Nolan avait passé la matinée dans son bureau. Il était arrivé en retard, faute à la gueule de bois qui martelait son crâne. En effet, il avait eu l’idée de sortir dans la rue où il habitait, c’est-à-dire une rue bondée de pub. De base le jeune homme avait décidé de ne boire qu’un verre… Mais il avait repéré une femme sublime qu’il avait tenté de séduire… en vain étant donné qu’elle était accompagnée. Il avait donc noyé son envie de disséquer son concurrent dans le bar suivant.

Le médecin avait donc débarqué au pensionnat, lunette de soleil sur le nez. Il s’était enfermer dans son bureau, demandant de ne pas être déranger sauf urgences. L’infirmière n’avait pas eu l’air plus surprise que cela, elle devait avoir l’habitude enfin.
Il avait passé occuper son temps à prendre de l’aspirine, et à glander sur le net. Il avait fermé les rideaux du cabinet pour que la lumière du jour ne l’agresse pas trop.

Le médecin se décida à sortir de son antre lorsqu’il fut à court de thé. Il poussa un soupire dramatique passant une main dans sa chevelure argentée. S’il ne sortait pas maintenant, il ne sortirait jamais. Il franchit la porte du cabinet observant l’heure sur l’horloge accrochée au mur. Bientôt midi… Il fallait qu’il se dépêche pour ne pas être engloutis dans la marée d’élèves se ruant au réfectoire.

Les mains dans les poches de sa blouse blanche il s’aventura dans les couloirs en quête d’une destination. Il avait besoin de caféine, mais pas question d’aller à la cafétéria. Il opta donc pour la salle des professeurs. Avec un peu de chance elle serait vide. Quoique…

*Il est vrai que le grand coincé serait intéressant à étudier…*
*Oui mais plus compliquer… il faudra gagner sa confiance. Mais l’on pourra tester des doses plus importante.*

Le grand coincé… c’était un enseignant qu’il avait croisé à son arrivé. Il n’avait pas pris la peine d’écouter ce qu’il faisait, plus intéresser par la vue de sa jugulaire. Un frisson le parcouru à cette pensée. Il allait vraiment falloir qu’il commence ses expérimentations pour se calmer les nerfs.

Une fois arrivé devant la porte de la salle des professeurs il soupira, espérant que personne de trop énervant ne s’y trouve. Il poussa la porte jetant un coup d’œil dans la pièce. Quelques personnes étaient présentent mais il n’en connaissait aucune. Tant mieux.

Sans un regard pour ses collègues il se dirigea vers les machines à café alignée sur une table. Il pressa l’un des boutons, faisant ainsi couler un triple expresso dans sa tasse. Le jeune homme huma l’odeur du café qui montait à son nez, il afficha un semi sourire.
La tasse remplis il s’en empara se déplaçant pour rejoindre un coin de la pièce où était entreposé des canapés. Il s’enfonça dans l’un deux, croisant les jambes. Il avait son regard fixé devant lui, il regardait à travers la fenêtre. La pluie tombait, encore. C’était un temps typique pour l’Irlande, surtout en automne.
Nolan bu une gorgée de café, lâchant un soupire de satisfaction. Il n’était pas aussi infecte que ce qu’il aurait pensé. Se penchant en avant il ramassa un journal qui trainait sur la table basse. En gros titre était indiqué « Triple meurtres sanglants dans la ville de Galway, mais que fait donc la police ?! ».

Je sortis éreintée de ma matinée de cours. Je suis plutôt indulgente sur les bavardages, mais aujourd'hui, les élèves avaient été particulièrement dissipés. Je pris mon sac à main et mon classeur de cours, et refermais la porte de la salle. Je rejoins mon bureau et y déposai toutes mes affaires à leur place. Je profitai de ce moment pour m'asseoir dans mon fauteuil, profitant du silence de la pièce pour me détendre quelques instants. Je manquais de m'assoupir une ou deux fois, et je décidai d'ouvrir mon ordinateur. Je vérifiai mes mails, passait quelques minutes sur un réseau social bien connu, puis le refermait, n'ayant plus rien à faire dessus pour le moment.

