relève était là. Je ramassais mes chaussures au sol avant de m’avancer le long de l’allée, nullement effrayée de me faire prendre. J’entendis cependant un « crack » qui me fit me retourner, cherchant d’où provenait le bruit autour de moi.
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Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Mar 14 Avr - 0:02
I solemnly swear that I am up to no goodQuelle heure est-il ? Mon regard se porte sur mon poignet nu et je lâche un soupir. Montre laissée sur mon bureau, téléphone perdu quelque part dans mes affaires, c’est toujours la même histoire. Je passe une main dans mes cheveux pendant qu’Artémis rouspète, comme à son habitude.
’Que fais-tu levé ? Tu devrais dormir. Reposer ton corps faible.’
Les esprits dorment-ils ? J’ai eu rapidement ma réponse, au début de la cohabitation, lorsque cette stupide déesse me réveillait en pleine nuit, la voix parfaitement éveillée. Les dieux n’ont pas besoin de dormir. Peut-être s’assoupissent-ils quelques minutes, quelques heures, pour faire passer le temps. Ils se mettent en pause, arrêtent de faire chier leur hôte, et c’est la paix pour quelques instants bénis.
’J’arrive pas à dormir.’
Pas très loquace, je fourre mes mains dans les poches de mon jean un peu large, et je continue de marcher, les dortoirs s’éloignant derrière moi. Je ne sais pas où je vais, je préfère me laisser entraîner par mes pieds. De toute façon, je ne peux pas quitter l’enceinte du pensionnat, à cette heure-ci. Et c’est à ces heures creuses et irréelles que l’impression d’être prisonnier s’accentue. Semblant suivre mes pensées, mes pas me mènent vers le grand portail, que j’aperçois de loin. Un truc balèze, pas du tout dans le style de ma future maison. Seulement si j’en aurai une. Ni même un appart,’ c’est trop demandé, pour quelqu’un comme moi.
Je n’ai ni mon téléphone portable, ni ma montre, mais je finis par me rendre compte de la présence d’un paquet de cigarettes et d’un briquet, au chaud au fond de mes poches. Je soupire. Quand est-ce que j’ai commencé ? Ça devait être au lycée, un peu après mon arrivée. Je fumais pas souvent, plutôt pour me donner un air, suivre le mouvement pour mieux le diriger ensuite. J’ai un peu chuté après ma possession, j’avais pas grand-chose pour tenir, alors j’me suis enfoncé dans cette merde. Pas l’alcool, non, j’ai juré que j’en boirai pas. Mais la cigarette… J’en sors une du paquet à peine entamé et je l’allume automatiquement, l’habitude rendant le geste fluide et bref. Rangeant le briquet, je tire sur ma cigarette. La fumée emplit ma gorge, je continue de penser. J’ai réussi à réduire ma consommation assez rapidement, après ça. Artémis m’a aidée : m’insulter et se réjouir de ma mort « inévitable » due au tabac me mettait en rage, et j’ai tout fait pour ne pas lui donner satisfaction. Maintenant, j'en fume une de temps à autres. Je n'ai plus personne à impressionner, plus personne à contrôler. J’entrouvre les lèvres, la fumée s’échappe, lentement, se dispersant entre deux courants d’air nocturnes.
Mes yeux remontent sur le haut du portail, abhorrant sa hauteur, et tombent sur une étrange vision. Un ange blond, perché là-haut, puis sautant sans encombre jusqu’au sol, sans même se rétamer. Artémis émet une exclamation admirative. Bien sûr, c’est une femme… Je ne fais pas de commentaire sur la préférence évidente de la déesse, bien trop habitué à son comportement pour m’en offusquer à présent. Je suis plutôt intrigué mais, reprenant une bouffée, je reprends mon chemin tranquillement, arrivant perpendiculairement à l’allée sur mon sentier serpentant entre deux bouts de pelouse.
Soudain, mon pied se pose sur une branche morte et le « crack ! » qui s’ensuit résonne dans le silence de la nuit. Les mots de la jeune femme précèdent son apparition dans mon champ de vision, précédemment masquée par un arbuste. Je m’avance jusqu’à me retrouver dans l’allée, un peu derrière elle, respectant une distance correcte témoignant de l’absence de sombres desseins, les mains levées à la hauteur de mon visage.
« Désolé si j’t’ai fait peur ! Je fais que passer. »
Je lui offre un sourire, mais je suis trop curieux pour m’arrêter là. Et j’avais besoin d’un petit divertissement, qui est tombé à point nommé !
« Fais pas attention à moi, continue c’que t’as à faire. T’es plutôt pressée, non ? Ça serait con de croiser quelqu’un alors que tu viens de sauter le portail comme s’il mesurait pas trois mètres de haut. C’était impressionnant, d’ailleurs. Tu fais du sport ? »
Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Mar 14 Avr - 21:55
Me retournant sur moi-même j’aperçois une silhouette se détacher de la pénombre d’un des chemins. J’observe le jeune homme, probablement un peu plus âgé que moi, avancer sur l’allée principale. Il est plus grand que moi, ce qui n’est clairement difficile, mais il me dépasse d’une bonne tête.
S’arrêtant à distance de moi je ne peux pas détailler son visage plus amplement mais de loin il était plutôt beau gosse. Son corps était plutôt fin même si je ne distinguais pas l’ensemble de ses formes sous ses vêtements assez amples. Ses cheveux blonds étaient éclairés par le lampadaire se trouvant au-dessus de lui.
Je l’examinais du regard, essayant de savoir si je l’avais déjà vu... mais il ne me disait rien. C’était peut-être un élève de l’université tout comme moi ?
- Désolé si j’t’ai fait peur ! Je fais que passer.
J’haussais les sourcils avant de faire un hochement de tête. Je me retournais pour continuer mon chemin vers ma chambre. C’était pas le moment de trainer, je n’avais pas forcement de me faire prendre pas un membre du personnel… mon tableau d’honneur auprès d’eux était déjà assez impressionnant sans rajouter des heures de colles supplémentaires. Et j’en avais marre de devoir faire des dissertes débiles sur des sujets comme « Qu’est-ce que la discipline ? ».
Je m’arrêtais cependant, me retournant à nouveau vers l’inconnu qui avait reprit la parole.
Il m’envoya un sourire presque mystérieux et je posais ma main libre sur ma hanche tout en l’écoutant.
- Fais pas attention à moi, continue c’que t’as à faire. T’es plutôt pressée, non ? Ça serait con de croiser quelqu’un alors que tu viens de sauter le portail comme s’il mesurait pas trois mètres de haut. C’était impressionnant, d’ailleurs. Tu fais du sport ?
Je me mordais la lèvre inférieure me retenant de lui rendre son sourire. C’était qui ce type ? Il parlait avec un je-m’en-foutisme et une touche de sarcasme qui attisa ma curiosité. Cela faisait longtemps que je n’avais pas juger quelqu’un potentiellement intéressant.
- Le talent je présume…
Je lui répondais comme si c’était une évidence, haussant les épaules. A vrai dire je n’avais pensé me faire attraper la main dans le sac… C’était sûr que pour certaine personne ce que je venais de faire pouvait passer pour un exploit… bonsoir la discrétion.
- Ou peut-être mes années de danse classique… ça entraine la souplesse…
Je levais les yeux au ciel, faisant mine de réfléchir.
- Ou peut-être ma ceinture noire de karaté, ça aide pour la musculation...
Je me tapotais le menton comme si je cherchais une autre réponse. En vrai je lui avais mentionner mon grade en karaté pas sécurité. Nous étions au milieu de la nuit, dans un parc mal éclairé et je n’avais aucune idée de qui était ce type… Alors j’avais beau avoir le pouvoir de lui faire regretter un geste mal placé… je ne savais pas s’il était doté lui aussi de capacités… et si oui desquelles. Nous étions à Immortalia après tout, pas à Disneyland.
- Mais après mure réflexion je pense que ça vient plus du fait que j’ai sauté cette grille une bonne centaine de fois pour rentrer de soirée incognito… donc on va plutôt miser sur l’entrainement.
Je lui envoyais un sourire railleur tout en passant une main dans ma cascade de cheveux d’or.
Je m’avançais de quelques pas pour me rapprocher du jeune homme plantant mes yeux dans les siens.
- Après on peut toujours se demander qui à croiser qui… après tout c’est toi qui te promènes en pleine nuit et qui marche sur des trucs qui font du bruit…
Je notais qu’il avait une cigarette a la main, je ne me privais donc pas pour en sortir une de ma veste et l’allumer rapidement.
Je pointais la sienne du menton avant de tirer une longue bouffée sur la mienne.
- Fais gaffe c’est mauvais pour la santé parait, lançais-je en laissant la fumée filtrer entre mes lèvres.
Je détaillais l’inconnu de la tête au pied avant de venir harponner une nouvelle fois son regard de mes yeux indigos.
- Oh ! Au-fait John Doe tu fais quoi dehors à une heure pareille ? Tu pourrais faire une mauvaise rencontre il faut faire attention la nuit… surtout ici.
Je prenais un ton dramatique, mon sourire illustrant que je balançais ça à la blague. Cette curieuse rencontre avait embraser ma curiosité, la soirée n’allait peut-être pas se terminer immédiatement après tout…
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Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Jeu 16 Avr - 0:21
I solemnly swear that I am up to no goodImmédiatement après mes questions, Artémis intervient dans ma tête, comme à son habitude.
’Je dois rêver, garçon. Et la politesse ? Laisse-la aller dormir !’
L’expression sur mon visage ne bouge pas, rien ne change dans mon attitude. Je garde le contrôle, et ça fait du bien. Au final, je suis sûr qu’Artémis est heureuse que je parle à cet ange tombé du ciel. Elle aussi est curieuse, bien qu’elle ne le montre pas. Je porte la cigarette à ma bouche et je tire une bouffée, et alors que la jeune femme me répond, je laisse la fumée se dissiper dans l’air environnant, un sourire amusé fleurissant sur mes lèvres sèches. Elle a de la répartie, et une certaine conscience. Pas de naïveté. Dommage, j’aime bien embêter les adorables et candides petits agneaux. Artémis grogne, j’ai dû penser trop fort. Je ne lui prête plus attention, la demoiselle qui me fait face est tellement plus intéressante. Ses yeux brillent et ses cheveux dorés attrapent la lumière des lampadaires pour les changer en reflets chatoyants. Mon regard suit ses gestes, et elle sort une cigarette à son tour. Je ne dis rien, ma main libre dans ma poche, me contentant de lâcher un rire à sa remarque tout à fait ironique. J’aime ce ton. Elle a le mérite de m’amuser sans même que j’aie besoin de faire quoi que ce soit. Cette petite est une bénédiction des dieux.
L’ambre de mes yeux se fracasse à l’indigo de ses prunelles. Elle a vraiment du caractère, pour une femme seule, parlant à un inconnu dans un endroit désert. Elle est presque…
’Elle n’est pas du tout vulnérable. Tu n’es pas aussi stupide que tu en as l’air, tu sens qu’elle pourrait te mettre à terre avant même que tu ne puisses te mouvoir.’
Je ne réponds rien. Artémis est parfois dans le vrai, mais je n’apprécie pas vraiment le lui avouer. Ça me coûte beaucoup trop de l’admettre, alors je reste silencieux alors que je finis par répondre à la demoiselle.
« J’arrivais pas à dormir, alors j’ai décidé d’faire un petit tour dehors. Je pensais pas tomber sur quelqu’un durant ma promenade, je pensais que les élèves de ce pensionnat étaient de petits anges, et pas des rebelles en herbe. »
Je lui lance un regard moqueur. Un léger vent se lève pour quelques secondes, venant fouiller dans mes cheveux déjà en bataille, s’introduisant dans le col de mon sweat gris. Mes yeux se lèvent sur la voûte céleste puis reviennent sur la jeune femme. Je veux la décrédibiliser, lui faire ravaler sa verve, mais en même temps, elle me divertit. Une rencontre inattendue dans la nuit, que je suis loin de déprécier. Au contraire.
Je continue, faisant tomber la cendre de ma cigarette pour éviter de m’en prendre sur moi par mégarde, inclinant un peu la tête, mon visage revêtant désormais le masque de l’ironie, superposé à l’agréable expression que j’aime exhiber.
« En tout cas, Mademoiselle, vous êtes bien bavarde ! Et dire que je vous prenais pour le lapin blanc d’Alice, à vous hâter si agilement… »
Artémis se met à critiquer mon humour. C’est fou comme elle peut être rabat-joie ! Je me demande toujours si elle est née comme ça, ou si elle s’est aigrie au fil des siècles. Je la mets en sourdine, portant mon entière attention sur la jeune femme, et je fais un geste de ma main tenant la cigarette, désignant l’allée perpendiculaire à celle sur laquelle on se trouve.
« Enfin, si finalement, tu n’es pas pressée, je te propose de faire un tour, le temps de se noircir un peu plus les poumons avec ces saletés. »
’Qu’est-ce que tu manigances ? ’Rien. Je m’ennuie, c’est tout.’
Je ne lui avouerais pour rien au monde, mais je me sens un peu seul. Et la lumière étrange que la jeune femme apporte avec elle et qui suit son sillage ne fait qu’attiser ma curiosité et me laisse la promesse de pouvoir étancher la soif qui me tiraille, celle de la solitude. Je crois que c’est la nuit et l’heure, qui me laissent des pensées aussi stupides en tête. Je les chasse d’un coup de balai mental, pendant qu’une bouffée de fumée remplit ma gorge, doux poison.
Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Jeu 16 Avr - 21:34
Je restais un moment suspendu à ses pupilles dorées. Je n’avais jamais vu une couleur pareille pour des yeux… ils avait la couleur des yeux d’un lion ou encore d’un tigre, une chaleur dangereuse.
Je stoppais ma contemplation lorsque l’inconnu pris la parole pour me répondre. De ses dires, il n’arrivait pas à dormir. Cela m’apprit qu’il n’avait pas fait le mur lui, contrairement à moi. Sa remarque sur les étudiants du pensionnat me fit tiquer… soit il était nouveau dans le coin et n’avait pas encore expérimenter la vie nocturne au pensionnat… soit…
- Soit il n’est pas comme toi tout simplement et respecte les règles établie… - Mouais… je sais pas j’ai du mal à y croire… je le sens pas de cette catégorie-là. Mais ça reste une option.
Le seigneur des morts n’avait pas totalement tort. Tous les élèves n’avaient pas à cœur de briser les règles du pensionnat. Rien que Lawrence en était la preuve, lui qui était si sage.
Je me reconcentrai sur John Doe, lui renvoyant un sourire sarcastique. Lequel des deux était le plus rebelle ? Lui aussi enfreignais les règles actuellement, ce n’était pas bien mieux.
Ses yeux aux éclats de bronze se levèrent en direction des étoiles. Je suivais son regard, ne trouvant pas ce qu’il observait. Son regard se posa à nouveau sur moi, sa tête se penchant légèrement sur le côté. Ses lèvres s’étirèrent en un sourire caustique que j’avais envie de lui faire ravaler. Ça faisait longtemps que je n’avais pas eu le droit à ce genre de comportement à mon égard et la peste en moi s’était réveillée, prête à avancer ses pions sur l’échiquier.
