Let's Dance, My Prince!

Mary se laissa conduire sur la piste de danse par Aelter, et abandonnant tous ses principes, elle n'opposa pas la moindre résistance.

"Ma très chère Mary-Malaria, tu t'assagie dangereusement de jour en jour, dis-moi... Le dieu marqua un temps d'arrêt, avant de continuer: Tu ne serais pas malade, tout de même?"

"Oh, je ne sais pas, répondit ironiquement la jeune fille, tu devrais être le plus au courant pour tout ce qui touche à ce domaine, Asc'."

"Je ne t'ai pas rendu malade, si c'est cela que tu insinue, très chère. Et c'est bien ce qui m'inquiètes..."

"Et bien justement, tu t'inquiètes trop Asc. Je ne suis pas malade le moins du monde. Rassuré?"

"En parlant de maladie, fit Asclépios en passant d'un sujet à un autre, comme à son habitude, tu devrais t'occuper de la guérison de ton ami, on peut aisément le croire au bord du coma. C'est une folie de vouloir danser dans cet état."

Mary essaya de concentrer son pouvoir de guérison dans ses doigts, comme à son habitude. Mais rien à faire, son esprit entier se tendait vers le visage d'Aelter, qu'elle admirait de trois-quarts. Elle ne pouvait s'arrêter de penser qu'il possédait un profil magnifique.
Toujours est-il qu'elle se sentait attirer par ses lèvres, d'une part car elle avait plus qu'envie de l'embrasser, et plus étrangement, son pouvoir semblait l'attirer à cet endroit précis.
Elle se jeta donc à son cou, et pressa délicatement ses lèvres sur les siennes. Pendant une bonne minute, peut-être deux. C'était une sensation magique. Mais elle revint très vite à la réalité, et se sépara, bien qu'à regret, des lèvres d'Aelter.

- Désolée! dit-elle précipitamment, rouge de honte et de plaisir. Ta maladie, elle... elle avait l'air si grave, je ne savais pas comment utiliser mon pouvoir autrement. Tu ne m'en veux pas, hein?

Mary remercia silencieusement sa capacité à inventé aussi rapidement des histoires plausibles comme celle-là. Bien sûr, il y avait un fond de vérité, vraiment minime, mais qu'aurait penser Aelter en la connaissant toute entière?

"Chère Mary-Malaria, s'écria Asclépios en partant d'un franc éclat de rire, je ne te savais pas aussi prompt à soigner tes patients, avec des méthodes aussi radicales!

Mary, ne sachant si le Dieu plaisantait ou le pensait vraiment, préféra ne pas relever cette petite pique divine et continua de regarder, embarrassée, Aelter.

♥ I Love U ♥

Mary se sentit rougir lorsque Aelter passa délicatement une main sur sa joue, tout doucement. C'était un geste si doux, qui ne semblait avoir été décidé sur un coup de tête,  et semblait pourtant si effectué si naturellement. Ael approcha doucement ses lèvres des siennes, et l'embrassa à son tour. Une nouvelle vague de soupirs de contentement retentis dans la salle: des "oooh" et de petits rires, ainsi qu'une voix féminine qui s'écria que c'était "trop cute".
La jeune fille leva les yeux au ciel, qu'Est-ce que cela pouvait leur faire, à tout ces personnes, qu'elle embrassait Ael?

- C'est juste qu'ils connaissant ton caractère, très chère Mary-Malaria, et qu'il trouve étonnant cette situation. Après tout, conclut-il après un petit temps de réflexion, cela, la curiosité, fait bien partie de la nature humaine.

Mary dédaigna de répondre au Dieu, ce qu'il comprit parfaitement: elle était bien trop occupée.
Lorsque Ael et Mary se séparent finalement, à regret lui semblait-il, le jeune homme lui dit qu'elle n'avait pas à s'excuser, rien à se reprocher en somme. Puis il proposa d'aller boire un verre de punch, prévus à cet effet, quant ils eurent finis de danser. Regagnant leur table, Ael, galant, tandis à la jeune fille un verre qu'elle prit avec plaisir. La danse et le baiser lui avaient donné un de ces coups de chaleurs!

- Tu voudras retourner sur la piste après ou faire autre chose ?

- J'aimerais beaucoup faire autre chose, dit-elle spontanément, en trempant les lèvres dans son verre. La danse m'a donné tellement chaud...

Elle but une gorgée, et se fit la réflexion que ce punch n'avait pas le même gout que d'habitude. Pour une fois, Asclépios ne releva pas son observation, soit il était préoccupé par un quelconque problème infectieux, ou alors elle avait raison.

- Tu ne trouves pas que le punch n'est pas normal, Ael ? demanda la jeune fille.