Je me rappelais alors que je devais parler avec quelques uns de mes collègues à propos d'un de mes élèves, afin de savoir si son mauvais comportement en cours m'était dédié ou s'il ne me faisait aucun traitement de faveur. Je me relevais donc, et, laissant toutes mes affaires dans mon bureau, je refermais à clé la porte. Je marchais vers la salle des professeurs, saluant quelques élèves et collègues dans les couloirs. Poussant la porte de la salle, je vis de loin les collègues auxquels je voulais m'adresser. Je me dirigeai vers eux, et entama rapidement la discussion. Ils me confirmèrent que l'élève en question agissait de même dans la plupart de ces cours, et que si cela continuait, nous allions devoir prendre des sanctions pour qu'il arrête.

La discussion finissant, je me dirigeai vers le coin repas de la salle : la machine à café, la bouilloire, les sachets de thé, et souvent on y trouvait un gateau ou une confiserie que quelqu'un avait ramené ou même cuisiné. Je choisis un thé à la menthé, et allumai la bouillire. Le temps que celle-ci chauffe assez l'eau, je pris un muffin aux fruits confits. Je pris mon mug rangé au milieu des autres sur une étagère et j'y versai l'eau. Plongeant le sachet de temps dens, je me retournais pour faire face au reste de la salle.

Profitant du temps que mettais mon thé à infusion, j'observais mes collègues et cherchais l'endroit où j'allais m'asseoir. Je vis finalement que le coin des canapés était peu fréquenté, et finis par m'y diriger. Je vis que quelqu'un était déjà assis dans celui de gauche. Un café dans une main et un journal dans l'autre, c'était un homme que je n'avais jamais encore croisé. De par la blouse blanche qu'il portait, je parierais sur le médecin du pensionnat. Je m'assis en face de lui, posais mon thé sur la table et tendis la main. Je suis timide, mais en salle des profs tout le monde ou presque ce connait. A la main que je tendais, j'ajoutais ces quelques mots :

- Enja, Enchantée ! Je suis la professeure de Mythologie. Vous êtes le médecin du pensionnat ?

Attendant de voir sa réaction, lui qui semblait concentré sur la première page du journal, j'en profitai pour continuer de détailler. Il avait l'allure atypique, c'était le moins que l'on puisse dire ! Les cheveux totalement blancs, une de ses mèches cachait un oeil tandis que l'autre, caché derrière une paire de lunettes, était de couleur rouge. Les jambes croisées, il arborait une extraordinaire confiance en lui. Je n'aimais pas particulèrement ce genre de personnes, mais Idunn me rappela à l'ordre :

**Ne le juge pas avant de le connaître !**
**Désolée...**

J'en vins à me demander si il était possédé, et si oui, par qui ?!

Nolan avait survolé la première page du journal tout en sirotant sa boisson. Il profitait de ce moment de tranquillité avant que son devoir de médecin ne le rappelle à l’ordre. Même si de son point de vue les maux de ventres des élèves n’étaient pas de cas gravissime.

Sa tranquillité fut tout de fois de courte durée. En effet, il distingua une silhouette s’assoir en face de lui. Il ne soupira d’ailleurs même pas lorsqu’il aperçut une main tendue dans son champ de vision.

- Enja, Enchantée ! Je suis la professeure de Mythologie. Vous êtes le médecin du pensionnat ?

Relevant les yeux du tabloïd il détailla la jeune femme se trouvant en face de lui. Elle était de stature moyenne, de corpulence en forme de A. Elle avait des cheveux blonds tirant sur le roux.

Se rendant compte qu’il l’a détaillait déjà depuis un petit moment il tendit sa main à son tour afin de lui rendre une poignée de main ferme. Il lui fit un sourire banal avant de lui répondre.