- En tout cas, Mademoiselle, vous êtes bien bavarde ! Et dire que je vous prenais pour le lapin blanc d’Alice, à vous hâter si agilement…
Ouh du Alice au pays des merveilles… Il faisait mouche. C’était décidé ce jeune homme m’intriguait, m’intéressais même. J’étais une fan incontestée de l’œuvre de Lewis Caroll et il ne m’en fallut pas plus pour que je morde à l’hameçon. Il jouait sur mon terrain, bien mal lui en prit.
D’un geste de la main il me proposa de faire un tour avec l’un sur un des chemins qui bordait l’allée principale, le tout pour fumer une cigarette. Je jetais un œil au chemin lugubre, pas vraiment impressionnée.
Cependant, la bienséance faisait que j’aurais dû refuser son offre… je ne savais pas qui il était. En plus, il avait l’air un peu dérangé. J’étais assez loin des premiers bâtiments du pensionnat. C’était plutôt dangereux quoi… Mais mon instinct de survie étant un plus bas j’hochais la tête avec un sourire malicieux. Des fois je me disais que si j’avais un ange gardien il devait être soit dépressif soit alcoolique aux vues des décisions que je prenais dans ma vie.
- Le lapin blanc, commençais-je alors que je me dirigeais vers le dit chemin. J’aurais plutôt pensé au chapelier fou ou encore le chat du Cheshire.
Je me retournais vers lui en pointant ma tête de mon index avant d’exécuter des mouvements circulaires.
- We’re all mad here.
Je lâchais un petit rire avant de continuer à avancer tout en m’allumant une nouvelle cigarette. Au final c’était moi qui paraissais la plus dérangée des deux.
- Et pour revenir au point d’avant… le jour où tout les élèves d’ici seront devenu des anges arrivera le jour où il gèlera en enfer.
Et c’est n’est pas cas des informations que j’avais pu obtenir de la part de ma divinité. L’avantage de l’augmentation de notre communication était que j’avais accru mes connaissances et que je me sentais un peu moins larguée.
- Et qu’est ce qui peut bien créer des insomnies à un jeune homme comme toi ? Un amour impossible ? Un problème de math insolvable ? Ou la décision douloureuse d’aller chez le coiffeur pour donner une forme à cette masse dorée qui te sers de cheveux ?
Je lui envoyais cette dernière pique tout en prenant un air angélique, comme si je ne me rendais absolument pas compte de ce que je lui disais et que j’étais réellement concernée par son manque de sommeil. - Tu es en forme ce soir à ce que je vois. - J’ai trouvé un nouveau terrain de jeu je crois.
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Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Ven 17 Avr - 23:17
I solemnly swear that I am up to no goodC’est une maligne. J’ai intérêt à prendre garde. Malgré ce qu’on pourrait penser en la voyant, ce n’est pas une blondinette sans cervelle. Malgré le grain de folie que j’imagine en elle, elle semble avoir la tête sur les épaules et le reste du corps bien en place également, prête à me filer une dérouiller si la situation le demande. Je retiens une grimace qui aurait enlaidi mon visage, et je continue de cheminer à ses côtés. Malgré l’augmentation de mes capacités physiques, grâce à Artémis, ma force n’a pas connu cette envolée exponentielle que j’attendais tant. Endurance et vitesse ont explosé tous les records précédemment établis – chez moi – mais au niveau de la puissance musculaire brute… Rien de bien exaltant. J’ai ragé, mais là ça va mieux. Je me fais à ma condition d’humain faible avec des mikados en guise de bras.
« Et pour revenir au point d’avant… le jour où tout les élèves d’ici seront devenu des anges arrivera le jour où il gèlera en enfer. »
Je laisse échapper un petit rire. Elle n’a pas tort. Et même les possédés, avec toute cette surveillance et, le problème principal dans leur vie, la possession, ont une tendance à vouloir enfreindre les règles. Malgré la peur et la folie. A cause de la peur et de la folie, serait plus juste. Je me souviens bien de mes camarades, quand j’étais encore au lycée. Sanctions à la chaîne, mais on pouvait être certains que la plupart allait récidiver. Pour cet amour de la liberté, pour porter cette haine et le sentiment d’étouffer à la vue de tous, y mettre de la lumière et faire commencer le spectacle.
Elle continue de parler. Je comprends enfin pourquoi elle a accepté de marcher avec moi : c’était pour me faire chier. Je tourne mon visage vers elle, un rire m’échappant. Elle a de l’humour c’est sûr, et si j’étais un peu plus con, je l’aurais insultée. Il est vrai, je suis un peu vexé qu’elle se foute de mes cheveux. Eh bien quoi ? Ils sont pas domptés, et puis, j’ai pas le réflexe de me coiffer en sortant de mon logement à une heure pareille. Artémis se fout de ma gueule aussi, j’hésite à la rembarrer, mais je finis par la laisser parler, et malgré ses remarques insupportables, j’arrive à l’ignorer pour me concentrer sur la jeune femme.
« J’arrive pas à croire que tu sois pas en train de t’extasier devant mes cheveux… »
Malgré mon hilarité, je feins la tristesse. Pas pour longtemps, parce que mon masque de chair se remodèle de nouveau dans une expression amusée. Je suis devenu très fort à ça : faire passer toutes les émotions sur mon visage, parfois sans qu’une seule d’entre elles soit sincère. Mais ce soir, je suis réellement diverti. Je suis tombé une la personne qui me fallait pour me sortir de la monotonie dans laquelle je commençais à sombrer. Les jours passent et se ressemblent, lorsqu’on est coincé à Immortalia…
Je chasse ces pensées qui, comme des nuages noirs porteurs de mauvais présages, s’avancent vers moi à une vitesse folle. Eviter de trop réfléchir, voilà ce que j’essaie de faire. C’est compliqué. J’ai toujours beaucoup de choses à penser, et avoir une déesse tarée dans ma tête n’aide pas. Au moins, maintenant, elle n’entend mes pensées que lorsqu’elle force la porte, ou lorsque je la laisse entrer. Ou lorsque je pense si fort, avec une telle intensité qu’elle peut entendre mes réflexions sans avoir rien à faire. C’est une situation qui me va. C’est déjà mieux qu’au départ, où elle s’introduisait dans ma tête, dans mes rêves, dans mes pensées, à n’importe quel moment. J’assistais à un cours de maths, pouf ! madame la déesse préférait me refiler des scènes de chasse, où j’avais la nette impression d’être associé au lapin, tué d’une flèche précise. Ou quand je faisais du vélo dans la forêt et que je me suis pris un arbre dans la tronche parce que ! madame la déesse a surgi et a commencé à hurler qu’elle allait me tuer. Elle aurait pu réussir si elle y avait mis du sien.
« C’est une bonne question. Je sais pas pourquoi j’arrive pas à dormir. C’est une insomnie, c’est tout. »
Une autre bouffée de cigarette se retrouve dans ma gorge, pour se retrouver lentement expulsée entre mes lèvres, puis je la regarde de nouveau, cette demoiselle, l’ambre chaude de mon regard coulant sur elle. Un bon, bon divertissement cette gamine.
« Enfin, tu veux savoir la vérité ? Je suis un vampire. J’me promène la nuit et je dors le jour. Si un jour tu t’retrouves dans ma chambre, tu verras que c’est pas un lit, mais un cercueil. »
Ma tirade est naturelle, énoncée d’un ton léger. Je ne rigole pas tout de suite, je n’ai pas envie de me marrer seul. Si elle me jette un regard de jugement, sans même esquisser un sourire, je la laisserai en plan ici et je me barrerai pour trouver quelqu’un de mieux. Ou sinon, je resterai et je la ferai chier pendant encore quelques instants, histoire d’avoir ma dose anti-ennui.
J’attends sa réaction, et quoi qu’elle soit, je continue. Qu’elle rie ou qu’elle ne rie pas, je reste là, au final. Parce que je suis encore curieux, que je ne sais encore rien d’elle.
« Et toi ? Tu reviens d’une soirée, si j’ai bien compris. T’as l’air de bien tenir sur tes deux pieds. De toute façon, t’aurais pas pu escalader le portail si t’avais été torchée comme jamais. Tu t’es amusée ? »
Bordel, il ressemble à quoi, mon discours ? Un grand frère qui accueille sa petite sœur qui rentre de soirée ? Je tire sur ma cigarette, de nouveau. Je sais que c’est mal, mais j’adore me porter préjudice.
Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Sam 18 Avr - 15:04
John Doe lâche un rire à la suite de ma remarque. Tant mieux, il avait de l’humour, ce n’était pas une de ces personnes inintéressantes qui ne comprenaient ni second degré, ni sarcasme.
- J’arrive pas à croire que tu sois pas en train de t’extasier devant mes cheveux…
Je lui envoyais un regard qui en disait long. Moi ? M’extasier sur ses cheveux à lui ? Il avait au moins comparé nos deux chevelures une seconde ? A part la couleur il n’y avait aucune similitude. Je lui envoyais tout de même un sourire, sa réaction étant légèrement contagieuse.
L’expression de son visage passa de l’hilarité à la tristesse.
J’haussais un sourcil, me demandant ce qui pouvait le rendre triste. Je pensais qu’il était un petit malin et que ma pique ne l’atteindrait pas. J’étais déçue, nullement touchée par le fait de l’avoir potentiellement blessé. Je ne le connaissais même pas ce type après tout. Je n’ai pas le temps de me poser plus de question que ses lèvres s’étirent à nouveau en un sourire.
Ok… je notais, ce n’était pas un petit joueur et il avait l’air assez doué en manipulation. Le jeu n’en devenait que plus intéressant.
Le jeune homme fini par répondre à ma question. Enfin pour une réponse… il ne savait pas. J’imagine que ça pouvait arriver aux personnes normales… Aux personnes qui ne tuaient pas leur proche par un simple touché par exemple.
- Et c’est reparti… change de disque, petite.
Je soupirais, c’était peut-être la même rengaine mais c’était tout de même la vérité.
Je sentis le regard aux éclats dorés de ma rencontre se poser sur moi. Ce n’était pas dérangeant, ce n’était pas un regard malsain digne d’un des pervers que je croisais en soirée régulièrement. En plus, il était mignon alors j’allais pas m’en priver même si je n’interprétais pas ce regard de cette manière-là.
- Enfin, tu veux savoir la vérité ? Je suis un vampire. J’me promène la nuit et je dors le jour. Si un jour tu t’retrouves dans ma chambre, tu verras que c’est pas un lit, mais un cercueil.
Ah oui… d’accord. Je regardais le mec qui ne rigolait pas genre il était sérieux là ? Je savais pas si c’était une technique de drague. Si oui c’était l’une des plus pourrie que j’avais jamais entendu… Avec « hey tu ressembles trop à Zelda, laisses moi être ton Link ! ».
Il ne me laissa pas le temps de répondre enchainant en me demandant si j’avais passé une bonne soirée.
Je le fixais en silence un instant. Il passait d’un truc méga chelou à un truc genre « hey on est pote ! »…. Pas du tout une girouette au niveau comportemental celui-là.
- Ca me rappelle quelqu’un tient. - Je me passerai de tes commentaires hein.
Je fis claquer ma langue sur mon palet avant de répondre au blondinet, mon expression sarcastique de retour sur mon beau visage.
- Un vampire ?! Oh mon dieu ! C’est le plus beau jour de ma vie ! J’ai toujours rêvé d’en rencontrer un !
Je marquais une pause en mimant une expression de fan hystérique.
- J’ai lui tous les Twilight ! alors je suis une connaisseuse hein ! Tu brilles le jour en plus c’est trop la classe ! Faudra qu’on sorte ensemble la prochaine fois qu’il fait beau ! T’iras trop bien avec mon teint !
Je tirais sur ma cigarette, un sourire moqueur sur mes lèvres. Quoi ? C’était pas la réponse qu’il attendait ? Oups, c’est dommage.
- Sinon Dracula oui je rentre de soirée et non, pour une fois je suis relativement maitre de moi-même. Ce qui relève du miracle, ou d’un foie de compétition, au choix.
Le chemin devant nous formait une boucle où se trouvait un banc. Je marchais gracieusement jusqu’à celui-ci avant de m’y assoir.
- Et oui je me suis bien amusé je présume. Mais je vais avouer que tu es la meilleure distraction de la soirée John Doe.
Je sortis un cendrier de poche de mon sac et y écrasait ma cigarette.
- Sinon, c’est confortable les cercueils Lestat ? Parce qu’il faut avouer que ça n’a pas l’air idéal. En plus si tu ramènes une jolie vampire ca doit pas être pratique niveau place.
Je lui envoyais un regard provocateur avant de poursuivre. Je canalisais une toute petite partie de mes pouvoirs dans ma main, juste assez pour la rendre encore plus glaciale que ce qu’elle n’était sans rendre mon toucher dangereux.
J’avais la peau glacée depuis que j’avais fait le deal avec Hadès, comme si mes pouvoirs avaient accepté de faire partis de moi… ou peut-être était-ce le contraire ? Du coup c’était géniale, j’avais constamment la peau froide, digne d’une vraie zombie.
J’attrapais le poignet du jeune homme, tirant pour que sa tête se retrouve plus proche de moi. Un sourire légèrement lugubre sur les lèvres. Peau contre peau il ne pouvait que ressentir le froid mortel que dégageait ma peau.
- Mais fais gaffe Edward, tu es peut-être déjà en présence d’une morte vivante.
Je relâchais ma prise pour m’allumer une cigarette comme si de rien n’était. Plus qu’à voir s’il allait prendre ses jambes a son cou.
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Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Ven 24 Avr - 19:33
I solemnly swear that I am up to no goodSa réaction en dit long sur elle, bien que j’ai déjà deviné quelques aspects de sa personnalité. Elle prend du plaisir à se foutre de ma gueule, et ça se voit. Mais de mon côté, je ne me retiens pas non plus, et même si je ne suis pas encore méchant, elle me divertit. Beaucoup. Qui l’aurait cru ? Je tire sur ma cigarette, la fumée flotte dans ma gorge et se voit recrachée avec douceur dans l’air nocturne.
Je la laisse parler, un sourire amusé aux lèvres. Son sarcasme et sa moquerie ne m’atteignent pas, ça fait longtemps que je suis immunisé contre ces choses-là. Bien sûr, je suis toujours un peu vexé, un peu blessé dans ma fierté lorsque des gens me critiquent et me crachent dessus, mais ça fait un moment que j’ai appris à laisser couler. Ils me font plus rire que pleurer, avec leur tête de cons et leurs piaillements incessants, ils devraient se regarder dans un miroir et examiner l’entièreté de leur connerie avant de se tourner vers moi pour relever tous les défauts de mon être. De toute façon, ils mettraient longtemps à tout lister : je déborde de mauvaises qualités…
Je la suis jusqu’au banc, et alors qu’elle s’assoit, je reste debout devant elle, à continuer d’user ma vie en la fumant entre mes lèvres. Je hausse un sourcil à sa remarque. Moi, une distraction ? Je souris. C’est un compliment. Je préfère être un connard et divertir les gens plutôt qu’être ennuyeux à mourir. Sa question me fait rire, je secoue la tête, tout en écrasant ma cigarette dans son cendrier en même temps, avant de me cramer les doigts.
« Amener une fille dans mon logement de fonction ? Dans les dortoirs ? Bon d’accord, je l’ai déjà fait. Mais tu sais, si tu te débrouilles bien, y’a pas trop de prob- »
Mes deux sourcils sautent au plafond, alors que mon visage arbore une expression inquisitrice et que la phrase meurt sur le bout de mes lèvres. Elle m’attrape par le poignet et je n’arrive pas à réprimer un frisson à la différence de température entre nos deux peaux. Elle est glacée. Et ce n’est pas le vent ou l’heure qui fait ça… si ? Elle me tire, je me retrouve arc-bouté, mon visage plus proche du sien, et j’en perds presque l’équilibre, alors j’écarte légèrement les jambes et, un sourire naissant sur mes lèvres, je pose ma main sur le banc, à côté d’elle, me rapprochant ainsi imperceptiblement d’elle. J’ai tout le loisir de me plonger dans ses yeux, notant une fois de plus leur couleur profonde, le froid de son contact faisant travailler mes méninges.
« Mais fais gaffe Edward, tu es peut-être déjà en présence d’une morte vivante. »
Elle prononce ces mots avec une insouciance qui me semble créée de toute pièce. Elle est vraiment intrigante, cette fille. Plus les minutes passent, et plus je me dis qu’elle n’est pas normale. Bon, n’importe qui d’assez expérimenté et d’assez agile aurait pu sauter le portail, surtout si la personne a un historique de sportif derrière elle. Mais cette froideur… Je me fais sans doute des idées, certaines personnes ont une température corporelle, et surtout des extrémités, un peu basse parfois. Cependant, je garde en arrière-plan la possibilité qu’elle ne soit pas une étudiante suivant le cursus normal. Je ne dis rien, cependant, je n’ai pas assez de preuves, et surtout, je n’ai pas envie de parler d’un sujet qui fâche maintenant. Je préfère m’amuser.
On a repris nos positions initiales : elle sur le banc, moi debout devant elle. Je regarde, presque avec envie, sa cigarette, mais je me retiens. Je ne suis plus accro, je n’en ai plus besoin. La cigarette ne devait me durer que le temps de ma promenade, qui, par un agréable hasard, s’est retrouvé rallongé. Je la dévisage, presque neutre. Il n’y a que la légère incurvation de mes lèvres et la lueur réjouie logée au fond de mes prunelles qui trahissent mon amusement. J’incline ma tête, jouant au con.
« Tu devrais garder une petite bouillotte de main sur toi. T’es vraiment glacée, Blondie. »
Je souris, goguenard.
« Je t’épargne le dégoûtant ‘si tu veux, je peux t’aider à te réchauffer’ que n’importe quel con te sortirait. Mais je suis pas n’importe quel con, donc t’as d’la chance. »
Heureusement qu’Artémis s’est mise en veilleuse, elle m’aurait cassé les oreilles sinon. Ça me fait plaisir de jouer à l’abruti. Ça rassure les gens dans leur pseudo-supériorité, ça les met à l’aise, ils baissent leur garde, ils se disent que j’suis un crétin fini et qu’ils n’ont rien à craindre. Le vent souffle de nouveau, il est un peu frais et s’engouffre dans le col de mon sweat, me faisant involontairement frémir. Je ne sais pas quoi penser de la demoiselle, par contre. Elle est impertinente, ne semble avoir peur de rien, ni des surveillants, ni des gars bizarres qu’elle croise au milieu de la nuit. Et, lorsque je l’ai approchée tout à l’heure, elle ne sentait presque pas l’alcool. Complètement lucide et carrément déjantée. Elle me plaît bien, ne se laisse pas marcher sur les pieds. Avoir un divertissement qui ne se roule pas sur le dos en agitant la queue pour me faire plaisir, ça me change de l’ordinaire.
« T’es vraiment insouciante, comme meuf. Traîner la nuit, discuter avec un inconnu, c’est pas ce que j’appelle avoir une conduite responsable. C’est pas parce que tu ressembles à une Barbie que tu dois agir comme telle. »
Sourire moqueur. Pas de réprobation dans ma voix, juste une énonciation des faits. Je croise mes bras, plus pour gagner un peu de chaleur que pour avoir un air autoritaire.
« Depuis quand tu fumes ? »
Je désigne d’un coup de menton la cigarette qu’elle tient dans sa main. Les gens commencent pour avoir l’air cool. Ils continuent parce qu’ils ne peuvent se sortir de cet étang boueux où ils pataugent. D’autres se mettent à la cigarette pour échapper à quelque chose. A quoi ? Ca dépend des gens. Je décroise les bras pour aller fourrer mes mains dans la poche ventrale de mon sweat.
« Pour le style ? Parce que ton petit copain t’y a poussée ? »
Mon regard est acéré. Bah quoi ? Je glane des infos, on fait comme on peut.
Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Ven 24 Avr - 23:14
Le mystérieux inconnu avait repris sa position originelle, debout en face de moi, nullement l’air impressionné. Je lui envoyais un faible sourire, satisfaite, il ne s’était pas enfuit à toute jambe, ce n’était pas un impressionnable. Agréable mais surprenant. Lui avait l’air… de lui. Depuis le début de notre échange il avait cet air nonchalant presque inexpressif. Seule la commissure de ses lèvres légèrement relevées pouvait traduire un certain amusement… et encore je me fiais aussi à la lueur espiègle dans ses pupille ambrée.
Il prit la parole pour me suggérer de m’équiper d’un chauffe main. Avant d’enchainer avec une remarque à laquelle ne m’était pas trop attendue. En effet, ça aurait pu être la réponse classique d’un gros lourd de bas étage. Je roulais des yeux amusés. J’appréciais le fait qu’il ne fasse pas partie de ce genre de mec, ou du moins qu’il fasse semblant de ne pas en faire partie. C’était bien facile le numéro du « je ne suis pas comme les autres », ça devait fonctionner aussi je pense avec la plupart des filles. Mais je n’étais pas la plupart des filles. Je ne pensais pas ça avec vantardise ou autre, c’était juste que les hommes j’en avais vu, alors a force il m’en fallait un peu pour être surprise. Il partait dans le bon sens certes, son comportement était distrayant.
Il recommença à causer pour me dire que j’étais insouciante dans mon comportement vis-à-vis de lui. Il n’avait pas tort sur les points qu’il exposait mais il ne savait pas tout de moi. J’étais prête à parier que j’étais la plus dangereuse de nous deux. Même si admettons qu’il ait plus de force que moi, j’avais toujours les pouvoir d’Hadès de mon côté. Il avait beau ne pas me porter dans son cœur il ne me laisserait pas me faire agresser comme ça, en tout cas je l’espérais.
Je tiquais à la mention de la poupée blonde, faisant claquer ma langue de mécontentement. Je n’avais certes pas un QI à 150 mais être comparée à cette blondasse écervelée ne me plaisait pas tant que ça. Je notais tout de même son sourire moqueur, il me cherchait. On jouait au jeu du chat et de la souris et c’était une partie intéressante. Je n’allais pas sortir de mes gonds aussi facilement. Le jeu ne faisait que commencer.
Le beau blondinet enchaina en me demandant depuis combien de temps je fumais et pourquoi, si c’était à cause d’un garçon quelconque. Malin, même si évident sur le double sens de la question.
Je fronçais les sourcils, je ne le comprenais pas tellement. Il enchainait entre vacherie et remarque fraternelle. J’avais beau avoir des frères ils ne se comportaient pas comme ça avec moi. Quoique mes frères n’étaient pas si intéressants, ni si mignon.
- C’était pour faire Barbie ne fume pas que du tabac et Barbie sort en boite boire des shots de tequila, je crois que c’était pas encore prit.
Je lâchais un rire cristallin en passant une main dans mes cheveux. J’avais peut-être la silhouette de Barbie mais ça s’arrêtait clairement là. Rien ne collait sinon, que ça soit ma tenue, mon attitude ou ma vie en générale. Je me penchais en avant, posant mes coudes sur mes genoux lui offrant, involontairement bien évidemment, une vue sur mon décolleté sans lui en dévoilé trop non plus.
- Plus sérieusement, car a force de me foutre de toi tu vas pas rester, j’ai du commencer il y a… 5 ans ? Dans ces eaux là a peu près. Et la raison exacte… je bossais dans un bar, on m’en a proposé une, j’ai dit oui… et puis après les cigarettes se sont transformées en joint et l’un allant avec l’autre… j’avais arrêté un court moment mais j’ai dû reprendre les mauvaises habitudes suites à deux trois trucs qui se sont passé.
Je tirais une dernière latte sur ma clope avant de la placer dans le cendrier, de le fermer et de ranger le tout dans ma poche. Pour l’instant j’en avais assez.
- Et pour ce qui est de l’insouciance… les tigresses se déplacent bien seules dans la jungle non ? Et tu m’as l’air d’être plutôt une bonne compagnie que le contraire. Je peux me tromper mais je me fie à mon instinct, il est plutôt bon.
Je me relevais pour me poster devants le jeune homme. Je plantais mes yeux dans les siens. Il était pas mal du tout, plus je l’observais, plus je le trouvais mignon. C’était peut-être pas le mood de la soirée mis je gardais en tête sa gueule d’ange pour une prochaine fois… ou pour plus tard ce soir.
Je me penchais en avant, dressée sur la pointe des pieds en rapprochant mes lèvres du lobe de son oreille.
- Et ce n’est pas à cause d’un petit copain, vu que je n’ai pas de petit copain monsieur « je suis pas comme les autres », lui murmurais-je avant de me reculer.
Je me repositionnais sur mes talons avant de recommencer à marcher sur notre petit chemin, le vent faisant virevolter la toison d’or qui me servait de cheveux.
- Je ne laisse personne dicter ma vie, encore moins un garçon que j’aurai largué... quoi 2 semaines plus tard ?
Je marchais à reculons tout en observant le jeune homme aux yeux de félin. Ne regardant pas ou je mettais les pieds je m’encoublais sur un pavé légèrement surélevé. Je tombais en arrière me retrouvant sur les fesses dans un cri aigu.
Je lançais un regard noir au jeune homme avant toute réaction de sa part.
- Si tu oses te moquer… Je te ferai ravaler ce sourire narquois qui te vas si bien blondinet.
Je regardais les paumes de mes mains, légèrement égratignées. Plus de peur que de mal, j’avais vécu pire.
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Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Mar 28 Avr - 20:36
I solemnly swear that I am up to no goodElle ne se laisse pas faire, et réplique sans plus tarder. Sa remarque sur Barbie me fait sincèrement sourire, et l’attitude qui l’accompagne a l’effet d’un aimant sur mes yeux curieux : ils glissent sur la jeune femme, sans pudeur, ni honte, mais également sans lubricité. Un simple regard qui enregistre les faits, presque analytique. Par pur respect, cependant, je relève les yeux sur son visage alors qu’elle semble faire exprès de se pencher pour me dévoiler son décolleté. Un petit soupir s’échappe d’entre mes lèvres tandis que je me rappelle enfin que je ne suis pas assez laid pour ne pas attirer d’intérêt sur ma personne. La question de « tu veux coucher avec moi ou est-ce que tu aimes juste allumer les gens ? » ne dépasse pas la barrière de mes lèvres, mais elle arrive à flotter jusqu’à l’esprit d’Artémis qui… explose. Je reste impassible, je m’y attendais, celle-là, mais ça fait quand même un gros, gros boucan dans ma tête. Et j’aime pas le bruit. Je souris à la jeune femme qui me fait face, très bon acteur, je fais mine de l’écouter avec toute mon attention, alors qu’en réalité, je m’occupe de tenir Artémis loin de moi pendant que j’essaie d’intégrer les mots que la blondinette prononce. Je réussis à comprendre, entre deux cris hystériques de ma stupide déesse, que la jeune femme n’est pas si différente de moi, sur ce point-là. Elle continue de parler, je continue de l’écouter, Artémis continue de m’insulter. Oh, je connaissais pas ce juron-là !
Et puis, d’un coup, Artémis se calme. J’allais lui demander ce qui se passait, mais j’ai compris, alors que l’étudiante se rapproche de moi, sensuelle. Elle a parlé de tigresse, à l’instant, non ? J’ai cette même impression alors qu’elle avale la distance qui nous sépare. Quelque chose d’indomptable, de sauvage, de presque dangereux. Un sourire amusé est collé à mes lèvres, je ne suis pas impressionné de toute façon. Tigresse ou pas, ça reste une personne comme une autre. Son souffle me chatouille l’oreille, impression de chaleur dans la fraîcheur de la nuit. Ah, pas de petit ami ? C’est noté. Artémis me demande, agressive, ce que ça peut bien me faire. Je rétorque, avec nonchalance, que ça ne la regarde pas, et qu’elle n’a rien à me dire, puisqu’elle s’est tue et raidie alors que la demoiselle s’approchait, et qu’elle n’avait aucune intention plus louable que de faire d’elle sa propriété. Ou, plus communément appelé, sa chasseresse. Artémis prend une inspiration, sûrement de quoi pouvoir me hurler dessus pendant encore quelques minutes, mais elle doit ressentir mon amusement devant sa rage, alors elle comprend que je me fous de sa gueule et elle ne tombe pas dans le panneau. C’est tout aussi bien pour moi. Avoir une déesse qui tempête dans son crâne, c’est pas la meilleure chose pour flirter tranquillement avec une gamine.
On se remet à marcher. Jusqu’où allons-nous ? La réponse m’importe peu, seul compte le divertissement. Et, je n’ai toujours pas sommeil, le vent et la cigarette ont agi comme la caféine, tout comme cette intéressante rencontre. Les mains dans les poches, je la suis, elle virevolte, c’est fou, comment peut-elle avoir de l’énergie après être revenue de soirée ? Nos yeux ne se quittent pas, c’est presque une compétition, aucun de nous ne veut s’écraser face à l’autre. L’ambre se mélange au bleu de la nuit qui règne dans son regard, un peu plus et je pourrais être envoûté, si seulement je n’étais pas aussi cynique et parfois trop blasé, au fond de mon être.
Et puis, boum badaboum ! elle tombe. Je pense, « bien fait ! » et j’éclate de rire en même temps qu’elle me menace. La nuit est silencieuse, en briser le calme avec ma voix a quelque chose de jubilatoire, mais je ne veux pas être moi-même rappelé à l’ordre, alors de modéré, je baisse mon niveau sonore jusqu’à simplement pouffer de rire. C’était à la fois soudain et complètement prévisible.
« Je… haha ! J’me moque, Blondie, et tu peux rien y faire, hahaha ! »
Insolent que je suis, je ne regrette rien. Ça faisait un moment que je n’avais pas rigolé aussi spontanément. Je me calme rapidement, cependant, et je viens m’accroupir devant elle. En équilibre sur le devant de mes pieds, mes bras croisés sur mes cuisses, je l’observe. On est séparés d’un mètre à peine, et mon sourire goguenard ne s’efface pas.
« Ca, c’est ta punition pour t’être autant foutue de ma gueule. »
Je baisse les yeux sur ses mains, légèrement écorchées. Pas de quoi en faire tout un drame. Elle n’a pas l’air d’être ce genre de fille, non plus, à se plaindre de quelque chose de si futile. A-t-elle mal, de toute façon ? Ca doit simplement brûler et piquer un peu. Je ne résiste cependant pas à une pique gratuite et facile.