« Je suis grillé à ce que je vois. Il désigna sa blouse d’un geste. Effectivement je suis le médecin scolaire. Je m’appelle Nolan Wright, mais appelez-moi seulement Nolan. »

*T’es tombé sur la tête sans que je m’en rende compte ? Ou tu prévoies de la séduire pour ensuite la disséquer dans ton laboratoire ?*
*Aucun des deux, je joue les collègues sympas. Pas besoin d’avoir quelqu’un de suspicieux sur le dos.*
*Quelqu’un de suspicieux ?*
*Diancecht, je vais te le dire encore une fois, mais à cette époque faire ce que nous faisons n’est pas très bien vu… Voir interdit. Du coup, si j’ai une fouine sur les bras car… je ne sais pas pourquoi mais sait-on jamais.*
*Je vois… au pire prenons la comme cobaye.*

Nolan souris à cette remarque. Il pourrait, dans le cas où la jeune femme est possédée elle aussi, faire quelque expérimentation lui permettant de mieux comprendre la possession. Il secoua légèrement la tête. Ca ne serait pas pour le moment.

Le médecin s’adossa à nouveau sur le canapé attendant que son interlocutrice fasse de même. Il but une autre gorgée en profitant pour s’humecter les lèvres.

« Professeur de mythologie donc ? Cela doit être intéressant. Enfin, quand on aime avoir des ados sur le dos toutes la journée. »

Il lui envoya un petit sourire blagueur avant de reprendre.

« Vous avez débutez ici il y a longtemps très chère ? Vous enseignez à quels élèves ? »

Nolan se doutait que si la jeune enseignante donnait des cours aux élèves de classes M elle serait elle aussi possédée. Le fait qu’elle soit enseignante de mythologie le confortait déjà dans cette optique mais il voulait confirmer cela avant de faire une bourde. Il se voyait mal donné une explication concrète à la possession si elle ne l’était pas… mis à part la folie. Mais dans tous les cas, qui avait la preuve qu’ils n’étaient pas tous fous ici ?

Il finit sa tasse et la reposa sur la table joignant ensuite ses mains sur son ventre en détaillant la jeune femme. Il ne la regardait pas comme un homme observerait une femme, mais plutôt comme un scientifique sur un sujet d’expérience. Il changeant l’air sur son visage pour se donner un air plus sympathique.

« J’ai commencé à la rentrée personnellement. J’ai donc dut me familiarisé à nouveau avec l’environnement de Galway et d’Immortalia. »

*Et voilà, première erreur de ta part. Tu lui annonces que tu es déjà venu dans le coin.*
*Et alors ? Je peux opter pour mentir ou encore dire la vérité. Mon dossier d’élève ne laissera rien transparaitre dans tous les cas. Je pense que le seul qui se doute un peu de ce que nous faisons est le directeur. Mais à mon avis il tente de se voiler la face. *
*Promet moi qui si elle devient problématique tu règleras le cas.*
*Oui mais je pense que tu paranoïes un peu.*

J'attendis une bonne dizaine de secondes avant que l'homme en blouse ne se décide à serrer la main que je lui tendais, après m'avoir détaillé de la tête au pied. J'aurais trouvé ça flatteur si il n'y avait pas eu cette lueur dans ses yeux, que je n'arrivais pas à identifier. Il prit la parole pour se présenter :

« Je suis grillé à ce que je vois. Il désigna sa blouse d’un geste. Effectivement je suis le médecin scolaire. Je m’appelle Nolan Wright, mais appelez-moi seulement Nolan. »

Je but une gorgée de mon thé, et manquai de me brûler la gorge. Je reposai alors doucement mon mug sur la table séparant les deux canapés où nous étions. L'homme reposa son dos contre le dossier, et je fis de même. Il sembla pendant un moment absorbé dans un dialogue intérieur, comme le sont souvent les possédés du pensionnat. Néanmoins, je ne pouvais en être sûr. Je n'eus pas le temps de m'attarder sur cette réflexion, puisqu'il enchaîna les questions sur ma profession et mon ancienneté :

« Professeur de mythologie donc ? Cela doit être intéressant. Enfin, quand on aime avoir des ados sur le dos toutes la journée. Vous avez débutez ici il y a longtemps très chère ? Vous enseignez à quels élèves ? »

Il avait pris une respiration entre les questions mais ne m'avait pas laissé le temps d'y répondre, aussi j'y répondis en une seule fois.