« Mademoiselle a mal ? Tu peux pleurer, je ne le dirai à personne. Ça restera entre nous, t’en fais pas. J’peux même t’aider à te désinfecter, si tu as peur que les vilains microbes ne te contaminent. »
Artémis me fait remarquer que ce n’est qu’une simple égratignure, qu’une ‘guerrière comme cette femme ne saurait souffrir de ça’. Ce sont ses mots. Je me retiens de rire. ’Je sais, Artémis. Ce que je fais, c’est me moquer d’elle.’ Un silence outré suit mes paroles. Ça ne m’étonne même plus.
Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Mer 29 Avr - 17:41
Malheureusement et malgré mes menaces mon acolyte d’un soir s’esclaffe, se moquant ouvertement de moi. Je lui lance un regard noir tout en serrant la mâchoire alors que son rire brisait le silence de la nuit. En plus de se foutre de ma gueule il va attirer un membre du personnel s’il continuait… Il sembla y penser car son rire fut de courte durée et se transformât en un ricanement caustique.
Je me retins de lui envoyer un paquet d’insultes toutes plus colorées les unes que l’autres alors qu’il venait s’accroupir devant moi. Mon regard glisse sur son visage, s’attardant sur son sourire narquois. Sourire qui lui donnait un petit air supérieur que j’avais envie de lui faire ravaler rapidement. Je ne savais pas que c’était possible d’être aussi intéressant et agaçant à la fois.
Le blondinet déclara qu’il s’agissait de la vengeance karmique méritée pour donner suite à mes moqueries à son encontre.
- Moi me foutre de ta gueule ? J’aurai jamais osé, pas mon genre, répliquais-je en posant ma main sur mon torse comme si je portais serment.
Je lui lançais un sourire sincèrement amusé alors qu’il baissait les yeux sur mes mains éraflées. Je suivais son regard me demandant un instant s’il s’inquiétait de mon état. Ce n’était pas si moche que ça, demain on y verrait déjà plus grand-chose. Je me ravisais cependant rapidement alors qu’il me demandait si j’avais mal et que je voulais pleurer avec un ton moqueur. Je me disais aussi que c’était trop beau pour être vrai.
Je roulais des yeux en soupirant avant de venir planter mon regard dans l’ambre chaud de ses iris.
- Non ça devrait aller, mais je conçois que tu puisses être choqué. Tu n’as pas l’air d’un costaud alors une petite égratignure de ce genre doit te paraitre impressionnante.
Je lui envoyais une moue satisfaite tout en époussetant mes mains sur mes cuisses pour enlever poussière et gravillons.
- Ca va aller ? Tu as besoin d’une aide psychologique ? Tu sais j’ai pas besoin d’un héros, je suis assez grande pour me sauver toute seule alors tu peux tomber dans les pommes si tu en ressens le besoin… en revanche pas sur que je m’occupe de toi. Au pire, l’arrosage automatique te réveilleras au petit matin.
Je marquais ma moquerie d’un clin d’œil espiègle tout en me positionnant de la même manière de l’inconnu devant moi, c’est-à-dire accroupie, laissant mes chaussures trainer au sol à côté de moi pour ne pas m’encombrer inutilement.
- Mais si ton délire c’est de jouer au docteur John Doe, faut être un poil plus… démonstratif… un conseille juste comme ça. Car là, c’était pas très très clair au niveau de tes intentions.
Je pivotais mon poids sur ma jambe droite tout en m’appuyant avec mes mains au sol pour avoir un meilleur équilibre, lançant ensuite ma jambe gauche en balayette pour le faire tomber sur les fesses avec efficacité.
Je lâchais un petit rire avant de me pencher vers lui l’air faussement concernée par son état.
- Tu vois quand tu as une victime au sol il faut être rassurant…
Je me relevais pour m’approcher de lui. Je passais dans son dos et me penchais pour passer mes bras autour de son torse qui était plus musclé que je n’aurai pensé. Il en cachait d’autre comme ça ?
- Et là tu dis un truc bateau genre… Oh mon dieu ne bougez pas, je vais faire en sorte que vous vous sentiez mieux… dis-je d’une voix suave se voulant séductrice.
Je retirais mes mains de son torse en les faisant glisser lentement contre le tissu de ses vêtements. Je me redressais venant me repositionner devant lui.
- Après il faut que tu choppes ton style mais pour l’instant, docteur Mamour ca à pas l’air d’être ton truc… reste sur le vampire même si c’est pas terroche comme technique de drague… Twilight c’est so 2010…
Mon sourire faisait apparaitre mes fossettes alors que je me délectais de la position de force que j’avais retrouvé face à l’inconnu.
Je lui tendis une main dans une révérence digne d’un dandy du 18ème siècle venant ancrer mes prunelles dans les siennes.
- Allez ! Tu ne vas pas rester parterre non ? Je suis certaine qu’il y a plus intéressant à faire…
Je laissais flotter la fin de ma phrase comme un mystère planerait sur un livre policier. Il y avait tellement de possibilité pour cette fin de soirée. Je ne savais pas où nous allions terminer mais j’étais certaine de m’amuser.
- Tu parles de sexe là, on est d’accord ? Je n’ai pas envie de le voir nu l’Adonis de pacotille… - Mais même pas forcement, son côté sarcastique m’amuse et même si il est mignon notre joute verbale me suffit… pour l’instant. Et c'est pas comme si tu avais le moindre mot à dire sur mes conquêtes... tu as déjà bien assez fait !
Je sentis le seigneur des Enfers bougonner au fond de ma tête, retournant rouspéter dans un coins.
Cela faisait bien longtemps que personne n’avait osé s’opposer à moi de cette manière. En général mes camarades M, apprenant que j’étais la possédée d’Hadès et ayant eut vent de mes frasques, me tenaient à distance, ou me parlait avec crainte… cela changeait et ajoutait un caractère attrayant au jeune homme en plus de ses yeux dorés.
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Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Dim 3 Mai - 18:24
I solemnly swear that I am up to no goodJ’arrive à garder une expression de sarcasme et de moquerie sur mon visage, plutôt qu’une satisfaction et une joie presque sauvage qui n'auraient fait que la rebuter. C’est pourtant ces sentiments qui s’agitent en moi alors que je la contemple, elle se rapproche le plus d’une guerrière sauvageonne, pleine d’audace et toujours avec son mot à dire. Je retiens un ricanement réellement ironique. Une vraie chasseresse d’Artémis, non ? Ca m’agace que la demoiselle se voie associée à cette antique déesse, mais je ne laisse pas cette ressemblance prendre le dessus. Ses petites remarques m’amusent, et les critiques qu’elle distille ça et là – par taquinerie ou par pure moquerie maligne ? – ne me font ni chaud ni froid. J’ai toujours eu l’habitude que l’on me crache dessus ou que l’on se foute de moi, et encore plus depuis qu’Artémis est arrivée. Alors, ces choses-là, je m’en délecte plus qu’elles ne me blessent.
Cependant, je ne m’attendais vraiment pas à ce qu’elle me fasse perdre mon appui et que mon cul se retrouve à embrasser le sol avec un petit choc qui me tire une expression étonnée, que je remodèle rapidement, pour que mon visage finisse par exprimer la désolation d’avoir été vaincu, plutôt sincère sur ce coup-ci. Elle commence à dérouler son petit numéro, je la suis du regard, notant ses expression qui illustrent ses paroles railleuses, jusqu’à ce qu’elle sorte de mon champ de vision. Curieux de savoir ce qu’elle souhaite faire, je résiste au réflexe de me crisper, je n’aime pas que les gens passent dans mon dos. Je ne peux alors que compter sur mon ouïe pour deviner le comportement de mon adversaire – pardon, de mon interlocuteur. Et dans cette situation, également sur mon toucher, lorsqu’elle passe ses bras autour de moi, pour poser ses mains sur mon torse. Je réprime un frémissement. Le contact humain… Il se fait si rare, et j’en ai pourtant tellement besoin. Toucher, caresser, embrasser, tant de choses que la vie semble me priver naturellement, tant de choses que je vais avidement chercher au détour d’une rencontre fortuite, au cours d’une soirée où les corps inconnus se collent pour ne se séparer que le lendemain, pour ne plus jamais se revoir.
Elle s’amuse, je l’entends dans sa voix. Si elle savait à quel point elle me divertissait également. Artémis me gronde, elle ne veut pas que je joue avec elle, mais, contradictoire comme à son habitude, elle m’ordonne de rester en sa compagnie, encore un peu. Parce qu’elle l’aime bien cette fille. Je lui rétorque que ladite fille n’est sûrement pas chaste. Et, ô malheur ! Artémis est une déesse ayant fait le vœu de chasteté. Elle rouspète, je ne peux m’empêcher de sourire alors que je sens les mains de la jeune femme glisser sur mes vêtements. 1-0 pour moi.
Elle revient devant moi, et enfin, tout son petit numéro prend enfin sens. Je suis parfois bien trop ingénu, n’est-ce pas ? (Artémis secoue la tête en signe de négation.) Un rire m’échappe, et son reflet s’affiche sur le visage de la demoiselle sous forme d’un sourire. Elle se sent forte, elle n’est rien face à moi. Et si elle croit que je m’abaisse à une chose aussi futile que la drague… Elle se prend vraisemblablement pour quelqu’un qu’elle n’est pas. Je souris avec indulgence alors que, posant ma main sur la sienne, je la tire vers moi avant qu’elle ne me relève. Mon autre main s’enroule autour de sa nuque, la maintenant penchée sur moi, imposant à mon tour une proximité qui fait cracher Artémis de rage, comme un petit chat sauvage.
« Mademoiselle, je pense que vous vous méprenez sur le motif de mes actes, et l’intention derrière mes paroles. »
J’ai un sourire railleur, la lueur maligne dans mes yeux en liquéfie l’ambre qui les remplit. J’ai encore envie de m’amuser, pourtant, alors je n’ajoute rien, je fais seulement passer ma main de sa nuque à sa joue, la prenant en coupe une fraction de seconde, avec une tendresse simulée mais qui paraît si naturelle que je ne m’inquiète pas de l’effet que ça aura sur elle. J’avoue, néanmoins, qu’elle éveille en moi un soupçon d’attachement et d’affection, qui se ressent dans mon geste, avant que je ne la relâche. Je me remets ensuite sur mes deux pieds, avec agilité, mes mains de retour dans les poches de mon sweat, et je lui souris gentiment. Les gens sont souvent déstabilisés par ce qui ressemble chez moi à des sautes d’humeur.
« Continuons donc notre promenade au clair de lune. »
Je fais un geste en direction du chemin qui continue, vaguement éclairé par les lampadaires qui bordent avec intermittence les bords de l’allée. J’affiche une expression faussement désolée.
« Est-ce que vous voulez que je vous offre un appui ? Pour éviter que vous ne tombiez une nouvelle fois. »
Ma main s’échappe de ma poche, pour aller se positionner en diagonale. Je suis d’une insolence pure, et je pense que c’est une des choses qu’Artémis déteste le plus dans ma personne. Alors pourquoi se priver ? Autour de nous, aucun bruit.
« Dis Blondie, t’es sûre que mes techniques de drague ne fonctionnent pas ? Parce qu’à mes yeux, tu me sembles plutôt conquise. »
Je m’empêche de rire. Cette histoire de flirt me donne vraiment envie de me marrer. Elle est intéressante, d’accord, mais est-ce que je voudrais me la taper ? Mon corps me répond sans doute à l’affirmative, ce traître, mais mon esprit me demande plus de temps. Et Artémis me hurle son opposition totale à un dessein de ce genre. Je verrai en temps voulu. On continue de marcher, puis, d’un coup, mon corps se tend et c’est comme un instinct animal qui me souffle que les ennuis arrivent. Ceux-ci ne tardent pas, sous la forme de pas qui résonnent dans la nuit, ne cherchant pas à être discrets.
« Le gardien de nuit… »
Ma voix s’est faite basse, aiguisée. Je me retiens de souffler, et je prie pour que mon divertissement nocturne ne prenne pas fin immédiatement. J’avise un groupe de buissons, du côté des hauts murs qui entourent le domaine du pensionnat, et j’entraîne la demoiselle avec moi, sourd aux possibles protestations qu’elle aurait à me fournir. Nos pas sont assourdis par l’herbe grasse, et on se retrouve en quelques secondes camouflés derrière les buissons, assez hauts pour nous cacher alors qu’on s’assoit dans la pelouse fraîche. Je ne prends pas le risque de jeter un coup d’œil au chemin, le plus raisonnable est d’attendre que le gardien quitte cette zone. Je n’ai pas comme projet de passer la nuit ici, planqué derrière une plante, alors j’espère réellement qu’il se cassera vite. Je m’occupe plutôt de la demoiselle, et par mesure de précaution, je pose une main sur sa bouche, tandis que je me penche sur son oreille.
« Pas de bruit, sinon j’t’aide pas si on se fait repérer. »
Ce n’est pas une menace pesant très lourd dans la balance, mais je préfère ça à « si tu l’ouvres et qu’on se fait prendre, ça va me casser les couilles à tel point que j’aurais envie de te foutre la tête dans un trou et de le reboucher avec du terreau frais. »
Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Dim 3 Mai - 21:29
Avant que je n’aie eu le temps de réagir il attrapa ma main, me tirant en avant. Je basculais mon poids pour éviter de tomber alors que je me retrouvais nez à nez avec le jeune homme. Son autre main était venue s’agripper à ma nuque et je me tendais au contact de sa peau sur la mienne. J’avais l’impression d’être un lapin maintenu dans cette position et je n’aimais pas ça particulièrement.
Mes yeux lui lançaient un regard acéré alors qu’il m’indiquait que je me trompais sur ses intentions. Je m’empêchais de relever les sourcils d’un geste septique. Il n’avait peut-être pas l’intention de me glisser dans son lit mais il ne pouvait nier l’attrait qu’il portait à ma personne, et je ne pouvais pas non plus nier le contraire.
Une sorte d’alchimie malsaine régnais entre nous alors que nous gravissions une à une les marches de notre petit jeu de pouvoir.
Je sentis sa main glisser de mon cou jusqu’à ma joue, d’un geste presque trop tendre. Je me surpris à apprécier ce mouvement, la tendresse n’était pas commune dans ma vie ces derniers temps. Je l’avais bannie de mes relations depuis… depuis il y a déjà trop longtemps. J’envoyais valser cette pensée alors que l’inconnu au regard doré se relevait sans mon aide avec une agilité déconcertante. Ah bah oui, excusez moi d’avoir cru qu’il ait besoin d’un tant soit peu d’aide…
Je serais la mâchoire, toujours penchée et je le regardais avec un regard mauvais avant de ramasser mes talons. Lui me balançait un sourire sympathique. Il n’y avait pas à dire, j’étais tombé sur un type qui s’était échapper de l’unité psy du pensionnat. Ce côté changeant apportait une imprévisibilité presque séduisante à sa personne.
Le blondinet reprit la parole pour suggérer de continuer notre ballade. J’hochais la tête en guise de réponse. Je l’aurai bien planté là mais ma curiosité était trop forte… et vilain défaut ou non je voulais en savoir plus sur mon nouvel acolyte.
Je lui emboitais le pas alors qu’il me proposait son aide pour marcher en me tendant sa main. Je lui renvoyais un doigt d’honneur en guise de réponse alors que mes lèvres se muaient en une moue légèrement dégoutée.
Lorsqu’il rouvrit la bouche je me rendis compte qu’il avait un débit de connerie à la minute digne de Trump.
- Conquise… conquise c’est beau de prendre ses rêves pour des réalités, grommelais-je dans ma barbe.