« Eh oui, professeur de Mythologie, depuis la fin de la précédente année scolaire. J'ai eu la chance d'accompagner les élèves lors du voyage scolaire d'été en Egypte,  une grande aventure ! J'enseigne aux élèves des classes M, et je donne quelques cours à l'université. Les adolescents peuvent être bruyants, mais quand on arrive à les intéresser,
il n'y a rien de plus gratifiant ! »

Je me penchais de nouveau en avant, récupérant mon mug pour y boire mon thé qui semblait enfin à une température correcte. De ma main libre, je repassais mes cheveux dans mon dos afin que ceux-ci de trempent pas dans ma boisson chaude. Je croisais mes jambes et me remit à observer quelques secondes l'individu qui se tenait devant moi. J'étais partagé entre le fait rassurant que ce soit un médecin et la mauvaise impression que j'avais de lui. Il me tira de mes pensées en reprenant la parole :

« J’ai commencé à la rentrée personnellement. J’ai donc dut me familiarisé à nouveau avec l’environnement de Galway et d’Immortalia. »

Je ne pus m'empêcher de noter le "de nouveau", qui me rappela mon ressenti lorsque, quelques mois auparavant, j'avais dû moi aussi revenir dans la région.

« Je comprends, c'est toujours particulier de revenir dans un lieu qu'on a quitté pendant plusieurs années, et c'est encore plus vrai ici », dis-je en jetant des regards tout autour. « Vous étiez élève au pensionnat ou simplement de la région ? »

**Tu comptes aussi lui demander son adresse et numéro de téléphone aussi ? **
**Je sympathise juste, il m'intrigue. Peut-être est-il possédé, ça ne m’étonnerai pas !**

Je jetais un coup d’œil à ma montre, vérifiant que le temps de la pause n'était pas passé, mais
j'avais encore largement le temps devant moi avant mon prochain cours. Je finis mon thé en quelques gorgées, et commençai à jouer avec le pendentif de mon collier. Un des plus simples, et un de mes préférés, un simple cercle.

Attendant la réponse à ma question, je fis des hypothèses quant à la possibilité qu'il soit un ancien élève : je ne me rappelais pas de lui lorsque j'y étais moi-même, il devait donc être un peu plus vieux, ou un peu plus jeune, même si je penchais plus pour la première solution. Je vis que Nolan avait reposé sa tasse de café quelques minutes auparavant, aussi je lui proposais :

« Un autre café peut-être ? »

La jeune enseignante pris la parole pour répondre à ses questions. De ce qu’il écoutait sa fonction d’enseignante lui plaisait. En même temps, pour faire ce genre de métier il fallait le vouloir non ? Etre avec des adolescents capricieux, boutonneux…
Lui-même travaillait dans ce domaine… mais non par pur plaisir… plutôt par soucis d’équité sur ce qu’il avait promis. Et l’aspect pratique était évident aussi. Il nota aussi qu’elle enseignait aux classes M, c’est-à-dire les élèves possédés. Il imaginait donc qu’elle aussi l’était. Sinon où allait la logique dans ce pensionnat ? Mais avec le directeur, on ne savait jamais vraiment ce qu’il pouvait avoir au fond du crâne.

Nolan l’observa boire quelques gorgées de son propre thé. Voici donc un second point en commun autre que de travailler ici. Les deux semblait friand de cette boisson.

La jeune femme lui répondit sympathiquement en lui expliquant qu’elle comprenait que cela pouvait être déroutant de revenir dans un endroit où l’on avait vécu auparavant.
Les deux membres du personnel étaient bourrés de points communs. Mais Nolan se doutait bien qu’ils avaient aussi, probablement, une multitude de divergences.

Sa collègue repris la parole pour lui demander si lui-même avait été élève ici.
Il lui sourit, elle était curieuse à ce qu’il pouvait voir. Il lui avait lui-même posé quelques questions. Il se pouvait bien de répondre à celle-ci.
Il n’eut cependant pas le temps de lui répondre directement. Elle lui avait proposé une tasse de café en désignant sa tasse.