Certes, il ne me rendait peut-être pas tout à fait indifférente mais il ne fallait pas pousser trop loin non plus. J’étais un cœur de glace, je ne me laissais pas séduire et encore moins conquérir.
Alors que nous étions côte à côte je vis le corps du jeune homme se stopper net, tendu tel la corde d’un arc. Il semblait à l’affut d’un danger. Je lançais un rapide regard dans l’obscurité nous entourant mais ne vis rien de significatif.
N’ayant pas le temps de demander il m’indiqua à voix basse que le gardien était dans les parages. Maintenant qu’il le disait, j’entendais effectivement des bruits de pas se rapprocher.
Sans avoir le temps de dire ouf il m’entraina à sa suite derrière des buissons pour nous cacher. Je m’asseyais dans l’herbe légèrement humide tout en guettant. Je n’eu pas le temps de me pencher sur le côté pour essayer de guigner que l’inconnu avait mis sa main sur ma bouche m’intimant le silence. Le souffle de sa respiration provoque un frisson sur mon corps. Réponse des mes hormones et de mes idées lubriques à cette position qui me rappelait plus mes derniers ébats qu’autre chose. Je retenais ma respiration pour éviter de sentir son odeur qui était relativement attrayante, a moins que ça ne soit ma libido qui s’enflamme.
Je me retins de lui mordre la main pour qu’il me lâche alors que je chassais mes pensées perverses, préférant secouer la tête pour lui faire comprendre que j’avais compris.
Le silence de la nuit était devenu pesant alors que l’on entendait distinctement les pas se rapprocher. A travers le feuillage des buissons je distinguais vaguement le faisceau d’une lampe de poche qui servait probablement à chasser les petits voyons que nous étions.
Quelques secondes passèrent et le gardien sembla reprendre sa ronde nocturne. Je comptais mentalement jusqu’à 200 pour m’assurer qu’il était suffisamment éloigné, me focalisant sur les nombres plutôt que sur la proximité du jeune homme.
Une fois mon décompte terminé je venais planter mes iris dans l’or chaud du bel inconnu.
J’ouvris la bouche avant de la refermée, ne sachant plus trop quoi dire. Ce petit interlude avait cassé ma dynamique de tout à l’heure et je ne savais même plus quelle vacherie j’avais prévu de lui balancer avant que tout ceci n’arrive.
- Merci, chuchotais-je. T’aurais pu te barrer et me laisser me faire prendre.
Je me relevais tout en passant une main dans ma crinière afin de reprendre contenance.
- Enfin c’est pas comme si tu méritais le prix Nobel de la paix non plus hein… mon palmarès auprès de la direction n’est plus à une heure de colle près. Je suis tout sauf irréprochable.
Je ne disais pas ça par vantardise ou autre, c’était purement factuel. J’avais eu je ne sais pas combien d’heure de colle et de travail supplémentaire suite à mes nombreuse conneries et infractions au règlement.
Reportant mon attention sur John Doe je lui envoyais un sourire d’abord sympathique puis qui se transforma en en quelque chose de plus caustique. Je m’accroupissais pour lui faire face afin de ne pas trop élevé la voix. Je levais légèrement les yeux vers lui, même comme ça il était plus grand que moi.
- Et sinon Casanova, tu comptes rester au sol et ne faire qu’un avec l’humus ou tu comptes relever ton petit cul et continuer cette ballade si intéressante ?
Mon expression changeant encore une fois, il n’y avait pas que lui qui était un caméléon, je lui envoyais un sourire charmeur.
- La nuit ne fait que commencé après tout. Non ?
Je me relevais avant de sortir deux cigarettes de ma poche. Je lui en tendais une avant de m’allumer la seconde.
- A défaut de mourir enfermer dans le donjon d’Immortalia pour notre sortie nocturne on mourra peut-être d’un cancer... à moins que ton plan de base était de m'entrainer ici pour une autre raison ?
Je soulevais un sourcil inquisiteur tout en affichant une sourire amusé ma cigarette entre mes lèvres. Le jeu venait de recommencer.
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Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Mar 5 Mai - 17:53
I solemnly swear that I am up to no goodTout ce qui sort de sa bouche semble n’avoir d'autre but que de railler son interlocuteur. De se foutre de moi, en l’occurrence. Elle m’a quand même remercié, ce à quoi j’ai répondu avec un sourire amusé, mais elle est très vite repartie dans son petit jeu. Notre petit jeu. Je ne me lasse pas, pas encore. Je me demande combien de temps est-ce qu’elle va me durer, cette gamine. Elle semble être pleine de ressources, assez pour me divertir pour encore un bon moment.
Mes yeux s’attardent sur son sourire charmeur alors que j’accepte sa cigarette d’une main légère. Elle doit en faire tomber, des cœurs, avec cette attitude. Avec ce corps. Une petite voix me dit que c’est surtout le physique qui doit jouer dans la séduction. De mon côté, je suis plus intéressé par ce qui se passe dans sa caboche que ce qui se cache entre ses jambes, bien que je devine que ça devrait bien m’amuser. J’hésite entre la garder comme simple divertissement verbal, ou alterner en la transformant en objet de distraction physique lorsque la colère, la tristesse, ou la crise existentielle hebdomadaire attaque. Je devrais y réfléchir. Artémis doit être en train de me haïr si fort.
Ma main libre fouille dans ma poche et en sort mon briquet. J’allume la cigarette, sourit en tirant dessus, et je range mon… comment Artémis appelle-t-elle ça ? Un allumoir, c’est ça. Mon sourire ne frémit même pas, et la fumée s’échappe d’entre mes lèvres pendant que je me penche vers la demoiselle, les volutes empoisonnées se dissipant au contact de son joli visage. J’incline la tête sur le côté, mes traits modelés dans un air interrogateur, presque candide. Ca pourrait fonctionner, si je n’avais pas cette lueur narquoise au fond des yeux.
« Je voulais juste te sauver les fesses, voyons. Tu espérais peut-être que je fasse quelque chose d’autre ? »
Je ne pourrais sans doute jamais paraître naïf aux yeux des autres, ou du moins, aux yeux des observateurs. Les cons croiront toujours ce qu’ils veulent, de toute façon, et plus évident est le mensonge, plus profondément enfoncée est la vérité, avec ce genre de personnes. Cependant, la blondinette est loin d’être conne. Pourrait-elle être plus ingénieuse que moi ? Non. (Artémis répond « oui » en même temps, me faisait ricaner mentalement.)
Ma main libre – celle où mon tatouage se finit – attrape le poignet du côté duquel elle tient sa cigarette, et, avec une impulsion de mon bras, je la fous contre le buisson en me plaçant face à elle. Je fais quand même attention à ne pas abîmer celui-ci, j’ai mis bien trop de temps à le tailler, la semaine dernière. Mon sourire est amusé, un poil moqueur, et plutôt chaleureux, comme à son habitude. Mon étreinte n’est pas serrée, elle ne devrait pas avoir mal, et puis, ce n’est pas mon objectif ce soir. Je veux juste la tester, voir ses réactions, pour savoir à peu près à quoi m’attendre plus tard, mais en gardant une part de mystère. Je veux la découvrir petit à petit, m’étonner et rire de ses facettes cachées, et, au dernier moment, la laisser et ne plus jamais poser mon regard sur elle, parce qu’elle m’aura tout simplement lassé.
« Si tu demandes gentiment, je peux exaucer quelques-uns de tes souhaits et satisfaire tes envies. »
Je la surplombe et c’est une jouissance maladive qui me parcourt. Jamais autant je n’avais aimé être grand, plus grand que tous. Qu’ils soient obligés de lever le visage pour me regarder en face. Il n’y a rien de menaçant dans mon attitude, mon regard, ou ma voix. Je suis calme, relaxé, et elle peut se libérer de ma main à n’importe quel moment, sans oublier que j’ai laissé une distance raisonnable entre nous, respectant son espace personnel. Mes yeux ambrés examinent son visage, notent une fois de plus sa beauté. Je ne m’attends pas à ce qu’elle prenne ce que je viens de dire au sérieux, elle a très bien intégré mes précédentes paroles. ’Oui, elle sait que tout ce qui sort de ta bouche constitue… des conneries. Maintenant, lâche-la.’ Je remercie Artémis pour sa très précieuse aide, et je ne bouge pas d’un poil. Alors, Blondie, comment me divertiras-tu à présent ?
Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Mar 5 Mai - 20:46
Mon complice de cette excursion nocturne me répondit qu’il avait juste voulu me sauver les miches, me demandant en retour si j’avais espéré plus de sa part.
Je pouffais en le fixant, l’attitude complétement moqueuse. Je tirais une taffe sur ma cigarette en secouant la tête. Son attitude faussement ingénue ne trompait personne, ou en tout cas pas moi.
- Ben voyons…
En réalité je n’étais pas totalement certaine de ma réponse, mais ça il n’avait pas à le savoir. Certes je le trouvais attirant. Oui je le jugeais intéressant. Mais de là à espérer qu’il me prenne derrière un buisson comme la première des écervelées… Non. Clairement pas. Je n’étais pas contre une partie de jambes en l’air avec le bel inconnu mais ce n’était pas l’endroit idéal. Les petits coups dans le nature ça n’avait jamais été mon truc.
Le jeune homme ne me laissa pas lui répondre une vacherie supplémentaire alors que sa main saisissait mon poignet. Je baissais les yeux sur ma main n’ayant pas lâché ma cigarette, nottant l’apparition d’un début de tatouage sur le peu de peau nue que dévoilait la manche tendue de ma distraction nocturne. La pénombre m’empêchait cependant d’imaginer ce dont il s’agissait. Peut-être qu’en le déshabillant…
Un sourire mutin traversa mes lèvres à cette pensée avant de disparaitre comme par magie alors qu’il m’appuyait contre le feuillage du buisson qui nous avait servi plutôt de planque. Je levais la tête pour scruter le regard de mon acolyte, y cherchant ses intentions.
Il n’avait pas une attitude menaçante malgré sa haute taille qui m’oppressait. Je relevais le menton fièrement, habituée à devoir lever la tête pour regarder les gens des les yeux. Je misais sur le fait que cette réaction était purement de la provoque et non le début d’une parade nuptiale grotesque. C’était ce qui collait le mieux à l’idée que je me faisais de ce curieux personnage.
Il reprit la parole pour me dire que si je demandais gentiment il me donnerait peut-être ce que je voulais.
Je penchais la tête sur le côté sans quitter son regard chaud. Ce que je voulais… Si seulement je le savais. En réfléchissant rapidement il n’y avait rien que je veuille réellement. Mais cette crise existentielle allait devoir attendre, j’avais plus amusant sous la dent que de me préoccuper du sens de ma vie de fille à papa.
Je voyais la malice se mêler à l’or en fusion de ses yeux. Cette position de force amusait mon interlocuteur. Même s’il gardait ses distances, me laissant mon espace vitale il avait tout de même une posture dominante sur moi. Vu la différence de taille ce n’était d’ailleurs pas très difficile.
Je tendais une jambe pour venir l’enrouler sur la sienne, l’attirant plus près de moi, diminuant la distance entre nos deux corps.
- Eh bien eh bien… te prendrais-tu pour le génie d’Aladdin ? Pourtant tu me fais plus penser à un Djinn, tu m’as l’air trop fourbe et calculateur pour sortir de monde de Disney.
Je fis claquer ma langue sur mon palais comme pour ajouter un point final à cette constatation. De ma main libre je récupérais ma cigarette, faisant tomber au passage les cendres qui s’étaient crées sur la main du jeune homme. J’haussais vaguement les épaules en guise de réaction, pas vraiment désolée, ce n’était pas comme s’il y avait eu les braises.
Je sentais les branches du buisson piquer mon dos. Cela ne faisait que confirmer mon idée sur les ébats, ou autre dans la nature. C’était inconfortable.
Je ne laissais pourtant pas paraitre mon inconfort, je ne savais pas si c’était ce qu’il recherchait mais dans le doute je préférais le masquer.
Je tournais mon poignet dans sa main afin de venir saisir moi-même son propre poignet et de le tirer vers moi, le voutant tel une cathédrale au-dessus de mon petit corps. Son visage au niveau du mien je rapprochais ma bouche de la sienne lentement, ne rompant jamais le contact visuel, tel un serpent hypnotisant sa proie. Mes lèvres vinrent frôler les siennes de manière presque imperceptible.
Avant qu’il n’ait eu le temps de réagir je lui mordais la lèvre inférieure, juste assez fort pour lui créer une légère douleur tout en restant agréable. Je reculais ensuite rapidement mon visage pour aspirer la fumée de ma cigarette un sourire provocateur sur le visage.
- Tu ne sais pas ce qu’on dit ? Ce ne sont pas les plus grandes araignées qui sont les plus dangereuse. Qui sait, ma morsure est peut-être mortelle…
Un éclat de rire m’échappa avant d’aller se mourir dans la noirceur de la nuit. J’avais bien le don de tuer les gens, mais cela c’était toujours déclenché par le touché de mes mains… et non de mes lèvres. Heureusement d’ailleurs pour mes nombreux amants. Même si l’idée de me faire appeler la veuve noire me trottais vaguement en tête.
- Et je n’ai besoin de personne pour obtenir ce que je veux, blondie… quand j’ai envie, je prends. Je ne demande pas la permission.
Je le regardais d’un air entendu, le détaillant de haut en bas avant de me défaire de sa prise et de me dégager du buisson allant m’appuyer de manière nonchalante contre le mur qui entourait le pensionnat. J'étais curieuse de voir la réaction de ce jeune homme si divertissant.
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Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Lun 11 Mai - 23:51
I solemnly swear that I am up to no goodElle me suit dans mon petit manège, jouant tout comme moi, et je dois avouer que ça me satisfait. Ça m’aurait clairement embêté qu’elle tombe dans le panneau et se mette à vouloir copuler derrière les buissons. Non pas que ça me dérange de me taper une déesse (’Eh !’) comme elle, mais là, maintenant, tout de suite ? Je n’en ai aucune envie. Ma libido est toujours quasiment à sec, alors c’est normalement mes sentiments et ce qui bouillonne en moi qui me pousse à batifoler avec des gens.
La sensation de son corps proche du mien ne me fait que sourire, tout comme son petit tour de passe-passe, me rendant prisonnier d’elle, échangeant nos rôles. Mon air narquois ne me quitte pas, bien qu’une lueur étonnée brille au fond de mes prunelles. Nos yeux se sont rencontrés et ne se quittent pas, le temps que nos visages se rapproche. Je la surplombe toujours, mais, quelque part, la situation s’est inversée. Elle me domine, contrôle la situation et la fait suivre au fil de sa baguette comme un chef d’orchestre. Il ne me reste qu’à tout chambouler, à un moment où elle ne s’y attendra pas. Je ne réfléchis pas trop, je préfère profiter du moment. J’arrive à admettre que je regrette un peu ne pas pouvoir goûter à ses lèvres, les effleurant seulement, puis, sans que ça ne m’étonne, je sens une légère douleur me traverser la lèvre inférieure. Ah la garce, elle est de ce bord ? Je souris. Moi aussi. ’Ne la compare pas à toi. Elle est bien supérieure à un être misérable comme toi.’ Je connais très bien ce discours, et il m’ennuie. Artémis commence à me lasser, bien qu’elle me surprenne parfois. Toujours les mêmes tirades, toujours les mêmes réactions. Et cette admiration teintée de dégoût pour la jeune femme qui me fait face, je la connais déjà. Artémis est trop prévisible. Je soupire, mettant de côté ma déception, pour apprécier entièrement le rire de la demoiselle. Elle se fiche vraiment de moi, son insolence ne semble pas connaître de limites.
Elle se dégage, et fuit vers le mur. Je la suis, des yeux seulement, toujours à côté du buisson. Sa démarche agile me reste au fond de la rétine, la froideur de sa peau semble encore me brûler le poignet. Je tire sur ma cigarette, pensif. Que faire d’elle ? Je sens bien qu’elle veut que je la distraie, tout comme j’attends d’elle qu’elle chasse l’ennui nocturne. J’humecte mes lèvres entre deux taffes. La nicotine me détend plus que je ne le sois déjà, je la rejoins lentement. Je prends mon temps, j’en ai une quantité astronomique à perdre, de toute façon. En chemin, je lui lance quelques mots.
« Une tigresse, une araignée… je me demande c’que tu m’sortiras ensuite. Une tendre lapine ? Une jolie biche ? »
J’arrive devant elle, mes pieds s’arrêtent, je souris moqueusement, mes yeux rivés sur son visage de poupée, et je secoue la tête.
« Non, je pense que c'qui te sied le mieux reste quelque chose de dangereux. Un cobra, par exemple. Sang froid, morsure mortelle, et si hypnotisant… »
Ma main libre se tend, et j’attrape entre mes doigts une mèche des cheveux dorés de la demoiselle. Sans surprise, la douceur est au rendez-vous. Les filles prennent bien trop soin de leur chevelure, c’est fou. D’accord, ça procure une sensation agréable lorsqu’on les tire, mais à part ça, je n’en vois pas l’intérêt. L’estime de soi ? Le narcissisme ? La mèche glisse entre mes doigts sans rencontrer de résistance, alors que de nouveau, mes yeux se retrouvent plongés dans les siens. Eloignés du chemin, on se trouve dans l’ombre projetée par le mur d’enceinte, la lumière de l’extérieur ne pouvant nous atteindre, ni même celle de l’allée sur laquelle nous nous trouvions quelques instants auparavant. Je distingue moins bien ses traits, mais j’arrive encore à lire les émotions sur son visage. Ou en tout cas, les expressions qu’elle veut bien me montrer. Je me rends compte qu’elle est comme moi : comédienne jusqu’au bout des ongles, pouvant faire croire à son interlocuteur tout ce qu’elle voulait, modelant son visage pour feindre la tristesse alors qu’au fond, il n’y a que l’amusement et le mépris. Enfin, je m’avance, je ne connais rien d’elle. Mais elle n’est pas la Barbie innocente qu’elle paraît être.
Mes doigts arrivent à la fin de la mèche de ses cheveux, qui retombe et rejoint le reste de la masse blonde. Je tire une autre bouffée de cigarette, la fumée se dispersant autour de moi, vite emportée par la légère brise. Mes lèvres s’étirent en un nouveau sourire. Ma main repart à l’assaut, allant replacer une mèche derrière son oreille.
« Dites-moi, mademoiselle, n’est-ce pas irraisonnable de faire le mur ? De s'attirer les foudres de l'administration ? »
Elle glisse maintenant contre sa joue. J’y mets une douceur presque surréaliste, mes doigts repliés, caressant sa peau.
« N’est-ce pas irraisonnable de se foutre en l’air avec des joints ? Et des cigarettes ? »
Mon pouce passe avec légèreté sur sa lèvre supérieure, puis effleure celle inférieure.
« Et de l’alcool ? »
Je me rapproche d’elle. Quelques centimètres seulement séparent nos corps, je pose mon autre main tenant ma cigarette sur le mur qui la retient. Ma bouche se rapproche de son oreille, il semble que les gestes se répètent, mais ça ne me lasse pas. Pas encore. Mes lèvres effleurent sa peau alors que je chuchote :
« Pourquoi voulez-vous autant vous bousiller la vie, ma chère demoiselle ? »
Je souris avec amusement et je me recule, m’éloignant d’elle, lui lançant un regard railleur.
« Je suis sûr que vous avez mieux à faire, princesse. »
Je me demande ce qui la mettrait en colère. Je ne veux pas pousser le bouchon très loin ce soir, l’ambiance ne s’y prête pas, malgré mon habitude de tout foutre en l’air sans que l’autre ne s’y attende. J’aime cette ambigüité qui plane sur nous, tout en sachant que je ne m’y abandonnerai pas. Pas tout de suite. Je garde ce petit trésor pour plus tard.
Je porte ma cigarette à mes lèvres une dernière fois, un bref coup d’œil me permet de me rendre compte qu’elle est presque finie. Malheur, je n’ai pas de cendrier de poche, et les poubelles se trouvent plutôt au bord de l’allée. Un léger soupir m’échappe, et sans lancer un regard à la jeune femme, je me détourne à la recherche d’une surface non inflammable pour écraser ma cigarette et la jeter. Oui, une poubelle, c’est pas mal. Je n’oserais pas l’abandonner par terre, je déteste bien trop polluer pour me laisser aller à une facilité aussi dégoûtante.
Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Mer 13 Mai - 20:48
J’observe l’inconnu en silence jusqu’à ce qu’il se décide à réduire la distance qui nous séparait. En même temps il réouvre sa bouche, utilisant ce ton moqueur qui lui était caractéristique depuis le début de notre rencontre. Il me demanda si je comptais encore me comparer à d’autre animaux, citant de petites bêtes toutes mignonnes. Arrivé devant moi il affirma qu’il trouvait que je ressemblais plus à un serpent. Je lui envoyais un sourire malicieux en guise de réponse, accompagné d’un petit hochement de tête. J’étais aussi d’avis que les animaux gentils et édulcorés ne me seyaient guère.
Malgré son sourire narquois je pensais qu’il disait la vérité. Je ne lui avais pas reflété le portrait d’une vierge effarouchée.
D’une main, celle ne tenant pas sa cigarette, il saisit une mèche de mes cheveux. J’observe son geste, impassible alors que ces doigts glissent sur les fils d’or qui me font office de chevelure. Mes yeux quittent sa main pour retrouver les siens qui m’attirent, m’appelant presque, l’ambre de ses yeux ayant un pouvoir fascinant malgré la noirceur qui nous entourait. Alors qu’il arrive à la pointe de mes cheveux il laisse tomber la mèche, en plaçant une autre derrière mon oreille.
Je fronçais légèrement les sourcils, ne comprenant pas trop son manège. Il me tirait un sourire moqueur alors que ses gestes allaient à l’encontre de son attitude, tout en douceur. Je m’empêchais de chercher un sens à cette mascarade, il n’avait pas l’air d’avoir toute sa tête, rebondissant de gauche à droite au gré de ses envies. Lunatique ? Peut-être. Bipolaire ? Probable. Schizophrène ? N’exagérons pas. Possédé ? On allait bientôt le savoir…
Il se remit à parler en me demandant si mon attitude était raisonnable. Je le fixais toujours sans bouger alors que je sentais ses doigts passer sur ma joue. Je me retiens de fermer les yeux à son contact, doux, trop doux. Hors de question de lui donner le plaisir d’une réaction de ma part. C’était ce qu’il recherchait, évidemment, j’aurai probablement fait la même.
Il continua son petit jeu, citant tout mes péchés qui lui avaient été précédemment exposés… et la liste était particulièrement courte comparée à la réalité.
Je crispais la mâchoire alors que ses doigts parcouraient mes lèvres. J’hésitais à un attraper un dans ma bouche mais me ravisais alors qu’il réduit encore la distance entre nos deux corps. Je relève les yeux pour voir qu’il s’appuie de sa main contre le mur derrière moi, me surplombant à nouveau.
Toujours silencieuse je le laisse approcher sa bouche de mon oreille alors que je sens ses lèvres frôler mon lobe. Un frisson parcourt mon échine et je me fais violence pour ne pas frémir. Il me questionne, demandant pourquoi je détruis ma vie avant de s’éloigner de quelques pas, l’air satisfait de sa prestation.
Je penche la tête sur le côté tout en passant ma langue sur mes lèvres, doucement, lascivement, sans quitter ses prunelles de mon regard. Je suis mécontente, il a fait mouche. Déjà que Barbie ne me plaisait pas trop… mais « Princesse » ? J’étais déçue de moi, que cette image de fille à papa me colle à la peau, plus indélébile qu’un tatouage.
- Une princesse… si tu savais…
Eh oui, s’il savait. Je n’étais guère noble mais j’avais effectivement vécu la vie de château… mais ça, ce n’était pas une information que j’allais partager avec le beau blond.
J’avance d’un pas vers lui, une flamme teintée de… colère ? brillant dans mes yeux.
- On peut en parler de la destruction de vie. Tu fais le mur, tu fumes… et ne vient pas me faire croire que tu es chaste et blanc comme neige.
Je tirais la dernière latte de ma cigarette avant de l’envoyer valser par-dessus le mur pour qu’elle atterrisse hors de l’enceinte du pensionnat.
- Mais bon… je vais quand même aiguiller la réponse à ta question… même si j’avais déjà de mauvaises habitudes, séquelles d’une adolescence rebelle… je me suis mise en mode autodestruction lors de mon entrée dans la section M.
J’avançais à nouveau pour me planter devant lui. Je posais une main sur ma hanche en plantant mon regard acéré dans le sien.
- Vu ton look et ton physique tu dois être à peine plus vieux que moi, et donc une ou deux années au-dessus de moi à l’université. Alors tu sais peut-être des choses sur cette section.
Je marquais une pose, faisant mine de réfléchir.
- Si tu en fais partie, tu sais ce dont je veux parler… sinon… je te conseille de fuir…
Je collais mon corps contre le siens, tendant mon bras pour venir à mon tour effleurer sa joue avec délicatesse. Il avait la peau douce, plus que je ne l’aurai imaginé.
Je me concentrais sur mes doigts pour que mon pouvoir ne m’envahisse pas trop. Je ne le contrôlais pas encore magnifiquement bien mais suffisamment pour effectuer mon prochain tour de passe passe.
Je le regardais avec un air lugubre, inquiétant. Un sourire mauvais, presque méchant ornait à présent mes lèvres alors que j'enserrais sa mâchoire d'une poigne glacée.
- Dans tous les cas je suis ton pire cauchemar.
Je concentrais mon pouvoir de manière à stopper les battements de son cœur quelques secondes, le temps de le choquer mais pas de le tuer.
Je retirais ma main gelée de sa peau pour venir la glisser dans ma poche en souriant. Le même sourire fière qu’il affichait un peu plus tôt.
Je changeais d’attitude rapidement, feignant l’inquiétude.
- Mon dieu ! Ça va ?! Tu es tout pâle, on dirait presque que tu es… mort.
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Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Ven 29 Mai - 20:11
I solemnly swear that I am up to no goodI solemnly swear that I am up to no goodJ’ai le temps d’écraser ma cigarette contre la poubelle bordant l’allée avant que la demoiselle ne se remette à parler. Je suis heureux d’entendre de l’agacement dans sa voix mélodieuse, et je reviens vers elle, les mains dans les poches, si nonchalant que ça pourrait en devenir irritant. Je lui souris tandis qu’elle me liste toutes les mauvaises choses que j’aurais pu faire, mais je ne la contredis pas. Une chose seulement me fait tilter, alors que mon visage garde toujours la même expression : les membres du personnel ont-ils l’interdiction de sortir la nuit ? Ca me paraît étrange, mais je n’ai pas écouté toutes les consignes du directeur depuis qu’il m’a embauché. Ou peut-être… ’Peut-être qu’elle pense que tu es un élève.’’Artémis ! On est synchro !’ Contre toute attente, Artémis n’a pas l’air ravi de cette connexion.
Mes yeux suivent chacun de ses gestes, une lueur de dégoût qui scintille puis disparaît alors qu’elle jette sa cigarette par-dessus le mur. Je m’apprête à lui faire remarquer, mais sa jolie bouche se remet en mouvement et les mots viennent à mes oreilles, des mots banals, jusqu’à… jusqu’à l’évocation de la section M. Mon regard se fait aiguisé, je retiens mon souffle mais je m’oblige à respirer de nouveau. On est passé dans une tout autre dimension, la conversation a changé, une chappe lourde et menaçante semble s’être déposée sur nous. La moindre mention de cette section spéciale me débecte. Ses mots suivants ne font que confirmer notre hypothèse : elle pense que je suis un étudiant à l’université. Je me retiens de rire, et c’est également l’envie qui me manque. Cependant, je le note dans un coin de ma tête. Je ne compte pas lui révéler mon identité immédiatement, non, il faut que je continue de m’amuser avec cette tigresse.
Tigresse qui s’approche de moi, et de nouveau, nos corps se retrouvent l’un contre l’autre, j’apprécie sa chaleur, sa caresse, sans pour autant être déstabilisé. C’est un manège qui m’est familier, un comportement chez des personnes que je croise au détour d’une soirée, des personnes qui usent de leur charme, volontairement ou non, pour arriver à leurs fins. Durant ces nuits moites et sans fin, leur but est de me mettre dans leur lit. Mais ce soir, je n’arrive pas à cerner la jeune femme. Que veut-elle ? Elle m’intrigue, je ne parviens pas à la lire, et au-delà de la frustration que je ressens, je suis amusé et prêt à relever le défi. A la décortiquer, disséquer, démembrer, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Le fait qu’elle soit possédée me ravit et me fait horreur. Mes yeux scannent son visage, mon sourire ne bouge pas mais, à la vue de son expression digne d’un film d’horreur, je ne peux m’empêcher de me demander ce qu’elle prépare. Mes prunelles semblent dire « surprends-moi ! » et j’attends. J’attends qu’elle fasse quelque chose. M’embrasser ? Me mordre ? Me frapper ? Tous les coups sont permis et je n’attends que le meilleur d’elle. Elle m’a promis un spectacle incroyable, alors j’ai placé la barre très haut. Et je ne veux pas être déçu.
Mon sourire s’élargit à ses mots, j’ai envie de rire. Mon pire cauchemar ? Mais elle se prend pour qu-
Mon corps me lance un signal d’alerte. J’entends Artémis s’exclamer, mais ce n’est pas le plus important. Le plus important, c’est que je n’arrive plus à respirer. Mon corps essaie, pourtant, ma poitrine se soulève par à-coup, en vain. Ma vision se floute, et je me sens partir, mon corps est lourd et si léger à la fois, mais au moment où le noir se referme sur mon esprit conscient, tout repart dans le sens inverse, et j’inspire une bouffée d’air salvatrice tandis que je titube et que je reprends mon équilibre, mes mains sorties de mes poches et appuyées sur mes genoux. Je ne comprends pas bien ce qui vient de se passer, une extrême confusion a pris le contrôle de mon cerveau. Les mots de de la jeune femme parviennent à mes oreilles, et je mets un moment à les comprendre, tant mon cœur bat fort dans ma poitrine. Mon… cœur ? ’Je pense qu’elle a fait arrêter ton cœur, pendant quelques secondes. Je ne savais pas qu’un tel pouvoir était possible. C’est une M, elle l’a dit. Quelle est sa divinité ? Je veux savoir. Au moins le panthéon. Demande-lui, Ashton.’ Je rembarre Artémis. Je suis encore sous le choc de ce qui vient de se passer.