« C’est très aimable. J’ai cependant pris un thé et je vais m’en tenir là pour le moment. Je ne voudrai pas abusé sur la théine, cela à tendance à me rendre nerveux. »

Le médecin lâcha un petit rire avant de poser sa tasse sur la table croisant les mains sur ses genoux. Peu de gens savait qu'en réalité la théine et la caféine était la même molécule. Elle portait simplement différent nom, dont ces deux là qui étaient de simples noms triviaux. De ce fait, les effets étaient similaires, excitations, nervosités... Il ne fallait donc pas en abuser.

« Mais pour répondre à votre question précédente, oui j’ai été élève ici, il y a bien longtemps. J’ai pu effectuer mon doctorat à Harvard, aux Etats-Unis avant de revenir ici en tant que médecin scolaire. J’ai toujours vécu en Irlande outre cette escapade. »

Nolan s’arrêta là, jugeant que pour le moment, il en avait assez dévoilé sur lui-même.

« Et vous très chère ? Comment se faut-il que vous vous soyez retrouvez ici ? De la région peut-être vous aussi ? »

Il n’y croyait cependant pas trop, au vu de son nom, et de son léger accent. Il la présumait étrangère.

Comme je l'avais supposé, le docteur avait donc été élève au pensionnat. Et il avait ensuite eu un doctorat à Harvard. Impressionnant. Très impressionnant même. J'en arrivais presque déjà à le jalouser pour avoir pu vivre des études dans une des meilleurs universités du monde.

Malgré tout, l'homme avait vécu la plupart de sa vie en Irlande. Au moins il n'avait pas découvert la froid et la pluie en arrivant au pensionnat, cela peut provoquer un sacré choc lorsque l'on y est pas habitué.

« Vous n'êtes donc pas trop dépaysé ! », dis-je en rigolant.

Il ne s'attarda pas sur sa réponse, et me renvoya aussitôt toutes les questions que je venais de lui poser. Avant même de répondre, je sentis qu'il émettait intérieurement des suppositions sur moi. Pour qu'il soit fixé, je répondis :

« Pas exactement de la région, mais pas très loin. J'ai vécu presque toute ma vie du côté de Limerick, d'où ma famille maternelle est originaire, mais j'ai passé aussi beaucoup de temps dans mon pays d'origine, l'Islande. Après avoir fini le pensionnat, j'ai fait le tour du monde et je suis revenue en Irlande pour passer un diplôme et devenir professeure. »

C'était une bon résumé de ce que ma vie a été jusque là. Il me tardait d'ailleurs de retourner quelques semaines en Islande, et de passer voir mon grand-père et ses moutons. Se baigner dans les sources chaudes. Randonner autour des volcans. Apercevoir une aurore boréale....

Je sortis de ma rêverie et me reconcentrais sur mon interlocuteur. Il avait reposé sa tasse sur la table, et malgré son apparente décontraction, quelque chose me dérangeait chez lui. Comme plusieur fois depuis que j'étais entrée dans la salle des professeurs, je jetais un coup d'oeil à ma montre pour ne pas être en retard à mon prochain cours. Je ne l'accepte pas pour mes élèves, alors je suis dans l'obligation d'arriver à l'heure moi aussi.

Il ne me restait plus que quelques minutes pour retourner dans mon bureau et récupérer le nécessaire pour faire cours à ma prochaine classe. Je me saisis de mon mug maintenant vidé de toute boisson chaude, et pris congé du médecin :

« Je vais devoir vous laisser, j'ai un cours qui commence dans quelques minutes. Ravie de vous avoir rencontré ! Au plaisir de vous revoir. »

Je me levais du fauteuil sur lequel j'étais assise et partis vers le coin cuisine pour rincer mon mug. Je le séchais rapidement avec un torchon et le replaçais sur l'étagère. J'adressai un dernière sourire à l'homme encore assis puis à quelques collègues et passe la porte de la salle, essayant d'oublier cette troublante sensation qui était restée en moi tout le temps de cette pause pour me reconcentrer sur le contenu de mon prochain cours.