C’est drôle, pourtant. Frôler la mort et ne pas s’en remettre. J’ai tenté de la toucher, cette mort, rien que de l’effleurer du bout des doigts. L’envie m’a pris, plusieurs fois. Mettre fin à mes jours, une idée splendide ! Une idée qui tournait en rond dans mon esprit au début de la cohabitation avec la déesse. Une idée qui m’obsédait. Mais, à chaque fois, j’étais trop faible, trop lâche. La mort me tendait les bras, et je faisais tout pour l’éviter, tout en la désirant ardemment. La lâcheté est une caractéristique humaine, et elle me va comme un gant, au final. Je ravale ces pensées, j’essaie de les renfouir en moi, le plus profondément possible. Me mentir à moi-même est bien plus simple que d’affronter ces choses-là.
Je me redresse, mes mains tremblent légèrement, mais mon expression est de nouveau maîtrisée. Je lâche un petit rire, mi-nerveux, mi-amusé, je passe une main dans mes cheveux. J’ai affaire à une démone. Il y a quelques instants, je jouais insouciamment avec elle, mais à présent, je suis sur mes gardes. Je ne le montre pas forcément, mais je fais attention. Je me protège. Mais en même temps, flirter avec la mort, quel délice ! L’adrénaline afflue dans mes veines, une fois le choc passé. Je n’ai pas peur, mes yeux sont plantés dans les siens, interrogateurs. Je secoue la tête, un sourire sarcastique sur les lèvres. De retour dans mes poches, je sens mes mains frémir encore un peu.
« Ce n’est pas bien de faire joujou avec ses pouvoirs sur un inconnu. Tu ne voudrais pas que j’aille te dénoncer au dirlo, non ? »
Je ne dis rien sur ma propre appartenance aux M, mais je pense qu’elle peut deviner toute seule. Je suis encore un peu déstabilisé, mais jouer avec le feu me plaît bien. On m’a un jour dit que j’avais un comportement autodestructeur, et j’ai répondu par un rire méprisant. Mais je pense que la personne avait raison. Ma chair me rebute, mon âme m’horripile, je m’aime et pourtant je me déteste, j’aimerais pouvoir disloquer ce corps inutile et me fondre dans le firmament. Ou non, je n’aurais même pas droit au ciel, ma place sera parmi les damnés, là-bas dans le royaume d’Hadès – mais déjà faut-il qu’il existe.
Mon instinct de survie est extrêmement faible, mais avec l’influence d’Artémis, il s’est un peu amélioré. C’est pourquoi je dois le battre pour pouvoir me mouvoir et m’approcher de la demoiselle. Mes pieds écrasent l’herbe comme j’écrase mon instinct, et la distance entre nous deux se réduit peu à peu, au fur et à mesure que les mots sortent en cascade de ma bouche pour aller éclabousser le sol de leur mesquinerie profonde.
« Tu as d’autres pouvoirs ? Ça doit être pratique, de pouvoir tuer des gens. Tu l’as déjà utilisé jusqu’à ce point-là ? Qu’est-ce que ça fait, d’avoir le pouvoir de vie et de mort sur quelqu’un ? Tu es effrayée ? Satisfaite ? Est-ce que tu jubiles, lorsque quelqu’un tombe inconscient après que tu l’aies touché ? »
Je suis sardonique. Je n’ai pas apprécié le petit tour qu’elle m’a joué, non. Ce n’était pas du même niveau que ses autres plaisanteries, inoffensives. Peut-être était-ce parce que je me laissais faire, parce que j’avais quand même un certain contrôle sur ce qu’elle faisait. Là, je n’avais rien. Elle m’a désarmé et m’a mis la lame sur la gorge. Elle aurait pu me tuer par sa simple volonté. ’Non, non, ne pars pas trop loin, peut-être qu’elle n’a pas de pouvoirs assez puissants pour assassiner quelqu’un.’ J’essaie de me rassurer du mieux que je peux.
On se retrouve de nouveau proches, si proches. L’ambiance, cependant, est légèrement différente. Je ne suis plus dans ce jeu de séduction. J’ai envie de lui faire mal, en retour de sa petite « blague ». Je suis rancunier, même si je ne le montre pas. Je continue de parler, sans lui laisser le temps de répliquer.
« Ou alors… Es-tu complètement pétrifiée, alors que tu regardes le corps à terre ? »
Je la surplombe, ça me rassure. Mes yeux sont plongés dans les siens, je m’efforce de filtrer les émotions qu’on peut déchiffrer au fond de l’ambre. Ma main droite se lève jusqu’à son visage, dont je caresse la joue, retenant un frémissement instinctif de mon corps.
« Je me demande si tu pleurerais. Tu n’as pas l’air d’une fille qui lâche facilement une larme, mais ça me réjouirait de te voir chialer. T’en fais pas, je serais là pour sécher tes larmes. »
Je ne vais pas plus loin physiquement. J’ai l’impression que ça lui plairait, alors que je ne fais rien d’autre qu'effleurer, frôler, caresser sa joue. J’en apprécie la douceur, mais je ne me focalise pas dessus. Mon cerveau tourne à fond, je me demande si c’est possible qu’elle arrête mon cœur alors que c’est moi qui la touche, et pas l’inverse. Peut-être ne peut-elle utiliser son pouvoir qu’avec ses mains ? Une contrainte que j’apprécierais grandement. Artémis me presse de lui demander de quel panthéon et quel dieu elle avait. Je lui dis que ça ne peut pas être difficile à deviner : c’est forcément une divinité donc le signe distinctif est la mort. Je barre déjà Hadès de mon esprit, puisque c’est le mignon petit rouquin qui l’a. Je me demande si un hôte de Thanatos pourrait avoir ce genre de pouvoirs. Dans les autres panthéons, il nous reste Anubis, Hel… La liste n’est pas longue. On peut cependant y inclure Osiris, et Loki – c’était peut-être un illusion, en fait, et je serais tombé dans le panneau. Enfin. Je découvrirai bien l’identité de cette mystérieuse divinité, à moins que la demoiselle ne s’énerve et m’ôte la vie sur le coup. Et là aurait été le moment où j’aurais préféré avoir écouté mon instinct de survie.
Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Mar 9 Juin - 17:22
J’observais le visage de l’inconnu alors que mon expression concernée se muait en un inquiétant sourire flottant sur mes lèvres.
Son expression à lui était caractéristique des victimes de mes pouvoirs. Il semblait choqué, apeuré, perdu… un mélange de terreur, d’incompréhension que mon côté sombre n’appréciait que trop bien. Le blondinet me surpris cependant, reprenant rapidement son expression neutre. Il essayait de ne pas paraitre toucher par ce qui venait de se passer mais je voyais bien au fond de ces yeux cette lueur de peur… Cette fameuse lueur d’inquiétude qui attisait le prédateur en moi.
Un rire étrange s’échappe de ses lèvres alors qu’il passe une main dans sa chevelure dorée, probablement pour se donner un peu plus de contenance.
Je pince les lèvres alors que la lueur de peur se transforme en intérêt dans le regard du jeune homme. Frustrée ? Oui, je n’exploitais que rarement cette part de moi, trop dangereuse… mais voir le jeu tourner de cette manière était perturbant. Autant le fait qu’il ne semble plus avoir peur était frustrant et déstabilisant, autant il était attrayant et intrigant. Qui était donc ce fou qui voulait danser avec la mort ?
Je décide de lui sourire innocemment alors que son sourire sarcastique revient orné ses lèvres. Je ne pouvais le nier, ce curieux personnage m’intriguait plus que de raison.
- Ce n’est pas bien de faire joujou avec ses pouvoirs sur un inconnu. Tu ne voudrais pas que j’aille te dénoncer au dirlo, non ?
Je pouffe malgré moi devant cette pseudo menace tout en levant un sourcil inquisiteur. Comme si le directeur ne savait pas ce dont j’étais capable… je n’étais pas intouchable non, mais je m’étais clairement assurée que s’il venait m’arriver un jour quelque chose que le pensionnat tombe avec moi. J’étais l’outil en cas de mesure extrême de la direction, mes parents de généreux donateurs… a moins que je n’aille très loin j’étais clairement en position sauve ici. De plus, j’étais pratiquement certaine qu’il n’irait pas me vendre… le jeu semblait trop l’amuser, l’intriguer… je pouvais voir qu’il voulait en savoir plus. J’étais dangereuse mais intéressante.
Autre information importante que je notais était le fait qu’il semblait bien au courant des pouvoirs des élèves du pensionnat. Je pouvais donc en déduire qu’il faisait, lui aussi, partis de la merveilleuse section des M.
-Mais je t’en prie, fait donc. J’ai hâte de voir la réaction de ce vieux fou… mais si tu veux mon avis… tu auras plus de problème que moi si tu viens à me dénoncer…
Je lui disais ça, totalement sûre de moi, les yeux plantés dans ses pupilles brulantes. Je n’étais nullement impressionnée. Il ne me faisait pas peur, il ne pouvait clairement rien contre moi.
A mon étonnement, il se rapproche de moi, même si sa démarche ne semble pas autant fluide que toute à l’heure. Il a beau faire semblant, mon tour de passe-passe l’a plus marqué qu’il ne le voudrait.
Il ne perd cependant pas sa langue bien pendue alors qu’il me demande si j’ai d’autre pouvoirs. Enchainant sur le fait qu’il pensait que ça devait être pratique de pouvoir tuer des gens. Il enchaina les questions comme pour me couler dessous les interrogations alors qu’il réduisait de plus en plus la distance entre nous.
Son ton, malgré sa tonalité moqueuse, était agressif. Il ne semble pas avoir apprécier ce que je viens de lui faire. Tant mieux, ce n’était pas le but. J’avais envie de lui faire ravaler sa fierté et c’était chose faite… en partie.
Son corps se retrouve proche du mien, trop proche a mon gout. Son attitude était acerbe et je me méfiais. J’avais beau être agile et possédée par Hadès, je ne savais pas de quoi il était capable… Je jouais avec le feu certes mais je restais sur le qui-vive, pas question de prendre une attaque à la dérobée.
Je serre les dents alors qu’il me surplombe, me dominant de sa haute taille alors qu’il me demande si je pleur en tuant les gens. Mes pupilles lui lance un regard assassin alors qu’il avoue avoir envie de me voir verser une larme. Malade, ce type est malade… En plus d’être sadique il avait un côté maso et imprévisible. Il était dangereux, j’en était sûre. Rien n’était pire que l’imprévu dans un face à face.
Le muscle de ma joue se contacte alors que je sens la peau de ses doigts me toucher en me frôlant doucement.
Je dégage mon visage de sa main revêtant mon sourire vainqueur ses mes lèvres.
- Quel drôle d’oiseau de nuit n’avons-nous pas là. Tu n’es pas d’accord ? - Loufoque, fou a lié, on dirait un des damner qui attende de pouvoir payer pour embarquer sur la barque de mon royaume… eux aussi sont fous, imprévisibles. Fais attention à toi.
Je posais une main sur son torse alors qu’il me surplombait toujours. Il avait beau me faire sentir toute petite je préférais lui rappeler que j’avais des pouvoirs plutôt… dissuasifs.
- Tu n’es pas comme le commun des mortels John Doe… La plupart s’en vont à toute jambe… ou se mette a pleurer… ou pire… perde la raison…
Je marquais une pause en posant un doigt sur mes lèvres faisant mine de réfléchir.
- Oh mais attend, tu l’as peut-être déjà perdue non ?
Je décollais ma main de son torse pour aller fouiller dans ma poche me sortant une nouvelle cigarette que j’allumais dans la foulée.
- Je vais te laisser un point, tu as le don d’avoir attisé la curiosité de ma divinité… ce qui est plutôt rarissime… Faut croire que ces vieilles choses ne sont plus surprises par rien… - Tu sais ce qu’elle te dit la vieille chose…
J’affichais une moue satisfaite.
- Ne t’avais-je pas dis un peu plus tôt que tu risquais de faire une mauvaise rencontre ?
Je lui lançais un regard qui voulais dire « je te l’avais bien dit hein » avant de reprendre la parole.
- Sois tout même content… ça aurait pu durer bien plus longtemps… et là… tu aurais expérimenter l’Enfers à l’état brut… Quelques battements de cœurs manqués ne sont pas chers payé pour ton insolence non ?
Je parlais comme si je lui faisais la leçon, comme si c’était un enfant qui avait reçu une punition dument méritée. J’avais l’espoir que ça le fasse sortir un peu de ses gonds. J’en vais marre de voir cet être taciturne en face de moi… Son attitude moqueuse et trop sur de lui devenait gentiment lassante. Il fallait qu’il apprenne la leçon, on ne pouvait pas jouer impunément avec n’importe qui… parfois on tombait sur une reine qui vous mettais échec et math.
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Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Ven 12 Juin - 14:21
I solemnly swear that I am up to no goodSa main se pose sur mon torse et je retiens un frisson. Je ne dois pas lui montrer qu’au fond, elle m’effraie un peu. Que je n’ai aucune idée de ce qu’elle peut me faire. Artémis siffle que je ne devrais pas la provoquer, et pas seulement parce que c’est une femme. Plutôt parce que je pourrais perdre la vie dans ce tête à tête avec la mort. J’essaie de la rassurer, mais elle me répète une nouvelle fois que je devrais faire attention. J’ai envie de sourire. Notre relation s’est légèrement améliorée, depuis tout ce temps, et elle ne fait plus tout son possible pour me tuer. Non, elle veut même que je reste en vie. Changer d’hôte doit être compliqué, et si je déteste toujours cette idée même de possession, je ne peux m’empêcher de me dire que pour les esprits divins, ça ne doit pas être une partie de plaisir non plus.
« Ma raison ? »
Je garde ma voix stable, rien ne frémit. Je lâche un rire amusé.
« Tu sais, à force d’avoir colocataire permanent, on finit par devenir un peu dérangé. »
J’ai envie de reculer, mais je n’aime pas céder. Elle allume une cigarette, et je la regarde faire, je me demande si elle le fait par habitude, par ennui, ou pour se donner une contenance dans ce contexte. Je la regarde, et je me pose mille et une questions sur elle, elle m’intrigue, elle me fait flipper, mais rien de mieux qu’un bon shot d’adrénaline pour se sentir un peu plus vivant que d’habitude.
Cependant, je sais que je ne dois pas jouer avec le feu. Cette fille me cramera dans mon entièreté si je m’approche trop près, si je fais un faux pas, ou si elle décide qu’elle en a assez de jouer. Les meufs du genre, j’en ai rencontré beaucoup, mais c’est la seule qui me renvoie des ondes menaçantes. Parce qu’enfin, j’ai trouvé quelqu’un avec qui jouer sur le même terrain, à armes à peu près égales. Les mortels ordinaires ne peuvent pas me surprendre, si une nana veut me planter dans mon sommeil, l’instinct donné par Artémis et mes sens surdéveloppés m’avertiront que quelqu’un approche, que quelqu’un en veut à ma vie. Mais là…
Mes yeux parcourent son visage, et même dans l’obscurité, je ne peux m’empêcher d’en apprécier la beauté. Cette fille en a fait beaucoup tomber. Je souris, j’ai toujours mon masque. Je me maîtrise toujours, et c’est une bonne chose. Le jeu peut continuer.
« Mon insolence ? Et c’est mademoiselle qui parle ! Tu es la fille la plus impertinente que j’ai rencontrée. Tu te crois toute puissante avec ton pouvoir, et pourtant, je suis sûre que tu n’as pas fait la maligne quand tu l’as découvert. Il y a toujours des sacrifices, pour acquérir un don pareil, n’es-tu pas d’accord ? »
Les mains dans les poches, je la regarde de haut. Artémis me dit de ne pas aller trop loin. Elle me maudit de mes provocations à demi-cachées, elle me dit que je suis complètement suicidaire. Je ne lui réponds rien. (Non, tu n’es pas suicidaire. Tu es trop lâche pour ça.) Le besoin de m’éloigner de cette fille grandit en moi, mais je me contrains à l’immobilité, malgré toutes les fibres de mon corps qui me disent de dégager de là.
De l’autre côté, mon envie de la provoquer, de la titiller, d’appuyer là où ça fait mal, me chatouille. J’ai ce besoin irrépressible d’être tout sauf gentil. Tout sauf sympathique. Jubiler en voyant les autres trembler. De peur, de colère, peu importe, du moment que j’éveille quelque chose chez eux ! Artémis fulmine, me dit d’arrêter. J’inspire. Le vent se lève.
« Finalement, c’est toi la mauvaise rencontre ? C’est toi, le grand méchant loup ? Tu ne peux pas me manger tout cru. Barbie ne fait de mal à personne, tu te souviens ? »
Tu as peur, tout ton corps te dit stop, il sécrète des sueurs froides. Tu ne t’en rends pas compte, mais tu es terrifié par la mort. Tu as peur qu’elle vienne te chercher. Tu as trop goûté à la vie pour l’abandonner, malgré tout ce que tu dis. Malgré ton envie d’en finir, de sortir de cette impasse. Tu aimes trop la vie, le Soleil contre ta peau, la sensation de la terre contre tes mains, l’odeur des jacinthes qui fleurissent… C’est un monde que tu ne veux plus quitter, malgré ton désespoir, malgré la sensation d’être coincé, de ne plus savoir quoi faire. J’appréhende légèrement sa réaction et je change la répartition de mon poids sur mes jambes, prêt à décamper si besoin. Artémis grommelle qu’elle m’aura prévenu. Mes yeux me trahissent, la lueur tremblante au fond de l’ambre contraste avec la fausse confiance que j’affiche sur mon visage. Ça serait con qu’elle arrête encore mon cœur, et cette fois, pour plus longtemps qu’une poignée de secondes.
Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Mer 17 Juin - 17:58
Un sourire narquois naquit sur mes lèvres alors que le jeune homme prenait la parole pour répondre aux piques que je venais de lui balancer. J’écoutais calmement alors qu’il me disait que j’étais la personne la plus « impertinente » qu’il ait rencontré. Malgré moi mon égo était satisfait de cette information. Ça n’avait aucune valeur réelle mais être meilleure que les autres, quel que soit le domaine, était satisfaisant.
Je m’empêchais cependant de ravaler mon sourire lorsqu’il mentionna le prix à payer. Il ne tapait que trop bien dans le mile, n’avant en réalité aucune idée de quoi il retournait. Le sacrifice en question était mon humanité… mais ça il n’avait pas à la savoir… - Si j’étais à sa place je me la fermerais…
Hadès avait raison… Il n’avait pas beaucoup interagi pendant cette étrange rencontre mais son intervention était juste. Si le blondinet en face de moi continuait avec son sourire narquois il allait prendre cher…
Il me regardait de toute sa hauteur, comme pour affirmer sa supériorité. Je ne peux pas nier qu’il me dépasse largement… de plus, sauf le fait qu’il soit M comme confirmé plus tôt je ne savais rien de lui… Je ne savais rien de ses pouvoirs. Je jouais avec le feu moi aussi. Si ça se trouvait il était plus dangereux que moi… Si ça se trouvait il était plus monstrueux que moi…
Si ça se trouvait c’était le monstre qu’on appelait pour faire disparaitre les monstres comme moi…
Je n’eu cependant pas le loisir de lui répondre qu’il enchainait, toujours aussi détestable. Un rictus mauvais arqua mes lèvres alors qu’il me comparait, une nouvelle fois, à la poupée blonde siliconée.
Mes yeux plantés dans les siens m’apprenaient que malgré son apparente assurance il était en réalité mort de trouille. Je pouvais presque sentir l’odeur de l’adrénaline exhaler de ses pores.
Je tuais la distance restante entre nous d’un pas. Si j’avais eu peur un instant de jouer moi-même avec plus fort que moi c’était vite oublier. La crainte que je pusse lire au fond de ses prunelles m’apprenait que j’étais en position de pouvoir par rapport à lui. Le jeu allait donc continuer encore quelque instant.
Je tendais ma main libre pour venir frôler la peau de son visage, doucement, trop doucement. Tel un serpent charmant sa proie je ne le lâchais pas du regard. Je portais ma cigarette à ma bouche pour en inspirer une bouffée que je gardais quelques secondes dans mes poumons avant de laisser la fumée sortir doucement de mes lèvres entrouvertes.
Ma main sur sa joue vint prendre son visage en coupe comme il l’avait fait lui-même un peu plus tôt. Nous étions peau à peau et je voulais qu’il sache que le danger était proche.
- Ne compare pas ce qui n’est pas comparable louveteau… Si je devais faire référence à une blonde plantureuse je serais Uma Thurman dans Kill Bill… J’ai toujours adoré les Tarantino…. pas toi ?
Un rire, presque inquiétant s’échappait de ma gorge alors que je voyais la lueur de panique s’agiter dans les pupilles dorées de mon attraction de la soirée.
- Alors petit loup, on vient se frotter au grand méchant loup et on regrette ensuite ? C’est pas grave tu sais, tu as le droit d’avoir peur, de sentir ton cœur battre dans tes oreilles au point de te faire mal… Après tout, on ne rencontre pas la mort tout les jours…
Je m’avançais pour lui déposer un baiser sur la joue en une fraction de seconde, en profitant pour murmurer ma prochaine phrase à son oreille.
- Mais tu n’es plus aussi distrayant si tu as peur. Tu es devenu ennuyant.
Je relâchais son visage en le poussant légèrement comme pour dire « j’en ai fini de toi ». Avant de m’éloigner de lui reprenant la direction du chemin pavé.
- Va dormir John Doe, tu as déjà frôlé une balade sur le Styx aujourd’hui pas besoin d’en rajouter tu ne crois pas ? Et on se recroisera j’en suis sûre…
C’était plus une affirmation qu’une supposition. Immortalia était petit, nous allions forcément nous revoir, tombé nez à nez l’un avec l’autre. Je me demandais si un plein jour il osait orner son attitude désinvolte avec autant de facilité.
- Et comme ça je suis sûre que tu te rappelleras de moi.
Je portais deux doigts de ma main libre à ma tempe et lui fit signe en les avançant, comme un pilote dirait au revoir.
Je m’avançais ensuite sur le chemin, doucement au cas ou le louveteau voudrait encore jouer avec plus fort que lui, tout en chantonnant.
« Ever dance with the devil baby? Oh no... Make my day Do you feel lucky? Oh no... Tomorrow's another day »
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Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Ven 19 Juin - 12:57
I solemnly swear that I am up to no goodJe vois clair dans son jeu. Elle se fout de ma gueule, rejouant mes gestes. Et cette fois, c’est elle, la grosse bête, et je ne suis qu’un insecte dont le cœur bat bien trop vite à mon goût.
L’odeur de cigarette se fait un instant plus prononcée alors qu’elle laisse échapper la fumée d’entre ses lèvres, lèvres charmantes qui éveillent en moi un besoin de les mordre et de les faire saigner. Une respiration saccadée plus tard, un frémissement parcourant toute la longueur de ma colonne vertébrale, elle pose sa main sur ma joue et une fois de plus, cette froideur me frappe et un autre frisson, cette fois à cause de la différence de température, me secoue. Pourtant, mon visage a perdu un peu de chaleur, en même temps que s’est installée la pâleur presque mortelle. Ça y est, je me transforme en cadavre à cause de cette folle furieuse.
Ses lèvres sur ma joue ne restent pas longtemps et je me surprends à en vouloir plus, envie que je supprime avec un certain effroi. Flirter avec la mort me pète le cerveau, c’est pas possible. Son souffle, chaud pour le coup, enveloppe mon oreille et je retiens ma respiration.
« Mais tu n’es plus aussi distrayant si tu as peur. Tu es devenu ennuyant. »
… Pardon ? Ennuyant ? Je manque de protester, et mon visage témoigne de mes sentiments face à de telles paroles. Elle me repousse, mais je n’ai que ce mot en tête. ‘Ennuyant’. J’arrive pas à y croire. Moi, rasoir ? Elle doit blaguer, parce que je suis quelqu’un de réellement divertissant. Et je déteste ceux qui ne le sont pas. ’Tu te détestes, non ? Alors ça fonctionne.’ Je dis à Artémis de se la fermer, enfermé dans cet outrage que la demoiselle me fait. Ennuyant. Cependant, la peur, insidieuse, revient en rampant et me fait oublier momentanément cette injure. Les mots de la blondinette me prennent à la gorge comme si elle l’avait fait physiquement et je déglutis avec difficulté, bien que je conserve un sourire sur mes lèvres. Je la suis du regard un instant, le temps de la voir disparaître, des bribes de chanson me parvenant. Je frissonne.
Artémis me demande si je vais bien, et je ne lui réponds rien. Les yeux écarquillés, je me rends enfin compte que mes jambes tremblent, et c’est avec toute la volonté du monde que je ne m’écroule pas dans l’herbe fraîche. Mon cœur continue son tintamarre infernal, tandis que ma poitrine s’élève et s’abaisse à toute vitesse. J’ai la réelle impression d’avoir échappé la mort, de près. Ma vie ne tenait qu’à un fil. Je sens Artémis, présence ténue mais presque réconfortante, au milieu de la nuit sombre. Le vide autour de moi ne me met pas à l’aise, pour une fois, et je regrette l’absence de la demoiselle. Mon corps la demande, mais mon esprit la rejette, et mon âme se tord entre les deux, pendant que je fais quelques pas pour rejoindre le chemin pavé. Avisant un banc, je m’y laisse tomber, encore légèrement tremblant. J’essaie de faire de la place dans ma tête, mais mon pauvre cerveau animal ne pense qu’au fait d’avoir pu échapper à la mort. De nouveau, la présence d’Artémis pose un voile rassurant et quasiment chaleureux, et mes tremblements cessent. Ma respiration a cessé de s’affoler, mais je sens des gouttes de sueur me couler dans le dos, sensation glaçante et désagréable.
Je me perds dans mes pensées et je suis surpris par le faisceau aveuglant d’une lampe torche.
« Monsieur Gray ? Que faites-vous là ? »
Le gardien de nuit me regarde, l’air intrigué. Je lui offre un sourire.
« J’avais vraiment beaucoup de mal à dormir et je me suis dit qu’une petite promenade au clair de lune m’aiderait à trouver le sommeil. »
Et pourtant, ça a eu tout l’effet inverse : je n’ai plus envie de dormir. Les pensées tournent et retournent dans ma tête, formant un ballet ininterrompu, pendant que je me demande si dormir serait la solution à tous mes problèmes, et qu’une petite voix me murmure que je risque de cauchemarder si je pose la tête sur l’oreiller.
« Je vous souhaite du bon courage, monsieur Gray. Vous auriez pas vu passer des élèves ? J’ai cru entendre ces garnements, mais je n’ai pas pu les trouver. »
Je retiens un sourire, la situation cocasse réussit à m’amuser malgré tout, et je secoue la tête.
« Non, je suis désolé, rien n’a bougé depuis que je suis assis sur ce banc. Je pense que je vais rester encore un peu ici. Bon courage pour le reste de la nuit. »
Il me remercie, s’éloigne. La peur, elle, continue de cheminer sous ma peau, à une quantité considérée comme infime, à côté de celle que j’ai éprouvé précédemment. Artémis me redemande à mi-voix si je vais bien. Après quelques secondes, je lui réponds. ’Pas vraiment. Faut que j’y travaille. La prochaine fois, je ne ressentirai plus tout ça.’ Je sens qu’elle n’est pas convaincue, mais elle n’ajoute rien. Je n’y crois qu’à moitié aussi.
Sujet: Re: [TERMINE] I solemnly swear that I am up to no good (Feat Ashton) Jeu 25 Juin - 20:59
Un peu plus loin je me retournais pour voir si l’inconnu me suivait ou non. Apparemment il avait du décider que s’en était assez pour ce soir. En effet, il ne m’avait pas emboité le pas. Je haussais les épaules, totalement égale à la situation. Cela ne me faisait ni chaud ni froid que notre petit jeu continue. En effet, ce n’était pas comme si nous nous connaissions depuis longtemps… je l’avais rencontré quoi ? Il y a 1h au maximum ?
De toute manière le campus était un petit monde, j’étais certaine de retomber sur lui à un moment ou un autre.
Un faisceau de lumière à une vingtaine de mètres de moi attira mon attention. Le gardien de nuit devait poursuivre sa ronde nocturne. Je me faufilais discrètement hors de son champ de vue, tout en restant le plus silencieuse possible.
Je marchais sur la pelouse à pas de loup en direction du bâtiment contenant les dortoirs.
Cette fin de soirée avait été intéressante. Je ne connaissais pas ce jeune homme et malgré ce que je lui avais dit en partant je l’avais trouvé intéressant. Rares étaient les personnes qui captaient mon attention de cette manière ces derniers temps. Malgré le fait qu’il soit séduisant ce n’était pas cela qui rendait cette rencontre hors du commun. Il y avait quelque chose de magnétique chez lui, une attirance malsaine me menait vers sa personne.
Savoir que quelqu’un puisse me tenir tête, ou du moins essayer, de la sorte était rafraichissant. Cette jeune tête blonde ne devait vraiment pas savoir à qui il avait à faire. J’étais prête à parier une bouteille qu’il était nouveau dans le coin.
Ne pas savoir qui j’étais…
Sans vantardise… quoiqu’un peu quand même… j’étais connue comme le loup blanc dans l’enceinte du pensionnat. L’identité de ma divinité n’était pas non plus un secret d’état depuis le voyage en Egypte d’y l’y a quelques années.
Si John Doe ne savait pas qui j’étais il allait rapidement l’apprendre. Mon retour au pensionnat avait été accompagné de son lot de rumeurs, elles allaient probablement atteindre ses oreilles à un moment ou un autre.
Alors que j’étais plongée dans mes pensées je me retrouvais devant la porte du bâtiment. Je regardais autour de moi pour m’assurer qu’il n’y ait personne à portée. Pas question de me faire attrapée si proche du but.
J’appuyais sur la poignée doucement pour éviter qu’elle ne grince et me glissait rapidement à l’intérieur. J’allumais la lampe de poche de mon téléphone, plus discrète que d’allumer les lumières du couloir. J’effectuais un détour par la salle commune pour acheter une bouteille de soda à l’orange avant de me diriger vers l’escalier qui me menait à mon étage.
J’étais contente d’avoir mes talons à la main… sinon bonjour la discrétion.
Une fois dans ma chambre je me branchais sur Netflix, enfoncée dans mon lit. Je fini par m’endormir en me demandant quelle serait la réaction de l’inconnu aux prunelles d’ambre la prochaine fois que